WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Caractérisation des substances Azotées et Phosphatées contenues dans les effluents liquides de la ravine Bois de chêne (Port-au-Prince)

( Télécharger le fichier original )
par Joaneson Lacour
Université d'Etat d'Haà¯ti - Ingénieur Agronome 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.2.4 Discussions comparatives entre les deux saisons

Pour certains paramètres tels que la température, le pH et le nitrate, les deux saisons ne semblent pas présenter de différences significatives. Cela s'entend, dans le cas de la température, par le fait que les prélèvements s'effectuent généralement à la même période de la journée ; l'amplitude thermique annuelle de la région métropolitaine étant de 15 oC (Lhérisson, 1999). De plus, nos deux campagnes de prélèvement se retrouvent très proches, sur deux saisons successives. Il est tout aussi normal pour le pH, connaissant le pouvoir tampon de l'eau, à moins d'un rejet accidentel comme ce fut le cas sur la station BCP6, lors de la première journée de la saison sèche. Les concentrations moyennes en nitrates se rapprochent, bien que les conditions paraissent différentes, en considérant les autres paramètres.

En effet, les valeurs de la DCO traduisent une oxydation proportionnellement plus importante de l'azote ammoniacal en nitrates pour la saison sèche, même quand la pluvieuse paraît annoncer une plus grande minéralisation de l'azote, conformément à d'autres études (Féray, 2000). La CE de la saison sèche semble être influencée par la forte teneur en ions phosphates qui connaissent une certaine dilution pendant la saison pluvieuse. Les résultats estimatifs moyens pour les deux saisons pluviométriques sont présentés dans le tableau 4.7.

Tableau 4.7 : Résumé des résultats approximatifs des saisons sèche et pluvieuse

Saisons

T o C

CE (mS/cm)

pH

DCO (mg/L)

N03- (mg/L)

NH3 (mg/L)

PO43- (mg/L)

Saison sèche

28.76

2.98

7.81

380.43

5.02

2.16

32.44

Saison pluvieuse

28.96

1.67

7.86

275.43

4.68

6.62

8.57

Amplitude

0.20

1.31

0.05

105.00

0.34

4.46

23.87

4.2.5 Evaluation sommaire de l'eutrophisation anthropique

Jusqu'ici nous basant sur les normes de la Commission européenne (1998) et celles de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse (1995), nous aurions tendance à conclure par l'absolu et de manière trop hâtive que le danger de dystrophisation lié aux nitrates est écarté, mais qu'il reste effectif conséquemment aux phosphates et à l'azote ammoniacal. Pourtant, les teneurs en nitrates qui permettent d'éviter l' « eutrophisation » sont beaucoup plus basses ; le phénomène pouvant en effet se déclencher dès 1 mg/L (Miquel, 2003). De même, une charge de 0.5 mg/L de phosphates constitue déjà un indice de pollution dans les milieux aquatiques (Rodier, 1996). Néanmoins, ce seuil peut encore être ravalé à un niveau inférieur en considérant le rapport de Redfield ou principe du facteur limitant.

4.2.5.1 Principe du facteur limitant

Le rapport entre les nitrates et les phosphates qui conduit au développement optimal des algues est appelé rapport de Redfield. Il est de l'ordre de 7 en poids de N/P, tel que mesuré dans les végétaux aquatiques. Si le rapport de N/P dans la colonne d'eau est supérieur à 7, ceci signifie que le phosphore est le facteur limitant. C'est donc lui qui va arrêter la croissance des algues, quand il aura été consommé. C'est l'inverse qui est vrai quand le rapport de Redfield est inférieur à 7. Ce sont les nitrates qui vont être le facteur limitant de la croissance des algues (Miquel, 2003).

Les résultats de notre travail confirment que dans les zones estuariennes l'azote est l'élément limitant de l'eutrophisation (Capblacq et Dauta, 1990; Heathwaite, 1993), jusqu'à la mer. Alors que le phosphore n'est le facteur limitant que dans les parties amont des bassins. Cela s'entend par le fait que le phosphore est estimé à 90% d'origine urbaine, et 10% seulement d'origine agricole, tandis que certains travaux estiment que 70 % des nitrates sont d'origine agricole, et 30 % d'origine urbaine (Miquel, 2003). Dès lors, il convient de souligner quelques spécificités de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire