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Estimation des dépenses de soins de santé dans les différents transferts de fonds (ville de Kinshasa)

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par Albert MACHOZI SESETE
Université de Kinshasa - D.E.S. en Economie de Santé 2008
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DE MEDECINE

ECOLE DE SANTE PUBLIQUE

ECONOMIE DE LA SANTE

ESTIMATION DES DEPENSES DE SOINS DE SANTE DANS LES DIFFERENTS TRANSFERTS DE FONDS

(VILLE DE KINSHASA).

Albert MACHOZI SESETE

Biologiste Médical

Mémoire présenté et Défendu en vue de l'Obtention de Diplôme d'Études Supérieures en Santé Publique

Option : Économie de la santé.

Directeurs : Prof Dr KIYOMBO MBELA

Prof. KAZADI NDUBA

ANNEE ACADEMIQUE : 2007- 2008

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE iii

DEDICACE iv

REMERCIEMENT v

I. INTRODUCTION 1

II. OBJECTIFS 3

II.1. Objectif général 3

II.2. Objectifs spécifiques 3

III. REVUE DE LA LITTERATURE 4

III.1. Généralités sur le financement de système de santé (dépenses de santé) 4

III.2. Aperçu sur les institutions des micro-finances 14

IV. MATERIEL ET METHODES 21

IV.1. Site de l'étude 21

IV.2 Méthodologie....................................................................................25

V. PRESENTATION DES RESULTATS 26

VI. DISCUSSION 37

VII. CONCLUSION 40

VIII. RECOMMANDATIONS 42

1. Au pouvoir public 42

2. A la population 42

3. Aux agences de transfert 43

IX. BIBLIOGRAPHIE 44

1. Ouvrages 44

2. Articles 45

3. www.ecosanté.fr du 20/08/2008 et 31/09/2008. 45

X. ANNEXES (QUESTIONNAIRE D'ENQUETE) 46

LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES

1. Tableaux

- Tableau I  : Dépenses de soins en France en 2006  ............ p.10 ;

- Tableau II : Evolution de la dépense courante de santé ............ p.12 ;

- Tableau III : Etat civil du répondant ............. p.26 ;

- Tableau IV : Niveau d'études du répondant ............. p.26 ;

- Tableau V : Affectation des fonds transférés ............ p.27 ;

- Tableau VI : Raison associée de flux de transfert de fonds

pour les dépenses de santé ............ p.28 ;

- Tableau VII : Sexe du répondant ............ p.29 ;

- Tableau VIII : Sexe du répondant et flux de transfert de

fonds pour la santé ............ p.30 ;

- Tableau IX : La position du patient lors de la réception

de fonds destiné aux soins de santé ........... p.31 ;

- Tableau X : Modalité de paiement de soins de santé ............ p.31,

- Tableau XI : Profession du bénéficiaire malade ............ p.32 ;

- Tableau XII : Profession du répondant ............ p.33 ;

- Tableau XIII : Lien par rapport au patient bénéficiaire du transfert ...... p.33 ;

- Tableau XIV : Fréquence des transferts pour les soins de santé ......... p.34 ;

- Tableau XV : Flux de transfert des fonds en Provinces ........... p.36.

2. Figures

- Figure 1 : La dépense des soins et biens médicaux par mode

de financement en France en 2006 ............ p.11 ;

- Figure 2 : Evolution en pourcentage de la part de la dépense

courante de santé dans le PIB en France ............ p.13 ;

- Figure 3 : Affectation des fonds transférés ............ p.27 ;

- Figure 4 : Flux d'envoie de fonds de Kinshasa vers l'intérieur ............ p.29 ;

- Figure 5 : Flux de réception de fonds à Kinshasa ............ p.29 ;

- Figure 6 : Sexe du répondant et flux de transfert de fonds pour la santé.... p.30 ;

- Figure 7 : Profession du bénéficiaire ............ p.32 ;

EPIGRAPHE

« Où est donc l'intelligence ! A- t- elle sa demeure ? L'homme n'en connaît pas ! Quelle en est la valeur, et elle est introuvable au pays des vivants ».

Job 28 : 13

«  L'homme sage, prospère comme un arbre planté près d'un courant d'eau ; il donne toujours son fruit lorsqu'en revient la saison. Son feuillage est toujours vert ; tout ce qu'il fait réussit »

Psaume 1 : 3

«  Nul ne tiendra devant toi, tant que tu vivras. Je serai avec toi comme J'ai été avec Moïse ; Je ne te délaisserai point, Je ne t'abandonnerai point...fortifie toi et prends courage.... »

Josué 1 :5-6

DEDICACE

Christ Jésus mon Seul et Unique Appui, merci pour Ta fidélité,

A mon épouse Louise NZUVA, pour moi tu es un don de Dieu....

A nos enfants que Dieu nous a donnés : Prisca, Nathan, Natacha, Ketsia Keren et Eben Ezer ... appuyez-vous toujours sur Jésus Christ,

A tous nos enfants dans la foi, nos fieuls nous vous présenterons devant le Roi des rois à son retour,

Je dédie ce travail.

Albert MACHOZI SESETE

REMERCIEMENT

Au seuil de notre formation nous tenons à rendre grâce à l'Eternel des armés pour ses multitudes interventions.

Nous remercions les Professeurs KIYOMBO et KAZADI, qui malgré leurs multiples occupations, se sont dévoués pour nous transmettre l'instruction, et nous encadrer.

Que la Coopération Technique Belges trouve ici nos sentiments de reconnaissances de leurs financements.

Nous pensons également à tous les corps académiques, administratifs et techniques de l'Ecole de Santé Publique qui se sont donnés avec abnégation.

Que les SESETE & Vicky KATUNGU, trouvent ici l'expression de notre gratitude.

A tous les P4 Ecosanté, nous vous remercions de votre franche collaboration.

Au Pasteur Israël N'SEMBE LOYEYA et à toute la grande famille de l'Arche de l'Alliance, pour les encouragements et le soutien ; seul le Seigneur est votre rémunérateur.

A tous nos fieuls, vous nous avez entourés de chaleur familiale.

Enfin à vous tous que nous n'avons pas cités, mais que l'Eternel connaît et certainement Il vous récompensera...

Albert Machozi Sesete

Biologiste médical

ABREVIATION

- DCS : Dépenses courantes de Santé ;

- CMT  : Consommation Médicale totale ;

- DNCS  : Dépenses nationales contrôle sanitaire ;

- PIB : Produit Intérieur Brut ;

- PNB : Produit National Burt ;

- ONG : Organisation Non-Gouvernementale

- INSS : Institut National de Sécurité Sociale ;

- BCDC : Banque Commerciale du Développement du Congo ;

- BIAC : Banque Internationale d'Afrique au Congo ;

- RDC : République Démocratique du Congo ;

- OMS : Organisation Mondiale de la Santé ;

- GMT : Golden Money Transfert ;

- SPRL : Société Privée à Responsabilité limitée ;

- SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée ;

- US : United States ;

- SONAS : Société Nationale d'Assurance ;

- SSIAD : Services de soins infirmiers à domicile ;

- EHPA : Etablissements d'Hébergement pour les personnes âgées ;

- EHPAD : Etablissement d'Hébergement pour personnes âgées dépendantes ;

- SMF CERP : société de micro finance crédit et épargne pour la réduction de la pauvreté ;

- VHP : Véhicule pour Handicapé Physique ;

- SEC : Système Européen de Comptabilité

- ASBL Association Sans But Lucratif

I. INTRODUCTION

Le développement et la santé sont deux concepts interdépendants ; la santé étant un droit internationalement reconnu et doit être garanti à tout homme. Les soins de santé comprennent l'ensemble des activités exercées par des institutions ou des individus qui mettent en oeuvre leurs connaissances et leurs maîtrises des techniques médicales, paramédicales à ceux qui en ont besoin.

Investir dans les hommes c'est aussi investir dans leur santé car même l'ouvrier le plus qualifié n'est productif que s'il est en bonne santé. Le meilleur moyen d'investir dans la santé du peuple (c'est-à-dire le moyen le moins coûteux) c'est de prévenir les maladies par une bonne alimentation et les précautions élémentaires qui doivent être prises dès la conception de l'enfant. Le résultat d'une bonne santé et de soins préventifs (et bien entendu curatifs) efficace est une longue espérance de vie à la naissance ; ce qui a aussi pour effet de constituer une base devant partager les coûts sociaux et ainsi réduire la charge fiscale par personne.

Les objectifs de soins de santé sont la prévention des maladies et la promotion de bonnes condition d'hygiène; et enfin la guérison des maladies. La maladie peut cependant subvenir d'une manière imprévisible et de différentes ampleurs.

En République Démocratique du Congo, les ressources allouées et disponibles pour le secteur de la santé sont insuffisantes, alors que les soins ont un coût particulièrement dans un environnement socio - politique peu favorable. Nous les connaissons tous, la majeure partie de la population ne dispose d'aucune garantie d'obtenir des soins de santé appropriés au meilleur coût.

Ainsi donc, un système de financement de paiement par acte est appliqué malgré la précarité de la vie de la population.

Plusieurs enquêtes sur les dépenses de ménages ont été réalisées. Mais comme ces ménages ne disposent pas de revenus sûrs (à cause des économies faibles de nos pays en voie de développement) et vu le caractère aléatoire d'apparition des maladies, la solidarité familiale (par manque ou faiblesse de sources financement, mutuelles/assurances...) semble une alternative pour couvrir les frais des soins de santé.

Le circuit bancaire apparaît désorganisé (thésaurisation, économie désarticulée) et le nombre insuffisant, à peine 17 banques seulement existant pour tout le pays dont la quasi-totalité est installée dans les grandes agglomérations. Suite à cette situation, il est né, ces dernières années des messageries de transfert de fonds auxquelles la population fait plus confiance et qui sont de plus en plus fréquentées même dans les communes considérées les plus pauvres et où les envois seraient relativement égaux à la réception.

Quelle pourrait être donc la proportion dans les transferts de fonds qui serait destinée aux soins de santé curatifs ?

Aussi, non seulement nous estimerons la proportion de fonds transférés pour les dépenses de soins de santé existants, mais aussi nous nous ferons une idée sur la fréquentation des structures de santé.

Il est donc temps que nous mettions en place un système intégré de santé qui trouve sa base juridique dans une loi fondamentale régissant notre système de santé. Notre motivation majeure à aborder ce sujet, est celle de garantir que chaque individu résidant sur le territoire de la République Démocratique du Congo puisse avoir un accès illimité aux soins de santé de toutes sortes et au coût le moins élevé possible. Eliminer toute discrimination quant à la qualité et à la quantité des soins, et au coût de soins de santé pour que la facture nationale de santé soit partagée par le plus grand nombre d'individus et avec une contribution proportionnelle en fonction des pouvoirs d'achat des individus.

II. OBJECTIFS

II.1. Objectif général

L'objectif poursuivi par cette recherche est de déterminer la capacité de couverture nationale des transferts des fonds.

.

II.2. Objectifs spécifiques

Pour atteindre l'objectif général, les objectifs spécifiques suivants ont été retenus :

1. décrire l'organisation des messageries financières à Kinshasa ;

2. déterminer la part des montants de soins de santé dans les transferts de fonds ;

3. déterminer le taux de fréquentation des structures de santé.

III. REVUE DE LA LITTERATURE

III.1. Généralités sur le financement de système de santé

(dépenses de santé)

Les soins de santé ayant un coût, il est important de mobiliser des ressources, particulièrement financières pour répondre à ces dépenses.

La dépense courante de santé mesure l'effort consacré par l'ensemble des financeurs du système au titre de la santé. Elle regroupe l'ensemble des paiements intervenus au cours d'une année au titre de la santé. Son champ est plus étendu que celui de la consommation médicale totale. Elle se distingue de la consommation médicale totale à deux titres :

§ elle couvre un champ plus large que la consommation médicale totale puisque, outre les dépenses réglées au titre des soins, des biens médicaux et des services de médecine préventive, elle intègre également les indemnités journalières, la prévention collective, les subventions reçues par le système de santé, le fonctionnement de la recherche, de l'enseignement et de l'administration sanitaire.

§ en matière d'hospitalisation publique, le concept de dépense est différent du concept de consommation. Dans la consommation médicale totale la consommation de soins hospitaliers publics est évaluée par les dépenses de fonctionnement courant ; dans la dépense courante de santé, les dépenses correspondent aux recettes de l'établissement. Or, la consommation de soins ne correspond pas forcément dans le temps avec l'opération de règlement.

La dépense courante de santé comprend 4 sous-ensembles : la dépense pour les malades, la dépense en faveur du système de soins, la dépense de prévention, la dépense de gestion générale de la santé.

La dépense courante de santé est évaluée pour quatre types de financement : le financement public (Etat), la sécurité sociale, les mutuelles, le privé (ménages, institutions de prévoyance et assurances privées).

 

III.1.1 La dépense pour les malades.

La dépense pour les malades regroupe tous les paiements qui se rapportent à la maladie elle-même.
Elle comprend :

1. La dépense de soins et biens médicaux qui comprend :

§ la dépense de soins pour les particuliers :
Les soins hospitaliers : ensemble des services (soins et hébergement) des services de court et moyen séjours fournis par les hôpitaux du secteur public et par les hôpitaux du secteur privé (lucratif ou non).
Les soins ambulatoires : effectués en cabinet de ville, en dispensaire, centres de soins ou lors de consultations externes d'établissements hospitaliers publics ou privés. Ils sont composés des soins dispensés au titre de l'activité libérale par les médecins, les dentistes et les auxiliaires médicaux (les infirmiers, les kinésithérapeutes, les orthophonistes), des actes d'analyse effectués en laboratoire et des cures thermales reconnues par la sécurité sociale.
Les transports sanitaires, comprenant : les transports spécialisés (ambulances privées, ambulances d'établissements publics hospitaliers, services mobiles d'urgence et de réanimation des hôpitaux publics) et les transports non spécialisés utilisés par les malades (transports publics, taxis, voitures particulières).

§ la dépense en biens médicaux composée des médicaments et autres biens médicaux (prothèses, orthèses, véhicules pour handicapés physiques (VHP), lunetterie, pansements et petit matériel), à condition qu'ils soient consommés en dehors de l'hospitalisation. Ces biens peuvent être acquis sur prescription ou non.

2. Les soins aux personnes âgées peuvent être assurés :

§ à domicile par des proches ou des infirmiers (en particulier par les services de soins infirmiers à domicile ou SSIAD) ;

§ dans le secteur hospitalier public au sein des services de soins de longue durée ;

§ dans des établissements d'hébergement pour personnes âgées ;

§ la base 2000 des Comptes de la nation a transféré du domaine de la santé vers celui de l'action médico-sociale les soins aux personnes âgées hébergées en établissement ; ces soins font cependant toujours partie de la dépense courante de santé. Ils se composent des soins de longs séjours hospitaliers et des soins en établissements d'hébergement pour personnes âgées, anciennement dénommés « Sections médicalisées », qui sont répartis depuis 2002 entre les Établissements d'hébergement pour personnes âgées (EHPA) et ceux destinés aux personnes âgées dépendantes (EHPAD).

L'aide aux malades qui comprend les indemnités journalières ou prestations en espèces versées par la Sécurité sociale à un assuré lorsqu'il est amené à cesser son travail pour cause de maladie, de maternité ou d'accident de travail.

§ les subventions au système de soins qui comprennent : les subventions de fonctionnement pour les hôpitaux privés ;

§ la prise en charge par la sécurité sociale d'une partie des cotisations sociales des médecins.

III.1.3 La dépense en faveur du système de soins

Elle se compose des dépenses publiques et privées consacrées à l'enseignement médical, paramédical, pharmaceutique et à la recherche médicale et pharmaceutique :

§ enseignement : dépenses de formation du personnel médical, paramédical pour les enseignements suivants : enseignement médical supérieur, école d'infirmiers et d'auxiliaires médicaux, Institut Pasteur, Ecole Militaire.

§ recherche : dépenses affectées à la recherche médicale et pharmaceutique de différents organismes (Instituts Pasteur, Curie, Claude Bernard, Assistance Publique, Industrie pharmaceutique, Hôpitaux publics...).

 

III.1.4 La dépense de prévention

a) Les services de médecine préventive :

Leur but est d'éviter l'apparition ou la complication des maladies et des accidents. Ils comportent des activités de surveillance médicale et de diagnostic. Ils ne se rapportent qu'à des interventions individuelles et leur visée est uniquement sanitaire. La CMT ne prend en compte que ces services individualisés de prévention.

Les services de médecine préventive concourent à des activités de santé publique et regroupent principalement des activités de surveillance et de diagnostics médicaux individuels. Ils correspondent à la majeure partie des dépenses de prévention. Bien qu'une partie des services de prévention individuelle soit assurée par la médecine ambulatoire (une grande partie des vaccinations par exemple), ils restent comptabilisés dans la consommation de biens et services médicaux car le système statistique existant ne permet pas de les isoler.

La consommation de médecine préventive comprend les services suivants : la médecine du travail, la médecine scolaire, la protection maternelle et infantile (PMI) ; elle comprend aussi d'autres services de médecine préventive dont certains sont à la charge de l'Etat (lutte contre les épidémies, contre l'alcoolisme, la toxicomanie, le sida), et d'autres à la charge des collectivités locales (les vaccinations, le planning familial, les actions de prévention contre la tuberculose, les maladies vénériennes et le cancer).

b) La prévention collective et le contrôle sanitaire :

Il s'agit d'actions ayant une visée explicitement et principalement sanitaire : contrôle des eaux, contrôle sanitaire aux frontières, campagnes permanentes d'information et d'éducation sanitaire. La dépense nationale courante de santé prend en compte l'ensemble des dépenses de prévention : les services de médecine préventive et la prévention collective.

Le champ des dépenses de prévention collective est par nature extensible et ne peut donc être exhaustif. Il se limite aux dépenses d'hygiène publique et de contrôle sanitaire.

La prévention collective regroupe

§ les actions et programmes du ministère de la santé (prévention des handicaps à la naissance, études et enquêtes, protection sanitaire et sécurité routière...),

§ les dépenses des fonds nationaux de prévention des accidents du travail des caisses de sécurité sociale.

III.1.5 La dépense de gestion générale de la santé

La dépense de gestion générale de la santé est relative à l'administration générale en charge de la santé qu'assurent les administrations publiques (Ministère des Affaires sociales) ou privées (Croix-Rouge). C'est aussi la dépense consacrée à la gestion des prestations de soins de santé par la sécurité sociale et les mutuelles. Cependant, les frais de fonctionnement des organismes de sécurité sociale ne sont pas actuellement pris en compte. L'évaluation des dépenses de gestion liées à la liquidation des prestations en nature des risques maladie, maternité et accident de travail, présente pour l'instant trop d'incertitudes. Ce poste comprend donc :

§ les dépenses de fonctionnement administratif du Ministère des affaires sociales pour la part consacrée à la santé ;

§ les dépenses de gestion des prestations de soins par les mutuelles ;

§ les dépenses de gestion des administrations privées.

III.1.6 Le coût de gestion générale de la santé 

Le coût de gestion de la santé comprend les frais de gestion des organismes suivants :

§ les différents régimes de Sécurité sociale pour la gestion de l'Assurance maladie ;

§ les mutuelles ;

§ les assurances ;

§ le ministère chargé de la santé ;

§ les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM).

a) Double compte :

Ce poste représente le montant des dépenses de recherche pharmaceutique financées en partie par la vente de médicaments. Toutefois, les comptes nationaux de la santé constituent un outil, disposant des données statistiques permettent aux décideurs de faire la politique de la santé, important pour évaluer des programmes et politiques de santé publique.

En effet, dans certains pays tel que la France, la haute autorité de la santé a estimé la participation des patients aux dépenses de santé dans cinq pays de l'Union Européenne, et est arrivée à des conclusions suivantes :

§ l'organisation générale du système de santé est très différente entre les pays ;

§ des sources de financement des pays sont aussi relativement différentes sauf tous les pays offrent à leurs populations un moyen d'accès « panier de la santé ». Selon l'O.C.D.E., 9,5 % du PIB contribuent au financement de dépenses de la santé.

Ces informations sont présentées dans les tableaux et figures ci-dessous.

  

Tableau I : Dépenses de soins en France 2006

 

Montant
(en millions €)

Structure
(en %)

Montant par personne
(en €)

Dépense pour les malades

174 326,28

87,9 %

2 759

Soins et biens médicaux

156 564,96

78,9 %

2 477

Soins aux personnes âgées en établissements

5 199,97

2,6 %

82

Aide aux malades

10 279,54

5,2 %

163

Subventions aux systèmes de soins

2 281,81

1,2 %

36

Dépenses de prévention

5 821,24

2,9 %

92

Dépenses en faveur du système de soins

7 829,25

3,9 %

124

Recherche

6 771,77

3,4 %

107

Formation

1 057,47

0,5 %

17

Coûts de gestion de santé

14 033,35

7,1 %

222

Double compte

- 3 700,70

- 1,9 %

- 59

Dépense courante de santé

198 309,42

100,0 %

3 138

Source : Eco-Santé France 2007, version septembre 07 d'après les Comptes nationaux de la santé, Drees.

Figure 1 : La dépense de soins et biens médicaux par mode de financement en 2006

Source : Eco-Santé France 2007, version septembre 07 d'après les Comptes nationaux de la santé, Drees

Tableau II :  Evolution de la dépense courante de santé (en taux de variation sur la valeur)

 

Taux d'accroissement annuel moyen (en %)

2000- 2002

2002-2004

2004-2006

Dépense pour les malades

6,2

5,8

3,9

Soins et biens médicaux

6,1

5,7

4

Prévention

7,6

1,4

9,2

Dépenses en faveur du système de soins

7,2

2,9

1,6

Recherche

7,6

2,6

1,2

Coûts de gestion de la santé

3,2

3,5

4

Dépenses courantes de santé

6,1

5,4

3,9

Source : Eco-Santé France 2007, version septembre 07 d'après les Comptes nationaux de la santé, Drees.

Dans son ensemble, la dépense courante de santé croît de moins en moins fortement, mis à part le poste de la prévention.

 

Figure 2 :  Evolution (en %) de la part de la dépense courante de santé
dans le PIB

Source : Eco-Santé France 2007, version septembre 07 d'après les Comptes nationaux de la santé, Drees

Les bases sont des ensembles de concepts et méthodes servant aux calculs de la compatibilité nationale. A partir de la base 95, le système français de la comptabilité nationale est aligné sur le système européen de comptabilité (SEC). Les données des comptes de la santé sont donc comparables avec celles des autres pays européens. A chaque changement de base, les données sont consacrées, dans la mesure du possible, par l'INSE. La part du revenu que, la France, aux dépenses de santé est, en 2006, de 11 %. Cette part a presque doublé depuis 1970.

Selon la conférence d'Helsinki, le financement de soins de santé durables a émis de nouvelles approches pour des meilleurs résultats et a mis une gamme de recommandations spécifiques pour les états membres de l'Union Européenne en vue de répondre :

§ au constat de l'intérêt dont font déjà preuve les gouvernements des pays nordiques du Benelux, alors que les réformes intéressantes sont en cours, actuellement ;

§ au développement des programmes nationaux pour guider et soutenir les états membres pour l'application des différentes recommandations notamment celle de la mise en oeuvre déterminée de groupe de travail et d'autres initiatives multipartenaires pour créer des solutions nouvelles et durables pour le financement de soins de santé.

En Belgique, une étude sur l'équité dans le financement de soins de santé a montré que les ménages contribuent aussi directement, qu'indirectement au financement de soins de santé ; directement pour les soins de santé non couvert par la sécurité sociale et par les tickets modérateurs.

Indirectement par des cotisations sociales, des impôts directs et indirects, ainsi non seulement l'équité dans le financement des soins de santé est verticale mais aussi horizontale pour une consommation également équitable au niveau national et international comme un important domaine de recherche.

On peut s'inquiéter de l'impact qu'a le revenu des ménages sur la consommation des soins de santé.

III.2. Aperçu sur les institutions des micro-finances

Suite à la problématique de système bancaire, surtout les banques commerciales, dans notre pays en voie de développement (nombre insuffisant, mauvaise répartition, inaccessibilité de la population à cause d'une bureaucratie lourde, degré de pauvreté très élevé...) dans un climat économique désarticulé accompagné d'une politique générale instable a pour conséquence le non octroi de crédit sans lequel, même la vie économique rudimentaire n'est possible.

Les institutions de la micro finance sont de plus en plus sollicitées dans les pays en développement (comme la RD Congo) et même dans les pays développés, car elles offrent des services et produits financiers (micro épargne, micro crédit, micro assurance, etc....) aux populations démunies qui n'ont pas accès aux services du secteur financier formel.

Les banques de développement eux aussi après leurs apparitions en Afrique au moment des indépendances nationales avec les missions de financier, les programmes et les projets de développement des différents secteurs notamment dans l'agriculture mais beaucoup ont disparues pour plusieurs raisons notamment de l'insolvabilité des clients qui ont contracté des crédits.

Plusieurs études sur les réseaux financiers informels dans les pays en voie de développement, et particulièrement dans les pays africains ont montré que :

1) l'offre et la demande de services financiers intéressent la majorité des populations rurales et même urbaines sur une base permanente ;

2) deux types de réseaux caractéristiques : un réseau de solidarité intrafamiliale (famille proche et famille élargie) qui couvre la majorité des transactions ; et un autre réseau de solidarité extra familiale (préteurs informels, commerçants,...) qui représente un nombre réduit de transaction mais avec de volumes financiers assez importants. Le réseau de solidarité intra - familiale joue le rôle d'un circuit d'allocation du surplus et de couverture, de déficits temporaires : dans ce circuit, il n'y a pas de taux d'intérêt explicite dans la mesure du prêt, le bénéficiaire restituera ultérieurement un service identique à un autre membre de la famille ou du clan. Ce type de réseau contribue aussi à renforcer la cohésion sociale.

Mais pour les prêts extérieurs à la famille, les taux d'intérêt y sont appliqués, et peuvent atteindre les 100 % ou plus.

En définitif, le secteur informel est très dynamique et très diversifié ,il s'adapte relativement bien à des besoins essentiellement limités d'épargne et de crédit de population pauvre, limitée certes pour des financements d'activités productives et pour un grand échec de crédit.

Pour accroître le taux de pénétration des populations, les institutions de micro finances ont développé des stratégies telles que :

§ la stratégie de downgranding qui consiste à inciter les banques commerciales à s'impliquer de plus en plus dans les institutions de micro finances (Western Union et BCDC ou BIAC) ;

§ la stratégie d'upgranding qui consiste à inciter les associations et les ONG à se spécialiser progressivement dans l'offre des services financiers afin de mieux atteindre les populations cibles notamment la collecte de l'épargne ;

§ la stratégie de Networking où il n'est que la coopération entre les institutions et les regroupés ;

§ l'offre de service non financier, cette stratégie offre à ces clients les services financiers combinés à des services non financiers tel que l'éducation ; alphabétisation et autre, la santé ;

§ la stratégie d'intervention visant des groupes des demandeurs, telles que les femmes, les plus vulnérables.

En République Démocratique du Congo, la situation du financement de soins de santé est catastrophique pour plusieurs raisons :

§ les comptes nationaux, n'existent pratiquement pas ou ils sont encore embryonnaires : les décideurs ou pouvoir public et privés ne disposent pas soit des statistiques fiables à jours soit si celles-ci existent, elles sont désarticulées et incomplètes. Nous avons alors comme conséquences non seulement la désorganisation des systèmes de soins de santé, de nombreux programmes non structuré, sous évaluées, doubles programmes... planification déficiente, mais aussi pas de financements conséquents (besoins non correctement établis ou évalués) ;

§ En outre les conditions socio politico-économique, défavorables viennent d'ajouter aux causes citées ci haut : PNB, PIB estimés insignifiants, bref un marasme économique ;

§ De ce qui précède, le revenu faible ou quasi inexistant de la population n'arrive pas à lui permettre de se prendre en charge pour alléger tant soit peu l'état en ayant des alternatives telles que les mutuelles de santé, et éventuelles des sécurités sociales efficaces à partir de ce qui existe.

Avec un système bancaire quasi inexistant, 17 banques et exclusivement de banques de dépôts et non de développement, il est difficile d'accéder aux différents crédits ; et leurs répartitions disproportionnées surtout dans grandes villes pour une population de plus de 60 millions et sur une étendue de 2.345.000 km2.

Quant aux institutions des micro-finances, elles sont à l'état embryonnaire et disparate.

Face à ce syndrome économique, face à l'imminence de la maladie, la population n'ayant pas même confiance pour les rares institutions financières, règle ses besoins socio-économiques par les messageries de fonds qui tendent à pallier cette catastrophe économique.

L'individu est obligé de payer cash ses dépenses de santé mais les ressources étant limitées alors que les besoins de santé sont illimités, la solidarité familiale tend tant bien que mal à assurer le supplément si pas la totalité de dépenses de soins de santé.

La santé est un bien économique particulier, et que le développement en dépend ; vice-versa.

La santé ou les soins de santé a un coût. Cela veut dire que pour en bénéficier, il faut engager des dépenses (en nature ou en argent).

De part leur nature de bien économique, toutes les lois appliquées aux biens économiques sont aussi applicables à la santé avec certaines légères modifications ou variantes (loi de l'offre et la demande par exemple, type de monopole...).

Pour en bénéficier quand le besoin se présente (surtout les soins curatifs) et surtout à cause de ce besoin qui apparaît en général d'une manière aléatoire (imprévisibilité dans son apparition et dans son impact), il faut alors mobiliser des ressources (humaines, matériels, financières).

Pour ces ressources, les intervenants sont : l'Etat, le privé, la communauté particulièrement l'individu (ménage).

Leur mode d'intervention dans les soins de santé des offreurs sont soit une culture administrative à cause de sa nature étatique, une culture associative nationale ou internationale difficile à cerner mais plus visible en République Démocratique du Congo, puis viens pour les privés lucratifs et non lucratifs.

La déclaration d'Alma ATA stipule que les soins de santé primaires sont de soins de santé essentiels universellement accessibles à tous les individus et à toutes les familles de la communauté par les moyens qui leurs sont acceptables avec leur pleine participation et a un coût abordable pour la communauté et le pays (extrait de la déclaration d'Alma ATA).

L'accessibilité aux soins, selon Picherol, est la capacité matérielle d'accéder aux ressources sanitaires et aux services de santé, elle présente deux dimensions matérielles et sociales. L'accessibilité est donc un déterminant de santé et par ailleurs un éventuel facteur de risque.

L'accès aux soins de santé est tributaire de l'aspect physique, culturel et financier. Et, ce dernier aspect est un facteur très important si le coût est inaccessible surtout en cas d'urgence.

Une dépense de soins de santé peut être définie, comme l'ensemble des frais payés par un usager des biens et de services de santé en échange de ces biens et services ainsi consommés. Face à ces offreurs de soins de santé, des mécanismes de mobilisation de fonds, parmi toutes les ressources citées ci haut, les ressources financières sont essentielles pour rendre réels le paiement des soins de santé. Elles peuvent être, soit les fonds publics ou l'Etat, soit la taxation des soins, soit l'intervention des bailleurs de fonds, soit les dons caritatifs soit l'assurance ou mutuelle et soit l'individu (ménages).

Trois alternatives pour le paiement de soins de santé : soit un paiement par épisode de maladie, soit par une cotisation annuelle de système d'assurance et soit par le paiement par acte.

Les deux premières alternatives ne sont pas pratiquées en République Démocratique du Congo. C'est donc le paiement par actes avec quelques avantages notamment le consentement du bénéficiaire (malades) à payer, moins de risque de faillite si la gestion est orthodoxe, un contrôle facile des recettes et d'utilisation des services mais aussi possèdent des inconvénients notamment selon les moyens insuffisants que dispose le patient, l'automédication, les traitements incomplets, faible utilisation des services et d'autres divers abus qui sont les plus utilisés.

Et c'est la participation individuelle du bénéficiaire de soins qui est actuellement active, alors que les autres modes de mobilisation des ressources financières sont quasi inexistants ou en quantités insuffisantes ou mal gérées.

Toutefois, les soins de santé évoluent dans un environnement socio-économique, malheureusement défavorable pour la République Démocratique du Congo. A titre illustratif : pays pauvres avec des revenus inférieurs 500 $US de P.N.B//habitant/an, le pourcentage du PIB à la santé, 0,8 % pour le secteur public et 1,5 % de secteur privé ; dépense totale de santé/habitant/an est 5 $US en 1990.

Malgré la précarité de la vie, s'ajoute la mauvaise répartition de ressources financières et aussi avec la démographie toujours croissante d'une manière exponentielle et différentes catastrophes naturelles ou non.

L'informel tendant à remplace le formel, l'individu (ménage) n'ayant pas un revenu régulier même si il est employé, les dépenses de santé sont couvertes par de fonds obtenu d'une manière irrégulière car celles-ci (les dépenses de soins de santé) sont imprévisibles surtout pour les soins curatifs. Mais aussi malgré les maigres interventions, souvent insignifiants, la solidarité familiale vient au secours sur le plan financier car l'urgence (qui de fois ne serait pas si le système de santé était bien structuré) vient en aide ou compléter le paiement de soins de santé.

La disponibilité de ce fonds est là mais atteindre le lieu où elle serait utilisée, reste encore un problème dans un pays où le système bancaire est désarticulé et par conséquence une thésaurisation a élu domicile.

Suite à la faiblesse du système bancaire et au marasme économique, il est né, pour pallier, de systèmes des institutions de micro finances dont les messageries de fond sont une grande partie.

De nos observations, elles sont installées dans les communes ou quartiers même où la pauvreté est supposée grande et il y a bien-être des envoies et de réceptions des fonds.

Face aux dépenses obligatoires de santé, les participations familiales éloignées du lieu où se trouve le malade utilise ce moyen pour faire parvenir le fonds et à temps réel. Mais à quelle proportion ?

La prise en charge d'une personne malade vivant déjà dans une situation de précarité, passe donc par une amélioration de l'accessibilité financière.

Pour notre étude, des coûts de soins de santé ne concerneront que des coûts directs.

IV. MATERIEL ET METHODES

IV.1. Site de l'étude

IV.1.1 La Ville Province de Kinshasa

La ville province de Kinshasa est la capitale politique et administrative de la République Démocratique du Congo ayant une superficie de 9.965 km2 et comprend 24 communes : Bandalungwa, Barumbu, Bumbu, Gombe, Kalamu, Kasa-Vubu, Kinshasa, Kintambo, Kisenso, Lemba, Limete, Lingwala, Makala, Masina, Matete, Ndjili, Ngaba, Ngiri-Ngiri, Selembao, Maluku, Nsele, Mont-Ngafula, Kimbanseke et Ngaliema.

La commune de Maluku est la plus vaste avec 7.965 km2 suivie par celle de Nsele (899 km2) puis vient Mont-Ngafula (359 km2), Kimbanseke (238 km2) et enfin Ngaliema (224 km2).

Sur le plan démographique, la population s'élève à environ 9.000.000 habitants. Certaines communes sont classées comme des communes urbano-rurales et c'est dans ces communes périphériques qui résident la plus grande population pauvre (carte administrative de la ville en annexe).

Les agences ou messageries de transfert de fonds ont été choisies en fonction de leur couverture sur la ville et sur l'étendue de la république Démocratique du Congo. Les messageries sont de droit congolais.

Après avoir reçu l'autorisation des autorités de l'institution, nous avons administré le questionnaire à ceux qui reçoivent ou ceux qui envoient l'argent. Les données ont été saisies en Epi Data, puis à l'aide du logiciel Transfert, les données seront transférées en SPSS pour analyse.

IV. 1.2 LES SITES DE COLLECTE DES DONNEES

IV.1.2.1. Golden Transfert Money (GMT)

C'est un de service qu'offre le Golden bank. Celle -ci est une société de micro finance créée par des capitaux entièrement congolais en 2007.

Sa mission est de collecter l'épargne et le financement des activités de production en octroyant des microcrédits à ses clients. Avec un capital initial de US $ 100.000 la GMT couvre toute la République et non seulement dans le chef lieu des provinces.

GMT est une S.P.R.L. enregistrée sous le numéro d'identification ID NAT 5 - 610 - N 51339 N

A ce jour, la "Golden Transfert Money" est représenté dans toute la République :

- à Kinshasa  : 2 agences ;

- au Bas-Congo  : 2 agences ;

- au Bandundu  : 1 agence ;

- à l'Equateur  : 2 agences ;

- au Kasaï oriental  : 2 agences ;

- au Kasaï occidental  : 2 agences ;

- au Katanga  : 3 agences ;

- en Province orientale  : 8 agences ;

- au Nord - Kivu  : 6 agences ;

- au Sud -Kivu  : 2 agences et

- au Maniema  : 1 agence.

La "Golden Transfert Money" a pour mission de collecter l'épargne et financer les activités de production en octroyant de microcrédit à ses clients.

Les procédures de transferts de fonds sont les suivantes : le client peut ou ne pas avoir un compte et les différents taux pour les frais de transfert sont appliqués. C'est par le code que celui qui a envoyé de l'argent de revenu par celui qui vient retirer, permet de faire transfert grâce à une question informatisée, le temps d'attente est d'environ 10 à 15 minutes. Deux guichet sont ouverts l'un pour les francs Congolais et l'autres pour les devises étrangères surtout le dollar U.S.

IV.1.2.2. Société de micro-finance « C.E.R.P. GALA LETU »

C'est une S.A.R.L de droit congolais, de 20 actionnaires reconnus par la Banque Centrale du Congo. Dénommée «société de micro finance crédit et épargne pour la réduction de la pauvreté "Gala Letu", en sigle « SMF CERP GALA LETU »

Agrée le 12 septembre 2003, elle a pour mission de contribuer d'une manière significative et progressive à la réduction de la pauvreté en République démocratique du Congo (RDC). Elle s'est fixée comme objectifs :

Ø Promouvoir la culture de l'épargne au sein de la population ;

Ø Elever relativement le niveau de revenu de la population par l'octroie de micro crédit des activités génératrice du revenu ;

Ø Participer à la réduction du chômage ;

Ø Faciliter à la population le transfert avec sécurité à travers la RDC.

Les activités qui s'y déroulent sont : la collecte de l'épargne, l'octroie de micro - crédit, le transfert inter agences pour les clients des comptes, et la formation des clients. Et la CERP GALA LETU offre des avantages à ses clients, si ceux-ci remplissent les conditions suivantes :

1. payer les frais d'ouverture de compte de votre choix parmi les six classes et les correspondances de crédit.

classes

Frais à payer

Crédit disponible

I

5 $

1 - 100$

II

10 $

1 - 500$

III

20 $

1 - 2000$

IV

30 $

1 - 5000$

V

50 $

1 - 10.000$

VI

100 $

>10.000$

2. effectuer pendant trois mois de mouvement jugé suffisants en compte ;

3. rémunérer ordinairement le crédit reçu avec un intérêt ventilé

4. avoir en six mois au plus la capacité de remboursement du prêt reçu

5. se rassurer de ses capacités ainsi que de ses qualités

6. mobiliser six autres clients pour l'intérêt communautaire.

Pour son fonctionnement, la CERP GALA LETU est dotée des organes suivants : Assemblée Générale, le conseil d'administration, le conseil de surveillance ; le conseil de crédit. Ne peut transférer un fond que celui qui détient un compte.

Parmi les difficultés rencontrées figurent les refus des autres agences de nous ouvrir leurs portes pour mener nos enquêtes. Notamment SOFICOM, WESTERN UNION sous traitante de la Banque Congolaise

IV.2. METHOLOGIE

IV.2.1. Type d'étude

Par rapport aux objectifs poursuivis, notre étude est descriptive transversale.

IV.2.2. Echantillonnage

Notre échantillonnage est de convenance (échantillon disponible) et nous avons eu à enquêter 498 clients.

IV.2.3. Collecte des données

Nous avons administré un questionnaire dans deux messageries durant la période de septembre à octobre 2008. Cette période coïncide à la rentrée scolaire.

IV.2.4. Traitement et analyse des données

Les données ont été saisies par le programme Epi Data, puis analyse par S.P.S.S.

Les messageries constituent notre unité statistique. Sur plus 10 messageries répertoriées (formelle et informelle), nous avons trié au hasard 4 parmi lesquelles deux seulement ont accepté de participer à notre étude en nous autorisant de questionner leurs clients. Certaines de ces messageries ayant refusé l'interview, ont affiché une méfiance pour des raisons que nous ignorons.

V. PRESENTATION DES RESULTATS

Après l'opération de collecte des données par les questionnaires tirés sur un échantillon d'une taille de 498 enquêtés contactés, nos données ont été dépouillées et traitées et les tableaux et figures commentés ci-dessous présentent les résultats de notre enquête.

Tableau III : Etat civil du répondant

Etat civil

Effectif

%

Marié

132

26,5

Célibataire

114

22,9

Veuf(ve)

80

16,1

Divorcé(e)

172

34,5

Total

498

100,0

. Notre échantillon est composé à 34,5% par les divorcés, 26,5% les mariés, 22,9% des célibataires et 16,1 % des veufs. Nous observons que des foyers séparés pour l'une ou autre raison sont ceux qui effectuent plus des transferts des fonds.

Tableau IV : Niveau d'études du répondant

Niveau d'études

Effectif

%

Primaire

18

3,6

Secondaire

126

25,3

Supérieur/universitaire

351

70,5

Aucun

3

0,6

Total

498

100,0

De ce tableau nous pouvons voir que 70,5% des personnes questionnées ont un niveau d'études supérieures ou universitaires, 25,3% ont un niveau secondaire, 3,6% n'ont qu'un certificat d'études primaires. Ceci nous a facilité la tâche dans la collecte des données.

Tableau V : Affectation de fonds transféré

Raison

Effectif

%

Education

172

34,5

Santé (maladie)

168

33,7

Commerce

93

18,7

Deuil

6

1,2

Affaires

13

2,6

Survie

4

0,8

Autres raisons

42

8,4

Total

498

100,0

Il est démontré clairement dans ce tableau que les fonds transférés ont été affectés en grande partie à l'éducation, soit 34,5%, quant à la santé, les fonds transférés y ont été affectés à 33,7%. Ce qui montre les charges que représente la santé. Notons aussi notre étude s'est déroulée au mois de septembre. Cela peut justifier le pourcentage élevé de transfert scolaire. Ces pourcentages sont illustrés dans la figure ci-dessous (Diagramme à gâteau)

Figure 3 : Affectation des fonds transférés

Tableau VI : Raisons associées de Flux de transfert de fonds pour les dépenses de santé

Destination

Raison

Effectif

%

Envoi

Education

50

28,1

Santé (maladie)

82

46,1

 
 
 

Commerce.

35

19,7

 
 
 

Deuil

1

6

 
 
 

Autres

9

5,1

 
 
 

Survie

1

6

 
 
 

Total

178

100,0

Réception

 
 
 

Education

122

38,1

Santé (maladie)

86

26,9

 
 
 

Commerce.

58

18,1

 
 
 

Deuil

5

1,6

Autres

33

10,3

Affaires

13

4,1

 
 
 

Survie

3

9

Total

320

100,1

Il ressort de ce tableau que les fonds envoyés sont affectés aux dépenses de santé pour 46,1% et les fonds réceptionnés sont affectés aux dépenses de l'éducation dans 38,1% de cas et à la santé dans 26,9% des cas. Ces affectations démontrent que les Kinois soutiennent financièrement les congolais de l'intérieur du pays.

Ces pourcentages sont illustrés dans les 2 figures ci-dessous (Diagramme à gâteau).

Figure 4 : Flux d'envoi de fonds de Kinshasa vers l'intérieur du pays

Figure 5 : Flux de réception de fonds à Kinshasa

Tableau VII : Sexe du répondant

Destination

Sexe

Effectif

%

Envoi

Masculin

121

68,0

Féminin

57

32,0

Total

178

100,0

Réception

Masculin

151

47,2

Féminin

168

52,8

Total

320

100,0

A partir de ce tableau, on peut voir que les hommes envoient plus l'argent qu'ils n'en reçoivent, soit 68% d'hommes ont envoyé de l'argent et 47,2% ont réceptionné. Tandis que seulement 32% des femmes ont envoyé de l'argent pour diverses raisons à l'intérieur et 52,8% ont réceptionnés de l'argent venant de l'intérieur du pays.

Tableau VIII : Sexe du répondant et flux de transfert de fonds pour la santé

Destination

Sexe

Effectif

%

Envoi

Masculin

48

58,5

 

34

41,5

 

82

100,0

Réception

Masculin

38

44,2

 

48

55,8

 

86

100,0

 

Le tableau ci-dessus montre que les pourcentages des l'enquêtés qui envoient l'argent sont de sexe masculin et le font pour des soins de santé est de 58,5%, contre 44,2% de l'enquêté qui réceptionnent pour la dépense de santé soit un homme. Alors que le pourcentage des l'enquêté qui envoient l'argent de sexe féminin pour des soins de santé est de 41,5%, contre 55,8% des enquêtés qui réceptionnent pour les dépenses de santé.

Figure 6 : Sexe du répondant et flux de transfert de fonds pour la santé

Tableau IX : La position du patient lors de la réception des fonds destinés aux soins de santé

Si pour la maladie

Effectif

%

Le malade est à la maison

34

20,2

Le malade est à l'hôpital

58

34,5

Il va à la consultation

10

6,0

Pour achat médicament

29

17,3

Pour se faire opérer

18

3,6

Pour accouchement

19

11,3

Total

168

100,0

Par manque de structure adéquate d'accueil des malades et de suivi en RD Congo, nous remarquons que les bénéficiaires de fonds pour les soins de santé sont pour la plupart à l'hôpital 34,5%. On peut voir que les pourcentages des malades à la maison est de 20,2%, pour qui l'argent est affecté à l'achat des médicaments, il est de 17,3%, pour l'accouchement 11,3%, pour qu'il subisse une consultation médicale dans un centre 6% et pour une intervention chirurgicale 3,6 %.

Tableau X : Modalité de paiement de soins de santé

Modalité de paiement

Effectif

%

Paie cash

456

91,6

Automédication

2

0,4

Gage

4

0,8

L'entreprise paie

5

1,0

La famille participe

16

3,2

Autre participation

15

3,0

Total

498

100,0

Par manque des mutuelles et autres structures communautaires de prise en change de soins de santé en RD Congo, nous voyons au travers ce tableau que près de 91,6% des congolais payent cash leurs soins de santé ; la famille contribue seulement à concurrence de 3,2%, les partenaires ne prennent que 3%, les entreprises ne supportent qu'à concurrence de 1%. Ceci se justifie par le taux élevé de chômage et l'absence de structure formelle dominée par l'informelle.

Tableau XI : Profession du bénéficiaire (malade)

Profession du bénéficiaire

Effectif

%

Fonctionnaire de l'Etat

34

20,2

Commerçant

35

20,8

Métier libéral

28

16,7

Sans profession

71

42,3

Total

168

100,0

42,3 % de bénéficiaires de transfert des fonds sont sans profession, 20,8 % sont des commerçants évoluant dans des structures informelles, 20,2 % sont des fonctionnaires de l'Etat et 16,7% ont la profession libérale.

Figure 7 : Profession du bénéficiaire (malade)

Tableau XII : Profession du répondant

Profession du répondant

Effectif

%

Fonctionnaire de l'Etat

132

26,5

Commerçant

114

22,9

Métier libéral

80

16,1

Sans profession

172

34,5

Total

498

100,0

34,5 % de répondant sont sans profession, 26,5 % sont des fonctionnaires, 22,9 % sont des commerçants et 16,1% font les professions libérales.

Tableau XIII : Lien par rapport au patient bénéficiaire du transfert

Lien par rapport au patient

Effectif

%

Parent famille restreinte

384

77,1

Famille élargie

60

12,0

Amis

36

7,2

Autres

18

3,6

Total

181

100,0

Notre enquête révèle que c'est grâce à la solidarité familiale que la plupart des congolais sont soignés sachant qu'on peut se retrouver aussi malade et bénéficier de la même solidarité. De cette étude nous observons que dans 77,1% cas l'argent a été transféré pour les membres de famille restreinte, 12% pour la famille élargie, 7,2% pour les amis et 3,6% pour les autres connaissances et relations.

Tableau XIV: Fréquence de transfert pour les dépenses de soins de santé.

Fréquence d'envoi ou de réception

Effectif

%

Par mois

251

50,4

Par trimestre

118

23,7

Par semestre

22

4,4

Par an

4

0,8

Sporadiquement

103

20,7

Total

498

100,0

Les envois de fonds se font plus mensuellement dans 50,4% des cas pour de soins de santé, trimestriellement pour les frais d'étude dans 23,7% des cas, 21% sont des dépenses instantanées et constantes donc non prévisibles. La maladie n'annonce pas quant est ce qu'elle arrivera. Aussi l'absence de la médicine préventive entraîne que la médecine curative soit une charge permanente.

Tableau XV: Flux de transfert de fonds en provinces

Destination

Province

Effectif

%

Envoi

Bas-Congo

10

12,2

Bandundu

8

9,8

Kasai Oriental

5

6,1

Kasai Occidental

6

7,3

Katanga

8

9,8

Maniema

3

3,7

Equateur

2

2,4

Nord Kivu

14

17,1

Sud Kivu

19

23,2

Kinshasa

2

2,4

Etranger

1

1,2

Province orientale

4

4,9

Réception

Bas-Congo

10

11,6

Bandundu

3

3,5

Kasai Oriental

6

7

Kasai Occidental

6

7

Katanga

3

3,5

Maniema

6

7

Equateur

5

5,8

Nord Kivu

27

31,4

Sud Kivu

12

14

Kinshasa

3

3,5

Province orientale

5

5,8

Total d'envoie et de réception

 

173

100

Le flux de transfert de fonds dans les provinces de Sud Kivu représente 23% des cas suivi par le Nord Kivu 17,1% des cas. Les deux provinces ont bénéficiés plus des envois à cause de l'insécurité qui y règne.

Nous observons aussi une forte activité dans le Bas Congo à cause de l'influence du port, de la Route Nationale n°1, du chemin de fer (Kinshasa-Matadi), de sa proximité à la capitale du pays.

VI. DISCUSSION

Les soins de Santé un bien, pas comme les autres a un coût et ne peut pas être financé par une seule source ; du moins dans la plupart de pays en voie de développement (dont la RD Congo) où le financement est compromis. Ainsi les ménages paient directement des sommes importantes par rapport à leurs revenus. Ce coût a été estimé entre 13 à 16 dollars l'an.

Les pays dont le produit national brut est de 400$ US, tel que le Nigeria, Ghana les ménages ne supportent leurs soins de santé qu'à concurrence de 13 $ US l'an. Alors que les pays à PNB inférieur à 100 $ US, les dépenses des ménages sont très faible 2,6 $ US l'an, tel qu'en RDC moins de 5 $ US en 1990.

Le marasme économique a des répercussions sur les revenus des différents ménages moteurs de production.

Finalement c'est un cercle vicieux qui non seulement pèse sur les individus (ménages) mais ne pourra pas favoriser le développement durable à cause de son mauvais état de santé. Aussi, si dans le monde développé les soins de santé sont globalement pris en charge par le pouvoir public et d'autres sociétés d'assurance ou mutuelles de santé (prévention, les soins curatifs), en RD Congo seuls les soins curatifs (du reste plus coûteux) sont les seuls plus financés avec des ressources financières fiables. Cela a pour conséquences non seulement une mauvaise qualité de soins administrés par les structures étatiques de santé qui ne disposent pas des moyens financiers conséquents, mais aussi la recrudescence des maladies chroniques et la réapparition des maladies jadis éradiquées.

Mais, aussi, l'Etat congolais vote un budget où l'on affecte seulement environ 2% pour la santé, cela est identique pour les pays développés à la différence que les autres dépenses sont couvertes par d'autres sources telles que la sécurité sociale, les assurances maladies et les autres ...

Il serait donc impérieux pour l'Etat congolais de redynamiser ou mieux de restructurer les activités de l'Institut National de Sécurité Sociale, de la Société Nationale d'Assurance pour améliorer la prise en charge de soins de santé de la population, procéder également par la promotion des mutuelles de Santé.

Du fait de ne pas avoir des données statistiques exactes, les rares données disponibles sont soit de mauvaises qualités, soit elles datent de plus de 10 ans (dépenses annuelles de congolais pour les soins de santé inférieurs à 5$ US en 1990 dix huit ans après) soit elles sont incomplètes. Soit ce sont des données estimatives alors qu'on pouvait les avoir en permanence.

Comme les données sont dynamiques, à l'absence, il n'y aura pas de planification sans données statistiques fiables et beaucoup d'événements surviennent signalons, la crise de confiance aux institutions financières et leurs mauvaises répartitions seulement concentrées dans les grandes villes en nombre insuffisant.

Par les messageries et grâce au progrès technologique, le territoire national est desservi par les sociétés de communication comme alternatives pour participer aux dépenses de santé par leurs services qui de plus en plus se déploient sur toute l'étendue de la RD Congo ; mais on ne peut pas espérer des crédits pour un financement.

Toutefois ces messageries et les sociétés de communication avec une vision managériale, peuvent initier des mutuelles de santé ou des assurances maladies, et probablement être les précurseurs de banque de développement inexistante à ce jour dans le domaine de la santé, une façon d'aider leurs clients car la bonne santé de ceux - ci a des implications sur la croissance de leurs entreprises tant en nombre des clients qu'en terme de fidélisation de la clientèle ( chaque mois il y a transfert pour les dépenses de soins de santé).

Si cet apport est fait, alors on peu diversifier les sources de financement en appui telles que les aides internationales bilatérales, multilatérales, organisation non gouvernementale les ASBL, les églises.....)

Le caractère associatif pour la santé est très faible ce qui fait que la constitution de mutuelle d'assurance maladie, de sécurité est une idée qu'il faut promouvoir à tous les niveaux de la vie nationale : dans les familles, les corporations professionnelles, les écoles, église. De notre enquête, nous avons observé que 55% des congolais n'ont jamais entendu parler de mutuelle de santé et près de 51% ne savent qu'est-ce qu'une assurance maladie.

La solidarité à elle seule, base de la constitution d'une mutuelle de santé, se manifeste d'une manière ponctuelle ; il faut passer pour cela, d'un système lacunaire peu organisé, peu confiant à un système plus structuré par un long travail de formation à mener sur terrain pour non seulement élargir cette solidarité mais pour l'organiser sur le plan financier.

VII. CONCLUSION

Une communauté dont la santé de ces administrés est précaire, ne peut prétendre connaître un développement durable, il en est de même d'un pays. Mais pour garantir la bonne santé de ces populations, il faut avoir des ressources, parmi lesquelles les ressources financières très indispensables. Il faut donc les mobiliser. Ces ressources proviennent de la communauté, des ménages, des mutuelles de santé, des assureurs et des organismes internationaux. Quoi qu'avec un revenu faible, les ménages (individus) contribuent pour beaucoup dans les dépenses de soins de Santé dans notre pays la République Démocratique du Congo.

Nous ne pouvons pas passer outre la contribution des autres partenaires dans le domaine de la santé, notamment l'appui des organismes internationaux tels que l'OMS, ONUSIDA...de même que l'Etat. Non seulement, ils mobilisent les ressources, mais aussi se spécialisent dans un aspect de la santé curative, la prévention que s'il y a un bon investissement réduirait même les coûts de soins curatifs.

L'Etat en particulier de par ses prérogatives, doit garantir la prise en charge des soins de santé en stimulant la création par l'entremise de la Banque Centrale des organismes de micro finances orientés vers la sécurité sanitaire en y apportant de l'argent frais.

En rapport avec notre question, quelle serait la proportion de flux de transfert des fonds qui serait destinée au financement des soins de santé du bénéficiaire, après cette étude, il se révèle que 34% des fonds transférés sont pour subvenir à un cas sanitaire. Nous ne pouvons pas négliger la contribution de la diaspora congolaise dans le transfert de fonds pour soutenir un membre des familles, un ami ou d'autres connaissances vivant dans le pays. Tous ces efforts de la communauté nationale pouvaient être canalisés dans des structures formelles.

Nous tenons à souligner, en dépit de la période difficile pour les ménages, où toutes les dépenses sont consacrées à la rentrée scolaire, mais les gens continuent à soutenir leurs frères malades. Ceci justifie le caractère impérieux de doter le pays des structures pouvant prendre en charge de manière permanente et continue les soins de santé de la population en général, travailleurs ou non travailleurs.

Quant à la fréquentation des structures de santé dans notre pays la République Démocratique du Congo, elle reste un sérieux problème pour les congolais des provinces, l'éloignement de centres de santé, l'enclavement des certains coins par manque des routes, le manque des moyens financiers adéquats, la déficience en personnel de santé et, encore l'absence de structure pouvant garantir la prise en charge du patient font que de nombreux congolais ne sont pas consultés par le corps médical. De notre étude seulement 34% des congolais fréquentent le centre de santé. Mais il reste encore 20% qui attendent un probable transfert des fonds à la maison avant de chercher à fréquenter des structures de santé ; conséquence aggravation de son état, présence de maladie chronique, la rechute des malades qui finissent par mourir, acheminement tardif des malades vers les structures de santé. Tout ceci ne fait qu'augmenter le coût de frais d'hospitalisation, alors qu'avec une bonne organisation, on aurait pu éviter toutes ces dépenses qui ne font qu'appauvrir la population et de la nation.

VIII. RECOMMANDATIONS

Avant toutes choses nous souhaitons que le ministère de santé, change d'appellation, qu'il devienne le ministère de santé et du Bien - être Social : combiné ces deux fonctions dans le but de refléter l'idée de l'investissement humain qui est une des pièces maîtresses de la stratégie de développement socio - économique. Ainsi, nous recommandons ce qui suit :

1. Au pouvoir public

§ création et vulgarisation des systèmes mutualistes ;

§ création un Fonds d'Etablissements des Institutions de Santé (FEIS), alimenté par une dotation annuelle émanant du budget de l'Etat, par une taxe forfaitaire sur le bien de prestige

§ réadaptation d'une bonne gestion des institutions à caractère de la sécurité sociale (INSS-SONAS) ;

§ promotion des assurances notamment les assurances maladies ;

§ à long terme, avoir des polycliniques mobile : institution de santé montée sur un véhicule, bateau et offrant des soins de santé préventifs et/ ou curatifs, primaire et / ou secondaire aux habitants des zones rurales ;

§ augmentation du budget de la santé ;

§ amélioration des conditions socio-économiques de la population ;

§ organisation effective des comptes nationaux ;

§ Favorisation du partenariat Etat-Privé.

2. A la population

§ Participer à l'éducation de la santé avec la structure mobilisatrice de masse telle que église, les parties politiques...) ;

§ s'organiser en mutuelle de santé pour parer à des éventuels risques de maladie ;

§ adopter l'habitude d'avoir un contrôle périodique de la santé.

3. Aux agences de transfert

§ étudier une politique d'intervention pour qu'elles participent financièrement aux dépenses de la santé dans leur volet social.

§ baisser le frais d'envoi pour le cas des soins de santé ;

IX. BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

1. AUDIBERT M, MATHONNAT et al, le financement de la santé dans les pays d'Afrique et d'Asie à faible revenu, 1986.

2. BIT, Guide pratique, Mutuelles de santé en Afrique, Sénégal, Ed. BIT, 1996.

3. RTHERRY Georges, Stephen G. Franklin, les Principes de management. Economica, 1985.

4. LELO G et TSHIMANGA C., Pauvreté urbaine à Kinshasa, Cordaid, La Hayes, Hollande, juin 2004.

5. MINISANTE RDC, Etude sur l'accessibilité financière des communautés aux soins de santé, DEP, Kinshasa, octobre 2004.

6. MUKOKO SAMBA, Projet d'une nouvelle société Zaïroise, Kinshasa, Mai 1994.

7. OMS, Si vous êtes chargé de ... Oui de gestion à l'usage des responsables des soins de santé primaires au niveau intermédiaire, 1981.

8. Réveillon M., Participation communautaire, autofinancement et autogestion. La Haye 1990.

9. Tessier S., Andreys J.B., Riberro M.A., Santé Publique et santé communautaire, Maloine 1996.

10. RIDDE VALERY, Initiative de Bamako 15 ans après, Canada, Octobre 2004.

2. Articles

1. Actualité sociale hebdomadaire n° 1997 ; 20 octobre 1994 ; n° 1902 du 24 novembre 1994.

2. Exclus des soins : quelles alternatives à l'action humanitaire en France. Document MSD France, février 1994

3. Mutuelle de Santé et association de micro entrepreneurs, Guide, Geneva ; 120, programme, Stratégies et techniques contre l'exclusion sociale et la pauvreté. Département de Sécurité Sociale et la pauvreté, BIT, 2005.

4. RESO lance un appel aux professionnels. Le journal de l'infirmier n° 13, avril 1995, p. 10.

3. www.ecosanté.fr du 20/08/2008 et 31/09/2008.

X. ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de notre travail de mémoire, nous voulons enquêter sur la proportion de fonds transférés destinés aux dépenses des soins de santé (curatifs) par les messageries des fonds.

Merci pour votre collaboration.

QUESTIONS

MODALITES

CODE

 

MODULE I : CARACTERISTIQUE SOCIO-ECONOMIQUE DU REPONDANT

 

101

Age

.................. Années

 

102

Sexe

1. Masculin

2. Féminin

 

103

Etat matrimonial

3. Marié

4. Célibataire

5. Veuf (ve)

6. Union de fait

7. Divorcé -e)

 

104

Niveau d'étude

1. Primaire

2. Secondaire

3. Supérieur et universitaire

4. Aucun

 

105

Profession

1. Fonctionnaire de l'Etat

2. Commerçant

3. Travailleur

4. Police à l'armée

5. Sans

 

106

Lien avec le patient

1. Parent famille restreinte

2. Famille élargie

3. Amis

4. Autres

 

107

Si responsable de ménage

Taille de ménage

........................ personnes en charge

 

108

Province d'origine

1. Bas-Congo

2. Bandundu

3. Kasaï-Oriental

4. Kasaï- Occidental

5. Katanga

6. Maniema

7. Equateur

8. Nord-Kivu

9. Sud-Kivu

10. Province Orientale

11. Kinshasa

12. Etranger : Afrique, Europe, Amérique (USA)

 
 

MODULE II : CARACTERISTIQUE SOCIO-ECONOMIQUE DU BENEFICIAIRE DE TRANSFERT (malades)

 

201

Age

.................. Années

101

202

Sexe

1. Masculin

2. Féminin

102

203

Etat matrimonial

1. Marié

2. Célibataire

3. Veuf (ve)

4. Union de fait

5. Divorcé (e)

103

204

Niveau d'étude

1. Primaire

2. Secondaire

3. Supérieur et universitaire

4. Aucun

104

205

Profession

1. Fonctionnaire de l'Etat

2. Commerçant

3. Travailleur

4. Police à l'armée

5. Sans

105

 
 
 
 
 

MODULE III : DESTINATION DE FONDS TRANSFERES (E OU R)

 

301

Quel est le montant

Fc ...........................

DEVISES

$US ......................

$CANADIEN ......................

EURO ................................

Autre, lequel .............................................

 

302

Pour quelles raisons, vous envoyez

1. Education

2. Santé (maladie)

3. Commerce

4. Deuil

5. Autres ....................................

 

303

Si pour la santé (maladie)

1. Le malade est à la maison

2. Le malade est à l(hôpital (CS)

3. Le malade va à la consultation

4. Médicament

5. Autres actes médicaux

- opération

- accouchement

- autres, précisez..............................

 

304

Fréquence d'envoi ou de réception selon l'activité choisie au 302

Mois ........................ fois

Trimestre ..................fois

Semestre ...............Fois

An ................. fois

Sporadiquement ......Fois

 

305

Comment toi-même fait quand tu es malade pour financement de ta maladie

1. Paie cash

2. sans passer par formation médicale (automédication)

3. je ne fais consulter

4. l'entreprise paie

5. la famille participe

6. autres participations

306

306

Avez-vous déjà entendu parler de

1. Mutuelle de santé Oui/non

2. Sécurité sociale Oui/non

3. Assurance maladie Oui/non

 

307

Etes-vous membres de

1. Likelemba

2. Muziki

3. Association culturelle : ressortissant, ancien de

4. Association professionnelle laquelle : Oui/Non

 

308

La finance de votre association est destinée de l'entraide, laquelle ?

1. santé

2. deuil

3. réjouissance

4. libre choix

 

309

Si membre

Cotisation de ....................... par ................

 





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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon