Introduction
Notre choix pour le thème de ce rapport de
stage a été porté sur l'hémophilie, car cette
maladie provoquait un déséquilibre dans l'espérance de vie
des hémophiles qui n'atteignent pas alors 20ans, les handicapes
fonctionnels qui se caractérisent par des hémorragies multiples
étaient majeurs, empêchant toute insertion sociale ou
professionnelle.
Le développement des thérapeutiques
transfusionnelles à partir des années 1960-1970 en Europe
bouleversait totalement cette situation et donnait la possibilité aux
hémophiles d'atteindre des conditions de vie assez satisfaisantes.
Notre travail a été réalisé
au sein du laboratoire d'hémobiologie de Ben Boulad (Blida) ainsi que
l'hôpital de (Frantz-fanon) service d'hématologie.
Nos recherches ont pour but de faire des explorations
d'hémostase : TCK, TQ, TP, TS et NP ainsi que le dosage des deux
facteurs de coagulation facteur VIII et IX, à fin de détecter
d'éventuelles anomalies sanguines chez les patients. Une étude
statistique a été aussi élaborée et
interprétée en fonction d'âge, sexe, le type de
l'hémophilie et les signes cliniques.
1)-Définition de
l'hémophilie :
Le mot hémophilie vient de deux mots grecs :
- HAIMA qui signifie le sang
- PHELIA qui signifie une affection
C'est une maladie hémorragique constitutionnelle
à transmission récessive liée au sexe résultant
d'un déficit qualitatif ou quantitatif du facteur VIII
(hémophilie A) ou en facteur IX (hémophilie B),
l'hémophilie A est quatre fois plus fréquente que
l'hémophilie B. Il s'agit d'une maladie rare touchant un
nouveau-né sur 5000 de sexe masculin, la maladie est ainsi transmise des
femmes (conductrices) aux hommes.
( Dr .MERDOUM .F 2001)
2)-Historique :
Il y déjà prés de 2000 ans, le
Talmud babylonien stipulait que si ces deux frères étaient
décédés de complications hémorragiques après
circoncision, le troisièmes enfants devait en être
dispensé.
Cette observation généralement
considérée comme se rapportant à l'hémophilie
permet d'apprécier à la fois la gravité et
l'ancienneté de la maladie.
Le terme même d'hémophilie est introduit en
1823 par Schonlein et son mode de transmission lié au
sexe est établi en 1813 par Hay.
Depuis lors, d'énormes recherches ont
était effectuées jusqu'à une bonne maîtrise du
clonage des gènes du facteur VIII et du facteur IX respectivement en
1984 et 1982 permettant enfin la préparation de concentrés de ces
deux facteurs par les techniques de génie génétique.
( Pr. JEAN FRANÇOIS
SCHVED)
3)-Génétique et mode de
transmission :
3.1)-Génétique :
La maladie résulte de mutations des gènes
du facteur VIII (anti-hémophilie A) ou IX (anti-hémophilie B)
- Le gène du facteur VIII est localisé en
position Xq28, c'est un gène de très grande taille(186 kilos
bases ), très morcelé (24 exons), produisant un messager de 9
kilos bases, et une protéine de 2332 acides aminés. Les mutations
identifiées comme responsables d'une hémophilie A (plus de 300
à ce jour) sont à type de mutations ponctuelles.
- Le gène du facteur IX est localisé en
position Xq27, sa taille est de (33,5 kilos bases), il est morcelé en (8
exons), produisant un messager de 2,8 kilos bases et une protéine de 415
acides aminés. La majorité des mutations recensées
à ce jour sont d'étendue limitée ; mutation du
promoteur, des zones de transcription, décalant le cadre de lecture ou
responsable de substitutions faux sens ou non-sens.
3.2)-Mode de
transmission :
Trois situations peuvent se présenter :
Si on désigne par X le gène porteur de
l'anomalie, et par X le gène sain, on aura :
A- Une femme porteuse de l'anomalie (XX) mariée
à un homme sans anomalie (XY) :
- Leurs filles peuvent être :
Sans aucune anomalie (XX)
Ou porteuses de la maladie (XX) - Les
garçons peuvent également être:
Sains (XY)
Ou hémophiles (XY)
B- Une femme non porteuse (XX) mariée à un
homme hémophile (XY) :
- Leurs filles seront toutes porteuses de la maladie
(XX) - Leurs fils seront tous sains
(XY)
C- Une femme porteuse de l'anomalie (XX) mariée
à un homme hémophile (XY) :
- Le cas est extrêmement rare ( deux cas recensés en
Algérie )
50 % de leurs filles seront hémophiles
(XX) 50 % seront porteuses de la maladie
(XX) 50 % des garçons seront hémophiles
(XY) 50 % des garçons seront sains
(XY)
- Pourtant, la notion d'hérédité
n'est pas retrouvée chez tous les hémophiles. Dans environ 1/3
des cas, il s'agit d'une mutation spontanée du gène au niveau
d'un chromosome X. Dans ce cas, on ne retrouve aucune autre
personne atteinte dans la famille du patient. Cependant, cette mutation, bien
que spontanée, va se transmettre de façon
héréditaire à la descendance du patient.
( Dr. AMAUD DUBANCHET )
4)-Etiologie :
4.1)-Type de déficit :
A- Déficit
qualitatif : Dans ce cas, la protéine
anti-hémophiliques est présente mais non
fonctionnelle.
B- Déficit
quantitatif : Dans ce cas, la protéine
anti-hémophiliques est absente ou diminuée mais qualitativement
normale.
4.2)-Type
d'hémophilie :
A- Hémophilie
A : Elle représente 80% des cas
d'hémophilie, on distingue deux variétés :
Hémophilie (A+) et Hémophilie (A-)
B- Hémophilie B :
Elle représente 20% des cas d'hémophilie on distingue
aussi deux variétés : Hémophilie (B+) et
Hémophilie (B-)
(Rapport
de stage hémophilie/ internat 2004)
5)-Signes cliniques :
Quel que soit le type d'hémophilie
concerné, les manifestations sont identiques seules leur importance
varie en fonction du taux sanguin du facteur de coagulation déficitaire.
Il s'agit toujours d'accidents hémorragiques, on à 3 types
d'hémophilie :
-Hémophilie
sévère : Les accidents sont
fréquents, apparents et spontanés.
-Hémophilie
modérée : Sont moins fréquents
causée par un léger traumatisme.
-Hémophilie
atténuée : Les accidents
hémorragiques surviennent uniquement à la suite d'une blessure
grave ou dans le cadre d'une intervention chirurgicale.
5.1) - manifestations
cliniques :
A- Hémorragies
externes :
Le sang est visible. L'enfant saigne souvent de la
bouche (brossage des dents trop intense, morsure de la muqueuse des joues
à l'occasion de la mastication...) Il peut aussi saigner du nez à
l'occasion d'un rhume ou après une exposition prolongée au soleil
(épistaxis), la présence de sang dans les urines
(hématurie) et dans les selles peuvent aussi se rencontrer. (Figure
N°4)
B-
Hématomes :
Les hématomes peuvent survenir à n'importe
quel endroit du corps. Ils se manifestent par un " bleu " qui entraîne
une douleur et un gonflement de la zone concernée. Lorsqu'il est
intra-musculaire, il peut provoquer une perte momentanée de la fonction
assurée normalement par le muscle, Les hématomes les plus
fréquents sont sous-cutanés (sous la peau) et sans gravité
pour l'hémophile.
Certaines localisations intra musculaires sont
particulièrement dangereuses et justifient une consultation
immédiate et la mise en place d'un traitement substitutif : Cou, gorge,
langue, abdomen, organes génitaux. (Figure N°5)
C- Hémarthroses :
Le sang s'écoule à
l'intérieur d'une articulation (genou, cheville, coude, doigt) et finit,
en l'absence de traitement substitutif, par la "bloquer". Cette
hémorragie peut être provoquée par un traumatisme (coup,
chute) ou faire suite à un effort prolongé (longue marche,
pratique d'un sport, port d'une charge importante) Elle peut aussi être
spontanée. (Figure N°6)
(Dr. AMAUD DUBANCHET)
6)-Diagnostic :
6.1)- Diagnostic
biologique : Il est porté sur
l'intégrité de l'hémostase primaire qui est composé
de temps de saignement (TS) et le taux de plaquettes normaux et aussi de la
combinaison TCK allongé avec un temps de quick normal et pour finir, on
fait des testes de correction employés jusqu'à tout
récemment.
6.2)- Diagnostic positif :
Fortement suspecté sur le sexe masculin, anamnèse
personnelle, absence de purpura, antécédents familiaux du
coté maternel, TQ normal et TCK allongé affirmé par le
dosage des facteurs VIII et IX.
(Pr. BELHANI MERIEM / Manuel
d'hématologie)
7)-Traitement :
7.1)- Traitement
substitutif : Il à pour but d'apporter au malade
le facteur dont il est dépourvu jusqu'à une concentration
suffisante pour obtenir une hémostase correcte :
- Injection d'une unité de facteur VIII par Kg de
poids augmente le taux circulant d'environ 2% (demi-vie 12 heures)
- Injection d'une unité de facteur IX par Kg de
poids augmente le taux circulant d'environ 1,2 % (demi vie 24 heures)
Le nombre d'unités et d'injections dépend
de la gravité de l'hémorragie, ces injections se font en
perfusion intraveineuse.
7.2)- Traitement
symptomatique : on fait appèle aux
corticoïdes ainsi que les anti-fibrinolytiques, le traitement par le fer
est indiqué dans le cas d'anémie ferré prive, des
antalgiques sont aussi prescrits pour calmer la douleur.
7.3)- Traitement
préventif : Interdire les efforts
intramusculaires violents, prescrire une surveillance quotidienne contre tout
traumatisme extérieur, proscrire les médicaments et les
injections sans couverture transfusionnelle qui risque de faire saigner.
7.4)-
Vaccination : Le BCG, les différentes
hépatites, vaccination par les anatoxines diphtérique et
tétanique sont parfois préconisés.
Remarque : Deux types de
produits sont actuellement disponibles : les concentrés de facteurs de
coagulation obtenus à partir du
plasma
sanguin (dons du sang) et des concentrés dits
recombinants
dont la production a été permise par les progrès du
génie génétique. Le PFC et le cryoprécipité
sont aussi utilisés.
(Pr. BELHANI
MERIEM / Manuel d'hématologie)
8)-Notions de base :
8-1) Hémostase :
L'hémostase est un ensemble des mécanismes
physiologiques dont les fonctions sont de prévenir toute
hémorragie spontanée et de permettre l'arrêt d'un
saignement après rupture hémorragique, par un équilibre
entre les facteurs de coagulation et les inhibiteurs plasmatiques,
l'hémostase est classiquement subdivisée en 3 temps
étroitement intriqués :
- L'hémostase
primaire : c'est l'occlusion d'une brèche
vasculaire par le thrombus plaquettaire appelé aussi thrombus blanc.
- La coagulation :
c'est la formation d'un réseau de fibrine par les interventions des
facteurs plasmatiques qui consolide le thrombus plaquettaires pour donner le
thrombus rouge ou caillot.
- La fibrinolyse :
assure la lyse du caillot et la reperméabilisation du vaisseau.
- Pour les explorations in vitro on a :
1-Temps de saignement (TS)
2- Numération des plaquettes (NP)
3- Temps de Quick (TQ)
4- Taux de prothrombines (TP)
5- Temps de Céphaline Kaolin (TCK)
6- Fibrinogène.
7-Autres tests ...............
Le temps est compté par secondes et le taux en
pourcentage.
(Pr. MERIAN F 1993)
8.2)- Les Facteurs de
coagulation :
Ce sont des glycoprotéines qui
on pour but de solidifier le caillot qui colmate la brèche vasculaire et
arrête le saignement, dont la plupart sont synthétisés aux
niveaux du foie, ils sont classés selon une nomenclature internationale
utilisant des chiffres romains allant de I à XIII.
8.3)- Les inhibiteurs
plasmatiques :
Il est important que des
mécanismes dits "régulateurs" interviennent afin que le caillot
soit limité et qu'il n'empêche pas la circulation du sang dans les
vaisseaux. De plus, des mécanismes de digestion du caillot
appelés "mécanismes de la
fibrinolyse"
doivent intervenir rapidement pour faire disparaître le caillot et
restaurer la lumière du vaisseau.
8.4)- La vitamine
K :
C'est une vitamine qui est
synthétisée au niveau de la flore intestinale, elle est
également fournie par l'alimentation, elle à pour rôle de
stimuler la synthèse des facteurs de coagulation appelés facteurs
K-dépendant qui sont en nombre de 4 facteurs : FII, FVII, FIX, FX.
8.5)-Plaquettes :
Dits aussi thrombocytes, sont des fragments de
cytoplasme de mégacaryocytes, elles sont les plus petits
éléments figurés du sang, leur fonction primordiale est
hémostatique et rentre dans le phénomène de
coagulation.
(Pr. MERIAN F 1998)
MATERIELS ET METHODES
- Le bilan de l'hémostase est fonction du type de
manifestation hémorragique du malade et aussi ces
antécédents personnels et familiaux, l'orientation du bilan sera
différent. S'il s'agit de saignement spontané : des
saignements de nez, des gencives, des manifestations cutanées à
type de purpura pétéchial ( petites taches cutanées de
couleur pourpre ), le bilan sera orienté vers une exploration de
l'hémostase primaire (TS, NP)
Et s'il s'agit d'hémorragies prenant la forme
d'hématomes, d'hémarthroses ou d'hématuries, les
explorations s'orienteront vers la coagulation avec la réalisation
de (TQ, TP, TCK), dosage du facteur VIII et IX.
Les différentes analyses entrant dans un bilan
d'hémostase vont nous permettre d'explorer d'éventuelles
anomalies qui rentrent dans l'hémophilie à chaque stade de la
coagulation. C'est pourquoi les examens sont différents
et parfois complémentaires.
1)-Matériels :
1.1)-
Matériels utilisés :
- Tubes à essai en plastique stériles.
- Tubes à hémolyse.
- Portoir.
- Vccinostyle ou lame de bistouri pour le
prélèvement du sang (TS)
- Seringues pour d'autres analyses
d'hémostase.
- Papier buvard (filtre)
- Pipette mélangeuse de Potain (pour les globules
blancs)
- Pipette de 0,1 à 2 ml.
- Embouts jetables.
- Cellules hématimétriques de malassez.
- Lamelles planées.
1.2)-
Appareillages :
- Bain-marie à 37c°.
- Chronomètre.
- Incubateur.
- Microscope optique.
- Centrifugeuse.
- Congélateur.
- Agitateur.
- Conteneur de déchets contaminés.
1.3)- Les
Réactifs :
- Réactifs pour les
explorations de l'hémostase :
- Thromboplastine.
- Chlorure de calcium (CaCl2) à 0,025 M.
- Plasma pauvre en plaquettes (PPP)
- Céphaline mélangé au Kaolin
(Céphaline Kaolin)
- Témoin dont la concentration de fibrinogène
est connue.
- Tampon D'Owren- Koller à PH 7,4.
- Solution de Thrombine à 100 U/ml.
- Sérum physiologique à 9g / 100ml de NaCl.
- Solution de dilution ( solution de piette) :
*Chlorhydrate de procaine 3g.
*Chlorure de sodium 0,2g.
*Eau distillée100ml.
- Ether.
- Réactifs pour la préparation des
différents plasmas :
- Eau distillée.
- Tubes non mouillables.
- Citrate de sodium à 3,8% à raison d'un volume
pour 9 volumes de sang.
- Réactifs pour le dosage des facteurs VIII et
IX :
- Céphaline Kaolin.
- Céphaline : substrat plaquettaire
préparé selon Bell et Alton (lyophilisé)
- CaCl2 : Chlorure de calcium 0,025ml (firme :
diagnostica stago )
- Unicalibrator : plasma standard citraté (firme
diagnostica stago )
- Activateur : suspension tamponnée de Kaolin
à 5 mg/l (firme diagnostica stago)
- Plasma exempt de facteur VIII ( firme Behring )
- Plasma exempt de facteur IX ( firme Behring )
- Eau distillée.
- Eau physiologique.
2)-Méthodes :
- Les tests de l'hémostase primaire ; TS et
NP ne sont pas obligatoirement prescrits dans le cas d'une hémophilie
car ils rentrent aussi dans d'autres coagulopathies, et peuvent être
remplacés par d'autres techniques, ces deux tests font partie du
diagnostic biologique, par contre les tests de coagulation ; TQ, TP, TCK
sont nécessairement pratiqués pour affirmer le trouble de la
coagulation sur la voie intrinsèque qui rentre dans le diagnostic
positif d'un hémophile. L'affirmation se fait par la combinaison
« TCK allongé et TQ normal »
- L'allongement du TCK est proportionnel à la
gravité de l'hémophilie.
- Le Temps de Howell (TH) et le temps de coagulation
(TC) ne sont pas assez sensibles pour être utilisés.
- Le dosage des facteurs VIII et IX sont importants et
obligatoires car ils affirmeront le type de l'hémophilie A ou B et la
sévérité :
Type d'hémophilie
|
sévérité
|
Hémophilie A
|
- De 0 à 1% hémophilie sévère
- De 1 à 5% hémophilie modérée
- De 5 à 40% hémophilie
atténuée
|
Hémophilie B
|
- De 0 à 1% hémophilie sévère
- De 1 à 5% hémophilie modérée
- De 5 à 25% hémophilie
atténuée
|
Le taux de facteur VIII peut augmenter au cours de
certaines affections : complication thromboembolique,
athérosclérose coronarienne, insuffisance rénale....
2.1)-Tests d'exploration de
l'hémostase :
« Exploration de la
coagulation »
A -Temps de
Quick (TQ) :
A.1- Principe :
Le temps de Quick est un test global
qui explore la coagulation extrinsèque, il consiste à
déterminer le temps de la coagulation d'un plasma à 37c° en
présence d'un excès de thromboplastine tissulaire et de calcium.
La conversion du TQ en TP permet d'apprécier
l'activité prothrombinique du plasma à tester comparativement
à un plasma témoin servant de référence (100%)
Il explore les facteurs de coagulation : F II, F V,
F VII, F X.
A.2- Matériels et
réactifs :
Matériels
|
Réactifs
|
- Tubes en plastique stériles.
- Pipette.
- Bain-marie à 37c°.
- Chronomètre.
|
- Plasma pauvre en plaquettes (PPP)
-Thromboplastine.
- Chlorure de calcium (Ca Cl2) à 0,025 M.
- Plasma à tester.
|
- Mélanger à part égale la
suspension de thromboplastine avec le chlorure de calcium et incuber à
37c° pendant une période qui va de 10 à 15 minutes pour la
préparation du réactif ( thromboplastine calcique)
A.3- Echantillonnage :
- Prélever du sang sur
citrate trisodique par ponction veineuse.
- Centrifuger et laisser sédimenter.
· Le test doit être réalisé dans les
quatre heures qui suivent le prélèvement.
· Laisser le plasma à une température entre
20 à 27c° avant le test.
A.4- Mode
opératoire :
La technique peut se faire soit avec un
coagulomètre ou au bain-marie, on utilise ce dernier à une
température constante 37c°.
- prendre un tube de 5 ml et verser une quantité
de réactif thromboplastine calcique puis le mettre au bain-marie
à 37c°.
- Mettre le plasma à tester dans un tube de 5
ml.
- Maintenir les deux tubes 2 minutes à
37c°.
- Prendre 0,1 ml de plasma à tester.
- Ajouter 0,2 ml de thromboplastine
calcique pré incubé dans le tube de plasma à tester et
déclencher le chronomètre en mélangent avec l'aide d'une
anse, en observant bien la coagulation du plasma, et on note le temps de
coagulation à partir de 10 secondes.
A.5- Résultats :
L'intervalle des valeurs normales de TQ
est de 12 à 14 secondes, on peut considérer comme allongé
s'il y a un écart à partir de 2 secondes par rapport au
témoin qui est mis au début du test pour la comparaissent.
A.6- Etalonnage :
Les résultats sont exprimés en
pourcentage, la conversion du (TQ) en (TP) se fait ainsi :
· Détermination de la courbe d'activité pro
thrombinique à partire du plasma.
· Dilution de façon adéquate le
témoin (PPP)
· Dilution du plasma au 1/1, 1/2, 1/3,1/4,1/8 dans le
tampon de Michaélis :
Dilution (ml)
|
1/1
|
1/2
|
1/3
|
1/4
|
1/8
|
PPP (ml)
|
0,2
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
Tampon (ml)
|
---
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
0,4
|
Plasma à tester
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
Thromboplastine calcique
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Déclencher le chronomètre et noter le
temps de coagulation .
A.7- La courbe
d'étalonnage :
La courbe d'étalonnage consiste a faire une
triple détermination à partir de chaque dilution puis à
tracer une droite d'étalonnage , pour cela porter sur le papier
millimétré les temps en secondes en fonction de l'inverse des
dilutions du plasma , on aura alors le pourcentage correspondant (voir graphe
N°1)
Temps de la coagulation / (secondes)
Inverses des
Dilutions
A.8- Résultats et
interprétations :
Le résultat est exprimé
en pourcentage d'activité par rapport au témoin.
R : le rapport est définie
comme :
R = Temps du malade / Temps du témoin
Les Valeurs normales locales sont supérieures ou
égales à 82%.
Les valeurs signalées comme pathologiques sont
inférieures à 82%.
Les taux supérieurs à 100% n'ont pas de
signification pathologique.
- Un test anormal indique :
· Un déficit important en fibrinogène, si
le taux est inférieur à 1g/l.
· Déficits associés en plusieurs facteurs
FII, FVII, FX.
· Déficits isolés congénitaux en un
des facteurs du complexe prothrombinique FII, FV, FVII, FX.
· Avitaminose K (malabsorption)
B- Temps de Céphaline Kaolin
(TCK) :
B.1-
Principe :
Le temps de Céphaline Kaolin
est un test global qui explore la coagulation intrinsèque, il consiste
à déterminer le temps de coagulation d'un plasma à
37c° en présence d'un substitut plaquettaire et un activateur.
Ce test explore l'ensemble des facteurs de la voie
intrinsèque à l'exception des facteurs plaquettaires.
B.2- Matériels et
réactifs :
Matériels
|
Réactifs
|
-Tubes en plastique stériles.
- Pipette.
- Bain-marie à 37c°.
- Chronomètre.
|
- Plasma pauvre en plaquettes (PPP)
- Céphaline Kaolin (commerciale).
- Chlorure de Calcium (CaCl2) à 0,025 M.
- Plasma à tester.
|
B.3- Mode
opératoire :
- Mélanger 0,1ml du plasma à tester ou
témoin (PPP) avec 0,1ml de Céphaline Kaolin préparé
ou fournie par des firmes commerciales.
- Laisser 3 minutes au bain-marie à 37 °C .
- Ajouter 0,1ml de Chlorure de calcium (activateur) et
à partir de 20 secondes on observe la coagulation en mélangent
à l'aide d'une anse, le temps sera chronométrer et noter par
secondes.
B.4- Résultats et
interprétations :
Les valeurs normales sont comprises entre 40 et 50
secondes selon l'origine de la Céphaline utilisée.
Un allongement de TCK supérieur à 10
secondes par rapport au témoin est considéré comme
pathologique.
- Le TCK est allongée dans les cas
suivants :
· Déficit important en fibrinogène
(inférieur à 1g/l)
· Déficit en facteurs anti-hémophiliques A
et B et en facteur XII et XI.
· Déficit acquis des facteurs
K-dépendant.
« Exploration de l'hémostase
primaire »
C- Temps de
saignement :
C.1- Principe :
Test global explorant l'hémostase primaire, il
fait appel à deux méthodes mesurant le délai
nécessaire à une hémostase effective après incision
standard.
C.2- Matériels et
réactifs :
- Vaccinostyle ou lame de bistouri.
- Papier buvard (filtre)
- Chronomètre.
- Tensiomètre.
- Ether.
C.3- Mode
opératoire :
A- METHODE DE
DUKE :
Pratiquer une incision à l'aide d'un vaccinostyle
(5 mm de longueur sur 2 mm de profondeur) à la partie médiane du
lobule de l'oreille déjà badigeonné à
l'éther, et on recueille la goutte de sang sur papier filtre toute les
30 secondes en utilisant un chronomètre, jusqu'à l'arrêt du
saignement, on note la durée de saignement.
B- METHODE
D'IVY :
Pratiquer une incision avec un vaccinostyle (4 mm de
longueur sur 2 mm de profondeur) à l'avant- bras, après avoir
à l'aide d'un tensiomètre exercé une pression de 4 cm de
mercure et aussi désinfecté à l'éther, et on
recueille toutes les 30 secondes la goutte de sang sur papier filtre en
utilisant un chronomètre jusqu'à l'arrêt du saignement, on
note la durée de saignement.
C.4- Résultats et
interprétations :
Le temps de saignement normal est compris entre 1
à 4 minutes pour la méthode de Duke et de 2 à 4 minutes
pour la méthode d'IVY, cette dernière est beaucoup plus sensible
que la précédente, mais sous anesthésie locale si les TS
sont refaits.
Le temps de saignement est considéré comme
allongé et pathologique s'il est supérieur à 5 minutes
pour la première méthode et supérieur à 8 minutes
dans la deuxième.
- Pour tout allongement du temps de saignement on
à tendance à avoir des anomalies variées :
· Anomalie plaquettaire (thrombopénie ou
thrombopathie)
· Anomalie de facteur Willebrand.
· Anomalie du collagène.
· Anomalie du facteur X, IX et XI.
D- Numération plaquettaire
(NP) :
D.1- Principe :
La numération des plaquettes se fait au microscope
optique, après la lyse des hématies par un liquide de
dilution.
D.2- Matériels et
réactifs :
- Pipette mélangeuse de Potain pour les globules
blancs.
- Cellules hématimétriques de malassez.
- Lamelles planées.
- Microscope optique objectif 40.
- Chronomètre.
- Solution de dilution conservée au
réfrigérateur et renouvelée chaque 15 jours.
D.3- Mode opératoire :
Le sang prélevé par ponction veineuse est
recueilli dans un tube en plastique stérile sur une solution
citraté à 3,8% a raison d'un volume pour 9 volumes de sang.
Aspirer successivement dans la pipette le sang
préalablement agité jusqu'au trait 0,5 et la solution de dilution
jusqu'au trait 11, réaliser ainsi une dilution du sang au 1/20, faire
une homogénéisation du mélange manuellement ou avec un
agitateur mécanique, éliminer les premières gouttes avant
le remplissage de la cellule de Malassez recouverte d'une lamelle, laisser
sédimenter 15 minutes dans un endroit humide puis faire la lecture.
La numération est faite au microscope à
l'objectif 40, après la mise au point, les plaquettes apparaît
comme de petits éléments arrondis, réfringent et
isolés.
Les plaquettes sont comptées dans deux bandes
soit 20 carrés.
D.4- Résultats et
interprétations :
Les résultats sont exprimés par micro litre
de sang et sont obtenus après division du nombre trouvé au
comptage par deux (2 bandes) puis multiplié par dix (nombre de bandes
totales) et par vingt (la dilution), soit N le nombre trouvé on
a :
Nombre de plaquettes / micro litre = N X 10 X 20/2
Taux de plaquettes = N X 10 X 20/2 mm cube
Valeur normale = 150.000 à 450.000 plaquettes/mm
cube
- Dans les thrombocytopénies, les valeurs sont
inférieures ou égales à 100.000 plaquettes /mm cube.
- Dans les thrombocyténies, les valeurs
dépassent 400.000 mm cube et plus.
2.2)- Dosage du facteur VIII et IX :
A- Dosage du facteur VIII :
A.1- Rappel sur le facteur VIII :
Le facteur VIII est une glycoprotéine d'un
poids moléculaire de 280.000 daltons environ, il est présent dans
le foie et également dans la rate, les reins et les lymphocytes. Le
facteur VIII circule dans le plasma sous forme complexée avec le facteur
Willebrand (F.VIII/WF) qui est lié par une liaison non
covalente.
A.2- Principe :
Le principe du dosage consiste à mesurer,
en présence de Céphaline et d'activateur le temps de coagulation
d'un système ou tous les facteurs sont présents, constants et en
excès (réactif commercial ou local) à l'exception du
facteur VIII apporté par l'échantillon testé.
A.3- Matériels et réactifs :
Matériels
|
Réactifs
|
- Tubes à essai stériles.
- Pipette.
- Bain-marie.
- Centrifugeuse.
- Chronomètre.
|
- Plasma exempt de facteur VIII.
- Plasma dilué pour
l'étalonnage.
- Céphaline Kaolin.
- Chlorure de calcium (ClCl2)
- Eau physiologique.
|
A.4- Mode
opératoire :
-Etalonnage :
Pour la dilution on utilise un plasma standard
citraté (Unicalibrator) ou un pool de plasmas citrates de donneurs
sains, considéré à 100% en facteur VIII.
Faire des dilutions de ce plasma à l'eau
physiologique :
Dilution
|
1/10
|
1/20
|
1/40
|
1/80
|
Activité
|
100%
|
50%
|
25%
|
12.5
|
- Technique :
On dépose dans un tube stérile, au
bain-marie à 37c° :
· 0,1 ml de plasma dilué du malade ou
dilution d'étalonnage.
· 0,1 ml de plasma exempt de facteur VIII
commercial ou local.
· 0,1 ml de Céphaline Kaolin.
· Incuber à 37c° pendant 3
minutes.
· 0,1 ml de CaCl2 préchauffé
à 37c° qui nous servent d'activateur.
· On déclenche en même temps le
chronomètre et on note le temps de la coagulation.
· A.5- Résultats et
interprétations :
Sur du papier bi logarithmique, porter en abscisse
les taux en pourcentage (%) de facteur VIII des différents points de la
gamme d'étalonnage et en ordonne les temps de coagulation correspondant
par secondes.
Tracer la droite d'étalonnage et en
déduire le taux de facteur VIII des échantillons testés,
lorsque le taux de facteur VIII trouvé chez un malade est
particulièrement bas (inférieur à 5%), il est
recommandé de vérifier ce résultat sur une dilution au
1/5, le taux lu sur la droite sera alors divisé par 2. (Voir graphe
N° 2)
Le taux plasmatique du facteur VIII est
généralement compris chez l'adulte entre 60 et 150%
De nombreux facteurs sont susceptibles de provoquer
une augmentation du taux de facteur VIII :
· Oestroprogestatifs, grossesse.
· Anti-vitamine K (AVK)
· Effort physique, stress.....
Temps de coagulation / secondes
Taux de facteur
VIII (%)
B- Dosage du facteur
IX :
Le dosage du facteur IX est identique
que celui du facteur VIII sur tous les plans sauf pour le réactif, on
utilise un plasma déficient en facteur IX, ainsi le principe, les
matériels, le mode opératoire, les résultats et la courbe
d'étalonnage sont similaires.
B.1- Rappel sur le facteur
IX :
Le facteur IX est une
glycoprotéine de poids moléculaire 55.000 environ,
synthétisée par le foie. Sa concentration plasmatique est de
l'ordre de 3 à 5mg/l, la synthèse du facteur IX biologiquement
actif est vitamine K dépendante.
Cette vitamine est nécessaire à la
carboxylation des résidus glutamiques indispensables à la
fixation, en présence de Ca++, du facteur IX sur les phospholipides
plaquettaires ou tissulaires.
(Selon Pr. MERIANE et Pr. BERNARD.J)
2.3)- Préparation des plasmas
utilisés pour les tests biologiques de l'hémostase et du
dosage :
A- Préparation du plasma
déficient en facteur VIII et IX :
Le sang provenant d'un déficit
congénital total en facteur VIII et IX prélevé par
ponction veineuse en tubes non mouillables sur citrate de sodium, centrifuger
à 3000 tours /minutes pendant 10 ou 15 minutes. Le plasma réactif
est donc congelé et peut être conservé à 20c°
pendant une période de 3 mois minimum.
B- Préparation du plasma
à tester :
Le plasma à tester est obtenu à
partir du sang recueilli sur citrate de sodium à 3,8% à raison
d'un volume pour 9 volumes de sang par centrifugation à 2700
tours/minutes pendant 5 minutes dans les mêmes conditions que le plasma
témoin.
(selon Pr. MERIANE et
Pr. BERNARD.J )
Résultats et
discussion
Nos résultats ont été
portés sous forme de statistiques, qui nous ont été
fournis par l'hôpital Frantz-fanon (Blida) service
d'hématologie.
Vu que l'hémophilie est
considérée comme une maladie rare, on n'a pas pu suivre plus de
sept cas d'hémophiles dans cet hôpital.
N°du malade
|
Age
|
Sexe
|
Type d'hémophilie
|
Type d'hémorragies
|
Hématomes
|
Hémarthroses
|
1
|
7' ans
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK:Allongé
TQ : Normal
|
Hémorragie de grande abondance
Epistaxis
|
RAS
|
RAS
|
2
|
5' ans
|
Masculin
|
A : (5%)
Modérée
TCK:Allongé
TQ : Normal
|
Hémorragie muqueuse
Epistaxis
modérée
|
RAS
|
RAS
|
3
|
4'mois
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK:Allongé
TQ : Normal
|
RAS
|
Hématome
léger
Ecchymoses
|
Hémarthrose de l'épaule
droite
|
4
|
18'ans
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK : Allongé
TQ : Normal
|
RAS
|
Oedèmes touchants une partie des membres
supérieurs
|
Tuméfication articulaire de l'hanche
gauche
|
5
|
62'ans
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK : Allongé
TQ : Normal
|
Hémorragie spontanée
|
RAS
|
RAS
|
6
|
43'ans
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK : Allongé
TQ : Normal
|
Epistaxis prolongée causant des
céphalées et des palpitations
|
Ecchymoses post traumatique à la main
droite
|
RAS
|
7
|
22'ans
|
Masculin
|
A : (1%)
Sévère
TCK : Allongé
TQ : Normal
|
RAS
|
Hématome du cou (coté gauche)
|
Hémarthrose du genou
droit
|
RAS : Rien à signaler.
Interprétation des résultats
L'âge :
On peut interpréter de ces résultats
que trois hémophiles parmi les sept, sont des enfants et les quatre
restants sont majeurs, car on réalité les quatre
hémophiles qui on plus de 18 ans ont été suivis depuis
leur plus jeune âge dans d'autres hôpitaux, on peut conclure par
ceci que les signes cliniques d'une hémophilie apparaissent dés
les premiers mois après la naissance et les cas sont très
variables, le traitement et le suivie médical attribués aux
malades sont nécessaire pour leur survie, ainsi les hémophiles
atteignent des piques dans la sévérité de la maladie puis
à l'aide d'un traitement substitutif et un traitement d'urgence ils
arrivent à se stabilisés pour y revenir quand le cas s'aggrave,
donc l'hémophilie est une maladie chronique à vie qui
jusqu'à ce jour reste inguérissable car l'anomalie se trouve dans
un gène défectueux, la maladie est alors juste apaisée
sous des recommandations du médecin traitant.
Le sexe :
Les résultats montrent aussi que tous les
hémophiles sont de sexe masculin car c'est une maladie
génétique transmise par la femme à sont garçon et
les filles ne peuvent être que des porteuses saines de l'anomalie sauf si
le père est atteint et la mère porteuse saine, qui est
généralement un cas extrêmement rare.
Type de l'hémophilie :
Pour ce qui concerne le type de l'hémophilie
on constate que l'hémophilie A est la seule diagnostiquée chez
ces patients car statistiquement elle est 4 fois plus fréquente que
l'hémophilie B.
La sévérité de la maladie est
généralement de (1%) sauf pour le malade N° 2 qui est
atteint d'une hémophilie modérée comprise entre 1 et
5%.
Les manifestations cliniques :
Les complications sont sous forme
d'hémorragies, hématomes ou
hémarthroses :
· Des hémorragies abondantes, Epistaxis
pour les malades N° (1, 2, 5,6)
· Des hématomes, ecchymoses, et
oedèmes pour les malades N° (3, 4, 6,7)
· Des hémarthroses situées dans les
articulations pour les malades N° (3, 4,7)
« Tableaux biologiques de
l'hémophilie »
Type de l'hémophilie
|
TS
|
Taux de plaquettes
|
TQ
|
TCK
|
Temps de thrombine
|
Facteur VIII (%)
|
Sévère
|
Allongé
|
150.000
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
1%
|
Modérée
|
Normal
|
150.000
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
1 à 5%
|
Atténuée
|
Normal
|
150.000
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
5 à 40%
|
Type de l'hémophilie
|
TS
|
Taux de plaquettes
|
TQ
|
TCK
|
Temps de thrombine
|
Facteur IX (%)
|
Sévère
|
Allongé
|
Normal
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
1%
|
Modérée
|
Normal
|
Normal
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
1 à 5%
|
Atténuée
|
Normal
|
Normal
|
Normal
|
180 s
|
Normal
|
5 à 25%
|
Questions non résolues
Le nombre d'hémophiles va s'accroître dans
les pays développés où ces patients vivent une vie
familiale normale. Les mutations sur les gènes des facteurs VIII et IX
sont constantes et de nouvelles mutations apparaissent
régulièrement.
L'hémophilie est universellement répartie
sur la surface du globe ; cependant, 80% des hémophiles dans le
monde n'ont pas accès au traitement. Le problème d'instituer un
traitement dont le coût puisse être accessible à tous doit
devenir une de nos préoccupations prioritaires.
Tant que le traitement restera dépendant du don
du sang, le coût de sa sécurisation et de son fractionnement en
produits purifiés, exclut une grande partie de la planète. Le
coût de la préparation par génie génétique
est également très élevé, la thérapie
génique se heurte encore à beaucoup d'obstacles.
Le problème le plus grave, pour lequel nous
n'avons aucune solution, est celui de l'apparition d'inhibiteurs au cours du
traitement.
La recherche peut s'orienter pour répondre
à deux questions :
· Quels sont les facteurs qui sont responsables ou du
moins accompagnent l'immunisation ? La race, le caractère de la
mutation, le type de produit utilisé pour le traitement sont ils
déterminants ?
· Quels sont les particularités des 75% de
patients qui ne développent pas d'anticorps anti-facteur de
coagulation ? Des caractéristiques particulières de leur
système immunitaire, l'âge du patient lors du premier contact avec
le produit de substitution jouent-ils un rôle ?
Il résulte de ces conclusions que nous devons
envisager comme une tache incontournable d'équiper des centres de prise
en charge globale de l'hémophilie distribués de façon
équitable sur le territoire, tenant compte de la répartition
uniforme de la maladie et de sa multiplication inéluctable dans les
années à venir. Ces centres doivent travailler en étroite
collaboration avec les laboratoires de génétique, les
laboratoires d'immunologie et les centres de fractionnement.
CONCLUSION
L'hémophilie est une maladie à
transmission récessive liée au sexe secondaire à un
déficit en facteur de coagulation F VIII et F IX, l'hémophilie se
traduit par des hémorragies incoercibles post traumatiques
(hémarthrose, hématome, hémorragie des cavités
naturelles)
L'espérance de vie c'est progressivement accru
avec le développement des thérapeutiques transfusionnelles,
actuellement le traitement est basé sur le traitement substitutif,
l'espoir d'un guéris est lié à la thérapie
génique.
L'hémophilie reste donc une pathologie grave de la
coagulation dont la prise en charge thérapeutique nécessite la
participation de multiples intervenants.
Le stage que nous avons effectué aux
seins des deux laboratoires de CHU Ben Boulad et Frantz-fanon nous a permis de
bien connaître cette maladie et aussi de bien maîtriser tous les
tests qui rentrent dans notre objectif autans que futures biologistes.
|