Risque de crédit ou de
contrepartie
Risque de marché
Risque de liquidité
Risque structurels
Risque opérationnels
Les risques bancaires
Introduction générale
En juillet 2007, une crise financière d'une ampleur
insoupçonnée s'est déclenchée partout dans le
monde. Cette dernière est liée à la crise des
marchés immobiliers américains et plus précisément
à la subprime. D'où la crise financière a commencé
par la mise en place de tous le système de subprime. Un subprime est un
crédit à risque que les banques offrent à des emprunteurs
qui ne présentent pas les garanties suffisantes. En effet, il est
considéré comme l'un des principaux risques bancaire.
De ce fait, nous nous proposons, dans ce mémoire
d'étudier le risque de crédit qui est à l'origine de crise
des subprimes. D'après Joel Bessis (1995) dans son ouvrage
« gestion de risque et gestion actif-passif des banques »,
le risque de crédit est : « le risque de perte
consécutive au défaut d'un emprunteur face à ces
obligations ». D'où, le risque de crédit constitue le
risque fondamental de toutes activités bancaires. Il est le premier
risque auquel la banque peut être confrontée. Celui-ci
résulte de la combinaison de trois facteurs : risque de
contrepartie, risque d'exposition et risque de récupération.
Ainsi, notre problématique est la suivante :
l'étude de passage d'un simple risque de crédit bancaire à
une crise financière mondiale. En outre, nous nous examinons l'impact
de celle-ci sur les différents secteurs bancaire, boursier et
économique de l'Amérique, l'Europe, les pays asiatiques et
l'Afrique en axant notre analyse sur le cas de la Tunisie.
Pour se faire, nous articulons notre mémoire comme
suit ;
Premièrement, une partie théorique
composée de deux chapitres. Au niveau du premier nous nous
intéressons au risque de crédit comme étant le principal
risque bancaire et dans une deuxième partie, nous nous présentons
les réformes des accords Bâle comme une solution proposée
la crise financière 2008.
Deuxièmement, la partie empirique de ce mémoire
sera consacrée à faire une étude comparative de l'impact
de la crise financière 2008 sur les différentes zones
énoncés précédemment.
Chapitre 1
Le risque de
crédit :
Principale risque bancaire
Introduction :
L'environnement bancaire est devenu très instable et
très vulnérable face aux différentes fluctuations de la
sphère monétaire. Face à ces différentes
perturbations les banques sont de plus en plus menacées par une
diversité de risques nuisant à son activité et à sa
position sur le marché financier.
Nous nous proposons dans ce premier chapitre, de
définir dans une première section les risques bancaires, et dans
la deuxième section, le risque de crédit bancaire.
Section I : les risques bancaires
« Le risque désigne un danger bien
identifié, associé à l'occurrence à un
événement ou une série d'événements,
parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont
on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation
exposante »1(*).
Le risque est lié à la survenance d'un
événement que l'on ne peut prévoir qui a des
conséquences importantes sur le bilan de la banque. Il faut donc
distinguer le caractère aléatoire et imprévisible (qui est
l'origine du risque) de l'enjeu (conséquence finale).
1.1/ Les principaux risques bancaires :
On peut classer les différents risques bancaires de la
façon suivante :
Figure1.1 : Les Principaux risques
bancaires
1.1.1/ Le risque de crédit ou de
contrepartie :
C'est le risque de perte dû à
l'incapacité des clients, souverains et autres contreparties de la
banque, de faire face à leurs obligations financières (incluant
le risque de pays).cette sous section sera traité en détail dans
la deuxième partie de ce chapitre.
1.1.2/ Le risque de marché :
C'est le risque de perte due aux changements dans les prix et
taux de marché (taux d'intérêt sans risque), les
corrélations entre eux et leurs niveaux de volatilité.
Les risques de marchés se mesurent à partir de
l'instabilité des paramètres de marché : les taux
d'intérêts, les indices boursiers, les taux de change.....Cette
instabilité est mesurée par la
« volatilité » qui est un indicateur très
utilisé du risque.
1.1.3/ Le risque de
liquidité :
C'est le risque pour le Groupe de ne pouvoir faire face
à ses engagements suivant leur échéance. Autrement dit
C'est un risque majeur puisque une situation d'illiquidité extrême
entraîne la faillite d'un établissement.
Une banque peut souffrir d'illiquidité suite
à :
ü des pertes importantes qui résultent de
défaillances des contreparties ;
ü l'évolution des marchés ;
ü des retraits massifs de fonds inattendus....
1.1.4/ Les risques structurels :
C'est le risque de pertes ou de dépréciations
résiduelles sur les postes du bilan en cas de mouvement des taux
d'intérêt ou des taux de change. Ainsi on peut
définir :
1.1.4.1/ Le risque de change :
Par définition le risque de change peut se
définir comme : «Un risque associé aux
opérations effectuées en devises étrangères2(*)».
1.1.4.2/ Le risque de taux
d'intérêt :
Par définition le risque de taux d'intérêt
est : «Le risque de perte lié à une évolution
défavorable des taux d'intérêt3(*)».
1.1.5/ Le risque
opérationnel :
Pour le comité de Bâle peut se définir
comme : «Risque de pertes directes ou indirectes d'une
inadéquation ou d'une défaillance attribuable à des
procédures, personnels, systèmes internes ou
événements extérieurs4(*) ».
1.2/ Les risques bancaires de nature
« qualitative » :
Ces risques ne sont qu'en partie traités dans la
réglementation, règlement sur le contrôle interne, et sont
relatif à des aspects intangibles tels que la qualité de
contrepartie, la réputation ou l'image d'un établissement de
crédit et les questions juridiques.
Figure 1.2 : Les risques bancaires de nature
qualitative
1.2.1/ Les risques de signature :
Ces risques, désignés aussi par les risques
stratégique et commercial, peuvent être définis comme le
risque que le débiteur n'honore pas tous ses engagements et sont dus au
mauvais choix de partenaires ou à une inadaptation des canaux, des
produits et services.
1.2.2/ Les risques d'atteinte à la
réputation :
Ils consistent à donner à l'opinion publique une
image assez négative, qui conduit à perdre des sources de
financement ou clients essentiels.
1.2.3/ Les risques juridiques :
Les risques juridiques sont des risques qui découlent
de la violation ou du non-respect des lois, règles, règlements ou
pratiques prescrites, mais aussi du fait que les droits et obligations
juridiques des parties à une transaction sont mal définis. Comme
les banques peuvent être exposées à des risques juridiques
en ce qui concerne la divulgation d'informations sur leur clientèle et
la protection de la vie privée. Des clients mal informés de leurs
droits et obligations peuvent engager une action en justice.
1.3/ Les autres risques bancaire:
Deux risques sont regroupés dans les autres risques
bancaires :
1.3.1/Les risques d'ordre technique ou
technologique :
Ces risques font l'objet de recommandations-livres blancs sur
la sécurité de l'information, sur les conséquences
prudentielles d'Internet : tels les risques associés aux
systèmes d'information, de gestion et aux procédures.
1.3.2/Le risque pays et le risque de transfert :
Ils représentent l'éventualité pour une
économie qu'apparaissent des états dans lesquels les
réponses des agents aux risques qu'ils perçoivent les
amènent à élever l'insécurité
générale.
1.3.2.1/ Le risque de transfert :
Ce sont les mesures d'un gouvernement ou d'une banque centrale
sur le marché des changes qui empêchent l'acheteur de
procéder au paiement.
1.3.2.2/ Le risque pays :
Au sens strict c'est la probabilité qu'un pays assurera
le service de sa dette extérieure. Certains pays peuvent
présenter des vulnérabilités par rapport aux
investissements internationaux.
Section II : Le risque de crédit bancaire
ou de contrepartie
Face a un paysage financier en perpétuel changement
profondément marqué par une multitude d'événements
majeur, le risque de crédit n'a cessé d'augmenter ces
dernières années. Le secteur bancaire de part de ces fonctions
d'intermédiation et de gestion d'actif a été l'un des
premier à être toucher par ce fléau.
Dans ce contexte, nous définissons dans cette
deuxième section le risque de crédit bancaire, ainsi que ses
différentes composantes.
2.1/ Définition du risque de
crédit bancaire:
« Le risque de crédit, ou le risque de
contrepartie, ou encore de signature est le risque de défaillance d'une
contrepartie, particulier, entreprises, établissement financier, aux
pays, avec laquelle la banque est engagée »5(*).
Le risque de crédit constitue le risque fondamental de
toute activité bancaire .Il est le premier des risques aux quels la
banque peut se confronter. Il est appelé aussi « le risque de
contrepartie » qui désigne le risque de défaut des
clients c'est-à-dire « le risque de perte consécutive
au défaut d'un emprunteur face à ses
obligations »6(*).
Le banquier doit faire face au risque de non-remboursement de
la part de certains emprunteurs. Lorsque la banque octroie du crédit,
elle pose un acte de confiance vis-à-vis du débiteur. Faire
crédit, c'est essentiellement faire confiance: la banque croit au
remboursement ultérieur, mais il n'y a jamais de certitude absolue que
le débiteur remboursera bien dans les délais convenus.
D'où, le risque de crédit, c'est le risque
d'insolvabilité du débiteur : La banque doit donc bien
examiner la
solvabilité de
son client. Une personne est considérée comme solvable lorsque la
banque peut conclure du dossier introduit que cette personne pourra respecter
ses obligations. Cela signifie que le bénéficiaire du
crédit sera capable de rembourser les sommes d'argent empruntées
ainsi que les intérêts, tout ceci bien sûr aux conditions
reprises dans le contrat de crédit.
Une évaluation correcte du risque de crédit
exige une connaissance approfondie des entreprises et des hommes qui les
dirigent ainsi que de l'environnement économique.
2.2/ Les différents type de risque de
crédit bancaire :
Le risque de crédit bancaire est la résultante
de la combinaison de trois facteurs :
ü le risque de Contrepartie ;
ü le risque d'Exposition ;
ü le risque de Récupération.
D'où le modèle est
appelé : « modèle CER »
Figure 1.3 : Les différents
risques de crédit bancaires
2.2.1/ Le risque de contrepartie :
Le risque de contrepartie est caractérisé par la
probabilité de défaillance du client relative principalement
à deux facteurs qui sont la qualité du débiteur (classe de
risque ou notation) et la maturité du crédit.
2.2.2/ Le risque d'exposition :
Le risque d'exposition est l'évaluation du montant des
engagements au jour de la défaillance. Ce montant dépend du type
d'engagement accordé (facilité de caisse, prêt moyen
à terme, caution, opérations de marché, ...), du niveau
confirmé ou non, de la durée de l'engagement et de sa forme
d'amortissement (linéaire, dégressif,...).
2.2.3/ Le risque de
récupération :
Le risque de récupération est, la valeur
attendue de la réalisation des garanties (sûretés
réelles et personnelles) et de la liquidation des actifs non
gagée de la contrepartie.
La valorisation des garanties détenues vient en
déduction de l'exposition. Elle est fonction de la valeur initiale du
bien, du caractère nécessaire ou non pour la poursuite de
l'activité, de sa durée de vie, du marché d'occasion et de
la décote en cas de vente forcée.
Section III : Les instruments de réductions
du risque de crédit bancaire
Pour réduire le risque de crédit bancaire, nous
pouvons agir sur les trois facteurs suivant :
Figure1.4 : Les facteurs permettant la
réduction du risque de crédit bancaires
3.1/ Les garanties exigées par la banque :
Pour être sûre de récupérer les
sommes prêtées, les banquiers s'entoure du maximum des garanties.
Les garanties en contrepartie du prêt octroyé permettent au
prêteur de disposer d'un moyen juridique de se prémunir contre le
risque d'insolvabilité de l'emprunteur.
Il en existe de plusieurs sortes dont les deux principales
sont: l'hypothèque et le cautionnement mutuelle .Or l'hypothèque
reste la garantie la plus répandue et également la plus
chère.
3.1.1/ L'hypothèque :
Elle permet à la banque, en cas de défaillance
de la part de l'emprunteur, de faire saisir le logement pour le vendre aux
enchères judiciaires et récupérer ainsi les sommes restant
dues. Elle se décline sous deux formes :
ü L'hypothèque conventionnelle : C'est par
exemple le faite d'emprunter pour la construction d'une maison individuelle.
ü Le privilège du prêteur de deniers ou
PPD : Cette formule est choisie lorsqu'il s'agit d'un crédit
entièrement versé le jour de la vente pour l'achat d'un bien
ancien.
3.1.2/ Le cautionnement mutuelle :
De plus en plus d'établissements bancaires acceptent la
caution d'un organisme spécialisé appelé «
société de cautionnement mutuel ».Certains banquiers
s'obstinent encore à refuser cette forme de cautionnement.
Le fonctionnement de ces sociétés repose sur le
principe dit de la mutualisation des risques : chaque emprunteur participe
à un fonds de garantie destiné à se substituer à
titre temporaire ou définitif aux emprunteurs défaillants.
Le cautionnement mutuel est la plupart du temps
financièrement plus avantageux qu'une hypothèque. Et elle est
évidemment très intéressante pour des crédits de
très courte durée, car l'emprunteur rentre vite dans ses
fonds.
3.2/ La titrisation :
La titrisation est communément définie comme
étant l'opération qui consiste à transformer une
créance (ou un actif illiquide) en titres.
Pour les banques, soumises à un contrôle des
risques par leur contrôleur, la titrisation, utilisée comme outil
de transfert des risques, est donc particulièrement importante.
Les avantages que peuvent recueillir les banque en titriant
ces crédit :
ü Liquéfaction d'actifs non liquides :
transformation immédiate des actifs non liquides en
liquidités.
ü Transfert des risques : le risque de perte sur le
portefeuille est passé chez les investisseurs.
ü Accès à une nouvelle source de
financement.
ü Remaniement du Bilan : le Cédant diversifie ses
sources de financement sans augmenter ses encours ni diluer ses actionnaires.
Ses besoins en fonds propres diminuent.
3.3/ L'adossement :
L'adossement consiste à donner en garantie d'un
crédit immobilier, le nantissement d'un placement bancaire qui permettra
d'assurer le remboursement du capital, à terme, en cas de remboursement
in fine.
L'adossement s'utilise, entre autres, comme un terme financier
: il consiste à remettre une garantie à terme pour mieux
certifier le remboursement du principal en cas d'emprunt par exemple.
Conclusion :
Les banques sont les établissements financiers qui
collectent des dépôts d'argent puis les utilisent sous forme
d'investissements ou de crédits accordés aux entreprises et aux
ménages. Elles peuvent vivres, mais aussi mourir à cause des
risques qu'elles ont pris dans un environnement économique et financier
qui est devenu de plus en plus une source de risques dangereux.
D'où nécessité de mesurer ces risques
et en particulier celui de crédit bancaire.
Chapitre 2
Les réformes des accords de
Bâle : une solution pour la crise financière de 2008
Introduction :
Le développement des marchés organisés du
crédit a donné la possibilité aux banques de
réaménager dynamiquement leur portefeuille, et ainsi, d'optimiser
le couple rendement - risque. Pour cela, la construction d'un modèle
interne de pilotage du risque de crédit est nécessaire, tout
comme elle le fut pour le risque de marché. Un tel modèle permet
de déterminer une mesure agrégée du risque de
crédit d'un portefeuille de titres hétérogènes,
ainsi que la contribution marginale de chacun de ses éléments.
Dans ce deuxième chapitre nous avons essayé de
développer trois sections. La première est consacrée au
comité de Bâle et ses premiers accords .Dans la deuxième,
on traite les seconds accords de ce comité. Enfin, dans une
dernière section nous étudions la relation entre les accords de
ce comité et la crise financière.
Section I : Les premiers accords de Comité
de Bâle
Malgré leur ampleur et leurs effets tragiques qui n'ont
jamais cessés de menacer la stabilité de l'environnement
bancaire, ce n'est qu'au début des années quatre-vingt dix que la
gestion des risques est devenue effective. A cette période, les banques
en plus de leur tendance à renforcer leurs fonds propres
conformément aux exigences édictées par le Comité
de Bâle, elles se sont lancées dans le développement de
nouvelles techniques leur permettant de mieux gérer leurs risques,
notamment le risque de crédit devenu la préoccupation majeure des
banques en raison de son danger désastreux .
1.1/ Le Comité de Bâle :
Les grandes lignes de la Comité de Bâle se
présentent comme suit :
1.1.1/ La constitution du Comité de
Bâle :
Le Comité de Bâle ou
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (en
anglais Basel
Committee on Banking Supervision, BCBS) est un forum où sont
traités de manière régulière les sujets relatifs
à la supervision bancaire. Ce Comité a été
crée en 1974 par les gouverneurs des banques centrales du « groupe
des Dix » (G10) 7(*) et
hébergée par la Banque des règlements internationaux
à Bâle (ville en Suisse).
Le Comité se réunit quatre fois par an et se
compose actuellement de représentants des banques centrales et des
autorités prudentielles des 13 pays8(*).
Son premier président été Peter Cooke, un
directeur de la Banque d'Angleterre d'où elle tient son ancien non
« Comité Cooke », actuellement le président
de la comité est le gouverneur de la banque des Pays-Bas, Mr Nout
Wellink.
1.1.2/ Les objectifs du Comité de
Bâle :
Son principal objectif est d'améliorer la
stabilité du système financier international par l'introduction
d'exigences de fonds propres applicables à toutes les banques.
1.1.3/ Les missions du Comité de
Bâle :
Les missions du comité sont à l'ordre de quartes
et sont :
ü Le renforcement de la sécurité et de la
fiabilité du système financier ;
ü l'établissement de standards minimaux en
matière de contrôle prudentiel ;
ü la diffusion et la promotion des meilleures pratiques
bancaires et de surveillance ;
ü la promotion de la coopération internationale en
matière de contrôle prudentiel.
1.2/ Les accords de Bâle I:
En 1988, le comité de Bâle met en place le
premier accord de Bâle I appelé également ratio Cooke.
Basé sur une méthodologie simple, ce ratio établissait un
minimum d'exigence de couverture des risques de crédit par des fonds
propres. Le ratio Cooke a été suivi d'un amendement introduisant
la couverture des risques de marché.
Le capital réglementaire instauré par l'accord
de Bâle 1 représente le niveau minimum de fonds propres que la
banque doit détenir pour assurer la protection des déposants et
la stabilité du système financier.
1.2.1/ Le ratio Cooke:
1.2.1.1/ Définition du ratio Cooke:
C'est un ratio prudentiel destiné à mesurer la
solvabilité des banques. Il définit le montant des Fonds Propres
minimum que doit posséder une banque en fonction de sa prise de
risque.
1.2.1.2/ Les objectifs du ratio Cooke:
Renforcer la solidité et la stabilité du
système bancaire international .Promouvoir des conditions
d'égalité de concurrence entre les banques à vocation
internationale.
1.2.1.3/ Formule du ratio Cooke:
Le ratio porte les éléments suivants:
ü Les fonds propres : ce sont les apports des
propriétaires de la banque au sens du capital social.
ü Les engagements: constitués de l'ensemble des
crédits octroyés qui sont pondérés selon la nature
de l'emprunteur.
fonds propres réglementaireensemble des
engagements de crédit>8%
Le rapport des deux valeurs ne doit pas être
inférieur à 8 % dans les propositions des Accords de
Bâle I.
1.2.2/ Les faiblesses des accords de Bâle
I :
Le but de comité a été atteint.
Bâle I a été intégré à la
législation de plus d'une centaine de pays après avoir subi des
adaptations aux besoins nationaux et peut être considéré
comme un succès. Mais malgré ce succès Bâle I
relève certaine faiblesses :
ü Pondérations de solvabilité rigides ne
tenant pas compte de la qualité réelle des actifs du bilan ou des
crédits ;
ü Prise en compte très limitée des
sûretés et des garanties ;
ü Aucune prise en compte des nouvelles techniques de
diminution des risques de crédit (par exemple ;
dérivés sur les risques de crédit, conventions de netting
bilanciel, titrisation de crédits, conventions relatives à la
sûreté) ;
ü Aucune prise en compte des durées ;
ü Aucune prise en compte de la diversification du
portefeuille ;
ü Du point de vue des régulateurs, la prise en
considération des risques bancaires n'est pas assez globale,
c'est-à-dire, que seuls les risques de crédit et de marché
entrent en ligne de compte mais pas les risques opérationnels par
exemple.
En vu de combler ces lacunes le comité à
proposer des mesures correctives qui ont aboutit aux accords de Bâle
II.
Section II : Les accords de Bâle II
Le Comité de Bâle a proposé en 2004 un
nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie une
mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise
en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par
l'intermédiaire d'un système de notation financière
interne propre à chaque établissement
« IRB »9(*).
2.1/ Les objectifs de Bâle II:
L'objet essentiel de Bâle II demeure le renforcement de
la stabilité du système bancaire. La figure suivante explique
ceci en détail :
Figure 2.1: Les objectifs de Bâle II
Source:
Credit Suisse Economic & Policy Consulting, Economic
Briefing N° 36
2.2/ Les structures de Bâle
II :
Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois
piliers :
ü l'exigence de fonds propres (ratio de
solvabilité McDonough) ;
ü la procédure de surveillance de la gestion des
fonds
propres ;
ü la discipline du marché (transparence dans la
communication des établissements).
Figure 2.2: Les trois piliers de Bâle
II
Source: Credit Suisse Economic &
Policy Consulting, Economic Briefing N° 36
2.2.1/ Pilier I : l'exigence de fonds
propres :
2.2.1.1/ Le principe du Pilier I:
Ce pilier a pour principe d'améliorer le calcul des
risques et moduler leur couverture par les fonds propres
2.2.1.2/ Les enjeux du Pilier I :
Le pilier I permet de définir :
ü Les méthodes de calcul des exigences en fonds
propres (ratio de solvabilité McDonough).
ü Les méthodes de mesure du risque de
crédit de marché du risque opérationnel.
fonds propresrisque de crédit+risque de
marché+risque opérationel>8%
2.2.1.3/ Les Principales approches du Pilier
I:
Le sujet est d'autant plus actuel avec la mise en place, par
le Bâle II, du ratio Mc Donough, qui vient remplacer le ratio Cooke. Ce
ratio propose une approche réellement nouvelle, avec plusieurs
options.
ü Une option standard : dans
laquelle les 8% du ratio se décomposeraient en 6% affectés aux
risques de crédit, 1,6% aux risques opérationnels et 0,4% aux
risques de marché. Cette approche reprendra les notations externes des
agences et des banques centrales.
ü Une approche dite
« foundation » : qui permettra aux banques
d'avoir recours, en partie, à leurs modèles internes
d'évaluation du risque de crédit, dés lors qu'ils seront
avalisés par des autorités de régulation nationale.
ü Une option
« advanced » : qui prendra en compte
exclusivement les modèles des banques, encore une fois après
qu'ils ont été certifiés par la banque centrale.
2.2.2/ Pilier II : la procédure de
surveillance de la gestion des fonds propres
2.2.2.1/ Le principe du Pilier II:
C'est un processus qualitatif de surveillance prudentielle
permettant :
ü Une allocation interne de capital de la part des
banques ;
ü Un dispositif de contrôle interne ;
ü Une possibilité pour les régulateurs
nationaux, si besoin, d'imposer aux banques des fonds propres supérieurs
au minimum réglementaire du pilier 1
2.2.2.2/ Les enjeux du Pilier II:
Ce pilier permet une mise en oeuvre homogène dans les
différents pays :
ü Pour les banques implantées dans plusieurs pays,
les relations entre les superviseurs du pays d'origine et ceux du pays
d'accueil doivent encore être précisées
ü Un processus de surveillance qui n'a de sens qu'au
niveau consolidé
2.2.3/ Pilier III : la discipline de
marché :
2.2.3.1/ Le principe du Pilier III:
Le pilier III a pour principe de renforcer la communication
financière.
2.2.3.2/ Les volets du pilier III:
Ils sont à l'ordre de deux :
ü Un volet qualitatif : description de la
stratégie, processus mis en place par les banques,...
ü Un volet quantitatif : données
chiffrées.
2.2.1.2/ Les enjeux du Pilier III :
Ce pilier permet de :
ü Concilier l'exigence de communication et le souci de
protection des données confidentielles et concurrentielles ;
ü Harmoniser avec la nouvelle norme comptable sur la
communication financière (IFRS10(*)) ;
ü Pour chaque établissement : expliquer au
marché sa méthodologie des notations internes et sa mesure des
risques.
Section III : Les réformes des
Bâle : une sortie de la crise financière
Le risque de crédit est sans doute, celui auquel les
banques ont dû le plus souvent faire face. Leur gestion se
développe aujourd'hui très rapidement dans l'univers bancaire.
Elle couvre toutes les techniques et les outils pour mesurer et contrôler
ces risques.
Le nouveau dispositif d'adéquation des fonds propres
(communément appelé Bâle II) à été
adopté rapidement au plans internationale. Ces accords ont
été les leaders dans ce domaine. Mais, il non pas fait
disparaitre ce type de risque car les différent pays n'ont pas
appliqué Bâle II au même rythme ni au même niveau.
Figure 2.3 : Calendriers d'application de
Bâle II
Sources: sites web et annonces
des agences de notation.
D'où, la crise financière c'est produite sous
Bâle I. Cette accord contenait plusieurs faiblesses (garantie
très limitée ,non prise en compte des nouvelles techniques de
diminution des risques de crédit, Aucune prise en compte des
durées.....) qui on été au coeur des causes de la
crise.
La crise a commencé par la mise en place de tout le
système des subprimes.
Premièrement, on va expliquer le système des
subprimes. Deuxièmement, on va s'intéressé aux
mécanismes de la crise.
3.1/ Le système des
subprimes :
Un Subprime est un crédit à risque que l'on va
offrir à un client qui ne présente pas toutes les garanties
nécessaires et suffisantes pour bénéficier des taux
d'intérêts préférentiels. Aux USA, il s'agit d'un
crédit hypothécaire (immobilier) dont le logement du client
(emprunteur) est pris en garantie en cas de défaut de paiement.
Les subprimes étaient destinées à des
emprunteurs qui ne présentaient pas les garanties suffisantes pour
bénéficier des taux d'intérêt
préférentiels, mais seulement à des taux moins
préférentiels (« subprime »).
3.2/ Les mécanismes de la
crise :
On peut distinguer trois étapes du mécanisme de
la crise financière 2008 :
3.2.1/ La préambule:
Au début, on ne voyait rien : les crédits
subprimes avaient un taux très bas pendant les 1eres années. Les
gens arrivaient à rembourser, et même s'ils n'arrivaient pas, il
suffisait de saisir le bien immobilier et le revendre pour que la banque
récupère l'argent. En plus, le système de titrisation
permettait de se reporter le risque dans les titres. Donc la banque qui faisait
des subprimes ne prenait aucun risque.
Ceux qui investissaient dans ces titres
récupéraient des rendements élevés, et les agences
de notation donnaient leurs meilleures notes à ces titres.
3.2.2/ L'emballement :
Les banques ne prenant pas de risque à prêter ont
commencé à prêter à n'importe qui sans se soucier de
la solvabilité des gens. Les montants prêtés sont de
l'ordre de milliers de milliards de dollars.
Les mêmes banques et d'autres se sont mise à
investir massivement dans les titres qu'elles émettaient par la
titrisation, puisque ça rapportaient beaucoup et c'était peu
risqué croyait-elles.
3.2.3/ La chute :
Lorsque dans la même période, les taux ont
monté, et la période de taux promotionnel des subprimes s'est
terminée, énormément de gens n'ont plus pu
rembourser. Les banques ont donc saisi les biens immobiliers pour les vendre
pour récupérer leur mise. Mais puisque tout le monde a vendu en
même temps, l'immobilier a chuté. Les banques ne
récupéraient pas leur argent.
Qu'à cela ne tienne, elles avaient tout titrisé.
Mais les banques étaient elles même les premières à
avoir investi dans ces titres "toxiques". D'où la crise
financière.
Figure 2.4 : Les étapes de la crise
financière
Conclusion :
Le terme crise financière s'emploie pour
désigner un ensemble assez large qui incluse notamment les crises du
change, les crises bancaires et les crises boursières. Mais le terme est
également utilisé pour désigner les crises de la dette
publique ou des crises qui affectent un marché à terme.
Une crise financière peut concerner seulement quelques
pays, où, initiée dans un pays, peut s'étendre par
contagion et devenir internationale. C'est le cas de la crise actuelle qui a
débuté en Amérique en 2008 et s'est étendue au
divers pays du monde.
Partie empirique
L'impact de la crise
financière 2008 sur l'Amérique, L'Europe, Les pays
Asiatiques et la Tunisie
Introduction :
La crise financière initiée en 2007 en
Amérique et encore en cours en 2009 est une crise financière
marquée par une crise de liquidité interbancaire et une crise du
crédit, qui a débuté vers juillet 2007. Elle trouve son
origine dans le dégonflement de bulles économiques et par les
pertes importantes des établissements financiers provoquées par
la crise des subprimes.
Elle s'est accentuée en septembre 2008 avec la faillite
de plusieurs établissements financiers (Lehmen Brothers, Merril Luynch,
Bear Stearns,...) provoquant un début de crise systémique et la
mise en difficulté de plusieurs États (Amérique, Europe,
Asie...).
Elle a entraîné comme conséquence une
chuté des cours des marchés boursiers et la crise
économique de 2008-2009 qui provoque un ralentissement
généralisé de l'activité économique, voire
des récessions dans plusieurs pays (Amérique. France, Japon,...)
à partir de 2008.
Dans ce qui suit, nous proposons dans une première
section des fiches qui permet de savoir en chiffre l'impact de la crise
financière 2008 sur différentes pays du monde (l'Amérique,
l'Europe, les pays asiatiques et la Tunisie) et cela à travers trois
secteur de base ; le secteur économique, bancaire et boursier.
Ensuite, la seconde section sera consacré à faire une analyse
comparative de l'impact de la crise sur les différentes zones
choisies.
Section I : L'impact de la crise
financière 2008 sur les différentes zones choisies
On a choisit d'examiner l'impact de la crise financière
sur les zones suivantes auquel on ajoute la Tunisie:
ü L'Amérique comme origine de la crise
financière ;
ü L'Europe ;
ü Les pays asiatique ;
ü L'Afrique on prend le cas de la Tunisie.
1.1/ L'impact de la crise financière 2008 sur
L'Amérique :
La crise financière 2008 a eu lieu au départ en
Amérique suite à la crise des subprimes qui a
débuté en février 2007 lorsque les ménages
américains modestes ne parviennent plus à rembourser leurs
crédits. D'où, la faillite d'établissements bancaires
conjuguée aux risques de propagation de la crise provoque la chut des
places boursières et des milliers de foyers américains se
retrouvent sans domicile en août 2007.
Dans cette partie, nous nous intéressons aux
changements qui ont eu lieu dans divers secteurs américains suite
à la crise financière.
1.1.1/ L'impact de la crise au niveau du secteur
économique :
L'impact de la crise financière 2008 sur le secteur
économique Américain est résumé dans le tableau
suivant :
Tableau 3.1 : la situation du secteur
économique Américain de 2006-2008
(Exprimer en pourcentage)
Amérique du nord
Canada
Etat Unis
2006
2007
2008
2006
2007
2008
PIB11(*)
2,9
2,7
2,7
3,2
3,2
2,2
taux d'inflation12(*)
2,2
2
2,4
3,2
2,5
2,7
Taux de chômage13(*)
5,9
6,4
6,8
4,6
4,8
5,1
Amérique du sud
Venezuela
Brésil
2006
2007
2008
2006
2007
2008
PIB
9,3
10,3
8,3
2,3
3,7
4,5
taux d'inflation
16
15,8
20,7
6,9
3
4,1
Taux de chômage
8,9
9,1
12,2
9,6
9,8
9,9
Source: CIA World Fact book-version du 2008
Ø Au niveau du canada, on remarque une
légère diminution du PIB entre 2006 et 2007.Il est passé
de 2,9% en 2006 à 2,7% en 2007pour se stabiliser en 2008. Le PIB des
Etat Unis et du Venezuela a chuté pour passer respectivement de 3,2% et
9,3% en 2006 à 2,2% et 8,3% en 2008. Par contre, en Brésil, cet
indicateur s'est renforcé depuis 2006 enregistrant ainsi une
évolution de plus de 2%.
Ø En analysant le taux d'inflation en Amérique
du nord et en Amérique du sud, on remarque une diminution entre 2006 et
2007 au niveau des quatre pays choisis. En effet, cette diminution a
été plus remarquable au Brésil puisqu'il est passé
de 6,3% en 2006 à 3% en 2007 et il a été presque similaire
au niveau des autres pays. Par contre pour la période 2007-2008, les
taux d'inflation ont enregistré une évolution au niveau des
quatre pays, alors qu'elle est plus importante à Venezuela du faite
qu'il est passé de 15,8% en 2007 à 20,7% en 2008. En conclusion,
on remarque que la crise financière a fait grimper les prix à la
consommation des différents pays de l'Amérique pour enregistrer
son plus haut niveau à Venezuela (20,7%).
Ø Le taux de chômage est le pourcentage de
chômeurs dans la population active. D'après les statistiques on
constate que ce taux est plus important en Amérique du sud que celui du
nord. Il a connu une évolution entre 2006 et 2008 qui a
été plus remarquable à Venezuela du faite qu'il est
passé de 8,9% à 12,2%.
1.1.2/ / L'impact de la crise au niveau du secteur
bancaire:
Suite à la crise financière, les banques
américaines ont connu d'énormes pertes. Dans le tableau qui suit
on y trouve quelques exemples de ces pertes :
Tableau 3.2 : Les pertes de quelques banques
américaines
(En milliards de
dollars)
Banques américaines
Perte
Wachovia
96.7
Citigroup
67.2
Merrill Lynch
56.6
Washington Mutual
45.6
Morgan Stanley
21.5
JP Morgan Chase
20.5
Lehman Brothers
18.2
Total
352,5
Source : services nationaux de
statistiques
Les pertes des banques américaines représente
56% des pertes mondiales avec Wachovia qui occupe 27% du total des
pertes.
1.1.3/ L'impact de la crise au niveau du secteur
boursier :
D'après Jean-Jacques Chavigné et Gérard
Filoche dans leur ouvrage « La crise financière et ses
enseignements » publier le 25 Août 2007 : « ...
Les grands investisseurs qui détenaient une bonne part des actions des
fonds engagés dans le crédit immobilier ont vendu leurs actions
dont le cours s'effondrait. Ils ont également vendu une partie des
actions des grands groupes bancaires qu'ils détenaient : la valeur de
ces actions baissait alors rapidement. Pour compenser leurs pertes dans ces
secteurs, ces grands investisseurs se sont alors mis à vendre les
actions qu'ils détenaient dans d'autres compartiments du marché
financier. Ces ventes ont entraîné une baisse
générale des cours boursiers. La panique a commencé
à s'emparer des marchés financiers : ces baisses ont fait boule
de neige et entraîné de nouvelles baisses des
cours. ...»
1.2/ L'impact de la crise financière 2008 sur
L'Europe :
Le 18 septembre 2008, le monde financier s'est rendu compte
que les effets de la crise commenceront à avoir des répercutions
sur l'Europe. Quel impact a eu la crise financière sur l'Europe ?
C'est la question à laquelle nous allons essayer de répondre dans
cette fiche.
1.2.1/ L'impact de la crise au niveau du secteur
économique :
L'impact de la crise financière 2008 sur le secteur
économique européen est résumé dans le tableau
suivant :
Tableau 3.3 : la situation du secteur
économique Européenne de 2006-2008
(Exprimer en pourcentage)
France
Allemagne
2006
2007
2008
2006
2007
2008
PIB
1,2
2,1
1,8
2,7
2,6
2,6
taux d'inflation
1,7
1,5
1,5
2
1,7
2
Taux de chômage
8
8,7
9,9
7,1
9,1
11,7
Espagne
Suisse
2006
2007
2008
2006
2007
2008
PIB
3,5
3,9
3,8
1,9
2,7
2,6
taux d'inflation
3,4
3,5
2,4
1,2
1,2
0,6
Taux de chômage
7,6
8,1
9,2
3,1
3,3
3,8
Source: CIA World Fact
book-version du 2008
Ø Pour la période 2006-2007, le PIB a
enregistré une évolution en France, Espagne et Suisse où
il a passé de 1,2% à 2,1% en France, de 3,5% à 3,9% en
Espagne et de 1,9% à 2,7% en Suisse. On ce qui concerne la
période 2007-2008, le PIB à été presque stable au
niveau de l'Allemagne, Espagne et Suisse, sont respectivement 2,6% ;
3,9% ; 2,7%. En France. il a diminué de 2,1% jusqu'au 1,8%.
Ø Au niveau des taux d'inflation, les pays
européens se sont bien maintenus à des prix plutôt stable
en France qui a connu un taux d'inflation de 1,5% en 2007 et 2008. Pour
l'Allemagne le taux d'inflation était stable (2%) durant la
période 2006-2008 malgré qu'il est diminué en 2007 (1,7%).
On ce qui concerne l'Espagne et la Suisse ce taux a diminué pour passer
respectivement de 3,4% et 1,2% en 2006 à 2,4% et 0,6% en 2008.
Ø D'après les statiques, le taux de
chômage des différent pays de l'Europe est en croissance continu
durant la période 2006-2008. Le taux de chômage le plus
élevé a été enregistré en Allemagne soit
11,7%.
1.2.2/ / L'impact de la crise au niveau du secteur
bancaire:
Le secteur bancaire européen a été
contaminé à partir de la semaine du 22 septembre 2008.
Tableau 3.4 : Les pertes de quelques banques
Européen en milliards de dollars
(En milliards de
dollars)
Quelques banques européennes
|
Perte en milliards de dollars
|
UBS (Suisse)
|
18,7
|
Crédit agricole (France)
|
4,8
|
HSBC (France)
|
3,4,
|
Deutsche Bank (Allemagne)
|
3,1
|
Société Générale (France)
|
3
|
Barclays (Londres)
|
2,7
|
Total
|
127,8
|
Sources: Easy bourse, le 7 mars
2009
Ces pertes ont conduit certaines d'entre elles à se
recapitaliser pour disposer des moyens nécessaires à leur
développement :
ü Participation de Government of Singapore Investment
Corporation (GSIC) de 11 milliards de dollars dans le capital d'UBS.
ü China Development Bank et GSIC injectant 11,5 milliards
de dollars dans Barclays.
1.2.3/ L'impact de la crise au niveau du secteur
boursier :
Le recul des marchés financiers a été
plus fort encore en Europe qu'aux Etats-Unis.
Tableau 3.5 : Les pertes constatées dans le
secteur boursier de quelque pays européen entre juin 2007 et janvier2009
(Exprimer en pourcentage)
Les bourses
Pertes constatées
Paris
33%
Londres
21%
Francfort
25%
Sources: European issues n° 89, 18th February 2008
En outre, des situations de mini-krach ont même
été observées le 21 janvier 2008: Paris a reculé de
6,8%, Londres de 5,5% et Francfort de 7,2%.
Ces chiffres pourraient laisser penser que le plus difficile
est passé. Cependant, les craintes de plus en plus fortes de
récession aux Etats-Unis et de ralentissement en Europe continuent
à orienter les indices boursiers américains et européens
à la baisse, ce d'autant plus qu'ils restent à des niveaux
très élevés par rapport à 2003 : +61% pour New
York, +97% pour Paris, +73 % pour Londres et +206% pour Francfort .
1.3/ L'impact de la crise financière 2008 au
niveau des pays asiatiques :
Les grandes économies asiatiques ralentissent elles
aussi, voire régressent, sous le poids de la crise financière
internationale. Quel impact a eu la crise financière sur les pays
asiatique ? C'est la question à laquelle nous allons essayer de
répondre dans cette fiche.
1.3.1/ L'impact de la crise au niveau du secteur
économique :
L'impact de la crise financière 2008 sur le secteur
économique des pays asiatique est résumé dans le tableau
suivant :
Tableau 3.6 : la situation du secteur
économique Asiatique de 2006-2008
(Exprimer en pourcentage)
Coré du sud
Japon
Russie
2006
2007
2008
2006
2007
2008
2006
2007
2008
PIB
4
4,8
4,8
2,6
2,2
1,9
6,4
6,7
8,1
taux d'inflation
2,8
2,2
2,5
-0,3
0,3
0
12,7
9,8
11,9
taux de chômage
3,2
3,3
3,7
4
4,1
4,4
5,9
6,6
7,1
Source: CIA World Fact book-version du 2008
Ø L'évolution de PIB au niveau des
différents pays asiatiques choisis est variable d'un pays à
l'autre. En effet, le PIB de Coré du sud et Russie est en croissance
continu entre 2006 et 2008, il est passé respectivement de 4% et 6,4%
à 4,8% et 8,1%. Alors qu'au Japon, il a été
décroissant (de 2,6% en 2006 à 1,9% en 2008).
Ø En ce qui concerne le taux d'inflation, on remarque
une diminution en Coré du sud et en Russie pendant la période
2006-2007, et une évolution entre 2007 et 2008. Par contre, le Japon
constitue un cas particulier où le taux d'inflation était
négatif en 2006 (-0,3%) pour arriver à 0,3% en 2007 et 0% en
2008.
Ø D'après les statiques, le taux de
chômage des différents pays asiatiques est en croissance continu
durant la période 2006-2008. Le taux de chômage le plus
élevé est enregistré en Russie (7,1%).
1.3.2/ / L'impact de la crise au niveau du secteur
bancaire:
Selon les publications de Fond Monétaire internationale
(FMI), le secteur bancaire des pays asiatique à été
affecté par la crise financière 2008. Ces pertes, en grande
partie enregistrées au Japon, sont de 24 milliards de dollars
représentant ainsi 4% du total des pertes mondiale.
1.3.3/ L'impact de la crise au niveau du secteur
boursier :
Les marchés des actions asiatiques ont connu une
année 2008 difficile, ayant été touchées
injustement par la crise financière.
Tableau 3.7: Pertes boursières le 10/10/2008 sur
les places Asiatiques
(Exprimer en pourcentage)
1. Bourses
|
2. Pertes
|
3. Hong Kong
|
4. 7,48%
|
5. Shanghai
|
6. 3,81%
|
7. Séoul
|
8. 7,34%
|
9. Sydney
|
10. 7,54%
|
11. Singapour
|
12. 6,71%
|
13. Bangkok
|
14. 7,19%
|
15. La Nouvelle-Zélande
|
16. 4,80%
|
17. Tokyo
|
18. 10,44%
|
Source: www.France
24.com
La plupart des bourses d'Asie sont en forte baisse come le
présente le tableau ci-dessus pour la journée du 10/10/2008. La
plus grande baisse a été enregistrée à la bource de
Tokyo de 10,44% qui a connue la pire année de son histoire avec une
perte de 42% sur l'année 2008.
Tableau 3.8: Indice boursier à la clôture
le 24/10/2008
(Exprimer en pourcentage)
Indice boursier
Pertes en pourcentage
Nikkei(Tokyo)
-9.6%
Hang Seng (Hong Kong)
-6,96%
Sensex(Bombay)
-7,34%
l'indice composite de Shanghai
-1,85%
L'ASX 20(Australie)
-2,51%
Source: www.France
24.com
Depuis le déclanchement de la crise, les indices
boursiers sont en chut. Le 24/10/2008, le Nikkei (bourse de Tokyo) a perdu
9,6% enregistrant ainsi la plus grande diminution de la journée.
1.4/ L'impact de la crise financière 2008 sur
la Tunisie :
A l'occasion d'une communication faite au sujet de l'impact de
la crise financière sur la Tunisie, M. Taooufik Baccar, gouverneur de la
banque centrale de Tunisie, a avancé que l'ampleur de la crise
financière a été mesurée dès son
déclenchement. Quel impact a eu la crise financière sur la
Tunisie ? C'est la question à laquelle nous allons essayer de
répondre dans cette fiche.
1.4.1/ L'impact de la crise au niveau du secteur
économique :
L'impact de la crise financière 2008 sur le secteur
économique en Tunisie est résumé dans le tableau
suivant ;
Tableau 3.9: la situation du secteur économique
Asiatique de 2006-2008
(Exprimer en
pourcentage)
2006
2007
2008
PIB
4,2
5,1
6,3
Taux d'inflation
2,1
4,6
2,9
Taux de chômage
14,2
13,9
13,9
Source: CIA World Fact book-version du 2008
La Tunisie apparaît comme le pays le moins touché
économiquement par la crise financière par rapport aux
différentes zones étudiées précédemment.
Contrairement à plusieurs pays du monde, elle a enregistré un
taux de croissance de PIB de 6,3% en 2008 contre 5,1% en 2007 et 4,2% en 2006.
Ce qui signifie que le niveau de production de la Tunisie est en croissance
depuis 2006 et qu'elle résiste bien aux conditions de la crise mondiale.
Ceci se justifie de plus par la diminution du taux d'inflation de 4,6% en 2007
à 2,9% en 2008 et par un taux de chômages stable durant ces deux
dernières années.
1.4.2/ / L'impact de la crise au niveau du secteur
bancaire:
Le cas de la Tunisie est différent des autre pays du
monde puisque les facteurs à l'origine de la crise financière
internationale ne se présente pas en Tunisie.
D'abord, l'encours des crédits de logement ne
dépasse pas 10% du PIB, contre environ 87% aux Etats-Unis.
Ensuite, les crédits de logement sont strictement
réglementés. En effet :
ü Le montant du crédit de logement ne peut
dépasser 80% du prix du logement ;
ü La durée du crédit du logement peut
atteindre 25 ans, en vue d'alléger la charge du crédit ;
ü Les banques sont tenues d'appliquer un taux
d'intérêt fixe, si la durée de remboursement du
crédit dépasse les 15 ans, ce qui est de nature à
éviter les retombées négatives de la hausse des taux
d'intérêt sur le taux du marché monétaire;
ü Les banques sont tenues d'informer le
bénéficiaire du crédit des risques qu'il encourt en cas
d'option pour un taux d'intérêt variable;
ü Les taux d'intérêt appliqués aux
crédits de logement obtenus auprès de la Banque de l'Habitat sont
limités à 6,75% actuellement selon la formule
épargne-logement.
Enfin, le recours à la titrisation demeure
limité. Nous n'enregistrons jusque-là que deux opérations
portant sur un montant global de 100 millions de dinars, sachant que les
opérations de titrisation en Tunisie ne peuvent toucher que les
crédits sains et ne peuvent en aucun cas concerner les crédits
classés.
En conclusion, on peut dire que le secteur bancaire Tunisien
est loin d'être affecté par la crise financière 2008.
1.4.3/ L'impact de la crise au niveau du secteur
boursier :
Les principaux indicateurs du marché Tunisien
sont :
ü Indice Tunindex ;
ü Capitalisation boursière/PIB ;
ü Volumes des échanges ;
ü OPCVM ;
ü Participation étrangère.
L'impact de la crise financière 2008 sur la bourse
tunisienne est variable :
ü Une baisse de moindre importance de l'indice
comparée aux autres places dans le monde ;
ü Le Tunindex conserve une bonne performance depuis le
début de l'année et réalise sa 6ème année de
hausse consécutive ;
ü En dépit d'un comportement moutonnier de vente,
le marché a manifesté un caractère liquide durant tout le
mois d'octobre, pic de la crise financière ;
ü Le volume des échanges a été peu
affecté, il a demeuré à des niveaux beaucoup plus
importants que ceux réalisés en 2007.
Section II: Analyse comparative de l'impact de la
crise financière 2008 sur les différentes zones choisies:
Dans cette section, on va effectuer une analyse comparative de
l'impact de la crise financière 2008 sur les différentes zones
choisis dans les fiches présentées dans la première
section de ce chapitre.
2.1/ Analyse du secteur
économique :
Dans ce qui suit nous présentons des diagrammes
récapitulatifs des différents indicateurs du secteur
économique pour les zones présentés au niveau des fiches
précédentes.
2.1.1/ Le PIB :
Pour mesurer le niveau de production d'un pays on fait
référence au produit intérieur brut (PIB).
Influencé par le contexte de crise financière, ce dernier a subit
des fluctuations plus au moins importante à travers le monde.
Pour voir la progression du PIB durant la période
2006-2008, on représente dans ce qui suit un tableau
récapitulatif de l'évolution de cet indicateur dans les quatre
continents choisie comme exemple. Ce tableau est illustré par un
graphique sous forme de diagramme qui permet de faciliter l'analyse de cette
évolution.
Tableau 3.10 : Evolution de PIB entre 2006 et
2008
(Exprimer en
pourcentage)
2006
2007
2008
Amérique
4,4
4,9
4,4
Europe
2,3
2,8
2,7
Pays Asiatiques
4,3
4,5
4,9
Tunisie
4,2
5,1
6,3
Graphique 3.1 : Evolution de PIB entre 2006 et
2008
Le graphique ci-dessus nous permet de conclure qu'en 2006
l'Amérique occupe la première place avec un taux de PIB de 4,4%,
alors qu'en 2007 et 2008, c'est la Tunisie qui est classée la
première. Par contre, durant la période 2006-2008 l'Europe est
classée la dernière avec des taux respectifs de 2,3% ; 2,8%
et 2,7%.
2.1.2 : Le taux d'inflation :
Le terme inflation désigne une augmentation des prix
des biens et des services. Elle est aussi caractérisée par
l'accroissement de la circulation de la monnaie. C'est effectivement le cas
dans le monde aujourd'hui. Le taux d'inflation (généralement
mesuré à partir de l'Indice des prix à la consommation
(IPC)) nous permet de mesurer son intensité.
Pour voir la progression du taux d'inflation durant la
période 2006-2008, on représente dans ce qui suit un tableau
récapitulatif de l'évolution de cet indicateur entre les quatre
pays choisie comme exemple. Ce tableau est illustré par un graphique
sous forme de diagramme qui permet de faciliter l'analyse de cette
évolution.
Tableau 3.11 : Evolution du taux d'inflation entre
2006 et 2008
(Exprimer en pourcentage)
|
2006
|
2007
|
2008
|
Amérique
|
7
|
5,8
|
7,4
|
Europe
|
2
|
1,9
|
1,6
|
Pays Asiatiques
|
5
|
4,1
|
8,4
|
Tunisie
|
2,1
|
4,6
|
2,9
|
Graphique 3.2 : Evolution du taux d'inflation
entre 2006 et 2008
Le graphique ci-dessus nous permet de constater qu'en 2006 et
2007 l'Amérique occupe la première place avec un taux d'inflation
respectif de 7% et 5,8%, alors qu'en 2008, ce sont les Pays Asiatiques qui sont
en première place avec taux d'inflation de 8,4%. Par contre, durant la
période 2006-2008 l'Europe est classée la dernière avec
des taux respectifs de 2% ; 1,9% et 1,6%.
2.1.3/ Le taux de chômage :
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs
dans la population active (actifs occupés + chômeurs). Ce taux ne
cesse d'évoluer dans les différents pays du monde.
Pour voir la progression du taux de chômage durant la
période 2006-2008, on représente dans ce qui suit un tableau
récapitulatif de l'évolution de cet indicateur entre les quatre
zones choisies comme exemple. Ce tableau est illustré par un graphique
sous forme de diagramme qui permet de faciliter l'analyse de cette
évolution.
Tableau 3.12 : Evolution du taux de chômage
entre 2006 et 2008
(Exprimer en
pourcentage)
|
2006
|
2007
|
2008
|
Amérique
|
7,2
|
7,5
|
8,5
|
Europe
|
6,4
|
7,3
|
8,6
|
Pays Asiatiques
|
4,3
|
4,6
|
5
|
Tunisie
|
14,2
|
13,9
|
13,9
|
Graphique 3.3 : Evolution du taux de chômage
entre 2006 et 2008
Le graphique ci-dessus nous permet de conclure qu'en 2006,
2007 et 2008 la Tunisie occupe la première place avec un taux de
chômage de 14,2% en 2006et 13,9% en 2007 et 2008. Par contre, durant la
période 2006-2008 les Pays Asiatiques sont caractérisé
par le plus faible taux de chômage, soit une moyenne de 4,6%.
2.2/ Analyse du secteur bancaire :
L'impact de la crise sur l'activité bancaire les
différentes zones n'est pas similaire.
Tableau 3.13 : les pertes bancaire
Les pertes bancaires en milliards de
dollars
Amériques
352.5
Europe
127.8
Pays Asiatiques (principalement le Japon)
24
Source: FMI14(*)
Les banques Américaines et Européennes
reconnaissent des pertes énormes dans leurs secteurs bancaires suite
à la crise financière, où leurs pertes sont de 352.5
milliard de dollars pour les banques Américaines et 127.8 milliard de
dollars pour les banques Européennes. Au même temps les banques
asiatiques connaissent aussi des pertes qui sont de moindre importance par
rapport au précédent (24 milliard de dollars). Par contre la
Tunisie, et grâce à un système bancaire différent
des autre pays du monde ainsi que le soutien durable de la Banque Centrale de
Tunisie elle est marqué par un secteur bancaire qui est loin
d'être affecté par la crise financière 2008.
2.3/ Analyse du secteur boursier :
En analysant les informations du secteur boursier,
présenté précédemment dans les fichiers, on a pu
conclure que l'ampleur de l'impact de la crise financière 2008 sur les
différentes zones étudiées n'a pas été la
même. Les bourses de l'Amérique, l'Europe et les pays asiatique
ont été gravement affecté suite à la crise
financière 2008, où on a constaté des situations de
mini-crack en l'Europe. Alors que la Tunisie est caractérisée par
un système boursier qui n'est pas ouvert et différent des autres
systèmes, présentant ainsi une forte résistance à
cette crise.
Section III : Les solutions et préventions
élaborées par les différentes zones face à la crise
financière 2008 :
Chaque zone parmi ceux choisies comme exemple dans la
première section de ce chapitre a essayées d'adapter une ou
plusieurs solutions face à la crise financière 2008.
3.1/ Les solutions adoptés en Amérique,
Europe et les Pays Asiatiques :
Les solutions adoptées se divisent en deux grandes
catégories. La première à court terme et la
deuxième à long terme
3.1.1/ Les solutions à court
terme :
La principale idée est de faire intervenir la puissance
publique afin d'éviter que la crise ne s'aggrave et ne s'étende.
Ceci amène à deux objectifs:
ü Sauver les banques
ü Redonner confiance aux marchés et aux agents
économiques
3.1.1.1/ Sauver les banques :
Le sauvetage des banques a pris trois formes
différentes :
ü La solution
américaine: le plan PAULSON (septembre 2008), l'Etat
américain rachète aux banques tous leurs crédits douteux
c'est-à-dire tou les actifs toxiques (700 milliards de dollars
donnés aux banques). Une partie des crédits seront
remboursés; pour les autres, l'Etat est propriétaire des biens
immobiliers.
ü La solution britannique est
de nationaliser en partie les banques en les recapitalisant.
(voire annexe 1)
ü La troisième solution, celle de la
France, a été de dire aux banques: on vous
assure tous vos crédits douteux, mais sans les racheter.( voire
annexe 2)
3.1.1.2/ Restaurer la confiance :
Cette restauration se fait par des injections massives de
liquidité (voire annexe 3) sur les marchés financiers par les
banques centrales, afin de surmonter la crise de liquidité.
En plus de l'abaissement du taux directeur (voire annexe 4) et
le relèvement du plafond d'assurance des dépôts (voire
annexe 5).
3.1.2/ les solutions à long
terme :
Trois voies sont privilégiées:
ü A moyen terme:plan de relance via les investissements
publics(voire annexe 6)
ü Mettre en place de nouveaux modèles de
régulation; c'est à dire trouver des règles pour limiter
les risques, en particulier le risque systémique.
ü Ré encadrer les marchés et
redéfinir le rôle de l'Etat.
3.2/ Les préventions adoptés en
Tunisie :
Théoriquement, il existe trois canaux de transmission
possibles de la crise financière 2008 à la place
financière Tunisienne:
3.2.1/ Les placements des avoirs en devises à
l'étranger :
Concernant les placements des avoirs en devises à
l'étranger, il est à signaler que ces placements sont
effectués principalement à travers la Banque Centrale de Tunisie.
Depuis le déclenchement de la crise en août 2007, la BCT a
adopté des mesures visant à assurer la sécurité de
ses placements, notamment :
ü la réduction de la part des placements
auprès des banques internationales de 75% du total des réserves
avant la crise à 39% actuellement.
ü privilégier l'investissement dans les titres
obligataires souverains qui présentent le plus haut degré de
sécurité;
ü limiter les maturités des placements bancaires
à 1 mois au maximum, afin de préserver un degré
élevé de liquidité, ce qui garantit une meilleure
réactivité ;
ü effectuer des dépôts auprès des
banques internationales de premier rang.
Faut-il noter que jusqu'à présent on n'a
enregistré aucun incident de paiement sur nos placements.
Pour ce qui est des banques tunisiennes, il convient de
signaler qu'elles ne sont autorisées à placer sur les
marchés internationaux que les avoirs en devises des
non-résidents. Ceci étant, la cellule de veille,
créée pour la circonstance, a examiné les placements
actuels des banques et n'a relevé aucun incident de paiement, sachant
que ces placements représentent principalement des dépôts
auprès des banques-mères à l'étranger (ATB
auprès d'Arab Bank ; Citibank auprès de Citigroup ; ABC
auprès de ABC).
3.2.2/ Les investissements étrangers sur la
Bourse de Tunis :
En ce qui concerne les investissements étrangers en
Bourse, leur part représente 25% de la capitalisation boursière,
dont près de 90% sont détenus par des investisseurs de
référence, ce qui ne risque pas d'affecter de manière
significative le marché.
3.2.3/ Le recours aux marchés financiers
internationaux :
En ce qui concerne le recours au marché financier
international, il convient de souligner la hausse des marges de crédit
appliquées à tous les pays et particulièrement aux pays
émergents, bien que ces derniers ne soient pas à l'origine de la
crise. La décision de ne pas recourir en 2008 aux marchés
financiers internationaux pour la mobilisation de ressources extérieures
a permis à la Tunisie d'éviter le coût additionnel
lié à l'élargissement des marges de crédit. De
même, et compte tenu de la disponibilité des liquidités sur
le marché domestique, qui représente l'alternative au recours
à l'endettement extérieur. La même ligne de conduite sera
poursuivie en 2009.
Conclusion :
En conclusion de cette partie empirique, nous avons pu
constater que la zone la plus touché par la crise financière 2008
est celle d'où elle a débuté, c'est-à-dire
l'Amérique. Cette zone a connu d'énormes pertes aux niveaux de
ses secteurs bancaire et boursier qui ont affecté négativement
son secteur économique. Moins touché que celle-ci, l'Europe et
les pays Asiatique ont subi aussi les conséquences de cette crise. Ceci
a cause de l'ouverture de leurs économies sur l'étranges et en
particulier sur l'Amérique. En ce qui concerne la Tunisie, on peut dire
que les causes qui ont été à l'origine de la crise et de
sa propagation n'y existent pas. Ceci étant, les dispositions
nécessaires qui ont été prises pour prévenir sa
propagation dans ce pays, et ce grâce à la maîtrise des
différents canaux par lesquels elle est susceptible de se transmettre.
En conséquence, il n'y a pas lieu de s'inquiéter pour la place
financière tunisienne.
Conclusion générale
Dans ce mémoire nous avons traité de la crise
financière 2008, ce qui nous a amené à exposer les
différents risques bancaires (risque de crédit, risque de
marché, risque liquidité, risque structurel, risque
opérationnel), principalement celui de crédit ou de
contrepartie.
Dans la partie théorique de ce mémoire, nous
avons définit le risque de crédit comme étant la
principale cause de la crise des subprimes débouchant sur la crise
financière, ainsi que ses différents méthodes de mesure
énoncées principalement par le Comité de Bâle. Cela
nous a permis de conclure que les réformes de Bâle I contenaient
plusieurs faiblesses (garantie très limité, non prise en compte
de nouvelle technique de diminution des risques de crédit, ...) qui ont
été au coeur de la crise. D'où les réformes de
Bâle II ont été bâties en vue de combler ces lacunes.
Malgré ceci, ces dernières n'ont pas pu empêcher
l'apparition de la crise vue qu'ils n'ont pas été
appliquées ni aux même rythme, ni aux même degrés au
niveau international.
Dans la partie empirique présentée sous forme
d'une étude comparative de l'impact de la crise financière 2008
sur les différents secteurs bancaire, boursier et économique de
l'Amérique, l'Europe, les pays asiatiques et la Tunisie. Nous avons
conclu que, l'impact de la crise financière n'a pas été le
même pour les différents zones étudiées. Plus
touchée que l'Europe et les pays asiatiques, l'Amérique a connu
d'énormes pertes aux niveaux de ses secteurs bancaire et boursier
affectant négativement son secteur économique. En contre partie,
la Tunisie est considéré comme l'un des pays qui ont
été épargnée par la crise financière. Ceci
grâce au contrôle de l'état, au niveau du secteur bancaire
Tunisien et à la limitation des investissements étrangers au
niveau de son secteur boursier. Concernant le secteur économique, ce
dernier n'a également pas été touché par cette
crise malgré quelque diminution d'investissement en provenance de
l'Europe.
A la fin de notre partie empirique, nous avons essayé
de développer quelques solutions et préventions adoptées
par les différentes zones étudiées. Nous avons
distingué qu'il y avait des solutions qui ont été prise
sur le champ (à court terme) en vue de sauver les banques et redonner
confiance aux marchés et aux agents économiques. Ainsi, sur le
long terme les solutions ont été d'encadrer les marchés et
redéfinir le rôle de l'Etat. Les préventions consistent
à sécuriser les différents canaux possibles de
transmission de la crise.
* 1
* 2 Pierre Charles Pupion
(1999) : « `Economie et gestion bancaire' »
Paris : Dunod, (collection les Tops).
* 3 Pierre Charles Pupion
(1999) : « `Economie et gestion bancaire' »
Paris : Dunod, (collection les Tops).
* 4 Document du comité
de Bâle.
* 5 Jean Kertude
(2004) : « `le risque bancaire face à la
globalisation' » support pédagogique conçu et
diffusé auprès de ses étudiants par le centre de formation
de la profession bancaire (ITB).
* 6 Joël Bessis
(1995) : « `gestion des risques et gestion actif- passif des
banques », Paris, page 15.
* 7 G10 : Allemagne,
Belgique, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Pays-Bas,
Royaume-Uni, Suisse.
* 8 G13 : G10 + Espagne,
Suède, Luxembourg.
* 9 Internal Rating Based.
* 10
International Financial Reporting Standards
* 11 PIB : c'est un
indicateur économique mesurant le niveau de production d'un pays.
* 12 Taux d'inflation :
ce taux est mesuré par l'indice des pris à la consommation(IPC)
et permet de mesurer l'intensité de l'inflation dans un pays
donné.
* 13 Taux de
chômage : c'est le pourcentage de chômeurs dans la population
active (actifs occupés + chômeurs).
* 14 FMI : Fond
Monétaire Internationale
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