ABSTRACT
Rice has become a food of big consumption in West Africa. But
since a certain moment, some challenges are being developed around this staple
food. These challenges which are political, economic and social order throw
back the debate, of an increasing domestic provision and especially adequacy of
this local supply to a demand that is satisfied largely by the massive imports.
Thus, it is necessary to know factors that influence the actual supply of local
rice and factors that explain the demand of the imported rice and local rice,
in order to act accordingly. The current study titled «Demand of rice
imported, demand and supply of rice produced locally in Togo'' is a
partial requirement for the fulfillment for the Degree of Agricultural
Economist ".
To reach this objective, the behavior of Togolese rice
producers and consumers are analyzed using the elasticities calculated from the
estimated parameters of different econometrics models. The Nerlove supply model
under the hypothesis of partial adjustment is used to modeless the behaviors of
rice producers. The demand of imported rice and local rice are analyzed using
the Almost Ideal Demand System (AIDS) at the second stage of utility
maximization process.
The calculated elasticities are theoretically and
statistically significant. It appears that the demand of imported rice is very
elastic, making this food luxury among both types of rice considers. On the
other hand, the local rice is the normal good and the increase of its demand
depends at the same moment on the increase of the income and on the increase of
the price of the imported rice. However, this substitution will be efficient if
measures of quality are taken to make the local rice more competitive on the
Togolese market.
In the case of the supply of local rice, the results showed
that the supply is little influenced by price factors, in occurrence by the
cost price to the producer. Concerning no prices factors, the devaluation and
the pluviometry have a positive influence on the supply of the local rice in
Togo. In general, the contribution of prices factors, in the explanation of the
supply of local rice is more important than the one of prices factors. To
develop viable policies for rice sector in Togo, it is important to emphasize
on no prices factors than factors prices.
Key words: Demand, supply,
elasticity, prices factors, no prices factors, quality, utility.
INTRODUCTION
Troisième céréale la plus produite au
monde après le blé et le maïs, le riz occupe une place
importante dans les systèmes alimentaires ouest-africains. Il se
distingue des autres produits vivriers de base par l'accroissement rapide de sa
consommation et par la dépendance accrue qui en résulte
vis-à-vis du marché mondial. Les importations représentant
en moyenne la moitié de la consommation totale de riz (Lançon et
al, 2002).
La consommation apparente moyenne par habitant pour l'ensemble
de la zone CEDEAO, qui était inférieure à 12 kg par
an durant les années 1960 est passée à plus de 27 kg
au cours de la dernière décennie (Lançon et al,
op.cit). Cette forte croissance de la demande à laquelle la
riziculture ouest-africaine n'a pas pu répondre immédiatement a
entraîné donc une vague d'importation massive. Cependant, des
efforts fuient fournis pour relancer la production rizicole. Le riz ayant
mobilisé une large part, sinon la quasi-totalité des moyens
publics alloués au développement des productions
vivrières. Mais tous ces efforts ont été compromis par les
politiques de libéralisation et de privatisation dans l'application des
ajustements structurels au niveau des systèmes alimentaires.
Les années 1990 sont ainsi marquées par une
libéralisation des importations de riz dans l'ensemble des pays de la
sous-région ouest-africaine. Selon les prometteurs de cette politique,
les changements qu'entrainent cette libéralisation, notamment les
changements des prix relatifs devraient produire les incitations
nécessaires à la relance de la production vivrière locale
et à la reconquête des marchés urbains (Lançon et
al, op.cit). Selon Lançon (2001), le
démantèlement des institutions publiques d'intervention et de
contrôle des filières devait permettre le renforcement ou
l'émergence d'un secteur privé qui assurerait une meilleure
adéquation entre l'offre locale et la demande urbaine sur la base d'une
économie de marché revitalisée. Force est de constater
aujourd'hui que ces mesures furent un grand échec, non seulement pour la
filière riz, mais aussi pour toutes les filières agricoles en
Afrique.
Ainsi, « Le maintien de la part des importations
dans l'approvisionnement des consommateurs ouest-africains plusieurs
années après la mise en place des premières mesures de
libéralisation des filières rizicoles témoigne des limites
des stratégies de libéralisation comme cadre de relance de la
riziculture ouest-africaine» (Lançon et al, 2002).
Certes, la mise en place de ces réformes a coïncidé avec une
baisse des cours mondiaux du riz qui a rapidement annihilé les gains de
compétitivité escomptés suite à la
dévaluation Dawe (2002). Cependant, il apparait plus qu'évident
que la libéralisation est la cause majeure du déficit
rizicole ; parce qu'elle a entraîné une importation massive
de riz. Ce qui constitue une concurrence déloyale face à la
riziculture locale du fait que la plupart du riz importé reçoit
une certaine subvention à l'exportation au niveau des pays producteurs.
Face à tous ces constats, il est apparu indispensable
de définir une politique de protection des marchés
régionaux pour une relance des filières importantes. Mais
l'adoption du niveau du TEC par l'UEMOA en janvier 2001 et récemment par
la CEDEAO semble compromettre davantage l'avenir des grandes filières
naissantes, en particulier la filière riz dans la zone ouest
africaine.
Aussi, selon Lançon et al (2002), qu'elles
reposent sur une stratégie productiviste d'intensification ou sur une
régulation par le marché, les limites des politiques de
développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest sont-elles
inhérentes à une conception qui n'a pas pris en compte les
exigences des producteurs et des consommateurs et l'incidence de la
qualité sur la compétitivité des riz locaux et
importés sur les marchés urbains.
Loin de traiter les questions de la
compétitivité des riz locaux et importés sur les
marchés togolais ; cette étude se propose d'étudier
à travers les élasticités calculées à partir
des modèles économétriques appropriés, les
déterminants de l'offre du riz local et les déterminants de la
demande du riz.
Le mémoire comprend six (6) chapitres (i) le cadre
général, (ii) la revue de la littérature, (iii) l'analyse
de la filière riz Togo, (iv) l'analyse économétrique de la
demande de riz au Togo, (v) l'analyse économétrique de l'offre de
riz au Togo, (vi) les conclusions et recommandations.
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