UNIVERSITE DE LOME
STS N°...
ECOLE SUPERIEURE D'AGRONOMIE
REPUBLIQUE TOGOLAISE B.P. 1515
Travail-Liberté-Patrie
Lomé TOGO
RAPPORT DE STAGE TECHNIQUE SPECIALISE
OPTION : Production Animale
Thème :
INFLUENCE DE LA PERIODE DE MISE BAS SUR LA PRODUCTION
LAITIERE
DATE : Du 14 juillet au 24
août 2008
LIEU : CREAT - AVETONOU
(Préf. Agou)
Présenté par :
Maître de stage
Yao YAOKORIN M.
KOTOE Messan
Elève Ingénieur Agronome
Docteur Vétérinaire
REMERCIEMENTS
Le présent document est le résultat d'un certain
nombre de bonnes volontés et de motivations que nous ne saurons passer
sous silence. Aussi présentons-nous nos sincères gratitudes
à tous ceux qui, directement ou indirectement, ont rendu notre stage
agréable et instructif.
Nos remerciements vont :
- au Directeur M. KANGNI et à tout le personnel du
Centre d'élevage et de Recherche d'Avétonou ;
- au Docteur KOTOE qui nous a encadré durant le
stage ;
- à la Direction et aux chargés de stages de
l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA) qui ont permis le
déroulement plus ou moins aisé de notre stage.
Nous remercions également les enseignants de l'ESA
spécialement, MM. AZOUMA et PITALA, qui nous ont défini le
thème de notre stage.
Nous ne saurions terminer sans présenter notre
reconnaissance et nos sincères gratitudes à nos parents, nos
frères et soeurs, nos camarades et tous ceux qui, de près ou de
loin, nous ont apporté leur concours, leurs soutiens moral et
matériel ; en l'occurrence M. ADJANKE.
SIGLES ET ACRONYMES
CRA-F : Centre de Recherche
Agronomique - zone Forestière
CREAT : Centre de Recherche et d'Elevage
d'Avétonou - Togo
ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie
FAO : Food and Agriculture Organization
(Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture)
INZV : Institut National Zootechnique et
Vétérinaire
ITRA : Institut Togolais de Recherche
Agronomique
UL : Université de Lomé
SOMMAIRE
Pages
REMERCIEMENTS...............................................................................................
i
SIGLES ET
ACRONYMES.......................................................................................
ii
INTRODUCTION
.................................................................................................
1
I- REVUE DE LITTERATURE
.................................................................................
2
1.1 LES CARACTERISTIQUES DE LA PRODUCTION LAITIERE AU TOGO
...................... 2
1.2 LA SURALIMENTATION PRECEDANT LA MISE-BAS
........................................ 4
1.3 L'EFFET DU NOURRISSAGE ET DE L'INFECTION SUR LA PRODUCTION
LAITIERE ..... 4
1.4 LA LACTATION DE 305 JOURS
....................................................................... 5
II- MATERIEL ET METHODES
...............................................................................
6
2.1 MATERIEL ANIMAL
......................................................................................
6
2.2 PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE ET DE L'INSTITUT D'ACCUEIL
............... 9
2.2.1 PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE
.......................................................... 9
2.2.2 PRESENTATION DE L'INSTITUT D'ACCUEIL : CREAT
.................................... 10
2.3
METHODES.................................................................................................
11
2.3.1 Conduite du troupeau
...............................................................................
11
2.3.2 Collecte des données
................................................................................
12
III- RESULTATS ET DISCUSSION
...........................................................................
13
3.1 PRESENTATION DES RESULTATS
................................................................ 13
3.1.1 Production laitière
................................................................................
13
3.1.2 Evolution de la lactation par race
............................................................... 13
3.1.3 Mois de vêlage
....................................................................................
14
3.1.4 Mois de vêlage et production laitière
........................................................... 14
3.2 DISCUSSION
.............................................................................................
16
REMARQUES, SUGGESTION ET CONCLUSION
......................................................... 18
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
......................................................................... 19
ANNEXES.............................................................................................................
20
INTRODUcTION
Au TOGO, l'élevage intervient dans les populations
rurales comme une deuxième activité de production après
l'agriculture. Les travaux agricoles représentent 64% des occupations
paysannes dont l'élevage participe pour 20%. De tout l'élevage,
celui des bovins représente une part importante de par sa
capacité de production de viande, de lait et de force de travail.
En effet, le besoin national en lait est de 15000 tonnes et la
production qui ne couvre que 26% n'est que l'apanage de quelques
éleveurs peuls. La production laitière de 4000 tonnes reste
insignifiante par rapport au besoin de consommation de la population et le
déficit est compensé par des importations.
Une étude sur les conditions d'amélioration de
la production laitière s'avère nécessaire pour
déterminer le potentiel laitier du cheptel local en vue d'une certaine
introduction d'animaux performants pour réduire la dépendance
extérieure en produits laitiers. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre
stage, dénommé : stage technique spécialisé
ayant pour thème « Influence de la période de mise bas
sur la production laitière ».
Dans les conditions naturelles, la production laitière
est saisonnière et dépend des ressources en nourriture qui
affectent le régime des lactations et des mises bas. Si l'accouplement
n'est pas contrôlé et si le bétail dépend des seules
ressources naturelles, les vêlages sont concentrés vers la fin de
la saison sèche et le début de la saison humide. Or il y a un
intérêt financier à produire du lait tout au long de
l'année, surtout en saison sèche où son prix est plus
élevé. Ainsi, pour autant que l'on dispose de fourrage
conservé, on préfère parfois que les vaches mettent bas au
début de la saison sèche alors que les ressources naturelles de
nourriture sont à leur plus bas niveau.
Ainsi, notre étude a été
spécifique à la comparaison des différentes productions
des trois races de vache laitière de la station d'Avétonou en
fonction de leur période de mise-bas.
Notre travail consistera en une revue de la
littérature, la présentation de la zone de stage et de la
structure d'accueil suivies du matériel et de la méthode
d'étude. Ensuite nous terminerons par des remarques, suggestions et
conclusion.
I- REVUE DE LITTERATURE
1.1 LES CARACTERISTIQUES DE LA PRODUCTION LAITIERE AU
TOGO
Le besoin national en lait est de 15000 tonnes et la
production qui ne couvre que 26% n'est que l'apanage de quelques
éleveurs peuls. La production laitière de 4000 tonnes reste
insignifiante par rapport au besoin de consommation de la population et le
déficit est compensé par des importations. Ces importations de
lait et des produits laitiers coûtent en moyenne 4 milliards de Frans CFA
en devise.
Vers les années 1970, la tentative
d'amélioration de la production laitière des vaches locales par
production de taureaux de races exotiques comme les brunes des alpes a connu un
échec (TCP/FAO/Togo, 1995).
Des études récentes menées dans la
filière laitière au Togo dans les zones périurbaines de
Lomé et de Sokodé ont permis de classer les élevages
laitiers en 3 types, de connaître les performances de production de la
race bovine de type Somba et d'identifier les contraintes liées à
la production laitière au Togo.
1.1.1 Elevage laitier de type
traditionnel
Cet élevage représente 96% des troupeaux
recensés autour des villes. La race exploitée est la locale de
type Somba. Il est caractérisé par l'alimentation exclusive au
pâturage et l'absence de bâtiment d'élevage. L'objectif
premier de cet élevage n'est pas la production laitière. C'est un
patrimoine collectif ou familial. Dans ce type d'élevage, les animaux
sont peu exploités. La vente d'animaux est très rare et l'animal
constitue une épargne dont les propriétaires ne
prélèvent que dans de rares cas de besoin d'argent. Les animaux
servent beaucoup plus à l'occasion des cérémonies comme
les funérailles, le mariage, les sacrifices et à l'occasion des
fêtes de tabaski.
1.1.2 L'élevage laitier de
type traditionnel amélioré
Il représente 2% des troupeaux sur le plan national.
Dans ce type d'élevage, on peut noter l'existence de bâtiments
d'élevage le plus souvent construits en mur de ciment couvert de
tôles ou bien sur piquets couverts et entourés de tôles. Les
troupeaux appartiennent dans la majorité des cas à une seule
personne non agricole.
Les propriétaires sont quelque peu flexibles pour les
animaux en fin d'année pour assurer les soins des autres animaux
toujours sur le conseil du vétérinaire de suivi.
1.1.3 L'élevage laitier de rente ou
commercial
C'est le système le plus rare, le plus structuré
et ayant pour objectif premier, la production laitière. Dans ce type, le
troupeau est individuel et appartient à un haut cadre de
l'administration ou bien à une société. Les
infrastructures sont constituées de clôture ou parc en dur,
hangar, puits, magasins, etc. La race exploitée dans ce type
d'élevage est le Goudali importée le plus souvent du Nigeria. Les
bouviers sont exclusivement salariés et payés en espèce.
L'alimentation des animaux est assurée au pâturage et
complétée à l'étable par les tourteaux d'arachide,
de coton et de coque de grain de coton. Le complément minéral est
régulièrement distribué sous forme de pierre à
lécher.
1.1.4 Le Centre de production laitière au
Togo : CREAT (Centre de Recherche d'Elevage
d'Avétonou-Togo)
Depuis 1969, la Station d'Avétonou exploite un troupeau
laitier comportant avant tout les races Brunes des Alpes et Jaune de Franconie.
Les animaux se sont bien acclimatés. Toutefois, l'entretien du troupeau
et des pâturages n'a pas amené à une relation
frais /recettes satisfaisante. En dépit de la mise au point
graduelle des techniques de production et de vente, la situation
économique n'est pas susceptible de s'améliorer de manière
décisive à l'avenir. La continuation des activités est
économiquement justifiable si l'on ne considère pas les
investissements initiaux.
D'autre part, notons que CREAT était aussi connu sous
le nom d'INZV (Institut National Zootechnique et
Vétérinaire) suivant le décret N° 97-105/PR du
Juillet 1997 portant création de l'Institut Togolais de Recherche
Agronomique et est devenu une station du Centre de Recherche Agronomique-zone
Forêt (CRA-F). Il couvre une superficie de 650 ha et est chargé de
l'exécution du Programme National Génétique et
Biotechnologique Animale axé sur la recherche et la production.
Les recherches en génétique et en biotechnologie
animale concerneront le gros bétail (bovin, cheval, âne), et le
petit élevage (ovin, caprin, porc, volaille), les élevages
spéciaux (lapin, aulacode, escargot, etc.) et les ressources
halieutiques et pêches. Les domaines des activités de recherche
sont : la sélection, la reproduction, la pathologie et
l'alimentation.
En matière de production animale le centre entretient
environ 500 têtes de bovins comprenant des races N'Dama, Borgou, Locales
et des métis ; des ovins Djallonkés d'un effectif de 70
sujets.
(Source : ITRA, 1981)
1.2 LA SURALIMENTATION PRECEDANT LA MISE-BAS
Nombre de facteurs influencent le rendement laitier et, tout
d'abord, la condition physique et l'état de santé de la vache en
fin de gestation. Si la vache n'est pas malade et si elle n'est pas
accablée par la chaleur, c'est ensuite l'alimentation qui
détermine si elle commencera sa lactation en bonne condition ou non.
Vers la fin de la gestation, l'aliment donné à
la vache doit suffire aux besoins de croissance du foetus et au
développement des glandes mammaires. Le rendement laitier dépend
en partie de la quantité de tissus sécréteurs qui s'est
formée dans les glandes mammaires au cours du dernier mois de gestation.
Les meilleures lactations sont celles qui viennent après une
période sèche de 60 jours pendant laquelle la vache a
été suffisamment nourrie (suralimentation). Au
début de la lactation, les vaches puisent sur leurs réserves
corporelles pour soutenir la sécrétion lactée. Les vaches
en bonne condition physique sont évidemment mieux aptes à le
faire que les autres. On peut considérer approximativement que 45 kg de
graisse corporelle fournissent assez d'énergie pour 400 kg de lait.
L'état général de la vache au tout début de la
lactation est aussi une garantie qu'elle pourra à nouveau concevoir au
bon moment.
Si la mise-bas se situe au début de la saison des
pluies, les ressources alimentaires pour la ration de démarrage risquent
d'être peu abondantes. Il faut pouvoir disposer de réserves de
fourrage conservé à cet effet, comme c'est souvent le cas dans
les élevages intensifs, ou éventuellement s'en procurer pour ce
qui concerne les petits producteurs.
1.3 L'EFFET DU NOURRISSAGE ET DE L'INFECTION SUR LA
PRODUCTION LAITIERE
Il est important de respecter une certaine stabilité
dans les repas. Les vaches ne doivent pas être nourries de manière
irrégulière et le moment de la traite sera fixé en
fonction des repas. Toute perturbation des habitudes dans le nourrissage et la
traite risque d'entraîner une chute du rendement laitier.
Toute forme d'infection aiguë aura des
répercutions sur le rendement laitier, mais certains troubles
infracliniques, comme les mammites, peuvent aussi réduire la production.
Les troubles du métabolisme, par exemple la fièvre de lait et
l'acétonémie, affectent parfois la production au début de
la lactation.
1.4 LA LACTATION DE 305 JOURS
Dès que la mise-bas a eu lieu, l'éleveur doit:
- réunir les conditions propices à la production
de lait pour la lactation présente;
- préparer la production de la prochaine lactation.
Cela réclame des soins quotidiens: il faut surveiller
le nourrissage, la traite et l'état de santé des vaches et faire
en sorte qu'elles soient fécondées à nouveau au bon
moment. Le «bon moment» dépend de l'intervalle souhaité
entre deux vêlages. Pour obtenir une production maximum sur l'ensemble de
la vie d'une vache, il faut que l'intervalle entre les mises bas se rapproche
le plus possible de 365 jours. Ce schéma idéal se fonde sur une
lactation de 305 jours et une période sèche de 60 jours avant la
mise-bas (Figure 1).
Pour y parvenir, il faut que la vache soit
fécondée avant que 85 jours se soient écoulés
depuis la mise-bas. Dans une large mesure, c'est cet objectif que
l'organisation d'un élevage laitier vise à atteindre. Le
contrôle de la fertilité est un élément important.
Dans la pratique, toutefois, les intervalles entre les mises-bas sont souvent
plus longs que 365 jours. Au Malawi, par exemple, pour les vaches de race
croisée (Locales/Frisonnes), on observe un intervalle moyen de 485
jours, avec des périodes de lactation qui vont jusqu'à 392 jours.
Si l'on ne recourt pas à l'accouplement naturel, il est essentiel, pour
être sûr que la vache soit fécondée, de pouvoir
compter sur une bonne détection des chaleurs et sur des méthodes
d'insémination artificielle efficaces.
Figure 1 : La lactation de 305 jours
et l'année idéale
Source : CTA, 1996
Si l'on observe la courbe de lactation des races
laitières à haut rendement, on constate que le gain de production
obtenu au lancement d'une nouvelle période de lactation compense
largement la quantité de lait qui aurait pu être obtenue en
prolongeant la lactation précédente.
On voit, sur la figure 1, que la perte de lait à la fin
de la première lactation (zone ombrée) est plus que
compensée par le gain de production au début de la lactation
suivante (zone hachure).
MATERIEL ET METHODES
2.1 MATERIEL ANIMAL
Actuellement on compte 28 vaches laitières à la
Station d'Avétonou ; au sein desquelles sont introduits 3
zébus mâles afin d'obtenir des vaches hybrides dont on observera
les performances.
2.1.1 Les races bovines exploitées au
Togo
L'espèce taurine (Bos taurus) constitue
l'essentiel de la population bovine au Togo. Les races zébus (Bos
indicus) ne représentent qu'une infime proportion de l'effectif.
2.1.1.1 Les taurins
Ces taurins sont représentés par une seule race
au Togo : la race N'Dama.
La race N'Dama
La race N'Dama est une race importée. Son importation a
débuté depuis Avril 1954 de la Côte d'Ivoire, de la
localité de Odienné. La dernière importation a eu lieu en
1986 également de la Côte d'Ivoire avec 15 taurions du ranch
d'Abokouamekro ; d'autres importations ont eu lieu du Mali (1957 et
1974) ; de la République de Guinée (1963) et du Zaïre
actuel RDC (1974) (Trypanotolérance et Production Animale n° 5
1988). Le massif du Fouta-Djalon en Guinée est considéré
comme le berceau de la race N'Dama.
Le bovin N'Dama est rectiligne, médioligne
ellipométrique. Le dimorphisme sexuel est prononcé : la
vache est fine tandis que le taureau est massif. La tête est courte (44
à 46 cm de long). Front large et plat avec un chignon droit et
saillant. Les cornes sont à section circulaire, fortes à la base
et dirigées vers dehors. Elles sont le plus souvent en lyre mais aussi
en croissant et parfois flottantes. Elles sont claires mais les
extrémités sont foncées. L'encolure est forte chez le
taureau, grêle chez la vache. Le garrot est épais et un peu
saillant chez le taureau. La ligne dorsale est droite mais le train
postérieur est plus élevé que l'antérieur.
Côtes rondes, poitrine ample, croupe courte et plus horizontale. Queue
attachée haut en crosse. La culotte est moyennement
développée, les cuisses plates et mal descendues ont tendance
à s'arrondir chez le boeuf et le taureau. Les membres sont minces
à canons courts et grêles avec de petits onglons à corne
dure chez la femelle. La robe est fauve plus ou moins foncée (froment
ordinaire le plus souvent) ; la muqueuse noire, claire marbrée avec
une prédominance du clair. La taille au garrot varie entre 105 à
110 cm chez les vaches et 110 à 117 chez les mâles adultes. Le
poids vif varie entre 300 à 350 kg chez les mâles tandis que la
femelle pèse en moyenne 230 kg. Le veau pèse selon les travaux
d'ADANLEHOUSSI (1986) au CREAT, 18 à 20 kg à la naissance. La
production laitière est 2 litres de lait au plus par jour ; le lait
est très riche en matière grasse 5 à 7%.Le rendement
carcasse est environ de 50%. Les boeufs sont très
appréciés pour la traction animale. La race est
trypanotolérante.
Le noyau pur sang au Togo, se trouvait à l'INZV
l'actuelle station d'Avétonou dans le Centre de Recherche Agronomique
zone Forestière (CRA-F). Aujourd'hui, les conditions d'élevage
devenant de plus en plus difficiles dans cette station, le risque de perte de
la pureté de ce noyau va en grandissant.
La race locale de type Somba
Elles sont représentées par la race. Cette race,
à la différence des Somba au Nord et des Lagunaires sur le
littoral, constitue un groupe important de bovins qui sont probablement une
race intermédiaire entre les deux et appelées communément
« races locales ». Elles sont difficilement
différenciables des Somba et des Lagunaires du point de vue
morphologique. Ces animaux constituent le plus gros contingent du Togo. On la
retrouve dans les régions centrales, des plateaux et la partie nord de
la région maritime (BONFOH et ADOMEFA, 2003).
2.1.1.2 Les zébus
Ils étaient auparavant concentrés dans la zone
nord des savanes ; depuis une dizaine d'années on assiste à
la descente des troupeaux zébus transhumants vers le sud du pays.
Certains se sont d'ailleurs sédentarisés :
- dans la Région Maritime on les rencontre dans
l'Avé nord-ouest (Batoumé) et dans le Zio nord-est.
- dans la Région des Plateaux, on les rencontre
surtout dans l'Ogou Est (Nangbéto, le long du fleuve Anié ;
dans le Haho et dans le Kloto Sud (Agotimé).
- dans la Région Centrale, ils sont présents
à Tchaoudjo Nord (Aléhéridé).
- dans la Région de la Kara, on les trouve à
Dakpen Ouest (Gérinkouka) ;
- dans la Région des Savanes, à Dapaong
nord-est (Koudjoaré) à Mango Nord (Akpossou) à Mango Sud
(Djalondji, Koumongoukan).
Les races de zébu les plus rencontrées
sont les zébus peuls. Il faut noter par ailleurs la présence de
quelques Zébus Goudali dans le Sud et dans la région
maritime.
Les zébus peuls
Ils sont nombreux et variés. Ils comprennent les
zébus Bororo, White Foulani, soudanien et nigérien. Ces
zébus sont élevés par les peuls (Foulani). L'animal est
rectiligne, médioligne et ellipométrique. La tête longue et
fine, le front est plat et le chignon saillant. Les bovins peuls sont
typiquement des zébus à longue corne, certains d'entre eux ont
des cornes très géantes. Les cornes absentes ou rabattues chez la
souche nigérienne. L'encolure est moyenne. La bosse est prononcée
chez le taureau et réduite chez la vache. Chez le zébu peul
nigérien, elle n'affecte pas une surface régulière
(surface bosselée et sillonnée à la base) et retombe
toujours d'un côté ou de l'autre du garrot. Le fanon est
très développé. La poitrine est profonde mais peu
épaisse. Le dos droit est busqué. Le rein est large, plat,
épais mais mal rattaché. La croupe courte et inclinée. La
queue cylindrique, longue et fine dépasse la pointe des jarrets. Les
membres sont hauts, secs et osseux ; l'animal mesure 1,15 à 1,25 m
au garrot. Le poids est de 300 à 350 kg pour le mâle et de 250
à 300 pour la femelle. La mamelle et les trayons sont peu
développés. La robe est à fond blanc avec tache noire ou
rouge de faible étendue. Elle est parfois gris claire, mouchetée
ou gris claire avec une muqueuse noire. La robe peut être
entièrement blanche avec les extrémités foncées
chez certains sujets en provenance du Nigeria. C'est un animal d'engraissement
facile avec un rendement carcasse de 50 à 54%. La production
laitière est de 2 à 4 litres par jour en une lactation de
180 à 200 jours. Boeuf à caractère doux, se prête
à la traction animale. Le taureau est utilisé pour
l'amélioration des races locales aux fins de traction et de
boucherie.
2.1.1.3 Le produit de
métissage
Dans la plupart des troupeaux sur l'ensemble du territoire
national on assiste à des croisements entre zébus et taurins. Ces
produits sont naturellement considérés comme des métis.
Toutefois, il faut noter l'existence d'un type de bovin issu du croisement
zébu-taurin, aujourd'hui fixé et stabilisé au titre de
race. Il s'agit du bovin de la race Borgou.
Elle est issue d'un croisement lointain entre WASH (West
African Short Horn) et le Zébu. Elle est rectiligne, bréviligne,
ellipométrique. Les cornes sont peu développées et assez
grosses à la base.
L'encolure est forte, mince chez la vache et trapue chez le
taureau. La bosse musculo-graisseuse cervico-dorsale est assez discrète
(vestige de bosse). Le garrot est épais chez le mâle, la croupe
courte peu inclinée, la poitrine ronde et peu profonde. La hauteur au
garrot est de 110 cm. Le poids est de 200 à 250 kg pour la femelle et de
300 pour le mâle ; 18 à 20 kg à la naissance. La robe
à fond blanc, tachetée de gris, noir ou fauve. La robe
symétrique pie-noire est fréquente. Le creux de l'oreille et les
sourcilles sont noirs. L'animal est de type boucher avec un rendement à
l'abattage de 45 à 50%.
Production laitières : 2 à 3 litre par jour
pendant 240 jours de lactation. L'animal, d'un doux caractère s'en
prête bien à la culture attelée (FAO, 1995).
2.2- PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE ET DE
L'INSTITUT D'ACCUEIL
2.2.1 PRESENTATION DE LA ZONE DE STAGE
2.2.1.1 Milieu physique
2.2.1.1.1 Situation
géographique
La préfecture d'Agou est située à
côté de la préfecture de Kloto (Kpalimé) dans la
Région des Plateaux. Elle est limitée au Nord par la sous-
préfecture d'Akata et la préfecture de Haho, au Sud par le Ghana,
à l'Est par les préfectures de Zio et de l'Avé et à
l'Ouest par celle de Kloto. Elle couvre une superficie de 1050
km2 ; et comporte 120 villages regroupés en 13 cantons
dont un autonome, le canton de Nyogbo (D'après le Technicien
Spécialisé en Production Végétale TSPV).
2.2.1.1.2 Climat
Elle jouit d'un climat guinéen à deux (2)
saisons de pluies et deux (2) saisons sèches. D'une façon
générale, la grande saison des pluies couvre une période
allant de mars à juillet ; la petite va d'août au
début novembre. En revanche, la grande saison sèche va de
novembre à février avec un harmattan relativement clément
au Nord ; la petite va de juillet au début août, elle n'est pas
souvent prononcée. Actuellement, selon le TSPV, on note un aléa
climatique avec une petite saison sèche en Avril.
2.2.1.1.3
Végétation
La végétation est celle de la zone
forestière à vocation caféière et cacaoyère.
Par endroit, on a des zones à savane arborée propices à la
culture cotonnière ; il s'agit de la zone couvrant les cantons de Kati
et d'Amouzou-Kopé.
2.2.1.1.4 Relief et sol
Le relief est montagneux avec des montagnes formant un bloc
massif principal auquel est rattaché le mont Agou.
Sur le plan pédologique, on note des sols peu profonds,
plus ou moins caillouteux, légèrement gravillonnés. Ils
sont de type ferralitique, argilo-sableux à vocation cacaoyère.
Avétonou et Amouzou-Kopé présentent des sols battants ; ce
sont des vertisols bien adaptés aux cultures d'igname et du riz. Les
flancs des montagnes portent des sols érodés. L'ICAT et d'autres
organismes présents dans le milieu mènent une politique de
sensibilisation au reboisement, car le déboisement attire de plus en
plus le désert et provoque aussi la dégradation des flancs des
montagnes.
2.2.1.1.5 Hydrographie
Agou est traversée par le fleuve Zio et les
rivières de Kumawu et d'Avétonou. La plus importante
réserve d'eau est constituée de la cascade du Mont Agou
d'où l'eau est canalisée pour alimenter les fontaines des
différentes localités de la préfecture. On note
également par endroit quelques barrages d'eau.
2.2.1.2 Aspects humains et socio
économiques
Agou présente une population de 90.000 habitants,
majoritairement jeune ; repartie selon une densité de 86 habitants au
km2. Cette population est en majorité Ewé mais on y
retrouve aussi d'autres ethnies comme les Kabyè, Kotokoli, Ana, Akposso,
Akébou, Haoussa, etc. qui s'y sont installées dans un but
commercial, administratif ou à cause des liens familiaux avec certains
autochtones.
L'agriculture est pratiquée par des autochtones qui
exploitent très peu leurs parcelles. Ils louent
généralement quelques portions de terre à d'autres ethnies
pour un temps donné. L'élevage est en général peu
développé.
2.2.2 PRESENTATION DE L'INSTITUT D'ACCUEIL :
CREAT
2.2.2.1 Historique
La création dans les années 1965 à 1975
du Centre d'Elevage du Togo près d'Avétonou est le
résultat de la collaboration germano-togolaise. L'objectif était
d'améliorer l'élevage local par l'introduction dans le troupeau
de souches importées de bovins, porcins et volailles tout comme des
bovins N'Dama trypanotolérants. En 1977, les deux gouvernements
concernés ont décidé d'étendre les recherches sur
la trypanotolérance bovine et de développer la station pour en
faire un centre de recherche. Le cheptel bovin a été agrandi par
des bovins trypanotolérants Baoulé de Côte d'Ivoire et des
bovins trypanosensibles Zébu de Haute Volta et atteint aujourd'hui 2000
têtes environ. En même temps, des laboratoires et des
étables expérimentales sans mouches ont été
construits. Le personnel se compose de 12 experts allemands et d'autant de
collègues togolais, ainsi que d'environ 200 assistants et aides.
2.2.2.2 Domaines de travail
Conformément aux objectifs du projet, les travaux se
concentraient d'abord sur la production animale et l'exploitation des
pâturages. Dans la phase actuelle, les recherches sur la
trypanotolérance tiennent le premier plan, aussi bien au niveau de
l'évaluation des données de production qu'au niveau des travaux
qui ont pour but de rechercher les causes de la trypanotolérance. Il y a
des études sur les fonctions des macrophages, des lymphocytes, du
complément, du lysozyme et des immunoglobulines dans le plasma sanguin
et le colostrum. Ces examens seront étendus sur de petits troupeaux de
bovins trypanotolérants à introduire dans de petites fermes des
environs d'Avétonou pour examiner la vitalité de la
trypanotolérance après des changements de lieux et dans un milieu
traditionnel, tout en relevant simultanément les quantités de
mouches tsé-tsé trouvées. Ces travaux doivent aider
à préparer l'introduction de bovins trypanotolérants dans
les régions infestée de glossines.
(Source : ITRA, 1981)
2.3 METHODES
Il s'avère nécessaire dans le cadre de nos
travaux de spécifier les conditions de traitement des animaux permettant
d'obtenir les données récoltées sur les fiches de
relevé de lactation. Le responsable suit chaque jour si possible le
troupeau laitier et enregistre, si les conditions le permettent, des
données sur des fiches préparées à cet effet.
2.3.1 Conduite du troupeau
Chaque soir les vaches de la laiterie sont conduites au
pâturage où elles bénéficient de l'herbe
fraîche constituée essentiellement de panicum sp. et de
centrosema.
Tandis que les vaches sont au pâturage, les veaux quant
à eux sont retenus à l'étable. Le lendemain à 8h
après l'entretien de l'étable, les vaches rentrent du
pâturage et sont traites à l'étable.
La traite
La traite débute deux semaines après la mise-bas
; pendant ce temps le veau a la chance de prendre le maximum de colostrum pour
sa survie. La traite est manuelle et a lieu une fois dans la journée.
Les quatre quartiers des mamelles ne sont pas totalement vidés de leur
contenu, le reste du lait est réservé au veau. La traite est
continuelle jusqu'au tarissement de la vache.
La saillie
Les vaches sont en permanence avec les taureaux et la monte
est naturelle et s'effectue sur chaleur naturelle.
Le contrôle sanitaire
Les vaches subissent trois déparasitages internes et
trois contrôles annuels contre la trypanosomose.
2.3.2 Collecte des données
Une fiche individuelle (cf. annexe) a été
établie pour chaque vache. Sur cette fiche on note le numéro
d'identification fixé à l'oreille, la race et la catégorie
(vache allaitante ou vache tarie), la quantité de lait produite par
jour, et la date du tarissement. On y note également la date de la
mise-bas, le poids et le sexe du veau.
Notre tâche a consisté aux calculs des
quantités moyennes de lait produites par les vaches laitières des
différentes races du centre au cours de l'année 2007. Ainsi, nous
avons regroupé les animaux suivant quatre périodes de mise-bas.
Ces périodes sont en fait les quatre trimestres de l'année :
Janvier à Mars, Avril à Juin, Juillet à septembre et
Octobre à Décembre ; et en même temps suivant les
différentes races du centre : Borgou, Locale, N'Dama.
A+B
Q = x n
2
Les quantités manquantes des tableaux disponibles ont
été déterminées à l'aide de la
méthode Fleishman dont la formule est la suivante :
Q = quantité totale de lait sur la
période ; A = relevé de lactation antérieur ; B
= relevé de lactation actuel ; n = nombre de jours entre les deux
relevés
RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 PRESENTATION DES RESULTATS
3.1.1 Production laitière
D'une façon globale, la production laitière
moyenne d'une vache (toute race confondue) pendant la période des
relevés est de 0,57#177;0,33 litres par jour. En
considérant les races, une vache N'Dama produit en moyenne 0,40#177;0,47
litres par jour alors que la vache Borgou produit pour la même
période 0,70#177;0,60 litres par jour. Pour la race locale la production
moyenne est de 0,60#177;0,53 litres par jour.
3.1.2 Evolution de la lactation par race
La courbe de lactation (fig. 2) qui a été
tracée pour les trois races présente une grande
variabilité. La courbe de la race Borgou présente deux pics de
production (1er et 3ème trimestres) ; pour la
race Locale la production laitière moyenne journalière est
élevée au 1er trimestre, elle chute au
2ème et remonte pour demeurer encore élevée aux
3ème et 4ème trimestres tandis que celle de
la race N'Dama concentre ses pics de production aux 2ème et
3ème trimestres.
Figure 2 : Courbes
comparées des productions moyennes de lait des différentes races
actuelles au CREAT en fonction de la période de mise bas
Pour les races N'Dama et Locale, toute la production est
obtenue respectivement aux 2ème et 3ème
puis aux 1er, 3ème et 4ème
trimestres de l'année tandis que pour la race Borgou on observe 75% de
la production totale enregistrés aux 1er et
3ème trimestres durant la même période.
Pour l'ensemble des trois races, la production (65%) se
concentre sur les 1er et 3ème trimestres.
La production maximale chez la race N'Dama a été
de 0,85#177;0,36 litre par jour et a été enregistrée
durant les périodes d'avril à juin et un minimum de 0 litre par
jour enregistré aux mois de janvier à mars et d'octobre à
décembre.
Chez la race Borgou le maximum a été de
1,05#177;0,35 litres par jour enregistré au cours des mois de juillet
à septembre alors que le minimum a été de 0,21#177;0,34
litre par jour enregistré aux mois d'avril à juin.
Quant à la race Locale leur production maximale a
été de 0,84#177;0,59 litre par jour, obtenue aux mois d'octobre
à décembre et le minimum, 0 litre enregistré aux mois
d'avril à juin. (Cf. tableau N°2)
3.1.3 Mois de vêlage
Tableau 1 : Périodes et
nombre de mise-bas (n) selon les races
Races
|
Périodes
|
|
Jan- mars
|
Avril - juin
|
Juillet -Sept
|
Oct. - Déc.
|
Total (n)
|
N'Dama (n)
|
0
|
2
|
1
|
0
|
3
|
Borgou (n)
|
1
|
1
|
1
|
1
|
4
|
Locales (n)
|
1
|
0
|
1
|
1
|
3
|
Totale (n)
|
2
|
3
|
3
|
2
|
10
|
Les vêlages sont diversement repartis sur toute
l'année et suivant chaque race.
Pour la race N'Dama les naissances ont eu lieu pendant la
période d'avril à septembre (n=3).
Pour la race Borgou les naissances ont eu lieu sur toute
l'année (n=4). La race Locale présente une situation similaire
seulement que l'on n'enregistre pas de naissance sur la période d'avril
à juin (n=3).
Pour toute race confondue les vêlages sont moyens au
cours de ces années (n=2 ou 3) suivant les différentes
périodes.
3.1.4 Mois de vêlage et production
laitière
Le tableau 2 ci-dessous traduit les quantités de lait
produites par race et pour l'ensemble du troupeau avec les périodes de
lactation.
Tableau 2 : La production
laitière selon les périodes de lactation (trimestre) en litre
a) Toutes les races
Périodes
|
Lactation
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Moyenne#177;écart-type
|
Janv. Mars
|
0,25
|
1
|
1,07
|
1,04
|
0,96
|
0,76
|
0,51
|
0,28
|
0
|
0,12
|
0,60 #177; 0,42
|
Avril-Juin
|
0,68
|
0,56
|
0,45
|
0,34
|
0,41
|
0,37
|
0,29
|
0,22
|
0,21
|
0
|
0,35 #177; 0,19
|
Juil.-Sept
|
0,84
|
1
|
0,98
|
1,07
|
1,13
|
0,83
|
0,88
|
0,8
|
0,72
|
0,49
|
0,87 #177; 0,18
|
Oct.-Déc.
|
0,29
|
0,57
|
0,61
|
0,59
|
0,67
|
0,58
|
0,49
|
0,52
|
0,09
|
0
|
0,44 #177; 0,23
|
b) N'Dama
Périodes
|
Lactation
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Moyenne#177;écart-type
|
Janv. Mars
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Avril-Juin
|
1,14
|
0,99
|
0,82
|
1,03
|
1,23
|
1,1
|
0,88
|
0,67
|
0,62
|
0
|
0,85 #177; 0,36
|
Juil.-Sept
|
1,3
|
0,79
|
0,84
|
0,84
|
0,84
|
0,84
|
0,89
|
0,64
|
0,55
|
0
|
0,75 #177; 0,32
|
Oct.-Déc.
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
c) Borgou
Périodes
|
Lactation
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Moyenne#177;écart-type
|
Janv. Mars
|
0
|
1,83
|
2,06
|
1,94
|
1,72
|
1,38
|
0,94
|
0,5
|
0
|
0,37
|
1,07 #177; 0,81
|
Avril-Juin
|
0,89
|
0,65
|
0,53
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0,21 #177; 0,34
|
Juil.-Sept
|
1,23
|
1,3
|
1,21
|
1,48
|
1,54
|
0,61
|
0,66
|
0,66
|
0,81
|
0,96
|
1,05 #177; 0,35
|
Oct.-Déc.
|
0,86
|
0,73
|
0,73
|
0,68
|
0,66
|
0,48
|
0
|
0,47
|
0,28
|
0
|
0,49 #177; 0,31
|
d) Locale
Périodes
|
Lactation
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Moyenne#177;écart-type
|
Janv. Mars
|
0,74
|
1,15
|
1,15
|
1,17
|
1,17
|
0,91
|
0,59
|
0,33
|
0
|
0
|
0,72 #177; 0,47
|
Avril-Juin
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Juil.-Sept
|
0
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
1,02
|
1,03
|
1,1
|
1,09
|
0,8
|
0,5
|
0,82 #177; 0,34
|
Oct.-Déc.
|
0
|
0,98
|
1,11
|
1,1
|
1,35
|
1,26
|
1,46
|
1,09
|
0
|
0
|
0,84 #177; 0,59
|
La production journalière moyenne des vaches ayant mis
bas au troisième trimestre est la plus grande ; elle est de
0,87#177;0,18L. Celle des vaches ayant mis bas au premier trimestre vient en
deuxième position avec une valeur moyenne de 0,60#177;0,42L. Ensuite,
vient la production des vaches ayant mis bas au quatrième trimestre avec
une valeur moyenne de 0,44#177;0,23L. Enfin, on a la production de vaches ayant
mis bas au deuxième trimestre, qui est d'une valeur moyenne de
0,35#177;0,19L.
La production des vaches de la race N'Dama ayant mis bas au
deuxième trimestre de l'année est la plus importante et est d'une
valeur moyenne journalière de 0,85 #177; 0,36L ; elle est suivie de
celle des vaches ayant mis bas au troisième qui est d'une valeur moyenne
de 0,75 #177; 0,32L. D'autre part, on note une absence de mise-bas aux premier
et quatrième trimestres de l'année.
La production moyenne journalière de lait est plus
importante lorsque les vaches de la race Borgou ont mis bas au premier
trimestre de l'année ; elle est d'une valeur de 1,07 #177; 0,81L.
Cette production est suivie par celle des vaches ayant mis bas au cours du
troisième trimestre de l'année, qui est d'une valeur moyenne de
1,05 #177; 0,35L. Ensuite, vient la production des vaches ayant mis bas au
deuxième trimestre, qui est d'une valeur de 0,21 #177; 0,34L. Enfin, on
a celle des vaches ayant mis bas au quatrième trimestre d'une valeur
moyenne de 0,49 #177; 0,31L.
La production journalière des vaches locales ayant mis
bas au quatrième trimestre de l'année, soit d'une valeur moyenne
de 0,84 #177; 0,59L, est la plus élevée. Celle des vaches ayant
mis bas aux premier et troisième trimestres sont équivalents avec
des valeurs moyennes respectives de 0,72 #177; 0,47L et 0,82 #177; 0,34.
D'autre part, on note une absence de mise bas au deuxième trimestre.
La meilleure production de lait obtenue chez les vaches qui
ont vêlé au cours de la période de juillet - septembre
surpasse les faibles productions d'avril à juin de 60% pour l'ensemble
du troupeau.
Chez les N'Dama les meilleurs productions (avril-juin)
dépassent les faibles (juillet-septembre) de 12%. Cette valeur est de
80% chez les Borgou, tandis qu'elle est de 14% chez les races locales.
3.2 DISCUSSION
La conduite du troupeau a été faite dans les
conditions naturelles et selon les méthodes d'élevage de la
station. Les résultats ont montré que les mises-bas sont plus
concentrées pendant les mois d'avril à septembre (n=3). Les mois
de janvier à mars et d'octobre à décembre ont connu les
mises -bas les plus faibles (n=2). Selon les races, Borgou arrive en
première position avec 40% des mises-bas sur toute l'année. Elle
est suivie de N'Dama 30% dont les mises-bas sont concentrées d'avril en
septembre puis la Locale dont les mises-bas sont reparties sur trois trimestres
de l'année avec 30%.
Les différentes productions de lait ne suivent pas la
même allure suivant les différentes périodes de mise-bas et
selon les différentes races. D'autre part, les mises-bas et les
relevés n'ont pas été réguliers au cours de
l'année 2007. Ainsi, hormis la race Borgou, les autres n'ont pas mis bas
pendant certains trimestres de l'année ou ont mis bas mais les traites
n'ont pas été effectuées pour des raisons de panne
d'électricité et de manque d'eau.
REMARQUES, SUGGESTION ET CONCLUSION
Le stage technique spécialisé que nous avons
effectué nous a permis de découvrir et connaître des
techniques pratiques dans plusieurs domaines d'activités de notre
structure d'accueil.
Ainsi, la combinaison de la période de mise bas et de
la production laitière des vaches dont notre document fait objet est un
domaine qu'il faut associer avec la production fourragère, car les
différentes périodes montrent que l'alimentation intervient dans
les productions de lait.
Les interviews et pratiques nous ont permis de remarquer
certaines différences entre la pratique et la théorie de
même que les limites d'action de CREAT. En effet, le Centre manque de
beaucoup de moyens, surtout financiers
Les moyens alloués aux étudiants ne leur
permettent pas d'obtenir le maximum d'informations via les déplacements
et la recherche documentaire.
Dans le domaine de l'élevage nous avons assisté
à différents soins vétérinaires.
Face à ces remarques nous proposons que :
- les responsables de l'ESA augmentent les frais de stage aux
étudiants surtout en ces moments de croissance des prix des produits.
- les responsables du Centre doivent soutenir leurs
doléances auprès des autorités compétentes du Togo
afin que ceux-ci allouent des fonds nécessaires pour la reprise
effective des activités du centre. Par ailleurs, il est
nécessaire de mettre en place une section gestion de pâturage pour
une amélioration de la production.
Le facteur période de mise-bas influence la production
laitière, car étant donné que l'alimentation est
essentiellement au pâturage composé de Panicum maximum,
l'abondance de ce dernier pourrait avoir un effet sur la quantité de
lait produite par lactation.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. CTA, 1996 : La production laitière. Ed.
Maisonneuve et Larose
2. ITRA, 1981 : Trypanotolérance et production
animale. Publication N°2
3. ITRA, 2005 : Productions animales au Togo ;
Situation de référence ; 128p.
4. KOTOE Messan, 2008 : Période optimale de
mise-bas des vaches pour une maximisation de la production laitière
Photos : Races laitières et
scène de traite au CREAT-Avétonou
1
2
4
3
5
6
8
7
Légende : 1 et 2 = race Somba ; 3 et 5 = race
N'Dama ; 4 = race Zébu ; 6, 7 et 8 = race Borgou
Figure : Plan du Centre de Recherche et
d'Elevage d'Avétonou - Togo
Figure : Carte de la Préfecture
d'Agou
ANNEXE : Fiche individuelle
N° Animal : A 01750 Race :
N'Dama Lactation :
Age
Année : 2008 Date
de mise bas : 27 / 07 / 2008
QUANTITE DE LAIT (EN LITRE RECUEILLIE)
Jr
Mois
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
28
|
29
|
30
|
31
|
Jan.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fév.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mars
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avril
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mai
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Juin
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Juil.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Août
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sept.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Oct.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nov.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Déc.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|