Impact des chocs pétroliers sur l'économie tunisienne( Télécharger le fichier original )par Ramzi Salem ESSECT - Master 2007 |
I.3.évolution des techniques d'extraction du pétroleDans les premières phases de l'exploitation pétrolière, l'extraction du pétrole brut se basait sur un principe simple. Il suffisait de forer jusqu'à atteindre la poche (la couche de pétrole) et d'attendre que le gaz naturel qui se trouve dans le puits fasse monter le pétrole jusqu'au sol. Lorsque la quantité du gaz soit insuffisante le processus de l'exploitation est interrompu et le puits est abandonné. Une telle technique ne permettait qu'une très faible récupération des ressources. Ultérieurement, et afin de prolonger le processus de la production, les exploitants injectaient de l'eau, de la vapeur ou du gaz sous pression dans les poches de pétrole afin d'améliorer le taux de récupération. Les méthodes du forage ont aussi évolué, et sont passés des forages verticaux aux forages à l'horizontale et les forages multibranches. Le graphique ci-dessous illustre quelques exemples : Source: www.manicore.com I.4.facteurs déterminants de l'offre de pétrole En effet l'offre dépend largement de 3 facteurs : Les conditions économiques et surtout la marge de profit : on suppose que le coût d'extraction est évalué à 25$/baril, alors si le prix du baril sur le marché mondial est de 20$, les compagnies ne sont pas incitées à augmenter leur offre même si elles disposent de réserves potentiellement importantes. Alors que si le prix passe à 60$, les gisements dont le cout d'extraction du baril est de 25$ vont rentrer dans les réserves exploitables ; Les conditions techniques et surtout le taux de récupération : si la part récupérée de pétrole des gisements augmente, cela diminuera le gaspillage des réserves. Si le taux de récupération qui est actuellement de 35% augmente de 1%, le gaspillage sera réduit d'une quantité suffisante pour une consommation mondiale de 2 ans ; Découverte de nouvelles ressources : si des nouvelles ressources sont découvertes, les réserves exploitables augmentent. Il faut préciser que les ressources sont données une seule fois, alors que les réserves augmentent suite aux nouvelles découvertes sous terraines. I.4. Classification géographique de la production et de l'exportation de pétrole Entre 1973 et 2006, la carte de la production du pétrole brut n'a pas subi de modifications majeures. Le Moyen-Orient et malgré que sa part a légèrement baissé, détient toujours environ le tiers de la production mondiale. Les pays de l'OCDE viennent en deuxième place avec une part de 23% et qui est resté presque inchangée entre 1973 et 2006. Les autres régions ont une part agrégée légèrement supérieure à la moitié du total mondial.
Source: International Energy Agency, Key world energy statistics, 2007.p:10. Le tableau ci-dessous décrit l'offre par pays. Il s'agit en fait des dix premiers producteurs du brut et le reste du monde.
Source: International Energy Agency, Key world energy statistics, 2007.p:1 1. Même pour les dix premiers producteurs, qui
détiennent ensemble 62,2% de la production restants sont subdivisés sur les huit premiers pays restants. La majorité des producteurs potentiels sont des pays en voie de développement à l'exception du Norvège, Canada et la Russie et parmi ces pays, cinq sont des membres de l'OPEP et qui sont l'Arabie Saoudite, les Émirats, le Kuwait, l'Iran et la Venezuela. L'OPEP est en fait, l'abréviation de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, et qui est fondée en 1960 à Bagdad et qui comprend actuellement 12 membres : l'Algérie, l'Angola, l'Indonésie, l'Iran, l'Irak, le Kuwait, la Libye, la Nigéria, le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirats et la Venezuela et dont le siège social se situe à Vienne. Le but social selon les statuts de l'OPEP est de coordonner et d'unifier les politiques pétrolières des pays membres et des investisseurs dans le secteur pétrolier afin d'assurer des recettes satisfaisantes des producteurs et un approvisionnement régulier et économiquement efficient des nations consommatrices. Cependant, le tableau ci-dessous montre que parmi les dix premiers exportateurs uniquement six sont membres de l'OPEP. On remarque aussi que les Etats-Unis qui occupent la troisième place dans la production du brut ne figurent plus dans la liste des dix premiers exportateurs. Ceci peut être dû à sa consommation domestique élevée.
Source: International Energy Agency, Key world energy statistics, 2007.p:1 1. Le classement des producteurs est complètement bouleversé si on tient compte de la production des produits pétroliers manufacturés ou des dérivés. A l'exception de l'Arabie Saoudite qui occupe la dixième place, tous les autres pays qui sont membres de l'OPEP et qui sont en voie de développement ne figurent pas dans la liste des principaux producteurs des produits pétroliers manufacturés. On note aussi que la majorité absolue des producteurs des dérivés pétroliers sont des pays développés de l'Amérique du Nord, de l'Europe occidentale et du Sud-est asiatique. Ceci met en évidence la capacité de raffinement limitée des principaux pays producteurs africains, arabes, musulmans et latins. Ceci peut engendrer des coûts d'opportunités énormes à cause de la valeur ajoutée et de la marge bénéficiaires limitée des exploitations en brut en comparaison avec celle du manufacturé.
Source: International Energy Agency, Key world energy statistics, 200 7.p:21. En examinant la liste des exportateurs potentiels des produits pétroliers manufacturés, d'autres pays qui n'ont jamais existé dans aucune des listes que nous avons déjà énoncé tels que les Pays-Bas, la Singapour, la Korè et le Grande Bretagne, figurent parmi les dix premiers exportateurs . La caractéristique la plus commune entre ces pays est qu'ils sont les pays d'origine des principales compagnies multinationales opérant dans le raffinement et la distribution des carburants et des autres dérivés du pétrole.
Source: International Energy Agency, Key world energy statistics, 200 7.p:21. |
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