IX Conclusion
Les biosorbants sont des matériaux qui par leurs
caractéristiques physico-chimiques possèdent une capacité
de rétention des polluants. Leur capacité d'adsorption maximale
est tout à fait compétitive aux CAC, leur cinétique
d'adsorption permet une fixation rapide des polluants surtout des ions
métalliques. L'objectif de l'étude était de
réaliser une revue de littérature sur la capacité
épuratoire des biosorbants vis-à-vis des polluants inorganiques
et organiques par rapport aux CAC. Les sous produits du bois fixent les ions
métalliques, particulièrement le plomb, à des proportions
satisfaisantes, autant que les CAC ou plus dans certains cas. Le chitosane
notamment, démontre une capacité d'adsorption des colorants
extrêmement élevée, plus de cinq fois celle des CAC.
Cependant, eu égard à certaines difficultés
rencontrées lors de la mise en oeuvre des procédés, telles
la coloration des effluents à traiter, le gonflement important des
matériaux, ..., un ensemble de prétraitements des biosorbants
s'avère nécessaires pour optimiser leur capacité de
dépollution des eaux usées. Certains modifient fortement la
nature du matériau, formation de charbons actifs, modifications
chimiques, d'autres agissent moins radicalement, modifications physiques,
modifications biologiques. Ainsi, de par les résultats obtenus, il est
apparu possible d'utiliser les biosorbants légèrement
modifiés dans l'épuration des effluents industriels. Par exemple,
avec une capacité de
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
rétention de plus de deux fois inférieure au
CAC, la bagasse stabilisée accuse une diminution d'à peu
près 159 fois du coût de dépollution
généré par le CAC., vis-à-vis du plomb. De plus le
rapport coût/dépollution obtenu avec le CAC est très
élevé, 0.153 $US par mmol de plomb retenu contre 0.003 $US sur la
bagasse. Cette information revêt une importance capitale dans la mesure
où, l'objectif même de l'utilisation des déchets organiques
dans le traitement des eaux vise la réduction du coût des
procédés. Par conséquent, ce renseignement permet non
seulement, de réviser les procédés de traitements des
eaux, mais aussi de valoriser un secteur très problématique,
celui des déchets.
La présente étude a permis d'une part,
d'approfondir par une meilleure compréhension les
phénomènes régissant les processus d'adsorption ; mais
d'autre part, la mise en évidence de la faisabilité et de
l'intérêt de substituer les CAC aux bio sorbants, pour le
traitement des eaux chargées en polluants organiques et inorganiques.
Cependant, au delà de sa portée et de sa rigueur scientifique,
cette revue de littérature sur les biosorbants ne prétend pas
avoir épluché tous les secrets de la matière. Ainsi, Il
serait très judicieux qu'à l'avenir, l'accent soit mis sur :
1- Le potentiel des biosorbants pour l'adsorption des polluants
dans des effluents réels.
2- La perspective d'utilisation des biosorbants à
l'échelle industrielle.
Ceci, dans la perspective d'associer la réduction des
coûts des procédés de traitement des eaux et la
valorisation des déchets.
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
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