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Université Quisqueya
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Faculté des Sciences, de Génie
et d'Architecture
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Projet de Fin d'études
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de
biosorbants pour l'épuration des effluents
liquides
chargés en polluants organiques et
minéraux
Présenté par :
Mlle Elmyre CLER VIL
Dirigé par :
M. Osnick JOSEPH, Doctorant
Pour l'Obtention du Diplôme d'Ingénieur
Civil
Ce mémoire est préparé au
: Laboratoire de Qualité de l'Eau et de l'Environnement
(LAQUE)
Juin - 2007
07UniQFSGA00 1
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
A :
Mes parents, Eliodor et Lucette CLER VIL, Christiana JEAN Ma
soeur, mes frères et amis (es).
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J'entends par synthèse, dans le sens le plus
général du terme, l'acte d'ajouter l'une à
l'autre diverses représentations et d'en comprendre la
diversité dans une connaissance. Emmanuel
Kant
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Avant propos
Ce travail a été réalisé au
laboratoire de qualité de l'eau et de l'environnement (LAQUE). Je tiens
à remercier le directeur du laboratoire, le Dr Evens Emmanuel, Doyen de
la faculté, pour les conseils et le soutien dont je fus l'objet durant
ces deux dernières années.
Le travail a été réalisé sous
la direction de M. Osnick Joseph qui a su, dans un bref délai, me doter
du bagage nécessaire à son accomplissement. Il a su prendre du
temps pour relire mes chapitres et y apporter les remarques constructives. Je
veux lui exprimer ma profonde gratitude et le remercier pour sa confiance et sa
disponibilité.
Mes remerciements vont aussi au Dr Marie Gisèle P. A.
Pierre, pour ses remarques, sa patience et sa contribution à la
rédaction du texte, malgré mes rendez-vous
manqués.
Ma gratitude va à toute l'équipe du LAQUE et
du MEEGE, Joëlle Fontilus, Edwine Tanis, Joaneson Lacour, Ketty B. Accou,
Antoine Marseille, Aaël Hyppolite, ... Mes remerciements vont
spécialement à Michel Plancher Junior pour son aide inestimable,
il a su me remonter le moral lorsque je voulais tout laisser tomber, Merci
à toi...
Je tiens à remercier l'équipe de la FSGA,
particulièrement Medgine Hyppolite, Martine Vergela. Mes pensées
vont aussi à Ruth Angerville et à Anie Bras
Je veux enfin, remercier ma famille qui m'a toujours
soutenue, mon père Dr Eliodor Clervil, ma mère Lucette Jean
Clervil, mes frères Ernst Emry et Dr Wildy Rubens Clervil, ma soeur Dr
Yousemyre Clervil, et ma grand'mère Christiana Jean. Laura, Mona,
Gaël, je ne vous ai pas oubliés.
Enfin, je remercie celui qui me fortifie, avec qui tout est
possible. Merci au Dieu tout puissant.
Merci à tous ceux qui ont su y mettre leur part
à la réalisation de ce travail.
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Résumé
L'adsorption est reconnue comme l'une des meilleures
techniques de traitement des eaux. En dépit de leur efficacité,
les charbons actifs commerciaux (CAC), matériaux
généralement utilisés, sont relativement coûteux. De
plus en plus de travaux sont donc orientés vers la recherche de nouveaux
matériaux, moins chers et possédant un bon potentiel adsorbant.
Les biosorbants, matériaux constitués en majorité de sous
produits agricoles, ont ainsi fait l'objet d'étude, en tant que
substituants ou compléments aux CAC. L'objectif de ce travail
était de réaliser une synthèse de littérature sur
le potentiel des biosorbants pour l'épuration des effluents liquides
chargés en polluants organiques et minéraux. L'étude est
divisée en trois parties. Premièrement, la présentation
d'une étude de la potentialité des biosorbants pour l'adsorption
des polluants en phase aqueuse. En second lieu, une étude comparative de
la capacité d'adsorption des biosorbants à l'état natif et
modifiés vis-à-vis des polluants inorganiques et organiques.
Finalement, une analyse technico-économique des biosorbants par rapport
aux CAC, en vue d'une éventuelle utilisation des biosorbants à
l'échelle industrielle. A l'issue de ces démarches, il est apparu
possible de substituer les biosorbants aux charbons actifs, moyennant certaines
modifications peu onéreuses.
MOTS CLES : Adsorption, biosorbants, charbons actifs,
dépollution, effluents, polluants inorganiques, polluants
organiques.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Abstract
Activated carbon adsorption is recognized as one of the best
techniques of water treatment. In spite of their effectiveness, the commercial
activated carbon (CAC), are relatively expensive. Consequently, many
investigators have studied the feasibility of using low-cost substances for the
removal of various pollutants from wastewaters. The biosorbants, waste
materials from industry and agriculture, have been proposed by several workers
as substitutes or complements to CAC. The main goal of this study is to provide
a review of information on the use of biosorbants for organic and inorganic
pollutants removal from contaminated water. This work is divided in three
parts. In the first step, a study of the potentiality of the biosorbants for
the adsorption of the pollutants in aqueous phase is presented. The second part
consisted in the assessment and the comparison of removal performance of raw
materials to those of modified materials and activated carbon. Finally, the
cost-effectiveness of biosorbants has been compared to CAC, to highlight their
technical applicability. To the term of this review, it is demonstrated that is
feasible to use modified biosorbants as inexpensive adsorbants at an industrial
scale.
KEY WORDS: Adsorption, biosorbants, activated
carbon, depollution, effluents, inorganic pollutant, organic pollutant
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tables des matières
AVANT PROPOS 2
RESUME 3
ABSTRACT 4
TABLES DES MATIERES 5
LISTE DES TABLEAUX 7
LISTE DES SIGLES 8
I INTRODUCTION 9
I.]. Contexte 9
I.2. Objectif 10
I.3. Méthodologie 10
I.3.1. Procédés de collecte des données
10
I.3.2. Traitement des données en provenance des moteurs de
recherche 11
I.3.3. Résultats des recherches effectuées par
courriels 11
II PRESENTATION DES BIOSORBANTS 12
II.]. Définition et origine des biosorbants 12
II.2. Classification des biosorbants 13
II.3.1. Biosorbants d'origine aquatique 13
II.3.2. Biosorbants d'origine agro-industrielle 13
III PRINCIPALES PROPRIETES DES BIOSORBANTS 14
III.]. Propriétés chimiques 14
III.1. 1. Le Tanin 14
III.1.2. La Cellulose 14
III.1.3. La lignine 15
III.1.4. La chitine 15
III.1.5. Le point de charge nulle (pHpznpc) 16
III.1.6. Les fonctions de surface 17
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
III.2. Propriétés des biosorbants en solution
aqueuse 17
III.2.1. Fraction soluble 17
III.2.2. Gonflement 18
III.2.3. Capacité de rétention d'eau (CRE) 18
IV PARAMETRES D'EVALUATION DE L'EFFICACITE DES BIOSORBANTS 18
IV.]. La capacité d'adsorption 19
IV.2. La cinétique d'adsorption 21
V POTENTIEL DES BIOSORBANTS NATIFS POUR L'ADSORPTION EN PHASE
AQUEUSE 22
V.]. Capacité d'adsorption des biosorbants natifs
22
V.1.1. La Biomasse 22
V.1.2. Les sous-produits des industries du bois et
agro-alimentaire 25
VI MODIFICATION DES BIOSORBANTS 27
VI.]. Justification de la modification des biosorbants
27
VI.2. Biosorbants modifiés par procédés
physico-chimiques 28
VI.3. Biosorbants modifiés par procédés
biologiques 29
VI.4. Biosorbants modifiés pour la fabrication de
charbon actif 29
VI.5. Effets des modifications sur la structure et la
performance des matériaux 30
VII POTENTIEL DES BIOSORBANTS MODIFIES POUR L'ADSORPTION EN PHASE
AQUEUSE 34
VII.]. Adsorption des polluants métalliques 34
VII.2. Adsorption des polluants organiques 37
VIII ANALYSE DE L'EFFICACITE ECONOMIQUE DES MATERIAUX 40
VIII.]. Cas de la bagasse 40
VIII.2. Analyse de l'efficacité
technico-économique 41
IX CONCLUSION 44
X REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 46
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Liste des tableaux
Tableau 1 : Liste de personnes contactées 12
Tableau 2 : Capacité d'adsorption des biomasses
vis-à-vis des métaux (Bailey et al., 1999) 23
Tableau 3 : Capacité d'adsorption des biomasses
vis-à-vis des métaux (qm : mg/g) 23
Tableau 4 : Adsorption du Cd par les biomasses (pH = 5)
24
Tableau 5 : Capacité d'adsorption des biomasses
vis-à-vis des colorants (Crini, 2005) 25
Tableau 6 : Capacité d'adsorption des sous produits du
bois et agro-alimentaires vis-à-vis des polluants
métalliques 26
Tableau 7 : Capacité d'hydratation de quelques
biosorbants 27
Tableau 8 : Modification des capacités d'hydratation
par des procédés chimiques 31
Tableau 9 : Caractéristiques chimiques des biosorbants
modifiés 32
Tableau 10 : Variation de la porosité des biosorbants
modifiés 33
Tableau 11 : Comparaison du potentiel d'adsorption des
biosorbants natifs et modifiés vis-à-vis des métaux
35
Tableau 12 : Comparaison de la cinétique
d'adsorption des biosorbants natifs et modifiés vis-à-vis des
polluants inorganiques 36 Tableau 13: Comparaison du potentiel d'adsorption des
biosorbants natifs et modifiés vis-à-vis des polluants
organiques. 38 Tableau 14 : Comparaison de la cinétique d'adsorption des
biosorbants modifiés vis-à-vis des polluants organiques. 39
Tableau 15 : Comparaison des performances épuratoires de la bagasse par
rapport à celles du CAC en poudre
43
Tableau 16 : Rapport coût/ dépollution de la
bagasse et du CAC en poudre 43
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Liste des sigles
BME : Bureau des Mines et de l 'Energie
CAC : Charbon actif commerciaux CI : carbone
inorganique
COT : carbone organique total
COVACHIM : Connaissance Valorisation de la Chimie des
Matériaux
CRE : capacité de rétention d'eau
DBO : Demande biochimique en oxygène
DCO : Demande chimique en oxygène
HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques
LAQUE : Laboratoire de Qualité de l'Eau et de
l'Environnement
LGCIE : Laboratoire Génie Civil et Ingénierie
Environnementale
PCB : Polychlorobiphényles pH : Potentiel
d'Hydrogène TEP : Tonne équivalent pétrole UniQ :
Université Quisqueya
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
I Introduction
I.1. Contexte
La pollution générée par les
activités anthropiques représente une menace de plus en plus
inquiétante vis-à-vis de l'homme et des
écosystèmes. Les effluents industriels et les polluants
résultant de l'utilisation intensive de fertilisants, de pesticides, de
produits sanitaires, agricoles, pharmaceutiques constituent les causes majeures
de pollution de l'environnement. La mise au point de procédés de
dépollution efficaces vise à réduire le pouvoir toxique
des polluants. Parmi les nombreux procédés
développés, l'adsorption sur charbon actif, rapporte Derbyshire
et al., (2001), est reconnue comme l'une des meilleures techniques de
traitement des eaux. Elle permet en effet, d'éliminer les goûts,
les odeurs, les pesticides, les phénols, les crésols, ainsi que
plusieurs substances toxiques non biodégradables, tels que les
métaux (Desjardins, 1988). Cependant, l'utilisation des charbons actifs
présente de nombreux inconvénients généralement
liés à leurs coûts relativement élevés
(Gabaldón et al., 1996; López et al., 1995;
Peternel et al., 1999) et de plus, le rapport
coût/dépollution est injustifié dans la plupart des cas
(Streat et al., 1995).
Ainsi, la recherche de sorbants bon marché aussi
performants que les charbons actifs commerciaux, constitue l'un des principaux
thèmes ayant retenu l'attention des chercheurs. Parmi les
matériaux étudiés figurent pour la plupart, des
déchets d'origine aquatique et agroindustrielle tels que : les algues
marines (Lodeiro et al., 2005), les biomasses microbiennes (Chandra
Sekhar et al., 1997), l'écorce de pin (Al-Asheh et
al., 1997), , le coton (McKay et al., 1999), la pulpe de
betterave (Reddad, 2002), les sciures de pin (Özacar et al.,
2004), la bagasse de canne à sucre (Joseph, 2005), les fibres de jute
(Banerjee et al., 2005), le noyau d'olive (Fiol et al.,
2005), le noix de coco (Phan et al., 2006), les cosses de riz (Kumar
et al., 2006). Les résultats de ces études et, bien
d'autres encore, ont montré que les biosorbants
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
pourraient constituer une alternative aux charbons actifs dans
les processus de traitement des eaux à l'échelle industrielle.
Cette étude constitue une synthèse de littérature sur le
pouvoir sorbant des biosorbants. Elle établit la comparaison, d'une
part, entre les capacités d'adsorption des biosorbants natifs et
modifiés et d'autre part, entre les biosorbants et les charbons actifs.
Les paramètres de comparaison retenus sont la capacité et la
cinétique d'adsorption de ces matériaux vis-à-vis des
polluants organiques et inorganiques.
I.2. Objectif
L'objectif de cette étude est de réaliser une
synthèse de littérature sur l'utilisation des biosorbants pour
l'adsorption en phase aqueuse des polluants organiques et inorganiques.
I.3. Méthodologie
La méthodologie adoptée pour la conduite de
l'étude consiste en une collecte de données bibliographiques
concernant les performances épuratoires des biosorbants et des charbons
actifs.
I.3.1. Procédés de collecte des données
Les données nécessaires à la
réalisation de ce travail ont été collectées au
moyen de :
1. Prise de contact par courriels :
une demande d'information a été adressée à
certaines personnalités ayant travaillé et publié sur le
sujet. La liste des personnes contactées est présentée au
Tableau 1.
2. Recherche sur Internet :
Plusieurs moteurs de recherche scientifique ont été
consultés. Des équations de recherche ont été
formulées en utilisant les mots clés du sujet d'étude.
Formulation des équations de recherches
Cette étape consistait à choisir de mots
clés en vue de la formulation d'équations de recherche. Les
mots clés retenus sont : Biosorbants, déchets organiques,
épuration, effluents liquides, eau, polluants, effluents industriels,
dépollution, métaux, polluants inorganiques (As
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
/Cd /Cr /Cu /Hg /Ni /Pb /Zn), polluants organiques (PCB/ HAP/
solvants chlorés/ phénols/ benzène/ pesticides), colorants
métalliques/organiques, écorces végétaux, ...
Plusieurs équations de recherche ont été
formulées à partir des mots clés retenus :
r Biosorbants polluants inorganiques (As /Cd /Cr /Cu /Hg /Ni /Pb
/Zn) effluents dépollution
r Bagasse/ coton/ riz/ maïs/ pin/ betterave/ vétiver/
acajou/ cocotier/ adsorption polluants/ métaux/ matière
organiques/
r Biosorbants polluants organiques (PCB/ HAP/ Solvants
chlorés/ Phénols/ Benzène/ Pesticides) effluents
dépollution
r Biosorbent pollutants / heavy metals/ organics pollutants/
dyes
Utilisation des moteurs de recherche
Les moteurs de recherche utilisés sont :
r
www.inist.fr
r
www.scholar.google.com
r
www.insa-lyon.fr
I.3.2. Traitement des données en provenance des moteurs de
recherche Les critères suivants ont été retenus afin de
réaliser le tri des informations obtenues :
1. Le degré de corrélation et de cohérence
entre les résultats et le sujet d'étude
2. Le facteur d'influence de l'article
3. L'impact facteur du journal dans lequel l'article a
été publié
I.3.3. Résultats des recherches effectuées par
courriels
Les résultats obtenus par courriels sont
résumés dans le Tableau 1.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 1 : Liste de personnes
contactées
Organisme contacté Personne contactée
Réponse
BP 796, Port-au-Prince, HAÏTI,
Laboratoire de Qualité de l'Eau et de
l'Environnement LAQUE, Université Dr Evens EMMANUEL Envoi
de documents
Quisqueya.
F-69621, Villeurbanne Cedex France
Laboratoire Génie Civil et Ingénierie Environnementale
LGCIE, site
Carnot
INSA - Lyon.
|
Osnick JOSEPH, Ing.MSc
|
,,
|
BP 250-97159, Pointe à Pitre Cedex France, Laboratoire de
Chimie, COVACHIM-Matériaux, UFR SEN - Université des Antilles et
de la Guyane.
|
Dr Sarah GASPARD
|
,,
|
II Présentation des biosorbants
II.1. Définition et origine des
biosorbants
Les biosorbants sont pour la plupart des déchets
agricoles et industriels ayant des propriétés intrinsèques
qui leur confèrent une capacité d'adsorption. Ce sont des
déchets végétaux tel que l'écorce de pin,
l'écorce d'hêtre, la bagasse de canne à sucre, le
vétiver, les pulpes de betterave, les fibres de jute, de noix de coco,
de coton, les noyaux de tamarin, le sagou, les cosses de riz; ou des
déchets d'animaux, comme la biomasse bactérienne morte ou
vivante, les algues, les levures, les champignons, les mousses.
Du fait de la condensation d'un grand nombre de
molécules d'oses constituant la structure de ces matériaux, ils
sont désignés sous le vocable de polyholosides ou
polysaccharides. En effet, ils ont en commun une structure en chaînes
carbonées, formant des bio polymères comme la cellulose, la
lignine, le tanin, la chitine, le chitosane. De par leur grande
disponibilité et le faible coût lié à leur
acquisition, les biosorbants ainsi que des polymères provenant de
l'industrie pétrolière sont généralement
appelés sorbants bon marché ou low cost sorbents. En
effet, Bailey et al., (1999) notent qu'un sorbant est taxé de
« bon marché » s'il est abondant
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
dans la nature ou s'il est un sous-produit agricole ou un
déchet industriel et si les coûts nécessaires à
l'amélioration de ses capacités d'adsorption sont faibles.
II.2. Classification des biosorbants
Les biosorbants peuvent être regroupés en deux
catégories : les biosorbants d'origine aquatique et ceux provenant du
secteur agro-industriel.
II.3.1. Biosorbants d'origine aquatique
Les biosorbants d'origine aquatique désignent la
biomasse, constituée à la fois d'espèces animales et
végétales. Il est prouvé que la biomasse (vivante ou
morte) possède de très bonnes capacités d'adsorption dues
particulièrement à ses caractéristiques physico-chimiques
(Crini, 2005). Toutefois, il est préférable d'utiliser la
biomasse morte, car sont alors éliminés les problèmes de
toxicité, d'alimentation et de maintenance du milieu de culture (Chandra
Sekhar et al., 1997).
II.3.2. Biosorbants d'origine agro-industrielle
Cette catégorie de biosorbants regroupe les
matériaux d'origine végétale, provenant du secteur
agricole ou d'une filière industrielle. Ce sont des matériaux
riches en tanin qui, grâce aux groupements polyhydroxy-polyphénol,
leur confère une grande efficacité dans la rétention des
polluants (Bailey et al., 1999). Il n'existe pas à proprement
parler une différence stricte entre les biosorbants d'origine agricole
et ceux d'origine industrielle. Du fait que les deux principales classes de
biosorbants d'origine végétale, les écorces et les sciures
de bois, peuvent provenir de ces deux sources. Leur capacité
d'adsorption est en général attribuée aux polymères
qui les constituent. Par ordre d'abondance décroissant, ces
polymères sont la cellulose, l'hémicellulose, les pectines, la
lignine et les protéines (Kumar, 2006).
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
III Principales propriétés des
biosorbants
III.1. Propriétés chimiques
III.1.1. Le Tanin
Le tanin est une substance organique dérivant de
l'estérification des fonctions alcool du glucose par l'acide gallique
(acide 3, 4, 5 trihydroxybenzoïque) et les acides polyphénoliques.
Soluble dans l'eau, il donne après hydrolyse soit de l'acide gallique ou
de l'acide ellagique. Le tanin se trouve dans pratiquement toutes les divisions
d'une plante (écorce, racines, feuilles, fruits). Il n'a pas de
structure chimique précise, mais comporte toujours des groupements
phénoliques. Ses groupements polyhydroxy-polyphénol
confèrent aux biosorbants une capacité d'adsorption importante
(Bailey, 1999). Cependant, lorsqu'il est présent à de très
grandes proportions, il provoque la coloration de l'effluent à
traiter.
III.1.2. La Cellulose
La cellulose est un glucide. Il est un polymère du
glucose (ou polysaccharide du glucose), de formule
(C6H10O5)n (n compris
entre 200 et 14 000) et principal constituant des végétaux, en
particulier de la paroi cellulaire. Elle garantit la rigidité de la
paroi cellulaire des plantes. Ce polysaccharide est constitué par un
enchaînement de cycles glucopyranoses, avec une liaison glycosidique du
type C1 (â)-C4. La cellulose est insoluble dans l'eau mais son hydrolyse
complète (par ébullition avec un acide dilué ou par voie
enzymatique) donne du cellobiose, puis du glucose (Arnaud, 1997). La cellulose
constitue la molécule organique la plus abondante sur Terre (plus 50 %
de la biomasse). La quantité synthétisée par les
végétaux est estimée à 50-100 milliards de tonnes
par an. La cellulose semble ne pas jouer un très grand rôle dans
les mécanismes d'adsorption. Robert et al., (1973) ont
d'ailleurs noté la faible efficacité du coton, constitué
à 90% de cellulose pour l'adsorption de polluants métalliques.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
L'hémicellulose, polysaccharide plus complexe que la
cellulose, peut aussi se retrouver dans le tissu de certains
végétaux. L'hémicellulose est un polyholoside
ramifié dont la chaine principale peut être formée de
motifs xylose, galactose, ou glucose et mannose (Arnaud, 1997). La nature et la
proportion de l'hémicellulose varient sensiblement en fonction de
l'espèce.
III.1.3. La lignine
La lignine est constituée d'un groupe de substances
chimiques appartenant aux composés phénoliques. Elle est le
deuxième bio polymère après la cellulose,
synthétisée par les végétaux. La production
mondiale de lignine est estimée à 63×103 tonnes
métriques/an (Mohan, 2005). La biomasse cumulée entre la
cellulose et la lignine représente environ 70% de la biomasse totale. La
lignine est un polymère constitué par trois types de
monomères : le coniféryle, le p-coumaryle, les alcools
sinapiques. La lignine, étant très résistante à la
compression, confère aux cellules végétales de la
solidité. La fraction de chaque monomère varie de façon
importante en fonction de : la lignée végétale,
l'espèce, l'organe, le tissu. Grâce à ses groupements
fonctionnels (alcool, aldéhydes, éthers, hydroxydes de
phénols, acides, cétones), la lignine joue un rôle
important au niveau des mécanismes d'adsorption des biosorbants. Elle
est d'ailleurs isolée et extraite de certains biosorbants, pour
être utilisée dans la rétention de polluants. C'est le cas,
entre autres, de la lignine extraite de la bagasse, étudiée par
Peternel et al., (1997) dont la capacité d'adsorption
vis-à-vis du plomb (0.388 mmol/g) est plus de trois fois
supérieure à celle obtenue avec le CAC en poudre (0.13 mmol/g)
dans des conditions opératoires identiques (pH= 5, T= 30 0C)
(An et al., 2001 ; Reddad, 2002).
III.1.4. La chitine
La chitine est un polymère linéaire contenant un
grand nombre de groupements fonctionnels aminés (Chiou et
al., 2004). Elle constitue le squelette de différents arthropodes,
comme les crustacés et les insectes et dans la paroi des cellules de
certaines espèces de champignons
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
(Crini, 2005). La chitine possède une bonne
capacité d'adsorption. Cependant son dérivé
deacétylé, le chitosane, est plus utilisé dans les
processus d'adsorption, en raison de l'existence de ses groupements
aminés libres qui lui confèrent une plus grande capacité
d'adsorption. Le chitosane est obtenue soit chimiquement, par une
N-dé-acétylation partielle de la chitine, ou naturellement dans
les parois cellulaires de certains champignons. Sa capacité d'adsorption
varie avec le degré de cristallisation, d'affinité pour l'eau, du
pourcentage de de-acétylation et du nombre de ses groupements
aminés (Kurita et al., 1979 ; Bailey et al., 1999).
Crini (2005) montre une excellente capacité du chitosane pour la
rétention des colorants. Cependant le processus de préparation et
de transformation chitine-chitosane crée un autre problème
environnemental par la production d'une grande quantité de
déchets à partir de l'extraction de la chitine et, implique aussi
la mise au point d'un procédé chimique pour l'extraction du
chitosane. Toutefois, le coût engendré par ces préparations
est moindre que celui généré par l'utilisation des CAC
(Teng et al., 2001).
III.1.5. Le point de charge nulle (pHpznpc)
La charge de surface d'un sorbant, résultant des
équilibres acido-basiques, dépend du pH et de la force ionique de
la solution avec laquelle le matériau est en contact. Cette charge peut
être positive, négative ou nulle selon les conditions du milieu.
Une caractéristique importante de la surface est le point de charge
nulle pHpznpc (point of zero net proton charge). Il définit
le pH pour lequel la charge de surface, liée aux échanges de
protons, s'annule. Le pHpznpc caractérise alors
l'acidité ou l'alcalinité de la surface. A pH inférieur au
pHpznpc, la charge de surface est globalement positive
(acidité) et à pH supérieur au pHpznpc, elle
est négative (alcalinité) et, tend à diminuer lorsque la
teneur en oxygène augmente (Pignon, 2001). Selon Sastri (1942),
l'alcalinité favoriserait l'adsorption de substances
électropositives.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
III.1.6. Les fonctions de surface
Les fonctions de surface d'un matériau peuvent avoir
une influence significative sur ses propriétés d'adsorption
(Reddad, 2002). Le caractère basique ou acide de la surface d'un
adsorbant conditionne ses capacités de rétention vis-à-vis
des polluants. Or, le caractère et les propriétés
chimiques d'un sorbant sont directement liés à la nature des
groupements fonctionnels localisés à sa surface. Pour les
charbons actifs, par exemple, l'existence de complexes oxygénés
de surface et de fonctions contenant de l'oxygène, telles que les
fonctions carboxyliques, phénoliques ou lactones, entraîne un
caractère acide du matériau, alors que la présence de
fonctions de type pyrones, chromènes ou carbonyles induit un
caractère basique (Lopez-Ramon et al., 1999 ; Pignon, 2001).
Les fonctions carboxyliques de la pulpe de betterave, lui ont permis de fixer
efficacement des ions métalliques tels, le plomb le cuivre, le cadmium
et le zinc (Reddad, 2002). En fait, toute surface est constituée
d'atomes n'ayant pas toutes leurs liaisons chimiques satisfaites, elle a
tendance à combler ce manque en captant les atomes et molécules
passant à proximité. La quantité adsorbée est
à peu près proportionnelle à la surface
développée, après contact du matériau avec le
milieu fluide. En somme la connaissance des fonctions de surface permet
d'établir des hypothèses quant aux types de liaisons susceptibles
de se former lors des phénomènes d'adsorption.
III.2. Propriétés des biosorbants en solution
aqueuse
III.2.1. Fraction soluble
La fraction soluble d'un sorbant détermine la
quantité de substances relarguée en solution. Elle peut
être évaluée par la mesure de la concentration en carbone
organique total (COT), au terme du contact entre le biosorbant et une
quantité déterminée d'eau
déminéralisée avec un ratio liquide/solide donné.
La fraction soluble permet l'estimation de la charge polluante du biosorbant en
l'absence de prétraitement. Cette charge polluante peut être
également évaluée en termes de DCO.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
III.2.2. Gonflement
Le gonflement définit le taux d'accroissement (en %) du
volume d'une masse connue de matériau à l'équilibre, dans
un excès de milieu dispersant. La composition chimique du
matériau, la constante diélectrique, le pH et la force ionique du
milieu influencent grandement ce paramètre (Reddad, 2002). Il est
exprimé par le rapport du volume de biosorbant hydraté sur le
volume de biosorbant sec. Le gonflement est pris en compte lors du
dimensionnement des colonnes d'adsorption.
III.2.3. Capacité de rétention d'eau (CRE)
La capacité de rétention d'eau (CRE) correspond
à la quantité d'eau présente dans le matériau,
après l'application d'une force physique de type centrifugation (Reddad,
2002). La CRE, tout comme le gonflement, dépend des paramètres
intrinsèques du matériau, mais aussi des paramètres
extrinsèques du milieu dispersant. Elle est exprimée en gramme
d'eau retenu par gramme de biosorbant.
Les propriétés d'hydratation d'un biosorbant
influencent son potentiel d'adsorption. Plus ses propriétés
d'hydratation sont élevées, moins le matériau pourra
retenir les polluants. En effet, une forte affinité du sorbant
vis-à-vis du solvant constitue un facteur limitant de son application en
traitement d'eau.
IV Paramètres d'évaluation de
l'efficacité des biosorbants
L'évaluation de l'efficacité d'un biosorbant est
réalisée par la détermination de la capacité
d'adsorption du matériau et des paramètres liés à
la cinétique d'adsorption. La capacité d'adsorption permet de
dimensionner l'adsorbeur, en termes de quantité de matériau
nécessaire, tandis que la cinétique permet l'estimation du temps
de contact entre le sorbant et les polluants.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
IV.1. La capacité d'adsorption
La capacité d'adsorption d'un biosorbant définit
la quantité de polluants que le matériau peut adsorber pour des
conditions opératoires déterminées. Elle est le principal
paramètre retenu en vue d'estimer le pouvoir sorbant d'un adsorbant.
Elle est exprimée en milligramme (mg) ou milli mole (mmol) de polluants
adsorbés par gramme (g) de matériau sec.
L'évaluation de la capacité d'adsorption d'un
matériau, passe par la description des réactions
d'équilibre produites entre l'adsorbant et l'adsorbât, au terme
d'un temps de contact. Cette description est réalisée au moyen
d'isothermes d'adsorption. Les isothermes sont des courbes mettant en relation
la quantité de polluants adsorbée par unité de masse de
matériau (qe) et la concentration de polluants
restant en solution (Ce), à partir d'essais
effectués à température constante. Le calcul de la
capacité maximale d'adsorption est effectué à partir de
modèles mathématiques élaborés par Langmiur,
Freundlich, Dubinin-Redushkevich (D-R), Temkin, Frumkin, Harkins-Jura,
Halsey-Henderson et Brunauer-Emmett-Teller (BET), rapportés dans la
littérature. (qm) est le paramètre retenu par
Langmuir en vue de quantifier la capacité maximale d'adsorption d'un
matériau. Compte tenu que le modèle de Langmuir est l'un des plus
utilisés, (qm) a été retenu dans cette
étude entant que paramètre indicateur de la performance
épuratoire des biosorbants et des charbons actifs. Sur cette base, le
matériau le plus performant est celui qui présente la plus forte
capacité maximale d'adsorption.
Isotherme d'adsorption de Langmuir
L'isotherme de Langmuir, élaborée en 1918, rend
compte de l'équilibre thermodynamique entre la quantité de
solutés adsorbée et celle qui subsiste dans la phase liquide.
L'équation de l'isotherme d'adsorption de Langmuir
s'écrit:
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Avec : q,= capacité maximale d'adsorption
monocouche
qe= capacité d'adsorption à
l'équilibre,
Ce= concentration en soluté à
l'équilibre dans la phase liquide,
b= constante d'équilibre
adsorption/désorption (constante d'affinité)
Le coefficient b dépend de la nature du couple
adsorbant-adsorbât, il est fonction de l'énergie d'interaction
entre les molécules de soluté et le matériau, sous l'effet
de la température. L'isotherme de Langmuir repose sur les
hypothèses suivantes :
1. il existe plusieurs sites d'adsorption à la surface du
sorbant,
2. chacun des sites peut adsorber une seule molécule,
3. chaque site a la même affinité pour les
solutés,
4. l'activité à un site donné n'affecte pas
l'activité aux sites adjacents.
Méthode de calcul de q,
La valeur du paramètre q, est une valeur
théorique calculée à partir de l'isotherme
expérimentale. Elle est réalisée à partir des
données obtenues lors des essais. Le niveau d'ajustement des
résultats expérimentaux par le modèle théorique est
vérifié par le biais du coefficient de détermination
r2, calculée à partir de la méthode
des moindres carrés. Le calcul de qm est
réalisé à partir du coefficient directeur et
l'ordonnée à l'origine. La linéarisation de l'isotherme
expérimentale permet de calculer la valeur de q,, qui n'est
autre que l'inverse de l'ordonnée à l'origine de la droite
obtenue.
La capacité d'adsorption maximale correspond au
recouvrement monocouche de la surface de l'adsorbant, qui est supposée
homogène en termes d'énergie. Elle détermine la
quantité maximale de solutés retenue par gramme de
matériau sec, en supposant que tous les sites du matériau
participent efficacement à l'adsorption. Elle diffère de la
capacité d'adsorption à l'équilibre
(qe) qui détermine la quantité de
solutés retenus par gramme de biosorbant sec
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
lorsqu'il n'y a plus d'interaction entre les sites d'adsorption
du matériau et les solutés dans la phase liquide et vice
versa.
IV.2. La cinétique d'adsorption
La cinétique d'adsorption est le second
paramètre indicateur de la performance épuratoire d'un adsorbant.
Elle permet d'estimer la quantité de polluants adsorbée en
fonction du temps. La cinétique fournit des informations relatives au
mécanisme d'adsorption et sur le mode de transfert des solutés de
la phase liquide à la phase solide. A l'instar des équilibres
d'adsorption, la cinétique d'adsorption d'un matériau peut
être modélisée. A cet effet, la littérature rapporte
un certain nombre de modèles, tels que : le modèle de Lagergren
(Modèle du premier ordre), le modèle cinétique d'ordre
deux, le modèle de diffusion intra particulaire. Etant donné que
la grande majorité des travaux consultés au niveau de la
littérature évalue le potentiel cinétique des biosorbants
par le modèle cinétique d'ordre deux, le coefficient k2,
paramètre du modèle, est au niveau de l'étude, retenu
comme paramètre de comparaison des sorbants.
Le Modèle cinétique d'ordre deux
Mckay et Ho (1998) ont présenté un modèle
permettant de caractériser les cinétiques d'adsorption en prenant
en compte à la fois le cas d'une fixation rapide des solutés sur
les sites les plus réactifs et celui d'une fixation lente sur les sites
d'énergie faible.
Aux conditions limites qt= 0 et t=0, ce qui implique .
V0 est la vitesse
initiale d'adsorption.
Avec : qt = quantité de solutés
adsorbée au temps t
k2 = constante cinétique de pseudo second ordre
en g/mg min. ou g/ mmol min. qe =quantité de
solutés adsorbée à l'état d'équilibre
V0 = la vitesse initiale de fixation en mmol/g.min
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
t = temps en min. ou h.
V Potentiel des biosorbants natifs pour l'adsorption en
phase aqueuse
Ce chapitre met en évidence la capacité
d'adsorption naturelle des biosorbants à éliminer les polluants.
Un matériau constitue un biosorbant natif, lorsqu'aucun
prétraitement n'a été appliqué en vue de modifier
ses propriétés. Les opérations généralement
réalisées lors de la préparation d'un matériau sont
: le broyage, le tamisage, le lavage et le séchage.
Broyage : visant à optimiser le contact
entre la surface spécifique du sorbant et le polluant, et à
faciliter l'utilisation du matériau à l'échelle du
laboratoire.
Tamisage : permettant d'isoler,
différentes fractions broyées du matériau, en vue de faire
varier les conditions expérimentales, afin de choisir la ou les gammes
de dimensions granulaires optimales.
Lavage : permettant d'éliminer les
résidus du broyage. Elle permet d'évaluer la fraction soluble du
matériau.
Séchage : réalisé au
début et/ou à la fin de la préparation du matériau,
il permet d'avoir un matériau sec.
V.1. Capacité d'adsorption des biosorbants
natifs
V.1.1. La Biomasse
Bailey et al., (1999) ainsi que Crini (2005), ont
répertorié des données relatives à l'utilisation
d'une large variété de microorganismes pour la rétention
des métaux et des colorants. Les données rapportées par
Bailey et al., (1999), relatives à l'adsorption des
métaux et des colorants sur des algues et des cellules
bactériennes sont résumées dans le tableau 2. Ces
données témoignent d'une forte affinité de l'algue verte
Chlorella minutissima vis-à-vis du chrome, tandis que le plomb
et le cadmium sont faiblement éliminés.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 2 : Capacité d'adsorption des
biomasses vis-à-vis des métaux (Bailey et al.,
1999)
Biomasse (qm : mg/g) Cd Cr (VI) Pb
Références
Chlorella minutissima 11.14 162.23 9.74 Roy et
al., 1993
Penicilium chrysogenum - - 116 Niu et al.,
1993
Streptomyces griseus 28 - - Matis et al.,
1994
Le tableau 3 présente des données
actualisées en rapport avec l'adsorption des polluants
métalliques sur la biomasse. Dans l'ensemble, ces biosorbants accusent
de très bonnes capacités d'adsorption pour le cadmium, le plomb,
le zinc. Ces résultats mettent en évidence la forte
affinité de ces biosorbants pour le plomb.
Par ailleurs, Martins et al., (2003) notent que ce
processus semble ne pas être affecté par la variation de
température dans une gamme de 5 à 30 0C, alors que
pour des valeurs de pH supérieures à 6, la capacité
maximale d'adsorption diminue.
Tableau 3 : Capacité d'adsorption des
biomasses vis-à-vis des métaux
(qm : mg/g)
Biomasse Zn Cd Pb Références
Fontinalis antipyretica 14 28 Martins et al.,
2003
Boue de biomasse 64 286 Hawari et al., 2005
Algues marines 101 186 Lodeiro et al., 2005
Hashim et al., (2004) ont proposé de tenir
compte de qm, la capacité maximale d'adsorption et
de b, la constante d'affinité du biosorbant (Tableau 4.). Pour un
rendement de 90%, l'efficacité des biosorbants, qu'ils ont
étudiés, a été déterminée par le
rapport W : la masse de biosorbant requise par unité de volume de
solution et Ci : la concentration initiale de Cd en solution. L'algue brune a
été la plus efficace, c'est-à-dire la concentration de
biomasse nécessaire pour fixer 90% des polluants était moindre
que pour les deux autres. Cependant la concentration d'algues verte
nécessaire pour retenir 90% du Cd en solution est supérieure
à celle requise par l'algue rouge ; alors que la capacité de
rétention de cette dernière est inférieure à celle
de l'algue verte.
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 4 : Adsorption du Cd par les biomasses (pH
=5)
Biomasse qm(mmol/g) b (l/mmol)
Algue brune (S .baccularia) 0.74 4.671
Algue verte (Chaetomorpha linum) 0.48 1.43
Algue rouge (Gracilaria changi) 0.16 9.04
Il est alors nécessaire de souligner que
qm, est à elle seule insuffisante pour bien
décrire les mécanismes d'adsorption. Le paramètre
b définissant l'énergie d'interaction
solutés-biomasse couplé à qm peut permettre
d'interpréter des résultats pas toujours évidents. Plus la
valeur du couple [b, qm] est élevée, plus
l'affinité solutés-biomasse est grande donc, plus les sites du
matériau auront tendance à piéger les polluants. Ainsi,
selon Hashim et al., si la concentration initiale Ci était
inférieure à 500 mg/l, l'algue verte aurait la même
capacité d'adsorption que l'algue rouge.
Le tableau 5 présente les capacités d'adsorption
de différents biosorbants vis-à-vis de certains colorants. Parmi
les matériaux recensés, le Rhizopus arrhizus semble
être le plus efficace pour l'élimination des colorants. En effet,
le biosorbant accuse de très bonnes capacités d'adsorption
vis-à-vis du reactive black 5, du reactive orange 16 et du reactive red
4. En second lieu, les boues activées se distinguent par des
capacités d'adsorption intéressantes vis- à-vis du
reactive yellow 5 et du reactive blue 2. Enfin, les capacités
d'adsorption les moins élevées proviennent des essais
réalisés avec la biomasse vivante.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 5 : Capacité d'adsorption des
biomasses vis-à-vis des colorants (Crini, 2005)
Biomasse
|
Colorants
|
qm (mg/g)
|
Références
|
Rhizopus arrhizus
|
Reactive black 5
|
588.2
|
Aksu et al., 2000
|
Chlorella vulgaris
|
Reactive red 5
|
555.6
|
Aksu et al., 2005
|
Boue activée
|
Reactive yellow 2
|
333.3
|
Aksu, 2001
|
Boue activée
|
Basic red 18
|
85.7 1
|
Gulnaz et al., 2004
|
Boue activée
|
Basic blue 9
|
6.41
|
Gulnaz et al, 2004
|
Boue activée
|
Reactive blue 2
|
250
|
Aksu, 2001
|
Rhizopus arrhizus
|
Reactive orange16
|
190
|
Mahony et al., 2002
|
Levures
|
Remazol blue
|
73.1
|
Aksu et al., 2003
|
Boue activée
|
Basic blue 47
|
57.5
|
Chu et al., 2002a
|
Rhizopus arrhizus
|
Reactive red 4
|
150
|
Mahony et al., 2002
|
Spirodela polyrrhiza
|
Basic blue 9
|
4.93
|
Waranusantigul et al., 2003
|
Boue activée
|
Basic red 18
|
33.9
|
Chu et al., 2002a
|
Boue activée
|
Basic red 29
|
113.2
|
Chu et al., 2002a
|
Boue activée
|
Direct yellow 12
|
98
|
Kargi et al., 2004
|
Rhizopus arrhizus
|
Reactive blue 19
|
90
|
Mahony et al., 2002
|
Levures
|
Reactive black 5
|
88.5
|
Aksu, 2003
|
Boue activée
|
Basic yellow 24
|
56.98
|
Chu et al., 2002
|
Moisissure (niger Aspergillus)
|
Basic blue 9
|
8.54
|
Fu et al., 2000
|
Moisissure (niger Aspergillus)
|
Direct red 28
|
14.72
|
Fu et al., 2002
|
Moisissure (niger Aspergillus)
|
Acid blue 29
|
13.82
|
Fu et al., 2001b
|
Biomasse vivante
|
Acid blue 29
|
6.63
|
Fu et al., 2001b
|
Biomasse vivante
|
Basic blue 9
|
1.17
|
Fu et al., 2000
|
V. 1.2. Les sous-produits des industries du bois et
agro-alimentaire
Les capacités d'adsorption des biosorbants par rapport
à l'adsorption des polluants métalliques et des colorants,
plaident en faveur de l'utilisation de ces matériaux pour le traitement
des eaux polluées. Le tableau 6 présente les résultats des
études relatives à l'adsorption des polluants métalliques
sur divers matériaux natifs issus des secteurs industriel et
agro-industriel. Özacar et al., (2005), ont mis en
évidence l'efficacité de l'écorce de pin pour l'adsorption
de deux pigments métalliques bleue et jaune, au moyen des
capacités d'adsorption de 280.3 mg/g et 398.8 mg/g (pH= 3.5),
calculées respectivement pour ces polluants. La pulpe de betterave
étudiée par Reddad et al., (2005) accuse une
capacité d'adsorption très intéressante vis-à-vis
des cations métalliques. En ordre décroissant suivant
l'affinité des pulpes pour les polluants métalliques
étudiés est ainsi présentée : Pb> Cu>
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Cd=Zn. Face aux charbons actifs commercialisés, les
graines de tamarin ont une capacité de rétention vis-à-vis
du chrome de deux à trois fois supérieure (Agarwal et
al., 2005). Tel n'est pas le cas pour la bagasse native dont la
capacité maximale d'adsorption vis-à-vis du plomb, est quatre
à six fois inférieure à celle obtenue pour les charbons
actifs (Joseph et al., 2007).
Tableau 6 : Capacité d'adsorption des sous
produits du bois et agro-alimentaires vis-à-vis des polluants
métalliques
Biosorbants Polluants qm
Références
|
Pb 0.018
0.0028*
|
|
Bagasse (mmol/g)
*effluents industriels
|
|
Cd 0.016
0.014*
|
|
Joseph et al., 2007
|
|
|
Zn 0.006
0.01*
Graines de tamarin (mg/g) Cr 90 Agarwal et al., 2006
Ecorce de pin (mg/g) Acid Blue 256 280.3 Özacar
et al., 2005
Acid Yellow 132 398.8
Pb 0.356
Pulpe de betterave (mmol/g)
|
Cd 0.217
|
Reddad, 2005
|
Zn 0.272
|
|
Cu 0.333
|
|
Les interactions cations multivalents-polysaccharides ne sont
pas encore tout à fait maitrisées. De nombreux paramètres
comme la nature des groupements chargés du polymère, la chimie du
métal, la nature de ces contre-ions, la force ionique et le pH des
solutions rendent la formation des liaisons adsorbant-adsorbât
très complexe. La maîtrise de l'influence exercée par ce
groupe de paramètres doit être maîtrisée dans la
perspective d'une concrétisation de l'utilisation des biosorbants pour
le traitement des eaux à l'échelle industrielle.
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en polluants organiques et minéraux.
VI Modification des biosorbants
VI.1. Justification de la modification des biosorbants
De par la présence de certaines fonctions chimiques
à leurs surfaces, les biosorbants démontrent un potentiel
adsorbant naturel vis-à-vis d'un grand nombre de substances organiques
et inorganiques. La performance de certains biosorbants est telle qu'ils
arrivent à concurrencer les charbons actifs. Cependant, l'utilisation de
certains biosorbants revêt des difficultés techniques qu'il
convient de souligner. En particulier, les sous produits du bois
(écorce, sciures) en plus de colorer l'eau à traiter, ont une
capacité élevée de gonflement et de rétention d'eau
qui diminue le pouvoir sorbant de ces matériaux. Le Tableau 7
présente les valeurs de ces paramètres pour trois
matériaux. Les désavantages liés à la
capacité de rétention d'eau et le gonflement résident dans
le fait que plus le premier est élevé, moins grande est la
capacité d'adsorption, tandis que le second nécessite un
surdimensionnement de la taille de l'installation de traitement.
Tableau 7 : Capacité d'hydratation de quelques
biosorbants
Biosorbants Gonflement CRE
Vol. (ml/g) % (g.g-1)
|
Fraction soluble
(%) Références
|
Bagasse native 25 11 155 (mg/g COD) Joseph et al.,
2007
Pulpe de betterave 17.9 --- 21.2 15 Reddad, 2002
Algue marine 21 7.4 88.1 (%) 8 Matheickal et al.,
1998
Par ailleurs, la présence de certains cations comme
K+, Na+, Ca2+ et le Mg2+ au niveau
de la surface de la biomasse constitue aussi un facteur de réduction de
son potentiel d'adsorption (Hawari et al., 2006). Car, le nombre de
sites disponibles est en partie occupé par ces cations. De plus, le
processus d'adsorption pour les biomasses est généralement lent,
42 heures ou plus dans certains cas. Ces matériaux naturels polluent par
le relargage de substances telles que le carbone organique et certains cations.
En conséquence, les chercheurs ont entrepris le développement de
techniques pouvant améliorer la capacité d'adsorption ainsi que
la tenue
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
mécanique de ces matériaux. En effet, un
prétraitement des biosorbants permet la libération d'un plus
grand nombre de sites d'adsorption, en éliminant les
élément indésirables au niveau de la surface utile de ces
matériaux (Yan et al., 2000 ; Hawari et al., 2006).
Plusieurs procédés de traitement ont ainsi été mis
en oeuvre, parmi lesquels les traitements chimiques, physiques, biologiques ou
la transformation des biosorbants en charbon actifs. Chacun de ces
procédés modifie différemment les propriétés
du matériau par conséquent.
VI.2. Biosorbants modifiés par
procédés physico-chimiques
L'application des procédés physicochimiques vise
à renforcer les propriétés physico- chimiques du
matériau, parallèlement au renforcement de sa structure. Elles
consistent en une activation réalisée à haute
température avec ajout d'une solution chimique. Le matériau
après avoir subi les étapes de préparation classique
(broyage, tamisage, ...) est imprégné d'une solution chimique
à concentration connue puis, est séché à haute
température et lavé jusqu'à pH sensiblement neutre. Lors
de la modification chimique, les solutions généralement
utilisées sont des acides, des bases, des sels, des aldéhydes,
des alcools, et pour la modification physique on utilise des gaz comme la
vapeur d'eau, le CO2, etc.
Composés chimiques généralement
utilisés
A- Acides : acide sulfurique (H2SO4), acide chlorhydrique (HCl),
acide nitrique (HNO3), acide phosphorique (H3PO4), le sulfure
d'hydrogène (H2S), etc.
B- Bases : hydroxyde de sodium (NaOH), hydroxyde de potassium
(KOH), hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2), etc.
C- Sels : chlorure de calcium (CaCl2), chlorure de sodium
(NaCl), etc.
D- Aldéhydes : formaldéhyde (HCHO ou CH2O),
etc.
E- Alcools : éthanol (CH3CH2OH), etc.
F- Gaz : gaz carbonique CO2, azote N2, vapeur d'eau, etc.
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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29
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
VI.3. Biosorbants modifiés par
procédés biologiques
Les propriétés d'adsorption des biosorbants
peuvent être modifiées aussi par des procédés
biologiques, en vue d'augmenter la capacité d'adsorption de ces
matériaux. La dégradation du substrat est réalisée
par la biomasse microbienne. L'un des procédés de modification
biologique employé consiste en une dégradation anaérobie
du biosorbant durant 60 jours environ. Joseph et al., (2007) ont
réalisé le seul exemple du genre jusqu'ici
répertorié dans la littérature. Le matériau
concerné est la bagasse de canne à sucre dont la capacité
d'adsorption vis-à-vis du plomb a été multipliée en
moyenne par un facteur de trois, au terme du processus de dégradation.
Par leur capacité de dégradation naturelle de la matière
organique biodégradable, les bactéries ont pu stabiliser le
substrat, en réduisant le relargage de COT jusqu'à 92 %.
VI.4. Biosorbants modifiés pour la fabrication de
charbon actif
Les biosorbants modifiés en vue de la fabrication de
charbons actifs passent par deux grandes étapes de modification qui sont
la carbonisation et l'activation :
La carbonisation
La carbonisation consiste en une dégradation thermique
conduite sous atmosphère inerte à environ 800 - 1000°C. Lors
de cette étape, les composés volatils présents dans le
précurseur sont éliminés, conduisant ainsi à la
formation d'une surface poreuse limitée. C'est à partir de cette
surface créée durant la carbonisation que se développera,
lors de l'activation, la porosité du matériau final (Suzuki, 1994
; Pignon, 2001).
L'activation (Pignon, 2001)
L'activation est réalisée au moyen d'un gaz
oxydant, le plus souvent de la vapeur d'eau et/ou du dioxyde de carbone,
à une température comprise entre 800 et 1200 °C (di Vittorio
et al., 1991). Cette gazéification partielle et
sélective de la surface des fibres permet le développement d'un
volume poreux uniforme et l'obtention de surfaces spécifiques
élevées
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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30
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
pouvant atteindre jusqu'à 2500
m2.g-1 (Ryu, 1990). Les conditions d'activation,
température, durée, agent oxydant, ont une influence sur la
structure du produit final. L'activation peut être réalisée
soit chimiquement ou physiquement.
L'activation physique implique la carbonisation du biosorbant,
suivie de l'activation du matériau obtenue par l'ajout des agents
activateurs tels que CO2, vapeur d'eau, etc. L'activation chimique, en
revanche, implique la carbonisation du biosorbant suivie d'une nouvelle
structuration des pores par une modification chimique. Dans l'activation
physique, l'élimination d'une grande quantité de masse de carbone
est nécessaire pour obtenir une structure poreuse bien
développée, alors que dans le processus d'activation chimique,
les agents chimiques utilisés, font la pyrolyse du biosorbant en
inhibant l'élimination du carbone, ce qui augmente la capacité
d'adsorption du matériau.
L'activation chimique présente beaucoup plus
d'avantages que l'activation physique, à savoir plus de rendement, une
plus grande surface spécifique et un meilleur développement de la
structure poreuse du charbon. Il aide aussi au développement des
fonctions oxygénées de surface du charbon activé.
VI.5. Effets des modifications sur la structure et la
performance des matériaux
Quelque soit le type de traitement appliqué au
matériau, le but est d'augmenter ses capacités d'adsorption ainsi
que sa tenue mécanique. D'une manière générale, les
modifications apportées aux biosorbants affectent :
A- Le pH : le pH est un paramètre qui influence
fortement l'efficacité d'adsorption d'un matériau. C'est
d'ailleurs le paramètre qui rend plus difficile la comparaison des
performances d'adsorption des adsorbants, puisque les valeurs de pH
employées varient beaucoup. De plus, pour éviter toute
surestimation des capacités d'adsorption des matériaux, il faut
prévenir la précipitation des ions métalliques en
solution, en fixant le pH à des valeurs inférieures au seuil de
précipitation du composé étudié.
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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31
|
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Toutefois, les recherches ont montré que les biosorbants
atteignaient une capacité
maximale d'adsorption vis-à-vis des polluants autour d'un
pH acide [3.5 à 6].
B- Les capacités d'hydratation du matériau : le
gonflement, la CRE, la fraction soluble diminuent en général au
terme des modifications (Tableau 8).
C- Les propriétés physico-chimique du
matériau se trouvent améliorées (Tableau 9) :
porosité, fonctions de surface, surface spécifique,
éléments constitutifs.
Modifications physico-chimiques
Les modifications physiques et chimiques sont les plus
utilisées dans le traitement des biosorbants. En effet, ils permettent
de résoudre de nombreux problèmes liés à
l'utilisation de ces matériaux. Matheickal et al., (1998) ont
obtenu, suite au traitement d'une algue marine par le NaOH, une
réduction de la fraction soluble du matériau de plus de 80%. Le
taux de diminution de la CRE a atteint près de 50 % (Tableau 8).
Tableau 8 : Modification des capacités
d'hydratation par des procédés chimiques
Algue marine (D. potatorum)
|
Gonflement
|
|
Fraction soluble (%)
|
Vol. (ml/g) %
|
CRE (%)
|
Natif
|
21
|
7.4
|
88.1
|
8
|
Modifiée chimiquement
|
6.5
|
1.3
|
56.6
|
1.2
|
Carbonisée
|
5.3
|
1.1
|
52.3
|
0.8
|
Matheickal et al., 1998
Le tableau 9 montre la variation des caractéristiques
physico-chimiques de deux biosorbants, sur lesquels divers traitements ont
été appliqués. Les fibres de jute (RJ) et de noix de coco
(RC) ont été modifiées par des procédés
chimiques et physiques. Les matériaux modifiés ont
été activés pour obtenir du charbon actif
[procédés physiques (APJ et APC) procédés chimiques
(ACJ et ACC)]. La modification chimique a été
réalisée au moyen du H3PO4 à 9000C,
et la modification consistait en une oxydation du matériau au CO2
à 950 0C. Le matériau d'abord carbonisé (CJ et
CC) a été utilisé comme précurseur pour la phase
de
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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32
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
modification physique. Les fonctions de surface sont
demeurées quasi-inchangées lors de la modification physique, sauf
pour les fonctions carboxyliques d'acides forts qui sont pratiquement
éliminées d'où, un pHpznpc qui passe d'une
tendance acide à une tendance alcaline. Cependant le processus
d'activation chimique a augmenté les fonctions de surface à plus
de 100 %, sauf pour les fonctions carbonyles. La masse de carbone a
augmenté à peu près de moitié pour la modification
physique et l'activation chimique, ce qui porte à croire que les
capacités d'adsorption du matériau seront
améliorées.
Tableau 9 : Caractéristiques chimiques des
biosorbants modifiés
|
|
Natif
|
Modification physique
|
|
Fibres activées
|
|
|
RJ
|
RC
|
CJ
|
CC
|
APJ
|
APC
|
ACJ
|
ACC
|
C (%)
|
44.10
|
45.94
|
78.40
|
74.99
|
69.20
|
71.5 1
|
70.60
|
70.51
|
H (%)
|
6.73
|
5.79
|
1.65
|
1.60
|
1.56
|
1.60
|
1.50
|
1.62
|
N (%)
|
<0.10
|
<0.30
|
0.10
|
0.26
|
0.46
|
0.22
|
0.45
|
0.23
|
O (%)
|
45.70
|
42.84
|
10.00
|
13.3 1
|
12.65
|
13.02
|
14.80
|
13.82
|
GI
|
0.25
|
0.20
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
0.80
|
0.40
|
GII
|
0.10
|
0.40
|
0.30
|
0.30
|
0.30
|
0.40
|
0.60
|
0.90
|
GIII
|
0.20
|
0.40
|
0.40
|
0.50
|
0.40
|
0.60
|
2.20
|
1.80
|
GIV
|
2.35
|
2.20
|
0.40
|
1.10
|
1.30
|
0.90
|
2.80
|
2.40
|
Total
|
2.90
|
3.20
|
1.10
|
1.90
|
2.00
|
1.90
|
6.40
|
5.50
|
pHpznpc
|
6.8
|
7.6
|
9.6
|
8.2
|
9.6
|
8.8
|
4.6
|
4.9
|
GI: fonctions carboxyliques d'acides forts, GII: fonctions
carboxyliques d'acides faibles et fonctions lactones, GIII: fonctions
phénoliques; GIV: fonctions carbonyles.
L'analyse de la porosité (tableau 10) a permis de voir
une nette amélioration de la structure poreuse des matériaux. Au
terme de la modification chimique, pour les fibres de jute comme pour les noix
de coco la surface spécifique a augmenté spectaculairement, de
1.73 à 959 m2/g et de 1.33 à 1303 m2/g
respectivement. Toutefois, les valeurs obtenues au terme de la modification
physique sont légèrement inférieures, soient 912 et 1088
m2/g dans le même ordre. La formation des réseaux
poreux lors des procédés d'activation physique et chimique, a
largement contribué à augmenter les surfaces spécifiques
des matériaux.
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 10 : Variation de la porosité des
biosorbants modifiés
Volume (cm3g-1)
|
Natif
|
Modification physique
|
|
Fibres activées
|
|
RJ
|
RC
|
CJ
|
CC
|
APJ
|
APC
|
ACJ
|
ACC
|
SBET (m2g -1)
|
1.73
|
1.33
|
657
|
534
|
912
|
1088
|
959
|
1303
|
Mésopore
|
0.000
|
0.000
|
0.070
|
0.013
|
0.269
|
0.132
|
0.345
|
0.089
|
Micropore
|
0.000
|
0.000
|
0.289
|
0.238
|
0.388
|
0.473
|
0.381
|
0.536
|
Micropore (%)
|
0.00
|
0.00
|
80.5
|
94.8
|
59.1
|
78.2
|
52.5
|
85.8
|
Macropore
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
1.49
|
1.69
|
0.64
|
0.74
|
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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33
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Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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34
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
VII Potentiel des biosorbants modifiés pour
l'adsorption en phase aqueuse
Cette partie du travail établira la comparaison entre
les performances épuratoires des biosorbants utilisés à
l'état natif à celles des matériaux modifiés. Il
est nécessaire de rappeler que cette comparaison sera
réalisée par le biais des deux principaux paramètres pris
en compte dans le dimensionnement d'un adsorbeur : la capacité et la
cinétique d'adsorption. En effet, plus la capacité d'adsorption
du matériau est élevée, plus son pouvoir de
dépollution est grand. D'autre part, plus les cinétiques
d'adsorption sont grandes, plus court sera le temps de séjour (Reddad,
2002).
VII.1. Adsorption des polluants métalliques
Le tableau 11 présente la capacité de fixation
des polluants métalliques sur des biosorbants natifs et des biosorbants
modifiés. Il permet d'apprécier, sous fond de comparaison, la
capacité d'adsorption des matériaux à l'état natif
et modifiés vis-à-vis du même polluant. Les modifications
apportées à la bagasse ont augmenté les performances
d'adsorption du matériau. Activée chimiquement par l'H2S, le
matériau a affiché une bonne capacité de rétention
vis-à-vis du Cd. Cependant, la capacité d'adsorption des fibres
de jute activées physiquement, a diminuée par rapport à
celle obtenue pour le matériau natif. Ceci peut être du à
l'élimination des fonctions carboxyliques du biosorbant car, sous
l'action d'une activation chimique, le potentiel d'adsorption du
matériau a beaucoup augmenté [de 15.7 1 à 57.73 mg/g]
(Phan et al., 2006). Il en est de même pour les fibres de noix
de coco dont, les modifications ont été réalisées
dans les mêmes conditions. Pour la biomasse étudiée par
Hawari et al., (2005), son pouvoir d'adsorption vis-à-vis du
plomb a considérablement augmenté suite au traitement
effectué au moyen du Ca(OH)2 , avec une capacité maximale
d'adsorption de 286 mg/g, soit 1.25 mmol/g contre 0.13 mmol/g et 0.08 mmol/g
pour le charbon actif en poudre et en grain respectivement (An et al.,
2001 ; Hawari et al., 2006).
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Tableau 11 : Comparaison du potentiel d'adsorption
des biosorbants natifs et modifiés vis- à-vis des
métaux
Bagasse (mmol/g) déchets agricoles
Cd 0.0 13 Joseph et al., 2007
Biomasse morte (qe )
microorganismes boues de STEP
Hawari et al., 2005
Cd 35
Cu 21
Ni 17
Biosorbants natifs Types Cations fixés
qm (mg/g) Références
Pb 0.018
Zn 0.006
Graines de tamarin déchets agricoles Cr (VI) 90 Agarwal
et al., 2006
Ecorce de pin
(mmol/g) déchets agricoles Cu 0.107
Al-Asheh et al., 2000
Cd 0.126
Fibres de noix de 22.69 Phan et al., 2006
Fibres de jute 15.7 1 Phan et al., 2006
Pulpe de betterave déchets industriels Cu 22
Gérente et al., 2000
23 *
Cosse de riz déchets agricoles Cd 8.58 Kumar et
al., 2006
Pb 45 Tarley et al., 2004
Pb 77
coco déchets industriels Cu
NaCl 13 Gérente et al., 2000
Cu
Pulpe de Physico-
betterave chimique
HCl 6
CaCl2 17
Hawari et al., 2005
Biomasse
morte Chimique
KOH(qe) Pb 84
Cu 25
Ca(OH) 2 Pb 286
Cu 60
Bagasse chimique
H2SO4 Zn 31.11 Mohan et al., 2002
Cd 38.03
35
Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
Biosorbants modifiés
Bagasse
(mmol/g) Biologique bactéries Pb 0.055 Joseph et
al., 2007
Cu 21.55 Tarley et al., 2004*
NaOH
Cosse de riz Chimique
CH3CH2OH 11.12
HCl (qe) Pb 34
Cu 15
Charbon actifs
H2S Cd 149.93 Krishnan et al., 2003
Fibres de jute chimique H3PO4 Cu 57.73 Phan
et al., 2006
physique CO2 8.04
20.24
Modifications Cations
fixés qm (mg/g)
Références
Na2CO3 16.18 Kumar et al., 2006
Cd
Activation Cations
fixés qm (mg/g)
Références
Types Agents
Types Agents
* : le matériau a été lavé avec de
l'eau déminéralisée puis séché.
|
Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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36
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Fibres de noix de coco
|
|
chimique H3PO4 Cu 46.27
physique CO2 12.78
|
|
Pb 108 Wong et al., 2003*
Cosse de riz chimique acide tartrique Cu 29
CAC grains (mmol/g) Pb 0.08
Cu 0.08
|
|
|
|
An et al., 2001
|
CAC poudre (mmol/g) Pb 0.13
Cu 0.07
|
|
|
|
*ces résultats ont été reportés
par Chuah et al., 2004
D'une manière générale, les
prétraitements appliqués aux biosorbants augmentent leurs
capacités d'adsorption. Certaines modifications créent une grande
différence entre les capacités du matériau à
l'état natif, tandis que d'autres ne produisent que de légers
changements [modification de la biomasse morte (Hawari et al., 2005).
Par ailleurs certains prétraitements peuvent, dépendamment du
type de polluant à éliminer, diminuer le potentiel d'adsorption
du biosorbant [modification physico-chimique de la pulpe de betterave
(Gérente et al., 2000)]. L'auteur explique ce fait, par la
solubilisation des pectines due au traitement acide.
Tableau 12 : Comparaison de la cinétique
d'adsorption des biosorbants natifs et modifiés vis-à-vis des
polluants inorganiques
Biosorbants
|
Modifications
|
Cations fixés
|
k2 (g/mmol min)
|
Références
|
|
|
Cu
|
0.038
|
|
Ecorce de papaye (g/mg min)
|
Saeed et al., 2000
|
non
|
Cd
|
0.02 1
|
|
Zn
|
0.029
|
Biomasse
|
non
|
Pb
|
0.21
|
Lodeiro et al., 2005
|
|
Cd
|
1.37
|
|
|
Pb
|
0.99
|
|
Pulpe de betterave
|
non
|
Cd
|
1.19
|
Reddad, 2002
|
|
|
Cu
|
2.73
|
|
|
|
Pb
|
11.6
|
|
Graine d'olive
|
Physique
|
Cd
|
5.8
|
Fiol et al., 2006
|
|
|
Cu
|
217.4
|
|
Le tableau ci-dessus (Tableau 12), présente les
cinétiques d'adsorption de certains biosorbants vis-à-vis des
polluants inorganiques. La cinétique d'adsorption des biosorbants natifs
vis-à-vis
|
Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
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37
|
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
des ions métalliques est en général
satisfaisante. Cependant, on remarque que la graine d'olive modifiée
accuse une vitesse d'adsorption très élevée, les auteurs
soulignent d'ailleurs le fait que le modèle du second ordre s'adapte
très bien aux essais expérimentaux. Le cuivre présente la
cinétique la plus élevée, cependant l'auteur souligne sa
faible rétention par le sorbant, moins de 0.04 mmol/g. La même
considération est faite par Reddad (2002), dans le sens où
l'ordre croissant établi pour les capacités d'adsorption a
été pratiquement inversé pour des considérations
relatives aux cinétiques d'adsorption.
VII.2. Adsorption des polluants organiques
Plusieurs matériaux natifs sont utilisés pour la
rétention des polluants organiques; le coton, l'écorce de pin,
les fibres de noix de coco, etc. Leurs performances ainsi que celles des
matériaux modifiés sont résumées dans le tableau
12. Le coton développe une capacité appréciable à
fixer les colorants, de 875 mg/g pour le Red basic 2 et, de 277 mg/g pour le
Blue basic 9. Cependant selon Crini (2005), le chitosane possède les
capacités maximales de rétention pour plusieurs classes de
colorants. Chiou et al., (2002), Wu et al., (2000), Wu et
al., (2002) et Wong et al., (2000) ont réalisé une
série d'études sur le chitosane démontrant son
affinité pour divers colorants. En effet, les perles de chitosane
extraites des crabes et des homards, retiennent respectivement le Reactive red
222 à 1106 mg/g et 1037 mg/g (Wu et al., 2000). L'acide orange
12 est retenu à hauteur de 973.3 mg/g de chitosane (Wong et
al., 2004). La plus petite capacité d'adsorption obtenue a
été de 293 mg de Reactive red 222 par gramme de chitosane,
présent dans la squame de carapace des crabes. Ceci peut s'expliquer par
le fait que la surface spécifique des perles est supérieure
à celle des squames des carapaces (Crini, 2005). La modification du
chitosane a fait grimper son affinité pour les colorants. En effet, le
chitosane modifié chimiquement peut retenir le Reactive blue 2
jusqu'à 2498 mg/g contre 2 17.2 mg/g, performance affichée par le
CAC (Chiou et al., 2004).
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Par ailleurs, les fibres de jute l'état natif fixent
faiblement les colorants et la matière organique. A titre comparatif,
pour une concentration de 240 mg/l de DBO, le biosorbant a épuré
33.3 % de la pollution contre 71.1 % obtenu avec le CAC. Face à la DCO
son potentiel a été moindre, la dépollution n'a
été que de 13.8 %. Sous forme de charbons actifs, les fibres de
jute et de noix de coco adsorbent mieux le phénol (C6H5OH). La bagasse
activée physiquement fixe deux fois plus de colorants que les CAC (Valix
et al., 2004). Le chitosane présente la plus forte
capacité d'adsorption vis-à-vis des colorants. En effet, sa
capacité d'adsorption à l'état natif dépasse celle
de tous les matériaux considérés dans cette étude,
que ce soit sous forme de charbon actif ou simplement modifié.
Tableau 13: Comparaison du potentiel d'adsorption des
biosorbants natifs et modifiés vis- à-vis des polluants
organiques.
Biosorbants Types Molécules fixées
qm (mg/g) Références
Coton agricole Basic blue 2 875 Mc Kay et
al.,
Basic blue 9 277 1999*
Methylene blue 22.47
|
Congo red 13.18
|
Banerjee et al., 2005
|
Fibres de Jute industriel
|
DCO 13.8 %
|
|
DBO 33.3 %
|
|
Acid red 27 14.95 Phan et al., 2006
1106
Perles extraites de crabes
alimentaire Reactive red 222 1037
de homards
Chitosane
Perles extraites agro-
Wu et al., 2000*
squames extraite 293
de crabes
Perle de Chitosane agro-
alimentaire
|
Reactive red 189 1189 Chiou et al., 2002
|
Acid orange 12 973.3 Wong et al., 2004*
|
Fibres de noix de coco industriel Acid red 27 26.46 Phan et
al., 2006
* Rapporté par Crini, 2005
Biosorbants modifiés
Types Agents
qm
(mg/g) Références
fixées
Modifications Molécules
|
Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
|
38
|
|
|
Perles de chitosane [encapsulation
(cross-linked)]
|
chimique * Reactive blue 2 2498 Chiou et al., 2004
|
|
Projet de Fin d'Etudes de Elmyre Clervil
|
39
|
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Coton Acid blue 25 589 Bouzaida et al., 2002
Charbons actifs Activation Molécules
fixées
qm
(mg/g) Références
Types Agents
Fibres de jute
|
chimique H3PO4 Phénol 181.81
Acid red 27 62.18
|
Phan et al., 2006
|
physique CO2 Phénol 151.50
Acid red 27 50.50
|
Fibres de noix de coco
|
chimique H3PO4 Phénol 113.63
Acid red 27 49.60
|
Phan et al., 2006
|
physique CO2 Phénol 74.63
Acid red 27 42.88
|
Bagasse physique CO2 (1 h.) Acid bleue 80 333.33
CO2 (15 h.) 384.6 Valix et al., 2004
Acid blue 80 121
CAC
|
Reactive blue 2 217. 2 Chiou et al., 2002*
|
|
DBO 71.1 % Banerjee et al., 2005
DCO 75.6 %
|
|
|
* les procédés sont décrits dans l'article
original
L'étude de l'efficacité des matériaux a
jusqu'ici été réalisée en prenant en compte les
paramètres techniques, tels que la capacité maximale d'adsorption
et la vitesse de fixation des polluants sur les matériaux. Un
troisième paramètre, le rapport coût/dépollution
sera pris en compte dans la dernière phase de l'étude.
Tableau 14 : Comparaison de la cinétique
d'adsorption des biosorbants modifiés vis-à-vis des polluants
organiques.
Molécules
Biosorbants Modificationsfixées
|
k2
(g/mg h) Références
|
Chitosane (g/mg min) chimique Reactive blue 2 7.29*
10-5 Chiou et al., 2004
Coir (g/mg min) activé Méthylène blue 0.6949
Kavitha et al., 2007
CAC (BDH) Methylene blue 1.289*10-4Wang et al.,
2005
CAC (F100) Methylene blue 2.611 * 10-4
Les cinétiques d'adsorption des sorbants
vis-à-vis des polluants organiques, sont en général
très faibles. Toutefois, au niveau des résultats
présentés au tableau 13, on remarque que les vitesses
d'adsorption des CAC son encore moindres que celle des biosorbants
modifiés. La rétention du méthylène bleue est
réalisée beaucoup plus rapidement sur le coir que sur le CAC
fourni par BDH ainsi que par F100. On souligne aussi le fait que le chitosane
avec une
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
capacité d'adsorption supérieure à
presque tous les adsorbants utilisés, accuse une cinétique
d'adsorption très faible, ce qui peut constituer un handicap dans son
application à l'échelle industrielle.
VIII Analyse de l'efficacité économique
des matériaux
Ce chapitre est consacré à l'étude
comparative du rapport coût/dépollution des biosorbants et des
CAC. Deux paramètres sont retenus en vue d'évaluer
l'efficacité économique des matériaux : le coût
d'une certaine quantité (1 kg) des deux matériaux et leur
rendement vis-à- vis d'un même polluant. Le biosorbant retenu est
la bagasse, en raison de sa grande disponibilité en Haïti.
VIII.1. Cas de la bagasse
Le Bureau des Mines et de l'Energie (BME) a estimé
à 140 000 tonnes, la masse de bagasse produite par an, par les moulins
et les distilleries qui n'en consomment que 15%. Le potentiel
énergétique de la bagasse produite dans les distilleries en
Haïti oscille entre 37 et 56 mille tonnes équivalent en
pétrole (TEP).
Estimation de la valeur économique de la bagasse
Jusqu'à présent, aucun prix n'a
été fixé sur la bagasse, en ce sens que le matériau
n'a pas de valeur économique réelle dans le pays. D'ailleurs, la
valorisation du matériau ne concerne que 19 % de la masse totale de
bagasse produite en Haïti (15% pour les distilleries et 4% pour la
production d'énergie). Ainsi, la première démarche de
l'analyse consiste à fixer le prix du le matériau en fonction de
sa valeur énergétique pour ensuite établir la comparaison
avec les autres biosorbants et les CAC.
Conversion de la quantité de bagasse disponible en TEP
:
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
1 TEP = 7.33 barils de pétrole, dont le prix est
fixé à 476.45 $US, considérant le prix du baril à
65 $US. Ainsi le prix de la bagasse peut être évalué
à 126 $US/tonne ou 0.126 $US/kg, environs 5 gourdes par kilo de
bagasses. Cette valeur est déterminée selon les conditions
extrêmes, avec :
- 140 milles tonnes de bagasse équivalent à
37000 TEP, le minimum déterminé par le BME,
- le baril de pétrole au prix de 65 $US, sachant que le
prix du baril de pétrole a varié de
62 à 65 $US, sur le marché international, durant
les six premiers mois de l'année 2007.
Ce prix obtenu pour la bagasse reste dans l'intervalle des
valeurs économiques généralement estimées pour les
biosorbants. En effet, le noix de coco est estimé à 0.25 $ US/kg
(Kurniawan et al., 2005), les boues activées à 0.038
$US/kg (Gupta, 1998), les coques de cacahuètes 2 $US/kg (Brown et
al., 2000). La valeur économique estimée pour la bagasse est
alors, représentative de celle des sorbants « bon marché
». Par rapport à ce prix calculé, ce matériau peut
tenir la compétition face au CAC, dont le prix du kg est
évalué à 20 $US (Crini, 2005).
VIII.2. Analyse de l'efficacité
technico-économique
Lors de l'évaluation du coût d'un
procédé d'adsorption, il est nécessaire de
déterminer, en fonction de la capacité d'adsorption, du
débit d'effluent et de la concentration à la fuite
souhaitée, la quantité d'adsorbant requise pour respecter les
objectifs du procédé (Henschel, 1998). Ensuite, les coûts
annuels sont répartis entre l'amortissement de l'installation,
l'entretien et la maintenance, la consommation énergétique, le
remplacement, la décharge de l'adsorbant et la main d'oeuvre (Pignon,
2001). Cependant, dans la mesure où, l'étude de l'adsorption sur
les biosorbants se situe à l'échelle de laboratoire, et que sa
mise en oeuvre au niveau industriel reste à développer, seule une
analyse sommaire de l'efficacité économique du biosorbant sera
présentée ici.
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Considérations I
L'analyse est basée sur un cas particulier : le
traitement des effluents d'une usine de peinture dont le débit est de
6000 litres d'eau par jour avec une charge en plomb de 1 670 ug/L. L'objectif
du procédé est théoriquement l'élimination totale
du plomb dans le rejet. La capacité de la bagasse stabilisée
à fixer le plomb est de 0.055 mmol/g (Joseph et al., 2007) et
celui du CAC en poudre de 0.13 mmol/g (An et al., 2001). On rappelle
que la capacité d'adsorption du CAC en grains vis-à-vis du plomb
n'est que de 0.08 mmol/g (An et al., 2001). Dans l'objectif d'une
épuration totale du plomb, dans les 6000 litres d'effluents produits par
jour par l'usine, on devrait enlever 10.02 g ou 94.15 mmol de plomb.
La quantité de bagasses nécessaire pour
réaliser cette dépollution serait de :
Et, la quantité de CAC en poudre nécessaire serait
de :
Ainsi, pour aboutir à une rétention totale de la
charge en plomb de l'effluent rejeté par l'usine on aurait besoin de
deux fois plus de bagasse que de CAC en poudre.
Evaluons alors, le coût généré par
ces deux matériaux respectivement. Seul le prix des matériaux
sera pris en compte, car, comme il a été mentionné, les
charges indirectes et variables des processus ne sont pas analysées au
niveau de l'étude.
Le coût généré par l'adsorption sur la
bagasse est de :
Et, celui du CAC en poudre serait de :
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Le tableau suivant (Tableau 14) illustre les différents
rapports obtenus pour les matériaux. La capacité d'adsorption du
CAC vis-à-vis du plomb, est aux environs de deux fois celle de la
bagasse. Par conséquent la quantité de CAC nécessaire
à la dépollution des 6000 litres d'effluents de peinture, est
moindre que celle requise par la bagasse. Cependant, compte tenu du fait que le
prix de la bagasse est de très loin inférieur au CAC, le
coût généré par la dépollution du plomb sur
la bagasse est de 62 fois inférieure au CAC.
Tableau 15 : Comparaison des performances
épuratoires de la bagasse par rapport à celles du CAC en
poudre
Caractéristiques de l'effluent : débit=
6000 l/ jour, charge en plomb= [94.15 mmol], charge en plomb à la
fuite = [0 mmol/l].
Sorbants
|
q, (mmol/g)
|
Qt (kg)
|
Ct ($US)
|
Bagasse (B)
|
0.055
|
1.72
|
0.23
|
CAC en poudre
|
0.13
|
0.72
|
14.5
|
Par rapport à qm et à la
quantité d'adsorbants nécessaire à la rétention du
plomb, l'avantage est au CAC. Il fournit une efficacité de plus de 2
fois celle de la bagasse
|
Le coût de la quantité de CAC nécessaire
à la dépollution est de 62.04 supérieur à celle de
la bagasse.
|
Qt : quantité de sorbants nécessaire au traitement
Ct : coût de la quantité de sorbants
nécessaire au traitement
Considération II
Cette partie chiffre le rapport coût/dépollution
obtenu pour la bagasse et le CAC en poudre. C'est-à-dire, elle met en
évidence la capacité de dépollution d'un kilogramme de
sorbants en rapport avec le coût généré (Tableau
16).
Tableau 16 : Rapport coût/ dépollution
de la bagasse et du CAC en poudre
Rapport coût/ dépollution vis-à-vis du
plomb, sur 1 kilo de sorbants respectivement
Sorbants
|
q, (mmol/g)
|
Qpb (mmol)
|
Ct ($US)
|
C/D ($/mmol)
|
Bagasse (B)
|
0.055
|
55
|
0.126
|
0.00229
|
CAC en poudre
|
0.13
|
130
|
20
|
0.153
|
Par rapport à qm et à la
quantité d'ions (Pb2+) fixée Le coût du kg de
CAC équivaut 157.73 par 1 kg de sorbants respectivement, l'avantage est
celle de la bagasse. Ainsi, le rapport au CAC. Il fournit une efficacité
de plus de 2 fois coût dépollution obtenu pour le
supérieure à celle de la bagasse. traitement est en faveur de la
bagasse.
Qpb : quantité de polluants fixée par 1 kg
de sorbants C/D : rapport Coût/Dépollution
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Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
Ces résultats permettent de comprendre que même
avec une capacité d'adsorption moindre que celle des CAC, les
biosorbants arrivent à concurrencer ces derniers. En effet, à
quantité égale (1 kg) le CAC peut fixer une quantité
d'ions métalliques supérieure à la bagasse, cependant en
termes de coût, l'avantage est à la bagasse, d'à peu
près 159 fois moindre que celui du CAC. Par ailleurs, le rapport
coût/dépollution obtenu est inadéquat pour le CAC par
rapport à la bagasse. La bagasse retient un mmol de plomb à 0.003
$US, alors que le mmol de plomb retenu par le CAC est à 0.153 $US, plus
de 51 fois.
IX Conclusion
Les biosorbants sont des matériaux qui par leurs
caractéristiques physico-chimiques possèdent une capacité
de rétention des polluants. Leur capacité d'adsorption maximale
est tout à fait compétitive aux CAC, leur cinétique
d'adsorption permet une fixation rapide des polluants surtout des ions
métalliques. L'objectif de l'étude était de
réaliser une revue de littérature sur la capacité
épuratoire des biosorbants vis-à-vis des polluants inorganiques
et organiques par rapport aux CAC. Les sous produits du bois fixent les ions
métalliques, particulièrement le plomb, à des proportions
satisfaisantes, autant que les CAC ou plus dans certains cas. Le chitosane
notamment, démontre une capacité d'adsorption des colorants
extrêmement élevée, plus de cinq fois celle des CAC.
Cependant, eu égard à certaines difficultés
rencontrées lors de la mise en oeuvre des procédés, telles
la coloration des effluents à traiter, le gonflement important des
matériaux, ..., un ensemble de prétraitements des biosorbants
s'avère nécessaires pour optimiser leur capacité de
dépollution des eaux usées. Certains modifient fortement la
nature du matériau, formation de charbons actifs, modifications
chimiques, d'autres agissent moins radicalement, modifications physiques,
modifications biologiques. Ainsi, de par les résultats obtenus, il est
apparu possible d'utiliser les biosorbants légèrement
modifiés dans l'épuration des effluents industriels. Par exemple,
avec une capacité de
Synthèse de littérature sur l'utilisation
de biosorbants pour l'épuration des effluents liquides chargés
en polluants organiques et minéraux.
rétention de plus de deux fois inférieure au
CAC, la bagasse stabilisée accuse une diminution d'à peu
près 159 fois du coût de dépollution
généré par le CAC., vis-à-vis du plomb. De plus le
rapport coût/dépollution obtenu avec le CAC est très
élevé, 0.153 $US par mmol de plomb retenu contre 0.003 $US sur la
bagasse. Cette information revêt une importance capitale dans la mesure
où, l'objectif même de l'utilisation des déchets organiques
dans le traitement des eaux vise la réduction du coût des
procédés. Par conséquent, ce renseignement permet non
seulement, de réviser les procédés de traitements des
eaux, mais aussi de valoriser un secteur très problématique,
celui des déchets.
La présente étude a permis d'une part,
d'approfondir par une meilleure compréhension les
phénomènes régissant les processus d'adsorption ; mais
d'autre part, la mise en évidence de la faisabilité et de
l'intérêt de substituer les CAC aux bio sorbants, pour le
traitement des eaux chargées en polluants organiques et inorganiques.
Cependant, au delà de sa portée et de sa rigueur scientifique,
cette revue de littérature sur les biosorbants ne prétend pas
avoir épluché tous les secrets de la matière. Ainsi, Il
serait très judicieux qu'à l'avenir, l'accent soit mis sur :
1- Le potentiel des biosorbants pour l'adsorption des polluants
dans des effluents réels.
2- La perspective d'utilisation des biosorbants à
l'échelle industrielle.
Ceci, dans la perspective d'associer la réduction des
coûts des procédés de traitement des eaux et la
valorisation des déchets.
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