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Analyse du système de biomonitoring du Parc National de Taï

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par Konan Kan Fulbert KOUADIO
Institut National Polytechnique Houphouet Boigny de Yamoussoukro - Ingénieur des Eaux et Forêts 2006
  

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REPUBLIQUE DE COTE-D'IVOIRE

UNION - DISCIPLINE - TRAVAIL

Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

 

Institut National Polytechnique

Félix HOUPHOUET BOIGNY

Ecole Supérieure d'Agronomie
(ESA)

Département Eaux, Forêts et
Environnement (FOREN)

MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION
DU DIPLOME D'AGRONOMIE APPROFONDIE (DAA)
OPTION : EAUX ET FORETS

Présenté par

KOUADIO Konan Kan Fulbert
35eme Promotion ENSA

Thème :

 

ANALYSE DU SYSTEME

DE BIOMONITORING

DU PARC NATIONAL DE TAÏ

 
 

Soutenu le 12 mai 2006
Jury :

Dr. Germain ARKUSTH (Enseignant à l'INP-HB) Président du jury

Col Goué DANHOUE (Enseignant à l'INP-HB) Assesseur

Cdt. Adama TONDOSSAMA (Directeur Zone Sud-Ouest OIPR) Encadreur

(c)Mai 2006

AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENT

Le présent rapport est le fruit de six mois de travail marquant la fin des quatre années d'études faites à l'Ecole Supérieure d'Agronomie (ESA).

L'ESA qui fait partie des six écoles de l'Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro (INP-HB) a pour vocation de former des Ingénieurs des Techniques Agricoles et des Ingénieurs Agronomes spécialisés dans divers domaines dont les Eaux et Forêts.

La fin de la formation des Ingénieurs des Eaux et Forêts est sanctionnée par l'obtention du Diplôme d'Agronomie Approfondie (DAA), option Eaux et Forêts, suite à la présentation du mémoire de fin d'études.

C'est dans le cadre de ce mémoire que nous avons effectué du 1er septembre 2005 au 1er mars 2006 un stage à l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), plus précisément à la Direction du Parc National de Taï.

Ce stage, dont le thème est « Analyse du système de biomonitoring du Parc National de Taï » nous a permis de mettre en pratique une fois de plus les connaissances théoriques acquises à l'école. Nous menons ce travail comme un exercice devant servir à la valorisation éventuelle des méthodes de biomonitoring ou de suivi écologique pour l'OIPR.

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont été, un temps soit peu, attentionnés à notre travail. Nous leur sommes reconnaissants pour leurs critiques et suggestions qui ont contribué à améliorer le présent document. Nous citerons :

- M. Eboua Narcisse WANDAN, notre encadreur pédagogique pour ses pertinentes critiques et suggestions ;

- le Cdt Adama TONDOSSAMA, Directeur de la Zone Sud-Ouest OIPR ; notre maître de stage pour sa disponibilité, sa compréhension, ses critiques et suggestions ;

- le Lt Abdoulaye DIARRASSOUBA, chef secteur de Djapadji pour sa disponibilité et ses aides précieuses ;

- M. Kouakou Théodore KOUADIO, enseignant à l'INP-HB de Yamoussoukro pour ses différentes corrections du document ;

Nous sommes tout particulièrement reconnaissants à l'endroit du Cdt N'DRI, du Cdt Hubert KATCHIA, du Cdt Abroba AKE et de notre famille pour leurs aides tant financière que matérielle.

Enfin, nous tenons surtout à dire un grand merci au Cne Abou SANOGO, à sa femme AKA Catherine et à leurs enfants pour l'hospitalité et la serviabilité dont ils ont témoigné à notre égard tout le long de notre séjour à San Pedro.

RESUME

La menace sur les ressources naturelles du Parc National de Taï a conduit ses dirigeants à mettre en place un système de biomonitoring. Malheureusement les données de ce biomonitoring ne sont pas régulièrement analysées pour permettre des ajustements probables. C'est fort de cela que la direction de l'OIPR a initié la présente étude dont le thème est : « Analyse du système de biomonitoring du Parc National de Taï ». Elle a pour objectifs de présenter les résultats du système de biomonitoring du PNT et de déceler ses faiblesses afin d'une amélioration future. Pour y parvenir, nous avons analysé les données du biomonitoring de 1999 à 2005. Nous avons déterminé les densités des secteurs pour voir leur évolution. Les espèces retenues sont Cercopithecus diana diana, Piliocolobus badius badius, et Cep halop hus maxwelli. Le système de biomonitoring du PNT a fourni des résultats fort appréciables. Il ressort des analyses que le PNT est dominé par les singes; les autres espèces y étant moins abondants. Aussi, faut-il retenir que les secteurs situés du côté Ouest du PNT sont plus riches et plus denses que ceux situés du côté Est. Toutefois, le système regorge quelques insuffisances qui méritent d'être corrigées pour une meilleure efficacité.

ABSTRACT

The threat of natural resources of the Parc National de Taï brought the leaders of the PNT to put up a system of biomonitoring. However, the data of this biomonitoring are not regularly analysed to permit likely adjustments. But for its improvement the head office of the OIPR has initiated the present survey theme which is: « Analysis of the biomonitoring system of the Parc National de Taï». Its main objectives are to bring to light the PNT biomonitoring system's results and reveal its weaknesses in order to improve in future. To obtain this results, we had to value the data of the biomonitoring of the year 1999 with that of the year 2005. We then determined the densities of the sectors, to see their growth. The retained species are Cercopithecus diana diana, Piliocolobus badius badius and Cephalophus maxwelli. The biomonitoring system of the PNT provided very substantial results. It is evident from the analyses that the PNT is dominated by monkeys; the other species are less abundant. It is also notified that the sectors situated at the western side of the PNT are more abundant than those at the Eastern side. However, the system overflows with numerous insufficiencies that deserve to be improved for a better efficiency.

TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENT I

RESUME II

ABSTRACT II

SIGLES ET ABREVIATIONS V

LISTE DES TABLEAUX VI

LISTE DES PHOTOGRAPHIES IX

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : GENERALITES 3

1. PARC NATIONAL DE TAÏ 4

1.1. Historique 4

1.2. Localisation géographique 4

1.3. Climat 6

1.4. Relief 6

1.5. Hydrographie 7

1.6. Géologie et pédologie 7

1.7. Flore 7

1.8. Faune 8

1.9. Population riveraine 10

1.10. Braconnage dans le PNT 10

1.11. Gestion du PNT 10

2. SYSTEME DE BIOMONITORING 11

2.1. Définition 11

2.2. Objectif 12

2.3. Régions contrôlées 12

2.4. Collecte des données 12

2.4.1. Recensement par bloc 13

2.4.2. Recensement par quadrats 13

2.4.3. Recensement par transect 13

2.5. Traitement des données 14

2.5.1. Détermination de la densité avec Distance 14

2.5.1.1. Fonction de détection 16

2.5.1.2. Estimation de la densité 16

3. BIOMONITORING DU PARC NATIONAL DE TAÏ 17

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE 21

1. COLLECTE DES DONNEES 22

2. VISITE DE TERRAIN 22

3. ANALYSE DES DONNEES 22

3.1. Choix des espèces 22

3.2. Analyse qualitatives 23

3.3. Analyses quantitatives 23

4. CRITIQUES DU SYSTEME 25

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION 26

1. ANALYSES DES RESULTATS DU SYSTEME 27

1.1. Analyse qualitative 27

1.1.1. Abondance relative 27

1.1.2. Richesse spécifique 29

1.1.3. Diversité spécifique 29

1.2. Analyses quantitatives 31

1.2.1. Analyse par années 31

1.2.1.1. Fréquences annuelles de toutes les espèces 31

1.2.1.2. Comparaison des années pour toutes les espèces 32

1.2.1.3. Fréquences annuelles des singes et antilopes 33

1.2.1.4. Comparaison des années pour les singes et antilopes 35

1.2.2. Analyse par secteur 38

1.2.2.1. Fréquences des secteurs pour toutes les espèces 38

1.2.2.2. Comparaison des secteurs pour toutes les espèces 39

1.2.2.3. Fréquences des singes et des antilopes dans les secteurs 40

1.2.2.4. Comparaison des secteurs pour les singes et antilopes 42

1.2.3. Densités 43

1.2.3.1. Densités de Cercopithecus diana diana 43

1.2.3.2. Densités de Piliocolobus badius badius 44

1.2.3.3. Densités de Cephalophus maxwelli 45

2. AVANTAGES DU SYSTEME 46

3. LIMITES DU SYSTEME 47

3.1. Au niveau du design 47

3.2. Matériel 48

3.3. Analyse des données 48

CONCLUSION 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51

GLOSSAIRE 57

ANNEXES 59

SIGLES ET ABREVIATIONS

Cdt : Commandant

Cne : Capitaine

EFCPC : Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres

ESA : Ecole Supérieure d'Agronomie

GLM : General Linear Model (Modèle linéaire général)

GPS : Global Position Système

GTZ : Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (Coopération Technique Allemande) INP-HB : Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny

INS : Institut National de la Statistique

Lt : Lieutenant

OIPR : Office Ivoirien des Parcs et Réserves

PACPNT : Projet Autonome pour la Conservation du Parc National de Taï

PNT : Parc National de Taï

SPSS : Statistical Parckage for the Social Science

UICN : Union Mondiale pour la Nature

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture WCF: Wild Chimpanzee Foundation

WWF: World Wildlife Fund

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Richesse 29

Tableau 2 : Indice de diversité de Simpson 30

Tableau 3 : Ratio I 30

Tableau 4 : Comparaisons des taux d'observations des années par paire 32

Tableau 5 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cercopithecus diana diana des années 36 Tableau 6 : Comparaison par paires des taux d'observations de Piliocolobus badius badius des années 37 Tableau 7 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cephalophus maxwelli des

années 38

Tableau 8 : Comparaisons par paires des taux d'observations des secteurs 39

Tableau 9: Comparaison par paires des taux d'observations de Cercopithecus diana diana des secteurs 42 Tableau 10 : Comparaison par paires des taux d'observations de Piliocolobus badius badius des secteurs 42 Tableau 11 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cephalophus maxwelli des

secteurs 43

Tableau 12: Taux d'échantillonnage 48

Tableau A 1: Données générales 1999-2005 par secteur b

Tableau A 2 : Répartition des effectifs des espèces bimonitrices par années d

Tableau A 3 : Test d'égalité des variances des erreurs de Levene au seuil de 5% i

Tableau A 4 : Test de Kruskal-Wallis au seuil de 5% i

Tableau A 5: Distances parcourues par secteur i

Tableau A 6 : Moyenne des taux d'observations pour toutes les espèces j

Tableau A 7 : Moyenne de Cercopithecus diana diana k

Tableau A 8 : Moyenne de Piliocolobus badius badius l

Tableau A 9 : Moyenne de Cephalophus maxwelli m

Tableau A 10 : Densités de Cephalophus maxwelli n

Tableau A 11 : Densités de Cercopithecus diana diana o

Tableau A 12 : Densités de Piliocolobus badius badius p

Tableau A 13 : Récapitulatif des groupes et sous groupes des mammifères q

Tableau A 14 : Récapitulatif des groupes et sous groupes des oiseaux r

Tableau A 15 : Liste des espèces de mammifères biomoniteurs v

Tableau A 16 : Liste des espèces d'oiseaux biomoniteurs x

Tableau A 17 : Liste des espèces de gastéropodes biomoniteurs y

Tableau A 18 : Liste des espèces de reptiles biomoniteurs y

Tableau A 19 : Données pluviométriques de la région Sud-Ouest de 1919 à 1998 dd

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de la situation géographique du Parc National de Taï 5

Figure 2 : Courbe de l'évolution de la pluviométrie de la Région de l'Ouest (19 19-1998) 6

Figure 3 : Représentation de la distance d'observation . 15

Figure 4 : Courbe de la fonction de détection g(x) 16

Figure 5 : Répartition des espèces entre les grands groupes d'animaux du biomonitoring 18

Figure 6 : Design du biomonitoring du Parc National Taï 20

Figure 7 : Répartition des fréquences entre les grands groupes d'animaux 27

Figure 8 : Répartition des fréquences entre les groupes de mammifères 28

Figure 9 : Evolution des fréquences de toutes les espèces biomonitrices 31

Figure 10 : Répartition des fréquences des singes entre les espècesErreur ! Signet non
défini.

Figure 11 : Répartition des fréquences des antilopes entre les espècesErreur ! Signet non défini.

Figure 12 : Evolution des fréquences de Cercopithecus diana diana 34

Figure 13 : Evolution des fréquences de Piliocolobus badius badius 35

Figure 14 : Evolution des fréquences de Cephalophus maxwelli 35

Figure 15: Répartition des fréquences de toutes les espèces biomonitrices par secteur 39

Figure 16 : Répartition des fréquences de Cercopithecus diana diana par secteur Erreur !
Signet non défini.

Figure 17 : Répartition des fréquences de Piliocolobus badius badius par secteur Erreur !

Signet non défini.

Figure 18 : Répartition des fréquences de Cephalophus maxwelli par secteur 41

Figure 19 : Evolution des densités de Cercopithecus diana diana dans les secteurs III, IV et
V 44
Figure 20 : Evolution des densités de Piliocolobus badius badius dans les secteurs III, IV et

V 45

Figure 21 : Evolution des densités de Cephalophus maxwelli dans les secteurs III, IV et V 46

Figure 22 : Proposition d'un design pour le biomonitoring du Parc National de Taï 49

Figure A 1 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur I f

Figure A 2 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur II f

Figure A 3 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur III g

Figure A 4 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur IV g

Figure A 5 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur V h

Figure A 6 : Analyses spatiales de 1999 s

Figure A 7 Analyses spatiales de 2000 s

Figure A 8 : Analyses spatiales de 2004 s

LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photo 1: Céphalophus jentinki z

Photo 2 : Cephalophus maxwelli z

Photo 3 : Cephalophus niger z

Photo 4 : Cephalophus.zebra z

Photo 5 : Hyemoschus aquaticus z

Photo 6 : Syncerus caffer nanus z

Photo 7: Cercopithecus diana diana aa

Photo 8 : Cercopithecus mona lowei aa

Photo 9 : Cercopithecus petaurista aa

Photo 10 : Piliocolobus badius badius aa

Photo 11 : Colobus polykomos polykomos aa

Photo 12 : Colobus verus aa

Photo 13 : Cercocebus atys atys bb

Photo 14 : Pan troglodytes verus bb

Photo 15 : Loxodonta africana cyclotis bb

Photo 16 : Panthera pardus leopardus bb

Photo 17 : Poicephalus gulielmi bb

Photo 18 : Psittacus erithacus bb

Photo 19 : Tauraco macrorynchus cc

Photo 20 : Stephanoaetus coronatus cc

Photo 21 : Python sebae cc

Photo 22 : Bitis gabonica cc

INTRODUCTION

La terre soutient une extraordinaire variété d'êtres vivants (végétaux, champignons, animaux, etc.) qui représentent au total environ 10 millions d'espèces avec plus d'un million d'espèces animales et 300 000 espèces végétales (Dajoz, 1985). Bon nombre d'entre elles sont menacées de disparition notamment du fait de l'expansion des populations humaines et du développement effréné de leurs activités (Hoppe-Dominik, 1998). Les taux d'extinction sont à l'heure actuelle environ dix mille fois plus élevés que jamais (Le Maître et al., 2002).

Heureusement, la valeur économique de l'héritage naturel de la terre gagne actuellement une certaine reconnaissance. Au cours des dernières décennies, les questions relatives à la perte de biodiversité ont suscité de nombreuses réactions positives. La communauté internationale a placé environ 10% de la surface de terre sèche sous protection (Miller, 2003), adoptant un arsenal législatif national et international destiné à protéger les espèces menacées ou déjà en voie de disparition. En 1992, une convention sur la biodiversité a été signée à la conférence de la Terre à Rio de Janeiro au Brésil. A mesure que s'est développée la sensibilisation, de nombreuses nations ont exprimé leur intérêt pour la protection de la biodiversité (Carabias et al., 2003).

Cependant, l'absence de programme actif de gestion de la protection de l'environnement dans de nombreuses zones protégées pose souvent une menace contre la biodiversité, notamment dans les pays en développement. Une information à la fois complète et fiable sur la biodiversité était rarement disponible dans ces régions. Les Etats se sont donc engagés à suivre de manière permanente ces espaces. Le suivi de ces espaces ou biomonitoring permet d'apprécier de façon permanente l'évolution des écosystèmes et des menaces qui peuvent compromettre leur dynamique.

C'est fort de cela qu'en 1994, dans le cadre du Projet Autonome pour la Conservation du Parc National de Taï (PACPNT), le PNT fut doté d'une cellule de suivi écologique (PNT, 2001). Elle est chargée de faire le biomonitoring du PNT.

Notons qu'il existe beaucoup de techniques de recensements qui ont été mis en place (Gaidet, et al., 2002 ; Thomas, 2005). Elles sont fonction des espèces ciblées, des zones contrôlées et des périodes de collecte des données. Ce fait pose un certain nombre de problèmes. Il est généralement impossible de parcourir toute la superficie de la zone étudiée (des milliers de kilomètres carrés) (Buckland et al., 1993 ; Bouché, 2001). Faire un recensement représentatif de toute la zone n'est pas toujours chose facile. Un autre problème demeure le choix des espèces étudiées. Selon quels critères les espèces sont-elles choisies (Sutherland, 1996) ? L'estimation de la densité étant dictée par l'adaptation de la méthode de collecte des données, il n'est pas rare de voir qu'une méthode mal exécutée entraîne des biais dans les résultats. Le

cas du biomonitoring multi-spécifique présente des difficultés supplémentaires. Les estimations des densités sont faites de la même manière pour toutes les espèces; et cela biaise énormément les résultats de bon nombre d'entre elles (Southwood et Henderson, 2001). En ce qui concerne le PNT, bien que connaissant un taux de déforestation faible (0,5%), il subit une intense activité de braconnage (Hoppe-Dominik, 1998 ; PNT, 2001) qui constitue à lui seul plus de 80% des délits commis dans celui-ci (Seka et Kissi, 2002). Malheureusement les données, du biomonitoring mis en place depuis 1999 dans l'optique de mesurer l'impact de la surveillance et/ou du braconnage sur l'évolution de la faune, ne font pas l'objet d'analyses régulières.

Tous ces faits ont conduit la Direction de l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) a initié la présente étude dont le thème est « Analyse du système de biomonitoring du Parc National de Taï ». Cette étude a pour objectifs de présenter les résultats du biomonitoring de la faune du PNT et de déceler ses forces et ses faiblesses afin d'une amélioration future.

CHAPITRE 1 :

GENERALITE S

1. PARC NATIONAL DE TAÏ

1.1. Historique

En 1926 fut créé un Parc Refuge d'une superficie de 960 000 ha dans la région du Sud-Ouest de la Côte-d'Ivoire (Koné, 2004). Ce Parc Refuge obtient le statut de Réserve Spéciale de Faune en 1933, puis celui de Forêt Classée, en 1955 (PNT, 2001). C'est en 1956, par arrêté N° 56-87 du 7 août 1956, que le nom de Taï (ville située à 20 km dans sa partie Ouest), pour la première fois, est associé à cette aire protégée ; qui devient, alors, « Réserve Intégrale pour la Faune et la Flore ». Elle comptait 425 000 ha de superficie (PNT, 2001). En 1972, par décret N° 72-544 du 28 août 1972, la grande partie de cette réserve (350 000 ha) devient « Parc National de Taï » et la partie nord (72 700 ha environ) obtient le statut de « Réserve Partielle de Faune du N'Zo ». Un an plus tard, la superficie de la Réserve de Faune du N'Zo augmente de 20 000 ha au détriment du Parc National de Taï (PNT). En 1978, le PNT intègre le réseau international de Réserves de la Biosphère et est inscrit, depuis 1982 sur la liste du Patrimoine Naturel Mondial de l'Humanité de l'UNESCO (PNT, 2001 ; Koné, 2004).

L'actuel PNT s'étend sur une superficie de 457 000 ha, et est prolongé, au Nord, par la Réserve de Faune du N'Zo (77 000 ha) (PNT, 2001). Cet ensemble, d'une superficie de 534 000 ha, constitue le plus grand bloc intact de forêt ombrophile primaire d'Afrique de l'Ouest (Koné, 2004).

1.2. Localisation géographique

Le Parc National de Taï est situé au Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire dans les Régions du BasSassandra et du Bas-Cavally. Il est compris entre 5°08' et 6°24' de latitude Nord et entre 6°47' et 7°25' de longitude Ouest dans l'interfluve entre le Cavally et le Sassandra (PNT, 2001). Il est à cheval sur sept sous-préfectures appartenant à quatre départements (Guiglo, Soubré, San Pedro et Tabou) (Figure 1).

Figure 1: Carte de la situation géographique du Parc National de Taï

1.3. Climat

Le climat du Sud-Ouest de la Côte-d'Ivoire est du type subéquatorial, chaud et humide toute l'année (Guillaumet et al., 1984 ; PNT, 2001).

Ce climat est caractérisé par deux saisons de pluies, une grande (mi-mars à juillet) et une petite (septembre à novembre). Elles alternent avec une grande saison sèche (décembre à mars) et une petite saison sèche (juillet à août) (Figure 2).

La moyenne des précipitations annuelles est de 1 800 mm et la température moyenne mensuelle varie de 24° C à 28° C (Hoppe-Dominik, 1998 ; Koné, 2004). L'humidité relative moyenne mensuelle de l'air est comprise entre 80% et 85%, et peut atteindre souvent 100% pendant la nuit (PNT, 2001).

Les vents dominants soufflent du Sud au Sud-Ouest et la durée d'insolation annuelle est comprise entre 1800 h et 2100 h (PNT, 2001). L'harmattan y est irrégulier et très peu ressenti ; une à deux semaines au maximum entre décembre et janvier (Adou et al, 2005).

350

300

250

200

150

100

50

0

Mois

Figure 2 : Courbe de l'évolution de la pluviométrie de la Région de l'Ouest (1919-1998)

1.4. Relief

Le relief du Parc National de Taï est une pénéplaine qui descend graduellement d'environ 300 m jusqu'à la mer (Avenard et al., 1971). Elle est cependant boursouflée au sud de la Hana par de petits massifs. Il s'agit du Mont Klon (370 m), du Mont Gilas (360 m) et du Mont Nienokoiué (396 m). Cette topographie ondulée est caractérisée par des dénivellements de 20 m à 40 m entre collines et bas-fonds avec des pentes douces et longues (Bousquet, 1992).

1.5. Hydrographie

Le Parc National de Taï est drainé par de nombreux cours d'eau permanents qui se partagent entre deux grands bassins versants et deux bassins de petits fleuves côtiers. Près de 88% de la surface du PNT est drainée par les affluents du Cavally, notamment l'Audrénisrou, la Hama, le Nzé et le Memo (Hoppe-Dominik, 1995).

1.6. Géologie et pédologie

Les formations géologiques du Parc National de Taï » appartiennent au socle primaire précambrien. Elles correspondent aux deux grands cycles orogéniques successifs libérien et éburnéen. Elles sont dominées par des roches métamorphiques (Schistes). Le reste est formé de roches plutoniques (granites) (Riezebos et al., 1994).

Sur le plan pédologique, les sols dominants sont ferralitiques fortement désaturés. On rencontre des sols hydromorphes à texture hétérogène assez grossière dans les fonds de vallées des cours d'eau (Avenard et al. 1971).

1.7. Flore

En raison de sa situation géographique et des conditions pluviométriques, le Parc National de Taï fait partie de la grande région floristique Guinéo-congolaise des forêts ombrophiles denses sempervirentes (FGU-Kronberg, 1979).

C'est essentiellement un massif de forêt dense humide sempervirente qui relève du complexe Eremospatho-Mabetum qualifié de forêt subhygrophile (Mangenot, 1956). En bas de pente, l'on rencontre les éléments appartenant au complexe Diospyro-Mapanietum liés à des sols argileux ; en particulier les nombreuses espèces du genre Mapania (Cyperaceae) et Tarrietia utilis sprague (Sterculiaceae) (Guillaumet et al., 1984).

Le PNT est formé en grande partie par les forêts à Eremospatha macrocarpa et Diospyros mannii. Ce n'est que dans le sud du parc que les forêts à Diospyros ssp et Mapania ssp constituent la formation de climax (Guillaumet et al., 1984).

La forêt du PNT est caractérisée par la présence d'arbres géants de 40 à 60 m de hauteur avec chez certaines espèces, d'énormes racines contreforts aliformes [Piptadenistrum africanum (Hook.f.) Brenan (Mimosaceae), Klainedoxa gabonensis Pierre ex Engl. (Irvingiaceae)] ou des racines échasses à leur base comme chez Uapaca spp (Euphorbiaceae). La grande densité de la végétation limite la visibilité à environ 20 à 25 m. Elle diminue considérablement la lumière incidente atteignant le sol (Koné, 2004).

La richesse floristique du parc est considérée comme étant relativement élevée, par rapport à la flore forestière du massif guinéen, à cause de la présence de taxa caractéristiques dits « sassandriens » (Guillaumet et al., 1984). De récentes études menées par Adou et al. (2005) ont porté la flore du PNT à 1231 espèces.

1.8. Faune

Le Parc National de Taï est l'un des derniers grands bastions forestiers ouest africain pour la faune forestière (Hamilton, 1976). Il abrite 93% des espèces de mammifères de la zone forestière ouest-guinéenne. Il compte environ 140 espèces de mammifères (Riezebos et al., 1992) dont 43 Chiroptères, 41 Rongeurs, 15 Ongulés, 14 Carnivores, 14 Insectivores, 12 Primates etc. Les principales familles des mammifères rencontrées dans le PNT sont dominées par cinq ordres que sont les Primates, les Artiodactyles, les Carnivores, les Pholidota et les Proboscidea. L'ordre des Primates comprend trois familles (Lorisidae, Cercopithecidae et Pongidae à laquelle appartiennent les chimpazés (Pan troglodytes verus). Celui des Artiodactyles comprend quatre familles (Suidae, Hippopotamidae, Bovidae, et Tragulidae) et l'ordre des Carnivores est formé de trois familles qui sont les Mustelidae, les Viverridae et les Felidae. L'ordre des Pholidota est constitué de la famille des Manidae (Pangolins), alors que celui des Proboscidea comprend la famille des Elephantidae dont la seule espèce présente au PNT est l'éléphant des forêts (Loxodonta africana cyclotis) (Bousquet, 1992).

Cet ensemble compte une douzaine d'espèces d'endémiques. Les sous-espèces endémiques des Primates sont présentes dans les forêts denses ouest-africaines situées à l'ouest du Sassandra. On y trouve le cercocèbe enfumé (Cercocebus atys atys), le cercopithèque pétauriste (Cercopithecus petaurista), le cercopithèque Mone (Cercopithecus mona lowei), le cercopithèque Diane (Cercopithecus diana diana) et le colobe magistrat (Colobus polykomos polykomos). Par ailleurs, Cercopithecus petaurista, Cercopithecus diana diana et Colobus polykomos polykomos sont endémiques d'Afrique de l'Ouest. Chez les insectivores, deux espèces de musaraignes endémiques et rares de l'Afrique de l'Ouest ont pu être identifiées : Crocidura nimbae et Crocidura muricauda. (Refisch et Koné, 2001 ; Seka et Kissi, 2002). Le micropotamogale (Micropotamogale lamottei) est lui aussi une espèce endémique du massif forestier d'Afrique de l'Ouest de même que l'hippopotame pygmée (Choeropsis liberiensis), le céphalophe zébré (Cephalophus zebra) et le céphalophe d'Ogilby (Cephalophus ogilbyi).

Le céphalophe de Jentink (Cephalophus jentinki) est, quant à lui, endémique de Côte d'Ivoire et du Libéria, strictement cantonné à l'Ouest du Sassandra.

L'avifaune du PNT est très riche en espèces ; le nombre d'espèces d'oiseaux inventoriés est de l'ordre de 235 à 240 (Allport et al., 1994 ; Koné, 2004). Les familles les plus importantes sont les Accipitridae (Rapaces), les Alcedinidae (Martins-pêcheurs et Martins-chasseurs) et les Bucerotidae (Calao). Vingt quatre de ces espèces dont la pintade à poitrine blanche (Agelastes meleagrides), de la famille des Phasianidae et le grand calao à casque jaune (Ceratogymna elata), de la famille des Bucerotidae sont classées endémiques pour la zone forestière d'Afrique de l'Ouest (Koné, 2004). Neuf d'entre elles sont considérées comme en danger et quatre menacées d'extinction (PNT, 2001)

Le PNT compte une importante population de serpents estimée entre 43 espèces (Rödel, 2004). Parmi eux, Dendroaspis viridis (Elapidae) est une espèce endémique du PNT. Trois espèces de crocodiles (Crocodylidae) se rencontrent dans le PNT bien que le Crocodile du Nil (Crocodylus niloticus) y soit très rare. On y retrouve également plusieurs espèces de tortues, de varans, de caméléons et de lézards (PNT, 2001).

Les amphibiens du PNT ont été très peu étudiés. 56 ont été dénombrées (Rödel, 2004). Quatre de ces espèces sont endémiques du PNT. Il s'agit de Phrynobatrachus taiensis (Ranidae), Hperolius nienokouensis (Hyperoliidae), Bufo taiensis (Bufonidae) et Cardioglossa leucomystax (Arthroleptidae).

Comme dans la plupart des aires protégées de Côte d'Ivoire, la richesse spécifique en poissons, en insectes et autres invertébrés reste encore assez mal connue (PNT, 2001). Les populations d'insectes sont toutefois diversement connues selon les recherches thématiques qui ont contribué à leur identification. Les groupes les mieux recensés à ce jour sont les coprophages (93 espèces), les odonates (51 espèces), les diptères (109 espèces), les fourmis (95 espèces), les termites (44 espèces) et les nématodes (24 espèces) (PNT, 2001). Toutefois, ce sont, vraisemblablement, des dizaines de milliers d'espèces,voire plus, qui restent inconnues de la science dans l'ensemble biogéographique que représente la forêt de Taï (Koné, 2004).

1.9. Population riveraine

Lors du classement en 1972, il n'y avait pas d'installation humaine permanente dans le Parc National de Taï. Les populations riveraines autochtones appartenaient toutes au grand groupe Krou composé des Bakwé à l'est et au sud-est, des Kroumen au sud-ouest, des Oubi à l'ouest, des Wè au nord-ouest, des Bété et des Kouzié au nord-est (Bonnéhin et al., 1997). La situation démographique de cette région qualifiée longtemps de désert humain a été modifiée par divers phénomènes sociaux, économiques et politiques. Les immigrants ne sont arrivés qu'à partir des années 1970 par deux grandes vagues de natures différentes (Riezebos et al., 1992).

La première vague, composée d'allochtones Baoulés, Malinkés, Senoufo, Lobi, Yacouba et d'allogènes Burkinabé, Maliens, Ghanéens, Guinéens et Mauritaniens, est arrivée suite à la mise en valeur des territoires du sud-ouest ivoirien et à la flambée du prix du café et du cacao pendant la même période. Quant à la deuxième vague, elle est arrivée suite à la guerre civile du Liberia en 1989 (Bonnéhin et al., 1997).

Le recensement national de 1998 a donné 781 695 habitants vivant dans la région du PNT, repartis dans 74 villages (PNT, 2001). Ces populations riveraines pratiquent l'agriculture (Seka et Kissi, 2002).

1.10. Braconnage dans le PNT

Le braconnage est la plus grande menace qui pèse actuellement sur le parc. On estime à 20.000 personnes le nombre de braconniers vivant à la périphérie directe du PNT (Seka et Kissi, 2002). Parmi eux, environ 600 personnes pratiqueraient le braconnage comme une activité professionnelle (Refisch et Koné, 2001). Le braconnage est le délit le plus fréquemment constaté dans le PNT. En 2001, il représentait à lui seul près de 81% des délits du parc (PNT, 2002). Visant au début les Eléphants pour leur ivoire, le braconnage s'est orienté vers d'autres grands mammifères tels que les céphalophes et les singes (Adou et al., 2005). Entre 1997 et 2002, 744 céphalophes et 686 singes ont été saisis sur des braconniers (Seka et Kissi, 2002).

1.11. Gestion du PNT

Pour assurer une bonne gestion du Parc National de Taï, le gouvernement ivoirien a créé le Projet Autonome pour la Conservation du Parc National de Taï (PACPNT) par arrêté n°0198 du 02 Juillet 1993. Ce projet rattaché à la Direction de la Protection de la Nature (DPN), fonctionne en partenariat avec la Mission de Coopération Technique Allemande (GTZ), le

Fonds Mondial pour la Nature (WWF) et le Bureau TROPENBOS Côte-d'Ivoire. L'autonomie du projet a permis, jusque là, de mener des activités de protection des ressources naturelles avec une grande flexibilité (Bonnéhin, et al., 1997). L'objectif global du PACPNT est la conservation à long terme du PNT. L'approche globale de ce projet consiste à impliquer les populations riveraines dans la mise en place de stratégies de conservation du PNT. Les principaux axes d'intervention du PACPNT sont entre autres :

· le renforcement de la surveillance et la modernisation de moyens de surveillance ;

· la promotion du parc à travers le développement de l'écotourisme et la sensibilisation des populations riveraines ;

· la stimulation de l'auto-promotion des populations riveraines à travers une assistance technique et financière à divers projets de développement.

Depuis septembre 2004, la gestion du PNT est assurée de l'OIPR.

Le PNT est subdivisé en cinq secteurs coordonnés par une Direction de Zone (Zone Sud- Ouest) située à San Pedro.

2. SYSTEME DE BIOMONITORING

2.1. Définition

Le mot biomonitoring est composé de deux termes : « bio » qui signifie « vie » et « monitoring » ; terme angliciste qui signifie « suivi ». Selon Spellerberg (2005), le biomonitoring est la collecte ou la mesure et l'analyse de données et processus écologiques de façon courante à intervalle de temps régulier. Il permet d'apprécier les risques encourus par (ou que peut encourir) un écosystème afin de prendre les mesures qui s'imposent. C'est un processus à long terme (Weaver et al., 1998, N'dri, 2005). Il existe plusieurs types ou catégories de biomonitoring. Vaughan (2001) distingue quatre types qui sont :

· le biomonitoring simple qui consiste en l'enregistrement des valeurs de variable unique en un endroit et à un moment donné ;

· le biomonitoring de recherche : l'absence de données historiques pour un problème de l'environnement dans une région particulière peut être remplacée par une étude comparative des conditions ambiantes courantes dans la région affectée et dans une région non affectée ;

· le biomonitoring par substitut : ici, le manque d'informations écologiques antérieures sur la variable est compensé par l'utilisation d'informations de remplacement pour inférer des changements ; et


· le biomonitoring intégré qui consiste en l'utilisation d'un ensemble détaillé d'informations écologiques.

2.2. Objectif

L'objectif principal du biomonitoring est de suivre de manière permanente l'évolution des écosystèmes. Il s'agit donc de :

· observer et décrire les changements (cycliques, occasionnels lents ou brusques) ;

· intégrer et évaluer leurs impacts écologiques ; et

· proposer des mesures d'aménagement.

2.3. Régions contrôlées

Toutes les régions de la terre peuvent faire l'objet de biomonitoring. Cependant, certaines régions peuvent paraître prioritaires de par leur statut « en danger ». Tout dépend des objectifs que l'on se donne (Sutheland, 1996). Les régions qui font l'objet de biomonitoring sont :

· les régions où les impacts des activités humaines sont élevés de sorte à compromettre l'utilisation durable des terres ;

· les régions où l'impact anthropique est moindre, mais dont les informations pourraient servir de base de comparaison à celles de régions similaires ayant été affectées par l'homme ; et

· les régions non affectées par les activités de l'homme mais pour lesquelles l'on voudrait savoir si une déchéance environnementale se produit par exemple.

2.4. Collecte des données

Les variables sur lesquelles porte le biomonitoring concernent aussi bien les êtres vivants (animaux, végétaux, bactéries, etc.) que les êtres abiotiques (sol, atmosphère, eaux) (Southwood et Henderson, 2001).

Les méthodes de collecte sont aussi diverses que les entités pour lesquelles elles sont utilisées. Elles dépendent de plusieurs paramètres tels que la région, l'espèce, l'objectif, les moyens (Southwood et Henderson, 2001 ; Vaughan, 2001). Elles vont de l'utilisation de satellites aux fouilles souterraines en passant par les relevés terrestres. Le matériel utilisé pour la collecte des données est également varié.

Dans le cadre du biomonitoring de la faune, deux principales méthodes de collecte des
données sont utilisées (Bouché, 2001). Il s'agit du recensement direct et du recensement

indirect. Le recensement direct est basé sur un décompte direct des animaux vus (par des moyens aériens, terrestres ou aquatiques). Quant au recensement indirect, il est basé sur l'observation d'indices d'abondance ou de présence (crottes, trace de pas, nids, carcasses, cris, etc.) (Bouché, 2001 ; Vaughan, 2001).

Le recensement peut être total ou partiel. Le recensement total se fait sur toute l'étendue de la zone d'étude. Cette méthode, trop coûteuse financièrement et matériellement n'est pas conseillée pour de grandes surfaces (Buckland et al., 1993 ; Bouché, 2001). Le recensement partiel se fait sur des unités-échantillons. Si toutes les unités-échantillons sont parcourues, on a affaire à un recensement systématique. Par contre, si une partie seulement des unités- échantillons est prospectée ; on parle de recensement par échantillon.

Les unités-échantillons peuvent être des transects, des quadrats ou des blocs.

2.4.1. Recensement par bloc

Le recensement par bloc permet de localiser des troupeaux d'une même espèce sur des blocs de quelques centaines de mètres de côté (Michel, 1999 ; Chardonnet, 2000 ; Bouché, 2001). Les blocs sont fouillés en long et en large pour compter tous les animaux considérés. Cette technique est utilisée pour étudier la dynamique des populations (sex-ratio, structure par âge, femelles enceintes, etc.) (Bouché, 2001).

2.4.2. Recensement par quadrats

Le recensement par quadrats consiste à quadriller la zone d'étude par des carrés de 3 km de côté ou par des rectangle de 3 x 5 km2. A chaque intersection de ligne et de colonne sont dessinés des quadrats de 100 m x 100 m. Chacun de ces petits quadrats d'un hectare est fouillé. Le recensement par quadrats a le même principe que celui par blocs.

2.4.3. Recensement par transect

Quant au recensement par transect, il s'effectue dans les zones où l'usage de l'avion est inefficace de par la densité des habitats (Bouché, 2001), de par la topographie du terrain, trop dangereux ou non valide pour les petites espèces qui se prêtent mal aux recensements aériens (Bouché, 2001). Le transect est une ligne le long de laquelle les animaux sont comptés. On distingue trois types de recensement par transect qui sont le recensement par transect en bande, le recensement par transect en ligne et le recensement par transect en point.


· Le recensement par transect en bande (strip transect) : ici une bande de largeur w est fixé à l'avance de part et d'autre de la ligne de transect de sorte que la superficie de celle-ci est : S = L. 2. w = L. l (Arvanitis et al., 1997 ; Buckland et al., 1993 ; Bouché, 2001) avec L = longueur du transect l = 2w = largeur du transect S = superficie de la bande-échantillon ou bande du transect.

· Le recensement par transect en ligne (line transect) : dans ce cas, la largeur w du transect n'est pas fixée et peut être théoriquement égale à l'infini. w est déterminé par les mesures des distances perpendiculaires séparant les animaux de la ligne de transect ou par l'angle et la distance d'observation. Cependant cette largeur peut être fixée pour des raisons techniques (champ visuel limité) (Buckland et al., 1993 ; Bouché, 2001 ; )

· Le recensement par transect en point (point transect) : la technique consiste à enregistrer des indices de présence ou d'abondance (fèces, pas, etc.), mais aussi les animaux à partir des points. Les données sont enregistrées dans un rayon autour de chacun de ses points (Buckland et al., 1993, 1999 ; Bouché, 2001, Young, 2005).

Quelque soit le type de recensement, il faut avoir toujours en sa possession une carte sur laquelle seront disposés les unités-échantillons. La disposition spatiale obtenue est appelée le « design ».

2.5. Traitement des données

Toutes les données recueillies sur le terrain sont enregistrées dans une bibliothèque de données. Elles sont corrigées pour éliminer les données aberrantes puis analysées régulièrement. Il existe une multitude de logiciels cartographiques (Arcview, MapInfo, etc.) et statistiques (Transect, Elephant, Ecobeaker, EstimateS, Distance, etc.) conçus pour les analyses (Buckland et al., 1993 ; Chardonnet, 2000 ; Bouché, 2001 ; Young, 2004).

Le plus utilisé pour le biomonitoring des animaux est actuellement le logiciel « Distance » dans sa version 4.1 (Buckland et al., 2003 ; Thomas, 2005).

2.5.1. Détermination de la densité avec Distance

La méthode d'estimation de la densité des populations animales a été développée par Buckland et al. (1993). Elle part du principe que la densité et la taille de la population sont corrélées de la manière suivante :

D= N

w

D est la densité par unité de surface, N le nombre d'individus de la population et w la superficie en question.

Le logiciel Distance nécessite que les distances aux objets observés soient mesurées avec un angle droit à partir de la ligne de transect. En fonction du nombre d'objets observés dans une classe de distance déterminée au transect, les densités sont estimées. La probabilité de découverte forme la base du calcul. Elle diminue avec la distance de manière caractéristique de l'espèce.

r

è

Objet

transect

observateur

x

Figure 3 : Représentation de la distance d'observation (Buckland et al. 1993).

Pour chaque estimation, la distance aux objets sur le terrain (r) est mesurée. On mesure aussi
l'angle (è) pour qu'ainsi la distance avec un angle droit (x) puisse être calculée tel que suit :

x= rsin(è).

Pour effectuer les calculs avec le logiciel Distance, six hypothèses de bases sont posées :

1- les animaux sont distribués au hasard ;

2- les transects sont des lignes de longueur L déterminée et repartis dans la zone inventoriée ;

3- les animaux situés sur la ligne de transect sont toujours détectés (vus avec la probabilité g(x= 0) = 1) ;

4- les animaux sont immobiles au moment où ils sont observés, ils n'ont pas bougés avant d'avoir été détectés et aucun n'est compté deux fois ;

5- les distances et les angles sont mesurés avec précision ;

6- chaque observation est un événement indépendant.

En pratique, il n'est pas nécessaire de poser des hypothèses (qui pourraient être erronées) quant à la distribution spatiale des objets ; pourvu que les transects soient disposés au hasard (Buckland et al., 1993). Dans les méthodes couramment utilisées (estimateur robuste, non paramétrique), seules les hypothèses de 2 à 5 sont véritablement importantes.

2.5.1.1. Fonction de détection

Pour estimer la densité des animaux, il est nécessaire de disposer d'un modèle conceptuel qui lie les données aux paramètres de densité à estimer.

Le principe du modèle général est que la probabilité de détecter un animal diminue quand on s'éloigne de la ligne de transect. Mathématiquement cette idée est représentée par une courbe g(x), dite fonction de détection (Buckland, et al., 1993).

0,8

0,6

0,4

0,2

0,0

1,2

1,0

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

Perpendicular distance in meters

Figure 4 : Courbe de la fonction de détection g(x) (Buckland, 1993) 2.5.1.2. Estimation de la densité

La fonction g(x) est la probabilité d'observer un objet ou un animal donné situé à une distance perpendiculaire x de la ligne de transect (Buckland, et al., 1993 ; Bouché, 2001). C'est aussi la probabilité des points comme fonction de leur distance les séparant de la ligne de transect. g(x)=Pr(x= w)

On en déduit que la probabilité d'observer un animal situé sur la ligne de transect (x = 0) est égale à 1 ; c'est-à-dire g(0) = 1. g(x) peut varier pour une même aire d'étude selon des facteurs extérieurs (expérience des équipes, météo, période du jour, taille des groupes, etc.) (Bouché, 2001).

Pour une espèce donnée, la densité D s'exprime par :

D= n

S

S

2 . .

L a

Avec

a w g x

= ? 0 ( )

dx

D : densité en nombre d'individus par km2 ou par ha ;

n : nombre d'individus de l'espèce ;

S : superficie en km2 ou en ha ;

a : demie largeur du transect ;

L : longueur du transect ;

w : distance perpendiculaire maximale d'observation.

On obtient donc une ligne de transect de longueur L et de largeur 2w.

Parallèlement à la fonction de détection d'un animal g(x), il existe une fonction détection de la densité d'un animal f(x) tel que ;

f x ( )

g x

( ) =

a

g(x) et f(x) ont exactement la même forme. Avec g(0) = 1 on obtient f(0) = 1 / a

Et donc

D

n f x
.(

)

 
 

2.L

3. BIOMONITORING DU PARC NATIONAL DE TAÏ

Le biomonitoring du Parc National de Taï a pour objectif principal le suivi de l'évolution des animaux dans les zones braconnées. Il se veut capable de mesurer l'impact de la surveillance et des mesures d'aménagements sur l'évolution de la faune.

Le matériel utilisé est composé principalement de fiches de collecte des données et de boussoles. En plus de cela, les écologues disposent de tentes, de bouteilles d'eau, de machettes et de carnets pour des prises de note. Le matériel biologique est composé de 75 espèces animales (annexes 9). Le choix de ces espèces se justifie par leur endémisme, leur vulnérabilité, leur rareté, leur braconnage, leur rôle dans la dispersion des graines et la régénération de beaucoup d'espèces de plantes, etc.

Cet ensemble se repartit entre les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les gastéropodes (Figure 5).

Reptiles; Gastero po des;

10,96% 2,74%

Oiseaux;
21,92%

M ammifères;
64,38%

Figure 5 : Répartition des espèces entre les grands groupes d'animaux du biomonitoring

La méthode d'échantillonnage par distance perpendiculaire « distance sampling » a été utilisée pour la collecte des données.

Le PNT a été subdivisé en cinq secteurs de superficie variable (Figure 6). Dans chaque secteur sont disposés de manière aléatoire six transects de quatre kilomètres de long chacun. Les transects ont une largeur de trois mètres. Ces secteurs ont été disposés à la périphérie du parc (Figure 6). Tous les 25 m, des arbres ont été marqués à l'aide de plastiques fluorescents pour faciliter les orientations lors des contrôles de nuit. Ces transects sont entretenus par les collecteurs de données pour faciliter les déplacements dans le silence.

Chaque transect est contrôlé quatre fois par mois. Les contrôles ont lieu à 15h 00mn, à 19h 00mn et le lendemain à 7h 30mn et à 10h 00mn. De cette manière, les collecteurs de données peuvent observer des espèces ayant des périodes d'activités différentes sur le même transect. Les contrôles sont réalisés alternativement par deux équipes de deux personnes. Pendant qu'une équipe fait le contrôle, l'autre se repose à la base. De cette manière, les contrôles sont faits par des personnes attentives.

Pendant les contrôles, les distances d'observation et les angles sont estimés à l'oeil nu. Les observations notées lors des contrôles sont entre autres :

· les distances qui séparent les observations ;

· l'espèce vue ou entendue ;

· la distance qui sépare le transect de l'animal (distance perpendiculaire à la ligne de transect) ;

· la strate dans laquelle se trouvent les animaux ;

· l'activité des animaux ;

· le nombre d'individus par groupes ; et

· les traces et crottes.

Les données sont enregistrées dans une bibliothèque de données mise en place par la cellule de supervision. Seules les observations « directes » (« entendues et vues ») ont été enregistrées dans la base de donnée. Les traces et les crottes n'ont pas fait l'objet d'enregistrement.

Les travaux sont réalisés sur le terrain par des équipes de quatre collecteurs de données formés par le parc à cet effet. Chaque équipe de collecteurs est contrôlée par deux agents forestiers du parc, tous les quatre à six mois.

)

V16!

V15!

Buyo!

Troya!

Ó

Ó

Zag né

!

Secteur III 42 287 Ha

ADK! Tchetaly (V1)

!

Wonsealy (V2)

!

Réserve de Faune N'Zo

Tienkoula

!

Goulegui-Beoue

!

Djidoubay

!

Mehoing

!

Vodelobly

!

Gbliglo (V3)

!

Guaboya (V4)

!

Trahaglounk

!

Légende

Parc National et Réserve de Faune Ressorts des postes de surveillance

Ó Postes de Surveillance

Ô Postes de Surveillance en construction

Zones de biomonitoring

Transects de biomonitoring

Layons Anti-Braconnage ! Villages

Lobogba

!

Kodaya (V5)

!

Keïbly

!

Sagboya (V6)

!

Ô

Zaipobly

!

Gahably

!

SECTEUR II 41 862 Ha

SECTEUR IV 25 252 Ha

Ó

Ponan! Daobly

!

Taï

! Dikouli

!

Sarakagui

!

J ohi n

!

Amaragui

!

Tieme!

Gnamagui

!

Gouleako

!

Paule-Oula

!

Port Bouet

!

Ó

Liagui

!

Djero-Oula

!

Port-Genti

!

Takoreagui

!

Tiole-Oula

!

Pokuagui

!

Galea 2

!

Guakoreagui

!

Kangagui

!

Hana!

Parc National de Taï

Sakré!

Djigbagui

!

Walebo !

! Roviakro

Kpangban

!

SECTEUR I 35 426 Ha

SECTEUR V 30 557 Ha

Goh!

Gligbeoadgji

!

Gagny!

Nekawuinho

!

Mahino

!

KM

0

20

10

Petit Guiglo

!

Doba!

Ô

Djapadji

!

Ó

Pogreagui

! Kragui

!

Karie!

Para!

Koreagui 2

!

Seligbangan

!

Lobikro 1

!

Oupoyo

!

Nigre!

Gbletia

!

Hanagba Brouagui

!

!

Gnipi 2

!

N'Driagui

!

Robertpo rte

!

Oupagui

!

Gbehouin

!

Guiroutou

!

Poutou

!

Youkou

!

Petit Grabo

!

Figure 6 : Design du biomonitoring du Parc National Taï (PNT, 2001)

CHAPITRE 2 :

METHODOLOGIE

1. COLLECTE DES DONNEES

Les données sur lesquelles nous avons travaillé ont été extraites de la base de données du biomonitoring du PNT. Il s'agit des données collectées de janvier 1999 à juin 2005.

2. VISITE DE TERRAIN

Nous avons effectué une visite de terrain au cours de laquelle nous avons pris part à la collecte de données. Cela nous a permis d'appréhender les difficultés du terrain et les sources d'erreurs.

3. ANALYSE DES DONNEES 3.1. Choix des espèces

Les enregistrements dans la base de données ont concerné tous les animaux entendus ou vus. Les observations de crottes et de traces n'ont pas été enregistrées. De cette base, nous n'avons considéré que les données sur les animaux vus. Cela vient du fait que les estimations faites sur les animaux entendus contiennent beaucoup de sources d'erreurs liées à la distance, au nombre d'individus, etc.

Nos analyses ont porté d'abord sur toutes les espèces recensées. Ensuite, nous avons retenu quelques espèces par la méthode entonnoir. Ainsi donc, nous sommes partis des quatre principaux groupes que sont les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les gastéropodes. De ces groupes, nous avons retenu celui des mammifères vu son importance dans la mesure des impacts de la surveillance et/ou de la chasse au PNT. Les mammifères ont été ensuite subdivisés en plusieurs sous-groupes représentatifs. Ce regroupement s'est fait en tenant compte soit de la forme des espèces, soit de la famille ou la sous-famille, soit du genre, soit du mode de vie, etc. De ces sous-groupes, nous avons considéré celui des singes et celui des antilopes. Ces choix se justifient par le fait que :

· les primates et les antilopes sont de bons indicateurs du niveau de braconnage dans les forêts tropicales et aussi de bons indicateurs de bas niveau de troubles de la forêt (Thomas, 2005) ;

· les espèces les plus braconnées du PNT sont les singes et les antilopes (Johannes et Koné, 2001 ; Seka et Kissi, 2002).

Au sein de ces deux sous-groupes, nous avons retenu une ou deux espèces les plus abondantes et régulières dans les secteurs.

3.2. Analyse qualitatives

Il s'agissait de savoir si la méthode a permis de détecter la présence des espèces biomonitrices. Pour ce faire, nous avons utilisé l'abondance, la richesse et la diversité. La diversité est donnée ici par l'indice de diversité de Simpson et le Ratio I.

· L'abondance relative est la proportion que représente une espèce au sein de la population (Galat et Galat, 1978).

· La richesse spécifique (R) est nombre d'espèces d'une zone. Dans notre travail, il s'agit d'une richesse relative puisque le recensement ne concerne pas toutes les espèces.

· La diversité spécifique est la manière dont les animaux sont répartis entre les différentes espèces animales. Elle est donnée par "l'indice de diversité de Simpson (DS)" qui est la probabilité que deux éléments tirés au hasard dans un peuplement appartiennent à des espèces différentes (Scherrer, 1984). Cet indice est d'autant plus faible que la diversité est faible. Il est donné par la formule suivante :

D S 1

1) 1)

R f f

(

?= -

k k

1 (

n n

k

DS : Indice de diversité de Simpson fk : fréquence de l'espèce k

R : Richesse n : fréquence totale

· Le ratio I qui est l'inverse de la concentration est très souvent utilisé pour caractériser la diversité. Il prend la valeur maximale R lorsque toutes les espèces sont équifréquentes dans le peuplement (Scherrer, 1984).

I

1

 
 

(1 )

- DS

Les analyses qualitatives nous ont permis de déterminer les espèces et groupes d'espèces dominantes.

3.3. Analyses quantitatives

Les analyses quantitatives nous permettent de savoir si la méthode donne une idée de l'évolution quantitative des populations animales du PNT. Pour y parvenir, nous avons considéré les fréquences, les taux d'observation et les densités. Les analyses ont été faites sous l'angle des années et des secteurs.


· La fréquence qui représente le nombre d'individus d'une espèce a été calculée au niveau des secteurs et des années. Les fréquences des secteurs ont été calculées en considérant uniquement les années où les collectes de données ont eu lieu dans tous les secteurs. Celles des années ont été déterminées en ne considérant que les secteurs qui ont été sondés depuis 1999.

· Le taux d'observation représente ici le nombre d'individus vus par kilomètre parcouru. Ce taux a été retenu pour deux raisons principales. D'abord, nous voulons considérer toute la période de collectes et tous les secteurs pour les comparaisons bien que les collectes n'aient pas débuté au même moment dans tous les secteurs. Ensuite pour le fait que nous nous sommes rendu compte que tous les transects n'ont pas été toujours entièrement parcourus. A ce niveau, nous avons fait une analyse de variances pour déceler les secteurs et les années qui diffèrent significativement.

Avant de faire l'analyse de variances, nous avons fait un test de Levene pour vérifier l'homoscédasticité de la population; c'est-à-dire la normalité de la population. Si la distribution de la population ne suit pas une loi normale (cas le plus fréquent chez les animaux) (Bouché, 2001), nous faisons un test de Kruskal-Wallis. Dans le cas contraire, nous faisons un test F de Fisher (Scherrer, 1984 ; Ouellet, 2004). Si le test de Kruskal-Wallis ou de Fisher montre qu'il y a une différence significative, nous utiliserons un GLM (General Linear Model) pour faire la ségrégation des moyennes. Pour les comparaisons multiples, nous avons opté pour le test T2 de Tamhane quand les variances sont inégales et le test de Gabriel dans le cas contraire. Ces deux tests sont adaptés aux données de tailles inégales (Ouellet, 2004).

· La densité représente le nombre d'individus par unité de surface. Le calcul de la densité tient compte du nombre d'animaux, de la longueur du transect, de la distance d'observation et l'angle d'observation.

n

D = D : densité (individus/ha) ; n : nombre d'individus

S

S = 2.L.a S : Superficie ; L : longueur du transect ;

a : demie largeur du transect

Les densités ont été calculées au sein des secteurs III, IV et V. Les données recueillies dans les secteurs I et II sont faibles et non régulières pour permettre le calcul de densité.

4. CRITIQUES DU SYSTEME

Nous devons entendre par critiques du système, la présentation des avantages ou forces et des faibles ou limites du système. Dans cette partie, le paramètre que nous avons calculé est le taux d'échantillonnage (E). Il représente la superficie réellement sondée par rapport à la superficie de la zone. Il se calcule par la formule suivante :

?= 1 ×

Si

n

i

E = 100

Z (Bouché, 2001)

E : taux d'échantillonnage (%)

n : nombre de superficie échantillonnées Si : Superficie échantillonnée (km2)

Z : Superficie totale de la zone d'étude (km2)

CHAPITRE 3 :

RESULTATS ET

DISCUSSION

1. ANALYSES DES RESULTATS DU SYSTEME

1.1. Analyse qualitative

1.1.1. Abondance relative

Plus de 90% de l'effectif des espèces sont donnés par seulement que 15 d'entre elles (Tableau A1).

Les espèces les plus abondantes sont le cercopithèque Diane (Cercopithecus diana diana) (plus de 23%), le colobe bai (Piliocolobus badius badius) (15%), le cercocèbe enfumé (Cercocebus atys atys) (9%) et le cercopithèque pétauriste (Cercopithecus petaurista) (8,63%). Le cercopithèque Mone (Cercopithecus mona lowei) (4.35%) vient après le grand calao à casque noir (Ceratogymna atrata) (4,97%) et le touraco géant (Corythaeola cristata) (4,51%) (Tableau A1).

Le céphalophe de Maxwell (Cephalophus maxwelli) (1,86%) est l'antilope la plus représentée. Les grands mammifères tels que le buffle de forêt (Syncerus caffer nanus), l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis), le bongo (Tragelaphus euryceros), le léopard (Panthera pardus leopardus), l'hippopotame nain (Choeropsis liberiensis), le potamochère (Potamochoerus porcus porcus) et l'hylochère (Hylochoerus meinhertzhageni) sont en nombre très réduit. Le chimpanzé (Pan troglodytes verus) est également en faible nombre.

La répartition des animaux entre les quatre grands groupes d'animaux considérés donne la figure 7.

Mammifères
73,98%

Reptiles
0,43%

Oiseaux
25,30%

Gasteropodes
0,28%

Figure 7 : Répartition des fréquences entre les grands groupes d'animaux

Les mammifères et les oiseaux sont les plus nombreux. Les gastéropodes et les reptiles ne représentent qu'une infime proportion des effectifs (Figure 7). Cette disproportion est due d'une part aux proportions initialement considérées (Figure 5) et d'autre part à la forme de vie clandestine des gastéropodes et des reptiles (Joseph, 2001 ; Mané et Trape, 2002).

De ces quatre groupes, nous avons retenu celui des mammifères. En faisant une répartition des mammifères en sous-groupes, nous obtenons la figure 8.

Grands
mammifères;
0,25%

Antilopes; 3,36%

Autres
mammifères;
2,54%

Autres primates;
3,11%

Singes; 90,74%

Figure 8 : Répartition des fréquences entre les groupes de mammifères

Les mammifères sont dominés par les singes. Ils représentent plus de neuf fois l'effectif total des autres. Les autres mammifères ne sont que très faiblement représentés.

La forte domination des singes s'expliquerait par le nombre d'individus élevé par groupe (Galat et Galat, 1978 ; Refisch et Koné, 2001). A cela, nous pouvons ajouté les conditions propices à leur développement (stabilité, habitat favorable) par rapport aux zones périphériques. Comme autre raison, il y a les surestimations des effectifs de ces animaux dans certains comptages (Gerhard, 2004).

Le faible nombre des autres s'expliquerait par le nombre d'individus peu élevé par communauté (Newing, 1979 ; Bourgarel et al., 2000). Il y a aussi la forme de vie de bon nombre d'entre eux qui sont plus actifs la nuit que le jour (Kingdon, 1997 ; Bourgarel et al., 2000). Les grands mammifères tels Choeropsis liberiensis, aiment se cacher dans les zones marécageuses (Harald et al., 1996).

1.1.2. Richesse spécifique

Les animaux étant mobiles, il arrive que le nombre d'espèces rencontrées dans la même zone (richesse) varie au cours du temps. Les richesses spécifiques des différents secteurs sont consignées dans le tableau 1.

Tableau 1 : Richesse spécifique

Année Secteur

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Moyenne

Totale espèces rencontrées

I

 

28

31

35

11

45

32

30,33

52

II

 
 
 
 

19

32

20

23,67

49

III

40

51

47

42

50

57

60

49,57

64

IV

37

53

43

43

31

37

31

39,29

63

V

43

45

52

46

33

40

36

42,14

58

Moyenne

40

44,25

43,25

41,5

28,8

42,2

35,8

37,00

 

Totale espèces rencontrées

55

67

65

59

56

67

66

 

72

Les secteurs les plus riches sont le secteur III (50 espèces en moyenne), le secteur IV (39 espèces) et le secteur V (42 espèces). Les secteurs I (30 espèces) et II (24 espèces) sont les plus pauvres. Les écarts entre les richesses totales et les moyennes montrent que ce ne sont pas toujours les mêmes espèces qui sont rencontrées. Ce constat est plus perceptible dans les secteurs I, II et IV. Les variations sont moindres dans le secteur III.

Les secteurs III, IV et V sont des zones plus stables comparativement aux secteurs I et II (Hoppe-Dominik, 1998 ; Gerhard, 2004). L'exploitation forestière qu'a connue le secteur III il y a de cela trois décennies aurait créé des conditions favorables à la vie des diverses espèces. Newing en 1994 et Hoppe-Dominik en 1996 en sont arrivés à la même conclusion. Pour apprécier la répartition des fréquences des populations au sein des espèces, nous avons déterminé les diversités.

1.1.3. Diversité spécifique

Les diversités sont données par les indices de diversité de Simpson (Tableau 2).

Les diversités sont plus élevées dans les secteurs II et III. Le secteur IV connaît les diversités les plus faibles. Les animaux sont équitablement mieux repartis entre les espèces dans les secteurs II et III. En revanche, le secteur IV est dominé par quelques espèces de singes. Il en est de même du secteur V (Annexe 3).

Tableau 2 : Indice de diversité de Simpson

Année

Secteur

I

II

III

IV

V

1999

 
 

0,925

0,816

0,878

2000

0,769

 

0,914

0,814

0,857

2001

0,810

 

0,931

0,791

0,884

2002

0,917

 

0,920

0,834

0,897

2003

0,915

0,876

0,937

0,766

0,875

2004

0,874

0,942

0,925

0,785

0,888

2005

0,880

0,923

0,925

0,805

0,894

Moyenne

0,861

0,914

0,925

0,799

0,883

La diversité étant corrélée au ratio I, pour mieux apprécier les variations, nous avons utilisé ce dernier (Tableau 3).

Tableau 3 : Ratio I

Année

Secteur

I

II

III

IV

V

1999

 
 

8,206

4,336

11,689

2000

4,336

 

11,689

5,367

6,972

2001

5,267

 

14,590

4,789

8,652

2002

12,060

 

12,512

6,035

9,756

2003

11,794

8,080

15,949

4,280

7,983

2004

7,948

17,173

13,381

4,661

8,933

2005

8,312

12,967

13,249

5,137

9,466

Moyenne

8,286

12,740

13,562

5,045

8,627

Les moyennes varient de 5,045 à 13,562. Elles sont très faibles par rapport à la valeur maximale qui est de 72. Ces écarts signifient que les animaux sont concentrés au sein de plus ou moins quelques espèces pour tous les secteurs.

Les variations du ratio I au niveau des secteurs sont plus nettes dans les secteurs I et II. Les ratios I sont presque constants dans les trois autres secteurs. Il y a donc presque une constance dans la répartition des populations au sein des espèces dans ces trois secteurs (III, IV et V). Par contre, les premiers comptages ont donné des populations concentrées au sein de quelques espèces dans les secteurs I et II.

1.2. Analyses quantitatives

1.2.1. Analyse par années

1.2.1.1. Fréquences annuelles de toutes les espèces

Les fréquences de toutes les espèces biomonitrices sont données par la figure 9.

25000

20000

35000

30000

15000

10000

5000

0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Figure 9 : Evolution des fréquences de toutes les espèces biomonitrices

Les fréquences les plus élevées sont celles de 2000 et de 2001. L'année 2003 a la plus faible fréquence. L'évolution de ces fréquences montre une forte augmentation de 1999 à 2000 puis une baisse de 2001 jusque en 2003. Il y a une nouvelle hausse en 2004 puis une chute en 2005.

La faible fréquence de 1999 s'expliquerait par la mise en place du système ; et donc sa non maîtrise. La fréquence très élevée de 2000 s'expliquerait par deux raisons essentielles. D'abord l'engouement que les collecteurs de données avaient à bien travailler, ensuite la surestimation des effectifs des groupes de singes (PNT, 2002) qui représentent 58% à 72% des effectifs (Tableau A1). La moyenne des groupes de singes était de 16,25 individus en cette année.

La baisse de 2001 à 2002 serait le fait de la réadaptation de la méthode avec une estimation des effectifs revue à la baisse (PNT, 2002). Les groupes de singes faisant en moyenne 11,07 individus en 2001. Cette baisse se justifierait aussi par le manque d'engouement des collecteurs de données au travail. Ces derniers ne percevaient pas régulièrement leur salaire du fait de la fin de la première phase du projet PACPNT. Pour ce qui est de 2003, la faible fréquence est due en grande partie à la guerre qu'a connue la Côte-d'Ivoire en septembre 2002. La guerre a causé l'interruption des travaux dans tous les secteurs durant les six

premiers mois de l'année 2003. A cela, s'ajoute le taux de braconnage qui aurait augmenté après l'arrêt des hostilités et avant la reprise des travaux de surveillance (N'Goran, 2004). Cela a sûrement rendu les animaux tels que les singes et les antilopes plus craintifs.

L'arrêt des hostilités en Côte-d'Ivoire et la reprise des activités de surveillance et de collecte des données ont permis de rehausser le niveau en 2004. La fréquence peu élevée de 2005 s'explique par le fait que les travaux n'ont porté que sur la moitié de l'année (janvier à juin).

1.2.1.2. Comparaison des années pour toutes les espèces

Le test de Levene (Tableau A3) ayant montré que la distribution de la population ne suit pas une loi normale, nous avons fait un test de Kruskal-Wallis (Tableau A4). La comparaison des années a montré une différence significative entre elles (p = 0,000). Cela nous a conduit à faire un test de ségrégation des moyennes pour situer les différences significatives (Tableau 4).

Tableau 4 : Comparaisons des taux d'observations des années par paire

(I) ANNÉE

(J) ANNÉE

Différence des
moyennes (I-J)

Erreur
standard

Signification

1999

2000

-1,651(*)

0,1507

0,000

2001

-,838(*)

0,1158

0,000

2002

-,349(*)

0,1142

0,047

2003

-0,284

0,1097

0,184

2004

-,366(*)

0,0967

0,003

2005

-,522(*)

0,1097

0,000

2000

2001

,813(*)

0,1471

0,000

2002

1,302(*)

0,1459

0,000

2003

1,367(*)

0,1423

0,000

2004

1,285(*)

0,1326

0,000

2005

1,129(*)

0,1424

0,000

2001

2002

,489(*)

0,1095

0,000

2003

,554(*)

0,1047

0,000

2004

,472(*)

0,09 10

0,000

2005

0,316

0,1047

0,052

2002

2003

0,065

0,1030

1,000

2004

-0,017

0,0890

1,000

2005

-0,173

0,1030

0,871

2003

2004

-0,081

0,0831

1,000

2005

-0,238

0,0979

0,274

2004

2005

-0,156

0,0831

0,726

* différence significative au seuil 5%

Les comparaisons appariées des moyennes des taux d'observations montrent bien que les
années 1999, 2000 et 2001 sont significativement différentes des autres années mais

également entre elles. En revanche, les différences entre 2001 et 2005, entre 1999 et 2003 ne sont pas significatives. Il en est de même pour les années 2002, 2003, 2004 et 2005.

Ceci dit, nous allons porter un regard sur les espèces les plus braconnées que sont les singes et les antilopes.

1.2.1.3. Fréquences annuelles des singes et antilopes

A ce niveau, nous avons considéré les espèces les plus abondantes. Les figures 10 et 11 donnent les espèces dominantes de chacun de ces groupes d'espèces. Les singes sont dominés par Cercopithecus diana diana (34,93%) et Piliocolobus badius badius (23,04%). Quant aux antilopes, elles sont fortement dominées par Cephalophus maxwelli (82,84).

Cercopithecus
mona; 6,59%

Cercopithecus
petaurista;
13,07%

Colobus
polykomos
polykomos;
5,39%

Cercocebus
atys atys;
14,48%

Colobus verus;
2,29%

Piliocolobus
badius badius;
23,04%

Cercopithecus
nictitans;
0,20%

Cercopithecus
diana diana;
34,93%

Figure 10 : Répartition des fréquences des singes entre les espèces

Neotra gus
pygmaeus;
2,65%

Cephalophus
olgilby;
3,14%

Cephalophus
niger; 5,60%

Cephalophus zebra; 2,61%

Hyemoschus
aquaticus;
1,82%

Tragelaphus
scriptus
scriptus;
1,02%

Cephalophus
silviculto r;
0,61%

Cephalophus
jentenki;
0,72%

Cephalophus
maxwelli;
8 1,84%

Figure 11 : Répartition des fréquences des antilopes entre les espèces

Les fréquences de ces espèces sont présentées par les figures 12, 13 et 14.

Les allures sont similaires à l'évolution donnée par toutes les espèces regroupées (Figure 9). Cette similarité s'explique par les raisons évoquées dans le cas de toutes les espèces. A cela s'ajoute le fait que C. diana diana et P. badius badius sont les espèces les plus dominantes.

 

9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0

 

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Figure 12 : Evolution des fréquences de Cercopithecus diana diana

4000

2000

6000

5000

3000

1000

0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Figure 13 : Evolution des fréquences de Piliocolobus badius badius

400

600

500

300

200

100

0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Figure 14 : Evolution des fréquences de Cephalophus maxwelli

1.2.1.4. Comparaison des années pour les singes et antilopes

La comparaison des années s'est faite sur la base des taux d'observation. Ces taux ont porté sur les trois espèces sus-considérées. Ici également, le test d'homoscédasticité (Tableau A3) a montré que les populations ne sont pas normalement distribuées (p=4,551 E-19) . Nous avons donc fait un test de Kruskal-Wallis (Tableau A4). Ce test a montré des différences significatives (p=0,04) entre les années pour chacune des trois espèces. Pour mettre en

exergue les années qui sont significativement différentes, nous avons fait des comparaisons appariées (Tableaux 5, 6 et 7).

Tableau 5 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cercopithecus diana
diana
des années

(I) ANNÉE

(J) ANNÉE

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

2000

-4,8479(*)

0,8499 1

0,000

 

2001

-1,576

0,6405

0,267

 

2002

0,4825

0,5542

1,000

1999

 
 
 
 
 

2003

0,1275

0,58999

1,000

 

2004

-0,1468

0,53936

1,000

 

2005

-0,8211

0,61206

0,985

 

2001

3,2719(*)

0,78768

0,001

 

2002

5,3304(*)

0,71927

0,000

2000

2003

4,9754(*)

0,74719

0,000

 

2004

4,7011(*)

0,70789

0,000

 

2005

4,0269(*)

0,76473

0,000

 

2002

2,0585(*)

0,45303

0,000

2001

2003

1,7035(*)

0,49617

0,014

 

2004

1 ,4292(*)

0,43474

0,023

 

2005

0,7549

0,52222

0,966

 

2003

-0,355

0,37827

1,000

2002

2004

-0,6293

0,29309

0,498

 

2005

-1,3036(*)

0,41183

0,036

2003

2004

-0,2742

0,35616

1,000

 

2005

-0,9485

0,45887

0,574

2004

2005

-0,6743

0,39163

0,851

* différence significative au seuil 5%

Tableau 6 : Comparaison par paires des taux d'observations de Piliocolobus badius
badius
des années

(I) ANNÉE

(J) ANNÉE

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

2000

-4,4568(*)

1,8240

0,0287

 

2001

0,5869

1,3104

1,000

1999

2002

2,9956

1,2062

0,310

 

2003

2,3302

1,2472

0,775

 

2004

2,4502

1,1998

0,646

 

2005

2,4479

1,2502

0,706

 

2001

5,0437(*)

1,5416

0,027

 

2002

7,4524(*)

1,4541

0,000

2000

2003

6,7871(*)

1,4882

0,000

 

2004

6,9071(*)

1,4488

0,000

 

2005

6,9048(*)

1,4908

0,000

 

2002

2,4087(*)

0,7103

0,017

2001

2003

1,7434

0,7778

0,425

 

2004

1,8634

0,6994

0,160

 

2005

1,861

0,7827

0,322

 

2003

-0,6653

0,5855

0,998

2002

2004

-0,5453

0,4765

0,998

 

2005

-0,5477

0,5921

1,000

2003

2004

0,1200

0,5722

1,000

 

2005

0,1177

0,6715

1,000

2004

2005

-0,0023

0,5789

1,000

* différence significative au seuil 5%

Tableau 7 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cephalophus maxweii
des années

(I) ANNÉE

(J) ANNÉE

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

2000

-,1851(*)

0,0496

0,005

 

2001

-0,1442

0,0482

0,061

1999

2002

-0,0928

0,0573

0,906

 

2003

0,0372

0,0425

1,000

 

2004

0,012

0,0420

1,000

 

2005

0,0182

0,0440

1,000

 

2001

0,0409

0,0558

1,000

 

2002

0,0923

0,0638

0,966

2000

2003

,2222(*)

0,0510

0,000

 

2004

,1971(*)

0,0506

0,002

 

2005

,2033(*)

0,0522

0,003

 

2002

0,0514

0,0627

1,000

2001

2003

,1813(*)

0,0496

0,007

 

2004

,1562(*)

0,0492

0,034

 

2005

,1624(*)

0,0509

0,034

 

2003

0,1299

0,0585

0,439

2002

2004

0,1048

0,0581

0,794

 

2005

0,111

0,0596

0,748

2003

2004

-0,0251

0,0436

1,000

 

2005

-0,0189

0,0455

1,000

2004

2005

0,0062

0,0451

1,000

* différence significative au seuil 5%

Ces comparaisons donnent, au niveau des deux espèces de singes, des résultats presque identiques à ceux de toutes les espèces regroupées. Cependant, il y a des variations importantes avec C. maxwelli. Pour cette espèce, les différences ne sont pas significatives entre l'année 2002 et toutes les autres années. Il en est de même des différences entre les années 1999, 2003, 2004 et 2005. En revanche, les années 2000 et 2001 diffèrent significativement du reste des autres années. Cette situation serait provoquée par la guerre qui avait favorisé le braconnage en 2003 et dont les conséquences se font ressentir sur les autres années.

1.2.2. Analyse par secteur

1.2.2.1. Fréquences des secteurs pour toutes les espèces

Les fréquences des secteurs sont données par la Figure 15.

Les animaux sont plus nombreux dans les secteurs IV et III. Les secteurs I et II ont des
fréquences très faibles. L'abondance des animaux dans les secteurs III et IV s'expliquerait par
la présence très marquée des singes ; mais également par la stabilité de ces zones (braconnage

peu intense). Les très faibles fréquences des secteurs I et II s'expliqueraient par les effets du braconnage intense. Les animaux de ces zones sont craintifs et peu nombreux (Newing, 1994 ; Hoppe-Dominik, 1998 ; Gerhard, 2004). Ils ont sûrement migrés vers des zones plus stables. Le braconnage peut être à la base de la faible fréquence du secteur V (Hoppe-Dominik, 1995)

 

25000
20000
15000
10000
5000
0

 

I II III IV V

Secteur

Figure 15: Répartition des fréquences de toutes les espèces biomonitrices par secteur

1.2.2.2. Comparaison des secteurs pour toutes les espèces

La comparaison des secteurs par le test de Kruskal-Wallis montre qu'il y a une différence significative entre eux (Tableau A4). Une comparaison appariée de ces secteurs (Tableau 8) montre qu'ils sont significativement différents les uns des autres.

Tableau 8 : Comparaisons par paires des taux d'observations des secteurs

(I)
SECTEUR

(J)
SECTEUR

Différence des
moyennes (I-J)

Erreur
standard

Signification

I

II

0,191(*)

0,0602

0,015

III

-0,798(*)

0,0585

0,000

IV

-2,822(*)

0,1039

0,000

V

-0,132(*)

0,0468

0,047

II

III

-0,988(*)

0,06 13

0,000

IV

-3,013(*)

0,1056

0,000

V

-0,323(*)

0,0504

0,000

III

IV

-2,025(*)

0,1046

0,000

V

0,665(*)

0,0483

0,000

IV

V

2,690(*)

0,0986

0,000

* différence significative au seuil de 5%

Comme dans le cas des années, nous avons ouvert une lucarne sur les singes et les antilopes pour avoir les tendances spécifiques.

1.2.2.3. Fréquences des singes et des antilopes dans les secteurs

La répartition des fréquences des trois espèces sont données par les Figures 16, 17 et 18.

Les singes ne sont presque pas rencontrés dans les secteurs I et II. Ils sont en revanche très nombreux dans le secteur IV. C. badius se rencontre presque exclusivement dans le secteur IV. Les tendances sont identiques avec C. maxwelli. Cependant les écarts sont moins marqués entre les secteurs III, IV et V.

La répartition de ces fréquences confirme l'influence du braconnage dans les secteurs I et II. Newing (1994) a montré que les C. maxwelli avaient une préférence prononcée pour la forêt primaire (secteurs IV et V) que pour la forêt secondaire (secteur III).

I II III IV V

Secteur

500

0

5000

4500

4000

3500

3000

2500

2000

1500

1000

Figure 16 : Répartition des fréquences de Cercopithecus diana diana par secteur

 

6000
5000
4000
3000
2000
1000
0

 

I II III IV V

Secteur

Figure 17 : Répartition des fréquences de Piiocolobus badius badius par secteur

I II III IV V

900

800

700

600

500

400

300

200

100

0

Secteur

Figure 18 : Répartition des fréquences de Cephalophus maxweii par secteur

1.2.2.4. Comparaison des secteurs pour les singes et antilopes

La comparaison (Tableau A4) des secteurs a montré qu'il y a des différences significatives entre eux pour chacune des trois espèces (p = 3,980e-14).

Les comparaisons appariées (Tableaux 9, 10 et 11) donnent des résultats presque similaires à celles de toutes les espèces regroupées. Cependant, les différences entre les secteurs I et II ne sont pas significatives pour les trois espèces.

Tableau 9: Comparaison par paires des taux d'observations de Cercopithecus diana diana des secteurs

(I)
SECTEUR

(J)
SECTEUR

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

II

0,7639

0,2789

0,131

 

III

-3,2389(*)

0,3028

0,000

I

IV

-7,1048(*)

0,4086

0,000

 

V

-1,7042(*)

0,2308

0,000

 

III

-4,0028(*)

0,2900

0,000

II

IV

-7,8687(*)

0,3992

0,000

 

V

-2,4681(*)

0,2136

0,000

 

IV

-3,8659(*)

0,4163

0,000

III

V

1,5347(*)

0,2440

0,000

IV

V

5,4006(*)

0,3672

0,000

* différence significative au seuil 5%

Tableau 10 : Comparaison par paires des taux d'observations de Piliocolobus badius badius des secteurs

(I)
SECTEUR

(J)
SECTEUR

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

II

-0,3886

0,1818

0,324

I

III

-2,3264(*)

0,4278

0,000

 

IV

-8,6064(*)

0,4493

0,000

 

V

-1,8949(*)

0,1669

0,000

 

III

-1,9378(*)

0,4324

0,000

II

IV

-8,2178(*)

0,4537

0,000

 

V

-1,5063(*)

0,1783

0,000

III

IV

-6,2800(*)

0,5965

0,000

 

V

0,4315

0,4263

0,977

IV V

6,7115(*)

0,4479

0,000

* différence significative au seuil 5%

Tableau 11 : Comparaison par paires des taux d'observations de Cephalophus maxweii
des secteurs

(I)
SECTEUR

(J)
SECTEUR

Différence
des
moyennes
(I-J)

Erreur
standard

Signification

 

II

-0,0433

0,0484

0,992

I

III

-,0968(*)

0,0315

0,024

 

IV

-,2316(*)

0,0309

0,000

 

V

-,4218(*)

0,0448

0,000

 

III

-0,0535

0,0492

0,967

II

IV

-,1884(*)

0,0489

0,009

 

V

-,3786(*)

0,0586

0,000

III

IV

-,1348(*)

0,0321

0,000

 

V

-,3250(*)

0,0456

0,000

IV

V

-,1902(*)

0,0452

0,000

* différence significative au seuil 5%

Les secteurs I et II, situés du côté Est du PNT, sont soumis aux mêmes pressions de braconnage. Pour ce qui est du secteur IV, la présence de chercheurs dans la zone a joué en faveur de celui-ci. Certaines espèces de singes y bénéficient d'un programme d'habituation à l'homme. Cette présence y a limité l'intensité du braconnage (Hoppe-Dominik, 1996).

1.2.3. Densités

Rappelons que pour l'analyse des densités, nous n'avons considéré que les secteurs III, IV et V. Nous avons tracés les courbes évolutives des densités de ces secteurs (Figure 19, 20 et 21) pour trois espèces. Il s'agit notamment de C. diana diana, P. badius badius et C. maxwelli.

1.2.3.1. Densités de Cercopithecus diana diana

Du point de vue des secteurs, les densités sont plus élevées dans le secteur IV que dans les deux autres secteurs (Figure 19). Elles font plus du triple de celle des autres secteurs.

Dans le secteur IV, les densités de C. diana diana varient entre 2,10 et 4,67 (Tableau A11). Elles sont comprises entre 0,72 et 1,43 dans le secteur V et entre 0,52 et 1,80 dans le secteur III.

Nous obtenons les mêmes tendances que Gerhard (2004). Cependant il y a quelques des écarts entre les chiffres. En revanche, nos chiffres sont proches des résultats obtenus par Refisch et Koné en 2001 dans des zones des secteurs IV et V.

En considérant les années, nous retenons que les densités évoluent en dents de scie au sein de
tous les secteurs. Les densités des trois secteurs ont connu une hausse de 1999 à 2000. Par la

suite, elles ont fortement régressées jusqu'en 2003 pour connaître une nouvelle hausse à partir de 2004.

Les difficultés de 2002 auraient eu un impact sur ces densités. Soit, le manque de surveillance a favorisé un intense braconnage, soit le manque d'engouement au travail des collecteurs de données a donné des résultats erronés. Le braconnage, favorisé par la guerre, expliquerait les faibles densités de 2003.

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Secteur V Secteur IV Secteur III

5

4,5

4

3,5

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

Figure 19 : Evolution des densités de Cercopithecus diana diana dans
les secteurs III, IV et V

1.2.3.2. Densités de Piliocolobus badius badius

L'évolution des densités de Piliocolobus badius badius (Figure 20) donne presque les mêmes tendances que C. diana diana. Le secteur IV est hautement plus dense que les deux autres secteurs. Les densités des deux autres secteurs sont quasi stables avec une légère tendance à la baisse depuis 2004. L'évolution des densités des secteurs traduit l'effet de la guerre de 2002 sur le PNT.

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Année

Secteur V
Secteur IV
Secteur III

3

2,5

2

1,5

1

0,5

0

Figure 20 : Evolution des densités de Piliocolobus badius badius
dans les secteurs III, IV et V

1.2.3.3. Densités de Cephalophus maxwelli

Les densités de Cephalophus maxwelli (Figure 21) sont plus faibles (0,27) comparativement aux singes. Du point de vu des secteurs, le secteur V est le plus dense. Comme dans le cas des singes, le secteur III demeure le moins dense. Les chiffres sont proches de ceux obtenus par Gerhard en 2004. Les observations indirectes faites par Hoppe-Dominik (1997) ont donné des résultats proches. Newing (1994) avait trouvé des densités de 102 individus/km2 dans la région du secteur IV.

Du point de vu des années, les densités connaissent des variations. Dans le secteur V, La densité augmente de 1999 à 2001 puis chute. A l'inverse, elle connaît une augmentation continuelle depuis 1999 dans le secteur IV. Le secteur III, pour sa part, a connu une baisse graduelle de 1999 à 2002 puis une hausse de 2003 à 2005.

La baisse des densités de 2003 dans les secteurs III et V serait à l'actif du braconnage. Quant à la hausse dans le secteur IV, elle peut se traduire par une hausse de la population dans ce secteur (Hoppe-Dominik, 1999). La rupture de cette croissance en 2003 peut être l'effet du braconnage favorisé par la guerre de septembre 2002.

0,45

0,35

0,25

0,15

0,05

0,4

0,3

0,2

0,1

0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Année

Secteur III Secteur IV Secteur V

Figure 21 : Evolution des densités de Cephalophus maxweii dans les secteurs III, IV et V

2. AVANTAGES DU SYSTEME

Le système de biomonitoring du Parc National de Taï comporte quelques points forts qui méritent d'être signalés. Il s'agit entre autre de la méthode de collecte des données, du personnel et des périodes de collecte des données.

· La méthode « Distance sampling » est la méthode la plus utilisée pour le biomonitoring des animaux (Newing, 1994 ; Southwood, et Henderson, 2001 ; Thomas, 2005). De bons résultats sont obtenus comme ce fut le cas au Burkina avec Michel (1999) et Chardonnet (2000) pour le comptage des Loxodonta africana. Gaidet (2002) a montré que le comptage des animaux à pied donnait de meilleurs résultats surtout en zone fermée. Cependant cette méthode demande beaucoup de précision dans la mensuration des distances et angles (Buckland et al., 1993). ;

· L'utilisation d'anciens braconniers pour la collecte de données contribue, un temps soit peu, à la lutte contre le braconnage. Cela participe également à l'intégration des populations riveraines à la gestion du PNT (Gaidet et al., 2002) ;

· Les observations diurnes et nocturnes permettent de prendre en compte une large gamme d'espèces animales ayant des périodes d'activité différentes (Newing, 1994 ; Hoppe-

Dominik, 1998 ; Gaidet et al., 2002). Cependant, les comptages de 10 heures et 15 heures peuvent provoquer des répétitions surtout chez les singes qui ont une forte activité dans la journée ;

· La prise en compte de 75 espèces, permet de constituer une importante base de données pouvant servir à diverses utilisations.

Cependant, ce système regorge de nombreuses insuffisances qui le fragilisent en divers points.

3. LIMITES DU SYSTEME

3.1. Au niveau du design

· La disposition des secteurs ne permet pas d'extrapoler les résultats à tout le PNT. N'Goran (2004) l'a souligné dans ses analyses spatiales (Annexe 9). Les données recueillies dans les secteurs périphériques ne sauraient être généralisées à l'ensemble du PNT, du moment où l'on ne dispose d'aucune information sur sa partie centrale. Pour pallier cette situation, il faudra disposer un ou deux secteurs au centre du PNT en maintenant les superficies des autres. Une augmentation des superficies des secteurs actuels permettrait de couvrir tout le PNT (Figure 22) ;

· La disposition pêle-mêle des transects (Figure 7) peut être source de biais dans les comptages. L'orientation de tous les transects dans la même direction donnerait de meilleurs résultats (Bouché, 2001). Ces transects seront séparés d'une distance d'un kilomètre et regroupés par quatre. La distance entre les groupes peut varier de cinq à dix kilomètres (Figure 22). Les longueurs des transects peuvent être maintenues (4 km). Deux groupes de quatre transects seront parcourus par mois. Chaque transect sera l'objet de deux contrôles (7h 30min et 19h 00 min) ;

· Le taux d'échantillonnage qui représente la superficie réellement parcourue par rapport à la superficie de la zone est faible (0,28%). Ce taux doit être généralement proche de 5% pour de grandes superficies (quelques milliers de km2) (Bouché, 2001). La visibilité étant limitée (40m), une augmentation du nombre de transects palliera cette insuffisance.

Tableau 12: Taux d'échantillonnage

Zone

Superficie
(km2)

Longueur
transect (km)

Largeur
moyenne
transect (km)

Nombre de
transects

Taux
d'échantil-
lonage (%)

Secteur I

354,26

4

0,04

6

0,27%

Secteur II

418,62

4

0,04

6

0,23%

Secteur III

422,87

4

0,04

6

0,23

Secteur IV

252,82

4

0,04

6

0,38

Secteur V

305,57

4

0,04

6

0,31

Total

1754,14

4

0,04

30

0,27

PNT

5340,00

4

0,04

30

0,09

3.2. Matériel

L'estimation des distances et angles à l'oeil nu est une source de biais. Le logiciel « Distance » exige que les distances et angles soient mesurés avec exactitude. Il faut utiliser des appareils de mesure tels que le télémètre, la boussole et le GPS. Ce dernier devant servir également à la localisation des transects et permettre ainsi le contrôle de la bonne exécution du travail.

3.3. Analyse des données

La prise en compte, sur la fiche, de certaines données indirectes (crottes, pas, etc.) est déjà une bonne chose. Il faudra que toutes ces données indirectes soient enregistrées dans la base de données. Cela permettra de faire une double analyse et de confronter les résultats (Lauginie, 1979 ; Newing, 1994). La possibilité sera donnée aussi de faire des analyses pour des espèces à observations directes difficiles tels que Panthera pardus, Choeropsis liberiensis, etc. (Hoppe-Dominik, 1996 ; Bourgarel, 2000 ; Chardonnet, 2002).

L'estimation du nombre d'animaux à partir des cris est un point faible du système. Il en est de même de l'estimation des distances et angles. Ces faits discréditent un peu le travail de collecte des données.

Les données ne sont pas régulièrement analysées pour servir d'orientation aux gestionnaires. Nous pensons qu'elles doivent être analysées une fois par an pour pourvoir suivre régulièrement l'évolution de la faune. A cet effet, la Direction du PNT pourra former des personnes à la tâche. Car le manque de personnel qualifié l'oblige à faire appel à des ressources externes.

Figure 22 : Proposition d'un design pour le biomonitoring du Parc National de Taï

CONCLUSION

Le système de biomonitoring du Parc National de Taï a donné des résultats fort appréciables. Ainsi donc, nous pouvons retenir que le côté Ouest du PNT est plus riche (62 espèces) et plus dense en animaux que le côté Est. Aussi, faut-il noter que les singes (69%) sont les espèces dominantes du PNT. Les densités dans l'Ouest du PNT de Cercopithecus diana diana, l'espèce la plus abondante varient entre 0,60 et 4,70 individus par hectare. Quant à Cephalophus maxwelli, l'espèce la plus abondante des antilopes, elle a une densité qui oscille entre 0,09 et 0,42 individus par hectare.

Il présente également quelques avantages notables. Ainsi, Les observations diurnes et nocturnes permettent de prendre en compte une large gamme d'animaux ayant des périodes d'activité différentes. Aussi, l'utilisation d'anciens braconniers contribue-t-elle énormément à la lutte contre le braconnage.

Cette étude nous a permis aussi de déceler quelques insuffisances du système de biomonitoring du PNT. Ainsi, au niveau du design, nous retenons que le taux d'échantillonnage est faible. La disposition des secteurs ne permet pas de faire des extrapolations des données recueillies sur l'ensemble du parc. L'estimation des distances et des angles à l'oeil nu est l'une des faiblesses notables du système.

Il est donc souhaitable d'utiliser du matériel adéquat pour la collecte des données. Aussi, le biomonitoring, étant un processus de suivi régulier, faudra-t-il que les données soient régulièrement analysées. Ces analyses pourront servir d'orientations aux gestionnaires et aux bailleurs de fonds du PNT dans les prises de décisions.

Enfin, notre étude ayant porté sur l'analyse des données issues d'observations directes, elle peut être approfondie par une analyse des données des observations indirectes.

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GLOSSAIRE

Aire protégée : désigne une portion de terre, de mer, de rivière et/ou de lagune géographiquement délimitée qui est définie, réglementée et gérée pour la protection et le maintien du patrimoine naturel et culturel.

Approche paramétrique : elle pose que f(x) fait partie des courbes de probabilité de détection de forme connue mais dépendante d'un paramètre inconnu ?.

Approche non paramétrique : aucune supposition n'est faite quant à la distribution spécifique concernant les variables aléatoires à l'étude. Elles sont plus robustes que les estimations paramétriques mais moins précises. Les biais sont réduits au dépend de la précision.

Diversité biologique ou biodiversité : variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre les espèces ainsi que celle des écosystèmes.

Espèce endémique : espèces à aire de répartition si nettement limitée qu'elle devient caractéristique d'une région; ce sont souvent des espèces rares à protéger.

Espèce rare : une espèce qui se rencontre peu souvent, dont il existe peu de représentant.

Estimateur robuste ou modèle robuste : l'estimateur de la densité D est robuste s'il ne dépend pas de quelques hypothèses que ce soit concernant la forme de la courbe de f(x) ; ou encore lorsque l'estimateur est capable de s'ajuster aux diverses allures prises par la fonction de détection de la densité d'un animal f(x).

Forêt dense sempervirente : formation végétale puissante composée de plusieurs strates d'arbres et d'un sous bois clairsemé où l'absence de lumière au sol ne permet pas de développer le tapis herbacé. Ne se développe que sous climat humide.

"Parc national" désigne une aire :

- placée sous le contrôle de l'Etat et dont les limites ne peuvent être changées, ni aucune partie aliénée, sauf par l'autorité législative compétente ;

- exclusivement destinée à la propagation, à la protection, à la conservation et l'aménagement de la végétation et les populations d'animaux sauvages, ainsi qu'à la protection des sites, des paysages, ou des formations géologiques d'une valeur scientifique ou esthétique particulière, dans l'intérêt et pour la récréation public ;

- dans laquelle l'abattage, la chasse, la capture d'animaux et la destruction ou la collecte des plantes sont interdits, sauf pour des raisons scientifiques ou pour les besoins de l'aménagement et à condition que de telles opérations aient lieu sous la direction et le contrôle de l'autorité compétente.

Patrimoine mondial : site d'importance internationale exceptionnelle, unique sur le plan mondial, désigné par les pays signataires de la convention du patrimoine mondial des réserves de la biosphère.

Réserve naturelle intégrale désigne une aire :

- placée sous le contrôle de l'Etat et dont les limites ne peuvent être changées, ni aucune partie aliénée, sauf par l'autorité législative compétente ;

- sur l'étendue de laquelle toute espèces de chasse ou de pêche, toute exploitation forestière, agricole ou minière, tout pâturage, toute fouille ou prospection, tout sondage ou terrassement, toute construction, tous travaux tendant à modifier l'aspect du terrain ou la végétation, toute pollution des eaux et, de manière générale, tout acte de nature à apporter des perturbations à la faune ou à la flore, toute introduction d'espèces zoologiques ou botaniques, soit indigènes soit importées, sauvages ou domestiquées seront strictement interdits ;

- où il sera défendu de résider, de pénétrer, de circuler ou de camper et qu'il sera interdit de survoler à basse altitude, sans autorisation spéciale écrite de l'autorité compétente et dans laquelle les recherches scientifiques (y compris les éliminations d'animaux et de végétaux en vue de maintenir un écosystème) ne pourront être effectuées qu'avec la permission de cette autorité.

Système mondial de localisation - GPS (Global Positioning System) : Le système mondial de localisation GPS est un système de navigation basé sur l'émission par des satellites, de signaux spécialement codés, qui une fois reçus par récepteur GPS permettent de calculer sa localisation. Les signaux de quatre satellites GPS sont nécessaires pour faire le point dans les trois dimensions.

ANNEXES

Liste des annexes

Annexe 0 : Terme de référence a

Annexe 1 : Fréquences des espèces biomonitrice par secteur b

Annexe 2 : Fréquences des espèces biomonitrices par année d

Annexe 3 : Répartition des dix premières espèces des secteurs f

Annexe 4 : Tests de Levene et de Kruskal-Wallis i

Annexe 5 : Distances parcourues par secteur i

Annexe 6 : Moyenne des taux d'observations des espèces retenues j

Annexe 7 : Tableaux des densités des espèces retenues n

Annexe 8 : Tableaux des différents groupes et sous groupes utilisés q

Annexe 9 : Cartes d'analyses spatiales de Cephalophus maxwelli s

Annexe 10 : Fiches de collecte des donnees de Biomonitoring t

Annexe 11 : Les espèces biomonitrices pour le Parc National de Taï (PNT, 1999) v

Annexe 12 : Photos de quelques espèces animales biomontrices du Parc National de Taï z

Annexe 13 : Données pluviométriques de la région Sud-Ouest dd

Annexe 14 : Liste partielle de plantes utiles aux populations de l'Espace Taï ee

Annexe 0 : Terme de référence

TERMES DE REFERENCE DE M. KOUADIO KONAN KAN
FULBERT, ETUDIANT A L'INP-HB POUR SON STAGE DE
FIN D'ETUDES DU 1er SEPTEMBRE 2005 AU 1er MARS 2006

Objet : Analyse du système de Biomonitoring du Parc National de Taï

Pendant son stage, M. KOUADIO Konan Kan Fulbert aura à travailler dans le Parc National de Taï.

Dans le cadre de cette étude le stagiaire après avoir pris contact avec le Directeur de Zone Sud-Ouest, fera une brève présentation du PNT.

Il procédera, dans un premier temps, à un descriptif du biomonitoring Ensuite, il analysera les résultats du système de biomonitoring du PNT

Enfin, il fera des propositions de mesures pour une meilleure gestion du suivi écologique au Parc National de Taï

Le stagiaire tiendra le Directeur de Zone informé de l'évolution du travail de façon périodique par un rapport mensuel.

Le stage sera sanctionné par un rapport dont un exemplaire sera adressé à chacune des personnes suivantes en ce qui concerne l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves :

- le Directeur de l'Office Ivoirien des Parcs et Réserves

- le Directeur de Zone Sud-Ouest.

Annexe 1 : Fréquences des espèces biomonitrice par secteur Tableau A 1: Fréquences des espèces biomonitrices par secteur

Espèce

N° Secteur

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

I

II

III

IV

V

Total

Cercopithecus diana diana

77

34

5333

16859

4858

27161

23,07%

23,07%

Piliocolobus badius badius

21

50

507

15922

1414

17914

15,22%

38,29%

Cercocebus torquatus atys

57

140

3964

5731

1369

11261

9,57%

47,86%

Cercopithecus petaurista

931

196

1783

6836

418

10164

8,63%

56,50%

Ceratogymna atrata

97

200

2990

1260

1300

5847

4,97%

61,46%

Corythaeola cristata

282

118

3724

633

555

5312

4,51%

65,98%

Cercopithecus mona lowei

217

32

3433

708

735

5125

4,35%

70,33%

Guttera eduardi

400

47

2761

1131

209

4548

3,86%

74,19%

Agelastes meleagrides

11

92

1407

1682

1050

4242

3,60%

77,80%

Colobus polykomos polykomos

3

38

1585

1717

852

4195

3,56%

81,36%

Psittacus erithacus

113

177

2163

17

328

2798

2,38%

83,74%

Cephalophus maxwelli

70

21

539

778

755

2163

1,84%

85,58%

Bycanistes fustilator

178

6

1013

601

364

2162

1,84%

87,41%

Colobus verus

0

59

114

1493

117

1783

1,51%

88,93%

Galagoides demidovii

147

33

826

140

211

1357

1,15%

90,08%

Pan troglodytes verus

1

7

683

234

210

1135

0,96%

91,04%

Ceratogymna elata

0

92

1031

1

0

1124

0,95%

92,00%

Tockus fasciatus

43

16

826

105

95

1085

0,92%

92,92%

Crossarchus obscursus

34

16

606

19

129

804

0,68%

93,60%

Francolinus lathami

12

10

522

19

216

779

0,66%

94,27%

Tropicranus albocristatus

101

33

207

20

229

590

0,50%

94,77%

Potamochoerus porcus porcus

52

14

87

200

205

558

0,47%

95,24%

Bycanistes cylindricus cylindricus

0

28

336

165

21

550

0,47%

95,71%

Dendrohyrax arboreus

12

52

359

10

33

466

0,40%

96,10%

Psittacus erithacus

12

0

9

4

377

402

0,34%

96,45%

Nandinia binotata binotata

4

31

180

12

119

346

0,29%

96,74%

Achatina achatina

67

18

116

10

100

311

0,26%

97,00%

Cephalophus dorsalis

16

1

136

100

34

287

0,24%

97,25%

Cricetomys emeni

46

43

100

50

31

270

0,23%

97,48%

Genetta pardina

5

41

35

45

130

256

0,22%

97,70%

Atilax paludinosus pluto

19

0

184

20

14

237

0,20%

97,90%

Atherurus africanus

13

5

132

30

34

214

0,18%

98,08%

Poicephalus gulielmi

26

14

33

113

0

186

0,16%

98,24%

Peridicticus potto

38

1

109

20

7

175

0,15%

98,38%

Herpestes sanguineus melanurus

5

4

73

61

24

167

0,14%

98,53%

Cercopithecus nictitans

0

49

90

18

0

157

0,13%

98,66%

Cephalophus niger

5

0

61

68

14

148

0,13%

98,79%

Crocodylus niloticus

5

0

18

90

25

138

0,12%

98,90%

Kinixys erosa

20

3

42

7

66

138

0,12%

99,02%

Crocodylus cataphractus

2

0

4

0

106

112

0,10%

99,12%

Espèce

N° Secteur

Pourcentage

Pourcentage
cumulé

I

II

III

IV

V

Total

Tockus camurus

0

0

64

33

0

97

0,08%

99,20%

Cephalophus olgibii

0

13

7

51

12

83

0,07%

99,27%

Liberiictus kuhni

38

12

22

0

0

72

0,06%

99,33%

Neotragus pygmaeus

3

0

51

7

9

70

0,06%

99,39%

Cephalophus zebra

6

0

19

21

23

69

0,06%

99,45%

Stephanoaetus coronatus

6

3

23

11

17

60

0,05%

99,50%

Syncerus caffer nanus

3

0

0

38

14

55

0,05%

99,55%

Loxodonta africana cyclotis

0

0

0

0

51

51

0,04%

99,59%

Hyemoschus aquaticus

4

0

9

9

26

48

0,04%

99,63%

Bitis nasicornis

1

1

14

24

0

40

0,03%

99,66%

Python sebae

0

0

37

1

0

38

0,03%

99,70%

Mellivora capensis cottoni

0

8

21

1

8

38

0,03%

99,73%

Manis tricuspis

0

0

35

1

0

36

0,03%

99,76%

Osteolaemus tetrapsis

7

0

15

0

9

31

0,03%

99,79%

Tragelaphus scriptus scriptus

0

1

2

24

0

27

0,02%

99,81%

Manis gigantea

1

2

15

6

1

25

0,02%

99,83%

Viverra civatta

0

2

20

1

1

24

0,02%

99,85%

Achatina ventriculosa

7

4

6

0

7

24

0,02%

99,87%

Choeropsis liberiensis

4

0

7

4

6

21

0,02%

99,89%

Hylochoerus meinherzthageni

0

2

9

8

2

21

0,02%

99,91%

Cep halop hus jentinki

0

3

13

2

1

19

0,02%

99,92%

Cephalophus silvicultor

2

0

11

3

0

16

0,01%

99,94%

Manis tetradactyla

1

0

12

1

1

15

0,01%

99,95%

Thryonomys swinderianus

0

3

0

9

0

12

0,01%

99,96%

Panthera pardus leopardus

0

0

0

9

2

11

0,01%

99,97%

Poina richardsoni

0

0

0

8

3

11

0,01%

99,98%

Tragelaphus euryceros

0

2

5

3

0

10

0,01%

99,99%

Felis aurata celidogaster

0

0

0

6

0

6

0,01%

99,99%

Bitis gabonica

1

0

3

0

1

5

0,00%

99,99%

Genetta johnstoni

1

0

2

0

0

3

0,00%

100,00%

Kinixys homana

1

1

0

0

0

2

0,00%

100,00%

Tockus camurus

0

0

0

0

1

1

0,00%

100,00%

Aonyx capensis

0

0

0

0

0

0

0,00%

100,00%

Lutra maculicollis

0

0

0

0

0

0

0,00%

100,00%

Hystrix cristata

0

0

0

0

0

0

0,00%

100,00%

Total

3228

1778

38543

57210

16949

117708

100,00%

 

Annexe 2 : Fréquences des espèces biomonitrices par année

Tableau A 2 : Fréquences des espèces bimonitrices par année

Espèce

Année

Total

Pource
tage (%)

Pourcentag
e cumulé
(%)

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Cercopithecus diana diana

1605

8211

5456

3171

1764

4364

2590

27161

23,075

23,075

Colobus badius badius

951

5366

3693

2339

1596

2571

1398

17914

15,219

38,294

Cercocebus torquatus atys

657

3817

1808

1231

535

1851

1362

11261

9,567

47,861

Cercopithecus petaurista

415

2745

2022

1369

787

1853

973

10164

8,635

56,496

Ceratogymna atrata

439

1263

1073

592

438

1525

517

5847

4,967

61,463

Corythaeola cristata

234

1115

793

569

329

1485

787

5312

4,513

65,976

Cercopithcus mona

222

1423

848

587

440

1122

483

5125

4,354

70,33

Guttera eduardi

60

913

983

648

507

787

650

4548

3,864

74,194

Agelastes meleagrides

153

1592

743

479

301

629

345

4242

3,604

77,798

Colobus polykomos polykomos

243

1026

825

616

188

902

395

4195

3,564

81,362

Psittacus erithacus

56

390

494

184

284

1012

378

2798

2,377

83,739

Cephalophus maxwelli

251

532

435

384

156

274

131

2163

1,838

85,576

Bycanistes fustilator

113

383

394

225

264

561

222

2162

1,837

87,413

Colobus verus

17

366

238

289

221

386

266

1783

1,515

88,928

Galagoides demidovii

221

279

152

189

114

258

144

1357

1,153

90,081

Pan troglodytes verus

13

338

270

102

86

190

136

1135

0,964

91,045

Ceratogymna elata

65

188

108

1

36

422

304

1124

0,955

92

Tockus fasciatus

54

127

116

123

104

358

203

1085

0,922

92,921

Crossarchus obscursus

31

186

138

32

76

156

185

804

0,683

93,605

Francolinus lathami

41

164

139

59

84

180

112

779

0,662

94,266

Tropicranus albocristatus

30

115

106

90

72

126

51

590

0,501

94,768

Potamochoerus porcus porcus

9

159

41

96

14

172

67

558

0,474

95,242

Bycanistes cylindricus cylindricus

47

110

88

33

21

190

61

550

0,467

95,709

Dendrohyrax arboreus

17

60

51

36

39

181

82

466

0,396

96,105

Psittacus erithacus

44

62

67

74

8

112

35

402

0,342

96,446

Nandinia binotata binotata

39

67

51

22

28

100

39

346

0,294

96,74

Achatina achatina

21

47

37

45

23

89

49

311

0,264

97,004

Cephalophus dorsalis

37

72

57

40

26

33

22

287

0,244

97,248

Cricetomys emeni

28

51

41

35

17

67

31

270

0,229

97,478

Genetta pardina

28

38

44

41

16

50

39

256

0,217

97,695

Atilax paludinosus pluto

2

58

75

40

33

15

14

237

0,201

97,896

Atherurus africanus

23

34

38

21

26

43

29

214

0,182

98,078

Poicephalus gulielmi

27

86

0

0

26

22

25

186

0,158

98,236

Peridicticus potto

11

28

22

15

40

40

19

175

0,149

98,385

Herpestes sanguineus melanurus

0

6

4

94

6

16

41

167

0,142

98,527

Cercopithecus nictitans

0

26

14

2

5

68

42

157

0,133

98,66

Cephalophus niger

8

28

18

34

7

31

22

148

0,126

98,786

Espèce

Année

Total

Pourcen
tage (%)

Pourcentage cumulé (%)

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Crocodylus niloticus

0

71

62

0

1

1

3

138

0,117

98,903

Kinixys erosa

7

18

17

22

7

43

24

138

0,117

99,02

Crocodylus cataphractus

12

8

14

29

9

35

5

112

0,095

99,116

Tockus camurus

3

27

14

12

23

5

13

97

0,082

99,198

Cephalophus olgibii

5

27

9

13

0

21

8

83

0,071

99,269

Liberiictus kuhni

0

13

25

0

0

26

8

72

0,061

99,33

Neotragus pygmaeus

6

17

10

7

8

12

10

70

0,059

99,389

Cephalophus zebra

6

18

9

9

6

13

8

69

0,059

99,448

Stephanoaetus coronatus

5

19

15

3

2

7

9

60

0,051

99,499

Syncerus caffer nanus

1

11

6

12

0

19

6

55

0,047

99,545

Loxodonta africana cyclotis

5

7

14

16

3

3

3

51

0,043

99,589

Hyemoschus aquaticus

8

12

8

9

1

8

2

48

0,041

99,63

Bitis nasicornis

0

5

19

6

2

3

5

40

0,034

99,664

Python sebae

1

0

18

17

0

1

1

38

0,032

99,696

Mellivora capensis cottoni

0

0

0

3

21

12

2

38

0,032

99,728

Manis tricuspis

1

8

3

0

3

14

7

36

0,031

99,759

Osteolaemus tetrapsis

8

10

7

0

2

2

2

31

0,026

99,785

Tragelaphus scriptus scriptus

0

5

0

18

1

2

1

27

0,023

99,808

Manis gigantea

0

1

1

5

1

12

5

25

0,021

99,829

Viverra civatta

2

6

5

1

0

8

2

24

0,02

99,85

Achatina ventriculosa

3

3

9

2

0

5

2

24

0,02

99,87

Choeropsis liberiensis

0

5

3

2

0

7

4

21

0,018

99,888

Hylochoerus meinherzthageni

0

2

3

4

6

2

4

21

0,018

99,906

Cephalophus jentinki

0

3

1

1

3

6

5

19

0,016

99,922

Cephalophus silvicultor

0

2

5

0

3

4

2

16

0,014

99,935

Manis tetradactyla

0

7

1

1

0

1

5

15

0,013

99,948

Thryonomys swinderianus

1

8

0

0

0

3

0

12

0,01

99,958

Panthera pardus leopardus

2

5

3

0

1

0

0

11

0,009

99,968

Poina richardsoni

2

2

7

0

0

0

0

11

0,009

99,977

Tragelaphus euryceros

0

1

1

0

0

5

3

10

0,008

99,986

Felis aurata celidogaster

0

3

3

0

0

0

0

6

0,005

99,991

Bitis gabonica

2

1

1

0

0

0

1

5

0,004

99,995

Genetta johnstoni

1

0

0

0

0

1

1

3

0,003

99,997

Kinixys homana

0

0

0

1

0

1

0

2

0,002

99,999

Tockus camurus

0

0

0

1

0

0

0

1

0,001

100

Aonyx capensis

0

0

0

0

0

0

0

0

0

100

Lutra maculicollis

0

0

0

0

0

0

0

0

0

100

Hystrix cristata

0

0

0

0

0

0

0

0

0

100

Total

6293

31796

21775

14101

8820

22523

12400

117708

100

 

Annexe 3 : Répartition des dix premières espèces des secteurs

Bycanites
fistulator; 5,51%

Galagoides
demidovii; 4,55%

Cercopithecus
mona; 6,72%

Tauraco
macrorynchus;
3,50%

Corytheaola
cristata; 8,74%

Tropicranus
albocristatus;
3,13%

Ceratogymna
atrata; 3,00%

Guettera eduardi;
12,39%

Cercopithecus
petaurista;
28,84%

Figure A 1 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur I

Ceratogymna
elata; 5,3 7%

Corytheaola
cristata; 5,64%

Colob us verus;
4,11%

A gela tes
meleagrides;
6,41%

Piiocolob us
b adius b adius;
3,21%

Tauraco
m acroryn chus;
6,69%

Guettera
eduardi; 2,79%

Cercoceb us
atys atys;
9,34%

Cercopithecus
petaurista;
13,59%

Ceratogymna
atrata; 10,52%

Figure A 2 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur II

Cercopithecus
petaurista;
5,12%

Guettera
eduardi;
7,87%

Ceratogymna
atrata; 8,44%

Colobus
polykomos
polykomos;
4,32%

Guettera
elata; 4,04%

Cercopithecus
mona; 8,55%

Tauraco
macrorynchu
s; 3,23%

Cercopithecus
diana diana;
14,43%

Corytheaola
cris tata;
9,54%

Cercocebus
atys atys;
11,17%

Figure A 3 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur III

Cercocebus
atysatys; 9,95%

Cercopithecus
petaurista;
12,16%

Guettera elata;
2,99%

Colob us
polykomos
polykomos;
2,92%

Colob us verus;
2,63%

Ceratogymna
atrata; 2,22%

Guettera
eduardi; 2,01%

Cephalophus
maxwelli; 1,3 7%

Piliocolob us
b adius b adius;
2 7,93%

Cercopithecus
diana diana;
29,2 7%

Figure A 4 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur IV

Colobus
polykomos
polykomos;
5,42%

Guettera
elata; 7,09%

Cephalophus
maxwelli;
5,08%

Cercopithecus
mona; 3,68%

Ceratogymna
atrata; 7,62%

Corytheaola
cris tata;
2,97%

Cercocebus
atys atys;
8,28%

Cercopithecus
petaurista;
2,70%

Piliocolobus
badius
badius; 8,80%

Cercopithecus
diana diana;
29,71%

Figure A 5 : Répartition des pourcentages des dix premières espèces du secteur V

Annexe 4 : Tests de Levene et de Kruskal-Wallis

Tableau A 3 : Test d'égalité des variances des erreurs de Levene au seuil de 5%

Espèces

F

ddl1

ddl2

Signification

Cercopithecus diana diana

20,9799

26

1248

2,908E-80

Piliocolobus badius badius

10,711

29

706

0,000

Cephalophus maxweii

5,820

28

947

4,551E-19

Toutes les espèces

102,377

29

13307

0,000

Tableau A 4 : Test de Kruskal-Wallis au seuil de 5%

Espèces

Khi-deux

ddl

Signification asymptotique

Cercopithecus diana diana

Année Secteur

94,3 14

6

0,000

328,222

4

0,000

Piliocolobus badius badius

Année Secteur

35,153

6

0,000

355,946

4

0,000

Cephalophus maxweii

Année Secteur

18,738

6

0,004

68,844

4

3,980E-14

Toutes les espèces

Année Secteur

135,6058

6

8,470E-27

1160,1873

4

6,800E-250

Annexe 5 : Distances parcourues par secteur Tableau A 5: Distances parcourues par secteur

 

Distance
parcourue
totale par an

Distances parcourues par Secteur

Année

Secteur I

Secteur II

Secteur III

Secteur IV

Secteur V

1999

1102,45

0,00

0,00

447,50

308,60

303,60

2000

1809,07

328,00

0,00

502,12

509,25

509,25

2001

1679,04

376,00

0,00

309,15

491,60

491,60

2002

1782,12

408,50

0,00

357,72

538,30

538,30

2003

851,70

148,00

11,40

325,15

263,15

263,15

2004

2080,20

300,00

356,20

500,00

452,00

452,00

2005

972,00

88,00

160,00

220,00

276,00

276,00

Total

10276,58

1648,50

527,60

2701,64

2838,90

2833,90

Annexe 6 : Moyenne des taux d'observations des espèces retenues Tableau A 6 : Moyenne des taux d'observations pour toutes les espèces

Année

Secteur

Moyenne

Ecart-type

Nombre d'observations

1999

III

0,921

1,0228

352

IV

3,055

4,6685

276

V

0,867

1,0208

406

moyenne 1999

1,47

2,7355

1034

2000

I

1,071

1,327

134

III

2,35

3,4718

902

IV

5,996

9,7782

799

V

1,23 1

1,6963

703

moyenne 2000

3,12

6,2666

2538

2001

I

1,174

1,2006

194

III

1,913

2,3329

609

IV

3,843

5,5924

785

V

1,251

1,3841

705

moyenne 2001

2,308

3,762

2293

2002

I

0,802

0,8435

226

III

2,151

5,9672

419

IV

2,52

3,1538

769

V

1,125

1,2828

648

moyenne 2002

1,818

3,4631

2062

2003

I

0,732

0,6839

83

II

1,089

0,9318

7

III

1,28

1,7435

646

IV

3,234

3,2706

305

V

1,326

1,7306

131

moyenne 2003

1,754

2,3691

1172

2004

I

1,194

1,3593

112

II

0,88

0,873

262

III

1,721

2,4583

1381

IV

3,506

3,1456

510

V

1,139

1,1982

534

moyenne 2004

1,835

2,4307

2799

2005

I

1,221

1,3467

34

II

0,622

0,7539

96

III

1,889

2,5442

731

IV

3,332

3,2909

352

V

0,933

0,9019

226

moyenne 2005

1,992

2,6262

1439

Moyenne
secteur

I

1,007

1,1325

783

II

0,816

0,8505

365

III

1,805

2,9963

5040

IV

3,829

5,8982

3796

V

1,139

1,3657

3353

moyenne totale

2,14

3,884

13337

Tableau A 7 : Moyenne de Cercopithecus diana diana

Année

Secteur

Moyenne

Ecart-type

Nombre
d'observations

 

III

1,738

1,0709

21

1999

IV

8,017

7,0863

30

 

V

2,619

1,7641

44

 

Moyenne 1999

4,129

4,9322

95

 

I

2,125

2,2981

2

 

III

6,813

6,3198

62

2000

IV

16,202

13,4312

84

 

V

3,639

3,0442

86

 

Moyenne 2000

8,977

10,4455

234

 

I

1,125

0,4330

4

 

III

4,033

2,1194

34

2001

IV

8,824

7,6481

113

 

V

2,724

1,9112

93

 

Moyenne 2001

5,705

6,1333

244

 

I

1,056

0,6095

9

 

III

3,362

2,3265

33

2002

IV

5,004

4,2236

105

 

V

2,323

1,7682

83

 

Moyenne 2002

3,646

3,4272

230

 

I

0,250

0,0000

3

 

III

2,000

1,2536

36

2003

IV

6,100

3,1430

49

 

V

2,781

1,4256

16

 

Moyenne 2003

4,002

3,0935

104

 

II

1,000

.

1

 

III

3,997

2,3156

83

2004

IV

5,682

3,4003

95

 

V

2,602

1,4778

64

 

Moyenne 2004

4,276

2,9094

243

 

II

0,150

0,3354

5

 

III

5,436

3,7996

39

2005

IV

6,654

3,8163

52

 

V

2,069

1,0262

29

 

moyenne 2005

4,950

3,8494

125

 

I

1,056

0,8768

18

 

II

0,292

0,4587

6

Moyenne

III

4,295

3,8848

308

secteur

IV

8,160

8,1002

528

 

V

2,760

2,0911

415

 

moyenne Totale

5,331

6,1902

1275

Tableau A 8 : Moyenne de Piliocolobus badius badius

Année

Secteur

Moyenne

Ecart-type

Nombre
d'observations

 

III

1,500

.

1

 

IV

8,950

6,688

25

1999

 
 
 
 
 

V

1,610

1,088

7

 

Moyenne 1999

7,170

6,634

33

 

III

2,880

2,024

12

2000

IV

17,860

17,1 12

73

 

V

1,880

1,349

30

 

Moyenne 2000

11,620

15,465

115

 

III

2,810

2,219

8

 

IV

8,930

8,24

94

2001

 
 
 
 
 

V

2,430

2,024

38

 

Moyenne 2001

6,580

7,455

140

 

III

3,940

6,151

10

2002

IV

5,330

4,418

98

 

V

1,800

1,473

38

 

Moyenne 2002

4,170

4,279

146

 

I

0,750

1,377

7

 

II

0,200

0,447

5

2003

III

2,390

2,558

11

 

IV

7,660

3,764

43

 

V

1,980

0,735

15

 

Moyenne 2003

4,840

4,237

81

 

II

0,780

0,619

8

 

III

1,170

1,125

12

2004

IV

6,610

3,492

84

 

V

2,270

0,93

25

 

Moyenne 2004

4,720

3,766

129

 

II

0,540

0,6

6

 

III

1,560

1,663

4

2005

IV

6,400

3,818

49

 

V

2,060

1,266

8

 

Moyenne 2005

4,720

4,064

67

 

I

0,160

0,683

32

 

II

0,550

0,593

19

Moyenne

III

2,490

3,126

58

secteurs

IV

8,770

9,343

466

 

V

2,060

1,463

161

 

Moyenne totale

6,220

8,241

736

Tableau A 9 : Moyenne de Cephalophus maxwelli

Année

Secteur

Moyenne

Ecart-type

Nombre
d'observations

 

III

0,738

1,0709

21

 

IV

0,9017

7,0863

30

1999

 
 
 
 
 

V

1,619

1,7641

44

 

Moyenne 1999

1,129

4,9322

95

 

I

0,225

2,298 1

2

 

III

0,813

6,3198

62

2000

IV

1,202

13,4312

84

 

V

2,639

3,0442

86

 

Moyenne 2000

1,77

10,4455

234

 

I

,0125

0,4330

4

 

III

0,633

2,1194

34

2001

IV

1,824

7,6481

113

 

V

2,724

1,9112

93

 

Moyenne 2001

1,705

6,1333

244

 

I

0,56

0,6095

9

 

III

0,862

2,3265

33

2002

IV

1,004

4,2236

105

 

V

1,523

1,7682

83

 

Moyenne 2002

1,046

3,4272

230

 

I

0,250

0,0000

3

 

III

1,000

1,2536

36

2003

IV

1,100

3,1430

49

 

V

1,181

1,4256

16

 

Moyenne 2003

1,002

3,0935

104

 

II

0,200

.

1

 

III

0,997

2,3156

83

2004

IV

1,682

3,4003

95

 

V

1,602

1,4778

64

 

Moyenne 2004

1,276

2,9094

243

 

II

0,150

0,3354

5

 

III

1,036

3,7996

39

2005

IV

1,054

3,8163

52

 

V

1,069

1,0262

29

 

moyenne 2005

1,950

3,8494

125

 

I

0,256

0,8768

18

 

II

0,192

0,4587

6

Moyenne

III

0,895

3,8848

308

secteur

IV

1,160

8,1002

528

 

V

1,760

2,0911

415

 

moyenne Totale

1,331

6,1902

1275

Annexe 7 : Tableaux des densités des espèces retenues Tableau A 10 : Densités de Cephalophus maxwelli

Année

Secteur

Densité (Individus/ha)

Erreur
standard

CV (%)

Intervalle de confiance à 95%

Borne inférieure

Borne supérieure

 

V

0,242

0,0658

27,13

0,1429

0,411

 

IV

0,156

0,0538

34,88

0,07835

0,3033

1999

III

0,154

0,0271

17,58

0,1092

0,2172

 

V

0,308

0,0788

25,52

0,188

0,506

 

IV

0,162

0,0321

19,78

0,11

0,239

2000

III

0,142

0,0163

11,43

0,114

0,178

 

V

0,402

0,0920

21,78

0,275

0,598

 

IV

0,179

0,0477

26,53

0,107

0,301

2001

III

0,119

0,0164

13,85

0,09

0,156

 

V

0,367

0,1490

40,62

0,162

0,829

 

IV

0,183

0,0482

26,25

0,109

0,308

2002

III

0,152

0,0193

12,66

0,118

0,889

 

V

0,213

0,0821

44,64

0,103

0,409

 

IV

0,178

0,0441

24,72

0,11

0,288

2003

III

0,083

0,0160

19,27

0,056

0,121

 

V

0,308

0,0929

24,62

0,143

0,561

 

IV

0,214

0,0580

18,48

0,118

0,394

2004

III

0,101

0,0137

13,57

0,0773

0,132

 

V

0,306

0,0600

20,23

0,218

0,442

 

IV

0,221

0,0653

29,48

0,124

0,393

2005

III

0,108

0,0127

15,11

0,082

0,114

Tableau A 11 : Densités de Cercopithecus diana diana

Année

Secteur

Densité (Individus/ha)

Erreur
standard

CV (%)

Intervalle de confience à
95%

Borne inférieure

Borne supérieure

 

V

0,721

0,1940

26,95

0,427

1,216

 

IV

2,101

0,3856

18,36

1,464

3,012

1999

III

0,524

0,1513

28,85

0,297

0,924

 

V

1,425

0,2709

19,01

0,983

2,065

 

IV

4,673

1,1130

23,82

2,942

7,422

2000

III

0,899

0,1590

17,77

0,634

1,273

 

V

0,949

0,1500

15,90

0,695

1,295

 

IV

4,436

0,4844

10,92

3,581

5,496

2001

III

0,982

0,1974

27,38

0,421

1,235

 

V

1,439

0,4280

29,76

0,162

0,829

 

IV

3,752

0,5340

14,23

2,834

4,968

2002

III

0,583

0,1250

21,50

0,382

0,889

 

V

0,782

0,1383

17,68

0,553

1,105

 

IV

3,526

0,5330

21,12

1,673

3,813

2003

III

0,683

0,1605

23,49

0,430

1,083

 

V

1,276

0,1780

12,96

1,066

1,775

 

IV

3,946

0,4321

9,30

2,868

5,579

2004

III

1,109

0,4860

26,91

0,907

2,059

 

V

1,137

0,1822

16,03

0,826

1,561

 

IV

3,452

0,6984

20,23

2,324

5,128

2005

III

1,114

0,2682

24,07

0,697

1,779

Tableau A 12 : Densités de Piliocolobus badius badius

Année

Secteur

Densité (Individus/ha)

Erreur
standard

CV (%)

Intervalle de confience à 95%

Borne inférieure

Borne supérieure

 

V

0,721

0,1940

26,95

0,427

1,216

 

IV

1,603

0,3856

18,36

1,214

3,012

1999

III

0,524

0,1513

28,85

0,297

0,924

 

V

0,373

0,0986

26,40

0,222

0,628

 

IV

1,786

0,3590

20,10

1,206

2,645

2000

III

0,659

0,2050

31,09

0,359

1,209

 

V

0,296

0,0906

30,55

0,162

0,540

 

IV

2,395

0,3558

14,86

1,790

3,204

2001

III

0,522

0,1827

34,98

0,261

1,043

 

V

0,415

0,0924

22,28

0,267

0,644

 

IV

2,301

0,9260

40,25

1,060

4,998

2002

III

0,535

0,2242

41,86

0,237

1,208

 

V

0,233

0,0929

39,88

0,088

0,611

 

IV

1,801

0,7390

41,08

0,824

3,936

2003

III

0,438

0,1284

29,29

0,245

0,784

 

V

0,251

0,0545

21,70

0,163

0,386

 

IV

1,961

0,4143

21,12

1,295

2,970

2004

III

0,422

0,0823

19,51

0,288

0,618

 

V

0,259

0,0644

24,84

0,157

0,425

 

IV

2,259

0,2358

10,44

1,839

2,774

2005

III

0,449

0,1202

26,73

0,264

0,765

Annexe 8 : Tableaux des différents groupes et sous groupes utilisés Tableau A 13 : Récapitulatif des groupes et sous groupes des mammifères

Groupe Groupe niveua

niveau I II

Nom commun

Nom scientifique

 
 
 

Cercocèbe enfumé

Cercocebus atys atys

 
 
 

Cercopithèque diane

Cercopithecus diana diana

 
 
 

Cercopithèque hocheur

Cercopithecus nictitans

 
 

Singes

Cercopithèque mone

Cercopithecus mona

Cercopithèque pétauriste

Cercopithecus petaurista

 
 
 
 

Primates

 

Colobe bai

Piliocolobus badius badius

 
 
 

Colobe blanc et noir

Colobus polykomos polykomos

 
 
 

Colobe vert

Colobus verus

 
 
 

Galago de Demidoff

Galagoides demidovii

 
 

Autres

Potto de Bosman

Peridicticus potto

 
 

Primates

Chimpanzé

Pan troglodytes verus

 
 
 
 
 
 

Céphalophe à bande dorsale noire

Cephalophus dorsalis

 
 
 

Céphalophe à dos jaune

Cephalophus silvicultor

 
 
 

Céphalophe d'Ogilby

Cephalophus ogilbyi

 
 

Céphalophes

Céphalophe de Jentink

Cep halophus jentinki

 

Antilopes

 

Céphalophe de Maxwell

Cephalophus maxwelli

Céphalophe noir

Cephalophus niger

 
 
 
 
 
 

Céphalophe zébré

Cep halophus zebra

 
 
 

Antilope royale

Neotragus pygmaeus

 
 

Autres

Guib harnaché

Tragelaphus scriptus scriptus

 
 

Antilopes

Chevrotain aquatique

Hyemoschus aquaticus

 
 
 
 
 
 

Bongo

Tragelaphus euryceros

Mammifères

 
 

Buffle de forêt

Syncerus caffer nanus

Potamochère

Potamochoerus porcus porcus

 
 
 
 
 

Grands

Hippopotame nain

Choeropsis liberiensis

 
 

Mammifères

Hylochère

Hylochoerus meinherzthageni

 
 
 
 
 
 

Léopard

Panthera pardus leopardus

 
 
 

Eléphant de forêt

Loxodonta africana cyclotis

 
 
 

Athérure

Atherurus africanus

 
 
 

Aulacode

Thryonomys swinderianus

 
 
 

Pangolin à écailles

Manis tricuspis

 
 
 

Pangolin à longue queue

Manis tetradactyla

 
 
 

Pangolin géant

Manis gigantea

 
 
 

Daman d'arbres

Dendrohyrax arboreus

 
 
 

Mangouste brune

Crossarchus obscursus

 
 
 

Mangouste de Libéria

Liberiictus kuhni

 
 

Autres

Mangouste de marais

Atilax paludinosus pluto

 
 

Mammifères

Mangouste rouge

Herp estes sanguineus melanurus

 
 
 

Nandinie

Nandinia binotata binotata

 
 
 

Chat doré

Felis aurata celidogaster

 
 
 

Civette

Viverra civatta

 
 
 

Genette de Johnston

Genetta johnstoni

 
 
 

Genette pardine

Genetta pardina

 
 
 

Ratel

Mellivora capensis cottoni

 
 
 

Rat de Gambie

Cricetomys emeni

 
 
 

Poiane

Poina richardsoni

Tableau A 14 : Récapitulatif des groupes et sous groupes des oiseaux

 

Groupe niveau I

Nom commun

Nom scientifique

Oiseaux

Bucerotidae

Calao à huppe blanche

Tropicranus albocristatus

Calao à joues brunes

Bycanistes cylindricus cylindricus

Calao Longibande

Tockus fasciatus

Calao Pygmé à bec noir

Tockus hartlaubi

Calao Pygmée

Tockus camurus

Calao siffleur

Bycanistes fustilator

Grand Calao à casque jaune

Ceratogymna elata

Grand Calao à casque noir

Ceratogymna atrata

Phasianidae

Pintade à poitrine blanche

Agelastes meleagrides

Pintade bleue

Guttera eduardi

Francolin de Latham

Francolinus lathami

Psittacidae

Perroquet vert

Poicephalus gulielmi

Jacko

Psittacus erithacus

Musophagidae

Touraco à gros bec

Psittacus erithacus

Touraco géant

Corythaeola cristata

Accipitridae

Aigle Blanchard

Stephanoaetus coronatus

Reptiles

Crocodiles

Crocodile à front large

Osteolaemus tetrapsis

Crocodile à nuque cuirassé

Crocodylus cataphractus

Crocodile du Nil

Crocodylus niloticus

Serpents

Python de séba

Python sebae

Vipère gabonica

Bitis gabonica

Vipère nasicornis

Bitis nasicornis

Tortues

Kinixys d'home

Kinixys homana

Kinixys rongée

Kinixys erosa

Gastéropodes

Escargots

Escargot géant noir

Achatina ventriculosa

Escargot géant rouge

Achatina achatina

Annexe 9 : Cartes d'analyses spatiales de Cephalophus maxweii

Figure A 8 : Analyses spatiales de 1999 Figure A 7 Analyses spatiales de 2000 Figure A 6 Analyses spatiales de 2000

En 1999, l'on avait trois secteurs situés tous à l'Ouest.

En 2000, un secteur a été ajouté du côté Sud-Est.

En 2004, un autre secteur a été ajouté du côté Nord-Est.

Nous remarquons qu'au fur et à mesure que l'on ajoutait des secteurs, les analyses spatiales donnaient des résultats différents Cela montre les limites d'extrapolation des données des secteurs.

Annexe 10 : Fiches de collecte des donnees de Biomonitoring

PACPNT : CELLULE SUIVI ECOLOGIQUE

PACPNT : CELLULE SUIVI ECOLOGIQUE PACPNT : CELLULE SUIVI ECOLOGIQUE

PACPNT : CELLULE SUIVI ECOLOGIQUE

DISTANCE SAMPLING-MATIN

DISTANCE SAMPLING-SOIR

(Aller-Retour)

(15 h et 19 h)

N° Transect : .. Secteur : Date : ..../...../

Temps : sec / pluie

N° Transect : .. Secteur : Date : ..../...../

Temps : sec / pluie

Enquêteurs :

Enquêteurs :

1. / 2.

1. / 2.

Heure de départ :

Heure de départ :

Côté

Plaque

Nombre

Vu/
Entendu

Strate

Angle

Activité

Heure

Distance/
observation

Espèce

Distance
/transect

Vu/
Entendu

Angle

Strate

Activité

Nombre

Plaque

Côté

Heure

Espèce

Distance
/transect

Distance/
observation

Heure d'arrivée : Heure d'arrivée :

Interrompu : l'heure : Distance : Cause :

Remarques :

Interrompu : l'heure : Distance : Cause :

Remarques :

cr = crier, ch = chanter, vo = voler, fu = fuir, ma = manger, bo = bouger, re = rester

cr = crier, ch = chanter, vo = voler, fu = fuir, ma = manger, bo = bouger, re = rester cr = crier, ch = chanter, vo = voler, fu = fuir, ma = manger, bo = bouger, re = rester

cr = crier, ch = chanter, vo = voler, fu = fuir, ma = manger, bo = bouger, re = rester

t

PACPNT : CELLULE SUIVI ECOLOGIQUE

 
 

TRACES ET CROTTES

(15 h 00)

N° Transect : ..... Secteur : Date : ..../...../

Temps : sec/pluie

Enquêteurs :

1. / 2.

Heure de départ :

 

Eléphant

Buffle

Bongo

Hippopotame

Céph. Grand

Céph. Petit

Potamochère

Hylochère

Panthère

Homme (*)

Distance

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Crottes

Traces

Traces

50

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

150

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

200

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

250

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

300

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

350

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

450

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

550

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

600

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

650

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

700

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

750

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

800

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

850

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

900

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

950

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1050

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1100

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1150

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1200

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1250

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1300

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1350

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1450

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Heure d'arrivée : Remarques :

(*) t = trace, p = pile, cp = campement, ca = cartouche, pi = piège, fc = coup de fusil

Annexe 11 : Les espèces biomonitrices pour le Parc National de Taï (PNT, 1999)

Soixante quinze (75) espèces animales sont actuellement considérées comme bio indicatrices. Les critères identifiés pour la sélection de ces espèces sont les suivants :

- l'endémisme ;

- la vulnérabilité ;

- la menace de disparition ;

- le braconnage intensif ;

- la rareté ;

- le rôle dans la dispersion des graines et dans la régénération de beaucoup d'espèces de plantes ; et

- l'indication pour la qualité et le type d'habitat.

Tableau A 15 : Liste des espèces de mammifères biomoniteurs

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Espèces

 
 

Raisons pour la protection et degré de menace

(d'après l'IUCN)

Espèces indicatrices de la qualité d'habitat

PRIMATES

 

Toutes les espèces de singes sont menacées par la chasse et par la perte de leurs habitats.

La composition spécifique, le comportement, la taille de groupe et les densités sont de bons indicateurs du braconnage.

Lorisidae

 
 
 
 

Perodicticus potto

Potto de Bosman

 

Endémique en Afrique de l'Ouest

Préférence d'habitat inconnue

Galago demidovii

Galago de
Demidoff

 

Endémique en Afrique de l'Ouest

Préfère la forêt secondaire; présence probable d'une autre espèce "Galago de Thomas" dans les formations forestières primaires

Cercopithecidae

 

Espèce importante pour la dispersion des grains et donc pour la régénération de beaucoup d'espèces de plantes

Cercopithecus mona lowei

Cercopithèque Mone

 
 

Forêt primaire et secondaire

Cercopithecus diana diana

Cercopithèque Diane

 

Sous-espèce vulnérable

Forêt primaire

Cercopithecus petaurista

Cercopithèque pétauriste

 
 

Forêt primaire et secondaire

Cercopithecus nictitans

Cercopithèque Hocheur

 
 

Présence dans le Parc en petit nombre

Colobus verus

Colobe vert

 

Espèce menacée

Forêt primaire et secondaire

Piliocolobus badius badius

Colobe bai

 

Statut vulnérable

Forêt primaire

Colobus polykomos polykomos

Colobe blanc et noir

 

Statut vulnérable

Forêt primaire et secondaire

Cercocebus torquatus atys

Cercocèbe enfumé

 

Statut vulnérable

Forêt primaire

Pongidae

 
 
 
 

Pan troglodytes verus

Chimpanzé

 

Espèce menacée

 

PHOLIDOTA

 
 
 
 

Manidae

 
 
 
 

Manis tricuspis

Pangolin à écailles

 

Chassé intensivement

 

Manis tetradactyla

Pangolin à longue queue

 

Chassé intensivement

Forêt humide

Manis gigantea

Pangolin géant

 

Chassé intensivement

Forêt primaire

CARNIVORA

 
 
 
 

Mustelidae

 
 
 
 

Aonyx capensis

Loutre à cou tacheté

 
 

Rivières; Statut inconnu

Lutra maculicollis

Loutre à joues blanches

 
 

Rivières; Statut inconnu

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Mellivora capensis cottoni

Ratel

 
 

Statut inconnu

Viverridae

 

Groupe riche en espèce, aussi bien terrestre qu'arboricole; en groupe ou solitaire; aussi bien diurne que nocturne;

Le plus souvent commun et endémique; Statut dans la forêt primaire pour la plupart inconnu.

Atilax paludinosus

Mangouste de marais

 
 

Rivières et bas fonds

Crossarchus obscurus

Mangouste brune

 
 

Forêt primaire

Liberiictus kuhni

Mangouste de Libéria

 

Endémique, Statut: espèce menacée

Forêt primaire

Herpestes sanguineus

Mangouste rouge

 
 

Forêt secondaire

Civetticus civetta

Civette

 
 

Forêt secondaire et primaire

Genetta pardina

Genette pardine

 
 

Statut inconnu

Genetta johnstoni

Genette de Johnston

 

Endémique; rare

Forêt primaire; statut inconnu

Nandinia binotata

Nandinie

 
 

Forêt primaire

Poiana richardsoni

Poiane

 

Statut vulnérable; rare

Forêt primaire

 
 
 
 
 

Felidae

 
 
 
 

Profelis aurata

Chat doré

 

Statut vulnérable; rare

Forêt primaire

Panthera pardus leopardus

Léopard

Prédateur supérieure

Chassé intensivement; espèce menacée

 
 
 
 
 
 

PROBOSCIDAE

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Elephantidae

 
 
 
 

Loxodonta africana cyclotis

Eléphant de forêt

Important pour la régénération de la forêt

Statut d'espèce menacée

Dispersion peu connue dans le PNT

HYRACOIDAE

 
 
 
 

Procaviidae

 
 
 
 

Dendrohyrax arboreus

Daman d'arbres

 
 

Arboricole

ARTYODACTYLA

 
 
 
 

Suidae

 
 
 
 

Hylochoerus meinhertzhageni

Hylochère

 

Espèce menacée

Mosaïque forêt- herbage

Potamochoerus porcus porcus

Potamochère

 
 

Forêt primaire

Hippopotamidae

 
 
 
 

Choeropsis liberiensis

Hippopotame nain

 

Endémique; Statut vulnérable

Forêt primaire

Tragulidae

 
 
 
 

Hyemoschus aquaticus

Chevrotain aquatique

 
 

Lié à l'eau

Bovidae

 

Toutes les espèces de céphalophes sont chassées intensivement. La densité et les changement de population sont des mesures importantes pour estimer le braconnage

Cephalophus maxvelli

Céphalophe de Maxwell

 
 

Forêt primaire et secondaire

Cephalophus niger

Céphalophe noir

 
 

Forêt primaire

Cephalophus dorsalis

Céphalophe à bande dorsale noire

 
 

Forêt primaire
Statut inconnu

Cephalophus zebra

Céphalophe zébré

 

Endémique. Menace de disparition

Forêt primaire

Cephalophus ogilbyi

Céphalophe d'Ogilby

 
 

Forêt primaire; statut inconnu

Cephalophus sylvicultor

Céphalophe à dos jaune

 
 

Présence et statut inconnu

Cephalophus jentinki

Céphalophe de Jentink

 

Endémique, espèce menacée

Forêt primaire

Neotragus pygmaeus

Antilope royale

 
 

Statut inconnu

Tragelaphus scriptus

Guib harnaché

 
 

Forêt secondaire

Tragelaphus euryceros

Bongo

 
 

Forêt primaire et secondaire

Syncerus caffer nanus

Buffle de forêt

 
 

Lisière de forêt

Thryonomidae

 
 
 
 

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Thryonomys swinderianus

Aulacode

 

Chassé intensivement

Forêt secondaire et plantations

Hystricidae

 
 
 
 

Atherurus africanus

Athérure

 

Espèce exploitée intensivement

Forêt primaire et secondaire

Hystrix cristata

Porc-épic

 
 

Présence dans la forêt primaire incertaine

Cricetidae

 
 
 
 

Cricetomys enemi

Rat de Gambie

 

Espèce exploitée intensivement

Forêt primaire

Tableau A 16 : Liste des espèces d'oiseaux biomoniteurs

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Espèces

 

Espèces clés

Raisons pour la

protection et degré de menace

(d'après l'IUCN)

Espèces indicatrices de la qualité d'habitat

Accipitridae

 
 
 
 

Stephanoaetus coronatus

Aigle Blanchard

Prédateur supérieure

 

Forêt primaire

Rallidae

 
 
 
 

Himantornis haematopus

Râle à Pattes Rouges

 
 

Régions marécageuses

Phasianidae

 
 
 
 

Francolinus lathami

Francolin de Latham

 
 

Forêt primaire

Guttera eduardi

Pintade bleu

 
 

Forêt primaire

Agelastes meleagrides

Pintade à poitrine blanche

 

Endémique; espèce menacée

Forêt primaire

Psittacidae

 

Comme cavernicole, l'espèce nécessite des grands hauts arbres

Poicephalus gulielmi

Perroquet vert

 
 

Forêt primaire; Statut inconnu

Psittacus erithacus

Jacko

 
 

Forêt primaire; Statut inconnu

Musophagidae

 

Comme frugivore, important pour la dispersion et régénération de beaucoup d'espèces de plantes

Corythaeola cristata

Touraco géant

 
 

Forêt primaire et secondaire

Tauraco macrorynchus

Touraco à gros bec

 
 

Forêt primaire

Bucerotidae

 

Comme frugivore, important pour la dispersion et régénération de beaucoup d'espèces de plantes; comme cavernicole l'espèce nécessite des grands hauts arbres; Les grandes espèces sont chassées. De bons indicateurs de la qualité d'habitat, apparaissent dans des groupes mixtes.

Bycanistes cylindricus

Calao à joues brunes

 

Espèce presque menacée

Forêt primaire

Ceratogymna elata

Grand Calao à casque jaune

 

Endémique dans l'Afrique de l'Ouest; espèce presque menacée

Forêt primaire

Ceratogymna atrata

Grand Calao à casque noire

 
 

Forêt primaire

Tropicranus albocristatus

Calao à huppe blanche

 
 

Dans les strates moyennes de la forêt; lié aux singes

Tockus fasciatus

Calao Longibande

 
 

Forêt secondaire et plantations

Tockus camurus

Calao Pygmée

 
 

Poursuit les fourmis

magnans et est souvent lié aux communautés d'oiseaux

Tockus hartlaubi

Calao Pygmée à bec noir

 
 

Dans les strates moyennes de la forêt; liées aux singes

Tableau A 17 : Liste des espèces de gastéropodes biomoniteurs

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Espèces

 

Espèces clés

Raisons pour la protection et degré de menace

(d'après l'IUCN)

Espèces indicatrices de la qualité d'habitat

Gastropodae

 
 
 
 

Achatina achatina

Escargot géant rouge

 
 

Récolté intensivement

Archaratina ventricosa

Escargot géant noir

 
 

récolté intensivement

Tableau A 18 : Liste des espèces de reptiles biomoniteurs

Nom scientifique

Nom français

Justification du Monitoring

Espèces

 

Espèces clés

Raisons pour la protection et degré de menace

(d'après l'IUCN)

Espèces indicatrices de la qualité

d'habitat

Testudines

Tortues

 
 
 

Kinixys erosa

Kinixys rongée

 
 

Chassé intensivement

Kinixys homana

Kinixys d'home

 
 

Chassé intensivement

Crocodylia

Crocodiles

 
 
 

Crocodylus niloticus

Crocodil du Nil

 
 

Chassé intensivement

Crocodylus cataphractus

Crocodil à nuque cuirassé

 
 

Chassé intensivement espèce de forêt

Ostaeolaemus tetraspis

Crocodil à front large

 
 

espèce de forêt

Serpentes

 
 
 
 

Bitis nasicornis

Vipère nasicornis

 
 

Poursuivi intensivement, forêt primaire

Bitis gabonica

Vipère gabonica

 
 

Poursuivi intensivement, forêt primaire

Phython sebae

Phyton de Séba

 
 

Poursuivi intensivement; bas fonds

Annexe 12 : Photos de quelques espèces animales biomontrices du Parc National de Taï

(PNT, 2001)

Photo 1: Céphalophus jentinki

Photo 2 : Cephalophus maxwelli

Photo 3 : Cephalophus niger

Photo 4 : Cephalophus.zebra

 
 

Photo 5 : Hyemoschus aquaticus

 

Photo 6 : Syncerus caffer nanus

Photo 7: Cercopithecus diana diana

Photo 8 : Cercopithecus mona lowei

Photo 9 : Cercopithecus petaurista

Photo 12 : Colobus verus

Photo 10 : Piliocolobus badius badius

Photo 11 : Colobus polykomos polykomos

 
 

Photo 13 : Cercocebus atys atys

 

Photo 14 : Pan troglodytes verus

Photo 15 : Loxodonta africana cyclotis

Photo 16 : Panthera pardus leopardus

Photo 17 : Poicephalus gulielmi

Photo 18 : Psittacus erithacus

 
 

Photo 19 : Tauraco macrorynchus

Photo 20 : Stephanoaetus coronatus

Photo 21 : Python sebae

Photo 22 : Bitis gabonica

Annexe 13 : Données pluviométriques de la région Sud-Ouest Tableau A 19 : Données pluviométriques de la région Sud-Ouest de 1919 à 1998

Poste
météo-
rologiq
ue

période
de
référenc
e

précipitations moyennes - en mm -

nombre
jours
de pluie

minimum
absolu
(mm/an)

maximum
absolu
(mm/an)

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

août

septem.

octob.

novem.

décem.

moyenne
annuelle

Tabou

1919 - 1998

50,0

46,7

86,2

138,8

422,4

530,4

173,4

120,3

227,6

194,8

186,0

138,8

2 315

163

1 219

3 400

Grabo

1944 - 1996

87,2

102,4

169,0

196,8

286,1

322,7

99,0

114,7

245,9

298,8

227,8

123,5

2 274

137

1 661

3 462

Taï

1924 - 1996

17,7

74,2

162,8

174,3

218,2

265,3

147,9

171,0

307,2

252,2

114,7

43,5

1 949

123

1 384

3 193

Guiglo

1924 - 1996

16,8

54,0

118,3

152,9

178,3

252,2

143,6

184,3

321,0

212,0

61,2

28,0

1 723

105

886

3 122

Soubré

1940 - 1996

26,5

62,9

128,7

145,9

166,0

214,4

106,7

114,6

195,2

171,0

105,7

46,8

1 484

102

841

2 419

Moyenn
e des
régions

1919-1998

39,64

68,04

133

161,74

254,2

317

134,12

140,98

259,38

225,76

139,08

76,12

1949

126

863,5

3119,2

(Source : PNT, 2001)

Annexe 14 : Liste partielle de plantes utiles aux populations de l'Espace Taï

(PNT, 2001)

Plantes médicinales

Alafia multiflora Alstonia boonei Carpolobia lutea Cnestis ferruginea Corynanthe pachyceras Erythrophleum ivorense Holarrhena floribunda

Lannea nigritana var. pubescens Leea guineensis

Monodora myristica

Okoubaka aubrevillei Pachypodanthium staudtii

Piper guineense Pycnanthus angolensis

Plantes alimentaires de cueillette

Myrianthus arboreus Piper guineense Ricinodendron heudelotii Salacia owabiensis Telfairia occidentalis Tieghemella heckelii Trichoscypha arborea

Laccosperma secundiflorum

Beischmielda mannii Blighia sapida

Dacryodes klaineana Deinbollia pinnata Dioscorea praehensilis

Irvingia gabonensis Landolphia hirsuta

Plantes servant dans la construction de l'habitat traditionnel

Enantia polycarpa Raphia hookeri

Eremospatha macrocarpa Strombosia glaucescens

Musanga cecropioides Thaumatococcus daniellii

Pycnanthus angolensis Trema guineensis

Plantes employées dans l'artisanat

Alstonia boonei

Laccosperma secundiflorum Antiaris toxicaria var. africana Calamus deerratus

Entada pursaetha Eremospatha hookeri Raphia hookeri Thaumatoccus daniellii

Plantes d'usage divers

Acacia kamerunensis Aframomum exscapum

Balanites wilsoniana Celtis mildbraedii

Chrysophyllum perpulchrum Coffea canephora

Cola nitida

Cola chlamydantha Garcinia kola Iodes liberica

Momordica angustisepala Platysepalum hirsutum Strychnos aculeata

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway