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1999 - Mwéliè, ce demande le mwirir
quand on lui fait appel, bd magn 15
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D. ICONONOGRAPHIE
Collections particulières
LOUNGOU MOUELE
Photo couleur
KIALO Paulin :
Photographie d'un village
Photographie d'un grumier
Photographie d'un abatteur
Photographie d'un chargeur en plein travail
Photographie d'un de deux ouvriers en plein travail
(treuil)
PHONOGRAPHIQUE
Ndzouba :
Conte Ndzabi a ngoko na ndzambi a tando, 10 mn
Conte Ndzambé na Yèlè na Mungombaka, 15
mn
Buluma, ensemble de proverbes chanté en pové, 20
mn
E. CARTOGRAPHIE
Institut National de la Cartographie IGN/France : Carte au
1/50.000è, au 1/200.000è Ministère
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Objets, n° d'inventaire
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Le très important rôle que joue les proverbes et
autre maximes dans les sociétés traditionnelles africaines et
même modernes a été mis en évidence par plusieurs
chercheurs. Les sociétés africaines se distinguent nettement de
la société occidentale moderne où l'on fait de moins en
moins recours aux proverbes comme illustration en rapport avec la situation qui
fait l'objet du débat.
Après la transcription, l'auteur fait une analyse du
types de constructions de la langue Evia à travers sa structure
grammaticale.
Il passe ensuite à l'analyse de l'impact du monde
animal dans l'expression des valeurs morales. Il dénombre
quatre-vingt-quatorze espèces ou variétés en se basant sur
les termes génériques ; par la suite il passe en revu les
caractéristiques qui retenues par les populations : corporelles et
physiques, les expériences de la chasse, de la pêche, etc. et les
pratiques culinaires
Au chapitre suivant, l'auteur analyse le système des
valeurs. Ainsi on peut voir à travers les proverbes comme vivent les
autres, en famille.
Sur les sept cents proverbes recensés par Bodinga Bwa
Bodinga, deux cent trente-cinq se rapportent au monde la forêt. C'est
dire que le monde de la brousse est une source très importante
d'inspiration en ce qui concerne la parole des hommes.
BODINGA-BWA-BODINGA, Sébastien :
s.d. - Tradition orales de la race evia, Paris, TMT,
56 p.
Il commence son propos en nous présentant les ethnies
apparentées aux Bavili, Apindji, Okandé , Shimba, Pové,
Mitsogo, M'Pongwé. Il précise que les évia sont
loitainement parentés aux Omyéné, Galoa, Orungu, N'komi,
Adjumba et Enenga.
Il note que les evia et les Vili ne sont pas nombreux parce
qu'ils connaissent un taux de mortalité très
élevés. L'auteur passe en revue les origines et les migrations
des Evia. Il propose à la fin
On peut tout de
DESCHAMPS, Hubert :
1962 - Traditions orales et archives du Gabon.
Contribution
à une ethnohistoire. Paris, ORSTOM `'L'homme
d'Outre - Mer'', 172 p.
L'auteur commence son propos en présentant
géographiquement les pové La forêt à l'Ouest de
Koula-Moutou entre la Lolo et l'Ogooué est la contrée
habitée par les Pové. « Au sud, ils confinent aux Massango,
au Nord au «pays des abeilles » vide d'hommes. Parmi eux vivent des
petits groupes Akélé parmi des Mitsogho, Evia, Shimba,
Okélé, Apindji. Les Massango et les Eshira ont accompagné
les Pové. Leur mère était Nyangui et leur père
Mavongo.
Makové c'est la rivière d'où sont venus
les ancêtres, vers le nord. La première pirogue s'appelait
Malèpè-Lèmbè. Les hommes étaient en formes
de trois boules, là où le ciel et la terre semblaient se toucher.
Ils ont senti un vent qui leur a éclairci les idées et leur a
donné le pouvoir de fabriquer une pirogue.
Tous les hommes, Blanc, Noir, Pygmée, étaient au
village Mouhokamou (rassemblement). Ensuite, dans le village Tengou, se
divisèrent en trois. Ils marchèrent ensemble jusqu'à
Malabano (Reconnaissance), puis à Boudianga, au village Mouaa
où on pratique la confusion des familles (l'inceste ) ; c'est
au village suivant Kounza que l'inceste a été
dénoncé. Ils prirent alors le nom de Pové. Mitimbo
était leur Père et Tsinga (tranquillité), la Mère ;
c'est elle qui annonça l'interdiction de l'inceste. Elle est la
mère de tous les Pové, Blancs et Pygmée.
Partis de Kounza, ils fondent un nouveau village à
Moupoundza (gaiété). Les Blancs les ont quittés : un
Pové avait rit de son père Mitimbo, les Blancs voulurent le
châtier, ils eut bataille. Les Blancs, emportèrent les richesses
que leur père leur avait données, parce qu'ils étaient
obéissants. Les Pové restèrent dans la brousse. Le premier
frère le Pygmée), le deuxième le Pové, le
troisième le Blanc. Le Pygmée aussi était de couleur
Blanche. Ils sont partagés les coutumes.
On peut voit là un vague souvenir de Sum, Cham et
Japhetet la malédiction de Cham. L'idée que les Pygmées
étaient les frères des Blancs a été exprimée
plusieurs fois.
Les Pové ont suivi la rivière
Divélé na Ngosso et fondèrent le village Moubango sur la
colline dominant la rivière. Ils trouvent un homme appelé
Ngètè et son père Mouèlè
qui leur montrèrent la direction. Ils partirent avec les poules du
village, descendent avec Bouhono, arrivèrent à Yangui. Là,
ils se divisèrent. Les Mitsogho, Apindji, Bavia (Evia), Shimba,
Okandé prirent leur chemin chacun de son côté. Là,
il y avait un oiseau, Badiango, frère
de Mbéla, qui détruisait les enfants. Les
Pové sont revenus sur leurs pas et sont passés par
l'Ivindo, puis chez les Okandé et à
Eboundzé ( l'empreinte), Maboussa (Maboussa était le premier
oncle du clan Mogènè). Les Pové franchirent alors le
fleuve Ogooué et envahirent la vallée de la Lolo. Les Nzabi
étaient déjà installés sur la
Bouenguidi... Le premier habitant était le vieillard
Koula-Moutou, le deuxième s'appelait Dimounou, Bounda du
village bilongo. Les Pové s'installèrent à
lingouala.
Les Batsangui ont appris aux Pové à travailler
les fer. Les principaux instruments Tsengo (houe en bois) mbedi,
esholo (arbalète). Le premier pagne fut la main, le deuxième
Moukoho et le troisième le raphia appelé
bongo.
Galaplanche. Interdictions de consommation pour le clan :
gorille, panthère, perroquet. La sonnette s'appelait Miklinganga.
Le problème majeur de ce texte est le manque de
fidélité dans la transcription. On relève pèle
mêle malèmbè togho, bughomo, wabongo, kondza,
mukwanio qui sont très mal transcrit par l'auteur qui
d'ailleurs dit dans l'introduction qu'il ne maîtrise pas les langues. De
plus une étude de ce genre demande minutie et du temps or semble-t-il
l'auteur se précipite comme pris par le temps.
En dépit de ces manquements, on peut se rendre compte
qu'en tout temps la référence à tel animal (aigle par
exemple)marque la vie des pové dans leur migration. Et d'ailleurs ce qui
est frappant c'est la similitude que font ce peuple avec les grands oiseaux
lorsqu'il parle de voiliers. Une fois de plus la forêt, au sens le plus
englobant du terme, inonde l'imaginaire de ce peuple.
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L'auteur de cet article tente de faire une analyse de toute
la problématique qui commande le pouvoir politique à la fois chez
les Pové, chez les Fang et chez les Badjabi. Nous ne nous sommes
intéressé qu'aux analyses mentionnant explicitement les
Pové.
Le village est certainement un type d'organisation des hommes
et de l'espace, distinct de la brousse et de la ville. Il est également
à distinguer de la tente et du campement, de l'instable; comme du
groupement réduit à un seul lignage. Pour tenter d'apercevoir
plus clairement sa sacralisation et de classer mieux sa socialisation,
cherchons à définir l'organisation comme mode total de
civilisation, en somme comme stade historique.
La migration est d'abord définit comme étant un
déplacement provisoire avec un retour. Il fait référence
au campement dont la fonction d'habitat peut ressembler à celle du
village mais qui n'a même pas la formule d'organisation du hameau ou du
quartier. Ce n'est point avancé de forteresse économique du
village, un corps franc de production lancé au loin pour la chasse ou la
pêche et ce dernier cas est le plus régulier : le retour de la
saison poissonneuse ramène aux points même points où l'on
retrouve sa case d'appoint et ses instruments rangés en attente ; un
rôle presque de maison de campagne, mais pour le travail et la production
alimentaire. Semblable est le campement de plantation lointaine, souvent
lié à un ancien emplacement de village. Au campement, ni rite ni
mariage ni décision judiciaire ne sauraient être accomplis, rien
de sérieux ; tout ce qui poserait problème serait remonté
au village. Il là peut de femmes et d'anciens, mais de jeunes
équipes de travail : c'est un corps expéditionnaire de nourriture
à ramener. Dépendance du village en production, organisation et
mentalité, le campement souligne en fait le type village comme majeur en
structure et en histoire.
Le glissement à faible distance sur une même
terre pour des raisons économiques ou sacrales, terre
épuisée ou cimetière plein de maléfice, qui laisse
en arrière d'éventuels campements sur plantations en cours, n'est
pas non plus une migration. Ruiné par une catastrophe naturelle comme
inondation ou volcanisme ou surtout par une catastrophe sociale comme guerre ou
épidémie, le village et même des groupes des villages
peuvent être acculés à la fuite lointaine et l'errance
avant de pouvoir négocier une nouvelle implantation.
Le village, quant à lui, est dans tous les cas occupe
la place de l'inverse de la migration. Même si celle-ci est la
constituante de l'identité bantu, le village est le paysage actuel le
plus authentique de cette civilisation et le concept le plus apte à
rendre acérée de la problématique. Le village s'oppose
à la brousse, à la savane, à la forêt comme la
culture à la civilisation. Le village est toujours le lieu des forces de
civilisations africaines. On vient s'y asseoir pour cueillir encore sur les
lèvres des anciens quelque sagesse ou au moins un savoir qui se perd. La
forêt, la savane et «la brousse » sont le lieu des forces
invisibles, mystérieuses, indomptables sinon périlleuses. Le
village le lieu des hommes, de leur réunion, de leur culture, de leur
civilisation, de leur solidarité et de leur vie. Mariage,
procréation, naissance, tous les actes majeurs de la socialité
s'y déroulent...Hors village se placent les choses difficiles du voyage
et de la chasse et de la rencontre du mystère ; les retraites
préparant l'initiation, les sociétés du secret. Ces
événements cryptiques et dangereux où l'on risque
d'être «mangé » mystiquement, de mourir, peuvent aboutir
en sens inverse à un produit heureux de réussite et de victoire
qu'on ramène au village. Après l'épreuve qualifiante, le
retour triomphal donne à consommer viande, prestige ou sagesse, au
village, lieu des hommes
Un mode de production offre en réalité la base
des infrastructures matérielles d'une civilisation qui se
médiatisent en organisation institution et ces médiostructures
sociopolitiques aboutissent selon la même cohérence à
fleurir en suprastructures de théorisation et sacralisation. C'est une
cohérence même à fleurir en civilisation et bien sur
à un stade historique tandis que le mode lignager part de la
communauté, de sang comme on dit mystiquement, est une
société en quelque sorte privée, du type communauté
biologique,... , le mode villageois franchit la ligne de la vie publique,
présente le premier arbitrage entre communauté et le premier
visage d'une association contractuelle, ... » Chaque hameau a au moins
deux lignages, celui du père et celui de la mère. Polygamie,
lévirat, mariage des enfants et multiplication mènent
obligatoirement à une variété certaines de liaisons des
lignées que ni les études ni les intéressés ne
peuvent constituer complètement. Quand il y a litige interlignager un
tribunal se crée en vue de trouver des solutions. On peut alors dire que
toute association qui naît pour résoudre un problème qui
oppose des plusieurs lignages marque un dépassement du mode lignager, et
pourtant le lignage transcende l'ethnie. Toutefois le mode villageois ne peut
être considéré en sa parfaite définition que si les
pouvoirs du chef de la terre organisent la production du sacré. Mais le
poids de son âge peut l'écarter de la maîtrise de tout ce
qui se passe.
Le pouvoir d'un chef, topique du mode de production
villageois, se marque surtout en organisation et en sacralisation davantage
qu'en action directe sur les travaux productifs. Les pouvoirs du chef ont des
bornes. L'Assemblée est convoquée à la case des hommes par
le chef sous sa présidence. Mais elle peut être soumise ou au
contraire souveraine ; et tous les cas ils existent. Elle peut aussi être
directe ou à deux degrés, émanant en ce cas des cases
d'hommes de chaque quartier avec ou sans intervention du chef dans la
désignation des participants. La coutume ne régit nullement de
façon uniforme. On saisit des reversements de pouvoir et de puissance
dans un sens ou dans l'autre : nos villages ont ignoré une histoire
politique. Les forces productives en détiennent quelques unes. Le
grenier dont la garde exige une contrainte structurée, surtout à
l'époque de la soudure, favorise sûrement davantage que le
tubercule le passage historique à une chefferie forte qui n'est pas le
paysage le plus net des peuples bantu de la forêt.
Les transformations ne sont seulement dues aux contacts avec
l'Occident, du fait du commerce côtier, mais l'on peut aussi relever des
transformations qui sont la résultante des données
endogènes. Ainsi la maîtrise de la pêche et par voie de
conséquence du commerce a fait émerger des individus qui sont
devenus par la suite des chefs fort respectés.
Parfois il y deux chefs. Mais l'un n'a nullement de
l'ascendance sur l'autre. Ils sont tous dominés par des forces
mystiques.
L'auteur illustre son propos en prenant l'exemple d'un
village pové nommé Oyan 1 ( situé sur la route de Kango
à 125 km de Libreville).
Non kola moto mais Kolo moto.
IL part du constat que le chef du village pové peut
être renversé par l'Assemblée quand ce dernier
présentera des limites flagrantes par exemple la non maîtrise des
proverbes. Ce ci démontre qu'il a existé une dynamique interne de
la chefferie chez les Pové. L'Assemblée est composée de
l'ensemble de chez de familles appelées en pové kokwa nzobo. Il
n'y a pas ici de lignage majeur.
Le chef du lignage a un rôle prépondérant
dans toutes les activités qui concernent toute la communauté, ce
qui amène l'auteur à conclure que le mode de production lignager
l'emporte sur le mode villageois. Ce cas concerne un village pové
appelé Mibaka à Koula-Moutou
En analyse le comportement du pové du village Oyan, on
se rend compte très vite que la situation malgré l'intrusion de
l'argent et le déplacement dans l'espace rien n'est entamé en
tant tel dans la structuration du village pové. Cependant l'auteur
relève des changements, ici c'est un retraité, un ancien
fonctionnaire, là-bas c'est un maître dans le domaine de la parole
qui commande.
Cet article nous permet de saisir toute la
problématique qui traverse les rapports à l'espace avec ses
implications notamment l'organisation sous-jacente. Ainsi chaque fois que
l'homme s'est trouvé face à une situation inédite, il
essaie tant bien mal à s'en sortir. L'espace apparaît ainsi
beaucoup plus culturel qu'autre chose. De plus, on se rend compte que l'Afrique
peut aussi générer des dynamiques internes. On voyage d'un espace
banlieue de Libreville à Koula-Moutou par une lecture comparative de ce
rapport à l'espace.
Le seul regret que l'on éprouverait après la
lecture c'est son caractère abscons. Les lignages majeurs existent bien
chez les Pové, il suffit d'observer le fonctionnement interne des
associations. La repartions des tâches se fait en fonction du rôle
joué par le lignage dans la genèse du culte
GOUSSAVOU SOVI :
1984 - Etude d'une capitale provinciale : l'exemple de
Koula- Moutou,
Libreville, Mémoire de Maîtrise,
Université Omar Bongo, cartes,
annexes, 102 p.
L'auteur commence son propos en justifiant le choix de son
sujet par le fait d'avoir habité la Commune, puis il constate que l'on
ne retrouve nulle part les traces des Pové et encore moins leurs
mouvements migratoires.
Il constate que la ville n'est pas très
urbanisée du fait de son éloignement de l'axe routier qui rend
coûteux le prix des matériaux de construction.(La non urbanisation
n'est pas seulement due aux coûts des matériaux de construction)
Un autre élément qui bloque l'urbanisation est le relief
accidenté de la ville et la forte prégnance des activités
traditionnelle. La ville reste marquée par l'organisation traditionnelle
de l'espace : c'est un village qui est devenu une ville, il en veut pour preuve
la présence en plein centre ville de cases en terre battue et
l'organisation des «quartiers »qui ressemble beaucoup plus à
l'organisation d'un ensemble de villages. D'ailleurs dit-il par la suite,
malgré la construction des immeuble pour le logement des enseignants,
ces derniers n'ont pu ajuster leur comportement par rapport à cet
espace. Malgré l'imposition du droit romain, les occupants ont
été comme propriétaires des terrains. Il arrive à
la conclusion que la non-adaptation des populations à ce cet espace est
du à des résistances culturelles. Il s'agit conclut-il «d'un
conflit permanent entre le monde urbain en cours d'occidentalisation et le
monde rural garant d'un passé culturel puissant et d'une
idéologie traditionnelle, aux racines solides.
L'auteur passe en revu toutes les démarches à
entreprendre pour faire l'acquisition d'un terrain.
Ce mémoire présente des limites énormes
qui sont pour l'essentiel des jugement de valeur.
Nous relevons par exemple l'idée selon laquelle les
Africains n'ont pas encore acquis la culture de la ville. Nous pensons pour
notre part qu'il n'existe pas de ville standard, il existe des modèles
culturelles de villes. De plus dire que la ville ne se construit pas à
cause du coût élevé des matériaux de construction
nous semble fort limité. Nous devons lire ce phénomène
à travers plusieurs primes : les rapports entre la population et ceux
prennent les décisions, la spécificité de la ville
africaine, ...D'autres limites que l'on relève se situent au niveau de
la méthode. Il ne présente pas l'intérêt du sujet,
il n'y a pas de problématique, encore moins de méthode de
collecte et d'analyse,.
On ne choisit pas un sujet de géographie parce que l'on
a vécu dans une ville, mais parce que sur le plan de la science il peut
avoir un intérêt ; sinon l'on ne ferait que des jugements de
valeur. L'auteur ne nous montre pas l'intimité qui exite entre les
populations habitant la zone étudiée et l'espace. L'étude
aurait été plus intéressante si l'auteur nous proposait
les intectations entre les populations et l'espace avec des récits pour
appuyer.
LOUNGOU MOUELE, Théophile :
« Le village Sokè », manuscrit pour
Histoire des villages, Libreville, Université Omar Bongo /
LUTO, Cahier n° 1.
L'auteur brosse un contour historique et spatial du village
Soké, qui est situé sur un embranchement de la route Koula-Moutou
/ Mimongo. Il nous présente aussi l'organisation politique du village,
notamment le gouvernement féodal et central, le gouvernement local pour
terminer par une présentation sommaire des associations.
L'on peut retenir que les habitants de ce village,
évalués à une centaine d'habitants, ont opposé une
résistance farouche à la colonisation française de 1908
à1914.
L'organisation du village peut se saisir à deux niveaux
: au niveau du gouvernement central féodal. Celui-ci repose à la
fois sur le sacré et le politique. Autrement dit, le pouvoir politique
et le sacré sont détenus par les mêmes individus qui sont
le mutamba et le bika Le premier pourrait être
assimilé au président et le second au vice-président. Tous
deux sont investis par un conseil des sages appelés en pové
bilongo na bikilimbamba L'élu sera le plus méritant qui
possède aussi les fétiches les plus représentatifs de la
société. Il est important de signaler que leur mandat ne dure que
sept ans ; au terme de celui-ci, ils peuvent, s'ils le désirent, se
représenter.
Les attributions de ces derniers leur confèrent le
pouvoir de rendre la justice.
Cependant les questions délicates telles que les
assassinats, entre autres sont du ressort de l'Assemblée. Une police
travaille avec ses responsables pour enquêter et rendre compte.
Le Gouvernement local quant à lui est
représenté par le vice président Les attributions de ce
dernier lui confèrent l'autorisation de lire le droit par rapport
à l'administration, à la préparation des
cérémonies cultuelles et initiatiques. Il intervient
également sur l'organisation de grands travaux d'intérêt
communs notamment économique.
Vient ensuite le peuple notamment les femmes, les enfants et
les non initiés.
L'auteur nous présente enfin le Kima, ce
négociateur. Ce dernier est agent administratif qui négocie quand
il y a les problèmes d'adultère, de mariage, et de
d'échange. Il assure aussi les communications entre les villages.
L'auteur termine son article en présentant les
différentes associations que l'on rencontre chez les Pové.
Le Bwété ; le Misoko, le
Mwéli, le Bodi ; Le nzègho ; le
Ngoli ; le bupoti ; le mutsi ; le Ndugwa
ngadi, qui sont des associations masculines, alors que le
Nyèmbè et le Mabundi sont des associations
féminines.
L'article contient en annexe une carte géographique
présentant la région de l'Ogooué-Lolo et les zones
occupées par le village Sokè.
Nous regrettons le caractère un peu lapidaire de cet
article qui ne présente pas comment est aussi organisé la
société féminine, même si la phallocratie est, ici,
de mise. La carte qui est en annexe n'a pas d'origine.
MADOUNGOU BOUDIANGA Jean Pierre :
1986 - Histoire de la région des Duma de 1882
à 1953 : la domination
coloniale et ses incidences, Libreville,
Mémoire de maîtrise en
Histoire, Université Omar Bongo, 297 p.
L'auteur commence son propos en récusant les
idées reçues notamment celles qui font dire que l'Afrique n'avait
pas de structures, pas d'organisation. Pour pallier ces carences l'auteur
préconise que les Africains doivent se mettre à l'étude de
leurs peuples, avec leur langage, leurs préjugés.
Il note qu'aucun écrit d'avant 1886 ne fait mention
des populations pové, Et d'après lui, la difficulté
d'accès à ces populations en serait la cause.
Il avance l'idée selon laquelle, ces peuples
étaient libres jusqu'à la fin du XIII e siècle, ils vont
subir la traite négrière à partir du XV e siècle.
De 1815 à 1960 / 1960, ils vont connaître un autre type
d'asservissement : le travail forcé.
Il termine son propos en faisant une présentation
historique de la population sango, voisins géographiques de
Pové.
Des critiques méritent tout de même d'être
émises. La bibliographie de l'auteur n'est composée que des
écrits qui légitiment la colonisation. Ce que regrette l'auteur
d'ailleurs. De plus l'on ne doit plus chercher à savoir si les
traditions orales constituent des sources d'information, mais la
démarche doit plutôt consister à voir quelle
démarche méthodologique appliquée à la tradition
orale pour comprendre les traditions et en tirer la substance nécessaire
à l'analyse.
ORENDO OSSA, Anselme
Moïse :
1988 - Contribution à l'histoire des Pové
des origines à 1912, Libreville,
Université Omar Bongo, Mémoire de Maîtrise
Histoire, cartes, graph. , 96 p.
L'auteur part du constat que l'histoire des Pové est
mal connue. Celle-ci se confondrait ou ne commencerait qu'au
XVIème avec l'arrivée des Européens. Il
recommande de faire de l'ethnohistoire, c'est-à-dire d'étudier
l'histoire des Africains par la vision des ces derniers.
Il part du principe que tous les peuples du monde ont chacun
leur histoire à ne pas confondre avec l'histoire des autres peuples
voisins. A cet effet il déduit que les Pové ont aussi leur
histoire.
Celle-ci commencerait au paléolithique, c'est à
dire 300.000 ans avant Jésus-Christ. Les Pové seraient partis
d'un village appelé Mupunza Buaké pour aboutir au
village Kégha, premier village terrestre Pové. Ce
village était situé entre Kolo Moto et Ibundji.
Après cette présentation de l'histoire des
Pové, l'auteur tente de faire une lecture de la société
pové dans ce qu'elle de plus intime ses association à l'instar du
Bwété, du Mwéli, du
Nièmbiè, et des petites associations telles que le
Bupoti, le kono, ...
Cette analyse permet à l'auteur d'aborder
l'histoire des Pové sous l'angle des contacts avec les colons
français notamment de la guerre faite à ces derniers par les
Pové qui sortirent battus.
Ce mémoire laisse un goût d'inachevé tant
sur le fond que sur la forme
Sur le fond, on peut relever que plusieurs informations ont
été obtenues auprès des Massango, peuples voisins des
Pové. C'est ainsi que l'on a des expressions telles que Mame mwiri
qui en fait en pové se dit iya mwéli
Sur la forme, on peut relever l'absence d'une
méthodologie pouvant nous permettre de saisir l'intérêt du
sujet, la problématique, les méthodes utilisées, ...
Toutes choses qui sont d'une importance capitale pour réellement
comprendre la `'pensée'' d'un mémoire de maîtrise.
Ce mémoire reste tout de même un outil permettant
de comprendre l'histoire des Pové de l'époque mythique au
début de la moitié du XXè .
VAN DER VEEN, Lolke J. :
1990 - `'Ghévévo'', Revue Gabonaise des
Sciences de l'Homme
n° 2 Alphabet Scientifique des Langues du Gabon,
Actes du Séminaire des Experts du 20/24 février
1989,
Publications de l'Université Omar Bongo, ACCT,
Libreville,
pp. 193-195
Dans cet article l'auteur nous présente l'application
de l'Alphabet Scientifique des Langues du Gabon. Il passe en revue les 27
lettres de cet alphabet avec chaque fois un exemple.
L'auteur indique chaque fois la tonalité qui s'impose.
Le texte se termine par un exemple pratique qui met en exergue une
conversation. On peut alors se rendre compte par exemple que le tonnerre et les
éclaires, dans une conversation sont nommés par le bruit et
l'image que produit ce phénomène dans l'esprit des
populations.
Nous regrettons cependant deux choses. La première est
l'absence d'une carte géographique qui aurait pu situer les Pové
- même si à l'introduction l'auteur le fait. D'autre part,
même s'il est acquis que le pluriel chez les Bantu s'obtient en ajoutant
le phonème b au début d'un mot, il n'en demeure pas moins que
certaines langues présentent une particularité. Nous en voulons
pour preuve que l'on ne pas Bavové mais plutôt
Wavoviè pluriel de Muvoviè, qui est le locuteur
Pové.
Nous tenons à faire remarquer qu'il y a deux types de
crocodiles. Le plus gros, les Pové l'appellent Ngando alors que
le nain ils l'appellent Mungondo.
Malgré ces quelques observations, cet article doit
être lu par quiconque souhaiterait faire une étude sur le
Pové.
On relève dans beaucoup de travaux, sinon tous les
travaux, une uniformisation de l'espace du parler pové. Ce qui, en notre
sens, est linguistiquement dangereux. L'observation de la carte montre que les
Pové sont situés sur quatre axes :
· 1. Sur l'axe Lastourville/La Lopé
· 2. Sur l'axe Koula-Moutou / Mimongo
· 3. Entre ces deux axes
· 4. Sur l'axe Koula-Moutou / Lébamba
Le parler des Pové des axes 1 et 3 est le même,
car ceux qui habitent sur la route économique sont les anciens habitants
de l'axe qui avaient migré pour être sur un axe routier moderne ;
ce qui n'est pas le cas de ceux de l'axe n°2. Ces derniers sont en contact
avec les Massango. Il y a donc des empreints linguistiques de part et d'autre.
Les Pové des axes 1 et 3 appellent par queue mughéè, alors
que ceux de l'axe n°1 l'appellent mughèwè, le verbe
appeler se dit chez les premiers ivuaka tandis que chez les autres il
est dit kokaka qui signifie chez ceux des axes 1 et 3 chanter quand il
s'agit du coq. Nous disons que le réductionnisme, même si les
Pové ne sont nombreux peut être source d'appauvrissement.
AY, Milton :
Ecologie, culture et environnement
Cet article expose le point de vue distinctif de
l'anthropologie sur les relations entre les sociétés humaines et
leur environnement, ainsi que son rapport avec le discours actuel sur
l'environnement. Les premières démarches de l'anthropologie
écologique se caractérisaient par un déterminisme
écologique plus ou moins poussé. Mais à partir des
années cinquante, deux approches nouvelles se sont
développées. L'analyse écosystémique,
empruntée à la biologie, considérait le rôle des
populations humaines dans les systèmes écologiques, et
l'»ethnoécologie », dans le champ le plus vaste de
l'anthropologie cognitive, les points de vue culturels des gens sur
l'environnement. Cette focalisation sur les perspectives culturelles a nourri
une forme extrême de relativisme culturel, récemment
contestée tant au sein qu'en dehors de la discipline.
Les anthropologues critiquent depuis quelques années
les dichotomies «modernes » (entre pensée et action, culture
et nature), qui ont été fondamentales pour la science
occidentale. Ces courants forgent le rôle de l'anthropologie dans le
discours contemporain sur l'environnement.
Techniquement, le savoir anthropologique peut servir au
traitement de certains problèmes d'environnement et à la
recherche de modes de vie durables. De plus, de par la nature même de la
théorie anthropologique, la discipline prend implicitement aux
anthropologues une position dans le débat de l'environnement. : en
faveur de la maîtrise locale, et non pas mondiale, des ressources
environnementales et de la préservation de la diversité
culturelle comme stratégie de survie.
BENACHENHOU, Abdellatif :
1992 - Environnement et développement, Revue
Tiers-Monde, 1991,
XXXI, PUF
La diversité des perceptions culturelles des
problèmes de l'environnement
Les connaissances scientifiques sur la perception des
populations sur l'environnement reste limitée, faute d'enquêtes
approfondies ou d'une diffusion convenable de travaux précis
d'anthropologie culturelle sur cette question.(p.254)
Trois hypothèses sont pour cela formulées
1/ On admet que la perception des problèmes de
l'environnement au
niveau local est généralement plus forte qu'elle
lest face aux problèmes de nature globale.
Le mouvement écologiste occidental est d'abord issu de
la prise de conscience des nuisances dues aux déchets, au bruit, a la
pollution de l'eau et de l'air par la chimisation progressive des
activités
Dans les pays en développement ce sont les
sociétés agraires, fondées sur une utilisation
immédiate des ressources naturelles, qui seraient les plus enclines
à préserver leur environnement, pour des raisons de reproduction
du groupe ; on y observe des imaginaires et des comportements favorables au
respect du milieu, à l'économie en ressources naturelles, au
recyclage des déchets et à l'utilisation optimales des conditions
de l'habitat.
Cette vision change dès que change le contexte. Ainsi
ces mêmes populations placées dans le contexte d'économie
de marchandise peuvent "vendre" leur environnement. » On peut alors
reconnaître que les perceptions culturelles liées au rapport
direct avec le milieu naturel se transforment avec par exemple le processus
d'urbanisation et s'étiolent dès lors que la reproduction du
groupe n'est plus vécue immédiatement par rapport à la
nature mais passe par la médiation du marché qui est, comme on le
sait, l'abstraction la plus forte qui soit du rapport de l'homme à la
nature. Le marché est ici le champ politique (nos fils ne
défendent par nos intérêts, donc ils sont les complices des
hommes politiques et par conséquent des forestiers).
2/ On relèverait que la perception des problèmes
écologique serait plus forte dans les pays protestants que dans les pays
catholiques.
3/ La préservation de l'environnement serait le
privilège des pays développés, le développement le
problème urgent des pays pauvres.
Le rôle de l'Etat
S'il est parfaitement reconnu aujourd'hui que les paysans
doivent être les principaux aménageurs de l'espace rural, il n'en
reste pas moins que vrai qu'il incombe un rôle important à l'Etat
pour que les ressources naturelles soient gérées et
protégées en conformité avec les intérêts
généraux. Cette vision ne prend pas en compte ce pensent les
populations de L'Etat qui, pour elles n'existerait ou ne serait qu'un
épiphénomène ou encore ce serait qu'un Etat
prédateur.
L'Etat par l'entremise des exploitants forestiers ne met en
avant que les données économiques. Pour preuve on se rend compte
qu'il adopte la vision économique traditionnelle qui s'appuie sur un
modèle linéaire, faisant abstraction des données
naturelles dont dépend largement son propre fonctionnement et sur
lesquelles et elle réagit. Jean-Baptiste Say écrivait en son
temps déjà «les richesses naturelles sont
inépuisables...Ne pouvant être multipliées ni
épuisées, elles ne sont l'objet des sciences économiques
»
BEART, Charlet :
1960 - Recherche des éléments d'une
sociologie des peuples africains
à partir de leurs jeux, Paris,
Présence africaine, 147 p. ill.
L'auteur aborde dans cet ouvrage un thème
pédagogique. A partir des jeux, les aînés transmettent aux
cadets la connaissance qui a trait à la forêt (les noms des
arbres, leurs différents usages), les noms des poissons, leurs fonctions
sociales, etc. Cet ouvrage nous montre en fait comment des
phénomènes apparemment secondaires permettent de remonter
à l'étude de la société.
Dans le premier chapitre, il traite des jeux et des
institutions. Il dit à ce propos que «les jeux d'enfants n'ont pas
manqué d'être associés aux grandes cérémonies
des adultes. On les retrouve dans les fêtes antiques, dans les
processions chrétiennes, etc. » (p. 12). Ainsi d'une
société à une autre, on retrouve les mêmes jeux avec
les mêmes fonctions sociales. C'est le cas du jeu appelé
méreau qui est en rapport avec l'âme. Comparativement
à la société pové, on retrouve la chanson de la
berceuse d'un enfant dont la mère est allée à la
pêche (chez les Dahomey, p. 71) ou encore celle dans laquelle l'enfant
apprend les noms des animaux, des plantes, des poissons, etc.
La constatation que nous faisons, c'est que d'une
société à une autre, les êtres humains
réagissent de la même façon face à des
problèmes identiques. Ici la nature, la forêt, l'eau, etc.
baignent l'imagination des populations.
L'on peut regretter l'absence d'un grand
nombre de texte qui aurait pu autoriser une analyse comparative plus en
profondeur.
BERGERET, Anne :
1993 - `'Discours et politiques forestières
coloniales'', Colonisation et
environnement, Paris, l'Harmattan, pp. 23-47
La perception des forêts tropicales fut, durant la
période coloniale, et singulièrement à partir de
l'Algérie, imprégnée tout à la fois de l'imaginaire
lié à la culture d'origine, et des doctrines économiques
de l'époque qui fournirent le soubassement de la construction de
l'idéologie coloniale. La vision du monde dominante en France modela et
prédétermina en quelque sorte la perception de la forêt
coloniale.
Dans un premier temps cependant, les conquérants
eurent affaire à une nature méditerranéenne non
étrange, parce que liée aux origines de leur propre culture.
Aussi est-ce en toute connaissance de cause que les officiers donnaient l'ordre
de couper tous les arbres utiles afin d'en priver la population kabyle ou
arabe. Mais bien vite, la prise de conscience aiguë du danger d'un manque
d'arbres se manifesta. La ligue pour le reboisement, née en
Algérie, préfigure le discours écologiste.
Face à la forêt tropicale, étrange parce
que réellement étrangère, la perception des colonisateurs
oscille entre l'impression «d'enfer vert », de désordre,
d'hostilité permanente, et l'impression inverse : éblouissante
profusion, richesse sans limite, opulence de l'âge d'or d'une forêt
qui sera longtemps perçue comme vierge. Les indigènes qui vivent
dans ce milieu inhumain ne peuvent que participer à la sauvagerie.
Quant aux forestiers, avec une étonnante constante,
dans la forêt tropicale ils ne voient que du bois, et surtout des
essences précieuses à exploiter. Pour exploiter, il importe de
mettre de l'ordre, c'est-à-dire réglementer et séparer le
capital forestier des ennemis invétérés : l'agriculteur et
plus encore le pasteur. Ainsi, de nombreuses «réserves »
seront mises en place dans toutes les colonies tropicales afin de dissocier la
forêt des indigènes et de leurs droits d'usage
immémoriaux.
De nos jours encore, la plupart des forestiers tropicaux
français ne voient que du bois dans les forêts tropicales, et leur
sylviculture continue à ignorer largement les essences locales et leurs
multiples usages. Les populations autochtones restent méconnues, car le
pouvoir exclusif sur le territoire reste leur principale
préoccupation.
Ce texte est fort intéressant car il fait l'histoire
des rapports qui ont toujours existé entre le forestier et la
forêt et le forestier et les populations autochtones. Mais nous
regrettons tout de même l'absence de textes originaux qui pouvaient
être par exemple des interviews de ceux qui vécu ces moments somme
douloureux pour les pays d'outre-mer. Il y a eu des guerres par exemples
Madagascar entre ces populations et les forestiers. L'ouvrage de Dominique
Desjeux consacré à ce problème est à ce propos fort
éloquent.
Le texte souffre aussi de l'insuffisance de ne pas avoir
parlé des relations entre les forestiers et les ouvriers dans les
chantiers, notamment à travers les travaux forcés qui ont
particulièrement marqué les pays d'outre-mer dans leur chaire.
Ils se verront alors nos seulement spoliés leurs terres et leurs arbres,
mais aussi transformés en bêtes de sommes pour payer l'impôt
de capitation. Enfin l'auteur aurait pu nous présenter le forestier
noir, comment il se comporte devant la forêt à travers
l'intermédiaire qu'est l'argent.
Mais audelà de ces critiques, cet texte nous permet de
comprendre et nous saisir des enjeux de l'exploitation forestière
pendant la colonisation. En effet de l'Algérie à Madagascar, de
la Cote d'Ivoire au Gabon, la forêt a été un enjeu majeur
et une motivation primordiale qui a marqué de son sceau le fait
colonial.
BIROT, Yves et LACAZE, Jean-François
:
1994 - La forêt. Un exposé pour
comprendre. Un essai pour réfléchir,
Paris, Flammarion, Coll. «dominos », 126 p.
Cet ouvrage part d'une interrogation : « Le rapport
passionnel de l'homme à la forêt ne vient-il pas du fait que les
arbres et les peuplements forestiers, plus que tout autre spectacle naturel,
ont exercé depuis très longtemps une sorte de fascination sur nos
sens et notre imagination ? »
De nos jours, ce qui est convenu d'appeler l'opinion publique
s'inquiète de la dégradation irréversible du patrimoine
biologique sous l'effet des activités mal ou peu contrôlées
d'une humanité en expansion exponentielle. Il est fréquemment
exprimé les risques et les dangers réels que pose une
société de plus en plus urbanisée. Les attentes du public
à l'égard de cette forêt sont multiples, voire même
contradictoires, qu'il est s'agisse des loisirs (chasse,
randonnée) ou du plaisir de contempler la nature.
D'après part l'auteur l'opinion nationale et internationale
méconnaît la fonction très indispensable jouée par
la forêt en matière de production ligneuse, ainsi que son poids
industriel malgré un contexte mondial de croissance dans la
consommation. Mais les images que renvoient les écologistes et les
média nous conditionnent sur les dangers que coure l'environnement.
Malgré ces outrances, ces controverses ont eu le
mérite d'amener les hommes politiques à réagir. On peut
citer entre autres la conférence de Rio de 1992 au cours de laquelle des
engagements ont été pris dans le sens de la gestion plus
parcimonieuse des ressources naturelles.
Mais l'auteur termine son propos sur une note pessimiste car
pour, lui les forêts subiront encore pendant longtemps des attaques des
hommes.
Les analyses de l'auteur ne cadrent pas avec la
réalité d'un pays tel que le Gabon où la forêt est
«spolié » par les forestiers. Les peuples africains ne
réagissent pas parce que les écologistes occidentaux font des
conférences, mais parce qu'ils auraient conscience que leur patrimoine
leur échappe de plus en plus. Même si l'on peut remarquer une
marchandisation de leurs rapports à la forêt, il n'en demeure pas
moins que l'image du caractère sacré de la forêt et de ces
éléments constitutifs demeurent encore très vivaces dans
l'imaginaire des populations. L'analyse de l'auteur est valable pour l'Occident
car la chasse n'est pas pour les Pové une activité de distraction
ou la nature un lieu de contemplation, mais plutôt des activités
de subsistance ou de méditation pour acquérir la sagesse.
BOUROBOU - BOUROBOU, Henri Paul et al. :
1988 - Quelques arbres du Gabon. Guide botanique,
Centre Culturel
Français, coll. Connaissance de la nature'',
Libreville, 79 p.
Cet ouvrage permet de se familiariser avec 38 essences de la
forêt gabonaise qui intéressent les forestiers avec leur prix
respectif en cours à cette époque. Il commence par un petit
poème qui tente de démontrer aux lecteurs éventuels
l'importance que revêt la forêt dans la vie quotidienne et des
dangers que l'on court si l'on nintègre pas dans la prtique de tous le
jours le concept de gestion durable. Les auteurs tente ensuite de
présenter une séquence de la reconstitution d'une forêt
après que l'on fait une plantation. Ils terminent cette parie
introductive par une interrogation fondamentale : « Comment fera l'homme
quand il aura abattu le dernier arbre, détruit la dernière plante
? »
Après cela ils passent en revu, par ordre
alphabétique, les 38 arbres notamment en mentionnant les
dénominations commerciales, botanique et locales ; l'habitat, le
caractère de l'arbre (en fait les caractéristiques) ; le
caractère du bois ; l'utilisation ; la pharmacopée ; avec les
différents usages et enfin ses caractéristiques commerciales en
mentionnant ; le volumes des exportations annuelles et les pays clients. Notons
par ailleurs que chaque arbre rapporté est suivi d'une planche.
Ce que nous pouvons regretter dans ce précieux
travail, c'est le caractère lapidaire des données. Il vrai que
l'on `'sent du Raponda Walker'', mais nous aurions souhaiter que qu'il nous
soit décrit où habite telle ou telle espèce et le type de
sol approprié. Les auteurs auraient aussi pu approfondir les noms en
langue vernaculaire afin de compléter le travail de Raponda Walker et
Roger Sillans. En plus de ces manquements les planches auraient gagné en
étant dessinées en couleur. Le lecteur pouavit, au choix, se
retrouver au cas où il chercherait à savoir un peu plus mais en
forêt. En dépit de ces manquements ce travail est remarquable. En
fait ce document pouvait constituer un guide botanique à la fois pour le
forestier, l'homme de science que pour le curieux.
Pour les auteurs l'expression écologie
culturelle, sous les apparences d'un domaine de recherche,
désigne en fait une conception doctrinale par laquelle l'anthropologue
nord-américain J. H. Steward, entend rendre compte de la dynamique des
systèmes sociaux à partir des modalités de leur adaptation
à l'environnement. A cet effet, trois étapes sont
nécessaires pour mettre à jour les `' noyaux culturels'' qui sont
des assemblages liés aux activités de subsistance et à
l'organisation économique :
1/ Analyser le rapport entre technique productive et
environnement ;
2/ Etudier les modes de comportement (division du travail et
organisation territoriale) engendrés par l'exploitation d'un milieu
donné grâce à une technologie spécifique ;
3/ Vérifier la manière dont ces comportements
affectent les autres aspects de la culture (Steward, 1955).
Le noyau culturel comprend les institutions sociales,
politiques, et religieuses qui sont apparemment connectées aux formes
dominantes d'activité économique. Il est important cependant de
souligner que cette vision que peu culturaliste mérite d'être
atténuée. Ainsi d'autres «culturess ont une
variabilité potentielle beaucoup plus grande, parce qu'ils sont moins
fortement dépendants du noyau culturel. Ces derniers, encore
appelés secondaires, dépendent de plusieurs facteurs notamment
historiques (Innovation accidentelle et diffusion) Cette approche
présente une faiblesse, celle est de combiner une vision
évolutionniste et une interprétation diffusionniste des traits
cultures secondaires tient à une très forte influence de cette
approche par l'évolutionnisme.
Les continuateurs cette approche ont cherché à
intégrer les éléments culturels secondaires tel que le
cannibalisme, les rituels, les tabous, etc. Cela n'a pu être possible que
par l'abandon en partie de l'analyse diachronique et du recours au
finalisme.
BRUCE, John :
1991.- Foresterie communautaire. Evaluation rapide des
droits fonciers
et propriété de l'arbre et la terre,
Rome, FAO, , 54 p.
Le régime foncier est question de `'droits'', droits
que l'on détient vis-à-vis de la terre et des arbres. Etudier un
régime foncier consiste à examiner la nature de ces droits, leur
origine, leur exercice et la façon dont ils interagissent avec une
d'autres facteurs notamment la plantation et la conservation des arbres.
L'auteur entend par régime foncier
l'ensemble des droits qu'une personne physique ou morale, privée ou
publique, peut détenir sur la terre et les arbres. C'est un ensemble de
dispositions régissant les relations qu'entretiennent entre eux les
individus et les groupes en ce qui concerne le statut et l'usage de la terre.
Les droits sur la terre participent du bon fonctionnement d'ensemble du
système social. Partage et mise en valeur dépendent d'abord des
éléments constitutifs fondamentaux, matériels et
idéels, de toute société territorialisée :
écologie, démographie, technologie, attitudes envers la
nourriture et le travail ; idéologie religieuse et système
d'autorité souvent imbriqués, relation de parenté et de
solidarité
Le système foncier représente l'ensemble de
modes de jouissances foncières dans une société
donnée.
La diversité des systèmes
fonciers interdits, il faut le signaler, toute généralisation
facile sur la jouissance foncière et son incidence sur l'arbre, mais
elle n'exclut pas de tracer quelques grands axes par rapport auxquels orienter,
la réflexion de l'auteur de façon pertinente. La majorité
des unités agricoles se caractérise par la conduite individuelle
ou familiale des opérations agricoles. Les forêts communautaires
sont des terres d'utilisation collective. La jouissance foncière et la
gestion reviennent à la collectivité qui s'entendre comme un
lignage, un village, un groupe d'âge, etc.
Les collectivités territoriales peuvent être
propriétaires des forêts et chercher à en protéger
les ressources. La réserve peut ériger pour plusieurs raisons :
forêt naturelle qui pourrait abriter des ressources biologiques et une
diversité génétique de grande valeur ; elle peut
être aménagée à des fins commerciale, avec coupe et
reboisement par alternance. Les pouvoirs publics se sont convaincus de la
nécessité de créer des réserves forestières
pour protéger la forêt d'une utilisation qui la condamnerait
là où elle est accessible à tous ou lorsque la gestion du
bien collectif n'est pas une assise. » Et les forêts interdites
à quoi elles servent dans nos villages en général et les
villages pové en particulier ? On constate que dans la plupart des cas
les populations sont exclues de la prise des décisions
Il est nécessaire de préciser que les arbres et
les terres ne bénéficient pas des même droits. Ceux qui ne
connaissent que les formes occidentales les plus courantes du droit qui
régit la propriété croient souvent que les arbres font
partie de la terre sur laquelle ils poussent. Mais en fait les arbres peuvent,
comme les ressources minérales et les eaux, faire l'objet de droits de
propriété distincts de ceux qui régissent la terre sur
laquelle ils se trouvent.
Les droits de propriété ou de jouissance sur
les arbres ne sont nullement une curiosité issue de l'imaginaire des
peuples du bout du monde et ne devraient jamais être traités comme
étant l'exception, comme on pourrait facilement le croire. Il convient
alors de s'interroger sur les droits forestiers en même temps que l'on
cherche à connaître quels sont les droits de la terre, et
s'assurer de comprendre la relation entre les deux types de droits.
Arbres et régimes fonciers
Le régime foncier est question de «droit »,
que l'on détient vis - à- vis de la terre et des arbres. Etudier
un régime foncier consiste à examiner la nature de ces droits,
leur origine, leur exercice et la façon dont ils interagissent avec une
foule d'autres facteurs, notamment la plantation et la conservation des
arbres.
Mais avant, il convient d'expliquer quelques termes. Nous
entendons par `'régime foncier'' l'ensemble des droits
qu'une personne physique ou morale, peut détenir sur la terre et les
arbres. Tout `'droit foncier'' est en fait un `'faisceau de droits''. Le droit
public ou coutumier de chaque société particulière
reconnaît des combinaisons de droits ou `'faisceau de droits'', sur les
ressources. Les modes de jouissance foncière communément admis
sont désignés par un nom : `'propriété'' ou
`'usufruit'' en sont deux exemples occidentaux parmi tant d'autre. »
« Un `'système foncier'' représente
l'ensemble des modes de jouissance foncière dans une
société donnée. Chaque système foncier propose
habituellement différents modes de jouissance, selon l'utilisation des
terres et les types d'usagers, ces différents modes composant en
principe un système cohérent de par leur
complémentarité ».
Au Gabon, il y a deux types de droits fonciers : le droit
occidental d'une part et le droit autochtone d'autre part. Le droit
traditionnel est le produit d'une évolution tendant à satisfaire
les besoins spécifiques des populations particulière, dans
l'environnement qui leur est propre et compte tenu des techniques qu'elle
possède. Le code national, inspiré du modèle occidental,
est ignoré des populations rurales, villageois. Il a toujours
tenté, sans succès de se substituer aux système locaux et
particularistes.
CAMARA, Thiedel :
1994 - Biodiversité et forêt sacrée en
Casamance, Dakar, UNESCO,
65 p. ill.
Après avoir présenté la région
notamment sur le plan zoologique et botanique et biologique, l'auteur nous
parle de la forêt sacrée de cette région du
Sénégal.
Il écrit que les forêts sacrées ont pour
objectifs principaux la résolution des problèmes pratiques de la
vie et de permettre une intégration harmonieuse de l'homme dans
l'univers physique qui l'entoure. Ainsi l'homme des bois sacrés y ira
chercher les moyens énergétiques dans ce milieu transcende ou
sacré.
L'initié, après avoir visité les
forêts sacrées, ne doit rien révéler sur ce qu'il
aura vu. C'est dire que c'est lieu où se déroule l'initiation. Il
se crée au final un lien tutélaire entre la forêt et
l'initié. Une baigné de ces valeurs là ce dernier non
seulement imprègne le monde et interprète les hiérarchies
des organismes créés, mais il justifie et soutient les
institutions sociales des forêts sacrées où
boisée.
Ce lien qui unit les hommes et cette forêt se traduit
par u système de rites sacrificiels destinés d'une part à
apaiser les forces menaçantes et ainsi des profiter des forces
positives. L'auteur écrit par ailleurs que «il ressort de certaines
études que la forêt sacrée jouerait un rôle important
dans la conservation de l'écosystème forestier en raison d'une
réglementation sacrée, par exemple : nul n'a le droit d'abattre
ni de cueillir les fruits ni même les animaux sous peine de sanction de
l'esprit gardien de la forêt ». (p.18)
La forêt sacrée a un impact sur la vie
individuel, au niveau de la famille, au niveau du village, de la
communauté car on s'y protège contre les esprits
maléfiques, on y règle les litiges.
Ce texte nous montre bien que l'Africain avait mis en place
des institutions pour gérer au mieux son environnement. Mais ce que nous
pouvons à l'auteur c'est l'utilisation des concepts exogènes aux
sociétés étudiées, on relève entre autres :
la déité suprême, la morphologie mentale.
COQUERY-VIDROVITCH, Catherine :
1992 - L'Afrique noire de 1800 à nos jours,
Paris, PUF, 3ème éd., revue,
502 p.
Cet ouvrage est fort intéressant car il nous
présente dans une première partie les moyens de la Recherche.
Ainsi il est indiqué à travers une bibliographie de tous genres,
les bibliothèques, les périodiques, les annuaires, la
cartographie, les atlas et les documents audiovisuels, armes nécessaires
et utiles pour mener à terme une «bonne » recherche sur
l'Afrique. Après la présentation de ces instruments de travail,
les auteurs passent en revues les documents et sources originaux notamment les
sources orales, les sources écrites, les sources
étrangères, la presse, et l'apport de l'anthropologie. Au
chapitre suivant, ils présentent la bibliographie à travers les
études globales des sociétés africaines, l'impact de la
présence et des actions des européens, les évolutions
récentes et dans la partie suivante de ce chapitre ils nous
présentent la bibliographie Etat par Etat.
Dans la deuxième partie de l'ouvrage, les auteurs
analysent l'état de la connaissance à travers l'évolution
des peuples africains du XXème siècle et passent
successivement en revue de l'exploitation à la conquête, les
systèmes politiques coloniaux jusqu'en 1945, l'économie
coloniale, les Africains et la colonisation, la décolonisation et
l'indépendance. Et dans la troisième partie, les auteurs nous
parlent des problèmes et directions de recherche. Il analysent
successivement le mode de production et les facteurs internes,
l'économie de traite et les facteurs externes, les temps
précoloniaux et le mouvement social à travers l'islam au
siècle passé, les nations africaines et enfin la
dépendance et le sous-développement.
Ce qui préoccupait les chercheurs des années
1960-1970, c'est le processus de transition au capitalisme. Aux travaux des
historiens se sont jointes les études des sociologues et autres
économistes à travers une réflexion qui avait pour but de
déterminer les facteurs d'inertie des structures dites
«communautaires », des aristocraties et des Etats qui leur
étaient surimposés et qui hypothéquer le processus
d'accumulation et d'innovation : une fois posées les dynamiques
spécifiques des formations non européennes, comment expliquer la
non-émergence d'un capitalisme et d'une classe de bourgeoisie
conquérants analogues à l'Occident ?
Nous retenons que l'Afrique a connu successivement quatre
types d'exploitation : d'abord l'économie de pillage, ensuite
l'exploitation des richesses, l'économie de plantation et enfin
l'économie de traite. Au final les Africains vont se retrouver happer et
englués dans l'économie de marché qui contribua ainsi,
à travers les échecs et les réussites, à l'essor du
développement économique et social de l'Occident.
Le chapitre consacré aux Africains et à la
colonisation nous permet de comprendre la manière dont les Africains
seront expropriés, l'imposition du travail forcé et des cultures
obligatoires, l'impôt, l'essor du salariat les révoltes.
Au chapitre suivant consacré au mode de production et
facteur internes nous avons retenu que l'on réserve au mode de
production une large acception qui inclut les processus sociaux et qui fondant
le système économique. Ce que pensent beaucoup de personnes on ne
peut chercher dans l'évolution d'une société dans les
échanges car ces derniers ne sont que le reflets de l'organisation sur
tous les plans de la société. Ce qui amène l'auteur
à expliquer l'absence des échanges par les pesanteurs des liens
des parenté. Les aînés dominent les cadets et la valeur
sociale des biens supplanteraient la valeur d'échange. Nous apprenons
aussi que la terre pour l'Africain est l'élément dominant que
l'égalité des droits relatif à la terre est un
élément de stabilité. La nature imposait à l'homme
une manière de faire et de comporter. De plus il est de nos jours
décommandé de faire une analyse des sociétés
africaine sans les intégrer dans l'histoire sociale du monde.
Le reproche que l'on pourrait adresser aux auteurs est qu'ils
n'ont pas parlé de l'économie forestière qui a
été pour beaucoup dans l'implantation des Occidentaux en Afrique,
notamment de l'Afrique centrale. En ce qui concerne le Gabon, la construction
de la Compagnie Forestière du Gabon après la deuxième
guerre mondiale est un exemple qui montre que les relations entre la France et
le Gabon reposaient tout au début sur l'exploitation des essences
forestières, on était passé de l'exploitation du
caoutchouc à celle bois. Le travail forcé qui occasionnait
beaucoup d'accidents mortels consistait en l'abattage et au transport des
agrumes du lieu de l'exploitation au lieu du mouillage, point d'eau où
le bois était acheminé en vue de son exportation vers la France.
Tout ce travail se faisait manuellement. Toute analyse de la dynamique
africaine doit intégrer l'économie forestière du moins
l'économie des pays de l'Afrique centrale
COUDRAY, J ; M.L. BOUGOUERRA, J.M. :
1994. - Environnement en Milieu tropical,
Préf. J. Lacombe,
Paris, Estem, 195 p.
A l'époque où tout le monde parle
d'environnement, de protection et de meilleure gestion du milieu terre et de
ses ressources ; à l'époque où la recherche scientifique
se mobilise, dans le monde entier, au service de l'indispensable
réussite de l'équilibre, il est plus qu'urgent de restituer ce
que l'on pourrait appeler l'imaginaire des populations face aux enjeux de la
forêt.
CRESSWELL, Robert et al. :
..... Eléments d'ethnologie, t 2. Six
approches, Paris, Armand Colin,
Le système économique capitaliste a cru
jusqu'à il n'y a longtemps que la nature était une ressource
illimitée. Les penseurs des siècles passés dont Engels
(Dialectique de la nature ) attiraient déjà l'attention
en leur temps des uns et des autres sur les dangers que courait l'homme
à surexploiter la nature.
De nos jours, on parle d'environnement et partant de la
forêt et tout ce qui s'y rattache comme on discourt volontiers de
l'urgente nécessité de préserver la nature au profit de
l'espèce humaine ou du moins pour s'assurer sa survie
Dans le vertige du progrès on avait quelque peu
oublié que les hommes vivent dans la nature et de la nature. Il n'est
pas toujours aisé de saisir en toute clarté les interrelations
entre les communautés humaines et les divers éléments,
vivants ou inertes, qui constituent le milieu. Nous nous rendons compte de nos
jours que l'homme fait partie de la nature. Mais le dire ce n'est que faire un
constat, la perception de chaque acteur doit être décryptée
afin de mettre en avant ce qui pourrait constituer une source de conflit latent
ou manifeste.
L'auteur nous fait constater que le terme de
propriété est absent dans les sociétés dites
primitives, ou les biens ne sont pas détachables des personnes qui,
elles, ne vivent pas comme des individus uniques et irremplaçables, mais
comme les membres interchangeables d'une même unité sociale
formée d'humains, d'esprit (ceux des morts notamment) et des biens. Or
l'anthropologie utilise le terme de propriété pour décrire
les processus d'instauration, de délimitation et de transmission de
droits sur des territoires et des ressources qui y sont exploitées,
transformées, etc. Il y a une distinction à faire entre la
propriété des biens matériels.
D'ailleurs, ce ne sera pas bien difficile de prouver
d'après les auteurs.. A continuer
DIETERLEM, Germaine :
1951 - Essai sur la religion bambara, Préf.
Marcel Griaule, Paris, PUF,
Coll. « Bibliothèque de sociologie
contemporaine », 235 p. + ill.
Les recherches de l'auteur ont abouti à la certitude
qu'aucune image, aucune démarche spirituelle, aucune gesticulation
technique ou religieuse ne sont absentes d'un ensemble de classification qui
tente même d'enrober un monde futur, donc non encore perçu. De
plus, ces classifications ne font pas qu'établir des rangs dont chacun
constituerait une suite autonome d'habitacles liées aux voisines par une
charnière du raisonnement : chaque terme composant est au contraire en
rapport avec tel autre de la suite adjacente, ce qui le relie finalement
à d'autres avenues de symboles.
Pour employer une image indigène, on peut
considérer que les interstices d'une étoffe sont les lieux
mythiques où s'insèrent les «paroles » ancestrales,
c'est-à-dire les symboles de la classification ; et ces paroles sont
escomptées sur une ligne de la chaîne comme sur une ligne de la
trame.
Bien plus, des files de correspondances s'insinuent dans
d'autres directions si bien que chaque symbole est le centre d'une
étoile dont les rayons couvriraient l'ensemble du système. Il y a
là plus qu'une juxtaposition des symboles, mais bien plutôt une
continuité qui marque sans doute une étape de la connaissance
scientifique.
Le travail de Mme Germaine Dieterlen, qui présente un
tableau très résumé de la documentation recueillie, a
été mené de telle sorte que ces correspondances se sont
offertes d'elles-mêmes. Il démontre par exemple l'identité
de la pulpe de la harpe utilisée par le devin, de l'homme et du monde.
Il fait connaître le sens des bandes de coton diverses que tissent les
Bambara ; chacune d'elles connote un étape de la création, un
geste de personnage mythique, un état physique ou psychique. La gamme
des bandes étale l'histoire du monde comme la collection des situations
possibles. De même, le bonnet du circoncis apparaît comme le
raccourci d'un cosmos orienté et actif expose des données et
produits des effets : la ligne verticale des sept points rappelle la
dualité de l'homme qui est trois plus quatre, c'est-à-dire
mâle et femelle ; les points en étoile marquent l'orientation du
monde actuel e préfigurent le monde futur ; le pompon du vertex met le
porteur en relation avec les ciels ; la couleur blanche de l'étoffe
opère une catharsis par remise continuelle du circoncis dans la
lumière du Moniteur.
Et sans doute le pot du bonnet est-il aussi, comme pour
d'autres peuples, une manière d'exhiber le résultat de
l'opération subi : la tête de l'enfant est enserrée dans
son propre prépuce, ce qui revient à identifier cette partie du
corps à toute la création. Ainsi coiffé d'univers, le
circoncis chemine dans sa nouvelle personne.
L'auteur a su déceler ces innombrables correspondances
et donner de la pensée mythique comme de la métaphysique bambara
un tableau cohérent qui ne rappelle en rien les études
antérieures sur cette population. Les matériaux amassés
avec sagacité et rigueur sont d'une qualité exceptionnelle et,
pour tout dire, renouvellent nos idées non seulement sur les Bambara
mais encore sur les Noirs en général. Les pages sur le
néant originel, sur la primauté du signe, sur le cycle allant du
Moniteur à l'ordure, sur les techniques, sur le rite qui se termine par
le silence des baguettes frappant le vide, sont autant de
révélation. Avec elles, les bambara entrent dans l'histoire. Les
sociologues comme les psychologues, les philosophes comme les historiens des
religions y trouveront ample matière à réflexion.
DIOLE, Philippe :
1974 - Les animaux malades de l'homme, Préf.
Jacques-Yves Cousteau,
Paris, Flammarion, 329 p.
Cet ouvrage nous entraîne dans les pistes des
bêtes dans le temps et dans l'espace.
La civilisation du XXème qui a
massacré ou évincé ses compagnons, qui détruit leur
habitat, ne résigne pas à leur disparition. Il pleure sur les
bêtes phoques, il sauve les baleines, dépense des milliards pour
protéger les derniers tigres. Il a mauvaise conscience envers la nature
d'où il est issu.
En suivant pas à pas les visiteurs des jardins
zoologiques, des réserves et des parcs nationaux, Philippe Diolé
apporte la preuve que les hommes d'aujourd'hui font toujours supporter à
l'animal le poids de leur tendresse frustrée, de leur sadisme ou de
leurs rêves d'héroïsme et de gloire. Jamais
l'ambiguïté de cet amour n'a influé aussi
profondément sur les esprits et sur les moeurs. Donc après avoir
procédé à un recensements des remèdes et des lois
qui sont très illusoires, l'auteur trace les grandes lignes d'un nouveau
contrat qui allait consister à respecter l'individualité des
animaux en définissant leurs droits et leurs libertés, en
imposant des limites à nos caprices et nos tyrannies, c'est franchir une
étapes nouvelle de la morale. D'après l'auteur en faisant avancer
l'homme c'est sans doute le moyen le plus sûr de sauvegarder l'animal du
massacre que l'on constate de nos jours.
Nous regrettons tout de même que l'auteur n'ait pas
fait allusion à l'attitude des peuples autres qu'européens qui
ont semble-t-il encore un autre type de rapports avec les animaux ; rapports
empreints de mythes, de symbolisme avec ces partenaires. Si pour l'occidental
le chat permet de chasser le stress, pour l'Africain en général
et le Pové en particulier cet animal sert à chasser les souris,
participant de ce fait à la gestion de l'environnement de l'homme,
cependant que pour le chien son rôle consiste à faire la chasse.
Ce rôle est aussi celui des chiens de chasseurs en Occident.
EITSMA, J.M. :
1988 - Végétation forestière du Gabon.
Forest vegetation of Gabon,
Netherland, Tropenbos foundation, 142 p. photogr.
Cet ouvrage est le compte rendu d'un séminaire
écologique quantitatif détaillé fait au Gabon sur la
période allant de 1985 à 1987 dans quatre parcelles d'une
superficie d'un hectare chacun. Cet inventaire fait partie d'un programme
d'inventaire des forêts denses tropicales. Les quatre sites sont repartis
à travers les pays et se situent à Movengui, Doussala,
Lopé et Ekobakoba.
Ces sites sont couverts de forêts vierges et de plaines
n'auraient pas été exploitées dans le passé. Sur
chaque site, les lianes possédant un diamètre minimum de dix
centimètres ont été pourvues des plaquettes en aluminium,
mesurés et intensifiés. Les mesures ont porté sur la
hauteur, le diamètre de la couronne et la position de la parcelle.
L'auteur a enregistré les données relatives à la
morphologie et à la phénologie. A chaque fois que cela
était possible des feuilles, fruits et fleurs étaient
prélevés.
Les sites d'étude présente d'importantes
différences dans la répartition en espèces. La plus grande
similarité au point de vue composition floristique pour les arbres et
les lianes a été notée.
L'auteur constate que seule une partie des vastes zones
forestières sont encore vierges. Les majorités des forêts
sont exploitées à des degrés divers soit pour les bois
d'oeuvre, soit pour l'exploitation agricole de manière
itinérante. La forêt vierge est essentiellement confinée
dans la partie est du Gabon où poursuit-il les travaux d'exploitation
n'ont pas encore débutés. L'auteur passe en revu les
hypothèses qui ont trait à cette problématique.
Ainsi, Mackinnon et Mackinnon affirmaient et 1986 que des
vastes étendues de forêt sont encore intacts mais ils ne les
situent pas géographiquement. Pour Nicoll et Langrand 37% de la
forêt sont encore à l'état primitif et prévoient que
ce pourcentage serait réduit à 20% avant 1997. Ils situent ces
forêts vierges à l'est de l'aire de distribution de
l'okoumé. Cependant que pour Myers les vastes zones forestières
du Gabon ne subiront que peu de changement d'ici l'an 2000. Le rythme de
déboisement au Gabon pendant la période qui s'étend de
1976 à 1980 a été de 27000 ha par an, soit 0,13% de la
zone forestière. Mais l'opinion générale semble être
que la dégradation forestière sera moins rigoureuse au Gabon que
dans bien d'autres pays tropicaux
ELORT, Robert :
1984 - Les animaux ont une histoire, Paris seuil,
coll. L'Univers
historique'' 397 p., ill.
L'ambition de l'auteur est double : d'une part, reprendre
l'étude des rapports de l'humain et l'animal par l'examen des
mentalités et des différents traitements symboliques,
imaginaire, religieux, rituels, etc. d'autre part, faire l'historique
même des animaux, découvrir de quelle manière ils
appartiennent aux sociétés humaines et à leur
évolution. C'est à ce prix qu'une histoire des animaux est
possible. La zoohistoire qui les replace dans leur social et leur biotope,
couvre des champs aussi vaste et divers que la génétique, la
mythologie, la paléontologie et
l'économie
Parmi les contacts directs entre l'humain et l'animal,
l'auteur met en avant les rapports d'exploitation et de domestication dont le
but premier est la nourriture et l'exploitation des matières
première. La cueillette, la chasse et la pêche, le sport et le
plaisir, les sacrifices animaux enfin, impliquent ponctuellement l'animal,
alors que la domestication vise son utilisation prolongée et
planifiée. Il note d'ailleurs que «la domestication
véritable fait naître un lien spécial et anormal entre la
bête et l'homme... » (p.115). Ce point de vue suscite aujourd'hui
beaucoup d'interrogations.
GIBBAL, Jean-Marie
1988 - Les génies du fleuves. Voyage sur le
Niger, Paris, Presse de la
Renaissance, 260 p., annexes, carte
Dans cet ouvrage consacré aux cultes de possession
maliens, l'auteur s'attache à l'étude des Ghimbala,
génies des eaux de la Haute boucle du Niger, des prêtres et des
fidèles. Il nous convie à les approcher en suivant les contours
et les caprices du territoire qu'ils habitent.
Les génies, structurés en société
comme les Djiné Don de l'ouest du pays, font un peu penser au
panthéon songhay classique. D'origine noble ou captive, chacun occupe un
territoire déterminé du fleuve et de ses alentours. La
connaissance des gaw s'obtient dans trois sources : la part
héréditaire, l'enseignement du maître et celle acquise
auprès des génies. Les rapports hiérarchisés entre
eux sont parfois conflictuels en allant de celui qui n'agit qu'en privé
au professionnel. L'auteur décrit également tous ceux qui,
même n'étant pas indispensables au culte, peuvent y jouer un
rôle important ce sont les griots des génies, joueurs de harpe,
chanteurs, tel ce vieux fascinant vieux lépreux dont la voix, même
enregistrée sur cassette peut déclencher les transes les plus
violentes.
Si ces maîtres des les possessions savent
maîtriser leurs possessions, celles des fidèles doivent canaliser,
toute descente intempestive des génies de l'eau étant
arrêtée net. De cette manifestation du sacré l'auteur
rapporte trois représentations : incorporation des génies par les
possédés, brusque décharge de celui-ci fondant sur les
fidèles : « c'est comme l'électricité du
poisson dit d'ailleurs un griot » (p. 126), vision aiguë
conduisant à des conduites paroxystiques et particularisées,
trois représentations d'un corps à corps très
ritualisé, bien moins codé que dans d'autres cultes. Ces
prêtres soignent parfois sans faire intervenir la transe.
L'auteur se méfie beaucoup des théorisations
réductrices et séductrices. Il décrit non pas un
système mais, mais avant tout des hommes dans leur environnement mental,
spirituel, écologique, etc.
36. GUERIN, J. C. :
1993 - `'Les fonctions sociales, culturelles et
paysagère de l'arbre et de la
forêt'' in pp. 311-320
Les rapports que nous qualifions de culturels de l'homme avec
la nature peuvent être perçus aussi à travers
l'aménagement des forêts, des espaces verts dans les villes. Ce
qui fait écrire à l'auteur que l'homme a toujours
été fasciné par l'arbre, les cultes y sont
célébrés dans un bosquet, alors que la forêt a
toujours été considérée comme un milieu hostile.
Mais l'extension des villes a fait reculer cette image de la forêt et a
fait reculer les espaces verts au profit de des forêts urbaines.
Cette analyse est contextualisée
L'arbre occupe ainsi la première place dans les
politiques de loisirs et de détente nécessaires pour permettre
aux citadins de fuir son univers de béton où tout est
artificiel.
L'auteur poursuit son propos en analysant les rapports entre
l'arbre et les paysage en milieu urbain en tentant de s'interroger sur leur
rôle et leurs fonctions dans la cité.
HARMES, Robert :
1987 - Games against Nature. An eco-cultural
history of the nunu of
Equatorial Africa, Cambridge University Press,
`'Studies in Environment and History »). XI + 276, index, ill., cartes
Si le titre est joli, le sous-titre lui, est alléchant
: en ethnologie, l'écologie et l'histoire font rarement bon
ménage, les déterminations issues de l'une étant assez
généralement utilisées de manière à
atténuer le rôle de l'autre. L'écologie culturelle
anglo-saxonne, tout spécialement, a été souvent
suspectée à bon droit de prendre prétexte des influences
de l'environnement pour rebâtir un fonctionnalisme réducteur qui
dilue l'organisation sociale dans la nature afin de mieux évacuer la
puissance intrinsèque du fait social.
Robert Harms, malheureusement, ne fait pas tout à fait
exception à la règle. Bien que dans son exposé, il admette
que la culture agit autant sur la nature que l'inverse, bien qu'il analyse dans
une perspective diachronique plusieurs groupes étroitement liés,
bien qu'il prenne en compte les différents modes d'insertion de ces
groupes dans leur milieu, bien qu'enfin il n'arrête pas sa
réflexion sitôt que l'ombre d'un casque colonial entre dans son
champ d'investigation, le livre ne tient pas vraiment la promesse du sous-titre
et il tient un peu trop celles du titre. L'écologie «avait
rendez-vous avec » l'histoire et, si les deux de la rencontre.
La raison en est simple : sur un mode analogique, Harms puis
son inspiration dans la théorie des jeux dont on sait qu'elle est un
puissant outil de décomposition du social (selon les uns) ou des
sciences sociales (selon les autres). Remercions-le en tout cas de ne pas
l'invoquer pour noircir ses pages de formules gratuites et de schémas
préfabriqués dans le but de se parer d'une illusoire
crédibilité scientifique. Rien de tout cela : le modèle
n'est évoqué que pour orienter la problématique. Ce qui
suffit pourtant à « psychologiser » l'analyse des tactiques,
des stratégies et des compositions et à maintenir les questions
sur le plan des relations interindividuelles. Méthode qui favorise un
peu trop la conclusion de l'ouvrage : « Parce que la relation entre nature
et culture subit la médiation du choix humain, elle est dynamique en
même temps qu'elle échappe à la prédiction. Tout
comme les économistes admettent qu'ils ne peuvent expliquer le
goût du consommateur, les historiens et les ethnographes doivent admettre
qu'ils ne peuvent expliquer que partiellement les choix culturels » (p.
256). Mais cette résignation est sans doute plus naturelle à
l'auteur, professeur d'histoire à Yale, qu'à un ethnologue,
lequel aurait tendance à penser que les économistes
comprendraient mieux les préférences du consommateur s'ils
daignaient parfois faire appel à lui. En outre, Harms, en usant de la
psychologie de l'intérêt sous l'égide de la théorie
des jeux, voit dans les Nunu des acteurs très semblables à ceux
des sociétés occidentales (p. 245) : on est donc tenté
d'imaginer _ ou, au moins, d'espérer _ que les «choix humains
» qui lui échappent implacablement dans le système culturel
sont précisément des choix sociaux, explicables sociologiquement
des choix sociaux, explicables sociologiquement.
De tels inconvénients ne sont pas mineurs : ils
conduisent l'auteur à sous-estimer, ici ou là, l'exposé de
certaines données sur lesquelles une autre perspective eût sans
doute insisté, et, par conséquent, limitent quelque peu la
portée globale du livre. Il reste celui-ci offre un lot d'informations
d'une grande richesse qui mérite d'être soulignée. Non que
je veuille atténuer la critique ni terminer sur une note positive. Cet
apport est véritablement considérable s'agissant d'une
région de la forêt africaine où les études
d'ethnologie générale sont rares. Le travail révèle
alors des qualités symétriques à ses défauts : en
se centrant sur les stratégies de subsistance et les rivalités,
il s'écarte d'une vision de la forêt et du fleuve en termes
d'écosystème uniforme, perçoit leur variété
interne, reconnaît la diversité de leur
HASSANALI, A. :
1982 - `'Editorial'' in Whydah, Bulletin de Liaison
de l'Académie des
Sciences, t. 2, n° 10, pp. 1-2
L'auteur présente très succinctement ce qu'est
devenue la forêt pour les Africains de la Forêt. Il dit par exemple
que la forêt pour ce dernier est une «une source de combustibles, de
matériaux de construction, de remèdes ou de protection »
qu'autre chose. Il y a donc une régression dans les la manière de
gérer la forêt.
Pour surmonter les difficultés que posent la
dégradation significative de la nature, l'auteur propose que ce
continent reçoive de l'Occident les moyens nécessaire. Cette aide
repose sur la résolument multidisciplinaire dur l'écologie de la
forêt, la foresterie, de la foresterie, la génétique, la
biotechnologie, la chimie, la génie chimique, la science, ...Les apport
de ces disciplines doivent partir d'une recension des espèces qui
existent en Afrique. Le but de ces recherches est de permettre de la
maximisation de du reboisement, la transformation de la biomasse de la
forêt les derniers résultats sont à cet effet encourant.
En tentant de faire une analyse très brève de
cet article, on relève une limite majeurs. Tout programme, on ne dit
jamais assez, qui ne fait dans l'ethnoscience est voué l'échec
d'avance. Tout transfert de technologie est en même temps transfert
d'idéologie, si le reboisement ne part pas des connaissances, de la
maîtrise qu'ont les populations de leur milieu, il se soldera comme tout
ce qui a été fait jusque là. L'accent à notre avis
doit être mis plutôt dans la domestication tous azimuts des
espèces qu'elle soit faunistique ou floristique.
JEAN, Suzanne :
1975 - La jachère en Afrique tropicale.
Interprétation technique et
foncière, Paris, Musée de l'Homme, 168
p.
D'après l'auteur, la grande majorité des
cultivateurs d'Afrique au sud du Sahara abandonnent à la jachère
des terres qui ont été cultivées pendant une ou plusieurs
années. Ce procédé semble être le plus
économique. En apparence simple, ce procédé soulève
plutôt des problèmes tant sur le plan agronomique que sur le plan
foncier et donc humain. D'après lui la jachère est liée
à la pratique de la culture itinérante dont elle n'est qu'une
étape. Cette technique permet le maintien d'une fertilité
certaine de la terre en favorisant sa reconstitution.
En plus de ces données, l'auteur nous dit de tenir
compte des plantes cultivées, des rotations des cultures, de
l'outillage, de techniques de débroussage, etc. Ceci pour dire que la
reconstitution de la terre n'est jamais totale ce qui amène les
populations à procéder à des ajustements.
Sur le plan foncier par exemple, dans tous les droits sur les
jachères ont fondement leur caractère religieux, variable selon
la position sociale du détenteur, l'impérieuse
nécessité de confirmer perpétuellement ce droit par les
travaux qui y sont accomplis : entretien, nouvelle plantation, etc. L'auteur
ajoute aussi le fait que ce droit soit limité dans le temps.
Ce droit est ébranlé par l'incursion et
l'intrusion opérées par la colonisation. Ainsi des faits tels que
l'extension des surfaces mises en valeur, l'introduction des cultures
pérennes : café, cacao, hévéa pour ne citer que
ceux modifient en profondeur l'organisation sociale. Peu à peu
l'idée de propriété foncière au sens occidental du
terme fait jour.
Mais en ce qui concerne les pays à faible
densité de population, l'intérêt de la terre est fonction
de ce qu'elle nourrit les hommes. Ce qui fait dire à l'auteur que
quiconque contrôle la terre contrôle également les homes. Ce
qui implique que le contrôle de la terre ou foncier constituent en
même temps un p ressort important politiquement. La conséquence
est que la course à l'occupation de la terre se manifeste à
travers des tactiques d'occupation des terres.
L'auteur n'a analyser la problématique de la terre que
par rapport à l'agriculture, il n'a pas fait allusion à
l'exploitation des essences de bois tels que l'okoumé,
l'ozigo, etc qui fait également changer l'image que renvoie le
droit foncier africain. Ainsi il est fait interdiction aux populations de
disposer de leurs terres tel que le faisaient leurs ancêtres.
KABALA, Matuka avec la coll. de SOUINDOULA, Simao
:
1985 - `'Rapport entre l'homme et les
écosystèmes dans le monde
bantu'', Racines bantu - Bantu roots, pp. 49-66
La vision et les rapports entre le bantu et
l'écosystème est l'aboutissement d'un long processus du fait
qu'ils tiraient tout ce qu'ils consommaient de la nature. Il s'est
établi alors entre eux et l'écosystème «dess
interrelations étroites et dynamiques » ( p. 49) Les auteurs
relève la difficulté de faire une évaluation de l'impact
de telles mutations sur les cultures et les langues Ils notent par ailleurs
qu'il y a deux choses à faire ressortir : une influence interne et une
influence externe des valeurs due aux relations entretenues avec l'histoire,
l'écosystème, l'économie, le social et le
psychologique.
Les auteur passe en revue la présentation des traits
physiques généraux de l'espace géographique occupé
par le Bantu, notamment la structure et le relief, le climat et enfin la
végétation. Ils ensuite à l'analyse des
écosystèmes, en rapport avec sa problématique
générale.
L'auteur par du constat que les modification récentes
du milieu écologique menées en Afrique depuis un siècle,
ont modifié les rapports entre les populations et leur milieu qui ont
une incidence sur les sociétés et leurs cultures A cet effet des
groupes de chasseurs / cueillette ont pu devenir cultivateurs ou pasteurs ;
d'autre éleveurs de gros bétail ont pu devenir des agriculteurs
ou se livrent à la cueillette. L'histoire semble ces dernier s'emballer.
On récence pour l'essentiel deux impact : des «influences
extérieur sur les cultures traditionnelles, elles-mêmes en
évolution constante et une dégradation des
écosystèmes et en particulier des forêts tropicales
humides, entraînant des graves conséquences sur le sol, le climat,
le régimes hydrologiques et la faune sauvage » (p. 53)
La problématique des interrelations entre l'homme et
ses écosystèmes s'analyse sous deux angles : la richesse et
l'intérêt des cultures et les langues et ensuite des facteurs qui
sont internes à la populations elles-mêmes tels que la
démographie et ses impact sur l'écosystème. L'auteur
continue son analyse en faisant remarquer qu'une uniformisation est entrain de
s'opérer. On constate partout une entropie tant sur le
plan des écosystèmes que sur celui des cultures humaines
La problématique se complique quand on mesure la forte
interaction qui existe entre nature et culture compte tenu du fait que toutes
les cultures traditionnelles sont ébranlées. L'auteur rappelle
que «les systèmes de production, [], déterminent les modes
de vie qui retentissent à leur tour sur les cadres de vie, sur
l'environnement » La problématique ne réside pas dans le
choix entre le maintien ou le rejet des changements mais plutôt dans
l'harmonisation des impératifs entre ce développement tant voulu
par les uns et les autres, la gestion pensée de l'environnement et la
sauvegarde de certains traits fondamentaux de la spécificité
culturelle. La problématique est complexe ce qui explique le peu de
cohérence dans tout ce qui a été proposé
jusque-là. Finalement il n'y a aucune réponse satisfaisante
pendant ce temps constate l'auteur les équilibres millénaires ont
entrain de voler en éclats surtout depuis les dix dernières
décennies.
L'auteur passe ensuite sur les représentations du
monde chez les bantu. Ce point est fondamental car «la manière
d'utiliser les ressources naturelle et les milieu est largement influencer,
dans les modes de production traditionnels, par la culture » (p.55)
L'auteur regroupe ces représentations dans six (6) chapitres. Ainsi l'on
a :
1. celle des naturaliste, de panthéistes, des
animistes et les préanimistes ;
2. Celle des mânistes, des animistes, de la mythologie
et religieuse ;
3. Celle de magiciens ;
4. Celle de la science ;
5. Celle des philosophes.
L'auteur regroupe ensuite ce découpage en trois
catégorie dont «les trois première supposent des croyances,
tandis que la quatrième est basée sur l'observation et
l'expérimentation et enfin la dernière suppose des convictions
sur la base de tout ce qui précède ». Il lève une
équivoque en précisant que toutes ces réalités
coexistent mais à des degrés divers. Mais en ce qui concerne
l'Africain, la multiplicité des liens entre ces instances et leur
diversité «met en évidence les interdépendances entre
les cultures et les écosystèmes, dont dérivent les divers
systèmes de production et qui influencent tous les aspects de la vie
quotidienne ». (pp.56-57)
L'auteur analyse aussi le rôle de la technique et de la
nature. D'après lui, l'analyse des techniques est fondamentale car elles
intègrent des facteurs relevant des écosystèmes
exploités, des aspects liés aux besoins à satisfaire et
données culturelles. Elles inondent tout l'univers social dans lequel
baigne l'homme, mais ne sont que le résultat de plusieurs
tâtonnements et adaptations successives. Il note par ailleurs que les
politiques mises en place ne peuvent réellement porter que si l'on
tentait de comprendre les rapports déjà établis entre
l'homme et son écosystème, notamment par rapport à son
système de production agricole ; l'habitation ; les villages
l'habillement ; les médicaments et les soins corporels et l'artisanat
L'auteur conclut son article en notant que :
1. La manière dont les hommes exploite les ressources
dépend dans une très large mesure de la vision qu'ils ont de
l'environnement ;
2. Pour résoudre les problèmes liés a la
gestion durable des écosystèmes il faut tenir compte notamment en
matière de développement agricole ;
3. Ces différentes mesures ne pourront enfin porter
leur fruit que si l'on se penchait réellement sur la
problématique de l'amélioration des conditions de vie de
populations rurales.
Les pays tels que le Gabon ne pas concernés par cette
partie de la problématique, ils subissent plutôt les affres de la
pression économique : exploitation effrénée des essences
forestière en vue satisfaire les besoins de développement de des
centres urbains. Tous les peuples modifient leurs comportements : la
forêt devient par la même occasion un enjeux financier, la
réserve de médicaments, de nourriture et de sagesse et
d'argent.
KALABA, Matuaka David :
1994 - Protection des écosystèmes et
développement des sociétés. Etat
d'urgence en Afrique, Paris, l'Harmattan, coll.''
Environnement'',
267 p. ill.
Pour l'auteur l'Afrique est un continent en état
d'urgence au vu des problèmes qui minent son existence. Il cite entre
autres la désertification qui ne cesse de gagner du terrain
malgré les moyen mis en oeuvre pour l'éradiquer ; la
dégradation du couvert végétal et des eaux due à
l'exploitation effrénée des matières premières ; la
réduction de la fertilité des sol due à la
réduction du temps consacré à la jachère ; etc.
L'auteur fait le constat que les politiques de développement mis en
pratique après les indépendances ont plutôt eu pour
conséquence non pas le développement escompté mais la
désertion par les jeunes et la mort de ces zones.
L'état d'urgence s'expliquerait car l'emprise de
l'homme sur les milieux tropicaux fragilise énormément
l'environnement qui est déjà fragile et exige par
conséquent une gestion écologique plus affirmée. Il
recommande des actions rapides et efficaces des organismes internationaux,
régionaux, nationaux, locaux enfin, qui doivent mettre en oeuvre une
stratégie de développement qui soit viable en respectant la
perpétuation de toutes les espèces vivantes.
Cet ouvrage a l'avantage de mettre en relation
l'environnement et les acteurs sociaux. Il prend pour illustrer ses propos
appui sur des exemples concrets dans différents pays, il tente par
ailleurs de dresser un bilan de l'état actuel des milieux naturels et
leur dynamique. Il termine son propos en proposant des alternatives et plans
d'action durables.
Ce que nous pouvons cependant regretter, c'est l'absence
d'une véritable lecture des techniques mises en places et
pratiquées par les populations locales en vue de gérer au mieux
l'environnement. Car toute politique et le discours et déjà
vieux, qui ne prend pas appui sur les valeurs culturelles du milieu est
d'avance vouée à l'échec. Il est connu depuis longtemps
que tout corps social qui se sent agresser se défend et les efforts mis
en branle pour tenter ou mieux expérimenter une politique de
développement sont nuls.
KARSENTY, Alain ; PIKETY, Marie-Gabrielle
:
1996 - `'Stratégie d'industrialisation sur la
ressources forestières et
Irréversibilités. Les limites de
l'expérience indonésienne'',
in Revue Tiers-Monde, tome XXXVIII-n°146,
avril/juin,
Paris, PUF, pp. 431-451
Lorsque nous voyons un navire dans un port d'un pays du
tiers-monde qui transporte des grumes, une image nous à l'esprit : c'est
le pillage des pays développés ou du moins leur position de
subalterne par rapport aux pays développés. Le succès
apparent de certains pays du sud-est asiatique comme l'Indonésie, qui
est passée en un temps record de pays exportateurs de grumes à
celui de rang de premier exportateur mondial de contre-plaqués tropicaux
en se dotant d'une industrie de transformation, vient accentuer viendrait
accentuer la situation des pays qui continuent à tirer une grande partie
des revenus du secteur forestier à l'exportation de bois brut.
Cet article se propose d'éclairer les relations qui
peuvent s'instaurer entre d'une part le développement d'une industrie
forestière qui est obtenue par des mesures de protection effective et la
surexploitation effrénée d'une ressource renouvelable telle que
la forêt naturelle s'appuyant sur le cas de l'Indonésie, il veut
contribuer au débat sur la définition des stratégies
permettant la variabilité conjointe de la ressource forestière et
d'industrie valorisante cette ressource dans les pays en développement.
Dans un premier temps, les auteurs analysent les
particularités de l'exploitation et de la transformation du bois issues
des forêts naturelles en insistant sur les dynamismes d'évolution
de la ressource au cours de la transition de ce qu'on nomme la «transition
».
Dans un second temps, les auteurs examinent le processus de
développement de l'industrie du contre-plaqué en Indonésie
en essayant de montrer en quoi la situation actuelle peut relever d'une analyse
en terme d'irréversibilités, tant dans les choix des
stratégies industrielles que dans le processus de déforestation
engendré par la surexploitation.
Dans une troisième partie, les auteurs indiquent quels
types d'option de politique forestière seraient susceptibles de
permettre une certain degré de réversibilité des modes
actuels d'utilisation des forestières afin de ne pas rendre demain
impossible d'option de solution encore difficilement praticable de nos
jours.
L'article montre que les stratégies ouvertes peuvent se
révéler plus intéressantes en terme d'adaptabilité
que les politiques volontaristes d'industrialisation fondée sur une
ressource renouvelable caractérisée notamment par sa
variabilité quant à ses usages futurs.
L'article montre d'autre part que ressource renouvelable, la
forêt est une ressource vivante utilisée par des hommes,
c'est-à-dire soumise à des dynamiques d'évolution dont
l'un des traits majeurs est la variabilité. L'interaction permente des
actions humaines et des processus naturels est au coeur de cette
variabilité et implique une représentation dynamique de cette
co-évolution.
LAFITTE, Jean Jacques :
· `'Les outils réglementaires pour assurer la
pérennité forestière
en Droit français, Actes du colloque pp.
72-78
L'intervention de l'auteur se situe dans la réflexion
qui a trait au contrôle des récoltes et la pérennité
des ressources forestières. Pour l'auteur, les outils juridiques qui
existent en droit français sont à examiner au regard des
différentes ressources forestières, «dont il convient
d'assurer la pérennité », (p.72).Ces ressources sont le
bois, l'eau, les sols, la flore, la faune, le paysage, la
récréation.
La déclaration de la loi du 4 décembre 1985
relative à la gestion, à la valorisation et à la
protection de forêts française a pour but d'assurer non seulement
un équilibre entre les fonctions écologiques, sociales, et de
production dévolues à la forêt française, mais aussi
de permettre un équilibre entre les contraintes imposées par
l'intérêt général et le respect des objectifs de
chaque propriétaire forestier français. L'auteur fait remarquer
que la recherche de cet équilibre est le fondement du droit
français en matière d'exploitation forestière
Il existe alors plusieurs lois en France dont chacun a connu
une dynamique propre. Il cite entre autres la loi sur le contrôle des
défrichements, la réglementation du boisement, la soumission au
régime forestier, les forêts de protection, l'inaliénation
des forêts domaniales et les autres réglementations notamment
l'urbanisme, les sites protégés, la protection de la nature.
Toutes ces dispositions ont un aspect conservateur marqué tendant
notamment à figer une situation voire de mettre la nature sous cloche.
Ils prennent aussi en compte la dynamique des écosystèmes et leur
exploitation.
La fiscalité intervient également pour mettre
en place des outils financiers «propres au monde de la nature ».
En plus de ces lois, il y aussi, écrit l'auteur les
réglementations relatives à l'usage des sols. Celle-ci se divise
en loi forestière générale et intègre en son sein
la planification de la gestion des forêts, le contrôle des coupes,
l'exercice du pâturage, la circulation en forêt. Outre ces
réglementations, l'auteur ajoute qu'il y a une réglementation
particulière qui, organise les forêts de protection, la
défense des forêts contre les incendies, etc. IL termine son
propos en notant que «les outils sont nombreux pour assurer la
pérennité de l'affection forestière du sol et
éviter la dégradation du potentiel forestier, en tant que
potentiel de production de bois, mais aussi en tant que potentiel de services
non marchands rendus à la société (protection, paysage,
fréquentation). La complexité de cet arsenal juridique rend
toutefois son application parfois délicate. Sa connaissance et sa
compréhension peuvent s'avérer difficiles pour le sylviculteur
» (p.78)
Nous nous rendons compte en parcourant cet article que la
loi est un processus dynamique qui doit prendre en compte l'histoire, la
culture etc. Il n'est pas toujours évident, même dans un pays
développé que la loi soit comprise par les populations si elle ne
s'intègre dans les schèmes de pensée de la population
visée.
LAFONTAINE :
1962 - Les fables, Paris, Edition Garnier
Frères, ill., 536 p.
Le monde de la forêt fascine et inspire l'imaginaire
des écrivains français ou mieux occidentaux. La Fontaine est,
à notre avis, un exemple patent.
Nous avons effectué une «analyse statistique
» de la fréquence d'apparition des animaux, des plantes, des
arbres, etc. qui sont mis en scène. Ainsi nous avons construit le
tableau suivant :
Renard 22
Lion 17
Loup 15
Singe 09
Grenouille 06
L'aigle 05
Il y plusieurs autres animaux tels que le lièvre, le
chat-huant, le perroquet, la perdrix pour ne citer que ceux-là.
Tous ces animaux, au même titre que la tortue la
panthère ou encore l'éléphant en Afrique en
général et en particulier chez les Pové, jouent des
rôles soit positif soit négatif en fonction de l'image que lui
colle l'homme. Ainsi le renard perdra toujours la bataille parce que cet animal
ne rode qu'autour de l'homme et mange la volaille, etc.
Ou encore le lion qui est le roi des animaux dans certaines
cultures sera toujours perdant parce que comptant beaucoup plus sur la force
physique au détriment de son intelligence.
En plus des animaux de toutes espèces, l'auteur met en
scène des plantes tel que le chêne (mythe arbre européen)
et le roseau. On peut encore citer le cas de l'eau, des rivières, de
certaines activités (chasseur, pêcheur, etc.) qui font
référence à la forêt.
A la fin de chaque fable il y a chaque fois, comme en
Afrique, une leçon adressée aux humains. Le monde de la
forêt est utilisé ici pour tourner en dérision celui des
humains. Belle revanche de la nature, maîtresse éternelle.
MALOLAS, J. Marcel :
1997, 1998 - `'Les études d'impacts environnementaux
: aspects
juridiques'' in Revue de l'IRSH, Vol. 2-3,
Libreville, pp. 11-14
L'industrialisation est légitime et même vital.
Cependant celui-ci doit s'inscrire dans le cadre du respect des
éléments constitutif de l'univers dans lequel vit celui qui veut
s'industrialiser. L'auteur écrit que l'ensemble des dispositifs visent
à favoriser une gestion rationnelle donc durable de l'environnement.
Ministère des Eaux et Forêts
1982 - La loi 1/82
A l'analyse, on peut noter que la législation
forêt au Gabon poursuit un objectif majeur : pérenniser les
ressources forestières. Cette loi a été mise en place pour
promouvoir et développer, dans le cadre global et cohérent
d'aménagement rationnel du territoire, une gestion que l'on pourrait
qualifier d'orthodoxe des ressources forestières, faunistiques et
halieutiques. Cette loi vise plus précisément les objectifs
suivants :
· faire l'inventaire des ressources dans le but d'en
améliorer la connaissance tant sur le plan quantitatif que qualitatif
;
· aménager les ressources afin d'assurer
l'équilibre entre l'exploitation et le renouvellement ;
· reconstituer les ressources afin d'en assurer la
pérennité ;
· exploiter rationnellement afin d'une utilisation
optimale et contrôler ;
· promouvoir l'industrie de la filière bois
· protéger et inciter les Gabonais à s'y
investir ;
· faire de la recherche et la formation afin d'en
accroître la productivité ;
· informer et vulgariser en vue de sensibiliser et
éduquer les usagers et les population s.
Tous ces objectifs pour louables qu'ils sont ne mettent pas
en avant ce que pensent les populations qui sont au contact de ces
forêts. On ne peut véritablement protéger qu'en s'inspirant
déjà des pratiques des populations, or ici semble-t-il, on reste
dans cet Etat non seulement englobant, mais pire encore exogène.
POUCHEPADASS, Jacques (dir.)
:
1993 - Colonialisme et forêt, Paris,
l'Harmattan, 344 p.
L'auteur nous fait remarquer que la destruction des
écosystème dans les pays du tiers-monde n'a pas commencé
avec l'arrivée des colonisateurs européens, celle-ci s'est
poursuivie après les indépendances à un rythme très
accélérée. Mais il nous fait constater que la destruction
de la forêt telle que nous la déplorons de nos coïncide avec
l'expansion du capitalisme industriel au XVIIème
siècle, mais il est aussi juste de dire que la préoccupation
relative à la conservation de la nature coïncide avec la
colonisation même si ces politiques se faisaient au détriment des
populations. D'après l'auteur, le tableau est sombre mais il ajoute mais
"pas uniformément noir."
C'est dans les pays en développement que la
consommation de ressources de la nature pose problème au vu du
`'massacre'' qui y est opéré. Les différentes atteintes
sont de plus en plus dénoncées par les ONG, les gouvernements,
les écologistes. La raison évoquée est que ces atteintes
anéantissent une richesse biologique vitale et dans beaucoup de cas non
renouvelable. Les études rassemblée dans cet ouvrage qui traitent
de l'histoires des attitudes, des politiques, et des pratiques coloniales
relativement à l'environnement naturel, illustrent un champ
historigraphique en plein mutation et qui doit contribuer à
l'élaboration et à la critique des politiques de nos jours.
RAPONDA WALKER, André :
. 1988 - La mémoire du Gabon. Compilation,
Libreville, Multipress
Fondation André Raponda Walker, 248 p.
L'auteur dans cette oeuvre rapporte les contes gabonais entre
autres Omyènè, Tsogo. Nous nous rendons compte que les animaux de
la forêt sont les acteurs de ces contes. Ainsi nous avons le
léopard, le tigre, le rat palmiste, la tortue, les oiseaux, les
poissons, les fourmis, etc. sont les principaux acteurs de ces contes. Il y a
chaque fois une leçon à tirer : la sagesse, la politesse, la
modestie, la convivialité, etc. sont les aspects mis en avant. La
forêt apparaît ainsi comme le lieu où vivent des
entités visibles ou invisibles qui dictent à l'homme la sagesse,
la morale. Dans cet espace de socialisation, l'enfant apprendra que le respect
à l'endroit des adultes est fondamental pour s'intégrer
pleinement dans la société. L'enfant apprendra aussi les noms et
les noms et les caractéristiques de certaines animaux de certaines
plantes, de certaines plantes, etc.
En plus des contes, l'auteur restitue aussi le fond de la
mémoire des peuples du Gabon à travers les devinettes et chacun
de ses éléments joue un rôle fondamental voire
primordial.
Nous regrettons cependant l'absence des textes en langues
vernaculaires qui auraient pu nous servi à recueillir la substance des
contes, car comme le dit le philosophe tout traducteur est un traître.
TAM-TAM :
1960 - Les contradictions inter-impérialistes au
Gabon, pp. 20-30
Cet article nous situe les enjeux de l'articulation entre
l'impérialisme et le monde rural gabonais. Ainsi l'impérialisme
étend les contradictions du capitalisme dans le monde entier :
l'exemple du Gabon est patent en matière d'exploitation
forestière. A côté d'un secteur traditionnel qui aurait une
vision à la fois matérialiste et mystique de la forêt, il y
a des monopoles occidentaux au service d'une bourgeoisie
politico-bureaucratique parasitaire qui contrôle la production, le
système bancaire, les échanges commerciaux et l'attribution des
permis de coupes.
S'il vrai que la production du bois est conditionnée
par le marché international avec tout ce que cela implique, il n'en
demeure pas moins qu'il y a une frange de la population qui possède des
tronçonneuses et qui transforme le bois en produits utilitaires :
planches, lattes, chevrons. L'impact sur l'environnement est tel que le
représentant de des services des Eaux et Forêts dans le Woleu-Ntem
avait pris la décision d'interdire la pratique. Ce qui avait fait rire
les populations de cette contrée qui avaient accusé ce
responsable de se mêler de ce qui ne concernait pas. L'analyse de la
problématique de l'exploitation forestière ne doit exclure les
petits exploitants même si leur volume d'exploitation est très
faible comparativement à celui des forestiers qui disposent des moyens
plus sophistiqués.
HAURICOURT, André et HEDIN, Louis
:
1987 - L'homme et les plantes cultivées,
Préf. Michel Chauve, Paris Ed.
A. -M. Métairie, 181 p. fig., cartes
Cet ouvrage est un des grands classiques de l'ethnobotanique
qui consacre l'entrée de l'histoire des plantes dans l'histoire des
hommes et dans les sciences de l'homme
Quarante ans après, cet ouvrage garde tout son
intérêt scientifique, même par endroit les marques de son
âge apparaissent encore, nous pensons à l'emploi excessif et
même abusif des notions telles qu'agriculture de race blanche. Cet
ouvrage a fait l'objet des remises à jour dans le cadre du
séminaire ethnobotanique et ethnozoologique organisé par le
Muséum national d'Histoire naturelle de Paris complété
dans sa partie la bibliographique par de Miche Chauvet.
RAPONDA WALKER, André et SILLANS, Roger
:
1961 - Les plantes utiles du Gabon, Préf.
Jean L. Tronchon, Ed. Paul Lechevalier, Paris. ( 172 fig., 53 pl., 1 carte.),
612 p.
Cet ouvrage est le fruit des recherches menées pendant
plusieurs années par les deux auteurs. Ils recensent au total 8.000 noms
de plantes utiles du Gabon en donnant systématiquement les noms
scientifiques, les différents usages et les noms en langues
vernaculaires. Quelques plantes sont suivies des planches, etc.
Les premier chapitre est consacré à la
recension des travaux antérieurs en rapport avec le sujet. On peut
retenir de ces travaux que les premières récoltes de la flore du
Gabon se situent vers 1846 et ont été effectuées d'abord
par Edelestan Jardin, ensuite Aubry Lecomte ; le R P. Charles Dupaquet. Le
deuxième chapitre est consacré à l'aperçu
physionomico-floristique sur la forêt gabonaise. Ils font un recensement
des genres de plantes que l'on trouve au Gabon comparativement aux autres pays
de l'Afrique centrale notamment de celles de l'Obangui-Chari, actuelle
Centrafrique. Le chapitre trois présente les plantes de la forêt
gabonaise sous l'angle de leurs propriété et les
différents usages notamment l'okoumé, le bois
d'ébène, le mouvingui, etc. Les deux premiers
étaient très prisés déjà à cette
époque. La deuxième partie de cet ouvrage est consacrée
à son objet même, c'est à dire les plantes utiles du Gabon.
Il est d'abord mentionné le nom de la famille de la plante, ensuite
à l'intérieur les différentes plantes qui s'y rapportent,
les différents usages et les vernaculaires. Dans plusieurs cas, on peut
retrouver des planches qui présentent les plantes ou des objets qui sont
fabriqués à partir de plantes utiles du Gabon. L'annexe de
l'ouvrage permet de se familiariser avec les noms des différentes
bananes, la calebasses et ses différentes formes, cannes à
sucres, les champignons comestibles de la Ngounié, les champignons
vénéneux, les variétés de manioc, le raphia et ses
usages.
Cet ouvrage est très important pour quiconque voudrait
saisir la quintessence constitutive de la forêt gabonaise. IL permet
d'aller d'une ethnie à une autre sans problème. Si le lecteur ne
retrouve pas le nom dans la langue qu'il souhaite, il peut au moins le trouver
dans une langue du groupe. Le pové se retrouve facilement chez le
Mitsogo, l'éviya, l'Okandé, le simba,
voire même l'eshira. Le seul regret que l'on peut
émettre, si regret il y a, c'est que toutes les planches, dans leur
majorité, sont en noir et blanc, ceci ne rend pas facile le
repérage sur le terrain de la plante sans y être aidé par
un connaisseur. De plus la réédition n'a pas tenu compte de la
dynamique observée dans les noms des plantes. En effet, nous avons
observé que les noms des plantes changent au fur à mesure que le
découvertes sont faites. La réédition aurait gagné
en actualisant les noms des plantes. Nous pouvons aussi relever la mauvaise
transcription faite des noms des plantes en langues gabonaises. C'est le cas
par exemple de tombi tombi qui s'appelle otombi en pové. De plus la
réédition n'a adapté le contenu à la dynamique des
découvertes opérées dans le domaines botaniques.
VIERS, Georges :
1970 - Géographie des forets, Paris, PUF, 222
p.
Cet ouvrage offre l'occasion aux lecteurs de prendre
conscience de la situation dans laquelle se trouvait les forêts du monde
au cour des années
1960 / 1970. Il part du constat que 38%des terres sont
chaudes et 17% trop froides. Les 45% restant ne représentent en fait que
16% des terres cultivables. Cette situation n'est pas nouvelle, car forêt
et civilisation n'ont jamais fait bon ménage. L'auteur dit à ce
propos que «les progrès de l'une se sont accompagnés d'une
destruction progressive de l'autre p. 5 » Les reboisements ont toujours
été précédés par une déforestation,
cela tient au fait que l'alimentation est la première de toutes les
nécessités. Mais l'auteur précise que ce fait n'est
valable que pour les pays où la pression démographique est forte.
(
Selon l'auteur les pays d'Europe ont toujours
juxtaposé deux types d'espaces antinomiques : un espace
humanisé, rural et urbain, et un espace inhumanisé : la
forêt. Cette image de la forêt est tellement forte, nous dit
l'auteur, que la forêt est le refuge des asociaux. Dans la forêt
des Occidentaux se cachent ceux luttent contre un certains ordre : la
légende de Robin des Bois en est l'illustre exemple. L'auteur ajoute que
«dans les pays où la population ne se caractérise pas par un
sens social très développé les bois deviennent des
dépotoirs ; ce ne sont plus le rebuts ou les «refus » humains
qui s'y réfugient, ce sont les déchets matériels :
plâtres, vieux emballages, cuisinières rouillés et
lits-cages qu'on y abandonne à côté des restes de pique -
niques. »
Mais cette image est à relativiser. Les effort de
préservation ne date pas d'aujourd'hui. Les forêts ont
été soustraites à la hache et au feu des
défricheurs parce que domaine nobiliaire de chasse ; d'autres parce
qu'elles fournissaient des pièces de bois à la marine royale.
Ailleurs poursuit-il, sur des surfaces plus réduites ont
été maintenus des bois sacrés. Mais au
XIXème siècle découvre le rôle important
de la forêt des montagnes et des reboisements étaient entrepris
cependant qu'en Afrique et surtout en Amérique le
phénomène du déboisement s'amplifiait. Le XX e
siècle voit la consécration de la valeur marchande de la
forêt et la «la sylviculture commence à prendre place aux
côté de l'agriculture. Il s'installe peu à peu une notion
nouvelle : l'équilibre biologique du milieu rural ». Dans le
même moment la forêt n'apparaît plus comme l'antithèse
de la civilisation mais aussi, pour des millions de citadins, comme son
antidote : c'est le milieu qui leur offre un air plus pur, l'apaisement
nerveux, un meilleur équilibre psycho - physiologique. On note avec
l'auteur que ces bienfaits de la forêt ne sont pas mesurables
économiquement, il se pose alors le problème du choix entre par
exemple la construction d'une route et la préservation de la
forêt. On constate avec l'auteur que l'institution des réserves de
tous genres n'a pas résolu quant au maintien en l'état des
forêts. La nouvelle donne est l'entrée de toutes les forêts
du monde dans les enjeux économiques du monde. Il note par ailleurs que
et c'est l'un points qui nous intéressent « Dans la mesure
où la forêt intéresse l'économie, elle attire la
sollicitude des Pouvoirs politiques ». Il doute en outre que tous les
Etats forestiers ont une politique forestière.
L'auteur est conduit à discerner les différents
de forêts après avoir cerné les problèmes
généraux, biologiques et écologiques d'abord ;
technologiques et économiques ensuite.
Ce travail permet au lecteur de saisir les différentes
genres de forêts qui existent dans le monde et de voir, du moins en ce
qui concerne l'Occident, certaines fonctions de la forêt en Afrique. Ce
qui n'est pas perceptible tous les jours : la forêt donneuse de
leçon. Le texte permet aussi de saisir l'évolution des enjeux et
l'image que véhicule la forêt dans l'imaginaire des populations et
de la tournure économique que va prendre la forêt.
La limite qui nous tout de suite est l'absence d'une lecture
de la forêt par rapport à la population autochtone, une
véritable étude ethnoscience est nécessaire pour
comprendre le substance des enjeux de la forêt. Le reboisement des
forêts ne pourrait réussir que si les principaux acteurs
population autochtones et forestiers instauraient un dialogue culturel
permanent. L'antinomie milieu humanisé milieu non humanisé ne se
pose pas catégoriquement pour les Pové car les rapports à
cet espace inhumanisé sont régentés par de liens qui
amène l'homme à s'inspirer de la nature pour se saisir de la
sagesse à travers les compte, les proverbes, la médecine Et la
pression économique alors ? le problème de l'environnement ne se
pose plus dans ces termes seulement, nous pensons modestement qu'il y a lieu
d'intégrer d'autre agrégat tels les rapports culturels à
l'environnement.
Critiques d'ensemble sur les publications relatives
aux Pové
L'on constate à la lecture de ces textes que
l'histoire des Pové reste à étudier. Les écrits
historiques nous situent d'abord le départ le mythique lointaine ensuite
l'histoire. Mais aucun travail ne met en scène la faune, la flore, les
les minéraux dans les rapports que les individus.
Sur le plan botanique et autres zoologique, le terrain a
été travail, mais la faiblesse demeure plutôt l'approche
ethnobotanique et ethnozoologique.De plus la rencntre entre les cultures et les
`'conflits'' qui naissent ne sont exploré sur les significations que
chaque acteur donne à tel ou tel élément de
l'écosystème. Or c'est précisément là que se
trouverait la clé de tous les conflits qui naissent de
l'altérité, de la différence du regard. Toutes les
études ne rendent que du regard de surface, dans une approche quelque
peu `'sociologique, alors que notre regard se veut intimiste quant à
l'objectif que nous voudrions atteindre : démontrer que la lecture que
les différents acteurs ont de la forêt sont des rapports culturels
contrairement à ce que l'on pourrait penser. Notre démarche
consistera à combler cette faiblesse constatée dans les
études antérieure à celle que nous menons.
Le principal ouvrage qui nous inspire les noms des arbres
(Les plantes utililes du Gabon) nous a deservi à un moment
donné car les noms des essences ont, dans beaucoup de cas changé
soit de nom de famille, soit le noms de l'espèce même. En un mot
le terrain mérite encore d'être déblayé pour des
découvertes fécondes.
FICHE TECHNIQUE SUR LA PROVINCE DE
L'OGOOU-LOLO
I. Situation de la
Province
*Superficie totale de la Province : 2.898.300 ha
II. Superficie
concédée en permis forestiers
*Permis Temporaires d'Exploitation (PTE) : 644.045 ha, soit
22%
*Permis individuels : 535.450 ha, soit 18%
Permis ZACF : 1.436.859 ha, soit 49%
--------------------------
Total : 2.616.354 ha, soit 89%
Coupes familiales (permis par pieds d'arbre 2.500 pieds
accordés en 1997, soit 25 CF
III. Sociétés
forestières installées dans la Province
3.1 Société des Bois de Lastourville (SBL)*
3.2 Compagnie Equatoriale des Bois (CEB)
3.3 Exploitation Gabonaise des Grumes (EGG)
3.4 LUTEXFO/SOFORGA*
3.5 Société Equatoriale d'Exploitation
Forestière (SEEF)
3.6 Société Forestière de Makokou
IV. Industries installées
dans la Province (4 unités des transformation)
4.1 Scierie SBL 500m3 de sciage/mois
4.2 Scierie CEB 800 m3 de sciage/mois
4.3 Usine de déroulage LUTEXFO/SOFORGA 1.000 m3 de
sciage/mois
V. Volume annuelle
- Grumes 527.986 m3
- Débités 027.600 m3
VI. Administration
forestière
1. Inspection : Koula-Moutou : Trois agents
cantonnement
*Lastourville : Quatre agents
*Pana : Un agent
*Iboundji : affectation en cours
2. Matériel
*Un land Cruiser : Koula-Moutou (bon état)
*Un Isuzu : Lastourville (assez bon état)
*Un Isuzu : Pana (En panne)
VII. Difficulté rencontrée dans la
gestion du patrimoine forestier et faunique
7.1Au niveau administratif
· Insuffisance des effectifs des agents de terrain ;
· Matériel roulant insuffisant, amorti et peu
opérationnel pour couvrir toute la Province ;
· Insuffisance des structures d'accueil pour un
redéploiement des effectifs.
*7.2. Au niveau de l'exploitation
forestière
Revendication des populations liées à
l'exploitation de leur patrimoine forestier : bande de 5 km ;
Pose de barrages entraînant l'arrêt
momentané de l'activité forestière ;
*Demande d'augmentation de quotas de coupe familiale ;
*Demande de rétrocession des surfaces dans les zones
déjà attribuées à la bande de 5km
Autres problèmes
rencontrés
*Présence d'une trop forte
main-d'oeuvre expatriée d'origine asiatique et de faible qualification
dans la Société Forestière de Makokou, titulaire d'un PI
n°15/95 de 200.000 ha
Cette Société basée à
Milolé n'effectue que les travaux de construction de la route principale
reliant Milolé au PI n°15/95
Profond respect et extrême dévouement
Organisation de l'exploitation
Les droits de coupe sont réglementés par la
délivrance d'un permis. Trois types de permis superficitaires et un
permis de coupe sont attibués.
1. Les Permis Industriels
(P.I.) avaient été créés pour
générer une industrialisation. La surface minimum en est, en
principe, de 200.000 ha mais en général autour de 80.000 ha Ils
représentent environs 45% des surfaces.
2. Les Permis Temporaires d'Exploitation
(P.T.E.)dont la production n'est soumise à aucun quota de
transformation représente 35% des superficies attribuées.
Directement destinés à produire et à exportateur des
grumes, ces permis couvrent en moyenne une superficie de 14.000 ha
3. Les Permis de la Zone d'Attraction du Chemin de
Fer (ZACF) ont eux aussi vocation de grumes. Ils couvrent 20% des
superficies et 66.000 ha en moyenne.
4. Les Coupes Familiales sont
destinées aux populations locales et constituées par un nombre de
pieds d'arbres dont le plafond est de 100 par coupe.
5. Les Permis Spéciaux sont
destinés aux populations autochtones mais le nombre de pieds ici est de
trois au maximum.
Les zones d'exploitation forestière sont reparties
comme suit :
La Zone I.
Elle couvre 3,5 millions d'ha et forme une bande
côtière de 150 km de largeur. Elle est désormais
réservée aux exploitants nationaux et aux industries locales. Le
terrain plat, une bonne infrastructure de pistes et la proximité des
ports en fait une région à moindres coûts
d'exploitation.
La Zone II.
Elle couvre 10 millions d'ha : la région de la Nyanga,
sue le bassin de la Ngounié, le Moyen et le Haut Ogooué et une
partie de l'Oggoué-Ivindo.
La Zone III
Elle s'étend sur 6,5 millions d'ha situés dans
le Centre et l'est et le nord-est, notamment autour de l'axe
Boué-Lastourville-Franceville. Notre aire d'étude se situe dans
cette zone. Leroy-Gabon y a construit un campement qui abrite 1.200 ouvriers,
la SBL y a aussi construit un campement.
Les sociétés forestières suivantes sont
implantées dans le Canton Lolo-Wagna :
- Leroy-Gabon
- Lutexfo Soforga
- S.B.L. (Société des Bois de Lastouville)
Détenteurs de permis de coupe
familiale
1998
1. SOTA MABMENDA
2. NZOUBA NDAMA
3. TSANGO YONI
4. MBOUMBA MBOUMBA Noël
5. KOYE MAMBENDA
6. LOMY Benjamin
7. ILAMA
8. ONYANYA Ludovic
9. MBEMBO
Source : Inspection des Eaux et
Forêts, Province de l'Ogooué-Lolo, 1998
*Le technicien nous a précisé qu'ils n'ont pas
accordé de permis de coupe familiale cette année. Pour les
raisons, voir corpus n°23.
Quantités d'okoumé produites entre 1990
et 1997
Sociétés Années
|
*SBL
|
CEB
|
*LUTEXFO
|
*EGG
|
TOTAL
|
1990
|
107.123
|
118.504
|
49.997
|
58.330
|
333.954
|
1991
|
66.480
|
72.943
|
42.838
|
36.929
|
219.190
|
1992
|
768.879
|
98.502
|
66.343
|
48.929
|
2.906.478
|
1993
|
91.020
|
151.147
|
121.640
|
92.935
|
456.742
|
*1994
|
77.915
|
126.123
|
94.935
|
69.834
|
36.881
|
*1995
|
68.280
|
98.437
|
70341
|
-
|
237.058
|
*1996
|
81.873
|
179.076
|
106.293
|
110.730
|
47.972
|
*1997
|
62.2885
|
185.663
|
46.587
|
163.990
|
398.525
|
Total
|
693.229
|
1.128.411
|
610.526
|
572.193
|
30.04.389
|
Source : Société Nationale des
Bois du Gabon
Quantités d'ozigo produites entre 1990 et
1997
Sociétés Années
|
*SBL
|
CEB
|
*LUTEXFO
|
*EGG
|
TOTAL
|
1990
|
32.93
|
570
|
-
|
3344
|
7.209
|
1991
|
-
|
100
|
2.337
|
2640
|
5.077
|
1992
|
6
|
118
|
4.534
|
710
|
536
|
1993
|
164
|
50
|
9.995
|
154
|
10.368
|
*1994
|
5.089
|
97
|
13.493
|
807
|
19.486
|
*1995
|
41
|
175
|
5.647
|
67
|
5.939
|
*1996
|
647
|
512
|
1119
|
15
|
2.423
|
*1997
|
2.347
|
801
|
1094
|
|
4242
|
TOLAL
|
13.988
|
2.423
|
38.929
|
8.271
|
63.611
|
Source : Société Nationale des
Bois du Gabon, 1998
Valeur marchande du bois en millions
Essences Années
|
Okoumé
|
Ozigo
|
Bois divers
|
TOTAL
|
1990
|
9.638
|
54
|
732
|
10484
|
1991
|
6323
|
100
|
1072
|
7395
|
1992
|
7.987
|
156
|
986
|
9.129
|
1993
|
15.519
|
75
|
854
|
16.448
|
*1994
|
26.399
|
847
|
3.419
|
30.665
|
*1995
|
1.4887
|
105
|
8.609
|
23.601
|
*1996
|
27.111
|
71
|
2.438
|
29.620
|
*1997
|
24.279
|
88
|
6.393
|
30.760
|
TOTAL
|
138.371
|
1.532
|
24.836
|
164.739
|
Source : Société Nationale des
Bois du Gabon, 1998
Valeur marchande des bois transportés par
L'octra de janvier à sepetembre 1999
TABLE DE MATIERES
Dédicace
Remerciement
Préface
Introduction
Bibliographies critiques
A. Sur les Pové
B. Forêts et forestiers
Corpus
A. Corpus des Pové
B. Corpus des forestiers
Le monde de la forêt
Les noms des arbres
A. Le nom des animaux
B. Les noms des oiseaux
C. Les noms des insectes
D. Les noms des poissons
Représentation
Sihnification des noms des arbres
Les devinettes des Pové
Les sobriquets ou Kombo
Les proverbes ou tsésa
Les devinettes des forestiers
Les noms des personnes
Les chansons
Les associations
Pratiques de la forêt
La repartion des espaces exploités et leurs produits
Le matériel des Pové
Le matériel des forestiers
Cartes
De la Province
Du canton
Des des permis de coupe (PI)
Leroy Gabon
Lutexfo/Soforga
SBL
Tableaux
Vulume de bois de la Province
Okoumé
Ozingo
Plan de la thèse
Ile sera ternaire
PREMIERE PARTIE : LES POVE
Chapitre I : L'identité des
Pové
Chapitre II : Représentations des
Pové de la forêt
A travers la connaissance : contes, devinette, proverbes
Chapitre III : Pratiques de Pové :
villages et campements
Savoir-faire, usages : culinaires, thérapeutique,
techniques (pièges,
outils, construction, etc.), fonciers, etc.
Quel est donc le rapport du Pové à son milieu ?
DEUXIEME PARTIE : LES FORESTIERS
Chapitre I : Identité des forestiers
Chapitre II : Représentations des
forestiers de la forêt
A travers la connaissance, ordre hiérarchique dans la
forêt : conte, proverbes, devinette, littérature écrite.
Chapitre III : Pratiques des forêts :
sièges sociaux et campements
Savoir-faire, usages : culinaires, thérapeutique,
techniques (pièges,
outils, construction, etc.), fonciers, etc.
Quel est donc le rapport du forestier avec son milieu ?
TROISIEME PARTIE : SEMIOTIQUE COMPAREE
On relève les différences. Au-delà de ces
différences, quel est le rapport de chaque peuple avec la forêt
?
Chapitre I : Contrastes de lectures
Chapitre II : Les points communs : convergence
sémiotique
Chapitre III : La logique sémiotique du
rapport de l'homme avec milieu
Conclusion : Quel est le rapport structurel
indépendamment du rapport culturel que chaque peuple a avec son milieu
?
Ce sont des différences de langage qui créent la
différence des intérêts. Le malentendu principal provient
d'une différence de culture. La preuve en est que les forestiers se
comprennent entre eux et les Pové eux aussi se comprennent entre eux.
Nous bâtissons une sémiotique forestière des
différents `'lecteurs''.
Voir comment le forestier se situe par rapport à sa propre
forêt.
La société de parcimonie différente de la
société de marché. Relever les termes clé de chaque
`'lecteur''. Nous cherchons le vocabulaire idéologique de chaque
lecteur.
Moderne marché
Parcimonie Traditionnelle
Le conflit est anthropologique pas économique,
voilà la raison pour laquelle il n'y a pas de solution, on se trompe de
conflit
Faire une liste des termes des différents lecteurs et
faire des correspondances des différents lexiques.
Les forestiers ont une vision monodimensionnelle de la
forêt symbolisée par le métrage du cube des essences
forestières. Les Pové ont la connaissance (réflexion)
alors que les forestiers ont l'action comme arme, l'action dans ce contexte
l'emporte sur la réflexion, alors c'est le contraire qui devait se
produire. Il n'y a pas d'échange, de dialogue entre les deux
`'acteurs'', d'où les conflits qui naissent.
Est-ce que les Pové veulent devenir des forestiers ?
les forestiers manipulent l'idée de progrès, iconoclaste : il n'y
a pas de forestiers, il n'y a que l'Etat. Les forestiers sont une tribu
éclatée et les Pové une tribu homogène.
Philippe Diolé : les animaux malades de
l'homme
« Il y trente ans, Lucien Fèbvre écrivait
: «L'homme a en face de lui de grands ensembles harmoniques,
végétaux ou animaux. C'est pour cela qu'il faible ? Non, c'est au
contraire pour cela qu'il est fort. Car ces ensembles sont construits
d'éléments antagonistes parvenus à un état
d'équilibre réel, mais instable. Entre ces
éléments, l'homme est arbitre. Il est le « momentum »,
le petit poids qui fait pencher la balance. Un geste insignifiant, un geste
débile de lui fait répercute à l'infini et s'amplifie de
proche en proche jusqu'à entraîner des conséquences tout
à fait hors de proportion avec la dépense de force primitivement
accomplie. »
« S'il n'avait de solidarité entre les
végétaux, entre les animaux et entre les uns et autres, l'action
humaine n'aurait pas un tel retentissement. Mais le monde vivant est fait de
telle sorte qu'il est possible de briser chacune de ses charnières.
C'est ce qui se passe. L'animal dans la société occidental sert,
dans plusieurs cas a guérir de l'angoisse, « car le pouvoir qu'il
exerce sur le monde ne l'a pas rassuré » (p. 310)
« L'évolution des sociétés a
aggravé la situation des individus. L'homme n'est plus le membre d'une
tribu dont il partage la foi et les rites propriatoires, dont il sent la
présence autour de lui et dont il peut toujours espérer le
soutien, attendre le réconfort, il est devenu un solitaire dans la
foule. Il fait tout pour ne pas être concerné
émotionnellement. » D'où la prolifération des agences
de voyage.
« Bien mieux, chaque individu est fondé à
ne voir autour de lui que des ennemis, qu'il s'agisse de ses collègues
de bureau, des policiers, des passants, des automobilistes ou des
piétons. »
« Dans un espace dont nous prétendons constituer
le centre, les autres ne sont plus que des compléments
indésirables du moi. Nous les nions, nous les évitons, nous les
effaçons, nous les tuons : c'est la terreur dans l'espace »
« Ainsi se forge le rêve enfantin d'être
ailleurs, dans un espace sans concurrent, sans nuansance, sans défi,
avec les animaux dociles et une végétation luxuriante sans
être impénétrable. Monde qui n'a jamais existé tel
qu'on rêve. Pardis terrestre pour agences de voyages. »
« Si l'homme moderne croit échapper à
l'anxiété dont il souffre en exploitant la tendresse animale,
s'il se persuade qu'en enfermant les fauves dans des cages ou des parcs il
contiendra ses propres violences, il se trompe : il confond l'amour de la
nature et des bêtes avec la tyrannie. Toute solution au problèmes
animal passe par le respect enfin reconnu à ces « Autres »
que nous aavons asservis. »
« Autrefois l'homme avait à disputer l'espace
contre l'animal, aujourd'hui il ne sait plus quelle place lui laisser. Jadis il
s'est efforcé de développer chez la bête la vitesse, la
force, la docilité, aujourd'hui il veut préserver sa sauvagerie,
sa noblesse, sa fierté, tout ce qui fait de lui un être unique,
irremplaçable et à quoi aucune technique ne peut suppléer.
Rêve impossible »
« L'homme ne peut pas se satisfaire d'un milieu
entièrement artificiel. Ancien habitant des forêts et même
des arbres, chasseur, pasteur, éléveur, cultivateur, il ne peut
pas oublier le comportement que lui imposaient toutes ces situations. C'est en
vain qu'il prétend se leurrer avec des produit sythétiques :
quatre peupliers au pied d'un building, des squares, des « espaces verts,
qui ne sont même pas des jardins, des cheins de compagnie, des chevaux de
manège et dezs lions d'élevage qui s'ennuient. »
POUCHEPADASS, Jacques : colonisation et
environnement
L'exploitation forestière s'inscrit dans un contexte
global bien défini et historiquement situé, de l'Algérie
au Cameroun, en Côte d'Ivoire, au Gabon, la forêt est soumettre
à l'exploitation rationnelle telle que définit par les Blanc.
C'est pourquoi il serait intéressant de lire le
contexte historique des rapports entre Blancs et Noir, et entre Blanc et
forêt.
p. 6 « Les incidences écologiques
se revèlent de la révolution industrielle sont encore trop peu
explorées hors du monde occidental. Si l'on considère la zone
tropicale, où l'avenir écologique de la planète se joue
désormais pour une large part, le déficit de recherche historique
se revèle exorbitant. »
p. 6 « L'histoire de relations entre les
colonisateurs européens et l'environnement naturel, dans cette
perspective, est un sujet important. C'est dans le monde tropical que la
dévastation écologique est aujourd'hui la plus dramatique,
notamment parce que la richesse biologique qu'elle anéantit est la plus
foisonnante et la plus vitale pour l'avenir de l'espèce humaine, et
c'est là qu'elle apparaît le plus difficilement contrôlable.
Or, de toutes les époques du passées du monde tropical, les
périodes coloniales sont très généralement celles
pour lesquelles on dispose des ressources documentaires les plus abondantes.
L'historien, dans ce domaine, a donc un rôle à jouer. Il peut
d'abord réunir les données bubsistantes sur les situations
passées d'équilibre de longue durée entre
société et environnements dans une région donnée,
et sur les facteurs de rupture de ces conditions de stabilité. Mais,
l'histoire des attitude, des politiques et des pratiques relaitves à
l'environnement peut servit à l'élaboration et à la
critique des politiques d'aujour'hui. Elle doit révéler ce
qu'était la part de l'idéologie, des choix de valeurs (souvent
implicites), à base de poltique environnementales qui s'affirmaient
scientifiques. Elle peut metre en évidence les écarts qui a
séparé les intentions affichées des résultats
obtenus, et tenter d'expliquer cet écart en examinant la multitude de
paramètres imbriqués (écologiques, démographiques,
culturels, économiques, politiques) qui interviennent dans ce domaine
capital de l'existence de toute société qu'est le rapport
à la nature. Enfin elle peut fournir des indications, par
référence aux exprériences du passé, sur les
conditions de réussite des politique en matière d'environnement,
notamment lorsque celle-ci entraîne des contraintes importantes pour pour
l'existence quotidienne des populations locales, comme ce fut le cas en milieu
colonial. »
« Même si les Bantu ont, dans le temps
exploité jusqu'à épuisement certaines ressouces et des
espaces forestiers forts importants, « la colonisation européenne,
en bref, n'a pas nécessairement perturbé ou détruit des
équilibres écologique primaires, ou des harmonies originelles
entre sociéts et milieux naturels. Elle a plus souvent
destabilisé des situations d'homéostasie relative, dernier
état d'une histoire longue de perturbations et d'adaptations
successives. Il ne s'ensuit pas pour autant que l'on doive relativiser
l'excès de l'impact du choc colonial sur les environnements. Il
s'agissait d'une agression conduite, dans la phase d'expansion du capitalisme
industriel occidental, à l'échelle du monde. L'agent
exogène de la perturbation disposait de moyens d'action sans commune
mésure avec ceux des populations locales. Il était animé
d'une idéologie conquérante qui valorisait la soumission de la
nature, la désacralisait et en faisait un objet d'appropriation, un
moyen de spéculation, une marchadise. Il apportait avec lui des
techniques et des outils, importait d'ailleurs des cultures ou des formes
d'élevage, ouvrait des circuits de diffusion et d'échange qui
boulversaient de façon irréversible les configurations
socio-économiques locales. Enfin il mettait en place, au service de ses
intérêts, un cadre étatique de plus en plus efficace et
contraignant, qui restreignait l'accès des populations aux ressources
naturelles dont elles vivaient, alors même que leurs effectifs, souvent,
commençaienent à se multiplier. Les crises écologiques
déterminées par la colonisation n'ont pas été, il
s'en faut de beaucoup, les premières, même dans le monde tropical,
mais les scénarios, pour la première fois, étaient de
types moderne, et les ressouces qui les concernent abondent. C'est pourquoi
leur étude est si importantes aux fins de la comparaison de les crise
d'aujoud'hui. »
p. 10 « L'imaginaire de la forêt
est toujours ambigu. Forêt nourricière, forêt refuge,
forêt régénératrice ou salvatrice en tant qu'espace
de la retraite et l'ascèse. Forêt maléfique, forêt
hantée, demeure des démons ou esprit des mort. Cette ambivalence,
sous une forme ou une autre, se retrouve dans toutes les cultures. La
perception coloniale de la sylve exotique n'échappe pas à la
règle. C'est, d'un côté, « la forêt
d'émeraude », phantansme bucolique de l'incréé,
incarnation de la nature originelle dans sa luxuriance et sa beauté.
C'est, de l'autre, « l'enfer vert », univers végétal
proliférant et enchevêtré, essentiellement inhospitalier,
où rôdent des dangers invisibles. La perception de la faune est
plus complexe encore, parce que la caractérisation anthropomorphique des
conduites animales projette sur elle les ambivalences de la nature humaine. Il
n'y a pas loin de ce point de vue de l'histoire naturelle, de Buffon
aux récits de chasse coloniaux des deux siècles suivants.
Fascination de la beauté, recherche valorisante du risque, extermination
symbolique des tares de l'âme humaine prêtées aux
espèces animales (cruauté, ruse, duplicité, instinct
voleur ou meurtrier), réincarnation non moins symbolique de la victoire
de la cilisation sur la nature sauvage, toutes ces dimensions sont
présentes, comme le suggère P. Boomgaard à propos de Javas
; dans l'idéologie de la chasse coloniale. Certains se retrouvent dans
le discours colonial qui accompagne les campagnes d'éradication du
chacal (prédateur de moutons) en Afrique du Sud (Beinart). Les
sociétés humaines de la forêt comme de la savane, par
l'effet d'un réductionnisme ravageur, sont semblablement figés
dans les antinomies ou des caractéristiques élémentaires
et simplificatrices. Par nature enfantin, ingénieux,
imprévisible, potentiellement dangereux, l'aborigènes de la
brousse est vu comme un survivant de la sauvagerie humaine primitive,
entièrement déterminé par l'écologie de son
habitat. »
pp. 10-11 «La forêt, dans
l'optique coloniale, est perçue comme un obstacle à la soumission
de l'environnement aux fins de la mise en valeur rationnelle et rentable. Ainsi
en Nouvelle-Zélande, où le bush est
considéré au XIXè siècle comme une
barrière, un handicap à supprimer (Jackson). Les colons sont
issus d'une culture qui valorise la maîtrise de la nature (suivant en
cela les preceptes bibliques), qui a horreur de la friche, synonyme d'abandon,
et pour laquelle, un paysage harmonieux est un paysage humanisé (Y.
LUGINBUHL, « Sauvage-cultivé : l'ordre social de l'harmonie des
paysage », in N. MATHIEU et M. JOLLIVET (édi.) Du rural
à l'environnement : la question de la nature aujourd'hui, Paris, A.
R. F. l'Harmattan, 1989). Le pionnier, figure emblématique, a pour
symboles la hache et le fusil, outils de destruction dont la finalité
utlime est la substitution de l'ordre civilisé au désordre
sauvage. L'aborigène lui-même, dans la perspective d'une d'une
gestion normalisée et productiviste des ressources naturelles,
apparaît comme un gêneur qu'il peut déplacer ou neutraliser.
»
p. 11 « Les agents de la mise en valeur,
pour reprendre le titre souvent cité par l'ethnobotaniste canadien
Jacques Rousseau, sont « des colons qui apportent avec eux leur
écologie. » (« Des colons apportent avec eux leur
idéologie », in J. BARREAU et al. (édi.) Langues et
techniques, nature et société, t. 2, Approche ethnolologique et
naturaliste, Paris, Klincksieck, 1972). Sans doute, leur objectif premier
n'est pas toujours, comme pour les colons picards ou saintongeais du Quebec
dont parlait cet auteur, de reproduire outremer l'agriculture ou
l'environnement végétal de leur pays d'origine, et d'y
transporter les cultures et les animaux domestiques qu'ils connaissent chez eux
: ce comportement concerne avant tout les « néo-Europes »
(pour reprendre l'expression d'Alfred Crosby) » /// « l'idéal
pour les colons c'est la plantation, c'est-à-dire la forêt
domesquée, rationalisée, optimisée. S'assurer que les
forêts sont coupées, brûleés et rasées et que
les nouveaux arbres sont plaantés » c'est le cas de la politique
forestière de Java (Indonésie). « Les forestiers coloniaux
s'intéressent en priorité à un petit nombre d'essences de
haute valeur commerciale, et tendent à négliger tous les autres,
que les populations locales, en revanche, utilisent en grand nombre. »
p. 12 «Les forestiers français
de l'Ecole ne Nancy, comme l'indique A. Bergeret, ont pour idéal les
peuplements homogènes, les formations fermées, la belle futaie.
La tradition forestière allemande, qui essaime dans les colonies
hollandaises et britanniques, n'est pas moins simplificatrices. »
p. 12 «La mise en oeuvre outre-mer de
ces conceptions entraîne destruction ou remodelages de paysage, et
déplacements des populations autochtones. La tendance directrice, c'est
la substitution de la culture monoespécifique à la
diversité naturelle ou l'agrosystème. Cela souvent à la
base souvent déficiente des milieux concernés, qui mène
à des graves déboires. L'une des erreurs rédhibitoires,
surtout dans les phases coloniales, étaient la croyance à la
fertilité exceptionnelle des terroirs tropicaux, motivés par la
luxuriance de la végétation spontanée. »
p. 15 «En situation coloniale, les
administrations militaires des lendemains des conquêtes laissent
progressivement à des structures d'Etat inspirées de celles du
pays conquérant. La gestion des hommes et des ressources de chaque
colonie s'organise de façon pragmatique, aux fil des
nécessités et sans plan prédeterminé, mais avec
à l'arrière-plan la conception générale de la chose
publique inhérente à l'déologie moderne occidental :
rationalité, rentabilté, uniformité. Les Etats coloniaux,
en ce sens, sont pour une part le produit d'un effort d'adaption aux
circonstances et aux conditions locales de processus de genèse
institutionnelle intervenus antérieurement, ou parfois en cours
même moment, dans les métropoles. Les institutions ainsi
créées, cependant, n'étant pas l'aboutissement d'une
histoire endogènes, sont initialement sans racines dans la
société colonisée, et souvent lui font vilonce.
L'établissement des contrôles étatiques sur l'environnement
naturel dans les colonies concernés s'inscrit dans le mouvement de ce
processus général de croissance institutionnelle. Il va de pair
avec l'expansion des structures et les réglementation dans tous les
domaines de la vie publique (ou plus exactement avec l'expansion du domaine
public, et l'instauration d'une séparation inédite entre publique
et privé. »
Cet encadrement progessif de la nature ne constitue pas, de
la part du colonisateur, une véritable innovation. En France, par
exemple, sans remonter aux édits forestiers du temps de Colbert,
ceraines stipulations du code Napolén, puis code de 1827
revèverent de la même démarche. Le processus est
facilté outer-mer par le caractère absolu des régimes
coloniaux. L'efficacité des politiques officielles, toutefois, n'est que
relative, en raison des variations fréquentes des options
administratives, des processus contradictoires issus du monde des colons, de la
faiblesse des moyens budgétaires et humains affectés à un
domaine longtemps jugé secondaire, du défaut d'expertise
scientifique et technique, des difficultés d'appliacation sur le
terrain, de la crainte des troubles sociaux. »
p. 18 « L'expansion du contrôle
de l'Etat colonial sur les ressources naturelles à des fins
d'exploitation organisées se heurte partout à la présence
des sociétés dont le mode de vie est étroitement
dépendant des milieux naturels concernés, et obéit
à une rationalité plus vivrière que spéculative.
Dans l'optique d'une mise en valeur, l'agriculture indigène avec ses
droits d'usage coutumiersn ses modes d'utilisation multiformes de la
biodiversité, ses défrichements parcellaires incordonnées,
de même que le pasteur itinérant aux troupeaux ravageurs,
constituent des facteurs de perturbation à réduire. L'ordre
civilisé selon lui n'est pas la forêt climatique avec laquelle
l'homme vit en symbiose, si savante et sophistiquée que soit cette
interaction, mais domestique du terroir cultivé ou de la plantation aux
espèces choisies, aux rendements entretenus, exhaustivement
maîtrisé et protégé contre le retour de la
végétation spontanée. La représentation qui
accompagne l'expansion de l'Etat colonial opère dans le même sens.
Il s'agit d'une conception moderne de l'espace administré, où
l'autorité centrale pèse partout du même poids, où
les droits d'occupation et d'usage sont clairement définis, où
les limites sont exactement tracées. Cette vision des choses s'accomode
mal des droits collectifs et non écrits, des mobilités, des
transhumances. Enfin l'Etat, pour se reproduire, a besoin des ressources
bdgétaires. Les activités productives, à cette fin,
doivent être taxées, et l'exercice de droit individuels sur des
ressources publiques comme la forêt doit faire l'objet d'une redevance,
qui previennent le gaspillage tout en procurant des recettes. Ce qui invite,
pour commencer, à constituer un domaine forestier public, en
déclarant bien de l'Etat toutes surfaces boisées sans
propriétaire prouvé, puis à cantonner ou exclure les
groupes qui tiraient tout ou partie de leur subsitance sur une base
coutumière. L'utilisation des notions juridiques d'intérêt
général ou de salut public constitue en pareil cas, comme le
remarque A. Berget, un recours commode. » les populations ainsi
parquées n'avaient d'autre choix que de se soumettre aux conditions
définies par les colon : la sédentarisation.
p. 19 «Le fait que les
sociétés coloniales du monde colonisé aient su
gérer les ressources naturelles de façon avisée, comme le
montrent un peu partout la survivance des bois sacré, l'entretien
collectif des espaces communaux, le respect des intervalles de
régénération forestière par les agricultures
intinérants, ne suffit pas à contrebalancer le
préjugé moderne en faveur du contrôle étatique de
l'environnement, et les intérêts qu'il servait. »
p. 20 «Les réglementations
forestières sont un terrain par excellence des formes quotidiennes de
résistance paysanne qui prennent ici la forme de résistance
passive, des menues infractions chroniques et omniprésentes, sans
exclure la délinquence plus ouverte. »
p. 21 «Les Etats indépendants
ont pris la suite des Etats coloniaux. Les pressions économiques et
politiques exogènes ont persisté. Les administrations et les
politiques d'exploitation et de gestion de la nature ont été
reproduite dans leurs principes et leurs modalités essentielles. La
déstructuration du rapport des sociétés locales à
la nature s'est poursuivie dans le mouvement de la modernisation s'est
poursuivie dans le mouvement de la modernisation planétaire,
conjugué un peu partout avec l'essor sans précédent de la
demande industriel de la biomasse et de la pression démographique sur
l'environnement. »
BERGERET, Anne
Discours et politiques forestières coloniales
en Afrique et à Madagascar
p. 23 Quel fut l'impact sur les sociétés
soumises au choc colonial à travers la perturbation de leurs relations
à la nature ?
p. 24 « C'est la valeur ou
l'utilité du bois qui retient l'attention des forestiers français
: bois bien propre au configuration navales, notamment chênes,
frênes, ormes ; bois de charpente : chênes chataigniersn
cèdres, pins d'Alep, ... »
p. 24 « Cela tient à ce que ces
forêts sont encore difficilement exploitables en raison de de leur
éloignment des côtes et, bien souvent aussi, du mauvais
état des routes. Dans la plupart des cas, les frais de transport sont
considérables et le prix de la main-d'oeuvre est trop
élevé. »
p. 26 Aux des écologistes « la
forêt est églement le gage d'une bonne santé « Ainsi,
et surtout dans les pays chauds, les forêts donnent la placidité
et le calme à l'esprit ; par conséquent, leur influence pousse
aux choses de la raison ; la dénudation au contraire rend l'esprit
excitable, l'énerve par moments et nous fait gens d'imagination ;
où trouve-t-on l'exaltation plus développée que dans les
pays d'érudité ? [...] La destruction d'une forêt peut
changer à jamais le caractère d'une contrée et celui de
ses habitants, ... » C'est pourquoi la Ligue pour le reboisement
fondée en 1880 par le docteur rolard milite pour la préservation
de la forêt vue ses fonctions multiples. En fait les liens tissés
entre la forêt, les nations et la civilisation sont évidents. Ils
apparaissent clairement avec l'évocation de la notion de race qui
renforce l'opposition entre l'Europe et le reste du monde. »
Ce qui concerne les administrateurs,
p. 26 « Deux conférences publiques données
à l'Ecole coloniale en décembre 1911 sont particulièrement
révélatrices de l'attitude des administrateurs à
l'égard de la forêt.
p. 28 « Lévy, administrateurs
adjoint des Colonies, se déclare impressionné par cette
majestueuse forêt, comme le furent avec lui plusieurs voyageurs. Il cite
longuement le lyrique docteur Vinson qui relate son Voyage à
Madagascar au commencement de Radama II, en 1860. Les dernières
lignes en résument bien la teneur : « Quelle ébluissante
profusion ! c'était partout la richesse végétale,
l'opulence de la nature étalée ou accumulée sous mille
formes » (LEVY, « La forêt Malgache », in
Conférence publiques sur Magascar faites à l'Ecole coloniale
pendant l'année scolaire 1911-1912, Paris, Impr.et Librairie
centrale des chemins de fer, Chaix, 1911, p. 6)
p. 29 Dans certaines forêts
inextricables vivent « des peuplades qui errent en forêt, ignorant
et fuyant l'organisation en village, n'ayant que de rares points de contacts
avec le reste de la population et dont cependant le langage est, à
quelques détail près, le même [...] Tirant de la
forêt où ils vivent à la façon de bêtes
sauvages les seules ressources que celles-ci produit, ces hommes, à
peine vêtus, grimpant aux arbres... » se nourrisent de gibier et de
cueillette.
p. 29 «Cette forêt constitue un
« capital d'une valeur inestimable ; ce capital est en quelque sorte
dormant, il se reveillere au fur et à mesure du développement des
voies de communication ... A tous les points de vue, il est donc
nécessaire de veiller jalousement à la préservation de la
forêt » en attendant d'être en mesure, plus tard, « de
procéder à son aménagement rationnel et scientifique
» sans perdre de vue la conservation et l'exploitation des espèces.
«
p. 29 « Une autre conférence
nous offerte par Julien, administrateur en chef des Colonies et chargé
des langues malgaches à l'Ecole coloniale. Il nous livre une description
de la région côtière sud-ouest de la Grande Ile.
Le discours des forestiers et leurs
politiques
Les précurseurs
p. 30 « L'exposition universelles de
1900 est l'occasion de sensibiliser l'opinion publique de la mémoire
grâce à la publication d'un ensemble de d'écrits
rassemblées ou éventuellement commanditées par le
ministères des colonies. La parole est données à un
inspecteur général de l'Agriculture coloniale et directeur du
jardin Coloniale, J. Dybowski. Il prédit l'épuisement, à
cout à plus ou moin longue échéance, des ressources
spontanées. En effet, « il n'existe pas une partie du globe, quelle
que puisse en être la fertilité, qui soit en état de
fournir sans cesse des produits spontannément et indifiniment
renouvelés. La démonstration de ce fait es facile. Les preuves en
abondent. La politique relative à la production et à l'exploition
du caoutchouc de l'Inde le démontre surabondamment. ... Il ne faudrait
pas croire que cet exemple du Caoutchouc soit isolé. Il est aisé
d'en prendre d'autres qui soient aussi démonstratif. C'est ainsi que
dans ces mêmes forêts du Gabon, l'exploitation méthodique du
bois d'ébène a obligé les commerçants à
s'avancer cesse d'avantage dans l'intérieur pour touver les arbres
à abattre. Il en est de même des acajous. »
p. 31 « Aussi, pour pallier ces
insuffisances, prêche-t-il un renforcement de l'agriculture, seule
capable d'assurer une richesse définitive, parce que renouvelée,
« mais aussi une prise de possession plus efficace de leur sol » et
enfin la nourriture au commerce de ressources régulières et
continues. »
p. 32 « Parallèment, la
colonisation française s'organise et des dispositions
réglementaires sont prises dans le but de favoriser « la mise en
valeur rationnelle de nos colonies ». Extrait de l'arrêté du
15 janvier 1887, dans article 8, qui autorise la vente et la concession des
terrains domaniaux.
1. Concessions provisoires : « les concessionnaires
devront, quelque soit la destination donnée à leur terrains, y
faire des plantations d'arbres fruitiers ou autres dans la proportion de 25
à 30 par hectares »
2. concessions définitives,
3. « terrains concédées gratuitement
», moyennant un aménagement, remblai par exemple
p. 34 « Le constat alarmant de 1924
amène un inspecteur des Eaux et Forêts, Maurice Mangrin à
s'exprimer au sujet « la question forestière en Afrique occidentale
française. Il rappelle la double fonction des forêts coloniales :
fourniture de bois de valeur, certes, amis aussi le rôle
bénéfique trop souvent méconnu exercé par les
peuplements forestiers sur l'ensemble des conditions physiques des colonies.
»
Les réserves forestière
p. 34-35 La question forestière au
Cameroun en 1935, tel est le titre d'un long article de P.
Foury. Ce texte est un plaidoyer en faveur de «
l'aménagement », c'est-à-dire la condition de «
réserve forestières » et leur corollaire inéluctable,
le « cantonnement des indigènes ». Un statut plus souple de
« forêt protégée » est préconisée
pour les zones moins riches en essences de valeur, mais dont le couvert
forestier est nécessaire à la protection du climat, du
régime des eaux et de la fertilité.
p. 35 Les réglementations
forestières en vigueur n'assurent pas la concervation de du capital
forestier, qui se résume « aux essences côtées dans le
commerce. ». D'où la mise en place des réserves
forestières. Mais les réserves forestières et les
cantonnement indigènes sont les deuc faces d'une même politique
d'aménagement : « Il est évidemment essentiel que ces droits
d'usage soient cantonnés, de façons que les indigènes
d'une part, le service forestier d'autre part, soient chacun chez eux et que
les travaux entrepris n'aient pas à tout instant à supporter les
dommages qui ne manqueraient pas de résulter du voisinage des
indigènes. Ce cantonnement est une opération assez
délicate »... pouvant déboucher, dans les situations les
plus difficiles, sur « l'obligation de déguerpissement... »
(FOURY, La question forestière au Cameroun,
Paris, Association Colonies-Sciences et Comité national des bois
coloniaux, 1935, pp. 47-48).
p. 36 D'ailleurs dans le même texte
« L'auteur rappelle que l'objectif des réserves est de produire des
bois destinés à l'exportation, c'est-à-dire de gros bois,,
essences autochtones ou essences introduites, étant entendu qu'il est
hors de question de reconstietuer la forêt dans son
hétrogéité actuelle, et que le but recherché est la
création de peuplement denses d'une dizaine d'essences environ par
réserve »
Le regard d'un forestier-botaniste,
Aubreville
p. 36 « Inspecteur principal des Eaux
et Forêts et professeur au Labroatoire d'agronomie tropicale au Museum,
André Aubreville était prodesseur de grande comptétence
dublé d'un botaniste expériementé. »
« portant une grande attention aux facteurs physiques
tels que le climat et nature des sols, il observe les formaations
végétales de l'ensemble constitué par deux colonies
voisines du Togo et du Dahomey. Tout au long de son prériple, il
s'efforce de réconstituer lr passé pour comprendre la dynamique
des peuplements ligneux sur longue durée, et mieux cerner l'impact de
l'homme .Obstinément, il s'interroge sur la flore originelle (paradis
perdu ?) et formule des hypothèses souvent fascinantes à cet
égard »
p. 36 « Fidèle à l'Ecole
forestère française, partout il recherche les peuplements
homogènes, ou presque purs, et les formations fermées,
modèle idéal du forestier français. Ainsi, dans les
savanes du Nord, découvre-t-il « de véritables petits
peuplements de karité [...] en général soigné par
les indigènes » ainsi que des acacia albida, vraisemblablement
introduits il y lontemps dans les terrains de culture, et soigneusement
concervés par les cultivateurs noirs. Il remarque encore enfin une
formation autochtones, « véritable formation fermée
composée principalement d'Anogeissus et Caîlcédrat »
[...] rare et intéressant vestige de la végétation
forestière pritimive que le feu et le bûcheron n'ont pas encore
dértuite »
p. 37 « Tout au long de son
exploration, c'est le bois de qualité qu'il recherche. Bien que
botaniste, jamais il ne s'intéresse aux autres usages des arbres,
fourragers, médicaux ou alimentaires. Quand il rencontre des vèn
(Ptérocarpus érinaceus), des nérés (Parkia
biglobosa), des Ficus ... il ne mentionne pas leur intérêt
nutrionnel qui, après tout, ne concerne que les indigènes et leur
bétail. »
p. 37 « Selon lui, « Tous les
immenses boisements sont issus d'une dégradation lente et qui se
poursuit opiniâtrement, d'anciennes forêts tropicales ». Tous
les arbres de savannes ont souffert des feux de brousse. Aussi n'est-il pas
surprenant que la plupart des ces arbres soient très âgés.
Il s'agit « de formations primaires parfaitement adaptées au
climat, mais dégénérées ... la
dégénerescence est lente, comme sans doute l'est celle d'une race
humaine, mais le stade ultime si éloigné si proche
inexorablement. C'est la transformation de l'Afrique occidentale en une immense
savanenue, vraissemblement impropre à la culture et à l'habitat
humain. »
p. 37 « Plus au sud encore, dans les
régions mieux arrosées qui furent autrefois forêt dense, il
remarque les îlots forestiers qui cachent les villages, autrefois refuges
et protection contre les pillards ou les voisins belliqueux, et aussi refuge
des âmes leurs anêtres. « La paix, due aux armes
françaises, a signifié la mort des bois [...] Aujourd'hui la
forêt protectrice disparaît. Elle constitue une excellente
réserve de terrains à cultiver. Aussi les défricheurs
l'ouvrent-ils largement et sans pitié » pour établir des
plantations de cacao ou de café, ou même des cultures de maïs
encouragées par l'administration. Ces magnifiques « temoins
d'époques anciennes sont vouées à la disparition. On peut
bien prendre des mesures administratives pour empêcher celles-ci, mais
qui les appliquer ? ». Aussi préconise-t-il la mise de mesure de
classement, voire même l'établisssement des réserves
botaniques, sans se faire trop d'illusion toutefois sur leur efficacité
: l'action de concervation et de reconstitution forestière sera-t-elle
suffisante, « surtout avec l'acharnement actuel des indigènes
à raser ces derniers massifs ». Comme pour la plupart des
forestiers français, les indigènes, leurs défrichement et
leurs feux sont l'ennemi des forêts. Pourtant, il recnnaît avec
loyauté avoir observé un cas où lis indigènes
savent limiter leurs feux. »
p. 38 « Le contexte de ces
années trente semble être celui d'une course entre
indigènes et colonisateurs pour « la prise de possession du sol
», par les défrichements et les plantations pour uns, la
délimitation des réserves pour les autres. Dans ce but, les bois
sacrés appelés « bois fétiches » par Aubreville,
devraient eux aussi être « réservés » d'urgence
et de manière systématique, car ils protègent souvent une
source ou une nappe d'eau alimentant un puits. Aussi fulmine-t-il contre un
chef de poste stupide qui a donné l'ordre de faire disparaître
l'un des bois acrés. Il constate que avec honnetêté que les
indigènes respectent certains arbres comme le baobab, qu'ils plantent
peut-être aussi parfois pour sonécorce et pour ses fruits. »
Aubr. p. 37
p. 38 « Mais on remarquera au passage
que le mythe de « la forêt vierge » est toujours aussi vivace,
parce qu'utile à la colonisation. « Forêts primaires dans
lesquelles jamais un indigènes n'a exercé d'autre droit que le
droit de jouissance que celui de quelques usages secondaires, tels que
récolte de fruits et de menus produits. Elles ont donc indubitablement
le caractère de vacantes et sans maître. La formation de la flore
permet de dire, avec précision, si une forêt est vierge ou
d'origine secondaire. Dans le second cas seulement, lindigène
peut prétendre, à la rigueur, avoir quelques droits
d'occupation assez mal définis. » Aubr. p. 38
p. 38 « La forêt primaire appartient à
l'Etat ». « Il existe encore de vastes étendues à peu
près inhabitées où il sera facile de délimiter de
grands périmètres réservées [...] où feux et
défrichements seront interdits ».
Rappelons que les années trente furent pour les
Africains l'une des périodes les plus dures de la colonisation, avec
l'Exposition coloniale de Vincennes en 1931, importante manifestation
d'autosatisfaction.
p. 40 « Pierre Bellouard constate les
réactions négatives des indigènes à l'égard
des réserves : « Les classement des forêts sont une des
activités du Service forestier, qui mécontente le plus
l'Africainsqui ne peut plus cultiver, laisser paraître ses troupeaux,
allumer des feux de brousse, abattre librement des arbres à
l'intérieur des surfaces réservées, sans commettre un
déli. Cependant le classement n'est pas arbitraire et les populations
riveraunes sont consultées sur le choix des limites ... En forêt
dense, le classement n'intéresse que des forêts primaires
inhabitées, de vieilles forêts secondaires, ou des forêts
plus jeunes que les populations ont abandonnées pour aller s'installer
ailleurs. En savane, les surfaces objet de classement sont choisies dans les
régions désertes en dehors des terres cultivées par les
villageois. » Toutefois, « les servitudes du classement peuvent
être atténuées. Des usages peuvent être
conservées dans la forêt ; coupes de bois de feu et de bois
d'oeuvre pour la satisfaction des besoins exclusifs des riverrains,
récolte de fruits, de plantes médicinales, autorisation de
pâturage. Dans certaines conditions, quand
PRESENTATION SOMMAIRE DES POVE
INTRODUCTION
Les Pové, groupe ethnolinguistique du groupe B30, selon
le classement du linguiste Guthrie, et du groupe mèna selon
Kwenzi Mikala est un peuple qui est originaire de l'Ogooué-Lolo. Ils
occupent l'espace compris entre le fleuve Lolo et son affluent Wagna, à
l'ouest de Koula-Moutou. Ils partagent le même espace que le
Pygmée qu'ils sont des mubongo au singulier et wabongo au
pluriel, ils partagent aussi le même espace dans certains villages avec
les Bungome et avec les nzébi. Ils confinent avec les Masango à
l'ouest et la forêt des Abeilles au nord.
Parler sommairement d'une ethnie, nous amène à
dire un mot sur son histoire, sur son organisation socio-politique et enfin sur
ses associations
1. Histoire des Pové.
Les Pové viennent d'une rivière appelée
mukovè. Tous les hommes, Blanc, Noir, Pygmée,
étaient au village Mukamu (rassemblement) où régnait le
désordre , puis au village Mupundza où régnait le
désordre. Ensuite dans le village Tengu, ils se divisèrent en
trois. Ils marchèrent ensemble jusqu'à Malabano (reconnaissance),
puis à Budianga, au village Mouaa, où
ils pratiquaient la confusion des familles (l'inceste) ; c'est au village
suivant kondza que l'inceste a été
dénoncé. Ils prirent alors le nom de Pové. Mitimbo
était leur Père et Tsinga (tranquillité), leur Mère
; c'est elle qui annonça l'interdiction de l'inceste. Elle est la
mère de tous les Pové, Blancs et Pygmée.
Partis de kondza, ils fondèrent un nouveau village
à mumèniano (la reconnaissance, gaiété).
Les Blancs les avaient quittés : un Pové avait rit de son
père Mitimbo, les Blancs voulurent le châtier, il eut bataille.
Les Blancs, emportèrent les richesses que leur père leur avait
donnée, parce qu'ils étaient obéissant. Les Pové
restèrent dans la brousse. Le premier frère le Pygmée), le
deuxième le Pové, le troisième le Blanc. Les Pygmée
aussi était de couleur Blanche. Ils sont partagé les coutumes.
Les Pové ont suivi la rivière
Divélé na Ngosso et fondèrent le village Moubango
sur la colline dominant une rivière. Ils trouvèrent là un
homme appelé Ngètè et son père
Mwèta qui leur montrèrent la direction. Ils partirent avec les
poules du village, descendirent avec Bouhono, arrivèrent à
Yangui. Là, ils se divisèrent. Les Mitsogho, Apindji, Evia,
Shimba, Okandé prirent leur chemin chacun de son côté.
Là, il y avait un oiseau, Badiango,
frère de Mbéla, qui détruisait les
enfants. Les Pové sont revenus sur leurs pas et sont passés par
une grande rivière, puis chez les Okandé et à
Eboundzé (l'empreinte)
Le premier homme et la première femme pové
s'appelaient Bolongo et Kèmbi. Ce sont eux qui sont à l'origine
des pové dans le village originel koto et à ce propos les
Pové disent « koto ghu ma koto moto » autrement dit
Koto où l'homme est devenu un être culturel. Dans ce village, les
hommes parlaient la même langue, mais le créateur avait
détruit ce peuple à cause de l'inceste.
ORGANISATION SOCIO-POLITIQUE
L'organisation du village peut se saisir à deux niveaux
: au niveau du gouvernement central féodal. Celui-ci repose à la
fois sur le sacré et le politique, autrement dit, le pouvoir politique
et le sacré sont détenus par les mêmes individus qui sont
le mutamba et le
bika.
Le premier pourrait être assimilé à un
Président et le second à un vice-président. Tous deux sont
investis par un conseil des sages appelé en pové bilongo na
bikilimbamba L'élu sera le plus méritant qui possède
aussi les fétiches les plus représentatifs de la
société. Il est important de signaler que leur mandat ne dure que
sept ans ; au terme de celui-ci, ils peuvent, s'ils le désirent, se
représenter. Les attributions de ces derniers leur confèrent le
pouvoir de rendre la justice. Cependant les questions délicates telles
que les assassinats, entre autres sont du ressort de l'Assemblée. Une
police travaille avec ses responsables pour enquêter et rendre compte.
Le Gouvernement au « centre du village » quant
à lui est représenté par le Vice Président. Les
attributions de ce dernier lui confèrent l'autorisation de lire le droit
par rapport à l'administration, à la préparation des
cérémonies entre autres initiation. Il intervient
également sur l'organisation de grands travaux d'intérêt
commun notamment économique.
Kima est le négociateur. Ce dernier est un
agent administratif qui négocie quand il y a les problèmes
d'adultère, de mariage, et de d'échange. Il assure aussi les
communications entre les villages.
Vient ensuite le peuple notamment les femmes, les enfants et
les non initiés. Nous signalons que l'esclavage a existé chez les
Pové. C'est ainsi que l'on des kumu le noble, le noble et le
muvégha l'esclave.
Les associations
Masculines
Mwéli :
permet aux jeunes d'acquérir le courage, le savoir
vivre et le avoir
faire dans le cadre de sa communauté
Bwété
:
Enseigne la médecine à travers la maîtrise
de la société et des
secrets des plantes. L'initiation est conditionnée
à celle au Mwéli
Bodi :
Masque pové qui enseigne comment garder les secrets
Nzègho :
Association qui enseigne la généalogie à
partir de l'origine et
vont les hommes lorsqu'ils meurent.
Kono :
Association des morts qui viennent dénoncer tout ce que
font les
villageois de méchants.
Bupoti :
Association des morts qui viennent protéger les femmes
enceintes dans le
villages
Ngoli ;
Mutsi ;
Ndugwa ngadi :
Association qui permet aux hommes d'accepter le humiliations
de la vie.
Féminines
Nyèmbè
Equivalent du Mwéli, enseigne à la future femme
la vie d'épouse de mère
de famille et la forêt.
Mabundi :
Equivalent du Bwété, enseigne les secrets des
plantes.
Organisation sociale
Au niveau du village, on observe l'organisation suivante :
· Kokwa nzobwè : le chef de la
maisonnée
· Kokwa mugèmbu : le chef de la concession (qui
comprend plusieurs maisons)
· Kokwa ombuè : le chef du village
· Kokwa totodiè : le chef des terres qui
comprennent plusieurs villages
· Misambo mia tsèngè : le juge
a. Lignages et clans
pové
1. Ndéngé ( Ils ont
apporté la propriété)
a. Mughèné
b. Ghambé
c. Mukagha
d. Mikoso
e. Mbombo
f. Butadi
g. Bavèmba
2. Dibamba ( Ils ont amené la
construction)
Siongo
Mitsimba ghu Masango
Ndzikuè
Muivo
Mughoghi
Bavonda
Bukila
Mbèmbo
Budzanga
Muèlè
Yungu
Butonda
Dikambi
Mukombi
Loko
Ghédoko ghia mayombo ghé ma masala ghu
tombiè
Mitsévo
3. Bèndzi ( Ils ont
amené la sorcellerie)
Ghésanga
Sima
Ndzobè
Maghambu
Suwa maduma
Suwa érungi
Sima mukongu
Miogho
Pour qu'une marmite tienne sur un foyer, il faut
forcément trois troncs d'arbres. Les trois clans sont le symbole de
l'équilibre dans un espace social.
b. Le mariage
Il unit deux lignages ou clans. L'on ne se marie qu'en
fonction des liens qui existent entre les clans ou le lignages. C'est ainsi
qu'un membre du clan Mikoso épouse un membre du clan Mitsévo
parce que ce dernier clan est le grand-père du premier.
b. La succession
Quand décède une femme mariée, cas du
sororat l'homme exige à sa belle-famille de lui trouver une autre
épouse. Ainsi la soeur cadette de la défunte est
désignée. Celle-ci sera de même père et de
même mère que la femme décédée, si cela n'est
pas possible pour la raison qu'elle n'avait pas de soeur, la soeur cadette de
même père est désignée sinon une soeur de même
lignage.
Dans le cas où tous ces cas de figure ne se
présentent pas, quand il y a refus de la part de la belle famille parce
que leur fille serait morte dans des conditions à élucider ou
était maltraitée par son époux, la compensation
matrimoniale est remboursée en partie quand il y a eu des enfants
nés de ce mariage.
L'acceptation de la soeur cadette dépend des relations
que cette dernière qu'elle entretenait avec son beau-frère du
vivant de sa soeur.
Quand par contre décède un homme marié,
cas du lévirat, la femme revient aux neveux en priorité sinon au
petit frère du défunt . Il se pose les mêmes conditions que
dans le cas de du décès d'une femme.
Il est tout de même important de souligner que le
mariage n'est facilité qu'à partir du moment où
l'échange matrimonial entre deux familles s'est instauré depuis
plusieurs années voire plusieurs siècles. De plus un esclave ne
pouvait pas épouser un maître. Cela semble se perpétuer de
nos jours car le mariage est aussi l'occasion de rechercher les origines des
conjoints.
Rapport entre les Pové et les autres groupes
ethnolinguistiques.
Ces rapports sont empreints de bonne entente, mais ce fait
n'exclut pas des étiquettes.
Les Pové disent que ce sont eux qui
ont montré le chemin aux autres peuples, qu'ils n'ont jamais
été des esclaves des autres peuples. C'est le seul peuple qui a
un « nom et prénom », à ce propos ils disent povia
mitimbo, pové étant le nom et mitimbo le
prénom. En réalité, Mitimbo est le père de
tous les Pové.
· Pové/Masango
Les Pové considèrent les Masango comme des
paresseux et des personnes qui n'aiment pas partager, ils les
considèrent aussi comme des personnes auxquelles on peut faire confiance
et d'ailleurs ils disent que les Masango ont le coeur à coté ceci
pour signifier que l'on peut leur confiance.
Le Masango considèrent à leur tour les
Pové comme des personnes maudites par Dieu, ils sont étourdis
Pové/Bungome
Les pové ont toujours considéré
le bungome comme des guerriers, des personnes
méchantes, ce sont des Pygmées, des mangeurs de tubercules de
manioc, de `'cassadent'', comme des personnes qui n'aiment pas se laver
(effectivement ils se lavent rarement). Ils ne disent jamais au revoir quand
ils prennent congé de vous. Il y a d'ailleurs une injure en pové
: mubongo, mundambomo, muhili bongo = espèce de pygmée,
de ndambomo, de petit éléphant. Le bungome est assimilé
à cet petit éléphant.
Les Bungome prennent le Pové pour des moins que rien,
des esclave.
Pové/Nzébi
Pour le Pové, le Nzébi est la personne qui
mange tout ce qui est acide : citron, oseille, fruits acide la forêt. Il
le considèrent comme un envahisseur à civiliser. Des mangeur de
petits serpents. Ils adorent le fusil nocturne.
Le nzébi de son coté considère le
Pové comme un sous homme, un mangeur de ovita (c'est un
arôme dont on consomme soit les feuilles soit les fruit)
Ces préjugés n'empêchent pas le
Pové et tous ces groupes de vivre ensemble parfois dans les mêmes
villages. C'est ainsi que des villages comme Makadiumu, Ndéngé,
Moutouyèni, etc, étaient au départ des villages bungome,
mais les Pové sont arrivés et habitent avec ces derniers. On peut
aussi citer les des nzébi qui partagent pacifiquement les mêmes
villages que les Pové, cas du village Mayéla sur l'axe
Koula-Moutou/Mbigou
La cohabitation a donné lieu à des mariages, on
rencontre chez le pové des noms tels que Madéclani,
Sangoimbéla, Bouyèndou, etc qui sont des noms d'origine
bungome.
Liste des noms des village du Canton Lolo-Wagna et
nombre d'habitants
Villages Nbre d'habitants
Hommes femmes
1. Wouboué 013 12
2. Wagna 060 67
Madjikia 004 02
SBL 075 51
Liboungou 037 40
Pointe claire 004 07
Pangalongo 0013 10
Bikouala 018 15
Moukoumou 013 36
Mbigou (Mbégho) 013 14
Biwala 021 17
Boukondja 005 02
Baniati 008 19
Bouvenga 027 27
Rounbgassa** Loungassa 021 19
Moughabo 019 29
Moukouani** mukwanio 009 009
SOCAGAB. Ndjolé 278 267
Bissegna 007 007
Rouagna Kuania 053 176
Dibouka 158 178
Moutouyene** Mutuyèni 029 025
Mouila Pouvi** Muélé Pové 172 184
Kona 056 056
Boudianguila** Boudiangéla 144 142
Ndanda 054 045
Divindi** Divindé 056 062
Soke** Sokè 030 028
Moukouagno 039 043
Missesse** Missèssè 010 010
Moussighé** Moussighé 019 013
Découpage selon les
Pové
A Lata
Divindé/Pongo/Mughubu/mukwanio/Sokè/Matèndi/Ndanda
B. Mukanga pabeghè
Muéla/Mughubu/Kwania/Biségha/Ndjolé/Ndomba
Kombé/Mulobi/Mandji/Miboba/Dindémba
C. Ngongo
mimèngé
Mibaka/Bungota/Ngongi/Mandji/Mukumu
* Limite une montagne appelé mukumu
D. Mubéka
Malanga ma méla/Mbolani/Malanga ma
Misamba/Lungasa/Bavèmba/Baniati
Limite le fleuve Wania
E Mapindi ma Nduma
Mutuyèni/Ghévila/Ghéndzambulèngè/Divindé/Milongi/Mulondo/Disaso/
Lungasa
* Limite : Mangénda masèli
F Kélè, shidaka Kono
bongo
Mbolani/Mwéla/Mamidi/Domasi/Bénga
pové/Ghémèno/Mandji/Bondzé/Makadiumu/Mukongo/Sogha/Ghamba
Ndéngé
* Limite avec la province de la Ngounié : le fleuve
Offoué
* Limite E la montagne appelé Mukodia Kondjo
G. Ngingia
misomba
Numbu/Mayènga/La
mission/Mayali/Mimongo/Obaï/et l'on revient à
Divindé
BIBLIOGRAGHIE
ORENDO OSSA, Anselme Moïse :
1987. - Contribution à l'histoire des
Pové des origines à 1912. Libreville, Université Omar
Bongo, Mémoire de Maîtrise Histoire, 96 p.
LOUNGOU MOUELE, Théophile :
Histoire du village Sokè, LUTO
Récit migratoire des Pové
LOUNGOU MOUELE, Théophile :
Avec les Pygmées aux alentours de Mulobi,
LUTO, Libreville
LOUNGOU MOUELE, Théophile :
Etre femme chez les Pygmée, LUTO,
Libreville
EXPOSE SUR LE BWETE
COURS D'ENTHNOBOTANIQUE
MONSIEUR BOUROBOU BOUROBOU Henri
Introduction
Le Bwété est l'association gabonaise la plus
connue à l'extérieur. Il est toutefois, malgré ce constat
utile d'en parler. Toute société quelle qu'elle soit cherche de
réponses à des interrogations fondamentales à partir de
l'image qu'à l'image qu'elle se fait des divinités, qu'elle se
fait de sa propre organisation, des problèmes auxquelles elle peut
être confrontés. Le Bwété répond justement
à ces différentes préoccupations. Mais doit tenter de
restituer les choses en faisant une analyse statique, une analyse dynamique
pour intégrer ou tenter de faire la démonstration de ce que
pourrait apporter une telle association dans la société
contemporaine.
Au moment où les mutations actuelles, suscitées
par la réintroduction dans les sociétés humaines du sens
de la totalité, de la tentative de la systématisation de
l'imaginaire et du sacré, annoncent à terme, la naissance d'une
nouvelle vision de l'homme et du monde, amenant de ce fait, plusieurs
civilisations dont celles de l'Occident à reconnaître la
tradition, non plus comme un ensemble de valeurs passées, donc
dépassées, mais au contraire comme un facteur susceptible
d'apporter un «nouveau » sens à la vie, il est vital pour
l'homme africain, partagé entre le rationnel (qui est une notion
à relativiser) et la tradition qui reste à découvrir
à travers toute cette sagesse universelle, millénaire qui fait
partie de son propre patrimoine culturel et religieux, sagesse
conservée, de génération en génération par
ceux que nous considérons comme les garants de la tradition,
c'est-à-dire ceux qui, déstabilisés par la
rationalité qui est imposée par l'Occident à la suite de
la colonisation tente de conserver contre vent et marées les valeurs
humaines à travers les associations pour vivre en communauté.
Le but de cet exposé est de contribuer à la
connaissance du Bwiti à travers :
- L'identification des différentes fonctions sociales
du Bwiti ;
- L'analyse des éléments du culte qui peuvent
influencer le comportement de
l'homme dans le sens de la «maîtrise sociale »
;
- La compréhension de la complexité du
réel selon la sagesse millénaire conservée à
travers le Bwiti ;
- La situation et la place des croyances et des mythes dans
les habitudes et les règles de vie actuelle de l'homme gabonais ;
- La sensibilisation des sociétés gabonaises
à la réappropriation des éléments sociaux,
culturels et religieux susceptibles de redynamiser ses propres valeurs et
partant de contribuer à enrichir la nouvelle vision de l'homme et du
monde.
Dans cette optique, une bonne connaissance de ces
communautés dites «ésotériques » s'impose de nos
jours pour être proposé comme modèle du Gabon de demain.
Ainsi au Gabon le Bwiti peut constituer une ouverture vers des lendemains moins
incertains, la connaissance par les jeunes générations de la
richesse de sa symbolique est nécessaire, pour garantir une survie
pleine et harmonieuse.
Définitions
La définition est essentielle pour toute science afin
de savoir de quoi il est question. Mais la difficulté de notre sujet
c'est qu'il faut aller la chercher dans les conceptions endogènes des
pratiquants de la science bwitiste. Qu'à cela ne tienne, nous avons
parcouru quelques travaux.
1. Raponda Walker et Sillans
Pour ces auteurs, le Bwiti est une société
sécrète masculine, qui a ses propres rites, son règlement,
ses séances, ses réjouissances.
2. Prince Birinda
Le Bwiti est une science, une pratique sécrète
dans les temples antiques. Le Bwiti est à la fois un sacerdoce, une
religion et une science. Il ne s'intéresse à aucune contingence
matérielle.
3. Eric Gilles Mandendi
Le Bwiti est une institution qui cherche la connaissance et
la communique. C'est une institution de sagesse de la vie sur tous les plans.
C'est une philosophie de la vie. Le Bwiti est avant tout une
société ésotérique (1991,pp. 62-63)
4. Swiderski
Le Bwiti ce n'est pas seulement ce qu'on voit, ce qu'on
entend, mais le Bwiti c'est surtout ce qu'on ressent et pour ressentir, il faut
savoir lire les signes tant graphiques que cycliques qui disent quelque chose.
5. Togo Hortense
Le bwété est à la fois une religion
naturelle mettant en liaison les peuples (elle écrit apindji) avec
Nzambé-Kana, par l'intermédiaire des ancêtres et
une société éducative qui concerne les coutumes des
ancêtres : la tradition orale. (1990, p. 48)
Mais d'après nos informateurs le bwété
est une association qui a plusieurs buts : soigner par la maîtrise des
plantes et de l'Homme en associant la partie physique, psychologique et
psychique. Il sert aussi à soigner la société, à
organiser la vie en société.
Examinons les différentes définitions :
Les trois premières retiennent : société
sécrète, société ésotérique, science
pratiquée secrètement. Ces définitions se
complètent car chacune apporte à l'autre ce qui lui manque. Par
exemple celle de Walker insiste sur le caractère masculin du
bwété, alors que celle de Birinda met l'accent sur l'aspect
sacerdotal, religieux, scientifique, métaphysique et transcendantal
(aucune contingence matérielle)
Mais ce Mandendi insiste retient surtout l'aspect moral et
philosophique (institution de sagesse, philosophie de la vie). Les
définitions de Swiderski et Togo mettent en avant la connaissance. La
première précise que c'est une religion naturelle qui rejoint le
caractère matérialiste du bwété puis l'assimile
à la sensation, qui est son tour identifié à la
faculté de lire les signes graphiques et religieux.
En tentant de construire un corpus, on
arrive à ce qui suit :
Occulte, culturel, pédagogique, religieux, ludique,
communicatif, institutionnel, moral, philosophique, matérialiste.
Voilà à quoi sert le Bwété.
On peut alors retenir que le Bwété est une
institution qui regroupe à
travers les multiples fonctions.
Rôles du Bwiti
Le bwété est une institution
économique, avant les travaux champêtres une
cérémonie est organisée pour éviter les accidents,
il y a échange de biens et des idées ; c'est une institution
politique les grandes décisions sont prises pour
gérer la société dans l'harmonie originelle, Le
bwété harmonise les divisions administratives dans les
territoires ; le bwété est une institution
éducative : il permet l'acquisition des connaissances
de la vie grâce à l'initiation ; le bwété est une
institution médicale car à travers la
maîtrise des plantes on redonne la vie.
On peut alors dire que les fonctions du Bwété
sont d'organiser la société, de répondre aux besoins
réels des membres et de procurer une vision du monde. A ce propos
Swiderski écrit qu'il faut souligner la fonction éducative
conditionnée par les besoins des populations, qui à leur tour
dépendent de la structure socio-économique traditionnelle du
monde. Il a donc une fonction éducative qu'elle exerce avec
autorité. C'est un instrument pédagogique, il se propose en effet
d'entrer en contact avec l'au-delà pour acquérir une connaissance
plus profonde de la vie et la communique aux autres membres de la
communauté. D'autre part, il tente de conserver, vulgariser et appliquer
la vie traditionnelle ancestrale.
Le bwété est un facteur de cohésion
sociale, il organise la discipline, il est un facteur de contrôle social.
LES ORIGINES DU BWITI
Avant d'aborder les origines proprement dites du Bwiti, il
nous est important de mettre en évidence la valeur l'importance que
revêt la tradition africaine. Si les premiers explorateurs pouvaient se
moquer ou nier l'importance des coutumes des populations africaines, il n'en
est pas de même aujourd'hui. En effet, à travers les discours
véhiculés par les différents acteurs quant aux origines du
Bwété, nous retrouvons la volonté de connaître les
mystères de la vie, des soins médicaux.
Raponda Walker
Le bwété est l'apanage des tribus gabonaises de
la Ngounié. Il est très ancien puisque connu par les explorateurs
au XVè
Swiderski
Les Apindji sont le berceau de bwété, ces
derniers l'ont hérité des Pygmées qui s'appelaient
Mbouti en 1840-1845
André Mary
Ce sont les Apindji qui ont fondé le
bwété même si ce culte a été mis en forme par
les Mitsogho
Mandendi
D'après la tradition orale, deux vieillards Sanza et
Moduma égarés en forêt s'étaient endormis. Sanza fit
un songe dans lequel une sirène lui donna des racines et lui exigea de
les manger pour connaître la vérité de l'au-delà.
Koumba Manfoumbi
Sanza et Moduma sont à l'origine du bwété
car leurs noms sont cités chaque fois.
Togo et Swiderski
Le Bwiti serait né dans la région des collines
appelées gégnonga, Il est né du rêve
qu'avait fait un vieillard au village migabé. Il lui fut
révélé le secret d'une connaissance de l'au-delà
par la manducation de l'Iboga. Pour que ce savoir fut transmis aux autres, ce
vieillard devait fonder une société secrète.
Prince Birinda
Le Bwété est aussi vieux que le monde. En lui se
trouve résumé et conservé toute la science sacrée,
capable de révéler tous les mystères de la vie. Il nous
vient de Dieu, c'est-à-dire des premiers êtres ayant pris
conscience de l'existence. Le Bwiti a fait la grandeur des Atlantes dont les
peuples noirs sont les descendants directs. C'est une science pratiquée
secrètement par les peuples antiques.
Thèse de Mba Bitome
Jérôme
« Un matin, un Pygmée du nom de Bussengu'a
Moango, après avoir vainement erré dans la forêt en
quête de quelque gibier, décida de retourner au village. Sur le
chemin de retour, il trouva un atangatier sauvage chargé de fruits
mûrs. Il grimpa et commença à les cueillir les fruits. Il
perdit l'équilibre et tomba. Mais une branche l'arrêta et resta
suspendu jusqu'à ce que mort s'en était suivi.
La nouvelle de sa mort se répandit Puis vinrent les
obsèques. Son épouse se remaria après le temps du deuil
à Basé Basé, très jaloux.
De retour de champs un jour, elle s'assit au pied d'un arbre.
Sans faire attention, elle arracha un arbuste et se mit à en
mâcher l'écorce des racines. Mais plus elle le faisait, plus elle
se sentait mieux malgré l'amertume.
Au bout d'un de quelques instants, elle eut le sentiment et
l'impression d'entendre de musique. Du pressentiment, elle eut la certitude de
vivre la réalité : elle entendait de la musique et des voix. Elle
chercha à savoir d'où provenait cette musique, aussitôt
elle se retrouva dans une caverne.
Prise de panique, elle voulut s'en fuir, mais une voix l'en
interdit, et l'intima de continuer à manger l'écorce de
l'arbuste. Elle s'exécuta et eut une vision : son premier mari
était assis devant elle, jouant le ngombi au milieu d'autres
Pygmées morts depuis longtemps. Elle ne parlait de la bouche mais dans
le coeur. Son mari lui donna le nom Kombo Didzona et lui
exigea un sacrifice. Elle lui donna de la canne à sucre.
Elle repris conscience et retourna dans le monde terrestre.
Elle recommença à mainte reprise ce manège, ce qui
réveilla les soupçons de son mari qui la suivit u jour. Dans sa
transe, Moango dit à sa femme qu'elle n'était pas seule qu'elle
l'avait trahi. Didzona vérifia, effectivement son mari était
caché derrière un arbre. Les esprits exigea qu'il fasse comme sa
femme. Dans sa transe, il vit son rival à qui il dit de lui faire appel
pour se joindre à sa femme.
Après cela, il lui fut demandé de payer une
amande. Il donna sa femme en sacrifice. Il lui fut aussi exigé de
planter l'Iboga au village.
Initiation
Elle a lieu entre 12 et 20 ans. Plusieurs occasions
amène les individus à s'initier au Bwété :
problèmes de famille, maladie, recherche des solutions à des
interrogations recherche de son équilibre intérieur.
La diversité de types de Bwété ne doit
nous faire oublier que tous les genres de bwété sont issus de la
même souche DISUMBA. Nul ne peut aller jusqu'au bout sans passer par
cette souche mère. Soulignons par ailleurs que la connaissance
approfondie de Bwété passe par l'initiation au Mwiri chez les
Mitsogho, les Apindji, les Pové, les Okandé, les Eviya, selon le
classement de Guthrie. Autrement dit le groupe ethnolinguistique B30.
Le Bwété Apindji
Le Bwété est réparti en quatre branches
que nous refusons d'appeler comme l'on fait certains auteurs sectes.
1. Ghévanga : prélude
2. Ghémogho : veillée
3. Misoko : divination
4. Mayaya : réjouissance
5. Muèngè : retrait de deuil
Le Bwété Mitsogho
1. Mamèno : connaisseur
2. Musosi : siffleur
3. Ndzobè : père de famille
4. Ghédjamè : maître de
l'univers.
Le Bwété des Pové
Exclusivement masculin
1. Ngondè
2. Mioba
3. Busuka
4. Bèndju
5. Sèngèdia
6. Budiambu
Masculin et féminin
1. Bilombo
2. Mabandzi
Exclusivement féminin
1. Mabundi.
La différence, nous disent nos
informateurs entre la souche mère (Disumba) et les différentes
branches du Bwété, c'est que le Misoko permet d'avoir la vision
en permanence, ce qui n'est le cas pour le Disumba.
Les occasions
La cérémonie a lieu à la mort d'un
individu membre de l'association, d'une femme influente ou à l'occasion
d'un retrait de deuil.
Il est aussi organisé à la veille des travaux
champêtres afin de protéger les individus contre les accidents,
à la fin des travaux des travaux champêtres.
L'organisation se fait aussi quand le village est
souillé afin de le laver, il est aussi organiser pour laver sa maison,
etc.
En fait le Bwété est présent dans toutes
les activités humaines : décès, naissance, port et retrait
de deuil, circoncision, maladies, réjouissances.
Le Bwiti pratiqué par les Fang
D'après certains informateurs, les Fang adoptent le
Bwiti au début de ce siècle à partir des contacts qu'ils
avaient avec les Mitsogo dans les chantiers forestiers. Cette adoption
répond chez les Fang au vide culturel crée par la disparition des
cultes traditionnels notamment le Melan.
Ce choix s'explique par le jeu des correspondances entre le
Melan et le Bwiti. En effet, les structures de base du Bwiti sont quasiment
identiques du moins par rapport au rite, notamment l'expérience de la
vision par l'intermédiaire de la manducation des écorces des
racines d'un arbre comme mode de communication avec les esprits.
Ainsi le Fang vivant une crise culturelle car privé de
son mode d'expression rituelle du fait de la dégradation causée
à son capital symbolique par la répression des missionnaires
trouvaient dans le Bwiti un moyen efficace de lutte contre la colonisation mais
aussi écrit Assa Boulou pour lutter contre la mauvaise sorcellerie. Il
faut signaler par rapport aux répressions faites aux Fang adeptes de
Bwiti quelques martyres, il n'y en a pas que dans le christianisme ou dans la
religion musulmane : Nguema Bibang, Nkoghe Mba, Essi Ndong, Ntoutoume, Obame
Ntoutoume. Nous illustrerons notre propos par l'exemple de Nzambi Nguema Bibang
mort le 14 mai 1932 au village Abouguetom à Médouneu. Il avait
été fusillé par un groupe de chrétiens catholiques,
conduit par le feu l'Abbé Jérôme Mba Bekale, il fut
réhabilité à l'issue d'un jugement prononcé au
tribunal de Libreville par le Maire de l'époque, Pompignan.
Il écrit par ailleurs «
qu'à l'origine, le moyen du Bwiti fang est constitué par l'action
conjuguée de la pensée religieuse, de l'interprétation du
mal et de la conduite rituelle de la culture fang se revigore au contact de la
richesse du corpus symbolique du Bwiti, intégrant au passage les
lambeaux des traditions légendaire et mythiques du corpus fang. »
(1998, p. 67)
Ce Bwiti est dit syncrétique parce qu'il est issu de
trois cultures dont la troisième est moins forte nous avons cité
: le Bwiti Mitsogho, le christianisme et l'islamisme. Toujours avec cette
volonté de touché l'homme dans ce qu'il a d'universel. A la bible
le Bwiti fang a empreinté les noms des Saints : Pierre, Paul, Michel,
certaines prières, des représentations imagées sur les
murs des temples, etc. A l'islam, il a empreinté le port de la
chéchia, mais le Bwiti fang a donné à cet objet une
nouvelle signification symbolique.
Le Bwiti fang est donc un syncrétisme, mais quelle est
la religion qui ne revêt pas cette caractéristique ? Le
syncrétisme permet à la religion de traverser les cours de
l'histoire et ainsi de s'adapter à des nouvelles situations. La religion
a aussi un caractère dynamique n'en déplaise aux fondamentalistes
même bwitistes car qui s'enferme finit par disparaître. Ce
caractère syncrétique n'empêche d'ailleurs pas à la
religion constituée d'être cohérente.
Quand les missionnaires disaient aux Fang «renoncez
à vos fétiches » les Fang répondaient «d'accord,
mais dans ce conditions, il n'y a qu'apprendre les fétiches du voisin
mitsogo puisque ce ne sont pas nos fétiches, donc ils ne sont interdits
».
Les différentes branches du Bwiti
fang
Dissumba
Dissumba mikongo (Ntutume Nze)
1. Assumgba Ening (Ndong Obame Eya)
2. Yembawe (Evung Etughe Antoine)
3. Eboga (Ekang Ngwa)
4. Misseme Paka (Emane Obame)
5. Mekombo (Ndzong Henri)
6. Nganga Dissumba (Efire Midza)
Assumgha Ening
1. Nkôl bele Ening (Ekang Engone ;
décédé en 1993 ; il habitait au carrefour Kougouleu sur la
route de Kango)
2. Ayebe Abougne (Nzangue Oyane Ndong)
3. Erendzi (Nze Ndong)
4. Erendzi Saint (Biyogho Hilaire)
5. Essome David (Ekang Ngwa)
Ces deux derniers vont donner naissance à Erendzi Douma
(Mba Ndong)
Les instruments
Ngombi : la harpe
Elle est avec l'arc musical l'instrument à cordes le
plus utilisé en Afrique noire. Elle offre une diversité de types
qui permet au spécialistes de dire qu'il est issu de l'arc musical, cela
nous a été confirmé par un bwitiste d'ailleurs. La harpe
arquée a un manche en bois ou en ivoire (au Gabon en bois) à
diverses duquel les cordes sont attachées. On retrouve les traces de
l'existence de cet instrument dans diverses civilisations notamment dans le
nouvel empire égyptien et même chez les Palestiniens. Mais
l'instrument nègre est plus ouvragé. En Afrique, on retrouve la
harpe en Afrique de l'ouest - la Kora en est une variante - mais le genre
rencontré au Gabon on retrouve en Côte d'Ivoire, au Congo, au
Cameroun, au Centrafrique. La caisse de résonance est couverte par une
peau d'un animal : chèvre, gazelle, serpent, etc.
Mungongo
Cet instrument à une corde, le plus primitif que l'on
connaisse et dont l'existence est attestée en Europe à
l'époque paléolithique est signalé depuis le
Sénégal jusqu'au Cap en Afrique du Sud. Entre les deux
extrémités d'un arc est tendue une corde,
généralement une liane, qu'on pince avec le doigt ou on frappe
à l'aide d'une baguette ; le son est amplifié par un
résonneur qui est soit la bouche d'un musicien soit une calebasse.
L'arc musical, appelé mungongo, est
malgré son apparente simplicité l'instrument fondamental du
Bwété. Plusieurs critères nous permettent d'avancer cela
:
a. sa présence au coeur du rituel le plus
diffusé au Gabon (le Bwété) ;
b. sa valeur organologique, à l'origine de la harpe et
de la cithare ;
c. son lien spirituel entre le monde spirituel et le monde
physique.
Il est appelé mbè chez les Fang,
ngad ou masele chez le Kota et mungongo chez les Punu,
les nzébi, les Pové, les Mitsogo, les Apindji, etc.
La tige courbe de l'instrument symbolise la colonne
vertébrale de l'être humain.
L'initiation
Au cours de l'initiation, on fait manger de l'Iboga au
néophyte. La manducation de l'écorce de cet arbuste au cours de
l'initiation lui permet d'atteindre les plans les plus sublimes de l'univers,
c'est un moyen de communication qui lie l'homme à l'Au-delà, les
morts, les ancêtres et les esprits de la divinité
suprême.
Ainsi l'initié voit ce que les yeux de la chaire ne
permettent pas de voir, de s'informer sur les événements
passés et futurs afin de résoudre une préoccupation
quelconque. Quand les yeux de la chaire se ferment, les yeux de l'esprits
s'ouvrent et interroge le fonds commun de l'humanité dans sa pleine
diversité.
Les initié au Bwiti affirme la croyance en un Dieu
(Lire UNION)
Apport du Bwété dans la
société actuelle
Il a toujours été cité comme richesse du
Gabon : le pétrole, minerai et bois. Mais l'on ignore
généralement la richesse culturelle.
Dans le Bwété on vous apprendra que vous
êtes composé de deux entités, une mortelle et l'autre
immortelle. Le Bwété vous apprend à entrer dans
vous-même pour explorer vos préoccupations et celles de votre
monde afin de trouver des solutions. On peut alors dire qu'il toute sa place
aujourd'hui, l'homme n'a pas changé même si ce qu'il crée
ou fabrique évolue dans son essence.
Il vous apprendra à vivre dans l'harmonie avec
vous-même, votre entourage et avec votre créateur
Les instruments de musique vendus peuvent rapporter de
l'argent à l'Etat, mais il faut éviter la folklorisation de nos
valeurs.
Les groupes modernes tels que ceux Max Makolani ou encore de
Vyckoss Ekondo entre autres, en s'inspirant des rythmes traditionnels, peuvent
vendre des milliers de cassettes. N'oublions pas que des Groupes tels que
Coupé Cloué faisaient rentrer dans les caisses de l'Etat
près de 80% du budget.
Le bwété peut permettre de fonder
l'unité nationale base de tout développement. En effet il est
actuellement implanté sur l'ensemble du territoire national et constitue
un socle solide pour que l'unité se fasse, car les différences
sont ethniques gommées, nivelées. La langue nationale serait
toute trouvée : le ghétsogho base des chansons du
bwété. Mais la pratique qui consiste à introduire des
chansons en d'autres langues n'est pas négliger car dans un temple
l'acceptation de l'autre est une condition minimale pour que l'harmonie se
réalise réellement.
L'exportation de la plante Iboga et les vertus
médicinales exploitées consciemment sont une véritable
matière première. Combien y a-t-il de drogués dans le
monde et quelle pourrait être la contribution du Gabon pour
résoudre ce épineux problème voilà des pistes de
réflexions fort intéressantes pour les hommes de science et les
politiques ? N'est-ce pas là la contribution du Gabon à
l'humanité ?
Le Bwiti peut amener la société gabonaise
à se moraliser car en principe tout initié doit respecter des
interdits notamment ne pas mentir, ne pas consommer des boissons
alcoolisées, ne pas voler, ne pas être accrocher au
matériel, etc. Ces valeurs, la société gabonaise en a
besoin et peut les proposer comme modèle au rendez-vous du donné
et du recevoir de plus en plus visible de nos jours.
Le Africains doivent apprendre à lire l'histoire des
autres peuples, la Renaissance ne correspond-elle pas à la
réinterrogation des valeurs antiques pour un autre regard plus
prospective car quand on ne sait où on va, il est
préférable de repartir d'où l'on partit pour un autre
développement. Les valeurs humaines peuvent constituer un socle solide
pour atteindre ce but.
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Anthopos 77,
pp. 741-754
Kialo Paulin
LUTO
Tél. 73 30 42
Bonjour Ludo,
Comment vas-tu ? Et ton mal de tête ? J'espère
que tu as des examens approfondis ?
J'étais passé aux Bourses et Stages pour ton
dossier, la Dame qui s'occupe de la zone Europe m'avait fait comprendre qu'elle
n'avait reçu aucun étudiant répondant au prénom
d'Adrien. Elle m'avait rassuré que c'était une erreur de leur
part et que cela ne devait avoir aucune incidence.
J'avais demandé à Brigitte de te dire de passer
à l'Ambassade pour voir cela. Mais je repasserai aux Bourses et Stages
au cours de la deuxième session pour voir cela de plus près.
Pour ma part, je soutiens, si ça marche, vers le 10
octobre 1999. J'ai réussi mes contrôles continus en DEUG 1 et 2 et
en Licence. J'ai réussi mes examens de DEUG 1 et 2 et licence en
écologie humaine et ethnobotanique et en introduction en anthropologie 1
et 2 et méthodologie de ma recherche ont été plus moins
bien faits. Mais j'attends les résultats pour préparer les
épreuves du DEA.
Mon mal de tête revient de temps en temps, et comme mes
lunettes se sont cassées, vraiment je souffre énormément.
Je t'expédie ce numéro de l'Hebdo informations
qui traite de ton thème de recherche. Ce sont les nouvelles du pays.
Je ne vais pas bénéficier de la bourse mais je
tente d'obtenir une bourse à travers l'APFT (Avenir des Peuples
de Forêt Tropicale) qui est un organisme environnemental. J'ai
bénéficié d'une bourse de terrain de 200.000 f
cfa. Cette somme était insuffisante car mon terrain se situe
à Koula-Moutou, il y a les billets, les pourboires, les petits cadeaux
aux parents, etc. Je suis revenu de là-bas complètement
lessivé. Tu me rendras un service en m'expédiant une liste des
références.
Mon thème de recherche, nouveau celui-là, porte
sur la lecture des conflits qui opposent les populations pové aux
forestiers. Ce que je cherche à démontrer c'est que les conflits
sont d'ordre culturel contrairement à ce que l'on voudrait nous faire
croire.
Dans l'espoir de lire ou de t'écouter, transmets mes
salutations et mes amitiés à tes collègues.
Amicalement, Kialo Paulin.
NB Tes résultats nous font très chaud au coeur
Rapport de la réunion du mardi 4
octobre
Présidée par son Secrétaire
général, LUTO a sa réunion hebdomadaire le mercredi 04
octobre 1999 dans la salle habituelle.
Etaient présents les membres suivants
Binga Hubert, Mokambault Hanck, Dibadi Mandendi Eric, Mbot Jean,
Emile, Mba Bitome Jérôme, Moussavou Guy Max, Kialo Paulin,
Mouélé Médard, Nzame Avezo'o Léa.
L'ordre du jour comportait les points suivants :
1. Séminaire Bwiti
2. Soutenance thèse de M. Mbot
3. Programme masques
4. Programme FNUAP
5. Projet Campus
6. Aménagement
7. Stagiaire
8. PRGIE
9. Divers
Point 1. Séminaire Bwiti
L'examen du questionnaire a été achevé.
Point 2. Soutenance thèse de M. Mbot
M. Mbot a soutenu sa thèse d'Etat le vendredi 24
septembre 1999 à Paris V (France). La soutenance qui a duré 3
heures a été sanctionnée par la Mention très
honorable.
Point 3. Programme masques
Un canevas simplifié sera photocopié et
distribué aux personnes intéressées par ce programme.
Point 4. Programme FNUAP
Le Ministère du Plan celui de l'Enseignement
supérieur qui a transmis au LUTO une lettre dans laquelle il est
demandé au LUTO de mener une étude dur le SIDA au Gabon.
L'objectif est faire une étude sur le regard endogène des
populations gabonaise sur cette problématique.
Une équipe dirigée par M. Franck Idiata sera
formé pour conduire cette étude à terme.
Point 5. Projet Campus
Financé par la Coopération Française, ce
projet multimédia lie les universités du Sud à celles du
Nord. En ce qui concerne l'UOB, ce projet lie le Laboratoire Dynamique Des
Langues (DDL, Lyon 2) et le LUTO (UOB). Il a pour bjectifs la collecte,
l'analyse et le traitement informatique des données relatives aux
langues et cultures des populations gabonaises. Il permettra à terme de
rapprocher les bases de données du DDL. Franck Idiata et Médard
Mouélé en seront les maîtres d'oeuvre.
Point 6. Aménagement
Les armoires sont disponibles et seront disposées pour
recevoir les
ouvrages dans la Salle de des Fichiers de Thèses
(SFT)
Point 7. Stagiaires multimédia
Un programme qui consistera à échanger des
stagiaires dans les deux sens
Lyon/UOB et UOB/Lyon a été
négocié. Le secrétaire général du LUTO
fera la synthèse.
Pour le Secrétaire Général
Le Rapporteur de séance
Kialo Paulin
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