La formation professionnelle non formelle dans la promotion des ressources humaines au Burkina Faso: cas des centres de formation professionnelle( Télécharger le fichier original )par Moumine SISSAO Ecole nationale d'administration et de magistrature - Conseiller en Emploi et en Formation Professionnelle 2009 |
Paragraphe 2 : Le financement de la formation professionnelle non formelleLa capacité du pays à financer la formation professionnelle dépend de sa situation économique. Les sources de financement de la formation professionnelle sont diverses. Alors que les CFP publics bénéficient du soutien de l'Etat, les CFP privés comptent largement sur les frais de scolarité versés par les parents d'élèves pour assurer leurs activités. Les partenaires techniques et financiers accompagnent également l'effort national en faveur de la formation professionnelle. A. Le financement de la formation professionnelle par la taxe patronale et d'apprentissage (TPA)La taxe patronale pour l'apprentissage (TPA) a été conçue pour être une contribution des employeurs, à l'exception de l'Etat et des collectivités décentralisées, à la formation professionnelle. Le Code des impôts du Burkina établit au profit du budget national une TPA à la charge des employeurs dont la base imposable est constituée par la totalité des rémunérations payées aux nationaux et aux étrangers. Sur chacune de ces deux masses salariales, il prélevé respectivement 4% et 8%. Les recettes prélevées auprès des entreprises par l'Etat au nom de la TPA, ne sont pas spécifiquement affectées à la formation professionnelle en raison de l'unicité de caisse. Le privé qui contribue au financement de la formation, ne bénéficie cependant pas de subvention gouvernementale en la matière. L'Etat, finance la formation par le biais des budgets de fonctionnement qu'il attribue aux organismes étatiques, structures et fonds publics qui participent à la promotion de la formation et de l'emploi. Dans tous les cas, cette contribution reste en deçà des recettes de TPA. B. Les frais de scolarité dans les centresLa rentabilité des investissements en matière de formation professionnelle n'est pas envisageable dans un court terme. La construction et l'équipement adéquat d'un centre, avec au minimum trois filières industrielles, coûteraient cinq (5) fois plus cher qu'un collège d'enseignement général11(*). Cela se répercute nécessairement sur les frais de formation proposés aux clients des centres, rendant ainsi la formation chère. Dans un pays, marqué par la pauvreté de la majorité de sa population, cette situation est de nature à rendre inaccessible la formation professionnelle à plusieurs personnes. Qu'ils soient publics ou privés, les centres de formation professionnelle non formelle assurent leurs dépenses de fonctionnement grâce, essentiellement, aux frais de scolarité versés par les parents d'élèves. Le tableau 3 donne les frais de scolarité pratiqués dans les centres de l'ANPE en 2008. Tableau 3 : frais de scolarité dans les centres de l'ANPE
Source : centre provincial de formation professionnelle du Kadiogo * 11 PRFP, état des lieux des centres de formation professionnelle (hors centres ANPE) |
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