Section 2 : Les difficultés liées à la
situation économique nationale et internationale
Le rôle de la formation professionnelle dans le
développement socioéconomique d'un pays n'est plus à
démontrer. En retour, la santé financière du pays peut
avoir des répercussions sur le système de formation
professionnelle.
Dans le cadre de cette étude, nous aborderons ces
effets en termes de la capacité d'absorption de l'économie des
formés des CFP (paragraphe 1) et des modes de financement de la
formation professionnelle (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : La capacité d'absorption des sortants
des centres de formation
La formation professionnelle doit aboutir à l'insertion
professionnelle des sortants des CFP. Leur insertion ne peut réussir que
si l'environnement socio économique national et même international
y est favorable. Autrement dit, pour permettre aux formés de
s'insérer professionnellement, l'économie nationale doit offrir
des opportunités d'affaires, d'investissement, d'entreprises.
L'économie serait ainsi capable d'absorber les sortants des CFP.
Toutefois, cette capacité peut être limitée par des
facteurs exogènes compte tenu de l'ouverture du pays sur le monde
extérieur et de la libéralisation. L'absorption des formés
pourrait non seulement se faire par leur insertion sur le marché du
travail en étant employés mais également elle peut se
réaliser par l'auto emploi.
A. L'insertion sur le
marché du travail
Malgré l'existence de bassins d'emplois, de nombreuses
personnes, en particulier des jeunes, restent sans emploi. Les
opportunités de travail se repartissent entre trois grands secteurs que
sont le secteur rural, le secteur moderne et le secteur informel.
1. Le secteur rural
Ce secteur qui regroupe 85% de la population active est
pourtant celui où le travail est morcelé et largement non
rémunéré. Le marché est quasi inexistant. La
population active y est principalement occupée dans l'économie
agricole de subsistance car elle travaille le plus souvent dans un cadre
familial. Environ 25% de cette population pratique l'agriculture de rente dont
la rentabilité financière est non seulement tributaire de la
pluviométrie capricieuse mais également des accords commerciaux
internationaux et des fluctuations des monnaies étrangères
notamment le dollar.
L'activité agricole se déroule selon des
périodes. Ce qui explique la concentration des 70% de temps du travail
agricole sur quatre mois. Les cultures de contre saison permettent de reduire
ce sous emploi. Cependant, le manque d'organisation des acteurs et des
débouchés défavorise certains initiateurs.
Une meilleure organisation des filières de ce secteur
est nécessaire car il renferme de multiples créneaux porteurs
d'emplois.
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