Ecole Privée des Sciences
Informatiques
Session 2008
Les apports de la méthode MDM
dans la performance du SI des
entreprises.
Elaboré par:
Axel KAMALAK
Suivi par:
Mme LIGNIERES : Directrice de mémoire Mr DAMESTOY
: Directeur de mémoire
Tuteur de stage: Mr Richard Baigts
Copyright 2008 - All Rights Reserved Modèle
déposé chez
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Deposit number : DEP633574625283757500 Date : 9/19/2008 11:08:48 PM
REMERCIEMENT
Ce mémoire a été réalisé
grâce à l'aide et la collaboration de tout le personnel
d'Edifixio, et en particulier Mr OLIVIER MIOTTO, consultant.
Je tiens à les remercier pour leur accueil et leur écoute.
La bonne ambiance et la sympathie régnant au sein du
département « Retail » ont permis l'excellent
déroulement de mon stage.
Je remercie également Madame LIGNIERES et
Monsieur DAMESTOY pour leur conseil, et leur écoute
durant l'élaboration de ce mémoire.
Je remercie également l'ensemble de mes professeurs qui
m'ont apportés la formation théorique d'un ingénieur.
1 INTRODUCTION: POURQUOI LA DONNEE EST-ELLE IMPORTANTE?
1
1.1 DE L'IMPORTANCE DE LA DONNEE 1
1.1.1 La communication en interne 1
1.1.2 Internet 3
1.1.3 Valorisation de l'image de l'entreprise 4
1.1.4 La montée des réglementations fiscales
4
1.1.4.1 L'exigence des services fiscales 4
1.1.4.2 La compétitivité du marché 5
1.2 PRESENTATION DU CONCEPT MDM 6
1.2.1 SI sans l'utilisation de la méthode MDM
8
1.2.2 SI avec l'utilisation de la méthode MDM
9
1.2.3 Enjeu des données de référence
10
1.2.3.1 Enjeu économique 10
1.2.3.2 Enjeu organisationnel 10
1.2.3.3 Enjeu métier 11
2 PROBLEME LIE A LA MAITRISE DU SYSTEME D'INFORMATION
12
2.1 QU'EST CE QU'UN SYSTEME D'INFORMATION? 12
2.2 LES DIFFERENTES DIMENSIONS DU SYSTEME D'INFORMATION 14
2.3 LES PRINCIPAUX TYPES DE SYSTEME D'INFORMATION 15
2.4 UNE CONSTRUCTION DU SI AU COUP PAR COUP 16
2.5 CONSEQUENCE : DES ECHANGES DE DONNEES SPECIALISES 19
2.6 LES RISQUES ENGENDRES PAR CETTE SPECIALISATION 20
2.6.1 La redondance des informations 20
2.6.2 L'intégrité des données
21
2.6.3 La sécurité des données
22
2.6.4 Dé doublonnage des données dans plusieurs
contextes 24
2.7 URBANISER LE SI, SEUL MOYEN DE GERER LA COMPLEXITE DES
ECHANGES 25
2.7.1 Définition du Club Urba-EA 25
2.7.2 Les objectifs de l'urbanisation 26
2.7.3 Les qualités visées 27
2.7.3.1 La flexibilité 27
2.7.3.2 Mutualisation 28
2.7.3.3 Scabilité, résilience et qualité de
service 28
2.7.4 Les propriétés apportées par
l'urbanisation 28
2.7.4.1 Organisation autour des processus de l'entreprise 29
2.7.4.2 Décomposition hiérarchique en
sous-systèmes et composants 30
2.7.4.3 Normalisation des échanges 31
2.7.5 La démarche d'urbanisation 31
2.7.5.1 Définir le vocabulaire 31
2.7.5.2 Cartographier le SI 32
2.8 URBANISER PAR LES APPLICATIONS : LA TECHNOLOGIE EAI 33
2.8.1 Définition 33
2.8.2 Les objectifs 35
2.8.3 L'architecture de l 'EAI 36
2.8.3.1 La couche Transport (transport des données)
37
2.8.3.2 La couche Broker (connexion entre application) 38
2.8.3.3 La couche BPM (orchestration des processus
métiers) 38
2.8.3.4 Autres services techniques 40
2.8.4 Les types d'architecture 41
2.8.4.1 L'architecture Hub and Spoke (Etoile) 41
2.8.4.2 L'architecture Network Centric (Bus applicative) 42
2.9 URBANISER PAR LES DONNEES : LA TECHNOLOGIE EII 43
2.9.1 Définition 43
2.9.2 Le fonctionnement des requêtes: 44
2.9.3 Avantages 45
2.9.4 Inconvénients 45
2.10 LES APPROCHES DU MDM 49
2.10.1 Customer Data Integration 49
2.10.2 Product Information Management 50
2.10.3 La centralisation des données & la
synchronisation des données 51
2.10.3.1 La confidentialité des données 51
2.10.4 Intégration de l'information 52
2.10.5 Qualité du contenu 52
2.10.6 Accessibilité 53
2.10.7 Flexibilité 53
2.10.8 La sécurité 53
2. 10.8.1 La fiabilité des données 53
2.10.9 Work flow intégré 54
2.10.10 La mise en place peut prendre du temps 55
2.10.11 Participation de tous les acteurs 55
3 LES SOLUTIONS MDM PRESENTES SUR LE MARCHE
56
3.1 L'ETAT DU MARCHE 56
3.2 WEBSPHERE PRODUCT CENTER 58
3.2.1 Présentation de l'éditeur 58
3.2.2 Présentation du produit 58
3.2.3 Avantages 58
3.2.3.1 Référencement unique des données
58
3.2.3.2 Capacité d'intégration 59
3.2.3.3 Conformité avec les exigences externes 59
3.2.3.4 Work flow 60
3.2.3.5 La gestion des droits des utilisateurs 60
3.2.3.6 Les règles métiers 60
3.2.3.7 Synchronisation des données 61
3.2.3.8 Transmission des informations 61
3.2.3.9 Publication des informations 61
3.2.3.10 Gestion des conditions de vente 61
3.2.4 Inconvénients 62
3.2.4.1 Ouverture vers des standards J2EE et XML 62
3.2.4.2 Problème de performance 62
3.2.4.3 Authentification 62
3.2.4.4 Qualité des interfaces 62
3.2.5 Exemple d'utilisation 63
3.2.5.1 Pourquoi ce client migre t-il vers une solution MDM?
63
3.2.5.2 Pourquoi avoir sélectionné WPC? 63
3.2.6 Exemple de Projet: Client X 64
3.2.6.1 Présentation du client et du contexte 64
3.2.6.2 Etude de l'existant 64
3.2.6.3 Les enjeux de la solution 66
3.2.6.4 La solution développée 66
3.2.6.5 Retour d'expérience 68
3.2.6.6 Conclusion 70
3.2.6.7 Référence 71
3.3 ORCHESTRA NETWORKS EBX. PLATFORM 71
3.3.1 Présentation de l'éditeur 71
3.3.2 Présentation du produit 72
3.3.3 Avantages 72
3.3.3.1 Modélisation des données 72
3.3.3.2 Gouvernance des Master Data 72
3.3.3.3 Adaptation & Fédération des Master Data
73
3.3.3.4 Gestion du cycle de vie des données 73
3.3.3.5 Services & API 73
3.3.3.6 Web Service 73
3.3.3.7 Capacité de stockage 74
3.3.4 Inconvénients 74
3.3.4.1 Paramétrage des fonctions métier 74
3.3.4.2 Solution encore jeune 74
3.3.5 Exemple d'utilisation 74
3.3.5.1 Pourquoi une solution MDM? 75
3.3.5.2 Pourquoi avoir sélectionné EBX. Platform?
75
3.3.5.3 Conclusion 75
3.3.5.4 Référence 76
3.4 TIBCO CIM 77
3.4.1 Présentation de l'éditeur 77
3.4.2 Présentation du produit 77
3.4.3 Avantages 77
3.4.3.1 Work flow 77
3.4.3.2 Gestion des informations et processus de synchronisation
77
3.4.3.3 Synchronisation des données en temps réel
78
3.4.3.4 Présentation des données 78
3.4.3.5 Référentiel unique 78
3.4.4 Inconvénients 78
3.4.4.1 Langage de développement propriétaire
78
3.4.4.2 Conformité avec les produits IBM 78
3.4.4.3 Interface Homme Machine 79
3.4.5 Exemple d'utilisation 79
3.4.5.1 Pourquoi une solution MDM? 79
3.4.5.2 Pourquoi avoir sélectionné TIBCO CIM ?
79
3.4.5.3 Référence: 80
3.5 TABLEAU RECAPILATIF 80
4 CONCLUSION 82
5 TABLE DES ILLUSTRATIONS 92
6 GLOSSAIRE 93
7 BIBLIOGRAPHIE 98
1 INTRODUCTION: POURQUOI LA DONNEE EST-ELLE
IMPORTANTE?
1.1 De l'importance de la donnée
Depuis plusieurs années, les entreprises sont
confrontées à des problèmes importants dus à la
qualité des données. Du secteur de la grande distribution au
secteur de la télécommunication en passant par le secteur de
l'automobile, personne ne peut ignorer cette réalité. La
maîtrise de l'information est non seulement un facteur de réussite
mais surtout un besoin vital pour l'avenir des entreprises. Ce problème
est devenu primordial. Les données de mauvaise qualité peuvent
avoir un effet néfaste et amener un chef d'entreprise à prendre
des décisions contraires à l'intérêt de son
entreprise. Pourquoi la donnée est-elle à ce point importante?
Pourquoi une entreprise doit-elle prêter une attention
particulière à la gestion des données?
Pour tenter de répondre à ces questions, il est
possible d'explorer plusieurs pistes: 1.1.1 La communication en
interne
Tous les acteurs au sein d'une entreprise sont
dépendants des données, dans leur travail quotidien comme lors de
prise de décision. C'est pourquoi, il faut veiller à ce que tous
les acteurs partagent les mêmes données.
Par exemple, lors de l'établissement de reporting, des
données incohérentes peuvent provoquer des erreurs. Pour
organiser une réunion, les dirigeants s'appuient d'abord sur l'agenda
des participants. Dans le cas où les données ne reflètent
pas la réalité, certains participants ne pourront pas assister
à la réunion. Ils peuvent avoir prévu un rendez vous avec
un client ou bien une autre réunion.
De la même façon, des données incorrectes
peuvent être une source de ralentissement du fonctionnement
opérationnel au sein de l'entreprise:
- La prise de décision incertaine peut
générer du stress et une démotivation chez
les collaborateurs. Par exemple, un chef de projet demande
à un collaborateur de développer une application en lui
fournissant un cahier des charges. Une fois terminé, si le
développeur apprend qu'il n'a pas reçu les bonnes consignes et
qu'il doit recommencer son travail, ceci le démotivera car il aura
l'impression d'avoir perdu son temps.
- Les dirigeants de l'entreprise décident d'investir dans
un nouveau domaine en
s'appuyant sur des chiffres. Cette action impliquera
déjà un risque par défaut. Mais s'ils s'appuient sur des
chiffres erronés dés le départ, le facteur de risque sera
plus élevé et la probabilité d'échec n'en sera que
plus importante. Une qualité médiocre de la donnée
gène donc la stratégie des affaires sur le long terme.
- Dans le cas d'une communication inter-département, si un
département
communique à un autre des données
erronées, par la suite, chaque département aura tendance à
utiliser ses propres données et ne fera plus confiance à une
donnée provenant d'un autre département. Ce cloisonnement entre
département sera un frein important au développement de
l'entreprise.
La perte de confiance envers les données manipulées
n'est donc propice ni à un climat sain ni à l'initiative. La
performance des collaborateurs se voit influencée
négativement.
« La prise de conscience, par les dirigeants, de la
relation entre qualité des données et performance de l'entreprise
est très certainement la première source de progrès
à développer » 1
1.1.2 Internet
Le commerce en ligne est la vente ou l'achat d'un produit ou
de service, effectué par une personne morale ou physique, par le biais
d'un réseau électronique. Le commerce en ligne présente de
nombreux avantages pour le client et pour le vendeur. Il n'y a aucune
contrainte de temps et d'espace géographique. Le client est libre de
faire des achats à tout moment à condition de disposer d'un
accès internet.
En constante progression depuis plusieurs années, le
commerce en ligne concerne de plus en plus d'entreprises et est rentré
dans les habitudes de consommation. C'est un domaine exigeant qui mérite
attention car un client victime de données incorrectes (date de
livraison, prix d'affichage) risque fort de ne plus venir sur le site
concerné. Les
données publiées doivent absolument être
justes.
Lorsque nous analysons les chiffres du commerce
électronique, il est possible de constater que les parts de
marché sont importantes.
Le commerce en ligne détient un chiffre d'affaires de
11,7 milliards d'euros en 2007 avec une croissance de 25%. 20 millions de
français fréquenteraient les sites de commerce en ligne pour y
effectuer leur achat. (Benchmark Group, acteur majeur de
l'internet)2
Au niveau mondial, le constat est le même qu'en France.
Avec une progression de 18% en 2007, le commerce électronique atteint un
chiffre d'affaires de 259 milliards de dollars.3
1 Christophe Brasseur - Dossier Traces et données -
Améliorer la valeur et la qualité des données.
2
http://www.benchmark.fr/catalogue/publication/73/resume/index.shtml
3
http://www.indexel.net/1
_6_4854__3_/1 5/91/1 /Commerce_electronique____1 8___en_2007.htm
1.1.3 Valorisation de l'image de l'entreprise
Avec le développement d'Internet, les consommateurs
communiquent plus facilement et plus rapidement. Certains sites web (par
exemple,
www.ciao.fr) offrent la
possibilité d'échanger des avis sur les services et les produits.
L'image d'une entreprise peut alors être détériorée
en quelques minutes et son expansion commerciale se verra handicapée.
Dans le cas où il n'y aurait pas de mauvaise publicité, celui-ci
n'aurait aucun impact. La semaine dernière, je voulais m'acheter une
imprimante. Avant de me rendre dans les grandes surfaces, j'ai fait une
recherche sur les sites de vente en ligne. Plusieurs prestataires proposaient
le même produit à des prix variés. Un site x affiché
un prix très intéressant par rapport à ses concurrents. Il
y avait une différence de 50 € avec les autres commerçants.
Ceci m'a paru étrange. J'ai préféré voir ce que les
autres consommateurs pensent de ce vendeur. Alors j'ai pu facilement comprendre
cette différence de prix. Selon les autres clients, ce vendeur vend
l'article mais ne le délivre jamais. Après avoir appris cela, je
n'ai pas acheté mon imprimante chez ce vendeur. Si les sites
dédiés au consommateur n'étaient pas en ligne, je ne
l'aurais jamais appris et ce vendeur aurait eu un client de plus.
Cet exemple nous démontre que les nouvelles
technologies offrent de grands moyens de contrôle au consommateur du
21ème siècle. Il y a encore quelques années, il aurait
fallu plusieurs mois pour répandre cette mauvaise publicité. Et
sans relais dans les médias, le « délai » aurait pu
être plus long.
1.1.4 La montée des réglementations
fiscales 1.1.4.1 L'exigence des services fiscales
Les services fiscales devenant de plus en plus exigeants, ils
peuvent à tout moment exiger la justification de l'ensemble des
opérations. La production d'information incorrecte, même si
elle n'est pas volontaire, pourrait avoir des conséquences
légales
dramatiques. A ce niveau, nous pouvons illustrer notre exemple
avec le cas de la réglementation Sarbanes-Oxley4
(Management Assessment of Internal Controls) sur la gestion des
données financières concernant les sociétés
américaines ou françaises cotées au CAC40 sur la
sécurité financière. Elle impose à toute entreprise
d'avoir à sa disposition des moyens d'archivage et de recherche
conformes à la réglementation fiscale afin de permettre d'avoir
une base documentaire solide autour de son historique financier.
En France comme dans la plupart des pays, il existe de
nombreuses contraintes légales. Les entreprises doivent respecter des
règles fiscales strictes. De plus, les sociétés
cotées en Bourse doivent établir un tableau des flux de
trésorerie.
Depuis 2005, les sociétés européennes
doivent établir leurs états financiers par trimestre selon le
référentiel IFRS (International Financial Reporting Standards ou
Norme internationales d'information financière en français).
5
Il s'agit d'un référentiel défini par le
bureau des standards comptables internationaux qui visent à faire
converger les normes comptables vers un modèle unique. Les entreprises
devront désormais harmoniser la présentation et la clarté
de leurs comptes. Ce qui pourra favoriser les comparaisons économiques
entre entreprises au niveau mondial.
1.1.4.2 La compétitivité du marché
Les entreprises sont confrontées à des
marchés de plus en plus exigeants. Pour cela, un dirigeant doit prendre
des décisions stratégiques définissant l'avenir de
l'entreprise. Il est
très difficile de prendre des décisions pertinentes
en s'appuyant sur des informations erronées, incomplètes ou
incohérentes car les acteurs réagissent en fonction des
informations fournies par le système d'information. Depuis plusieurs
années, la
4
http://www.piloter.org/gouvernance-entreprise/sarbanes-oxley.htm
concurrence ne se joue plus uniquement sur un rapport
qualité/prix du produit. Mais surtout sur la connaissance du client et
de sa satisfaction. La connaissance du client ne peut être possible que
si les données le concernant sont justes. La plupart des magasins
mettent en place un système de suivi du client avec, par exemple, les
systèmes de carte de fidélité. A chaque passage en caisse,
le client présente sa carte et obtient une petite réduction.
Grâce à la donnée récoltée, les entreprises
apprennent à mieux connaître leurs clients. Ce qui leur permet de
mieux cibler leurs besoins et leurs attentes, et donc de s'adapter à
leur clientèle.
Nous venons de voir quelques exemples illustrant pourquoi la
qualité de la donnée est importante pour les entreprises et
pourquoi sa maîtrise est un enjeu primordial. Une des solutions
proposées aux entreprises pour gérer leurs données est
l'utilisation de la méthode Master Data Management.
1.2 Présentation du concept MDM
Le modèle MDM (Master Data Management ou Gestion des
Données de Référence en français) est une assurance
qualité pour la gestion des données.
Il s'intéresse au traitement des données dites
de référence. Une donnée de référence est
une information de base, unique, sensible, vitale à la vie de
l'entreprise (clients, fournisseurs, produits, tarif,...). Il faut identifier
chaque donnée de référence de manière unique car
c'est une donnée métier.
Le modèle MDM centralise, qualifie et uniformise le mode
de description des données de
référence afin de garantir une prise en compte
juste et cohérente. C'est pourquoi, les données sont
regroupées au sein d'un même référentiel qui sera vu
comme une référence au moment de la mise à jour d'un
système ou d'une base de données. La gestion et l'historisation
des versions des données de référence et de leurs
méta
5 Règlement (CE)1606/2002 sur l'application des normes
comptables
données sont aussi possibles. La mise à jour et la
validation des données se réalisent par le biais d'un outil
collaboratif appelé Work flow. Un Work flow est un processus
automatisé permettant d'enchaîner un ensemble de tâches
séquencées et/ou en parallèles, réalisées
par acteurs métiers différents. Pour des raisons de
sécurité, il faudrait pouvoir « limiter »
l'accès aux étapes du Work flow aux utilisateurs
autorisés. Par exemple, sous WPC (WebSphere Product Center: solution
globale de gestion des informations produit développé par IBM -
outil de référence que nous utiliserons durant la
rédaction de ce mémoire), il est possible de désigner des
acteurs par des rôles différents. Les acteurs sont alors
autorisés à tout ou partie des données en fonction de
leurs droits respectifs ainsi qu'aux étapes du Work flow qui les
concernent.
Un acteur administrateur pourra avoir des droits
spécifiques tels que la validation des données alors qu'un
utilisateur lambda pourra uniquement visualiser et modifier ces données.
Tant que l'administrateur n'aura pas validé l'action de l'utilisateur,
les modifications apportées par l'utilisateur ne seront pas visibles.
Nous venons de voir les caractéristiques de la
méthode MDM, nous allons maintenant étudier deux structures de
système d'information:
- SI sans l'utilisation de la méthode MDM
- SI avec l'utilisation de la méthode MDM
1.2.1 SI sans l'utilisation de la méthode
MDM
SI INTERNE
Datas
Datas
Datas
Datas
SI COMPTA
SI DGRH
SI PROD
Process
Process
Process
Process
SI COM
IHM de GESTION
Datas
Datas
SI FOURNISSEUR
SI CLIENT
Process
Process
SI EXTERNE
FIG 1 - SI sans l'utilisation du Master Data Management
Chaque SI dispose de sa base de données. Le SI Compta
échange des données avec le SI DGRH. Les données sont lues
par l'interface dans une table de la base de données du SI DGRH et
transmises au SI Compta. L'interface connaît le chemin où elle
doit aller trouver l'information. Si l'application DGRH évolue alors
certaines données peuvent être gérées dans une
nouvelle table. Alors l'interface du SI Compta ne sera plus apte à
retrouver les informations nécessaires et donc ne pourra pas être
alimentée.
1.2.2 SI avec l'utilisation de la méthode
MDM
SI INTERNE
Datas
Datas
Datas
Datas
SI COMPTA
SI STOCK
SI DGRH
Process
Process
Process
Process
SI COM
WORK FLOW
MDM
Datas
Datas
Datas
SI FOURNISSEUR
SI PARTENAIRE
SI CLIENT
Process
Process
Process
SI EXTERNE
FIG 2 - SI avec l'utilisation du Master Data Management
Tous les SI en interne et en externe s'appuient sur le MDM. Ce
dernier centralise toutes les données et offre la possibilité de
consulter, ajouter, modifier les données à l'aide d'un
référentiel. Même si les applications évoluent, cela
ne pose aucun problème d'échange
car le MDM standardise la donnée pour pouvoir
réaliser des consolidations avec les référentiels. Tous
les acteurs peuvent accéder à l'information pertinente au bon
moment pour être en mesure de prendre des décisions correctes. La
mise en place du MDM permet la maîtrise des échanges des
données de référence et une meilleure
réactivité du SI face aux évolutions des informations de
référence.
1.2.3 Enjeu des données de
référence
Le Master Data Management gouverne les données de
référence. Les différents enjeux
sont les suivants :
- Enjeu économique
- Enjeu organisationnel
- Enjeu métier
1.2.3.1 Enjeu économique
Ces enjeux sont très importants aujourd'hui et
nécessitent la structuration des données de
référence.
La mauvaise qualité peut être source de perte
d'argent inutile et de multiplier les coûts initiaux d'une
opération.
Dans le cas d'un site de vente en ligne, si le prix
affiché pour un produit n'est pas conforme à la
réalité, le client sera incontestablement mécontent et ne
reviendra plus sur ce site à l'avenir.
Afin de ne pas perdre des clients mécontents, certaines
entreprises accordent une compensation. C'est-à-dire, offrir une remise
de X% ou un petit cadeau pour compenser un préjudice causé et
ainsi tenter de restaurer une relation de confiance avec les clients
mécontents. Ces remises coûtent de l'argent et entraînent
donc des coûts supplémentaires évitables. La mauvaise
qualité des données causerait une perte estimée à
plus de 600 milliards de dollars par an au société
américaine. 6
1.2.3.2 Enjeu organisationnel
La mise en place d'un référentiel MDM permet
à tous les acteurs d'utiliser les mêmes
données. Chaque donnée saisie par l'un influence
l'action de l'autre. Chacun devra donc veiller à ne pas faire
d'erreur de saisie. Par exemple, si le responsable des stocks intègre
6 Claude Brasseur - La gestion de la qualité des
données -
http://datanews.fr/Publications/IT_2008_n72-140508.pdf
une donnée affirmant que le produit est disponible dans
les stocks. Le service commercial s'appuyant sur cette donnée, va
confirmer une livraison. Dans le cas où le produit n'est pas
présent dans les stocks, ceci entraînera une rupture de stock en
magasin et donc une perte de chiffre d'affaires.
1.2.3.3 Enjeu métier
En interne, la centralisation des données va baisser les
coûts de maintenance, améliorer la vitesse de gestion des
données.
4 Meilleure réactivité sur les offres produit
(Product Information
Management)
4 Mieux connaitre le client permettra de faire des propositions
plus ciblées. Les consultants auront plus de temps à consacrer au
client donc ils pourront mieux étudier les dossiers clients. (Customer
Data Integration)
Pour répondre à la question « Les
apports de la méthode MDM dans la performance du SI des entreprises
», nous essaierons de comprendre ce qu'est la méthode
Master Data Management et quel est son rôle dans un système
d'information.
Pour cela nous étudierons dans un premier temps
l'importance que peuvent avoir les données dans les systèmes
d'information des entreprises. Puis nous analyserons l'évolution de ces
systèmes d'information. Une troisième partie nous permettra de
réaliser une étude de marché non exhaustive sur les
logiciels de MDM et d'illustrer la technologie MDM par le biais d'un exemple
projet réalisé pendant le stage.
2 PROBLEME LIE A LA MAITRISE DU SYSTEME
D'INFORMATION
2.1 Qu'est ce qu'un Système
d'Information?
Un système d'information est un ensemble
d'éléments qui recueillent de l'information, la traitent, la
stockent et la diffusent afin d'aider à la prise de décision,
à la coordination, et au contrôle d'une entreprise.
Le système d'information est utilisé par des
acteurs (utilisateurs, administrateurs, managers) pour manipuler (consulter,
modifier, communiquer) des données à l'aide de
procédures.
Procédures
Données
Acteurs
Système d'information
Communiquer des informations
Acquérir des données
Traiter des données
Stocker Des Données
FIG 3 - Le système d'information
Le système d'information contient des informations sur des
personnes, des produits, des clients nécessaires dans l'organisation ou
dans son environnement.
Deux notions fondamentales pour bien comprendre le système
d'information sont les données et les informations.
- Les données sont des valeurs à l'état
brut représentant des clients, des produits, des commandes, des achats,
des événements qui ont lieu dans ou en dehors des organisations.
Il s'agit dans la plupart des cas d'une information « simple »
associée à un code. S'il ne possède que ce code,
l'utilisateur est incapable de comprendre l'information que l'on veut
retranscrire. Par exemple, le code 14 ne signifie rien pour un utilisateur.
Alors que dans le système d'information le code 14 peut
représenter le numéro du client nommé « Jean Pierre
Dupont ».
- L'information recouvre les données qui sont
présentées sous une forme utilisable et utile pour les
utilisateurs. Contrairement à la donnée, l'information est
quelque chose de compréhensible par l'utilisateur (et donc «
utilisable »).
- Par exemple, l'adresse d'un client.
Dans le système d'information, la production de
l'information nécessaire à l'organisation se compose de trois
activités.
- L'entrée: arrivée des données brutes
(saisie d'un utilisateur, provenance d'un autre système). Par exemple,
la commande d'un client.
- Le traitement des données: transformation des
données brutes afin qu'elles puissent être compréhensibles
par l'utilisateur.
- La sortie: processus de diffusion de l'information
traitée aux utilisateurs qui en ont besoin. Par exemple, un utilisateur
souhaite consulter l'état des stocks.
Ces trois processus peuvent se réaliser en temps
réel (de manière synchrone) ou bien en différé
(de manière asynchrone). Le SI se fonde sur la rétroaction.
C'est-à-dire, un utilisateur peut intervenir à tout moment
pour consulter, modifier, supprimer des données.
2.2 Les différentes dimensions du système
d'information
Nous pouvons maintenant examiner les dimensions du système
d'information: - Organisation
- Technologie
- Management
Le personnel, la structure, les processus
opérationnels, la politique et la culture sont les principaux
éléments clés d'une organisation. Parfois, le SI est
l'élément de base d'une entreprise. Autrement dit, ces
entreprises ne pourraient pas exister sans l'utilisation du système
d'information. Par exemple, les compagnies aériennes ou bien les
sociétés spécialisées dans la vente en ligne.
Le système opérationnel va aider les acteurs
à assurer les activités et les transactions
élémentaires de l'organisation (ventes, paies, approvisionnement
des stocks, facturation,...). Dans les compagnies aériennes, les
réservations ne peuvent être gérées uniquement avec
le système d'information. Comment savoir combien de places sont
réservés pour un vol particulier? Quels sont les noms des
voyageurs? Qui sera son pilote? Afin que chaque acteur puisse consulter les
informations le concernant, le système d'information doit être en
mesure d'apporter des éléments précis en un minimum de
temps. Nous soulevons ici la place qu'occupe le système d'information au
sein des entreprises.
2.3 Les principaux types de système d'information
Il existe deux principaux types de SI:
- SMO (Système de Management Opérationnel) - SIS
(Système d'Information Stratégique)
Les systèmes de management opérationnel (SMO)
sont conçus pour aider les managers à effectuer leurs
tâches. Les managers vont s'appuyer sur le SI pour prendre des
décisions stratégiques. Le SMO va fournir des indicateurs
déterminés, des rapports périodiques permettant au
dirigeant de consulter l'état des ventes, le profit, les
dépenses. Par exemple, chez un revendeur de prêt à porter,
une campagne publicitaire a été mise en place pour cinq
modèles. Grâce à cette campagne, les dirigeants
prévoient de vendre 500000 modèles.
Toutes les ventes seront saisies par l'utilisateur dans le
système d'information. Ces ventes seront enregistrées dans la
base de données. Le SI va effectuer des traitements
régulièrement (calcul du chiffre d'affaires, état de
stock, profit, ...). A la fin de la campagne, le SI pourra répondre aux
diverses questions des managers: « Les objectifs ont-ils été
atteints? », « Quels sont les bénéfices? ».
Certes, le SMO va répondre à des questions
précises au niveau organisationnel mais il ne pourra pas répondre
à des questions stratégiques du type : « Quel serait l'effet
sur ma trésorerie si j'accorde une remise supplémentaire à
mon meilleur client pour l'encourager à acheter plus? ».
A ce niveau, seul le SIS « système d'information
stratégique » pourra aider les cadres dirigeants à mieux
analyser les questions stratégiques. Le SIS va permettre au cadre de
fixer des objectifs sur le long terme et de choisir les moyens pour les
réaliser. Par exemple, quelles sont nos capacités
d'investissement dans cinq ans? Sur quel secteur devrions-nous investir?
Pour répondre à toutes ces questions d'ordre
stratégique, le système d'information est la meilleure arme des
dirigeants car il s'appuie à la fois sur les connaissances métier
et la technologie pour faciliter le travail des acteurs.
Nous venons d'étudier les principales
caractéristiques d'un système d'information. Nous avons vu que
celui-ci offre de nombreux avantages tel que l'aide stratégique et
managérial. Nous allons voir comment les entreprises ont construits leur
système d'information. Ainsi nous pourrons voir comment le SI a
répondu au besoin des acteurs. De même, les problèmes qui
se sont posés à la mise en place de ses technologies.
2.4 Une construction du SI au coup par coup
Dans la plupart des entreprises, chaque département
utilise son propre système d'information. Cela leur permet d'être
plus autonomes. Les acteurs sont propriétaires des données, ce
qui leur permet d'être plus réactifs, de mieux connaître les
données (produit, client). Le système d'information
hétérogène répond à un besoin fonctionnel
précis.
A l'origine, ces systèmes n'étaient pas
conçus pour dialoguer entre eux. Il est alors très difficile de
mettre en place des liens entre les différents
référentiels.
Si deux services doivent unifier leurs systèmes, il
n'est pas évident que deux systèmes
hétérogènes communiquent. Par exemple, le même
produit peut être enregistré dans les deux bases avec une
clé primaire différente.
Il faut alors essayer d'unifier au maximum les deux
systèmes.
Face à ces difficultés, les départements
peuvent échanger les informations à l'aide de support papier ou
bien par le biais de lecteur de disquette. Parfois, il faut même
ressaisir les données dans l'application cible.
Ceci peut entraîner une perte de temps immense.
Même si les systèmes sont cloisonnés, il faut absolument
qu'ils puissent communiquer entre eux car une entreprise n'a aucun
intérêt à voir ses départements
isolés. Imagine-t-on une banque qui fonctionnerait de cette
manière?
Les entreprises ont donc mis en place des interfaces pour
permettre à deux ou plusieurs systèmes
hétérogènes de communiquer entre eux. Le problème
de la communication en interne était résolu: il fallait mettre en
place une interface à chaque fois que l'on souhaitait relier deux
systèmes.
Et encore, cette solution ne fonctionne que si aucun des deux
systèmes n'évolue. En effet, une évolution de l'un ou de
l'autre système (ou des deux) soulève de nouveaux
problèmes...
Par exemple, le SI 1 renvoie un code numérique pour la
nationalité d'une personne. Le SI 2 est configuré pour traduire
ces codes:
01 4 Français
02 4 Anglais
03 4 Espagnol etc...
04 4 Italien
Après une opération d'évolution de
l'application du SI 1, les règles de nommage changent. Le SI 1 renvoi
désormais des lettres.
FR 4 Français
ENG 4 Anglais
ESP 4 Espagnol
IT 4 Italien
Avant évolution du SI 1:
SI 1 SI 2
FIG 4 - Communication entre deux systèmes d'information
avant évolution
Le SI 1 et le SI 2 échangent des données via une
interface. Chacun sait où il doit récupérer les
données qui l'intéressent.
Après évolution du SI 1:
SI 2
SI 2
FIG 5 - Communication entre deux systèmes d'information
après évolution
Après évolution du SI 1, le SI 2 ne peut pas
retrouver la donnée qui l'intéresse car celle- ci a changé
de place et de codification.
Un problème de communication va survenir car le SI 2 ne
trouve pas les codes. Et de plus, il ne comprend pas les codes
générés par le SI1 à l'endroit où il pointe.
Comme
nous pouvons le voir dans ce cas, une simple évolution
peut causer de grands problèmes. Il faudra intervenir au niveau du SI 2
pour effectuer le changement.
2.5 Conséquence : des échanges de
données spécialisés
Nous venons de soulever un des principaux problèmes de
la communication dans un système d'information
hétérogène. Une fois que la communication est
établie, une simple évolution d'un côté ou de
l'autre peut remettre en cause cette communication. Et ce simple
problème avec deux systèmes se complexifie avec le nombre de
systèmes à faire communiquer entre eux. Les liaisons se
réalisent avec un interfaçage point à point.
Gartner Group définit cela comme un syndrome Spaghetti.
Plus il y aura de SI, plus le nombre de câbles sera important. Etudions
le phénomène de plus près. Dans une entreprise où
nous avons onze SI, il faut que tous les SI puissent communiquer les uns avec
les autres.
FIG 6 - Informatique Spaghetti
Les apports de la méthode MDM dans la performance u SI
des entreprises
SI 1
SI 2
Comme nous pouvons le constater sur le schéma
ci-dessus, il sera très difficile de comprendre et maintenir ce
système d'information. Les liens entre les applications ne sont pas
indépendants, ils forment des enchaînements correspondant à
une logique métier, mais sans aucun contrôle central.
Ce type d'architecture pose de nombreux problèmes tels que
la reprise sur incident, les coûts d'évolution, et la gestion de
la complexité.
La reprise sur incident: Les flux de transfert de
données sont complexes. Ceci rend la reprise sur incident difficile.
Coût d'évolution: Les impacts liés
à un changement vont se propager sur les autres liens. Plus il y a de
système hétérogène dans le SI de l'entreprise, plus
il y aura des modifications à faire. Ces évolutions prendront
beaucoup de temps et coûteront très chère.
Gestion de la complexité: La complexité des
liens peut être un facteur bloquant pour l'évolution.
A côté de ces problèmes de communication
entre les différents SI, il y a également un problème de
gestion de données. Par exemple, un client peut être
enregistré sous le numéro X dans le département RH alors
que le département Vente lui attribuera un numéro Y. L'absence
d'unification des données peut causer de nombreux problèmes.
2.6 Les risques engendrés par cette
spécialisation
2.6.1 La redondance des
informations
Système d'information 1
Système d'information 2
FIG 7 - Le contenu du système d'information
Comme nous pouvons le constater sur le schéma
ci-dessus, le même client est enregistré dans deux bases
différentes, ce qui laisse penser qu'il s'agit de deux clients
différents. Mais en réalité, il s'agit d'un doublon.
Les doublons correspondent à deux ou plusieurs
enregistrements créés dans la base de données pour un
même client/produit. Lors de l'enregistrement d'une commande, comment
choisir le bon dossier client si ce dernier détient plusieurs dossiers
dans plusieurs services? Lors d'une mise à jour, comment s'assurer que
tous les dossiers seront bien modifiés? Dans de tel cas, si pour un
même client, chaque dossier a une adresse de livraison différente,
comment s'assurer que la livraison est bien réalisée à la
« bonne » adresse?
4 Nous pouvons constater un problème de dispersion des
données.
2.6.2 L'intégrité des données
L'intégrité des données représente
l'ensemble des mesures destinées à surveiller
la cohérence des données. Une incohérence causera
obligatoirement des pertes à
l'entreprise. Si le système d'information n'est pas
synchronisé avec la réalité, le même objet aura des
valeurs différentes selon les sources. Par exemple, la balance d'un
compte courant apparaîtra différente suivant les bases dans
lesquelles on le consulte.
4 Il est possible de constater un problème de gestion de
cycle de vie complexe des données.
2.6.3 La sécurité des
données
Il existe des responsables pour chaque ensemble de
données. Avec des serveurs hétérogènes, le
même produit peut exister dans le département X, Y. Si le
responsable du département X décide d'apporter une nouvelle
règle pour les produits, le même produit dans le
département X ou Y ne sera pas affecté. Or, il faut mettre en
place des droits, rôles et règles de sécurité car
chaque acteur n'a pas les mêmes droits sur le système
d'information. Le responsable du département X peut modifier les prix
alors que celui du département Y ne pourra que les consulter. Comment
arriver à ce résultat avec des systèmes
hétérogènes?
Comme nous pouvons le voir à travers le schéma
ci-dessous, chaque responsable de
département ne peut intervenir que sur son service et non
sur l'ensemble des produits.
Produits Comptes Département X
Règle: prix < 15
Produits Comptes Département Y
Produit: prix =20
FIG 8 - La sécurité des données
La mise en place d'un processus de ce type est donc impossible
en utilisant des systèmes d'information
hétérogènes. Et la présence d'incohérences
et de doublons énoncés plus haut est alors inévitable.
4A ce niveau, nous pouvons constater qu'il existe un
problème de gouvernance des données.
2.6.4 Dé doublonnage des données
dans plusieurs contextes
Produit P1 Prix A
Produits Comptes
Produit P1 Produit P1 Produit P1
Prix B Prix C Prix D
Pays X
Pays Y
Pays Z
FIG 9 - Dé doublonnage des données dans plusieurs
contextes
Comme nous pouvons le voir ci-dessus, il est possible que les
données soient dupliquées. Dans les entreprises multinationales,
chaque filiale a besoin de gérer ses propres données, ce qui va
entraîner une duplication importante de ces données.
A terme, il est fortement probable qu'elles ne soient plus
cohérentes. Dans le cas d'une entreprise appartenant à la grande
distribution, un produit i peut être vendu à un prix lambda dans
un pays X alors que dans un pays Y, il sera vendu à un prix j plus
élevé. Dans ce cas, la duplication va poser problème.
4 Il y a donc un besoin de fédérer et d'adapter les
données sans duplication.
Nous venons d'étudier le système d'information
hétérogène. Nous avons vu que le SI
hétérogène peut répondre au besoin des
utilisateurs. Certes, l'utilisation d'un système d'information par
département offre de nombreux avantages. Il permet au utilisateur
d'être propriétaire de leurs données, d'être plus
autonome. Au fur des années, les besoins de communication entre les
entreprises ont évolués. Il était alors indispensable de
relier l'ensemble des systèmes d'information pour que chaque utilisateur
puisse utiliser la même donnée. Nous avons étudiés
plusieurs solutions répondant à ce besoin. Or, les interfaces et
la liaison point à point n'ont pas su répondre à ce
problème. Pour chaque besoin qui naissait, les techniciens ajouter une
nouvelle application. Ces ajouts étaient généralement
réalisés de manière précipitée, avec des
contraintes de délai et de coûts.
Ces solutions ont répondu au problème de
communication entre les différents départements mais ont
soulevées d'autres problèmes.
Pour répondre au problème de complexité des
échanges, il faut urbaniser le système d'information.
2.7 Urbaniser le SI, seul moyen de gérer la
complexité des échanges
Avant de commencer notre étude, nous allons voir la
signification du mot urbaniser. 2.7.1 Définition du Club
Urba-EA
Le club des Urbanistes et Architectes des Systèmes
d'Information est une association inter entreprise. Elle a été
créée en 2000 par plusieurs entreprises dont AXA, RATP. Elle a
pour objectif d'échanger et de capitaliser les retours
d'expérience entre professionnels de ces nouveaux métiers de
l'urbanisation du SI.
Le Club Urba-EA propose la définition suivante:
« Urbaniser, c'est organiser la transformation
progressive et continue du système d'information visant à le
simplifier, à optimiser sa valeur ajoutée et à le rendre
plus réactif et flexible vis à vis des évolutions
stratégiques de l'entreprise, tout en s'appuyant sur les
opportunités technologiques du marché.
L'urbanisme définit des règles ainsi qu'un
cadre cohérent, stable et modulaire, auquel les différentes
parties prenantes se réfèrent pour toute décision
d'investissement dans le système d'information. »
L'urbanisation du SI serait donc la solution idéale
pour aider les entreprises à mieux gérer les données. Nous
devons nous interroger sur ce que l'on entend par « urbanisation des
systèmes d'information ». Et surtout, quels sont les objectifs de
cette démarche.
2.7.2 Les objectifs de
l'urbanisation
L'urbanisation est une démarche technique qui utilise des
principes simples tels que: - la décomposition (Décomposer les
éléments)
- le découplage (Séparer les parties d'un
système.)
- l'intermédiation
pour répondre à des objectifs tels que:
- la flexibilité
- la mutualisation
- la maintenabilité
- la scabilité
- la résilience
C'est une démarche de reconstruction utilisée
pour l'intégration et la prise en compte des progiciels, des
logiciels historiques et les composants hétérogènes. D'un
point de vue
pratique, la démarche d'urbanisation est une
réponse à une situation devenue insupportable (informatique
spaghetti). Le but est donc de réorganiser le système
d'information pour le simplifier.
L'urbanisation est une méthode qui fait
référence au monde de l'architecture. C'est une méthode
qui propose de concevoir un système d'information de la même
manière qu'un plan d'urbanisme. Elle part du principe que l'agencement
des fonctions informatiques les unes par rapport aux autres peut être
défini à la manière des zones et quartiers d'une ville. Le
plan de construction d'une ville est élaboré en fonction des
besoins des habitants. C'est la même chose pour le système
d'information. Le plan du SI devra être réalisé en fonction
des besoins des utilisateurs et de la stratégie de l'entreprise.
2.7.3 Les qualités visées
2.7.3.1 La flexibilité
Cette caractéristique consiste à pouvoir
modifier, étendre simplement les services rendus par le SI. Aussi bien
les clients internes que les clients externes exigent cette qualité car
la flexibilité n'est pas une propriété monolithique.
Le SI flexible offre plusieurs opportunités:
- Il est possible de modifier les données métiers
du paramétrage.
- Les utilisateurs peuvent changer l'ordre et la logique des
enchaînements de tâches.
- Les utilisateurs peuvent introduire de nouveaux traitements.
- En cas d'évolution majeure du métier, les
utilisateurs peuvent introduire de nouveaux traitements.
2.7.3.2 Mutualisation
La mutualisation est une démarche métier, qui
permet de repérer et de construire les invariants du système.
Elle consiste à identifier chaque service rendu par un composant du
système d'information. Il sera ainsi possible de l'utiliser dans
différents contextes. Il s'agit d'une qualité liée
à la flexibilité. La mutualisation permet de faire face à
un flux constant de demande d'évolution. La mutualisation permet donc
d'éviter une situation dans laquelle les systèmes redondants se
multiplient.
2.7.3.3 Scabilité, résilience et qualité
de service
La scabilité est un terme qui désigne la
capacité du système d'information à grandir par un
changement d'échelle. Autrement dit, sa capacité à
supporter des volumes plus importants de traitements sans remettre en cause son
architecture. Il repose sur la capacité à mettre en place plus de
ressources (serveur plus puissant), paralléliser les tâches et
dupliquer certains composants.
Pour répondre à ces objectifs, l'urbanisation peut
se reposer sur les caractéristiques suivantes:
2.7.4 Les propriétés
apportées par l'urbanisation
Le système d'information urbanisé possède
plusieurs caractéristiques fondamentales: - Organisation autour des
processus métier de l'entreprise
- Décomposition hiérarchique en sous
systèmes et composants
- Normalisation des échanges entre les sous
systèmes et les composants autour d'un modèle métier.
2.7.4.1 Organisation autour des processus de
l'entreprise
La notion de processus est fondamentale en informatique. Au
cours des années, elle s'est imposée comme outil de
modélisation pour l'informatique d'entreprise. C'est un modèle
d'enchaînement d'activité. Il est représenté par un
graphe, dont les noeuds sont les activités et les liens
représentent les transitions. Dans les modélisations
métier, la logique d'enchaînement des activités entre les
acteurs est décrite par les processus. Le processus a pour objectif
d'identifier les rôles, les activités qui sont rétablies
dans le cadre de la cartographie fonctionnelle et les enchaînements. Les
processus simplifient le pilotage stratégique et financier dans la
modélisation du métier. C'est-à-dire, chaque
processus va porter une part de la valeur de l'entreprise et va
participer à la stratégie.
Il sera possible de recomposer les tâches
élémentaires et aussi modifier la logique de contrôle.
L'orientation processus d'un système d'information offre de nombreux
avantages:
- La logique d'enchaînement se représente au niveau
d'un composant externe. Celui-ci est paramétrable par une description
des processus. Ce composant, appelé moteur de Work flow, va permettre
d'avoir une flexibilité du système d'information.
- Pilotage orienté métier de l'activité:
Ceci est dû au fait que les processus modélisés forme un
cadre structurant. Tous les échanges sont modélisés par
des transitions des processus.
- Comme les processus sont des actifs du système
d'information, il sera possible de mettre en place un pilotage orienté
métier de l'activité.
2.7.4.2 Décomposition hiérarchique en
sous-systèmes et composants
Le but est d'obtenir la modularité de la
décomposition, propriété qui donne l'opportunité
à chaque composant d'évoluer de façon la plus
indépendante possible. Il existe deux méthodes pour mettre en
place la décomposition:
1. De haut en bas: partant de l'analyse du
métier pour dériver les composants fonctionnels, avec une
approche récursive en commençant par les macro fonctions et en
terminant par les fonctions détaillées.
2. De bas en haut: il faut d'abord
établir la liste des activités ou fonctions
élémentaires. Il faudra partir du graphe d'interaction et
identifier les îlots de forte connectivité.
La démarche d'urbanisation va apporter une aide
à ce niveau. Elle va guider cette démarche d'analyse
fonctionnelle par le métier de l'entreprise et surtout par les
processus. Le but étant de construire une cartographie fonctionnelle qui
possède les propriétés suivantes:
- Support de classification hiérarchique aux
activités découvertes dans l'analyse du processus.
- Décomposition hiérarchique du métier de
l'entreprise: dû à la continuité entre la vue métier
et la vue système d'information, la gouvernance du système
d'information est plus simple.
2.7.4.3 Normalisation des échanges
Le but de la normalisation est d'assurer les échanges
entre les différents composants et processus. Il existe des normes au
niveau des échanges et des interfaces. Pour assurer ces échanges,
l'urbanisation va mettre en place un modèle qui permettra d'unifier et
de les décrires dans un langage commun.
Une fois les objectifs et les caractéristiques de
l'urbanisation introduits, nous allons maintenant pouvoir décrire en
quoi consiste cette démarche.
2.7.5 La démarche d'urbanisation
La mise en place d'une démarche d'urbanisation peut se
faire en deux étapes: - Définir le vocabulaire et les
processus
- Cartographier le système d'information
2.7.5.1 Définir le vocabulaire
La première étape consiste à définir
une cible en termes d'objet et de processus en fonction des attentes
métier.
Lors de cette étape, tous les acteurs vont se mettre
d'accord pour donner une signification pour chaque mot du modèle
métier.
Le modèle métier sera utilisé pour permettre
de structurer l'ensemble des échanges. Il a plusieurs
caractéristiques:
- Le modèle de donnée doit décrire tous les
processus. Par ce biais, la modélisation objet et processus se
réalise en même temps.
- Le modèle métier couvre l'ensemble des
situations difficiles. C'est-à-dire, il faut
qu'il couvre la totalité du métier. Dans le cas
contraire, il y aura des pertes.
- Le modèle métier est facilement évolutif.
Il est construit de telle sorte qu'un ajout,
une modification, une suppression peut se réaliser
simplement.
Si l'on veut réussir cette étape, il faudra
regrouper le maximum d'acteur métier de l'entreprise, ainsi que des
développeurs.
Les acteurs métiers sont plus performants pour
travailler sur les sujets de nomenclatures. Et les développeurs
connaissent bien les difficultés que rencontre le système
d'information.
Un troisième « corps de métier » devra
ensuite intervenir pour homogénéiser le résultat de ces
réflexions.
2.7.5.2 Cartographier le SI
L'établissement de la cartographie représente la
deuxième étape de l'urbanisation. La cartographie a pour objectif
de décrire l'existant et les objectifs finaux et les différentes
étapes de transition. Il existe quatre niveaux de cartographie:
- Le niveau métier: c'est le niveau
stratégique. On y place les modèles d'objet métiers, les
processus, les enjeux stratégiques.
- Le niveau fonctionnel: contient la
définition des fonctions de l'entreprise, sous forme
hiérarchique. Il est possible d'enrichir la cartographie fonctionnelle
avec des flux d'échange.
- Le niveau applicatif: il contient les
éléments logiciels qui vont servir. Aussi les
éléments d'infrastructures seront placés à ce
niveau dans le but de supporter les flux d'échanges de données et
de contrôle.
- Le niveau physique: contient la cartographie
des machines qui vont héberger les applications et les outils de
stockage.
Nous venons d'étudier la construction du système
d'information des entreprises. Pour répondre à
l'évolution du besoin métier, les entreprises ont cherché
une solution. Mais celle-ci a causé d'autres problèmes. Et le
système d'information des entreprises est
rapidement devenu incompréhensible. Or, le
système d'information a un très grand rôle dans le
fonctionnement de l'entreprise, et s'il devient incompréhensible, c'est
toute l'entreprise qui se retrouvera pénalisée.
Nous venons de voir que l'urbanisation du SI pouvait être
une solution à ces problèmes d'intégration.
Pour mettre en place cette urbanisation, il existe une
solution : les concepts et produits de l'EAI (Enterprise Application
Integration ou bien Intégration des Applications d'Entreprise).
2.8 Urbaniser par les applications: la technologie EAI
La technologie EAI peut être placée dans la
catégorie des technologies informatiques d'intégration
métier (Business Intégration) et d'urbanisation. Elle permet
d'échanger des données en temps réel.
2.8.1 Définition
La technologie EAI permet d'échanger des données
entre deux ou plusieurs applications hétérogènes. Ces
applications peuvent être développées indépendamment
et peuvent utiliser des technologies différentes, l'EAI va s'occuper du
transfert et de la conversion des données. L'EAI n'apporte pas une
solution d'interfaçage mais un cadre d'intégration souple et
robuste. Ainsi, les entreprises seront aptes à faire évoluer leur
SI en s'appuyant sur les solutions existantes. L'EAI se chargeant
d'établir la communication entre les différentes applications
existantes.
Grâce à l'EAI, les entreprises peuvent réagir
aux changements économiques tels que la fusion, l'élargissement
de la concurrence ou de nouvelles acquisitions.
La valeur de l'EAI se situe à ce niveau: pour relier un
nouveau système, il suffit aux entreprises de « brancher » un
connecteur allant du SI à l'EAI pour que le nouveau système
puisse communiquer avec tous les autres composants du SI. Si un
dysfonctionnement survient, il est possible de trouver la source du
problème rapidement, ce qui permet un gain de temps.
Ainsi le SI est plus robuste, et les dirigeants ont un meilleur
contrôle des chiffres, ce qui leur permet de mieux anticiper les
changements économiques.
L'EAI facilite le suivi des échanges grâce aux
flux fonctionnels. Autrement dit, si le SI présente un
dysfonctionnement, il est possible de trouver la source du problème
rapidement. Cette caractéristique permet de simplifier le suivi et la
supervision. Ce qui est incontestablement un avantage pour le ROI (return on
investment, ou retour sur investissement en Français). Selon le Gartner
Group, l'utilisation de l'EAI apporterait des gains remarquables. Au niveau du
développement des interfaces simples, il y aurait un gain de 25% et 43%
pour les applications complexes. 7
L'EAI relie des applications entre elles par le biais d'un bus
d'information commun auquel elles sont liées par des connecteurs
spécifiques.
7 Source: Seralia - Moteur d'intégration - Livre blanc
sur l'EAI - Etude Integration Brokers: Market, Vendors and Trends 2001
Logiciel Développement Spécifique 1
Logiciel Développement Spécifique 2
Logiciel Développement Spécifique 3
Logiciel Développement Spécifique 5
EAI
Logiciel Développement Spécifique 4
Logiciel Développement Spécifique 6
Logiciel Développement Spécifique 7
Logiciel Développement Spécifique 8
FIG 10 - Le rôle de l'EAI
Le noeud central va gérer les échanges entre les
différentes applications du SI. Il apporte une notion de
découplage. C'est-à-dire, tous les liens entre les applications
sont désormais remplacés par une liaison unique partant de
l'application X vers l'EAI.
L'EAI peut aussi être vu comme le coeur de l'application,
auquel chaque application se connecte indépendamment.
2.8.2 Les objectifs
L'EAI va répondre à de nombreux objectifs dont :
- L'intégration des nouvelles applications à
l'existant par le biais de connecteur.
- La gestion des processus : grâce au BPM8
(Business Process Management), tous les processus de l'entreprise sont
automatisés.
8 BPM: activité qui couvre la modélisation et
l'exécution des processus métier
- La maîtrise de l'évolution du Système
d'Information : toutes les applications sont connectées et
contrôlées par l'EAI. Il est donc plus simple de maîtriser
l'évolution du système d'information.
- La baisse des coûts de maintenance : comme toutes les
applications ne peuvent communiquer que par le biais de l'EAI, les erreurs
peuvent être focalisées rapidement.
- La baisse des coûts de traitement de l'information :
l'EAI se charge de la conversion des données pour que celles ci soit
compréhensibles par le destinataire.
- La traçabilité des échanges d'information
entre les différentes applications : tous les échanges inter
application sont enregistrés par l'EAI.
- La fusion du SI de plusieurs entreprises en cas de rachat:
nous venons de voir que l'évolution du système d'information se
réalise avec un connecteur. En cas de rachat, il suffira juste de relier
le SI de la société achetée au SI de l'entreprise.
Pour répondre à ces objectifs, l'EAI peut se
reposer sur les caractéristiques suivantes:
2.8.3 L'architecture de l'EAI
Le principe de l'architecture d'un EAI se présente de la
manière suivante:
Source: EBM Websourcing - Intégration et ESB -
Janvier 2006-
FIG 11 - Agencement des différentes couches d'un EAI
L'EAI se compose de plusieurs parties:
· La couche Transport (transport des données)
· La couche Broker (connexion entre application)
· La couche BPM (orchestration des processus
métiers)
Nous allons expliquer le rôle de chaque composant.
2.8.3.1 La couche Transport (transport des données)
Les applications peuvent échanger des données
grâce à la couche transport. Cette dernière est souvent
constituée d'un MOM (Message Oriented Middleware). Le MOM est un
système qui permet de faire communiquer deux applications par son
intermédiaire de manière asynchrone.
1 - L'application expéditrice envoie le message au MOM
2 - Le MOM stocke le message en attendant que le destinataire
soit prêt à recevoir
3 - Le MOM transmet le message au destinataire
Le message est constitué de trois parties:
- Les données
- L'entête du message (caractéristique technique :
date de dépôt, identifiant)
- Ses propriétés (caractéristique
fonctionnelle appartenant à chaque application spécifique).
Si le MOM peut servir au niveau de l'acheminement (envoi,
réception), il peut aussi avoir d'autres fonctions:
- L'attribution d'une priorité à un message
particulier. Chaque message comporte une importance qui lui est propre.
C'est-à-dire, certains messages peuvent avoir une importance haute et il
faudra les gérer en priorité.
- La compression des données utiles du message
- Expirer un message à partir d'une date X: Pour
éviter de perturber le réseau, il faut détruire le message
si sa date de validité arrive à terme.
2.8.3.2 La couche Broker (connexion entre application)
Cette couche a deux rôles fondamentaux :
- Connecter les applications
- Transformation des données
Les applications peuvent se connecter indépendamment
à l'EAI à travers un connecteur. L'EAI va mettre en relation les
différentes applications de manière transparente. Le connecteur
contient toute la logique technique de connexion à l'application. Le
connecteur va gérer l'authentification, les transactions, et les droits
d'accès.
Les données transmises d'une application X vers une
application Y ne sont pas comprises de la même manière. Par
exemple, l'adresse des clients peut être représentée par un
seul champ dans l'application X alors que dans l'application Y, il y aura 4
champs (numéro de rue, nom de la rue, code postal, nom de la ville). La
transformation aura lieu au niveau de la couche d'application afin que
l'application Y puisse comprendre les données provenant de l'application
X.
2.8.3.3 La couche BPM (orchestration des processus
métiers)
Les outils d'EAI sont généralement
couplés à des outils BPM (Business Process Management) qui ont
pour rôle d'automatiser les processus de l'entreprise.
C'est-à-dire, il s'agit d'un ensemble d'activités qui vont
s'enchaîner dans le but d'atteindre un but.
Par exemple, un client demande un crédit auprès
d'un établissement financier.
FIG 12 - Gestion des processus - Source : Wilkipédia
Le schéma ci-dessus illustre un processus de demande
de crédit. Chaque responsable a un rôle particulier et intervient
à un moment bien précis pour la réalisation du processus.
Les activités ont un ordonnancement logique que nous pouvons voir
ci-dessous. L'ensemble de ces tâches va permettre de définir si la
demande de crédit est acceptée ou refusée:
A - Le commercial va saisir la demande
B - La demande est adressée au responsable financier
C - D Le responsable va recevoir la demande et va contrôler
le contenu
E0 - Le responsable financier va refuser la demande de
crédit. Ceci va donner fin au processus.
E1 - Le responsable financier va demander au service contrat la
création ou la mise à jour du dossier.
F - Le service contrat va recevoir la demande
G0 - Le service contrat va mettre à jour le dossier
G1 - Le service contrat va créer le dossier.
H- Le service contrat va notifier le responsable financier
I - J- Le responsable financier va contrôler et envoyer le
dossier au service commercial. K0 - Le service commercial va notifier le
refus
K1 - Le service commercial va recevoir un accord pour le
contrat.
2.8.3.4 Autres services techniques
L'EAI fournit des services de monitoring des données,
un référentiel des applications connectées et des
informations manipulées par les applications. Même si l'EAI
simplifie le système d'information des entreprises, elle présente
des inconvénients.
· La logique d'intégration de l'EAI est
propriétaire. C'est-à-dire, les éléments de l'outil
(connecteurs, transformateurs de données) ne sont pas standard.
Dés lors qu'une entreprise choisit un éditeur, il ne sera pas
possible de le changer.
· Il existe une plateforme d'intégration pour chaque
application EAI. Si deux entreprises veulent faire communiquer leur
application, elles doivent mettre en place des technologies comme SOAP (Simple
Object Access Protocol, c'est un protocole fondé sur le XML pour
échanger des données) ou bien les web services (c'est un ensemble
d'opération accessible via le web, en se reposant sur le protocole
standard http).
· Les produits EAI sont mis en oeuvre dans des
architectures de type hub and spoke (architecture mettant en oeuvre un point de
connexion central). Si la plateforme EAI s'arrête pour une raison X ou Y,
alors toutes les applications, et les processus sont arrêtés.
2.8.4 Les types d'architecture
Il existe deux types d'architecture pour l'EAI.
· L'architecture Hub and Spoke ( Etoile )
· L'architecture Network Centric ( Bus applicative)
2.8.4.1 L'architecture Hub and Spoke (Etoile)
Application 2
Application 6
Application 3
Hub
Application 5
Application 4
Application 1
FIG 13 -Architecture Hub and Spoke
Il s'agit d'un modèle centralisé de l'EAI.
C'est-à-dire, tous les communications passent par un hub qui concentre
les services sur un seul serveur. Les applications ne peuvent en aucun cas
communiquer sans le hub. L'un des plus grands avantages de ce type
d'architecture se situe au niveau de la supervision et de l'administration. Par
contre, la gestion de la charge est complexe dans ce type d'environnement. Pour
cela, il faudra multiplier les hubs sur les différents segments du
réseau.
2.8.4.2 L'architecture Network Centric (Bus
applicative)
BUS DE MESSAGE
Application 1
Application 2
Application 3
Application 4
Application 5
FIG 14 - Architecture Network Centric
L'architecture bus applicative distribue les services sur
plusieurs serveurs. Les référentiels de règle et des
gestionnaires de messages sont dispersés sur tous les noeuds. Quand une
application souhaite émettre un message vers une autre application,
cette demande est traitée par le référentiel du noeud
correspondant. L'un des avantages de ce type d'architecture se situe au niveau
de la charge. Celui-ci est réparti sur l'ensemble des noeuds.
Si l'on veut comparer les deux types d'architecture, il est
possible de dire que le modèle « bus » va offrir de meilleure
performance que le modèle « hub », mais sa mise en oeuvre est
plus complexe.
La technologie EAI permet de faire baisser les coûts
d'intégration et d'augmenter le ROI (Retour sur Investissement en
Français). Mais cette technologie risque de se heurter à de
nombreux problèmes:
- L'absence de référentiel commun peut
être un frein devant cette technologie. Par exemple, si l'on souhaite
faire une mise à jour pour 1000 articles en même temps, plus il y
aura de SI différents, plus le traitement durera longtemps.
- La mise en place de l'infrastructure coûte très
cher (mise en place des connecteurs, cartographie, ...)
-
L'EAI peut donc être une solution pour urbaniser le
système d'information. L'EAI va permettre au utilisateur d'avoir
à leur disposition l'ensemble des informations de l'entreprise en temps
réel. Mais les projets EAI sont lourds car ils nécessitent
l'interfaçage avec les applications concernées et ne garantissent
pas la qualité des données. Contrairement à l'EAI, la
technologie EII (Enterprise Integration Information ou bien Intégration
de l'information de l'entreprise en français) va constituer un
méta-modèle regroupant l'ensemble des informations
utilisées dans l'entreprise. Autrement dit, l'EII peut s'appuyer sur des
référentiels aussi bien en interne qu'en externe. L'EII ne
dispose pas de la fonction de synchronisation et de nettoyage des
données. L'EII est donc une solution d'accès à la
donnée où que celui-ci se trouve.
2.9 Urbaniser par les données: la technologie EII
2.9.1 Définition
La technologie EII est une approche d'architecture et
d'urbanisation. L'EII permet d'obtenir une vue unifiée à travers
multiples sources de données. Chaque vue va représenter une
entité (clients, ventes, fournisseurs, articles). Les données
vont être présentées à l'utilisateur comme si elles
étaient physiquement situées dans le même
référentiel même si les données proviennent de
différentes sources. Chaque requête va être
décomposée par le serveur EII afin de traiter la demande de
l'utilisateur. L'EII ne va manipuler uniquement les données utiles
à la demande de l'utilisateur. Ce qui permettra d'avoir un gain de temps
et donc de performance.
Q
Bases de données 3
Bases de données 4
Vue Utilisateur
q3
q4
Bases de données 1
Bases de données 2 q2
q2
q1
FIG 15 - Requête EII
Le schéma ci-dessus décrit le fonctionnement de la
technologie EII. Nous allons nous attarder sur son fonctionnement en
détail:
1. Un client C adresse une requête Q sur le moteur de
recherche.
2. La requête Q va être analysée par le
serveur EII.
3. Le serveur EII va décomposer la requête Q.
4. Le serveur EII va envoyer des sous requêtes q1, q2,
q3,.... aux différentes base de données.
5. Chaque sous requête va retourner des
résultats.
6. Toutes les réponses seront analysées et
assemblées par le serveur EII.
7. Le serveur EII va mettre en forme les données
reçues et va créer une vue spécifique pour chaque
utilisateur.
8. Les résultats vont être présentés
à l'utilisateur par le biais de cette vue.
2.9.3 Avantages
La technologie EII présente de nombreux avantages. Elle
permet:
- de faciliter le déploiement d'application
nécessitant l'accès à diverses bases de données en
rendant plus simple le travail d'élaboration et de maintenance des
requêtes.
- Au développeur de travailler uniquement sur une
interface de programmation
- De disposer d'une seule couche de description de la structure
des informations pour tous les serveurs de données concernées.
- De faciliter le travail des administrateurs en se synchronisant
directement avec les sources de données.
- D'augmenter les performances car l'EII utilise un cache. De
plus, elle manipule uniquement les données utiles.
2.9.4 Inconvénients
La technologie EII présente de nombreux
inconvénients.
- L'absence d'historique des données: aucun
mécanisme de sauvegarde des données est présent.
- Le calcul d'intégration complexes et les sources
indisponibles peuvent être source de ralentissement.
Nous venons de voir le fonctionnement de la technologie EII.
Nous pouvons soulever à ce niveau l'intérêt principal de
l'EII : l'utilisation des bases de données virtuelles. Une application
EII est capable d'aller chercher les données de tout type où
qu'elles se trouvent. Une fois que le client aura émis sa demande, le
serveur EII se charge de toutes
les opérations allant de la décomposition de la
requête dans les différentes bases de données à la
présentation des informations au client.
De nos jours, la plupart des sites d'e-commerce utilisent la
technologie pour les raisons ci-dessus énoncées.
Lors de l'achat d'un produit, d'un billet, d'un séjour,
la plupart des consommateurs se dirigent vers ces sites afin de voir les
différentes offres proposées. C'est pourquoi, la présence
dans ces moteurs de recherche est cruciale pour vendre ses produits. . Par
exemple,
Voyage-sncf.com, premier site
français d'e-commerce, aurait multiplié ses
bénéfices par trois en 2003 pour atteindre un chiffre de 380
millions d'euros. 9
Vu les chiffres d'affaires générés, aucune
entreprise ne peut ignorer la présence sur ce type de site web.
Pour pouvoir apparaître sur ces sites, un vendeur devra
respecter des règles strictes comme la qualité des
données. Les sites de vente en ligne sont des intermédiaires
entre le client et le vendeur. C'est pourquoi, la qualité des
données gagne une importance. En
cas de problème entre les deux parties, le site web se
verrait affecter. Le client n'aura plus confiance envers ce site. Et le site
web résiliera certainement son accord avec ce vendeur.
Par exemple, un client C achète un séjour S pour un
prix P. A l'arrivée sur place, il
apprend que le prix est supérieur à P. Que se
passerait-il dans ce cas ? Le client et le vendeur ne seraient pas contents et
le site web perdra un client dû au problème de
qualité des données. Pour éviter d'avoir
des conflits de ce type, la plupart de ces sites web exigent une certification
au niveau de la qualité des données. Nous pouvons voir ceci
à travers les conditions de vente d'un site de vente en ligne:
9
http://www.01net.com/editorial/230728/la-vente-de-billets-en-ligne-sur-les-rails-d-une-forte-croissance/
« III.6.1 Obligations générales du
Vendeur
Le Vendeur qui dépose son offre de vente sur le Site
XXX, conformément aux indications ou instructions fournies parXXX, est
seul responsable de son offre et, notamment, des informations relatives aux
produits et à leur prix ainsi que de ses conditions de vente. Cette
offre comprend le descriptif du produit proposé ainsi que les conditions
de vente du Vendeur. Le Vendeur s'engage à donner une description
honnête, objective et conforme des produits.
Il appartient au Vendeur de s'assurer de la
compatibilité de ses conditions de vente avec les présentes
Conditions d'utilisation du service Achat/Vente.
Le Vendeur, auteur d'une offre de vente ou qui
répond à une demande d'achat, garantit qu'il est
propriétaire du produit ou qu'il est autorisé à en
négocier et céder la propriété. »
Ce constat soulève une fois de plus l'importance de la
qualité des données. Nous l'avons vu à travers les
chapitres précédents que le système d'information
hétérogène et la technologie EAI ne répondent pas
à ce besoin.
C'est pourquoi, pour assurer la qualité des données
dans les référentiels, les entreprises devraient utiliser la
méthode Master Data Management.
Cette méthode, déjà introduite dans le
premier chapitre, repose sur un référentiel commun, ce qui est
son plus grand atout. Ainsi, les mêmes données sont
manipulées par tous les acteurs.
SI G
SI A
SI E
SI H
SI B
Référentiel MDM
SI C
SI I
SI D
SI F
SI J
FIG 16 - Le Master Data Management
Les différents SI peuvent échanger des
données par le biais d'un référentiel MDM. Si le SI A
effectue des ajouts dans le référentiel, les autres SI pourront
voir cette modification immédiatement.
La mise en place d'une solution MDM peut s'avérer
chère. Mais sur le long terme, l'entreprise sera gagnante. Comme toutes
les méthodes, le MDM a des inconvénients et des avantages. Nous
allons les étudier pour essayer de comprendre en quoi cette
méthode peut être la solution idéale.
2.10 Les approches du MDM
Les sociétés de service se concentrent sur la
gestion de leur client. Alors que les sociétés de vente de
produit se concentrent sur les articles. Pour répondre à ce
besoin, le Master Data Management offre la possibilité de gérer
deux types d'approches:
· CDI : Customer Data Integration
· PIM: Product Information Management
2.10.1 Customer Data Integration
L'approche CDI (Customer Data Integration) a pour rôle
l'intégration des données clients. Dans les entreprises
commerciales, l'importance de la qualité des données dans le
fichier client est un point crucial. La méthode MDM offre un plus grand
contrôle sur le fichier client. Le MDM prend en compte l'évolution
de ces données dans leur contexte applicatif, assurant ainsi la
synchronisation entre le référentiel et les applications.
Un client passe une commande auprès de son fournisseur.
Ce dernier envoie la commande mais l'adresse du client est erronée.
S'ensuit une perte de temps et le fournisseur perdra son client dû
à ce retard.
La satisfaction du client est le plus grand facteur de
réussite pour les sites de vente en ligne. Dans le monde virtuel, un
client peut donner fin à sa relation avec un commerçant par un
clique de souris. Dès lors que l'internaute se connecte sur un site de
vente en ligne, il est reconnu et la page d'accueil se compose en fonction de
son profil.
Pour acheter des livres, j'utilise souvent le même site
de commerce en ligne. Dès lors que j'effectue une recherche de livre, ma
recherche est enregistrée. Même si je reviens un mois plus tard
sur ce site, il me propose des livres sur ce thème pour m'encourager
à l'acheter. Puis au niveau du paiement en ligne, je n'ai pas besoin de
saisir mon numéro de carte bancaire car le paiement en un clique existe.
Ainsi, il est possible d'acheter un produit avec quelques cliques.
2.10.2 Product Information
Management
L'approche PIM (Product Information Management) est la gestion
des informations qui décrivent un produit (photo, texte, descriptif,
référence) au sein d'un même référentiel
produit. Ce référentiel est ensuite partagé par toutes les
applications du SI et alimenté de façon collaborative. La
centralisation des données permet la gestion dynamique, efficace et
surtout un échange rapide et simple. La mise en place d'un PIM permet de
modéliser la fiche produit avec tous les attributs qui sont
utilisés dans les différents applicatifs.
L'intérêt majeur pour l'utilisateur est d'avoir
l'opportunité de mieux connaître les produits grâce à
une vision complète des informations liées. PIM enrichit les
informations et contribue à accélérer le flux de collecte
d'informations qui circule entre les différents collaborateurs. Ainsi,
il sera possible d'apporter des informations plus précises et plus
complètes au client et au partenaire.
L'objectif du PIM n'est pas seulement de mettre en place un
référentiel. PIM se doit de répondre à des besoins
comme la synchronisation des informations avec le site web, les utilisations
marketing. PIM doit contribuer à rendre la commercialisation d'un
produit plus rapidement. PIM permet à chaque acteur d'avoir à sa
disposition une base standard, structurée qui puisse gérer la
classification des articles sur plusieurs axes. Ainsi, il sera possible de
répondre facilement à la demande des partenaires.
2.10.3 La centralisation des données &
la synchronisation des données
Le MDM centralise les données sur un serveur unique et
les propage entre les applications. Les données sont identifiées
de la même manière dans l'ensemble du SI. Il est ainsi possible
d'appliquer une stratégie de gestion informatique. Le MDM permet aux
collaborateurs d'échanger les données en temps réel. Les
modifications des données clés telles que les coordonnées
d'un client, d'un partenaire pourront alors être réalisées
directement dans le référentiel.
Le référentiel collecte et distribue des
données ayant des formats différents, ce qui permet d'alimenter
toutes les applications (PGI, page web, etc.) au fil de l'eau. Avec des
données maîtrisées et à jour, les utilisateurs
pourront accéder à la bonne information au bon moment.
Il est toutefois possible de mettre en place un contrôle
de cohérence et des alertes. Un client lambda dépose son salaire
de 1000 € sur son compte tous les mois. Si le même client remet un
chèque de 10000 € sur son compte, le système devra alerter
son conseiller afin de signaler un changement. Cette remise peut être due
à une erreur de saisie de la part du guichetier.
2.10.3.1 La confidentialité des données
La confidentialité des données représente
la gestion de l'accès aux données. Etant donné que chaque
utilisateur peut avoir des droits différents, il faudra obligatoirement
filtrer les données en fonction de l'utilisateur. Par exemple, lorsque
je me connecte à WPC en tant qu'administrateur, je suis apte à
voir toutes les informations sur les utilisateurs (login, mot de passe,
donnée confidentiel). Alors que lorsque je me connecte en temps
qu'utilisateur restreint, il ne me sera pas possible de voir les informations
utilisateurs.
2.10.4 Intégration de
l'information
Avec la technologie EII (Enterprise Information Integration),
l'utilisateur obtient une vue métier unifiée. Les données
sont stockées dans leur fichier ou base d'origine, puis en fonction des
droits définis par l'administrateur, l'utilisateur ne pourra voir que
les données auxquelles il a le droit d'accéder. Il évite
ainsi la surcharge d'information inutile sur son écran.
2.10.5 Qualité du contenu
Dans un système d'information, la justesse de
l'information est la caractéristique la plus importante. Une
donnée est dite juste si et seulement si elle est en phase avec la
réalité. Dans le cas d'une commande client, le client commande
15000 pièces. Cette donnée pourra être qualifiée de
juste si et seulement si le vendeur a bien enregistré 15000. Dans tous
les autres cas, la donnée est fausse. Il ne faut pas penser que la
justesse s'applique seulement à la donnée numérique. Si le
vendeur saisit les coordonnées du client avec des erreurs, nous serons
toujours dans le cas d'une donnée fausse. Le logiciel est capable de
corriger des erreurs mais pas la totalité. Si l'utilisateur saisit une
date de début supérieure à une date de fin, c'est
corrigeable. De même pour des règles métiers. Mais il sera
impossible pour un logiciel de corriger des erreurs de saisie telles que celle
citée ci-dessus. L'utilisateur a donc obligation de faire attention.
Les données doivent être facilement
interprétables par l'intitulé de leur attribut et ne doivent
laisser aucune ambiguïté pour l'utilisateur lambda. Par exemple, la
description « Autonomie Y - Poids X » correspond-elle à un
téléphone portable ou un lecteur MP3?
2.10.6 Accessibilité
L'accessibilité signifie la disponibilité de
l'information et la facilité d'accès. En quelques clics,
l'utilisateur doit être capable d'accéder à l'information
sans avoir à passer par plusieurs écrans. Les utilisateurs ont
besoin d'accéder à l'information mise à jour en temps
réel. Dans certains cas, il faut attendre le lendemain. Par exemple,
lorsque nous consultons notre compte en banque, il existe toujours un
décalage de 24 heures. Ce retard est justifié par le traitement
complexe appliqué à des volumes importants d'informations sur les
transactions bancaires.
2.10.7 Flexibilité
Dans un système d'information, les données doivent
pouvoir être évolutives.
Une donnée est évolutive si elle peut être
modifiée sans que l'utilisateur soit obligé de la
redéfinir. La méthode Master Data Management permet de
référencer les données de manière unique à
l'aide d'un système de clé unique. Cette clé devient alors
l'identifiant de la donnée, lui permettant d'évoluer en
conservant son « identité ».
2.10.8 La
sécurité
La sécurité des données est un point
fondamental. Bien que la plupart des personnes associent la
sécurité avec la confidentialité, il faudra étudier
la fiabilité des données.
2.10.8.1 La fiabilité des données
La fiabilité des données est un mécanisme
de sauvegarde permettant à l'utilisateur de faire une reprise des
données en cas de faille du système. Les modifications
apportées entre la dernière sauvegarde et l'incident seront
perdues si les utilisateurs n'ont pas sauvegardés leurs données.
Nous venons d'avoir un problème de ce type chez EdifiXio.
Je travaille sur un projet avec d'autres collègues et
la semaine dernière, un collègue a effectué l'installation
de nouveau fichier. Cette procédure a causé des erreurs
systèmes dans l'environnement. Depuis plusieurs jours, le système
ne fonctionne plus et nous avons demandé la restauration du
système dans l'état antérieur. Les changements
effectués depuis la dernière modification vont être perdus.
Comme nous sommes dans un environnement de test, il n'y a pas de
problème. Si ce problème survient dans un environnement de
production, alors les dégâts seraient plus importants.
2.10.9 Work flow intégré
Le Work flow automatise la gestion des flux d'information en
fonction des spécifications d'un processus métier. En fonction de
la programmation, les tâches de traitement passent d'un acteur vers un
autre selon un circuit conditionnel bien défini à l'avance. Le
système facilite la tâche de l'utilisateur en lui
présentant automatiquement les informations nécessaires à
l'accomplissement de sa tâche. Ainsi l'utilisateur est apte à
réaliser sa tâche avec aisance. Nous rencontrons les Work flows
à tout moment sur Internet. Par exemple, lorsqu'un internaute ouvre un
compte sur un site web à caractère social, il va y placer ses
données personnelles (coordonnées, photos, ...). Au niveau de
l'administration, ces actions vont déclencher le work flow suivant:
- L'administrateur du site va être notifié qu'un
utilisateur veut publier sa photo dés qu'il accède à son
espace. Le système lui demandera d'accepter ou refuser l'image.
- Il devra contrôler que la photo répond bien aux
exigences définies (taille, mise en place, contenu).
- Auquel cas, la photo sera validée et publiée.
C'est seulement à partir de ce moment que les autres internautes
pourront voir cette photo.
2.10.10 La mise en place peut prendre du
temps
La mise en place d'un référentiel MDM prend
beaucoup de temps. Ceci nécessite une revue du système
d'information globale car le référentiel va se placer au milieu
de tous les SI.
2.10.11 Participation de tous les
acteurs
Lors de la mise en place d'un référentiel MDM,
l'ensemble des acteurs doivent s'engager et agir sérieusement durant
toute la durée du projet. Chaque acteur a un rôle bien
défini qui va influencer le travail des autres. Si un client X demande
la mise en place d'une règle métier, le développeur va le
suivre. Quelques jours plus tard, un acteur Y affirme le contraire, le
développeur ne saura pas qui suivre. Ce type de problème de
communication entre les collaborateurs coûte cher au projet et fait
perdre du temps. Si ce type d'incident se multiplie, cela va engendrer une
perte de motivation chez les développeurs car ils auront l'impression de
ne pas avancer.
Le MDM est donc une solution mieux adaptée aux besoins des
entreprises que la technologie EAI.
Nous allons donc maintenant nous attarder sur quelques unes des
solutions MDM présentes sur le marché.
3 LES SOLUTIONS MDM PRESENTES SUR LE MARCHE
De nos jours, les entreprises sont confrontées à
de forte pression pour réduire les coûts et accroître les
marges. Les logiciels Master Data Management vont permettre au service
informatique d'avoir le contrôle sur le système d'information. De
plus, les utilisateurs finaux seront aptes à contrôler les
informations. C'est pourquoi, l'utilisation des logiciels de Master Data
Management est une bonne solution car les fausses informations coûtent
très cher à l'entreprise.
Nous allons donc étudier différents logiciels
présents sur le marché afin de voir comment ils répondent
au besoin du client.
3.1 L'état du marché
IBM
Oracle Siebel UCM
ability
to execute
Oracle CDH
Initiate Systems
SAP
Siperlian
Sun Microsystems D&B
Data F lux
Purisma
Completeness of vision
Source : Gartner
FIG 17 Etat du marché CDI
Cette image nous permet de situer l'ensemble des solutions
existantes spécialisées CDI (Customer Data Integration) sur le
marché.
IBM
ability to execute
SAP FullTill Solutions
TIBCO Software
Oracle
I2 Technologies
Heiler Software GXS
Hybris
Completeness of vision
Source: Gartner
FIG 18 Etat du marché PIM
Cette image nous permet de situer l'ensemble des solutions
existantes spécialisées PIM (Product Information Manager) sur le
marché. L'axe horizontal évalue si la solution répond
exactement au besoin du client. L'axe vertical évalue la capacité
de réalisation de l'éditeur. C'est-à-dire s'il justifie
d'une expérience dans ce secteur.
Entre 2004 et 2005, le marché du PIM est passé
de 110 à 180 millions de dollars. Face à cette croissance rapide,
de nombreux éditeurs ont voulu tenter leur chance. Selon IDC, le
marché du MDM représente un potentiel de plus de 10 milliards de
dollars d'ici 2009 avec un taux de croissance annuel de 13,8%.
Nous étudierons trois logiciels:
- WebSphere Product Center (PIM) - Orchestra Networks (CDI
& PIM) - TIBCO CIM (PIM)
3.2 WebSphere Product Center
3.2.1 Présentation de
l'éditeur
WPC était développé à l'origine
par la société Trigo qui a depuis été
rachetée par IBM, un leader mondial de l'informatique. La
société est présente sur différents domaines
(Service, Logiciel et Matériel).
3.2.2 Présentation du
produit
WPC est une solution destinée au détaillant de
produit. Elle est le composant PIM de la solution WebSphere. Elle est
spécialisée sur la gestion des données de
référence « produits ». Elle synchronise en temps
réel l'ensemble des données de la vie de l'entreprise (client,
fournisseur, produit, organisation, partenaire commercial).
3.2.3 Avantages
3.2.3.1 Référencement unique des données
Le référentiel contient l'ensemble des
données de manière unique, fiable, et intégrée, ce
qui garantit la pertinence et la qualité de la donnée
consommée. Les données pourront être utilisées aussi
bien en interne par les salariés qu'en externe par les partenaires
commerciaux et les clients.
3.2.3.2 Capacité d'intégration
WPC s'intègre facilement aux autres produits de la suite
WebSphere comme WebSphere Business Intégration, WebSphere Portal,
WebSphere Commerce.
3.2.3.3 Conformité avec les exigences externes
WPC répond à un grand nombre d'exigences externes
du secteur de la grande distribution :
- GDS, procédé et système de
synchronisation globale (Global Distribution Systems), concerne les
systèmes et les procédés destinés à
synchroniser des données transmises à partir d'un dispositif
portable sans fil vers un serveur en vue de les stocker dans une base de
données. Ainsi, il empêche les conflits des données
transmises en parallèle par plusieurs équipements vers le
même serveur.
- RFID et code produit électronique (ePC): La
technologie RFID (Radio Frequency Identification) identifie un produit
grâce à une étiquette attachée ou bien
incorporée au produit. Par le biais de cette étiquette, le
détaillant peut aussi bien suivre le cheminement qu'interroger les
caractéristiques du produit à distance.
- Conformité avec les Global Trade Item Number (GTIN): Le
GTIN est un code unique identifiant un produit dans le monde.
3.2.3.4 Work flow
WPC englobe des fonctions de Work flow sophistiquées
permettant d'accompagner les utilisateurs à travers les
différentes étapes (enregistrement d'un nouveau produit,
lancement de compagne publicitaire).
3.2.3.5 La gestion des droits des utilisateurs
WPC garantit une sécurité au niveau des
rôles et des attributs. Dans une entreprise, il existe différents
types d'utilisateurs et chacun a un accès précis dans le SI. WPC
gère l'ensemble des droits définis pour les utilisateurs. Un
utilisateur lambda peut consulter le prix, la description d'un produit alors
qu'un autre utilisateur bêta peut modifier le prix et la description.
Ceci offre une interface utilisateur très sécurisée et
productive.
3.2.3.6 Les règles métiers
WPC prend en charge et améliore les processus
métier que les acteurs manipulent pour gérer les informations au
sein de l'entreprise. Toutes les informations concernant le produit (date,
prix, caractéristique) peuvent être paramétrées en
fonction de différents facteurs (entreprise, pays, région). Il
est possible de gérer les informations dans différentes langues.
Il suffit à l'utilisateur de choisir sa langue, ainsi l'interface et les
libellés passent automatiquement dans la langue choisie.
3.2.3.7 Synchronisation des données
La synchronisation des données entre le
détaillant et les fournisseurs améliorent incontestablement
l'efficacité car il réduit le temps de travail lié
à la collecte d'information. Le taux d'erreur et de litige sera
diminué, ce qui permettra de générer de nouvelles ventes
plus rapidement.
3.2.3.8 Transmission des informations
Les données nouvelles ou mises à jour seront
transférées rapidement aux systèmes internes. Ce qui
favorisera toute la gestion interne. Par exemple, il sera possible de constater
qu'il va y avoir une rupture de stock pour un produit. Ainsi, il sera possible
de mieux gérer les commandes.
3.2.3.9 Publication des informations
La publication des informations pourra se faire par le biais
d'un site internet ou commerce électronique. L'entreprise pourra
satisfaire ses clients en offrant des données justes et fiables. La mise
sur le marché d'un produit se fera plus efficacement. Il sera alors
possible d'augmenter le chiffre d'affaires.
3.2.3.10 Gestion des conditions de vente
Les acteurs pourront décider de mettre en place des
conditions de vente particulières pour chaque magasin, région,
pays. Dans le but de renforcer l'efficacité opérationnelle et
d'améliorer la réactivité du marché local, il sera
possible d'afficher un prix différent en fonction de la position du
magasin.
3.2.4 Inconvénients
3.2.4.1 Ouverture vers des standards J2EE et XML
L'ouverture vers des standards J2EE et XML n'est pas encore
finalisée sur la version 5.3.2. Elle est présente sur la version
6.0 qui est actuellement en phase de test.
3.2.4.2 Problème de performance
WPC pose des problèmes de performance avec les
webservices. WPC récupère les paramètres sous forme de
tableau HashMap. Puis, il les convertit en XML. A ce niveau, plus il y aura des
paramètres, plus WPC va mettre du temps pour la transformation.
3.2.4.3 Authentification
L'authentification dans les applications se réalise
généralement par le biais de deux protocoles standards
présents sur le marché.
Le LDAP: (de l'anglais: Lightweight Directory Access
Protocol) est un protocole standard pour les services d'accès au
répertoire. Comme un annuaire, il est possible de configurer
l'application pour qu'il vérifie les droits d'un utilisateur
présent dans la base de données LDAP.
Le SSO: (de l'anglais: Single Sign-On) est un protocole
d'authentification. Pour accéder à l'ensemble des ressources,
l'acteur s'authentifie une seule fois.
WebSphere Product Center intègre le protocole LDAP.
Malheureusement le protocole SSO n'est pas présent.
3.2.4.4 Qualité des interfaces
La qualité des interfaces utilisateurs est
médiocre. WPC étant un produit de qualité,
l'éditeur pourrait faire un effort à ce niveau.
3.2.5 Exemple d'utilisation
Notre première référence est un client de
la grande distribution. Celui-ci compte aujourd'hui environ 120 filiales en
Europe. Son chiffre d'affaires annuel est d'environ 700 millions d'euros.
3.2.5.1 Pourquoi ce client migre t-il vers une solution
MDM?
Il veut être capable de gérer toutes les
caractéristiques d'un produit.
Le système actuel fournit le nombre de produits
achetés et vendus. Mais il est incapable de dire quel produit pour
quelle quantité. Dans ces conditions, une rupture de stock survient
très rapidement causant une perte de chiffre d'affaires.
Le logiciel actuel (développement spécifique) ne
peut pas évoluer car ces évolutions coûteraient très
chères à l'entreprise.
3.2.5.2 Pourquoi avoir sélectionné WPC?
WPC:
1. offre une indépendance totale entre les
différents magasins, ceci permet à chaque magasin de travailler
en autonomie.
2. a une capacité de gérer une grande
variété de produits
3. permet de mettre en place des règles pour chaque
niveau de produit.
4. permet de définir un rôle spécifique pour
chaque acteur.
5. permet de mettre en place des Work flows afin de prolonger la
durée de vie de l'article.
Les utilisateurs peuvent mettre en place des conditions
commerciales, des prix d'achat à rabais. Il est possible de gérer
un article lambda dans le magasin de paris alors que ce même produit
n'est pas connu dans les autres magasins.
En conclusion, le client affirme que WPC est une application
robuste, simple d'utilisation répondant exactement à son/ses
attente(s).
Depuis le début de ce mémoire, nous avons
étudié le sujet du MDM par la théorie. Maintenant, nous
allons voir un exemple de projet MDM dans la pratique.
3.2.6 Exemple de Projet: Client
X
3.2.6.1 Présentation du client et du contexte
Notre client est un leader mondial dans le secteur de
l'industrie.
Le groupe de notre client est présent dans 80 pays et
dispose de 4 unités et de 2000 sites de production à travers le
monde. Et 90000 collaborateurs travaillent dans ce groupe.
Notre client communique sur le web via des sites
dédiés aux différents groupes d'acteur de son domaine
d'activité (les particuliers, les partenaires, les professionnels,
etc.). Ces sites doivent permettre de mettre en avant les produits de notre
client et de ses partenaires et proposent à ses utilisateurs des
services comme des recherches d'intervenant dans certains domaines
d'activité.
3.2.6.2 Etude de l'existant
Avant la mise en place de ce projet, chaque unité a son
propre site, sa propre base de données, et les sites
dédiés sont regroupés sur la même base de
données, mais sans aucune gestion utilisateur : chaque accès se
réalise indépendamment de ce qui peut déjà exister
à côté.
Comme chaque unité dispose de son propre site, il est
difficile d'établir un lien entre les différents sites. Un
produit P peut être enregistré avec une description D dans une
base de donnée X alors que dans la base de donnée Y il sera
différent. Le même problème survient au niveau des
utilisateurs, il est difficile de mettre des droits pour chaque
utilisateur. A partir de ce moment, un utilisateur X peut faire
tout ce qu'il veut. Ce qui pose des problèmes de
sécurité.
Lors d'un stage antérieur, j'ai eu la chance de vivre
une situation de ce type. Il y avait plusieurs consultants qui travaillent sur
un projet. L'objectif des consultants était de propager les informations
concernant les clients aux partenaires. Chaque consultant travaille sur un site
différent et utilise un logiciel monoposte. C'est-à-dire, chacun
n'est pas apte à voir ce que l'autre fait. Dans ce cas, un partenaire
recevait le même email plusieurs fois provenant de deux ou plusieurs
consultants. Parfois, les consultants devaient s'appeler entre eux pour savoir
si un partenaire X avait répondu à un email précis.
Sous ces conditions, les partenaires n'étaient pas
contents d'avoir à gérer le même email plusieurs fois. Ceci
causait des pertes de temps au partenaire et au consultant.
Pour faire face à cette situation, nous avions mis en
place une application disposant d'une base de données unique. Par ce
biais, chaque consultant pourra voir ce que son collègue a
déjà traité. Cette application permet à chaque
consultant d'utiliser la même version de la donnée.
Cet exemple soulève l'importance de la donnée
unifiée.
Le client souhaite mettre en place une solution MDM pour pouvoir
résoudre tous les problèmes qu'il peut rencontrer:
- Problème de cohérence des données : avec
tous ces accès, toutes ces bases différentes, il y a de nombreux
doublons, des données qui ne sont pas mises à jour, etc.
- Absence d'unification et de centralisation dans un
référentiel commun des données L'objectif du client est de
"simplifier" et de consolider, pérenniser son système
d'information. C'est pourquoi, il a choisi une solution MDM. Il s'agit d'un
projet qui a commencé en juillet 2006.
3.2.6.3 Les enjeux de la solution
Comme nous l'avons vu dans les chapitres
précédents, il est impossible de gérer une aussi grande
entreprise que celle de notre client avec des systèmes
hétérogènes. Il y a une grande quantité de
données dans le SI. Et de plus, cette
hétérogénéité induit un manque de confiance
envers le SI. Ce qui entraîne une perte d'efficacité en interne et
en externe.
Par exemple, si un utilisateur d'un site web recherche un
intervenant, il peut le trouver avec des coordonnées qui n'ont pas
été mises à jour. Où la recherche d'un même
produit peut donner des résultats complètement différents
d'un site à l'autre.
Tous ces problèmes obligent notre client à migrer
vers une solution MDM.
La mise en place d'un référentiel commun pourra
résoudre l'ensemble de ces problèmes.
3.2.6.4 La solution développée
Dans un premier temps, une équipe de consultants a
rencontré différents intervenants chez le client afin de
définir un modèle de données.
Ce modèle se base principalement sur les différents
systèmes existants.
L'objectif était de construire une solution MDM qui puisse
regrouper l'ensemble des données à présenter sur le site
:
- Des intervenants
- Des produits
- Divers contenus éditoriaux
Le processus adopté pour la mise en place du
système est le suivant:
- Choix de la solution (Pré conseil et Cadrage): RFI
RFP
· RFI (Request for information): il s'agit d'une
étape qui a pour but d'établir un processus de demande
d'informations. On va prendre connaissance du marché et positionner les
offres fournisseurs entre elles suivant une perspective générale.
C'est-à-dire, stratégie commerciale, évolution
technologique par exemple. Ainsi, il sera possible d'établir une liste
restreinte de fournisseurs intéressants.
· RFP (Request for Proposal): Une fois avoir
établie cette liste grâce à la RFI, elle constituera le
socle de la seconde phase. Le RFP est l'appel d'offre formel. Il consiste donc
en une consultation formelle du marché qui va donner lieu au choix de la
solution de recherche d'information, celle qui va être mise en production
au sein de l'entreprise.
- Etude de l'existant (Workshop)
- Rédaction des spécifications et du modèle
de données (Fonctionnelle et
Technique)
- Validation des spécifications par le client
- Conception, Recette
· Reprise des données
· Recette client / Validation
· Mise en production
· Période de garantie
La solution retenue par le client est la suite WebSphere.
Les données seront stockées à l'aide de
WebSphere Product Center et leur affichage sur les sites sera
géré à l'aide de WebSphere Portal.
Aujourd'hui, chaque acteur peut intervenir directement sous
l'interface WPC afin de faire des ajouts et modifications de données.
Pour cela, il a fallu mettre en place des groupes d'accès (Processus
définissant la gestion des rôles). C'est-à-dire, chaque
acteur aura un rôle, un pouvoir, et un accès défini en
avance. Ce qui garantit incontestablement la sécurité des
données.
WPC est ainsi au coeur de chacun des sites. Les données
ne sont présentes que dans un seul référentiel commun. Les
modifications de données sont répercutées sur chacun des
sites.
Chaque acteur intervenant sur ces sites gagne ainsi en
efficacité.
3.2.6.5 Retour d'expérience
Nous venons de voir un exemple de projet d'un point de vue
utilisateur. A ce niveau, je vais parler de mon propre point de vue sur le
déroulement du projet. C'est-à-dire, mes ressentiments en temps
que jeune ingénieur.
Au début de mon stage, je ne connaissais pas le produit
WebSphre Product Center. Il m'a fallu apprendre à le manipuler.
Malgré que le produit soit très complet et réponde
exactement au attente des clients, je pense que le produit n'est pas de
très bonne qualité sur certains points.
- Les écrans sont médiocres: les écrans de
développement sont de très bas
niveau, il n'y aucune couleur. Il s'agit d'un espace de
développement simple comme le bloc notes. Pour remédier à
ce problème, il faut utiliser le logiciel Eclipse. Ce qui est parfois
une perte de temps immense. Il faut écrire son code sous Eclipse puis
l'exporter vers WPC. Pour enregistrer le fichier, il faut s'assurer
qu'il n'existe aucune erreur sinon le logiciel refuse
l'enregistrement. Pour vérifier le bon fonctionnement, il faut passer
par l'interface de contrôle nommée « sandbox ». Toutes
ces étapes de l'écriture d'un fichier jusqu'à
l'étape de test font perdre du temps. L'éditeur pourrait faire un
effort à ce niveau. Comparé à un autre produit qui permet
d'écrire son code et pouvoir le tester immédiatement, WPC reste
insuffisant.
- Le chargement des données: Il existe une structure de
fichier sous Eclipse qui
permet de développer les différentes fonctions.
Grâce à cette structure de fichier, le développeur pourra
configurer son environnement. Puis, il faudra créer un fichier de
déploiement au format zip pour importer les données sous WPC.
Chaque chargement peut prendre environ 15 minutes. Lorsqu'il s'agit d'une
modification au niveau de la structure, il existe plusieurs étapes:
o Arrêt du serveur
o Suppression de l'ensemble des fichiers
o Démarrer le serveur à nouveau
o Recharger l'ensemble des fichiers
Une perte de temps est alors inévitable. Ce qui peut
parfois démotiver le développeur. Nous venons de voir les
principaux défauts du produit. Nous allons faire quelques suggestions
d'amélioration pour le produit. L'éditeur devrait dans un premier
temps, améliorer la qualité des interfaces de
développement. Par exemple, pourquoi ne pas mettre en place une
interface de développement permettant au développeur de
travailler directement sur WPC. Il n'y aurait pas besoin d'utiliser Eclipse et
toutes les étapes de déploiement serait alors
évitée.
D'un point de vue utilisateur, l'absence de rigueur dans la
présentation des écrans est un point négatif. Il faudrait
améliorer la présentation des écrans. Une solution
serait
l'utilisation de la technologie AJAX. Lors de l'enregistrement
d'un produit, l'utilisateur remplit l'ensemble des données puis appuie
sur le bouton enregistrer. C'est à ce moment précis que le
logiciel va l'informer si des erreurs sont survenues. La mise en place de la
technologie AJAX pourrait permettre de faire des contrôles en temps
réel. Par exemple, si un utilisateur choisit une date de fin
inférieur à une date de début. Cette erreur serait
signalée en temps réel.
Formation d'un développeur: Comme IBM propose des
formations payantes pour apprendre à développer sous WPC, la
plupart des documents sont protégés. C'est-à- dire, il
n'est pas possible de trouver de l'aide sur Internet en cas de
problème.
3.2.6.6 Conclusion
Pour résumer, WPC permet de couvrir les points suivants
:
1. Modélisation des données: WPC se base sur un
modèle de type relationnel. L'outil de modélisation est interne
à WPC et permet une couverture de l'ensemble des besoins pour ce
point
2. Métier: WPC utilise par défaut sa propre
couche de présentation métier, un modèle WPC
orienté produit. Dans le cas d'un site web, WPC va servir de base de
données et l'outil WebSphere Portal va être utilisé pour
afficher les données.
3. Gestion des processus: La gestion des processus se
réalise par le biais de Work flow.
4. Gestion de la conformité des règles
métier : WPC ne dispose pas de règle métier par
défaut.
5. Gestion des rôles et des utilisateurs: WPC dispose
d'une interface pour gérer les acteurs (création/suppression,
activation, gestion des droits d'accès). De plus, il est possible de
gérer la connexion à WPC avec un annuaire LDAP.
6. Echange: WPC dispose d'un modèle complet pour
permettre l'échange avec les applications qui utilisent les
données de références.
7. Administration: WPC dispose d'une console d'administration
centralisée. Les utilisateurs (autorisés) peuvent facilement
effectuer des actions de paramétrage ou de monitoring par le biais de
cette console.
8. Gestion de la qualité des données : WPC
dispose de la suite WebSphere Information Integration. Ce module permet de
nettoyer les données et d'assurer la qualité de celui-ci.
9. Infrastructure logiciel: Dans les dernières
versions de WPC, il est possible d'écrire des programmes en JAVA. WPC ne
nécessite pas de serveur d'application pour faire tourner ces
programmes, il suffit juste d'avoir un moteur de servlet.
3.2.6.7 Référence
Cette image nous montre quelques clients qui ont choisis
WebSphere Product Center:
Source: Editeur
3.3 Orchestra Networks EBX. Platform
3.3.1 Présentation de
l'éditeur
Orchestra Networks est un éditeur
spécialisé dans la conception de logiciels de Master Data
Management. Orchestra Networks vient de signer un accord avec le
spécialiste des technologies d'intégration de données
« Informatica ». Ces deux éditeurs prévoient de
combiner leur solution pour donner naissance à un outil
regroupant l'ensemble des facettes du domaine.10
3.3.2 Présentation du
produit
EBX. Platform était à l'origine une solution de
gestion de référentiels de paramètres. Après les
améliorations effectuées, la solution est désormais
capable d'adresser tous types d'objets, aussi bien des produits que des
clients, ce qui le différencie de ses concurrents. De plus, elle peut
facilement s'interfacer avec tout type d'application. EBX. Platform est un
logiciel générique pouvant être utilisé dans tous
secteurs d'activité. Sa principale force est de pouvoir absorber des
modèles de données complexe et de générer
automatiquement le référentiel.11
3.3.3 Avantages
3.3.3.1 Modélisation des données
EBX Platform se base sur des standards XML Schema (langage de
description de format de document). Il permet de vérifier si le document
est valide). Ce dernier permet de définir des modèles de
données structurées, typées et ayant de puissantes
propriétés de validation.
3.3.3.2 Gouvernance des Master Data
EBX. Platform est un outil permettant la gouvernance des Master
Data. Il gère l'ensemble des droits et règles affectées
à chaque utilisateur par le biais d'un annuaire LDAP. De
10
http://www.journaldunet.com
11 Source: Editeur
plus, il fournit des mécanismes de sécurité
et de traçabilité. C'est-à-dire, l'administrateur peut
à tout moment vérifier toutes les actions effectuées par
les utilisateurs.
3.3.3.3 Adaptation & Fédération des Master
Data
Il arrive qu'une donnée soit identique entre deux
instances (caractéristique d'un client) entre une filiale x et z. La
duplication des données cause des pertes de temps et des
problèmes de performance. Pour cela, EBX. Platform utilise une
technologie unique d'héritage. Le moteur d'héritage fournit un
arbre d'instances de donnée à partir d'une instance initial. Puis
le moteur d'héritage gère l'ensemble des règles
d'héritage entre les instances. Celui-ci va hériter des valeurs
de ses ascendants.
3.3.3.4 Gestion du cycle de vie des données
EBX Platform permet de gérer tous les aspects du
référentiel. Il sépare le référentiel en
plusieurs parties (Projets, clients, fournisseurs) afin que les utilisateurs
puissent faire des modifications concurrentes sur le même objet. Enfin,
il va comparer les modifications grâce à sa fonctionnalité
« versioning ». Si une erreur surgit, il sera possible de revenir en
arrière grâce à la sauvegarde effectuée
auparavant.
3.3.3.5 Services & API
EBX. Platform offre une grande souplesse pour
l'intégration des données avec des systèmes externes car
la solution est basée sur des standards Java et XML. Elle permet le
développement des fonctionnalités de gestion des données
supplémentaires.
3.3.3.6 Web Service
EBX Data Services est un module supplémentaire
permettant la mise en place des fonctionnalités du MDM sous forme de
Web Services (application permettant la
communication entre les applications via Internet). Elle
utilise le Protocol http comme moyen de transport et la syntaxe XML pour
décrire les données échangées. Il
génère automatiquement l'ensemble des services depuis les
modèles. Ainsi, il sera possible d'accéder à l'ensemble
des opérations de gestion des données (Mise à jour,
gestion des versions, suppressions, ajout).
3.3.3.7 Capacité de stockage
EBX. Platform n'a pas de contraintes particulières
liées au nombre d'attributs ou d'enregistrements. Les seules limites
concernent la configuration technique sous-jacente (mémoire, puissance
CPU..).
3.3.4 Inconvénients
3.3.4.1 Paramétrage des fonctions métier
EBX. Platform ne détient aucune fonctionnalité
métier au départ. C'est à l'utilisateur
de paramétrer toutes les fonctions métier. Il existe un API
pour le développement spécifique.
3.3.4.2 Solution encore jeune
EBX. Platform est une solution disponible depuis 2001. Elle n'a
que 7 ans. Face à des concurrents plus âgées et
expérimentés, arrivera t-elle à résister?
3.3.5 Exemple d'utilisation
Notre client X est une banque de crédit qui souhaite
unifier ses données de référence afin de réduire
les risques et veiller à l'application de la norme Bale 2 (dispositif
prudentiel destiné à appréhender les risques
bancaires). Le client cherche une solution qui lui permettrait de stabiliser et
gérer environ 1 million d'enregistrement.
3.3.5.1 Pourquoi une solution MDM?
- Mise en place d'un référentiel central
- Appliquer des règles de sécurité pour
l'ensemble des utilisateurs
- Mise en place des règles de validation et de
contrôle d'intégrité pour les données complexes
- Travailler avec des écrans simples (User Friendly)
-
3.3.5.2 Pourquoi avoir sélectionné EBX.
Platform?
EBX. Platform:
1. Dispose d'écran ergonomique
2. offre des règles de validation
3. est une solution entièrement paramétrable
4. peut avoir des délais de mise en production rapide
5. pour sa capacité à propager les modifications
apportées sur les autres systèmes en temps réel.
3.3.5.3 Conclusion
Pour résumer, EBX Platform permet de couvrir les points
suivants :
1. Modélisation: EBX Platform suit la norme XML
Schéma. Orchestra utilise et recommande XML Spy de ALTOVA pour la
modélisation.
2. Métier: EBX Platform ne dispose pas de fonction
métier par défaut. Il existe un API de développement
spécifique qui permet de développer toutes les
fonctionnalités nécessaires.
3. Gestion de la conformité aux règles
métier: EBX Platform dispose d'un API pour développement
spécifique. Ainsi, il sera possible de veiller au respect des
règles métier, et à l'exécution des traitements
automatiques.
4. Gestion des droits: EBX Platform dispose d'une console
d'administration spécifique permettant de gérer les actions des
utilisateurs.
5. Sauvegarde: EBX Platform dispose d'une console
d'administration pour permettre la sauvegarde du référentiel. Il
est possible de dire qu'il s'agit d'une des plus grandes qualités de
cette solution.
6. Gestion de la qualité des données: Il
n'existe aucune couverture à ce niveau. Si le client souhaite
bénéficier de cette fonctionnalité, il faudra créer
un module pour répondre à ce besoin.
7. Infrastructure logiciel et physique de base: EBX Platform
dispose d'un serveur d'application J2EE et utilise les bases de données
relationnelles.
3.3.5.4 Référence
Cette image nous montre quelques clients qui ont choisis EBX
Platform:
Source: Editeur
3.4 TIBCO CIM
3.4.1 Présentation de
l'éditeur
TIBCO est un grand éditeur de logiciel qui propose des
solutions spécialisées SOA et une plate-forme de gestion des
processus métier (BPM). Même si TIBCO est un éditeur de
logiciels expérimenté, il a peu d'expérience au niveau des
solutions PIM. Il s'agit d'une acquisition suite au rachat de la
société Velosel en 2005.
3.4.2 Présentation du
produit
TIBCO CIM (Collaborative Information Manager) est une solution
destinée au grande entreprise. Elle est spécialisée sur la
gestion des données de référence « produits ».
La solution est flexible et permet de gérer d'autres types de
référentiel (fournisseurs, clients). L'objectif de cette solution
est de proposer une visualisation « spécifique » des
données et pas une vue complète du référentiel.
3.4.3 Avantages
3.4.3.1 Work flow
CIM gère les work flows de validation pré
configurés ou totalement paramétrables. Les droits
prédéfinis définissent les work flows qui seront
présentés à l'utilisateur. C'est-à- dire, les
interfaces que l'utilisateur pourra voir, comment les work flows lui seront
présentés, et les actions qu'il pourra réaliser.
3.4.3.2 Gestion des informations et processus de
synchronisation
CIM offre une gestion des informations et processus de
synchronisation automatisés. Ce qui permet de réduire les
délais de commercialisation des nouveaux produits.
3.4.3.3 Synchronisation des données en temps
réel
CIM garantit la qualité des données fournies
à l'utilisateur réduisant ainsi le nombre d'erreur à la
facturation.
3.4.3.4 Présentation des données
CIM offre des informations groupées, structurées et
adaptées au besoin de chaque utilisateur.
3.4.3.5 Référentiel unique
CIM assemble l'ensemble des informations de l'entreprise dans
un même référentiel. Ce qui assure une plus grande
efficacité des processus métier et la possibilité de
prendre de meilleures décisions plus rapidement.
3.4.4 Inconvénients
3.4.4.1 Langage de développement propriétaire
CIM est développé avec un langage
propriétaire. Une entreprise qui va l'acquérir ne pourra pas le
faire évoluer par rapport à ses besoins. Il faudra soit le faire
faire auprès de l'éditeur soit former ses propres équipes
de développement. Les deux choix sont coûteux.
3.4.4.2 Conformité avec les produits IBM
CIM est conforme aux produits IBM. Ce qui obligera l'entreprise
à utiliser des produits IBM pour ses autres besoins. Cet
inconvénient réduit la liberté de l'utilisateur.
3.4.4.3 Interface Homme Machine
La qualité des IHM métier est pauvre, ce qui risque
de provoquer un rejet de la solution par les utilisateurs.
3.4.5 Exemple d'utilisation
Notre client X est un leader de la
télécommunication aux états unis. Le client cherche une
solution qui lui permettrait de gérer l'ensemble des contrats.
3.4.5.1 Pourquoi une solution MDM?
A l'heure actuelle, la concurrence est très rude sur le
marché de la télécommunication. Il ne suffit pas d'avoir
des clients. Il faut savoir les garder. C'est pourquoi, la qualité de
service doit être très bonne
Le système d'information doit permettre:
- une mise en place rapide de l'offre commerciale.
- Simuler, tester, approuver de nouveau processus
- Pouvoir déployer en production les offres
-
...
3.4.5.2 Pourquoi avoir sélectionné TIBCO
CIM?
TIBCO CIM permet:
1. La collaboration entre les différents acteurs: la
création d'un nouveau service se réalise par le biais de
plusieurs acteurs. Ils doivent pouvoir être en mesure de communiquer
rapidement et de manière efficace.
2. de réduire les erreurs
3. la centralisation des données (réduisant
ainsi les coûts)
Par ailleurs, 8 opérateurs téléphoniques sur
10 utilisent la solution TIBCO 12
3.4.5.3 Référence:
Cette image nous montre quelques clients qui ont choisis TIBCO
CIM :
Source: Editeur
3.5 TABLEAU RECAPILATIF
12 Collaborative Information Management for Communication Service
Providers
www.tibco.com
IBM WPC ORCHESTRA NETWORKS TIBCO CIM
|
Avantage Inconvénient
|
- Référencement unique des données
- Capacité d'intégration
- Conformité avec les exigences
externes
(GDS, RFID, GTIN)
- Worflow
- La gestion des droits des utilisateurs -
Les règles métiers
- Synchronisation des données
- Transmission des informations -
Publication des informations
- Gestion des conditions de vente
- Ouverture vers des standards J2EE et XML -
Problème de performance (Webservice)
|
- Modélisation des données -
Gouvernance des Master Data
- Adaptation & Fédération des Master
Data
- Gestion du cycle de vie des données
- Services & API
- Web Service
- Pas de limite de stockage
- Paramétrage des fonctions
métier
- Solution encore jeune
|
- Work flow
- Gestion des informations et
processus de synchronisation -
Synchronisation des données
en temps réel
- Présentation des données -
Référentiel unique
- Langage de développement
propriétaire
- Conformité avec les produits IBM
- Interface Homme Machine
|
Pourquoi cette solution?
|
- indépendance totale entre les différents
magasins
- capacité de gérer une grande
variété de produit
- mise en place des règles pour chaque niveau de
produit
- définir un rôle spécifique pour
chaque acteur
- mise en place des Work flows afin de
prolonger la durée de vie de
l'article.
- mise en place des conditions commerciales,
des prix d'achat à rabais.
|
- Les règles de validation
- La solution est entièrement
paramétrable
- Les délais de mise en production
rapide
- Capacité à propager les modifications
apportées sur les autres systèmes en temps
réel
- Enregistrement illimité
d'article et de catalogue.
|
- TIBCO est un leader du MDM aux Etats Unis.
- Performant au niveau de la recherche de données
dans les catalogues
- Capacité à gérer une grande
quantité de données
- Support et formation
- Intégration parfaite avec les produits
IBM
|
4 CONCLUSION
La qualité des données est un problème
important que tous les acteurs doivent prendre en considération. Quelle
que soit la taille de l'entreprise, l'absence de cohérence et de
rationalisation de l'information perturbera le fonctionnement de l'entreprise.
Cette problématique va toucher aussi bien les acteurs que la
stratégie de l'entreprise, les dirigeants s'appuyant sur les chiffres
pour prendre des décisions concernant l'avenir de l'entreprise. Par
exemple, une entreprise souhaite lancer un nouveau logiciel. Avant d'investir,
il faudra réaliser une analyse du marché pour vérifier si
le logiciel a des chances de se vendre, mais aussi s'assurer que l'entreprise
dispose des ressources nécessaires pour développer ce
logiciel.
Pour limiter les risques liés à tout
investissement, mais aussi pour éviter que ces travaux
préliminaires ne soient réalisés « à perte
», les dirigeants devront s'assurer qu'ils s'appuient sur les bons
chiffres lors de leur prise de décision.
Le développement des nouvelles technologies est un
autre facteur qui amplifie l'importance de la donnée. En d'autres
termes, le comportement des consommateurs a été bouleversé
ces dernières années. Avant l'arrivée de l'internet, le
client se présentait en magasin pour faire ses achats ou bien passait
ses commandes par téléphone. Lorsqu'un client était
mécontent d'un service ou d'un produit, le vendeur pouvait intervenir
pour essayer de restaurer une relation de confiance: une remise, un cadeau
pouvaient « calmer » un client mécontent. Avec
l'arrivée du commerce en ligne, la concurrence est plus accrue et les
clients sont plus exigeants. Ce type de commerce offre une liberté
totale au client: celui-ci peut faire ses achats à tout moment, sans
contrainte de temps ou d'espace géographique. De plus, avec la mise en
place de sites dédiés au consommateur et les divers moteurs de
recherche et de comparaison, le client
peut à tout moment comparer son vendeur avec un autre.
La qualité des données fournies (prix, stock, date de livraison)
devient donc un enjeu crucial pour les entreprises concernées.
Prenons l'exemple d'un consommateur qui commande un produit
sur un site de vente en ligne. Lors de la commande, le site annonce une date de
livraison inférieure à trois jours. Le client est satisfait de
cette date de livraison et décide de passer sa commande. Si le vendeur
s'aperçoit que le produit n'était pas dans les stocks, il doit
obligatoirement prévenir le client pour au mieux décaler la date
de livraison et au pire annuler la commande. Au final, le client sera
mécontent et perdra sa confiance dans ce site pour ne plus y retourner
à l'avenir.
Voici le genre de problème que la qualité des
données peut soulever.
Pour répondre à ces problèmes, les
entreprises sont en recherche permanente d'une solution pour les aider à
mieux gérer leurs données.
Un des enjeux principaux pour l'entreprise est d'unifier son
système d'information afin d'améliorer la qualité de ses
données ainsi que la communication entre les départements.
Au début, chaque département avait son propre
système d'information et chacun pouvait mieux connaitre ses
données. Or, une entreprise ne peut pas se permettre d'isoler ses
différents départements. Si un département désirait
utiliser les données d'un autre, ils se devaient d'échanger leurs
données. Un échange par support électronique et par
support papier aurait pu être une solution. Mais Il fallait alors
ressaisir les informations dans les logiciels cibles. La perte de temps et les
erreurs de frappe sont alors inévitables. Pour gagner du temps, il a
été mis en place le concept d'interface. Désormais, deux
applications peuvent communiquer ensemble à condition que l'une d'entre
elles n'évolue pas. Sous ces conditions, le système d'information
des entreprises s'est rapidement
transformé en un ensemble de systèmes
hétérogènes tentant de communiquer entre eux (le syndrome
« spaghetti »). Comment faire si un problème survient? Comment
faire pour maintenir un tel système ? Comment savoir d'où
viendrait un problème?
Dans un tel système, il est très difficile, voir
impossible de répondre à ces simples questions.
De plus, d'autres problèmes tels que les doublons ou
l'absence de standardisation survenaient. A chaque nouvelle solution
apportée, un autre problème naissait. Face à ces
difficultés, les entreprises ont perdu beaucoup d'argent.
C'est pourquoi, elles ont décidé d'urbaniser
leur système d'information. L'urbanisation va permettre de
réorganiser le système d'information en proposant de
définir un plan de développement cohérent en phase avec la
stratégie, les métiers, les processus, les technologies et
surtout avec l'existant. Ceci doit permettre de simplifier le système
d'information et de le rendre plus compréhensif, plus modulaire et plus
réactif. Au final, l'urbanisation a plusieurs objectifs:
- La flexibilité (offrir la possibilité de modifier
le système d'information simplement) - La mutualisation (identifier
chaque composant et son rôle)
- La scabilité (capacité du système
d'information à évoluer)
Pour réaliser ces objectifs, plusieurs solutions sont
possibles :
- La technologie EAI (Enterprise Application Integration)
- La méthode MDM (Master Data Management)
L'EAI (Enterprise Application Integration) est une technologie
qui permet d'établir la communication entre des systèmes
d'information hétérogènes par le biais de connecteur. Si
l'on souhaite ajouter un nouveau SI, il suffit juste de le connecter à
l'EAI. Dans le cas où un problème survient, il est possible de le
repérer rapidement grâce à ces connecteurs, ce qui offre un
gain de temps considérable. Sans l'EAI, il aurait fallu
analyser les différents SI qui n'arrivent plus à
communiquer, puis il aurait fallu corriger et ceci aurait provoqué une
nouvelle erreur. Et ainsi de suite...
La seconde solution qui propose d'urbaniser les
systèmes d'information est la méthode MDM (Master Data
Management). Cette méthode consiste à mettre en place un
référentiel unique pour l'ensemble des systèmes
d'information de l'entreprise, c'est-à-dire que chaque application
utilisera la même base de données. Ce qui permet à chaque
acteur de manipuler les mêmes données en temps réel. De
plus, la méthode MDM met en place une gestion de la
sécurité des données : chaque acteur peut uniquement
visualiser ou manipuler les données auxquelles il doit avoir
accès.
Grâce à ces deux solutions, les règles de
communication (échange) sont désormais normalisées. Dans
le cas de l'EAI, les systèmes d'information sont obligés de
passer par les connecteurs EAI s'ils veulent communiquer.
Dans le cas du MDM, chaque système d'information doit
obligatoirement manipuler les données contenues dans le
référentiel.
De plus, dans les deux cas, il n'y aura aucun lien direct
entre les applications. Par exemple, le service de comptabilité souhaite
facturer un client. Il ne s'adressera pas au service commande directement, il
va utiliser les données saisies par le service de gestion des commandes
pour voir ce qui a été livré.
Le système d'information de l'entreprise est ainsi
urbanisé.
Pourquoi une société devrait-elle choisir une
solution plutôt que l'autre? Quels sont les bénéfices
apportés si un chef d'entreprise opte pour l'EAI et pas le MDM (et
inversement) ?
La réponse à ces questions peut paraître
difficile car chacune a ses avantages et ses inconvénients. Nous
avons vu tout au long de ce mémoire que la qualité des
données est le plus grand problème. Les entreprises ont
trouvés de nombreuses solutions pour
interconnecter les différents SI mais le problème
de la qualité des données n'a pas pu se résoudre avec les
méthodes classiques.
Avoir un référentiel unique pour l'ensemble des
systèmes d'information est la meilleure manière de
résoudre ce problème de qualité des données. C'est
pourquoi, l'EAI va sûrement se faire dépasser par son concurrent,
le Master Data Management.
Le MDM semble être la meilleure solution mais il ne faut
pas oublier que celui-ci risque aussi de se heurter à de nombreux
freins. Par exemple, la mise en place d'un projet MDM coûte cher. Toutes
les entreprises auront-elles les ressources nécessaires pour mettre en
place un projet de ce type? De plus, ce genre de solution nécessite un
certain laps de temps où chaque acteur concerné doit se
concentrer sur le projet. Les entreprises pourront-elles mobiliser x personnes
pendant un temps non déterminé dans l'optique de mettre en place
la méthode MDM ?
Quels sont donc les apports de la méthode MDM dans la
performance du SI des entreprises ?
En quoi l'utilisation de la méthode Master Data Management
permet à une entreprise d'être plus performante,
compétitive?
1. Le MDM permet à l'entreprise d'être plus
performante
Un des critères définissant une entreprise
performante pourrait être une entreprise qui répond exactement
à l'attente de ses clients.
Par exemple, un client X appelle le service client d'une
société qui n'utilise pas le MDM pour connaitre la date
d'intervention d'un technicien à son domicile. Le conseiller
clientèle va s'appuyer sur le système d'information pour essayer
de répondre à la question du client. Si le conseiller affirme une
date D et une heure H et que le technicien n'arrive pas à cette date, le
client sera mécontent.
Pourquoi le conseiller a-t-il fourni une mauvaise date ?
Par exemple, n'utilisant pas le MDM, la base de données de
l'entreprise contient des doublons. La date fournie pour l'intervention a
été la mauvaise...
Avec l'utilisation de la méthode MDM, ce doublon aurait
été détecté bien en amont et l'erreur n'aurait pas
été possible.
2. Le MDM permet à l'entreprise de réduire les
coûts
Par exemple, le service marketing d'une entreprise qui
n'utilise pas le MDM décide d'envoyer le nouveau catalogue à
l'ensemble de ses clients. Suite à un problème de qualité
des données dans le fichier client, plusieurs clients sont
référencés plusieurs fois avec la même adresse (ou
avec des adresses différentes) et d'autres sont
référencés avec d'anciennes adresses. Résultat,
certains clients reçoivent le catalogue en plusieurs exemplaires et
d'autres ne le reçoivent pas...
En utilisant le MDM, ce problème de doublon et
d'incohérence des données aurait pu être
détecté et résolu.
L'entreprise aurait ainsi évité des
dépenses inutiles (l'envoi de catalogues en plusieurs exemplaires) et
aurait réduit le mécontentement des ses clients...
3. Le MDM aide les acteurs à prendre les bonnes
décisions
Le MDM permet de mieux structurer les données par le
biais d'un référentiel unique. Ce qui permet à chaque
acteur de pouvoir accéder à une donnée de qualité
à tout moment et en particulier lors d'une prise de décision.
Par exemple, le service commercial d'une entreprise qui
n'utilise pas la méthode MDM s'appuie sur le système
d'information pour confirmer une commande. Lors de la préparation de la
commande, les responsables remarquent une rupture des stocks. Résultat,
une nouvelle date de livraison est annoncée. Le client est
mécontent car il avait lui aussi promis à son propre client une
livraison à une date fixe. Le client décide
d'annuler sa commande et annonce qu'il ne fera plus confiance
à ce fournisseur à l'avenir.
Pourquoi le service commercial a-t-il fait une erreur de ce
type?
Les données provenaient de systèmes
hétérogènes. Et sans MDM, il n'y avait aucun
contrôle entre les différents services. Les données
communiquées au client étaient donc incorrectes.
En utilisant la méthode MDM, le service commercial
n'aurait pas fait une erreur de ce type et cela aurait permis d'éviter
de perdre un client.
4. Le MDM permet de synchroniser les données
Par exemple, dans une entreprise de vente en ligne qui
n'utilise pas la méthode MDM, les clients se plaignent que leur commande
n'est confirmée que 24 heures plus tard. Vu le nombre de plaintes
reçues, le directeur commercial décide de faire une
réunion avec les responsables du système d'information. Un des
responsables du SI explique cet incident par le nombre important de
transactions que le système d'information doit effectuer toutes les
nuits. Il lui faut donc un décalage pour pouvoir toutes les
confirmer.
Comment se retrouve-t-on dans une telle situation?
L'absence de synchronisation dans les bases de données
est à l'origine de ce problème. Avec l'utilisation de la
méthode MDM, cette entreprise aurait pu éviter ce problème
de synchronisation et chaque enregistrement (des commandes) aurait pu
s'effectuer directement dans le référentiel.
Face aux difficultés rencontrées dans la gestion
des données, les entreprises ont rapidement compris qu'il fallait
urbaniser le système d'information. Pour urbaniser, il existe deux
solutions: l'EAI ou bien le MDM.
Mais comme nous avons pu le constater, le MDM répond
plus aux attentes des entreprises que l'EAI. La caractéristique
principale du MDM est en effet la présence d'un
référentiel unique. L'EAI, lui, ne dispose pas de cette
caractéristique puisque, avec cette solution, chaque SI
hétérogène utilise son propre
référentiel.
En quoi ce référentiel unique peut-il faire la
différence? Avec un référentiel unique, tous les acteurs
partagent la même donnée en temps réel. Ceci garantit la
qualité des données et évite ainsi d'avoir des
problèmes de doublons ou de redondances des données. L'EAI est
une technologie qui met en place des mécanismes de communication entre
des systèmes d'information hétérogènes. Or le
besoin réel des entreprises n'est pas seulement de faire communiquer les
différents systèmes d'information
hétérogènes entre eux mais surtout d'avoir à
disposition des données de qualité.
Dans le cas de systèmes hétérogènes
se « contentant » de communiquer entre eux, comment s'assurer que des
données partagées seront bien mises à jour partout?
La seule solution pour répondre à ce besoin
primordial serait l'utilisation de la méthode MDM.
En utilisant la méthode MDM, il n'est pas possible de
se retrouver face à un problème de qualité des
données car tous les SI iront chercher l'information dans le
référentiel unique. Le MDM est donc la meilleure solution pour
aider les entreprises à résoudre leur problème de gestion
des données, aussi bien au niveau de la communication des SI qu'au
niveau de la qualité des données.
A l'heure actuelle, le MDM répond exactement au
problème de qualité des données et le problème de
coût semble être le seul frein devant cette méthode.
La mise en place d'une solution MDM passe en effet par plusieurs
étapes: - Achat d'une licence auprès de l'éditeur
- Formation du personnel
- Développement de la solution
Or, toutes ces étapes consomment aussi bien de l'argent
que des ressources humaines.
La méthode Master Data Management arrivera t- elle
à s'installer dans toutes les entreprises malgré cette contrainte
de coût?
Malgré les contraintes de coût, les entreprises
semblent être dans l'obligation de migrer vers les solutions de Master
Data Management. La qualité de la donnée devient un enjeu
important pour les entreprises. La plupart des entreprises cherchent à
apparaître dans les moteurs de recherche des sites de vente en ligne pour
améliorer leur vente. Le commerce électronique est une source de
productivité importante pour une entreprise. En Angleterre, le chiffre
d'affaires du commerce en ligne a atteint 75 milliards d'euros en 2004 et au
Etats-Unis, ce chiffre est 9 fois supérieur. En France, le commerce en
ligne représente environ 10 milliards d'euros pour la même
période.13
La plupart des sites de vente en ligne utilisent la
technologie EII qui permet de faire du référencement virtuel.
Autrement dit, ces moteurs de recherche vont directement
récupérer les données dans les référentiels
des entreprises. Puis, le serveur EII va construire une vue unifiée afin
de présenter les informations au client. Et comme ces
sociétés sont intermédiaires entre les clients et les
entreprises, ils exigent que les entreprises certifient la qualité de
leurs données pour pouvoir s'inscrire. L'importance de la qualité
des données est donc renforcée une fois de plus par cette
réalité.
Au niveau du commerce en ligne, la France est en retard par
rapport à ses concurrents. Le commerce électronique est un enjeu
important dans la compétitivité des entreprises.
13
www.fevad.com Le commerce
électronique inter entreprises: un enjeu important pour
l'économie française
Les entreprises se doivent donc de mobiliser tous les moyens
nécessaires à la mise en place de cette technologie.
Pour favoriser le développement du e-commerce, il est
possible d'apporter plusieurs recommandations:
- Il faudrait apporter une meilleure visibilité au
commerce électronique. C'est-à-dire, il faut développer
des outils d'évaluations et mobiliser les organismes compétents
pour publier des statistiques officielles. En Angleterre et aux Etats-Unis, les
ministères publient des études et des statistiques sur le
sujet.
- Il faudrait orienter le client vers ce mode d'achat. Pour cela,
il faut souligner les avantages concrets et les bénéfices
économiques.
- Il faudrait dématérialiser les modes de paiements
et les factures.
- Il faudrait favoriser le développement du commerce en
ligne. Améliorer les fonctions de recherche et ainsi faciliter la
consultation du catalogue.
- Il faudrait poursuivre l'innovation dans le
développement des services à valeur
ajoutée autour de la transaction (analyse données
fournisseurs, suivi détaillé).
- Il faudrait favoriser un climat de confiance autour de l'achat
en ligne (transaction
bancaire : sécurité paiement).
La France arrivera t-elle a rattraper son retard dans le
secteur du e-commerce?
Seul le temps pourra nous permettre d'apporter une
réponse à cette question.
5 TABLE DES ILLUSTRATIONS
FIG 1 - SI sans l'utilisation du Master Data Management 8
FIG 2 - SI avec l'utilisation du Master Data Management 9
FIG 3 - Le système d'information 12
FIG 4 - Communication entre deux systèmes d'information
avant évolution 18
FIG 5 - Communication entre deux systèmes d'information
après évolution 18
FIG 6 - Informatique Spaghetti 19
FIG 7 - Le contenu du système d'information __ 21
FIG 8 - La sécurité des données 23
FIG 9 - Dé doublonnage des données dans plusieurs
contextes 24
FIG 10 - Le rôle de l'EAI 35
FIG 11 - Agencement des différentes couches d'un EAI 36
FIG 12 - Gestion des processus 39
FIG 13 - Architecture Hub and Spoke 41
FIG 14 -Architecture Network Centric 42
FIG 15 - Requête EII 44
FIG 16 - Le Master Data Management 48
FIG 17 - Etat du marché CDI 56
FIG 18 - Etat du marché PIM 57
6 GLOSSAIRE
A
API : Application programming interface. Une
API a pour objectif de faciliter le travail du programmeur en lui fournissant
des outils de base nécessaires à tout travail. C'est une
interface servant de fondement à un travail de programmation plus
poussé.
B
Bases de données relationnelles:
Théorie inventée par Edgar Frank Codd. Il s'agit d'une base de
données structurée qui suit les principes de l'algèbre
relationnelle.
SOA: Service Oriented Architecture ou bien architecture
orientée services en français. Il s'agit d'une architecture
logicielle s'appuyant sur un ensemble de services simples. Elle a pour objectif
de décomposer une fonctionnalité en un ensemble de fonctions
basiques appelées services. Ces services sont fournis par des
composants. Et elles décrivent le schéma d'interaction entre ces
services.
BPM: Business Process Management ou bien
Gestion des processus métiers en français. C'est un concept
clé qui place les processus métiers au centre d'une
réflexion globale d'intégration. Le BPM va offrir un nouvel angle
de perception du rôle des technologies au service du management et de la
performance.
C
CAC 40: Il s'agit de l'indice boursier
référence de la Bourse de Paris. Il est composé de 40
valeurs parmi les 100 plus grosses capitalisations françaises. Il sert
à donner la tendance du marché.
E
E-commerce: Il s'agit du commerce
électronique. C'est-à-dire, c'est un échange
d'informations qui permettra la vente, l'achat d'un produit ou d'un service en
utilisant les voies électroniques.
EAI: Enterprise Application Integration ou
bien Intégration des Applications d'Entreprise en français. Il
s'agit d'une technologie qui permet de faire communiquer tout type
d'application d'une entreprise.
EII: Enterprise Information Integration.
C'est une approche d'urbanisation qui permet d'avoir une vue unifiée des
données informatiques provenant de plusieurs bases de données.
H
Http: HyperText Transfer Protocol. C'est le
protocole le plus utilisé sur Internet depuis 1990. Ce protocole a pour
objectif de permettre le transfert de fichiers entre un navigateur (client) et
un serveur Web grâce à une chaîne de caractères
appelée URL.
J
J2EE : Il s'agit d'un ensemble de technologies
qui permet le développement des applications multicouches, stables,
sécurisées.
L
Logiciel de développement
spécifique: Il s'agit d'un logiciel développé
en interne pour répondre à un besoin spécifique.
M
Middleware MOM: Message Oriented
Middleware. Il s'agit d'un procédé qui permet à deux
applications d'échanger des données de manière
asynchrone.
P
PGI: Progiciel de gestion
intégrée. Il s'agit d'un logiciel qui permet de gérer
l'ensemble des opérations d'une entreprise. (Ressource humaine,
comptabilité, vente)
R
Réglementation Sarbones Oxley:
il s'agit d'une réglementation américaine sur la
sécurité financière. Elle demande à toutes les
entreprises de mettre en place des moyens d'archivage et de recherche conformes
à la réglementation fiscale.
Référentiel IFRS:
(International Financial Reporting Standards ou Norme internationales
d'information financière en français). Il s'agit d'un
référentiel défini par le bureau des standards comptables
internationaux qui visent à faire converger les normes comptables vers
un modèle unique. Les entreprises devront désormais harmoniser la
présentation et la clarté de leurs comptes. Ce qui pourra
favoriser les comparaisons économiques entre entreprises au niveau
mondial.
S
Servlet: Il s'agit d'une application
Java qui permet de générer dynamiquement des données au
sein du serveur http. Lancée par le moteur de servlet, elle construit
des pages html dynamiquement en fonction des éléments
reçus.
T
Tableau HashMap: c'est une structure de
données qui permet de faire une association clé
élément.
W
Work Flow: Il s'agit d'un flux de
travail. C'est la modélisation et la gestion informatique de l'ensemble
des tâches à accomplir et des différents acteurs
concernés par la réalisation de ce processus métier.
Workshop : Il s'agit d'un outil
utilisé pour faire une analyse de l'existant. C'est un outil rapide et
efficace pour construire un projet sur des bases solides.
X
XML : eXtensible Markup Language ou bien
Langage à balises extensible en français. Il s'agit d'un langage
qui crée un univers commun pour l'échange de données entre
applications. Il définit des règles et des méthodes pour
présenter des informations exploitables par tous.
XML Schéma: Il s'agit d'un langage
de description de format de document XML qui permet de définir la
structure d'un document XML.
7 BIBLIOGRAPHIE
Livres
Data Management - Qualité des données et
compétitivité - Christophe Brasseur - Lavoisier
Christophe Brasseur est un consultant manager chez Capgemini.
Dans son livre, il explique les enjeux de la qualité des données.
Puis, il explique les démarches à mettre en place pour avoir des
données de qualité. Ainsi que tous les effets néfastes
pour une entreprise si les données hébergées dans le SI
sont de mauvaise qualité.
Management des systèmes d'information Kenneth
Laudon
Jane Laudon
Eric Fimbel
Pearson Education - 9ème
édition
Ce livre parle essentiellement du système d'information
des entreprises. Grâce à ce livre, j'ai pu comprendre la place et
l'évolution du système d'information dans l'entreprise. Ce livre
a principalement comme objectif de décrire les transformations du
système d'information. De nos jours, le système d'information
joue un rôle important dans le fonctionnement des entreprises et ce livre
aide les managers à mieux anticiper le changement pour tirer profit de
son SI.
Urbanisation SOA et BPM Le point de vue d'un DSI Yves
Caseau Préface de Gérard Roucairol
3ème édition
Yves Caseau est un DSI. Dans ce livre, il nous parle de son
retour d'expérience sur le projet Bouygues. Ce livre m'a permis de voir
la construction du SI des entreprises, du système d'information
hétérogène au concept d'urbanisation du SI en passant par
l'informatique spaghetti. Ce livre est principalement dédié
à l'urbanisation. Il m'a permis de comprendre ce qu'est le concept
d'urbanisation.
Livre blanc White Paper
L'EAI (Enterprise Application
Intégration)
Seralia Moteur d'intégration
Ce livre blanc a pour objectif d'expliquer la technologie EAI.
Il explique tout d'abord les problèmes que les entreprises rencontrent
avec le système d'information hétérogène. Dans un
second temps, il explique la technologie EAI et ses apports dans le SI des
entreprises. Puis, il est possible de voir les raisons pour laquelle devrait
préférer l'EAI. Et enfin, il parle des solutions existantes sur
le marché ainsi que l'architecture fonctionnelle d'un EAI.
Evaluation des solutions MDM EII et DQM
EDF
Il s'agit d'une étude de marché effectué
par EDF. Cette étude m'a permis de mieux connaître les solutions
actuelles sur le marché. Et m'a permis de faire une étude de
marché des solutions étudiées dans ce mémoire.
Master data Management
Gérer les données de
référence du système d'information Software AG
Ce livre blanc explique l'importance du MDM pour les
entreprises. Il explique de manière synthétique l'importance de
la donnée, l'importance d'avoir des données de qualité. Ce
que le MDM apporte aux entreprises (enjeux, concepts, gestion des
données, les notions PIM et CDI).
Site Internet
www.ibm.com
www.orchestranetworks.com
www.tibco.com
www.01net.com
www.benchmark.fr
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