DEDICACE
A mon père KAKULE MUZALAMI FERESI pour son encadrement
moral, matériel et financier.
A ma mère JUDITH E'NGULU qui a supportée touts
mes caprices d'enfances.
A tout mes frères et soeurs qui ne maquaient pas
à prier pour nous.
Je dédie ce modeste travail
DALMON MUZALAMI
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de graduat, il convient de remercier
touts ceux qui, de près et de loin, ont contribués à nos
études.
Notre remerciement s, adresse particulièrement au chef
de travaux MATSITSI SIVALINGANA qui, malgré ses multiples occupations a
bien voulu diriger ce travail.
Nous restons très reconnaissant à touts nos
formateur pour leur dévouement et sacrifice en vue de rentre notre
formation sure et solide.
Nous exprimons nos sentiments de remerciement au PDG des
Etablissements QUALITEX et ses collaborateurs pour nous avoir ouvert les portes
des études supérieures et universitaires.
A l'assistant MBUSA MUVUGHE GABRIEL qui, par ses conseils nous
avons pu faire ce travail.
Mon amour s, adresse à mon papa MUZALAMI qui s, est
démené pour vouloir faire ce que je suis aujourd'hui.
Mon affection s'adresse à ma maman JUDITH E'NGULU qui
n'a cessée à nous donné la bonne morale.
A ma grande soeur SOLANGE MAHUNGU pour nous venir chaque fois
assistance.
A touts nos combattants de lutte, je cite; TEMBOS YOTAMA,
SERGE LUKANDA, EVARISTE MUGHANDA, ODETTE KUNDJE, LEA MARASI, VINYWA, JONAS
NYUMU, PATRICK MUHIMBI, JEANLOUIS KALIVOLO, ALEXIS WISUNZU, MICHEE MATOLI,
NEEMA SAWASAWA, EVE SIRIWAYO, MUHEKI.
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ø UICN : Union Internationale pour la Conservation
de la Nature.
Ø MAL : Monitoring d'Application de la Loi.
Ø PFNL : Produit Forestier Non Ligneux.
Ø CITES: Convention on International Trade of
Endangered Species.
Ø RDC : République Démocratique du
Congo.
Ø ICCN : Institut Congolais pour la Conservation
de la Nature.
Ø RN : Ressource Naturelle.
Ø ONG : Organisation Non Gouvernementale.
Ø PNKB : Parc National de Kahuzi-Biega.
Ø RNT : Réserve Naturelle de Tayna.
Ø RIZF : Réserve Intégrale
Zoologique Forestière.
Ø WCS : Wildlife Conservation Society.
Ø GTZ : Coopération Technique Allemande
Ø UNESCO : Organisation des Nation Unies pour la
Science, Art et Culture.
Ø WWF : World Wildlife Found.
Ø RGT : Réserve de Gorille de Tayna.
Ø PDG ; Président
Délégué Général.
Ø APS : Aires Protégées.
Ø RNs : Ressources Naturelles.
Ø IG : Inspecteur général.
RESUME
Notre travail a porté sur l'étude
comparée des stratégies de lutte anti- braconnage dans le PNKB et
la RNT. Il ressort de ce travail que :
- L'application de la loi dans le PNKB est efficace (20,13 %)
de nos populations enquêtées). Tandis que la création des
comités de dialogue dans les Réserves communautaires constitue la
meilleure stratégie (18,18 %)
- Las causes du braconnage évoquées par la
population enquêtées sont :
Ø La pauvreté ; 21,43 %
Ø La recherche de la survie ; 11,69 %
Ø Le manque d'emploi ; 40,26 %
Ø La famine ; 20,13 %
Ø Pour le simple plaisir ; 6,49 %.
Entre autre le manque d'emploi est la principale cause
conduisant au braconnage.
Que ça soit dans le PNKB ou la RNT, les congolais
constituent les principaux acteurs du braconnage. Cependant la population
enquêtée est totalement contre le braconnage.
SUMMARY
Our work has focus on the comparative study of
strategies for anti-poaching in the PNKB and RNT. It follows from this work
that:
Ø Low enforcement in the PNKB is effective (20, 13% of
our peoples surgeyed). Tan drive the creation of comities in reservations
dialogue constitutes the best strategy (18, 18%).
Ø The causes of poaching by the people mentioned
were:
o The guest for survival : 11,69%
o The lack of jobs : 40,26%
o Famine: 20,13%
o For the sake: 6, 49%.
0. INTRODUCTION
Le continent africain abrite une richesse floristique et
faunique impressionnante, allant des espèces individuelles
(éléphant, Rhinocéros Girafe, Gorille...) à des
habitants endémiques (point chauds). L, intérêt grandissant
accordé à la protection de l`environnement en
général et aux écosystèmes en particulier a
amené plusieurs Etats africains à créer des aires
protégées sur leur territoire. (UICN, 1994).
Toute fois, dans certains cas, le choix et les
modalités de zonage de ces aires protégées ont
été faits de façon ambiguë, ce qui implique les
multiples conflits liés à la mise en place des zones de
conservation( MENGUE-MEDOU, C,2002).
Les aires protégées d, Afrique avec leurs faune
et flore sauvages sont des produits à haute valeur commerciale (NEELY,
1993).
Ces ressources renouvelables sont une source de revenue
à travers les activités éco touristiques( chasse
sportive), commerciales( vente du produit de la chasse), des produits
artisanaux locaux ( tels que le cuir et les peaux ), des produits de
consommation ( viande, poisson) et d,autre produits utiles aux
communautés rurales , cependant, la protection de plusieurs aires
protégées est comprises principalement à la croissance
démographique.( MENGUE-MEDOU, C,2002).
Les écosystèmes de forêts et de savanes
subissent une forte pression (GOUDIE, 2000 et ROBINSON).
Plusieurs autres facteurs menacent la gestion des aires
protégées, notamment le manque de ressource financières
pour assurer leur conservation à long terme.
Compte tenu des erreurs du passé, il parait
indispensable de repenser non seulement le choix des zones à conserver
mais aussi les approches de gestion qui doivent concilier la conservation et la
satisfaction des populations locales.(SYNGE et al., 1999).
PROBLEMATIQUE
Dans toute l'Afrique, la chasse et l'utilisation de faune
sauvage ont fait autrefois partie intégrale du mode de vie de la
majorité des peuples. La chasse était traditionnellement
régie par des pratiques sociales, normes, sanctions et tabous qui
accordaient le respect et la protection requise à la faune sauvage. Dans
la majorité des cultures, quelques espèces étaient
considérées comme des totems sacrés et n'étaient
classées que dans des occasions particulières. La pression
intense de la population serait -elle la cause de cette chasse? Lorsqu' ils
étaient gouvernés par des coutumes sociales, les chasseurs
étaient respectés comme le groupe qui jouait un rôle vital
dans la subsistance de la communauté.
Aujourd'hui tout animal comestible que l'homme peut trouver
pendant la journée ou localiser avec une lampe la nuit serait-il une
proie ?
La stratégie utilisée dans le parc national
pour lutter contre le braconnage serait-elle la même que dans la
réserve naturelle ?
0.2. HYPOTHESES
La plupart des africains ont signés la convention sur
la protection de la biodiversité et ont préparés leurs
stratégies nationales à la matière.
Ø Le Monitoring d' Application de la Loi (MAL) serait
meilleur pour la préservation des ressources naturelles dans une aire
protégée aux actions de la conservation.
Ø La conservation participative serait efficace pour la
sauvegarde de la biodiversité. Traditionnellement plusieurs
espèces animales, de plantes, quelquefois des espaces forestières
étaient protégées dans le reste des coutumes
ancestrales.
0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL
Notre travail a pour but de contribuer à l' avancement
du développement durable fondé sur la conservation des ressources
naturelles. Ce travail va nous permettre d'établir une nette
différence entre stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc
national et la réserve naturelle crée par la population locale.
Il servira aussi de référence aux futurs chercheurs qui
aimeraient mener des recherches dans ce domaine pour approfondir leurs
connaissances.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES
I.1. DEFINITION DES QUELQUES
CONCEPTS
I.1.1 la chasse
La chasse est définie comme toutes manoeuvres
employées pour capturer le gibier
, ou le poursuite en vue de sa capture ou de son abattage
pour notamment en prélever les oeufs, les nids, les couvées, les
jeunes.
Un gibier est un animal de chasse.
Quand la chasse est soumise à une
réglementation, sa pratique en dehors de son cadre légal est
appelée braconnage.
Le braconnage désigne donc une manoeuvre
illégale ou chasse illégale. Les raisons de chasse
illégale sont diverses :
Ø La chasse a lieu en dehors des périodes qui
lui sont réservées,
Ø Les animaux se trouvant dans un domaine
privé
Ø Les moyens utilisés ne sont pas
autorisés. (
http://fr.Wikipedia.org/Wiki).
· Animal de chasse : Tout animal
vertébré à l'état sauvage à l'exception des
poissons et les batraciens.
· Dépouille : Ensemble ou partie
quelconque d'un animal de chasse mort ainsi que toute partie enlevée
d'un animal de chasse vivant.(art.1.là sur la chasse ).
· Viande : la viande fraîche ou
conservée par un procédé quelconque, la graisse et le sang
de tout animal de chasse vivant.
· Trophée : Tout animal mort, ainsi que
les dents, de défenses, os, cornes, écailles, griffes, sabots,
peaux, poils, oeufs, plumage, ou toute autre partie non périssable d'un
animal figurant à ces derniers, qu'ils aient été ou non
inclus dans un objet travaillé et transformé à moins
qu'ils n'aient perdu leur identité d'origine pour un
procédé légitime de fabrication.
· Ivoire : Ivoires des défenses
d'éléphants, des dents d'hippopotames et des cornes des
rhinocéros.
· Moyen et méthode coutumier :
Technique ou mode de chasse qui requiert l'emploi d'engins coutumiers.
· Engin coutumier : Ustensile, arme,
piège, employés traditionnellement pur la chasse, à
l'exclusion de toute arme à feu.
· Guide de chasse : Toute personne qui se
charge de guider à titre onéreux, personnel ou pour le compte
d'une entreprise de tourisme cynégénetique, des
expéditions de chasse.
I.1.2. Impact du braconnage sur
les ressources fauniques
I.1.2.1 Origine et définition du braconnage
a.
Origine du braconnage
Dans la plupart des sociétés traditionnelles en
Afrique et au Congo Démocratique en particulier, les croyances ont
toujours joué un rôle important dans la protection, la
conservation et la gestion durable des ressources naturelles en
général et de la faune en particulier. (Seydou OUATTARA,
2005).
Pour les communautés rurales, la faune a toujours
été la seule source en protéine naturelle. La pratique de
la chasse pour ce faire était réglementée par une
série d'interdits suivis d'une organisation très
hiérarchisée et à la fois complexe. L'exploitation et
l'utilisation se faisaient suivant certaines règles et coutumes
traditionnelles. C'est pourquoi un grand nombre des villages qui sont
d'ailleurs crées par les chasseurs, certaines espèces animales
restent à présent vénérées et sont soit
interdits à la chasse et à la consommation par des familles,
certains membres (femmes et enfants), à des ethnies même toute la
contrée ou soit réservée aux initiés.
Les périodes de chasse étaient
structurées en fonction des calendriers agricoles dont tout le monde
devrait se conformer sous peine d'être sévèrement puni.
Toute personne étrangère devrait au préalable obtenir
l'autorisation des chefs avant d'accéder à certains sites ou
prélever des ressources naturelles. Le non respect des restrictions sur
toutes ses formes est considéré par la société
entière comme un acte de désobéissance, une insulte aux
gardiens de la société aux maîtres des forets et des
caux.
Celui qui aurait déshonoré ou s'exposé
aux pratiques interdites devrait être sévèrement puni et
avait alors à choisir entre travailler pour la communauté, payer
un bouc, un coq ou verser des colas pour avoir la sanction levée. Dans
ce contexte la personne a commis un acte illicite qu'on appelle justement
« le braconnage» c'est-à-dire : poursuivre chasser,
blesser, tuer un animal sauvage, ramasser les oeufs ou détruire les nids
des oiseaux et des reptiles, cueillir des fruits, pêcher de
manière illicite. (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ;
ANTHONYIL et all ; 2004).
b.
Définition du braconnage
Le braconnage est l'exercice illégal de la chasse.
(Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ;
http://fr.Wikipedia.Org/Wiki.).
I.1.2.2. Impact du braconnage
La présence des chiens dans les aires
protégés peut bien développer la transmission de zoonose
(rage aux mammifères carnivores).
Aussi, leur nombre élevé pour la chasse fait
fuit les moyens et les petits mammifères qui peuvent se blesser ou se
tuer pendant la fuite. Ce comportement fera naître la méfiance
entre les animaux et les agents, lois des inventaires la distance de fuite va
s'agrandir de plus à plus.
L'usage des pièges est très dangereux non
seulement pour la faune, mais également pour les personnes qui peuvent
se faire prendre. L'animal blessé (cas d'un lion ou une panthère)
peut devenir très dangereux ou même aller mourir très loin
en dehors de son aire de distribution naturelle après un long moment de
douleur. Sur le plan touristique, le gibier ne se présentera plus aux
bords des pistes et au tour des points d'eaux ou les salines.
A cause de la prolifération, la circulation des armes
et insuffisance des moyens de contrôle, la faune est exposée
à un braconnage lucratif sans merci. L'utilisation constante des armes
à feu se traduit par une réduction de la faune de toutes les
espèces confondues, un changement dans le comportement (moeurs) des
animaux (qui deviennent de plus nocturnes) et une dégradation et le
bétail domestique, (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).
I.1.2.3. Les moyens, engins traditionnels et modernes
utilisés pour la chasse
Les chasseurs autochtones ont toujours utilisé
différents moyens pour chasser, poursuivre, capturer et abattre les
animaux sauvages. Les populations autour des réserves et des parcs ont
des parents soit chasseurs soit agriculteurs. A cet effet, chaque bras valide
depuis l'adolescence apprend déjà à chasser avec les
moyens rudimentaires. C'est à l'age adulte que les jeunes garçons
après avoir bénéficiés des premiers enseignements
de l'initiation commencent à utiliser le fusil comme une arme proprement
dite de chasse. (Mamadou MARIKO, 2005).
a. La chasse avec les chiens
L'utilisation des chiens pour la chasse date depuis
l'antiquité, cela compte tenu de sa capacité de détecter
vite à partir de son flair développé et sa capacité
pour la recherche du gibier. Parmi ceux-ci il y a :
- Des chiens de garde de la famille, qui sont toujours dans
les concessions,les maisons et au tour des champs ou dans les hameaux.
- Les chiens de chasse, ils sont éduqués par les
adolescents et certains adultes uniquement pour la chasse, la poursuite, la
capture et pour traquer les grands mammifères herbivores, les gros
carnivores ainsi d'autres mammifères.
- Les chiens accompagnateurs qui suivent fidèlement
leurs maîtres chasseurs partout où ils se rendent.
b. La lance pierre
Pour les adolescents entre 8 à 15 ans, c'est la
première arme à l'utilisation de la pratique de la chasse. Elle
est la moins dangereuse et vise surtout les petits rongeurs, les oiseaux et les
petits reptiles de moindre importance alimentaire. Il arrive que certaines
grandes personnes l'utilisent parce qu'elle est plus silencieuse et
précise si la chasse est adroit.
c. Le piège
Les pièges sont des engins qui font parti des outils
rudimentaires de chasse. Ils ont été utilisés dans la
société africaine lorsque les moyens actuels n'étaient pas
encore développés. L'emploi des pièges se fait par des
jeunes de 18 à 25 ans et est fonction du gibier visé. Pour ce
faire 4 types des pièges sont utilisés pour la circonstance il y
a :
- La fosse recouverte des feuilles,
- Les pièges métalliques à dents des
chiens,
- Le noeud coulant,
- La fronde (SEYDOU OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).
d. Les armes à feu
Les armes à feu sont le plus souvent utilisées
après l'initiation à la chasse. C'est généralement
entre 25 à 65 ans d'age que le chasseur peur bien se procurer son arme.
Compte tenu de sa performance et sa précision, ce dernier est l'arme la
plus recherchée. Elle cause moins de dégâts contrairement
au fusil de traite qui est réputé pour être un danger pour
son propriétaire, mais aussi constitue l'une des origines de certains
feux de brousses. (SEYDOU OUATTARA et MAMADOU MARIKO, 2005).
I.1.3. Cadre juridique relatif aux
produits forestiers non ligneux en R.D.Congo
Dans le présent point il est question respectivement de
recenser les lois, règlements et mesures administratives ou autres
visant la réglementation de l'utilisation et la gestion des PFNL,
d'analyser les règles et modes traditionnelles régulant
l'exploitation et la gestion de ces produits et de préciser les
conditions légales concernant leur commercialisation, y compris les
procédures de délivrance des permis d'exploitation, les
structures des prix et la fiscalité s'y rapportant. (GCP/RAF/398/GER,
2005).
I.1.3.1. Lois, règlements et mesures relatifs au
PFNL
Deux textes de loi constituent le siège de la
manière relative aux produits forestiers non ligneux : la loi
n° 011-2002 du 29 Août 2002 portant réglementation de la
chasse.
La loi sur la chasse est assortie des mesures
réglementaires tel que l'arrêté ministériel n°
014/CAB/MIN/ENV/2004 du 12/02/2004 relatif aux mesures d'exécution de la
loi n° 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse,
tan disque les mesures d'exécution du code forestier sont encore au
stade de leur élaboration. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
I.1.3.2. Règles et modes traditionnelles des
régulations des PFNL
Les populations locales ont pendant longtemps
pratiquées les traditions et coutumes d'un pays permettant la
régulation des PFNL, les quelles favorisaient la gestion durable de la
ressource. A titre illustratif on peut citer :
* La création et entretien des forets
sacrés.
* La pratique des coupe-feux saisonniers en vue d'assurer la
défense des forets environnants,
* La pratique des jachères favorisant la
régénération et la reconstitution des
végétaux utiles à l'alimentation ou à la
médecine.
* La domestication de certaines espèces
végétales telles que le palmier à huile, le soutier
(Dacryodes edulis).
* L'interdiction d'abattage de certaines essences porteuses
des chenilles.
Toute fois en raison de plusieurs tels que l'explosion
démographique, le recul des règles coutumières,
l'accroissement des besoins vitaux traditionnels et l'apparition de l'esprit
mercantile, la mauvaise gouvernance ayant entraînée les conflits
sociopolitiques et l'accroissement de la pauvreté, ces populations ont
abandonnées la plupart des traditions régulatrices pour adopter
des méthodes de récolte qui détruisent la ressource ou
compromettent sa pérennité. Les cas les plus stigmatisés
sont la déforestation par des pratiques agricoles, la pratique des feux
de brousse comme mode de chasse, ou encore la capture des oiseaux au moyen des
filets.
Face à la persistance de telles méthodes, la loi
seule ne suffit pas. D'où la nécessité d'initier et de
promouvoir la recherche visant notamment :
v Les techniques d'extraction, de conditionnement et de
conservation des PFNL
v La domestication des espèces végétales
et animales menacées de disparition
v La gestion responsables médicinales et l'étude
sur dynamique des populations en relation avec leur biotope et leurs
aménagements.
v La formation et la sensibilisation des populations sur les
textes légaux et la nécessité de la gestion durable de la
ressource. (LOUMETO, 2006).
I.1.3.3. Conditions légales de l'exploitation des
PFNL
Par exploitation nous entendons non seulement la
récolte ou la cueillette des PFNL opérés à titre de
traits d'usage mais aussi celle qui rentre dans le cadre de la
commercialisation de ces produits.
De plus il parait utile de faire une nette distinction entre
les produits végétaux, d'une part et ceux d'origine faunique
d'autre part. C'est dans cette logique que nous faisons état
respectivement de l'exploitation des PFNL végétaux et fauniques,
avant de donner, dans la mesure du possible, un aperçu sur la taxation
et la fixation qui s'y rapportent.
L'exploitation des produits de la faune sauvage est
régie par la loi n° 82-002 du mai 1982 portant
réglementation de la chasse qui prévoit un régime
d'autorisation et des dispositions relatives à la commercialisation de
ces produits, notamment les permis de chasse. On distingue deux
catégories de permis, à savoir les permis ordinaires de chasse et
les permis spéciaux de chasse. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
a. Les permis ordinaires de chasse
Les permis ordinaires de chasse sont les permis sportifs de
petite et grande chasse, les petits et grands permis de tourisme, le permis
rural de chasse et le permis collectif de chasse. Les deux derniers concernent
les populations rurales.
· Permis rural de chasse : Il peut être
délivré à tout congolais propriétaire d'une arme
à feu non perfectionnée de type fusil à piston ou à
silex. Le titulaire doit habiter une localité rurale et ne peut chasser
que dans le ressort du territoire de résidence et des animaux non
protégés dont la nomenclature est préalablement
établie (article53).
· Permis collectif de chasse : Il est
accordé au chef d'une localité pour permettre à ses
administrés de chasser en groupe sous la responsabilité du chef
de la localité, (chef des villages), suivant les coutumes locales et
uniquement dans les strictes limites de leurs besoins
alimentaires.(GCP/RAF/GER,2007).
b. Les permis spéciaux de chasse
La loi prévoit trois permis spéciaux de chasse
à savoir : le permis scientifique de chasse, le permis
administratif et le permis de capture commerciale. Ce dernier est
délivré à toute personne désireuse capturer et
détenir des animaux sauvages non protégés ou partiellement
protéges (annexe 2 CITES). Il est valable pour douze mois et un nombre
déterminé des spécimens.
Les produits de chasse régulièrement d&tenus
peuvent être commercialisés et exportés. Pour ce faire, le
titulaire est tenu à détenir un certificat de légitime
détention délivré par les services provinciaux
compétents et/ou obtenir au préalable un permis d'exploitation
délivré par le directeur des ressources fauniques et la chasse.
Toute fois si l'exploitation concerne une espèce protégée,
le permis doit être conforme à celui prévu par la
convention CITES.
Notons que l'introduction sur le territoire congolais d'un
animal étranger à la faune sauvage nationale est
subordonnée à la présentation d'un permis d'importation
délivré sur base du permis d'exploitation du pays d'origine. Tout
comme la réexportation du même spécimen est couvert par un
permis de réexportation.
Le commerce des produits de chasse devient de plus à
plus prospère, notamment à partir des milieux ruraux vers les
grands centres urbains. Il constitue une source importante des revenus pour les
ménages, surtout dans les centres urbains tel que Kinshasa où la
viande de chasse est vendue à des prix 2 à 5 fois plus
élevés que ceux pratiqués par les chasseurs, la
différence profitant aux commerçants de la viande de chasse peut
réaliser un revenu moyen d'environ $USA 200 par mois. (BANQUE MONDIALE,
2003)
Parmi les espèces fauniques faisant l'objet
d'exploitation on cite les perroquets gris (Psittacus erithacus),
capturés principalement dans les forets de l'Equateur, du
Kasaï et du Bas Congo. La R.D.C bénéficie d'un quota/CITES
d'exploitation de 10000 spécimens et a constitué après le
Cameroun l'un des principaux exportateurs de l'espèce au cours de la
période de 1993 à 2002 avec 31% de l'ensemble du quota de toute
l'Afrique. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
L'union Européenne demeure le plus grand importateur.
Chaque spécimen est acheté sur le marché local à
environ 100 à 120 Euro. (DGF/MECNEF).
I.1.4 Importance des PFNL en
RDC
L'importance des PFNL est perçue à travers les
rôles sociaux, économiques et même culturels que ces
produits remplissent dans la vie quotidienne des populations, en RDC en
particulier celles des milieux paysans.
La RDC compte environ 58 millions d'habitants dont 70%o, soit
près de 40 millions vivent en milieux ruraux. Par ailleurs les forets
congolaises couvrent plus de la moitié (52,50%o du territoire national
dont la superficie est de 2345000 km (EBA'A ATYI, RET VUNDU ; 2004). 0n
constate donc qu'environ 50%o de la population congolaise sont largement
tributaires des produits tirés de la foret, plus
précisément des PFNL. (EBA'A ATYI et .VUNGU ; 2004). Cette
dépendance est d'autant plus remarquable que les PFNL sont susceptibles
d'usages multiples et peuvent donc répondre à la satisfaction de
la plupart des besoins de l'existence de l'homme : alimentation,
médecine, construction, revenus économiques,
cérémonies rituelles, astersiles domestiques.
I.1.4.1. Sur le plan alimentaire
Les PFNL constituent une source alimentaire soit de premier
ordre, dans les régions où l'agriculture n'est pas
développée, soit complémentaire la où l'agriculture
est systématique. Des aliments et des boissons proviennent de
différentes plantes dont on extrait des fruits graines, feuilles,
tiges, écorces, racines, champignons. Par exemple
le «mfumbwa» (Gretum) donne une recette
devenue très compétitive par rapport aux recettes traditionnelles
tels que les haricots et les légumes. Quand aux PFNL d'origines
animales, la viande de gibier est consommée à grande
échelle à travers le pays, en particulier le long des grandes
voies de communication et dans les centres urbains (BANQUE MONDIALE, 2003).
I.1.4.2. Sur le plan médicinal
Dans un pays comme la R.D.C., le problème de
santé publique se posent avec acuité en raison non seulement de
la rareté sinon du manque des formations sanitaires modernes, surtout en
milieu rural aussi de la carence du personnel médical et des produits
pharmaceutiques, les populations recourent quotidiennement au service des
plantes médicales. Bien plus, on remarque notamment dans les grands
centres urbains tels que Kinshasa, le développement de la
médicine tradi-moderne qui permet ç se pratiquants d'administrer
des soins à une frange importante de la population contre des maladies
tel que l'hépatite, l'hémorroïde, gastrite, la carie
dentaire, la stérilité, l'impuissance sexuelle.
I.1.4.3. Sur le plan économique
Les PFNL sont également une source indemnisable des
revenus économiques au profit d'un grand nombre de ménage. Les
pratiquants «Kinois» (habitant de Kinshasa) de la médicine
traditionnelle réalisent les bénéfices sur la vente de
leurs portions à des prix parfois supérieurs à ceux des
produits pharmaceutiques traitant les mêmes maladies. Le commerce de la
viande de chasse procure à ses amateurs d'importants revenus part mois,
soit $ EU+200. (BANQUE MONDIALE, 2003).
I.2. LA BIODIVERSITE DE LA
R.D.CONGO
La biodiversité est une forme abrégée de
«diversité biologique». La variété et la
variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques
dans les quels ils existent. La biodiversité se mesure en : biomes,
écosystèmes (une portion du biome dans la quelle les organismes
vivants semblent subvenir à leurs propres besoins), espèces et
variétés génétiques. (ANONYME, 1993).
La biodiversité de la R.D.CONGO est très vaste
et diversifiée. Avec une superficie de 234,5 millions d'hectares et aux
couvertures forestières de 109 millions d'hectares représentant
ainsi plus de 17%o de forêts mondiales et plus de 47%o de celles de
l'Afrique, qui sont dans l'ordre de 250 millions d'hectare, la R.D.Congo est le
deuxième pays après le Soudan. (
WWW.ICCN.RDC).
I.2.1. La faune congolaise
La richesse spécifique en mammifères en moyenne
et grande taille en R.D.Congo n'est pas à démontrer. Cette
dernière recèle d'importantes réserves du monde en
espèces et comprend les animaux les plus rares que l'on ne peut trouver
nulle part au monde.
La répartition en espèces fauniques de la
R.D.Congo se présente comme suite :
v Les invertébrés aquatiques,
v Les invertébrés terrestres
v Les vertébrés aquatiques,
v Les reptiles
v Les oiseaux,
v Les mammifères,
v Les batraciens.
Cette grande richesse biologique bénéficie dans
le cadre du réseau des aires protégés de la R.D.C. dont sa
gestion est constituée à l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature(ICCN)et couvre actuellement 9,6% de l'étendue
du territoire national. La pratique de la conservation de la R.D.C vise
à étendre progressivement une superficie finale de l'ordre de 15%
de l'étendue du pays incluant aussi l'ensemble des
écosystèmes naturels qu'on rencontre en RDC. (
WWW.ICCN.RDC).
I.2.2. La ressource congolaise
Le pétrole offshore constitue la ressource
minérale principale et faisait du pays le quatrième producteur
africain en 1982. Les autres ressources sont la potasse, l'or, le fer, le
plomb, le cuivre, le zinc et le manganèse. (Collection
Microsoft ® Encarta ® 2005. (c) 1993-2004 Microsoft Corporation. Tous
droits réservés).
I.3. GESTION ET UTILISATION DES
RESSOURCES BIOLOGIQUES EN R.D.C.
I.3.1. Gestion des
écosystèmes naturels
I.3.1.1. Nature des
écosystèmes
L'ensemble des ressources naturelles constituant la
biodiversité du Congo se repartissent au sein de deux principaux
écosystèmes, à savoir : les écosystèmes
terrestres et les écosystèmes aquatiques.
A. Les écosystèmes terrestres
Ces écosystèmes sont de sept types :
1. Forêt dense (sempervirente, semi-pervirante
marécageuse et secondaire)
2. Forêt claire (Zambézienne et Soudanienne)
3. Formation herbeuse (savanes de types divers)
4. Bambousaie,
5. Végétation de montagne
(végétation afro alpine)
6. Végétation herbeuse d'eau douce et
végétation aquatique
7. Mangroves.
Ces différentes formations forestières
constituent le principal habitat des nombreuses espèces animales.
B. Les écosystèmes aquatiques
Le Congo possède un réseau hydrographique
très dense. Les plans d'eau représentés par l'immense
réseau fluvial, les plaines inondées et les lacs couvrent environ
86080km2 (3,5 % de la superficie nationale) et ont un potentiel
halieutique considérable. Les grands lacs périphériques de
l'Est couvrent une superficie d'environ 48000km2 dont 47% sont de
juridiction congolaise. Les superficies respectives pour le Congo
sont :
§ Lac Tanganyika : 14000 km2
§ Lac Albert 2420km2
§ Lac Kivu :1700km2
§ Lac Edouard :1000km2
§ Lac Moero : 1950 km2
Le système lacustre du Congo comprend en outre deux
importants lacs intérieurs, le lac Tumba et le lac Mai-Ndombe. Ils
couvrent ensemble entre 2300 et 7000 km2 selon les saisons (faible
en saison sèche et forte en saison pluvieuse). On y inclut
également les lacs artificiels de Kamalondo (6256km2), le lac
Tshangabele (446km2) et le lac N'zilo (280km2). Le
système fluvial couvre environ 34000km2 sur un réseau
de plus de 33000km2 constitué du fleuve, affluents
principaux et rivières secondaires. Le Congo compte enfin 40km de
façade maritime couvrant une superficie de 2000km2 de plan
d'eau.
I.3.2. les aires
protégées
I.3.2.1. Définition
Les aires protégées sont définies comme
une portion de terre, de milieu aquatique ou milieu marin,
géographiquement délimitée, vouée
spécialement à la protection et maintien de la diversité
biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées pour ces
fins, cet espace géographique doit être légalement
désigné, réglementé et administré par des
moyens efficaces, juridiques ou autres. Une aire protégée vise
d'abord l'atteinte d'objectifs de conservation des espèces et de leur
viabilité génétique, et donc en premier lieu le maintien
des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la
vie. (MENGUE MEDOU, 2002).
L'UICN (1994) définit 6 catégories d'aires
naturelles protégées. Le numéro assigné à
une catégorie ne reflète pas son importance mais plutôt le
type d'utilisation au quel il est assujetti.
· CATEGORIE I a : Réservé
naturelle intégrale : Aire protégée
administrée principalement aux études scientifiques.
· CATEGORIE I b : Zone de nature sauvage :
Aire protégée, administrée principalement aux fins de
protection des ressources sauvages.
· CATEGORIE II : Parc national : Aires
protégées, administrées principalement dans le but de
préserver les écosystèmes et aux fins de
récréation.
· CATEGORIE III monument naturel /
élément naturel marquant : Aires protégées,
administrées principalement dans le but de présenter des
éléments naturels spécifiques.
· CATEGORIE IV Aires gérées par
l'habitat et les espèces : Aires protégées,
administrées principalement aux fins de conservation, avec intervention
en ce qui concerne la gestion.
· CATEGORIE V Paysage terrestre ou marin
protégé : Aires protégées, administrées
principalement aux fins d'utilisation durable des écosystèmes
naturels (MENGUE-MEDOU, C ,2002).
I.3.2.2. Mécanisme de création des aires
protégées en Afrique
Des nombreuses aires protégées ont
été désignées comme telles sur la base des
critères non liés à leur importance pour la
diversité biologique, mais plutôt en vertu de leur
intérêt touristique, récréatif, historique ou
culturel ou simplement pour que les terres qui les composent ne
présentent guère d'intérêt pour d'autres
utilisations. En outre, la taille, la forme et l'emplacement des nombreuses
aires protégées n'offrent pas les conditions les plus
adaptées à la conservation. Celles qui existent ne sont souvent
pas assez vastes pour fournir un habitat adéquat à certaines
espèces des plantes ou d'animaux. Du fait de leur forme ou de leur
emplacement, des nombreuses aires sont également vulnérables
à des influences négatives telles que la population, les bruits,
la chasse illicite et les empiétements de l'agriculture.
Les premières aires protégées
créées en Afrique présentaient des multiples carences. En
effet, la création de ces zones a souvent conduit à
l'expropriation des populations vivantes sur ces territoires. Cette situation a
provoquée beaucoup d'incompréhension de récolte et de
comportements prédateurs liés à un très fort
sentiment de confiscation de la ressource. Les espaces protégés
ont ainsi faits l'objet de multiples convoitises de la part des braconniers,
des défricheurs, voire des mouvements rebelles et des forces
armées. (SOURNIA, 1990). En Afrique francophone, durant la
sécheresse du début des années soixante-dix, les aires
classées étaient aux yeux des villageois les seules bonnes
terres, telles qu'ils avaient connus autre fois, et sur les quelles ils se
souvenaient avoir des droits. Ils réclamaient ouvertement qu'on leur
donne ces terres, la seule solution à leurs besoins fonciers. Cette
demande leur paraissait raisonnable face à un Etat passif, les
abandonnant presque sans surveillance et pour des motivations qui leur
étaient totalement étrangères. Les habitants des espaces
naturels à protéger ont ainsi fait les frais da pratiques de
conservation de l'environnement car ils ont souvent été
considérés comme des prédateurs assoiffés de gibier
et des terres vierges à défricher alors que ces peuples ne
cherchent qu'à survivre par la satisfaction de leurs besoins quotidiens.
(NTIAMO-BAIDU et al.2000).
En général, les classements ne tiennent pas du
tout compte du partage rationnel entre espace à protéger et
l'espace cultivable nécessaire pour une population en expansion.
Pourtant les politiques de conservation sont censées être non
seulement des actions de protection physique du territoire mais devraient aussi
tendre à améliorer les conditions naturelles favorables à
la survie des populations locales. Malheureusement, la mise en place des aires
protégées n'est pas précédée ou suivie
d'actions d'accompagnement telles que l'amélioration des terres
culturales, l'évaluation des besoins des populations,
l'évaluation de leurs modes alimentaires....qui devraient permettre aux
aires protégées de jouer pleinement leur rôle, qui est
à la fois écologique, économique et social. On constate
plutôt que les arrêtés de classement mettent l'accent sur la
protection des régions qui sont rurales) plus de 90%, les aires
protégées sont devenues, comme le dit SOURNIA, (1990) «des
garde-manger entourés par la faim».
Quand elles ne sont pas exclus des zones classées, les
populations sont confrontées à des multiples autres
problèmes liés à l'augmentation des troupeaux d'animaux
dans ces réserves, troupeaux qui ne sont pas contrôlés par
les administrations locales. Ce genre de situations montrent à
suffisance les défaillances et le manque de planification pour un suivi
à long terme des espaces protéges. (EMERTOR, 1999). En principe,
lorsque l'administration en charge de ces zones protégées
constate qu'il y a une surpopulation des animaux, elle devrait organiser des
battues administratives afin de réguler les populations animales.
Lorsqu'elles se sentent vraiment menacées, les populations organisent de
façon clandestine des battues dans le but de s'approvisionner en
protéine animale et réduire l'impact des animaux sur leurs
plantations. Ce genre de destruction délibérée par les
villageois des ressources naturelles au sein des aires protégées
illustre qu'il existe dans le pays africains un conflit entre les programmes de
conservation initiés par les Etats et les besoins de la population
locale. (MENGUE-MEDOU, C ; 2002).
I.3.2.3 Les Etats des aires protégées
Les aires protégées, lorsqu'elles
fonctionnent correctement, remplissent trois rôles
principaux dont la conservation in situ de la diversité des
écosystèmes et des paysages naturels et semi naturels, la
création de zones de démonstration, d'utilisation
écologique durable des terres et des ressources et de la fourniture d'un
appui logistique à la recherche, au suivi, à l'enseignement et
à la formation en matière de conservation et de
durabilité. Ces fonctions sont associées grâce à un
système de zonage consistant en une ou plusieurs zones centrales, ou
l'ingérence humaine est minimale, puis une zone concentrique qui sert de
tampon et accueille davantage d'activités humaines comme la recherche,
l'éducation à l'environnement et de loisirs. (MENGUE-MEDOU,
2002).
I.3.2.4. Les aires protégées de la RDC
Les aires protégées de la RDC sous la gestion
de l'ICCN, comprennent les parcs nationaux ainsi que les Domaines et
Réserves de chasse avec une superficie de 200000km2. Elles
représentent environ 8% de la superficie totale du pays dont la
politique en matière de la conservation est d'ériger 15% de
territoire national en aires protégées. (
WWW.ICCN.RDC).
A. LES PARCS NATIONAUX
Les parcs nationaux : des Virunga, de la Garamba, de
kahuzi-Biega, de la Salonga, de l'Upemba, de Kundelungu et de la Maiko.
B. STATUT ET CARACTERISTIQUE DES PARCS
Avant l'indépendance, chaque domaine
protégé était érigé par décret royal
sur base d'un décret général signé en 1937. Les
parcs nationaux ont tous été institués par des ordonnances
lois spécifiques qui confirment leur statut de Réserve Naturelle
Intégrale d'autre fois. L'ICCN en est le seul organe gestionnaire. Ses
attributions sont définies par l'Ordonnance loi n° 075-023 du 22
juillet 1975.
I.3.2.5 Difficultés de la gestion des
écosystèmes et des aires protégées.
De nombreux problèmes de gestion des
écosystèmes en général et des aires
protégées en particulier se posent. Les principaux
problèmes rencontrés dans la gestion sont :
- Effets du personnel de surveillance insuffisants, peu
formés et sous-équipés ;
- Démonstration du personnel due à
l'insuffisance du salaire, des primes et des frais de fonctionnement ;
- Cadre institutionnel de gestion mal adapté et parfois
mal défini ;
- Mauvais rapports de cohabitation entre les gestionnaires des
aires protégées et les populations locales résultant d'une
péréquation mal établie et non définie des revenus
découlant des ressources naturelles.
L'insuffisance considérable du personnel de
surveillance et de moyens entraîne des intrusions
irrégulières des populations à l'intérieur de
certains parcs nationaux et réserves apparentées, occasionnant un
braconnage intensif et la déforestation. D'autre part, la non
implication des populations environnantes dans l'aménagement et la
gestion des écosystèmes ne garantissent pas la viabilité
des aires protégées. L'absence de programmes d'éducation
mésologique et le manque de sensibilisation ne facilite pas la mise en
oeuvre des mesures de protection des aires protégées.
Conformément à l'article premier de l'ordonnance
- loi n° 69-041 du 22 Août 1969, toute partie de la
République Démocratique du Congo peut être
constituée en réserve naturelle intégrale lorsque la
conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux et, en
général, d'un milieu naturel présente un
intérêt spécial et qu'il importe de soustraire ce milieu
à toute intervention successible d'en altérer, la composition et
l'évaluation.
Au Congo, on distingue quatre principaux types d'aires
protégées :
- les parcs nationaux ;
- les domaines de chasse et les réserves
apparentées ;
- les réserves de la biosphère et
- les réserves forestières.
A ces aires protégées s'ajoutent les jardins
zoologiques et botaniques, les secteurs sauvegardés et
dernièrement les réserves naturelles initiées par les
communautés (RNT, RPKI,...). L'objectif du gouvernement est de porter
à 12-15% de la superficie du pays l'étendue des aires
protégées, de manière à représenter dans le
réseau les différents écosystèmes naturels qui
traduisent la diversité biologique propre au Congo. Actuellement,
environ 9,6% de la superficie du pays constituent des aires
protégées, si l'on inclut les projets de nouveaux parcs nationaux
couvrant une superficie de près de1% du territoire national.
WWW.ICCN.RDC)
I.3.3. Conservation des
espèces végétales en RDC
I.3.3.1.Conservation in situ
La conservation in situ des espèces
végétales est faite à travers la mise en place d'aires
protégées qui se présentent sous différentes
formes, à savoir : parcs nationaux, réserves de la
biosphère, réserves forestières, domaines de chasse,
réserves de faune, réserves intégrales et les
réserves naturelles.
Toutes les aires protégées, a quelques
exceptions près, n'ont pas faits l'objet des travaux d'inventaire
floristique quantitatif et qualitatif. Toutefois, l'on connaît
sommairement pour la majorité d'entre elles les principaux types de
végétation qu'elles renferment et dont elles sont censés
assurer la conservation in situ. Jusqu'à présent, seul les parcs
nationaux de Virunga, de la Garamba et de Kahuzi-Biega ont connu des travaux de
protection botanique pour caractériser leurs végétations.
C'est ainsi que les travaux de ROBYNS (1948) dans le parc national des Virunga
ont permis d'inventorier une famille et une espèce d e Gymnospermes
ainsi 145 familles et 2212 espèces d'Angiospermes. Comme on peut le
constater, ces parcs présentent une grande richesse floristique due
incostablement à deux causes principales : la grande
diversité des biotopes naturelles et la position géographique,
à la limite de deux provinces phytogéographies, à savoir
la province guinéenne et la province orientale.
D'après les travaux de TROUPIN (1956), le parc national
de la Garamba, située à la limite des domaines
biogéographiques soudanais et guinéens, présente un
caractère particulier. En effet, il comprend d'immenses savanes
Soudanaises qui s'étendent à perte de vue et des galeries
forestières guinéennes.
Pour ce qui concerne le parc national de Kahuzi-Biega, sa
composition floristique a été connue à partir des travaux
de MAHLENBERG SLOWIK et STEUHAUER (1994). Ainsi, on y trouve donc la foret
ombrophile équatoriale qui constitue le type de végétation
le plus dominant et qui occupe également la plus grande partie du parc.
Ensuite, viennent ombrophiles de montagne, les forets marécageuses, les
forets de bambous et les forets secondaires de montagne.
I.3.3.2. Conservation ex situ
Elle est réalisée au Congo, à
travers un ensemble de sites créées par l'homme à cette
fin .Il s'agit essentiellement de :
a. Jardins botaniques : Notre pays
compte actuellement trois jardins botaniques gérés par l'Institut
des Jardins Zoologiques et Botaniques du Congo : Eala,Kisantu et
Kinshasa.
Ces jardins, après avoir largement contribue au
développement de l'agriculture congolaise, conservent une importance
scientifique considérable. Dans leur ensemble, ils couvrent une
superficie de 576 hectares. Leur création remonte à 1900 pour
celui de Kisantu et celui d' Eala , et à 1936 pour celui de Kinshasa. Le
jardin de kisantu compte 3000 espèces végétales, le jardin
de Kinshasa : 125 espèces tandis que celui d'eala avec ses 371
hectares, compte plus ou moins 6000 espèces et 11000 spécimens
d'herbiers.
b. Herbaria : Pour l'ensemble du
pays, on compte 12 herbaria dont deux paraissent mieux fournies en
spécimens : l'herbaria de Yangambi et celui de Kinshasa, le plus
fréquenté et comptant quelques 21322 exsiccata appartenant
à 188 familles et 4585 espèces. Les autres herbaria sont
situés à Bambesa, Gandajika, M'vuazi, Luki, Lwiro, Kisantu,
Mabali, Kipopo, Mulungu et Nioka. L'état de conservation des
spécimens n'est pas connu avec exactitude.
c. Arboreta : Ils sont actuellement au
nombre de 9 pour l'ensemble du pays, mais les plus importants sont ceux de
Yangambi(102 espèces) ,établis en 1935 pour étudier
l'évolution et l'adaptation des espèces et de Kinzono(115
espèces) ,établi en 1981 ;il est utilisé pour
l'étude de la croissance et de la production des arbres.
I.3.3.3. Espèces végétales
protégées en vertu de la législation nationale.
Jusqu'à ces jours, seulement trois espèces
végétales sont protégées par la législation
congolaise, à savoir :
· Encerphalartos laurentianus : De Wild dans
le kasai ;
· Encephalartos septentrionalis : Dchweinf,
dans la vallée de l'Uere.
· Strophantus kombe, de la forêt de
l'Ituri.
I.3.3.4. Objectifs de la conservation.
Les objectifs de la conservation ne sont pas autres
que :
· Maintenir et valoriser les aires
protégées existantes,
· Compléter le réseau national des aires
protégées,
· Mobiliser les moyens institutionnels, structurels
financiers, législatifs et réglementaires nécessaires
à une bonne gestion des aires protégées,
· Favoriser la participation des populations dans la
gestion des aires protégées par une organisation du
contrôle local de l'accès aux ressources,
· Interdire toute exploitation des espèces
menacées
(http : ll bch-cbd.naturel
sciences.be/mauritania/mr-fra/stratégie/thl.htm).
I.3.3.5. Stratégies de conservation
A. LA FLORE
· .Promouvoir des études d'inventaires et
d'évaluation de la flore dans tous les écosystèmes du
pays : - renforcer les capacités en matière de taxonomie en
favorisant la formation des botanistes qualifies,
· identifier, inventorier et localiser les
espèces endémiques, les espèces rares ou menacées
de disparition en vue de leur conservation ex-situ,
· évaluer en permanence le statut des
espèces et des écosystèmes naturels de manière
à provenir leur disparition.
· .Favoriser la création et le
développement des institutions et les programmes de conservation ex-situ
au niveau du pays,
· .Réduire les impacts de l'exploitation des
ressources énergétiques sur la biodiversité,
· .Impliquer les populations et plus
particulièrement les femmes dans l'identification et la solution aux
problèmes de dégradation des ressources
végétales,
.Favoriser le libre accès à l'information
concernant la diversité biologique à travers les programmes
d'éducation, de formation, de sensibilisation et les activités
régulières de diffusion,
.Valoriser la commercialisation de certaines espèces
à potentiel économique élevé tout en respectant les
capacités de maintenir de ces espèces ainsi que celles de leur
habitant.(MENGUE-MEDOU ,C,2002).
B. LA FAUNE.
· .Impliquer les populations locales dans la gestion de
R.N (Ressources Naturelles.)
· .Parvenir à une meilleure gestion des aires
protégées dédiées à la faune
existantes :
· former des agents qualifiés,
· acquérir des moyens financiers et
matériels adéquats,
· réhabiliter le centre de formation de
gardes-chasse.
· .Valoriser au mieux la faune en développement
des activités génératrices de revenus tel que
l'écotourisme.
· .Lutter contre le braconnage :
· -impliquer l'année et les populations riveraines
dans la surveillance des parcs et des aires protégées.
C. LES ZONES HUMIDES.
· . Promouvoir une connaissance approfondie des zones
humides de la R.D.C :
Ø mobiliser les compétences et les ressources
financières en faveur des zones humides,
Ø encourager l'inventaire, l'évaluation
écologique des zones humides.
· .Encourager la préservation des zones humides
vulnérables :
Ø recenser et vulgariser les pratiques locales
d'utilisation rationnelle des zones humides,
Ø identifier et maîtriser les facteurs qui
provoquent la dégradation des écosystèmes aquatiques.
· .Redynamiser le services des eaux, pêche et
pisciculture pour un bon suivi écologique des zones humides :
Ø renforcer les capacités opérationnelles
de le direction de l'hydrologie,
Ø encourager l'élevage des crocodiles,
Ø Mettre en place un comité national de
conservation des zones humides comprenant toute parties prenantes (pouvoirs
publics, O.N.G, société civile,. . .)
· .Renforcer et promouvoir les capacités en
matière de gestion des zones humides :
Ø former les spécialistes des zones humides,
Ø sensibiliser les utilisateurs des zones humides.
(htt.//bch-cbd.naturelsciences.be-/rca/implantation/strategie/chap.3htm)
I.3.3.6. législation relative à
l'environnement et aux ressources naturelles en RDC.
La législation en RDC en matière de
l'environnement et des RN est constituée des textes légaux et
réglementaire le plus remarquables sont :
1) la constitution actuelle qui constitue un net
progrès par rapport aux textes antérieurs, dans la mesure
où elle est la toute première, dans le pays à passer des
principes et directives non équivoques en ce qui concerne la protection
l'environnement et l'utilisation des RN. Ce texte consacre la
souveraineté de l'Etat congolais sur le sol, le sous sol et toutes les
autres ressources naturelles comprises sur le territoire national, d'une part
et fixe les règles de base visant la protection de l'environnement et la
santé des populations de la RDC de l'autre part.
2) la loi n°82-002 du 28 mai 1982 portant
réglementation de la chasse qui prévoit les conditions et les
règles relatives à la pratique de chasse. Elle complète la
loi n°69-041 précité sur le régime des
réserves et domaines de chasse. En plus, il y a l'arrêté
ministériel n°014/CAB/ min/ ENV/ 2004 du 12/04/2004 relatif aux
mesures d'exécutions de cette loi.
3) Le décret du 12 juillet 1932 et celui du 21 avril
1937 qui traite respectivement des concessions de pèche et de la
pratique de la pèche en générale.
4) La loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant code
forestier, lequel donne le régime applicable à la conservation,
à l'exploitation, et à la mise en valeur des ressources
forestières. Ce régime vise la promotion d'une gestion
rationnelle et durable des ressources forestières pour accroître
leur contribution au développement social, économique et culturel
des générations présentes, tout en préservant les
dites ressources au profit des générations futures.
5) L'arrêté interministériel n° 066/
CAB/ MIN/ FIN/ BUD et n°067/ CAB MIN/ EFFET/ 2003 du 27 mars 2003 fixant
les taux des taxes et redevances en matière forestière et
faunique ainsi que l'arrêté n° 119/ CAB/ MIN/ ECNT95 du
30/12/1995.
En fin il y a lieu de citer certaines conventions
internationales et nationales traitées auxquels la RDC fait partie et
dont le plus concerner au regard de PFNL sont :
Ø La convention phytosanitaire pour l'Afrique au sud du
Sahara (1954)
Ø La convention africaine sur la conservation de la
nature et les RN (Alger, 15/09/1968).
Ø La convention de RAMSAR (02/02/1971).
Ø La convention sur la conservation des espèces
migratrices appartenant à la faune sauvage (BONN1979).
Ø La convention sur la diversité biologique (RIO
DE JANEIRO, 4/06/1992).
Ø La convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvage menacée d'extinctions
(WASHINGTON 03/03/1973).
Une pression de plus à plus importante s'exerce sur les
écosystèmes congolais, et il est évident que des mesures
doivent être mise en vigueur pour augmenter la population et le revenu,
et en même temps, pour apprendre à mieux gérer la base des
ressources biologiques.
La RDC dépend et continuera à dépendre de
ses ressources biologiques pour la nourriture, le logement et permettra
à l'Afrique de relever les défis de prochaines décennies. (
WWW.ICCN.RDC). La RDC héberge
des nombreuses espèces animales rares et parfois uniques au monde. Notre
pays représente de ce fait, l'une des réserves de faune la plus
variée et la plus importante de l'Afrique.
Mais depuis quelques temps, l'on assiste en RDC, à la
recrudescence du braconnage et de la contre bande qui menacent ainsi
dangereusement la faune nationale. (MBALANDA, KISOKA, allii).
Pour prévenir ces méfaits et sauvegarder son
patrimoine faunique, notre pays en collaboration avec les gestionnaires des
aires protégées doivent se garder d'exploiter abusivement ses
ressources animales au risque d'en être dépourvu en plus ou moins
brève échéance.
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D' ETUDE
Notre travail a été effectué dans deux
aires protégées dont le parc national de kahuzi biega( PNKB) et
le Réserve Naturelle de Tayna( RNT).
II.1. P.N.K.B
II.1.1 Histrorique
Le parc national de Kahuzi-biega a
été créé par les étapes successives dans le
souci protéger la sous espèce de gorilles de plaine orientale. Le
point de départ fut la Réserve Intégrale Zoologique
Forestière (RIZF) dans la région du mont kahuzi
créé en 1937 par l'ordonnance loi n° 81/AGR de Monsieur
RYMANS, gouverneur général du Congo Belge, sur la superficie
à l'élevage.
En 1954, un accord signé par les chefs de
collectivités de Nindja, Kabare, Kalonge, Ngweshe, et l'administration
coloniale permis de maintenir la Réserve forestière.
Ainsi,un groupe d'étudiant congolais en
Belgique originaires du Sud Kivu dont le célèbre feu Docteur
LURHUMA sollicitant auprès des organismes internationaux de conservation
d'élever le statut de la Réserve de kahuzi à parc
national. Ce qui a été fait le 30/11/1970 avec l'ordonnance
n° 70/316
II.1.2 Situation du PNKB avant la guerre de 1996
Avant la première guerre de 1996, le
Parc était bien surveillé dans presque 80% : la haute
comme la basse altitude était contrôlée. Les agents
affectés dans la surveillance et dans le
développement vaquaient normalement à leurs occupations.
Les Sous-stations de Nzovu et d'Itebero ainsi que tous les Postes de
Patrouilles étaient occupés par les gardes. Plus de 128 km
des limites ont été matérialisées en collaboration
avec la population. Plus de 253 actions de développement en faveur
des populations de l'hinterland du Parc étaient réalisées.
Les recensements des grands mammifères faisaient état de plus ou
moins 8OO éléphants dans l'ensemble du Parc et de 258 Gorilles
seulement dans sa la partie de haute altitude.
Il y avait 4 familles des Gorilles touristiques qui
pouvaient attirer plus 314 touristes en moyenne par an.Dont
Mubalala avec 21 individus,
Mushamuka avec 9 individus,
Nindja avec 29 individus et
Maheshe avec 24 individus (ICCN, 2000).
Les rites traditionnels des habitants de Kalonge et le peuple
pygmée étaient organisés régulièrement dans
le Parc sur les monts Biega et Bugulumiza.
La présence des réfugiés
Rwandais en 1994 en RDCongo et plus spécialement aux
alentours du Parc a augmenté la pression sur les ressources naturelles
du Parc. Les boisements des particuliers qui constituaient en quelques sorte la
zone tampon ont été ravagés pour approvisionner les
réfugiés en bois de chauffe .Après cet épuisement,
la population et les réfugiés se sont vus obligés de
recourir au stock restant « le Parc » surtout
pour le bois de chauffé, de construction et la faune. C'est
ainsi qu'on a assisté à la mort du très
célèbre silverback Maheshe lâchement assassiné par
les braconniers.
II.1.3 Situation du PNKB de 1996 à 2003
Comme signalé ci haut, avant les guerres dites de
libération ; le PNKB était un des parcs nationaux les mieux
surveillés d'Afrique grâce à l'appui de la
Coopération allemande (GTZ). Aujourd'hui, il est parmi les parcs les
plus menacés de la RD Congo. La grande partie de son étendue est
hors contrôle de ses agents. La basse altitude n'est pas
surveillée depuis le déclenchement de ces hostilités. Les
agents qui étaient basés dans les Sous-stations et Postes de
Patrouilles ont été désarmés et carrément
obligés d'abandonner leurs lieux d'affectation et à se
réfugier au siège du parc à Tshivanga.
En 1997, juste après la première guerre de
1996, les activités de conservation de ce site ont été
relancées notamment le recensement des grands mammifères dans la
partie de haute altitude par la WCS qui a dénombré 130 Gorilles
et 2 traces d'éléphants. La surveillance, la délimitation
du Parc et les activités de développement en faveur des
populations vivants autour du Parc ont été relancés.
Malheureusement ces efforts seront rapidement anéantis par une seconde
guerre en 1998 avec toutes ses conséquences. Depuis cette
période, on a observé une destruction méchante du PNKB. La
forêt du Parc surtout le couloir a été détruit
à un rythme sans précédent : 3500 ha, vendus par
certains services étatiques à des particuliers, l'exploitation du
colombo-tantalite (coltan) dans le Parc avait pris d'ampleur
incosidérable. Plus de 12000 creuseurs autochtones et étrangers y
étaient installés avec comme conséquence une forte demande
des produits de la faune et de la flore. La prolifération des animaux
sauvages en ville de Bukavuet et ses environs était devenue
surprenante. Les tentatives de délimiter le couloir
écologique du PNKB se sont soldées par la mort de 10
personnes parmi les membres de la commission provinciale de délimitation
du Parc dans les blocs Mulume- munene, Lushandja et Kalubwe en septembre
2000, nonobstant une grande partie de ces limites est délimitée
et entretenue régulièrement par la population. Le PNKB est
poursuivi pour dédommagement jusqu'à ce jour par les familles des
victimes.
Pour le moment, la partie de la haute altitude est sous
contrôle des agents du PNKB : de 8 postes de patrouilles, 4
seulement sont déjà opérationnelles et les agents de
surveillance couvrent en grande partie leurs secteurs.
Quelques courageux résidants visitent à
compte goûte les deux touristiques : Mugaruka (3 individus) et
Chimanuka(14 individus). A coté de celles-ci, il y a encore les familles
Birindwa (9 individus), Mufanzala (14 individus), Ganywamulume (14 individus) y
compris 2 familles sauvages localisées à Langa (4 individus) et
à Mpungwe (6 individus).
II.1.4 Description sommaire du milieu
Les Aires Protégées de la République
Démocratique du Congo (RDC) sous la gestion de l'Institut Congolais pour
la Conservation de la Nature, ICCN en sigle, comprennent les Parcs Nationaux
ainsi que les Domaines et Réserves de chasse avec une superficie de
200.000 km². Elles représentent environ 8% de la superficie totale
du Pays (2.345.000 km²) dont la politique en matière de la
conservation est d'ériger 15% de territoire national en Aires
Protégées.
II.1.4.1.. Situation géographique
Le Parc National de Kahuzi-Biega est un des sites du
Patrimoine mondial localisé à l'Est de la R.D.C. Il se situe
entre 27°33' et 28°40' de longitude Est, et entre 1°36' et
2°37' de latitude Sud. Il est situé à l'Est de la RDC, dans
les provinces du Sud-Kivu et de Maniena; à 50 km à l'Ouest de la
ville de Bukavu et près de la frontière de Rwanda et de
Burundi.
II.1.4.2.Statut juridique
Il a été crée par décret 70-316 le
30 novembre 1970 et élargi de 750 km² à 6.000 km²
en 1975 par l'ordonnance N°75-238 du22 juillet 1975. Le Parc fait parti
des sites du Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1980.
II.1.4.3.Données physiques
Les montagnes dominent l'Ouest de la Great Rift Valley du
bassin du Congo. A l'Ouest du parc, un terrain récent ondulé
forme une ceinture entre la forêt de basse altitude et celle de haute
altitude. Il contient deux volcans éteints d'où il tire son nom
(Kahuzi et Biega).
II.1.4.4Climat
Pendant toute l'année les températures maximales
tournent autour de 18° et les températures minimaux autours de
10°. La précipitation annuelle moyenne est de 1.800 mm des pluies
avec des variations considérables. L'humidité relative varie
entre 50% et 85% faisant ainsi partie du climat équatorial.
II.1.4.5.Végétation
Les deux tiers environ de la forêt de montagne de ce
parc sont constitués de forêts denses, mélangées
à des îlots de bambous, particulièrement en haute altitude.
En basse altitude, la végétation est de plus en plus ouverte. Les
graminées alpines et sub-alpines apparaissent en hautes altitudes. Cette
succession étagée par rapport à l'altitude se
présente comme suit:
-forêt de montagne (de 2.600 à
3.400 m) ayant comme essences dominantes: Podocarpus sp, Ficus sp,
Chrysophyllum longipes, Parinarisp,Carapa grandiflora, Symphonia
globulifera;
- forêt de bambous (de2.350à2.600m)à
prédominance de Arundinaria alpina;
- forêt
marécageuse(de 2.250 à 2.350 m);
- marécage à
Cyperus papyrus dans l'étage inférieur.
II.1.4.6 Faune
Bien que le parc ait été pour la protection des
gorilles des plaines orientales (Gorilla beringei graueri),
espèce qui n'existe qu'à l'Est du Congo entre les cours d'eau
Lubutu au Nord, Lubero au Sud-Est et Fizi au Sud, la faune forestière
autre que le gorille est aussi bien représenté. Toute une
variété d'autres mammifères comme
l'éléphant, le buffle, le potamochère, divers pangolins,
le chimpanzé mais aussi de nombreux oiseaux, reptiles, amphibiens vivent
dans le parc. (MUHLENBERG et al. 1994).
II.1.4.7.Flore
Le parc est subdivisé en deux zones reliées par
un corridor étroit :
La foret ombrophile de montagne (ou foret afro montagnarde)
d'une part et la forêt ombrophile (planétaire guino-congolais,
type relativement humide) d'autre part. Ceci englobe également une des
rares régions africaines où la transition entre ces deux types de
forêt pluviale est restée en grande partie intacte. De l'Ouest
à l'Est (de la basse altitude à la crête du mont Kahuzi) on
trouve les différentes zones suivantes :
o 750m - 1400m : Forêts ombrophiles
o 1400m - 1700m : Forêts ombrophiles de
transition
o 1700m -2400m : Forêts ombrophiles de montagne
o 2400m - 2600m : Forêts de bambous
o 2600m - 3200m : Etage des bruyères
o 3200m - 330m : Sous panorama ou étage alpin.
II.2.4.8 Faune caractéristique
La diversité de l'habitat dans ce parc se traduit par
une faune très variée comprenant: le gorille de plaine de l'Est
(Gorilla beringei graueri) en forêt de bambous surtout, le
chimpanzé (Pan trogodytes), cercopithèque à face
de hibou (Cercopithecus hamlyni), singe blanc et noir (Colobus
guereza), colobe rouge (Colobus penatis), éléphant
(Loxodonta africana cyclotis), le buffle (Syncerus caffe
nanus), l'hylochère (Hylochoerus meinertzhageni), diverses
espèces d'antilopes de. L'avifaune est constituée de l'oiseau
soleil de Rockefeller (Nectarinia rockefeller), le grand bec vert
africain (Pseudocalyptomena graweri) et le chanteur des marais
(Bradypterus graweri).
II.1.4.7.Population humaine locale
Une démographie considérable exerce une forte
pression sur le Parc. Comme conséquence de la guerre, plusieurs factions
armées occupent le parc et le rend ainsi inaccessible aux gardes. Dans
la partie de basse altitude, des creuseurs de coltant et de l'or
représentent un danger pour la biodiversité.
II.1.4.8.Microprojets de développement
Une politique d'éducation et d'intégration des
populations locales a été initiée par le pays dès
1985. Elle fut renforcée par les projets UICN, WWF et GTZ pour la
sauvegarde de gorille de plaine de l'Est.
Plusieurs projets ont été exécutés
en faveur de la population riveraine.
Addiction d, eau potable, création des écoles,
scolarisation des enfants pygmées
II.1.4.9. Tourisme
Après les Virunga, le Kahuzi-Biega se classait comme la
2ème Aire Protégée de la RDC en termes du flux
touristique. Attrait touristique principal : les gorilles habitués.
Il faudra attendre la fin de la guerre pour le relancer.
II.1.4.10.Gestion / Management
Le parc comprend une station centrale (Tshivanga) et une
station secondaire à Itebero, vers sa limite Nord. Cinq postes de
patrouille y ont été installés depuis 1980 en vue de
renforcer la surveillance périphérique.
II.1.4.11.Interventions des Partenaires
La GTZ est le principal partenaire qui soutient ce parc depuis
plus d'une décennie. Actuellement, le parc reçoit aussi l'appui
du projet UNESCO/UNF/RDC et, dernièrement, celui du WWF.
II.1.4.12.Problèmes
· Pression démographique
· Occupation par les bandes armées
· Envahissement de couloir de transhumance reliant les
basses et les hautes altitudes par les groupes armés.
· Exploitation des minerais dans le parc : or et
coltant.
II.2. LA RNT
II.2.1 Historique
L'initiative de la création de cette réserve
date d'Avril 1998 et a commencé par la prise de conscience du
conservateur Pierre KAKULE VWIRASIHIKIA de la nécessité de la
sauvegarde du riche et rare biotope se trouvant dans les collectivités
des Bamate et des Batangi d,ou lui même est originaire. Il sera
appuyé ensuite par deux chefs coutumiers à savoir Mwami
MUKOSASENGE de la collectivité des BAMATE et Mwami STUKA de la
collectivité des Batangi.
En suite s'en suivra celle de toute l'élite
intellectuelle du milieu et en fin celle de toute la population rongée
derrière leurs leaders. La réserve des GORILLES DE Tayna (RGTen
sigle) aujourd'hui appelée Réserve Naturelle de Tayna (RNT en
sigle) est dotée de toutes les autorisations. Au niveau national, la RNT
a reçu un arrêté ministériel délivré
par le ministre de l'environnement, conservation de la nature eaux et forets
sous le n° 012 CAB/MIN/ENC-EF/2006 du 03Avril2006.
II.2.2. Organisation de la RGT (RNT)
La réserve comprend quatre stations dont :
- La station de Mutenda,
- La station Bunyuki,
- La station Ngumba,
- La station Kabwe Kandongwe.
Elle a aussi quatre secteurs à savoir tous qui sont
Kagheri, Mukuvirya, Malobu et Kabwe Kandongwe.
II.2.3. Situation géographique
La RNT est située en RDC, Province du Nord Kivu,
territoire de Lubero et s'étend sur deux collectivités de Bamate
et de Batangi. La RNT couvre une superficie de 1000km2.
Coordonnées géographiques de
différentes stations de la RNT
STATION
|
LONGITUDE
|
LATTITUDE
|
ALTITUDE
|
BUNYUKI
|
00°23' 07,7"
|
02845' 46,1"
|
1179m
|
KABWE KANDONGWE
|
00°16' 33,5"
|
02900' 31"
|
1734m
|
MUTENDA
|
00°31' 07,9"
|
029°45 '46,1"
|
1713m
|
NGUMBA
|
00°23' 22 ,4"
|
028° 45' 46,1"
|
1068m
|
II.2.4.. Relief et climat de la RNT
Le relief de notre milieu d'étude est
généralement montagneux, constitué des vallées dans
les quelles coulent certaines rivières.
Le climat est en général équatorial de
montagne et caractérisé par deux saisons, la saison pluvieuse qui
est dominante allant de février à mai et septembre à
décembre et la saison pluvieuse sèche qui va de juin à
juillet.
La précipitation annuelle est estimée en plus ou
moins 483 mm. (Rapport de service I.G., 2007).
II.2.5. Statut de la Réserve
La RNT est une Réserve Communautaire
c'est-à-dire initiée et gérée par la population
locale. Les activités humaines sont permises tout en respectant les
normes de la conservation. La RNT est un exemple d'une Réserve
Communautaire en RDC. Les limites de cette réserve communautaire (aire
protégée) sont définies par l'arrêté
ministériel du 3 Avril 2006 délivré par le ministre de
l'environnement, conservation de nature eau et foret.
II.2.6 Végétation et richesse faunique de la
RNT
La Tayna est une foret pluvieuse tropicale ombrophile. Elle
présente un aspect physique et naturel pat une foret avec une
végétation prédominée par une foret primaire de
transition. La flore contient les espèces comme Gilbertiodendron
dewevrei, Conarium sp, Uapaca guineensis, Iryantus arboreus, Cyathea manniana.
A part la foret primaire, on y retrouve également, des
portions de forêts secondaires humides, des jachères et même
des champs de cultures.
Cette diversité d'écosystème
confère à la RNT une grande richesse faunique. Le recensement
effectué du 23 février au 23 avril 2001 fait état de 17
espèces de primates dont le Gorille de montagne (Gorilla beringei
frawzeri), le chimpanzé (Pan troglodites) avec une liste
d'au moins 80 espèces d'autres mammifères dont
l'éléphant de forêt (Loxodanta africana cyclotis),
le buffle nain (Syncerus caffernanus) et le léopard
(Panthera pardus),...
.
CHAPITRE TROISIEME : MATERIELS ET METHODES
III.1. MATERIELS
Dans le cadre de la présente étude qui consiste
à comparer les stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc
national et une réserve naturelle, nous avons procédé par
la méthode de diagnostic participative pour le cas du PNKB un sondage a
été entrepris dans la cité de Kavumu, Miti et dans la
ville de Bukavu où nous avons fait un questionnaire d'enquête.
Dans toutes les cités près citées, la mission a eu des
séances de causeries, des entretiens, échanges et des discussions
informelles avec les autorités du parc (le service technique, Chef du
parc, les membres du conseil du parc, le membre du comité de
surveillance du par et d'autres personnes). Le même questionnaire a
été soumis à la population de la RNT.
III.1.1 Matériels biologiques
Notre matériel biologique a été
constitué de 154 personnes enquêtées dont 108 pour le PNKB
et 46 pour la RNT.
III.1.2Matériels techniques
Pour la réussite de ce travail nous avons
utilisés comme matériels techniques :
· Une moto pour nous permettre d'atteindre les
différents milieux où nous avions soumis notre questionnaire.
· Le carnet nous a aidé à la récolte
des données.
· Le stylo et crayon pour noter différentes
interventions.
· La tente, nous a servi comme logis.
III.2. METODOLOGIE D' ENQUETE
Il s'agis pour nous d'énumérer les
stratégies de lutte anti-braconnage dans le PNKB et la RNT, et rentre
compte de leur efficacité sur le terrain. Cela étant, nous avons
essayé d'établir une comparaison entre les stratégies
adoptées pour ces deux APS.
III.2.1 méthodes d'analyse des données
Le processus méthodologique que nous avons choisi dans
l'élaboration de ce travail est la recherche-action. Cette
méthode ne pas un simple avatar méthodologique de sociologie
classique, elle exprime au contraire une véritable transformation de la
manière à concevoir et de faire la recherche à
développement de l'environnement.
Il s'agit là d'une recherche à
l'intérieur de la quelle il y a une action
délibérée de la transformation et de la
réalité, mais aussi et surtout de produire des connaissances pour
réaliser ces transformations. (BAHATI, 2007).
III.3 INSTRUMENTS DE COLLECTE
Les instruments d'enquêtes renvoient aux conditions
pratiques des collectes d'informations. Nous avons optés pour
l'élaboration de ce travail pour trois techniques de recherche à
savoir : la recherche documentaire, l'entretien et le questionnaire.
III.3.1 la recherche documentaire
La recherche documentaire a consisté à fouiller
dans les ouvrages et dans différentes publications comme les revues ou
les journaux qui permettent décerner et d'apprivoiser l'objet d'une
étude. Ce type de recherche est réalisable dans les
bibliothèques et dans les centres d'études et de recherches. Nous
avons choisi cette technique, parce qu'elle cadre parfaitement avec l'objet de
notre étude. Il s'agit simplement pour nous de faire l'étude
comparée des stratégies de lutte anti-braconnage dans le parc et
dans la réserve naturelle lorsqu'il y a disparition des espèces
dans le monde.
III.3.2 L'entretien
Les différents entretiens ont concernés les
agents de l'Etat, les garde de parcs, les étudiants, les enseignants,
les élèves et les cultivateurs qui sont tous environnants de
notre milieu d'étude. Il s'est généralement agit
d'entretiens individuels semi direct durant en moyenne une heure. Le choix de
l'entretien semi directif s'explique par le fait que c'est un mode d'entretien
qui n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre
de questions précises. Il a permis de laisser venir
l'enquêté en fait que celui-ci puisse parler ouvertement, dans les
mots qu'il souhaite et dans l'ordre qui lui convient.
Nous nous efforcions simplement de recentrer l'entretien sur
les objets de la recherche chaque fois que notre interview s'en
écartait, afin de lui poser des question aux quelles il ne parvenait pas
à répondre au moment le plus appropriés, et de
manière aussi naturelle que possible. Il a été
nécessaire de retourner voir les personnes interviewées pour un
complément d'informations.
III3.3 le questionnaire
Pour mieux enrichir notre recherche, nous avons
procédé à l'élaboration d'un questionnaire qui a
été soumis à cinq catégories
d'enquêtés notamment les agents de l'Etat, les autorités en
charge de la protection du parc (garde du parc), les étudiants, les
enseignants, les élèves et les cultivateurs avoisinant notre
milieu de travail. Ceci dans le but de permettre celui qui n'avait le temps de
s'exprimer verbalement sans écrire. Permettre aussi l'enquêteur de
se souvenir `autre données qui lui ont échappé lors de
l'entretien. Cette partie du travail va consister maintenant à analyser
ces questions et en déduire des résultants.
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS
Dans le cadre de la présente étude qui nous a
permis de faire une étude comparée des stratégies de lutte
anti-braconnage dans le parc national et la réserve naturelle, nous
avons trouvé les résultats ci -dessous représentés
dans des tableaux.
4.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE
Le tableau ci-dessous nous présente notre
échantillon selon l'âge et le sexe.
Tableau N° 01. De la répartition de
l'âge et le sexe.
PNKB
|
RNT
|
TOTAL GENERAL
|
SEXE
AGE
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Féminin
|
Masculin
|
Eff
|
%
|
20 à 25
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
|
|
|
|
7
|
46,66
|
19
|
20,43
|
26
|
24,07
|
0
|
0
|
5
|
12,82
|
5
|
10,88
|
7
|
24
|
31
|
20,13
|
26 à 30
|
4
|
26,67
|
23
|
24,73
|
27
|
25
|
1
|
14,28
|
2
|
5,12
|
3
|
6,52
|
5
|
25
|
30
|
19,48
|
31 à 35
|
3
|
20
|
29
|
31,18
|
32
|
29,62
|
1
|
14,28
|
7
|
17,95
|
8
|
7,39
|
4
|
36
|
40
|
25,97
|
36 à 40
|
0
|
0
|
12
|
12, 9
|
12
|
11,11
|
2
|
28,58
|
9
|
23,08
|
11
|
23,91
|
2
|
21
|
23
|
14,93
|
41 à 45
|
1
|
6,67
|
5
|
5,37
|
6
|
5,57
|
3
|
42,86
|
3
|
7,69
|
6
|
13,04
|
4
|
8
|
12
|
7,79
|
46 à 50
|
0
|
0
|
3
|
3,22
|
3
|
2,78
|
0
|
0
|
11
|
28,21
|
11
|
23,91
|
0
|
14
|
14
|
9,1
|
51 à 55
|
0
|
0
|
2
|
2,17
|
2
|
1,85
|
0
|
0
|
2
|
5,13
|
2
|
4,34
|
0
|
4
|
4
|
2,6
|
TOTAL
|
15
|
100
|
93
|
100
|
108
|
100
|
7
|
100
|
39
|
100
|
46
|
100
|
22
|
132
|
154
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Légende :
Avec n = nombre d'enquêté
N = Effectif total
%= pourcentage.
Il ressort dans le tableau N° 01 que dans le PNKB, les
personnes du sexe masculin dont l'âge vari entre 31 et 35 ans ont
été les plus enquêtées représentant ainsi une
moyenne de 31,18% ; pendant que celles du sexe féminin les plus
enquêtés sont ceux dont l'âge a varié de 20 à
25 ans confirmant la moyenne de 46,66% par rapport à son effectif
total.
Par contre dans la RNT, ce tableau N°01 nous indique que
sur un effectif masculin de 39 personnes du sexe masculin faisant ainsi 100%,
nous avons enquêtés 11 personnes soit 28,21% de l'âge
variant entre 46 et 50 ans. Le sexe féminin a été
représenté par 3 personnes dont l'âge varie de 41 à
45 ans.
4.2. CAS DE BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT
Le tableau ci-dessus nous élicitera la position de la
population environnante face au braconnage.
Tableau N° 02 : Cas du braconnage dans les APS
|
|
PNKB
|
RNT
|
TOTAUX
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
y à t il de cas de braconnage observé dans le
PNKB et la RNT ?
|
Oui
|
96
|
88,89
|
30
|
65,22
|
126
|
81,82
|
Non
|
12
|
11,11
|
16
|
34,78
|
28
|
18,18
|
|
|
108
|
100
|
46
|
100
|
154
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Légende : % =
n = nombre d'enquêtés
N = Effectif total
% = pourcentage.
Le résultat du tableau N° 02 nous prouve que dans
le PNKB, 96 personnes de nos enquêtés soit 88,89% confirment que
certains cas de braconnage continuent à s'observer. Ce même
tableau nous montre que 12 personnes enquêtées faisant une moyenne
de 11,11% n'ont pas constaté le cas du braconnage dans cette aire
protégée. Nos observations faites dans la RNT montrent que 65,22%
de nos populations enquêtées ont signalés le cas de
braconnage.
4.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS CONDUISANT AU BRACONNAGE
Le tableau ci-après reprend les principaux facteurs qui
conduisent au braconnage dans le PNKB et la RNT.
Tableau N° 03. Principaux facteurs conduisant au
braconnage
|
|
PNKB
|
RNT
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Quelles sont les causes du braconnage observé dans le
PNKB et la RNT ?
|
Pauvreté
|
24
|
22,22
|
9
|
19,57
|
Recherche de la survie
|
16
|
14,81
|
2
|
4,35
|
Manque d'emploie
|
38
|
35,19
|
24
|
52,17
|
Famine
|
20
|
18,52
|
11
|
23,91
|
Simple plaisir
|
10
|
9,25
|
0
|
0
|
TOTAL
|
|
108
|
100
|
46
|
100
|
Source : Nos enquêtés
Le tableau ci-dessus nous montre que dans le PNKB 35,19% de la
population enquêtées affirment que parmi les causes du
braconnage ; le manque d'emploie est la principale. Cela a
été confirmé par 38 personnes sur un total de 108. Cette
même cause occupe la première position dans la RNT avec 52,17%
4.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT
Le tableau ci-dessus montre les acteurs du braconnage dans nos
APS d'étude.
Tableau N° 04, Acteurs du braconnage dans le PNKB et la
RNT
|
|
PNKB
|
RNT
|
TOTAUX
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Qui sont braconniers dans le PNKB et la RNT ?
|
Congolais
|
74
|
68,52
|
32
|
69,57
|
106
|
68,83
|
Etranger
|
9
|
8,33
|
10
|
21,73
|
19
|
12,34
|
Congolais & Etranger
|
25
|
23,15
|
4
|
8,7
|
29
|
18,83
|
TOTAL
|
|
108
|
100
|
46
|
100
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtés
Il ressort du tableau N° 04 que les congolais restent les
principaux acteurs du braconnage (68,83%) dans le PNKB. Le même constat a
été observé dans la RNT. Cependant, il y a lieu de
signaler que les étrangers ont été aussi impliqués
dans le braconnage dans les aires protégées surtout pendant les
périodes de guerre.
4.5. COMPARAISON DES STRATEGIES DES LUTTE ANTI- BRACONNAGE
DANS LE PNKB ET LA RNT
Le tableau ci-dessous nous aide à déceler les
différentes stratégies utilisées dans le PNKB et la RNT
pour la lutte anti-braconnage.
Tableau N° 05. Comparaison de stratégies de lutte
anti-braconnage.
|
|
PNKB
|
RNT
|
TOTAUX
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Quelles stratégies entreprenez vous pour lutter contre
le braconnage ?
|
Création des CCC et des comités de dialogue
|
10
|
9,20
|
18
|
39,13
|
28
|
18,18
|
Encadrement des jeunes
|
2
|
1,85
|
2
|
4,35
|
4
|
2,6
|
Multiplication des patrouilles sous tente
|
19
|
17,6
|
1
|
2,17
|
20
|
12,99
|
Sensibilisation
|
11
|
10,18
|
5
|
10,88
|
16
|
10,39
|
Réhabilitation de l'infrastructure
|
4
|
3,7
|
10
|
21,73
|
14
|
9,09
|
Création de l'emploie
|
9
|
8,33
|
2
|
4,35
|
11
|
7,14
|
Application de la loi (MAL)
|
31
|
28,7
|
0
|
0
|
31
|
20,13
|
La formation et information de la population
|
3
|
2,78
|
1
|
2,17
|
4
|
2,6
|
Participation dans la population dans la gestion
|
19
|
17,6
|
7
|
15,22
|
26
|
16,88
|
TOTAL
|
|
108
|
100
|
46
|
100
|
154
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Légende : CCE : Comité de conservation
Communautaire.
Il relève du tableau N°05 que l'application de la
loi serait la principale stratégie de lutte anti-braconnage dans le PNKB
(28,7%) alors que dans la RNT la création des comités de dialogue
dans les grands villages constitue la meilleure stratégie (39,13%).
4.6. ATTITUDE DE POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE
ANTI-BRACONNAGE
L'interprétation du tableau ci-dessous nous féra
preuve de l'attitude de la population locale du PNKB et de la RNT face à
la lutte anti-braconnage.
Tableau N° 06. Attitude de la population locale face
à la lutte anti-braconnage
|
|
PNKB
|
RNT
|
TOTAUX
|
Question
|
Réponse
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
Eff
|
%
|
La population du PNKB et la RNT est-elle Oui ou Non pour la
lutte anti-braconnage?
|
Oui
|
104
|
96,3
|
27
|
58,7
|
131
|
85,06
|
Non
|
4
|
3,7
|
19
|
41,3
|
23
|
14,94
|
Total
|
108
|
100
|
46
|
100
|
154
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Il ressort du tableau N° 06 que 85,06% de la population
enquêtée est pour la lutte anti-braconnage, alors que 14,94%
seulement ont des avis contraires aux premiers.
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION
5.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE SEXE.
En regroupant nos enquêtés du PNKB et de la RNT,
nous avons remarqué que ceux dont l'âge variant entre 31 à
35 ans ont été les plus touchés par notre travail soit
27,27% de la population totale. En effet, sur un effectif de 154 individus, 40
étaient de cet âge et en grande partie de sexe masculin.
5.2. DU BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA RNT
Dans le tableau N°02, nous avons constaté que 126
personnes soit 81,82% sur un effectif de 154 confirment la présence du
braconnage dans nos 2 APS d'étude. Comme partout ailleurs dans les APS
le braconnage a toujours été signalé.
Selon ANTONY, L, 2004, les grands singes, les
éléphants, tous les animaux comestibles sont devenus des objets
de consommation. Des hommes armés, à affût de gibier
sauvage, parcourent les étendues sauvages à la quête du
profit commercial.
Le manque des information ou l'ignorance en matière de
la conservation met aussi en danger la biodiversité de la RNT (KATSONGO,
2006).
L'absence des retombées économiques dans nos APS
justifie aussi le manque de confiance de la part de nos communautés
locales.
Le braconnage professionnel constitue ainsi un
véritable danger pour la protection de la biodiversité, de nos
APS car le besoins en viande sauvage s'est accrus pendant ces dernières
décennies.
La question de savoir les causes qui incite la population
à braconné, a donné certaines réponses dont le
manque d'emploie. Au cours de diverses rencontres organisées par les
autorités des aires protégées, les populations locales ont
décrit leur perception du problème de façon
suivante : lors de la création du parc, la population a
été classée du sentiment de révolte de la part de
certaines communautés villageoises qui, pour cette raison ne respectent
pas du tout l'existence des APS (source personnelle).
Au paravent, lorsque la forêt leur appartenait, la
population autochtone vivait en harmonie avec son milieu, il y a avait une
utilisation rationnelle de cette forêt (MUMBU, 2007).
La population vivant aux alentour des APS intégrales
est pauvre et de plus en plus nombreuse. Elle exerce une pression sur la partie
intégrale à la recherche des terres cultivables et des produits
de première nécessité tel que le bois de chauffe et le
bois de constructions, le gibier, les champignons et les plantes
médicinales.
Avec l'érection des villes et cités, et petit
à petit la création des petits centres autour de nous, la
forêt commençait à nous fuir. Des déboisements
irréfléchis, des champs érigés par-ci par là
sur les collines et aussi des creusages des minerais ont suivi. Pour les
hommes, la distance à parcourir pour se mouvoir s'amoindrit davantage.
Et comme ignorant, ces hommes s'étonnent de la perturbation climatique
dans la région, les tarissements des rivières, la diminution de
notre nombre par tuerie et braconnage effréné. (Selon le Journal
le GORRILLE N° 15, 2006).
A notre avis, pensons que la cause principale du braconnage
serait d'ériger les APS sans consentement de la population.
5.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT
Il ressort du tableau N°04 que 68,83% de la population
enquêtée reconnaissent que ce sont les Congolais qui sont
impliqués énergiquement dans le braconnage. A dépis de ce
qui précède les étrangers sont aussi cités à
12,34%
Les conflits tribalistiques constituent aussi un moyen direct
du braconnage, JULIAC et al, 2003 déclare à ce qui concerne les
conflits que les communautés qui habitent tour près de la
forêt ne sont pas souvent homogènes, ce qui entraîne des
conflits autour des ressources.
L'analphabétisme qui se fait observer sur le sol
Congolais conduit cette population à se livrer au braconnage.
L'ignorance confère à l'homme une double face à
l'égard de la nature (NYANGI, 2003).
Le commerce du gibier, des ivoires ... dans les marchés
internationaux a augmenté le taux du braconnage dans les aires
protégées. Selon ANTHONY, 2004 ; les grands singes orphelins
ne sont pas les seuls produits dérivés du commerce de la viande
de brousse. L'ivoire et les bébés éléphants en sont
également d'autres produits dérivés. La présence de
cette manne illégale au Gabon, en République du Congo et en RDC
est un indicateur repris du braconnage pour la viande de brousse.
5.5. DE LA COMPARAISON DE STRATEGIES POUR LA LUTTE CONTRE LE
BRACONNAGE
Il a été invoqué dans le tableau
N°05 que sur un effectif total de 154 enquêtés soit 20,13%
ont révélés que la stratégie d'Application de la
loi est la bonne et la meilleur dans la gestion des ressources naturelles dans
nos parcs nationaux.
La création des comités de conservation
communautaire et des comités de dialogue invoquée par une moyenne
de 18,18% est aussi à son tour meilleur dans la gestion des RNs dans
toutes les Réserves communautaires ; d'où la conservation
communautaire.
La conservation communautaire est celle qui est
intégrée au développement socio-économique des
communautés locales. Elle consiste donc en un processus participatif ou
de coopération et la coordination entre tous les individus ou les
associations et les structures qui portent un intérêt particulier
ou à la gestion d'une ressource spécifique (SAAINNE J, 2003).
L'approche communautaire conduit simultanément à
la conservation durable intégrée au développement et
à la survie des aires protégées mais elle nécessite
des stratégies comme outils de gestion qui est basée sur l'appui
et la participation active de la population.
Cet ainsi que les patrouilles anti-braconnages menées
à synergie avec les communautés locales ont pu réduire la
pression sur la biodiversité de la réserve donc une diminution
sensible des activités humaines dans cette dernière. Ce qui
entraîne l'abondance de la biodiversité sur toute l'étendue
de la réserve. Toutefois, il y a lieu de signaler que le respect de
l'autorité reste aussi un problème épineux pour la gestion
des réserves communautaires étant donné que la
majorité de leurs agents sont des fils terriens lesquels fils
emportés par l'orgueil d'avoir céder leur colline au profit de la
conservation. Dans nos parcs nationaux les militaires réguliers et les
bandes armées qui ont élus domicile dans ces APS y constituent
une menace considérable sur la faune et la flore.
En ce qui concerne les actes illicites, les membres de
structures de gestion participative sont également impuissant (MUMBU, P,
2007).
Les manières dont les politiques influents sur la
biodiversité sont également variées, allant de la
création indirecte de motivations pour encourager l'exploitation non
durable des ressources biologiques. WWF the Nature Conservancy, USAID, (1993)
relate ; <Bien que des nombreux pays le plus important de
l'environnement politique sur la biodiversité a tendance a être le
résultat d'effets contrariants au involontaires de la politique d'autres
secteurs qui, soit directement ont des conséquences défavorables
sur la conservation de la diversité biologue>.
5.6. L'ATTITUDE DE LA POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE
ANTI-BRACONNAGE
En interprétant le tableau N°06, nous avons
constaté que 85,06% de la population riveraine est contre le braconnage
dans les APS. Cependant 14,94% n'ont pas été d'accord pour la
lutte anti-braconnage.
Selon MUMBU, P, (2007) lors de la création de nos parcs
nationaux, la population a été chassée du territoire
qu'elle occupait depuis plusieurs génération En outres lors de
l'extension du PNKB en 1975, la population n'a été ni
dédommagée, ce qui engendré un sentiment de révolte
de la part de la population.
En outre des structures pilotes de gestions et de
communication participative ont été crées dans certains
villages, à titre expérimental. Ces structures jouent le
rôle de cadre de concertation, d'espace de dialogue et d'instance de
prise de décision. Ce sont à quelque sorte des
« parlements villageois » qui sont chargés
d'examiner les options possibles, d'où discuter et d'élaborer un
plan de développement pour chacun de cas villages établis en
bordure des APS. Les membres de ces structures de gestion participative
proviennent de divers horizons, institutions publiques, institutions
religieuses, chefs coutumier, leaders des initiatives locales de
développement et d'autres groupes tel que les gardes forestiers et les
associations des femmes.
Chaque structure compte un comité de pilotage, une
commission de suivie et une commission de dénonciation des braconniers.
Depuis la formation de ces structures participatives, le type d'initiatives
mises de l'avant a changé sensiblement et a donné lieu à
l'intensification de l'appui aux initiatives productrices de revenus
répondants ainsi aux besoins exprimés par les populations
locales.
CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS
1. CONCLUSION
La protection de la nature est une nécessité,
car sa destruction a des effets néfastes sur la vie de l'homme qui fait
partie intégrante de celle-ci et dont il tire profit. Les
différentes stratégies qui luttent contre la destruction des
ressources naturelles et l'hostilité latente face à la
conservation sont la manifestation que les plans de gestion des besoins de
communautés locales. Pour éviter les situations conflictuelles,
l'aménagement et la gestion des aires protégées doivent
être participatifs, fondées sur les besoins exprimés par
les communautés locales qui devront êtres associés
à la conception et à la création des aires
protégées.
Toutefois, la stratégie de la gestion communautaire
d'où la création de comité de conservation communautaire
devra être adoptée dans les aires protégées et en
particulier favorisée une viabilité financière dans la
création des emploies.
2. RECOMMANDATIONS
Depuis une décennie, l'intérêt
suscité par la conservation de la biodiversité forestière
s'est fortement accru. La recherche d'une solution au problème
d'invasion et d'empiétement au sein des aires protégées
semble de plus en urgente.
Ainsi, au regard des lacunes qui subsistent au sein de nos
pays africains en ce qui concerne la gestion des aires protégées,
d'importantes choses restent à faire, notamment :
1. Améliorer la qualité de la gestion des aires
protégées.
2. Mettre au point des indicateurs et des stratégies
efficaces de suivi pouvant être utilisés pour la gestion
adaptative des aires protégées.
3. Concilier la nécessité de permettre un
développement durable et celle d'assurer la conservation de la
biodiversité et associer véritablement les populations locales
à la prise des décisions concernant la gestion des aires
protégées.
4. Obtenir des sources régulières de financement
pour la conservation.
5. Prise en charge de certains problèmes sociaux de la
population Interland.
6. Renforcer les effectifs des gardes pour la protection des
aires protégées.
7. Formation et appui logistique et financier des gardes.
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
1. Dr. Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, Etude de l,
impact du braconnage sur les ressources fauniques et halieutiques dans la
réserve de la biosphère de la Baoule, Juillet, 2005,
85pages.
2. ANTHONY. L et all ; 2004 Nature
dévorée, édition Altisma presse, Paris 200 pages.
3. Banque Mondiale 2003, Rapport confidentiel sur les
<forets en appuis à la relance économique et au
développement durable en RDC>.
4. DCF/ MECNEF ; Rapport d, activités
annuelles 2003, 2004, 2005.
5. RICHARD EBAA ATYI et VUNDU ; Proposition d, un
cadre général d,une stratégie de contrôle forestier
en RDC, WWF,février 2005.
6. Paulin MBALANDA KISOKA ; Recueil des textes
juridiques en matière environnementale en RDC, 2ieme
édition, revue et augmentée. p
7. ARRETE No 14 / CAB/ MIN/ ENV /2004 du 12
février 2004 relatif aux mesures d, exécution de la loi
No82-002 du 28 Mai 1982 portant règlementation de la
chasse.
8. Code forestière, loi No75-231 DU 22
Juillet 1975, décret No03 /027 du 16 septembre 2003.
9. Constitution de la République Démocratique du
Congo, 18 février 2006 ; article 9et 53 à 57.
10. Célestine MENGUE MEDOU ; les aires
protégées en Afrique ; Perspectives pour conservation, vol 3
No 1, avril 2002.
11. MC NEELY, J.A. 1993, economic incentive for conserving
biodiversity ; lessons for africa, Ambio, 22(2-3 ); 144 -150.p.
12. ROBINSON, R et BADIANE, J, 1996. Patrimoine africain
2000 ; l, avenir des aires protégées en Afrique
subsaharienne. Actes de l, atelier régional africain de la
commission des parcs nationaux et des aires protégées de l,
UICN. Gland, 167p.
13. GAUDIE, A, 2000, the human impact on the nature
environment. The MIT press, Cambridge, Massachusetts 511p.
14. SYNGE, H et HOWE, S. 1999 Parcs for biodiversity;
policy guidance based on experience in ACP contries. European
commission/ UICN. Gland 119 p.
15. HANNAH, L. 1992, African people, African parks; an
evaluation of development initiatives as a means of improving protected
conservation in africa, USAID, Washington DC, 76 p.
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national systems. Vol 3; afrotropical. Prepared for word conservation
monitoring center. UICN, Gland, Switzerland, UK 360p.
17. GCP/ RAF/ 398/GER, mai 2007 étude nationale sur
le cadre légal et règlement régissant l, utilisation des
produits forestiers non ligneux en RDC.
18. LOUMETO , RIAT, congo , le flombayant no61.
19. MASIKA SAAINNE Jeanne 2003 rapport synthèse du
séminaire atelier sur la sensibilisation, l, éducation
mésologique et monitoring ; conservation basée sur la
communauté Inédit.
20. PIERRE MUMBU, 2007 Eau, Terre et Vie ;
conservation de la biodiversité ; defi de la participation,
Pul. Quebec Canada.
21. WWF, the nature conservancy, USAID, 1993
Biodiversité africaine : fondement pour l'avenir :
l'environnement politique, Inédit.
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
RESUME
iv
SUMMARY
v
0. INTRODUCTION
1
PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
2
0.3. BUT ET INTERET DU TRAVAIL
2
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
3
I.1. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS
3
I.1.1 la chasse
3
I.1.2. Impact du braconnage sur les ressources
fauniques
4
I.1.2.1 Origine et définition du
braconnage
4
a. Origine du braconnage
4
b. Définition du braconnage
5
I.1.2.2. Impact du braconnage
5
I.1.2.3. Les moyens, engins traditionnels et
modernes utilisés pour la chasse
5
I.1.3. Cadre juridique relatif aux produits
forestiers non ligneux en R.D.Congo
7
I.1.3.1. Lois, règlements et mesures
relatifs au PFNL
7
I.1.3.2. Règles et modes traditionnelles des
régulations des PFNL
7
I.1.3.3. Conditions légales de
l'exploitation des PFNL
8
I.1.4 Importance des PFNL en RDC
9
I.1.4.1. Sur le plan alimentaire
10
I.1.4.2. Sur le plan médicinal
10
I.1.4.3. Sur le plan
économique
10
I.2. LA BIODIVERSITE DE LA R.D.CONGO
11
I.2.1. La faune congolaise
11
I.2.2. La ressource congolaise
11
I.3. GESTION ET UTILISATION DES RESSOURCES
BIOLOGIQUES EN R.D.C.
12
I.3.1. Gestion des écosystèmes
naturels
12
I.3.1.1. Nature des
écosystèmes
12
A. Les écosystèmes
terrestres
12
B. Les écosystèmes
aquatiques
12
I.3.2. les aires protégées
13
I.3.2.1. Définition
13
I.3.2.2. Mécanisme de création des
aires protégées en Afrique
13
I.3.2.3 Les Etats des aires
protégées
15
I.3.2.4. Les aires protégées de
la RDC
15
I.3.2.5 Difficultés de la gestion des
écosystèmes et des aires protégées.
16
I.3.3. Conservation des espèces
végétales en RDC
17
I.3.3.1.Conservation in situ
17
I.3.3.2. Conservation ex situ
17
I.3.3.3. Espèces végétales
protégées en vertu de la législation nationale.
18
I.3.3.4. Objectifs de la conservation.
18
I.3.3.5. Stratégies de
conservation
19
A. LA FLORE
19
B. LA FAUNE.
19
C. LES ZONES HUMIDES.
19
I.3.3.6. législation relative à
l'environnement et aux ressources naturelles en RDC.
20
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU D'
ETUDE
22
II.1. P.N.K.B
22
II.1.1 Histrorique
22
II.1.2 Situation du PNKB avant la guerre de
1996
22
II.1.3 Situation du PNKB de 1996 à 2003
23
II.1.4 Description sommaire du milieu
24
II.1.4.1.. Situation géographique
24
II.1.4.2.Statut juridique
24
II.1.4.3.Données physiques
24
II.1.4.4Climat
24
II.1.4.5.Végétation
24
II.1.4.6 Faune
25
II.1.4.7.Flore
25
II.2.4.8 Faune caractéristique
25
II.1.4.7.Population humaine locale
26
II.1.4.8.Microprojets de développement
26
II.1.4.9. Tourisme
26
II.1.4.10.Gestion / Management
26
II.1.4.11.Interventions des Partenaires
26
II.1.4.12.Problèmes
26
II.2. LA RNT
27
II.2.1 Historique
27
II.2.2. Organisation de la RGT (RNT)
27
II.2.3. Situation géographique
27
II.2.4.. Relief et climat de la RNT
28
II.2.5. Statut de la Réserve
28
II.2.6 Végétation et richesse
faunique de la RNT
28
CHAPITRE TROISIEME : MATERIELS ET METHODES
29
III.1. MATERIELS
29
III.1.1 Matériels biologiques
29
III.1.2Matériels techniques
29
III.2. METODOLOGIE D' ENQUETE
29
III.2.1 méthodes d'analyse des
données
29
III.3 INSTRUMENTS DE COLLECTE
30
III.3.1 la recherche documentaire
30
III.3.2 L'entretien
30
III3.3 le questionnaire
30
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES
RESULTATS
31
4.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE
SEXE
31
4.2. CAS DE BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA
RNT
33
4.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS CONDUISANT AU
BRACONNAGE
33
4.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA
RNT
34
4.5. COMPARAISON DES STRATEGIES DES LUTTE ANTI-
BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA RNT
35
4.6. ATTITUDE DE POPULATION LOCALE FACE A LA LUTTE
ANTI-BRACONNAGE
35
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION
37
5.1. REPARTITION DE L'ECHANTILLON SELON L'AGE ET LE
SEXE.
37
5.2. DU BRACONNAGE OBSERVE DANS LE PNKB ET LA
RNT
37
5.4. LES ACTEURS DU BRACONNAGE DANS LE PNKB ET LA
RNT
38
5.5. DE LA COMPARAISON DE STRATEGIES POUR LA LUTTE
CONTRE LE BRACONNAGE
38
5.6. L'ATTITUDE DE LA POPULATION LOCALE FACE A LA
LUTTE ANTI-BRACONNAGE
39
CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS
41
1. CONCLUSION
41
2. RECOMMANDATIONS
41
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
42