DEDICACE
- A ma fille Aminata Mamadou
Konaté.
QUE LE BON DIEU NOUS DONNE LA FORCE D'AIDER LES PAUVRES ET LES
ENFANTS.
« AMEN »
REMERCIEMENTS
Le plus important dans la vie d'un homme est d'être
reconnaissant et son plus grand malheur est de n'être utile à
personne. Il n'est pas de notre habitude d'être ingrat. La
réalisation d'une oeuvre, ainsi que le déroulement de la vie d'un
homme est subordonné à celle d'un autre, car selon Seydou Badian,
l'auteur de sous l'orage « l'homme vient dans les mains des hommes et
part aussi dans leurs mains ». Cette conception de solidarité
reste notre liberté Africaine.
Je remercie ceux qui m'ont mis au monde, mes deux parents
Daouda et Mariam Diakité et demande au bon Dieu de me donner la
possibilité de les prendre en charge durant toute ma vie. Ces deux
personnes qui sont la cause de mon existence, m'ont toujours aidé pour
ma réussite dans la vie. Nous ne pouvant pas oublier de remercier tous
les membres de la grande famille « Konaté », les
Simbô (les grands maîtres chasseurs).
Nous remercions également nos enseignants et nos
encadreurs depuis le primaire jusqu'au supérieur, car si nous soutenons
un mémoire aujourd'hui, c'est grâce à leur fonction
éminente dans notre réussite, la transmission de leurs
connaissances et leurs savoirs faire.
Nos remerciements sincères vont à l'adresse de
tout le corps professoral de L'IUG et de L'UFP, le directeur
général du Musée National, avec tout le personnel, surtout
ceux du département animation culturelle et pédagogique.
Enfin nos sincères gratitudes vont à l'endroit
de toutes ces personnes :
A mon encadreur Monsieur Oumar Yamadou Diallo,
éducateur de musée, administrateur des arts et de la culture,
auteur écrivain en service au Musée national.
A monsieur Abdoulaye Sylla, directeur Adjoint du musée
national ;
A monsieur Balla Boméré et monsieur
Kabouné Sidibé au musée national ;
A monsieur Zoumana Sony, historien, spécialiste en
patrimoine au musée national ;
Monsieur Boubacar Nafogou, conseiller technique au
ministère de l'artisanat et du tourisme ; pour sa
disponibilité
Madame Aoua Diarra, directrice du musée du district de
Bamako pour sa disponibilité;
Idrissa Koné, Télé opérateur, mon
ami de toujours à Call-me Mali pour son soutien moral et
matériel;
Assetou Keita, L'OMATHO pour son soutien moral et
matériel;
Monsieur Sogoba, spécialiste en patrimoine culturel,
muséologue au Musée de l'armée ; pour sa
disponibilité
Saibou Koné, FSJP pour son soutien moral et
matériel;
TOUS MES AMIS ET CAMARADES DE PROMOTION A L'IUG ET A LA
FSJP.
LES ABREVIATIONS
ABK: (Immeuble) Amadou Baba Konaté
CLAEC : Les Centres de Lecture et
d'Animation Enfantine de Commune
C.C.F : Centre Culturel
Français
DUT : Diplôme Universitaire de
Technologie
DER : Direction des Etudes et de
Recherches
EHEP : Ecole des Hautes Etudes
Pratiques
FSJP : Faculté des Sciences
Juridiques et Politiques
ICOM: International Council of
Muséum
INA: Institut National des Arts
I.U.G : Institut Universitaire de
Gestion
MNM : Musée National du Mali
OMATHO: Office Malienne de l'Hôtellerie
et Tourisme
OMT: Organisation Mondiale du Tourisme
OMVS : Organisation pour la Mise en
Valeur du Fleuve Sénégal
PSIC : Programme de Soutien aux
Initiatives Culturelles Décentralisées
SENAFAB: Semaine Nationale du Film Africain
de Bamako
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
U.F.P : Unité de Formation et de
Production
H.T : HOTELLERIE TOURISME
S.A.G :.SECRETARIAT ASSISTANT DE GESTION
F.C : FINANCE COMPTABILITE
T.C : TECHNIQUE DE COMMERCIALISATION
C.I : COMMERCE INTERNATIONAL
G.L.T : GESTION LOGISTIQUE ET TRANSPORT
G.E.A : GESTION D'ENTREPRISE ET
D'ADMINISTRATION
I.G : INFORMATIQUE DE GESTION
SOMMAIRE
DEDICACE..........................................................................................1
REMERCIEMENTS...............................................................................2
ABREVIATIONS...................................................................................4
SOMMAIRE..........................................................................................5
PREMIERE PARTIE : LE RAPPORT DE STAGE
INTRODUCTION.....................................................................9
Chapitre I : la définition du
concept
« Musée »...................................11
Chapitre II : Le musée national du
Mali : Historique,
Présentation et
Organigramme......................................................12
A- Historique
..........................................................................12
B-
Présentation.........................................................................13
C- Organisation et
fonctionnement..................................................14
D-
Organigramme.....................................................................19
E- Ce que le musée national du Mali offre au public
...........................20
Chapitre III : le déroulement du
stage.............................................22
Chapitre IV : Les observations et les
suggestions............................... 25
1 Les
observations.....................................................................25
2 Les
suggestions......................................................................
25
La
conclusion.......................................................................
26
DEUXIEME PARTIE : LE THEME DE MEMOIRE
INTRODUCTION.........................................................................................
28
Chapitre I : Histoire et géographie de
Bamako................................ 32
I- Histoire de
Bamako...............................................................32
a) La toponymie
b) La vision contemporaine de Bamako
II-
Géographie........................................................................33
a) La situation géographique de Bamako
b) Les principaux sites archéologiques de
Bamako
Chapitre II : Les répertoires des
musées, des galeries et le village
Artisanal de
Bamako...............................................................
35
A- Les catalogues des musées de la ville
1-Le Musée National du
Mali.......................................................35
Historique, dénomination et localisation
Le musée pour quel public (stratégie
d'animation)
2-Le musée du district de
Bamako................................................ 36
Historique, dénomination et localisation
Le musée pour quel public (stratégie
d'animation)
3-Le musée Muso Kunda (de la femme)
......................................... 37
Historique, dénomination et localisation
Le musée pour quels publics (les stratégies
d'animation)
4-Le mémorial Modibo
Keita ....................................................... 39
Historique, dénomination et localisation
Le mémorial pour quels publics (les
stratégies d'animation)
5-Le musée de l'armée
............................................................ 40
B- Catalogues des galeries et le village artisanal de
Bamako............... 40
Les différentes galeries de la place
Le village artisanal de la place ou la maison des
artisans du Mali
Chapitre III : Les incidences du tourisme à
Bamako........................44
A- Le tourisme à
Bamako..........................................................44
-Les types de tourisme compatible à Bamako
-L'intérêt économique et culturel du
tourisme malien
B- Les manifestations et activités culturelles et
touristiques de Bamako
au service du développement du tourisme
malien................................46 - Les manifestations artistiques et
culturelles de la ville
-Les produits touristiques de Bamako et leurs
apports
-La politique de l'Etat dans le développement
du secteur touristique
-Les inconvénients du tourisme à
Bamako
Conclusion
générale..................................................................
54
*Bibliographie..................................................................57
*Annexes
PREMIERE PARTIE : LE RAPPORT DE STAGE AU MUSEE
NATIONAL DU MALI.
Introduction
Il est de coutume à l'INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION
(I.U.G) d'effectuer des stages pratiques en vue de l'élaboration d'un
thème de mémoire qui sanctionne la fin de cycle.
L'INSTITUT UNIVERSITAIRE DE GESTION (I.U.G) a vu le jour en
1996-1997 suite à la transformation de l'E.H.E.P (école des
hautes études pratiques) avec l'avènement de l'université
du Mali.
L'I.U.G est un établissement d'enseignement
supérieur qui fait parti de l'université de Bamako avec des
filières d'étude pouvant accueillir tous les nouveaux bacheliers
par concours d'entrée, quelle que soit la filière aux
lycées et aux écoles de formation professionnelle, mais aussi les
cours du soir payant lieu dans une unité UFP pour la formation des
professionnels et autres. Ces filières sont :
-HOTELLERIE TOURISME (H.T)
-SECRETARIAT ASSISTANT DE GESTION (S.A.G)
-FINANCE COMPTABILITE (F.C)
-TECHNIQUE DE COMMERCIALISATION (T.C)
-COMMERCE INTERNATIONAL (C.I)
-GESTION LOGISTIQUE ET TRANSPORT (G.L.T)
-GESTION D'ENTREPRISE ET D'ADMINISTRATION (G.E.A)
-INFORMATIQUE DE GESTION (I.G)
La formation dans la filière H.T comme dans toutes les
autres filières dure deux ans et forme les gestionnaires en
hôtellerie et les agents du tourisme.
Ces deux ans aboutissent à l'obtention d'un
diplôme universitaire de technologie (D.U.T)
Le stage pratique de 3 mois dans une entreprise est la
première étape de l'élaboration d'un thème de
mémoire soutenu devant un jury de professeurs de (l'I.U.G.)
C'est ainsi que notre point de départ a
été le musée national du Mali pour l'exercice de notre
stage pratique. Cette première partie constituée du rapport de
stage forme avec la seconde partie qui concerne le traitement de mon
mémoire intitulé : « les musées, les
galeries et le village artisanal de Bamako, une synergie pour
l'épanouissement du tourisme malien. » Sont les deux parties
essentielles du mémoire tel qu'il est traditionnellement
élaboré à l'I.U.G. Ainsi la rédaction de ce rapport
de stage est résumée en quatre chapitres que complètent
une introduction et une conclusion.
Chapitre I : La définition du concept
« Musée »
Cette partie éclaircit la notion du musée et le
définit dans sa propre dimension. Elle évoque aussi l'importance
du musée dans un cadre touristique qu'éducatif.
Chapitre II : Le musée national du Mali :
Historique, Présentation et Organigramme
Ce chapitre traite l'histoire du musée national depuis
sa création, son évolution ainsi que sa présentation
générale. Cette présentation suppose l'organigramme
complet de l'établissement avec les capacités d'offre du
musée.
Chapitre III : Le déroulement du stage
Ce chapitre traite de façon détaillée
notre passage dans les différents départements qui composent le
musée national du Mali.
Chapitre IV : Les observations et les suggestions
Ce dernier chapitre met en relief les remarques, observations
et suggestions.
Chapitre I : la définition du concept
« Musée »
a) Introduction sur la notion du
« musée »
Depuis les temps les plus reculés, l'une des
préoccupations principales de l'homme a été la recherche
de ses origines et la connaissance de son passé. Le musée est de
nos jours un lieu de conservation d'objets anciens, culturels ou artistiques
d'un peuple ou d'un pays en vue de la préservation, de la diffusion et
de la transmission des connaissances qu'ils véhiculent.
L'histoire nous enseigne que l'homme a toujours
éprouvé le besoin de garder et de conserver les objets
considérés comme éléments inhérents à
sa culture, le musée est présent pour réaliser ce
désir de l'homme, car il est un endroit de conservation, de protection
et de diffusion du patrimoine culturel des peuples.
Lieu de conservation du passé et de regard sur
l'avenir, le musée est un véritable outil de connaissance de soi
pour mieux aborder l'avenir.
b) Définition du Musée
Les mots et leurs significations évoluent dans le temps
et dans l'espace. Compte tenu de cela, le musée n'a pas toujours
désigné la même chose dans le passé comme
aujourd'hui.
Le PETIT LAROUSSE 2005 100eme EDITION le
définit comme « lieu, établissement où est
conservé, exposé, mise en valeur une collection d'oeuvres d'art,
d'objets d'intérêt culturel, scientifique ou
technique »
Cette définition du musée
désigne un lieu de conservation d'objet d'art, de figure historique,
etc. Il est une référence de l'histoire d'un peuple d'une nation,
d'une ethnie. Il a pour objet de faire vivre le passé dans le
présent, de l'enseigner aux générations pour une
connaissance juste de son évolution.
Au regard de cette définition, le musée
apparaît comme une sorte de pont entre le passé et le
présent ; une liaison entre les générations. Ainsi il
va s'en dire que le musée est non seulement le garant de la conservation
du patrimoine ancien d'un peuple, d'un pays, mais aussi un lieu d'exposition et
de valorisation de la gagne créatrice d'une culture. C'est le
témoin d'un passé lointain ou récent de la
société. Il est quelquefois réduit aux collections,
lorsque le bâtiment est construit pour recevoir ces collections.
Quant à l'ICOM « international Council
of muséums », dans son article 3 des statuts, définit
le musée comme « une institution permanente sans but lucratif,
au service de la société et de son développement, ouverte
au public et qui permet de faire des recherches concernant les témoins
matériels de l'homme et de son environnement, les acquiert, les
conserve, les communique et notamment les expose à des fins
d'études, d'éducation et de délectation ».
Longtemps considéré comme un lieu de
conservation des objets anciens uniquement il est de nos jours un lieu
d'instruction et d'éducation: « le musée
véhicule l'histoire, mais lui-même a ses racines dans
l'histoire »1(*).
Un musée de nos jours n'est pas qu'un lieu de plaisance, mais un passage
important pour la connaissance du passé et la maîtrise du
patrimoine culturel d'un pays ou d'un peuple. Comme l'a dit monsieur Oumar
Yamadou Diallo dans son mémoire de fin d'études :
« Le musée national du Mali, un outil didactique du nouveau
millenium », le musée est aussi et surtout un outil
didactique et de développement pour le nouveau millenium. Le
musée est une institution porteuse de devises touristiques et aussi la
clé de la connaissance dans le domaine éducatif et culturel.
2. Chapitre II : le musée national du
Mali : Historique, Présentation et Organigramme
Ce chapitre fait un trait sur l'historique, la
présentation et l'organigramme du Musée national du Mali.
A- Historique :
Le musée national du Mali est héritier du
musée soudanais de Bamako crée en 1953. Après
l'indépendance, le musée soudanais devient le musée
national du Mali. C'est entre les années 1957 et 1982 que le
musée connaîtra une période difficile liée à
des déménagements successifs et à l'absence des
ressources humaines et financières. Les conséquences ont
été la perte importante des objets et les mauvaises conditions
de conservation des objets. Ainsi en 1977, lors de la visite du
président français Valéry Giscard D'Estaing au Mali un
financement pour la construction d'un musée national a été
obtenu. Le musée fut construit en 1981 et la première exposition
fut inaugurée en 1982. Une journée du musée fut
organisée le 25 février 1978 ayant pour objectif la
sensibilisation de la population malienne au musée, le rôle de cet
établissement dans la protection du patrimoine culturel et à ses
problèmes. Le musée a reçu deux évènements
mémorables en 1980 : la restitution de ses locaux au pied de la
colline du point G et la pose de la première pierre du nouveau complexe
qui fut inaugurée le 08 mars 1982. C'est ainsi que le musée fut
classé dans la catégorie des musées
généralistes ou pluralistes. Le musée national du Mali est
un outil pour développement socio-économique.
B- La présentation du Musée National
du Mali
Le musée a été crée par la loi
n° 083-53/ AN-RM du 17 mars 1984, par le décret n°75 PG-RM du
02 avril 1984 et l'arrêté n°3607/MSAG-CAB du 10 juillet 1985.
C'est un établissement public à caractère scientifique et
culturel doté d'une personnalité morale et d'une autonomie
financière depuis l'ordonnance n°029/P-RM du 03 août 2001. Le
musée national du Mali est situé sur la route de Koulouba, au
pied de la colline de point G, il a pour mission première
l'étude, la collecte, la conservation et la diffusion du patrimoine
culturel national et naturel.
· La recherche et la collecte pour documenter et
enrichir le patrimoine culturel de la nation ;
· La mise à jour permanente de l'inventaire et le
maintien des conditions adéquates de conservation des
collections ;
· La production d'exposition dans le domaine patrimonial
et contemporain, pour la découverte et l'information en plus d'une
éducation massive ;
· La collaboration avec les institutions nationales et
internationales pour favoriser la protection du patrimoine culturel
national ;
· Le conseil et appui des collectivités
territoriales, pour inciter les organismes publics et privés à la
création des musées ;
· L'appui à la formation et le suivi scientifique
du personnel des musées régionaux et locaux. La participation
à la création et à l'animation des réseaux
internationaux des musées. Les initiatives pour la sauvegarde du
patrimoine africain.
Le musée national du Mali est un musée d'art,
d'archéologie, d'histoire des civilisations et d'expression
contemporaine, donc un musée généraliste, certes. Le
musée a trois salles d'expositions permanentes et une salle d'exposition
temporaire, des jardins, un centre de documentation et une
cafétéria en plus d'une boutique. Il est ouvert tous les jours
sauf lundi de 09 heures à 18 heures aux services des différents
publics : Scolaires, touristes et maliens.
C- Organisation et Fonctionnement
Au-delà de la direction générale, le
comité de gestion et le conseil d'orientation, le musée national
du Mali comprend :
-L'agence comptable ;
-Le département de la conservation ;
-Le département des services techniques ;
-Le département des activités culturelles et des
relations avec les publics.
L'agence comptable a pour mission la gestion du patrimoine du
musée national. Elle est chargée d'assurer la gestion
financière et comptable, la gestion du personnel et les
équipements ainsi que le parc d'automobile. L'agence comptable
prépare aussi les projets de marché, beaux et convention en
même temps en assurer le suivi. Elle veille à l'entretien,
à la sécurité générale et assure
l'exploitation des équipements et des espaces.
Le département de la conservation est chargé
d'assurer la gestion des collections et des archives du musée national,
il entreprend des recherches pour l'enrichissement des collections,
améliore l'information scientifique sur les collections. Ce
département maintient la diffusion de l'information sur le patrimoine
culturel à travers l'organisation des expositions, la publication des
catalogues, des articles scientifiques et autres ouvrages, l'animation des
conférences et autres types de rencontres. Enfin il contribue à
la protection du patrimoine.
a) Le département de la conservation comprend
trois sections :
· La section conservation et
restauration :
Cette section est chargée d'assurer les conditions de
conservations adéquates des collections aussi bien dans les
réserves que dans les salles d'expositions. Elle travaille pour assurer
la restauration des pièces endommagées, tout en gérant des
données de conservation et de restauration. La section effectue
aussi des recherches sur les méthodes traditionnelles de conservation et
de restauration. Enfin, elle gère la sécurité contre
l'incendie. Elle comporte des laboratoires qui sont entre autres les
laboratoires des bois, des textiles, et celui des métaux et des
céramiques. C'est ainsi que la plupart des travaux sont effectués
dans ces laboratoires et dans les réserves.
· La section documentation et
recherche :
Les tâches de cette section se résument à
faire l'inventaire des collections, tout en mettant à jour une
documentation complète sur les collections, effectue aussi des
activités de collecte et de recherche dans les domaines de
l'ethnographie, de l'archéologie et de l'histoire pour enrichir les
collections du musée. Elle planifie les expositions et fait aussi des
publications sur les dites collections. La section documentation et recherche
gère les archives audiovisuelles, le centre de documentation et publie
aussi les résultats des recherches. Enfin, elle établit les
autorisations d'exportation des objets et les permis de prospection.
· La section audiovisuelle :
Elle est la troisième section du département de
la conservation. Ainsi comme son nom l'indique, elle s'occupe à mettre
sur les supports sensibles : vidéo k7, audio, photo, les
éléments tangibles et intangibles du patrimoine national. Les
tâches de cette section sont entre autres : la réalisation
des photographies des collections ; la documentation par les moyens
audiovisuels le patrimoine matériel et immatériel ; la
réalisation des documentaires sur le patrimoine culturel et enfin la
documentation des activités du musée.
b) Le Département des services
techniques : est chargé de la scénographie et du
montage des expositions en relation avec le département de la
conservation, en même temps assure le bon fonctionnement des
installations électriques, techniques et du musée. Ce
département comprend deux sections :
· La section maintenance des équipements
techniques : est chargée d'assurer la maintenance des
matériels informatiques, électriques et électroniques et
sanitaires. Cette section maintenance contrôle toujours le bon
fonctionnement de ces matériels cités ci-dessus et participe au
montage des expositions.
· La section des expositions et des productions
graphiques est chargée de la conception et de la construction
des supports et des vitrines sur le plan des expositions. Elle exécute
les travaux de graphisme et assure la maintenance des équipements
muséographiques. La section des expositions et des productions
graphiques est chargée surtout de veiller à l'entretien et
à la sécurité des expositions tout en tenant les
statistiques des visites dans les salles d'exposition.
c) Le département des
activités culturelles et des relations avec le public : est
chargé de la promotion auprès du public des activités du
musée. Ce département assure aussi la programmation et
l'exécution des activités culturelles et pédagogiques. Il
organise les visites des expositions tout en tenant les statistiques de la
fréquentation du musée. Il comprend deux sections :
· La section des guides ;
La section des guides a comme mission d'élaborer des
stratégies de promotion du musée, de l'accueil et l'orientation
des visiteurs. Les guides à travers les fonctions de la section,
communiquent au public les informations sur les activités du
musée. La section organise des visites guidées dans les salles
d'exposition. Elle contribue aussi à l'analyse des données
statistiques.
· La section des activités culturelles et
pédagogiques : est chargée d'assurer l'animation au
musée par l'organisation d'activités culturelles telles que les
conférences, les projections de films, les animations musicales, les
défilés de modes, les concerts etc. Elle est présente pour
concevoir et mettre en oeuvre les programmes d'éducation à
l'intention des établissements scolaires en visites guidées en
visites thématiques etc. Elle met à la disposition des
établissements, des demandes de visite, pour leur permettre d'avoir
accès gratuitement au musée. Elle est le pont entre le
musée et les écoles pour la diffusion du patrimoine culturel
national.
Entrée principale du
musée national du Mali
Source : B.Boméré m.n.m,
année 2008
D- ORGANIGRAMME DU MUSEE NATIONAL DU
MALI
Directeur
Général
Conseil
D'orientation
Comité de
Gestion
Secrétariat de Direction
Directeur
Général Adjoint
Département des services techniques
Agence
Comptable
Département de la
Conservation
Département des activités culturelles et des
relations avec le public
Section documentation et recherche
Section des expositions et des travaux graphiques
Section des activités culturelles et
pédagogiques
Section conservation et restauration
Section
Des guides
Section maintenance des équipements techniques
Section audiovisuelle
E- Ce que le musée national du Mali offre au
public
Les collections du musée national sont estimées
à 7000 pièces qui couvrent tous les domaines de la culture
malienne : histoire, archéologie, ethnologie, art et traditions
populaires en général. Les plus anciennes collections datent des
années 1950 avec l'ancien musée (le musée soudanais).
Toutes ces collections du m.n.m ont un mode d'acquisition ; les unes sont
issues des fouilles archéologiques dans les différents sites de
(DIA, THIAL, HAMDALLAHI, DJENNE DJENNO, TELLEM, LE SUD DU MALI) d'autres sont
des dons, des saisies, des achats, des legs, des prêts etc.
-Les expositions permanentes :
Elles sont au nombre de trois ayant chacune un nom et une
spécificité, à savoir : le Mali Millénaire,
les chefs-d'oeuvres d'arts rituels, les textiles du Mali. Ces expositions sont
faites avec un choix limité d'objets tirés des réserves.
C'est ainsi que le pavillon Mali Millénaire présente les
résultats des recherches archéologiques menées au Mali
depuis les années 1950 ; les objets préhistoriques (galets,
bifaces) aux terres cuites de Djenné Jeno, de THIAL etc. Le pavillon
Mali Millénaire montre l'importance de la recherche archéologique
et les conséquences des pillages des sites. Il est bien indiqué
pour illustrer les cours dispensés en classé.
Le pavillon chef-d'oeuvres d'arts rituels est une exposition
renfermant des sculptures liées aux traditions ou aux
sociétés préislamiques.
Le pavillon chef-d'oeuvres d'arts rituels permet aux publics,
aux visiteurs de connaître les croyances et les pratiques traditionnelles
du Mali d'hier et d'aujourd'hui : le CIWARA, les MARIONNETTES, le KOMO, le
NTOMO etc. L'exposition sur les textiles du Mali présente des
collections datant du 11eme au 15eme siècles et aussi les
créations actuelles. Cette exposition montre la diversité et la
richesse des traditions textiles Maliennes. Elle valorise le métier de
tisserand dans les sociétés Maliennes. Les habits TELLEM du 11eme
au 15eme siècles, les techniques traditionnelles de teinture :
l'indigo et le bogolan ; la broderie à la main, les textiles en
laine. Aussi le travail sur le Bazin et la mode avec le styliste Feu CHRIS
SEYDOU.
-Les jardins du musée national du
Mali
Le jardin de la préhistoire avec une exposition de
moulage de fossiles des premiers hominidés et un Dinosaure géant.
Ce jardin renferme trois grottes : une première
dénommée la grotte de l'archéologie, une seconde du nom de
la grotte de l'évolution et une troisième la grotte de la
préhistoire. Ces différentes grottes dans le jardin
évoquent et expriment la présentation matérielle des
notions d'archéologie et de préhistoire. Dans la première
grotte, celle de l'archéologie, on y trouve la technique des fouilles
(archéologiques et le système de datation des objets
enfouillés). Dans la seconde grotte, la grotte de l'évolution, il
s'agit de Simiens à l'homo sapiens sapiens dont nous sommes les
descendants. Dans la troisième grotte, on admire la
représentation en moulage des hommes préhistoriques utilisateurs
des pierres taillées, auteurs de la domestication du feu et leurs
systèmes de chasses et de défenses.
La grotte du point G située près de la gare
routière de médina coura, derrière le stade omnisport
Modibo Keita est un site archéologique et touristique par excellence,
car représente l'un des premiers sites archéologique de Bamako et
très souvent mentionné sur les sites touristiques de Bamako. Ce
site retrace la vie des premiers hommes qui vivaient avant nous à
travers des peintures sur les parois de la grotte. Ces peintures rupestres ont
été reproduites en bas de la colline pour justifier leur
importance matérielle dans la connaissance de notre préhistoire
et de notre histoire propre : (Voir les peintures de Sangha).
Le jardin vert dans la cour du musée national, un
espace gazonné pour diverses activités et offrant la
fraîcheur naturelle de plein air. Ce jardin permet une promenade dans la
cour du musée en profitant non seulement de la beauté de cet
endroit avec des maquettes des belles architectures du Mali, telle que celle du
Marché Rose de Bamako, la mosquée de Djenné, le Tombeau
des Askia de GAO etc.
-Les expositions temporaires, la
nouvelle politique du musée national veut un musée entre le
traditionnel et la modernité en vue d'une meilleure perception du
patrimoine culturel. Ces expositions temporaires présentent non
seulement le traditionnel à travers l'exposition d'anciens objets, mais
aussi les oeuvres des artistes contemporains pour la modernité ;
qui seront sûrement les patrimoines de demain. C'est ainsi que le
musée national du Mali présente des programmes des expositions
temporaires dans une salle spéciale du nom de salle temporaire. A titre
d'exemple : l'exposition contact zone qui réunissait douze artistes
contemporains africains, la rencontre de la photographie africaine et autres.
Ces expositions ont une portée internationale.
-Les jeudis musicaux qui
réunissent chaque jeudi soir, une masse importante avec un artiste
invité à chaque manifestation. Cette activité permet aux
spectateurs de consommer gratuitement le savoir faire des artistes qu'ils n'ont
pas eu l'occasion ou la capacité financière d'assister à
un de leurs spectacles. Elle permet enfin au musée et à d'autres
artistes d'être connu par le plus grand nombre.
Chapitre III : Le déroulement du stage
Le calendrier du stage nous a été
consigné comme suit :
Au département conservation du lundi 1er au
vendredi 05 octobre 2007
Au département des services techniques du lundi 08 au
vendredi 12 octobre 2007
Au département des actions culturelles et relations
avec les publics du 15 octobre 2007 à la fin du stage.
Comme tout stagiaire au musée, nous avons eu un premier
contact avec l'administration pour le dépôt de la fiche de stage
chez le directeur adjoint monsieur Abdoulaye SYLLA. Ainsi une semaine
après nous avons reçu l'acceptation de notre demande par le
directeur général.
*Au département conservation, nous
avons été reçus par le chef de département monsieur
SALIA MALLE pour un entretien le premier jour de notre stage. Ce qui nous a
permit de prendre connaissance du département et de ses
activités, mais surtout la fonction du musée en
général. Des questions et leurs réponses entre nous et
monsieur MALLE nous ont permis d'appréhender le patrimoine culturel et
naturel du Mali en général. Ensuite nous avons passé dans
la section conservation et restauration dont la tâche principale est
d'assurer les conditions de conservation et de restauration des objets de les
suivre dès leur arrivée au musée jusqu'à leur
présentation en exposition et sur les rayons des réserves du
m.n.m. Cette section est dirigée par monsieur Berthé.
La section documentation et celle de l'audiovisuelle sont les
sections dans lesquelles, nous avons fait successivement le tour, du 04 au 05
octobre 2007. Dans ces deux sections, nous avons pu voir les fiches et les
méthodes d'enregistrements des objets dans les registres, sur les fiches
et dans les ordinateurs. Elles font l'inventaire qui se résume à
donner un numéro à un objet et l'enregistrer dans un registre
d'inventaire. Ce numéro inscrit sur l'objet permet de l'identifier de
façon permanente. Les sections s'occupent aussi à documenter et
à photographier les objets c'est à dire faire leurs photos et les
faire accompagner des informations fiables.
*Au département des services
techniques, après le tour des deux sections, notre stage s'est
limité seulement à la section des expositions et des productions
graphiques compte tenu de la spécificité de la section
maintenance des équipements techniques. Nous avons coïncidé
au montage de l'exposition contemporaine « Contact Zone »
qui rassemblait douze artistes contemporains d'Afrique. Ensuite le tour des
salles d'exposition pour voir la conception des plans d'expositions, leur
entretien et la sécurité.
*Au département des activités
culturelles et relations avec les publics, après la prise de
contact avec le personnel, nous avons été initiés au
métier du musée ou la muséologie par monsieur Oumar
Yamadou Diallo à travers des séances de lecture d'ouvrages et des
questions au cours des entretiens. Ce qui nous ont permis de connaître
l'historique du musée national du Mali et un aperçu sur la
culture malienne. Nous avons suivi des visites guidées dans les salles
d'exposition et connu les objectifs du musée. En même temps
comprendre les méthodes de contact entre les écoles et le
musée. Nous avons participé à l'atelier de formation qui
s'est déroulé au musée ayant comme thème
«Musée Ecole-Ecole Musée », les enjeux et les
perspectives pour une forte mobilisation des écoles vers le
musée, qui nous a permis de connaître les avantages du
musée dans l'éducation de tous les niveaux d'enseignement ;
du préscolaire aux universitaires. Le musée n'est pas un lieu
où l'on conserve des vieilles choses comme l'imagine la plupart des
personnes, mais un lieu de mémoire de la culture malienne dans toutes
ses dimensions, même contemporaine. Ce département travaille
fréquemment avec les établissements scolaires. Nous avons eu
à faire visiter le musée avec plus d'une trentaine
d'écoles dans un intervalle de trois mois ; c'est à dire
d'octobre à décembre. Ce qui montre le rôle combien
important de ce département dans la fréquentation du musée
par les scolaires. Les activités culturelles et pédagogiques
sont : les visites guidées, les visites thématiques,
projections de films, les causeries-débats et autres. Le
département s'occupe aussi des touristes et autres personnes non
scolaires pour les visites du musée, ce qui a permis d'avoir la section
des guides qui est la deuxième section du département. On peut
dire que ce département sert de pont entre le public
(élèves, étudiants, chercheurs, touristes etc.) et le
musée national du Mali.
Chapitre IV : Les observations et les
suggestions
a) Les observations:
Durant une période de trois mois au le musée
national du Mali, nous avons pu constater les différents
points :
Le musée étant un espace de rencontre des
masses, surtout les scolaires doit songer à avoir des lieux de soins et
de repos. Un dispensaire, des fontaines d'eaux pour boisson et des banquettes
dans la cour. Nous en tant que stagiaires, avons été très
bien accueillis, mais très souvent négligé par d'autres,
car nous n'avons pas été présentés à
l'ensemble du personnel du musée et il n'existe de badge pour identifier
les stagiaires.
b) Les suggestions
Le musée doit donc permettre à son personnel de
reconnaître directement un stagiaire à travers le port des badges
stagiaires. Le musée doit aussi construire une passerelle entre le
musée et le jardin de la préhistoire pour réduire les
risques d'accidents des usagers. Le musée dans sa politique
d'accroissement des taux de visites des écoles, doit en plus de ses
efforts louables ajouter dans un de ses départements une section
marketing et aussi accroître sa capacité logistique. Vu le grand
espace du musée, plusieurs autres activités peuvent être
introduites dans la visite. La construction d'espaces de jeux traditionnels et
de divertissements. L'institution doit songer à tenir des
réunions trimestrielles avec l'ensemble du personnel et autoriser
à chaque département du musée d'organiser des
réunions mensuelles autour de leurs activités, comme dans
les autres établissements bien organisées. Il faut surtout
achever la conception africaine de ce musée en faisant construire des
cases traditionnelles dans la cour poursuivre l'architecture
soudano-sahelienne et permettre l'organisation des journées culturelles
des écoles et des groupes ethniques du Mali au musée national,
cela permettra une bonne connaissance du musée par plus de personnes qui
ignorent encore sa présence et son rôle dans le
développement du tourisme; mais surtout sa mission clé, de
diffusion du patrimoine culturel national.
c) La conclusion : Nous
sommes très heureux et satisfaits d'avoir eu le musée national
comme lieu de stage, car notre période de stage nous a permis de
connaître la mission du musée et les différentes
activités qui y sont effectuées. Le musée ayant une
mission de collecte, de conservation et de diffusion du patrimoine culturel
national, a comme objectif de faire connaître aux publics scolaires, aux
étrangers (touristes et chercheurs) et aux nationaux, l'ensemble des
richesses culturelles de toutes les ethnies du Mali, les résultats de
ses fouilles archéologiques, les richesses en arts. L'ensemble de ce
patrimoine culturel national permet de donner au musée national du Mali
une dimension culturelle, éducative, touristique et économique.
Mais une remarque, malgré le rôle et les efforts du musée
national dans la collecte et la diffusion du patrimoine culturel malien, la
plupart des maliens ignorent encore non seulement leur patrimoine, mais aussi
le rôle du musée. C'est pourquoi on constate toujours des pillages
des sites archéologiques et la vente des objets d'art illicitement aux
étrangers. Cette activité de pillage et des ventes illicites des
objets prive le pays d'avoir d'objets significatifs de sa culture et de son
histoire ainsi que la destruction des sites archéologiques. Une
sensibilisation et une décentralisation du musée permettront de
freiner ce fléau qui nous fait perdre des pans de notre histoire
à jamais. Le musée national du Mali est un lieu de mémoire
collective de nos cultures et de notre civilisation.
DEUXIEME PARTIE : THEME DE MEMOIRE
« LES MUSEES, LES GALERIES ET LE VILLAGE
ARTISANAL DE BAMAKO, UNE SYNERGIE POUR L'EPANOUISSEMENT DU TOURISME
MALIEN. »
Introduction générale :
Héritier des trois grands empires du soudan occidental
du 8eme au 16 siècles, le Mali est le fruit de ces empires de grandes
renommés, qui ont connu une évolution politique et
économique particulière. De l'empire du Ghana ou le Wagadu, celui
du Mali, et le Songhoi ils ont été cité par
différents auteurs qui sont entre autres : Alfazari 788-793 dans
le Bilal El Soudan, le Tarrick El Fatach, le Tarrick Es Soudan D'Abdramane
Saadi, Maurice DelaFosse, Alyakabi, Al Bakri, Ibn Kaldhoun, et même les
sources portugaises avec Cada Mosto(1455-1457), Duarte Pacheco Pereira
(1506-1518), Fernandes Valentin (1506-1510) et bref pour ne citer que
ceux-ci.
En effet le pays a subit l'effet de la colonisation avec la
France de 1880 au 22 septembre 1960, l'année de l'indépendance.
Devenu un Etat démocratique depuis l'avènement du 26 mars 1991,
le pays compte huit régions administratives et économiques plus
le district de Bamako. Elles sont centrées autour des grandes villes,
à savoir : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti,
Tombouctou, Gao, Kidal dont elles portent les noms. Le Mali est limité
au Nord par l'Algérie, à l'Est par le Niger et le Burkina Faso,
à l'Ouest par le Sénégal et la Mauritanie, au Sud par la
Cote d'Ivoire et la Guinée Konakry. Il est traversé par le
tropique du cancer. Il couvre une superficie de 1241238 km2. Il compte
près de 130000002(*)
d'âmes avec une densité de près de 11 habitants au km2.
Bamako, sa capitale, héberge les 12%3(*) de la population totale. Le relief malien est peu
montagneux et se caractérise par des plaines et des bas plateaux dont
les plus importants sont le plateau mandingue, le plateau Dogon connu sous le
nom de falaises de Bandiagara et l'Adrar des IFORAS dans la partie Nord Est du
pays. Le pays est traversé par deux grands fleuves qui sont le Niger
long de 4200km dont 1700 au Mali, et le Sénégal long de 1700 km
dont 700 km au Mali. Il est caractérisé par trois zones
climatiques à savoir : la zone saharienne au nord, la zone
sahélienne semi-aride dans le delta intérieur du Niger (au
centre), au Sud, la zone soudanienne. Les températures moyennes sont
comprises entre 24 et 32°C4(*) dans le sud et s'élève au fur et
à mesure que l'on progresse vers le Nord. La population malienne est
composée de plusieurs groupes ethniques. Tous les groupes ethniques du
Mali : les malinké, les Bamanan, les Sénoufo, les
Sarakolé, les Minianka, les Bobo, les Bozo, les Dogon, les Maures, les
Sonrai, les Tamaseck, les Peuls etc. ont leur propre valeurs culturelles.
Nonobstant, ils ont aussi en commun un certain nombre de trait culturel
de :
*la communauté de langue,
*(le Sinangouya) ; les plaisanteries entre ethnies,
*l'hospitalité malienne,
*le rôle du griot entre les groupes,
*le poids de la gérontocratie (l'influence des vieux)
et le pouvoir des hommes sont prépondérants,
*l'existence des sociétés secrètes est
reconnue chez certains des groupes ethniques.
En plus de cette richesse culturelle, le Mali recèle
d'autres ressources naturelles. Les ressources culturelles sont les traces
léguées par nos ancêtres, les ressources naturelles sont
les transformations effectuées par la nature au cours de
l'évolution de la terre. Chaque région au Mali recouvre des
potentialités touristiques sur tous les plans : architectural,
culturel, économique et climatique. C'est ainsi qu'au Mali certains
sites ont été classés patrimoine mondial par l'UNESCO:
Tombouctou la mystérieuse, le pays Dogon, Djenné, le tombeau des
Askia à Gao ; le Yaral Légal à Mopti. Il y a aussi
des ressources secondaires qui symbolisent les différentes
périodes de l'histoire : les monuments, les mosquées les
forts et les tata, les manifestations folkloriques. On peut noter : le
tata de Sikasso, le forts de Médine et Koniakari, les mosquées
D'Hamdallaye, de Niono, les musées etc. C'est à cause de cette
diversité qu'on a pu dire que « le tourisme malien est
culturel. »
Quant à Bamako, un assemblage de charmes et
d'infrastructures culturelles ainsi que des atouts naturels sont des facteurs
dominants pour le développement du tourisme malien. Donc le choix du
titre n'est pas gratuit, car par les constats actuels, le visage de Bamako a
complètement changé de 1992-1993 à nos jours. Un
changement évolutif au niveau culturel, économique et
architectural. Les musées, les galeries, le village artisanal et
même les charmes monumentaux de la ville sont des atouts intégraux
pour un voyage touristique à travers Bamako. Cette ville historique
réunit aujourd'hui toutes les conditions pour y faire des
déplacements et activités touristiques : la cité des
trois caïmans est devenue un des moteurs pour l'épanouissement du
tourisme malien, grâce aux efforts des autorités politiques du
pays. Les pages qui suivent traitent de façon détaillée
l'historique et la présentation de la ville de Bamako, et les
musées, les galeries ainsi que le village artisanal de la ville, ensuite
les incidences et d'autres atouts touristiques de Bamako. C'est ainsi que ce
mémoire se résume en trois chapitres que soutendent une
introduction et une conclusion.
Chapitre I : Histoire et géographie
de Bamako
Ces deux aspects sont comme la présentation de la ville
de Bamako depuis sa fondation, la période coloniale et
l'avènement de la démocratie. Une histoire permettant aux jeunes
générations et aux étrangers de se situer et de
connaître l'évolution de cette ville. Une géographie au
service de l'histoire avec sa situation géographique et les sites
historiques et préhistoriques.
Chapitre II : Les répertoires des
musées, des galeries et le village artisanal de Bamako
Il s'agit là d'évoquer de façon explicite
les différents musées, les galeries, et le village artisanal de
Bamako avec leur historique et leur fonctionnement c'est à dire leur
stratégie d'animation ainsi que leurs objectifs.
Chapitre III : Les incidences du tourisme
à Bamako
Il est question des possibilités et des
potentialités touristiques de Bamako, et aussi des aspects importants
des différents lieux cités et d'autres sites et manifestations
touristiques et culturelles rentrant en ligne dans le développement du
tourisme au Mali. Mais aussi des faces cachées et des
inconvénients du tourisme à Bamako.
Chapitre I : Histoire et géographie de
Bamako
Histoire de Bamako
Toponymie de Bamako :
La toponymie est issue d'un mot grec ;
(Topos : Lieu, onoma : Nom.) L'étude de l'origine des
noms de lieux. Les armoiries de la ville de Bamako sont constituées de
trois caïmans5(*),
inscrits dans une couronne de feuillages avec deux faisceaux de licteurs
entrecroisés. Et cela n'est pas du hasard, la question est de savoir
pourquoi les caïmans ?
Le caïman en Bamanan se traduit par Bamba, qui est un nom
patronyme et zoonyme à la fois. Selon différentes versions de
l'histoire « Bamako » serait la déformation de
bamba-ko d'où le dos de Bamba Sanogo, un chasseur originaire de Samalen.
Ce chasseur fut le premier fondateur de Bamako, il quitta après pour
laisser le lieu aux Niaré, un autre nom patronyme du pays. Bamba-ko
(l'héritage de Bamba) devient à travers les ages BAMAKO. Par
zoonyme, le nom Bamba est un caïman (animal) Bama ou Bamba et Ko fait
allusion à une rivière en langue Bamanan d'où bamba-ko
signifiant la rivière de bamba. Le village ainsi laissé aux Niare
fut peuplé plus tard les Niaré eux mêmes, les Touré,
les Dravé qui sont tous présumés comme les familles
fondatrices de Bamako selon l'histoire et les mythes. Une autre version date la
fondation de la ville par les Niare entre les 16eme, 17eme, 18eme
siècles, mais plus de versions retiennent le 16eme siècle.
I- Histoire contemporaine de Bamako
Bamako fut rallié en 1880 par le capitaine Gallieni
puis Borgnis Desbordes et ses troupes vont occuper Bamako le 1er février
1883. La ville recevra le gouvernement de la colonie du haut Senegal-Niger en
1908. Ainsi à cause de ce transfert, le colonisateur va construire la
nouvelle ville administrative sur la colline de Koulouba et du point G entre
1903 et 1908. Bamako a été érigée en commune de
moyen exercice en 1919, et le 18 novembre 1955 par la loi n°55-1489, qui
fut modifiée par celle du 10novembre 1956, Bamako va devenir une commune
de plein exercice. L'ordonnance n°77-44 du 12 juillet 1977, portant
réorganisation territoriale et administrative du Mali, érigea
Bamako en district, divisé en 6 communes. En 1991 le Mali sous le
régime du Général Moussa Traoré, subira un massacre
de la part des autorités militaires au pouvoir. Cet
évènement fut la cause de la mort de plusieurs maliens qui
réclamaient le multipartisme et la démocratie. La crise a atteint
son paroxysme le 26 mars 1991. En hommage à ces martyrs, un monument a
été érigé au bord du premier pont : La place
des martyrs du 26 mars6(*).
A l'Est la commune I est composée de neuf(09)quartiers,
s'étendant sur 34,26km2 avec une population de 217.190habitants. Au
centre ville, la commune II correspond à la vieille ville de Bamako.
Elle a une superficie de 16,81km2 et une population de 160.680habitants, la
commune III avec ses vingt trois (23) quartiers abrite une population de
120.000habitants. La communes IV à l'Ouest, compte huit (08) quartiers
pour 197.559habitants. La commune V est située sur la rive droite du
fleuve Niger. Elle est un ensemble de huit (08) quartiers sur 41,59km2 avec une
population de 249.727habitants. Enfin, la commune VI abrite 251.000habitants
dans dix (10) quartiers. Bamako est une ville en pleine expansion.
II- La géographie de Bamako
:
a) La situation
géographique
Situé au coeur de la région de Koulikoro sur les
deux rives du fleuve Niger au 7°59 de longitude Est et 12°40 de
latitude Nord avec un climat tropical soudanien, sur une superficie de 267km2
dont plus de 20.000 ha7(*)
sont occupés actuellement par la population. La ville s'étire le
long du fleuve Niger avec une population de plus de un million d'habitants
comprenant toutes les ethnies du Mali et les ressortissants de
différents pays de l'Afrique de l'Ouest. L'extension de la ville de
Bamako vers le Nord rencontre des obstacles naturels, les monts mandingues avec
Koulouba 404m, le Farakoulou 463m, point.G Koulou 493m, Kouloumagni
« Koulou » 483m. Bamako s'entend sur 22km d'ouest en est et
sur 12km du nord au sud. La population de la commune I est principalement
occupée par le commerce l'artisanat, l'élevage et l'agriculture.
La commune II avec une vie économique basée sur le commerce et la
présence de la zone industrielle. La commune III abrite les centres
hospitaliers, les services administratifs, la présidence de la
république. La commune IV retrace le passée et de futur à
travers le woyowayanko et le building administratif en construction. La commune
V est limitée par Badalabougou et l'ex-canton de Kalabancoro. Enfin la
commune VI englobe l'auto gare à Sogoniko, la tour de l'Afrique, la
direction générale de la douane et le stade du 26 mars etc.
b) Les principaux sites
archéologiques de Bamako par commune :
L'archéologie sous-entend la science qui, grâce
à la mise au jour et à l'analyse des vestiges matériels du
passé, permet d'appréhender les activités de l'homme ses
comportements sociaux ou religieux et son environnement. Ainsi défini,
les recherches archéologiques menées dans le district avant
l'indépendance, prouvent la présence humaine depuis plusieurs
siècles voire millénaires. Bamako fondée par les
Niaré, était un petit village au XVI ème siècle.
Les principaux sites sont parsemés dans quelques communes de la ville,
à savoir:
Les tumulus8(*) de Banconi dans la commune I qui ont été
découverts par G SZUMOWSKI dans les années 1950. Les fouilles
effectuées dans ces sites ont fourni un matériel important dont
les statuettes en terre cuite représentant des personnages avec des
signes distinctifs. Malheureusement ces tumulus ont complètement disparu
en raison de l'urbanisation à partir de 1970. Dans la commune III, la
grotte du point G et les grottes de Koulouba toutes découvert par G
SZUMOWSKI ancien directeur de l'IFAN9(*) de Bamako. « Les résultats des
fouilles dans la grotte du point G situé à la base de la colline
du point G et légèrement au-dessus du stade omnisports Modibo
Keita ont fourni d'abondant outils lithiques dont des microlithes
taillés dans le quartz, et plusieurs matériels de broyages ainsi
que de nombreux tessons de céramiques; La grotte de point G ou encore
l'abri sous roche porte sur ses parois des peintures rupestres
représentant divers animaux et des personnages ». Ensuite les
trois grottes successivement appelées grottes de Koulouba ou le jardin
de la préhistoire qui fait face au musée national du Mali. Les
ateliers préhistoriques de Magnambougou dans la commune VI. Ces ateliers
sont des sites qui ont offert des mobiliers lithiques (des haches, herminettes,
pics, marteaux, racloirs, grattoirs, percuteurs. La découverte du site
remonte dans les années 1930, par pierre Gorge. Enfin les
hypogées de Sénou qui ont maintenant disparu. Ces hypogées
ont été découverts par G SZUMOWSKI dans les années
1950. Les résultats de ces fouilles archéologiques dans les
différents sites sont des preuves pour justifier la préhistoire
et l'histoire du milieu.
Chapitre II : Les répertoires des
musées, des galeries et le village artisanal de Bamako
Bamako avec ses multiples ethnies, est une ville de rencontre
et de civilisation. Elle réserve des lieux de diffusion de notre
patrimoine culturel, artistique et tous nos savoir-faire en art.
A- Les catalogues des Musées de la
ville
1. Le Musée National du Mali
· Historique, dénomination et
localisation
Un héritage de la colonisation, il a été
crée en 1953 sous le nom du musée soudanais de Bamako. Devenu le
musée national du Mali, après l'indépendance il a subit
d'énormes problèmes tels que : les faiblesses des ressources
humaines et financières, des déménagements provoquant des
pertes d'objets. Mais grâce au financement de Valéry Giscard
D'Estaing, un président français venu en visite au Mali en 1977,
le musée national a pu faire peau neuve avec de nouveau locaux
inaugurés en 1982. Le m.n.m. est situé sur la route de Koulouba,
à l'Ouest de stade Omnisports Modibo Keita. Il est ouvert depuis 1982
dans une architecture de culture malienne du passé et du présent.
Ces missions sont la recherche et la collecte, la conservation et la diffusion
du patrimoine national.
o Quels publics pour le Musée, les
stratégies d'animations
Le musée est ouvert à tous, c'est à dire
au service de différents publics : Scolaires, nationaux, et
aux touristes. Ainsi sur un espace de 1 700 m2, le musée a des salles
d'expositions permanentes et une salle d'exposition temporaire recevant des
diverses expositions. Les trois salles d'expositions permanentes à
savoir les textiles du Mali sur une surface de 700m2 contient près de
200 textiles datant du 11e siècle à nos jours. Ensuite le Mali
Millénaire présente les vestiges de fouilles
archéologiques faites au Mali. Le pavillon de (Chefs d'Oeuvre d'Art
rituels du Mali.) dans cette salle, la présence de chefs d'oeuvre des
différentes ethnies du Mali, comme les Bamanan, les
Sénéfos, les Dogons, les BoBo, les Bozo etc.
Le musée national du Mali est aussi un centre de
recherche. Il dispose de multe structures entre autres : une salle de
projection permanente de 80 places intégrées dans le circuit des
salles permanentes, un centre de documentation multimédia (documentaires
de photographies, de bandes sonores, de films vidéos, de documents et
livres). En plus, les jardins du musée : de la préhistoire
et l'abri sous roche du point G offrant des peintures rupestres. Pour la
qualité de ses services, le m.n.m. dispose de : la
cafétéria avec des boissons et des plats maliens, la boutique-
librairie offrant des livres sur le patrimoine africain et les objets
d'artisanats. L'animation musicale chaque jeudi avec différent artiste
selon le programme fixé durant toute l'année; ce sont les jeudis
musicaux. Enfin le musée national est un musée d'art,
d'archéologique, d'histoire, des civilisations et d'expressions
contemporaines qui vaut le coût d'être visité.
2. Le Musée du district de
Bamako
· Historique, dénomination et
localisation
La construction du local où se trouve le musée
commença le 07 février 1883 sur l'ancien site du fort de Bamako,
c'est une bâtisse à deux niveaux, avec trois salles d'expositions
dont une temporaire et deux permanentes. La maisonnette coloniale in sites a
servi de cachot. Le puits bien entretenu du fort a été
creusé en février 1883. L'exposition permanente sur la faune du
Mali par le professeur d'art plastique, Mamadou Koumaré occupe la cour.
Crée par l'arrêté N°22 /MDB du 06 décembre
2001, le musée est placé sous l'autorité du maire du
district de Bamako. Il a été inauguré le 09
décembre 2003, sis face au carrefour des jeunes.
o Le Musée pour quels publics
(stratégies d'animations)
C'est aussi un musée ouvert à tous comme le
musée national, seulement le musée du district a un aspect
particulier, il est un musée communautaire renfermant
spécifiquement le patrimoine de Bamako, la capitale du Mali. Ainsi
grâce à la collecte effectuée auprès des familles
fondatrices de Bamako (les Niaré, les Touré, les Dravé et
les familles Bozo), le musée a été
réalisé.
*Le musée du district de Bamako se consacré
à :
- La recherche et la conservation de documents historiques sur
la Bamako,
- La collecte, la conservation et la diffusion du patrimoine
historique urbain, c'est-à-dire celui de Bamako.
- L'organisation des activités socio-éducatives
et culturelles destinées à promouvoir le patrimoine culturel
urbain, c'est à dire la ville de Bamako.
Ainsi depuis son inauguration en 2003, il a
présenté plusieurs expositions à savoir :
« Bamako au fil des siècles et la
photographie ancienne »
« Une exposition sur les oeuvres d'artistes
contemporains »
« Une exposition sur la semaine de la
francophonie »
Le musée propose dans sa cour une
cafétéria, et une exposition permanente représentant les
faunes du pays. C'est aussi un lieu pour des manifestations folkloriques des
différentes troupes de Bamako. Le musée du district est un lieu
privilégié de conservation, de protection et de diffusion du
patrimoine culturel des Bamakois.
Le Musée Muso Kunda (de la
femme)
· Historique, dénomination et
localisation
Le musée a été crée par le
professeur Madame Adam Bâ Konaré, l'épouse de l'ex
président Alpha Oumar Konaré. C'est un établissement
privé à caractère culturel et scientifique qui fut
inauguré le 08 mars 1998 sous la dénommination « Muso
Kunda » ou « le musée de la femme ». Le
Muso Kunda se situe à Korofina Nord dans la commune I de la ville.
o Le Musée pour quels publics (les
stratégies d'animations)
Un musée ouvert à tous, mais
dédié à la femme. Il comprend une salle d'exposition
permanente, un restaurant et une salle de documentation. L'idée de la
promotrice est l'ouverture d'un univers des femmes, un espace d'échange
de manière vivante, l'art et le savoir-faire des femmes en question. Le
musée de la femme rassemble des collections variées d'objets
d'art et de l'artisanat féminin. Des objets de la vie quotidienne, ils
sont traditionnels et modernes et sont utilisés dans les campagnes
mieux dans les villes. Les parures de la femme malienne y sont exposées,
ainsi que les modes vestimentaires de certaines ethnies du Mali :
Bamanan, Sénoufo, Bobo, Dogons etc.
Le musée a déjà présenté
des expositions sur les femmes qui sont :
*la marche de la femme de l'antiquité jusqu'à
nos jours,
*l'exposition sur l'image de la femme,
*l'exposition sur le quotidien de la femme
Le musée organise des sessions de formation, des
conférences et offre aussi un service culinaire « Gwa
Kunda », spécialisé dans la cuisine africaine.
Le musée de la femme ou Muso Kunda est ouvert tous les
jours sauf, les lundis de 09 heures à 18 heures.
3. Le Mémorial Modibo
Keita :
· historique, dénomination et
localisation
Un mémorial est un établissement dans lequel
sont consignés des faits mémorables, un monument ou musée
commémoratif. Le mémorial Modibo Keita est donc dans la
lignée des musées du pays sis à Bamako. Ce mémorial
Modibo Keita a été inauguré le 06 juin 1999. Il est
situé au bord du fleuve Niger entre le pont Fahd et le monument de la
paix. Un joyau architectural bâti sur une superficie de 4 hectares. Il a
comme surprises principales la production de l'idéogramme Dogon,
symbolisant «Mali Mogonin», et la statue du président
Modibo Keita, qui trône sur la terrasse pesant 3 tonnes de bronze. Le
premier président malien de 1960 à 1968.
Le Mémorial pour quels publics (les
stratégies d'animations)
Sa galerie ouverte à tous a pour objectif d'honorer le
président Modibo Keita combinant une mission de formation
socio-culturelles et une contribution au rayonnement culturel des maliens. Le
mémorial comporte un vestibule, deux salles de conférences, une
salle d'exposition, un restaurant, une bibliothèque, une piscine, et la
statue de feu le président Modibo Keita. La mission et l'objectif de
cet espace sont entre autres : la contribution au rayonnement culturel des
fils du Mali et d'honorer le président Modibo Keita et tous les
pères de l'indépendance malienne.
4. Le Musée de
l'armée
· Historique et localisation :
Un musée public non encore inaugurer officiellement,
mais sa création date de 2005 par l'arrêté n°05-006
PRM du 09 mars 2005 et le décret n°05-191 PRM du 18 avril 2005
fixant son fonctionnement et son organisation. Le musée de
l'armée comme son nom l'indique, est un musée renfermant des
objets de l'armée rappelant le passé, depuis les chasseurs avant
l'arrivée des colonisateurs, jusqu'aux militaires de l'armée du
Mali. Ce musée a été crée sur l'initiative du
président Alpha Oumar Konaré après la visité du
musée central de l'armée en Algérie en 2001. Il est
administré par monsieur Sega Sissoko, un colonel de l'armée
malienne et monsieur Sogoba, un spécialiste en patrimoine culturel.
o La capacité du Musée de
l'armée en objet de collection :
Le Mali ne renferme pas seulement un patrimoine culturel
ethnographique et archéologique, mais aussi un patrimoine culturel de
nos ancêtres guerriers et soldats défenseur de la patrie, de la
sécurité et portes drapeau de nos royaumes d'antan et de notre
nation du Mali indépendant. Ce musée offre non seulement une
collection d'objets justifiant la véracité de l'histoire des
forces de résistances à la pénétration des blancs,
mais aussi les méthodes et les stratégies de défenses des
chasseurs et de l'armée malienne. Ces objets sont entre autres :
les armes utilisés dans les rebellions au nord du pays, ainsi que nos
anciennes méthodes de défense contre les dangers et les ennemis
de tous les jours.
B- Catalogue des galeries et le village artisanal
de Bamako (la maison des artisans du Mali)
Une galerie est un local d'exposition où se fait
le commerce des oeuvres ou des objets d'art. Un village artisanal est un lieu
ou les artisans exercent leur métier tout en faisant des productions en
série et procède à la vente. La ville de Bamako dispose de
galeries et d'un village artisanal au service des maliens et des
étrangers. Ils oeuvrent pour la promotion de l'art malien et africain
dans un contexte artisanal et touristique : les souvenirs de voyage. C'est
ainsi que dans les galeries et le village artisanal de Bamako ou encore la
maison des artisans du Mali, sont confectionnés et vendus des objets
d'art des différentes ethnies du Mali : des sculptures sur le bois,
des masques, des statuettes, les objets confectionnés en cuir etc. Les
Bamanan, les Dogon, les Sénoufo, les Minianka, les bobos, et dans une
moindre mesure les malinké et les Soninké, les sonrai et autres
en sont les groupes cibles de ces créations artistiques.
a) Les différentes galeries de la
place
Les galeries dont il est question dans ce document sont en
plein exercice en ce moment. Elles contribuent pleinement à la diffusion
de notre patrimoine culturel. Elles sont entre autres :
v la galerie San Toro à Missira dans
la commune II, avenue Al Qoods.
Cet espace situé en plein coeur de Missira, un quartier
populaire de la place offre une galerie d'exposition des sculptures de toutes
natures, des tableaux, des costumes et des parures de styles africains offre
ses services au public. Un restaurant spécialisé dans la cuisine
africaine. Elle a été inaugurée le 05 janvier 1993. En
plus de San Toro10(*), le
propriétaire détient aussi, une auberge dénommée le
Djenné et un centre de recherche-action pour le développement et
la qualité de la vie ou le CABA, le centre Amadou Hampaté
Bâ11(*), tous sur la
route de koulikoro. Ces locaux constituent les univers des rêves
paisibles de Bamako, réalisés par madame Aminata Dramane
Traoré, la militante alter mondialiste et l'ex-ministre de la culture de
la 3eme république.
v La galerie African Center Art à la
place de L'OMVS à Bamako coura dans la commune III.
Cette galerie vieille d'une quinzaine d'années, offre
aux étrangers et aux publics maliens des séries d'objets d'art de
toutes les ethnies du Mali. Exposés dans une boutique, African Center
Art réserve comme toutes autres galeries, des objets d'art en bois, des
statuettes, des masques etc. Il est ouvert tous les jours aux services de tous
pour vos achats et vos commandes.
v La galerie Souk Collier de l'hôtel
Libya ou l'hôtel de l'amitié à Bozola dans la commune
II.
Un espace au sein de l'hôtel Libya, avec une vitrine
pleine de différents colliers en perle. Le souk collier réserve
aux maliennes et aux autres toute une série de colliers en perles
anciennes et nouvelles. Cet espace permet d'avoir une diversité de
collier en perle de tous les modèles et de toutes les couleurs et de
toutes les époques.
*La liste additive de galeries à Bamako:
-La galerie Chab à Bamako Koura,
-La galerie Tatou à Ntomikorobougou,
-La galerie Diabaté à Bamako Koura,
-La galerie Bar Mali à Bamako Koura,
-La galerie de l'immeuble ABK,
-La galerie du palais de la culture,
-La galerie du centre culturel français,
-La galerie de la pyramide du souvenir,
-La galerie indigo à la place de L'OMVS
-La galerie tête de l'art etc.
-Les différentes galeries dans les grands hôtels
de Bamako tels que : celle de l'hôtel Salam, du grand hôtel,
la galerie de l'hôtel mandé, de Kinpeski etc.
Toutes ces galeries sont pour la ville et le pays, des atouts
pour la connaissance de la culture et l'art malien. Elles restent une
potentialité touristique pour la destination Mali. L'achat d'un objet
d'art dans une galerie de la ville par un touriste, permet de faire
connaître le pays et lui apporte des devises. L'Etat doit accorder des
subventions à ces galeries, pour leur faciliter leur rôle dans la
promotion des produits touristiques du pays.
b) Le village artisanal de la place ou la maison
des artisans du Mali
La création de la maison des artisans du Mali remonte
de 1933 sous le nom de l'école artisanale du soudan. Cette école
avait comme objectifs la formation des artisans soudanais. En 1948
l'école prend le nom de la maison des artisans du soudan et ayant
toujours les même objectifs. Ainsi après l'indépendance,
avec la loi n°63-98/ANRM du 30 décembre 1963 la maison changea de
nom pour être l'institut national des arts ou L'INA. La loi
n°86-93/ANRM du 20 juillet 1986 porte la création de la maison des
artisans du Mali, différente de l'Institut National des Arts une
école d'art. Ainsi compte tenu du rôle économique de la
maison des artisans ou l'artisanat au Mali, un projet de loi est en cours pour
sa décentralisation dans chaque région au Mali. Celle de Bamako
prendra le nom de la maison des artisans de Bamako.
La maison des artisans du Mali est dirigée par un
comité de gestion élu pour trois ans (3ans) qui est
assisté par une administration provisoire. Elle compte en son sein 89
souks ou ateliers de tous les métiers d'artisanat : Bijouteries,
Maroquineries, Sculptures etc. Ce lieu de
créativité et de production artisanale, joue pleinement son
rôle dans le développement du tourisme au Mali. C'est ainsi que la
maison des artisans reçoit plus de soixante mille (60000) touristes par
an. Cette affluence des touristes génère des devises au profit de
notre Etat. Ce village artisanal de Bamako ou la maison des artisans du Mali
doit être d'un accès facile. Actuellement, il est situé en
centre ville à Bamako Bagadadji à coté de la grande
mosquée. Par ses services et prestations, l'artisanat est devenu l'un
des facteurs essentiels du tourisme malien.
Chapitre III : Les incidences du tourisme à
Bamako :
Ce chapitre est un diagnostic sur le tourisme à
Bamako.
A) Le tourisme à Bamako :
Le tourisme est défini selon L'OMT12(*), l'organisation mondiale du tourisme comme : Une
activité déployée par des personnes au cours de leur
voyage ou de leur séjour vers des lieux situés en dehors des
lieux de résidences habituels ou de l'environnement habituel pour une
durée consécutive inférieure a un an et supérieure
a un jour et dont le motif principal est autre que celui d'exercer une
activité rémunérée dans le lieu visité.
Cette définition du tourisme lui donne un aspect de voyager pour son
plaisir, la détente et sans une motivation pécuniaire13(*) ; mais plutôt des
dépenses dans la destination choisie.
Pour qu'une localité soit considérée
touristique, il faut qu'elle remplisse certaines conditions à
savoir : une localité attrayante, une localité accessible et
une localité permettant un séjour. Ces trois conditions vont avec
l'ensemble des images perçues sur la destination. Selon PITT14(*) dans son
livre intitulé : « L'histoire du paysage
français » qui sont entre autres : Les images globales ou
les idées d'ensemble des touristes sur une destination, les images
culturelles qui sont des composantes des images globales, enfin les nouvelles
images sur la base du changement industriel : La qualité et le
confort au niveau de l'accueil. La cité des trois caïmans regorge
de toutes ces conditions pour être classée dans la lignée
des villes touristiques par excellence. La destination Mali ayant comme
élément essentiel du voyage la ville de Bamako n'est point
regrettable depuis quelques années, grâce à
l'amélioration de ses produits touristiques par l'Etat et les acteurs
du tourisme malien. Bamako qui combine ancienneté et modernité
reste une ville agréable et vend bien le Mali. La ville de Bamako avec
ses anciennes bâtisses coloniales et post coloniale avec ses monuments
singuliers sont des éléments d'un tourisme culturel exceptionnel.
- Quant aux types de tourisme, les potentialités
touristiques de la ville font de Bamako, une belle cité de tourisme de
recréation, d'agrément, sportif, de congrès et aussi de
tourismes de l'interne, récepteur et émetteur. La cité des
trois caïmans a même la possibilité d'adapter le tourisme sur
le fleuve Niger comme tourisme de croisière et recevant de diverses
activités sur ses berges.
- L'intérêt économique et culturel de ce
tourisme est l'ensemble des valeurs pécuniaires, éducatives et
culturelles pour le développement de la ville de Bamako et du pays en
général. La ville a changé de visage depuis
l'avènement de la démocratie et s'améliore de nos jours.
Ce changement est très sollicité et bénéfique
à la culture malienne pour sa promotion et sa sauvegarde avec des
investissements abondants. Les sites de Bamako, ne sont pas seulement que
touristiques, mais ils sont aussi au service du peuple malien surtout les
scolaires et les chercheurs pour la connaissance de leur patrimoine culturel
très diversifié en histoire, archéologie etc. La
cité des trois caïmans est un élément rapporteur de
devise dans le flux touristique du pays. Car la visite de Bamako par un
touriste ou un groupe de touriste occasionne des retombes considérables
sur les infrastructures hôtelières et les espaces de loisirs.
Cette intense activité touristique contribue au développement
économique du pays et la création d'emploi dans le secteur. Le
tourisme dans une ville comme Bamako la capitale, est très
bénéfique pour les structures d'accueils et autres. Il est
évident de savoir qu'en finançant le domaine touristique, l'Etat
finance pour son épanouissement économique, car le flux
touristique au Mali atteint de nos jours un taux satisfaisant. Le tourisme
malien est surtout culturel. Le pays est rempli de potentialités
touristiques qu'alimentent les ressources culturelles et naturelles. En se
referant sur les sites classés sur la liste du patrimoine
mondial15(*) tels
que : la ville de Tombouctou, le Tombeau des Askia, le pays Dogon, la
ville de Djenné. Avec ses sites, on peut noter la richesse du tourisme
au Mali. Ainsi pour la continuité dans la prospérité
culturelle et économique des sites touristiques du pays, la population
et les autorités doivent ensemble lutter contre leur destruction et de
donner vie à nos potentialités touristiques non encore
exploitées, car l'économie et la culture semblent être un
même combat pour le développement durable de notre pays.
B- Les manifestations et activités
culturelles et touristiques de Bamako au service du développement du
tourisme malien :
Une manifestation est l'ensemble des actions exprimant ou
donnant preuve à un témoignage, une marque de volonté ou
de sentiment dans un but commercial ou culturel. La ville de Bamako est
aujourd'hui le nid de diverses manifestations culturelles organisées
périodiquement chaque année par les organismes privés et
publics. Ces manifestations suscitent un rassemblement massif de nationaux et
de étrangers. Leur aspect touristique permet à l'Etat et aux
différents acteurs du tourisme de générer une part
pécuniaire importante. Parmi ces manifestations, nous avons d'abord, les
manifestations culturelles ou fêtes traditionnelles liées aux
rites et aux cultes dans le district de Bamako ensuite les fêtes et les
festivals. Comme les festivals de dimension internationale nous avons
entre autres : le théâtre des réalités
institué en 1996 par l'associations culturelles Acte Sept, la rencontre
de la photographie africaine de Bamako qui a vu le jour en 1994, les voix de
Bamako, un festival international d'arts traditionnels africains qui aura sa
première édition en février 2008 par l'association
KOLOMBA. Le Fescauris ou festival du CAURIS de Novembre à Siby, un
village situé à quelques kilomètres de Bamako vers
l'ouest. La SENAFAB (Semaine Nationale du Film Africain de Bamako) et Etonnants
voyageurs sont tous des manifestations internationales. La Biennale artistique
et culturelle qui fait le tour des régions administratives et
économiques du Mali. Son édition 2008 est prévue à
Kayes dans la première région. En plus de ces festivals, il y a
aussi les fêtes religieuses. Elles sont célébrées
dans tous les quartiers de Bamako avec des prières et des visites. Les
fêtes traditionnelles aussi des jeunes dans les différentes
communes de Bamako telles que : la fête des jeunes de Nafadji, le
Bara dans la commune I, le Ton nyanadjè à Sogonafing dans la
commune III etc. Toutes ces manifestations culturelles et artistiques sont
vivantes à Bamako pour une meilleure consolidation de notre culture et
la promotion des atouts culturels et touristiques de la ville et du pays en
général. Néanmoins les autorités politiques ainsi
que civiles doivent donner de très grandes importances à ces
diverses manifestations culturelles et artistiques en facilitant leur
exécution par leurs organisateurs.
-Les produits touristiques de Bamako et leurs
apports : Un produit touristique est définit par L'OMT
comme «un assemblage très complexe d'éléments
hétérogènes. » Il se décompose entre
autres par des éléments pouvant attirer et inciter le touriste
à voyager. Parmi ces éléments nous avons les patrimoines
des ressources naturelles, culturelles, technologiques et artistiques. Ensuite
les équipements qui en eux même ne sont pas des facteurs qui
influencent le motif du voyage, mais que s'ils manquaient, interdiraient ce
voyage. Ces équipements vont des entreprises d'hébergements, de
restaurations aux équipements culturels de loisirs et sportifs. Enfin
les facilités d'accès relatives au mode de transport que va
utiliser le touriste pour se rendre à la destination choisie. Ces
facilités sont très importantes, car elles sont calculées
en fonction de l'accessibilité et de la distance de la destination
choisie par le touriste. Le produit touristique de Bamako est en plein essor
depuis quelques années. C'est ainsi qu'à Bamako, il est possible
de prôner les différentes ressources au service du tourisme et son
développement durable. Ces ressources sont des sites bien
aménagés et diverses activités culturelles et artistiques
avec un accueil bien satisfaisant dans un cadre professionnel en la
matière. Ce qui permet à l'Etat de redoubler d'effort pour
fasciner dans sa politique de développement touristique avec ses
différentes structures comme le ministère de l'artisanat et du
tourisme et L'OMATHO (office malienne de l'hôtellerie et du tourisme).
En effet le Mali dispose de plusieurs potentialités
touristiques parmi lesquelles les ressources naturelles, culturelles,
technologiques et artistiques, ensuite les équipements et les
facilités d'accès qui font allusions aux transports, aux
infrastructures d'accueils et aux matériels de divertissements etc.
Les ressources naturelles sont les éléments
physiques naturels repartit sur le territoire national.
Les ressources culturelles sont les témoins des traces
léguées par nos ancêtres. Les ressources technologiques et
artistiques sont les richesses en technologie et les savoir-faire en art dans
tous les domaines.
La ville de Bamako se retrouve avec des ressources naturelles
et culturelles. Ces ressources sont secondées par de belles et
éminentes infrastructures au service du tourisme. A travers ses
ressources et équipements, un gros village comme la ville Bamako est
devenue l'une des plaques tournantes parmi les villes touristiques du Mali.
Bamako est une ville en harmonie entre la tradition et la modernité,
ceci se vérifie par les modes de vie des Bamakois. Une ville
cosmopolite, accueillant tous les groupes ethniques du pays et certains de nos
pays voisins. Les musées, les galeries et la maison des artisans du Mali
retracent l'authenticité des cultures et des arts de chaque ethnie du
pays. C'est à Bamako qu'il y a ces musées (publics et
privés), cette maison artisanale et la plupart des galeries du pays.
Cela n'est pas gratuit, car Bamako est la capitale économique et
administrative du Mali. Les infrastructures en hébergement et
restauration, ainsi que les équipements culturels sportifs et de loisirs
sont en pleine hausse dans le district. Bamako compte plus de 25 (quatre vingt)
hôtels et de restaurants16(*).
Dans cette ville universitaire et culturelle, on peut citer
entre autres comme équipements culturels et sportifs entre
autres :
*Les centres de lecture et d'animation enfantine de commune
(CLAEC) dans toutes les six (6) communes du district ;
*Les différents musées de la ville : le
musée national, le musée du district et le musée Muso
Kunda, le mémorial Modibo Keita; bientôt de musée de
l'armée.
*Le San Toro sur la route de Koulikoro ;
*Le Marché Rose
*Le Cathédrale
*Les différents centres culturels comme : le
Centre Culturel Français, Islamique et Américain etc.
*Le palais de la culture Amadou Hampaté Bâ et le
Centre International de Conférences de Bamako ;
*Les grandes bibliothèques de la ville : le centre
Djoliba, la bibliothèque nationale ;
*Le pavillon des sports du stade Modibo Keita et le stade du
26 mars.
Ces infrastructures s'ajoutent aux modestes salles de
cinéma comme le Rex, le Babemba etc. Elles permettent à la
cité des trois caïmans d'abriter de nombreuses rencontres (des
séminaires, congrès, des conférences des manifestations
culturelles et sportives.)
Les sites, les paysages naturels et culturels de Bamako sont
nombreux, mais cette liste n'est pas exhaustive. Nous avons entre
autres :
*Le jardin Botanique sur la route de Koulouba contenant
environ 170 espèces végétales, un parc zoologique avec des
divers animaux de la faune africaine. Enfin un plateau de 12 ha en
aménagement. Ce jardin est le poumon de la ville de Bamako.
*Le Woyowayankô à Sébénikorô
est un marigot descendant des hauteurs des monts mandingues, il traverse des
paysages dans la commune IV pour se déverser dans le fleuve Niger. Il
est un symbole de l'histoire coloniale du Mali avec la fameuse bataille sur ses
rives en 1883 entre les Sofas de Samory Touré les troupes d'occupation
coloniales.
*Le Farassotigui ou le cavalier à Sikôrôni
est un site naturel en forme de cavalier. La population le considère
comme un monument surnaturel qui les protége contre les
maléfiques et les attaques des ennemis. Le site risque d'être
englouti par le district si les mesures ne sont pas prises.
*Le Soutadounou à Sotuba est un endroit hanté.
Ce site offre un paysage pittoresque en raison de la présence des eaux
calmes pendant la période de décrûe et tourbillonnantes au
moment des crues. Les rochers en forme de marmite sont façonnés
par l'érosion.
*Le Sensenni à Sogonafing est une source naturelle
à l'Est de ce village. Ce site est abrité par les esprits
bienveillants qui protègent la population de cette localité.
*Le Koulouni Yéléké ou « la
belle colline » à Lafiabougou est un site naturel qui est
maintenant sous la protection de la mairie de la commune IV. Le site risque
d'être victime du lotissement.
*Les différents monuments de Bamako sont
commémoratifs et agrémentent plusieurs endroits dans la
ville : de Koulouba à Senou. La construction de ces monuments qui a
été une politique initiée par le président Alpha
Oumar Konaré a complètement changé le visage de la ville
de Bamako17(*). Ces
monuments sont utilisés non seulement aux différentes
cérémonies de la population Bamakoise (mariages, anniversaires,
la réalisation des clips des artistes musiciens et chanteurs, les
émissions télévisées), mais aussi permettent de
servir comme de lieux de détente et de repos.
Cette cité serait la porte d'entrée de la
plupart des touristes venant au Mali par la voie aérienne (Senou),
ferroviaire (gare ferroviaire) et routière (auto gare de Sogoniko).
L'industrie touristique du Mali, surtout celle de Bamako est en pleine
expansion de nos jours. Cette expansion est due à des facteurs d'ordre
culturel et d'attraction qu'offrent les produits touristiques maliens et la
responsabilité assuré par les acteurs du secteur en question. Le
flux touristique du Mali est en chaîne montante depuis quelques
années et cela se vérifie à travers la statistique de
visite touristique effectuée à Bamako. L'année 2006 a
enregistré plusieurs millions de CFCA en revenu. Mais cet important
retombé serait plus bénéfique encore, si les
autorités et les acteurs du secteur ainsi que la population parviennent
à redoubler les efforts dans la protection des sites touristiques et de
l'environnement. Un tourisme solidaire et responsable sera
bénéfique aux acteurs et aux populations consernées.
-La politique de l'Etat dans le
développement tourisme :
La politique touristique de l'Etat repose sur les axes
stratégiques suivants :
* Consolider et diversifier l'offre
touristique :
Il s'agit non seulement de contribuer à la protection
et à la sauvegarde des sites et monuments touristiques classés ou
non au patrimoine mondial : c'est-à-dire connus et
exploités, comme Tombouctou, le pays Dogon, Djenné, le Tombeau
des Askia etc. Mais aussi d'aménager des nouveaux sites dans les
même régions ou dans d'autres régions comme Médine
dans la première région Kayes, Woroni dans la troisième,
Sikasso, la zone du Gourma dans la région de Mopti.
* Améliorer la qualité des prestations
offertes par les entreprises touristiques et par l'administration nationale du
tourisme :
Cette amélioration dans ces différentes
structures prisera sur des actions suivantes :
Développer les compétences du secteur
privé et des agents de l'Etat dans tous les domaines, il s'agit de
l'accueil ; la gestion, le marketing etc. Enfin permettre la
professionnalisation de tous les acteurs du tourisme.
* Promouvoir « La destination
Mali » :
Il s'agit de faire connaître les produits touristiques
maliens (culturels et artistiques, fluvial et saharien etc.) sur les
marchés émetteurs de touristes. La participation aux salons, aux
foires internationales et nationales et l'organisation de diverses
manifestations et éductours au Mali.
* Inciter à l'investissement
touristique :
Il s'agit de créer les conditions favorables (lois et
règlements) à l'investissement dans le secteur du tourisme au
Mali. Ces conditions favorables s'articulent autour de l'exonération et
la suppression des taxes et impôts pour ceux qui veulent créer ou
investir dans le secteur touristique du pays tels que les hôtels, les
agences de voyages, les restaurants, les espaces d'animation etc.
Cette politique est soutenue et appliquée par le
gouvernement malien par le biais du ministère de l'artisanat et du
tourisme avec l'OMATHO.
- Les inconvénients du tourisme à
Bamako :
Chaque médaille a deux faces l'avers et le revers, le
tourisme a aussi ses côtes : positifs et négatifs. Les
inconvénients du tourisme à Bamako :
Nous pouvons rencontrer entre autres :
- Le trafic des stupéfiants et des armes ;
- L'alcoolisme ;
- Le tabagisme ;
- La prostitution et la mendicité ;
- Le vol et la délinquance ;
- La spéculation sur les prix ou la cherté des
prix ;
- La dégradation des sites ;
- La pollution intense de la ville (l'air et
l'environnement)
- La dégradation de nos cultures (moeurs et us) par
l'influence étrangère etc.
CONCLUSION GENERALE :
Le Mali est le berceau de vieilles civilisations et le foyer
de grands empires et royaumes. Cette terre de l'homme d'Asselar18(*) est remplie d'histoire et de
mystère. Le commerce transsaharien19(*), l'existence des villes, d'une architecture purement
traditionnelle et les différentes forces de résistances à
la pénétration coloniale sont des caractéristiques de
notre patrimoine. Tous ces éléments historiques et culturels
permettent aux hommes d'avoir des repères. Pour faire valoir son
patrimoine culturel, il est nécessaire de le sauvegarder et de le
diffuser. Ce travail est la mission primordiale des musées, des galeries
et du village artisanal à Bamako. La diffusion du patrimoine culturel et
artistique est un acte déterminant dans le développement d'un
tourisme culturel. L'intérêt culturel, éducatif et
touristique des milieux culturels et artistiques est capital pour un pays en
voix du développement comme le Mali. C'est ainsi que les
décideurs nationaux et internationaux doivent accorder plus
d'investissement dans les différents secteurs du tourisme à
Bamako. Selon Jean-marie DAUTEL dans (Musée et Service public), il
faut : « Faire connaitre dans la ville l'existence du
musée » où il souligne encore
que « le principal handicap du musée au début des
année 90 était son extraordinaire confidentialité dans la
ville ». Pour dire que le choix de ce sujet n'est pas un hasard, car
les constats montrent un oubli et la méconnaissance des richesses
culturelles et artistiques des sites touristiques, surtout les musées de
la cité des trois caïmans. Il n'est pas rare d'entendre à
Bamako qu'elle n'a aucun attrait touristique à part ses monuments et la
belle vie. Ce qui n'est pas une réalité figée, car ceux
qui le disent, ignorent la profondeur et les richesses culturelles de ce gros
village et ou la ville de Bamako. Ces monuments et ce cadre de vie de Bamako
sont en complément avec d'autres atouts et d'attraits touristiques
à travers la ville. Cette cité renferme des musées,
galeries ainsi que la maison des artisans qui est le nombril d'un tout complexe
pour la valorisation et la promotion de notre tourisme. La ville du
Diatiguiya20(*) est un
couloir pouvant permettre la réalisation et le développement de
plusieurs types et formes de tourismes responsables et solidaires, si les
autorités et les décideurs du secteur s'y mettent en faisant plus
de réalisations en terme d'infrastructures et de financements. Ces
actions peuvent être entre autres les aménagements de plusieurs
sites culturels, touristiques et le fleuve Niger surtout. Aussi la
fluidité de l'information sur les sites et la formation continue des
agents du tourisme pour l'accomplissement des travaux responsables et dignes,
ce qui est très importante. Selon Monsieur Alpha Oumar Konaré,
premier président malien élu démocratiquement en
1992 : «...ce qui pour moi est utile dans ma culture doit
être préservé, mais il y a des choses dans ma culture que
je n'apprécie pas et que d'autres regards considèrent comme
essentielles. C'est leur part de ma culture qui doit également
être préservée. Dans ma culture, il y a la part des autres.
Elle est peut être secondaire à mes yeux, mais ce n'est pas une
raison pour ne pas en tenir compte ». La protection des sites de
Bamako permettra un tourisme solidaire et durable pour la population de Bamako
en particulier et pour le Mali en général.
Vivement le rayonnement du tourisme culturel à Bamako
et/ou au Mali avec seulement une dose de volonté politique.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux et
spécialisés :
- Ecole du Louvre, Musée et service des publics,
journée d'étude 14 et 15 octobre 1999 Paris, édition
Robert Fohr chef de la mission et de la communication, 291 pages
- BARRY Harouna, Les charmes discrets de Bamako,
édition DJENE-COLOR
- GAUGUE Anne, LES ETATS AFRICAINS ET LEURS MUSEES, la mise en
scène de la nation, série culture et politique, édition
l'Harmattan, 1997, 230 pages
Thèses et mémoires :
- DIALLO O. Yamadou : le musée national du Mali,
un outil didactique du nouveau millénium, mémoire de
maîtrise soutenu en 2004 ; 105 pages
- DIALLO O.Yamadou : animation culturelle et
pédagogique au musée : l'expérience du Musée
National Mali, Bamako.1993 ; 47 pages.
- Agenda 2007
- Agenda 2008
Personnes ressources :
- Oumar Yamadou Diallo, Administrateur des Arts et de la
Culture, Muséologue, poète, écrivain au MNM ;
- Abdoulaye Sylla, Chercheur, Directeur Adjoint du
MNM ;
- Aoua Diarra, Directrice du Musée du
District ;
- Zoumana Sony, Historien et spécialiste en patrimoine
culturel au MNM ;
- Boubacar Nafogou, Conseiller Technique au Ministère
de l'Artisanat et du Tourisme.
- Monsieur Sogoba, spécialiste en patrimoine culturel,
muséologue au Musée de l'armée.
- Boubacar Mohamed, Maison des Artisans du Mali.
* 1 O.Y.Diallo, mémoire
de fin cycle maîtrise
* 2 Source : Agenda
national du Mali 2007
* 3 Source : Agenda
national du Mali 2007
* 4 Source : Agenda
national du Mali 2007
* 5 Harouna Barry, les charmes
discrets de Bamako 269 pages
* 6 Le monument aux martyrs,
avenue Modibo Keita commune III a été édifié en
hommage aux victimes de la révolution de 1991.
* 7 Source : Harouna Barry,
Les charmes discrets de Bamako 269 pages.
* 8 Tumulus : grand amas de
terre ou de pierre artificiel au dessus d'une sépulture.
* 9 IFAN : Institut
Français d'Afrique Noir
* 10 Espace dans lequel se
trouve la galerie
* 11 Un autre espace culturel
appartenant à Aminata Dramane Traoré.
* 12 OMT : Organisation
Mondiale du Tourisme
* 13 Pécuniaire :
Qui a rapport à l'argent
* 14 PITT est un
écrivain français, le nom de son ouvrage est
« l'histoire du paysage français »
* 15 Les sites classés
au patrimoine mondial par l'UNESCO
* 16 Source : Agenda
2008
* 17 Harouna Barry,
« les charmes discrets de Bamako » 269 pages.
* 18 L'homme d'Asselar est l'un
des premiers ossements retrouvés par les archéologues dans le
nord du Mali.
* 19 Le commerce transsaharien
était une relation commerciale entre le monde arabe et l'Afrique,
Tombouctou était le carrefour,la porte entre le nord et le sud durant
cette relation.
* 20 Diatiguiya signifie en
français l'hospitalité
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