REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE
ET POPULAIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur
et la recherche Scientifique.
Université Mouloud Mammeri de
Tizi-Ouzou
Faculté des sciences Économique
et des Sciences de Gestion
*****
Mémoire de fin d'études
En vue d'obtention d'une licence en sciences
économique
Option: Économie International.
Thème
Evaluation des retombées du Plan
Complémentaire de Soutien à la Croissance Economique (PCSCE)
2005- 2009 en Algérie sur l'emploi et la productivité
.
Al
Réalisé Par :
- NAIT SLIMANI Mohand
Encadré par monsieur:
- SILEM Sabrina
A- GORMIT
Promotion
2008
mémoire
Plan du mémoire
Introduction
générale.....................................................................1
Premier Partie: Présentation du
plan complémentaire de soutien à la Croissance Économique
2005-
2009..........................................................................4
Chapitre 1: La stratégie de la
relance.............................................................5
Section 1: Le
contexte....................................................................5
Section 2:La stratégie de la
relance....................................................7
Section 3: Le programme d'appui
à la relance......................................10
Section 4: Les objectifs du
programme..............................................12
Chapitre 2: Les composantes du
programme..............................................14
Section 1: Programme de soutien au
développement économique.............15
Section 2: Programme de
développement des infrastructures de base...........18
Section 3: Programme
d'amélioration des conditions de vie de la population..21
Section 4: développement et
modernisation du service public....................28
Deuxième Partie :
Évaluation des retombées sur l'emploi et la
compétitivité.........30
Chapitre 1: Évaluation des
retombées sur l'emploi .....................................31
Section 1: Les caractéristiques
de l'emploi en Algérie .............................31
Section 2: Évaluation de
l'emploi entre 2004 et 2007...........................33
Section 3: Évaluation des
retombées.................................................35
Chapitre 2: Analyse des
retombées sur la compétitivité
.................................37
Section 1:Situation des entreprises
avant le PCSCE..............................38
Section 2: Les nouvelles
données de l'environnement économique des entreprises
Algériennes.................................................................39
Section 3: Évaluation des
retombées.................................................41
Conclusion générale
.........................................46
INTRODUCTION GENERALE:
Le processus de la mondialisation a engendré
une mutation de l'économie mondiale obligeant ainsi l'ensemble des
États à reconsidérer leur stratégies politiques,
économiques et sociales et à engager des reformes internes
profondes dans le but de s'adapter à nouvel environnement
économique mondial. Afin d'assurer leur insertion et atteindre leurs
objectifs de croissance et de développement.
La question des reformes est essentielle pour tout
pays sui aspire à une place honorable dans le concert des nations, tout
il parait clair que les pars qui ont réussir leur développement
sont ceux qui reforment et innovent sons cesse.
L'Algérie qui s'attelle depuis sont
indépendance à mettre en place une économie forte et
concurrente, a connu plusieurs plans nationaux de développement qui
visait en premier lieu à renforcer la structure économique du
pays et en suite (après octobre 1988) à mettre fin à
l'Etat providence, à l'économie de commandement à la
marginalisation de l'entreprise privée.
Beaucoup de chemin a déjà
été accompli et le mérite des Algériens est de
l'avoir fait dans des conditions particulièrement difficiles (crises
financières insécurité, mentalité rentière
héritée du régime socialiste... ). Un retard
considérable dans la mise en oeuvre de certaines réformes (la
reforme bancaire) et de nombreuses occasion moquées sont certes à
déplorer, mais plutôt que d'épiloguer sur le pourquoi de la
trajectoire tortueuse de la reforme économique, il serait plus productif
pour le pays de réfléchir à ce qui reste à faire et
comment le faire sans trop tarder compte tenu de l'amélioration de la
situation sécuritaire et de l'embellie financière (grâce
à la hausse des cours du pétrole).L'Etat pourrait à titre
d'exemple contribuer à rendre la pars plus attractif en accompagnant les
reformes par le lancement de grands travaux pour stimuler l'économie et
améliorer le réseau d'infrastructures.
Parmi ces grands travaux, on trouve le plan
complémentaire de soutien à la croissance économique
(PCSCE) 2005- 2009, qui fera le projet de notre travail qui
sera répartie en deux parties.
La première sera consacrée à la
présentation de ce plan dans deux chapitres qui sont:
- La stratégie de la relance.
- Les composantes du programme.
La deuxième quant à elle sera
consacrée à l'évaluation des retombées du PCSCE
sur l'emploi et la compétitivité.
PROBLEMATIQUE:
L'Algérie, depuis son indépendance,
s'efforce de construire une économie forte et concurrente, à
travers une longue série de réformes et de plans de
développement, dont le plus important à nos jours, en terme de
budget et d'objectifs, est le PLAN COMPLEMENTAIRE DE SOUTIEN A LA CROISSANCE
ECONOMIQUE (PCSCE), lance en 2005, avec une enveloppe de 55
milliards de dollars US. Donc les questions qui se posent sont:
1- Quel est le contenu de ce plan ?
2- Quels sont ses objectifs de perspectives ?
3- Quelles sont ses retombées sur
l'économie en générale, et sur l'emploi et
productivité en particulier ?
4- Est-ce que le plan a atteint ses objectifs ? si non,
pourquoi ?
PREMIERE PARTIE: Présentation du P.C.S.R.E 2005-
2009
Le programme complémentaire de soutien à
la relance économique couvrant la période 2005 - 2009 place le
secteur des infrastructures de base comme première priorité avec
un montant de 1693 milliards dinars.
Les transports, avec les chantiers des chemins de fer, du
métro d'Alger et des ports et exports, bénéficient d'un
crédit de 700 milliards de dinars. En seconde position, vient le secteur
des travaux publics doté d'un montant de 600 milliards de dinars.
Le secteur de l'habitat et de l'urbanisme,
intégré dans le programme de l'amélioration de condition
de vie de la population, occupe la troisième place avec 555 milliards de
dinars qui seront infectés dans la construction de 1 010 000
logements.
Ainsi, il est prévu la réalisation de 275 000
unités rualés, 251 000 logements sociaux participatifs, 175000
unités dans le cadre de la promotion de l'immobilier, 145 000 dans
l'auto construction, 120 000 logements sociaux locatifs et enfin 80 000
logements AADL.
Les infrastructures hydrauliques viennent en 4eme position
avec 393 milliards de dinars qui seront consacrées, entre autres
à la construction de 8 barrages et à la réalisation de 350
retenus collinaires.
Le secteur de l'agriculture et de développement rural
occupe, lui aussi, une bonne position avec 300 milliards de dinars.
L'éducation nationale semble être au
centre des préoccupations du président de la République
puisqu'elle bénéficie de 200 milliards de dinars. Au chapitre des
secteurs pauvres, on trouve le commerce avec 2 milliards de dinars et le
secteur tourisme avec pas plus de 3.2 milliards de dinars.
Le secteur de la PME et de l'arisant n'a
bénéficie que de 4 milliards de dinars.(*)
CHAPITRE 1: La stratégie de la relace.
Section1: Le contexte
Après une décennie noire qui a vu le pays
tombant dans une incertitude totale, obligeant les pouvoirs publics à
procéder à plusieurs programmes d'ajustement structurels (PAS)
sous l'égide du FMI. En suite l'Algérie a mis en place deux plans
de soutien à la Relance Economique (2001- 2004-/ 2005-
2009) dans le contexte suivant.
Notre pays vivait une situation paradoxale,
caractérisée d'un coté par de bons indicateurs
macro-économiques et de l'autre par un taux de croissance insuffisant et
des conditions sociales des populations difficiles.
L'Algérie a renforcé d'une manière
soutenue, la stabilité macro économique ces dernières
années tout en réalisant une forte croissance (5,7% en 2005).La
maîtrise de l'inflation ainsi que la position financière
extérieure solide et la viabilité des finances publiques en
témoignent.
La forte position financière extérieure de notre
pays reflétée par l'accumulation soutenue des réserves
officielles de change (62 milliards $ en février 2006).
La stabilité monétaire est également
reflétée par le faible niveau de l'inflation des prix en 2005
(1,6 % en moyenne annuelle) et le taux de croissance de la masse
monétaire a reculé à 10,9% en 2005.
Au regard de ces indicateurs, la situation des pays au plan
macro économique était satisfaisante. Il faut cependant relever
que malgré la conjoncture pétrolière favorable, la
croissance moyenne de 3% reste nettement insuffisante pour répondre aux
besoins pressants de la population, notamment en matière d'emploi.
Ce taux de croissance, lié aux faibles performances des
secteurs productifs, est aggravé par l'extension de plus en plus du
champ des activités informelles et spéculatives et la stagnation
dans le même temps des investissements que les dispositifs
législatifs de 1993 et 2001 avaient vocation de favoriser. La situation
sécuritaire, les procédures administratives et les comportements
bureaucratiques ont constituée autant d'obstacles au
développement des investissements. Parallèlement se
réalise l'accumulation des besoins non satisfaits, notamment en
matière d'emploi, de logements et d'équipement socio-collectifs
et de cadre de vie.
Comme il est noté dans le programme du gouvernement
(2005 - 2009) , les performances n'ont pas permis pour autant de
répondre aux aspirations légitimes de la population
algérienne que sont le relèvement du niveau de vie, d'emploi
stable et la sécurité économique ; ni de
réunir toutes les conditions à la mise en place d'un processus
d'investissement et de création durable de richesse et d'emploi.
Malgré les efforts d'assainissement des entreprises
publiques, la stagnation économique a induit des compressions
d'effectifs et une régression sociale amplifiée par les effets du
terrorisme tels que les destructions d'infrastructure, les tensions constantes
et les mouvements de population qui en résulte. Cette stagnation
économique a eu un impact négatif sur le revenu des
ménages entraînant de ce fait la détérioration de
leur pouvoir d'achat et de leur condition de vie. Une telle situation
ouvre le champ à la pauvreté et constitue une source plus grande
d'inégalité sociale.(*)
Section 2 : La stratégie de la relance.
Les résultats enregistres par la mise en
oeuvre des programmes d'ajustement structurels (P.A.S) et le premiers plan de
soutien à la relance économique (2001- 2004), qui avaient comme
objectif de transformer le cadre de fonctionnement de l'économie
nationale et lui permettre s'intégrer efficacement dans
l'économie mondiale à travers des réformes
institutionnelles et structurelles pour rétablir les équilibres
macroéconomique, n'ont pas été à la hauteur de ces
objectifs notamment en matière d'amélioration du cadre de
fonctionnement de l'appareil productif et progression de niveau de vie de la
population.
Pour permettre à l'entreprise Algérienne
de devenir la principale source de richesse, le gouvernement avait
concentré son action sur l'intensification du processus de
réforme de l'ensemble socio-économique et la
libéralisation de l'économie nationale.
Pour cela il estime qu'il est insuffisant de concevoir
et d'approfondir les réformes économiques de façon
pragmatique, mais il faut mettre en oeuvre une stratégie qui soit
capable de: déclencher le progrès, de l'entretenir durablement et
qui prend en compte la nécessite de donner aux populations les moyens de
créer de la rechasse et de saisir toutes les opportunités
d'établir des emplois stable.
Cette stratégie de relance, basée sur
des réformes importantes du cadre de fonctionnement et des
réformes des structures de l'économie nationale, risque de
rencontrer des limites d'application assez rapide et même d'intensifier
la caractère désarticulés de notre économie sur le
plan géographique et social, si elle est mise en oeuvre : sans
préparation de l'espace économique, sans renforcement et sans
reprise des capacités locales, sans création de pouvoir d'achat
et sans mobilisation de l'épargne.
Il est, par conséquent, nécessaire
qu'une action d'envergure soit lancée pour: corriger les effets de
désarticulation, préparer notre pays à une meilleurs
relance et redynamiser ainsi notre appareil productif. Cette action doit
s'appuyer sur :
- Les initiatives à haute intensité de
main-d'oeuvre
- Le développement de la micro-entreprise.
- La mise en place de circuit de crédits adaptés
qui concernent et impliquent les populations.
- Le redémarrage de l'activité productive
locale.
- La mise à la disposition des populations des moyens
d'éduction et l'amélioration du milieu de vie.
- L'utilisation des recettes des hydrocarbures et
l'assainissement de la bureaucratie.
- L'impulsion, par l'Etat d'action visant à mobiliser
l'épargne, à améliorer la situation des ressources
humaines et à promouvoir les investissements privés locaux dans
régions qui ne peuvent se développer à elle seules.
- L'accélération du programme de réformes
et libéralisation de l'économie nationale, qui doit
intégrer comme élément essentiel de relance
économique les objectif de création de pouvoir d'achat et de
reforment des capacités de développements humain et local.
A toutes ces condition, on peut ajouter la
nécessitai de l'investissement d'une politique de dépenses
publiques qui permettrait de mener un certain nombre d'opération dans le
but d'améliorer le pouvoir d'achat: ceci est possibles à travers
le lancement de programmes intégrés de développement
local, le lancement d'initiatives en matières de création
d'emploi, la réhabilitations des infrastructures socio-économique
et une mise à niveau dans certains régions du pays des
capacités de développement et des ressources humaines.
Enfin, on peut dire que la hausse récente des
prix du pétrole, alliée à la mise en oeuvre du programme
de réforme nous offre une «fenêtre» d'opportunité
exceptionnelle qu'il faut utiliser rationnellement car il permettrait de
disposer de moyens qui doivent être mobilisés rapidement pour
procéder à des interventions immédiates.
Les équilibres macroéconomiques ayant
été retables, des ressources suffisantes ayant été
accumulés, l'Algérie doit amorces un retour aux dépenses
publiques qui puisse permettre à la croissance économique
d'être appuyée à travers une demande suffisante.
SECTION 3 : Le programme d'appui à la
relance
Pour réussir sa stratégie le gouvernement a
décidé de mettre en oeuvre un programme d'appui à la
relance. Le but de ce dernier est d'instaurer une dynamique de
l'économie nationale susceptible de relancer un processus de
développement durable.
La reprise de l'activité économique reste
lié, même dans le cas d'une économie réformé,
à l'existence d'une demande nationale et à la
disponibilité d'une capacité de ressources humaine suffisante,
car on ne peut concevoir qu'une économie redémarré par les
efforts de stabilisation avec un pouvoir d'achat considérablement
réduit et une faible croissance.
Il est important de souligner qu'au vu de la situation
structurelle de notre économie, un tel choix de relance par la demande
risque d'induire des effets pervers sérieux, surtout avec l'état
de nos entreprises et notamment leur difficulté à financer leur
cycle de production et la faiblesse des capacités du système
productif national, dont le plus redouté est l'importation pour
satisfaire la demande nationale.
Donc pour éviter ces conséquences perveres et
pour que l'appui à la relance ait des effets significatifs, il faut
satisfaire les besoins nationaux principalement par recours à la
production nationale, en mettant les entreprises algériennes en
situation de répondre rapidement et efficacement à l'augmentation
de la demande effective.
Mais la reprise des activités des entreprises à
un niveau souhaitable et compatible avec leur marché et leurs
capacités de production dans un univers concurrentiel et ouvert à
l'importation, risque de rencontrer un certain nombre de contraintes, qui sont
dues pour une large part au cadre de fonctionnement de l'économie
nationale. Elles ne pourront par conséquent être pleinement
levées que dans le cadre d'une politique de réformes
institutionnelles et structurelles qui permettent à l'entreprise de
fonctionner selon des normes d'efficience, à ce moment c'est au
marché d'être efficace et à l'état de jouer
pleinement son rôle d'encadrement, de soutien et de régulation des
activités économique.
Cependant, les contraintes liées au marché, aux
rapports des entreprises avec leurs banques, à la politique
monétaire, à la gestion des entreprises et aux simples
incohérences des administrations économiques peuvent être
levées et ainsi améliorer d'une manière sensible la
rentabilité de nos entreprises et assurer la reprise durable de la
croissance.
Les politiques d'accompagnement retenus dans le cadre du
programme d'appui à la relance économique ont
précisément pour objectif d'améliorer l'environnement des
entreprises et réunir les conditions de réalisation efficiente
des investissements projetés.
Parmi ces politiques, certaines doivent être mises en
oeuvre d'une manière urgente et nécessitent un financement
public.
En conséquence, les objectifs inscrits dans le
programme doivent favoriser autant que possible l'utilisation des produits
locaux et l'emploi de la main d'oeuvre nationale.
Ainsi, les retombées attendues du programme d'appui
dépendent largement des objectifs opérationnels que l'on se fixe,
du choix des domaines d'intervention ainsi que des projets retenus (nature et
localisation).
SECTION 4 : Les objectifs du programme
Le programme complémentaire de soutien à la
croissance ( 2005-2009) a été élaboré sur la base
des recommandations des schémas directeurs (2005-2025) qui prennent en
charge le développement durable du pays et porte les
préoccupations des populations dans la dynamique engagée par le
président de la république. Il permettra
notamment de :
- Consolider les actions initiées dans le programme de
soutien à la relance économique (2001-2004), préserver les
acquis du PSRE et consolider l'outil de réalisation national.
- Consolider la position géostratégique de
l'Algérie.
- Désenclaver et améliorer l'accès
à près de 4 500 000 habitants.
- Développer l'activité commerciale et
contribuer à hisser le niveau de la croissance économique.
- Valoriser les richesses naturelles locales et nationales du
pays.
- Développer les tourismes et la pêche
- Créer plus de 2 000 000 emplois dont 100 000 pour le
seul projet de l'autoroute est /ouest.
- Contribuer à l'amélioration de la
sécurité routière
- Contribuer à un aménagement du territoire
national équilibré, équitable et socio-économique
inscrit dans l'avenir ; porteur de stabilité, de
sécurité et de prospérité.
- Réactiver la demande nationale.
- Soutenir les activités créatrices de valeur
ajoutée et d'emploi.
- Réhabiliter les infrastructures notamment celles qui
peuvent permettre un redémarrage des activités économiques
et la couverture des besoins nécessaires des populations en
matière de développement des ressources humaines.
Cette intervention prendra largement en compte trois objectifs
qualitatifs majeurs :
· Lutte contre la pauvreté(*)
· La création de l'emploi
· L'équilibre régional et la revitalisation
de l'espace algérien
Les caractéristiques spatiales de la pauvreté
dictent l'adoption d'actions de relance fondée sur le renforcement des
équipements socio collectifs des communes les plus
défavorisées permettant ainsi de répondre aux
impératifs de services publics et d'équilibre régional.
CHAPITRE II : Les composantes du programme
Le P.C.S.C.E s'étale sur la période 2005-2009 et
s'articule autour d'actions destinées :
· A l'appui aux entreprises et aux activités
productives.
· Au renforcement du service public dans le domaine de
l'hydraulique, des transports et des infrastructures de base.
· A l'amélioration du cadre de vie
· Au développement local et au
développement des ressources humaines
Ces actions visent l'impulsion des activités
économique à travers l'ensemble du territoire national et plus
particulièrement dans les zones défavorisées et la
création d'emplois et l'amélioration du pouvoir d'achat.
Les critères de sélection des actions et
projets retenus sont les suivant :
- L'achèvement des opérations en cours de
réalisation.
- Réhabilitation des infrastructures
- Niveau de maturation des projets
- Disponibilités de moyens et capacités de
réalisation notamment nationaux.
- Opérations nouvelles répondant aux objectifs
du programme et prête à être lancées
immédiatement.
Voici, entre autre, un tableau récapitulatif des
besoins de financement du P.C.S.R.E :
|
Montant (En milliard de DA)
|
%
|
Programme d'amélioration des conditions de vie et de la
population
|
1908,5
|
45,4
|
Programme de développement des infrastructures de
base
|
1703,1
|
40,5
|
Programme de soutien au développement
économique
|
337,2
|
8
|
Développement et modernisation du service public
|
203,9
|
4,9
|
Développement des nouvelles technologies de
communication
|
50,0
|
1,2
|
TOTAL
|
4202 ,7
|
100
|
SECTION 1 : Programme de soutien au
développement économique
1.1)Agriculture et développement
rural :
Le programme de relance économique s'inscrit dans la
consolidation de la dynamique suscitée par le plan national de
développement agricole (PNDA) et il vise notamment :
- L'amélioration de la sécurité
alimentaire du pays, de la balance commerciale agricole et la
préparation de l'agriculture algérienne au contexte mondial.
- Elargissement de la production agricole
- La réoccupation de l'espace agricole et rural et la
stabilisation des populations
- La préservation et la promotion de l'emploi
agricole
- La lutte contre la désertification
Les actions de relance retenues pour ce secteur sont :
· Développement des activités
économiques rurales, création de nouvelles exploitations
agricoles et encouragement à la production.
· Développement des exploitations agricoles et
régulation.
· Projet de proximité de lutte contre la
désertification, de protection et de développement des
élevages.
· Protection des basins versant et extension du
patrimoine forestier.
· Encadrement des opérations de protection et
développement de la steppe.
· Infrastructures et équipement informatiques.
· Les crédits prévus pour le financement du
programme sont à la hauteur de 300 milliard de DA.
1.2) Pêche et ressources
halieutiques :
Malgré son potentiel, ce secteur n'a pas reçu
toute l'attention qu'il mérité. Du fait de la longueur de la
côte algérienne, on peut affirmer que la pêche est une
source de richesse qui n'a pas été suffisamment
exploitée.
Les objectifs retenus pour l'élaboration du programme
portent sur :
- Le développement de la pêche maritime et de
l'aquaculture.
- L'augmentation de la production
- Le renouvellement et la modernisation de la flottille de
pêche
- Création d'emplois nouveaux et permanents.
La réalisation de ces objectifs nécessite un
programme portant sur :
· Le soutien en amont (construction, réparation et
maintenance.
· navale ...etc.) et en aval (conditionnement,
valorisation, froids, transports ...etc.).
· Les actions liées aux infrastructures
administratives et équipements informatiques.
Le montant prévu pour le financement de ce programme
est de 12 miliards de Da
1.3) Industrie :
Au titre du secteur de l'industrie, il est prévu pour
cette période la réalisation d'un programme portant notamment
sur :
· La valorisation et l'amélioration des
instruments de régulation et développement de la
propriété industrielle, normalisation et métrologie.
· La mise en place du système d'informations
industrielles.
· Les actions pour améliorer la
compétitivité des entreprises industrielles.
Ce programme nécessitera une enveloppe de 13,5
milliards de DA
1.4) Tourisme :
Malgré son potentiel, ce secteur n'a pas reçu
toute l'attention qu'il mérite.
Pour améliorer l'efficacité de ce secteur qui
peut rapporter beaucoup d'entrées pour le pays (surtout en devise), les
actions suivantes sont nécessaire.
· L'appui à l'aménagement de 42 zones
d'expansion touristique (ZET)
· L'amélioration des infrastructures
administratives et de l'équipement informatique.
Pour cela, l'Etat dépensera la somme de 3,2 milliards
de DA
1.5) PME et artisanat :
L'objectif principal du programme pour ce
secteur est de rendre les PME algériennes plus efficaces et plus aptes
à affronter la concurrence et continuer leurs activités à
long terme, et ce par les actions suivantes :
- La réalisation de 14 pépinières PME.
- La réalisation et l'équipement d'un centre de
développement des PME.
- L'étude et la réalisation de 33 maisons
d'artisanat.
- L'étude et la réalisation de 05 musés de
l'artisanat traditionnel.
- La réhabilitation de 03 unités de production
artisanale.
- L'étude et la réalisation de 36 institutions
d'appui aux PME.
- Le soutien au développement des activités
artisanales en milieu rural.
Ces actions nécessiteront une enveloppe de 4 milliards de
DA
TABLEAU RECAPITULATIF DES BESOINS DE FINANCEMENT POUR
LE PROGRAMME DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :
Secteur
|
Montant (milliads de DA)
|
%
|
Agriculture et développement rural
|
300
|
89
|
Industrie
|
13,5
|
4
|
Pêche
|
12
|
3,5
|
Promotion de l'investissement
|
4,5
|
1,3
|
Tourisme
|
3,2
|
0,9
|
PME et artisanat
|
4
|
1,2
|
TOTAL
|
337,2
|
100
|
Source : Site Internet de l'agence National
pour de développement des investissements www.andi.dz
Section 2 : programme de développement des
infrastructures de base
Les projets retenus au titre des infrastructures de base sont
créateurs d'emplois et de revenus, et ils visent à :
- Faciliter la circulation des biens et des personnes en
rendant la circulation au tour des agglomérations plus fluide.
- Eviter des coûts sociaux et économiques
élevés
- Permettre une meilleure intégration régionale
et une circulation efficiente des personnes.
- Consolider les sécurisations des points
d'entrée portuaires, aéroportuaires et terrestres.
- Assurer une disponibilité en eau potable et pour les
besoins agricoles.
La concrétisation de ces objectifs nécessitera
l'accomplissement des actions suivantes (par secteur) :
2.1) Transport :
2.1.1) Chemin de fer :
· Modernisation de la rocade ferroviaire Nord
« Annaba, Alger, Oran, frontière marocaine » (1200
Km)
· Electrification des voies existantes y compris la
rocade Nord (2000 Km).
· Modernisation de lignes ferroviaire (430 Km)
· Réalisation de nouvelles lignes ferroviaires
(391 Km)
· Renouvellement de voies et ballast (1100 Km)
· Acquisition d'équipement de traction,
d'exploitation et de maintenance.
2.1.2) Métros :
· Equipements du métro d'Agler et
réalisation des études pour son extension.
2.1.3) Transport urbain :
· Etude et réalisation de lignes de tramway
à travers les villes du pays
· Réalisation de nouveaux
téléphériques à travers les wilayas
· Réalisation de 35 gares routières au
niveau de certaines wilayas
· Acquisition de 250 bus pour la création de 10
entreprises du transport urbain.
2.1.4) Port et aéroport :
· Renforcement des capacités d'assistance et de
sauvetage en mer
· Appui à la valorisation du port de Djen Djen.
· Acquisition d'un système de gestion du trafic
maritime et de sécurité et sûreté et portuaire.
· Etude et réalisation de 03 aérogares.
· Développement de la gestion de l'espace
aérien algérien.
2.2) Travaux publics :
· Poursuite et achèvement des tronçons
d'autoroute en cours de réalisation de l'ensemble des tronçons
restants (à 10 Km)
· Programme de réhabilitation et de
développement des routes nationales et des chemins de wilaya (6000
Km)
· Réalisation de 03 rocades de contournement de
l'agglomération algéroise.
· Réalisation de 145 ouvrages d'art.
· Concrétisation d'un programme d'entretien de
7000 Km de route.
· Renforcement et modernisation de 20
aérodromes
· Dragage de 12 ports de commerce et de pêche.
· Opérations de renforcement de 11 infrastructures
portuaires
· Opérations d'aménagement et d'extension
des capacités portuaires existantes dont 10 ports et abris de
pêche.
· Opérations portant sur la protection des
rivages.
· Réhabilitation des infrastructures de
signalisation maritimes.
· Parachèvement et réhabilitation de la
route transsaharienne.
· Lancement et réalisation de l'autoroute Est/
Ouest qui est le plus important projet dans ce secteur.
Les crédits prévus pour le financement du
programme projeté se montent pour la période 2005-2009 à
600 milliards de DA
2.3) Ressources en eau (infrastructure hydraulique
) :
· Construction et réalisation de 08 barrages.
· Construction et réalisation de 08 grands
ouvrages de transfert dont : le transfert Mostaganem - Arzew - Oran (MAO),
le système de Beni - Haroun et le transfert Taksebt -Alger.
· Réalisation de 09 stations
d'épuration.
· Réhabilitation de 11 stations
d'épuration.
· Réalisation de 06 périmètres
d'irrigation.
· Réalisation de 350 retenus collinaires.
· Opérations de maintenance et d'entretien des
barrages en exploitation.
· Opérations de désenvasement des
barrages.
Les infrastructures hydrauliques nécessitent une
enveloppe de 393 milliards de DA.
TABLEAU RECAPITULATIF DE BESOINS DE FINANCEMENT POUR
LE PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE
BASE :
Secteur
|
Montant (milliards de DA)
|
%
|
Secteur des transports
|
700
|
41,1
|
Secteur des travaux publics
|
600
|
35,2
|
Secteur de l'eau (barrages et transfert)
|
393
|
23,1
|
Secteur de l'aménagement du territoire
|
10,15
|
0,6
|
TOTAL
|
1703,15
|
100
|
Source : Site Internet de l'agence National
pour de développement des investissements. www.andi.dz
Section 3 : Programme d'amélioration des
conditions de vie des populations
3.1) Habitat et urbanisme :
Ce programme vient s'ajouter au programme en cours à
fin 2004 qui porte sur la réalisation de 385000 logements se
répartissant comme suit :
· 120000 logements sociaux locatifs.
· 80000 logements « location
vente ».
· 215000 logements sociaux participatifs (LSP).
· 275000 logements rural aides.
· 175000 pour la promotion immobilière.
· 145000 logements d'auto construction.
Le coût global de ce programme s'élève
à 555 milliards DA et ils visent à combler le déficit en
terme de logement
3.2) Enseignement supérieur et recherche
scientifique :
Le programme apporte un appui logistique à ce secteur
et il s'inscrit dans une perspective d'amélioration des conditions vie
et de travail de la communauté universitaire, il s'agit à cet
effet d'accentuer l'effort en matière de réalisation
d'infrastructures universitaires.
L'objectif essentiel est le développement des
ressources humaines de qualité dans les domaines de technologie de
pointe, génératrices de produit à haute valeur
ajouté, et ce en réalisant les actions suivantes :
· 231000 places pédagogiques.
· 185000 places d'hébergement
· 26 restaurants universitaires
· 30 sièges de directions des oeuvres
universitaires
· Réalisation d'un nouveau campus à Mila
· Réalisation d'infrastructures pour laboratoires
et centres de recherche.
· Acquisition d'équipements scientifique,
pédagogique et informatique.
Les crédits prévus pour le financement de ces
actions se montent à 141 milliards de DA.
3.3) Education nationale
Les objectifs poursuivis ce secteur s'articulent
autour :
- Du rattrapage scolaire pour améliorer les indices de
scolarisation dans les zones rurale et celles à forte concentration
démographique, ainsi que le retour des populations
déplacées dans les zones déshéritées
- De la réhabilitation, l'aménagement et
l'équipement des établissements existants pour leur
conférer des conditions normales de fonctionnement (climatisation,
sanitaire, eau, électricité ...etc.)
Pour atteindre ces objectifs, il est prévu pour la
période 2005 - 2009 la réalisation du programme suivant :
· Réalisation de :
6955 clases en extension
929 écoles fondamentales
434 lycées
1098 cantines scolaires
635 demi-pensions
165 internats
500 installations sportives
Ces constructions nécessiteront un montant de 200
milliards de DA.
3.4) Formation et enseignement supérieur
professionnel :
Le rôle de la formation professionnelle dans le
processus de développement est fondamental. Le programme devrait
permettre de déployer des efforts pour assurer des formations dans les
nouvelles technologies, il offre actuellement des opportunités de
formation au profit des jeunes exclus du système éducatif et qui
sont à la recherche d'une qualification favorisant l'insertion et la
création d'auto emplois. Pour cela, il est prévu la
réalisation du programme suivant :
- Réalisation et équipement de 30 000 postes de
formation
- Aménagement de 250 établissements.
- Réalisation de 123 internats.
- Désaimantation de 145 établissements de
formation.
Le coût global de ces opérations est de 58,5
milliards de DA.
3.5) Santé et population :
L'axe prioritaire du programme sera la réhabilitation
des structures de soins au sens large du terme dans leur aspect
organisationnel, de réfection des infrastructures et renouvellement des
équipements médicaux et collectifs.
Les plus importantes actions inscrites dans ce secteur
sont : les constructions de plusieurs hôpitaux, de centre de soins
spécialisés et un institut de formation paramédical
africain.
Les crédits prévus pour le financement de ce
programme se montent à 85 milliards de DA.
3.6) Ressources en eau (alimentation de la population
en eau) :
L'objectif principal pour ce secteur est la satisfaction des
besoins de la population en eau, en assurant une disponibilité
permanente de l'eau potable et ce par :
· Réalisation de :
10 grandes adductions d'eau 1280 projets d'alimentation en
eau potable et d'assainissement 1150 forages 230 réservoirs et
châteaux d'eau.
· Réhabilitation des réseaux d'AEP de 18
villes
Le montant global de ces interventions est de 127 milliards de
DA.
3.7) Jeunesse et sports :
L'effort sera concentré sur la réhabilitation
des structures existantes et la réalisation de centre loisirs
scientifiques et de complexe sportif de proximité, pour mieux
répondre aux attentes des jeunes dans ce domaine. L'enveloppe
réservée à ce secteur est de 60 milliards de DA.
3.8) Culture :
S'agissant du secteur de la culture, l'accent est mis sur
l'aménagement, l'équipement, la restauration et la
rénovation de certaines structures et sites nécessitant une
intervention rapide pour préserver le patrimoine national par la
réalisation de :
· 14 maisons de culture
· 08 théâtres en plein air
· 19 bibliothèques
· 03 musées.
Ces réalisations nécessiteront 16 milliards de
DA
3.9) Energie (raccordement des foyers au gaz et
à l'électricité) :
Au titre de l'électrification et de la distribution
publique du gaz, il est prévu la réalisation pour un montant de
65,5 milliards de DA, du programme suivant :
· Electrification de 397 700 foyers.
· Distribution publique de gaz pour 964 900 foyers.
Ce programme permettra une amélioration sensible des
conditions de vie des populations concernées
3.10) Emploi et solidarité
nationale :
L'action dans ce secteur sera concentrée sur :
· Le parachèvement des projets en cours de
réalisation :
· 14 centres médico-pédagogiques pour
enfant inadaptés mentaux
· 05 centres spécialisés de
rééducation
· 03 foyers pour personnes âgées.
· Lé réhabilitation et l'équipement
de 40 établissements spécialisés.
· L'étude et la réalisation de nouvelles
infrastructures sociales.
· Le programme de réalisation de 100 locaux par
commune.
Les crédits alloués à ce secteur
s'élève à 5 milliards de DA.
3.11) Communication (développement de la radio
et de la télévision) :
En ce qui concerne la communication, il s'agira
d'acquérir des stations d'émission de radio en modulation de
fréquence pour les radios locales et d'élargir les diffusions des
programmes radio et TV pour le sud.
En effet, il s'agit de :
- L'acquisition de 02 régies de diffusion
multicanaux
- La réalisation et /ou l'aménagement des
chaînes de télévision régionales.
- La création de chaîne de
télévision thématique.
- La réalisation et l'équipement de la maison de
la télévision
- L'acquisition d'équipement pour le service radio
international.
- L'extension et l'équipement de la maison de la
radio.
Le coût total de ces actions est de 19,1 milliards de
DA .
3.12) Affaires religieuses :
Au titre de ce secteur, pour un montant de 10 milliards de
DA, il est prévu la réalisation d'un programme portant, notamment
sur :
- L'étude et les réalisations de la grande
Mosquée d'Alger.
- La réalisation de centre islamique de willayas
- La réalisation du siège du centre culturel
islamique de la capitale.
- 3.13) Aménagement du territoire et
environnement :
Le principal but poursuivi par le PCSCE dans ce secteur est
la conservation des espaces littoraux sur l'ensemble de la côte
algérienne qui constitue une grande avancée en terme de
salubrité publique et l'amélioration du bien être des
populations.
Ces projets sont créateurs d'emploi et de revenus et
s'articulent au tour de :
· Réalisation et équipement de 33 centres
d'enfouissement technique des déchets ménagers.
· Action de préservation du littoral et du milieu
marin, de la biodiversité et des zones naturelles et liées
à la dépollution industrielle.
· Etude et réalisation de laboratoire
régional, de stations de surveillance et de maison de l'environnement
Dounya.
Le montant global de ces opérations est de 36,5
milliards de DA
3.14) Programmes communaux de
développement :
Au titre des programmes de développement (PCD), il est
prévu pour la période 2005-2009 la réalisation de plus de
15 000 opérations portant notamment sur :
· La réalisation de projets d'alimentation en eau
potable et d'assainissement.
· Les opérations de désenclavement (routes
et pistes)
· La réhabilitation et l'entretien des
infrastructures éducatives.
· La réalisation et la réhabilitation des
infrastructures de jeunesses, sportives et culturelles.
· Les opérations d'amélioration urbaine.
· Les opérations d'éclairage public.
Les crédits prévus pour le financement du
programme projeté se montant pour cette période à 200
milliards de DA.
TABLEAU RECAPITULATIF DES BESOINS DE FINANCEMENT POUR
LE PROGRAMME D'AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE :
Secteur
|
Montant (M de DA)
|
%
|
- Logement
- Université
- Education nationale
- Formation professionnelle
- Santé publique
- Alimentation de la population en eau (hors grands ouvrages)
- Jeunesse et spots
- Culture
- Electricité et gaz (raccordement)
- Solidarité nationale
- Radio et télévision
- Affaire religieuse
- Aménagement du territoire
- P.C.D
- Développement du sud
- Développement des hauts plateaux
|
555
141
200
58,5
85
127
60
16
65,5
95
19,1
10
26,4
200
100
150
|
29,1
7,4
10,5
3,1
4,5
6,6
3,1
0,8
3,4
5
1
0,5
1,4
10,5
5,2
7,9
|
TOTAL
|
1908,5
|
100
|
Source : Agence national pour le
développement des investissements www.andi.dz
Section 4 : Développement et
modernisation du service public
4.1) La justice :
Au titre du secteur de la justice, il est prévu la
construction de :
· 14 cours de justice
· 34 tribunaux
· 51 établissements pénitentiaires
· 05 centres des archives régionales
· 01 centres de recherches en criminologie.
Le programme prévoit également des
opérations portant sur :
· L'extension des infrastructures existantes
· L'acquisition d'équipements pour les
infrastructures en cours de réalisation.
· L'aménagement, la restauration et le
confortement des capacités existantes.
Les crédits prévus pour le financement de ce
programme s'élèvent à 34 milliards de DA.
4.2) Poste et TIC :
L'action dans ce secteur sera concentrée, pour un
montant de 16,3 milliards de DA, sur :
· L'achèvement de la numérisation des 16
stations terriennes restantes.
· Le programme de désenclavement des
localités isolées : acquisition, installation et mise en
service 200000 lignes en bouche locale radio (WLL).
· Réalisation de la partie algérienne de la
liaison fibre optique Alger -Abuja inscrite dans le cadre du nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique.
· Mise à niveau de la station radio maritime
INMARSAT
· Mise en place d'un système de contrôle
d'utilisation du spectre des fréquences radioélectriques.
· Acquisition équipement informatique et des
logiciels pour l'agence Nationale radionavigation Maritime.
4.3) Commerce :
Le montant réservé à ce secteur est de 2
milliards de DA et ce pour :
· La réalisation de laboratoire de contrôle
de la qualité
· La réalisation et l'équipement de
sièges des services extérieurs
· La réalisation des sièges d'inspections
de la qualité aux frontières.
TABLEAU RECAPITULATIF DES BESOINS DE FINANCEMENT POUR
LA MODERNISATION DU SERVICE PUBLIC :
Secteur
|
Montant (milliard de DA)
|
%
|
- Justice
- Intérieur
- Finances
- Commerce
- Poste et TIC
- Autres secteurs de l'état
|
34
65
64
2
16,3
22,6
|
16,7
31,9
31,4
0,9
8
11,1
|
TOTAL
|
203,9
|
100
|
Source : Site Internet de l'agence national
pour le développement des investissements www.andi.dz
Deuxième partie : Evaluation des
retombées sur l'emploi et la compétitivité :
Après avoir vu dans les premières parties une
présentation assez détaillée du PCSCE et ses objectifs
nous passerons dans cette deuxième à l'évaluation de ses
retombées sur l'emploi et la compétitivité.
La partie sera répartie en deux chapitres : Dans
le premier nous analyserons les retombées du plan sur l'emploi avec
trois sections :
- Les caractéristiques de l'emploi en
Algérie ;
- Evolution de l'emploi entre 2004 et 2007 ;
- Evaluation des retombées.
Le deuxième chapitre sera réservé
à l'analyse des retombées sur les compétitivités et
ce en trois sections :
- Situation des entreprises Algériennes avant le
PCSCE ;
- Les nouvelles données de l'environnement
économiques des entreprises algériennes ;
- Evaluation des retombées ;
Enfin, nous achèverons notre travail par une
conclusion.
Chapitre I : Evaluation des retombées du
PCSC sur l'emploi
L'objet de ce chapitre est de présenter et de situer
l'emploi en Algérie durant les dernières années en
relation avec les transformations ayant affecté le système
économico-social et leurs effets récents sur le marché de
travail.
Avant de commencer notre présentation on doit mettre le
point sur les difficultés de saisir la mesure de l'emploi et son
corollaire, le chômage, du fait de la faiblesse du système
d'information statistique et la discordance et la dispersion des
données.
Cela est d'autant plus dommageable que l'ampleur et
l'accélération des changements dans la structure et
l'organisation de l'économie produisent des conséquences
profondes et durables sur les conditions de travail et des effets à long
terme difficilement réversibles sur les politiques de l'emploi et de la
formation.
Les phénomènes les plus apparents sont
l'extension de la précarité, la prédominance de l'emploi
informel, l'expansion du travail des femmes et le rétrécissement
de la sphère du droit et de la légalité.
Au-delà des chiffres sur la situation de l'emploi, objet
de contreverses, c'est davantage l'examen des tendances du marché du
travail qui retiennent l'attention du fait de l'instabilité des
politiques globales dans le contexte de la transition à
l'économie de marché, des lenteurs et retards qui l'affectent.
Section 1 : Les caractéristiques de l'emploi
en Algérie
Le cadre macro économique a fortement pesé
depuis 20 ans sur l'état dans lequel se trouve le marché du
travail aujourd'hui.
Le plan d'ajustement structurel initié en 1994-1995,
continue de produire ses effets sur la compression des dépenses sociales
et l'extension de la pauvreté alors que l'amélioration des
ressources financières à la faveur du bord des prix des
hydrocarbures depuis 2000 a permis de renouer avec la croissance de
l'emploi.
L'insertion dans le processus de globalisation (l'accord avec
l'union européenne et les négociations pour l'adhésion
à l'OMC) ne produit toujours pas les effets attendus sur
l'investissement et l'emploi.
L'évolution de la population active en 1996 (en plein
période d'ajustement structurel) et en 2003 ( à l'annonce de la
stabilisation) est caractérisée par l'accroissement substantiel
de l'effectif des personnes occupées, avec une légère
baisse du nombre des chômeurs mais surtout notamment par la
modification de la structure de l'emploi au détriment du salariat.
Cette déssalarisation est due en grande partie
à la généralisation des contrats à durée
déterminée et à la baisse du poids de l'emploi industriel,
elle est accompagnée par une dépermanisation de l'emploi.
Le phénomène de dépermanisation s'est
accéléré au cours des dernières années, ce
qui a conduit à une baisse importante du poids des salaires dans le PIB
qui ne dépasse 22% en 2003.
L'emploi urbain a reculé de manière importante
puisqu'il est passé de 75,4% en 1987 à 58% en 2002, malgré
la hausse de la population urbaine de 50% à 62% durant la même
période.
Les aménagements apportés au droit de travail
dans le but de rendre l'emploi plus flexible feront du contrat à
durée déterminée le mode de relation de travail les plus
usités en Algérie (enquête d'El-watan économique du
30 mai au 15 juin 2005), les ex-holding publics avaient souvent
été destinataires des requêtes et autres lettres
dénonçant ce type de dérives, ce qui témoigne de
l'ampleur du problème dés les premières années de
la dépermanisation. Toutefois, si la dépermanisation n'a pas
atteint les objectifs pour lesquelles on l'a mis en oeuvre, plus personne ne
remet en cause aujourd'hui son utilité..
La solution de flexibilité du salariat est devenue le
mode le plus usité avec le nouvel environnement économique
mondial.
L'emploi en Algérie est d'autant plus précaire
que les pays sont en pleine transition vers une économie de
marché. Si le droit au travail est maintenant le droit à un
travail permanent n'est plus garanti.
Les salaires permanents sont passés de 46,6% en 2000
à 38,2% en 2005.
Le salariat non permanent est passé de 19% en 2000
à 28% en 2005. Les contrats à durée
indéterminée (CDI) seront supplantés par ceux à
durée déterminée (CDI).
SECTION 2 : Evolution de l'emploi entre 2004 et
2007
La population active a enregistré une augmentation de
500054 personnes à 9969000 personnes, mais le taux
d'activité1(*) a
baissé de 42,1% à 40,9%.
La population occupée est passée durant la
même période de 7798 412 à 8594 243 personnes soit une
augmentation du taux d'occupation2(*) de 1,1% (de 24,4% à 25,5%).
Selon la situation dans la profession, il est à
souligner l'augmentation des effectifs des employeurs et indépendants
de 44172 (soit 2515 977 personnes en 2007).
Quant aux salariés permanents ils ont une
augmentation de 6596 personnes pour arriver à 2908861 en 2007.
Les salariés non permanents composés des
salariés non permanents, des apprentis et des aides familiaux, ont connu
une augmentation de 745 162 personnes, pour atteindre 3 169 405.
La population active en chômage ou population active
à la recherche d'un emploi est estimée à 1374000 personnes
en 2007. On observe une baisse du taux de chômage3(*) par rapport à 2004
où il était de 17,7%. Ce taux est de 13,8% en 2007.
Tableau représentant de la population active en
2004
|
Urbaine
|
Rurale
|
totale
|
Population occupée
|
4548045
|
3250367
|
7798412
|
- Employeur- Indépend
|
1 428 099
|
1 043 706
|
2 471 804
|
- Salariés Permanent
|
1 975 505
|
926 860
|
2 902 365
|
- Salariés N.P + Apprentis
|
918 474
|
866 167
|
1 784 641
|
- Aides familiaux
|
225 967
|
413 634
|
639 602
|
- Population en chômage
|
994 371
|
677 163
|
1 671 534
|
- Population Active
|
5 542 416
|
3 927 530
|
9 469 946
|
Taux de chômage
|
17,9%
|
17,2%
|
17,7%
|
Source : Site Internet de l'office
National des statistiques
www.Ons.dz
- Tableau représentant la population active en
2007.
|
Urbaine
|
Rurale
|
totale
|
Population occupée
|
5 288 588
|
3 305 654
|
8 594 243
|
- Employeur- Indépend
|
1 537 166
|
978 811
|
2 515 977
|
- Salariés Permanent
|
2 059 562
|
8 49 299
|
2 908 861
|
- Salariés N.P + Apprentis
|
1 490 579
|
1 189 398
|
2 679 977
|
- Aides familiaux
|
201 281
|
413 634
|
639 602
|
- Population en chômage
|
994 371
|
288 147
|
489 428
|
- Population Active
|
6 166 897
|
3 802 008
|
9 968 906
|
Taux de chômage
|
14,2%
|
13,1%
|
13,8%
|
Source :
www.Ons.dz
SECTION 3 : Evaluation de retombées
Le gouvernement s'est fixé comme objectif, dans le
programme quinquennal complémentaire du président de la
république, la création de 02 millions d'emplois entre 2005 et
2009. Projet trop ambitieux.
Il semble que le nombre d'emploi crée entre 1999 et
2003 (2,3 millions d'emploi) le ministre de l'emploi et de la solidarité
estime que ce chiffre peut être atteint, voir dépassé
d'autant plus que son département a réussi à créer
en 2005, par le biais des dispositifs d'emploi qu'il gère pas moins de
405 883 emploi. Même s'il reconnaît que ces emplois sont
temporaires.
L'Algérie peut espérer à créer
plus de 02 millions d'emplois permanents durant les 05 années du
programme à condition que la cadence des investissements
s'accélère et que les dispositifs d'emploi soient davantage
assouplis. De même il est recommandé d'offrir des incitatives
à l'embouche pour les entreprises comme cela se fait dans un grand
nombre de pays du monde. Ce qui est certain, c'est que les chantiers
déjà lancés ou qui le seront incessamment par certains
départements ministériels à l'image de celui des travaux
publiques créeront un nombre important de poste d'emploi sur ce registre
et selon les prévisions du ministère de l'agriculture et du
développement local, le secteur de l'agriculture qui a
bénéficié d'une enveloppe de 300 milliards de dinars dans
le cadre du RCSC est la même de générer quelques 1399 000
emplois, dont 419 000 permanents.
Après 03 ans de la mise en oeuvre du RCSC, le
chômage en Algérie reste élevé en dépit d'une
croissance économique en progrès depuis quelques années.
Certes, le taux a diminué mais il reste nettement supérieur
à celui des autres secteurs publics. « Une croissance
tirée par le secteur privé et l'investissement devraient
suppléer à l'avenir au rôle de l'Etat en la matière
mais il faut encore relever la faible productivité du
travail »4(*)
Selon ces chiffres officiels le chômage a baissé
de 17,7% en 2004 à 13,8% en 2007. le chômage des jeunes, par
contre a connu une très légère baisse de 73% de la
population active à 72%.
Le chômage en Algérie s'est accru rapidement de
1990 à 1995, période de déclin, s'est stabilisé
dans la deuxième moitié des années 90 et a commencé
à baisser a partir de 2001, période marquée par une
croissance forte. Mais une part significative des nouveaux emplois crées
correspondent à un travail à domicile (plus de quart des emplois
existants) ou sont des emplois temporaires.
Les travaux d'infrastructures qui ont été
lancés, vont continuer de créer des emplois mais une part
importante sera constituée d'emplois temporaires.
Le fond monétaire international, estime que
« la croissance en Algérie est créatrice d'emplois avec
une élasticité forte : un point de croissance dans le
secteur hors hydrocarbures entraîne 0,9 point d'accroissement de
l'emploi »5(*)
Le FMI juge que c'est possible de ramener le taux de
chômage en dessous de la barre de 10%, d'ici 2015, si la croissance
moyenne de 5% est maintenue, le passage sous les 10% pourrait intervenir
plutôt si les réformes en mesure de stimuler la croissance sont
mises en oeuvres.
Chapitre2 : Analyse de retombées sur la
compétitivité.
La période 2000-2005 a connu une aisance
financière due à l'augmentation du prix du pétrole, que
l'Etat a saisi pour s'adapter aux nouvelles données de l'environnement
économique international (elles seront développées dans la
deuxième section).
L'Etat a lancé en 2001 un programme de dépenses
d'équipement pour soutenir la croissance et l'emploi. Une autre formule
d'adaptation est lancée en Août 2004 avec une enveloppe de 4202,7
milliards de DA, il s'agit du plan complémentaire de soutien à la
croissance.
Durant cette période, les indicateurs
macroéconomiques et financiers ont été rétablis,
mais l'environnement social est resté déstructuré,
prés de 30% de la population active est au chômage dont plus de
60% entre 20 ans et 30 ans.
En 2001, 1/3 de la population bascule dans la pauvreté
(soit 11 millions de personnes) réduisant ou effaçant la classe
moyenne créée dans le premier modèle de
développement (le socialisme).(*)
Section1 : Situation des entreprises
algériennes avant le PCSCE :
Dans ce qui suit et pour analyser la stratégie de
réponse aux besoins des entreprises algériennes, nous
présenterons leur situation économique à partir de
2001.Les premiers constats ont montré qu'il y'a un recul de la
production après une croissance soutenue de prés de 18 mois.
Le secteur industriel demeurait encore vulnérable dans
un environnement économique national marqué par une longue
période de récession. Dans ce cadre, les mesures de relance ont
montré leur limite et se sont avérées inefficaces. A cet
effet, il apparaît, dans la plupart des entreprises que les
capacités de production sont largement sous-utilisées (+60% des
entreprises utilisent moins de 70% de leur capacité de production), non
pas parce que les entretisses ne peuvent pas produire, mais parce que la
demande nationale, à l'exception de quelques produits sensibles tels que
le ciment et la farine, est très insuffisantes.
1-1-Situation en 2001 :
Un peu plus de la moitié des entreprises du secteur
public, et presque la totalité du secteur privé ont
affirmé avoir réalisé des bénéfices durant
cette année. En conséquence, la trésorerie a
évolué positivement dans l'ensemble pour les entreprises des deux
secteurs. Plus de 26% du potentiel de production de secteur public et plus de
17% du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires,
la majorité des entreprises concernées n'ont pas trouvé
des difficultés à les contracter.
1-3-Situation des entreprises entre 2003 et
2004 :
Selon le rapport de banque d'Algérie/OCDE 2005, la
situation des entreprises publiques industrielles en 2003 et 2004, reste
handicapée surtout pour les entreprises publiques souvent inefficaces
et peu rentables qui ont une masse salariale qui dépasse leur chiffre
d'affaire. Néanmoins le secteur bâtiment et travaux publics (BTP)
demeurait relativement dynamique en 2003.En 2004 la croissance du secteur BTP
devait atteindre 5,5%.la croissance du secteur industriel algérien, a
ralenti en 2003 da 1,7% pour se situer à 1,2% reflétant en grande
partie les problèmes structurels de l'industrie manufacturée.(*)
La progression de l'ordre 3,2% est une contribution à
la croissance globale de 0,2% (hors hydrocarbures et BTP) a été
enregistrée grâce aux initiatives privées en 2004.
Section2 : Les nouvelles données de
l'environnement économique des entreprises algériennes :
L'entreprise algérienne a suivi différentes
étapes dont il est bon de connaître l'itinéraire, afin
d'entrevoir aujourd'hui les perspectives de son développement, et de sa
compétitivité dans le nouveau contexte des marchés et de
la globalisation des firmes (6(*)).
Pour réussir leur mise à niveau, les entreprises
doivent tenir compte de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et
l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union
Européenne a partir de septembre 2005, ce qui implique pour
l'économie algérienne la mise en place d'un environnement
marqué par l'émergence d'une concurrence accrue, dans lequel il
est difficile d'évoluer dans son organisation actuelle. D'ou les
nécessités de la mise à niveau de l'économie en
général et de l'industrie en particulier pour atteindre le
degré de compétitivité requis en renforçant le
processus de restructuration et d'approfondissement des réformes
économiques. Cet approfondissement va placé les entreprises dans
un environnement différent de celui des premières
décennies, les réformes économiques engagées en
1988 avaient pour finalité la création d'un environnement
concurrentiel et de données aux entreprises une réelle autonomie
de gestion par rapport au centre.
L'opération d'assainissement financier,
réalisée en 1991-1992, si elle a permis aux entreprises publiques
de redresser leur situation financière et par là, accéder
au financements bancaires, a été encore une fois
incomplète et insuffisante pour faire face aux effets de la
dévaluation du Dinar.
La restructuration financière constitue pour les
entreprises la préoccupation essentielle, par ce qu'elle conditionne
leur maniabilité et l'accès au financement bancaire. En effet,
les bouleversements qu'a connus l'économie nationale, ont
considérablement aggravé la situation des entreprises, ces
bouleversements peuvent être résumés comme suit :
A/ La faillite de l'ancien
système :
L'Algérie est successivement connue comme un pays
agricole, puis comme un pays pétrolier.
De forme monopolistique et tournée exclusivement vers
le marché intérieur, l'industrie peu connue à
l'extérieur, est l'oeuvre d'une intense politique d'industrialisation
durant les années 70-80, et qui était basée sur le
socialisme et l'intégration verticale, ce qui a conduit a de faibles
productivités du travail et du capital.
B/L'ouverture internationale de l'économie
algérienne :
Parmi les actions préconisées par le plan
d'ajustement structurel (PAS) et qui ont été mises en oeuvre
rapidement on trouve la libéralisation du commerce extérieur et
la réforme des entreprises.
Avec l'ouverture à l'extérieur, les entreprises
algériennes qui se croyaient jusque là non concernées par
la mondialisation, subissent les plus dures conséquences de cette
dernière, en découvrant qu'elles ne sont pas suffisamment
armées pour affronter la concurrence internationale.
C/Le désengagement de l'Etat de la
sphère marchande :
L'Etat algérien ayant pris connaissances de la
difficulté d'être à la fois régulateur et
producteur, a opté pour le retour à ses missions de base et de
puissance publique laissant l'espace marchand aux opérateurs
économiques.
Le désengagement de l'Etat fait, certes, perdre aux
entreprises le bénéfice d'être renflouées en cas de
difficulté, mais elles doivent y gagner en autonomie en ayant
suffisamment de flexibilité et plus de possibilité
d'actions : deux attribues de haute importance dans un contexte de
concurrence internationale.
D/L'ouverture sur les techniques de management
moderne :
Après ce désengagement, les entreprises se sont
lancé dans des programmes de restructuration, de réhabilitation
et de mise à niveau à la recherche de la
compétitivité et du développement, qui tournait au tour
d'actions reposant sur le recentrage sur les métiers de base,
l'amélioration du taux d'utilisation des capacités de production,
la réalisation d'investissements de rénovation et
d'efficacité, l'essaimage et l'externalisation d'activités non
directement liées aux métiers de base mais aboutissant cependant
à de faibles résultats.
Section3 : Evaluation des retombées :
Le plan d'ajustement structurel et le plan
complémentaire de soutien à la croissance ont donné des
résultats satisfaisants sur le plan macroéconomique en permettant
de maitriser le déficit budgétaire, de contenir l'inflation et de
stabiliser le Dinar. Malheureusement, cette stabilisation ne s'est pas traduite
sur le plan microéconomique où notamment la croissance
industrielle demeure faible, surtout sur le plan des exportations.
L'intégration de la dimension internationale pour une
recherche de compétitivité est une voie relativement sûre
qui permet à l'entreprise la survie d'abord et le développement
durable ensuite.
La performance à l'international reste le moyen le plus
fiable pour mesurer le degré de compétitivité de
l'entreprise car, l'internationalisation pousse cette dernière, le
marché et la gouvernance à une mise à niveau de la
compétitivité.
L'environnement externe est orienté principalement par
le défit de la mondialisation pour les entreprises et les exigences
d'ouverture et de libéralisation faites par les institutions
internationales (FMI et OMC). L'analyse de la compétitivité de
nos entreprises passera essentiellement par l'évaluation de
l'évolution des exportations notamment hors hydrocarbures car, le
secteur des hydrocarbures est le seul secteur compétitif de notre
économie grâce à l'intérêt que lui
réserve l'Etat.
3-1-Les exportations hors hydrocarbures en
2004 :
Les exportations hors hydrocarbures, ne
représenteraient que 1,97% du volume global avec un montant de 558,60
millions de Dollars.
Les principaux produits exportés hors hydrocarbures
sont :
·Solvants- naphta (huile provenant da la distillation
des Gourdon de houille) :
139,790 millions Dollars soit 18,43% des exportations hors
hydrocarbures.
· Les ammoniacs : 117,731 millions de dollars,
soit 15052% des exportations hors hydrocarbures.
·Déchet ferreux et non ferreux :
86,688 millions de dollars, soit 11,43% des exportations hors
hydrocarbures.
·Produits laminés plats en fer ou en
acier :
73,098 millions de dollars, soit 9,64% des exportations hors
hydrocarbures.
·Mélange d'acier et de nitrate d'ammonium en
solution aqueuse :
31,930 millions de dollars, soit 4,21% des exportations hors
hydrocarbures.
·Gaze rare :
27,333 millions de dollars des exportations hors
hydrocarbures.
·Zinc sous forme brut :
22,417 millions de dollars, soit 2,96% des exportations hors
hydrocarbures.
·Méthanol (alcool méthylique) :
22,138 millions de dollars, soit 2,92% des exportations hors
hydrocarbures.
·Phosphate :
18,203 millions de dollars, soit 2,40% des exportations hors
hydrocarbures.
·Fontes brute non alliées :
17,933 millions de dollars, soit 2,36% des exportations hors
hydrocarbures.(*)
3-2-Les exportations hors hydrocarbures en
2007 :
Les exportations hors hydrocarbures ont demeuré
marginales avec un montant de 1192,88 millions de dollars, mais avec une
augmentation de 434,28 millions de dollars, soit 57,24% par rapport à
l'année 2004.
Les dix principaux produits exportés en 2007, sont
presque les mêmes que l'année de référence, avec
l'entrée en lisse des pneumatiques neufs en caoutchoucs et des dattes,
ils sont répartis comme suit :
·Solvants- naphta (huile provenant da la distillation
des Gourdon de houille) :
325,74 millions de dollars, soit 24,79% avec une augmentation
de 54,36% par rapport à 2004.
· Les ammoniacs :
181,74 millions de dollars, soit 13,83% avec une augmentation
de 54,36% par rapport à 2004.
·Déchet ferreux et non ferreux :
173,02 millions de dollars, soit 13,17% avec une augmentation
de 99,58% par rapport à 2004.
·Produits laminés plats en fer ou en
acier non alliées :
155,44 millions de dollars, soit 11,83% avec une augmentation
de 112,64 par rapport à 2004.
·Zinc sous forme brut et alliage de
Zinc :
65,20 millions dollars, soit 4,96% avec une augmentation de
190,85% par rapport à 2004.
·Phosphate :
57,08 mi(*)llions de
dollars, soit 4,34% avec une augmentation de 213,57% par rapport à
2004.
·Méthanol : 37,04 millions de dollars,
soit 2,82% avec une augmentation de 67,31% par rapport à 2004
·Gaze rare : 32,47 millions de dollars, soit
2,47% avec une augmentation de 18,79%par rapport à 2004.
·Pneumatique neufs en caoutchoucs :
23,15 millions de dollars, soit 1,76% avec une augmentation de
956,59% par rapport à 2004.
·Dattes : 22,61 millions des dollars, soit
1,72%avec une augmentation de 57,34% par rapport à 2004.
3-3-Analyse des effets :
Après l'analyse des statistiques d'avant et
après le plan complémentaire de soutien à la croissance,
le constat qui peut être fait est que, malgré la mise en oeuvre de
ce dernier, nos exportations hors hydrocarbures ont connu une augmentation en
valeur et pas assez en volume, ce qui explique la non performance de nos
entreprises à l'export, qui montre sur le terrain une non convergence
entre la gouvernance et l'entreprise sur ce sujet et traduit en même
temps l'illisibilité des pouvoirs publics et l'insuffisance maitrise,
des entreprises, des questions relatives à l'export notamment en
matière de marketing internationale, cette non maitrise réside
dans :
-Faiblesse de la stratégie commerciale :
Dans beaucoup de nos entreprises la fonction commerciale est
faible ou n'existe pas ce qui explique leur difficulté de vendre devant
la concurrence qui se profil à l'horizon notamment externe.
-La négligence de la fonction recherche/
développement :
La fonction recherche/ développement pouvant
aujourd'hui représenter un élément de taille dans une
économie de marché est quasiment absente au niveau de la grande
majorité des entreprises algériennes.
-Le manque d'un diagnostique stratégique :
- La non utilisation des compétences distinctives et
managériales.
Pour palier à ces insuffisances l'Etat et les
entreprises doivent mettre une stratégie de développement
basée sur :
·Le renforcement des capacités d'exploitation
des entreprises.
·Le renforcement des capacités
managériales.
·L'élargissement des ressources internes et
externes.
·La poursuite et le renforcement des réformes
sectorielles.
·La réforme bancaire et l'amélioration
des performances des banques.
·L'amélioration de la gestion des
infrastructures.
Conclusion générale :
Les efforts gigantesques consentis depuis ces six
dernières années dans tous les domaines et une stabilité
retrouvée permettent au pays de reprendre, à un rythme
accéléré, le chemin de la croissance économique et
offrir des opportunités immenses pour les firmes, tous secteur
confondus, les banques et les compagnies d'assurance de s'impliquer fortement,
dans le vaste programme d'investissement dans les secteurs stratégiques
et à forte valeur ajoutée. La volonté résolument
affichée de promotion économique induit nécessairement un
engagement plus fort et plus soutenu avec les partenaires étrangers.
Le programme de développement économique
projeté, estimé à plusieurs dizaines de milliards dollars,
soutenu par une embellie financière tirée par le secteur
énergétique, est une réalité sans
ambiguïté du potentiel d'affaire qui s'ouvre aux partenaires et aux
compagnies étrangères. Les opportunités aux
investissements dans l'industrie des nouvelles technologies de l'information,
des services bancaires et des assurances sont immenses.
Le programme complémentaire de soutien a la croissance
(PCSC), ainsi que deux programmes spéciaux pour les hauts-plateaux et le
sud, totalisant un budget de 150 milliard de dollars engagés par le
président de la république, pour la période
2005 /2009,consacrant plus de 70% de ce montant a servir aux
développement des infrastructures de base, du logement et des
équipements publics (université, écoles, équipement
sportifs et culturels, hôpitaux)et le développement du secteur
foncier constitue une priorité pour les pouvoirs publics.
Les bons résultats macro-économiques ne
parviennent pas, cependant à influencer positivement et durablement la
sphère réelle en générant, notamment, une
croissance substantielle de l'industrie et une diversification des exportations
.La croissance est toujours tirée essentiellement par les services et
les hydrocarbures, ce qui pose le problème de sa soutenabilité
à long terme. Le secteur privé n'arrive pas à créer
une alternative viable pour une croissance moins dépendante des
hydrocarbures.En effet, le secteur privé n'investit que dans les
secteurs de biens non échangeables (service et bâtiments et
travaux publics) pour profiter de la demande générée par
l'action budgétaire et échapper a une concurrence
étrangère de plus en plus vive avec l'ouverture accrues du pays
(accord d'association avec l'union Européenne, adhésion prochaine
a l'OMC).
Le secteur aura probablement tendance à s'abriter
d'avantage dans ces secteurs et dans le secteur informel pour échapper
aux incertitudes que fait peser l'ouverture. Les ambitieux programmes publics
présent et a venir pourraient renforcer cette tendance par ailleurs,
l'état émergera et s'affirmera durant toute la période du
PCSC comme le premier investisseur .l'Etat de droit est en voie de
réalisation et de désengagement de l'Etat en matière de
commerce extérieur, de banques et d'assurance qui sont ouverts aux
investisseurs nationaux et étrangers à la faveur de la
liberté d'initiatives. De part le fait que la moitié de son
revenu national provient de son commerce extérieur. L'Algérie est
un pays ouvert sur le monde. L'Etat algérien est résolument
déterminé à développer concrètement toutes
ses possibilités d'action communes ou de convergence dans le cadre des
solidarités naturelles, du respect mutuel et de l'équilibre des
avantages dans un monde au se multiplient les échanges et
l'interdépendance
En s'engageant vers l'économie de marché qui
aura des conséquences économiques et sociales importantes,
l'Algérie, qui a vécu une crise multiforme qui a
profondément touché le citoyen et déstabiliser l'Etat,
s'attache après l'établissement de la paix et de la
sécurité a promouvoir la bonne gouvernance et a améliorer
la gestion a tous les niveaux pour redonner confiance a tout un chacun.
En se mettant a l'heure et sur la voie de l'intégration
a l'économie mondiale (Accord d'association avec l'union
européenne et zone de libre échange, adhésion a
l'OMC).l'Algérie épouse ce temps nouveaux, et s'adapte
progressivement aux nouvelles réalisations de la mondialisation.
Bibliographie :
Thèse :
-Thèse de doctorat : Création,
développement et croissance des entreprises algériennes en
relation avec la dynamique de l'environnement politique, juridique et
économique, MELBOUCI (BELHOUT) LEILA ,2007-UMMTO.
-Thèse de doctorat : Stratégie de
développement a l'international. Étude de la capacité des
entreprises publiques industrielles algériennes hors hydrocarbure. Cas
des industries de l'électronique domestique, HEDJOUT MOURAD
2006-UMMTO.
Revues :
-annuaire économique et social, ALGERIE état des
lieux, 3eme édition 2006.
-L'Actuel, le magazine de l'économie et du partenariat
international.
Webographie :
-www.andi.dz
-www.ons.dz
-www.algex.dz
* Journal ELWATAN,lundi 11 avril 2005.
* source : annuaire
économique et social, ALGERIE état des lieux
* Source : L'ACUEL, le magazine de
l'économie et du partenariat international.
* 1- Le taux
d'activité : Rapport de la population active à la population
en age de travail
* 2 -Taux d'occupation :
Rapport de la population occupée à la population totale.
Source : Enquête emploi auprès des
ménages
* 3- Taux de
chômage : Rapport de la population en chômage à la
population active
* 4 - Rapport de l'organisation
de coopération et de développement économique (OCDE).
2008
* 5- Rapport du FMI sur
l'économie Algérienne 2007.
* source :www.ons.dz
* Source : données statistique
n°335, 2001
* (6) Thèse de
doctorat « stratégie de développement à
l'internationale : étude de la capacité exportatrice des
entreprises publiques industrielles algériennes hors hydrocarbures .cas
des industries de l'électronique domestique ».HADJOUT MOURAD
2006.
* Source : www.algex.dz
* source : op site
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