Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
TABLES DES MATIERES
ENEA, 2005
INTRODUCTION 9
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE......11
Chapitre I : DEFINITION DES CONCEPTS
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..12
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Chapitre II : PROBLEMATIQUE
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15
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Chapitre III : METHODOLOGIE
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22
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3.1. Revue documentaire et entretiens exploratoires
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22
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3.2. Outils et méthodes de la collecte des
données
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23
|
3.3. Exploitation des données recueillies
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25
|
3.4. Difficultés rencontrées au cours de
la recherche
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..26
|
DEUXIEME PARTIE :
RESULTATS DE L'ETUDE
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.27
|
Chapitre IV : CADRE DE L'ETUDE
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..28
|
4.1. Présentation de la zone d'étude : le
SENEGAL
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28
|
4.1.1. Histoire politique du pays
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..29
|
4.1.2. Géographie et population du Sénégal
|
29
|
4.1.3. Principaux caractéristiques
socio-économiques
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30
|
4.2. Le secteur du tourisme sénégalais
|
.32
|
4.2.1. Contexte et historique
|
32
|
4.2.2. Les principaux sites touristiques au
Sénégal
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33
|
4.2.3. Les atouts et handicaps du tourisme
|
..36
|
4.2.3.1. Les atouts du secteur
|
36
|
4.2.3.2. Les handicaps du secteur
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37
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Chapitre V : CADRE ANALYTIQUE 44
5.1. Analyse de l'environnement touristique au
Sénégal .44
5.1.1. Environnement politico-économique 44
5.1.2. Environnement socioculturel 45
5.1.3. Environnement concurrentiel 46
5.2. Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal ..48
5.2.1. Les acteurs du secteur 49
5.2.2. La promotion directe .50
5.2.2.1. La promotion intérieure 50
5.2.2.2. La promotion extérieure .51
5.2.3. Les produits vendus et types de tourisme offerts 52
5.2.4. Les enquêtes, études et prospections .54
5.2.5. Les fonds de promotion touristique 55
5.3. Analyse des performances du secteur 58
5.3.1. La capacité de transports : l'accessibilité
de la destination 58
5.3.2. La capacité d'accueil 59
5.3.3. Le flux des arrivées et la durée moyenne du
séjour 61
5.3.4. L'accessibilité des sites 62
5.3.5. La formation et les ressources humaines du secteur 63
TROISIEME PARTIE :
RECOMMANDATIONS ..67
Chapitre VI : AMELIORATION DE LA COMPETITIVITE DE
LA
DESTINATION « SENEGAL »
|
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68
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CONCLUSION GENERALE
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.74
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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76
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ANNEXES
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.78
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I. Guide d'entretien
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79
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II. Questionnaire (destiné aux touristes)
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81
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III. Evolution des paramètres du tourisme
sénégalais de 1995 à 2003
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82
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Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
LISTE DES ABREVIATIONS
ANPT : Agence Nationale de Promotion
Touristique.
AOF : Afrique Occidentale Francophone.
APIX : Agence pour la Promotion de
l'Investissement et des grands travauX.
BTS : Brevet de Technicien Supérieur.
CEDEAO : Communauté Economique des Etats
De l'Afrique de l'Ouest.
CFA : Communauté Financière
Africaine.
CFPC : Centre de Formation Professionnelle
Commerciale.
CFPH : Centre de Formation Professionnelle en
Hôtellerie.
CGT : Comité de Gestion Touristique.
CICES : Centre International du Commerce
Extérieur du Sénégal.
COSEFOR : COllectif SEnégalais pour la
FOrmation.
DESPS : Diplôme D'études
Supérieures professionnelles Spécialisées.
DIPT : Direction des Investissements et de la
promotion Touristique.
DMS : Durée Moyenne du Séjour.
DPS : Direction de la Prévision et de la
Statistique.
EMETO : Ecole des Métiers du Tourisme.
ENEA : Ecole Nationale d'Economie
Appliquée.
ENFHT : Ecole Nationale de Formation
Hôtelière et Touristique. ETSHOS : Ecole
technique Supérieure des Hôtesses et Secrétaires.
FMI : Fond Monétaire Internationale.
IFPAA : Institut de Formation Professionnelle et
de l'Assistance pour l'Afrique. ISG/UCAD : Institut
Supérieur de Gestion/Université Cheikh Anta Diop.
ITH : Institut du Tourisme et de
l'Hôtellerie.
JNCT : Journées Nationales de
Concertation sur le Tourisme.
MTTA : Ministère du Tourisme et des
Transports Aériens.
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication.
OMT : Organisation Mondiale du Tourisme.
PIB : Produit Intérieur Brut.
SAVT : Syndicat des Agences de Voyages et de
Tourisme.
SPIH : Syndicat des Professionnels de
l'Industrie.
TO : Tour Opérateur.
UCAD : Université Cheikh Anta Diop.
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest africain.
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture.
USA : United States of America.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 3.1 : Récapitulatif des cibles et
des taux d'entretien 24
Tableau 5.1 : Répartition du budget
annuel de promotion en fonction des rubriques d'activités 56
Tableau 5.2 : Le nombre additionnel de lits et
établissements de la période 1995 - 1996 à la
période 2002 - 2003 59
Tableau 5.3 : Evolution des arrivées
globales de la période 1995 - 1996 à la période 2002 -
2003 .61
Tableau 5.4 : Les écoles de formation en
fonction du secteur d'appartenance 63
Tableau 5.5 : Répartition des
établissements en fonction des modules offerts 64
LISTE DES CARTES
Carte 4.1 : Carte de localisation du
Sénégal .28
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
RESUME DU MEMOIRE
Ce document est un mémoire de fin d'études
sanctionnant la fin de notre formation, pour l'obtention du diplôme
d'Ingénieur des Travaux en Planification et Conseil en Gestion des
Organisations. Le sujet traité est intitulé : Analyse de la
politique de promotion touristique au Sénégal.
En effet depuis quelques années, l'Etat
sénégalais a fait du secteur du tourisme un axe prioritaire dans
le cadre de la lutte contre la pauvreté. Un flux assez remarquable
d'investissements a suivi, créant de nombreux emplois, faisant vivre
plus de 1 millions de la population sénégalaise, puis contribuant
de beaucoup à l'accroissement du PIB national et à une grande
couverture du déficit de la balance des paiements.
Mais à partir de l'année 1999, l'augmentation du
nombre d'arrivées globales de touristes est restée très
faible par année, jusqu'en 2003 où elle était
négative (comparaison entre le nombre d'arrivées des
années 2002 et 2003). Cette situation a été très
inquiétante et révèle des blocages dans la politique de
promotion touristique mise en place pour l'attrait des touristes vers la
destination « Sénégal ».
Pour mieux appréhender notre sujet, nous avons au
préalable, effectué des entretiens exploratoires auprès
des agents de promotion du Ministère du Tourisme. La collecte des
informations ou données a été effective, principalement
grâce à des guides d'entretien. Ces guides sont au nombre de
quatre, et ont été administrés aux responsables de :
l'ANPT, de la division des ressources humaines et de la formation, du
Comité de Gestion Touristique, et de deux partenaires de promotion dans
chacune des structures que sont le SAVT et SPIH Sénégal. Un
questionnaire a aussi été élaboré en guise
d'appoint, et
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
administré à quelques touristes au niveau des
sites de Gorée et M'bour, malgré les innombrables
difficultés rencontrées, sachant tout d'abord que l'on est avant
tout, dans la basse saison touristique.
Les résultats de notre étude montrent
effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de promotion touristique
mise en place pour amener le maximum de touristes vers la destination «
Sénégal ». Le facteur humain touristique est non seulement
insuffisant mais aussi jugé incompétent par les hôteliers
et professionnels du secteur. Les fonds consacrés directement à
la promotion touristique sont très insuffisants, et les produits vendus
ne sont vraiment pas diversifiés puisque l'accent est principalement mis
sur le tourisme balnéaire.
Etant convaincu que ces différents facteurs sont des
accompagnements très importants pour amener le maximum de touristes vers
la destination « Sénégal », une nouvelle politique
prenant en compte les compétences du facteur humain touristique, le
volume et l'efficacité des fonds de promotion, puis une diversification
des produits et marchés, s'avère très
nécessaire.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
INTRODUCTION
Lancé au début des années 1970, le
tourisme au Sénégal a évolué d'une destination dite
classique à une destination charter. En termes de répartition des
flux touristiques, l'Afrique représente moins de 5 % des flux mondiaux.
Au sein du continent, le Sénégal quant à lui se
démarque quelque peu grâce à des atouts incontestables, et,
à un moment donné est devenu l'une des premières
destinations touristiques très convoitées en Afrique noire
francophone. Ses fortes potentialités (plages, ensoleillement, etc....)
lui ont permis de s'affirmer comme une destination de pointe.
En effet, pour attirer l'investissement dans le secteur, le
gouvernement a crée les conditions d'un cadre politique solide qui
devraient implicitement avoir des implications positives sur l'environnement
des affaires. Il a aussi réussi à renforcer le dialogue entre les
secteurs privé et public puis les acteurs locaux, sans oublier que le
pays possède une législation très souple et favorable.
Après avoir connu un léger fléchissement
en 2000, principalement lié au contexte défavorable des
élections présidentielles ainsi qu'à un regain de violence
dans la région de la Casamance, le secteur du tourisme au
Sénégal s'est un peu redressé en 2001.Ce redressement se
justifie par :
v la croissance des recettes du secteur de 6.2% au cours de la
période 2000-2001 avec une recette totale de 103.4 milliards de f CFA,
et
v le chiffre du nombre de nuitées qui repart à
+6.8% en 2001, alors qu'en 2000 la perte était de 4.6%.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cependant, les évènements du 11 septembre 2001
ont crée un contexte international défavorable au tourisme, avec
notamment la réduction des vols charters. Le Sénégal qui
n'a pas été épargné, a donc vu son tourisme plonger
dans plus de deux années de stagnation. En d'autres termes, on peut dire
que le tourisme sénégalais a été et reste donc un
peu compromis pour le gouvernement du pays qui y comptait beaucoup pour non
seulement sa croissance économique, mais aussi sa vision de
réduction de la pauvreté.
A partir du début des années 2004, le secteur
semble renaître mais, de multiples obstacles continuent par freiner son
développement et sa compétitivité. Parmi ces obstacles, on
peut citer : l'insuffisance d'actions promotionnelles et l'absence de plans
concrets pour le tourisme. Le grand constat reste l'importante diminution du
nombre d'arrivées globales d'années en années. Partant de
là, on est amené à se demander ce qui adviendrait à
l'économie du pays avec cette allure inquiétante de
l'évolution du secteur. Comment donc relancer l'activité
touristique au Sénégal, et lui faire maintenir sa place dans
l'économie du pays ?
Dès lors, contribuer au mieux à
l'amélioration de la destination « Sénégal » qui
traverse actuellement une crise, tout en profitant pour mettre en application
certains outils mis à notre disposition lors de notre formation à
l'ENEA, ont été notre motivation pour le choix de ce sujet.
L'étude menée comporte essentiellement trois
grandes parties, qui sont chacune subdivisée en chapitres, sections et
sous-sections selon l'importance des aspects abordés :
v Le cadre de référence qui englobe le cadre
conceptuel, la
problématique et toute la méthodologie
utilisée pour mener à bien cette recherche,
v Les résultats de l'étude où il s'agit de
la présentation du cadre et des résultats de l'étude, avec
les essentiels éléments d'analyse, et
· Les propositions ou recommandations en vue de contribuer
à une meilleure compétitivité de la destination «
Sénégal ».
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Chapitre 1: DEFINITION DE CONCEPTS
Pour faciliter une meilleure lecture et compréhension
de ce document, nous avons jugé important d'éclaircir certains
termes qui peuvent prêter confusion.
Tourisme : Ce terme vient du vocable
« touring » en anglais, qui apparaît pour la première
fois en Angleterre en 1811. D'après les Recommandations sur les
statistiques du Tourisme de l'OMT élaborées en 1991 à
la Conférence internationale sur les statistiques des voyages et du
tourisme d'Ottawa, et qui ont été approuvées en 1993 par
les Nations Unies : " Le Tourisme comprend les activités
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs
séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement
habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas
une année , à des fins de loisirs , pour affaires et autres
motifs ".
Touriste : C'est tout visiteur dont
le séjour dans le pays visité comporte au moins une nuit ou, est
supérieur à 24 heures soit une journée. Le motif peut
être soit personnel (agrément, visite à de la famille ou
à des amis, etc.) soit professionnel (mission, réunion, etc.).
Les statistiques du tourisme sont principalement exprimées avec une
unité qui est le séjour et
ENEA, 2005
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
non le touriste. Un touriste peut effectuer plusieurs
séjours au cours d'une même année'.
Politique de promotion : Ce terme
signifie l'ensemble des stratégies, voies et méthodes
utilisées pour promouvoir un ou plusieurs produits. Dans le contexte
touristique sénégalais, cela se réfère à la
LPS (Lettre de Politique Sectorielle) dans laquelle tout un programme de
promotion touristique est décliné, et doit servir de tableau de
bord pour les diverses activités de promotion.
Image de marque du
Sénégal : Elle est aussi désignée par
la carte d'identité touristique. En effet, elle constitue les raisons et
motivations qui devront faire de telle sorte que la destination «
Sénégal » soit choisie ou encore
préférée par rapport aux autres destinations
concurrentes.
Industrie touristique : Le Tourisme
est parfois considéré comme une "industrie". Il faut y voir
là un abus de langage reposant sur une traduction imparfait de
l'expression anglaise " tourism industry " qu'il est préférable
de traduire par "activité", "économie" ou "secteur". Les produits
manufacturés issus de la véritable industrie sont des produits
stockables à la différence du Tourisme qui forme un
agrégat de produits non stockables. Par ailleurs l'OMT a affirmé
à plusieurs reprises que, l'emploi du terme " industrie " pour
désigner les activités économiques du Tourisme
était incorrect et à proscrire.
Tour Opérateur : Ce terme
vient du vocable «Tour Operator». Il est souvent assimilé aux
agences de voyage. En réalité, les agences de voyage vendent des
services (les informations) donc sont des vendeurs, alors que les Tours
Opérateurs se chargent de tout ce qui est : transport, hôtel,
restauration.
1 PY P, 1996. -" La définition internationale
du touriste " In : Le Tourisme, un phénomène
économique, Paris, La Documentation Française, 166 pages,
p.87.
Charters : D'après le
Petit Larousse Illustré 2004, ce sont des avions
affrétés par une compagnie ou par un groupe de personnes sur
lequel le prix des billets est très avantageux.
Durée moyenne de séiour
: Sur le plan international du tourisme, elle est
représentée par les lettres : D.M.S. Elle se réfère
à la durée totale de séjour des touristes (visiteurs qui
passent la nuit). Par rapport aux moyens d'hébergement touristique, elle
a trait au nombre moyen de nuitées que les touristes passent dans les
établissements d'hébergement.
Nuitée : C'est l'unité
de compte de la durée du séjour, constituée d'une nuit par
personne passée en hébergement hors de son domicile
déclaré. Cette unité de mesure permet de mesurer la
durée de séjour moyenne des touristes dans les lieux
touristiques.
Chapitre 11 : PROBLEMATIQUE
|
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Au Sénégal, le tourisme occupe une place
importante dans l'économie nationale. Comparé à tous les
autres secteurs de l'économie du pays, le tourisme est estimé au
deuxième niveau ; c'est-à-dire qu'il représente le
deuxième secteur clé de l'économie nationale.
Avec pour capitale Dakar qui était autrefois la
capitale de l'AOF, le Sénégal, de par sa situation
géographique, a beaucoup bénéficié de la
colonisation française (développement relative du réseau
routier, aéroport international Léopold Sédar Senghor
à Dakar Yoff, etc...). D'une manière générale, dans
le pays on rencontre de nombreux sites touristiques.
Carrefour des traditions de plusieurs ethnies qui vivent en
pleine harmonie avec la légendaire teranga (hospitalité en
wolof), le Sénégal présente une diversité de
milieux naturels et est traversé par quatre fleuves : le
Sénégal, la Gambie, la Casamance, le Saloum. Il compte onze
régions administratives et les différents points les plus
attrayants qu'on peut noter, se rencontrent dans presque toutes les
régions du pays. Les visiteurs viennent du monde entier mais en
majorité d'Europe et particulièrement de France. Ils sont
séduits par des facteurs comme entre autres : l'ensoleillement,
l'étendue du littoral, la proximité relative à l'Europe,
l'absence de décalage horaire sur un axe nord-sud, le climat
tempéré pendant l'hiver européen et l'accueil chaleureux
réservé par les populations du pays. En fonction de l'importance
de leur nombre, les zones principales de provenance sont : la France,
l'Afrique, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Benelux
(Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) et l'Amérique.
Longtemps habitué à une sorte de monoculture
(l'arachide), le Sénégal s'est rendu compte qu'il avait une
agriculture pauvre qui certainement, allait être concurrencée dans
quelques temps par d'autres produits de substitution. Alors, très
rapidement, l'Etat a pris conscience du grand enjeu du secteur tourisme, et a
mis en place certaines initiatives qui ont favorisé son bon
développement. Il s'agit notamment de :
v La mise en oeuvre de la politique des charters.
v L'aménagement des zones spécifiques notamment
Saly, CapSkirring, Saint-louis, avec l'appui des bailleurs de fonds.
v La création de fonds de promotion touristique et la
taxe touristique pour l'alimenter.
v La création d'un comité de suivi des conditions
d'accueil et de séjour des touristes.
v L'intégration dans le cadre de la CEDEAO et de
l'UEMOA.
v Le classement des sites touristiques de Gorée et du
parc du Djoudj dans le patrimoine mondial de l'UNESCO.
v La restauration de certains sites à l'exemple de l'Ile
de Gorée.
Aussi, certains événements culturels et
économiques de dimension internationale comme les sommets
internationaux, les rallyes et les salons spécialisés ont-ils
fortement favorisé son développement.
Avec toutes ces bases, le secteur a commencé par avoir
une attention particulière et au fil des années, s'est
retrouvé avec des chiffres clés très intéressants.
De 1990 à 1997, il a connu une phase remarquable de développement
; même si de 1992 à 1993, une baisse des recettes a
été enregistrée à cause surtout de l'aggravation du
conflit casamançais.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Le nombre d'emplois générés est
estimé à plus de 10.000 emplois directs et 20.000 emplois
indirects en 1998. Pour le compte de l'année 1997, les recettes brutes
sont évaluées à près de 90 milliards de F CFA et le
secteur ferait vivre plus de 1 millions de sénégalais, avec une
contribution évaluée à plus de 4% au PIB courant. En 1998,
ont été recensées plus de 460.000 entrées de
visiteurs internationaux.
(Source :
www.iDf.net/iDf/EE/pro/senegal/5020Mtourism.asp).
Un diagnostic basé sur l'hypothèse selon
laquelle, pour les dix prochaines années, la croissance globale
concernant le tourisme au Sénégal sera maintenue à 7,5%
par an, montre donc que le pays va connaître une hausse de sa demande en
touristes. Et, pour faire face à cette hausse de demande, des efforts
d'investissements devront être consentis. Ces efforts devront porter non
seulement sur l'augmentation des capacités d'hébergement, mais
aussi sur l'amélioration de leur niveau, sur la formation du personnel
et la qualité du service, ainsi que sur la mise en place
d'infrastructures adaptées (routières, sanitaires,
électriques, etc....). Mais puisque préalablement à tout
investissement, la définition d'une véritable stratégie de
développement pour le secteur est indispensable, le
Sénégal a définit la sienne en 1995 dans le : « Plan
stratégique de développement touristique du Sénégal
». Cette stratégie adoptée est intitulée : projet 1,5
millions de touristes en 2010. Elle devra sans aucun doute obliger le pays
à dépasser son déficit de promotion, et revoir ses modes
de financement qui en réalité sont inadaptés (Paul Faye,
le soleil- 21.06.03). Depuis cette date, le gouvernement
sénégalais s'appuie sur ce programme, et compte beaucoup sur le
tourisme pour contribuer aux revenus en devises étrangères,
l'emploi et la collecte des impôts, le développement
régional, stimuler la croissance et réduire la pauvreté.
Dans son optique de réduction de la pauvreté et de
l'intégration des populations locales comme de véritables acteurs
du secteur, il veut injecter une grande partie de ses efforts d'investissement
dans le secteur.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cependant, il est vraiment malheureux de constater que
jusqu'aujourd'hui, contrairement aux divers secteurs et sous secteurs de
l'économie du pays, le secteur tourisme ne dispose pas de
véritables plans d'actions opérationnels officiels dans le
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Ce qui
amène les professionnels du secteur à dire que ce dernier est mal
piloté et que les actions pour sa promotion ne se situent pas dans un
même champ.
D'après le rapport final de l'étude concernant
l'impact du tourisme sur l'économie sénégalaise de l'OMT
(Avril 2003), le tourisme international au Sénégal n'a pu
enregistrer qu'une croissance de 61% entre 1985 et l'année 2000 ; alors
que pour la même période, les arrivées de touristes
internationaux ont plus que doublé dans le monde et augmenté de
177% en Afrique. Un classement de l'OMT pour les vingt premières
destinations africaines entre la période 1975 et 1997, montre que le
Sénégal a baissé de rang. Le pays est passé de la
7ème à la 16ème place (Source :
www.worldbank.org/findings
-- février 2004). Ce qui veut dire que la destination
Sénégal est en train de perdre sa position internationale.
Qu'en est-il donc de la définition de l'image de
marque du pays ? Le nombre annuel de visiteurs au Sénégal qui
croissait d'années en années, se voit maintenant baisser
considérablement. On se demande alors la véritable ampleur et
l'efficacité de la promotion faite concernant la destination du pays.
En 2001, l'accès aérien pour le
Sénégal a été affecté non seulement par les
évènements du 11 septembre, mais aussi par l'annulation des
opérations de certaines compagnies comme Air Afrique, Sabena et
Swissair. Le développement des vols hebdomadaires vers l'Afrique du sud
a également amélioré les connections avec l'Afrique
australe. Cette zone qui était autrefois moins desservie, commence de
plus en plus par l'être : détournant donc une bonne partie des
visiteurs qui poursuivaient avant, l'Afrique Occidentale. Ce qui laisse encore
comprendre combien au même moment, la concurrence des destinations
africaines en général, devient de plus en plus rude et grande.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Face à cette chute de position du Sénégal
sur le plan touristique, les professionnels du secteur pensent entre autres que
cela est dû à une erreur de la part des partenaires qui
présentent le pays comme étant seulement une destination soleil
hiver (balnéaire). Nous partageons entièrement cet avis, car en
réalité, le Sénégal dispose de nombreux sous-
produits aussi intéressants et parfaitement commercialisables à
l'exemple de la découverte, du patrimoine culturel, des produits
artisanaux et des activités sportives. Mais cela est-il le seul aspect
causal ? Certainement pas. Une sérieuse crise est en train d'attaquer le
tourisme au Sénégal puisque les réalités actuelles
du secteur sont comme voilées. A titre d'exemple, au même moment
que les hôteliers crient au secours à cause de la baisse de
fréquentation de la destination et de leurs structures par les
touristes, les autorités eux, se réjouissent des statistiques
générales sur la fréquentation de la destination.
Il est loin de nier que le tourisme est un des rares secteurs
ayant des liens commerciaux avec quasiment tous les autres secteurs de
l'économie et s'affiche comme un débouché essentiel pour
l'industrie agroalimentaire et les services. Les dépenses touristiques
de consommation déclenchent une chaîne d'effets économiques
sous formes de recettes commerciales, d'emplois, de recettes publiques et
d'impacts sur la balance des paiements. Depuis 1991, le tourisme occupe la
deuxième place des entrées de devises au Sénégal,
loin devant les phosphates ou l'arachide, et contribue de beaucoup au
redressement de la balance des paiements. En plus des emplois directement
créés dans le secteur, de nombreux autres emplois
découlent de cette activité (fournisseurs de biens ou de services
aux touristes ou aux unités touristiques).
Des réflexions issues de certaines journées du
tourisme laissent comprendre qu'au fait il existe un lien étroit
entre le tourisme et les autres secteurs, et de manière concomitante,
les emplois direct et indirect
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
contribuent à augmenter la valeur ajoutée du
tourisme. Alors que, pour que ces liens s'enracinent et que les
communautés en bénéficient vraiment, un
secteur conventionnel du tourisme sain, organisé, bien promu, puis mieux
valorisé, est une condition essentielle.
Quelles sont les politiques et stratégies à
adopter pour rendre plus compétitive la destination «
Sénégal » ?
Objectif général de recherche
Contribuer à l'amélioration de la
compétitivité de la destination Sénégal.
Objectifs spécifiques de recherche
v Identifier les atouts et handicaps du secteur.
v Analyser l'environnement touristique au
Sénégal.
v Analyser l'offre et la demande du secteur.
v Evaluer la politique de promotion du tourisme au
Sénégal.
v Proposer des recommandations.
Hypothèse principale
La baisse des flux d'arrivées de touristes dépend
de la politique de promotion de la destination « Sénégal
» mise en place.
Hypothèses secondaires
v
Les produits commercialisés ne sont pas
diversifiés.
v Les fonds de promotion touristique sont insuffisants.
v Il y a un manque des ressources humaines qualifiées
dans le secteur.
Indicateurs de la recherche
v Caractéristiques de l'environnement touristique.
v Types de tourisme offerts / Produits commercialisés.
v Evolution du budget de promotion.
v Evolution des dépenses de promotion.
v Ecoles de formation des ressources humaines en tourisme.
v Qualité de la formation du personnel en tourisme.
v Niveau de formation des formateurs ou enseignants.
v Les moyens financiers disponibles pour la formation.
v Particularités du facteur humain touristique.
v Stratégies de formation mises en place.
v Caractère des investissements (étrangers,
nationaux, etc.).
v Majeurs problèmes ou handicaps du secteur.
v Accessibilité des sites.
v Actions promotionnelles menées.
v La capacité d'accueil.
v Accessibilité de la destination.
v Accessibilité des sites.
v Caractéristiques des autres marchés
émetteurs / concurrents.
v Durée moyenne du séjour.
v Importance des flux.
Chapitre lll : METHODOLOGIE
Pour mener à bien notre étude, une
méthodologie bien définie a été suivie. Cette
méthodologie comprend certaines étapes sans lesquelles il ne
pourrait avoir une bonne logique dans la recherche effectuée. Il s'agit
notamment de : la revue documentaire et entretiens exploratoires, le choix des
outils et les méthodes de collecte des données, l'exploitation
des données et enfin la précision des difficultés
rencontrées au cours de l'étude.
3.1. Revue documentaire et entretiens
exploratoires
En réalité, cette étape est très
importante dans toute recherche. Les multiples documents consultés et
analysés, nous ont conduits tout d'abord au choix de notre thème,
puis à une meilleure organisation de notre réflexion autour de
celui-ci (en passant par l'approfondissement de certaines notions
particulières et importantes sur notre étude). Il faut
préciser que depuis quelques années, la question de la promotion
du tourisme au Sénégal est restée une inquiétude
particulière pour les autorités du pays et les professionnels du
secteur. Ce qui devrait impliquer l'existence d'un certain niveau de recherche
générale à propos de notre thème. Mais
malheureusement, la plupart des recherches porte notamment sur l'impact du
tourisme sur l'économie du pays.
Concernant les recherches proprement dites, les
bibliothèques qui nous ont été lieux de documentation sont
principalement ceux de : l'ENFHT, l'UCAD, l'ISG/UCAD, et surtout du MTTA et de
la DPS où nous avons eu beaucoup de
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
documents sur certaines statistiques du secteur. La
bibliothèque de l'ENEA quant à elle, ne possède aucune
documentation sur notre sujet. C'est ici le lieu de citer l'outil Internet qui
a beaucoup contribué à l'amélioration et surtout
l'enrichissement du cadre théorique et conceptuel de notre
étude.
Aussi, avons-nous constamment contacté des personnes
ressources au Ministère du Tourisme et des Transports Aériens,
puis à l'Agence Nationale de Promotion Touristique, qui ont mis à
notre disposition un certain nombre de documents et d'informations en guise
d'éclaircissements. A l'issu de nombreuses entretiens effectués
auprès de ces mêmes personnes ressources, nous sommes
arrivés à identifier les principaux intervenants ou acteurs dans
la promotion touristique au Sénégal : ce qui a favorisé la
détermination des personnes à enquêter puis le choix des
outils et méthodes de collecte des données.
3.2. Outils et méthodes de la collecte des
données
Pour la collecte des données, nous avons principalement
utilisé des guides d'entretiens. Ce choix se justifie tout d'abord dans
la mesure où notre étude n'a pas pour finalité une
généralisation des résultats mais une meilleure
compréhension de la politique de promotion touristique. En plus de cela,
il y aussi la liberté d'expression que ces guides offrent aux
interviewés, nous permettant une maximisation d'informations,
d'idées ou encore d'éléments intéressants
d'analyse.
C'est alors que quatre guides ont été
élaborés pour les responsables des structures que sont :
> L'ANPT
> La division des ressources humaines et de la formation du
MTTA
> Le Comité de Gestion Touristique, et
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
> SAVT et SPIH Sénégal (partenaires de
promotion).
ENEA, 2005
Concernant le nombre de personnes interviewées, nous
avons seulement pris le maximum à chaque niveau. L'administration de ces
guides nous a pris environ trois semaines à cause de
l'indisponibilité et mobilité remarquables des agents à
entretenir
Tableau 3.1 : Récapitulatif du nombre
total de personnes interviewées par structures ciblées.
Structures Ciblées
|
Effectif total de
personnes interviewées
|
L'ANPT
|
10
|
La division de la formation et des ressources
humaines du MTTA
|
5
|
Le Comité de Gestion
Touristique
|
4
|
Les partenaires de
promotion2
|
4
|
TOTAL
|
25
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHITOU,
Août - Septembre 2005.
Etant donné que les touristes représentent des
acteurs principaux dans le tourisme, nous avons jugé encore plus
intéressant de questionner certains d'eux, dans le but de recueillir
leurs impressions générales sur le secteur du tourisme au
Sénégal, et surtout d'avoir des informations relatives à
l'efficacité des stratégies globales d'animation de la saison
touristique mises en place par le Sénégal. Cette action a
été menée afin d'élargir davantage le champ des
propositions essentielles à faire. C'est ainsi que nous avons
élaboré un questionnaire en appoint aux guides. A ce niveau,
2 Il s'agit de deux responsables pour chacune des
structures : SAVT et SPIH Sénégal.
Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle
à l'ENEA, Dakar - SENEGAL
|
24
|
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
notre cible était les non-résidents, et nous avons
sélectionné deux sites : l'île de
Gorée (Dakar) et la petite côte (Mbour). Le choix
de ces sites se justifie par le fait que, quelle que soit la saison
touristique, ils accueillent toujours un minimum de touristes. Pour
l'administration des questionnaires nous avons effectué un séjour
de 3 jours à M'Bour puis 2 visites à Gorée.
Notre stratégie était de cibler des groupes de
touristes auxquels un taux de 10% sera appliqué par groupe. Il faut
noter que nous avons aussi pensé aux visiteurs qui sont en couple,
famille ou encore individuels.
Cependant, à cause de la basse saison, non seulement
nous avons eu très peu de visiteurs mais aussi enregistré
beaucoup de refus de collaboration. Nous n'avons pu avoir que onze groupes
(variant entre 2 et 6 personnes) sur lesquels, seulement sept ont
collaboré, cinq couples puis trois individuels. Ce qui veut dire que le
nombre de touristes questionné revient à quinze. Les raisons
principales de refus sont : le manque de temps, l'indisponibilité, les
désaccords de certains restaurateurs pour perturbation de leurs clients,
puis le refus de coopération de certains guides d'agences privées
pour cause de déconcentration des clients.
Par rapport aux délimitations de notre sujet, au
caractère très complexe des acteurs concernés, aux moyens
matériels et financiers disponibles, bref à toutes sortes de
contraintes rencontrées au cours de notre recherche, voilà donc
comment nous avons procédé pour la collecte des
données.
3.3. Exploitation des données recueillies
L'exploitation des données est une des étapes
les plus importantes dans la démarche suivie. Pour notre cas, nous avons
principalement utilisé E.X.C.E.L avec lequel nous avons saisit certaines
données, puis fait les tableaux qui nous ont facilité l'analyse.
A cela, s'ajoute le logiciel W.O.R.D que nous avons utilisé pour la
saisie et l'arrangement de tout le document.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
3.4. Difficultés rencontrées au cours de
la recherche
Comme dans tout travail de recherche, nous avons rencontré
beaucoup de difficultés dans l'élaboration de ce document. Il
s'agit notamment de:
v L'indisponibilité des agents à entretenir,
v L'instabilité des responsables au niveau de l'ANPT :
l'agence vient de débuter et puisque le budget de 2005 n'a pas encore
été voté, celle-ci n'a pas effectivement
démarrée,
v La variation de certains chiffres ou statistiques du secteur
suivant les sources,
v la rétention de certaines informations sur le
secteur,
v La non accessibilité à certaines
données très indispensables à notre recherche, sous
prétexte de l'existence de « documents confidentiels » sur la
politique de promotion du tourisme,
v Une absence de mémoires similaires puis la
difficulté d'accès aux
oeuvres et surtout mémoires traitant de la politique
touristique. Pour ce dernier point, il faut dire que dans la plupart des
bibliothèques d'écoles visitées, l'accès à
ces mémoires nous a été refusé, car n'étant
pas inscrit dans les écoles en question. Ce qui nous a beaucoup
retardé, tout d'abord dans la rédaction de notre
problématique, puis ensuite dans le processus de compréhension
des champs indispensables de notre sujet.
Outre toutes ces difficultés, il faut mentionner la
complexité de l'administration du questionnaire aux touristes, puis que
les moments d'enquêtes ont coïncidé avec la basse saison
touristique où les touristes sont très rares.
Chapitre IV : CADRE DE L'ETUDE
|
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
ENEA, 2005
4.1. Présentation de la zone d'étude : le
SENEGAL
Carte 4.1 : Carte de localisation du
Sénégal
Carte du Sénégal - Source :
www.au-sénégal.com
4.1.1. Géographie et population du
Sénégal
Situé sur la pointe extrême occidentale du
continent africain entre 12.5° et 16.5° de latitude nord puis
12° et 17° de longitude ouest, le Sénégal est un pays
de l'Afrique 0ccidentale limité : au nord par la Mauritanie, â
l'est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau,
â l'ouest par la Gambie, puis par l'0céan Atlantique sur une
façade de 500 km. Avec une population de plus de 10 millions d'habitants
dont 4 millions vit dans la capitale Dakar qui est une presqu'île
située â l'extrême ouest, le pays s'étend sur 196.722
km2. Sa population est maioritairement musulmane (94%) et ses principales
ethnies sont : les wolof (43%), les pulaar (24%) et les sérères
(15%). Auiourd'hui, ce pays compte une importante vague d'étrangers ;
soit plus de 1% de sa population totale (Source : site officiel du
gouvernement/le Sénégal en bref).
Depuis le 24 mars 1984, il est divisé en 10
régions administratives regroupant 30 départements : Dakar,
Diourbel, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès
et Ziguinchor. Le Sénégal dispose d'un climat tropical sec, et
est traversé d'est en ouest par trois fleuves : le Sénégal
au nord (1700km), la Gambie (750km) et la Casamance (300km) au sud. Ses
principales ressources sont la pêche, le tourisme, l'arachide et les
phosphates.
4.1.2. Histoire politique du pays
"Après avoir été exploité par le
Portugal (comptoirs commerciaux â Gorée, Rufisque et )oal au 15e
siècle, puis traite des Noirs au 16e), la Hollande (qui occupe
Gorée au 16e siècle) et l'Angleterre, le Sénégal
devient propriété de la France en 1814, suite au traité de
Versailles.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
A la fin du 19e siècle, la France achève
l'occupation du pays par des affrontements avec les féodaux wolofs. En
1895, Dakar devient la capitale de l'Afrique occidentale française. Au
20e siècle, les richesses naturelles du pays (phosphate, arachide)
sont
exploitées au profit de la métropole
française. Après la seconde guerre mondiale durant laquelle le
pays a défendu les Alliés, les mouvements d'émancipation
se décuplent. Mais ceux-ci sont lourdement réprimés par le
pouvoir colonial. Il faudra attendre 1960 pour que le Sénégal
devienne indépendant, après être devenu République
indépendante en 1958 et avoir formé une fédération
éphémère avec le Mali en 1959." (Arnaud Zacharie,
2003).
Présenté par l'0ccident comme un exemple de
démocratie en Afrique, le pays n'a donc paradoxalement connu aucune
alternance pendant ses 40 premières années
d'indépendance.
4.1.3. Principaux caractéristiques
socio-économiques
Sa structure économique découle largement de la
période coloniale, puisqu'elle se base sur l'exportation de quelques
produits primaires (phosphate, arachide et produits de la pêche).
Les années 70 vont mener le pays vers une grave crise
économique avec, développant son endettement. En 1984, alors que
les grèves et la répression s'accentuent, le
Sénégal, financièrement asphyxié, voit sa dette
rééchelonnée en échange de l'application d'un plan
d'aiustement structurel couvrant la période 1985-1992. Ce plan comporte
comme éléments principaux : la hausse des taux
d'intérêt, l'augmentation des exportations, la réduction
des budgets d'éducation et de santé, etc.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
En 1994, le pays subit comme toute la région la
dévaluation de 50% du franc CFA. Ce qui entraîne une hausse des
prix des importations, des carburants et des produits alimentaires (riz,
farine, sucre, etc.). Un nouveau plan d'ajustement structurel (1994-1998) a vu
le jour, tandis que dans le pays, émeutes,
répressions, chômage et endettement augmentent inlassablement.
Après s'être vu refuser un allégement de dette sous
l'initiative originale pour les pays pauvres très endettés
(PPTE), le pays conclut un nouveau plan d'ajustement en avril 1998.
Sur le plan social, selon le Rapport sur le
Développement Humain 2000: 65% des plus de 15 ans sont
analphabètes ; moins de 2 personnes sur 10 ont accès â
l'enseignement secondaire ; les dépenses publiques pour l'enseignement
sont passées de 4,1% du PNB â 3,7% entre 1990 et 1998, et la
moitié de la population n'a pas accès â l'eau potable.
Depuis 1980, sous l'effet de l'application des politiques de
la Banque mondiale et du FMI, la dette du Sénégal a
été multipliée par trois. Malgré toute une
série de rééchelonnements opérés durant les
années 90, le service de la dette s'élève â 323
millions de dollars ; ce qui représente la valeur la plus
élevée depuis 1990. Plus d'un quart des revenus gouvernementaux
sont destinés au service de la dette, ce qui représente 7% du PIB
(alors que les dépenses de santé représentent 2,6% du PIB
et que celles d'éducation plafonnent â 3,7%). Le principal
créancier bilatéral du pays est évidemment la France
(devant le Japon, l'Italie et l'Espagne). Mais depuis 1980, la part de dette
multilatérale a explosé, passant de 24% â 59% de la dette
totale. (
www.brvm.org/uemea.htm).
Cette évolution provient évidemment de la main
mise du FMI et de la Banque Mondiale sur l'économie
sénégalaise : les institutions multilatérales financent
les réformes qu'elles imposent tout en exigeant un remboursement
intégral des prêts. 0r, les réformes creusent
l'endettement, et cela aboutit â une augmentation constante de
l'endettement multilatéral du pays.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Bien que le Sénégal reçoive quatre fois
plus d'Aide Publique au Développement (APD) que le reste de la
région, cela ne vient en rien adoucir l'état de pauvreté
du pays.
4.2. Le secteur du tourisme sénégalais
4.2.1. Contexte et historique
Le développement du secteur touristique au
Sénégal est récent. Il a débuté une dizaine
d'années après les indépendances (en 1970), et s'est
essentiellement déroulé en trois phases que sont :
> 1970 0 â 1980: Phase d'amorce
L'année 1970 est celle de la définition des
premières politiques touristiques sous le pilotage de l'Etat. En
résumé, ces politiques sont les suivantes : la planification des
objectifs, la définition des zones prioritaires, la
décentralisation afin de maîtriser les rythmes de
développement du tourisme. Au cours de cette période, les
charters étaient absents de la destination Sénégal. Ce qui
fait que c'est le transport par bloc-sièges qui contribuait â
remplir les hôtels.
> 1980 â 1990: Phase de lancement
A partir des années 80, une réelle promotion de
l'activité touristique a commencé. En effet, l'État
sénégalais procède au cours de cette période,
â l'étude de grands aménagements (création de zones
dédiées, étude d'une politique charters, ...).
Et c'est justement ce qui a permis au pays de faire son
entrée dans le tourisme de masse.
> 1990â 2000: Phase de
développement
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Avec tout l'effort de promotion des années
précédentes, le Sénégal a connu un envol
remarquable de son secteur tourisme. C'est ainsi qu'on assiste â une
évolution remarquable du secteur. Aussi, le pays passe d'une destination
classique âune destination dite charter. Cela est dû â une
prise de conscience de l'Etat par rapport au grand enjeu du secteur.
Depuis 2000 â nos jours, le secteur connaît une
phase assez complexe â décrire. Ce développement qui
devrait se poursuivre, s'est vu bloqué aux lendemains des
évènements du 11 septembre. Cela plongea le secteur dans trois
années de stagnation. A partir donc de 2004, l'activité semble
rebondir mais, avec une allure pas assez encourageante, ou encore
inquiétante.
Au-delâ de toutes ces phases, le secteur s'inscrit
aussi dans un contexte : de stabilité et volonté politiques, de
lutte contre la pauvreté, de croissance du tourisme africain, puis un
contexte international très concurrentiel.
4.2.2. Les principaux sites touristiques au
Sénégal
Le développement du secteur touristique recèle
d'importantes opportunités d'investissement, et constitue d'autre part
l'un des attraits majeurs du Sénégal pour ses visiteurs ou pour
les étrangers appelés â y résider. Le
Sénégal dispose â ce jour d'un riche patrimoine culturel.
Avec son islam modéré et sa démocratie tolérante,
il a su toujours garder une excellente image sur le plan international. La vie
culturelle du pays est rythmée par une multitude de cultures, riches,
variées, traditionnelles ou modernes.
Chaque année, le Sénégal accueille des
évènements d'envergure internationale comme par exemple la
Biennale des arts â Dakar ou encore le Festival International de Jazz de
Saint-Louis. La qualité de l'accueil de la population est tout aussi
exceptionnelle et le pays compte plusieurs sites renommés et
équipés dont les principaux sont :
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Dakar : Il est le point de départ du
tourisme de découverte au Sénégal. Capitale du
Sénégal, nommé par « porte de l'Afrique », il
constitue un véritable pôle de développement touristique
avec notamment :
> L'aéroport international
Léopold.Sédar.Senghor ;
> Une dizaine de grands hôtels 4 étoiles de
standing international, équipés pour l'organisation de
séminaires et manifestations professionnelles et culturelles ;
> Une vie culturelle active : théâtre,
musées, artistes et artisans ;
> De très nombreux restaurants ;
> Le site historique de Gorée : A 3 km au large de
Dakar, cette île qui classée au patrimoine mondial de l'UNESC0,
évoque pour l'humanité et en particulier pour la diaspora noire
dans le monde, 350 années d'esclavage et de traite
négrière ;
> L'île de la Madeleine : Avec une plage très
calme, elle est le lieu de rassemblement de différentes sortes
d'oiseaux.
> Le Lac Rose : C'est un grand lagon peu profond
s'étirant sur 5 km, et situé â quelques centaines de
mètres de l'océan. Il doit sa couleur â la présence
de micro-organismes et â la forte concentration de minéraux, puis
une partie de sa renommée au Paris-Dakar dont il constitue l'ultime
étape.
> Plusieurs centres de pêche sportive de
renommée internationale ;
> De nombreux établissements de sports et loisirs,
balnéaires et autres (golf, équitation, etc.)
La petite côte : Elle est située
â 80 km au Sud-est de Dakar et â ce niveau on retrouve :
> Les stations balnéaires et de loisirs de la Somone,
Saly Portudal, Mbour, Nianing et Joal-Fadiouth (plage des coquillages) ;
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Une dizaine de complexes hôteliers et de loisirs
équipés pour la clientèle internationale.
La basse Casamance : Au sud du pays, cette
région appelé aussi la « verte Casamance » est
accessible â partir de Ziguinchor ou de l'aéroport international
de Cap Skirring. Elle est équipée de plusieurs hôtels de
standing international. 0utre les charmes du tourisme
balnéaire elle offre la possibilité de découvrir une
région dotée d'une végétation luxuriante et de
riches traditions architecturales et culturelles. Mais, depuis le début
du conflit casamançais, les destinations touristiques vers cette
région qui étaient très remarquables et source
d'entrées de devises, sont devenues presque nulles.
La région de Saint-Louis : Elle est
directement accessible par l'aéroport international ouvert en 1995. Au
nord du pays, la ville était la première capitale de l'ex Afrique
0ccidentale Française. Riche de traditions historiques et de merveilles
naturelles, Saint-louis séduit les touristes avec : les parcs nationaux
de Gandiole et Langue de Barbarie, le parc des oiseaux de Pioudi, son
architecture et ses maisons de style colonial auxquelles on peut aiouter
l'exotisme des excursions sur le fleuve Sénégal et les forts
coloniaux comme ceux de Podor. Pans la région, il existe des
possibilités d'excursions combinées fleuve/désert.
Etroitement lié â la période coloniale, le pont Faidherbe
n'est pas â oublier. La ville vient d'être classée par
l'UNESC0 comme patrimoine culturel mondial.
Le parc national des îles du Saloum :
Situé â 150 km au Sud Est de Dakar dans un milieu exceptionnel
où les eaux et la terre s'interpénètrent, c'est un endroit
riche du savoir-vivre de ses habitants, de sa végétation de
mangrove, et d'une forte concentration d'oiseaux marins et lacustres.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
v Le parc national de Niokolo-Koba :
Situé â 650 km â l'Est de Dakar (plus
précisément dans la région de Tambacounda), c'est un
sanctuaire de la vie sauvage et des grands fauves de l'Afrique, dans des
paysages d'une beauté prodigieuse.
v Les réserves de faune : de Bandia
(dans la région de Thiès) et de Guembeul (âSaint-louis).
4.2.3. Les atouts et handicaps du tourisme
4.2.3.1. Les atouts du secteur
Sur le marché international du tourisme, le
Sénégal dispose de réels avantages comparatifs :
ensoleillement (un des pays les plus ensoleillés dans le monde), 500 km
de plages, étendue du littoral, proximité avec les marchés
européens (principaux marchés émetteurs), qualité
de l'accueil des populations. Les particularités de ses sites peuvent
aussi être considérées comme des atouts de base. Son islam
modéré et sa démocratie dite tolérante
(stabilité politique exemplaire) ne sont pas du tout â ignorer.
Pans le domaine touristique, le Sénégal dispose de trois
importants organes que sont :
> L'ANPT: Née d'un long
processus de réflexion et dans le cadre d'un tourisme haut de gamme au
Sénégal, l'ANPT est une nouvelle agence autonome crée par
le décret n° 2004-121, qui est placée sous
l'autorité du Ministre chargé du tourisme. Elle représente
auiourd'hui la structure par excellence chargée de la mise en oeuvre de
la politique du gouvernement dans les domaines de la promotion touristique, de
la définition des stratégies et actions â mener pour sa
réalisation, et de la création d'une synergie entre les
différents partenaires de l'Etat dans le développement du
secteur. C'est elle qui assure la mise â disposition permanente
d'informations de toute nature sur la destination « Sénégal
».
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
> La
SAPC0-Sénégal: Selon les
compétences qui lui sont conférées par le Gouvernement du
Sénégal, elle est l'organe responsabilisée de
l'aménagement et de la promotion des côtes et zones touristiques
du Sénégal. Elle est chargée d'identifier les zones
â forte potentialité touristique, de procéder aux
études d'aménagement de ces zones, de rechercher des
investisseurs nationaux ou étrangers. Il est aussi de sa
responsabilité de donner toute l'assistance nécessaire aux
promoteurs
sélectionnés et désireux d'investir dans une
opération â condition qu'ils présentent tout
évidemment les garanties requises.
> L'APIX: Elle est une structure
autonome créée en juillet 2000 dont l'objectif principal est
d'assister le Président de la République dans la conception et la
mise en oeuvre de la politique définie dans les domaines de la promotion
de l'investissement et des grands travaux. Il faut rappeler que ces
investissements s'effectuent dans les secteurs prioritaires du pays parmi
lesquels celui du tourisme. Les missions assignées â l'APIX sont :
l'amélioration de l'environnement des affaires au Sénégal,
la promotion du Sénégal comme destination d'investissement, la
recherche et l'identification d'investisseurs nationaux et étrangers,
puis le suivi des contacts et l'évaluation des projets
d'investissements. Ainsi donc elle met â la disposition des
investisseurs, des informations économiques, commerciales et techniques
sur les secteurs identifiés prioritaires, les accueille et les
accompagne â toutes les étapes de l'investissement, et finalement
les assiste dans toutes les formalités administratives.
4.2.3.2. Les handicaps du secteur
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Plusieurs contraintes structurelles empêchent encore
auiourd'hui le développement d'une véritable industrie
touristique, touiours planifié au Sénégal. Ces contraintes
sont de plusieurs ordres et très nombreuses, que nous ne pouvons les
énumérer toutes. De toute façon, nous les avons
organisés autour de treize principaux points que sont :
> L'insuffisance d'informations fiables et
pertinentes sur le secteur : L'ensemble des statistiques
publiées qui doivent servir â conduire les analyses, provient
exclusivement d'échantillons et de chiffres obtenus
seulement au niveau des postes frontières
(aéroport et port). Les échantillons n'étant pas assez
représentatifs, les statistiques obtenues aussi ne sont donc pas
vraiment proches de la réalité. Il existe aussi de nombreuses
autres données utiles qui ne sont pas collectées lors des
enquêtes (emplois, salaires, recettes des hôtels, frontières
terrestres, entrées dans les sites culturels, données sur les
infrastructures et équipements). D'une façon
générale, ces blocages sont dus principalement â un manque
de moyens matériels et humains pour la collecte des données. A
cela, il faut aiouter le fait que certains professionnels du secteur sont
réticents â communiquer les données, qui d'ailleurs sont
vieilles.
> un déficit infrastructurel : Il
existe auiourd'hui beaucoup de sites qui sont â rénover ou encore
aménager. Cependant, le secteur ne dispose pas de plans ou politiques
d'aménagement concrets pour cela. Seule une zone touristique a
été identifiée correctement aménagée : c'est
Gorée. Sinon, la plupart des autres zones existantes, nécessitent
des réaménagements. Le reste du pays se développe de
manière, on peut dire, anarchique et les infrastructures de façon
générale (sanitaires, routières, aéroportuaires,
électriques, etc....) sont encore faibles par rapport au standard des
grandes
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
destinations. L'insalubrité devient de plus en plus
sérieuse comme problème et surtout les routes demeurent dans de
très mauvais états. Les capacités d'accueil et
d'hébergements des touristes restent insuffisantes par rapport â
la demande qui existe.
> Le transport aérien : Le
Sénégal possède une bonne situation par rapport aux grands
flux de transports aériens et, des efforts ont été
entrepris en vue de mieux desservir le pays par les vols réguliers et
les charters.
A l'heure actuelle, il est clair que le coût du
transport aérien constitue encore un frein â l'essor du tourisme
sénégalais. La crise du transport aérien n'a pas
épargné la région, après la disparition des grandes
compagnies comme Air Afrique, Sabena et Swiss Air. Depuis lors, les compagnies
nationales comme Air Sénégal, et les compagnies charters se sont
très rapidement positionnées pour combler le déficit de
sièges, ou d'arrivées de touristes dans la région. Au
même moment, la compagnie Air France, au lieu d'augmenter son nombre de
vols, maintient un seul vol quotidien Paris-Dakar dont la capacité a
été accrue.
> Le manque d'implication des nationaux :
Les Sénégalais eux-mêmes, investissent très peu dans
le tourisme et puis les populations sont moins présents dans le secteur
: ce qui fait qu'ils ne sont pas des bénéficiaires comme cela
devrait l'être. Ce secteur s'est iusqu'â présent
développé essentiellement sur la base d'investissements
étrangers (plus précisément, maioritairement
français). Malgré les efforts que décrient les
autorités, les réalités du secteur sont plutôt
déplorables et il n'y a pas eu de changements considérables. En
effet, d'après nos enquêtes, c'est la politique de l'Etat
sénégalais vis-â-vis du privé qui ne rassure pas
vraiment les promoteurs de tout genre : la fiscalité sur les produits
importés destinés
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
au tourisme est un peu élevée, ainsi que le
coût des facteurs techniques de production.
> Une promotion touristique insuffisante :
Tout d'abord, le Sénégal ne dispose pas d'assez de moyens pour
promouvoir son secteur touristique. La promotion de la destination
Sénégal souffre non seulement de problèmes d'organisation,
d'efficacité, d'absence de visibilité, mais aussi de la
modicité du fonds de promotion touristique. De plus, on constate que la
quasi-totalité des efforts de commercialisation sont concentrés
sur le
marché français : 7 des 11 Tours
0pérateurs opérant au Sénégal sont Français.
Les 4 autres restants sont Européens (Allemagne, Italie, Espagne,
Belgique). La promotion intérieure aussi moins prise en compte. 0r pour
un développement durable, il est extrêmement important que la
cible soit convenablement élargie, surtout â d'autres pays
émetteurs. L'image du pays est trop orientée " Soleil d'hiver " :
ce qui la met en concurrence directe avec des pays plus compétitifs en
terme de prix comme la Tunisie et Maroc. Les sous-produits tels que la
pêche sportive, la chasse et la découverte, ne sont pas assez mis
en valeur.
> Le manque de diversification du produit
: Il y a des périodes particulières pour la pratique du
tourisme : la basse saison (de mai â octobre) et la haute saison
(novembre â avril). 70 â 75% des flux touristiques ont lieu sur la
période novembre mai car cette dernière correspond â
l'hiver européen. Il en résulte un problème de
sous-capacité hôtelière pendant cette période et
implicitement un problème de surcapacité tout le reste de
l'année. Ce qui aggrave encore la saisonnalité.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
> L'orientation vers le tourisme balnéaire
d'hivers : Positionné auiourd'hui principalement sur le
créneau du tourisme balnéaire d'hiver, le Sénégal
se trouve placé dans un contexte mondial très concurrentiel. Sur
ce créneau, les destinations les plus dynamiques sont â l'heure
actuelle la zone Pacifique sud (Thaïlande, Indonésie, Philippines,
Australie...) et les îles des Antilles (Cuba, Jamaïque, Bahamas,
Guadeloupe...). Ces différentes destinations ont connu ces
dernières années une croissance remarquable, bien
évidemment contrairement â la destination Sénégal
qui n'évolue pas selon les attentes.
> Le conflit casamançais : La
Casamance qui est la région réputée la plus belle du
Sénégal connaît depuis le 26 décembre 1982 un
conflit né â partir de la répression d'une marche de
manifestants qui réclamaient l'indépendance de cette
région méridionale du pays. Depuis lors, un maquis s'est
formé et s'approvisionne d'armes de plus en plus modernes. Ainsi le
Sénégal a connu une guérilla sécessionniste qui
s'est complexifiée progressivement. L'existence de cette guérilla
qui s'est enlisée a fortement meurtri le Sénégal et
singulièrement le tourisme, pendant plusieurs années. En effet,
l'insécurité qui continue de régner en Casamance,
obère un fort potentiel touristique dont la valorisation est touiours
bloquée surtout depuis l'aggravation du conflit en 1993.
> La qualité de l'accueil et la
sécurité des touristes : Dé>â â
l'aéroport, il y a une certaine anarchie et un manque de signalisation.
Ces deux phénomènes sont signes d'une mauvaise organisation du
système d'accueil mis en place. 0n assiste bien souvent â un
manque chronique d'agents et au harcèlement des clients par les
marchands ambulants. A proximité de la
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
plupart des sites touristiques existants, se rassemblent des
mendiants et de faux guides.
> Collaboration des organismes du secteur
: En effet, il est prouvé qu'entre les différents organismes du
tourisme au Sénégal, on note une absence très remarquable
d'une parfaite complémentarité. D'une manière assez
brève, on peut dire qu'ils sont un peu désunis : ce qui
sous-entend une véritable absence de vision globale, et confirme le
manque de réelle organisation dans le secteur. Les actions pour le
développement du tourisme sont ainsi paralysées et
différentes. Tout cela >oue beaucoup, surtout sur la
qualité
des informations concernant les arrivées de voyageurs
non-résidents, sur le territoire.
> La dégradation des moeurs et de
l'environnement : ils sont dus â un manque de sensibilisation
des populations hôtes, au manque de réglementation des
campements, au manque de rigueur des professionnels. A tout cela, s'aioute le
non respect des normes de construction, qui sont relatives au code de
l'urbanisme et au code de l'environnement.
> Faiblesse des politiques institutionnelles
d'appui au tourisme : Le ministère du Tourisme a
été remanié 16 fois entre 1960 et 2002. Cela a
contribué â un manque de coordination et de continuité dans
la politique mise en oeuvre. Auiourd'hui, ce ministère n'est plus
vraiment adapté comme il le faut aux missions qui lui sont
confiées, et donc a besoin d'une nouvelle réforme de son
organisation. Il faut noter que les textes rédigés depuis les
années 1970 qui régissent le secteur, ne sont pas adaptés
aux conditions
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
actuelles. 0utre ces aspects, le secteur n'a pas subit un
transfert de compétence comme pour le cas des autres secteurs de
l'économie du pays. Cette situation fait que l'Etat a toujours la pleine
main mise dans « la gestion » du secteur, bloquant les initiatives
intéressantes du privé.
> L'insuffisance des ressources humaines
qualifiées : La formation touristique et hôtelière
est assurée dans le pays par l'ENFHT et quelques rares écoles
privées comme l'ESTH0S. Le personnel d'encadrement est bien souvent
formé â l'extérieur du pays (Europe, USA, etc.Y.) avec des
diplômes Bac + 4 ou 5 ; cependant il ignore les réalités
mêmes du tourisme au Sénégal. Ce qui fait que
l'enseignement qu'il dispense aussi, ne cadre pas
bien avec les particularités existantes dans le pays.
Le manque d'harmonisation des programmes dispensés, et l'absence de
systèmes de formation permanente du personnel par des réceptifs,
représentent de sérieux blocages â ce niveau.
> La prolifération des logeurs
clandestins : Les résidences privées se
multiplient d'années en années, tuant le marché des
hôteliers car étant moins chers : ce qui est tout a fait normal
puisque déjâ ils ne payent pas de taxe ni ne versent la
taxe touristique. Ils proposent des prix plus abordables aux touristes, ont
pour la plupart des sites web bien gérés et abritent des aspects
pervers déplorés du tourisme. D'ailleurs aujourd'hui, certains
hôtels ont du fermer â cause de leur concurrence qu'on peut
qualifier d'illégale ou d'imparfaite.
Chapitre V: CADRE ANALYTIQUE
|
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
5.1. Analyse de l'environnement touristique au
Sénégal
5.1.1. Environnement
politico-économique
Une réelle volonté politique en matière
de tourisme est présente dans le pays. Cette volonté politique
apparaît bien clair dans la définition des orientations de la
nouvelle politique touristique du Sénégal axée sur le
développement et la promotion d'un tourisme haut de gamme dans un
environnement sain et l'insertion des nationaux dans l'industrie touristique,
par Monsieur le Président de la République.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cela a engendrée beaucoup d'efforts d'investissements dans
le domaine touristique, parmi lesquels on peut citer :
v le maintien de l'image de stabilité exemplaire,
v l'élaboration de la charte sénégalaise du
tourisme,
v l'élaboration d'une politique de diversification des
marchés,
v la mise en place de toute une politique de promotion
touristique,
v l'aménagement et la restauration de certaines zones
spécifiques,
v la création d'un fond de promotion touristique,
v la création d'une police touristique pour assurer la
sécurité des touristes,
v la création de comités et syndicats
professionnels, mouvements associatifs pour appuyer les efforts de l'Etat,
v la mise en place de structures importantes comme tout
récemment l'ANPT,
v la création récente de la direction des
ressources humaines et de la formation au niveau du MTTA, etc.Y
Depuis un moment, l'Etat sénégalais a
commencé par entreprendre des réformes d'envergure pour
libéraliser son économie, assurer une meilleure transparence,
sécuriser les investissements et ainsi assurer son développement
dans de meilleures conditions. Toutefois, une réelle implication de
l'Etat pour mieux réunir tous les acteurs du secteur, et permettre entre
eux de meilleures collaborations, laisse encore de nombreuses
inquiétudes.
5.1.2. Environnement socioculturel
Le Sénégal (pays de la Téranga), dispose
d'un riche patrimoine diversifié moderne comme traditionnel, avec une
qualité exceptionnelle de l'accueil de ses populations. Ces
dernières vivent en très bonne harmonie, défia que le pays
même qui est un Etat de droit est depuis doté d'une culture
démocratique ancienne.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Une diversité de centres de loisirs, d'espace de [eux
et de divertissements, de salles de spectacle etc...., attirant de multiples
festivals de musique et d'arts doit être mentionnée.
A l'heure actuelle, c'est le tourisme sexuel qui prend une
ampleur considérable, surtout dans des zones comme Saly. D'après
le quotidien INAL-FAD)RI du 08 août 2003, ce sont les sites touristiques
comme Saly, qui nourrissent cette forme de tourisme, car ils en tirent un
très grand profit. Au même moment que ce genre de tourisme gagne
considérablement du terrain, on se rend compte que l'Etat adopte
plutôt une politique laxiste car ne prend pas de concrètes mesures
pour réprimer cette exploitation sexuelle qui ne fait que
dégrader progressivement les moeurs.
D'autres réalités environnementales s'imposent
fortement. Il s'agit entre autres de la pollution, l'insalubrité, le
relâchement du contrôle des normes de construction, et de
l'insécurité urbaine.
5.1.3. Environnement concurrentiel
Il existe de fortes inégalités au sein du
continent africain. En effet, d'après l'0MT, trois pays,
l'Afrique du Sud, la Tunisie et le Maroc attirent â eux seuls,
près de 55% des touristes internationaux ayant choisi
la destination Afrique. Par rapport â ce marché, l'Afrique du Sud
reste leader incontesté. En 2000, des statistiques de l'0MT
révèlent que sur les 55%, l'Afrique du Sud a
représenté â lui seul, près de 22% des parts de
marché de la destination Afriqué; suivent la Tunisie
et le Maroc avec respectivement 18% et 15%. Il a été
prouvé que depuis 1995, ce sont principalement l'Afrique
australe et l'Afrique orientale qui ont été les moteurs
de la croissance des
3 Les parts de marchés sont estimées en
arrivée de touristes internationaux.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
flux touristiques en Afrique, qui est supérieure â
la moyenne mondiale du tourisme africain.
Si sur le plan mondial, la destination «
Sénégal » qui se positionne principalement mais pas
exclusivement comme une destination balnéaire d'hiver,
est â l'heure actuelle quasiment inexistante, en Afrique 0ccidentale, le
Sénégal compte parmi les leaders. Il est un des rares pays de
cette zone ayant pu parvenir â développer un tourisme de masse.
Cependant, â l'échelle continentale (toute
l'Afrique), cette destination fait face â de nombreux concurrents.
D'après les informations collectées lors de nos
enquêtes, la destination « Sénégal » est
principalement concurrencée par les destinations suivantes : «
Tunisie », « Maroc », « Afrique du Sud », «
Egypte », « Kenya », « Cote d'Ivoire », « Mali
», « les îles du Cap vert ».
En effet, si les gens s'accordent â dire que la
destination « Sénégal » commence par prendre le devant
sur celle « Kenya », certains pays avec leur situation politique
actuelle défavorable (exemple de la Cote d'Ivoire), ne
représentent plus de réels concurrents du Sénégal.
Cette situation fait de sorte qu'actuellement les concurrents du
Sénégal en matière d'attrait de touristes se
réduisent petit â petit, et se résument : â certains
voisins directs ou immédiats (le Mali, les îles du Cap vert), les
pays maghrébins (notamment la Tunisie et le Maroc), l'Egypte et
l'Afrique du sud.
Cette liste n'étant pas exhaustive, il ne faudrait pas
du tout ignorer la pression concurrentielle du Kenya, de certains pays de
l'Afrique australe comme le Zimbabwe et de d'autres pays comme le Ghana et le
Burkina Faso. En toute réalité, chaque pays dispose de
particularités. Autrement dit, chaque pays avec ses
particularités, ses atouts.
Si nous prenons les deux géants concurrents
Maghrébins, ceux-ci disposent de nombreuses infrastructures qui sont non
seulement très indispensables â un bon
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
déroulement du tourisme (exemple : les
établissements hôteliers, les centres de loisirs, cliniques,
etc....), mais aussi modernes, respectant les normes standards établies
par l'0MT et qui n'ont pas grand-chose â envier â celles de
l'Europe.
Ce sont des pays qui sont arrivés â faire de
leur tourisme, un important pilier de leur économie nationale. Etant
aussi plus avancé économiquement que le Sénégal,
ils disposent de plus de moyens surtout financiers qu'ils consacrent pour le
développement du secteur. 0utre cela, ils disposent aussi de larges
plages, d'un ensoleillement assez intéressant même si cela est
faible par rapport â celui du Sénégal, et sont plus proches
de l'Europe que le Sénégal. Cette dernière
particularité fait qu'ils accueillent beaucoup d'étrangers ou
visiteurs européens, particulièrement les espagnols et les
français. Quand â l'Afrique du Sud, elle connaît un
développement touristique extraordinaire, et pour preuve, elle
reçoit â elle seule 25% des flux touristiques vers le continent
africain.
Pour ce qui est des autres concurrents, on peut dire que
c'est des émergents. Mais, contrairement au Sénégal qui
fait l'erreur de se positionner principalement comme destination
balnéaire d'hivers, eux, ils commercialisent d'autres produits
différents. Parmi ces produits commercialisés, on peut citer : le
relief (exemple de la beauté des plaines ou plateaux), le type de climat
qui y existe, la richesse de la faune et de la flore, les traditions
artisanales, la mosaïque de cultures et d'ethnies, etc....
Néanmoins au delâ de toutes ces situations, il serait plus
intéressant de faire des études de marchés plus pointues
ou approfondies dans le but d'identifier â chaque fois, les concurrents
potentiels et émergeants, avec leurs réelles
particularités.
5.2. Analyse de la politique de promotion touristique
au
Sénégal
Lors des dernières iournées nationales de
concertation sur le tourisme, est née une nouvelle politique touristique
concertée qui réclame une meilleure insertion des nationaux, la
protection de la nature et la sauvegarde des valeurs
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
culturelles. Cette nouvelle politique qui exclue le tourisme
de masse et le tourisme sexuel, se tourne vers un développement
équilibré du secteur en faveur de toutes les zones â
vocation touristique du pays. Et, c'est de cette façon, qu'une lettre de
Politique de Développement du secteur a pris naissance, pour
désormais servir de guide et de repère aux programmes de
promotion du Sénégal. Elle contient les objectifs globaux pour la
nouvelle vision définit, et fait ressortir les axes stratégiques
d'opération. C'est alors que le Sénégal est rentré
dans une : « nouvelle politique promotionnelle ».
Pour atteindre ses cibles, le Sénégal
déploie toute une panoplie d'actions, tout en se référant
aux différentes priorités prédéfinies pour le
tourisme. Annuellement, un budget de promotion est voté pour accompagner
les diverses activités de promotion â entreprendre. Ces
activités tournent principalement autour de: l'accueil et la
sécurité, le matériel promotionnel, la promotion
extérieure, la promotion intérieure, l'appui
institutionnel et les instances arriérées. Cependant il faut
noter l'importante intervention du secteur privé (Agences de voyage et
Tours 0pérateurs), qui profite aussi des occasions de tout ordre pour
d'abord vendre leurs propres produits, et indirectement, la destination «
Sénégal ».
5.2.1. Les acteurs du secteur
Dans l'ensemble, tous les acteurs du secteur du tourisme sont
très nombreux et variés. Ils sont constitués du
privé et de l'administration (public). Puisque nous ne pouvons pas tous
les mentionner individuellement, nous les avons résumés en
catégories. Ainsi nous dirons que c'est:
v le MTTA avec toutes ses agences et directions
rattachées,
v les comités, associations et syndicats
professionnels,
v les agences de voyages et de tourisme ou encore les tours
opérateurs, puis
v les différentes représentations diplomatiques du
pays â l'étranger.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Maintenant, s'agissant de la politique de promotion
touristique proprement dite, cela relève principalement des
compétences de l'ANPT qui vient tout récemment d'être mise
en place, et qui attend le vote du budget de 2005 pour vraiment
démarrer. C'est une agence qui comprend:
n le Conseil d'orientation : Il est l'organe de
supervision et de contrôle des activités de l'agence.
n le Directeur général : Il
est nommé par décret, sur proposition du Ministre chargé
du Tourisme. Son rôle est de veiller â la bonne exécution de
l'ensemble des missions de l'agence.
Son personnel n'est rien d'autre que des collaborateurs qui
intervenaient au niveau du MTTA, et qui doivent simplement changer de
locaux.
A ceux lâ, pourraient être aioutés d'autres
agents ; toutefois cela dépend étroitement du contenu du budget
de l'année en cours. Il faut ici noter, l'absence d'une bonne
collaboration entre ces différents acteurs du secteur.
5.2.2. La promotion directe
5.2.2.1. La promotion intérieure
C'est la promotion du tourisme â l'échelle
nationale. Sa principale finalité est l'adéquation de l'offre
â la demande, en rendant le produit plus attrayant d'une part, et en
mettant sur pied une stratégie prompte â développer le
tourisme interne. Elle consiste â appuyer l'initiative privée
comme collective, pour la salubrité, la sécurité ou
l'animation dans les principaux sites touristiques, et, passe par des
carnavals, festivals, concerts, etc.... C'est vraiment dans cette vision des
choses qu'une police touristique, puis les centres d'accueil et
d'informations
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
touristiques de l'aéroport Léopold Sédar
Senghor, de la place du Millénaire et de la place de
l'Indépendance ont vu jour au cours de l'année 2004.
En effet, cela est tout a fait normal que les efforts
déployés sur les marchés émetteurs, soient soutenus
par une bonne campagne de promotion intérieure. Mais, jusqu'â
aujourd'hui, des informations utiles sur le secteur restent encore
indisponibles et les données statistiques ne sont pas entièrement
maîtrisées (surtout celles relatives aux entrées terrestres
et portuaires). Même la lettre politique sectorielle de cette
année n'a pas encore fait l'objet d'adoption. En d'autres termes, le
budget de promotion de 2005 n'a pas encore été voté : ce
qui fait que le démarrage des activités au niveau de l'AN PT
prend du retard. Au delâ de cela, il faut mentionner qu'aucun accent
n'est mis sur la promotion intérieure en son sens propre, qui consiste
â faire des nationaux, un marché â part entière.
Alors
que cela constituerait certainement des entrées de devises
non négligeables, qui vont augmenter les recettes touristiques
générales.
5.2.2.2. La promotion extérieure
C'est la promotion qui est faite hors du pays. Elle
s'opère essentiellement au niveau des pays émetteurs par le
relais des représentations diplomatiques â l'étranger, et
des bureaux de promotion touristique. Elle commence sérieusement par
s'élargir, depuis les marchés traditionnels â d'autres
grands pays du tourisme où la destination est encore mal connue.
L'objectif premier est de garder et renforcer les acquis pour ce qui est des
marchés traditionnels, surtout celui français qui
représente 50% des arrivées internationales (Document du budget
du fonds de promotion touristique élaboré par la DIPT, 2002).
Ensuite, c'est de chercher â pénétrer de nouveaux segments
porteurs de la clientèle. Tout cela montre une volonté
remarquable dans la logique de diversification des marchés. Il ne reste
qu'â
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
jeter une attention particulière sur ce qui est du
choix des autres pays dans lesquels intervenir en matière de promotion,
puis l'organisation efficiente des diverses participations â effectuer
â cet effet.
A l'étranger, le Sénégal dispose
seulement de deux bureaux de promotion touristique. C'est ceux de Paris et New
York. 0r ces bureaux sont aussi très importants, au moins dans les
autres pays émetteurs traditionnels, pour une plus meilleure
efficacité des actions de promotion de la destination.
D'une manière générale, la promotion
directe passe par la participation aux foires et salons internationaux. Des
spots publicitaires â travers les médias
spécialisés, des affiches, des dépliants, des cartes
touristiques, des plaquettes et des cd-rom ont commencé par être
réalisés, mais très moins développés. Alors
que certains évènements comme les expositions d'oeuvre d'arts,
les concerts de musique et les sommets sont mis â profit, d'autres encore
sont plutôt organisés
dans l'approche promotionnelle. C'est le cas des luttes
traditionnelles, concours de pêche sportive, semaines
sénégalaises, soirées de présentation du produit,
activités de Golf et Rallyes, festivals et carnavals.
Pour le matériel de communication et informatique ne
répondent pas aux exigences de l'évolution du secteur. Et puis
jusque lâ, il n'existe aucun site Internet crée de façon
particulière pour la circonstance, et sur lequel des informations utiles
ou importantes sur le tourisme peuvent être facilement accessibles. Ce
qui montre que les nouvelles technologies de la communication ne sont pas comme
il faut intégrées dans la politique de promotion touristique.
Ainsi, une bonne visibilité de la destination face surtout â la
concurrence, n'est pas assurée.
5.2.3. Les produits vendus et types de tourisme offerts
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Les réalités montrent qu'en matière de
tourisme au Sénégal, le produit le plus commercialisé
reste le produit de base « soleil et mer » pendant l'hiver. Ce qui
veut dire que la destination « Sénégal » est vendue
principalement en tant que
destination balnéaire d'hiver : l'offre touristique est
â l'heure actuelle exclusivement balnéaire. Les autres produits ou
sous-produits ne sont pas vraiment mis en valeur. Un problème de
diversification de produit apparaît clairement.
En effet, on distingue â l'intérieur du
Sénégal plusieurs grandes régions touristiques, chacune
ayant une vocation différente et complémentaire. A titre
d'exemple, si Dakar se prête bien au tourisme d'affaires, la Petite
Côte, la Casamance et le Sine Saloum sont dédiées au
tourisme balnéaire, alors que Saint- Louis et le Sénégal
oriental répondent d'avantage au tourisme culturel et de
découverte. Ainsi, on peut distinguer:
Le tourisme de congrès ou d'affaires : La
position stratégique du Sénégal (proche de l'Europe et
faisant première escale en provenance d'Amérique),
la stabilité politique du pays combiné â
la douceur du climat devront normalement faire du pays un endroit idéal
pour le tourisme de congrès ou encore d'affaires. 0n trouve â
Dakar un centre des congrès international (le CICES), ainsi que quelques
hôtels 5 étoiles comme TERANGA, SAVANA, N0V0TEL, LAG0N, et surtout
le MERIDIEN PRESIDENT et son Palais des Congrès, qui possèdent
des réceptifs dédiés bien équipés et de haut
standing. Ce type de tourisme qui est aujourd'hui très peu
exploité, possède de belles opportunités de
développement.
Le tourisme de découverte : Le
Sénégal, de par sa diversité culturelle et
géographique, pourrait également encore développer ce
genre de tourisme. Des possibilités d'organisation d'excursions sont
multiples et la géographie du pays est aussi favorable â
l'organisation de circuits motos, 4X4, etc.... ;En plus, le pays
compte de nombreux sites de renom. Malheureusement les professionnels du
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
secteur utilisent le tourisme de découverte, juste comme
un complément pour rendre plus attractive la destination.
Le tourisme culturel : Le
Sénégal dispose d'un riche patrimoine culturel. La vie culturelle
y est rythmée par une série de manifestations riches et
variées, modernes ou traditionnelles, et on note une diversité
d'oeuvres artistiques (surtout les objets artisanaux) S'y ajoutent des
évènements importants tels que la Biennale des Arts â Dakar
ou le Festival International de Jazz de Saint-Louis. Parmi les sites qui
accueillent ce type de tourisme, on peut citer : la maison de culture Douta
Seck, la ville de saint louis, la chambre de commerce de Dakar, les lieux de
culte (la grande mosquée de Dakar, la cathédrale), l'île de
Gorée (symbole de la traite négrière) avec la maison des
esclaves, le musée de la femme, et le musée d'art africain
contemporain.
L'écotourisme/ Nature & chasse :
Grâce â une politique active de protection de la
nature, le Sénégal, a pu maintenir sa
biodiversité et même développer certaines espèces
menacées au niveau des six parcs nationaux, qui y existent. Sa faune est
relativement variée (environ 169 espèces de mammifères
dont 23 peuvent être chassées et 625 espèces d'oiseaux dont
45 peuvent être chassées ou capturées) et, la forte
concentration des poissons dans les eaux, représente un haut lieu de la
pêche sportive.
La pêche : Sur ce plan, le
Sénégal est réputé pour la richesse de ses
ressources halieutiques. Par rapport â la pêche au gros on
reconnaît une cinquantaine d'espèces, dont vingt-deux reconnues
par l'International Game Fish Association de Floride. En outre, beaucoup
d'autres types de pêche sont également possibles : â la
palangrotte, au lancer, â la traîne, au rappala, sous-marine etc. A
Saly comme â
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Dakar, la pêche sportive peut être pratiquée
toute l'année, organisée â partir de certains hôtels,
de clubs, de centres de pêche grâce â une
fédération bien structurée.
5.2.4. Les enquêtes, études et
prospections
Quel que soit le produit qu'on veut mettre sur le
marché, il faut nécessairement passer par des études de
marchés. En tout temps, tant qu'on a un ou plusieurs produits
â mettre sur le marché, des études approfondies
nécessitent d'être fréquemment faites, pour identifier et
maîtriser la clientèle potentielle puis les environnements
macroéconomique et concurrentiel qui s'imposent. Pour le cas particulier
du tourisme, le pays intéressé doit arriver â
connaître en temps réel la situation de l'ensemble de ses
marchés mais également celle des flux qui le fréquentent
et la situation constante de la concurrence.
Pans ce sens, des résultats d'enquêtes ont
conduit le Sénégal â déterminer ses principaux pays
émetteurs : ce qui est devenu depuis des années, ce qu'on appelle
Smarchés traditionnels » en terme opérationnel. Cela n'a pas
été compliqué car la
source de ces résultats, c'est simplement les
données statistiques sur les flux qui fréquentent le pays.
Cependant, des prospections ou études
régulières ne sont pas souvent faites, pour mieux permettre de
mesurer la politique en matière de promotion et d'opérer toutes
les rectifications, en vue de la réalisation des objectifs fixés
par la lettre politique sectorielle. Alors que généralement, cela
est â chaque fois pris en compte par le budget. L'insuffisance de moyens
financiers est mise en avant pour justifier le fait que des études
importantes comme celle pour l'élargissement des marchés, ne sont
pas convenablement faites.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cette situation laisse découvrir la
véracité des problèmes de transparence dans la gestion, de
modicité et d'utilisation efficiente des fonds, qui ont
été les difficultés majeures claironnées lors de
nos enquêtes.
5.2.5. Les fonds de promotion touristique
Au ministère du tourisme, il existe un
département spécial qui s'occupe de la gestion touristique :
c'est le Comité de Gestion Touristique. Il est responsabilisé
pour tout ce qui relève de la promotion touristique et de la gestion des
fonds. C'est ainsi qu'il effectue les rapports d'activités, propose les
programmes annuels de promotion et enfin, présente le budget annuel de
promotion qui suit toute une procédure jusqu's être adopté,
voté. Il faut mentionner ici, qu'a partir des mois 2 venir, ces
fonctions deviendront celles de l'ANPT.
Pratiquement chaque année, le budget est réparti de
la façon suivante : Tableau 5.1: Répartition du
budget annuel de promotion en fonction des rubriques d'activités.
INTITULES
|
M0NTANT (FCFA)
|
P0URCENTAGE (%)
|
Accueil-Sécurité
|
53000000
|
4
|
Matériel de promotion
|
100000000
|
7
|
Promotion extérieure
|
714000000
|
49
|
Promotion intérieure
|
293000000
|
19
|
Appui institutionnel
|
100000000
|
7
|
ENEA, 2005
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
Instances et Arriérés
|
200000000
|
14
|
T0TAL DES PEPENSES
|
1440000000
|
100
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT011,
Août - Septembre 2005.
En effet, les fonds de promotion touristique sont
alimentés par la taxe touristique qui s'élève â 600
francs CFA la nuitée. C'est une taxe qui est perçue au niveau de
tout hôtel reconnu par le MTTA ; donc ayant reçu
d'agrément. Cette opération est faite â chaque fois qu'il y
a des arrivées, en tenant compte des factures enregistrées.
Alors, le directeur financier de chacun de ces hôtels, envoie
mensuellement une copie de la fiche technique de déclarations des
versements, au titre de la taxe de promotion touristique.
Habituellement, ces fonds sont versés directement
â la SGBS, dans un compte spécial du Comité des Gestion
Touristique. Et, c'est â partir de ces fonds que le budget de promotion
est élaboré.
Pans le budget, le calcul des recettes se fait donc sur les bases
suivantes :
v Taxe touristique : 600 F CFA la nuitée
v Purée Moyenne du Séjour : 4 jours
v Nombre total d'arrivées : 600.000
C'est ainsi qu'annuellement le budget de promotion
s'élève â 1.440.000.000 F CFA.
Les ressources pour la promotion proviennent par excellence
de la taxe touristique, et sont donc dépendantes de trois principales
variables que sont : la durée moyenne du séjour, la taxe
touristique et surtout le nombre total d'arrivées. Toutefois, il arrive
que l'Etat accorde des subventions ou qu'il y ait une source additionnelle
venant des bailleurs de fonds ou partenariats. Cette situation sous
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
entend que si la taxe reste fixe, les variations de la DMS et du
nombre d'arrivées entraîneront une variation conséquente du
budget total.
Sous un autre angle, parmi ces trois variables, c'est le
nombre d'arrivées qui est très instable, donc très
déterminant. Cependant, on sait bien qu'au Sénégal, le
nombre d'arrivées globales n'a jamais atteint le cap de 500.000. Ce qui
vient normalement diminuer les fonds qui existent réellement. En plus de
cela, on note un autre sérieux problème qui vient conjuguer la
diminution des fonds disponibles. En effet, d'après les données
recueillies sur le terrain, il s'est développé un nombre
important de para hôteliers non reconnus par le MTTA ; n'ayant donc pas
reçu d'agrément. Ceux-ci attirent, accueillent et satisfont une
grande partie des touristes, alors qu'ils ne versent pas la taxe touristique.
Cela vient expliquer l'adéquation entre le nombre d'entrées et
celui d'arrivées au niveau des hôtels.
Finalement, le budget devient de plus en plus faible et
insuffisant. Au même moment, le budget des années 2002, 2003 et
2004 nous montre qu'annuellement ce qui est directement consacré â
la promotion touristique, tourne seulement autour de 800 millions de f CFA :
soit 56% du budget annuel.
En se référant aux normes de l'0MT qui demande que
les fonds de promotion représentent 3% des recettes globales en devises,
nous réalisons
qu'effectivement dire que le budget de promotion est
insuffisant, est très loin d'être une exagération. En
effet, le pays, qui devrait consacrer près de 3 milliards de F CFA pour
sa promotion touristique (en tenant compte de la moyenne des recettes globales
qui s'estiment â près de 100 milliards/ année), ne
dépense que 800 millions de F CFA ; soit 0.8% au lieu de 3% comme
demandé par l'0MT.
Dès lors, face â ces difficultés, le
Comité de Gestion Touristique a pensé élever la taxe
touristique â 1500 F CFA la nuitée, pour voir le budget de
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
promotion de promotion plus important et plus capable â
prendre en charge les nombreuses activités qui sont en vue.
5.3. Analyse des performances du secteur
5.3.1. La capacité de transports :
l'accessibilité de la destination
Dans un cadre général, la destination «
Sénégal » doit être elle même accessible.
L'accessibilité de la destination « Sénégal » et
le coût du transport sont des facteurs très importants pour
l'évolution du secteur touristique.
En effet, la desserte du Sénégal se fait
â plus de 90% par avion (Source : MTTA) ; le transport aérien
constitue donc pour le pays, l'instrument privilégié de promotion
du tourisme. Le réseau existant est composé : d'un
aéroport de classe internationale â Dakar (Aéroport
International Léopold Sédar Senghor), de quatre aéroports
de moyenne importance â Saint-Louis, Ziguinchor, Cap-Skirring et
Tambacounda, et de douze aérodromes secondaires.
Depuis lâ, presque toutes les arrivées
aériennes restent concentrées sur l'Aéroport International
Léopold Sédar Senghor, et le problème
d'accessibilité des autres régions va grandissant.
Un nouvel aéroport international situé â
près d'une cinquantaine de kilomètres de Dakar, est actuellement
en travaux â Diass (région de Thiès) ;
mais iusque lâ on n'y note pas de réalisations
concrètes. La construction d'un autre aéroport dans la
région de Ziguinchor (â Tobor), est aussi d'actualité.
Si le niveau de service de l'aéroport de Dakar est dans
l'ensemble satisfaisant, celui des autres aéroports qui existent, laisse
plutôt â désirer.
Traditionnellement, on distingue deux types de transports
aériens : les vols charters et les vols réguliers. Depuis la
France qui est le principal pays pourvoyeur de la destination «
Sénégal », la première catégorie travaille
essentiellement avec des tours-opérateurs opérant plusieurs
départs hebdomadaires sans changement depuis
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse. La seconde qui est
quotidien, aux tarifs plus élevés, via Paris, réponde
surtout aux attentes d'une clientèle d'affaire. En complément, on
trouve aussi des solutions charters ou vols réguliers depuis Bruxelles,
Genève, Frankfort, Milan, Madrid ou Lisbonne, qui font parti des
principaux pays pourvoyeurs du Sénégal.
5.3.2. La capacité d'accueil
Tableau 5.2 : Le nombre additionnel de lits et
établissements de la période 1995 - 1996 â la
période 2002 - 2003
Périodes
|
Nombre
de nouveaux établissements
|
Nombre de nouveaux lits
|
1995 -1996
|
06
|
535
|
1996 -1997
|
13
|
937
|
1997 -1998
|
06
|
115
|
1998-1999
|
12
|
439
|
1999 - 2000
|
18
|
754
|
2000 - 2001
|
26
|
868
|
2001- 2002
|
20
|
521
|
2002 - 2003
|
54
|
708
|
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U,
Août - Septembre 2005.
Une bonne évolution de la capacité d'accueil, doit
normalement accompagner la promotion de la destination «
Sénégal ». C'est ainsi qu'on peut
parler d'évolution adéquate et proportionnelle.
Le tableau ci-dessus montre que depuis 1995 le nombre d'établissements
n'a cessé d'augmenter. Mais cette croissance a été plus
intéressante entre 2002 et 2003 où 54 nouveaux
établissements ont été recensés. Puisque la
création d'un nouvel établissement
implique sans aucun doute une augmentation de la capacité
lits, on dira implicitement que le nombre de lits a évolué au fil
de cette période.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Cependant il n'existe pas de proportionnalité entre
l'évolution des établissements et celle de la capacité
lits. C'est ainsi que : entre 2000 et 2001, la création de 26 nouveaux
établissements a provoqué une augmentation de la capacité
lits de 868 unités, alors qu'entre 2002 et 2003, avec 54 nouveaux
établissements la capacité lits n'a augmenté que de 708
unités.
Malgré tout, ces évolutions n'arrivent
guère â satisfaire la totalité des flux d'arrivées
qui deviennent de plus en plus importantes. Ce qui met en évidence une
évolution limitée de la capacité d'hébergement.
Un certain nombre de projets agrées par l'APIX, ont
commencé et continuent d'émerger dans les autres régions
comme Thiès et Saint Louis. Mais, c'est toujours la ville de Dakar qui
profite le plus des investissements hôteliers.
La région de Dakar concentre â elle seule plus
de 35% de la capacité hôtelière du Sénégal,
alors que la Petite Côte reste â court terme la région la
plus attractive pour les investisseurs notamment en ce qui concerne le para
hôtelier Les hôtels d'affaires sont principalement
concentrés â Dakar, et représentent 35% de la
capacité contre 65% pour les hôtels de loisirs et villages de
vacances. En ce qui concerne les hôtels d'affaires, les hôtels 4
étoiles de "luxe" représentent 50% de la capacité
d'accueil. Pour ce qui est des hôtels de loisirs, l'offre est
constituée par les hôtels 4 étoiles (45%) et les campements
(40%). Cependant la qualité des hôtels est souvent très en
dessous de leur classification officielle (Source : MTTA).
Il faudra donc nécessairement trouver une alternative
â l'offre hôtelière. C'est ainsi qu'on assiste aujourd'hui
â des prestataires de services para hôteliers qui proposent â
la clientèle des locations d'appartements ou de villas en propre ou
gérés pour le compte d'investisseurs. Cette offre nouvelle qui
est encore peu développée et peu structurée, s'adresse
â une clientèle haut de gamme préférant organiser
son propre séjour tout en privilégiant les prestations.
5.3.3. Le flux des arrivées et la durée
moyenne du séjour
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Tableau 5.3 : Evolution des arrivées
globales de la période 1995 - 1996 â la période 2002 -
2003
Périodes
|
Evolution des Arrivées globales
|
1995
|
-1996
|
797
|
1996
|
-1997
|
36558
|
1997
|
-1998
|
33836
|
1998
|
-1999
|
27517
|
1999 - 2000
|
22709
|
2000
|
- 2001
|
10892
|
2001
|
- 2002
|
34559
|
2002
|
- 2003
|
-69912
|
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U,
Août - Septembre 2005.
Ce tableau fait mieux sortir la réalité de
l'évolution des arrivées globales, de 1995 â 2004. Ses
résultats montrent qu'â partir de 1996 où on a
observé une nette augmentation des arrivées par rapport â
l'année 1995, les arrivées globales croissent mais â des
taux de plus en plus faibles comparativement aux années
précédentes. Par exemple, entre la période 1997 - 1998, on
a enregistré 33836 arrivées globales. Soit une baisse
d'exactement 2722 unités d'arrivées, par rapport â la
période 1996 - 1997.
En prenant la période 1996 - 1997 comme période
référence, on dira que cette baisse d'unités a
continué iusqu'â la période 2001 - 2002. Cependant, la
période 2002 - 2003 s'est révélée plutôt
très inquiétante. Malgré toute la politique de promotion
mise en place, il a été enregistré une diminution des
arrivées de 69912 unités. Cela implique des blocages alarmants
dans la politique de promotion et donc met sérieusement en cause
l'efficacité des stratégies appliquées pour attirer le
maximum de touristes.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Malheureusement, nous ne disposons pas des données de
2004 pour approfondir davantage notre analyse et par des projections tenter
d'avoir un aperçu sur cette évolution pour les années
â venir.
La durée moyenne du séjour est au fait variable
selon la motivation et l'origine des touristes. Toutefois, pour chaque saison
touristique, elle tourne autour de 3.8. Alors que pour le budget de promotion,
le calcul des recettes est fait en considérant que la durée
moyenne du séjour est de 4.
5.3.4. L'accessibilité des sites
0utre les problèmes d'harcèlement de touristes,
de présence de faux guides et de réhabilitation ou
réaménagement des sites touristiques, viennent s'ajouter de
réelles difficultés d'accessibilité de sites. Aujourd'hui,
il y a des sites touristiques qui sont difficilement accessibles. Cette
situation fait directement allusion â une faiblesse des infrastructures
routières. C'est vrai que sur le plan des infrastructures
routières, le Sénégal doit davantage fournir d'efforts
d'investissements, dans la mesure où cela est étroitement
lié â un meilleur développement du secteur du tourisme.
En effet la base des départs, c'est Dakar la capitale. Ce
qui sous entend que généralement, c'est â partir de Dakar
que la plupart des touristes essayent de
rejoindre les autres régions touristiques. Cependant,
plusieurs routes principales permettant d'accéder aux autres
régions du pays sont dans de très mauvais états. En plus,
rares sont les compagnies aériennes qui desservent l'intérieur du
pays, et l'état des routes est moins encourageant pour des
investissements privés par rapport aux compagnies de transport
routier.
5.3.5. La formation et les ressources humaines du
secteur
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Au Sénégal, on dénombre 9
établissements qui s'occupent de la formation du personnel touristique.
Ces établissements sont : ETSH0S ; C0SEF0R ; IFPAA ; EMET0 ; ITH ; CFPC
; ISG/UCAP ; CFP H-Sainte Marthe ; EN FHT
La répartition de ces établissements selon le
privé ou le public, nous donne le tableau ci-après :
Tableau 5.4 : Les écoles de formation en
fonction du secteur d'appartenance
Secteur d'appartenance Etablissements
|
Privé
|
Public
|
Effectif total
|
1
|
8
|
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U,
Août - Septembre 2005.
Sur les 9 écoles de formation qui existent, il n'y a
qu'une seule qui est publique (l'EN FHT) ; les 8 autres restantes sont
privées.
Au fait, étant conscients des opportunités du
tourisme et de l'insuffisance des écoles de formation du personnel
touristique au Sénégal, beaucoup de promoteurs privés
commencent par créer des instituts pour offrir une diversité de
formation dans le tourisme. Ce qui iustifie la relative croissance des
établissements de formation du personnel touristique. Toutefois il faut
noter qu'actuellement,
certains promoteurs désistent petit â petit en
parlant d'une politique touristique défavorable de l'Etat â leur
endroit.
Pans ces différents centres de formation, les principales
formations qui sont offertes sont :
v Le tourisme
v La gestion hôtelière
v La cuisine (restauration et réception)
v La formation accélérée en restauration
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Tableau 5.5 : Répartition des
établissements en fonction des modules offerts
Formations offertes
Etablissements
|
Tourisme
|
Gestion hôtelière
|
Cuisine
|
Formation accélérée
en restauration
|
Effectiftotal
|
8
|
9
|
6
|
1
|
Source : Mémoire de fin
d'études, ENEA, Enquêtes de terrain, Jaber Rachid TCHIT0U,
Août - Septembre 2005.
0n constate que toutes les écoles qui existent
desservent une formation en gestion hôtelière, 8 offrent une
formation en tourisme et seulement 6 d'entres elles offrent une formation en
tout ce qui â trait â la réception et la restauration. Pour
le moment, c'est seulement l'IFPAA qui organise une formation
accélérée en restauration pour les élèves
ayant au minimum le niveau de la classe de quatrième. Pans le
privé comme dans le public (Etat), une formation adéquate pour
des acteurs comme les guides, les gérants de réceptifs (gestion
de déchets, énergies non polluantes...), les animateurs
culturels, et les gestionnaires de sites, est totalement inexistante. Alors que
nous convenons que ceux-ci sont très importants dans le maillon du
personnel touristique directement lié au terrain. C'est de cette
manière
que beaucoup de touristes continuent par dénoncer
l'accueil, avec par exemple de faux guides remplis de motivations
personnelles.
Pans le pays, la formation dans les écoles est bien
évidemment assurée par un personnel enseignant assez
qualifié ayant pour la plupart été formés dans de
grandes écoles â l'étranger. Mais, l'handicap est que ces
enseignants ne bénéficient pas de programmes de recyclage en
rapport avec l'évolution du secteur. Ainsi, il y a un grand nombre
d'enseignant qui ignore les réalités du tourisme
sénégalais. Implicitement, le personnel formé en retour
n'a pas un bon niveau de connaissance
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
sur les particularités du tourisme
sénégalais. D'ailleurs, les responsables des ressources humaines
et de la formation s'accordent â dire que concernant le facteur humain du
tourisme, la coordination entre les ministères chargés de
l'éducation et de la formation professionnelle est insuffisante. La base
de la qualité de l'offre est â cet effet biaisée.
Sur le terrain, bon nombre d'employeurs se plaignent de la
qualité des prestations de services du personnel formé. C'est
même dans ce sens que la direction des ressources humaines et de la
formation qui a démarré en novembre 2004, a été
mise sur pied pour garantir la formation aux jeunes sénégalais
dans les activités du secteur.
Sur le plan du facteur humain, alors que la demande est
nettement supérieure â l'offre, on assiste â un
problème d'insertion des diplômés. Le niveau
d'études le plus important â l'ENFHT qui est la seule école
publique, est le BTS. En plus de ce fait, très peu sont les
écoles privées qui offrent une formation plus poussée
allant jusqu'â un DESPS. 0r il est clair que les moyens financiers pour
ces genres de formations plus poussées, ne sont pas â la
disposition de tous, au moment où les places aussi font
défaut.
En effet, d'après les informations que nous avons
reçues lors de nos enquêtes,
la formation initiale reçue au niveau des centres de
formations est acceptable. Le réel handicap est qu'aucune formation
continue (séminaires, stages, etc...) n'est initiée dans le but
de compléter la formation initiale, et permettre l'amélioration
des prestations. Encore pire, aucune rubrique formation du personnel
touristique, n'est depuis lâ pris en compte dans le budget de promotion.
En toute objectivité, cela doit désormais apparaître
â partir du budget de cette année, puisqu'une division des
ressources humaines et de la formation vient aussi d'être
créée.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
La dynamique de l'évolution du secteur nécessite
l'utilisation d'outils modernes ou encore d'une technologie de base. En
d'autres termes, les moyens technologiques, financiers et humains importants se
révèlent très indispensables, alors qu'ils sont
insuffisants. Cela provoque la réduction des capacités
d'innovation et, l'animation de la saison touristique souffre de dynamisme.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Chapitre VI : AMELIORATION DE LA
COMPETITIVITE DE LA DESTINATION
« SENEGAL »
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
ENEA, 2005
Au terme de notre analyse, découlent certaines
stratégies â adopter afin d'améliorer la
compétitivité de la destination « Sénégal
» ou de remédier â la crise présente du tourisme
sénégalais. Ces stratégies sont formulées en guise
de recommandations, en se basant fortement sur les problèmes ou blocages
identifiés lors de l'étude, les analyses effectuées, puis
toutes les potentialités existantes. Elles sont spécifiques, et
en direction des autorités du pays, des responsables de l'ANPT puis des
professionnels du secteur c'est â dire le privé.
Les responsables de l'AN PT doivent :
laconcurrence:Redéfinir
Des prospections doivent constamment être faites
pour identifier et caractériser les pays concurrents,
puis les nouveaux pays émergents susceptibles de se positionner comme
menace. Cela permettra de mieux s'imprégner des réalités
du marché, et donc de savoir â chaque fois les stratégies
â choisir : une bonne maîtrise de l'environnement
concurrentiel est indispensable pour se positionner sur un marché
donné.
Initier fréquemment des séminaires
d'évaluation :
Les acteurs du secteur doivent se réunir
constamment sous un ou deux ans en table ronde, où chacun essayera
d'exposer les difficultés et problèmes rencontrés dans
les
activités touristiques exercées, afin
que des solutions concertées soient dégagées et
étudiées. Cela permettra aussi de développer la
collaboration entre les différents acteurs, et un meilleur partage des
visions réelles de promotion.
|
Financer des études approfondies pour
connaître les réalités statistiques du
|
secteur :
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
ENEA, 2005
La réalité statistique du secteur
touristique est jusque lâ, mal cernée ; ce qui rend le
secteur difficilement maîtrisable, biaisant ainsi les projections
faites.
Améliorer la gestion des fonds de
promotion :
Une transparence et grande visibilité doivent
être présentent dans la gestion des fonds de promotion
touristique. Il faudra faire intervenir des spécialistes afin
d'éliminer au maximum les actions inutiles, et consacrer de façon
efficiente les fonds disponibles aux actions bien étudiées et
jugées importantes ou pertinentes.
Renforcer le volume et l'efficacité de la
promotion touristique :
Les actions promotionnelles menées deviennent
de plus en plus comme une habitude. C'est pour dire qu'elles sont pratiquement
les mêmes chaque année, alors que les réalités
changent. Des prospections ou études doivent désormais diriger
les actions â mener, les outils â utiliser puis les
différentes cibles â viser.
lesproduitsetlesmarchés:Diversifier
L'erreur selon laquelle la destination «
Sénégal » est vendue comme principalement
balnéaire devra être rectifiée. Les autres produits tels
que le tourisme de loisirs, de vacances, d'affaires/congrès, doivent
aussi faire l'objet de commercialisation. Cette diversification doit se
conformer aux particularités des différents pays
émetteurs.
Aussi, l'attention de promotion touristique est plus
tournée vers la France comme
si elle était le seul pays émetteur.
C'est vrai, le Sénégal doit aujourd'hui chercher â
conserver et améliorer ses acquis au niveau de tous ses marchés
traditionnels ou encore significatifs. Mais, la conquête de
marchés ne doit pas s'arrêter ou se limiter lâ.Elle doit
progressivement s'étendre jusqu'â d'autres marchés
résiduels.
Innover les outils de communication :
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
ENEA, 2005
D'une manière générale, les moyens
de communication utilisés sont les mêmes alors que le secteur
évolue rapidement. Ainsi, il faut :
> Concevoir en CP rom qui sont plus pratiques, les
informations de publicité et,
> Créer un site propre et bien
documenté de promotion, â partir duquel l'on peut avoir les
informations sur le Sénégal et les particularités de son
tourisme. Ce site devra faire l'obiet de mise â tour
constante.
Accompagner les différentes actions
promotionnelles par un plan marketing bien définit :
Ce plan marketing doit tenir compte des études,
prospections et séminaires effectués, puis que
ceux-ci ouvrent vraiment aux réalités qui
existent.
Les Autorités doivent :
Prendre des mesures punitives contre les para
hôteliers ou résidences privées (« logeurs clandestins
») :
Un comité de circonstance bien structuré et
organisé doit être mis en place pour
identifier et sanctionner tous les logeurs ou
hôteliers qui
|
ne possèdent pas
|
d'agrément. Mais avant tout, une sensibilisation
peut être faite sur les méfaits de ces pratiques dans le
développement du secteur, et les sanctions qui sont
prévues.
Après cela, il faudra penser mettre en place un
système plus souple et efficace de recouvrement de la
taxe touristique.
Revoir â la baisse la TVA de 18% versée par
les réceptifs :
En effet cette taxe devient de plus en plus
insupportable pour les hôteliers, qui enregistrent des baisses
remarquables de fréquentation de leurs structures. Ces
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
ENEA, 2005
effets font de sorte que les charges supportées
leur deviennent de plus en plus accablantes, diminuant leur
compétitivité, et entraînant certains hôtels â
la fermeture.
Redéfinir en collaboration avec les professionnels
du secteur, une même base d'enregistrement des touristes :
Cela permettra une meilleure harmonisation et
maîtrise, respectivement des chiffres et
réalités du secteur. En effet auiourd'hui, les statistiques du
secteur sont bien différentes selon leur provenance.
Entreprendre de nouveaux investissements :
Une augmentation des touristes va nécessiter
une consommation accrue en eau potable, puis une augmentation
de la production d'eaux usées et d'ordures ménagères dans
les réceptifs et les sites. Ce qui nécessite la prise de
prédispositions. En occurrence, les infrastructures routières,
sanitaires doivent s'inscrire dans les priorités. Le
transport est devenu très problématique dans le pays. Les routes
sont dans des états déplorables et les centres de santé
sont même pas suffisants pour les populations. Des programmes de
réhabilitation de sites doivent aussi avoir une attention
particulière, sans oublier le renforcement de « la police
touristique » pour une meilleure protection et
sécurité des touristes.
Encourager l'insertion des nationaux dans le
secteur :
Il faut multiplier l'organisation des campagnes de
sensibilisation â l'endroit des nationaux, pour les
persuader de leur perte par rapport au développement du secteur. Dans ce
même sens, une formation doit être mise â leur disposition
pour permettre leur parfaite insertion. Aussi faudra t-il
encourager le conservatisme de certaines valeurs culturelles
afin de rendre plus intéressant le tourisme culturel.
Analyse de la politique de promotion touristique
au Sénégal
lesorganesduMTTAetlematérieldepromotion.Renforcer
ENEA, 2005
Associer le tourisme au transfert de
compétences :
La réalité est que l'Etat seul n'a pas
les moyens de gérer et d'organiser le secteur ; mais
c'est ce qui se passe Cette action permettra donc aux privés du secteur
d'être plus libre â prendre des initiatives pour un meilleur
développement du secteur.
Investir davantage dans les représentations au
niveau des pays émetteurs ou encore de l'international :
Actuellement on ne note que deux bureaux â
l'étranger ; ceux de New York et de Paris. Les rapports, documents et
autres informations disponibles mentionnent beaucoup d'efforts
de promotion sur le plan international. Mais la réalité est tout
autre. A vrai dire, la destination est très mal connue.
Améliorer et renforcer la formation et les
compétences du facteur humain touristique :
> Les programmes d'ét udes doivent
être révisés et coordonnés en collaboration avec les
ministères chargés de l'éducation et de la formation
professionnelle, tout en tenant compte des réalités du
tourisme.
> Les enseignants doivent régulièrement
suivre un recyclage en se conformant â
l'évolution du secteur.
> Développer des partenariats pour assurer les
stages pratiques et une formation continue pour les
étudiants.
Les professionnels du secteur doivent :
davantagelaqualitédeleursservices.Améliorer
plusactivementdanslapolitiquedepromotion.S'impliquer
Mieux s'organiser pour surtout la défense de
leurs intérêts et une meilleure
deleursactions.coordination
CONCLUSION GENERALE
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Incontestablement, le Sénégal dispose de
nombreux atouts touristiques. Beaucoup d'efforts d'investissements dans le
tourisme ont été accomplis. Toute une politique de promotion
touristique oeuvrant pour mettre le secteur sur de nouveaux rails de
développement est omniprésente. A travers elle, les responsables
de la promotion touristique s'investissent pour « drainer » le
maximum de visiteurs vers la destination « Sénégal
».
Cependant, auiourd'hui, d'innombrables problèmes
freinent et continuent par obstruer le développement du tourisme
sénégalais, de teille enseigne que si des réactions
pressantes et efficaces ne s'effectuent pas, le secteur risque de sombrer
totalement dans une grave crise. Les résultats de notre étude
montrent clairement que le secteur devient de plus en plus mal
maîtrisé, et que les réalités sont bien
différentes de ce que l'on expose souvent. La politique définit
en matière de promotion touristique est défaillante sur plusieurs
plans et nécessite de véritables révisions,
adaptées et efficaces, susceptibles d'amener des changements
encourageants et positifs.
C'est alors, qu'il serait donc très indispensable de
prêter beaucoup d'attention aux recommandations formulées, tout en
partageant la vision de promotion aux principaux acteurs, et en les
sensibilisant plus â un travail d'équipe. Au delâ de cela,
les touristes qui sont après tout les consommateurs, ne doivent pas
être négligés dans le cadre des études â
entreprendre.
De constantes études dans l'ordre de l'efficacité
des actions menées et de la satisfaction en rapport avec eux, sont aussi
bien très capitales.
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Finalement, dans l'évidence que les actions
promotionnelles demandent un facteur humain important et qualifié, alors
que celui existant est insuffisant et pas en hauteur de la compétence
qui s'impose, une grande priorité doit être accordée 2 sa
formation.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
> Bulletin d'information économique N° 622,
semaine du 05 au 12 août 2004.
>
CCE, 0CDE, 0MT, NU : Compte satellite du tourisme :
recommandations concernant le cadre conceptuel, Luxembourg, Madrid, New
York, paris, 2001.
> Direction des investissements et de la promotion
touristique : Statistiques du tourisme, 1998.
> DPS -- Ministère de l'économie et des
finances : Situation économique et sociale du
Sénégal, Edition 2002-2003.
> )NCT : Diagnostic du secteur tourisme - document de
travail, février 2002.
> Lettre de politique du développement du secteur
tourisme, [uin 2003.
> Le Quotidien, 27 [uin 2005 - N°749, page 2.
> Le tourisme ISSN N° 8515904 N°1- [uin 2003
(numéro double).
> MT, Association professionnels et syndicats du secteur
touristique : Charte sénégalaise du tourisme, Dakar, 30
avril 2003.
> Pro[et rapport de présentation du budget de
l'année 2003.
> Rapport pour le gouvernement de la république du
Sénégal par l'0MT : Impact du tourisme sur
l'économie sénégalaise, Madrid, avril 2003.
> Revue panafricaine de transport et de la route -- avril2005
-- mai 2005, N° 23.
Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle
à l'ENEA, Dakar - SENEGAL
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77
|
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle
à l'ENEA, Dakar - SENEGAL
ANNEXES
I. GUIDE D'ENTRETIEN
A- Pour les responsables cie l'ANPT
Jaber Rachid TCHITOUI Mémoire de fin de cycle
à l'ENEA, Dakar - SENEGAL
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79
|
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
1. Quelles sont les circonstances qui
ontprovoqué sa création de l'ANPT ?
(. Comment se passe la mise en oeuvre de la politique
de promotion touristique ?
3. Que pensez-vous de l'évolution du budget
de promotion touristique pour ces cinq dernières
années ?
4. Comment est organisée la promotion de la
destination «Sénégal» sur les plans national et
international ?
). Quelles sont vos impressions sur l'offre
touristique en générale au
Sénégal ? +. Quels sont les zones ou
pays concurrents de la destination «Sénégal»
?
7. Quelles sont les difficultés auxquelles
vous êtes confrontées dans la mise en oeuvre de la politique de
promotion touristique au Sénégal ?
8. En tant qu'agent de promotion touristique, que
suggérez-vous pour une meilleure
compétitivitéde la destination
Sénégal?
B- Pour les responsables des partenaires de promotion de
l'ANPT
P. Quelles sont vos mI:5sions et objectif
assignés ?
10. Selon vous, comment
contribuez-vous j la promotion
de la destination
«Sénégal» ?
11. Que pensez-vous de la
collaboration entre les différents acteurs du secteur du
tourisme ?
1(. Selon vous, quels sont les réels blocages
pour l'amélioration de la compétitivitédu secteurtourisme
au Sénégal ?
C- Pour les responsables des ressources humaines et de la
formation du
personnel touristique
Analyse de la politique de promotion touristique au
Sénégal
ENEA, 2005
13. Quels sont les établissements
installés au Sénégalqui assurent la formation des
ressources humaines touristiques ?
14. Quelles sont les stratégies que vous
mettez en place pour la maîtrise et la qualitéde la formation du
personnel ?
1). Le personnel touristique existant est-il
suffisant par rapport aux exigences du secteur ?
16. On dit aujourd'hui que le facteur humain du
tourisme n'est pas qualifié. Que pensez-vous
de cette affirmation?
17. Quel est votre avis sur l'offre et la demande en
facteur humain touristique au Sénégal ?
18. Quels sont les handicaps majeurs que vous
rencontrez dans l'assurance de la formation du personneldu
secteur ?
1)- Pour les responsables du Comité de Gestion
Touristique
19. Comments'efkctue le recouvrement de la taxe
touristique ?
20. Quelles sont les dispositions essentielles dans
la gestion des fonds de promotion touristique ?
21. Surquelles bases est élaboré le
budget annuelde promotion touristique ?
22. Le bruit court que la taxe touristique va
être élevée j 1500
F la nuitée. Qu'en est-il vraiment etpourquoi?
23. Pourquoi dit-on que
les fonds de promotion touristique ne respectent pas les normes de
l'OMT ?
II. QUESTIONNAIRE (destiné aux
touristes)
|
ENEA, 2005
1. Commentavez-vous connu
le Sénégal ?
1- Représentation du Ministère du
tourisme dans votre pays 2- Agence de
voyage et de tourisme sénégalais 3- Autres
(â préciser)
2. Etes-vous
déjâ venus au Sénégal ? 1- 0ui 2-
Non
3. Quelle est la raison principale de votre visite
au Sénégal ?
1- Affaires 2- Congrès 3- Tourisme 4- Visiter
amis/parents 5-
Transit 6- Autres (â préciser)
4. Par quel moyen de transport
êtes- vous arrivés au
Sénégal ?
1- Vol régulier 2- Vol charter 3- Bateau 4- Autocar 5-
Voiture 6-
Train
5. De quelpays provenez-vous
?
6. Combien de temps comptez-vous passer au
Sénégal ?
1- Plus d'un mois 2- Un mois 3- Deux â trois semaines 4-
Une
semaine 4- Moins d'une semaine
7. Qui s'occupe de votre séjour au
Sénégal ?
1- Des connaissances/parents 2- Une agence de voyage (â
préciser) 3-
Autres
8. 0ù logez-vous pour le temps du
séjour ?
1- A l'hôtel (â préciser) 2- Chez des
amis/connaissances 3-
Autres
9. Combien
dépensez-vous en moyenne par jour
?
1- 0 â 10.000 Fcfa 2- 10.000 â 30.000 Fcfa 3- 30.000
â
50.000 Fcfa 4- Plus de 50.000 Fcfa
10. Quels sont les sites touristiques que vous
connaissez au Sénégal ?
11. Comment trouvez-vous
l'état des routes pour joindre ces sites ? 1- Très
bonnes 2- Bonnes 3- Mauvaises 4- Très mauvaises
ENEA, 2005
12. Que pensez-vous de l'état de ces
sites ?
1- Très bon 2- Bon 3- Un peu bon 4- Mauvais 5-
Très
mauvais 6- Déplorable
13. Quelles sont les difficultés auxquelles
vous vous êtes confrontés durant tout votre
séjour ?
14. 5elon vous, que faire pour rendre plus
intéressant le séjour des touristes ?
V. Evolution des paramètres du tourisme
sénégalais de 1995 à 2003
Années
|
Nombre d'établiss ements
|
capacité chambres
|
capacité lits
|
Arrivées non résidents
|
Arrivées globales
|
Nuitées globales
|
Taux d'occupatio n
|
Durée moyenne du séjour
|
Recettes brutes4
|
1995
|
208
|
7744
|
15560
|
279635
|
321314
|
1224286
|
35.0
|
3.8
|
78.7
|
1996
|
214
|
7824
|
16095
|
282169
|
322111
|
1205595
|
34.4
|
3.8
|
77.8
|
1997
|
227
|
8184
|
17032
|
313642
|
358669
|
1429114
|
38.0
|
4.0
|
91.8
|
1998
|
233
|
8239
|
17147
|
352389
|
392505
|
1526241
|
40.0
|
4.1
|
100.1
|
1999
|
245
|
8472
|
17586
|
369116
|
420022
|
1560057
|
42.8
|
4.0
|
101.4
|
2000
|
263
|
9835
|
18340
|
389433
|
442731
|
1506976
|
35.4
|
3.6
|
96.8
|
2001
|
289
|
9589
|
19208
|
396254
|
453623
|
1615538
|
37.7
|
3.8
|
103.4
|
2002
|
319
|
9905
|
19729
|
426825
|
488182
|
1701703
|
38.6
|
3.7
|
108.3
|
2003
|
364
|
10268
|
20437
|
353539
|
418270
|
1606999
|
37.1
|
4.1
|
101.2
|
Source : Situation économique
et sociale du Sénégal, Edition 2002-2003 DPS - Ministère
de l'Economie et des Finances
4
En milliards de f CFA.
|