UNIVERSITE NATIONALE DU
RWANDA
FACULTE
D'EDUCATION
DEPARTEMENT DE PSYCHOPEDAGOGIE
ETAT D'AVANCEMENT DE LA POLITIQUE DE DECENTRALISATION
DE L'EDUCATION EN PROVINCE DE KIGALI-NGALI
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade de Licencié (Bachelor's Degree) en Education.
Option : Psychopédagogie
Par Valens MBARUSHIMANA
Directeur : Prof. Dr. Déo KAMBANDA
Codirecteur : Mr. Innocent NKUNDABATWARE
Butare, Juin 2005
DEDICACE
A mes parents
A mes frères et soeurs
A ma regrettée grande soeur Alphonsine MUKARURANGWA
A toutes mes connaissances.
REMERCIEMENTS
Il nous paraît un heureux devoir de
remercier toutes les personnes qui ont contribué à la
réalisation de ce travail.
Nos sincères remerciements
s'adressent au Professeur Dr. Déo KAMBANDA qui, malgré ses
multiples occupations, a assuré la direction de ce mémoire.
Nous tenons également à
exprimer notre reconnaissance à Monsieur Innocent NKUNDABATWARE pour ses
précieuses suggestions fournies lors de cette étude. Qu'il soit
permis de remercier également le groupe des onze autres étudiants
qui ont travaillé sur le même sujet dans les différentes
Provinces. Les séances de discussions organisées avec eux nous
ont sans doute édifié dans la préparation de ce
document.
Enfin, que toute personne, physique ou
morale, qui a apporté sa contribution directe ou indirecte, trouve ici
le fruit de ses efforts.
Valens MBARUSHIMANA
SIGLES ET
ABREVIATIONS
1. APEGA : Association des Parents pour la Promotion
de l'Education à Gahengeri
2. ASPESKA : Association des parents pour l'Education et
la Scolarisation de
Karenge
3. C.M. : Cabinet Ministériel
4. CNDP : Centre National de
Développement des Programmes
5. CNER : Conseil National des Examens au
Rwanda
6. CPR : Conseil Pédagogique
Régional
7. EAV : Ecole
Agri-Vétérinaire
8. ENP/TTC : Ecole Normale Primaire/ Teachers
Training Center
9. E. S : Ecole Secondaire
10. ESI : Ecole des Sciences
Infirmières
11. ESPGA : Ecole Secondaire Polytechnique de
Gashora
12. ESR/APEM : Ecole Secondaire de Ruli /Association des
Parents pour la Promotion
de l'Education à Musasa
13. f : Fréquence
14. G.S : Groupe Scolaire
15. IGA : Ikigo Gihugura Abaturage
16. MIFOTRA : Ministère de la Fonction
Publique, du Travail et de la Formation
Professionnelle
17. MINALOC : Ministère de l'Administration
Locale, de l'Information et des Affaires Sociales
18. MINECOFIN : Ministère de l'Economie et des
Finances Publiques
19. MINEDUC : Ministère de l'Education, de la
Sciences, de la Technologie et de la
Recherche Scientifique
20. ONG : Organisme Non
Gouvernemental
21. PMD : Programme de Mise en oeuvre de la
Décentralisation
22. PSSE : Plan stratégique de la Politique
Sectorielle de l'Education
23. SIDA : Syndrôme d'Immunodéficience
Acquise
24. UNESCO : United Nations Educational, Scientific and
Cultural Organisation
25. VIH : Virus d'Immunodéficience de
l'Homme
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Les C.P.R. de la Province de
Kigali-Ngali
48
Tableau 2:Identification de
l'échantillon
49
Tableau 3: Principaux thèmes du
questionnaire et de l'interview
54
Tableau 4: Distribution et
récupération du questionnaire
55
Tableau 5: Sujets interviewés
56
Tableau 6: Mise en place des dirigeants au niveau
local
57
Tableau 7: Concertation avant la prise de
décision
58
Tableau 8: Admission des décisions par des
échelons supérieurs
59
Tableau 9: La répartition des
élèves admis au secondaire
60
Tableau 10: Le transfert des
élèves
61
Tableau 11: La réintégration des
élèves du secondaire
62
Tableau 12: Le recrutement des enseignants du
secondaire
63
Tableau 13: L'engagement des enseignants du
secondaire
64
Tableau 14: Traitement des dossiers des
enseignants
65
Tableau 15: Autres tâches des entités
décentralisées
67
Tableau 16: La provenance du patrimoine de
l'école
70
Tableau 17: L'utilisation des biens de
l'école
71
Tableau 18: Recommandation de l'audit de
l'école
72
Tableau 19: Réalisation de l'audit
73
Tableau 20: Degrés de facilitation de la
politique de décentralisation de l'éducation
79
Tableau 21: Degrés des obstacles
rencontrés dans la mise en oeuvre de la politique de
décentralisation de l'éducation
83
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Illustration des étapes du
processus de prise de décision
19
LISTE DES ANNEXES
1. Lettre de recommandation
2. La carte du Rwanda
3. Carte de la Province de Kigali-Ngali
4. Lettre de demande d'informations
5. Organigrammes de la Province
6. Questionnaire (Version Français)
7. Questionnaire (Version Kinyarwanda)
8. Ibibazo bigenewe Umuyobozi w'Akarere/ Umujyi
9. Ibibazo bigenewe ushinzwe Imibereho Myiza y'Abaturage ku
rwego rw'Akarere/Umujyi
10. Ibibazo bigenewe Umukuru w'Intara, Umuyobozi w'Uburezi
ku rwego rw'Intara n'Umuyobozi w'Agashami k'Uburezi
11. Ibibazo bigenewe ushinzwe kwegereza ubuyobozi n'ubushobozi
abayoborwa muri MINALOC/MINEDUC
12. Proposition de renforcement des services
d'Inspection d'Arrondissement
13. Liste des écoles secondaires de la Province de
Kigali-Ngali
TABLE DES MATIERES
Dédicace
................................................................................................
ii
Remerciements
iii
SIgles et abréviations
iv
LIste des tableaux
iv
Liste des annexes
v
Table des matieres
vi
Sommaire
..................................................................................................
x
Abstract
..................................................................................................
x
0. Introduction générale
1
0.1.Position du problème
1
0.2. Questions de recherche
5
0.3. Hypothèses de recherche
5
0.4.Objectifs de recherche
5
0.5. Motifs et intérêt du sujet
6
0.6 Méthodologie
6
0.7 Limites de recherche
7
0.8. Organisation du travail
7
CHAPITRE I. Cadre théorique et
conceptuel
8
1.1 Centralisation
8
1.2 Décentralisation
9
1.2.1 Objectifs de la décentralisation
10
1.2.2. Critères de la
décentralisation.
11
1.2.3 Aspects de la décentralisation
13
1.2.4 Degrés de la
décentralisation
15
1.2.5. Formes de la décentralisation
17
1.3 Prise de décision
18
1.4 Decentralisation de l'éducation
19
1.4.1 Motifs et objectifs de la
décentralisation de l'éducation
20
1.4.3 Les différents acteurs de la
décentralisation et leurs attributions
23
1.4.4 Avantages et inconvénients de la
décentralisation de l'éducation
25
1.4.5 Les facteurs de succès et les facteurs
d'échec de la décentralisation de l'éducation
27
1.5 Politique de decentralisation au Rwanda
29
1.5.1 Aperçu historique
29
1.5.2 Principes de la décentralisation au
Rwanda
30
1.5.3 Les objectifs de la décentralisation
au Rwanda
31
1.5.4 Les phases de mise en oeuvre de la
décentralisation au Rwanda
32
1.6 Politique de décentralisation de
l'éducation au Rwanda
34
1.6.1 Aperçu historique de
l'éducation avec le courant de décentralisation
34
1.6.2 Principes de la politique de
décentralisation de l' éducation au Rwanda
36
1.6.3 Objectifs de la décentralisation de
l'éducation au Rwanda
36
1.6.4 Stratégies de mise en oeuvre de la
politique de décentralisation de l'éducation au Rwanda.
37
CHAPITRE II. Cadre méthodologique
39
2.1 LES Méthodes de recherche
39
2.1.1 La méthode dialectique
39
2.1.2 La méthode comparative
40
2.1.3 La méthode historique
40
3.1.4 La méthode quantitative
41
2.1.5 La méthode systémique
41
2.1.6 La méthode qualitative
41
2.2 Les techniques de recherche
42
2.2.1 La recherche documentaire
42
2.2.2 L'interview
42
2.3 Population d'étude et
échantillonnage
44
2.3.1 La population d'étude
44
2.3.2 Echantillonnage
45
2.4 Techniques de traitement des données
50
2.4.1 Traitement des données
qualitatives
50
2.4.2 Traitement des données
quantitatives
51
CHAPITRE III. Presentation, analyse et
interpétaton des données
53
3.1 Principaux themes du questionnaire et de
l'interview
53
3.3 Distribution et récupération du
questionnaire
55
3.4 Analyse et interprétation des
résultats
56
3.4.1 Principales réalisations de la
politique de décentralisation de l'éducation
56
3.4.2 Stratégies de mise en exécution
de la décentralisation de l'éducation et quelques facteurs
favorisateurs
77
3.4.3 Obstacles rencontrés dans la mise en
oeuvre de la politique de décentralisation de l'éducation en
Province de Kigali-Ngali
83
Conclusion et recommandations
90
BIBLIOGRAPHIE.......
96
ANNEXES...............
100
Annexe 1:
Lettre de recommandation
109
Annexe 2:
La carte du Rwanda 110
Annexe 3:
Carte de la Province de Kigali-Ngali
111
Annexe 4:
Lettre de demande d'informations
112
ANNEXE 5.A. Organigramme de la Province jusque en
2004
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ANNEXE 5.B. Organigramme de la Province depuis
2005
111
ANNEXE 6 : Questionnaire
111
ANNEXE 7: Ibibazo byo ku rwego rw'Akarere
n'ishuri
111
ANNEXE 8 : Ibibazo bigenewe Umuyobozi
w'Akarere/Umujyi
111
ANNEXE 9: Ibibazo bigenewe Ushinzwe Imibereho Myiza
y'Abaturage ku rwego rw'Akarere
111
ANNEXE 10: Ibibazo bigenewe Umukuru w'Intara,
Umuyobozi w'Uburezi ku rwego rw'Intara n'Umuyobozi w'Agashami k'Uburezi
111
ANNEXE 11 : Ibibazo bigenewe Ushinzwe
kwegereza Ubuyobozi n'Ubushobozi abayoborwa muri MINALOC/MINEDUC
111
ANNEXE 12 : Proposition de renforcement des
Services d'Inspection d'Arrondissement
111
Annexe 13 : Ecoles Secondaires de la Province
de Kigali-Ngali
111
SOMMAIRE
Depuis plus de deux décennies, la
décentralisation est devenue un thème important du débat
sur la politique à l'égard des pays en développement. Ces
pays se sont engagés dans un vaste processus de réformes pour
relever les défis de nature politique, économique ou social aux
échelons national et mondial. La décentralisation prend sa place
dans les exigences de restructuration et de modernisation des administrations
publiques. L'implication de la population dans la gestion des affaires la
concernant est la plus recherchée.
Au Rwanda comme ailleurs, la
décentralisation s'exécute selon les domaines d'activités.
En éducation, elle est devenue une réalité depuis mai
1997. S'exécutant comme un processus, la décentralisation de
l'éducation est une réalité complexe dont le succès
dépend d'un grand nombre de facteurs. A travers les données
recueillies auprès des acteurs de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali, nous dégageons l'état d'avancement de la politique
de décentralisation de l'éducation dans cette Province.
Les résultats de notre recherche
montrent que le bilan de cette politique est positif, malgré quelques
problèmes auxquels elle se heurte. En effet, les réformes
administratives ont été entamées et quelques
responsabilités ont été transférées aux
unités décentralisées. La participation des acteurs au
processus de prise de décision a été accrue bien que
certaines de ces décisions restent subordonnées aux directives du
MINEDUC. Ce dernier a d'ailleurs une main mise sur l'éducation et la
marge de manoeuvre des opérateurs est encore limitée. Au lieu
d'être centralisés, certains services sont assurés au
niveau de la Province, du District et de l'établissement scolaire.
Les problèmes d'insuffisance de
ressources humaines, matérielles et financières se posent avec
acuité ; les séances de sensibilisation sont à
soutenir pour vaincre la résistance au changement ressentie par quelques
autorités et par la population elle-même. Une législation
scolaire sur la décentralisation fait encore défaut bien qu'on se
réfère aux contenus des lettres circulaires et des directives
transmises oralement. A défaut de celles-ci, les acteurs recourent
à l'ancienne législation. Malgré tous ces
problèmes, la décentralisation de l'éducation
s'avère plus efficace que la centralisation de celle-ci, affirment les
acteurs.
ABSTRACT
For more than two decades,
decentralization has become an important subject of discussion in developping
countries' politics. These countries have embarqued on a vast reform process in
order to raise political, economic or social challenges to national and
international level. In this regard, decentralization gains ground in the
demands of restructuring and public administration modernization. People's
involvement in their own affairs management is the most needed.
In Rwanda like elsewhere,
decentralization is carried out according to the realm of activities. In
education, it has come true since May 1997. As a process the educational
decentralization is a complex phenomenon whose success depends on a number of
factors. According to the data collected from educational stakeholders in
Kigali-Ngali Province, we release the achievement of the educational
decentralization policy in that Province.
The outcome of our research shows
that this policy taken as a whole is promissing, in spite of a few problems
facing it. However, the administrative reforms have started and some
responsibilities have been transferred to decentralized units. The
stakeholders' participation in the decision- making process has increased
although some of these decisions still depend on the Ministry of Education
instructions. The latter has full control over education and other educational
stakeholders work field is still limited as a consequence. Instead of being
centralised, some services are carried out at provincial, district and school
level.
Inadequate human resources, material and financial problems
are remarkably seen; mobilization meetings should be encouraged to overcome any
form of resistance to this change. School legislation on decentralization has
not yet been made official, they resort to written and oral instructions. For
lack of this, educational stakeholders resort to the former legislation.
However, stakeholders confirm that, despite all those problems, educational
decentralization turns out to be more effective than its centralization.
0.
INTRODUCTION GENERALE
0.1. Position du
problème
Après la guerre et le
génocide de 1994, tout est en ruine au Rwanda. On remarque d'importantes
pertes en vies humaines, les infrastructures sont endommagées,
l'économie en ruine, etc.
Pour relever les défis, le
Gouvernement d'Union Nationale a entamé le travail d'exécution
des mesures d'urgence pour reconstruire le pays. Il a pu réhabiliter les
structures gouvernementales, restaurer les services publics (santé,
éducation, sécurité, justice, etc.), rétablir un
gouvernement crédible aux yeux du peuple rwandais et de la
communauté internationale, réhabiliter et stabiliser
l'économie (MINALOC, 2000, p.1).
En dépit de ces efforts accomplis
par le Gouvernement d'Union Nationale, certains problèmes persistent
dans le système politico-administratif rwandais. Ces problèmes
concernent la faible participation de la population dans la prise de
décision à propos des situations la concernant, le manque de
transparence dans la gestion des structures au niveau administratif,
l'inadéquation de la capacité en termes humains, des
systèmes, des structures, des institutions, des réseaux de
communications et d'attitudes au niveau du gouvernement central et local, la
pauvreté, etc.
Un système politico- administratif
où l'on localise des problèmes pareils ne peut pas soutenir un
développement économique et social durable parce que
l'énergie du peuple concerné n'est pas suffisamment
mobilisée pour initier, planifier et exécuter une action de
développement basée sur les besoins localement
identifiés.
Pour impliquer davantage la population dans
la résolution des problèmes la concernant, le Gouvernement
d'Union Nationale a opté pour la politique de décentralisation.
Celle-ci consiste en un « processus de transfert des pouvoirs, de
l'autorité, des fonctions, des responsabilités et des ressources
nécessaires du Gouvernement Central aux organes administratifs locaux
» (MINALOC, 2000 p.5).Cette politique a été
adopté officiellement en date du 26 mai 2000.
A sa conception, la politique de
décentralisation avait pour objectif global d'« assurer
l'habilitation politique, administrative, sociale, économique et
technique de la population locale à lutter contre la pauvreté en
participant dans la planification et dans la gestion de son processus de
développement » (MINALOC, 2000, p.7)
Bien qu'adoptée officiellement en
mai 2000 par le MINALOC, la politique de décentralisation avait
été prônée un peu avant, en mai 1997, par le
MINEDUC. En effet, certaines tâches de l'administration centrale avaient
été transférées au niveau des Inspections
d'Arrondissement. Comme le souligne D. NKERA NTIZO (2003 p.6) le
Ministère de l'Education avance la raison en faveur de cette
décentralisation en ces termes : «Depuis l'indépendance
du Rwanda, le Ministère de l'Education et le Gouvernement en
général n'ont pas accordé aux niveaux de base de
l'éducation les plus proches de la population le pouvoir de gestion et
d'exécution de certaines fonctions sans recourir à
l'autorité centrale ».
La nécessité de
décentraliser une structure ou une organisation comme l'éducation
avait également été soulignée par différents
auteurs. A titre d'exemples, prenons H. MINTZBERG, (1998), J. HALLAK (1976) et
J.DELLORS(1996) pour ne citer que quelques-uns.
Pour H. MINTZBERG (1998 p.176), il
faut décentraliser une structure ou une organisation comme
l'éducation parce qu'un seul centre, un seul cerveau ne peut pas
comprendre toutes les décisions. En effet, il est difficile à un
seul individu de prendre toutes les décisions dans une organisation
d'action sociale de plusieurs personnes. La décentralisation permet
également à l'organisation de répondre rapidement aux
conditions locales. Elle est enfin, un moyen de motivation. Les personnes
créatives et intelligentes ont besoin d'une marge de manoeuvre
considérable. L'organisation ne peut les attirer, les garder et utiliser
leurs initiatives que si elle leur donne des pouvoirs de décision
très importants. Une telle motivation est cruciale dans les travaux de
nature professionnelle. De plus, la décentralisation permet aux cadres
de s'entraîner à décider.
Pour J. HALLAK (1976, p.31), la
décentralisation est nécessaire d'une part, en raison de la masse
d'informations détaillées et fiables qu'il faudra traiter mais
également, parce que certains éléments sociaux et
politiques très importants ne peuvent être identifiés et
maîtrisés qu'au niveau local.
La décentralisation de
l'éducation est, d'après J. DELLORS (1996 p.165), d'un rôle
important pour assurer une bonne coordination de différentes instances
du système. Elle « permet d'ouvrir un espace de prise de
décision démocratique où les attentes des parents,
d'élèves ou des organisations qui composent le système
éducatif doivent faire preuve d'une réelle volonté de
s'adapter aux conditions locales et adapter une attitude ouverte
vis-à-vis du changement ».
Cependant, pour introduire un changement
aussi complexe que la décentralisation, certaines précautions
doivent être prises pour qu'il puisse réussir.
A ce propos, GONIDEC (1983, p.73) fait
remarquer que « le fonctionnement satisfaisant d'institutions
décentralisées dépend de la réunion d'un certain
nombre de conditions : problème de personnel et celui des finances
locales, car aucune décentralisation véritable n'est possible si
les instances locales ne disposent pas de ressources financières
suffisantes ».
Aussi, d'après N. Mc. GINN et T. WELSH (1999, p.82)
deux conditions doivent présider la mise en oeuvre de toute
réforme, y compris la décentralisation. D'une part, il faut un
appui politique en faveur des changements proposés et d'autre part, il
faut que les acteurs de la réforme soient capables de la mener à
bien.
La mise en exécution de la politique
de décentralisation est un long processus. Elle passe par trois
degrés à savoir la déconcentration, la
délégation et la dévolution. La décentralisation de
l'éducation au Rwanda doit donc poursuivre le même processus.
Nous ne sommes pas les premiers à
parler de la décentralisation de l'éducation car d'autres
études ont été menées à ce propos. Nous
pouvons citer à titre d'exemple les Mémoires de :
· I. NKUNDABATWARE (1998), intitulé «
Etude des effets de la centralisation sur la gestion du personnel enseignant
». Au terme de sa recherche, il a constaté que le
système de centralisation occasionne la lourdeur administrative, des
retards qui provoquent des sentiments de frustration, de mécontentement
et de découragement chez les enseignants alors que la
décentralisation pourrait être une des solutions.
· J. KAYIRANGWA (2000) a étudié la
« répartition du pouvoir et l'efficacité du
fonctionnement du Ministère de l'Education ». Elle s'est
intéressée sur le fonctionnement des Directions de l'enseignement
primaire et secondaire du MINEDUC en termes de répartition du pouvoir et
l'efficacité de leur fonctionnement dans le cadre de la politique de
décentralisation. Son étude a montré que le partage de
pouvoir entre les différents niveaux de la ligne hiérarchique
augmente la rapidité et le cheminement du traitement des dossiers au
MINEDUC.
· Ainsi que le Mémoire de D. NKERA NTIZO (2000)
concernant la « Contribution de la décentralisation à
l'amélioration de la gestion du système éducatif au niveau
local » pendant que celle-ci est sous la tutelle du Ministère
de l'Administration Locale, de l'Information et des Affaires Sociales
(MINALOC). Il a constaté que la décentralisation de
l'éducation au niveau local améliore la gestion du système
éducatif mais que les difficultés étaient encore
nombreuses.
Comme nous venons de le montrer, tous ont
parlé soit de la décentralisation, soit de la centralisation de
l'éducation, mais personne n'a jusqu'à présent mené
une recherche sur l'état d'avancement de la
politique de décentralisation de l'éducation au Rwanda que
ce soit au niveau national, provincial ou local.
Notre étude constitue donc un apport
particulier car elle est la première à traiter ce domaine en
prenant le cas de la Province de Kigali-Ngali.
0.2. Questions de recherche
Les questions ci-après nous ont servi de guide au cours
de notre étude :
1. Où en est la politique de décentralisation en
matière de l'éducation dans la Province de Kigali-Ngali?
2. Quels sont les facteurs de réussite de la politique
de décentralisation de l'éducation dans la Province de
Kigali-Ngali?
3. Quels sont les obstacles rencontrés dans la mise en
oeuvre de la politique de décentralisation de l'éducation dans la
Province de Kigali-Ngali?
0.3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Pour répondre aux questions
précédentes, les hypothèses suivantes ont
été formulées :
1) La politique de décentralisation de
l'éducation dans la Province de Kigali -Ngali a abouti à des
réalisations importantes ;
2) Certains problèmes comme la résistance au
changement, l'insuffisance de ressources humaines, matérielles,
financières, techniques, etc. constituent un obstacle pour la mise en
pratique de la politique de décentralisation de l'éducation dans
la Province de Kigali-Ngali.
0.4. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
Pour mener à terme ce travail, les objectifs suivants
lui ont été assignés :
1. Dégager les réalisations de la politique de
décentralisation de l'éducation dans la Province de
Kigali-Ngali ;
2. Identifier les facteurs de réussite et les facteurs
d'échec de la politique de décentralisation de l'éducation
dans la Province de Kigali-Ngali ;
3. Proposer des stratégies à mettre en oeuvre
pour que la politique de décentralisation de l'éducation dans la
Province de Kigali-Ngali soit de plus en plus efficace et
opérationnelle.
0.5. MOTIFS ET INTERET DU
SUJET
Le choix de notre sujet de recherche a
été motivé par la politique actuelle du pays visant
à décentraliser le pouvoir central jusqu'au niveau local.
En tant que politique nationale, la décentralisation
concerne tous les secteurs d'activités y compris celui de
l'éducation. La politique de décentralisation de
l'éducation est en cours d'exécution depuis 1997.
Il convient alors d'en faire un regard rétrospectif et
dégager la perspective de cette politique.
Les résultats de cette étude pourraient
être utiles pour :
· Les planificateurs de l'éducation qui en
trouveraient ce dont les acteurs de l'éducation au niveau local ont
besoin ;
· Les instances administratives locales qui s'en
inspireraient pour faire l'auto évaluation de leur mise en pratique de
la politique de décentralisation de l'éducation ;
· Les autorités au niveau national et provincial
lors de leur suivi évaluation de la mise en pratique de la politique de
décentralisation de l'éducation ;
· Les autres chercheurs ultérieurs ayant besoins
de mener des recherches dans le domaine de la décentralisation de
l'éducation.
0.6 METHODOLOGIE
Au cours de notre travail nous nous sommes servi des
méthodes et techniques différentes pour arriver à des
résultats fiables et corrects. Ces méthodes sont entre
autre : comparative, dialectique, historique,
quantitative, qualitative et systémique.
Pour les techniques utilisés, il s'agit de :
- recherche documentaire ;
- interviews (structurée et semi-
structurée) ;
- enquête par questionnaire ;
- échantillonnage (raisonné et
aléatoire).
0.7 LIMITES DE LA
RECHERCHE
Conscient de l'étendu, de la
complexité et de la multiplicité des domaines de
décentralisation, nous nous sommes décidés, compte tenu de
moyens et du temps disponibles, de mener notre étude sur le territoire
couvert par la Province de Kigali- Ngali.
Vu que la politique de
décentralisation de l'éducation est en cours d'exécution
depuis 1997, notre étude porte sur la période allant de cette
année jusqu'à l'an 2004. Notre attention est focalisée sur
l'éducation formelle telle qu'appliquée au niveau de
l'enseignement secondaire dans ladite Province.
Deux Ministères sont concernés par notre
étude :
Le MINALOC en tant que concepteur de la
décentralisation en général et le MINEDUC en tant que
chargé de la mise en oeuvre de la décentralisation de
l'éducation en particulier.
0.8. ORGANISATION DU
TRAVAIL
Le présent travail comprend :
· Une introduction renfermant la position du
problème, les questions de recherche, les hypothèses de
recherche, les objectifs de la recherche, le motif et l'intérêt du
sujet, les limites de la recherche et l'organisation du travail ;
· Le premier chapitre porte sur le cadre
théorique et conceptuel ;
· Le deuxième chapitre concerne la partie
méthodologique ;
· Le troisième et le dernier chapitre consiste
en la présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats de la recherche et ;
· La conclusion et les recommandations.
CHAPITRE I. CADRE THEORIQUE ET
CONCEPTUEL
Ce chapitre a pour objet de situer notre
étude dans un cadre théorique et conceptuel. En quelques sortes,
il consiste en une revue de la littérature sur le mouvement de
décentralisation en général et sur la
décentralisation de l'éducation en particulier.
Dans un premier temps, nous partirons des
définitions de concepts « Centralisation » et
« Décentralisation », pour parler par la suite, de la
décentralisation de l'éducation tout en dégageant ses
avantages et ses inconvénients.
En deuxième lieu, nous jetterons un
regard sur la décentralisation de l'éducation au Rwanda.
1.1 CENTRALISATION
Le concept de centralisation a
été défini par plusieurs auteurs. D'après H.
MINTZBERG (1982, p.174) « la centralisation est le
mécanisme le plus puissant pour coordonner les décisions dans
l'organisation ; toutes les décisions sont prises par un seul individu,
dans un seul cerveau, et ensuite mises en oeuvre sur une supervision directe
».
Ainsi définie, la centralisation
permet la maîtrise de prise de décision. Elle présente
cependant le grand inconvénient : bloquer l'esprit d'initiative locale,
ce qui paralyse le processus de prise de décision.
Pour R. CHAPUS (1992, p.206), la
centralisation est une forme d'administration dans laquelle l'Etat assure seul
l'exercice de la fonction administrative.
Nous remarquons qu'ici toute institution administrative
apparaît comme une seule pyramide dont le sommet est occupé par
l'autorité administrative de l'Etat. La centralisation peut encore se
concevoir comme une technique d'organisation de l'administration qui consiste
à confier tout à l'autorité centrale du pays. Ici, le
subordonné ne peut prendre aucune décision à moins qu'une
instruction lui soit donnée par son supérieur. Ce dernier est
seul compétent pour prendre la décision.
Aujourd'hui, la centralisation à l'état pur
n'existe que dans quelques dictatures. Mais, dans les pays européens
comme la France, il existe toujours des services centraux correspondant par
exemple aux ministères. Cependant, ces Etats unitaires ont adopté
des mécanismes que tempère la centralisation très forte :
la décentralisation (http:// www. le droit public. com).
1.2 DECENTRALISATION
D'après A. GRUBER (1986, p. 26
), la décentralisation est un système ou une technique
d'organisation et de gestion administrative, qui consiste à remettre des
pouvoirs de décision à des organes autres que les agents du
pouvoir central et non soumis, par conséquent, au devoir
d'obéissance hiérarchique vis-à-vis de l'administration de
l'Etat.
Le manque d'obéissance
hiérarchique des organisations décentralisées
vis-à-vis de l'Etat signifie qu'une certaine autonomie leur est
accordée. A ce titre, E. KABAGEMA (1993, p.9) dit que la
décentralisation est «un mode de gestion des services publics
consistant à accorder à certains services une compétence
propre de décision autonome par rapport au pouvoir public qui les a
institués. Elle se traduit par un transfert d'attributions de l'Etat
à des institutions (territoriales ou non) juridiquement distinctes de
lui et bénéficiant, sous la surveillance de l'Etat, d'une
certaine autonomie»
Ces institutions, bien qu'autonomes,
restent intégrées dans l'Etat qui les a
décentralisées. En effet, c'est ce que A. DE LAUBADERE
(1976, p.88) exprime en ces termes :
« [La décentralisation] évoque
l'idée d'une collectivité locale qui, bien qu'englobée
dans une autre collectivité plus vaste, s'administre elle-même,
gère elle-même ses propres affaires, idée que certains
vocabulaires étrangers expriment mieux encore
(« Self government », « selbsverwaltung
», dont le correspondant français serait « auto-administration
»). Faire d'une province, d'une commune des collectivités
décentralisées, c'est les organiser de manière qu'elles s
`administrent par elles-mêmes tout en restant intégrées
dans l'Etat ».
A travers ces multiples définitions,
on peut dire de façon brève que le concept de
décentralisation évoque l'idée d'un système
d'administration permettant à une collectivité humaine et /ou
à un service de s'administrer sous le contrôle de l'Etat en les
dotant de la personnalité juridique, d'autorité propre et des
ressources.
1.2.1 Objectifs de la
décentralisation
Si la centralisation favorise la propagation des innovations
en provenance du pouvoir central, garantissant ainsi que tout le monde soit
géré de la même façon, la décentralisation
ouvre la voie aux collectivités locales, lesquelles s'administrent
suivant les problèmes locaux. La tâche de l'Etat se trouve ainsi
allégée. Ainsi, les objectifs généraux de la
décentralisation s'articulent sur deux points : objectifs d'ordre
administratif d'une part, et d'ordre socio-politique d'autre part.
1.2.1.1 Objectifs d'ordre administratif
La décentralisation a pour objectif
d'impliquer les groupes concernés dans la gestion des affaires locales,
vu leur spécificité. Elle « allège la charge de
l'Etat dans la gestion des services publics et assure leur prise en charge par
les autorités les plus qualifiées ». (G. BURDEAU,
1967, p.374).
Le même auteur ajoute :
« La décentralisation permet de faire appel au
concours des groupes intéressés, locaux ou spéciaux, qui
élaborent en connaissance de cause les mesures intéressant leur
secteur. Le bénéfice de l'opération est à double
face puisque, d'une part, elle permet d'adapter la gestion des services aux
conditions du milieu qu'ils concernent et, d'autre part, place l'Etat à
même de mieux remplir le rôle dont il est irremplaçable,
celui d'arbitre entre les intérêts divergents ».
(Ibidem).
1.2.1.2 Objectifs d'ordre socio-politique
La décentralisation vise à
atteindre le développement national et local Elle présente le
grand avantage d'instaurer un courant d'échanges continus entre les
autorités et les administrés. Au cours de ces échanges, il
se dispense une éducation socio-politique de la population qui permet de
résoudre de nombreux problèmes du pays (BURDEAU, 1967, p.
369). En plus, les expressions de pensées et de sentiments des
populations importent véritablement à la réussite d'une
administration.
1.2.2. Critères de la
décentralisation.
La réussite de la
décentralisation exige un certain nombre de critères dont
l'octroi de la personnalité juridique, l'autonomie organique,
l'autonomie de gestion et l'existence d'intérêts
individualisés connus.
1.2.2.1 Octroi de la personnalité juridique
L'individualisation juridique de la
personne décentralisée est une condition indispensable. Cette
personne doit exister juridiquement et indépendamment de l'Etat et
être capable d'agir par le moyen de ses propres organes dirigeants. En
d'autres termes, il est essentiel que l'existence d'une personne morale
concrétise l'existence d'affaires séparées de celles de
l'Etat ; son existence traduira la reconnaissance des biens particuliers de
solidarité sociale, par-delà ceux qui constituent la
solidarité nationale.
A ce sujet, A. DE LAUBADERE
(1976, p.87), nous dit :
«La reconnaissance de la personnalité morale
constitue ainsi sur le terrain du droit, le principe fondamental de la
décentralisation. Pour gérer ses affaires, la collectivité
décentralisée possède un patrimoine propre de biens
matériels, des fonctionnaires, une gestion financière
exprimée dans un budget ; elle est sujet de droits et d'obligations,
peut ester en justice, tous ces éléments sont distincts des
biens, fonctionnaires, droits et obligations de l'Etat ».
1.2.2.2 Autonomie organique
Le législateur reconnaît
l'existence autonome de certains intérêts en eux-mêmes
généraux. L'entité administrative chargée de la
gestion de ces intérêts devra jouir de l'autonomie organique qui
s'analyse à un pouvoir de décision exclusif de tout
contrôle hiérarchique et soumis seulement au contrôle de
tutelle.
L'esprit de décentralisation va dans
le sens de la plus grande indépendance possible des autorités
décentralisées. Comme une autorité élue a plus de
chances d'être indépendante de l'Etat qu'une personne
nommée, il est conforme à cet esprit que les autorités
décentralisées soient élues. C'est ce que A. DE LAUBADERE
(1996, p.96) exprime : «la qualité des autorités
locales et singulièrement leur mode de désignation traduisent la
réalité politique de cette décentralisation
».
Le système électif permet donc à la
circonscription locale de s'administrer elle-même par ses organes
propres.
Il importe également que les
autorités décentralisées soient garanties contre le risque
de désinvestiture arbitraire ou trop aisée par les
autorités de l'Etat. C'est -à- dire que la tutelle sur ces
autorités décentralisées doit être
aménagée en ce sens, par l'institution de procédures et de
conditions de fonds adéquates.
1.2.2.3. Autonomie de gestion
La gestion des intérêts
autonomes ainsi reconnue est conférée à des organes ayant
une réelle indépendance par rapport au pouvoir central. La
décentralisation ne peut être effective que si les
autorités décentralisées disposent des moyens humains,
techniques et financiers leur permettant d'exercer selon leur vue les pouvoirs
dont elles sont investies.
L'accomplissement de la
décentralisation est subordonné à la détention des
moyens propres de financement suffisants, c'est-à-dire en ce qui
concerne les collectivités décentralisées, à une
réforme adéquate de la fiscalité locale. L'institution de
dotations globales de fonctionnement et d'équipement est une
manière de subventionner mais il ne s'agit là que d'une
demi-mesure visant à réduire les conséquences de la
dépendance financière des collectivités locales.
1.2.2.4 L'existence d'intérêts
individualisés reconnus
La décentralisation suppose une
certaine individualisation des intérêts pris en charge par la
personne publique décentralisée. Cette individualisation doit
être objective, doit correspondre à une réalité. La
décentralisation doit reposer sur des solidarités sociologiques
affirmées entre les habitants concernés, conscients de leur
cohésion et des problèmes communs qu'ils ont à
résoudre.
Comme le dit A. DE LAUBADERE
(1996, p.97) « on constate l'existence, dans les
collectivités locales, d'une solidarité d'intérêts
qui nove entre leurs habitants un lien spécial de besoins locaux
distincts des besoins généraux communs à tous les
habitants du territoire national : à côté, par exemple , du
besoin général de relations postales qui rapprochent tous les
habitants du pays, existe le besoin plus particulier à une ville
d'urbanisme ou de l'organisation de services publics appropriés
».
Tous ces critères peuvent s'observer sous les
différents aspects de la décentralisation selon les domaines
d'activités considérés.
1.2.3 Aspects de la
décentralisation
La décentralisation peut se
présenter sous plusieurs aspects : la décentralisation politique,
la décentralisation administrative, la décentralisation des
finances et la décentralisation économique.
1.2.3.1 La décentralisation politique
D'après J. LITVACK (1999)1(*),
« La décentralisation politique vise à
conférer aux citoyens ou à leurs élus plus de pouvoir de
décision (...). Les partisans de la décentralisation politique se
basent sur l'hypothèse que les décisions prises avec une plus
grande participation des administrés sont bien fondées et
répondent mieux aux besoins des intérêts divers de la
société que celles prises uniquement par les autorités
politiques au niveau central ».
Prise dans ce sens, la décentralisation politique
permet aux élus d'identifier les besoins et les aspirations de leurs
électeurs. De ce fait, elle a un caractère
démocratique.
Elle peut aussi revêtir d'un caractère
autoritaire ou être un simple transfert de compétences à
des autorités nommées par le pouvoir central. A ce moment, elle
perd son sens premier.
1.2.3.2 La décentralisation administrative
Pour J. LITVACK (op.cit), ce type de
décentralisation vise à faire le transfert de
responsabilités et de ressources financières du gouvernement
central vers les unités d'administration sur terrain pour assurer la
fourniture des services publics. Ces responsabilités concernent la
publication, le financement et la gestion liée à certaines
fonctions du gouvernement central.
1.2.3.3 La décentralisation des finances
La décentralisation des finances
concerne la responsabilité et l'autonomie de gestion des finances dont
dispose une entité d'une organisation. A ce propos, J. LITVACK
(op.cit.), dit que «La responsabilité des finances est une
composante fondamentale de la décentralisation. Pour que les
administrations locales et les organisations privées puissent exercer de
manière efficace les fonctions administratives
décentralisées, elles doivent disposer de revenus d'un niveau
adéquat provenant soit des ressources locales, soit d'un transfert du
gouvernement central. De même qu'elles doivent avoir le pouvoir de
décision concernant les dépenses ».
1.2.3.4 La décentralisation économique
La décentralisation
économique s'apparente à la privatisation et à la
dérégulation qui sont ses formes les plus complètes.
Pour J.LITVACK (op.cit), ces deux formes «permettent
que des fonctions qui relevaient primordialement ou exclusivement du
gouvernement soient exercées par le secteur privé, les
communautés, les coopératives, les associations volontaires
privées ou d'autres organisations non-gouvernementales ».
La privatisation peut être
appliquée de deux manières. D'une part, c'est une politique de
laisser faire et, d'autre part, c'est l'encouragement de partenariat entre le
public et le privé.
En éducation, la politique de
laisser-faire consiste en ce que l'Etat ne s'ingère pas dans la gestion
des écoles appartenant aux particuliers, la seule part qui lui est
réservée c'est le contrôle de la standardisation de la
qualité de l'éducation et des infrastructures scolaires. En ce
qui concerne le partenariat entre le public et le privé, l'Etat et le
secteur privé collaborent pour la fourniture des services
éducatifs et la réalisation des projets concernant
l'éducation. Chacun de ces aspects de la décentralisation que
nous venons de voir peut exister sous trois degrés différents car
la décentralisation est un processus dynamique.
1.2.4 Degrés de la
décentralisation
Il existe trois degrés de la
décentralisation, à savoir la déconcentration, la
délégation de pouvoir et la dévolution.
1.2.4.1 La déconcentration
Pour A. IBTISAM (1999, p.17), la
décentralisation n'est qu'un déplacement « des
responsabilités de gestion du niveau central à un niveau
régional, ou autre de manière que le ministre garde fermement le
contrôle des opérations ».
La déconcentration constitue donc, pour cet auteur, une
simple réorganisation d'un certain nombre de tâches mais sous le
contrôle de l'autorité centrale.
La déconcentration peut se traduire
dans le domaine de l'éducation par l'exemple du recrutement et de
l'engagement du personnel enseignant. Le ministre fixe les critères de
recrutement et les soumet aux directeurs des écoles. Ces derniers
recrutent les enseignants suivant les critères édictés. En
dernier lieu, il revient au ministre ayant l'éducation dans ses
attributions d'engager les enseignants ainsi proposés.
1.2.4.2 La délégation
P. PERRE NOUD (1999)1(*) voit en délégation de pouvoir
« Une forme plus poussée de la
décentralisation. Par délégation, le gouvernement central
transfère le processus de prise de décisions et l'administration
vers les organisations semi-autonomes qui, en dernier ressort doivent lui
rendre des comptes. Les gouvernements délèguent des
responsabilités lorsqu'ils créent des entreprises ou
sociétés publiques, des services spéciaux, des secteurs
scolaires semi-autonomes, des sociétés de développement
régional ou des unités spéciales chargées de
l'exécution des projets ».
1.2.4.3 La dévolution
Le degré de décentralisation par excellence,
c'est la dévolution.
«On parle de dévolution lorsque les
gouvernements délèguent les fonctions, transfèrent les
pouvoirs de décisions, l'autorité en matière de finances
et de gestion vers les unités d'administrations locales quasi autonomes
avec statuts de municipalité. Généralement, la
dévolution s`opère en transférant les
responsabilités pour la fourniture des services aux municipalités
qui élisent leurs propres maires et conseillers, perçoivent
leurs impôts et jouissent du pouvoir de prendre des décisions
d'investissements ». (ibidem)
Les limites géographiques précises et
juridiquement reconnues des administrations locales
décentralisées caractérisent le système
décentralisé par dévolution (D. NKERANTIZO, 1999,
p.20).
1.2.5. Formes de la
décentralisation
Selon H. MINTZBERG (1982 :178-180), la
décentralisation peut revêtir deux grandes formes: la
décentralisation verticale et la décentralisation horizontale.
a. La décentralisation
verticale
"La décentralisation verticale est la
délégation des pouvoirs de décision depuis le sommet
stratégique vers la base, à l'intérieur de la ligne
hiérarchique", (ibidem).
L'accent est mis ici sur le
côté formel du pouvoir (prendre les décisions, les
autoriser).Cette forme de décentralisation est
caractérisée par le déplacement de pouvoir de
l'échelon supérieur vers l'échelon inférieur tout
en restant dans la ligne hiérarchique. C'est à dire que ce sont
les niveaux inférieurs qui bénéficient de ce pouvoir.
b. La décentralisation
horizontale
"La décentralisation horizontale
est le passage du contrôle des processus de décision à des
personnes situées en dehors de la ligne hiérarchique". Dans
la décentralisation horizontale, l'accent est mis sur le pouvoir
informel. Donc, il y a le transfert du pouvoir formel des décideurs
à d'autres personnes extérieures à la ligne
hiérarchique comme des analystes de la technostructure à des
fonctionnaires du support logistique. Les deux formes de la
décentralisation reflètent la dispersion des pouvoirs de
décision.
1.3 PRISE DE DÉCISION
La prise de décision est un
processus qui concrétise la marge de manoeuvre dont les
entités décentralisées jouissent. Ainsi, il convient de
définir le concept de décision et le processus de prise de
décision afin de les comprendre davantage. Selon le dictionnaire
Petit Larousse illustré (1975, p.290), le mot
« décision » vient du verbe
« décider » qui signifie
« déterminer ce qu'il faut faire ».
Pour la FLAMME, M (1981, p.95),
« décider implique une démarche rationnelle qui met
en jeu un nombre important des facultés affectives et
cognitives ». C'est aussi, selon LALANDE (1960, p.202),
« face à un problème, choisir d'agir ou de ne
pas agir ». Pour leur part, GOGUELIN et al (1967, p.132)
parlent de la décision « comme l'acte par lequel, face
à plusieurs possibilités s'excluant mutuellement, nous en
retranchons certaines pour ne plus en considérer qu'une seule,
estimée comme la plus satisfaisante ».
Donc, la décision c'est un choix
entre plusieurs alternatives suivant certains critères en vue de poser
un acte. Elle consiste à retenir une possibilité parmi plusieurs
autres.
La prise de décision est alors
définie comme « le choix d'une option de
préférence à plusieurs autres ; elle est
essentiellement un processus au cours duquel on privilégie
consciemment une option particulière que l'on juge souhaitable pour
atteindre les objectifs d'une organisation ». ( M. R.
URAYENEZA ,1997, p.43)
La décision est l'aboutissement d'un
processus éminemment dynamique qui se déroule en séquences
d'actes et le nombre d'étapes parcourues varie selon les auteurs. Pour
PATERSON (1969), cité par MINTZBERG (1998, p.179), le processus de
décision suit cinq étapes suivantes :
· Recueillir les informations pour les faire passer au
décideur ;
· Traiter ces informations pour présenter au
décideur des conseils sur les conduites à tenir ;
· Procéder au choix, c'est-à-dire
déterminer ce qu'on a l'intention de faire ;
· Autoriser le choix ;
· Réaliser, exécuter ce qui a
été décidé et autorisé.
Il représente ces étapes sous la forme
schématique suivante :
Exécution
Autorisation
Choix
Conseil
Information
Situation
Action
Figure 1: Illustration des
étapes du processus de prise de décision
A mesure que d'autres personnes interviennent dans ces
étapes l'individu perd du pouvoir, et le processus de décision
devient décentralisé.
1.4 DECENTRALISATION DE
L'EDUCATION
Avant de définir la
décentralisation de l'éducation, il convient d'abord de
définir l'éducation. D'après N. SILLAMY (1980, p.145), le
terme « éducation » vient du mot latin educatio, de
« educare » (éduquer),
« educere » (conduire) .L'éducation est
l'art de développer les qualités potentielles, physiques,
intellectuelles et morales d'une personne.
Plusieurs définitions de
l'éducation ont été données et les points ci-
après en sont communs:
- L'éducation est limitée à
l'espèce humaine;
- L'éducation est une action exercée par un
individu sur un autre (ou par une génération sur une autre);
- L'éducation est orientée vers un but à
atteindre;
- L'éducation consiste à faire acquérir
des comportements qui se superposent aux dispositions naturelles de l'individu
(R. HUBERT cité par DELDIME et R. DEMOULIN, 1994, p.11).
Au moment où l'enseignement s'occupe
surtout de la formation intellectuelle de la personne,"l'éducation
transmet, en plus de cette formation, d'autres valeurs humaines dont l'amour et
le respect des autres, l'esprit de tolérance, d'équipe, de
responsabilité, l'honnêteté et le goût du travail
bien fait"(R. LAFON, 1991, p.370).
La décentralisation quant à elle,
« vise à délocaliser les responsabilités,
à transférer le pouvoir de décision des individus qui
sont dans un lieu ou à un niveau donné par rapport aux instances
éducatives vers ceux qui opèrent à un autre
niveau" (T. WELSH et Mc .GINN 1999, p.17).
1.4.1
Motifs et objectifs de la décentralisation de l'éducation
N. Mc GINN et Th. WELSH (1999, p.28) nous
inspirent sur des raisons (motifs) qui ont été à la base
de la décentralisation de l'éducation. Suite au redoublement,
voire le triplement des effectifs des systèmes éducatifs, les
bureaucraties centralisées se sont révélées
inefficaces à maintenir la qualité de l'enseignement.
L'accroissement du nombre d'enseignants et d'élèves a mis
à rude épreuve la capacité des bureaucraties
centralisées à maintenir la qualité de l'enseignement.
Le mécontentement croissant de
l'opinion publique a fait pression pour transférer le pouvoir de
décision vers les instances locales. Aussi, l'émergence des
nouvelles technologies de l'information et de la communication a permis
d'intensifier le contrôle des systèmes éducatifs avec une
gestion décentralisée.
Un nouveau mode de gestion mettant
davantage l'accent sur les résultats que sur les moyens a donné
une importance accrue au renforcement des capacités locales en
matière de prise de décision. Comme tout autre système, la
décentralisation de l'éducation a des objectifs qui lui sont
assignés. Selon Mc GINN et Th. WELSH (1999, pp.29-30), les objectifs
énumérés ci-après s'appuient sur l'examen d'un
certain nombre de réformes.
Les objectifs de la décentralisation de
l'éducation sont classés suivant les motifs: politiques,
financiers et d'efficience.
A. Motifs politiques
· Profiter essentiellement au gouvernement central:
- en le soulageant des problèmes de politiques
extérieures, des bureaucraties internes et du poids financier (y compris
les politiques visant à transférer la formation des revenus vers
les autorités locales) et;
- en réduisant la corruption au niveau national
· Profiter essentiellement aux autorités
locales:
- en augmentant les crédits en éducation dont
peut disposer le gouvernement local et la capacité de réaction du
gouvernement central face aux exigences du gouvernement local et ;
- en redistribuant le pouvoir politique, en affaiblissant les
acteurs placés
au centre au profit de ceux qui sont en dehors du
centre.
B. Motifs financiers
· Diversifier les sources de financements et augmenter
les crédits accordés à l'éducation, par exemple:
- en augmentant la part du budget local consacré
à l'éducation;
- en déplaçant les sources de financement d'un
groupe social à l'autre (autrement qu'au sein d'un gouvernement).
C. Motifs d'efficience
· Améliorer l'éducation en tant que telle,
par exemple:
- en augmentant la qualité de moyens dans la
scolarité;
- en y améliorant la pertinence des programmes ou en
harmonisant leur contenu en fonction des intérêts locaux;
- en y améliorant la qualité des
moyens ;
- en développant les innovations dans les
programmes;
- en réduisant les inégalités à
l'éducation de qualité
· Améliorer le fonctionnement du système
éducatif, par exemple:
- en augmentant l'efficacité et l'affectation des
crédits;
- en augmentant l'efficacité de l'exploitation des
ressources;
- en harmonisant les programmes scolaires avec les exigences
des employeurs;
- en développant l'usage de l'information sur les
questions, les programmes ou les innovations.
1.4.2 Formes de la décentralisation de
l'éducation
La décentralisation peut,
d'après R. C. NOUMON (1999, p.30) être soit fonctionnelle, soit
géographique ou territoriale.
a. La décentralisation
fonctionnelle
Cette forme de décentralisation
correspond à la répartition du système éducatif
entre plusieurs unités administratives, chacune étant responsable
d'une ou de plusieurs niveaux ou fonctions de l'éducation. Ainsi,
certaines fonctions telles que le recrutement du personnel ou le
développement du curriculum, peuvent être exercées par
différentes entités ayant une autonomie propre.
b. La décentralisation géographique ou
territoriale
Dans cette forme de
décentralisation, le transfert de responsabilités de financement
et de gestion de l'éducation est organisé sur base de
découpage Politico-géographique ou politico-administratif. Dans
le cadre de l'éducation, elle peut être illustrée par une
certaine autonomie accordée aux zones ou grandes régions suivant
la division politique du pays.
Les formes de la décentralisation,
que ce soit en général ou en éducation en particulier,
peuvent exister sous quatre aspects: aspect politique, aspect administratif,
aspect financier et aspect économique. Signalons également que
chacun de ces aspects peut se présenter sous trois degrés
à savoir: déconcentration, délégation et
dévolution.
1.4.3 Les différents acteurs de la
décentralisation et leurs attributions
L'éducation étant
considérée comme la clé du développement, chaque
pays cherche à renforcer son secteur éducatif. Ceci exige une
collaboration entre plusieurs et différentes personnes qu'on peut
appeler acteurs de l'éducation.
D'après GINN et WELSH (1999, p.85), les acteurs peuvent
être classés en producteurs, distributeurs et usagers selon les
rôles qu'ils jouent.
a. Les producteurs
Il s'agit d'une
catégorie d'acteurs qui s'intéressent à la conception et
à l'élaboration du processus éducatif, à la
formation du personnel impliqué et à la production des
installations et des matériels qui seront utilisés. L'objectif
visé est la construction ou la production de la capacité à
éduquer. Ces acteurs sont:
- Des entreprises du bâtiment;
- Des entreprises de production de matériels
didactiques tels que les manuels scolaires ;
- Les vendeurs d'uniformes, de produits alimentaires et autres
produits
de consommation;
- Les compagnies d'assurance;
- Les auteurs de programmes et de manuels scolaires;
- Les institutions de formation des maîtres;
- Les universités et des services de consultants qui
proposent les services d'assistance technique;
- Les entreprises qui produisent et appliquent des tests;
- Les agences nationales et internationales dont la
prospérité dépend de la bonne santé ou de
l'état de dégradation du système éducatif.
Le principal objectif de ces producteurs
est la fabrication ou la production des intrants dans le processus
éducatif.
b. Les distributeurs
Cette catégorie est celle du site
décisionnel pour la distribution du produit disponible. Ce type de
décision porte sur l'accès à l'éducation et le
processus pédagogique. Elle recouvre les associations des parents
d'élèves, les délégués de l'enseignement
(syndicats), les chefs d'établissements et les conseils d'administration
quand ils se limitent à prendre les décisions ayant trait
à l'application des programmes scolaires.
C. Les usagers
Cette catégorie d'acteurs
s'intéresse à l'usage que l'on peut faire des résultats
scolaires. L'éducation transforme une personne en lui inculquant des
connaissances, des compétences et des valeurs nouvelles. Cette
transformation peut non seulement profiter aux individus ainsi
transformés, mais aussi à ceux qui bénéficient de
cet apport de connaissances, de compétences et de valeurs. Les
élèves et leurs parents peuvent exploiter le savoir et les
diplômes pour augmenter leurs chances dans la vie.
Les employeurs ont l'espoir que les
salariés instruits soient plus productifs, autrement dit qu'ils
accroissent les bénéfices de l'entreprise. Les églises
comptent sur l'éducation pour accroître l'éthique et les
valeurs morales. Nous appelons donc usagers, tous les acteurs qui
s'intéressent avant tout à la valeur d'usage de
l'éducation.
En effet, étant donné que la
décentralisation de l'éducation est un processus demandant
l'intervention, la participation, la meilleure collaboration entre plusieurs
personnes concernées par l'activité éducative, les acteurs
cités ci-haut doivent participer pleinement, chacun à son
rôle, pour que ce processus puisse atteindre ses objectifs.
1.4.4 Avantages et
inconvénients de la décentralisation de l'éducation
a. Les avantages de la
décentralisation de l'éducation
L'inconvénient majeur de la
centralisation est qu'elle se heurte à une impossibilité
manifeste à assurer une gestion en raison de la multiplication des
taches qui incombent à l'Etat. Pour sortir de cette paralysie des
organes centraux, il a été préconisé une
décentralisation qui exige que les décisions d'insert local
soient prises localement.
Ainsi, la décentralisation de
l'éducation accorde plus de responsabilités aux autorités
provinciales et du district. Pour cela, elles ont le pouvoir de prise de
décision en consultant la population, ce qui
dégénère la transparence, l'efficacité,
l'équité, etc.
Dans le même cadre E. BUGINGO et al
(1992, p.16) stipulent que l'administration locale décentralisée
se caractérise par le couple des notions de :
- légitimité dans l'exercice des
attributions;
- l'efficacité dans la satisfaction des besoins
locaux.
C'est à dire que ceux qui gèrent une
entité décentralisée exercent le pouvoir de
décision qui leur est confié au nom de ladite entité dont
ils sont les organes ou les représentants, ceci en toute
légalité et respect de la loi.
Les avantages de la décentralisation
de l'éducation ne diffèrent pas beaucoup de ceux offerts par la
décentralisation en général.
De ce fait, E. NGOGA (2000, p.16), en s'inspirant de DE
LAUBADERE (1976, p.138), classe ces avantages en trois catégories
suivantes :
- Avantages du point de vue politique;
- Avantages du point de vue administratif;
- Avantages du point de vue socio-économique.
Avantages du point de vue politique
Selon DE LAUBADERE (1976, p. 138)
"Le principe démocratique trouve sa
réalisation à la fois sur le plan gouvernemental dans
l'élection des gouvernants du pays et sur le plan administratif dans
l'élection des autorités locales. La décentralisation se
présente ainsi comme une démocratie appliquée à
l'administration ".
La décentralisation est liée au
libéralisme, étant donné que les administrés sont
associés aux décisions concernant les affaires de leur
entité administrative.
Les unités autonomes que constituent
les districts dans le cas du Rwanda, engendrent des libertés locales qui
permettent aux entités décentralisées de
privilégier l'intérêt local sans être soumises au
pouvoir hiérarchique de l'autorité administrative
supérieure mais seulement à son contrôle.
Avantages du point de vue administratif
La primauté revient ici à
l'allégement de la charge des compétences de l'Etat sur les
collectivités décentralisées. On dit que la
décentralisation décharge le pouvoir central trop encombré
et trop éloigné de la vie locale pour pouvoir apprécier
ses besoins. Mieux, la décentralisation évite aux membres du
pouvoir législatif et exécutif national d'être
mêlés à de nombreuses questions purement locales. Elles
libèrent des hauts fonctionnaires des tâches minutieuses et
encombrantes, diminue les lenteurs administratives du centre à la
périphérie en attribuant les affaires locales aux agents locaux
connaissant les conditions locales et qui ont intérêt à
défendre les intérêts locaux et dont les administrés
inspirent confiance.
Avantages du point de vue
socio-économique
La décentralisation permet une
participation de la population aux activités de développement
contenues dans des programmes nationaux mais exécutés au niveau
local. Ceci renforce le sens communautaire à tous les échelons et
permet une meilleure répartition des activités
socio-économiques à travers les collectivités locales en
tenant compte des besoins locaux. Ainsi, la réalisation des programmes
quasiment locaux sera facilitée par les réalités
locales.
b. Les inconvénients
de la décentralisation de l'éducation
La décentralisation de
l'éducation ne peut pas être efficace et avantageuse tout le
temps. Elle dispose d'un certain nombre d'inconvénients.
A ce sujet, Ph. PERRENOUD, (op.cit.) signale que
"La décentralisation peut causer la perte de
contrôle du gouvernement de maigres ressources financières. Une
faible capacité administrative technique au niveau local peut
entraîner une faiblesse en efficacité et en rendement de la
fourniture des services dans certaines régions du pays. Il se peut que
les responsabilités administratives soient transférées
à des niveaux locaux sans ressources financières
adéquates, rendant ainsi plus difficile une répartition ou une
fourniture équitable des services".
Aussi, la décentralisation de
l'éducation peut, dans une certaine mesure, avoir le risque
d'inégalité. Ceci se justifie par le fait qu'une fois les
entités décentralisées (écoles, services
administratifs, ...) ne disposent pas des mêmes ressources (tant
humaines, financières que matérielles), ces entités ne
fourniront pas les services de même qualité. La
décentralisation étant facilitée en partie par la
disponibilité des ressources, il y aura sans doute
l'inégalité entre les unités décentralisées
si ces ressources ne sont pas reparties équitablement.
1.4.5 Les facteurs de
succès et les facteurs d'échec de la décentralisation de
l'éducation
a) Les facteurs de succès
D'après GINN et WELSH (1999, p.82)
"deux sortes de facteurs doivent présider à
la mise en oeuvre de toute réforme, y compris la
décentralisation: il faut d'une part un appui politique en faveur des
changements proposés, et d'autre part, il faut que les acteurs de la
réforme soient capables de la mener à bien".
Dans le même cadre, NZARAMBA (2001,
p.24) précise quelques moyens nécessaires pour que la
décentralisation puisse réussir:
· Les moyens
matériels
Le transfert des compétences
opéré par la réforme de la décentralisation
entraîne inévitablement une modification du régime des
services et des biens des collectivités. Ceci naît du souci de
mettre en place les moyens matériels nécessaires à la
décentralisation.
· Les moyens financiers
Le transfert des compétences doit
être accompagné du transfert immédiat des ressources ou
moyens. Ainsi, pour que la population soit satisfaite dans ses besoins de
sécurité et d'autonomie au sein de leurs districts, l'Etat
devrait procéder au transfert d'impôts vers les
collectivités locales ne présentant encore que des ressources
limitées.
A ces transferts, comme le dit A. GRUBER
(1986, p.56) devrait s'ajouter "la dotation générale de la
décentralisation. Cette dotation permet chaque collectivité
concernée, la compensation intégrale des charges résultant
des compétences transférées et qui ne sont pas
compensées par des transferts d'impôts".
b) Les facteurs
d'échec
Sur ce point, GONIDEC (1983, p.23) nous
signale que la décentralisation connaît des problèmes au
niveau des responsables d'abord, au niveau de la population elle-même et
au niveau des finances locales. Concernant les agents administratifs
« il n'y a pas et il n'y aura pas de décentralisation
réelle si les collectivités locales ne disposent pas d'un
personnel administratif suffisant en quantité et en qualité. Cela
suppose le problème de recrutement du personnel, de sa formation et du
procédé de désignation ».
En ce qui concerne la population "elle
doit être sensibilisée sur la culture de la démocratie
participative. Ceci l'amènera à mesurer elle-même
l'influence de sa participation sur la conduite des affaires locales.
Malheureusement, ceci n'est pas toujours le cas d'où l'ignorance de la
population à l'égard de la démocratie acquise par la
décentralisation" (idem, p.28.)
Enfin, il faut considérer avec
exactitude l'importance des ressources financières pour la mise en
oeuvre de la politique de décentralisation. « Le
montant des ressources financières pour la mise en oeuvre de la
politique décentralisatrice dépend évidemment des
fonctions dévolues aux collectivités
décentralisées ; c'est à dire de la
répartition opérée entre les autorités centrales et
les autorités locales » (idem, p. 32).
1.5 POLITIQUE DE DECENTRALISATION
AU RWANDA
1.5.1 Aperçu historique
Le système de gouvernance au Rwanda
avant, pendant et après la colonisation a surtout été
caractérisé par un centralisme à outrance qui fait
obstacle à la participation des communautés au processus de prise
de décision surtout dans la planification des actions de leur
développement (MINALOC, 2003, pp.22-23).
Cette absence de participation et
d'appropriation des acquis du développement par la communauté a
eu comme conséquence la guerre et le génocide accompagnés
par des destructions des biens publics et privés ainsi que plus de 3,5
millions de réfugiés à l'extérieur du pays et
presque le même nombre de déplacés à
l'intérieur en 1994 sur un peu plus de 7 millions d'habitants.
Depuis 1995, les hautes autorités du
pays ont tenu des séances de discussion sur un système
politico-administratif qui convenait le mieux à la reconstruction du
pays. Les conclusions de leurs consultations ont donné comme
recommandations la mise en place du processus de décentralisation et de
démocratisation pour promouvoir la participation de la population dans
tout le processus de prise de décision aussi bien dans l'identification,
l'élaboration, la mise en oeuvre , le suivi, l'évaluation et le
contrôle que dans la gestion des acquis de tous les programmes de
réduction de la pauvreté, de développement communautaire
et socio - politique avec l'année 2000, la promulgation de la loi sur la
décentralisation dans tous les secteurs publics a vu le jour.
1.5.2 Principes de la
décentralisation au Rwanda
Au Rwanda, eu égard au chemin
politique administratif et socio-économique parcouru par le pays tout
au long de son histoire tel que décrit plus haut, des principes
suivants doivent être respectés dans la mise en oeuvre de la
décentralisation :
- Assurer l'unité nationale, l'indivisibilité
et le développement équilibré ;
- Assurer l'autonomie et l'identité locales, les
intérêts locaux et la diversité ;
- Séparer le travail des autorités politiques et
celui des autorités administratives et techniques ;
- Harmoniser les responsabilités
transférées avec le transfert des ressources financières,
humaines et matérielles nécessaires.
Le respect du principe de séparation
de l'autorité politique, administrative et technique aidera à
éviter les doubles emplois, les chevauchements, les conflits et
l'amalgame des pouvoirs qui ne permettent pas de situer clairement les
responsabilités.
Enfin, l'harmonisation des
responsabilités et des fonctions transférées en même
temps que les ressources financières, humaines et matérielles
nécessaires permettra à la décentralisation d'avoir un
sens en rendant la population locale capable de planifier et de gérer
son propre développement. Si les ressources ne sont pas
transférées, la décentralisation n'est pas possible
(MINALOC, 2000, p.7)
1.5.3 Les objectifs de la
décentralisation au Rwanda
L'objectif général de la
décentralisation au Rwanda est d'assurer l'habilitation politique,
économique, sociale, administrative et technique de la population locale
à lutter contre la pauvreté en participant pleinement dans la
planification et dans la gestion de son processus de développement. Les
objectifs stratégiques de cette politique sont les
suivants (ibidem):
· Responsabiliser et mobiliser les populations en vue de
les amener à participer dans l'initiation, la préparation,
l'exécution et au suivi et surveillance des décisions et des
plans qui les concernent ; en tenant compte des besoins locaux, des
priorités, des capacités et des ressources ; en
transférant le pouvoir, l'autorité et les ressources du
Gouvernement central à l'administration décentralisée et
aux niveaux inférieurs ;
· Renforcer la responsabilisation et la transparence au
Rwanda en rendant les dirigeants locaux directement responsables devant les
communautés qu'ils servent en établissant un lien clair entre les
taxes que la population paie et les services financés par ces
taxes ;
· Renforcer la sensibilisation, le financement, la
gestion et le contrôle des services au point où les services sont
rendus, en permettant aux dirigeants locaux de développer les structures
organisationnelles qui prennent en considération l'environnement local
et les besoins locaux ;
· Développer une planification économique
durable et une capacité de gestion aux niveaux locaux qui serviront
comme moteur pour la planification, la mobilisation et l'exécution du
développement politique et socio-économique pour la
réduction de la pauvreté ;
· Renforcer l'efficacité, l'efficience et la
compétence dans la planification, le suivi et la prestation des services
publics en réduisant la charge qui pèse sur les fonctionnaires de
l'administration centrale qui sont loin du lieu où les besoins sont
servis et où les services sont rendus (MINALOC, 2000, pp.7-8)
1.5.4 Les phases de la mise en
oeuvre de la décentralisation au Rwanda
La politique de décentralisation a
été adoptée par le gouvernement du Rwanda en date du 26
mai 2000 dans le but d'émanciper la population rwandaise sur le plan
politique, économique, socioculturel et de lutter plus efficacement
contre la pauvreté. Cette politique devra être mise en oeuvre
dans trois phases successives suivantes :
Première phase
(2000-2003)
Faisant partie de la stratégie de
mise en oeuvre de la politique de la décentralisation, le Programme de
mise en oeuvre de la décentralisation (PMD) de trois ans a
été réalisé depuis 2001. Cette phase devait se
focaliser sur la mise en place et le renforcement institutionnel des structures
de coordination à travers les outils suivants :
1. Cadre légal et institutionnel pour la mise en oeuvre
de la décentralisation à travers l'établissement des
structures institutionnelles de coordination et la mise en route de la
décentralisation ;
2. Réforme des structures administratives ;
3. Démocratisation à travers les
élections surtout locales ;
4. Renforcement et développement des capacités
humaines et institutionnelles de tous les acteurs par une amélioration
des capacités des différents acteurs à travers la
formation continue, la fourniture des moyens logistiques et
l'émancipation de la population à travers l'éducation
civique ;
5. Transfert des responsabilités et des ressources
fiscales et financières pour le renforcement des structures
décentralisées pour qu'elles puissent efficacement mettre en
oeuvre des programmes relatifs aux services à rendre aux
communautés.
Deuxième phase
(2004-2008)
Cette phase sera consacrée à
la mobilisation des ressources et au renforcement des capacités afin de
transformer les attentes en réalité. Pour ce faire, elle mettra
l'emphase sur les actions suivantes :
1. Augmentation du niveau de participation des citoyens dans
le processus de prise de décision aussi bien dans la planification que
dans la mise en oeuvre des programmes de développement ;
2. Renforcer des structures des gouvernements locaux et leurs
liens fonctionnels avec le gouvernement central pour augmenter leur
capacité de gestion et de mobilisation des ressources ;
3. Mise en place d'un système approprié des
procédures et structures permettant les services rendus à la
communauté ;
4. coordination, le suivi et l'évaluation afin de
s'assurer de la qualité des Renforcement de la coordination des
interventions des différents acteurs au niveau politique et
opérationnel pour créer une synergie et harmonie
nécessaire dans l'élaboration, financement et la mise en oeuvre
des programmes et/ou projets. Ceci dans une perspective de passer de l'approche
d'appui aux projets disparates à l'approche programme basée sur
l'appui budgétaire.
5. Renforcement de la prise en compte des thèmes
transversaux tels que le genre, l'environnement, le VIH/SIDA et les
Technologies de l'Information et de la Communication dans tous les programmes
de développement.
Troisième phase
(2009-2015)
Cette phase envisagera la continuité
de suivi de la mise en oeuvre du processus de décentralisation, et au
besoin procédera au réajustement des politiques et cadres
institutionnels conformément aux capacités qui auront
été développées au niveau des entités
décentralisées. Les détails des actions à mener
dans cette phase seront spécifiés par les résultats de
l'évaluation de la seconde phase
(http://www.minaloc.gov.rw).
1.6 Politique de
décentralisation de l'éducation au Rwanda
1.6.1 Aperçu historique de
l'éducation avec le courant de décentralisation
D'après la Politique Sectorielle de
l'Education au Rwanda (PSSE, 1998, p.1), l'histoire de l'éducation au
Rwanda est subdivisée en 4 périodes :
La période pré- coloniale, la période
coloniale, la période d'indépendance, et la période
d'après le génocide de 1994.
Pendant la période
précoloniale, une éducation pour la vie était
assurée à 3 niveaux à savoir :
- la cellule familiale où se faisait l'initiation
à la vie dès le bas âge ;
- l'environnement social où l'adolescent
acquérait à la fois un métier et un comportement
garantissant son insertion future ;
- un cadre formel dénommé ITORERO où
était dispensée une formation spéciale pour
préparer les cadres dirigeants, civils et militaires.
Un peu plus tard, le système
colonial introduisit l'école. Celle-ci était tenue par les
missionnaires et n'avait pour objectif que l'évangélisation et la
préparation des auxiliaires du pouvoir colonial. L'éducation au
Rwanda fut alors caractérisée par le mépris des valeurs et
surtout des savoirs traditionnels.
Avec l'indépendance, des structures
administratives dont un Ministère ayant dans ses attributions
l'éducation, ont été mises sur pied et différentes
lois fixant le règlement général de l'enseignement
promulguées. Le système fut marqué par des ajustements et
des réformes scolaires (1978,1991) qui n'ont pas abouti aux
résultats escomptés. Au lieu de corriger les erreurs de
l'époque coloniale, l'éducation est restée très
discriminatoire et caractérisée par un mimétisme de
l'occident, ce qui a conduit à une dépatriotisation du peuple. La
conséquence d'une telle éducation fut le génocide de
1994.
Après le génocide, le
Gouvernement d'Union Nationale a jugé bon de restructurer et de
développer le système éducatif afin de le rendre capable
de répondre aux besoins du pays (de la population). Pour ce faire, le
Ministère de l'éducation, s'inspirait de l'objectif global du
gouvernement du Rwanda de « réduire la pauvreté et
d'améliorer ainsi le bien-être de sa
population », et s'est fixé comme mission
de « lutter contre l'ignorance et l'analphabétisme et de
produire les ressources humaines pour le développement
socio-économique du Rwanda par le biais du système
éducatif » (Op.cit, p.8).
Compte tenu de cette mission, le MINEDUC
prôna la politique de décentralisation de l'éducation en
mai 1997. Mais le courant de décentralisation avait pris naissance dans
les années 1980. Comme le stipule la loi organique N° 14/1985 du 29
juin 1985 portant organisation administrative de l'enseignement primaire, rural
et artisanal intégré et secondaire dans ses articles 17 à
37, « l'enseignement est caractérisé par une
décentralisation et une démocratisation plus poussée»
(A. CYIZA, 1989).
Néanmoins, cette politique est
restée théorique jusqu' en 1992 comme le prouve la lettre du
Ministre ayant l'éducation dans ses attributions, proposant le
renforcement des services d'inspection d'arrondissement dans le cadre de la
décentralisation (v. Annexe XII).
En mai 1997, suivant les directives du
Ministre ayant l'éducation dans ses attributions, certaines
tâches ont été transférées au niveau des
Inspections d'arrondissement. Ces tâches sont entre autre :
- Le traitement des dossiers des enseignants du primaire et du
secondaire ainsi que des agents administratifs de l'Inspection
d'Arrondissement ;
- L'organisation des formations, des recyclages des
enseignants du primaire et du secondaire ;
- L'élaboration de la carte scolaire de la
Province ;
- Le transfert, le reclassement et la réorientation des
élèves du secondaire.
La politique de décentralisation du système
éducatif rwandais a des principes et des objectifs connus.
1.6.2 Principes de la politique de
décentralisation de l'éducation au Rwanda
D'après la politique sectorielle de
l'éducation au Rwanda (2001, p.18), ces principes sont :
- L'allégement des structures centrales du MINEDUC, le
renforcement de la capacité des cadres et la délégation
effective de responsabilités ou niveau régional et
institutionnel ;
- Adoption et la diffusion d'une politique d'encouragement du
secteur privé d'éducation et de formation ;
- La responsabilisation de tous les cadres, de tous les
partenaires et de la communauté ;
- Intégration des institutions et de leurs programmes
à la vie économique et au besoin du développement
national ;
- Le développement d'un partenariat plus étroit
avec les parents d'élèves.
1.6.3 Objectifs de la décentralisation de
l'éducation au Rwanda
D'après le MINEDUC (2001, p.44), les
objectifs de la décentralisation de l'éducation s'inscrivent dans
le cadre de ceux proposés par l'UNESCO.
En effet, la décentralisation de l'éducation a
pour objectif de :
- Fournir un grand accès à l'enseignement
primaire ;
- Améliorer la qualité de l'enseignement et des
apprentissages ;
- Améliorer l'administration et la gestion de
l'enseignement primaire ;
- Fournir un appui aux initiatives communautaires ;
- Améliorer la qualité de l'encadrement pour les
jeunes enfants ;
- Augmenter la capacité d'accueil dans le premier cycle
du primaire et du secondaire ;
- améliorer la formation continue du personnel
enseignant et administratif ; Améliorer l'enseignement technique et
professionnel ;
- Améliorer la promotion et l'emploi ;
- Renforcer le personnel enseignant et la recherche
scientifique ;
- Améliorer la formation initiale et continue du corps
enseignant au niveau du primaire et secondaire.
Pour atteindre ces objectifs, le MINEDUC s'est fixé
des stratégies de mise en oeuvre de la décentralisation à
son égard.
1.6.4 Stratégies de mise en
oeuvre de la politique de décentralisation de l'éducation au
Rwanda.
Ces stratégies sont :
· Augmenter les infrastructures, logistiques et autres
facilités ou moyens essentiels dans les unités
décentralisées suffisants ;
· Eclaircir le rôle et les responsabilités
de chacun ;
· Description homogène des postes et des
tâches, profil des postes, procédures de prise de décision
et structures transparentes ;
· Développer les programmes appropriés
à tous les niveaux ;
· Création d'un environnement stimulant pour
attirer les ressources humaines à tous les niveaux ;
· Mettre en place des dirigeants capables de produire,
maintenir la confiance et la crédibilité ;
· La présence d'un cadre juridique
approprié ;
· Meilleur établissement et la gestion du budget,
et fonctions d'audit dans les gouvernements locaux ;
· Accroître la transparence et la
responsabilité dans la gestion financière des gouvernements
locaux ;
· Améliorer la capacité des
autorités locales à produire et utiliser correctement les revenus
et ressources locaux ;
· Renforcer des capacités de planification du
staff des districts, des Provinces ;
· Rendre claires les procédures pour
l'enregistrement et la réglementation des ONG afin d'assurer leur plus
large participation à la décentralisation ;
· Amener les parents à participer progressivement
davantage à l'effort d'éducation de leurs enfants à tous
les niveaux ;
· Promouvoir l'enseignement à tous les
niveaux ;
· Promouvoir l'externat ;
· Etablir un système de suivi, évaluation
et contrôle (MINEDUC, 2001).
Synthèse du premier
chapitre
Au cours de ce chapitre, il a
été question de définir et expliciter les concepts
clés ainsi que les théories qui sous-tendent notre domaine de
recherche. Ces concepts sont entre autre la centralisation, la
décentralisation (en général), la décentralisation
de l `éducation (en particulier), et la prise de
décision.
Les théories explicitées au
cours de ce chapitre sont relatives à la politique de
décentralisation en général, au Rwanda et la politique de
décentralisation de l'éducation en particulier. Nous avons
également retracé les principes, les objectifs ainsi que les
stratégies de mise en oeuvre de cette politique. Enfin, il a
été également question de signaler les avantages et les
inconvénients de la décentralisation.
CHAPITRE II. CADRE METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, il est
question d'indiquer le cheminement méthodologique que nous avons suivi
pour atteindre nos objectifs ainsi que la vérification de nos
hypothèses.
En premier lieu, nous allons
présenter les méthodes utilisées et en deuxième
lieu, spécifier les techniques de recherche dont nous nous sommes servis
et enfin la population d'étude et l'échantillonnage.
M. GRAWITZ (1979, pp.344-346) nous donne
une signification brève de ces deux termes (méthode et technique)
utilisés dans la recherche en sciences sociales.
Pour cet auteur, "une méthode de recherche est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie" alors que
"les techniques de recherche sont définies comme les moyens, les
outils mis à la disposition de la recherche et organisés par la
méthode dans ce but. Elles sont limitées en nombre et communes
à la plupart des sciences sociales".
2.1 LES METHODES DE RECHERCHE
Tout au long de notre travail, nous avons
recouru à six méthodes de recherche. Il s'agit de la
méthode dialectique, la méthode comparative, la méthode
historique, la méthode quantitative, la méthode systémique
et la méthode qualitative.
2.1.1 La méthode
dialectique
Selon M. GRAWITZ (1996, p.399), "la
méthode dialectique est la plus complète, la plus riche, et
semble-t-il, la plus achevée des méthodes conduisant à
l'explication en sociologie. Elle part de la constatation très simple
des contradictions qui nous entourent".
Etant donné que cette méthode
sert à étudier des contradictions qui résultent de nos
pensées, nous l'avons utilisée dans l'analyse des
résultats de l'enquête pour relever les contradictions dans les
réponses des enquêtés en vue de vérifier nos
hypothèses.
2.1.2 La méthode
comparative
Pour E. DURKHEIM, cité par M.
GRAWITZ (1979, p.429), la méthode comparative constitue une
véritable "expérimentation indirecte" puisque dans
l'expérimentation, l'opérateur tire également une relation
entre les faits observés.
La méthode comparative permet
d'établir un lien de causalité entre les facteurs présents
ou absents. Nous l'avons utilisée pour comparer des données
recueillies dans les différents Districts et établissements qui
ont fait l'objet de notre étude en vue de tirer une conclusion sur
l'état d'avancement de la politique de décentralisation de
l'éducation dans la Province de Kigali-Ngali
2.1.3 La méthode
historique
"L'histoire présente une
succession des phénomènes sociaux totaux, dans ce qu'ils ont
d'unique, chacun dans son genre, d'irremplaçable (...). La
méthode historique va combler des lacunes des faits et des
événements, en s'appuyant sur un temps, peut-être
artificiellement reconstruit, mais assurant une continuité, une trame
aux phénomènes." M. GRAWITZ (1996, p.382).
Cette méthode a été
utilisée parce qu'elle est liée au temps par une bonne
évolution des réalisations de la décentralisation de
l'éducation depuis son instauration dans le système
éducatif rwandais jusqu'en 2004.
3.1.4 La méthode
quantitative
Elle a été employée
dans la présentation et l'analyse des résultats obtenus sur
terrain en vue de les interpréter suivant la fréquence
d'apparition de ces résultats.
2.1.5 La méthode
systémique
D'après l'UNESCO (1981, p.9),
«un système est un ensemble qui possède un degré
de complexité plus grand que les parties qui le constituent en raison
des relations qui unissent ces parties».
Sachant que la décentralisation de
l'éducation est une réalité complexe, il serait dès
lors difficile de comprendre, d'analyser et de maîtriser un tel ensemble
en le décomposant en ses éléments constitutifs pour
ensuite expliquer des propriétés émergentes.
Les éléments constitutifs de
la décentralisation de l'éducation sont entre autre la politique
éducative, les ressources humaines, matérielles,
financières et techniques, les programmes, les méthodes, etc.
La méthode systémique nous a
permis d'étudier l'état d'avancement de la politique de
décentralisation de l'éducation dans la Province de Kigali-Ngali,
tout en considérant la décentralisation de l'éducation
comme un tout cohérent, composé d'éléments
interdépendants qui entretiennent des relations entre eux.
Donc, ces éléments sont en
interrelation les uns avec les autres de façon que la modification dans
le fonctionnement d'un élément se répercute sur le
fonctionnement de l'ensemble du système.
2.1.6 La méthode
qualitative
Selon M. GRAWITZ (1990, p.542),
«la méthode qualitative permet de comprendre le sujet, le sens
des réponses et des phénomènes étudiés. Elle
s'intéresse à l'absence ou à la présence d'une
caractéristique donnée". De cette idée, il ressort
que la méthode qualitative tient compte surtout du sens, du contenu des
réponses fournies.
Dans notre travail, cette méthode
nous a servi dans l'analyse du sens, de la pertinence et de la qualité
des informations données par nos interrogés.
2.2 LES TECHNIQUES DE
RECHERCHE
Pour recueillir les données de notre
étude, trois techniques ont été utilisées.
Il s'agit de la recherche documentaire, l'interview et
l'enquête par questionnaire.
2.2.1 La recherche
documentaire
L'objet de la technique dite documentaire
dans la réalisation de notre travail, est celui d'analyser le contenu de
divers types de documents (livres, revues, journaux, etc.) qui portent sur la
décentralisation de l'éducation en général et au
Rwanda en particulier. Cela nous a guidé dans la recherche sur terrain
et dans l'analyse et l'interprétation des données recueillies.
2.2.2 L'interview
L'interview est une technique de cueillette
d'informations dans laquelle l'enquêteur recherche auprès de
l'enquêté des renseignements susceptibles de fournir des
réponses aux phénomènes étudiés. Il existe
plusieurs types d'interview selon la méthode utilisée. Concernant
notre étude, nous avons opté pour deux types d'interview:
interview structurée et l'interview semi-structurée.
2.2.2.1 L'interview structurée
Selon DE LANDSHEERE (1982), l'interview
structurée consiste à «recueillir des informations d'une
façon standardisée. Toutes les personnes interrogées
répondent à des questions identiques, reçoivent les
mêmes explications, et des entretiens se déroulent dans des
conditions aussi semblables que possible. On arrive ainsi à une sorte de
questionnaire présenté oralement. L'enquêteur dispose bien
d'une liste des points précis relatifs au thème
étudié". Ce type d'interview a été
réalisé auprès des membres des comités des
parents.
2.2.2.2 L'interview semi-structurée
Ce type d'interview se situe entre
l'interview structurée et l'interview non-structurée. Au cours
de cette interview, une grille est élaborée et suivie par le
chercheur. Toutefois l'ordre d'aborder les thèmes est libre.
Y. BORDELEAU (1987, p.104) dit que dans
cette interview, «le spécialiste utilise alors une attitude de
semi-directivité en abordant chaque thème à couvrir par
une question ouverte pour ensuite, selon les réponses de
l'interviewé, approfondir la réponse générale par
des questions plus spécifiques».
L'enquêteur accorde moins
d'importance à la standardisation qu'à l'information
elle-même. Toutefois, il faut qu'à la fin de l'entretien, une
série d'objectifs précis soient atteints. «Un
schéma définit les principaux thèmes à explorer et
prévoit éventuellement certaines questions, mais la
manière dont les thèmes sont amenés, la façon dont
les questions seront formulées et l'ordre dans lequel questions et
thèmes apparaîtront ne sont pas fixés
d'avance»(G. DE LANDSHEERE, 1982, p.95).
Dans notre étude, cette technique a
été appliquée lors de la collecte des informations
auprès des chargés de la politique de décentralisation au
MINEDUC et au MINALOC, du Préfet de la Province, des Maires des
Districts, des Vice-Maires chargés des affaires sociales, du Directeur
de l'Education, Jeunesse et Culture, du Chef de Division de l'Education au
niveau de la Province.
En effet, ces personnes sont des
représentants du Gouvernement central
à leurs échelons respectifs. Les informations
qu'ils ont fournies ont servi de complément aux données
recueillies grâce à l'analyse documentaire et au questionnaire.
2.2.2.3 L'enquête par questionnaire
«Elle consiste à poser
à un ensemble de répondants, le plus souvent représentatif
d'une population, une série de questions relatives à leur
situation sociale, professionnelle ou familiale, à leurs opinions,
à leurs attitudes à l'égard d'options ou d'enjeux humains
et sociaux, à leurs attentes, à leur niveau de connaissance ou
de conscience d'un événement, ou encore sur tout autre
point qui intéresse les chercheurs"(R. QUIVY, et L.
VANCAMPENHOUDT, 1995, p.184).
Au cours de notre étude, le
questionnaire a été adressé aux inspecteurs de secteurs
scolaires, aux directeurs des établissements secondaires, aux
représentants des enseignants, aux enseignants, aux représentants
des élèves, aux élèves et aux parents.
2.3 POPULATION D'ÉTUDE ET
ÉCHANTILLONNAGE
2.3.1 La population
d'étude
La question qui se pose à ce niveau,
est celle de savoir qui interroger exactement pour recevoir les informations
fiables. J. DORSELAER, (1985, p.53) répond en ces termes: «ou
bien toutes les personnes concernées par un problème
déterminé, et dans ce cas on parle d'une population, ou bien un
certain nombre de ces personnes, et dans ce cas on parle d'un
échantillon».
En effet, notre travail sur la
décentralisation de l'éducation concerne presque tout le monde et
plus exactement les acteurs de l'éducation dans la Province de
Kigali-Ngali qui sont entre autre les élèves, les parents, les
enseignants, les directeurs des établissements secondaires et les
autorités politico-administratives. Vu leur nombre élevé
et l'impossibilité d'interroger chacun de ces acteurs, un
échantillon en a été tiré sur base de leurs postes,
des fonctions et rôles accomplis dans la mise en oeuvre de la
décentralisation de l'éducation. Les acteurs choisis sont
supposés détenir des informations suffisantes et fiables,
indispensables à la réussite de notre étude.
2.3.2 Echantillonnage
Selon G. DE LANDSHEERE (1982, p.382),
échantillonner c'est « choisir un nombre limité
d'individus, d'objets ou d'événements dont l'observation permet
de tirer des conclusions applicables à la population entière
à l'intérieur de laquelle le choix a été
fait». En d'autres termes, ajoutent L. FESTINGER et D. KATZ (1974,
p.206), «le choix nous permet de tirer des conclusions qui
semblent valables pour l'ensemble d'une population d'après les
informations recueillies sur un seul échantillon de cette
population«. Pour déterminer l'échantillon de notre
étude, nous avons recouru à l'échantillonnage
raisonné et à l'échantillonnage aléatoire.
2.3.2.1 Echantillonnage raisonné
Selon J. J. LAMBIN et al. (1982, p.215),
«l'échantillon raisonné est l'échantillon pour
lequel il y a souci de représentativité en ce sens que l'analyste
cherche à inclure les individus les plus susceptibles d'apporter une
information».
Nous avons utilisé
l'échantillonnage raisonné dans le choix des sujets les plus
censés disposer des informations en rapport avec la
décentralisation de l'éducation à différents
échelons.
Au niveau ministériel, nous avons
retenu deux chargés du Projet de la décentralisation, l'un du
MINEDUC et l'autre du MINALOC. Ces deux ministères ont en fait la
décentralisation de l'éducation dans leurs attributions.
Au niveau de la Province, nous avons
opté pour le Préfet, le Directeur de l'Education, Jeunesse et
Culture ainsi que le Chef de Division de l'Education. Chacun à son
niveau a des attributions bien définies et représente, d'une
manière ou d'une autre, le service de l'Etat. Par exemple, le
Préfet est censé maîtriser la politique de l'Etat dans les
différents domaines, y compris celui de l'éducation. En plus, il
est le Président du Conseil de l'Education au niveau provincial.
Au niveau du District, le Maire
représente la population locale. Il est par conséquent
considéré comme détenteur d'informations en matière
de la politique éducative dans son district, étant donné
que c'est bien même lui qui est le Président du Conseil
d'Education à ce niveau. Nous avons également retenu le
Vice-Maire chargé des affaires sociales. Il détient des
renseignements sur l'utilisation des fonds alloués à
l'éducation dans son District.
L'Inspecteur de secteur quant à lui
a été choisi puisque c'est lui qui est chargé de la
coordination de l'action éducative dans son district. De ce fait, il
dispose des informations sur ce qui se passe dans les établissements
scolaires de son ressort.
Dans chaque établissement secondaire
ciblé par cette étude, nous avons opté pour le Directeur,
l'intendant, deux enseignants et leur représentant, deux membres du
comité des parents dont le président, deux élèves
et le doyen.
Etant donné que le Directeur est le
coordinateur de toutes les activités éducatives se
déroulant au sein de son établissement, il est directement
concerné par la mise en oeuvre de la décentralisation de
l'éducation dans son école.
L'intendant a été choisi
puisqu'il est chargé de la gestion des ressources financières et
matérielles de son établissement, de leur provenance et de leur
utilisation.
En plus de sa fonction d'enseignant, le
représentant des enseignants assure la liaison entre la direction de
l'établissement et le corps enseignant. Il a été choisi
puisqu'il dispose des informations sur la décentralisation de
l'éducation au sein de l'école.
Etant donné que la
décentralisation de l'éducation a pour but d'impliquer
directement la population locale dans la prise des décisions, surtout
dans la gestion des établissements scolaires de leur ressort, les
représentants des parents ont été ciblés en vue de
recueillir des informations relatives au degré de leur participation
dans la prise de décisions.
En tant que principaux
bénéficiaires de l'éducation, les élèves ont
été retenus en vue de nous informer sur leur part dans la prise
des décisions les concernant.
2.3.2.2 Echantillonnage aléatoire
Selon E. BUGINGO et al.(1992),
«cette technique consiste à choisir des entités de telle
manière que chacune d'elles ait des chances égales de figurer
dans l'échantillon».
Quant à M. GRAWITZ (1996, p.489),
«cette technique se définit par le fait que l'on accorde
à chacune des unités de la population une chance connue, non
nulle d'appartenir à l'échantillon». Partant de ces
définitions, il convient de signaler que dans ce travail, cette
technique a été employée dans le choix des districts issus
d'un même C.P.R., des établissements secondaires de même
statut, ainsi que des enseignants et des élèves.
Toutefois, la complémentarité
entre le choix raisonné et le choix aléatoire s'est
avéré indispensable. En effet, pour déterminer
l'échantillon de notre étude au niveau des établissements
secondaires, trois opérations successives ont été
faites :
- identifier les districts composants chaque C.P.R. ;
- identifier les districts hébergeant au moins une
école de chaque statut au sein de chaque C.P.R. ;
- choisir le district où chaque statut pouvait
être représenté.
La composition de chaque C.P.R.ainsi que les écoles
ciblées par la présente étude sont reprises dans le
tableau suivant :
Tableau 1: Les C.P.R. de la
Province de Kigali-Ngali
C.P.R.
|
District du C.P.R.
|
District ciblé
|
Ecoles choisies
|
C.P.R. 1
|
Rushashi
Shyorongi
|
Rushashi
|
EAV Rushashi
G.S Rwankuba
ESR/APEM
|
C.P.R. 2
|
Rulindo
Buliza
|
Buliza
|
G.S APAPEC
Collège INGENZI
ESI Rutongo
|
C.P.R. 3
|
Bicumbi,
Ville de Kabuga
Gasabo
|
Bicumbi
|
ENP/TTC Bicumbi
G.S APEGA
Collège ASPESKA
|
C.P.R. 4
|
Nyamata,
Ngenda
Gashora
|
Gashora
|
G.S Rilima
ESPGA Gashora
|
Le tableau suivant résume l'échantillon de notre
étude.
Tableau 2:Identification de l'échantillon
Niveau
|
Echantillon
|
Nombre de sujets
|
Ministère
|
-MINALOC (le chargé de la décentralisation)
-MINEDUC (le chargé de la décentralisation)
|
1
1
|
Province
|
- Préfet
-Directeur de l'Education, Jeunesse et Culture
-Chef de Division de l'Education
|
1
1
1
|
District
|
-Maires
-vice-maires chargés des affaires sociales
-Inspecteurs des secteurs
|
4
4
4
|
Etablissements secondaires
|
-Directeurs
-Intendants
-Enseignants : -le (la) doyen (ne)
-un enseignant
-une enseignante
- Présidents des comités des parents
-un autre membre du comité des parents
- Représentants des élèves
- 2 élèves de sexes différents
|
11
11
11
11
11
11
11
11
22
|
Total
|
|
127
|
2.4 TECHNIQUES DE TRAITEMENT DES
DONNEES
2.4.1 Traitement des
données qualitatives
2.4.1.1 Analyse de contenu
Les données recueillies par l'entretien
ont été traitées par la technique d'analyse de contenu.
BURELSON, cité par FESTINGER et KATZ (1974, p.484) affirme que
"l'analyse de contenu est une technique de recherche qui a pour objet une
description objective, systématique et quantitative de contenu manifeste
de la communication».
Dans cette définition, trois objectifs retiennent notre
attention:
- Il s'agit d'abord du qualificatif «objective».
Cela veut dire que l'analyse doit procéder selon des règles,
obéit à des consignes suffisamment claires et précises
pour que les analystes différents travaillant sur le même contenu
obtiennent les mêmes résultats.
- Il s'agit ensuite du qualificatif
«systématique». Cela veut dire que tout le contenu doit
être ordonné et intégré dans les catégories
choisies en fonction du but poursuivi.
- Il s'agit enfin du qualificatif «quantitative».
Cela signifie qu'il faut dénombrer les éléments
significatifs et calculer leur fréquence.
Dans notre étude, l'analyse du
contenu a permis de dégager les informations que nous avons
regroupées selon les thèmes et les sous-thèmes, de porter
une observation sur les idées, les opinions émises par les
répondants. C'est l'analyse thématique de contenu. J.P.PEDINIELLI
(1994, p.115) cité par A. NISHIMWE (2004, p.35) explique que l'analyse
thématique de contenu est avant tout descriptive. Elle correspond
à une complexification de la question « de quoi le sujet parle-t-il
?»
Elle procède par le découpage du discours et un
recensement des thèmes principaux et secondaires qui peuvent faire
l'objet d'analyses différentes selon les hypothèses. Cette
analyse est fondée sur la présence ou l'absence des
caractéristiques recherchées et consiste à décrire
tout le contenu de communication.
Les principaux thèmes du questionnaire et de
l'interview sont :
1. Principales réalisations de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali ;
2. Facteurs de réussite de la politique de
décentralisation de l'éducation dans ladite Province ;
3. Obstacles rencontrés lors de sa mise en oeuvre.
2.4.1.2 Analyse catégorielle
Nous avons fait aussi recours à l'analyse
catégorielle. R.QUIVY et L.VAN COMPENHOUDT (1995, p.215)
précisent que l'analyse catégorielle consiste à calculer
et à comparer les fréquences de certaines
caractéristiques, le plus souvent les thèmes
évoqués préalablement regroupes en catégories
significatives.
2.4.2 Le traitement des
données quantitatives
Le traitement des données recueillies s'est basé
aussi sur l'analyse de la fréquence des réponses. En effet, il
s'agit de calculer le pourcentage d'apparition d'une réponse et de tirer
une conclusion sur base de la fréquence la plus élevée.
Synthèse du chapitre
Ce chapitre porte sur la
méthodologie appliquée pour atteindre les objectifs et
vérifier les hypothèses de cette étude.
Différentes méthodes ont
été utilisées. Il s'agit des méthodes dialectique,
comparative, historique, quantitative, qualitative et systémique.
Trois techniques de collecte des
données étaient au service de ces méthodes. Ces techniques
sont la recherche documentaire, le questionnaire et l'interview
(structurée ou semi-structurée).
L'échantillon de l'étude a
été prélevé d'une population-mère
impliquée directement dans l'éducation secondaire en Province de
Kigali-Ngali. L'échantillon raisonné a permis de cibler les
acteurs les plus susceptibles d'apporter une information indispensable à
cette étude. L'échantillonnage aléatoire nous a conduit
à trier les districts qui remplissaient tous auparavant les
critères de sélection.
D'une manière
générale, notre étude a couvert onze écoles
(publiques, libres subsidiées et privées) situées en
quatre districts suivants : Bicumbi, Buliza, Gashora et Rushashi.
Les données recueillies ont
été groupées en fonction des principaux thèmes de
l'étude et traitées grâce à l'analyse de contenu,
à l'analyse catégorielle et à l'analyse quantitative.
CHAPITRE III. PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPETATON DES DONNEES
3.1 PRINCIPAUX THEMES DU QUESTIONNAIRE ET DE L'INTERVIEW
Le présent chapitre constitue le
noeud de cette étude dont l'aboutissement tient sur l'analyse et
l'interprétation des données issues de l'enquête. Il
décrit l'état d'avancement de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali.
Dans les pages qui suivent, nous ferons
ressortir cet état d'avancement à travers trois principaux
thèmes. Ceux-ci nous donnent un aperçu général
d'actions réalisées depuis l'adoption de cette politique dans la
Province considérée.
En premier lieu, les actions
réalisées seront présentées sous quatre
aspects à savoir l'aspect politique consacré à la
prise de décision, l'aspect administratif consacré à la
responsabilisation des entités décentralisées, l'aspect
financier réservé à la responsabilité et
l'autonomie de gestion, et l'aspect économique , le laisser-faire
ou le partenariat entre l'Etat et les autres instances concernées par la
réussite de la décentralisation de l'éducation en Province
de Kigali-Ngali (premier thème).
En deuxième lieu, nous
décrirons les facteurs ayant occasionné ces différentes
réalisations. Ces facteurs sont présentés dans le
deuxième thème.
Les facteurs favorisateurs seront suivis
par les obstacles rencontrés ici et là dans la mise en oeuvre de
la politique de décentralisation de l'éducation. Nous
procéderons également à l'appréciation
générale de la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali par les acteurs
interrogés(troisième thème).
La distribution des items selon les
principaux thèmes du questionnaire et de l'interview est reprise dans le
tableau suivant :
Tableau 3: Principaux thèmes du questionnaire
et de l'interview
Thème
|
Items du questionnaire
|
Items de l'interview
|
MINEDUC
|
Province
|
Maire
|
Vice-Maire
|
1Principales réalisations de la politique de
décentralisation de l'éducation
1.1 Aspect politique : prise de décisions
1.2 Aspect administratif
1.3 Aspect financier
1.4 Aspect économique
|
1- 3
4 - 11
12 - 15
16
|
7
|
2 ; 6
|
2
6
|
1 - 6
|
2. Facteurs de réussite de la politique de
décentralisation de l'éducation
|
19
|
1 - 3
|
1 ; 3
|
1 ; 3
|
|
3. Obstacles rencontrés
|
17 - 18
|
4 - 5
|
4 - 5
|
4 - 5
|
|
PRESENTATION DU TERRAIN D'ENQUETE
La Province de Kigali-Ngali compte neuf
Districts et la ville de Kabuga. Ces districts sont, du Nord vers le Sud,
Rushashi, Rulindo, Shyorongi, Buliza, Gasabo, Bicumbi, Nyamata, Gashora et
Ngenda. Les trois derniers constituent la région de Bugesera qui
connaît le plus souvent la sécheresse et les disettes. La
population vit essentiellement de l'agriculture et de l'élevage.
Kigali-Ngali est limitée à l'Est par la Province de Kibungo et
Umutara, les Provinces de Byumba et Ruhengeri au Nord, la province de Butare,
Gitarama et la Mairie de la Ville de Kigali à l'Ouest, et la
République du Burundi au Sud.
Du point de vue éducatif, chaque
district héberge une Inspection scolaire en son sein. La Province compte
vingt écoles secondaires privées, vingt-quatre écoles
publiques et six écoles libres subsidiées (v. annexe XIII). Avec
la politique de décentralisation de l'éducation, les Inspections
scolaires ont été groupées en Conseils Pédagogiques
Régionaux (CPR) selon leur proximité. L'éducation formelle
s'exerce sous un relief généralement montagneux.
3.3 DISTRIBUTION ET
RECUPERATION DU QUESTIONNAIRE
Le questionnaire figure parmi les
techniques de collecte des données utilisées dans cette
étude. Le tableau suivant nous donne un aperçu
général des questionnaires distribués et
récupérés selon les statuts des écoles et par
groupes de répondants.
Tableau 4: Distribution et récupération
du questionnaire
Statut
Répondants
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Total général
|
Dist.
|
Récup.
|
Dist.
|
Récup.
|
Dist.
|
Récup.
|
Dist.
|
Récup.
|
Directeurs
|
4
|
3
|
3
|
3
|
4
|
4
|
11
|
10
|
Intendants
|
4
|
3
|
3
|
1
|
4
|
2
|
11
|
6
|
Enseignants
|
12
|
10
|
9
|
9
|
12
|
12
|
33
|
31
|
Elèves
|
12
|
12
|
9
|
7
|
12
|
10
|
33
|
29
|
Parents
|
8
|
4
|
6
|
1
|
8
|
2
|
22
|
7
|
Inspecteurs
|
4
|
3
|
-
|
-
|
-
|
-
|
4
|
3
|
Total
|
44
|
35
|
30
|
21
|
40
|
30
|
114
|
86
|
Dist.= Questionnaires distribués
Récup.= Questionnaires
récupérés
Ce tableau fait état d'une faible
participation des parents à notre étude (soit 31.8%). En effet,
ils sont difficilement joignables et la plupart d'eux habitent loin des
écoles.
Pour enrichir et compléter les
informations recueillies à l'aide du questionnaire, nous nous sommes
entretenu avec les autorités politico-administratives de
l'éducation, telles que résumées dans le tableau
suivant :
Tableau 5: Sujets interviewés
Répondant
|
Effectif
|
MINEDUC
|
1
|
MINALOC
|
1
|
Province
|
3
|
Maires
|
4
|
Vice-Maires
|
4
|
TOTAL
|
13
|
Comme il ressort de ces deux derniers
tableaux, 86 personnes ont répondu à notre questionnaire alors
que 13 sujets ont été interviewés. Cela montre que la
taille de notre échantillon d'enquête s'élève
à 99 personnes.
3.4 ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
3.4.1 Principales
réalisations de la politique de décentralisation de
l'éducation
3.4.1.1 Aspect politique : prise de décision
Comme nous l'avons évoqué
précédemment, la manière dont les décisions sont
prises peut faciliter ou compromettre la mission de l'organisation. Au cours de
notre étude, nous avons voulu inclure dans la prise de décision
trois éléments à savoir la mise en place des dirigeants
à différents niveaux de l'administration, la concertation avant
la prise de décision et l'admission ou le rejet des décisions
prises une fois discutées à des échelons
hiérarchiquement supérieurs.
Concernant la mise en place des
représentants des acteurs de l'éducation à
différents échelons, la tendance générale des
résultats est que les élections se réalisent à
certains niveaux (postes), surtout au niveau du centre opérationnel
qu'est l'établissement secondaire.
Tableau 6: Mise en place des dirigeants au niveau
local
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général.
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%.
|
f.
|
%.
|
f
|
%
|
Doyen des élèves
|
Oui
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Doyens des enseignants
|
Oui
|
29
|
90 ,6
|
21
|
100
|
28
|
93,3
|
3
|
100
|
81
|
94.1
|
Non
|
3
|
9,3
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
5
|
5.8
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Président du conseil des parents
|
Oui
|
31
|
96,8
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
85
|
98.8
|
Non
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1.1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Directeur de l'école
|
Oui
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
3
|
10
|
3
|
100
|
7
|
8.1
|
Non
|
31
|
96,8
|
21
|
100
|
27
|
90
|
0
|
0
|
79
|
91.8
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Ainsi, le doyen des élèves,
le représentant des enseignants et le comité du conseil des
parents sont mis en place par le moyen des élections. Ceci est
confirmé par les répondants à 100%, 94.1% et 98.8%
respectivement pour les doyens des élèves, le représentant
des enseignants et le comité du conseil des parents. Aucune
différence n'a été décelée dans le processus
de mise en place de ces dirigeants, que ce soit pour les écoles
publiques, libres subsidiées ou privées.
Par contre, les répondants affirment
à 91.8% que les directeurs des établissements secondaires sont
mis en place par nomination, ils ne sont donc pas élus. Le processus de
leur nomination dépend du statut de l'école concernée.
Pour les écoles publiques, la mise en place du directeur est l'affaire
de l'administration centrale du MINEDUC. Dans des écoles libres
subsidiées et privées, les promoteurs de l'école ont le
dernier mot quant au choix du Directeur.
Tableau 7: Concertation avant la prise de
décision
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres
subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total Général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Toujours
|
10
|
31,2
|
5
|
23,8
|
6
|
20
|
3
|
100
|
24
|
27,9
|
Quelquefois
|
22
|
68,7
|
15
|
71,4
|
22
|
73,3
|
0
|
0
|
59
|
68,6
|
Jamais
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
1
|
1,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Parlant de la concertation avant la prise
de décision, 68.6% des répondants s'accordent pour dire qu'on ne
se concerte pas toujours ; tandis que 27.9% en disent le contraire. De
toutes les façons, la concertation exige la présence de la
quasi-totalité des acteurs concernés par la décision.
Certains étant difficilement trouvables pour différentes raisons,
les administrateurs prennent quelques fois les décisions sans consulter
tout le monde. Ceci dépend de l'urgence et de l'ampleur de la
décision. Les décisions sont prises et exécutées
avant que les concernés n'en soient pas informés. Cependant, il
importe de rappeler que la concertation avant la prise de décision
facilite l'exécution de celle-ci, car tout le monde est convenu de la
décision déjà prise. La concertation, disent les
répondants, donne lieu à la transparence dans la gestion du
secteur de l'éducation.
Les décisions prises sont-elles
acceptées par les échelons hiérarchiquement
supérieurs ? Cela a fait l'objet des réponses fournies
à l'item 3.
Tableau 8: Admission des décisions par des
échelons supérieurs
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Toutes
|
8
|
25
|
4
|
19,0
|
5
|
16,6
|
1
|
33.3
|
18
|
20,9
|
Quelques-unes
|
24
|
75
|
16
|
76,1
|
25
|
83,3
|
2
|
66.7
|
67
|
77,9
|
Aucune
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
20.9% disent que ces décisions sont
admises alors que 77.9% reconnaissent que quelques unes sont admises et les
autres rejetées. Une décision prise au niveau de l'école
peut être amendée au niveau du district ou de la Province. Les
raisons de cet amendement peuvent être le manque de compétence des
échelons inférieurs, le manque de moyens, l'entêtement des
supérieurs et la nécessité d'une
complémentarité entre les différents échelons de
l'administration de l'éducation.
Pour clôturer cette section, disons
que la décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali a bien démarré au point de vue politique, notamment
en ce qui concerne la manière dont les décisions sont prises. Les
acteurs de l'éducation élisent leurs représentants. Ces
derniers collaborent étroitement avec leurs électeurs et les
décisions qu'ils prennent, à leurs échelons respectifs,
sont généralement admises par des échelons
hiérarchiquement supérieurs.
3.4.1.2 Aspect administratif : compétences des
entités décentralisées
Les idées développées
dans cette section émanent des avis des répondants quant à
la répartition des élèves dans des établissements
secondaires, le transfert de l'élève d'une école à
l'autre et sa réintégration, le recrutement, l'engagement du
personnel enseignant et le traitement de ses dossiers. Nous montrons
également jusqu'à quel point les échelons
décentralisés exercent leurs compétences dans
l'organisation des activités comme les recyclages des enseignants, la
désignation des filières d'enseignement, l'élaboration des
programmes, la préparation et la correction des examens nationaux.
a) Répartition,
transfert et réintégration des élèves
La répartition des
élèves admis en première année du secondaire et de
ceux transitant du tronc commun en section a intéressé notre
étude.
Tableau 9: La répartition des
élèves admis au secondaire
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministre
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
9
|
10,4
|
Préfet de la Province
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Directeur de l'Education
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Président du Conseil d'Education à la Province
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
CNER
|
23
|
71,8
|
17
|
80,9
|
15
|
50
|
3
|
100
|
58
|
67,4
|
Représentant Légal
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
00
|
Directeur de l'Ecole
|
0
|
0
|
2
|
9,5
|
8
|
26,6
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Promoteurs de l'Ecole
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
A l'époque de la centralisation,
cette tâche incombait au MINEDUC. Avec le courant de la
décentralisation, ce n'est plus le cas. Les répondants affirment
à 67.4% que c'est le CNER (décentralisation) qui fait cette
répartition dans des écoles publiques et libres
subsidiées. Dans des écoles privées, c'est le Directeur
qui est responsable de l'admission de la plupart des élèves de
son école.
Parmi les propositions émises, les
répondants souhaitent plus de collaboration entre le CNER, les
Directeurs des écoles et les parents des élèves. Si les
trois parties travaillent de concert, le problème d'éloigner les
élèves de leurs familles (ce qui leur coûte cher) serait
remédié.
Concernant le transfert des
élèves, les répondants ont réparti
différemment cette responsabilité comme le montre le tableau
ci-après :
Tableau 10: Le transfert des élèves
Répondants
Rubrique
|
E. Publiques
|
E. Libres subsidiées
|
E. Privées
|
Inspecteurs
|
Total Gén.
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministre
|
4
|
12,5
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
6
|
6,9
|
Préfet de la Province
|
6
|
18,7
|
7
|
33,3
|
1
|
33,3
|
1
|
33,3
|
15
|
17,4
|
Directeur de l'Education
|
13
|
40,6
|
13
|
61,9
|
12
|
40
|
2
|
66,6
|
40
|
46,5
|
Président du Conseil d'Education
|
7
|
21,8
|
0
|
0
|
3
|
10
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Représentant Légal
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Directeur de l'Ecole
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
11
|
36,6
|
0
|
0
|
13
|
15,1
|
Promoteurs de l'Ecole
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Comité du Conseil de Parents
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Quand la centralisation était en
vogue, c'est le Ministre de l'Education qui était responsable du
transfert de l'élève dans les écoles publiques et libres
subsidiées. Les données recueillies lors de cette étude
font état du changement de cette procédure. Ce service est
assuré actuellement au niveau de la Province par le Directeur de
l'éducation, affirmation soutenue par 46.5% des répondants.
D'autres répondants divergent sur ce point ; mais la plupart d'eux
situent ce service au niveau de la Province. Ainsi, 17.4% disent que c'est le
Préfet de la Province de Kigali-Ngali qui transfère un
élève, 15.1% attestent que c'est le directeur de l'école
qui en est chargé alors que 11.6% votent pour le président du
conseil d'Education à la Province (en même temps le Préfet
de la Province). En réalité, c'est le directeur de l'Education
à la Province qui transfère un élève dans des
écoles publiques et libres subsidiées. Cependant, dans les
écoles privées, ce transfert est une affaire de compromis entre
les directeurs des écoles concernées. Cette différence de
procédure pousse les répondants à dire que le transfert de
l'élève dans les écoles publiques et libres
subsidiées devrait être l'objet d'un simple accord entre les
Directeurs des écoles concernées qui informeraient, en dernier
lieu, la Direction de l'Education de ce transfert.
En ce qui concerne celui qui est
chargé de réintégrer les élèves ayant
suspendu leurs études pour différentes raisons, la
répartition des réponses est la suivante :
Tableau 11: La réintégration des
élèves du secondaire
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total Gén.
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministre
|
3
|
9,3
|
2
|
9,5
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
7
|
8,1
|
Directeur de l'Education
|
17
|
53,1
|
6
|
18,7
|
6
|
20
|
1
|
33,3
|
30
|
34,8
|
Préfet de la Province
|
4
|
12,5
|
8
|
25
|
1
|
3,3
|
2
|
66,6
|
15
|
17,4
|
Président du Conseil d'Education à la Province
|
5
|
15,6
|
3
|
14,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Représentant Légal
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Directeur de l'Ecole
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
15
|
50
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Promoteurs de l'Ecole
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Comité du Conseil des Parents
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Un autre service rendu au niveau de la
Province est celui de la réintégration des élèves
dans des écoles publiques et libres subsidiées, disent 53.1% des
répondants issus des écoles publiques. 25% des répondants
des écoles libres subsidiées votent pour le Préfet de la
Province. Dans des écoles privées, c'est plutôt le
Directeur de l'école qui réintègre un élève
(50%). Au vue de ces données, la réintégration est
vécue différemment dans des écoles publiques ou libres
subsidiées et privées. Dans les deux premières
écoles, c'est le Directeur de l'Education qui réintègre un
élève, alors que pour le troisième type d'écoles,
c'est le Directeur de l'école qui en est chargé.
b) Recrutement, engagement
des enseignants et traitement de leurs dossiers
Avant la politique de la
décentralisation de l `éducation, le recrutement et
l'engagement des enseignants figuraient parmi les tâches de
l'administration centrale du Ministère de l'éducation. Etant
donné qu'une seule tête devait tout accomplir, il fallait beaucoup
de temps et une longue procédure pour affecter le personnel enseignant.
A l'heure actuelle, cette tâche de l'administration centrale du MINEDUC a
été allégée. En effet, ce n'est plus le Ministre ou
son Secrétaire qui recrute des enseignants.
Les données de cette étude
montrent que le recrutement des enseignants a été confié
aux Directeurs des écoles publiques (56.2%) et libres subsidiées
(61.9%). L'engagement des enseignants ainsi recrutés reste cependant
dans les mains du Ministre de l'Education (71.8% contre 61.9%). (Tableau
13).
Tableau 12: Le recrutement des enseignants du
secondaire
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministre
|
6
|
18,7
|
5
|
23,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
12,7
|
Préfet de la Province
|
4
|
12,5
|
2
|
9,5
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
7
|
8,1
|
Directeur de l'Ed.
|
3
|
9,3
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Président du Conseil d'Ed.
|
1
|
3 ,1
|
1
|
4 ,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Représentant légal
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
3
|
10
|
0
|
0
|
4
|
4,6
|
Directeur de l'école
|
17
|
56,2
|
13
|
61,9
|
19
|
63,3
|
3
|
100
|
52
|
60,4
|
Promoteurs de l'école
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Comité du conseil des parents
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
0
|
0
|
86
|
100
|
Les réponses fournies à
l'item 9 montrent que même si le recrutement reste au niveau de
l'école et l'engagement centralisé au niveau du MINEDUC (50%), le
traitement des dossiers de ces enseignants s'effectue au niveau de la Province.
Tableau 13: L'engagement des enseignants du secondaire
Répondants
Rubrique
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f.
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministre
|
23
|
71,8
|
13
|
61,9
|
5
|
16,6
|
2
|
66,6
|
43
|
50,0
|
Préfet de la Province
|
3
|
9,3
|
6
|
28,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
10,4
|
Directeur de l'Education
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
6
|
6,9
|
Président du Conseil d'Education à la Province
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Représentant Légal
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
4
|
4,6
|
Directeur de l'Ecole
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
16,6
|
1
|
33,3
|
10
|
11,6
|
Promoteurs de l'Ecole
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
7
|
8,1
|
Comité du Conseil des Parents
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
4
|
4,6
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
En effet, cette affirmation est soutenue
par 68.7% et 61.9% respectivement dans des écoles publiques et libres
subsidiées.
Tableau 14: Traitement des dossiers des
enseignants
Répondants
Instance
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Ministère
|
7
|
21,8
|
7
|
33,3
|
1
|
3,3
|
|
|
15
|
17,4
|
Province
|
22
|
68,7
|
13
|
61,9
|
9
|
30
|
3
|
100
|
47
|
54,6
|
District
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Ecole
|
1
|
3,1
|
1
|
4,7
|
9
|
30
|
0
|
0
|
11
|
12,7
|
Promoteurs
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
La décentralisation du traitement
des dossiers du personnel enseignant au niveau de la Province n'est pas sans
reproche. Elle connaît encore quelques problèmes comme
l'incompétence de la Province à régler les retards de
salaires. En plus, il est fréquent que la Province attende la
résolution de ces problèmes par le Ministre de la Fonction
Publique et du Travail, disent les répondants. Ces derniers se
réjouissent cependant de la rapidité de ce traitement,
comparativement à l'époque de la centralisation. Ils souhaitent
que ce service soit décentralisé au niveau du District car,
disent-ils, c'est proche de leur réalité.
Pour les écoles privées, nous
assistons à une procédure un peu différente de celle des
écoles publiques et libres subsidiées. Dans ces écoles, le
recrutement des enseignants est aussi sous la responsabilité du
Directeur de l'école (63.3%), alors que l`engagement de ces enseignants
est couronné par les promoteurs de l'école (23.3%). Le traitement
de leurs dossiers s'effectue au niveau de l'école, offrant comme
avantages la rémunération à temps, les dossiers bien
gardés et qui ne peuvent pas se perdre facilement et l'avancement en
grade qui est fait à temps. Les répondants des écoles
privées dénoncent cependant le sentimentalisme trop
fréquent dans le traitement de leurs dossiers. De ce fait, ils
souhaitent que l'autorité publique notamment le District soit
directement impliqué dans la gestion du personnel enseignant des
écoles privées.
c) Recyclages,
élaboration des programmes, implantation des écoles et la
désignation des filières d'enseignement
Si l'école peut être
considérée comme le centre opérationnel et le MINEDUC
comme le sommet stratégique de l'action éducative, nous avons
voulu savoir la part réservée aux opérateurs (enseignants,
écoles) dans la mise en oeuvre de la politique de
décentralisation de l'éducation en ce qui concerne la
désignation des filières, le développement des curricula
de chaque filière, l'évaluation des candidats à ces
filières, l'organisation des recyclages des enseignants et
l'implantation (ouverture) de nouvelles écoles. Les réponses
fourniers à cette question sont réparties de la manière
suivante :
Tableau 15: Autres tâches des entités
décentralisées
Répondants
Tâches &
Organisateurs
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Recyclages
|
CM
|
8
|
25
|
7
|
33,3
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
22
|
25,5
|
CNER
|
1
|
3,1
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
CNDP
|
11
|
34,3
|
8
|
38,0
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
26
|
30,2
|
Province
|
6
|
18,7
|
2
|
9,5
|
3
|
10
|
2
|
66,6
|
13
|
15,1
|
District
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
1
|
33,3
|
3
|
3,4
|
Promoteurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Abstention
|
5
|
15,6
|
3
|
14,2
|
11
|
36,6
|
0
|
0
|
19
|
22,0
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Développement
des curricula
|
CM
|
0
|
0
|
2
|
9,5
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
4
|
4,6
|
CNER
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
CNDP
|
32
|
100
|
18
|
85,7
|
25
|
83,3
|
3
|
100
|
78
|
90,6
|
Province
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
District
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Promoteurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Abstention
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Concours nationaux de fin des cycles
|
CM
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
CNER
|
28
|
87,5
|
21
|
100
|
28
|
93,3
|
3
|
100
|
80
|
93,3
|
CNDP
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Province
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
District
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Promoteurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Abstention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Implantation des nouvelles écoles
|
CM
|
22
|
68,7
|
16
|
76,1
|
11
|
36,6
|
1
|
33,3
|
50
|
58,1
|
CNER
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
CNDP
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Province
|
2
|
6,2
|
2
|
9,5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4,6
|
District
|
5
|
15,6
|
0
|
0
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Promoteurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
26,6
|
1
|
33,3
|
9
|
10,4
|
Abstention
|
3
|
9,3
|
2
|
9,5
|
5
|
16,6
|
1
|
33,3
|
11
|
12,7
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Désignation des filières
|
C M
|
12
|
37,5
|
8
|
38,0
|
15
|
50,0
|
2
|
66,6
|
37
|
43,0
|
CNER
|
5
|
15,6
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
6,9
|
CNDP
|
6
|
18,7
|
8
|
38,0
|
6
|
20,0
|
0
|
0
|
20
|
23,2
|
Province
|
0
|
0
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
District
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Promoteurs
|
2
|
6,2
|
1
|
4,7
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Abstention
|
5
|
15,6
|
2
|
9,5
|
6
|
20,0
|
1
|
33,3
|
14
|
16,2
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Les données recueillies à cet
item permettent de dire que le MINEDUC (ou l'un de ses centres) garde tout dans
ses attributions et que le rôle technique joué par l'école
reste très minime.
Concernant les recyclages, 30.2% de tous
les répondants disent qu'ils sont organisés par le CNDP, 25.5%
affirment que c'est plutôt le Cabinet Ministériel, 15.1%
reconnaissent que les recyclages sont organisés au niveau de la Province
alors que 22.0% s'abstiennent. La répartition de ces réponses et
ce taux d'abstention élevé s'expliquent. En effet, les sujets
disent que les recyclages sont rarement organisés et que n'importe qui
peut recycler les enseignants (C.M., CNDP, Province, ou District ou même
l'école). Ils ignorent qui est chargé de recycler les
enseignants. Par exemple, quand il s'agit de lancer de nouveaux programmes,
c'est le CNDP qui va recycler les enseignants ; quand il s'agit de
sensibiliser à la nouvelle politique éducative, le CM, la
Province ou le District peut organiser les recyclages des enseignants, chacun
à son niveau. Ceci nous pousse à dire qu'il n'y a pas un seul
échelon chargé de recycler les enseignants. Cependant, il importe
de rappeler que dans les attributions des districts figure celle d'organiser
les recyclages des enseignants1(*). En voyant les réponses des inspecteurs, nous
constatons qu'ils ne sont pas informés de cette loi : 66.6%
affirment que les recyclages sont organisés par la Province. Il y a
alors ignorance des attributions.
Par contre, les répondants ont
été explicites quant à celui qui développe les
programmes d'enseignement. 90.6% de tous les répondants choisissent le
CNDP comme une institution chargée d'élaborer les
programmes ; 4.6% disent que c'est le CM qui en est chargé et 1.1%
votent pour le CNER. Au vu de ces données, nous osons dire que c'est le
CNDP qui élabore des programmes d'enseignement. S'exprimant sur le
fonctionnement du CNDP, les répondants se plaignent que leurs
suggestions sont rarement considérées lorsqu'il est question
d'élaborer ou de réviser des programmes.
Dans son fonctionnement, le CNDP travaille
de concert avec le CNER, institution chargée d'évaluer les
candidats ayant suivi les programmes élaborés par le CNDP. Le
CNER prépare des concours (examens) nationaux comme le disent 93.0% des
répondants. La collaboration qu'il y a entre le CNER et les
opérateurs est que ces derniers préparent des banques de
questions de l'examen et certains d'entre eux participent à sa
correction. En plus, les parents contribuent financièrement à
cette correction car chaque élève donne une cotisation de 3000
francs.
Lorsque la décentralisation atteint
son niveau le plus avancé (dévolution), la population locale peut
décider, par exemple, de construire une nouvelle école si le
besoin se fait sentir. Cette étude montre que ce degré de
décentralisation n'est pas encore atteint en Province de Kigali-Ngali.
En effet, 58.1% des répondants disent que c'est le CM qui décide
de l'implantation (ouverture) d'une nouvelle école. Sur ce, ils disent
que malgré la décentralisation, le MINEDUC doit garder le
contrôle (surtout technique) en ce qui concerne l'offre et la demande
éducative.
Il en est de même pour ce qui
concerne la désignation des filières d'enseignement. En effet,
43.0% soutiennent que pour ouvrir une nouvelle filière (option),
l'école privée doit s'adresser au Ministre (CM). Bon nombre de
répondants issus des écoles libres subsidiées (38.0%)
ignorent que ce service est encore centralisé car ils votent pour le
CNDP.
A l'issu de cette partie consacrée
à quelques compétences des entités
décentralisées, une idée essentielle se
dégage .Certains services comme l'ouverture d'une nouvelle
école, la désignation des filières d'enseignement... sont
encore centralisés (au niveau du MINEDUC), d'autres ont
été confiés aux centres créés (comme le
CNDP, le CNER) ou à la Province. Les services assurés au niveau
de la Province sont, par exemple, le transfert et la
réintégration des élèves, le traitement des
dossiers des enseignants, etc.
3.4.1.3 Aspect financier : mobilisation, utilisation de
ressources et autonomie dans leur gestion
La décentralisation
financière en éducation tient sur l'autonomie dont disposent les
instances décentralisées en ce qui concerne la mobilisation et
l'utilisation des ressources financières. Dans cette section, nous
faisons ressortir à quel niveau cette autonomie se faire sentir. Nous
partons de la provenance du patrimoine de l'école et de quelques
innovations (initiatives) pour soutenir financièrement
l'éducation au niveau locale (Fonds d'Education des Districts). Nous
traitons également de la compétence des différents
décideurs quant à l'utilisation de ces ressources. Enfin, nous
parlerons des procédures de contrôles réalisés sous
forme d'audits dans des écoles secondaires de la Province de
Kigali-Ngali.
a) Au niveau de
l'école
Tableau 16: La provenance du patrimoine de
l'école
Répondants
Réponses
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres Subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Les frais de scolarité
|
25
|
78,1
|
15
|
74,1
|
24
|
80,0
|
0
|
0
|
64
|
74,4
|
Le MINEDUC
|
6
|
18,7
|
4
|
19,0
|
4
|
13,3
|
1
|
33,3
|
15
|
17,4
|
Les Dons
|
0
|
0
|
2
|
9,5
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Les crédits
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
Les actions des Promoteurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
66,6
|
2
|
2,3
|
Abstention
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1,1
|
TOTAL
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Concernant la provenance du patrimoine de
l'école, 74.4% de tous les répondants soutiennent que les frais
de scolarité constituent la majeure partie des recettes de
l'école. Dans les écoles publiques, et libres subsidiées,
à ces frais s'ajoutent les subsides du MINEDUC. Les autres sources du
patrimoine de l'école, si peu importantes soient-elles, sont des dons,
des crédits, l'autofinancement grâce à la ferme, aux
cantines, à la vente des attestations (certificats) d'étude et
à la location des véhicules des écoles. Nous voyons que la
provenance du patrimoine de l'école est diversifiée.
Lors de cette étude, nous avons
également voulu savoir qui décide de l'utilisation des biens de
l'école.
Tableau 17: L'utilisation des biens de l'école
Répondants
Rubrique
|
Ecoles Publique
|
Ecoles Libres subsidiées
|
Ecoles Privées
|
Inspecteurs
|
Total Général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Le Ministère de l'Education
|
1
|
3,1
|
5
|
23,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
6,9
|
Le Préfet de la Province
|
2
|
6,2
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Le Maire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Le Directeur de l'Ecole
|
21
|
65,6
|
9
|
42,8
|
8
|
26,6
|
0
|
0
|
38
|
44,1
|
Le comité du Conseil des Parents
|
2
|
6,2
|
2
|
9,5
|
7
|
23,3
|
3
|
100
|
14
|
16,2
|
L'intendant
|
5
|
15,6
|
4
|
19,0
|
13
|
43,3
|
0
|
0
|
22
|
25,5
|
Abstention
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Dans les écoles publiques et libres
subsidiées, c'est le Directeur qui décide de l'utilisation des
biens de l'école. (65.6% contre 42.8% respectivement). Dans des
écoles privées, c `est l'intendant qui décide de
cette utilisation comme le disent 43.3%.
De toutes les façons, le Directeur
et l'intendant de chaque école travaillent de concert. Dans certaines
écoles, il existe des comités de gestion regroupant les
représentants des élèves, l'Intendant, le Directeur et le
comité des parents. Certaines gens affirment que tous les acteurs
ciblés par l'item sont impliqués dans la gestion du bien de
l'école et que le Directeur reste le centre de toutes les
activités. De ce fait, le risque de détournement diminue, avec la
transparence privilégiée.
Etant donné cette diversité
d'acteurs intervenant dans l'allocation et l'utilisation des biens de
l'école, nous avons voulu savoir qui peut recommander un audit de
l'école et qui est réellement habilité pour le faire une
fois que cette recommandation est exaucée. Tout cela fait l'objet des
items 13 et 14.
Tableau 18: Recommandation de l'audit de l'école
Répondants
Rubriques
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Le Ministère de l'Education
|
7
|
21,8
|
8
|
38,0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
17
|
19,7
|
La Province
|
13
|
40,6
|
6
|
28,8
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
20
|
23,2
|
Les Promoteurs
|
6
|
18,7
|
1
|
4,7
|
19
|
63,3
|
1
|
33,3
|
27
|
31,3
|
Le District
|
1
|
3,1
|
3
|
14,2
|
0
|
0
|
2
|
66,6
|
6
|
6,9
|
L'école
|
2
|
6,2
|
2
|
9,5
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Abstention
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Ces données montrent celui qui peut
recommander un audit de l'école. 40.6% des répondants des
écoles publiques nous font savoir que c'est la Province qui recommande
un audit tandis que c'est le MINEDUC qui peut le faire dans des écoles
libres subsidiées (38.0%). Dans des écoles privées, ce
sont des promoteurs de l'école qui demandent de faire un audit (63.3%).
En fonction de la distribution de ces réponses et des commentaires des
répondants, il s'en suit que tous les acteurs ciblés par l'item
(MINEDUC, Province, District, Promoteur de l'école, Ecole) collaborent
et chacun, à son niveau peut recommander l'audit de l'école. Les
répondants soulignent également que les audits sont rarement
faits, surtout lorsqu'un problème se pose à savoir le
détournement des fonds, le changement de poste, etc.
Dans ces circonstances, nous avons voulu
savoir celui qui réalise l'audit lorsqu'il est décidé. A
cet effet, les répondants ont cité différents acteurs
suivants :
Tableau 19: Réalisation de l'audit
Répondants
Auditeurs
|
Ecoles. Publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total Général.
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
La Commission du MINEDUC
|
9
|
28,1
|
8
|
38,8
|
3
|
10
|
0
|
0
|
20
|
23,2
|
La Commission de la Province
|
11
|
34,3
|
8
|
38,8
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
21
|
24,4
|
La Commission du District
|
1
|
3,1
|
1
|
4,7
|
0
|
0
|
1
|
33,3
|
3
|
3,4
|
La Commission indépendante de l'école
|
0
|
0
|
3
|
14,2
|
20
|
66,6
|
2
|
66,6
|
25
|
29,0
|
Le Directeur de l'école
|
7
|
21,8
|
1
|
4,7
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Abstention
|
4
|
12,5
|
0
|
0
|
3
|
10
|
0
|
0
|
7
|
8,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Ces réponses montrent que dans la
plupart des cas, l'audit est réalisé par la commission de la
Province dans des écoles publiques et libres subsidiées (34.3%
contre 38.8% respectivement). En deuxième lieu, les répondants
ciblent la commission du MINEDUC. La distribution des réponses fournies
à cet item montre que l'audit implique plus d'un seul acteur. (MINEDUC,
Province). Ceci se justifie parce que les subsides du MINEDUC transitent par la
Province avant d'être versées aux écoles. Dans des
écoles privées, c'est la commission indépendante de
l'école qui réalise l'audit comme le disent 66.6% de
répondants. En effet, ces écoles appartiennent aux particuliers
dont l'influence est déterminante dans leur gestion.
b) Au niveau du District
Au niveau du district, la mobilisation des
ressources éducatives est assurée par le Fonds d'Education. Ce
fonds a été mis en place par l'instruction ministérielle
du 28 Janvier 2003 au MINALOC.
Les réponses des Vice-Maires
chargés des affaires sociales nous révèlent que ces fonds
sont d'une grande importance dans la nouvelle politique de
décentralisation de l'éducation. Les thèmes
abordés lors de l'entretien avec ces autorités regroupent les
raisons ayant motivé la création de ces fonds, la provenance de
leur patrimoine, le processus de détermination des
bénéficiaires de ces fonds et comment l'audit y est
réalisé.
A propos des raisons ayant motivé la
création du Fond d'Education du District, les répondants en
citent trois. La première est de fournir une aide financière sous
forme de crédits aux élèves indigents du secondaire en
raison de leur effectif qui ne cessait de croître. Les deux autres
raisons sont l'insuffisance de l'aide accordée par le MINALOC à
l'époque de la centralisation et la corruption dans le processus de tri
de ses bénéficiaires.
Vu que l'aide du MINALOC était
insuffisante, le Fonds d'Education du District a été
créé et ses sources de financement diversifiées. Ces
sources sont :
· la contribution de la population ;
· une part du budget du District ;
· une part du budget de l'Etat transitant par le
MINALOC ;
· les bienfaiteurs : ONG, Organisations
Confessionnelles, ... ;
· les frais remboursés par ses anciens
bénéficiaires actuellement salariés ;
· autres activités génératrices de
revenus : théâtres, tombolas,... ;
· les dons.
Le processus de sélection des
bénéficiaires de ce fonds passe, selon les répondants, par
trois étapes. Il est assuré successivement par des conseils de la
cellule, du secteur et du District. Lors de ce choix, la priorité est
accordée aux enfants orphelins, aux élèves indigents
ensuite et enfin, aux familles nombreuses dont la majorité d'enfants ont
pu accéder à l`enseignement secondaire. Le centre
d'alphabétisation " IGA " est aussi sous la dépendance de ce
fonds.
Pour contrôler l'utilisation des
biens de ce fonds, plusieurs organes peuvent s'imposer : le comité
du District, l'auditeur du District ou de la Province ou l'Auditeur
Général.
3.4.1.4 Aspect économique : domaines
d'intervention de l'Etat dans les écoles
Dans cette partie, nous montrons ce par
quoi se concrétise le partenariat entre l'Etat (représenté
par le MINEDUC) et les écoles ; et ceci d'après les
réponses fournies. Du point de vue pédagogique, le MINEDUC
intervient dans :
· la détermination des grandes lignes de la
politique éducative ;
· la confection des programmes ;
· la fixation du calendrier scolaire ;
· la distribution du matériel
pédagogique ;
· la disponibilisation des enseignants ;
· le suivi à travers l'inspection scolaire.
Administrativement, le MINEDUC intervient
dans la mise en place du corps dirigeant de l'Ecole, le recyclage et la
formation de celui-ci ; veuille à la bonne administration des
écoles en donnant les directives à appliquer.
Du point de vue économique, le rôle de l'Etat se
résume dans :
· la rémunération du personnel de
l'école (dirigeants, enseignants et personnel de soutien) ;
· la construction et la réparation des
bâtiments ;
· la fourniture des subsides (frais de fonctionnement) et
des denrées alimentaires ;
· le soutien des écoles dans les projets
générateurs de revenus, s'il y en a.
Ses réponses laissent penser que les
écoles publiques et libres subsidiées jouent un rôle passif
du point de vue économique, parce que tout leur vient de l'Etat. Elles
sont donc économiquement dépendantes vis-à-vis de l'Etat.
Pour les écoles privées, c'est plutôt le laisser-faire
vis-à-vis de l'Etat sauf que celui-ci juge de la qualité de leurs
produits.
Avant de terminer les réalisations
de la politique de décentralisation de l'éducation dans la
Province de Kigali-Ngali, il importe de souligner également, que selon
les répondants :
· les inspections de secteurs scolaires sont
désormais les services des districts au lieu d'être
attachées directement à la Province ;
· il n'est plus besoin de se rendre au MINEDUC pour y
attendre la publication des résultats des concours nationaux. Ce service
est actuellement rendu au niveau de la Province ou du District ;
· la Province a la supervision des écoles
privées dans ses attributions ;
· les dirigeants des écoles publiques sont
proposés par la Province et affectés par le MINEDUC ;
· le matériel pédagogique arrive aux
écoles par l'intermédiaire de la Province ;
· quelques écoles privées reçoivent
les élèves envoyés par le MINEDUC dans le but de
l'Education Pour Tous jusqu'au Tronc Commun;
· le Directeur de l'Education à la Province est
sous l'autorité du Préfet (MINALOC) au lieu d'être
attaché immédiatement au MINEDUC.
Synthèse partielle
Ce thème consacré aux
réalisations de la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali a été
développé sous quatre aspects : politique, administratif,
financier et économique. A travers chaque aspect, les données de
cette étude montrent que la décentralisation évolue
positivement, tend vers son objectif général, celui d'impliquer
chacun des acteurs de l'éducation dans la promotion de celle-ci selon
ses possibilités. Nous avons fait remarquer que, selon les
répondants, certains services qui étaient centralisés
tendent à être décentralisés aux niveaux des
institutions spécialisées (CNER, CNDP), de la Province ou du
District. D'autres sont encore centralisés. Encore faut-il souligner que
certaines tâches sont accomplies par plusieurs acteurs, ce qui pose le
problème de la définition des attributions. C'est le cas par
exemple des audits réalisés soit par le MINEDUC, soit par la
Province, soit par le District. Les circonstances dans lesquelles chacun de ces
échelons peut intervenir ne sont pas bien définies.
L'atteinte de ces réalisations n'a
pas été guidée par le hasard. Par contre, certaines
stratégies ont été adoptées lors de la conception
de cette politique, d'autres naissent progressivement selon le contexte. Ces
stratégies sont discutées dans le deuxième
thème.
3.4.2 Stratégies de mise
en exécution de la décentralisation de l'éducation et
quelques facteurs favorisateurs
3.4.2.1 Stratégies
Lors de la conception de la politique de
décentralisation de l'éducation, deux approches
stratégiques ont été définies à savoir
l'approche consultative et participative et l'approche progressive. Selon les
responsables interviewés, l'approche consultative et participative
consiste, comme le nom l'indique, à consulter et à promouvoir la
participation des communautés locales dans la gestion de leurs
affaires.
Dans l'approche progressive, le
Gouvernement ne se débarrasse pas brusquement du pouvoir. Aider les
communautés locales à découvrir progressivement les
difficultés liées à la gestion du pouvoir politique et
économique est le but principal de cette approche.
Ces approches se concrétisent par les actions
stratégiques suivantes :
· établir une loi habilitante : cette loi
donne une impulsion légale aux unités
décentralisées. Elle constitue un document de base de la
formation des autorités politiques et des agents de l'administration
locale ;
· créer une unité de gestion de la
décentralisation. Cette unité est dotée d'un pouvoir de
planification, de gestion, de contrôle et de conseiller en matière
de gouvernance décentralisée. Cette unité opère au
MINALOC sous la dénomination de "Projet de
décentralisation" ;
· planifier et mener les activités de
sensibilisation et de conscientisation. La politique de décentralisation
ne peut aboutir à rien si la population n'est pas consciente du
rôle à jouer car c'est elle qui doit l'exécuter. Pour ce
faire, les programmes de sensibilisation et de conscientisation ont
été lancés et une large conscience du public
vis-à-vis de la décentralisation se manifeste ;
· planifier et organiser les activités de
renforcement des capacités : structuration des administrations
locales, élaboration des systèmes, procédures et
processus, informatisation, formation, équipement et infrastructure,
etc. ;
· transfert financier : budgets
déconcentrés, dotations de sources de revenus propres aux
unités décentralisées ;
· mobilisation des ressources financières et
d'autres au niveau local. Cependant, du fait que la Province de Kigali-Ngali
n'est pas autosuffisante en matière de finances, elle
bénéficie d'une aide des donateurs au niveau national et
international par le biais de son jumelage ;
· une autre stratégie propre à la Province
de Kigali-Ngali est l'organisation de celle-ci en Conseils Pédagogiques
Régionaux (C.P.R.). La Province en compte quatre. Chaque CPR est
composé de Districts, regroupés selon leur proximité.
3.4.2.2 Facteurs de
réussite
Outre les stratégies de mise en
oeuvre de la politique de décentralisation de l'éducation en
Province de Kigali-Ngali, certains facteurs contribuent à la
réussite de cette politique. Les degrés de facilitation de ces
facteurs sont repris dans le tableau suivant :
Tableau 20: Degrés de facilitation de la
politique de décentralisation de l'éducation
Répondants
Réponses
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f %
|
La volonté politique
|
Fort
|
22
|
68,8
|
15
|
71,4
|
16
|
53,3
|
3
|
100
|
56
|
65,1
|
Moyen
|
6
|
18,8
|
1
|
4,7
|
6
|
20,0
|
0
|
0
|
13
|
15,1
|
Faible
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
0
|
0,0
|
0
|
0
|
1
|
1,2
|
Nul
|
1
|
3,1
|
2
|
9,5
|
2
|
6,7
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Abst.
|
2
|
6,3
|
3
|
14,2
|
6
|
20,0
|
0
|
0
|
11
|
12,8
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
La présence des structures administratives et
éducationnelles
|
Fort
|
12
|
37,5
|
4
|
19
|
13
|
43,3
|
1
|
33,33
|
30
|
34,9
|
Moyen
|
14
|
43,8
|
12
|
57,1
|
9
|
30,0
|
2
|
66,67
|
37
|
43,0
|
Faible
|
1
|
3,1
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,5
|
Nul
|
2
|
6,3
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,5
|
Abst.
|
3
|
9,4
|
4
|
19
|
6
|
20,0
|
0
|
0
|
13
|
15,1
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Les documents en rapport avec la décentralisation
|
Fort
|
5
|
15,6
|
6
|
28,5
|
5
|
16,7
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Moyen
|
6
|
18,8
|
1
|
4,7
|
7
|
23,3
|
1
|
33,33
|
15
|
17,4
|
Faible
|
8
|
25,0
|
7
|
33,3
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
22
|
25,6
|
Nul
|
7
|
21,9
|
4
|
19
|
4
|
13,3
|
2
|
66,67
|
17
|
19,8
|
Abst.
|
6
|
18,8
|
3
|
14,2
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Tableau 20 (suite) :
Répondants
Réponses
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
La définition des attributions
|
Fort
|
15
|
46,9
|
7
|
33,3
|
12
|
40,0
|
0
|
0
|
34
|
39,5
|
Moyen
|
8
|
25,0
|
4
|
19
|
7
|
23,3
|
2
|
66,6
|
21
|
24,4
|
Faible
|
6
|
18,8
|
6
|
28,5
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Nul
|
2
|
6,3
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
1
|
33,3
|
5
|
5,8
|
Abst.
|
1
|
3,1
|
3
|
14,2
|
6
|
20,0
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Autonomie
|
Fort
|
9
|
28,1
|
6
|
28,5
|
8
|
26,7
|
0
|
0
|
23
|
26,7
|
Moyen
|
12
|
37,5
|
9
|
42,8
|
8
|
26,7
|
2
|
66,6
|
31
|
36,0
|
Faible
|
7
|
21,9
|
1
|
4,7
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
15
|
17,4
|
Nul
|
2
|
6,3
|
3
|
14,2
|
0
|
0,0
|
1
|
33,3
|
6
|
7,0
|
Abst.
|
2
|
6,3
|
2
|
9,5
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
11
|
12,8
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Responsabilisation
|
Fort
|
9
|
28,1
|
8
|
38,0
|
15
|
50,0
|
1
|
33,3
|
33
|
38,4
|
Moyen
|
10
|
31,3
|
8
|
38,0
|
6
|
20,0
|
1
|
33,3
|
25
|
29,1
|
Faible
|
6
|
18,8
|
1
|
4,7
|
3
|
10,0
|
0
|
0
|
10
|
11,6
|
Nul
|
5
|
15,6
|
1
|
4,7
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
7
|
8,1
|
Abst.
|
2
|
6,3
|
3
|
14,2
|
5
|
16,7
|
1
|
33,3
|
11
|
12,8
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Auto-évaluation
|
Fort
|
9
|
28,1
|
6
|
28,5
|
9
|
30,0
|
1
|
33,3
|
25
|
29,1
|
Moyen
|
14
|
43,8
|
8
|
38,0
|
11
|
36,7
|
1
|
33,3
|
34
|
39,5
|
Faible
|
5
|
15,6
|
3
|
14,2
|
4
|
13,3
|
1
|
33,3
|
13
|
15,1
|
Nul
|
2
|
6,3
|
0
|
0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
3
|
3,5
|
Abst.
|
2
|
6,3
|
4
|
19,0
|
5
|
16,7
|
0
|
0
|
11
|
12,8
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
Communication
|
Fort
|
16
|
50,0
|
7
|
33,3
|
13
|
43,3
|
1
|
33,3
|
37
|
43,0
|
Moyen
|
6
|
18,8
|
5
|
23,8
|
6
|
20,0
|
1
|
33,3
|
18
|
20,9
|
Faible
|
5
|
15,6
|
6
|
28,5
|
5
|
16,7
|
1
|
33,3
|
17
|
19,8
|
Nul
|
2
|
6,3
|
1
|
4,7
|
2
|
6,7
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Abst.
|
3
|
9,4
|
2
|
9,5
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
9
|
10,5
|
Total
|
32
|
100,0
|
21
|
100
|
30
|
100,0
|
3
|
100
|
86
|
100,0
|
(Abst. : Abstention)
Lors de l'interprétation de ces
facteurs, les deux premiers degrés ont été
fusionnés pour signifier que le facteur ciblé facilite cette
politique. Il en a été de même pour les deux derniers
degrés pour montrer que le facteur dont il est question ne la facilite
en rien.
Ainsi, la volonté politique est
considérée comme un facteur favorisant la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali par
80.2% de tous les répondants contre 6.9% qui disent que ce facteur ne la
favorise en rien. Ces réponses nous incitent à dire qu'en tant
que politique, la décentralisation de l'éducation est voulue et
soutenue par le Gouvernement de l'Unité Nationale.
En adoptant cette politique, un changement
était initié dans le système politico-administratif. Il
fallait alors restructurer les administrations et mettre en place d'autres
structures administratives et éducationnelles habilitées. 77.9%
disent que ces structures sont déjà en place et qu'elles
facilitent cette politique.
En mettant en place ces structures, il
fallait préciser les tâches accomplies par chaque structure,
c'est-à-dire définir les attributions de chacun. Les
données de cette étude prouvent que les attributions sont claires
et bien définies (63.9%). 24.4% en disent le contraire. D'une
façon générale, les structures mises en place pour
exécuter la politique de décentralisation de l'éducation
en Province de Kigali-Ngali ne fonctionnent pas anarchiquement car les
attributions de chacun sont spécifiques et bien définies.
L'adoption de cette politique a
été suivie par sa diffusion. Autrement dit, elle a
été communiquée à la population grâce
à la sensibilisation et aux documents l'explicitant. Au cours de cette
étude, nous avons voulu savoir si ces documents suffisent ou pas. 36.0%
des répondants disent que les documents en place constituent un facteur
favorisateur alors que 45.3% affirment que les documents font défaut, ce
qui défavorise cette politique. Ces chiffres nous induisent en un
raisonnement selon lequel l'insuffisance des documents relatifs à la
décentralisation handicape la réalisation de cette politique en
Province de Kigali-Ngali.
S'exprimant sur l'autonomie qui leur est
accordée, 62.7% des répondants disent qu'ils sont autonomes alors
que 24.4% croient que le manque d'autonomie défavorise cette politique.
Ces données nous révèlent que les unités
éducatives décentralisées sont autonomes et qu'elles en
profitent pour exécuter les plans adaptés à leurs
réalités, ce qui est l'objectif général de la
décentralisation de l'éducation. Cependant, leur degré
d'autonomie reste subordonné aux directives du MINEDUC comme le montrent
les résultats de l'interview.
La responsabilisation est un autre facteur
sur lequel notre étude s'est axée. 67.4% des répondants
disent que les unités décentralisées ont été
responsabilisées, ce qui favorise la décentralisation ;
19.7% s'accordent pour dire que ces unités ne sont pas
responsabilisées ; 12.7% s'abstiennent. Nous en déduisons
que ceux qui exécutent la décentralisation de l'éducation
sont responsables de ce qu'ils font, ce qui contribue à la
réussite de cette politique en Province de Kigali-Ngali.
Un autre facteur qui favorise la
décentralisation est la pratique de l'auto-évaluation des
unités décentralisées comme le disent 68.6% de tous les
répondants. 18.6% nient cette pratique, alors que 12.7% s'abstiennent.
L'auto-évaluation figure donc parmi les facteurs favorisant la
décentralisation de l'éducation dans la dite Province.
Enfin, la circulation de l'information
facilite également la décentralisation. En effet, 63.9% des
répondants disent que la communication des directives ou des
décisions prises est suffisamment assurée ; 25.5% disent que
le réseau de communication établi ne suffit pas alors que 10.4%
s'abstiennent. La distribution de ces réponses nous conduit à
dire que le réseau de communication en place suffit pour envisager la
réussite de la décentralisation de l'éducation en Province
de Kigali-Ngali.
Synthèse partielle
Les idées
développées dans cette partie sont revenues sur les
stratégies appliquées lors de la mise en oeuvre de la politique
de décentralisation de l `éducation et les facteurs qui la
favorisent en Province de Kigali-Ngali.
D'une manière
générale, les stratégies adoptées se
révèlent efficaces même si elles restent à
consolider pour que cette politique puisse tenir et atteindre ses objectifs.
Ces stratégies sont renforcées par certains facteurs comme la
volonté politique des dirigeants, la mise en place des structures
éducationnelles, etc.
Si les stratégies adoptées se
révèlent efficaces à travers les actions
réalisées, disons que l'état d'avancement de la politique
de décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali
donne un bilan positif, d'où notre première hypothèse,
"la politique de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali a abouti à des réalisations importantes", se
confirme.
3.4.3 Obstacles
rencontrés dans la mise en oeuvre de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali
Si les réalisations de la politique
de décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali
sont de plus en plus importantes, certains obstacles persistent cependant. Ces
obstacles ont été recueillis à l'item 17. Nous montrons
également comment les différents acteurs réagissent pour
lever ces obstacles (item 18).
Tableau 21: Degrés des obstacles
rencontrés dans la mise en oeuvre de la politique de
décentralisation de l'éducation
Répondants
Obstacles & degrés
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
Résistance au changement
|
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Fort
|
9
|
28,1
|
5
|
23,8
|
8
|
26,6
|
3
|
100
|
24
|
27,9
|
Moyen
|
10
|
31,2
|
5
|
23,8
|
3
|
10
|
0
|
0
|
18
|
20,9
|
Faible
|
4
|
12,5
|
5
|
23,8
|
6
|
20
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Nul
|
4
|
12,5
|
4
|
19,0
|
6
|
20
|
0
|
0
|
14
|
16,2
|
Abstention
|
5
|
15,6
|
2
|
9,5
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
14
|
16,2
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Faible niveau de compréhension
|
Fort
|
4
|
12,5
|
6
|
28,5
|
3
|
10
|
1
|
33,3
|
14
|
16,2
|
Moyen
|
8
|
25
|
5
|
23,8
|
12
|
40
|
2
|
66,7
|
26
|
30,2
|
Faible
|
9
|
28,1
|
6
|
28,5
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
19
|
22,0
|
Nul
|
3
|
9,3
|
2
|
9,5
|
6
|
20
|
0
|
0
|
12
|
13,9
|
Abstention
|
8
|
25
|
2
|
9,5
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
15
|
17,4
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Personnel insuffisant
|
Fort
|
4
|
12,5
|
4
|
19,0
|
6
|
20
|
0
|
0
|
14
|
16,2
|
Moyen
|
9
|
28,1
|
5
|
23,8
|
5
|
16,6
|
1
|
33,3
|
20
|
23,2
|
Faible
|
4
|
12,5
|
8
|
38,0
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
21
|
24,4
|
Nul
|
7
|
21,8
|
1
|
4,7
|
7
|
23,3
|
2
|
66,7
|
15
|
17,4
|
Abstention
|
8
|
25
|
3
|
14,2
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
16
|
18,6
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Personnel non qualifié
|
Fort
|
14
|
43,7
|
4
|
19,0
|
10
|
33,3
|
0
|
0
|
30
|
34,8
|
Moyen
|
6
|
18,7
|
9
|
42,8
|
3
|
10
|
2
|
66,7
|
19
|
22,0
|
Faible
|
3
|
9,3
|
2
|
9,5
|
8
|
26,6
|
0
|
0
|
13
|
15,1
|
Nul
|
3
|
9,3
|
4
|
19,0
|
4
|
13,3
|
1
|
33,3
|
11
|
12,7
|
Abstention
|
6
|
18,7
|
2
|
9,5
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
13
|
15,1
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Tableau 21 (suite) :
Répondants
Obstacles & degrés
|
Ecoles publiques
|
Ecoles libres subsidiées
|
Ecoles privées
|
Inspecteurs
|
Total général
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
f
|
%
|
Insuffisance du matériel
|
Fort
|
18
|
56,2
|
15
|
71,4
|
14
|
46,6
|
1
|
33,3
|
48
|
55,8
|
Moyen
|
5
|
15,6
|
2
|
9,5
|
4
|
13,3
|
1
|
33,3
|
12
|
13,9
|
Faible
|
3
|
9,3
|
4
|
19,0
|
5
|
16,6
|
1
|
33,3
|
13
|
15,1
|
Nul
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2,3
|
Abstention
|
4
|
12,5
|
0
|
0
|
7
|
23,3
|
0
|
0
|
11
|
12,7
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Moyens financiers insuffisants
|
Fort
|
19
|
59,3
|
9
|
42,8
|
15
|
50
|
1
|
33,3
|
44
|
51,1
|
Moyen
|
10
|
31,2
|
8
|
38,0
|
6
|
20
|
2
|
66,7
|
26
|
30,2
|
Faible
|
0
|
0
|
4
|
19,0
|
1
|
3,3
|
0
|
0
|
5
|
5,8
|
Nul
|
1
|
3,1
|
0
|
0
|
2
|
6,6
|
0
|
0
|
3
|
3,4
|
Abstention
|
2
|
6,2
|
0
|
0
|
6
|
20
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Insuffisance de formations
|
Fort
|
13
|
40,6
|
13
|
61,9
|
8
|
26,6
|
0
|
0
|
34
|
39,5
|
Moyen
|
10
|
31,2
|
2
|
9,5
|
8
|
26,6
|
3
|
100
|
23
|
26,7
|
Faible
|
4
|
12,5
|
3
|
14,2
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
12
|
13,9
|
Nul
|
2
|
6,2
|
2
|
9,5
|
4
|
13,3
|
0
|
0
|
8
|
9,3
|
Abstention
|
3
|
9,3
|
1
|
4,7
|
5
|
16,6
|
0
|
0
|
9
|
10,4
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Ignorance des attributions
|
Fort
|
9
|
28,1
|
2
|
9,5
|
6
|
20
|
0
|
0
|
17
|
19,7
|
Moyen
|
8
|
25
|
5
|
23,8
|
7
|
23,3
|
2
|
66,7
|
22
|
25,5
|
Faible
|
8
|
25
|
2
|
9,5
|
8
|
26,6
|
1
|
33,3
|
19
|
22,0
|
|
Nul
|
4
|
12,5
|
10
|
47,6
|
3
|
10
|
0
|
0
|
17
|
19,7
|
Abstention
|
3
|
9,3
|
2
|
9,5
|
6
|
20
|
0
|
0
|
11
|
12,7
|
Total
|
32
|
100
|
21
|
100
|
30
|
100
|
3
|
100
|
86
|
100
|
Lors de l'analyse des degrés de ces
obstacles, nous avons voulu simplifier les calculs en regroupant les deux
premiers niveaux (pour dire que l'obstacle existe) et les deux derniers niveaux
pour montrer que l'obstacle ne se pose pas tellement.
Le premier obstacle souligné par les
répondants (48.8%) est celui de la résistance au
changement ; 34.8% nient l'existence de cet obstacle alors que 16.2%
s'abstiennent. Au vu de ces données, nous pouvons dire que la
résistance au changement constitue un obstacle dans l'exécution
de la décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali. Cette résistance se traduit par le fait que certains
dirigeants ne veulent pas céder complètement à certaines
de leurs anciennes responsabilités (centralisation), la politique de
décentralisation qui est encore à ses débuts, et les
séances de sensibilisation encore moins nombreuses.
Le niveau de compréhension de la
population est encore bas, comme le disent 46.5%. Ces répondants
reconnaissent donc que cela constitue un autre obstacle à la
réussite de ladite politique. Par contre, 36.0% affirment que la
compréhension de la population suffit alors que 17.4% n'osent pas
répondre. De toutes les façons, le niveau de compréhension
de la population est à améliorer étant donné que la
décentralisation de l'Education reste sous sa première phase
d'exécution.
Parmi les problèmes liés au
personnel, les données recueillies nous permettent de dire que
l'insuffisance de celui-ci constitue un handicap (39.5%) à la
décentralisation ; 41.8% nient que l'obstacle existe et 18.6%
s'abstiennent. Ces réponses nous incitent à dire que le personnel
est suffisant. Néanmoins, la suffisance du personnel en quantité
ne témoigne pas de sa qualification. C'est ainsi que 56.9% votent pour
la non qualification du personnel, 27.9% disent que le personnel est
qualifié alors que 15.1% s'abstiennent. Nous en déduisons que
malgré le personnel suffisant en nombre, l'exécution de la
politique de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali est confrontée au problème de la non-qualification
de ce personnel.
Il importe de rappeler cependant que ce
personnel est en cours de remplacement au détriment de celui qui est
qualifié. L'exemple est celui de recrutement de nouveaux inspecteurs
formés dans les institutions supérieures pour remplacer ceux de
niveau secondaire.
Si les administrations ne sont pas
suffisamment équipées en matériels, elles ne peuvent pas
accomplir leurs tâches comme prévu. Lors de cette étude,
nous avons voulu savoir si le matériel utilisé est suffisant. Les
données recueillies font état de l'insuffisance de ce
matériel (69.7%) ; 17.4% disent que le matériel est
suffisant, 12.7% s'abstiennent. Donc, l'insuffisance du matériel et de
l'équipement (notamment les moyens de déplacement) figure parmi
les obstacles rencontrés dans l'exécution de la
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali.
Outre la non-qualification du personnel et
l'insuffisance des moyens matériels, les moyens financiers font
également défaut, affirment 81.3% des répondants. 9.3%
disent que ce problème ne se pose pas alors que 9.3% s'abstiennent. En
effet, les répondants se plaignent que les moyens financiers sont
toujours limités alors que les problèmes à résoudre
(dont l'effectif des élèves qui ne cesse de croître) se
posent avec intensité.
L'insuffisance des formations a
été aussi soulignée comme faisant partie des obstacles
rencontrés dans la politique de décentralisation de
l'éducation (66.2%). 23.2% reconnaissent que les formations sont
suffisantes alors que l'abstention s'élève à 10.4%.
D'après ces données, l'insuffisance des formations handicape la
politique de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali.
Enfin, pour envisager l'aboutissement de
cette politique, il faut que chaque acteur sache ce qui relève de ses
attributions. Autrement dit, il faut communiquer à chaque intervenant ce
qui lui est attendu (ses attributions). 45.3% disent que les attributions sont
ignorées, 41.8% attestent que chacun est conscient de ses attributions,
12.7% s'abstiennent. Ces chiffres indiquent que les attributions ne sont pas
bien définies en ce qui concerne la politique de décentralisation
de l'éducation en Province de Kigali-Ngali.
Cette étude ne s'est pas
limitée à l'identification des obstacles rencontrés par
cette politique. Elle s'est axée aussi sur ce qui est fait pour lever
ces obstacles grâce à l'item 18. Sur ce, les répondants
disent qu'ils font recours à la sensibilisation, à la
conscientisation, aux rencontres régulières et aux formations
pour les obstacles de résistance au changement et l'ignorance des
attributions. Ils remplacent progressivement le personnel non qualifié
et pourvoient au renforcement des moyens humains, matériels et
financiers. Dans certains cas, disent-ils, les visites sur terrains
s'avèrent indispensables pour mieux cerner les obstacles
rencontrés.
Synthèse partielle
Le troisième thème de cette
étude était consacré aux obstacles rencontrés lors
de la mise en oeuvre de la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali et à la manière de
s'en sortir. Les répondants soulignent les obstacles comme la
résistance au changement, le faible niveau de compréhension, le
personnel non-qualifié, l'insuffisance de moyens matériels et
financiers, l'insuffisance de formations et l'ignorance des attributions. Par
là, notre deuxième hypothèse est confirmée.
Dans ce thème, il a
été également question de montrer comment les acteurs
sortent de ces obstacles. Les stratégies adoptées face à
chaque obstacle sont appropriées et, dans la plupart des cas, elles se
soldent par un succès. D'une manière générale, le
recours à la sensibilisation, à la conscientisation, aux
rencontres régulières, aux descentes sur terrain s'avère
indispensable.
SYNTHESE DU CHAPITRE
Au cours de ce chapitre,
nous avons présenté, analysé et interprété
les résultats en rapport avec l'état d'avancement de la politique
de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali.
Ces résultats ont été
collectés à l'aide du questionnaire, de l'entretien et de
l'analyse documentaire. Le questionnaire a été adressé au
groupe de répondants constitué par les directeurs, les
intendants, les enseignants, les élèves, les membres des
comités des parents des écoles secondaires (publiques, libres
subsidiées et privées) et des inspecteurs de secteurs scolaires.
Ces derniers ont été choisis au sein des quatre Conseils
Pédagogiques Régionaux (C.P.R.) qui composent la Province de
Kigali-Ngali. L'entretien a été mené avec les
autorités politico-administratives de l'éducation au niveau des
Ministères comme le MINALOC et le MINEDUC, de la Province et du
district.
La présentation des résultats
a été faite sur base des principaux thèmes du
questionnaire. La décentralisation de l'éducation a
été décrite selon quatre échelons distincts: le
MINEDUC (CNDP, CNER), la Province, le district et l'établissement
scolaire.
A propos des réalisations de cette
politique, nous avons constaté que certains services et moyens ont
été décentralisés au niveau des centres comme les
CNDP et le CNER, d'autres sont désormais assurés au niveau de la
Province, du district ou de l'établissement secondaire.
D'autres services restent cependant
centralisés. Il s'agit par exemple de l'ouverture d'une nouvelle
école et de l'engagement des enseignants dans des écoles
publiques et libres subsidiées.
Nous avons également constaté
une diversité de pratiques selon que l'école est publique, libre
subsidiée ou privée.
Nous avons montré que pour aboutir
aux réalisations discutées, certaines stratégies ont
été adoptées et que d'autres sont encore inventées
avec le temps et selon le terrain. Nous avons distingué les
stratégies de conception, les stratégies d'exécution de la
politique de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali. Parmi ces stratégies, les plus opérationnelles sont
la sensibilisation et la conscientisation, la planification et l'organisation
des activités, le renforcement des unités
décentralisées, la mobilisation des ressources de tout genre, les
descentes sur terrain et la mise en place des Conseils Pédagogiques
Régionaux au sein desquels les problèmes éducatifs locaux
sont discutés avant d'être transférés au niveau de
la Province.
Parmi les facteurs qui favorisent cette
politique, la volonté politique des autorités apparaît en
premier lieu. Les autres facteurs englobent la mise en place des structures
chargées de mettre en oeuvre la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali, la tendance à
spécifier les attributions de chaque acteur à l'aide des lettres
circulaires et lors des formations organisées, la responsabilisation,
l'auto-évaluation etc.
Parlant des obstacles rencontrés,
l'insuffisance de moyens financiers occupe la première position. Les
autres obstacles non négligeables sont l'insuffisance de moyens
matériels, la non-qualification du personnel, la résistance au
changement, l'ignorance des attributions et l'insuffisance du personnel. Les
stratégies adoptées pour lever ces obstacles ne diffèrent
en rien de celles énoncées dans les paragraphes
précédents.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
A la fin de cette étude
consacrée à l'état d'avancement de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali, il
nous parait essentiel d'en revenir aux résultats.
Depuis quelques décennies, la
nécessité de décentraliser les systèmes
éducatifs suscite un intérêt grandissant. Reprochant
à la centralisation d'être inefficace vis-à-vis des
réalités locales, de manque de transparence dans la gestion et
l'utilisation des ressources affectées à l'éducation,
nombre de décideurs politiques reconnaissent les avantages de
l'éducation décentralisée.
En effet, la décentralisation de
l'éducation est envisagée comme une solution idéale aux
problèmes de la lourdeur administrative, de la lenteur de la
bureaucratie étatique, de failles dans la gestion des problèmes
de recrutement et d'affectation des enseignants, de l'achat et la
répartition des équipements et matériels, de
l'inadéquation des plans éducatifs aux réalités
locales.
Au Rwanda, la politique de
décentralisation de l'éducation est en cours d'exécution
depuis mai 1997. Dans cette étude, nous avons voulu en faire une
rétrospective en dégageant son état d'avancement en
Province de Kigali-Ngali ainsi que ses nouvelles perspectives. A cet effet,
des objectifs suivants ont été assignés :
- dégager les réalisations de la politique de
décentralisation de l'éducation ;
- identifier les facteurs de réussite de cette
politique et les obstacles rencontrés dans la mise en oeuvre de
celle-ci ;
- proposer des stratégies à mettre en oeuvre
pour que la politique de décentralisation de l'éducation en
Province de Kigali-Ngali soit de plus en plus efficace et
opérationnelle.
Au début de cette étude, nous avons posé
deux hypothèses à savoir :
- la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali a abouti à des
réalisations importantes ;
- certains problèmes comme la résistance au
changement, l'insuffisance des ressources humaines, matérielles,
financières et techniques etc., constituent un obstacle pour la mise en
pratique de la politique de décentralisation de l'éducation en
Province de Kigali-Ngali.
Les données traitées lors de
cette étude ont été recueillies grâce à la
recherche documentaire, à l'interview et à l'enquête par
questionnaire.
Enfin, les résultats de notre
recherche montrent que la politique de décentralisation de
l'éducation en Province de Kigali-Ngali donne un bilan positif depuis
mai 1997 jusqu'en 2004. Brièvement, les réalisations de cette
politique sont les suivantes :
- un pouvoir de décision est de plus en plus
accordé aux unités éducatives
décentralisées. Ainsi, certains services qui étaient
centralisés ont été décentralisés (ou
tendent à l'être) aux niveaux du CNDP, du CNER, de la Province, du
district ou de l'école. Ces unités sont dotées d'une
autonomie de gestion, bien que partielle. En effet, le MINEDUC a encore une
main-mise sur ces unités et celles-ci doivent se conformer aux
directives du MINEDUC, le cas échéant ;
- la décentralisation de l'éducation en Province
de Kigali-Ngali est vécue différemment dans des écoles
publiques, libres subsidiées et privées en ce qui concerne
l'engagement des enseignants, le traitement de leurs dossiers, le transfert et
la réintégration des élèves, etc. En effet, dans
les deux premières écoles (publiques et libres
subsidiées), la plupart de ces services sont assurés au niveau de
la Province alors que dans les dernières, ce sont les Directeurs des
écoles qui en sont chargés ;
- les réalisations de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali ne
sont pas le fruit du hasard. Par contre, elles découlent d'un long
processus au cours duquel certaines stratégies sont appliquées.
Ces stratégies incluent la sensibilisation et la conscientisation de la
population, la restructuration des administrations, la définition des
attributions, etc. Aussi, la Province de Kigali-Ngali a-t-elle
été réorganisée en Conseils Pédagogiques
Régionaux (C.P.R.). Les Inspections scolaires de chaque C.P.R.
collaborent étroitement dans l'activité éducative et la
Direction de l'Education à la Province intervient lorsqu'il y a
nécessité ;
- si les autorités éducatives se
réjouissent de l'état d'avancement de la décentralisation
de l'éducation en Province de Kigali-Ngali, cette politique
connaît certains obstacles tels que l'insuffisance des moyens
matériels et financiers à tous les niveaux, la résistance
au changement ressentie aussi bien par certains dirigeants que par la
population elle-même, la non-qualification du personnel, l'ignorance des
attributions et l'insuffisance de formations.
RECOMANDATIONS
Vu l'état d'avancement de la
politique de décentralisation de l'éducation en Province de
Kigali-Ngali et les obstacles auxquels elle est confrontée, il importe
de formuler quelques recommandations :
Au
MINEDUC
· il faudrait intensifier les séances de
sensibilisation et de conscientisation pour faire face au problème de la
résistance au changement. Par ces séances, la population serait
éveillée et réellement informée de la politique de
décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali.
Cette sensibilisation toucherait même les attributions (le rôle) de
chacun dans la réussite de ladite politique afin de pouvoir participer
activement ;
· il devrait y avoir une collaboration étroite
entre le CNER, le CNDP et les autres unités décentralisées
en général (la Province, le District, l'école) pour
résoudre efficacement les problèmes qui se posent, surtout celui
de l'orientation des élèves dans des écoles lointaines,
problème dont les répondants se plaignent ;
· le système éducatif étant en
changement perpétuel, il devrait être régi par une
législation sur la décentralisation de l'éducation ;
une politique qui est d'actualité au Rwanda. En effet, les
répondants affirment qu'ils se réfèrent encore à
l'ancienne législation de l'époque de la centralisation alors que
l'éducation est en cours de décentralisation ;
· vu la multiplicité des commissions
chargées de faire des audits dans écoles secondaires et
étant donné que chacune de ces commissions peut intervenir
n'importe quand, il devrait y avoir une procédure bien définie
régissant les audits des écoles. La mise en place d'une
Commission Nationale Indépendante permettrait de résoudre ce
problème ;
· cette étude a révélé que la
décentralisation de l'éducation est confrontée au
problème de l'insuffisance du personnel qualifié et
compétent. Pour y faire face, il faudrait organiser
régulièrement et fréquemment les formations du personnel
déjà existant en vue de renforcer ses capacités de
planification, de mobilisation et de gestion des ressources au niveau local.
A la
Province
· vu que la circulation de l'information se limite
seulement aux administrateurs et autres personnels et ce au moyen des lettres
circulaires et des directives transmises oralement lors des formations, nous
avons constaté un manque d'informations chez les parents. Ce
problème nous conduit à recommander qu'il y ait une revue
pédagogique en Province de Kigali-Ngali. Cette revue véhiculerait
toutes les informations relatives à l'éducation, inclus la
décentralisation. Elle inciterait de la sorte la population à
s'approprier des problèmes éducatifs et à collaborer
étroitement pour leur résolution ;
· les activités de contrôle et de suivi
comme des audits devraient être régulières pour s'assurer
du bon déroulement des activités au lieu de se faire lorsque les
problèmes se posent.
Aux Districts
· Les Districts devraient soutenir et renforcer leur
effort de sensibilisation de la population en ce qui concerne sa contribution
à la promotion du Fonds d'éducation. En effet, cette contribution
reste limitée alors que le nombre de ceux qui en
bénéficient ne cesse de s'augmenter.
· Par ailleurs, les Districts devraient exploiter toutes
les sources de financement de ces fonds notamment en organisant des tombolas et
des pièces théâtrales au lieu de s'attendre au budget de
l'Etat.
Aux écoles secondaires
· Cette étude a révélé que
les enseignants et les parents ne sont pas souvent associés aux
décisions administratives de leurs écoles. Ils en sont
plutôt informés. Il devrait alors y avoir une réelle
consultation des enseignants et des parents avant de s'attendre à une
décentralisation efficace au niveau local.
· A côté des C.P.R. regroupant des
écoles publiques et libres subsidiées, il devrait y avoir une
association des écoles privées. Ce collectif
privilégierait la collaboration entre ces écoles et en donnerait
une vue d'ensemble étant donné leur diversité de
pratiques. ainsi bon nombre des problèmes éducatifs seraient
résolus au sein de cette association, comme c'est le cas dans les
C.P.R.
Vu la complexité de
la décentralisation de l'éducation en Province de Kigali-Ngali,
nous ne prétendons pas l'avoir épuisée à travers
son état d'avancement. Ainsi, les recherches ultérieures se
focaliseraient sur :
- La collaboration et la circulation de l'information entre
tous les Ministères concernés par la décentralisation de
l'éducation (MINEDUC, MINALOC, MIFOTRA, MINECOFIN...) surtout lors
de l'élaboration et l'exécution de leurs plans
stratégiques ;
- L'impact des disparités régionales
susceptibles de se créer entre les Districts riches et pauvres sur
l'éducation en général et la décentralisation de
celle-ci en particulier ;
- Le fonctionnement des C.P.R. et leur rôle dans la mise
en oeuvre de la politique de décentralisation de l'éducation en
Province de Kigali-Ngali.
BIBLIOGRAPHIE
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http://www.ei-ei.org/educ/french/fedgdl.avril1990.html
ANNEXES
Lettre de recommandation
Carte administrative du Rwanda
Carte de la Province de Kigali - Ngali
Lettre de demande d'information
ANNEXE 5.A. ORGANIGRAMME DE LA PROVINCE JUSQUE EN
2004
Secrétaire Exécutif de la Province
Cellule de Liaison Sécurité et Justice
Différents sous-comités
Comité de Sécurité
Cabinet du Préfet
Division Politique, Programme de Bonne Gouvernance
Division Technologie de l'Information et de la Communication
Division des Finances et Logistique
Division Education
Direction Education, Jeunesse et Culture
Division Politiques, Programmes de Bonne Gouvernance
Division Environnement et ressources Naturelles
Division Coordination des Districts de Santé
Direction de la Santé, Genre et Affaires Sociales
Division Production Agricole et Ressources Animales
Direction de l'Agriculture Elevage et Forets
Division Administration et Gestion du Personnel
Division Jeunesse, Sport et Culture
Division Affaires Sociales et Promotion de la Femme
Division Forets
Division de la Planification et Développement des
Ressources Humaines
Direction des Affaires Economiques et Infrastructures
Direction des Politiques et Administration du Territoire
Division Infrastructures
Direction de la Planification et des Finances
Division Communication et Relations Publiques
Cellule de la Liaison Etablissements
Publics, Privés et Société Civile
Division Comptabilité Publique
Division secrétariat Central
Division Audit Interne
Comité de coordinations de la Province
· Préfet
· Secrétaire Exécutif de la Province,
secrétariat
· Présidents des Conseils des Districts composant la
Province, Membres
· Directeurs à la Province, Membres
Différents sous-comités
Unité Planification et Mobilisation des Ressources
· Planification Stratégique
· Mobilisation des Ressources
· FDC
· Etudes et Recherches
· Coordination des Interventions
· Statistiques
ANNEXE 5.B. ORGANIGRAMME
DE LA PROVINCE DEPUIS 2005
Comité de sécurité
CABINET DU PREFET
Comité consultatif de la Province
· Préfet : Président
· Secrétaire exécutif de la Province :
Secrétaire
· Présidents des conseils des Districts et
Présidents des Conseils des villes composant la Province :
Membres
· Coordinateur d'Unité à la Province :
Membres
· Autres personnes ressources (Représentants des
Entreprises paraétatiques, des Sociétés civiles,
Entreprises privées etc.) : Membres
Unité Gouvernance et Administration du Territoire
· Administration du Territoire
· Décentralisation Administrative et Fiscale
· Bonne Gouvernance
· Coordination des Services de Gacaca, TIG, de la justice,
des prisons et des actions de sécurité
· Elections et Education Civique
· Unité et Réconciliation
· Mémoire et lutte contre l'idéologie du
Génocide
Unité Développement Economique
· Agriculture et Elevage
· Infrastructures
· Commerce et Tourisme
· Coopératives et Artisanat
· Industrie et Services
· Terre et Habitat
· Environnement et Foret
Unité Culture et Développement Social
· Education
· Santé
· Protection Sociale
· Genre
· Culture
· Jeunesse
· Sport
Unité des Relations Publiques et Gestion des Ressources
Internes
· Secrétariat général
· Communication et relations publiques
· Gestion et développement des ressources humaines
· Finances et logistiques
· Comptabilité
· ICT
Secrétaire Exécutif de la Province
ANNEXE 6 :
QUESTIONNAIRE : Adressé aux Inspecteurs de Secteurs Scolaires,
Directeurs, Intendants, Enseignants, Parents et Elèves.
1. IDENTIFICATION DU REPONDANT
1. Sexe : masculin féminin
2. Niveau d'études :
3. Spécialité de formation :
4. Fonction :
5. Expérience professionnelle :
6. Etablissement :
7. District/ Ville :
B. INSTRUCTIONS
1. Lisez attentivement chaque question avant de
répondre
2. Il est prévu des questions à réponses
ouvertes et des questions à réponses fermées
- Pour des réponses fermées, cochez dans
la case correspondante ou
répondez par oui ou
non
- Pour des réponses ouvertes, ne dépassez
pas la place prévue
3. N'oubliez pas de donner vos propositions là
où c'est nécessaires
4. Les informations fournies serviront uniquement à des
fins scientifiques
5. Les réponses sont personnelles
C. QUESTIONS
1. Les personnes suivantes sont-elles élues à leurs
postes d'attache ?
- Le (la) doyen (ne) des élèves
Oui Non
- Le (la) doyen(ne) des enseignants
Oui Non
- Le comité du conseil des parents
Oui Non
- Le (la) directeur (trice) de
l'école Oui Non
2. Vous concertez-vous avec vos administrés avant la
prise de décision ?
toujours
|
quelquefois
|
jamais
|
|
|
|
Expliquez :..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Les décisions que vous prenez sont elles admises par
vos supérieurs ?
Toutes
|
quelques-unes
|
aucune
|
|
|
|
Expliquez :......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. La répartition des élèves admis dans
les écoles secondaires est sous la responsabilité de :
- Ministre de l'éducation
- Préfet de la province
- Directeur de l'éducation au
niveau de la province
- Président du conseil de
l'éducation à la province
- Représentant légal
- Directeur de l'école
- Promoteurs de l'école
- Comité du conseil des
parents
- Conseil national des examens
- Autres
-----------------------------------------------------------------------
Proposition :......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Le transfert des élèves est autorisé
par :
- Ministre de l'éducation
- Préfet de la province
- Directeur de l'éducation
- Président du Conseil de L'Education à la
Province
- Représentant légal
- Directeur de l'école
- Promoteurs de l'école
- Comité du conseil des parents
- Conseil national des examens
Autres.......................................................................................................................................................................................................
Proposition :..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
6. La réintégration des élèves
dans des écoles secondaires est autorisée par :
- Ministre de l'éducation
- Préfet de la province
- Directeur de l'éducation
- Président du conseil de l'éducation à
la province
- Représentant légal
- Directeur de l'école
- Comité du conseil des parents
- Conseil national des examens
-
Autres....................................................................
Proposition :.......................................................................................................................................................................................................
7. Le recrutement des enseignants du secondaire est sous la
responsabilité du :
- Ministre de l'éducation
- Préfet de la province
- Directeur de l'éducation au niveau de la province
- Président du conseil de l'éducation à la
province
- Représentant légal
- Directeur de l'école
- Promoteurs de l'école
- Comité du conseil des parents
-
Autres...........................................................................
Proposition :................................................................................................................................................................................................................................................
8. L'engagement des enseignants du secondaire est sous la
responsabilité du :
- Ministre de l'éducation
- Préfet de la province
- Directeur de l'éducation au niveau de la province
- Président du conseil de l'éducation à la
province
- Représentant légal
- Directeur de l'école
- Promoteurs de l'école
- Comité du conseil des parents
Autres...........................................................................
Proposition :...............................................................................................................................................................................................................
9.a) Parmi les instances suivantes, laquelle est chargée
du traitement des dossiers des enseignants ?
- Le Ministère de l'éducation
- La province
- Le district
- Les promoteurs de l'école
- L'établissement secondaire
-
Autres......................................................................
b) Le traitement des dossiers des enseignants à ce
niveau :
- Offre quels
avantages ?.......................................................................
.................................................................................
.................................................................................
- Quelles en sont ses
faiblesses ?..........................................................
.................................................................................
.................................................................................
10. Dans le domaine de l'éducation, les activités
suivantes sont organisées par :
Organisateur
Activité
|
Ministère
|
Province
|
District
|
Promoteurs
|
CM
|
CNE
|
CNDP
|
Recyclages
|
|
|
|
|
|
|
Développement des curricula
|
|
|
|
|
|
|
Des concours nationaux de fin des cycles
|
|
|
|
|
|
|
Implantation des nouvelles écoles
|
|
|
|
|
|
|
Désignation des filières/options
|
|
|
|
|
|
|
CM : Cabinet Ministériel
CNE : Conseil National des Examens
CNDP : Centre National de Développement des
Programmes
Commentaire :........................................................................................................................................................................................................................................................................................
11. Quel est le rôle de l'école dans :
L'élaboration des
programmes...................................................................................
................................................................................................................
...............................................................................................................
La préparation des
examens...........................................................................................
................................................................................................................
...............................................................................................................
La correction des
examens......................................................................................
..............................................................................................................
..............................................................................................................
12. L'utilisation des biens de l'école est
autorisée par :
- Le ministère de l'éducation
- Le préfet de la province
- Le maire
- Le directeur de l'école
- Le comité du conseil des parents
- L'intendant(e)
- Autres :...............................................
Expliquez :.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. L'audit de l'école est recommandé
par :
- Le Ministère de l'éducation
- La province
- Les promoteurs de l'école
- Le district
- L'établissement
- Autres
...............................................................
Commentaire :...............
....................................... .................................
........................... ..............................
.............................................................................................
14. L'audit de l'école est réalisé
par :
- La commission du Ministère de l'éducation
- La commission de la province
- La commission du district
- La commission indépendante de l'école
-
Autres...................................................................
Commentaire :..................................................................................................................................................................................................................................................................
15. D'où provient la majeure partie du patrimoine de
l'école ?
- Les frais de scolarité
- Le Ministère de l'éducation
- Les dons
- Les crédits
- Les actions des promoteurs de l'école
-Ailleurs :..................................................................
Commentaire :.................................................................................................................................................................................................................................................................................................
16. Quel est le rôle de l'Etat dans le fonctionnement des
établissements secondaires du point de vue :
pédagogique..................................................................................................................................................................................................................................................................................
administratif..................................................................................
............................................................................................................................................................................................................
économique et
financier...................................................................
:.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
17. Les obstacles que vous rencontrez dans la mise en oeuvre de
la politique de décentralisation de l'éducation sont :
Degré
Obstacle
|
Fort
|
moyen
|
Faible
|
nul
|
Résistance au changement
|
|
|
|
|
Faible niveau de compréhension
|
|
|
|
|
Personnel insuffisant
|
|
|
|
|
Personnel non-qualifié
|
|
|
|
|
Insuffisance du matériel
|
|
|
|
|
Moyens financiers insuffisants
|
|
|
|
|
Insuffisance de formation
|
|
|
|
|
Ignorance des attributions
|
|
|
|
|
18. Comment surmontez-vous ces obstacles ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
19. A quel degré chacun des facteurs suivants
facilite-t-il la mise en oeuvre de la décentralisation de
l'éducation ?
Degré
Facteurs
|
Fort
|
Moyen
|
Faible
|
Nul
|
La volonté politique
|
|
|
|
|
La présence des structures administratives et
éducationnelles
|
|
|
|
|
Les documents en rapport avec la décentralisation
|
|
|
|
|
La définition des attributions
|
|
|
|
|
Autonomie
|
|
|
|
|
Responsabilisation
|
|
|
|
|
Auto-évaluation
|
|
|
|
|
Communication
|
|
|
|
|
ANNEXE 7: IBIBAZO
BIGENEWE
1. Umugenzuzi w' uburezi mu karere
2. Umucungamutungo
3. Uhagarariye abarimu
4. Umwarimu
5. Umwarimukazi
6. Uhagarariye abanyeshuri
7. Umunyeshuri
8. Umuyobozi w'ikigo
9. Uhagarariye komiti y'inama y'ababyeyi
10. Umwe mu bagize komiti y'inama y' ababyeyi
A. AMABWIRIZA
1. Soma ibibazo witonze mbere yo gusubiza
2. Hateguwe ibibazo bifite ibisubizo bigufi n'ibirebire
- ku bibazo bigomba ibisubizo bigufi , shyira agasaraba mu kazu
gakwiye , cyangwa usubize yego cyangwa
oya
- ku bibazo bigomba ibisubizo birebire, subiza ariko
nturenze umwanya wagenewe buri gisubizo
3.Mutange ibyifuzo byanyu aho ari ngombwa
4.Ibisubizo mutanga bizakoreshwa mu bushakashatsi gusa
5.Ibibazo bisubizwa n'umuntu ku giti cye.
B. UMWIRONDORO
1. Igitsina:
2. Amashuri yize:
3. Impamyabumenyi:
4. Icyo yize:
5. icyo akora:
6. Uburambe mu kazi:
7. Ikigo:
8. Akarere/Umujyi:
C. IBIBAZO
1. Abantu bakurikira bashyirwaho hakozwe amatora:
-uhagarariye abanyeshuri yego oya
-uhagarariye abarimu yego
oya
-uhagarariye ababyeyi yego oya
-umuyobozi w'ikigo yego
oya
2. Mubanza kujya inama n'abo muyoborana mbere yo gufata
ibyemezo?
Buri gihe
|
Rimwe na rimwe
|
Nta na rimwe
|
|
|
|
Sobanura......................................................................................................
3.Ibyemezo mufata byemerwa n'ababakurikiye?
Byose
|
Bimwe na bimwe
|
Nta na kimwe
|
|
|
|
Sobanura
4. Ishyirwa mu bigo by'abanyeshuri bemerewe kwiga mu mashuri
yisumbuye rikorwa na:
- Minisitiri
- Umukuru w'intara
- Ushinzwe uburezi mu ntara
- Umukuru w'inama y'uburezi y'intara
- Inama y'igihugu ishinzwe ibizamini
- Umuvugizi w'ikigo (représentant légal)
- Umuyobozi w'ikigo
- Ba nyiribigo
-
Abandi.........................................................................
*Ibyifuzo............................................................................................................................................................................................................
5. Guhindurirwa ibigo ku banyeshuri byemezwa na:
-Minisitiri
-Umukuru w'intara
-Ushinzwe uburezi mu ntara
-Umukuru w'inama y'uburezi y'intara
- Umuvugizi w'ikigo (représentant légal)
- Umuyobozi w'ikigo
- Ba nyiribigo
- Komiti y'ababyeyi
- Abandi
*Ibyifuzo............................................................................................................................................................................................................
6. Gusubiza umwana mu ishuri bikorwa na:
- Minisitiri
- Ushinzwe uburezi mu ntara
- Umukuru w'intara
- Umukuru w'inama y'uburezi mu ntara
- Umuvugizi w'ikigo (représentant légal)
-Umuyobozi w'ikigo
- Ba nyiribigo
- Komiti y'ababyeyi
- Abandi
*Ibyifuzo............................................................................................................................................................................................................
7. Gushaka abarimu bo mu mashuri yisumbuye bikorwa na:
- Minisitiri
- Umukuru w'intara
- Ushinzwe uburezi mu ntara (directeur de
l'éducation)
- Umukuru w'inama y'uburezi mu ntara
- Umuvugizi w'ikigo (représentant légal)
- Umuyobozi w'ikigo
- Ba nyiribigo
- Komiti y'inama y'ababyeyi
- Abandi
*Ibyifuzo............................................................................................................................................................................................................
8. Ishyirwa mu kazi ry'abarimu bo mu mashuri yisumbuye rikorwa
na:
- Minisitiri
- Umukuru w'intara
- Ushinzwe uburezi mu ntara (directeur de
l'éducation)
- Umukuru w'inama y'uburezi mu ntara
- Umuvugizi w'ikigo (représentant légal)
- Umuyobozi w'ikigo
- Ba nyirikigo
- Komiti y'inama y'ababyeyi
-Abandi
*Ibyifuzo.......................................................................................................................................................................................................................
9. a) Mu nzego zikurikira, ni uruhe rwita ku madosiye
y'abarimu ?
- Minisitiri
- Intara
- Akarere
- Ikigo cy'amashuri
- Ba nyiribigo
- Abandi
*Ibyifuzo............................................................................................................................................................................................................
b) Ni ibihe byiza by'itunganwa ry'amadosiye kuri urwo rwego, ni
ibihe bibi ?
........................................................................................................................................................................................................................
10. Mu rwego rw'uburezi,ibi bikurikira bitegurwa na :
Utegura
Icyo ategura
|
Minisiteri
|
Intara
|
Akarere
|
Ba nyiribigo
|
CM
|
CNER
|
CNDP
|
Amahugurwa y'abarimu
|
|
|
|
|
|
|
Integanyanyigisho (Programmes)
|
|
|
|
|
|
|
Ibizamini bisoza iyiciro
|
|
|
|
|
|
|
Iyubakwa ry'amashuri mashya
|
|
|
|
|
|
|
Amashami y'ibyigwa (options/firieres)
|
|
|
|
|
|
|
- CM: Cabinet Ministériel
- CNE : Conseil National des Examens (Ikigo cy'igihugu
cy'ibizamini)
- CNDP: Centre National de Développement des Programmes
(Ikigo cy'igihugu gishinzwe integanyanyigisho)
Sobanura:.............................................................................................
11. Ni uruhe ruhare rw'ishuri mu :
-itegurwa
ry'integanyanyigisho..................................................................
-itegurwa ry'ibizamini bya
Leta..................................................................
-ikosorwa
ryabyo...................................................................................
12. Ikoreshwa ry'umutungo w'ikigo rigengwa na:
-Minisiteri y'uburezi
-Umuyobozi w'intara
-Umuyobozi w'akarere
-Umuyobozi w'ikigo
-Inama y'ababyeyi
-Umucungamutungo
-Abandi
*Sobanura......................................................................................................................................................................................................
13. Igenzura ry'imikoreshereze y'umutungo w'ikigo rigenwa na:
- Minisitiri w'uburezi
- Intara
- Ba nyiribigo
- Akarere
- Ikigo
- Abandi
*Sobanura......................................................................................................................................................................................................
14.Igenzura ry'umtungo w'ikigo rikorwa na:
-komisiyo ya Minisiteri y'Uburezi
-komisiyo y'intara
-komisiyo y'akarere
-komisiyo yigenga y'ikigo
-umuyobozi w'ikigo
-Abandi
*Sobanura..................................................................................................................................................................................................................
15.Ni he haturuka umutungo mwinshi w'ikigo
-ku mafaranga y'ishuri abanyeshuri batanga
-muri Minisiteri y'Uburezi
-ku mpano z'abagiraneza
-ku nguzanyo
-ku migabane n'imisanzu ya ba nyiribigo
-ibindi bikorwa
*Sobanura.......................................................................................................................................................................................................
16. Ni uruhe ruhare rwa Leta mu mikorere y'ibigo by'amashuri
yisumbuye ?
a) mu myigishirize.
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
b) mu miyoborere
.........................................................................................................................................................................................................................................................
c) mu bukungu n'imari
............................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................................................................................
17.Inzitizi muhura na zo mu mikorereyanyu mu rwego rwo kwegereza
ubuyobozi n'ubushobozi abayoborwa mu burezi ni:
Uburemere
Inzitizi
|
Ikomeye cyane
|
Ikomeye mu rugero
|
Ikomeye buhoro
|
ntayo
|
Gutsimbarara ku mikorere yari isanzwe (résistance au
changement)
|
|
|
|
|
Imyumvire idahagije
|
|
|
|
|
Abakozi bake
|
|
|
|
|
Abakozi batbihugukiwe
|
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|
|
|
Ibikoresho bike
|
|
|
|
|
Amikoro make
|
|
|
|
|
Amahugurwa make
|
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|
|
|
Kudasobanukirwa inshingano
|
|
|
|
|
18.Mukora iki kugira ngo izo nzitizi
ziveho?...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
19. Mu mikorereyanyu mu rwego rwo kwegereza ubuyobozi
n'ubushobozi abayoborwa mu burezi, ibintu biborohereza ni:
Uburemere
Ibyorosyha akazi
|
Cyane
|
Mu rugero
|
Buhoro
|
Nta cyo byoroshya
|
Ubushake bw'abayobozi (volonté politique)
|
|
|
|
|
Inzego z'ubuyobozi n'iz'uburezi zihari
|
|
|
|
|
Inyandiko zisobanura politiki yo kwegereza ubyobozi n'ubushobozi
abaturage
|
|
|
|
|
Inyandiko zigaragaza inshingano za buri wese
|
|
|
|
|
Ubwisanzure (autonomie)
|
|
|
|
|
Ihabwabubasha (responsabilisation)
|
|
|
|
|
Ukwisuzuma (auto-évaluation)
|
|
|
|
|
Ihererekanyamakuru n'imikoranire(communication)
|
|
|
|
|
ANNEXE 8 : IBIBAZO
BIGENEWE UMUYOBOZI W'AKARERE/UMUJYI
Nitwa MBARUSHIMANA Valens, umunyeshuri muri
Kaminuza y'u Rwanda i Butare, Ishami ry'Uburezi.
Mu rwego rwo kumenya aho politiki yo kwegereza ubuyobozi
n'ubushobozi abaturage igeze mu burezi, twifuzaga ko mwaduha ibitekerezo
n'ibyifuzo byanyu mwifashishije ibibazo bikurikira :
A. UMWIRONDORO W'USUBIZA
1. Igitsina :
2. Icyo akora :
3. Impamyabumenyi afite :
4. Icyo yize :
5. Uburambe mu kazi :
B. IBIBAZO
1. Ni izihe ngamba mwafashe kugira ngo politiki yo kwegereza
ubuyobozi n'ubushobozi abayoborwa mu rwego rw'uburezi ishyirwe mu
bikorwa ?
2. Kuva aho iyo politiki itangiriye, ibyagezweho ni ibihe murwego
rw'ibi bikurikira : imyigishirize, politiki, imiyoborere y'ikigo, ubukungu
n'imari ?
4. Ni ibihe bintu biborohereza mu gushyira mu bikorwa iyo
politiki ?
5. Ni izihe nzitizi muhura na zo ?
5. Mubyitwaramo mute ngo izo nzitizi ziveho ?
6. Mukorana mute n'izindi nzego z'uburezi (MINALOC, MINEDUC,
Intara, ibigo by'amashuri)
ANNEXE 9: IBIBAZO BIGENEWE
USHINZWE IMIBEREHO MYIZA Y'ABATURAGE KU RWEGO RW'AKARERE
Nitwa MBARUSHIMANA Valens, umunyeshuri muri
Kaminuza y'u Rwanda i Butare, Ishami ry'Uburezi.
Mu rwego rwo kumenya aho politiki yo kwegereza ubuyobozi
n'ubushobozi abaturage igeze mu burezi, twifuzaga ko mwaduha ibitekerezo
n'ibyifuzo byanyu mwifashishije ibibazo bikurikira :
A. UMWIRONDORO W'USUBIZA
3. Igitsina:
4. Icyo akora:
5. Impamyabumenyi afite:
6. Icyo yize:
7. Uburambe mu kazi:
B. IBIBAZO
1. Ni izihe mpamvu zatumye hashyirwaho ikigega cy'uburezi mu
karere?
2. Umutungo w'icyo kigega uturuka he?
3. Icyo kigega gifasha ba nde?
4. Batoranywa bate?
5. Igenzuramutungo ry'icyo kigega rikorwa rite?
6. Muri rusange mubona mute imikorere y'icyo kigega?
ANNEXE 10: IBIBAZO
BIGENEWE UMUKURU W'INTARA, UMUYOBOZI W'UBUREZI KU RWEGO
RW'INTARA N'UMUYOBOZI W'AGASHAMI K'UBUREZI
Nitwa MBARUSHIMANA Valens, umunyeshuri muri
Kaminuza y'u Rwanda i Butare, Ishami ry'Uburezi.
Mu rwego rwo kumenya aho politiki yo kwegereza ubuyobozi
n'ubushobozi abaturage igeze mu burezi, twifuzaga ko mwaduha ibitekerezo
n'ibyifuzo byanyu mwifashishije ibibazo bikurikira:
A. UMWIRONDORO W'USUBIZA
1. Igitsina :
2. Icyo akora :
3. Impamyabumenyi afite :
4. Icyo yize:
5. Uburambe mu kazi:
B. IBIBAZO
1. Ni izihe ngamba mwafashe kugira ngo politiki yo kwegereza
ubuyobozi n'ubuhobozi abayoborwa mu rwego rw'uburezi ishyirwe mu
bikorwa ?
2. Kuva aho iyo politiki itangiriye, ibyababimaze kugerwaho ni
ibihe ?
- mu myigishirize
- mu politiki
- mu miyoborere y'ikigo
- mu rwego rw'imari n' ubukungu ?
3. Ni ibihe bintu biborohereza mu gushyira mu bikorwa iyo
politiki ?
4. Ni izihe nzitizi muhura na zo ?
5. Mubyitwaramo mute kugira ngo izo nzitizi ziveho ?
6. Mukorana mute n'izindi nzego z'uburezi (MINALOC, MINEDUC,
uturere, amashuri?
7. Iyo politiki ishyirwa mu bikorwa mu buryo bumwe mu turere
tugize intara mukuriye?
- Niba hari itandukaniro ni irihe ?
8. Muri rusange, mubona mute ishyirwa mu bikorwa ry'iyo
politiki ?
ANNEXE 11 : IBIBAZO
BIGENEWE USHINZWE KWEGEREZA UBUYOBOZI N'UBUSHOBOZI ABAYOBORWA MURI
MINALOC/MINEDUC
Nitwa MBARUSHIMANA Valens, umunyeshuri muri
Kaminuza y'u Rwanda i Butare, Ishami ry'Uburezi.
Mu rwego rwo kumenya aho politiki yo kwegereza ubuyobozi
n'ubushobozi abaturage igeze mu burezi, twifuzaga ko mwaduha ibitekerezo
n'ibyifuzo byanyu mwifashishije ibibazo bikurikira :
A. UMWIRONDORO W'USUBIZA
1. Igitsina
2. Icyo akora
3. Impamyabumenyi afite
4. Icyo yize
5. Uburambe mu kazi
B. IBIBAZO
1. Ni izihz mpamvu zatumye mushyiraho politiki yo kwegereza
ubuyobozi n'ubushobozi abayoborwa?
2. Ni izihe ngamba mwafashe kugira ngo iyo politiki ishyirwe mu
bikorwa ?
- Zashyizwe mu bikorwa gute?
- Zageze ku ki?
- Hari izo muteganya guhindura?
3. .Mukorana mute n'izindi nzego z'uburezi (MINALOC/ MINEDUC) mu
kwegereza ubuyobozi n'ubushobozi abayorwa mu rwego rw'uburezi?
4. Kuva aho iyo politiki itangiriye, ibyababimaze kugerwaho ni
ibihe ?
- mu myigishirize?
- muri politiki?
- mu miyoborere y'ikigo?
- mu rwego rw'imari n' ubukungu ?
5. Ni izihe nzitizi muhura na zo mu kuyishyira mu
bikorwa ?
6. .Mubyitwaramo mute kugira ngo izo nzitizi ziveho ?
7. Mukorana mute n'izindi nzego zishinzwe uburezi (mu Ntara, mu
Karere, mu bigo by'amashuri)?
ANNEXE 12 :
PROPOSITION DE RENFORCEMENT DES SERVICES D'INSPECTION D'ARRONDISSEMENT
Kigali, le 17/09/1992
N° 08.03/3180
En vue de renforcer l'encadrement de l'enseignement au niveau
décentralisé, j'ai l'honneur de vous confirmer la décision
prise par le Gouvernement dans le cadre du programme des dépenses
politiques (révision du budget 1992) en collaboration avec les bailleurs
de fonds, de doter les Inspections d'Arrondissement des ressources humaines
nécessaires et matérielles pour permettre à ces services
de mieux accomplir leurs missions combien importantes.
Par conséquent, je vous demanderais de me faire des
propositions de trois candidats à recruter de ce premier trimestre
1992-1993 selon les profils suivants :
- un candidat licencié en Sciences de l'Education avec
une expérience de trois ans dans l'enseignement qui aura pour
tâche d'assister l'inspecteur dans l'encadrement
pédagogique ;
- un candidat licencié ou bachelier en S.E qui aura
pour tâche la planification du développement des écoles
dans l'Arrondissement ;
- un bachelier ou un Humaniste en gestion et/ou
comptabilité chargé de la gestion matériel et
financière.
En effet, ces profils correspondent à un projet
d'organigramme du service et Inspection d'Arrondissement que le Ministre
voudrait mettre en place afin de permettre à l'Inspecteur d'accomplir
pleinement ses fonctions. Par ailleurs, je vous informe que le Ministère
négocie parallèlement des projets avec la Banque Mondiale, la
BAD, le PNUD, l'UNICEF destinés à renforcer les services
d'Inspection tant sur le plan des infrastructures que celui des
équipements nécessaires au bon fonctionnement dont certains vont
démarrer avec l'année scolaire 1992/1993.
Concernant le nouveau statut de ces nouveaux personnels, il
sera décidé au moment de l'adoption de l'organigramme par les
instances habilitées.
Veuillez réserver à la présente, l'urgence
qu'elle mérite.
UWIRINGIYIMANA Agathe
Ministre de l'Enseignement Primaire et
Secondaire
(sé)
Annexe 13 : Ecoles
Secondaires de la Province de KIGALI-NGALI
Statut
District/Ville
|
ECOLES PUBLIQUES
|
ECOLES LIBRES SUBSIDIEES
|
ECOLES PRIVEES
|
1. BICUMBI
|
- ENP/TTC Bicumbi
- G.S. Bihembe
- E.S. Rwamashyongoshyo
|
- G.S. APEGA.Gahengeri
|
- Collège ASPESKA Karenge
|
2. BULIZA
|
- E.S.I. Rutongo
- E.S. Kiyanza
|
- G.S. APAPEC Murambi
|
- Alliance High School
- Collège INGENZI
|
3. GASABO
|
- E.S. Gikomero
- G.S. Musave
- E.S.P. Gikomero
|
- E.S. Apagie MUSHA
|
|
4. GASHORA
|
- G.S Rilima
- E.S. Kamabuye
- E.S. Mwendo
|
_
|
- E.S.P.GA Gashora
|
5. KABUGA VILLE
|
- G.S.Masaka
|
_
|
- G.S. APRED Ndera
- G.S. APERWA Ndera
- Institut de Rusororo
- Petit Séminaire St. Vincent Ndera
- Collège de l'Espoir
- Kabuga High School
|
6. NGENDA
|
- G.S. Rango
|
|
- Lycée de la Sainte Trinité (APED)
|
Annexe
13 (suite) :
Statut
District/Ville
|
ECOLES PUBLIQUES
|
ECOLES LIBRES SUBSIDIEES
|
ECOLES PRIVEES
|
7. NYAMATA
|
- E.S.Kanzenze
- E.S. Musenyi
- G.S. Nyamata
- ETO Nyamata
|
_
|
- Collège St. François Xavier
- Nyamata High School
|
8. RULINDO
|
- E.S. Gasiza
- E.S. Mbogo
|
- G.S. Rulindo
|
- ENP Remera
- G.S. Muhondo
|
9. RUSHASHI
|
- E.A.V. Rushashi
- E.S.P. Ruli
- E.S. Rushashi
|
- G.S.Rwankuba
|
- ESSA Ste Rose de Lima
- E.S. Ruli (APEM)
- Collège Méthodiste Uni de Rushashi
|
10. SHYORONGI
|
- E.S.Rubingo
- G.S.Bwenda
|
- E.S.Stella Matutina de Shyorongi
|
- E.S. de Rwahi
- Institut Paroissial St. Luc
|
Source : Direction de l'Education, Jeunesse et Culture de
la Province Kigali -Ngali, 2004.
* 1 LITVACK, J. (1999),
L'éducation et décentralisation. Http : //www.
ciesin.org/décentralisation /french/issues/Education.
* 1 PERRENOUD, Ph.
(1990).décentralisation, mode d'emploi. Journal de l'enseignement
primaire, No25. Genève.
http://www.ei-ie.org/educ/french/fedgdl-avril1990.html
* 1 MINALOC, (2004).
Igitabo gikubiyemo amwe mu mategeko ashyira mu bikorwa Politiki yo
kwegereza ubuyobozi n'ubushobozi Abaturage, Kigali.
|