UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
--==--==--==--
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
--==--==--==--
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE (DGAT)
--==--==--==--
MEMOIRE DE MAITRISE
Option :
GEOGRAPHIE PHYSIQUE
Présenté par :
Gildas Jr. BOKO
Devant le jury composé de :
M. Christophe S. HOUSSOU : Maître-assistant,
Président du jury
M. Jean C. HOUNDAGBA : Maître-assistant, Rapporteur
Dr. Vincent J. MAMA : Examinateur
Dr. Brice TENTE : Rapporteur
Soutenu le 13 septembre 2006
Mention : Très Bien
Campus Universitaire d'Abomey-Calavi
,
CONTRIBUTION DES SYSTEMES D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE A
LA GESTION DU RESEAU DE DISTRIBUTION DE L'EAU COURANTE A COTONOU
(APPROCHE METHODOLOGIQUE)
Sommaire
Liste des figures
iv
Sigles et acronymes
v
Avant-propos
vii
Résumé
ix
Abstract
x
Introduction
11
Chapitre 1 : Contexte et justification
du sujet
13
I- Problématique
13
II- Hypothèses de recherche
17
III- Objectifs de la recherche
18
IV- Avantages liés à la mise en
place de SIG pour le réseau d'adduction d'eau de Cotonou
18
V- Définitions de quelques concepts
21
Chapitre 2 : Le cadre
d'étude
24
I- Situation géographique et
administrative
24
II- Le cadre physique
27
III- Evolution démographique
29
Chapitre 3 : Données et
méthodologie
34
I- Les données requises et leur mode
d'acquisition
34
Chapitre 4 : Résultats
obtenus
48
I- La base de données
48
II- Résultats cartographiques
51
III Les requêtes
60
IV- Discussion des résultats obtenus
70
Conclusion et suggestions
73
Bibliographie
75
ANNEXE
79
Table des matières
80
Liste
des figures
Figure 1 : Transformation de données en
informations via un système d'informations
21
Figure 2 : Situation et présentation du
secteur d'étude
26
Figure 3 : Moyenne mensuelle des
précipitations à Cotonou en 2001
28
Figure 4 : Evolution de la population de Cotonou de
1979 à 2002
31
Figure 5: Composantes physiques d'un système
basique de distribution d'eau
36
Figure 6 : Exemples de quelques types de valves
42
Figure 7 : Quelques exemples de compteurs
44
Figure 8 : Modèle de représentation
des données spatialisables (cas d'un tuyau)
46
Figure 9 : Aperçu d'un des formulaires
composant la base de données
50
Figure 10 : Plan parcellaire des quartiers
Fiyégnon 1 et 2 (Arrondissement de Fidjrossè)
53
Figure 11 : réseau d'adduction d'eau dans
les quartiers Fiyégnon 1 et 2 (Arrondissement de Fidjrossè)
54
Figure 12 : Ajout d'un thème dans
ArcView
56
Figure 13 : Aperçu d'une vue contenant
plusieurs thèmes affichés
57
Figure 14 : Résultats de la superposition du
plan parcellaire et du réseau d'adduction d'eau
59
Figure 15 : Assistant de création de
requêtes sous Ms Access
61
Figure 16 : Assistant de requête simple dans
MS Access
62
Figure 17 : Résultats d'une requête
dans Ms Access
63
Figure 18 : Générateur de
requête dans ArcView
65
Figure 19: Exécution d'une requête
non-spatiale
66
Figure 20 : Affichage des résultats de la
requête sur la carte
67
Figure 21 : Résultats de la requête
vus au niveau de la table
68
Figure 22 : Affichage des résultats au
niveau de la table après promotion de la sélection
69
Sigles et acronymes
ABE : Agence Béninoise pour
l'Environnement
AC : Amiante - Ciment
ASECNA : Agence pour la
Sécurité et la Navigation Aérienne en Afrique et
Madagascar
CENATEL : Centre National de
Télédétection et de Surveillance du couvert forestier
CIFRED : Centre Interfacultaire de Formation
et de Recherche en Environnement pour le Développement Durable
IGN : Institut Géographique
National
INSAE : Institut National de la Statistique
et de l'Analyse Economique
LABEE : Laboratoire de
Biogéographie et d'Expertise Environnementale
LECREDE : Laboratoire d'Etude des
Climats, des Ressources en Eau et de la Dynamique des Ecosystèmes
MISD : Ministère de
l'Intérieur, de la Sécurité et de la
Décentralisation
ODBC : Open Database Connectivity
(Connectivité à une base de données ouvertes)
PHD : Polyéthylène de Haute
Densité
PSNGCL : Promotion des Structures Non
Gouvernementales et des Collectivités Locales
PVC : Chlorure de Polyvinyle
RGPH : Recensement Général de
la Population et de l'Habitat
RIEEB : Rapport Intégré sur
l'Etat de l'Environnement au Bénin
SGBD : Système de Gestion de Base de
Données
SIG : Système d'Information
Géographique
SISE : Système d'Informations et
de Suivi de l'Environnement
SONEB : Société Nationale
des Eaux du Bénin
Avant-propos
L'étudiant en Géographie après quatre ans
de formations se doit d'écrire et de soutenir un mémoire. Ce
mémoire constitue la preuve qu'il a assimilé les règles de
base de la recherche scientifique. C'est donc dans ce cadre que se situe le
présent travail. Le choix du thème qui y est traité
(Contribution des SIG à la gestion de la distribution de l'eau courante
à l'Ouest de Cotonou) s'est pratiquement imposé à nous
d'une certaine manière. En effet, la manipulation des SIG requiert une
certaine compétence en matière d'informatique. Or cette science a
toujours été une passion pour nous. De ce fait, traiter un sujet
qui nous permettait d'allier notre passion à notre cursus
académique ne pouvait qu'être l'idéal. Mais pourquoi
choisir d'appliquer la thématique du SIG à l'eau en milieu
urbain ? Parce qu'il y a une tendance générale qui fait
croire qu'en milieu urbain, le problème de l'eau ne se pose pas avec
autant d'acuité qu'en milieu rural. Ce qui fait qu'il y a plus
d'études sur le milieu rural que sur le milieu urbain. C'est un peu pour
mettre en avant les problèmes liés à l'hydraulique
urbaine, sa gestion au jour le jour, comment résoudre ces
problèmes et comment améliorer cette gestion que ce sujet a
été choisi.
Ce travail est l'aboutissement de nos efforts, mais aussi de
la collaboration de plusieurs personnes ressources qui nous ont aidées
à y parvenir.
C'est l'occasion pour nous de remercier toutes ces personnes,
qui de proche ou de loin, ont collaboré, dans la réalisation de
ce travail. Il s'agit de :
- MM Cossi Jean HOUNDAGBA et Brice TENTE, pour avoir
accepté d'encadrer ce travail, qu'ils reçoivent ici toute notre
gratitude ;
- M. Djaffo ATAKORA, chef du service technique à la
Direction Départementale du Littoral de la SONEB, pour sa
disponibilité, sa patience et pour toutes les informations ;
- M. Dieudonné ZOGO, Chef du Laboratoire Central de la
SONEB à Vèdoko ;
- MM. Sanni ISSA MAMA et Camille Alex DAGBA, chefs
respectivement du Département SISE et du Département PSNGCL de
l'ABE ;
- Les responsables et tous les membres du LECREDE et du
LABEE pour leur support, leurs conseils et leur soutien ;
- MM. Mathias TOFFI et Placide CLEDJO pour le soutien et tous
les conseils ;
- Stanislas H. AMOUSSOU et Henri V.S. TOTIN pour tout leur
apport et tous les moments passés ensemble ;
- Petya MANEVA de l'Université de Redlands (Californie,
Etats-Unis) pour sa disponibilité ;
- Tous les stagiaires de l'Agence Béninoise pour
l'Environnement entre Février et Novembre 2005, il s'agit de :
Adrienne, Constant ELEGBE, Edouard IDIETI, Elie AYENA, Elvire AMOUSSOU,
Franck-Alain MONDEGNON, Ginette SOSSOU, Guy-Elvis, Hermione AMOUSSOUGA,
Hervé SAGBO, Jean-Eudes ZINSOU, Karl GNONLONFIN, Martial AGOSSOU, Paul
KIKI, Saraï DOKOU, Sémirath LAGNIKA, Serge-Eric HOUNDONOUGBO et
Tatiana BAGLO ;
- tous ceux que nous aurions oubliés par
mégarde.
Résumé
La ville de Cotonou, située au sud du Bénin, est
considérée comme la capitale économique du Bénin,
du fait de son dynamisme démographique et économique. Mais elle
reste confrontée à plusieurs problèmes à travers
ses services publics dont le réseau d'adduction d'eau courante. Le but
de ce travail est de démontrer que les SIG peuvent constituer une
solution aux problèmes rencontrés par ledit réseau. La
démarche adoptée a constitué en la mise en place d'une
base de données et d'une cartographique numérique du
réseau. Il a fallu pour cela identifier les données
nécessaires puis de les digitaliser et ensuite les intégrer au
SIG. Les résultats obtenus démontrent l'efficacité de la
base de données à intégrer les données et à
les restituer sur requête de l'utilisateur. De même, les cartes ont
facilité une localisation précise d'entités du
réseau et aussi de voir les endroits moins bien desservis. Ces
résultats démontrent l'utilité des SIG dans la gestion des
réseaux d'adduction d'eau courante, et peuvent servir d'appui ou de
référence lors d'applications concrètes.
Mots clés : Cotonou,
réseau de d'adduction d'eau courante, SONEB, SIG, base de
données.
Abstract
Cotonou, a city in the south of Benin, is often considered as
its economic heart due its demographic and economic dynamism. But this city
still encounters many troubles through its public services in which water
distribution remains a key sector. This work's main objective is to show that
GIS can be a serious option to consider in coping with water distribution
problems. To reach this objective, a database and a numeric map of the network
have been created. Compulsory data have been identified and integrated to the
GIS. The results show the efficiency of the database in handling data
manipulation including input and output of data on user-request. Numeric maps
have provided a better and easier way to locate water distribution network
features and also highlighted areas that needed more attention. The results
demonstrate ability of GIS to handle and facilitate management of water
distribution network. This research can also serve as reference for further
work on GIS and water distribution network.
Keywords : database, GIS, water
distribution network, Cotonou, SONEB.
Introduction
L'épistémologie nous présente la
géographie comme une discipline carrefour, une science à la
croisée de toutes les autres. Elle l'a largement démontré
à travers les innombrables branches qui la composent et qui
empiètent souvent sur le domaine de bien d'autres sciences. La naissance
quotidienne de nouvelles problématiques entraîne la
création de nouvelles méthodes, de nouvelles techniques et de
nouveaux domaines de réflexion. Au nombre de ces multiples innovations,
les Systèmes d'Informations Géographiques (SIG) prennent une
place de plus en plus importante. Au point même qu'une discipline
entière leur est dédiée. Il s'agit de la
géomatique. Les SIG peuvent être perçus d'une
manière péjorative comme le nouveau prétexte des
géographes pour envahir des domaines où leur présence
n'était pas remarquable, comme les banques, les entreprises,
l'informatique et les sciences des nouvelles technologies. Car la
géomatique exige du géographe aussi bien une maîtrise des
outils de base de son domaine comme l'analyse spatiale, la cartographie, mais
aussi un certain niveau de maîtrise du domaine informatique. D'ailleurs
le terme « géomatique » n'est-il pas la fusion des
termes « GEOgraphie » et
« inforMATIQUE » ?
Dans les pays développés les SIG ont
déjà pris une place capitale, au point où chaque service
public, chaque municipalité dispose de son propre service SIG. C'est par
exemple le cas au Canada, où le Canadian Geographic Information System -
CGIS - est une véritable institution. De plus, dans ces pays, la
géomatique est considérée comme une science entière
et non un outil, et la demande en experts dans ce domaine est croissante. Dans
les pays en voie de développement ce n'est malheureusement pas encore le
cas. Si les SIG commencent à être utilisés peu à
peu, c'est surtout plus dans un dessein cartographique, ignorant
complètement ses deux autres aspects que sont la base de données
et l'analyse spatiale. Leur utilité dans les autres domaines reste donc
largement ignorée.
Le but de notre travail dans le présent exercice sera
de démontrer l'utilité des SIG à travers leur application
à une problématique concrète. Dans ce cas précis il
s'agit d'appliquer les SIG à la gestion du réseau de distribution
de l'eau courante dans la ville de Cotonou, plus précisément
à sa partie Ouest.
En effet, nous avons remarqué que le service
d'adduction d'eau courante de la ville était confrontée à
de multiples problèmes au nombre desquels, la baisse de la pression, la
vétusté du réseau, l'appauvrissement de la source, la
qualité de l'eau, etc. Nous avons donc pensé qu'il serait
possible de venir à bout de la plupart de ces inconvénients en
recourant aux SIG, tels que l'ont déjà prouvé les villes
de New York (Etats-Unis), Bruxelles (Belgique) et Genève (Suisse) qui
l'ont adopté aussi bien pour leurs réseaux d'adduction d'eau que
pour leurs systèmes d'égouts.
Ce travail s'articulera autour de quatre chapitres. Le premier
chapitre introduira le sujet en présentant son contexte et sa
justification. Le second chapitre présentera le cadre où
l'étude a eu lieu. Le troisième chapitre quant à lui
exposera les données et méthodologie utilisées pour le
travail. Enfin, le quatrième et dernier chapitre abordera les
résultats obtenus.
Chapitre 1 : Contexte et justification du sujet
Cette partie du travail abordera la problématique du
sujet. Les aspects tels que les objectifs, les hypothèses de recherche
et la définition des concepts principaux y seront aussi
traités.
I- Problématique
« De l'eau pour tous à tout moment et pour
toujours ». Ce qui ressemble à un adage devient de plus en
plus un leitmotiv, (ISTEED, 2003). Surtout en ces périodes où on
est de plus en plus conscient que l'eau existe en quantité
limitée et les réserves varient considérablement au cours
de l'année. En effet, l'eau potable est une ressource limitée,
coûteuse à produire et à distribuer. Par conséquent,
il devient urgent de trouver des moyens d'économiser, de
réutiliser et de recycler l'eau et surtout développer des
méthodes et des technologies afin d'améliorer la gestion des
ressources en eau.
L'adduction d'eau est un des services indispensables pour le
développement d'une société. Elle soutient
l'économie et favorise le bien-être des individus. Le
fonctionnement efficace de ce service est d'une importance primordiale pour
permettre leur croissance et une réalisation significative de leurs
plans et objectifs.
Le développement durable d'un service de distribution
d'eau passe par conséquent par une gestion quotidienne performante.
C'est pourquoi il est impératif d'obtenir, de maintenir, et souvent de
restaurer un rendement élevé du système de distribution
par une gestion adaptée, et de pratiquer une gestion efficace de l'eau
facturée au client. Le hic, est que la production et la distribution de
l'eau nécessitent de lourds investissements en infrastructure initiale,
mais aussi en renouvellement ou réhabilitation lorsque la maintenance
d'installations vétustes ne suffit plus ou devient trop coûteuse
malgré une gestion performante de l'exploitation.
La société en charge de la fourniture d'eau
courante fait le maximum d'efforts pour satisfaire la demande de plus en plus
croissante en eau courante au Bénin et en particulier dans la ville de
Cotonou. La preuve, d'après le recensement de 2002, tous les quartiers
de la commune étaient dotés de l'adduction d'eau, à
l'exception du quartier Missité. Malgré cela, seulement 43,6 % de
la population de la ville a accès à l'eau courante de la SONEB
à domicile (INSAE, 2004), le reste ne pouvant y accéder
principalement à cause de la faiblesse de leur pouvoir d'achat.
Ainsi, en plus de la difficulté à accéder
à l'eau courante, les populations sont confrontées à
d'autres problèmes tels que les coupures répétées
ou les baisses de pression, surtout aux heures de forte demande (les matins et
les mi-journées des jours ouvrables). On note également le
coût excessif de l'adduction d'eau, l'éloignement des principaux
axes routiers, etc.
Les sociétés d'exploitation en crise
réclament de ce fait des plans d'action d'urgence, mais aussi une
meilleure gestion. Celle-ci est le résultat d'un travail quotidien bien
organisé et conforme à l'état de l'art pour obtenir et
maintenir les niveaux de performance technique et financière les plus
favorables à la collectivité et au consommateur, tout en
permettant à l'exploitant d'être rémunéré
(ISTEED, 2003). Cela conduit les opérateurs à :
- améliorer le rendement physique du réseau par
des plans de renouvellement et de réhabilitation des canalisations,
équipements, branchements et compteurs ;
- gérer le service au quotidien avec une maintenance
efficace des réseaux par un travail intensif ;
- augmenter les recettes par une amélioration de la
gestion commerciale en éliminant les défauts de comptage et de
facturation et en détectant toutes les causes de perte d'eau non
comptabilisées ;
- optimiser les plans d'investissement, de renouvellement ou
de réhabilitation des réseaux.
Il faut une connaissance parfaite de l'état du
système hydraulique pour en tirer les éléments de
réflexion pour répondre à ces contraintes. Il devient de
plus en plus nécessaire aux dirigeants d'avoir à leur disposition
une information précise, validée, cohérente,
complète et synthétique. Mais cela ne suffit pas car cette
information requiert un minimum de traitement par le tri et l'analyse afin d'en
extraire les éléments essentiels d'aide à la
décision. Selon Pickering et al. (1993) toute organisation qui
compte exécuter une opération quotidienne efficace,
contrôler et développer ses services efficacement doit
connaître ses potentiels, leurs états, leurs fonctionnements et
combien cela leur coûte de fournir le service. Emengini (2004) a
noté qu'une connaissance du potentiel de l'entreprise est
nécessaire pour prendre des décisions stratégiques et
d'opération. Ainsi, pour prendre des décisions
éclairées essentielles aux opérations, à la
croissance et à la gestion des équipements de distribution de
l'eau, l'information doit être rassemblée et analysée. Une
telle information contribuant non seulement aux services efficaces, mais
également à l'opération et à l'entretien des
capitaux, et à la planification des extensions et des nouveaux
travaux.
Avec l'arrivée à maturité des SIG
appliqués aux métiers de l'eau, les exploitants disposent
désormais d'outils adaptés construits à partir de
plates-formes SIG standard. Ces outils sont directement utilisables par les
agents de terrain sans formation informatique préalable en raison de
leur ergonomie simplifiée.
La généralisation et l'abaissement des prix des
postes de travail et de la disponibilité des logiciels applicatifs
standards paramétrables rendent ces solutions SIG accessibles à
toutes les exploitations urbaines, l'essentiel de l'investissement restant la
collecte sur le terrain et la numérisation des données
« fond de plan » et
« réseau »
Pour arriver à cela il est nécessaire de mettre
en place une base de données où seront stockées les
données récoltées au cours des années
précédentes et celles des années à venir. A ce
niveau, d'autres problèmes se posent.
La création, la mise à jour, l'entretien et la
gestion générale du réseau de distribution d'adduction
d'eau en termes de données spatiales et non-spatiales constituent un
travail herculéen. La nature volumineuse des données
impliquées pour un suivi approprié est en effet embarrassante, et
ne peut pas efficacement être manipulée par le système
traditionnel de stockage de données. Le système analogue signifie
l'acceptation de l'inflexibilité résultant du stockage de
données dans des formes et formats fixes. Le système devient
moins utile dans l'accomplissement de certains objectifs et est rarement sinon
difficilement mis à jour en raison de l'aspect prohibitif des
coûts. Les cartes sont facilement déplacées ou
détruites parce que beaucoup de personnes à différents
endroits les manipulent.
Une approche alternative de maintenir une base de
données logique d'une façon scientifique et efficace au moyen de
technologie avancée de l'information est donc requise. En
conséquence, il y aura des améliorations de la planification, de
l'exécution et de l'opération du secteur de l'eau courante par de
données opportunes, fiables, suffisamment et exactement
détaillées qui faciliteront les activités de prise de
décision. Des études ont montré que si l'idée
d'utiliser la cartographie pour la conception et l'entretien des services
appropriés peut être réalisée d'une manière
suffisante, le repérage automatisé ou la gestion de service sur
ordinateur ou un système d'informations géographiques (SIG) doit
être envisagé. Les potentiels et les défis liés
à l'utilisation des SIG dans un pays en voie de développement
comme le Bénin, existent forcément. Avec l'utilisation des SIG,
la SONEB peut rassembler, entrer, éditer, stocker, rechercher,
questionner, traiter, analyser et produire une grande quantité de
données aux échelles et aux projections
désirées.
II- Hypothèses de recherche
Les hypothèses suivantes ont été
formulées pour aider à résoudre la
problématique :
- le réseau d'adduction d'eau est affecté par
plusieurs problèmes (baisse de pression, problème liés aux
coupures d'électricité, qualité de l'eau
etc.) ;
- un SIG permet de mieux gérer le réseau de
distribution d'eau courante ;
- une base de données facilite la manipulation et la
mise à jour des données relatives au réseau d'adduction
d'eau ;
- une carte numérique dynamique du réseau permet
une localisation plus facile des composantes du réseau et aidera les
équipes d'intervention dans leur travail ;
III- Objectifs de la recherche
III.1- Objectif principal
Montrer que les SIG peuvent faciliter la gestion du
réseau de distribution de l'eau courante à Cotonou
III.2- Objectifs
spécifiques :
- décrire la méthodologie de mise en place d'un
SIG lié à la gestion du réseau de distribution de l'eau
courante à Cotonou ;
- créer une base de données contenant les
données ;
- faire une cartographie numérique du réseau
d'adduction d'eau de Cotonou Ouest.
IV-
Avantages liés à la mise en place de SIG pour le réseau
d'adduction d'eau de Cotonou
Les services d'adduction d'eau ont en général
deux sortes d'entités ou moyens de production : les entités
géographiquement dispersés tels que les systèmes de
distribution d'eau et des entités groupés comme les installations
de pompage ou de traitement. Intégrer un système d'information
géographique (SIG) au mode de gestion traditionnel des unités de
production peut améliorer de façon considérable celui-ci
en procurant un moyen plus efficace d'accéder, employer, montrer et
contrôler des données spatiales.
Outre cette amélioration, appliquer les SIG à la
gestion des réseaux offre d'autres possibilités :
v Fournir les cartes concernant le service d'adduction
d'eau : Les cartes peuvent être employées pour faciliter
la localisation des problèmes, des équipements et des clients.
Les cartes peuvent également permettre d'avoir des informations
relatives à l'état d'entretien passé et actuel des
éléments du réseau dans n'importe quel secteur, pour peu
que ces informations soient disponibles. Ces cartes peuvent être
imprimées et mises à la disposition des équipes
d'intervention pour faciliter leur travail.
v Fournir l'analyse de réseau et la
possibilité d'effectuer des tracés qui peut être
employée pour trouver d'autres équipements reliés. On
peut par exemple exécuter un tracé de l'eau au niveau d'une
portion du réseau pour identifier la (ou les) valves qui doit être
fermée pour isoler un problème (une fuite, par exemple).
v Les SIG peuvent être utilisés pour
identifier les équipements hydrauliques qui desservent un endroit
choisi.
v Les SIG peuvent être employés pour conduire
des équipages aux endroits de travail et pour réduire le temps de
déplacement. Des SIG peuvent être utilisés pour
faciliter en programmant et en assignant le travail d'entretien aux
équipages qui sont dans un secteur spécifique.
v Les SIG est un outil très puissant pour
évaluer et projeter des améliorations du réseau. L'analyse
de SIG peut être employée pour estimer de futures demandes de
l'eau : Les résultats de cette analyse peuvent fournir les
informations indispensables dans la prise de décision.
v Le suivi rigoureux de la consommation est
désormais possible et aisé. Les SIG permettent de
modéliser et de prévoir les évolutions futures des
consommations, qui, croisées avec les données
démographiques permettront de planifier les extensions ou renforcements
futurs et éviter une gestion événementielle du
réseau.
Les options offertes par la base de données, comme la
manipulation des données, la visualisation, l'édition et le
tracé du réseau, les potentialités des logiciels SIG
(MapInfo et surtout ArcGIS) et les outils intégrés sont aussi
certains des avantages offerts par l'utilisation des SIG. Plusieurs des
possibilités offertes sont citées en exemple ci-dessous.
- Il devient possible à tout instant d'avoir
l'état de santé du réseau et dans le même temps de
faire des pronostics sur son comportement futur si on ajoute un logiciel de
simulation hydraulique (du genre WaterCad ou Epanet), on peut par exemple
simuler des cas de fuites, de ruptures des canaux, ou simplement d'un nouveau
branchement, et donc de prévoir les cas de chutes de pressions ;
- La base de données créée dans le cadre
de cet exercice peut servir d'exemple pour créer d'autres bases de
données similaires pour les réseaux d'autres villes.
V- Définitions de quelques concepts
- Système d'information : C'est
un ensemble de procédés opérés sur des
données brutes pour produire une information qui sera utilisée
pour la prise de décision. Il s'agit donc d'un
ensemble d'étapes qui mèneront de l'observation et la collection
des données à leur analyse (
http://fr.wikipedia.org). Un
système d'informations doit comporter une gamme complète de
fonctions qui permettront à l'utilisateur d'atteindre ses objectifs,
entendu l'observation, l'estimation, la description, l'explication, la
prévision, la prise de décision... (figure 1).
Entrée
Sortie
Conversion
Edition
Vérification
Organiser
Structurer
Mise à jour
Modélisation
Analyse
Base de données
DONNEES
INFORMATION
Système d'informations
Figure 1 :
Transformation de données en informations via un système
d'informations
Source : d'après A. K. Young :
Data Organization and Structure (1998)
- Base de données : Une base de
données (son abréviation est BD, en anglais DB,
database) est une entité dans laquelle il est possible de
stocker des données de façon structurée et avec le moins
de redondance possible. Ces données doivent pouvoir être
utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents.
Ainsi, la notion de base de données est généralement
couplée à celle de réseau, afin de pouvoir mettre en
commun ces informations, d'où le nom de base. On parle
généralement de système d'information pour désigner
toute la structure regroupant les moyens mis en place pour pouvoir partager des
données (
http://www.developpez.com).
- Système de gestions de base de
données (SGBD): Le SGBD est un ensemble de services
(applications logicielles) permettant de gérer les bases de
données, c'est-à-dire :
· permettre l'accès aux données de
façon simple ;
· autoriser un accès aux informations à de
multiples utilisateurs ;
· manipuler les données présentes dans la
base de données (insertion, suppression, modification) (
http://www.commentcamarche.net).
Le SGBD peut se décomposer en trois
sous-systèmes :
· le système de gestion de fichiers : il permet le
stockage des informations sur un support physique ;
· le SGBD interne : il gère l'ordonnancement des
informations ;
· le SGBD externe : il représente l'interface avec
l'utilisateur.
- Système d'information
géographique (SIG) : Tout comme le domaine de la
géographie, le terme SIG est difficile à définir. Il
représente l'intégration de plusieurs domaines d'étude. On
s'accorde souvent pour dire qu'il n'existe pas de définition qui fasse
l'unanimité (deMers, 1997). Une définition largement
acceptée est celle fournie par le National Centre of Géographic
Information and Analysis (NCGIA) : un SIG est un système de
matériels, logiciels et procédures pour faciliter la gestion, la
manipulation, l'analyse, la modélisation, la représentation et
l'affichage de données spatialisées pour résoudre des
problèmes complexes liées à la planification et la gestion
des ressources (NCGIA, 1990).
Une manière plus compréhensive et facile de
définir les SIG, est celle qui se réfère à la
disposition en couche des données : Groupes de cartes du même
espace géographique, où un point donné a les mêmes
coordonnées sur toutes les cartes et dans le système. De cette
manière, il est possible d'en analyser la thématique et les
caractéristiques spatiales afin d'avoir une meilleure connaissance de
cet espace géographique.
- Géomatique : C'est la science
et la technologie de la collecte, de l'analyse, de l'interprétation, de
la distribution et de l'utilisation de l'information
géographique. Elle englobe une foule de
disciplines qui concourent à créer une représentation
détaillée mais compréhensible du monde physique et de
l'espace que l'homme y occupe. Ces disciplines sont :
o les levés et la cartographie;
o la télédétection;
o les systèmes d'information géographique
(SIG);
o le système de positionnement global (GPS)
La géomatique est un des secteurs de la technologie qui
ont connu l'essor le plus rapide dans les années 90.
Gérer la distribution de l'eau courante avec les
Systèmes d'Information Géographiques à Cotonou est un
sujet complexe. Ce sont là les justifications et les principales
hypothèses qui soutiennent ce sujet.
Chapitre 2 : Le cadre d'étude
Cette partie du travail présentera la zone où a
été menée l'étude sur les plans
géographique, administratif, physique, et économique.
I- Situation géographique et administrative
La ville de Cotonou est positionnée au croisement des
parallèles 6°20 et 6°24 de latitude Nord et des
méridiens 2°20 et 2°29 de longitude Est. Elle est
située à l'extrémité sud du Bénin, en
bordure de l'Océan Atlantique. Elle s'étend sur 10 km à
l'ouest, où elle est limitée par la commune d'Abomey-Calavi, et
sur 6 km à l'Est en côtoyant la commune de
Sèmè-Kpodj. Au Nord et au Sud, la ville a deux limites naturelles
qui sont respectivement le lac Nokoué et l'Océan Atlantique.
Sur le plan administratif, en vertu de la loi n°97-028 du
15 janvier 1999 portant organisation de l'administration territoriale de la
République du Bénin et du décret 97-028 du 15 janvier 1999
portant organisation des communes en République du Bénin, qui
régissent la décentralisation, Cotonou constitue à elle
seule le département du Littoral. Elle est une des trois communes
à statut particulier avec Porto-Novo et Parakou. Elle a une superficie
de 79 km² (MISD, 2001) et constitue de ce fait le plus petit des douze
départements que compte le Bénin. Elle est divisée en
treize arrondissements - découpés en regroupant les anciennes
communes (tableau I) - dirigés par des chefs d'arrondissement (figure
2). Ces treize arrondissements sont eux-mêmes subdivisés en 140
quartiers de ville, dirigés par des délégués. La
ville est dirigée par un conseil communal qui a à sa tête
un maire. En tant que département, elle a aussi à sa tête
un préfet.
Tableau I : Liste des arrondissements de Cotonou et des
ex-comunes qui les composent
Arrondissements
|
Ex-Communes
|
1
|
Avotrou
|
Dandji
|
2
|
Sènadé
|
Yénawa
|
3
|
Sègbèya
|
Ayélawadjè
|
4
|
Sodjatinmè
|
Misséssin
|
5*
|
Gbédokpo
|
Gbéto
|
Xwlacodji
|
6*
|
Dantokpa
|
Aïdjèdo
|
Ahouansori
|
7*
|
Saint-Michel
|
Dagbédji
|
8*
|
Sainte Rita
|
9*
|
Fifadji
|
10*
|
Kouhounou
|
11*
|
Gbégamey
|
Vodjè
|
12*
|
Cadjèhoun
|
Djomèhountin
|
13*
|
Houénoussou
|
* = Arrondissements couverts par l'étude
Dans le cadre de cette étude, nous nous concentrerons
seulement sur la partie Ouest de la ville, c'est-à-dire les neuf
arrondissements situés sur la rive droite de la lagune et marqués
d'un astérisque sur le tableau ci-dessus.
Figure 2 : Situation et
présentation du secteur d'étude
II- Le cadre physique
II.1- Caractéristiques
géomorphologiques et hydrographiques
Le substratum géologique de la ville de Cotonou est
constitué essentiellement de sables d'origine fluvio-marine. On
rencontre trois générations de sable dans la plaine : les
sables jaunes, les sables gris et les sables bruns. La ville est située
sur des cordons récents et subactuels (gris et bruns).
Le relief est globalement homogène. Les côtes
oscillent entre 0,4 et 6,5 m. Toutefois, on relève certains endroits
situés en dessous du niveau de la mer. La topographie est faite de
cordons dunaires exondés séparés par dépressions
interdunaires parallèles à la côte et des bas-fonds
érodés par l'écoulement des eaux pluviales qui
communiquent avec le lac
Sur le plan hydrographique, la ville est divisée en
deux parties (Est et Ouest) par le chenal appelé « lagune de
Cotonou », communication directe entre le lac Nokoué au nord
de la ville et l'Océan Atlantique au sud. Quelques bas-fonds limitrophes
du lac s'y ajoutent pour constituer l'essentiel du réseau hydrographique
de Cotonou. A noter que la nappe phréatique se trouve à
proximité de la surface du sol dont la perméabilité
élevée accélère l'infiltration des eaux pluviales
et usées et augment de ce fait les risques de pollution (MEHU, 2002).
II.2- Le climat
De par sa situation géographique, la ville de Cotonou
jouit d'un climat de type subéquatorial caractérisé par
deux saisons qui s'alternent au cours de l'année. Ainsi, on a :
- une grande saison des pluies de mi-mars à
mi-juillet ;
- une saison sèche de mi-juillet à
mi-septembre ;
- une petite saison des pluies de mi-septembre à
mi-novembre ;
- et une grande saison sèche de mi-novembre à
mi-mars.
Les précipitations ont un régime bimodal et ont
lieu principalement entre mars et juillet et atteignent leur maximum en juin
(entre 300 et 500mm) (figure 3).
Figure 3 : Moyenne mensuelle
des précipitations à Cotonou en 2001
Cette pluviométrie moyennement élevée,
ajoutée à l'altitude relativement basse et au relief fortement
influencé par les cours d'eau, met la ville sous la menace de graves
inondations pendant les saisons pluvieuses.
Les températures moyennes mensuelles varient entre 27
et 31°C. Les écarts entre le mois le plus chaud et le moins le
moins chaud ne dépassent pas 3,2 degrés. Les mois de
février à avril sont les mois les plus chauds et les mois de
Juillet à septembre sont les mois les plus frais
L'humidité reste souvent autour de 80%, ce qui
constitue un facteur favorable à la corrosion et à la
biodégradation.
III- Evolution démographique
III.1- Population et
Démographie
La ville de Cotonou possède une dynamique
démographique intéressante. Son expansion date de la fin de la
Seconde Guerre Mondiale. Au début du XXème siècle, elle
n'était encore qu'une petite ville à côté de
Porto-Novo. En 1932, par exemple, Cotonou comptait seulement 5 000 habitants
alors que Porto-Novo en comptait déjà 20 000.
L'accroissement de la population cotonoise a été
particulièrement rapide après le second conflit mondial. De
16.000 habitants en 1945, la population de la ville passait à 50.000
habitants en 1955, dont quelques 1 500 Européens, dépassant
largement Porto-Novo qui perdra progressivement sa prépondérance
au profit de la nouvelle cité.
Cette évolution de la population correspond à
une extension extrêmement rapide de la ville avec le développement
des activités économiques et des services administratifs. La
construction du wharf et du chemin de fer, l'installation des divers services
et surtout des maisons de commerce, avaient favorisé l'arrivée
massive des ouvriers et des agents de l'administration. Ainsi, depuis la
période coloniale, le service d'urbanisme et d'habitat avait
prévu un zonage assez correct. Ce plan assez ancien est respecté
en grande partie par les autorités actuelles de la ville (N'BESSA,
1979)
De nos jours, Cotonou tire la majeure partie de sa population
en des régions avoisinantes, en particulier de ses banlieues
(Abomey-Calavi, Sèmé-Kpodji). En 1979, au premier recensement,
elle comptait 320 348 habitants (INSAE, 1988). En 1992, au second
recensement, cette population est passée à 579 387
habitants, soit un taux d'accroissement de 3,89 %. Au dernier recensement, en
2002, la population cotonoise était chiffrée à
665 100 habitants, soit un taux d'accroissement de 2,07 %, ce qui traduit
un ralentissement, par rapport aux recensements précédents
(figure 4). On dénombre dans cette population 94,5 hommes pour 100
femmes. Cotonou a un poids démographique de 9,82 % dans la population
globale du Bénin. Elle a une densité de 8 419 habitants au
km². Les ethnies rencontrées sont les Fon (32,9 %), les Goun (15,2
%), les Mina (5,9%), les Yoruba (5,5 %).
Sur le plan religieux, la croyance la plus populaire reste le
catholicisme avec 57,8 % suivi par l'Islam avec14,2 %. Les autres
chrétiens et les célestes sont respectivement 4,4% et 7,8%
(INSAE, 2004)
Figure 4 : Evolution de la
population de Cotonou de 1979 à 2002
Sources : RGPH 3, INSAE
III.2- Infrastructures
sociocommunautaires
Sur le plan des infrastructures sociocommunautaires, la ville
de Cotonou, et de ce fait le département du Littoral, demeure le
département qui bénéficie du plus grand nombre
d'infrastructures, ceci dû à sa situation de capitale
économique du Bénin. On y compte la plupart des services
administratifs (Directions Générales, Sièges de
société, Ministères), ambassades et autres
représentations internationales.
La couverture sanitaire dans le département du Littoral
est la meilleure du pays. On y dénombre plusieurs centres de formation
de référence, et encore plus de centres de soins aussi bien
publics que privés.
Sur le plan éducatif, même si la couverture ne
semble pas être réglée par l'Etat, les nombreux centres de
formation privés comblent le vide. On dénombre 235 écoles
primaires publiques, dix-huit collèges à premier cycle et
vingt-quatre collèges à second cycle (INSAE, 2004).
L'eau et l'électricité sont deux services
présents dans la ville. En 2001, le réseau d'adduction d'eau
s'étendait sur 863 Km et comptait 29 300 abonnés.
III.3- Activités
économiques
La ville de Cotonou concentre plus de 45% des actifs des dix
principales villes du Bénin. Viennent ensuite, les villes de Porto-Novo
(14,5%) et Parakou (7,2%).
Les activités pratiquées dans la ville de
Cotonou sont multiples. C'est une des rares villes béninoises où
les trois secteurs sont représentés, même si les
pourcentages d'actifs n'y sont pas les mêmes.
La pêche est relativement développée et
mobilise beaucoup de personnes, des nationaux comme des étrangers. Dans
de nombreux plans d'eau (lacs et lagunes), la pêche se pratique sous
plusieurs formes :
- la pêche continentale ;
- la pêche maritime artisanale ;
- la pêche maritime industrielle.
La pêche continentale est pratiquée dans le
Nokoué et les étangs piscicoles aux moyens de filet et
d'Acadja. Elle est le domaine des Toffin et des Xwla.
La pêche maritime artisanale est pratiquée
à l'aide de barques et de filets par les populations du littoral comme
les Xwla. De plus en plus d'étrangers exercent dans ce domaine au
Bénin. Il s'agit surtout des Ghanéens et des Togolais.
Enfin, la pêche maritime industrielle, elle est surtout
l'oeuvre de sociétés étrangères qui passent des
contrats avec l'Etat béninois. Il s'agit principalement des Grecs, les
Italiens, les Russes et les Chinois.
En ce qui concerne le secteur secondaire, il faut noter que
c'est le département qui abrite le plus grand nombre d'usines sur le
plan national (cimenterie, brasserie fabrique de produits en plastique, etc.).
De plus les activités d'artisanat y sont assez diversifiées.
C'est de ce fait le département où le secteur moderne est le plus
développé.
Sur le plan commercial, Cotonou abrite beaucoup de
marchés d'importance locale et/ou nationale et un marché
international (celui de Dantokpa). Les activités commerciales sont
orientées aussi bien vers le marché intérieur pour la
consommation locale, que vers l'exportation.
Cotonou constitue de par sa population le département
le plus peuplé du Bénin, mais dans le même temps le plus
petit, ce qui lui confère une densité particulièrement
élevée. Il est soumis à un climat de type
subéquatorial. Les populations qui y habitent exercent dans tous les
secteurs d'activité économique.
Chapitre 3 : Données et méthodologie
La mise en place d'un Système d'Information
Géographique requiert une méthodologie particulière, du
fait des nombreuses aptitudes requises pour l'accomplissement du travail. Il
s'agit dans un premier temps d'identifier les données
nécessaires, de les collecter avant de les intégrer au
système.
I- Les données requises et leur mode d'acquisition
Pour atteindre les objectifs visés par cette
étude, une gamme variée de données a été
utilisée. Il s'agit entre autre de cartes, des documents divers, des
plans, des photos, de données numériques, etc.
Les principales cartes utilisées sont :
- la carte administrative de la zone d'étude ;
- le plan parcellaire de ladite zone ;
- la carte du réseau de distribution.
La carte administrative a été obtenue à
l'Institut Géographique National. Elle a été utile pour la
présentation de la zone d'étude dans son contexte. Le
tracé des routes présent sur la carte administrative était
particulièrement utile, puisque le réseau de distribution et le
réseau routier sont liés entre eux. Pour ce qui est de la carte
du réseau, en fait, il s'agissait d'un plan au 1/5000 qui nous a
été fournie par la Direction Régionale du Littoral et qui
a été ramenée à une échelle plus
manipulable.
Les cartes ont été scannées avec Adobe
PhotoShop et géoréférencées à l'aide du
logiciel ArcView. Elles ont ensuite été digitalisées avec
ArcView pour pouvoir faciliter les opérations de superposition. En ce
qui concerne le plan du réseau, une minute a d'abord été
réalisée. Cette minute a ensuite été
utilisée pour réduire l'échelle et en faire une carte plus
facile à manipuler qui suivra ensuite le même processus que les
premières cartes.
Mises à part les cartes, d'autres données ont
été employées dans cette étude. Ce sont
principalement :
- les composantes du réseau (tuyau, valves,
château d'eau, etc.) ;
- les informations attributaires relatives à ces
composantes ;
- les problèmes liés à la distribution de
l'eau (aussi bien du point de vue de la SONEB que des consommateurs) ;
- les données relatives aux consommateurs ;
- les données démographiques de la zone
d'étude.
La majeure partie des données relatives au
réseau, c'est-à-dire les composantes et leurs informations
attributaires, de même que les problèmes connus sur le
réseau ont été obtenues au niveau du service technique de
la Direction Régionale du Littoral. Celles qui manquaient ont
été obtenues lors de descentes sur le terrain, sur des sites
précis comme les châteaux d'eau, des stations d'épuration
ou la station de captage et de pompage.
Enfin, en ce qui concerne les données relatives aux
consommateurs, elles ont été obtenues soit par enquête,
soit par observation directe sur le terrain. Des questionnaires ont donc
été administrés à quatre-vingts dix personnes
(à raison de dix par arrondissement) choisies de façon
aléatoire, abonnées à la SONEB ou non. Ces données
ont été dépouillées et traitées manuellement
ce qui a permis l'élaboration et la finition de la base de
données.
Il est à noter par ailleurs que la SONEB ne dispose pas
d'information relative à la localisation, où à la
situation géographique de ses clients.
I.1- Les composantes du
réseau
Afin de mettre en place une base de données
cohérente, efficace et la plus complète possible, chacune des
composantes du réseau d'adduction d'eau tel qu'utilisé à
la SONEB, a été étudiée afin de mieux cerner leur
rôle, mais surtout de mieux appréhender les informations
attributaires qui peuvent y être liées.
Un réseau basique d'adduction d'eau est composé
au minimum des éléments suivants (figure 5) :
- d'une source ou d'une station de captage et de
pompage ;
- d'un ou plusieurs châteaux d'eau ;
- des tuyaux d'adduction d'eau ou de raccordement ;
- d'une pompe ;
- et les points de raccordement.
Réservoir
Château d'eau
Point de jonction ou de raccordement
Pompe
Tuyau de raccordement
Figure 5: Composantes
physiques d'un système basique de distribution d'eau
Source d'après
http://www.epa.gov
I.1.1- Les composantes
principales
I.1.1.1- Les sources (ou
réservoirs)
C'est en général une étendue d'eau
(superficielle ou souterraine) qui fournit l'eau pour alimenter le
réseau. Il peut s'agir de lacs, de fleuves ou mêmes de nappes
aquifères. Ce sont d'ailleurs ces dernières que la SONEB utilise
le plus souvent. Un captage est effectué à l'endroit choisi et
une station de pompage y est érigée. C'est en
général par là que commence tout réseau d'adduction
d'eau. A moins qu'il ne s'agisse d'une station supplémentaire
destinée à augmenter la production.
La SONEB dispose actuellement pour le réseau de Cotonou
d'une station de pompage située à Godomey. C'est cette station
qui approvisionne les villes de Cotonou, Godomey et Abomey-Calavi. Mais une
seconde station est prévue pour pallier les problèmes
d'insuffisance de production et de baisse de pression rencontrés dans
ces trois villes.
Les principales caractéristiques des réservoirs
sont : le niveau hydraulique (qui correspond au niveau de l'eau quand le
réservoir n'est pas sous pression) la qualité initiale de l'eau
(dans une perspective d'analyse).
I.1.1.2- Les tuyaux (ou conduits)
Les tuyaux sont des éléments de liaison qui
connectent différents éléments du réseau entre eux.
Ils sont les seuls moyens par lesquels l'eau peut circuler d'un point du
réseau à un autre. Dans la plupart des cas, les tuyaux sont
supposés contenir de l'eau en permanence. L'eau y coule de
l'élément du réseau qui a l'altitude la plus
élevée à celui qui est situé une altitude plus
faible.
La SONEB utilise quatre sortes de tuyaux : en Amiante
Ciment (AC), en Acier, en fonte et en PVC (chlorure de polyvinyle). Les plus
anciens sont les AC. Ils se cassent souvent. Il existe un projet en cours dont
l'objectif est de les remplacer à la longue.
Les tuyaux en acier sont plus rares sur le réseau. Ils
se percent régulièrement à cause de la pression et de la
corrosion. Dans les zones marécageuses, on utilise les tuyaux en
Polyéthylène de Haute Densité (PHD). Ils sont assez
massifs et se cassent difficilement.
Il y a plusieurs calibres de tuyaux en fonction du type de
tuyau. Le calibre est donné en fonction du diamètre du tuyau.
Pour les tuyaux en PVC, les différents diamètres disponibles
sont : 63 mm, 75 mm, 90 mm, 110 mm, 160 mm, 225 mm, 250 mm, 280 mm et 315
mm. Précisons que pour ce type de tuyau, c'est le diamètre
extérieur qui est utilisé. Les tuyaux en fonte employés
à la SONEB sont disponibles en des diamètres variables : 60
mm, 65 mm, 80 mm, 100 mm, 150 mm, 200 mm, 250 mm, 300 mm, 350
mm, 400 mm, 500 mm, et 600 mm.
Les diamètres des tuyaux installés dans une rue
sont établis en fonction des besoins. Ils sont calculés en
fonction de la population de la zone et des projections en la matière.
Les tuyaux, la station de pompage sont dimensionnés en
conséquence (autrement dit en fonction des résultats obtenus).
Ces études sont confiées à un bureau d'étude. Comme
toutes les études, elles ont un horizon limite qui, une fois atteint
requiert d'autres études selon l'état du réseau à
ce moment. Par exemple si une étude se fait jusqu'à l'horizon
2010, le réseau est configuré en fonction des résultats
obtenus. En 2010 ou avant, si le réseau est défaillant ou est
confronté à de sérieux problèmes (par exemple si la
demande est plus forte que l'offre, il se posera un problème
récurrent de pression), il faudra revoir la configuration du
réseau et redimensionner les tuyaux en conséquence.
Les principales caractéristiques des tuyaux
sont :
- le point de départ et le point
d'arrivée ;
- le diamètre ;
- la longueur ;
- la matière dont elle est constituée ;
- la date d'installation ;
- la configuration géomorphologique du milieu
(inondable, marécageux...)
D'autres caractéristiques supplémentaires sont
aussi utilisées telles que le débit de l'eau, son niveau à
l'intérieur du tuyau, etc.
Ø Technique de pose des tuyaux lors de la mise
en place du réseau
Avant l'installation d'un réseau, dans un quartier par
exemple, l'idéal est que le quartier soit loti au préalable,
sinon, tout au moins doté d'un plan de lotissement. Le tuyau est
posé proche des riverains. Dans le cas des petits tuyaux la distance
entre le tuyau et les maisons est d'un mètre cinquante (1,50 m). Cette
distance passe à 3 m (au maximum) pour les grands tuyaux. Ils sont - si
possible - placés dans les rues. La profondeur varie en fonction du
calibre du tuyau, c'est-à-dire de son diamètre. Dans tous les
cas, la profondeur minimum est de 80 cm.
En général, dans les zones de terre de barre, il
n'y a pas de précautions supplémentaires requises pour la pose de
tuyau à part celles citées plus haut. Dans les régions
latéritiques ou les régions où il y a une présence
de roches dures, la technique de pose varie sensiblement. En effet, dans ces
zones, il existe un risque de cassure lié à la pression externe
que peut causer par exemple le passage de véhicules poids lourds sur le
tuyau. Dans ces cas, on utilise un « lit de pose » pour
protéger le tuyau de ces diverses pressions externes. Le lit de pose
consiste en une couche de sable - souvent marin - qu'on déverse au fond
de la tranchée avant d'y poser le tuyau.
I.1.1.3- Les points de raccordement (ou point de
branchement)
Il s'agit des points où un liquide peut entrer du
réseau ou en sortir pour satisfaire la demande des utilisateurs. Il peut
s'agir aussi bien d'éléments chimiques utilisés lors des
différents traitements (le chlore ou l'eau de javelle par exemple) ou de
l'eau elle-même. Les points de raccordement ne possèdent pas de
propriété de stockage. Il existe plusieurs calibres de
branchements. Ils sont répertoriés en fonction du diamètre
du tuyau qui les dessert. On a donc des branchements de 15 mm, 20 mm
(branchement standard utilisé pour les particuliers et l'usage
domestique), 30 mm, 40 mm, 50 mm, 60 mm, 80 mm, 100 mm, 150 mm, et de 200 mm
pour les entreprises (cas de la SOBEBRA et du Bénin Marina Hôtel
par exemple)
La demande en eau au niveau des points de jonction peut varier
avec le temps.
Les principaux paramètres spécifiques des points
de branchement sont :
- la hauteur ;
- le diamètre (ou le débit maximal
alloué) ;
- la qualité initiale de l'eau.
I.1.1.4- Les châteaux d'eau (ou
citernes)
Ce sont des constructions particulièrement utiles qui
servent à stocker de l'eau. Ils fonctionnent généralement
comme des réservoirs pour suppléer la source en cas de baisse de
niveau de l'eau dans le réseau. Leur principe de fonctionnement est
relativement simple. Les châteaux d'eau situés en bout de
réseau ou en plein coeur, stockent l'eau qui n'est pas utilisée
(quand la pression le permet) et la déversent plus tard dans le
réseau quand la pression baisse. Puisque le réservoir du
château est généralement situé en hauteur, il faut
une certaine pression pour que l'eau y monte. Malheureusement, dans la ville de
Cotonou, la pression n'est pas suffisante pour alimenter tous les consommateurs
avant de permettre à l'eau de remplir la réserve des
châteaux d'eau, ce qui limite l'efficacité de ces derniers.
Ce sont des points capables de stocker de l'eau. Le niveau de
l'eau peut y varier selon que l'eau y entre ou en sort. Les paramètres
essentiels des châteaux d'eau sont :
- la hauteur du fond du réservoir (là où
le niveau de l'eau est égal à zéro) ;
- le diamètre (s'il est circulaire), ou à
défaut la forme ;
- les niveaux initial, minimum et maximum de l'eau.
I.1.1.5- Les pompes
Les pompes sont des éléments qui fournissent de
l'énergie à un fluide. Elles fonctionnent elles-mêmes
à base d'énergie. Dans le cas de la SONEB, ce sont les pompes qui
permettent à l'eau de circuler tout au long du réseau. C'est ce
qui explique pourquoi la plupart du temps, les coupures
d'électricité soient fatales au service d'adduction d'eau.
L'écoulement de l'eau au niveau d'une pompe est
unidirectionnel.
I.1.2- Les composantes
secondaires
Il s'agit ici des composantes moins souvent utilisées
que les précédentes qui jouent un rôle secondaire, mais
tout aussi important dans la distribution de l'eau courante.
I.1.2.1- Les valves (ou robinets)
Ce sont des dispositifs qui permettent de fermer les tuyaux
pour les réparations (figure 6). Elles empêchent aussi l'eau
d'aller dans un sens donné. Autrement dit, les valves servent à
forcer l'eau à aller dans une seule direction. Elles sont placées
si possible sur chaque tronçon.
Figure 6 :
Exemples de quelques types de valves
I.1.2.2- La ventouse
C'est un dispositif de sécurité, dont la
fonction est de laisser l'air s'échapper des canalisations. En effet,
lorsque, par exemple, on suspend la fourniture de l'eau de façon
temporaire pour une intervention, l'air entre à l'intérieur des
conduits et y demeure. Une fois l'intervention finie, à la remise en
service, l'air et l'eau se mélangent et des bulles se forment. Les
ventouses sont installées sur les points hauts des lignes (les bulles
d'eau cherchent à remonter à la surface de l'eau) et permettent
ainsi à l'air de s'échapper. Elles sont aussi utiles quand du gaz
entre dans les installations du réseau (par erreur ou à la suite
d'un acte mal intentionné par exemple).
I.1.2.3- La vidange
Il s'agit ici d'un autre dispositif de sécurité.
Elle est installée au point bas de la ligne. Son rôle est de
permettre de vider l'eau du conduit en cas d'intervention.
I.1.2.4- La borne fontaine
C'est une installation pour permettre aux populations de venir
s'approvisionner publiquement (système très utilisé au
Burkina Faso). C'est un branchement installé dans le domaine public.
Pour des raisons de mauvais usage (gabegie, mauvaise gestion, mauvaise foi,
abus...), la SONEB a décidé de ne plus en faire et de ne plus
alimenter celles existant déjà en zone urbaine.
I.1.2.5- Les compteurs
Un compteur est un dispositif qui est installé chez les
usagers pour mesurer le volume d'eau consommé. C'est ce dernier qui est
relevé de façon périodique pour établir la facture
du client. Des exemples de compteurs sont montrés dans la figure 7 (voir
page suivante).
Figure 7 : Quelques exemples
de compteurs
I.1.2.6- La bouche d'incendie
Ce sont aussi des branchements placés dans le domaine
public, mais d'un accès rigoureusement contrôlé. Le
rôle est de permettre aux sapeurs-pompiers d'avoir de l'eau lors de leurs
interventions. Ces derniers possèdent la clé de ces bouches. Il
en existe de deux sortes : les poteaux d'incendie (bornes souvent peintes
en rouge) et les bouches (posées en général sur le sol,
à plat).
Une fois les différentes composantes du réseau
identifiées, un état des lieux a été fait pour
estimer le niveau d'utilisation du SIG à la SONEB et avoir une
idée des éléments utiles à spatialiser.
II - Démarche
adoptée
Il s'agissait tout d'abord d'avoir la vision la plus large
possible des services d'adduction d'eau courante et surtout de connaître
de la façon la plus détaillée possible le réseau de
distribution d'eau. Pour cela il a fallu recenser de manière exhaustive
les données qui y sont liées et déterminer les objectifs
et les traitements nécessaires. Dans ce cadre, le personnel de la
Direction Régionale du Littoral nous a été d'une aide
précieuse pour appréhender de manière rapide et efficace
la majeure partie des éléments décrits ci-dessus.
Un modèle d'organisation générale de la
base de données avec la démarche précisée ci-dessus
a ensuite été élaboré.
Pour la mise en place d'une base de données efficiente,
il est indispensable d'identifier les données qu'on juge utile à
spatialiser. Etant donné que chaque composante a ses propres
caractéristiques spécifiques, chacune de ces
spécificités doit être identifiée afin de
prévoir la meilleure façon de les intégrer à la
base de données (figure 8).
Composante du réseau
Sollicité par
Age
Est
Mesure
Equipé
Installé par
A subi
Suivi
Dessert
A coûté
Où
Autres composantes du réseau qui y sont installés
ou en dépendent
Dimensions
Spécifications propres à la composante
Date d'installation
Horizon d'efficacité théorique
Situation géographique (quartier, coordonnées)
Utilisateurs raccordés (demande)
Date de la dernière intervention,
Personne qui s'en est chargée
Coût de l'achat
Coût de l'installation
Coût de la maintenance
Coût du remplacement
Dates des précédentes interventions,
Causes de chaque intervention
Entreprise qui s'est chargée de la fourniture et/ou de
l'installation
Zone(s) desservie(s)
Figure 8 : Modèle de représentation des
données spatialisables (cas d'un tuyau)
Ce graphisme représente de façon succincte les
informations qu'un utilisateur est en droit d'espérer en consultant la
base de données à propos d'une composante quelconque du
réseau (dans ce cas-ci du tuyau).
Une fois ce modèle établi, il devient donc plus
facile d'identifier les données attributaires utiles et spatialisables.
La plupart de ces données n'étant
malheureusement pas en notre disposition, - soit parce qu'elles n'existent pas,
soit parce que le Direction Générale de la SONEB ne nous les a
pas fournies -, le travail a été fait avec celles que nous avions
à notre service.
La mise en place d'un SIG pour la gestion d'un réseau
d'adduction d'eau nécessite l'acquisition des données, leur
numérisation, la conception et la réalisation d'une base de
données et la réalisation de la carte du réseau. Il faut
ensuite lier les données attributaires de chaque élément
du réseau concerné. Une fois ces étapes passées le
SIG est virtuellement prêt.
Chapitre 4 : Résultats obtenus
Cette partie du travail expose dans une première partie
les résultats issus de l'application de la méthodologie
décrite plus haut et leur discussion. Ils sont suivis des avantages
pratiques issus de l'utilisation d'un SIG pour la gestion du réseau
d'adduction d'eau de la partie Ouest de Cotonou.
Les logiciels utilisés dans ce chapitre sont Microsoft
Access 2003 et Arc View 3.2. Les images et figures qui en sont extraits peuvent
varier en fonction des versions et de la configuration du poste de travail.
I- La base de données
La base de données constituée dans le cadre de
ce travail, est composée de tables, et de formulaires. D'autres
composantes telles que les états et les requêtes peuvent
être générées par l'utilisateur si
nécessaire.
I.1. Les tables
Une table est une collection de données relatives
à un sujet spécifique. L'utilisation d'une table distincte pour
chaque sujet implique que les données ne sont stockées qu'une
fois. Ceci renforce l'efficacité de la base de données et
réduit les erreurs de saisie.
Onze tables au total composent cette base de données
(tableau II).
Tableau II : Liste des tables composant la base de
données
Nom de la table
|
Données contenues
|
Château d'eau
|
Données relatives au château d'eau
|
Coût
|
Informations liées au coût d'installation
|
Entretien
|
Données relatives à l'entretien
|
Localité
|
Données relatives à la localité desservie
|
Réparations
|
Différentes interventions
|
Réservoir
|
Informations liées à la source
|
Sociétés de sous-traitance
|
Différentes entreprises sous traitant avec la SONEB
|
Tuyau
|
Informations relatives au tuyau
|
Valve
|
Données liées aux valves
|
Ventouse
|
Données liées aux ventouses
|
Vidange
|
Données liées aux vidanges
|
Pour la cohérence et le bon fonctionnement de la base
de données, chaque table doit avoir au moins un lien avec au moins une
autre table.
I.2. Les formulaires
Le formulaire est un type d'objets de base de données
qui est utilisé essentiellement pour entrer et afficher des
données dans une base de données. Les formulaires sont
liés à une ou plusieurs tables et requêtes dans la base de
données.
Il existe autant de formulaires que de tables dans notre base
de données. La figure 9 donne un aperçu du formulaire
conçu pour entrer les données relatives aux tuyaux.
Figure 9 : Aperçu
d'un des formulaires composant la base de données
Le tableau III récapitule l'ensemble des données
utilisées que sollicite ce formulaire.
Tableau III : Déclaration des données
nécessaires pour remplir le formulaire
Nom du champ
|
Signification
|
Type de données
|
Unid
|
ID unique de l'élément
|
Numérique
|
Diam
|
Diamètre
|
Numérique
|
Long
|
Longueur
|
Numérique
|
CoordDeb
|
Coordonnées de début
|
Chaîne
|
CoordFin
|
Coordonnées de fin
|
Chaîne
|
DispVid
|
Dispose-t-il de vidange
|
Booléen
|
VidID
|
ID de la vidange
|
Numérique
|
DispVent
|
Dispose-t-il de ventouse
|
Booléen
|
VentID
|
ID de la ventouse
|
Numérique
|
DispValv
|
Dispose-t-il de valve
|
Booléen
|
ValvID
|
ID de la valve
|
Numérique
|
InstallAnn
|
Année d'installation
|
Date
|
SocInst
|
Société en charge de l'installation
|
Chaîne
|
SitGeog
|
Situation géographique
|
Chaîne
|
ZonDess
|
Zone desservie
|
Chaîne
|
QltEau
|
Qualité de l'eau
|
Chaîne
|
EauNiv
|
Niveau de l'eau
|
Numérique
|
NbAbonn
|
Nombre d'abonnés connectés
|
Numérique
|
NbJonc
|
Nombre de jonctions
|
Numérique
|
JoncID
|
ID de la jonction
|
numérique
|
HorizEff
|
Horizon d'efficacité théorique
|
Date
|
II- Résultats cartographiques
Après la numérisation et la digitalisation des
cartes analogiques, plusieurs couches ont été crées pour
arriver à la réalisation finale de la carte par des
opérations de recouvrement. Le plan parcellaire de Cotonou Ouest (qui
est la carte de base) a donc permis d'obtenir les couches suivantes :
- routes ;
- lots ;
- divisions administratives.
La carte du réseau d'adduction d'eau de Cotonou Ouest
a, quant à elle, rendu possible l'extraction des couches
suivantes :
- canaux d'adduction d'eau ;
- châteaux d'eau ;
- valves ;
- bouches d'incendies ;
- vidanges.
Ces différentes couches ont été traduites
en fichier de formes sous ArcView, pour faciliter les opérations de
recouvrement, d'analyse et de requête spatiales (figures 10 et 11). Des
identifiants uniques ont été attribués à chaque
élément pour faciliter la liaison avec la base de données
via le lien ODBC.
Figure 10 : Plan parcellaire
des quartiers Fiyégnon 1 et 2 (Arrondissement de Fidjrossè)
Echelle : 1/8500
Source : LABEE, 2005
Figure 11 : réseau
d'adduction d'eau dans les quartiers Fiyégnon 1 et 2 (Arrondissement de
Fidjrossè)
Source : SONEB, 2001
Echelle : 1/8500
II.1 Les opérations de
superposition des couches
Le but d'une opération de superposition est d'empiler
deux (ou plusieurs) couches de données qui occupent le même espace
géographique dans un but d'analyse ou afin de faire ressortir
informations que n'offrent pas séparément ces mêmes couches
de données.
Une opération de superposition se fait en suivant les
étapes décrites ci-dessous :
- Lancer ArcView
- Ouvrir un projet ArcView ;
- Dans la fenêtre du projet,
sélectionner l'onglet Vue ;
- Cliquer sur Nouveau si aucune vue
n'était disponible dans le projet ou si on ne souhaite pas utiliser la
(les) vue(s) déjà créées, sinon double-cliquer sur
la vue souhaitée ;
- Aller dans le menu Vue et cliquer sur
Ajouter Thème ou cliquer sur le bouton ;
- Préciser le type de données contenu dans le
fichier ;
- Sélectionner le fichier de forme (en
général de format nomdufichier.shp) contenant la
carte de base (figure 12) ;
Figure 12 : Ajout d'un
thème dans ArcView
- Cocher la case à gauche du nom du
fichier pour l'activer. L'image contenue dans le fichier apparaît alors
dans la vue ;
- Pour ajouter d'autres thèmes, cliquer à
nouveau sur Ajouter Thème dans le menu
Vue et ajouter le (ou les) autres fichiers de forme
nécessaires ;
- Cocher la case située à
gauche du (ou des) thèmes ajouté(s) pour les activer dans la vue
(figure 13).
Figure 13 : Aperçu
d'une vue contenant plusieurs thèmes affichés
Sur la figure 13 on remarque que les composantes secondaires
(valve et vidange) n'apparaissent pas sur la carte, ceci se justifie par le
fait que le thème n'est pas coché. L'affichage des
éléments est subordonné à l'activation du ou des
thèmes retenus.
Pour qu'une opération de superposition soit
réussie, certaines conditions sont requises :
- les cartes doivent couvrir le même espace
géographique ;
- ou alors une des cartes doit couvrir un espace inclus dans
une précédente carte ;
- les cartes concernées doivent avoir le même
système de projection géographique entre elles et ledit
système doit concorder avec celui de la vue ;
- enfin, les cartes doivent être à la même
échelle.
Dans le cadre de ce travail, la carte de base a
été superposée avec la carte du réseau de
distribution. Le résultat de l'opération est montré dans
la figure 14.
Figure 14 : Résultats
de la superposition du plan parcellaire et du réseau d'adduction
d'eau
Echelle : 1/8500
Dans la figure 14, les éléments tels que les
valves ou les vidanges sont aussi clairement exposés. Avec un
résultat pareil, la SONEB peut connaître la relation spatiale
existant entre ses entités. Il met aussi en évidence les zones
où leurs services sont absents. Ce qui les guidera pour savoir vers
quelle(s) zone(s) étendre leurs services ou, dans quelle(s) zone(s) des
améliorations sont nécessaires.
III Les requêtes
Après l'opération de superposition des couches,
des requêtes spatiales ont été menées pour
démontrer la capacité des SIG à gérer les
informations relatives aux entités du réseau d'adduction d'eau.
Les requêtes peuvent être aussi bien dans MS
Access où la base de données a été conçue
que dans ArcView. La différence réside dans la manière
dont les requêtes sont menées et de l'affichage des
résultats.
III.1- Les requêtes dans
MS Access
Dans Ms Access, pour effectuer une requête, il
faut :
- Lancer Microsoft Access ;
- Ouvrir le fichier contenant la base de
données ;
- Cliquer sur Insertion puis sur
Requête ;
- Dans MS Access, il existe plusieurs types de requêtes,
comme affiché dans la boîte de dialogue qui
apparaît ;
- Dans le cas actuel, choisir Assistant Requête
Simple (figure 15) et cliquer sur OK
Figure 15 : Assistant de
création de requêtes sous Ms Access
Une fois le genre de requête choisi, un nouvel assistant
démarre pour vous permettre d'achever votre requête (figure 16)
Figure 16 : Assistant de
requête simple dans MS Access
- Pour ce faire, il faut choisir la ou les
tables (et éventuellement aussi les requêtes)
impliquées dans la requête et au niveau de chaque table
sélectionner les champs souhaités puis cliquer
sur Suivant ;
- Préciser ensuite le type de
requête (détaillées ou synthétique) et cliquer sur
Suivant ;
- Dans la dernière étape de l'assistant
cocher la case Ouvrir la requête pour afficher
les informations
Les résultats de la requête sont alors
affichés dans une table que l'on peut consulter à tout moment.
(voir figure 17)
Figure 17 : Résultats
d'une requête dans Ms Access
III.2- La requête dans
ArcView
La manière de faire les requêtes dans ArcView
diffère de celle de MS Access. On distingue deux sortes de
requêtes : les requêtes spatiales (liées à un
à espace géographique, ou mettant en jeu une donnée de
type géographique comme la distance, les coordonnées, etc.) et
les requêtes non-spatiales (où l'aspect géographique n'est
généralement pas concerné). La procédure est moins
longue et moins pointue que dans MS Access, mais elle reste identique pour les
deux types de requêtes.
Pour effectuer une requête dans ArcView il suffit de
suivre les étapes suivantes :
- Lancer ArcView ;
- Ouvrir le projet concerné ;
- Ouvrir la vue où sont affichées
les cartes contenant les données.
La requête pouvant être exécutée
aussi bien sur la table que sur le thème dans la vue, l'utilisateur a
donc le choix. Mais quelque soit l'option choisie, le résultat
s'affichera sur les deux niveaux.
Pour effectuer la requête sur le thème en mode
vue
- Sélectionner dans la vue le
thème sur lequel sera appliqué la
requête ;
- Dans le menu Thème, cliquer sur
Requête ou directement sur le bouton du
générateur de requête ;
Pour effectuer la requête depuis la table :
- Sélectionner dans la vue le
thème sur lequel sera appliqué la
requête ;
- Dans le menu Thème, cliquer sur
Table, ou directement sur le bouton ;
- Puis aller dans le menu Table et cliquer sur
Requête ou sur le bouton
La boîte de dialogue du générateur de
requête s'affiche alors (figure 18).
Figure 18 :
Générateur de requête dans ArcView
Le générateur de requête affiche deux
colonnes séparées par une liste d'opérateurs
mathématiques ou logiques. La colonne de gauche contient les champs de
la table sélectionnée et la seconde colonne est
réservée à l'affichage des valeurs contenues dans les
champs.
A titre d'exemple, une requête a été
effectuée pour trouver toutes les canalisations dont le diamètre
est égal à 90mm. Pour cela, il faut :
- Cliquer sur le champ [Diamètre] pour
le mettre en surbrillance ;
- Les différentes valeurs disponibles dans la table
dans la colonne [Diamètre] s'affichent dans la section Valeurs de la
boîte de dialogue ;
- Cliquer sur l'opérateur
désiré. Ici, il s'agit de `'='' ;
- Ensuite choisir la valeur souhaitée
(ici 90) ;
- Enfin cliquer sur
« Nouvel ensemble de sélection »
pour lancer la requête.
La figure 19 récapitule ces différentes
étapes.
Figure 19: Exécution
d'une requête non-spatiale
Les résultats de la requête s'affichent
directement dans la vue.
La figure 20 montre les résultats tels qu'ils
apparaissent sur la carte.
Figure 20 : Affichage des
résultats de la requête sur la carte
Echelle : 1/8500
Le logiciel ArcView met les éléments
répondant à la requête en couleur jaune.
Ces résultats peuvent être aussi vus au niveau de
la table du thème. Pour cela, il faut, une fois la requête
effectuée :
- Sélectionner le thème
concerné dans la vue ;
- Dans le menu Thème,
sélectionner table ou cliquer sur le bouton ;
- La table du thème apparaît. Les
éléments correspondants à la requête sont mis en
surbrillance par couleur jaune (figure 21) ;
Figure 21 : Résultats
de la requête vus au niveau de la table
La figure 21 montre les éléments de la carte
correspondant à la requête. Ces éléments sont
éparpillés en fonction de leur ordre de création au niveau
du logiciel. Cet affichage rend l'observation immédiate du
résultat de la requête assez difficile. Mais il est possible d'y
remédier. Pour cela, il faut :
- aller dans le menu Table et choisir
Promouvoir la sélection, ou cliquer sur le bouton .
Ceci a pour effet de placer tous les éléments
sélectionnés en haut de la table (figure 22)
Figure 22 : Affichage des
résultats au niveau de la table après promotion de la
sélection
Dans la figure 20, les canalisations d'un diamètre de
90 mm ont été affichées en jaune. Les résultats de
la requête montrent qu'elles sont au nombre de neuf. Les données
attributaires relatives à ces entités sont mises en surbrillance
dans une couleur jaune dans la table des attributs (figures 21 et 22).
IV- Discussion des résultats obtenus
Les résultats présentés ci-dessus
démontrent quelques-unes des capacités des SIG dans la
manipulation et la gestion des données relatives à la
distribution de l'eau courante. Avec les SIG, on peut manipuler et
exécuter des taches qui sont capitales dans la gestion de la
distribution de l'eau pour des résultats efficaces et précis. Si
toutes les facilités sont disponibles, la base de données et les
autres composantes graphiques du SIG peuvent être facilement mises
à jour pour y ajouter les nouveaux éléments. De plus la
révision des cartes devient plus facile dans l'environnement des SIG.
En plus de tout cela, les résultats obtenus peuvent
également fournir des informations aux autres professionnels comme par
exemple les planificateurs urbains, les maîtres d'ouvrages, les
ingénieurs du génie civil, etc. Connaître la distribution
spatiale des éléments du réseau permettra d'éviter
ou réduira les dommages causés à ces
éléments pendant les travaux de construction. Les planificateurs
urbains pourront faire de meilleures planifications. En cas de dommage, les SIG
permettront une intervention plus rapide, mais également de trouver la
solution adéquate. Les opérations de superposition de couches
peuvent être utilisées lors de la révision des cartes, la
mise à jour de l'environnement du SIG et à l'identification des
risques liés au temps dans un secteur donné.
L'utilisation des SIG pour la gestion des réseaux
d'adduction d'eau offre beaucoup d'avantages. Les informations fiables se
trouvent désormais à un clic de souris. Les risques de pertes
sont limitées et les interventions plus rapides. La SONEB pourra donc
améliorer ses prestations pour fournir des performances plus
satisfaisantes à sa clientèle.
Mais tous ces avantages ne camouflent pas toutes les
insuffisances et les difficultés qui vont avec la mise en place d'un
SIG.
Au niveau de la mise en place même d'un SIG, plusieurs
pré-requis sont exigés et ne sont pas forcément à
la portée de tous les services.
Il faut d'abord que les données à
intégrer à la base de données ne sont pas toujours
disponibles. De plus celles existant sont difficiles à collecter. Or il
faut, pour la mise en place d'une base de données efficace, support d'un
SIG optimum, des données extrêmement précises et d'une
fiabilité irréprochable. Dans le cas du SIG
présenté ici, des données telles que les
coordonnées des tuyaux seront difficiles (mais pas impossible) à
acquérir, le réseau étant en grande partie souterraine. De
même, leur âge sera un facteur difficile à maîtriser
si aucun suivi n'est fait à ce niveau à la SONEB. Alors que de
telles données sont nécessaires au bon fonctionnement du SIG.
Par ailleurs, la SONEB ne connait pas avec exactitude la
localisation de ses clients, il serait alors difficile de connaitre le nombre
d'abonnés connectés à un tuyau.
Une fois toutes ces données collectées et le SIG
mis en place il s'agira de le mettre à jour régulièrement.
Or la maintenance et la mise à jour d'une base de données
requiert une abondance de données actualisées,
détaillées, facilement accessibles et compréhensibles par
tous les utilisateurs. De plus, il faut que la base de données soit
hébergée sur un serveur sécurisé pour
prévenir au maximum les risques de perte et d'éventuelles
détériorations.
Par, la cartographie numérique, qui constitue en
général la plus grosse partie du travail lors de la
création d'un SIG, il faut le matériel et les logiciels
adéquats mais aussi des cartes analogiques en assez bon état,
lorsqu'elles existent. Sinon, un travail de terrain sera à faire.
Il en découle que l'établissement d'un SIG
nécessite un travail herculéen à accomplir. Ce travail
s'accompagne aussi de moyens plutôt importants. Le passage à une
gestion via un SIG nécessite donc d'importants moyens en matière
de finance et de personnel.
Enfin, il requiert une étroite collaboration entre les
différents services publics et les municipalités.
Conclusion et suggestions
Les données attributaires du réseau d'adduction
d'eau courante de Cotonou Ouest, qui sont actuellement acquises,
gérées, stockées et présentées sous une
forme analogique, ont été numérisées,
digitalisées et intégrées dans une base de données
dans le cadre de ce travail. Les données spatiales peuvent être
numérisées et ramenées à un format cartographique.
Ces cartes liées à la base de données via un lien ODBC
constituent le SIG capable d'améliorer la gestion quotidienne de la
distribution de l'eau courante dans la partie Ouest de Cotonou.
Ce SIG a été conçu de façon
sommaire dans ce travail dans un but de démonstration. Il devra
être complété en vue d'une utilisation
ultérieure.
L'implication des futurs utilisateurs lors des phases de
planification et de mise en oeuvre du SIG étant d'une importance
capitale pour la durabilité du projet, l'élaboration et la mise
en place dudit SIG doit s'accompagner d'actions de sensibilisation et de
sessions de formation, afin de transférer le savoir aux personnes
ressources et aux utilisateurs qui ne la maîtrisent pas.
Le présent travail a été l'occasion, de
montrer que chaque jour dans les services d'exploitation, l'outil SIG permet
une gestion plus rapide, efficace et performante qu'avec les documents
traditionnels réalisés manuellement sur papier tels que les
plans, les procédures et les rapports.
En conclusion, les suggestions suivantes sont
formulées :
- Il faut une plus grande conscience collective à tous
les niveaux de décision. Depuis le niveau national, en passant par
le niveau municipal, jusqu'au manager individuel, chacun doit connaître
les avantages des SIG et ce qui est requis pour sa mise en place ;
- La SONEB, aussi bien que les autres entreprises qui doivent
exploiter des données spatiales devraient mettre en place les
systèmes numériques pour conserver et gérer ces
données ;
- La SONEB a un besoin évident de géomaticiens,
qui auront la responsabilité de l'acquisition, de l'intégration
et de la gestion des données spatiales, de même que leur
reproduction à des formats utiles à ceux qui en ont besoin. De
plus des formations doivent être organisées à l'intention
des futurs utilisateurs de ces systèmes ;
- Un bon cadre institutionnel devrait être établi
à tous les niveaux. Il se chargera de coordonner les affaires des
producteurs et des utilisateurs des données géospatiales.
Ajoutons pour finir que, la présente étude ne
couvrant que la moitié de Cotonou, une autre portant sur la seconde
moitié serait souhaitable. Dans le même sens d'autres
études sur d'autres localités du Bénin, menées dans
un cadre scientifique ou commanditées par la SONEB, ne seraient que
bénéfiques pour prouver que les SIG constituent désormais
un outil incontournable de gestion et d'exploitation.
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http://ncgia.ucsb.edu/giscc
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http://www.commentcamarche.net
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http://www.gis.com
http://www.gisdevelopment.net
http://www.gisweb.com
http://www.mapinfo.com
http://www.usgs.gov
http://www.voronoi.com
ANNEXE
Questionnaire à l'endroit des populations
1- Etes-vous abonnés à la SONEB ? Oui
Non
Si oui, depuis quand ?
2- Quels sont les différents problèmes que vous
pose ce service ?
a- Pression : Faible très faible
Autre (préciser)
A quel moment de la journée ce problème est-il
le plus ressenti ?
En matinée
Entre midi et 15 heures
Dans l'après-midi
En soirée
Toute la journée
b- Qualité de l'eau ? Contient de la rouille
Trouble par moments Acide
A quel moment de la journée ce problème est-il
le plus ressenti ?
En matinée
Entre midi et 15 heures
Dans l'après-midi
En soirée
Toute la journée
c- La SONEB vous coupe-t-elle souvent l'eau ?
Si Oui, Préciser la fréquence
3- Savez-vous à quoi sont dues ces coupures ? Oui
Non
Si oui, donner les
raisons ?...........................................................................................................
...............................................................................................................
4- Si vous n'êtes pas abonné, pourquoi ?
Manque de moyens (frais d'adduction au réseau)
A cause des problèmes
liés à la SONEB
5- Si à cause des problèmes liés à
la SONEB, lesquels ?
Pression faible coupures intempestives
mauvaise qualité de l'eau
Tarifs trop élevés (facturation) Absence
de réseau d'adduction dans la localité
Autre
(préciser)..................................................................................
............
6- Où vous procurez-vous alors de l'eau
potable ?.......................................................................
...................................................................................................................................................
7-A quelle distance environ se trouve cette source de chez
vous ?..............................................
8- Quel est le prix d'achat de l'eau à la
source ?..........................................................................
9- A combien s'élève votre dépense
mensuelle pour avoir de l'eau potable ?............................
10- Avez-vous quelque chose à ajouter par rapport aux
problèmes liés à l'eau courante ?
Table des matières
Sommaire
ii
Liste des figures
iv
Sigles et acronymes
v
Avant-propos
vii
Résumé
ix
Abstract
x
Introduction
11
Chapitre 1 : Contexte et justification
du sujet
13
I- Problématique
13
II- Hypothèses de recherche
17
III- Objectifs de la recherche
18
III.1- Objectif principal
18
III.2- Objectifs spécifiques :
18
IV- Avantages liés à la mise en
place de SIG pour le réseau d'adduction d'eau de Cotonou
18
V- Définitions de quelques concepts
21
Chapitre 2 : Le cadre
d'étude
24
I- Situation géographique et
administrative
24
II- Le cadre physique
27
II.1- Caractéristiques
géomorphologiques et hydrographiques
27
II.2- Le climat
28
III- Evolution démographique
29
III.1- Population et Démographie
29
III.2- Infrastructures sociocommunautaires
31
III.3- Activités économiques
32
Chapitre 3 : Données et
méthodologie
34
I- Les données requises et leur mode
d'acquisition
34
I.1- Les composantes du réseau
36
I.1.1- Les composantes principales
37
I.1.2- Les composantes secondaires
42
II - Démarche adoptée
44
Chapitre 4 : Résultats
obtenus
48
I- La base de données
48
I.1. Les tables
48
I.2. Les formulaires
49
II- Résultats cartographiques
51
II.1 Les opérations de superposition des
couches
55
III Les requêtes
60
III.1- Les requêtes dans MS Access
60
III.2- La requête dans ArcView
63
IV- Discussion des résultats obtenus
70
Conclusion et suggestions
73
Bibliographie
75
ANNEXE
79
Table des matières
80
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