· La
majorité de nos malades a bénéficié de stimulation
cardiaque ; 48 cas de
stimulation cardiaque définitive (75%) et 1 cas
de stimulation cardiaque temporaire (1,56%). Il s'agissait dans tous ces cas
d'une primo-implantation. La stimulation cardiaque était suivie d'une
antibiothérapie par une céphalosporine de troisième
génération et associée au traitement d'une
éventuelle pathologie associée.
· Les
autres malades ont bénéficié des modalités
thérapeutiques suivantes :
- Une corticothérapie (1,56%) par voie orale
pour un cas de BAV complet sur une myocardite aiguë probable;
- Une thrombolyse (1,56%) pour un cas d'infarctus
aigu du myocarde;
- L'arrêt d'une intoxication médicamenteuse pour 2
cas (3,12%) dont un bêta-bloquant ( propranolol) et un digitalique (
digoxine);
- l'abstention thérapeutique dans 11 cas (17,18%).
B- Les indications thérapeutiques
Les indications thérapeutiques dans le traitement des
blocs auriculo-ventriculaires sont essentiellement liées au degré
du bloc, à l'étiologie du bloc et à la symptomatologie
clinique.
1- les indications de la stimulation
cardiaque
Dans notre série, les indications de la stimulation
cardiaque se résumaient aux cas de BAV complets, de BAV de haut
degré et de blocs tri-fasciculés.
Ainsi chez 57 malades (92,18%), l'indication de la stimulation
cardiaque était posée et ainsi répartie :
- 49 cas de BAV complets (76,56%);
- 6 cas de BAV de haut degré (9,37%);
- 2 cas de bloc tri-fasciculé (3,12%).
Cependant le nombre effectif de malades stimulés
était de 48 cas soit 75%.
2- Les autres indications
En dehors de la stimulation cardiaque, nos autres indications
thérapeutiques sont d'ordre médical dans 2 cas (3,12%),
l'arrêt d'une intoxication médicamenteuse dans 1cas (1,56%) et
l'abstention thérapeutique dans 4 cas (6,25%).
C- Modes de stimulation cardiaque
La stimulation mono-chambre a été le mode le plus
utilisé avec 45 cas (93,75%) dont 40 cas en mode VVI (83,33%) et 5 cas
en mode VVIR (10,41%).
LA stimulation double chambre a été utilisée
dans 3 cas (6,25%) dont 1 cas en mode VDDR (2,08%) et 2 cas en mode DDD
(4,16%).
Figure 16 : répartition en
fonction du mode de stimulation
D- Conséquences du niveau socio-économique
sur la prise en charge
Les possibilités de prise en charge, surtout pour la
stimulation cardiaque définitive dépendaient en grande partie des
moyens du malade. En effet les malades ont la charge du coût financier du
stimulateur et des frais d'hospitalisation. Le coût d'un stimulateur neuf
étant estimé à plus d'un million de francs CFA, souvent la
famille est sollicitée pour aider à acquérir le
matériel, vu l'absence de revenue pour beaucoup de nos malades. Certains
malades n'ont pu bénéficié de la stimulation cardiaque
définitive que grâce aux missions d'implantation de pacemaker
organisées dans le service avec la collaboration d'équipes
françaises ; le matériel leur étant offert
gratuitement. D'autres malades chez qui l'indication d'une stimulation
cardiaque était posée et qui étaient dans
l'incapacité de se procurer un pacemaker sont restés sans
être stimulés faute de moyens. C'est le cas de 6 malades dans
notre série (10,52% des indications de stimulation cardiaque). L'une
d'eux était décédée après 18 jours de
stimulation cardiaque temporaire suite au déplacement de la sonde de
stimulation.
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