2-2-1-2 la balance des transactions courantes
Cette balance englobe la balance commerciale et de la balance
des invisibles. Cette dernière comprend : le négoce
international, la balance des services qui prend en compte les importations et
les exportations de services et des transactions.
2-2-1-2 évolution de la balance des transactions
courantes (en millions de FC)
Libellés
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1998
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1999
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2000
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2001
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2002
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2003
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2004
|
2005
|
balance commerciale
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-16099
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-15823
|
-12647
|
-12913
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-14144
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-15442
|
-22979
|
-30505
|
- balance des services
|
-5660
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-5365
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-2969
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-1977
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-2282
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-27137
|
-30361
|
-35262
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-balance des transferts courants
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19351
|
20255
|
17219
|
19762
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16530
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12364
|
19524
|
24303
|
- privés
|
11946
|
13039
|
12680
|
14430
|
10555
|
10820
|
17256
|
21387
|
- publiques
|
7405
|
7216
|
4539
|
5332
|
5975
|
1544
|
2268
|
2916
|
balance des invisibles
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13690
|
14890
|
14253
|
17785
|
13884
|
8322
|
16610
|
22663
|
balance des transactions courantes
|
-2409
|
-933
|
1604
|
4872
|
-260
|
-7120
|
-6369
|
-7842
|
Source : banque de France et la Banque centrale des
Comores (BCC)
Les déficits de la balance commerciale et de la balance
des services n'ont pas pu être compensés par l'excédent de
la balance des transferts courants. C'est pourquoi, la balance des
transactions courantes connaît une dégradation pour la
période allant de 1998 à 1999 et de 2002 à 2005.
Les transferts privés principalement en provenance de
la diaspora comorienne vivant en France, constituent une bouffée
d'oxygène sur l'économie comorienne. On constate une
amélioration considérable sur ces derniers temps, avec surtout la
demande sociale de plus en plus forte dans les domaines de festivités
traditionnelles (grands mariages) et des participations communautaires dans le
développement.
Une première remarque, de nature statistique, doit
être faite concernant ces transferts privés.
Les transferts de billets ne sont pas comptabilisés
dans le poste `'voyage'' de la balance de paiements que dans la mesure ou ils
donnent lieu à une conversion en francs comoriens (FC) ; or une
partie non négligeable des billets en euros n'est pas convertie ;
elle peut venir augmenter la masse monétaire en circulation aux
comores.
Elle peut aussi repartir du pays pour payer des importations
à Doubaï par exemple.
Il serait alors fondamental d'obtenir une estimation de ce
flux.
La chambre de commerce des Comores avance une estimation de
2000 millions de franc Comorien transférés par année par
la diaspora.
On ne peut pas comprendre l'économie des Comores sans
savoir exactement la répartition de ces transferts par île ;
ainsi la structure de l'origine des comoriens de France serait :
70% à la grande Comore, 20% d'Anjouan et 10% de
Mohéli.
Ces comoriens de France sont très attachés
à leurs îles ; y construisent leurs maisons et aident
considérablement leurs familles.
Un problème financier imprévu se règle en
général par un coup de téléphone en France.
On constate que le transfert de la diaspora constitue pour une
grande partie de la population vivant dans la grande île, une des
principales sources de revenu des ménages. Il contribue d'une
façon significative à la formation du revenu des manages,
à l'origine des divers investissements à caractère
sociaux et à des financements communautaires et à la formation
des étudiants vivants à l'étranger qui sont en grande
partie sans bourses ni aides de l'Etat.
A long terme on peut se poser la question de la
pérennité des transferts.
Les comoriens de la deuxième génération
composés en général des enfants nés en France
(principal destination de la diaspora) n'ont plus pour les Comores
l'attachement de leurs parents ; les conditions d'émigrer vers la
France sont si difficiles ; ainsi on peut présager que les
transferts de fonds de la diaspora aura une tendance future à la
baisse.
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