Conclusion
Les principales sources de financements de l'économie
comorienne restent les transferts (publics et privés) et l'agriculture
d'exportation ; ainsi l'on peut dire que cette économie est dans
une situation de forte contrainte extérieure, cette dépendance
à l'égard des marchés extérieurs est
renforcée par le fait que le pays ne peux influencer les cours des
marchandises qu'il exporte ou importe.
L'état actuel de la balance de paiements suscite des
inquiétudes ; balance commerciale déficitaire, une bonne
santé du commerce qui provoque des conséquences inestimables car
au lieu d'investir dans le secteur productif, créateur d'emploi,
l'épargne issue des ménages comme des entreprises ne s'investie
pas dans le pays ; c'est l'origine des sorties importantes de flux des
capitaux qui provoquent un déséquilibre permanent de la balance
de paiement,
La dévaluation du franc comorien en 1994, loin d'avoir
atteint les objectifs de relance de l'activité économique par la
croissance des exportations, a aggravé davantage le déficit
commercial ; s'ajoute aussi l'aide internationale qui finance le
quasi-totalité des investissements publics, provoquant ainsi une
diminution du taux de croissance et de développent du pays, cette aide
apporté par la coopération internationale génère
parfois dans sa conception , sa structure et son exécution,des freins
qui empêchent la valorisation et la mesure de l'expertise et des
compétences nationales et ne permet pas d'amplifier et de
pérenniser à moyens et à long terme l'effort
engagé par l'Etat.
L'instabilité politique que connaissent les îles
Comores et le changement fréquent des régimes donc des
responsables techniques, renforcent l'incohérence des actions
menées et empêchent la réalisation des objectifs
recherchés comme la lutte contre la pauvreté. Combiné
à l'inadéquation du cadre législatif qui provoque la
fuite des capitaux et de l'investissement étranger et par une
fiscalité répressive qui freine et décourage les
initiatives privées.
Pour attirer les capitaux étrangers et favoriser
l'investissement privé dans l'économie du pays, l'Etat doit
procéder à un programme de révision du cadre
législatif et réglementaire, la construction ou la modernisation
des infrastructures routières, aéroportuaires et
routières
Le rôle actuel joué par la diaspora Comorienne
à l'étranger devra être intégré dans la
politique globale de développement du pays ; en effet les
transferts considérables des flux financiers apportés par la
diaspora ne doivent être gaspillés au seul but de
« grand mariage » ou de construire des maisons. Mais ces
flux de transferts devraient appuyer les flux privés nationaux et
étrangers pour multiplier les institutions bancaires afin de renforcer
la concurrence et la spécialisation dans le système de
distribution des crédits.
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