INTRODUCTION
Aujourd'hui, des enfants meurent encore
de déshydratation aiguë. Nous ne pouvons donc banaliser cette
question classique de la pédiatrie d'urgence, d'autant plus qu'il s'agit
d'une pathologie fréquente. Il est possible actuellement de proposer des
protocoles simples basés sur une physiopathologie claire qui permettent
de faire face à la majorité des situations.
Quatre points sont essentiels à retenir :
· Un enfant est essentiellement constitué
d'eau.
· Celle-ci est principalement située dans le
secteur extra cellulaire.
· Son renouvellement est très rapide.
· Le nourrisson dépend entièrement
d'autrui pour satisfaire ses besoins hydriques.
Ces principes permettent de comprendre la grande
fragilité du nourrisson à tout déséquilibre de sa
balance hydrique.
Ils permettent également de comprendre la
gravité potentielle des déshydratations et leur retentissement
rapide sur le secteur extra cellulaire et notamment sur la volémie. La
baisse de la volémie peut conduire au choc hypovolémique et par
conséquent à une défaillance multi viscérale qui
fait toute la gravité des déshydratations. La
particularité de ces chocs est qu'ils peuvent survenir très
brutalement chez un enfant qui donnait l'illusion d'avoir une
déshydratation modérée quelques heures auparavant.
Au cours d'une diarrhée, l'évaluation de
l'état d'hydratation de l'enfant est primordiale, notamment
l'appréciation du pourcentage de la perte de poids (moins de 5% :
déshydratation bénigne ; 6 à 9% : déshydratation
moyenne ; 10% et plus : déshydratation sévère). En cas de
signes de gravité (état de choc, troubles de la conscience, perte
de poids importante), l'hospitalisation peut s'avérer urgente. Le jeune
âge (moins de 3 mois), la dénutrition, la fièvre, les
vomissements incoercibles, un contexte familial difficile peuvent aggraver le
risque de déshydratation
PROBLEMATIQUE
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