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Photo de Serge Kuhani matende Kasongo
INTRODUCTION
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet est dicté par un
intérêt à la fois scientifique et humanitaire. La
problématique de la prise de décision intéresse de nos
jours la plupart des systèmes politico-administratif,
socio-économique, financier etc.,...En somme, tous les systèmes
organisationnels ne peuvent coordonner, hominiser leurs rapports ou leurs
fonctionnements sans recourir à la prise de décision de leur
survie.
Comme le souligne KABEYA LUBILANJI, le but de
l'administration est la garantie de l'intérêt public,
c'est-à-dire la satisfaction des besoins de la collectivité
Etatique toute entière, bref l'intérêt
général1(*).
Il en va de soi qu'elle puisse lutter contre tous les maux qui peuvent avilir
l'homme, dégrader les structures socio-économiques et politiques,
voire les structures de l'environnement global.
Cependant des discours se succèdent aux discours, de
promesses en promesses sans passer par la matérialisation des actions ou
des faits préoccupants en vue de la satisfaction des besoins de la
population.
C'est dans cet ordre d'idées qu'en R.D.C plus
particulièrement à Lubumbashi, plusieurs plans et
stratégies de redressement socio-économique sont
prônés. Certains sont exécutés, d'autres non,
d'autres encore sont en cours mais les effets générateurs sont
loin d'être sensibles en termes de satisfaction par rapport aux besoins
fondamentaux de la majorité de la population. Les couches sociales
composant la majorité numérique et se trouvant en face d'une
situation socio-économique difficile se demenent à chaque
instant pour garantir leur survie d'autant plus qu'elles se sentent
marginalisées par l'ordre politico-économique en
présence.
Un phénomène caractéristique de la crise
socio-économique se présente devant l'administration publique,
lequel phénomène est assez courant dans beaucoup des villes
congolaises en général et dans celle de Lubumbashi en
particulier.
La ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de
La R.D.C comme toute autre ville de ce pays est rongée par un
vice que les autorités cherchent coûte que coûte à
éradiquer. Il s'agit bien des marchés flottants ou marchés
pirates. Cependant la manière dont ils opèrent n'est pas
toujours la même dans toutes les villes.
La prolifération et la persistance de ces
marchés sont des faits qui frappent l'attention de tout chercheur,
curieux de répondre et expliquer ce phénomène social.
Pour éradiquer un mal, il faut le circonscrire et ainsi montrer ses
interconnexions avec d'autres faits d'ordre économique, politique ;
etc.
Apres plusieurs tentatives d'éradication de ces
marchés par l'autorité politico-administrative à travers
les décisions ou arrêtés urbains accompagnés des
dispositifs de leur application, ces derniers ont connu un échec
cuisant.
A cet effet, différentes catégories de la
population Lushoise, s'engagent à cette activité à titre
palliatif en vue de garantir les moyens de substances en réaction
contre le chômage, le manque des possibilités financières
et la généralisation officielle de l'activité commerciale
sous l'appellation du commerce général en opposition au petit
commerce qui aboutit à la prolifération des kiosques et des
marchés ambulants à travers les artères principales et les
endroits les plus fréquentés de la ville de Lubumbashi. Il va
de notre intérêt de mener pareille recherche en vue de proposer
des possibilités efficaces et des mécanismes rationnels à
mettre sur pied pour éradiquer ce phénomène à
Lubumbashi.
2. ETAT DE LA QUESTION
A ce niveau, notre préoccupation est de faire
ressortir l'originalité de notre analyse et ceci ne sera possible
qu'après examen des conclusions des études faites par nos
prédécesseurs dans leurs travaux. Sur ce point, G. BOULANGER B. a
écrit : « la lecture in extenso » des
ouvrages des chercheurs précédents permet de
pénétrer leurs pensées, d'apprécier les
difficultés qu'ils ont rencontrés et les lacunes qu'une
recherche devra combler. Elle permet en outre d'utiliser les résultats
déjà acquis afin que la recherche à entreprendre soir
mieux fait et plus utile ».2(*)
Dans le souci d'efficacité » qui nous anime
en matière de gestion, nous avons recouru à un certain nombre de
travaux dont ; celui de HERBERT SIMON, PASCAL MPANGE et ASIPATE SIKITIKO,
et enfin le travail de IBULA MWANA KATAKANGA.
Dans le livre intitulé : Public Administrative
Behavior, HERBERT SIMON3(*).
S'en prend avec vivacité aux tenants de la science administrative
classique. Il critique notamment les principes d'organisation formulés
par des hommes comme GULICK et URWICK en vue d'améliorer
l'efficacité administrative. Ces principes auxquels il a
été fait allusion, sont, rappelons-le, la spécialisation
des tâches, l'unité de commandent, la limitation du nombre des
subordonnés, le groupement des agents par but, clientèle, espace
ou procédé.
1. Le prétendu principe de la spécialisation des
tâches n'est en aucune manière un guide pour l'administration
soucieuse d'organiser rationnellement un service : il existe en effet
plusieurs types de spécialisation dont la théorie administrative
classique ne précise pas quel est le plus efficace.
2. le principe de l'unité de commandement n'est
guère plus satisfaisant car il va à l'encontre des
nécessités de la spécialisation, appliquer strictement ce
principe aboutirait, comme on l'a dit plus haut, à priver les
organisations administratives de tous les avantages que leur apporte la
spécialisation des individus.
3. Le principe de la limitation du nombre des
subordonnés n'a lui, aussi qu'une valeur très relative : il
contredît en effet la norme d'après laquelle le nombre des
échelons de la hiérarchie administrative doit être
réduit au strict minimum. Comment doser ces deux impératifs
contradictoires ? ici encore la théorie administrative ne le dit
pas.
4. quant à la distinction établie par L. GULICK
entre différents modes de spécialisation (par but,
clientèle, zone ou technique) ; elle se heurte, en pratique,
à des difficultés d'application considérables : la
même unité administrative peut relèver de 4 critères
à la fois. Il est clair par exemple, que pour définir de
manière complète et précise le but d'un service, il faut
désigner les groupes de personnes qu'affectera sa réalisation.
HERBERT SIMON estime que les principes d'organisation du fait
de leur caractère vague et contradictoire, ne constituent en aucune
manière des guides sérieux pour l'homme d'action qui doit choisir
entre les types de structure possibles.
Ayant ainsi critiqué les thèses de
l'école classique de science administrative, HERBERT SIMON estime
indispensable de fonder la théorie administrative sur des bases plus
solides et notamment sur l'observation du comportement des agents des
organisations administratives. Pour déterminer de manière
scientifique la manière dont doit être organisée une
administration particulière en vue d'atteindre ses objectifs, au moindre
coût, il faut se livrer à une déscription précise de
celle-ci. En d'autres termes, pour étudier la manière la plus
efficace de répartir le pouvoir des décisions au sein d'une
organisation, il convient d'abord de se demander comment ce pouvoir est
réparti en fait, qu'elles sont les décisions prises par chaque
agent ou chaque catégorie d'agents, quelles sont les influences qui
s'exercent sur eux au moment où ils prennent ces décisions.
HERBERT SIMON s'est posé comme question : A quoi
doit tendre une théorie administrative digne de ce nom ? Il estime,
comme ses prédécesseurs de l'école classique qu'elle a
pour but de dégager des principes d'organisation. Mais l'essentiel
à ses yeux, est de centrer la réflexion sur la notion de
décision. Les principes qu'il convient de dégager doivent avoir
pour objet d'améliorer la qualité des décisions ou de
l'organisation. Or, à regarder les choses de près, l'on peut dire
que tous les agents d'une administration, à quelque niveau qu'ils se
situent, ont pour fonction de prendre des décisions Bien que la marge de
liberté qui leur est laissée ne soit pas toujours très
grande, les exécutants eux mêmes prennent des
décisions.
Pour terminer, SIMON comme pour de nombreux auteurs, les
notions de comportement, de décision ou de choix sont pratiquement
synonymes. Il y a décision lorsqu' un individu sectionne parmi toutes
les actions possibles, une ligne de conduite déterminée. Toute
décision implique un choix donné par rapport à certains
moyens.
Les décisions, et notamment les décisions prises
par les individus dans les administrations, sont en général
orientées vers des buts, objectifs ou valeurs plus ou moins
hiérarchisées Toutes décisions reflètent un
compromis entre les buts poursuivis.
Cependant notre travail se démarque de celui de
Herbert Simon à plusieurs égards :
Simon focalise son attention sur les principes d'organisation
qui visent l'amélioration de l'éfficacité
adminstrative.
A ce titre, notre attention s'oriente vers l'approche
managériale dans la prise de décision administrative.
- dans son livre, SIMON, parle de la décision qui est
perise à tout le niveau de l'administration publique.
Pour notre part, nous voulons saisir la
responsabilité de l'Etat à travers la mairie de L'Etat à
travers de Lubumbashi par rapport à l'éradication des
marchés flottants :
Dans un article avec ASIPATE SIKITIKO4(*) intitulé :
« Motivation des marchés pirates dans la ville de
Lubumbashi : analyse et critique » : avons
démontré après étude la contradiction se trouvant
dans ce phénomène D'une part, le marché pirate
apparaît comme un moyen ou un mécanisme de survie d'une certaine
catégorie sociale des Lushois. Il s'est accentué surtout avec la
crise économique qui a frappée la RDC en général
et la ville de Lubumbashi en particulier à partir des années
1990.
D'autre part, ce phénomène a des effets
néfastes à la santé et à l'environnement.
En effet, les 2 auteurs ont stigmatisé
l'insalubrité, la dégradation des structures environnementales,
les vols et les tracasseries policières comme conséquences
négatives de cette pratique.
Après plusieurs tentatives d'éradication de
ces marchés par l'autorité politico-adminstrative à
travers les décisions ou arrêtés urbains, ces derniers ont
connu un échec cuisant.
Voilà ce qui a poussé ces deux analystes
à se poser la question de savoir qu'est ce qui motive les
marchés pirates dans la ville de Lubumbashi?
Les conditions existentielles font que l'homme (ou un groupe
social) rencontre des difficultés dans la recherche de son
équilibre. Il ne peut pas croiser les bras. Il oppose une
résistance, il cherche par tous les moyens comment il peut contourner
ces difficultés afin de retrouver l'équilibre rompu.
Confronté aux multiples problèmes comme les
impaiements, leurs modicités et l'irrégularité des
salaires, la guerre, cet homme développe des stratégies de
survie dont le marché pirate.
Pour conclure Pascal MPANGE et ASIPATE ont pensé
à travers leur analyse que l'éradication des marchés
pirates impliquent un processus qui ne tiendra pas compte seulement d'une
décision politico-administrative mais d'un certain nombre
d'éléments devant être réunis pour la cause. C'est
notamment la conscientisation et la responsabilisation des uns et des autres
par rapport aux effets entraînés par ce
phénomène.
Notre spécificité par rapport au travail de
Mpange et Asipate se situe à deux niveaux :
- prémierement, l'article de ces deux chercheurs
identifient les differentes causes des marchés pirates à
Lubumbashi, ce qui motive ces dits marchés.
Alors que dans ce travail, nous cherchons à
établir un rapport entre les décisions prises par le maire au
pourquoi :de la non éxecution de ces décisions.
- deuxiement enfin, Mpange et Asipate ont proposé comme
procédure menant à l'éradication des marchés
pirates, la conscientisation et la responsabilisation des uns et des autres.
Notre préoccupation est d'expliquer le phénomène en tenant
compte du contexte dans lequel il se vit.
Dans son ouvrage intitulé « La consolidation
du management public au Zaïre » IBULA MWANA KATAKANGA5(*) tente d'une part d'analyser,
dans une approche systémique, les maux qui empêchent
l'administration zaïroise de devenir productive et d'autre part de
dégager dans cette même optique, des solutions adéquates
pour ériger au zaïre une administration de développement.
L'auteur a constaté que depuis 1983, la
République du zaïre a déployé d'énormes
efforts pour assainir son environnement économique et améliorer
le bien-être social de ses populations. Et pour que les résultats
atteints puissent être consolidés, un système de gestion
administrative, rationnel et rigoureux s'avère un corollaire
indispensable. Le renforcement du management dans l'appareil de l'Etat
apparaît donc une nécessité impérieuse.
IBULA affirme que la République du Zaïre a
opté pour le libéralisme économique concerté, dans
lequel tous les acteurs de la vie économique doivent jouer chacun son
rôle au mieux de ses intérêts, sans nuire à ceux des
autres et surtout pas à ceux de l'Etat. Ce jeu ne peut être donc
sauvage. Il a besoin, d'une arbitre qui en établisse en fasse respecter
les règles par tous.
Cet arbitre, c'est l'Etat qui, à travers son
administration, doit garantir le fonctionnement harmonieux du système
économique et social. Il doit garantir que ce qui est produit profite
au producteur comme à l'acheteur, à l'ouvrier comme au
propriétaire du capital. Il doit veiller à ce que le produit soit
accessible à l'acheteur au juste prix et rémunère
correctement et le producteur, et le travailleur et l'Etat.
Ce rôle nécessite donc la présence d'une
administration efficace qui veille au maintien d'un climat serein entre toutes
les composantes de la société, aux plans économique et
social.
L'administration ne peut jouer ce rôle efficacement que
si elle assise sur des règles saines et rationnelles de gestion. Elle
doit mobiliser et susciter l'esprit d'entreprise et de dialogue auprès
des acteurs économiques et sociaux.
L'auteur conclut en disant que pour jouer ce rôle, elle
doit être une administration de développement, soucieuse de sa
fonction de manager public, animé par la volonté d'utiliser
rationnellement les ressources humaines et matérielles disponibles et de
les rentabiliser au profit de tous les zaïrois.
Enfin IBULA a montré la nécessité d'une
adminisatration efficace qui doit maintenir un climat serein en passant par la
mobilisation des ressources, la bonne gestion et la justice administrative.
Pour ce qui nous concerne, notre démarche s'oriente
vers l'approche managériale qui fait appel au processus
décisionnel. Il est question dans cette analyse d'expliquer la non
éffictivité de l'exécution des décisions prises
par l'autorité politico-administrative en vue de l'éradication
des marchés flottants.
Il est vrai que la prise de décision et sa
communication aux interessés sont l'essence de l'administratioon en
action, il reste que dans le concret que cette action utilise des tecfhniques
dont certaines sont communes à toutes les formes de l'activités
bureaucrattiques que
3. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE DU TRAVAIL
3.1 Problématique
Le phénomène des marchés flottants est
une réalité qui présente des indices d'une
société sous développée ou en dysfonctionnement,
lequel est à la base de la dégradation de nos milieux urbains au
vu et au su des autorités politico-administratives et de la
population.
Depuis plus d'une dizaine d'années, nous observons une
activité des ventes le long des avenues, devant les magasins, au niveau
des arrêts des bus etc. ; les vendeurs exposent à même
le sol les denrées alimentaires tout en ne tenant pas compte d'aucune
condition d'hygiène. Sur les avenues, restent entassée des
immondices, des cartons, des légumes non vendus etc., certains habitants
de la ville ne sachant où jeter leurs ordures ménagères,
profitent de cette situation pour ajouter les tas d'immondices sur celles
laissées par des marchands.
Devant la difficulté due aux conséquences de
ce phénomène, l'autorité administrative a l'obligation de
prendre les décisions efficaces en vue du rétablissement de
l'ordre public troublé.
A ce jour, nous comptons plusieurs décisions
administratives par la mairie portant éradication des marchés
flottants.
A ces jour, nous comptons plusieurs décisions
administratives par la mairie de Lubumbashi, portant éradication des
marchés flottants. Ces dernières n'ont aucun impact si bien que
nous assitons à une montée vertigineuse de ce
phénomène.
Nous devons reconnaître que la vie d'une organisation
quelconque est fonction des décisions prises. Sa survie est
déterminée par ce qui se dit, ce qui se fait et ce qui est
décidé chaque jour, chaque semaine, chaque semestre,
etc.
Envisager le succès d'une telle organisation appelle
à une gestion efficace. C'est ainsi qu'HERBE RT SIMON. Pense que le
problème de gestion d'une entreprise, revient aux problèmes de
décisions. Ces dernières sont donc le centre de tout management,
il poursuit en affirmant que décider égale gérer.
D'où ceux qui président aux destinées des entités
administratives peuvent recourir à un grand nombre d'information avant
de décider.
En effet, nous avons constaté que plus les
décisions sont prises pour éradiquer ces marchés, nous
assistons à une recrudescence.
C'est ce qui nous a amener à pose la question
fondamentale suivante : « pourquoi malgré l'existence de
plusieurs décisions administratives dont l'objet est la lutte contre les
marchés flottants ces derniers accroissent et persistent ? En
d'autres termes qu'est ce qui expliquerait l'effectivité de la non
exécution des décisions prises par l'autorité politico
administrative en vue de l'éradication des marchés flottants.
C'est autours de cette question que gravitera notre
réflexion dans cette étude.
3.2 Hypothèse
Selon REZSOHAZY6(*) l'utilité principale des hypothèses est
de diriger la recherche. Elle désigne l'information à tirer du
document. Tout phénomène social crée toujours une source
d'explication dans la société elle-même. Voilà
pourquoi, nous donnons des réponses provisoires qui nous servirons de
fil conducteur tout au long de cette étude.
HYPOTHESE
La persistance des marchés flottants est un facteur qui
caractère le dysfonctionemment de l'entité urbaine,
chargée de restaurer où il est troublé. L'échec
des décisions administratives rend compte de l'inefficacité de
l'Etat qui a un rôle très indispensable à jouer dans la vie
de la population. L'administration publique, bras et instrument
d'éxécution des décisions des instances politiques devrait
jouer pleinement son rôle en remplissant les diverses missions (missions
de souveraineté,économiques, sociales,éducatives et
culturelles) liées à l'intérêt
général. Elles ont pour objet de pourvoir à des besoins
collectifs de la population, que ces besoins soient éprouvés par
la collectivité toute entière ou par une partie seulement des
habitants ou par quelques individus.
La prise en compte de la conjoncture socio-économique
de la vie de la population dasn le processus décisionnel serait un
atout nécessaire pour une prise de décision judicieuse.
En effet, l'administration publique est un grand employeur
dans la mésure où il gère un grand nombre
considérable d'employés ; nous pouvons citer en occurrence
les agents et fonctionnaires de l'Etat (la police, l'armée,
l'enseignement ; etc) cette catégorie perçoit une
réùunération dérisoire qui ne leur permet pas de
nouer les deux bouts du mois sur tous les plans (alimentaires, sanitaire,
éducationnel etc) Autrement dit, il faut trouver des mécanismes
de survie leur permettant de faire face aux besoins fondamentaux de la vie.
Parmi ces mécanismes, il y a les marchés flottants.
Le nombre des chomeurs et des sans emplois ne fait que se
multiplier par manque de recrutement dans les entreprises publiques et
privées
Les enfants de la rue et les déplacés de guerre
constituent une catégorie non négligeable des marchands pirates.
Leur encadrement par l'adminisatration publique éviterait à des
acteurs d'être aux abods de grandes artères entrain de
vendre.
La prolifération des taxes administratives
instituées par l'autorité est un élément qui
occassionne la vente en déhors des marchés officiels. Nous ne
pouvons pas ignoré, la corruption qui s'effectue entre les marchands
pirates et les éléments de la police censés remettre
l'ordre.
L'incapacité de l'Etat à satisfaire les besoins
de la population est à la base d'un laisser aller dans la manière
de mettre fin à ce phénomère. L'Etat, lui-même
reconnaît sa défaillance et son incapacité de trouver des
solutions aux problèmes de la population. C'est ainsi qu'il ouvre qu'une
brèche en fermant parfois les yeux de peur qu'un jour ces marchands
pirates se révoltent contre lui.
Tous ces élements doivent être pris en
considération dans le processus décisionnel de manière
à permettre à l'autorité de disposer d'une vision
contingente et qui lui permettra d'orienter son objectif en fonction de la
situation réelle.
Dès lors ce n'est pas le processus décisionnel
seul qui importe mais beaucoup plus notre attention a été
cristallisée sur les effets de cette décision au cours de
l'exécution. Ces effets peuvent être efficaces et efficients ainsi
conférant une capacité bien plus un pouvoir aux
décideurs.
4. METHODE ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
4.1 Méthode
En fonction de la nature de notre recherche nous avons
choisi d'utiliser la méthode fonctionnelle qui renvoie au terme
fonction, revetant en sociologie au moins trois significations discernables
1 :
- la signification commune : il peut d'abord
désigner une profession, un emploi, un poste. Dans un sens voisin, c'est
l'ensemble des tâches, qui incombent à celui qui occupe un
poste.
- La signification d'ordre mathématique ; ce terme
désigne la relation existant enre deux ou plusieurs élements,
tels que tout changement introduit en l'un provoque une modificatio dans
l'autre ou les autres et entraîne de leur part une adaptation2 Ainsi
on peut dire que x est fonction de y, quand la valeur de x dépend de
la valeur de y. De la sorte, ce qu'on souligne, c'est le lien entre les
élements, l'interdépandence qui les affecye
- La signification d'ordre biologique : le terme fonction
est alors la contribution qu'apporte un élément à
l'organiation ou l'action de l'ensemble dont il fait partie.
Ainsi définie, la notion provient de la biologie, de
l'étude, de l'étude de l'organisme vivant. De même qu'il y
a des fonctions indipensables, vitales pour le corps humain de mêm il
existe des fonctions qui contribuent à l'organisation, au maintien et
à l'activité de la société comme nous
étudions la relation entre la prise de décision par
l'autorité politico administrative et l'éradication des
marchés flottants, la méthode fontionnelle apparaît comme
la mieux indiquée. Il s'agit donc de mésurer les liens existants
entre la variable dépendante qui est l'éradication des
marchés flottants et la variable indépendante qui est la
décision administrative.
Notons que tout en faisant référence au
fonctionnalisme, nous ne nous plaçons pas dans l'optique du
fonctionnalisme absolu de BRONISLOW MALINNOWSKI, qui lu considère
5. DELIMITATION DU SUJET
Pour mener à bon port notre étude, nous avons
trouvé qu'il était utile de circonscrire notre sujet dans le
temps et dans l'espace.
Ayant une vision diachronique de la chose notre examen du
phénomène partira de l'an 1986 avec la 1e
décision de suppression de marchés pirates jusqu'à de
l'an 2006. Le choix de cette période a été motivé
guidé par l'ampleur qu'a connu ce phénomène et les
différentes tentatives de son éradication par l'autorité
politico-administrative.
Par contre le choix de la ville de Lubumbashi se justifie par
la position économique qu'elle occupe dans le pays, laquelle lui
permet d'être classée parmi les grands centres urbains Africains,
à la fois industriel, commercial, militaire, minier,...etc.
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour des raisons de clarté, de concision et de
compréhension outre l'introduction, nous avons structuré notre
travail en quatre chapitres :
Le premier chapitre portera sur les considérations
générales et sera subdivisé en deux sections à
savoir la première section traitera du cadre conceptuel tandis que la
deuxième section analysera le cadre théorique.
Au deuxième chapitre, nous présenterons le cadre
d'étude, le troisième chapitre quant à lui analysera
la lutte contre les marchés flottants.
Enfin le quatrième chapitre traitera de l'approche
managériale de la décision administrative et l'éradication
des marchés flottants.
CHAPITRE Ier : CONSIDERATIONS GENERALES
De part le but visé à travers cette
étude, bien qu'il soit essentiellement pratique, il nous semble
important de commencer par un chapitre théorique, permettant d'une part
de créer un cadre de référence et d'autre part de
permettre la compréhension du contenu de notre étude.
C'est ainsi que dans la première section, nous
définissons les concepts clés : décisions
administration, marché flottant, ville et management. La seconde section
sera consacrée au cadre théorique.
1.1 CADRE CONCEPTUEL
1.1.1. décision :
L'étude de l'administration privilégie
actuellement la décision parce qu'elle initie le processus de tout acte
administratif. Ce qui permet de saisir le fonctionnement de l'organisation
par le biais des agents de décision.
La décision nous est définie par Bernard
GOURNAY comme étant un choix délibéré entre
plusieurs lignes de conduite possible, tendant à atteindre un ou
plusieurs buts suivis d'effets7(*).
La décision est un jugement qui apporte une solution,
ou qualité qui consiste à ne pas atermoyer ou changer sans motif
ce qu'on a décidé8(*).
La décision peut être entendue, selon la
conception managériale, comme étant un acte par lequel
l'individu, pour son compte ou celui d'un groupe ou d'une organisation
à laquelle il appartient, met fin à un problème
préoccupant en prenant le risque de faire un choix entre les diverses
possibilités d'agir qui se désirent comme solution.
L'analyse de ces différentes décisions fait
ressortir la dimension « choix parmi plusieurs possibilités
la décision revêt des formes multiples selon le secteur de
la vie sociale à laquelle elle s'applique : selon par exemple, les
secteurs religieux, économiques, politiques, administratifs,
etc. ;... du fait qu'elle s'applique à tel ou tel autre secteur de
la vie, la décision sera qualifié de refugieuse,
d'économique, de politique, de décision administrative etc.
Jean Paul BUFFELAN définit la décision
politique comme un choix dans l'avenir de la cité, opéré
au plus au haut niveau par les responsables de la communauté9(*).
MULUMBATI 10(*) la définit comme un acte posé au plus
haut niveau par les responsables de la communauté politique en vue de
modifier dans l'avenir des situations présentes de la communauté
tout entière.
Il va même loin en disant qu'elle est un choix en
tant que telle, elle est l'aboutissement d'un long processus qui débute
par l'étude des fins à atteindre et des moyens à employer
pour les atteindre.
De toutes ces définitions, celle du professeur
MULUMBATI à le plus attiré notre attention car grâce aux
moyens mis à la disposition d'une décision et aux
méthodes qu'elle utilise, nous pouvons dire que la décision
détermine l'avenir d'une société humaine. Elle est une
consultation permanente et multiforme qui intervient à
différents stades et qui permet de confronter les points de vue en vue
de retrouver un compromis entre les différents acteurs.
Sur le plan administratif, l'administration possède le
privilège de prendre des décisions immédiatement
applicables aux administrés qui doivent les exécuter.
Elle peut donc lorsque la loi la lui permet imposer
unilatéralement des obligations et aux particuliers et mobiliser la
force publique pour la faire exécuter. Cette exécution se fait
à des risques et périls et engage sa responsabilité si la
décision est reconnue illégales.
HARARAY IGER ANSOFF pense à cet effet qu'une
décision administrative est celle qui structure les ressources pour
obtenir une performance maximum.11(*)
La décision entendue comme une procédure
de choix à prendre pour la solution des problèmes
administratifs, suscite de la rationalité pour marquer son
objectivité réfléchie. Elle suppose en principe
l'évaluation de la situation décisionnelle, la connaissance des
faits, l'analyse des alternatives en rapport avec l'objectif en les ordonnant
en fonction des priorités12(*).
Tout en admettant que la décision peut parfois
être considérée comme un acte de choix libre selon un
procédé rationnel, nous la considérons comme la
résultante d'un jeu conflictuel entre plusieurs influences dont chacune
se perçoit rationnelle dans un contexte déterminé.
Pour HERBERT SIMON13(*) comme pour des nombreux auteurs, les notions de
comportement, des décisions ou de choix sont pratiquement synonymes il y
a des décisions lorsqu'un individu sélectionne, parmi toutes les
actions possibles, une ligne de conduite déterminée. Toute
décision implique une référence donnée à
certains moyens.
Faudrait il dire que la décision administrative ne
serait pas confondu à l'activité administrative. Celle-ci renvoi
à la division du travail ou des taches qui s'opèrent dans
l'administration.
La décision est à comprendre au sens que donne
GOURNAY comme un choix délibéré entre plusieurs lignes de
conduite possible, choix qui tend à atteindre une ou plusieurs
données et qui est suivie d'effet.14(*)
Il devient ainsi important de souligner la distinction qu'il
y a entre décision du monde politique et celle qui émane de
l'administration.
H SIMON montre que tous les agents d'une administration,
à quelque niveau qu'ils se situent ont pour fonction de prendre des
décisions. Bien que la marge de liberté qui leur est
laissée ne soit pas toujours très grande, les exécutant
eux-mêmes prennent des décisions. Quant aux cadres
supérieurs et moyens, leur tâches est de toute évidence
d'effectuer des choix qui exerceront une influence sur le comportement des
différents de l'organisation et en particulier des subordonnés.
Cette influence peut être selon H SIMON exercée par plusieurs
voies, l'exercice de l'autorité n'étant qu'un
procédé parmi d'autres.
Avec SIMON, tout problème de gestion est un
problème de décision. Et en management, on dit :
gérer c'est décider15(*) ainsi nous pouvons dire que l'administration
constitue un monde des décisions. Ces décisions doivent alors
être rationnellement opérées pour rendre flexible et
efficace l'appareil de l'Etat. Celui-ci doit conduire ses actions en les
légitiment par à travers la réalisation de sa mission.
Celle de satisfaire l'intérêt général.
Nous affirmons avec le professeur KABEYA que dans toute
organisation politique, l'administration est considérée comme
instrument de préparation et d'exécution des décisions
politiques qui se présentent sous forme des lois, ordonnances lois,
décrets-lois etc.,
1.1.1.1. décision administrative
Par delà multiples définitions, nous
définissons la décision administrative comme étant l'acte
par lequel l'administration agit essentiellement. On la considère comme
étant l'action qui est prise par la puissance publique, selon sa
volonté et sous sa seule responsabilité.
De manière précise et concise, la
décision administrative est la manifestation de la volonté de
l'administration publique dans le cadre de l'autonomie qui lui est reconnue.
De cette définition, il, découle que l'objet de
la décision administrative peut être exprimée par la
réaction de la volonté politique du corps social selon qu'elle
est déterminée par les organes du pouvoir politique. Donc la
décision administrative est subordonnée à
l'intérêt général et à la
légalité. C'est cette subordination qui la spécifie et lui
assure la distinction avec les autres types de décisions. Il est
à noter ici que l'efficacité de celle-ci est conditionnée
par le contexte dans lequel elle est prise. Donc cela fait
référence à une contingence (tout dépend de
tout).
1.1.1.2 distinction avec la décision politique :
Elles sont au nombre de six il s'agit de :
1.1.1.3 les caractéristiques
- La collégialité et anonymat
- La cohérence
- L'autorité
- La forme
- Le droit
- Le temps
1.1.1.1.1. collégialité et anonymat
La décision administrative résulte d'un
processus où sont impliqués plusieurs agents, elle
résulte d'un travail en équipe, elle n'est pas l'oeuvre de son
signataire, mais le fruit d'une interaction au niveau de plusieurs agents et
services en vue de l'intérêt général. La
collégialité s'accompagne de l'anonymat, le caractère
impersonnel des actes de l'administration qui traduisent son souci de
pérennité et garantissent la neutralité de son
fonctionnement. Il devient alors difficile d'individualiser les
responsabilités, c'est le service qui se trouve sur façade.
1.1.1.1.2 La cohérence
La cohérence de la décision répond au
poids des exigences de la continuité des politiques et des actes de
l'administration publique. Elle postule que toute décision se rattache
à des décisions passées et conduise à des
décisions antérieures une sorte d'action continue. La
cohérence permet d'éviter des distorsions insupportables qui
peuvent engendrer la mise en oeuvre de tout l'équilibre intérieur
de l'administration publique.
1.1.1.1.3 L'autorité
La décision administrative est inséparable de
la relation d'autorité. Celle-ci met en place l'autorité
c'est-à-dire l'organe ou la personne qui reçoit des
prérogatives formelles pour émettre des décisions qui vont
induire les décisions d'autrui, ce dernier ayant accepté la
décision quoique n'étant pas d'accord avec le contenu de
celle-ci.
1.1.1.1.4 la forme
C'est le moule dans lequel doit être coulé la
décision. C'est le standard, la normalisation c'est l'habit que doit
revêtir, la décision pour sa présentation, pour son
édiction. La forme est l'une des règles fondamentales de
la machine administrative. Par la répétition qu'elle
consacre, elle permet d'assurer l'efficacité aux actions. La
formalisation permet d'éviter des divagations des
interprétations erronées mais le formalisme à outrance
doit être évité.
1.1.1.1.5. Le droit
Il gouverne à des degrés divers, la machine
administrative, il est la condition de la validité des actes
administratifs. En effet, il délimite les compétences des
autorités administratives et précises que les procédures
qui sont juridiquement adaptées à un cas donné
déterminent l'autorité compétente et fait un, entre les
moyens utilisables et ceux à rejeter. Le facteur juridique
s'étend jusqu' à la codification juridique dont la
nécessité est évidente.
1.1.1.1.6. Le temps
La décision administrative a besoin de son temps, temps
indispensable pour apprécier, à leur juste valeur les options
possibles, les conséquences de l'action, pour agir sur des bases saines.
C'est pour cela que l'administration publique s'octroie de délais qui
sont des garanties essentielles de la procédure administrative et traite
des urgences selon son temps. Cela est considéré comme lourdeur
et critique même. Mais en réalité, la lourdeur se situe au
niveau des agents.
1.1.2 Administration publique
Littéralement, l'administration signifie l'action
d'administrer, de gérer les affaires publiques ou
privées.16(*) Cette
définition permet de distinguer l'administration publique de
l'administration privée.
L'administration privée vise un intérêt
privé ou particulier, poursuit un but lucratif. Le travailleur est
lié à cette à administration par un contrat et il est
régi par un droit privé.
L'administration publique connaît sur le plan
théorique plusieurs définitions. L'administration publique est
une fonction consistant à assurer l'application des lois et la marche
des services publics conformément aux directives gouvernementales, donc
c'est un ensemble des services et agents chargés de cette fonction.
Puisque nous ne voudrons pas consacré une longue
analyse sur les définitions de l'administration publique, étant
donné la complexité du problème et l'opportunité de
la question dans ce travail plus particulièrement ; des divers sens
que la littérature puisse attribuer au concept administration publique
nous en avons obtenu 3 qui nous semblent résumer les options.
Au sens matériel l'administration publique est
définie comme une activité par laquelle des autorités
publiques pourvoient la satisfaction des besoins d'intérêt
public.
Dans ce sens l'administration signifie un service public
destiné à satisfaire le besoin de la collectivité.
Au sens organique, l'administration publique est entendue
comme un ensemble d'organes et du personnel qui a pour fonction la conduite et
l'exécution des tâches publiques. Comprises sous cette optique,
l'administration publique est une institution basée sur l'organisation
et la disposition de service public. Ces organes sont de deux
catégories : d'une parc des organes sont de direction ou
décision et d'autres part des organes d'exécution ou organe
transducteur.
Vu sous l'angle sociologique, l'administration publique est
un système d'organisation vaste et complexe qui constitue en soi un
univers visible ayant ses lois et ses procédures, ses moyens de
contrainte ou de persuasion, ses habitudes et ses vices, ses symboles et ses
uniformes, son langage et ses moyens de communication, ses abréviations
et ses sigles17(*).
Pour notre part, nous souscrivons à une
définition qui parait avantageuse d'autant plus qu'elle englobe les 3
aspects (matériel, organique et sociologique) singulièrement
valorisés par les définitions précédentes.
Cette définition a été avancée par
CHARLES DEBBASH qui considère que l'administration publique. Est un
appareil de gestion des affaires publiques. Elle est constituée par
l'ensemble de services publics dont la bonne gouvernance permet la
réalisation des objectifs définis par le pouvoir politique. Elle
constitue l'organisation que se donne tout groupe social évolué,
l'instrument de cohésion et de coordination indispensable sans lequel la
société s'effrite. L'administration est par contre
subordonnée à des fins qui lui sont extérieures. Le
rôle de l'administration ses structures et ses méthodes
dépendant de la société à laquelle elle se trouve
inserée.18(*)
Pour résumer le point de vue de cet auteur nous
affirmons à la suite de beaucoup d'autres personnes que l'administration
publique désigne un ensemble de moyens humains et matériels par
lesquels l'Etat exerce son action en vue de réaliser des tâches
d'intérêt commun et d'étendre le bien être
général
1121 importances de l'administration publique
L'administration publique imprègne notre vie elle
est l'instrument par lequel l'Etat régularise la vie dans la vie
société et rend un certain nombre de services aux citoyens dont
ils ne joueraient pas s'ils dépendaient pour cela des particuliers
à cause de l'égoïsme et des capacités limitées
de ces derniers.
L'administration publique est cet instrument de l'Etat qui
l'assiste dans la prise des décisions qui sont des réponses aux
sollicitations des citoyens. On peut penser, ici à la liberté
d'expression et de mouvement, à l'ordre, la paix, la
sécurité et la défense publique, la répartition des
richesses, etc...
L'administration publique devient ainsi une puissance qui
s'occupe de l'intérêt général ou
l'intérêt collectif qui n'est autre que le destin de la
collectivité c'est par elle que s'exprime la puissance de l'Etat.
1.1.2. MARCHE FLOTTANT
Le dictionnaire le ROBERT MICRO19(*) définit le
marché comme un lieu ou se tient une réunion périodique
des marchands des denrées alimentaires et marchandises d'usage
courant.
Encyclopédia universalis, relève quant à
lui qu'à l'origine le marché (du latin inercator : marchand)
désigne le lieu même où s'effectuent les échanges,
c'est au moyen âge que les marchés apparaissent avec la croissance
des produits spécialisés et étendus prenant jour d'abord
la forme des foires tenues à l'intervalle régulier, ils
deviennent dès le XIIe siècle, des établissements
permanent dont l'implantation reste réglementée et limitée
dans l'espace quant au types des biens restant de la liaison obligatoire ou de
l'autosubsistance.20(*)
Il y a lieu d'observer que la signification du mot
marché ne se limite pas seulement aux définitions données
ci-dessus mais peut prendre d'autres connotations de convention d'achat et
vente. Tout dépend du contexte dans lequel le terme est utilisé
mais ce qui nous intéresse dans le cadre de notre étude c'est le
terme « marché » dans le sens du lieu de vente des
marchandises.
Le terme Flottant signifie ce qui flotte, instable et
ondoyant. Une monnaie flottante est une monnaie dont la parité
vis-à-vis des autres monnaies n'est pas déterminés par un
taux de change fixe. Cela veut inconstant et variable.
Monsieur YANGOY, A, définit le marché flottant
comme une opération d'achat et vente qui s'effectue en dehors des
marchés officiels, à un endroit non autorisé par l'Etat et
entretenu par les personnes qui ne payent pas les taxes.
Pour MPANGE et ASIPATE le marché pirate est
considéré comme des marchés clandestins, marchés
dont les vendeurs ne remplissent pas toutes les conditions de vendeur ou de
commerçants. C'est une porte des marchés non reconnus par
l'autorité compétente.
C'est ainsi que pour notre part, sans sous estimer les
idées de ces prédécesseurs, nous définissons le
marché flottant comme étant espace réunissant des
marchands qui vendent des denrées alimentaires et de marchandises
d'usage courant sans autorisation légale de l'autorité publique.
C'est dans le même contexte que ce marché peut être
qualifié de marché à la sauvette.
Cette expression peut porter plusieurs acceptions
dont :
- marché pirate
- marché noir
- marché parallèle
- marché informel
- etc.
1.1.4 VILLE
Selon OBOTELA LINGULE21(*) le concept de ville est mouvant et complexe dans son
abstraction. Cette mouvance et complexité s'expliquent par le fait
qu'il est difficile de voir plusieurs penseurs qui soient unanimement d'accord
sur les éléments qui interviennent dans le temps et dans l'espace
sur l'appréhension conceptuelle de la ville. Il existe des penseurs qui
estiment qu'une ville peut être considérée en fonction de
sa poussée démographique. D'autres mettent en exergues la
réalité historique d'un milieu social qui peut devenir une ville
compte tenu de son importance historique. D'autres encore l'appréhendent
en rapport avec l'importance stratégique d'un espace habité par
divers groupes sociaux en présence22(*).
Au vue de ces considérations OBOTELA LINGULE
définira une ville comme étant une agglomération
infrastructurelle et super structurelle qui s'identifier par les diverses
activités accomplies par les groupes sociaux en présence.
La ville est ici entendu comme étant une
réalité observée dans la manière d'agir, de penser
de comporter et de réunir les conditions existentielles des citadins,
appelées urbanité, réalité qui détermine
des comportements spécifique d'un citadin.
En plus de cette vision conceptuelle, la ville remplit une
fonction qui lui est reconnue principalement et fondamentalement sans
négliger d'autres fonctions qui lui sont tributaires et
nécessaires.
C'est dans optique que nous donnerons avec OBOTELA l. les
fonctions existentielles qui permettent d'établir une différence
des entités urbaines dans le temps et dans l'espace23(*) :
1. la ville industrielle : elle renferme
beaucoup d'activités d'ordre industriel. On y observe des industries
primaires orientées à l'extraction des matières
premières et des industries de transformation réputées
d'être dotées d'activités relative à la
transformation des matières premières, manufacturières en
produits finis.
2. la ville idéologique : dont les
activités principales sont axées sur la diffusion des
différentes visions du monde qui caractérise individuellement et
collectivement les membres d'une société en rapport avec son
environnement.
La ville idéologique peut être culturelle ou
religieuse. C'est pourquoi on parlera de la ville culturelle qui abrite les
institutions universitaires et scientifiques qui font sa réputation
à travers le monde et de la ville religieuse qui acquiert sa
célébrité par les activités religieuses qu'elle
renferme.
3. la ville commerciale : est
réputée par la préoccupation des habitants dans les
activités commerciales pour beaucoup des symboles morphologiques qui
caractérisent ses activités.
4. la ville militaire et stratégique : est
premièrement constatée par la présence infrastructurelle
liée aux activités des forces armées en suite on y observe
la prépondérance de la population militaire cette ville est
essentiellement stratégique pour la sécurisation de
l'étendue territoriale, elle cache beaucoup de secrets concernant des
actions militaires.
5. la ville politique et
stratégique : la création et sa reconnaissance
entant qu'agglomération urbaine sont issues des raisons essentiellement
politiques avancées par le groupe, dirigeant d'une totalité
sociale historiquement donnée. Elle fait sa
célébrité par son passé et son présent dans
la prospective historique de la société globale.
6. la ville touristique : la
diversité distractive ne passe pas inaperçues aux yeux des
hommes des différents coins de la planète la fonction
administrative s'observe au sein de certaines agglomérations urbaines
dont les activités s'expliquent par l'existence de beaucoup
d'éléments matériels créés par les hommes
qui attirent beaucoup des gens en province des diverses contrées
planétaires.
7. la ville administrative : bien que
toutes les entités urbaines font l'objet d'une administration sans
laquelle elles perdent leur vitalité, il y a des agglomérations
ayant accédé au statut de la ville pour des raisons
essentiellement administratives.
1.1.3.1. Administration des villes
Si l'administration d'une formation sociale donnée
doit constituer le soubassement par lequel les actes pris par les dirigeants
passent pour l'applicabilité politique, il est vrai qu'elle constitue un
véritable pivot de la mise en application des décisions
d'Etat.
Ces décisions prises et rendues publiques par les
organes politiques de telle manière que l'applicabilité de ces
décisions puisse relever des organes administratifs d'exécution
conformément au souhait et désir de l'instance politique.
C'est dans cette vision du monde que DEBBASH Charles distingue
quelques fonctions connues à l'administration, fonctions qui s'observent
dans le temps et dans l'espace.24(*)
1. fonction d'exécution dans laquelle l'administration
joue pleinement le rôle d'exécution des décisions prises
par les instances, organes politiques au sein d'une communauté
nationale.
2. fonction relative à l'information :
l'administration ne se limite pas seulement à exécuter les
décisions prises par les organes politiques de la vitalité des
problèmes faisant `objet de diverses décisions.
3. fonctions de préparation de décision,
l'administration enregistre et écoute les décisions et
revendications des différentes catégories de la
collectivité qu'elle transmet à l'instance politique.
4. fonction des prévisions : l'administration a
tout intérêt de prévenir, de poser des jalons de l'avenir
dans toutes les dimensions de la vie sociale pour bien gérer la
communauté humaine.
Eu égard à ce qui précède et selon
KABEYA LUBILANJI25(*)
l'administration peut être appréhendée comme une
totalité d'institutions, d'organes et des ressources humaines
remplissant des tâches dans la conduite des affaires de la
collectivité.
En saisissant la réalité de l'administration de
cette manière, il y a lieu de dire qu'administrer une ville, c'est
contrôler en vue de déboucher sur la gestion développante
de ces ressources.
1.1.3.2 les villes congolaises
Notre préoccupation majeure dans ce sous point est de
donner ne image plus ou moins claire et nette sur l'institution des villes
congolaises en tenant compte de la dimension chronologique de leur
transformation, en agglomération urbaine.
Pour OBOTELA26(*) la plupart des villes congolaises ont
été créées et instituées pendant la
colonisation. Cette manière de donner un bref historique des villes
congolaises rejoint notre préoccupation majeure de conférer
à notre travail un contenu essentiellement sociologique, politique,
administratif et managérial qui recourt aux données de
l'histoire.
Historiquement parlant, les différentes entités
urbaines du Congo n'avaient pas vu le jour à la suite des contacts avec
le monde occidental par le biais de la colonisation. Ces entités avaient
existé dans leur dimensions morphologique de la localité ayant
leur existence et leur histoire que l'action colonisatrice avait
transformé pour la poursuite de ses objectifs pendant plus de la
moitié d'un siècle, soit une quatre vingtaine d'années.
LEON DE SAINT MOULIN27(*) énumérera les villes congolaises dans
leur institution officielle. Pour lui l'institution des premières villes
congolaises eurent lieu au cours de l'année 1941 pendant la
2e guerre mondiale. C'était les villes de KINSHASA et de
LUBUMBASHI. La ville de Likasi fut installée en 1943 toutefois
soulignons que les centres extra coutumiers ne faisaient pas partie de ces
nouvelles agglomérations urbaines car ils gardèrent leur
autonomie administrative. Les autres villes ci-après seront
progressivement instituées selon l'ordre chronologique suivant :
KISANGANI, BUKAVU et KANANGA, ont été instituées le
29/05/1958 ; MATADI le 23/10/1959, MBUJI MAYI le 03/05/1958 ;
BANDUNDU le 21/07/1969, KIKWIT le 15/03/190, BOMA, GOMA et KOLWEZI LE
23/07/1971.
En dehors des entités urbaines
énumérées dans les lignes précédentes, les
villes de Bagdolite et de ZONGO dans la région de l'équateur,
deux agglomérations urbaines dont on ne peut se passer dans l'histoire
des villes congolaises. Les entités urbaines précitées
renferment en leur sein des ressources urbaines tant naturelles,
financières qu'humaines dont il faut tenir compte dans leur
administration développante.
a. Ressources naturelles :
Les ressources naturelles constituent le soubassement qui
engendre des implications à saisir et à maîtriser dans
l'administration des agglomérations urbaines du congo. La
majorité de ces ressources naturelles se trouve dans les entités
rurales et sont en interrelation avec les entités urbaines. C'est dans
cette perspective que nous citerons le cobalt, le cuivre et autres
métaux exploités à Kolwezi (KATANGA) ; le bois, le
café à BOMA (bas-congo) ; à Mbandaka
(équateur) ; à Kisangani (province orientale), du diamant
à MBUJI MATI (Kasai oriental) et à Banalia (province orientale).
Outre ces ressources précitées, on peut citer d'une
manière non exhaustive l'ivoire, l'huile de palme, le maïs, le
paddy, le cacao, le manioc, la canne à sucre, le poisson etc.
b. Ressources financières
Ces sont les ressources auxquelles les gouvernants d'une
entité urbaine recourent afin de réaliser des recettes
auprès des personnes physiques et des personnes morales qui produisent
des biens et matériels et des services au sein des agglomérations
urbaines.
Parmi ces ressources financières qui peuvent permettre
la gestion des entités urbaines ont peut citer: les impôts
relatifs à l'autorisation de commerce, la taxe de transports, taxi, taxi
bus, la taxe de séjour dans les hôtels, cafétéria,
et restaurant, la taxe de permis d'armes, les recettes relatives aux
pièces d'identité, la taxe d'hygiène, etc.
c. Ressources humaines
En plus de ressources naturelles, et financières les
ressources humaines demeurent fondamentales pour le développement d'une
agglomération urbaine. L'homme reste le facteur le plus
déterminant du développement de la société. Il
favorise la production, la reproduction dans la société, pour son
développement et par ricochet le développement national de la
vie sociétale.
Le professeur KABEYA L. a soutenu dans le même ordre
d'idées, que les ressources humaines constituent les ressources d'une
agglomération c'est-à-dire l'homme conditionne tout
épanouissement réalisé grâce aux ressources
disponible sans l'homme rien ne se peut » Mais le professeur n' a
pas sous estimé les autres ressources citées ci-haut qui gardent
leur importance indispensable pour le développement pour la ville sous
l'angle sociologique le prof OBOTELA définit les ressources humaines
comme humaines comme étant des hommes ayant la capacité de
transformer les objectifs de travail en bien matériel et de produire
dans tous les domaines de la vie grâce à leur cerveau et l'esprit
qui les éclaire qui font l'importance prépondérante des
ressources humaines d'une ville appelée à se
développer.28(*)
Les milieux urbains congolais sont
hétérogènes par la complexité des catégories
sociales qui les composent. Les catégories diverses et complexes sont
issues des vastes groupes d'hommes identifiés par les
différentes positions qu'ils occupent dans le processus de la production
sociale. C'est ainsi qu'on trouvera dans la société congolaise
comme dans toutes les sociétés mondiales de bourgeois et des
prolétaires, des riches et des pauvres. Situation due non seulement aux
différentes positions sociales qui occupe chacun d'eux mais aussi
à leur mode de production.
La bourgeoisie étrangère installée au
pays soit pendant la colonisation, soit après la décolonisation
constitue une classe à laquelle revient le monopole de moyen de
production. Elle est propriétaire effective et sociale des entreprises
dont le contrôle, la gestion et les dividendes relèvent de leur
monopole. Ces derniers utilisent une main d'oeuvre locale pour la
réalisation de la plus value grâce aux relations entretenues par
certaines forces politico administratives autochtones pour la sauvegarde de
leurs intérêts politico-économiques. La bourgeoisie
nationale installée au pays pour la plus part après la
colonisation utilise les mêmes mécanismes que la bourgeoisie
étrangère pour la stabilité.
La bourgeoisie étrangère influe puissamment
sur l'exercice du pouvoir politique pour le développement de la
bourgeoisie compradore et sous l'ombre de décision et principe
préconisés par la bourgeoisie nationale dans l'exercice du
pouvoir politique, les deux usent des formules raffinées et
fignolées dans leurs rapports avec les autres groupes sociaux qui leur
vendent leur force de travail pour l'épanouissement de leur condition de
vie29(*).
Face aux difficultés que peut traverser une
entité urbaine, l'apport des ressources humaines est d'une grande
importance car elles nécessitent des hommes capables de travailler pour
mener à bien nos entités vers leur développement. Dans la
réssurgence de la crise politico-économique de notre pays, la
population est à la quête de sa survie, ne sachant chez qui poser
le problème (l'Etat), c'est alors qu'elle crée des
mécanismes de survie dont le marché pirate.
1.1.5 MANAGEMENT
La multitude définitionnelle de ce concept, nous oblige
à faire un tour succinct des différents auteurs et de
différentes définitions.
D'après MARY P. FOOLET2 le management est
définit comme l'art d'obtenir des résultats par le travail
d'autrui ici, le rôle du manager qui exerce cet art revient à
disposer l'organisation, le travail de l'homme et les autres ressources de
manière à atteindre les buts organisationnels. L'accent est
placé sur la responsabilité du manager vis-à-vis du
travail de ses subordonnés, de l'utilisation des autres ressources.
DOUGLAS MC GREGOR quant à lui, le management
consiste à fournir un effort rationnel et efficace pour définir
le gouvernement des entreprises basé sur le principe de
préparation méthodique de l'action ainsi que le principe de
souplesse et d'adaptation permanente. C'est une fonction, la fonction de
management qui comporte des tâches bien définies et
spécifiques :
- planifier
- organiser
- diriger
- contrôler
Le manager apparaît comme un planificateur, un
organisateur, un leader et un contrôleur en vue de conduire
l'organisation vers la réalisation de ses buts.
Enfin LUTHER GULICK définit le management comme un
champ de connaissances qui permettent de savoir systématiquement
pourquoi et comment les hommes travaillent ensemble pour accomplir les
objectifs et pour rendre plus complète leur coopération.
Selon ce sens, le management est une discipline
spécifique qui a sa problématique propre, des concepts, des
théories ainsi que des approches spécifiques.
Pour notre part, nous définissons avec le professeur
KABEYA L. le management comme une science dont les connaissances sont
pratiquement utilisées dans la gestion.
C'est un processus scientifique qui consiste en
activités de planification, coordination, impulsion, contrôle en
fonction des objectifs définis grâce à l'emploi
d'être humains et à la mise en oeuvre d'autres ressources.
De manière simple le management est la science de
l'efficacité et de l'efficience.
12. CADRE THEORIQUE
La décision est un élément indispensable
de la cohésion et de la durée de toute activité humaine.
C'est cet entendement qui permet un choix parmi les attitudes possibles.
Opérer un tel choix et s'y tenir dans l'action. C'est prendre une
décision.
1.2.1 Théorie sur la décision
administrative
1.2.1. la nature de la décision
administrative :
La décision administrative est une espèce du
genre de décision prise par l'administration publique on peut
synthétiquement définir l'administration comme l'exercice du
pouvoir exécutif sous un régime de puissance publique1.
L'administration apparaît donc comme l'activité
par laquelle les autorités publiques pourvoient en utilisant le cas
échéant les prérogatives de la puissance publique à
la satisfaction des besoins de l'intérêt public.
Ainsi, ne nous attachant qu'à l'examen de la
décision administrative, nous pourrons dire que la décision
administrative est celle qui est prise par la puissance publique selon sa
volonté, suivant ses propres procédés et sous sa seule
responsabilité. La puissance publique, voilà l'épine
dorsale de la décision administrative.
Dans son ensemble, l'objet de l'action administrative peut
être exprimé par la dualité suivante : réaliser
la volonté politique du corps social donné, telle qu'elle est
déterminée par les organes du pouvoir publique.
La volonté politique du corps social est l'ensemble
du mouvement politique de la société. Il ne s'agit pas d'addition
ou de décomposition des courants politiques qui se manifestent en son
sein, mais bien leur appréhension générale dans un tableau
d'ensemble. Comment parvenir à cette appréhension ? En tant
qu'il s'agit de la décision administrative, il faut s'en
référer à l'expression donnée à cette
volonté par les organes du pouvoir politique, par les institutions
politiques. C'est le rôle de ces dernières de traduire dans un
langage normatif, dans des dispositions légales, la volonté
politique du corps social. Cette formulation est fonction de deux conceptions
fondamentales de nos Etats modernes. La première est celle de
l'intérêt général, la seconde celle de l'Etat de
droit. L'intérêt général ou l'intérêt
public, est l'ensemble des intérêts dont la défense et la
promotion sont jugées comme devant constituer l'affaire du corps social
tout entier. Il est superflu de dire que ce jugement est porté par ceux
qui réalisent, cet arbitrage entre les divers intérêts
particulier30(*).
De cette conception découleront les buts qui sont
posé à l'Etat. Or, ces besoins constituent le domaine propre de
l'administration. Et comme l'action administrative tend à la
satisfaction de l'intérêt général, la
décision administrative est en dernier ressort fonction de la conception
de cet intérêt.
La deuxième notion fondamentale, est celle de l'Etat
de droit. Cette conception, née du long processus de la naissance de nos
Etats modernes, veut que la vie de l'Etat soit ordonnée suivant les
normes générales préétablies, valables pour tous
les intéressés et ne soit pas dominée par la
volonté discrétionnaire ou arbitraire des maîtres du
pouvoir. Dès lors, la décision administrative devra se tenir dans
le cadre juridique ainsi tracé. Et comme dans notre système de
droit public, la primauté revient à la loi, la notion de l'Etat
de droit se traduit pour l'administration par le principe de
légalité. Ainsi se révèle.
Pour que la double se réalise, il
faut le concours de l'administration. C'est cette conjonction de la
volonté politique et du concours de l'administration que naît la
décision administrative. Conjonction qu'il n'est guère facile de
réaliser. La décision politique doit rester distincte de la
décision administrative, sous peine de perdre son rôle de guide de
cette dernière. Et d'autre part, il ne peut se produire entre la
conception de l'intérêt général et sa
réalisation.
La double subordination d l'action, et donc de la
décision administrative, à la fois à
l'intérêt général et sa réalisation, une
rupture qui de toute manière mettra en cause les buts que la
société charge l'Etat de poursuivre.
En effet, il faut reconnaître franchement que
l'administration moderne ne peut accomplir sa tâche si elle n'est pas
capable d'appréhender la réalité sociale, de saisir les
courants profonds qui animent les masses de la société, suscitent
leurs besoins déterminent leurs intérêts et motivent leurs
actions.
Bien au delà de l'interpellation, c'est la poursuite
permanente de l'arbitrage des intérêts particuliers qui constitue
le critère fondamental de l'intérêt
général.Sans doute pourrait-on soutenir que tout compte fait,
l'administration serait mieux placée, en raison même de sa
position « neutre » pour juger de ces questions avec la
plus grande objectivité.
Toute intervention anticipée de l'administration ne
peut que l'intégrer dans la lutte des intérêts, en
conséquence paralyser le moteur de son action. A notre sens parce
qu'elle doit être la réalisatrice de l'intérêt
général, l'administration de nos Etats ne peut intervenir dans la
détermination de ce dernier (intérêt général)
Ainsi, l'action de l'administration est fonction de deux
facteurs :
- la détermination par la volonté des organes
politiques de ceux des buts qui seront hissés au niveau d
l'intérêt général :
- la compréhension par l'administration son
entendement de l'action des forces sociales, de leurs mobiles, de leurs
tendances et de leurs aspirations ainsi les deux éléments de la
décision. Entendement et volonté sont présents et doivent
permettre de rendre la décision administrative.
1.2.1.2 le mouvement de la décision
Ce mouvement comporte 2 phases. La première est celle
du mouvement de la décision qu'elle ne soit prise, c'et d'elle qu'il
s'agira d'abord de la seconde, celle qui anime la décision après
qu'elle a été prise, il sera question ensuite des effets de la
décision.
La 1e phase de la décision peut à son
tour être décomposé en un mouvement interne et un mouvement
externe. Le mouvement interne se rapporte à l'action des forces et des
personnes qui participent à la prise de la décision. Le mouvement
externe est celui de la décision dans la confrontation avec des forces
extérieures au processus même de la prise de décision.
Le mouvement interne débute avec la
détermination du but et la fixation des objectifs. La conception des
objectifs et des moyens envisagés doit être reçue par un
ensemble qui groupe généralement le membre du pouvoir
intéressé et les dirigeants du niveau supérieur de
l'administration que cela concerne. L'accord du principe de ce groupe peut
dépendre de l'Etat d'avancement des études relatives au
problème et des résultats d'une discussion interne. Inversement,
si le problème est posé à l'initiative de l'organe du
pouvoir politique, il aura pour effet de déclencher le mécanisme
d'investigation au sein de l'administration.
La sélection des objectifs et des moyens ainsi que le
choix de priorités s'opérera d'autant plus rapidement et plus
aisément que les problèmes auront été perçus
à temps.
La classification des décisions démontre que
l'on ne s'étonnera pas de voir ce facteur jouer un rôle
considérable dans le domaine du mouvement. Le manque de temps pour
prendre une décision réfléchie peut faire qu'elle soit
inadéquate, tout comme avoir pour effet d'en réduire et parfois
même d'en annuler la valeur. Dans ce dernier cas, le long effort produit
un effet débilitant, une véritable usure de la volonté qui
peut se répercuter sur le dynamisme dans l'exécution.
Les décisions peuvent être à courte,
moyenne et longue échéance. Elles peuvent sortir leurs effets
immédiatement ou n'opérer qu'après un certain
délai, ce qui est le cas pour ces décisions qui mettent à
la disposition des moyens dont elle ne fera usage que dans un avenir plus ou
moins éloigné.
La dynamique de la décision est aussi
différente suivant que la décision est conçue dans
l'immédiat ou se situe dans le futur.
1.2.1.3 Niveau de la décision
Il faut distinguer à ce stade deux aspects de la
décision la responsabilité de la décision et sa
formulation.
La responsabilité reste le fait du pouvoir politique,
mais à quel niveau la décision est elle conçue,
préparée et mise en forme de manière telle que la
volonté indispensable du chef politique n'est bien souvent que la
ratification du projet de l'administration et son entérinement ?
La masse des décisions se situe à un niveau
moyen qui n'est ni celui du dirigeant ni celui de l'exécution. Le niveau
moyen de la décision administrative s'explique aussi.
En premier lieu, tenue par le but politique et bien souvent
par les objectifs qui en découlent, la décision administrative, a
pour premier objet les moyens, proposer des mesures c'est-à-dire
indiquer les moyens nécessaires et suffisants pour atteindre les
objectifs fixé, voilà la tache essentielle de l'administration
dans le processus de la décision. Ceux qui se trouvent en haut de
l'échelle n'ont pas la tête à ces questions, ce qui les
préoccupe ce sont les buts, les objectifs et les résultats
souvent, ils ne disposent même pas des connaissances voulues pour jauger
les instruments et juger les moyens. Et ceux qui se trouvent au bas de
l'échelle n'ont ni les données ni les capacités requises
pour appréhender les moyens qu'il faut mettre en oeuvre pour atteindre
un objectif dont, au surplus, ils ignorent souvent même l'existence.
En second lieu, le niveau moyen correspond à un cadre
de « moyennes » ce cadre donne une information assez large
pour pouvoir être généralisés.
1.2.1.4 participants à la décision
A la prise de la décision administrative participent
à des titres divers et avec des moyens variés, des groupes
d'hommes placés à des niveaux différents. Ces sont
essentiellement :
- des hommes politiques
- des dirigeants d'établissement publics et
de sociétés d'économie mixtes ;
- le corps de fonctionnaires et les cabinets
ministériels
- des citoyens auxquels, pour les raisons que nous verrons,
il est fait appel à l'occasion de l'élaboration de ces
décisions qui s'imenscent dans l'élaboration de ces
décisions le rôle de ces hommes dans la prise de la
décision administrative doit se situer bien entendu au sein d'un cadre
légal que pour notre examen, nous supposons donné.
- les hommes politiques
La décision administrative trouve, comme nous l'avons
vu, sa source dans la disposition d'un but d'intérêt
général. Des nombreux buts que s'assigne la
société moderne, tous ne sont pas considérés comme
étant d'utilité publique c'est-à-dire comme devant
être assurés par l'Etat. Et parmi ceux qui pourraient l'être
il convient encore souvent d'opérer un choix en raison de la limitation
des moyens, on pourra établir un ordre de priorité. Ces
sélections sont d'ordre politique de la nation, à savoir, dans
le schéma d'une démocratie parlementaire moderne, en premier lieu
au pouvoir législatif. Le parlement se borne à fixer des buts
d'intérêt général et se désintéressent
de la manière dont le gouvernement d'abord et l'administration
ensuite les réalisent.
Si l'on examine cette intervention parlementaire de plus
près on verra qu'elle est principalement le fait :
- des groupes parlementaires, qui renferment des partis
politiques
- des commissions parlementaires qui regroupent les
spécialités des différentes matières dont le
parlement doit s'occuper
Le deuxième organe politique appelé à
jouer un rôle dans la décision administrative, c'est le
gouvernement.
- le corps des fonctionnaires
L'accomplissement des services publics par des hommes qui en
font une carrière, n'est pas un phénomène tellement
ancien. Toujours est il qu'à notre époque la fonction publique se
présente sous l'aspect d'un corps permanent et stagne dans sa
composition, discipliné et hiérarchisé dans sa
structure.
Le corps des fonctionnaires pèse de tout son poids
dans les choix que vont opérer les hommes politiques. Les
administrateurs de notre époque ne sont pas des services
exécutants d'ordres venus d'en haut. Bon nombre d'entre eux se font de
la société en générale et de la fonction publique
qui la sert, une opinion à la quelle ils tiennent.
Les citoyens
Les citoyens pris dans leur ensemble ou répartis en
classes et groupes, participent à l'élaboration administrative.
Mais la question ainsi considérée relève. Plus de la
philosophie politique que d'une analyse de l'administration. Aussi bien cette
participation se présente t'elle sous une forme diffuse et indirecte,
à chaque étape du chemin parcouru elle subit de telles
distorsions, qu'elle se présente à l'arrivée bien
différente de ce qu'elle a pu être au départ.
L'on peut classer ces intervenants d'après les modes
de décision. Comme il s'agit de leur intervention ou le genre de
leur intervention dans le processus du fonctionnement de l'administration, il
nous a paru préférable d'adopter la première classe.
Nous observons, d'une part les groupes des citoyens auxquels
le pouvoir exécutif fait appel et d'autre part ceux dont l'action
constitue une immixtion c'est-à-dire une intervention
irrégulière. La première catégorie comprend des
personnes qualifiées dans les deux champs qui formulent la
décision à l'entendement et la volonté. Ces sont les
experts et les représentants sociaux.
Par experts, nous comprenons des citoyens qui n'étant
pas, bien entendu des fonctionnaires possèdent des connaissances
scientifiques ou techniques dans la matière considérée.
Par représentants sociaux, nous désignons des
citoyens qui, en raison de leurs activités dans la vie publique sont
présumés logiquement, et parfois même juridiquement,
être particulièrement au fait des mouvements d'opinion qui animent
des groupes, et des nécessités qu'ils éprouvent ; on
songera immédiatement aux organisations syndicales ouvrières mais
l'éventail est largement ouvert.
L'action d'intervention des experts et des
représentants sociaux est dans une certaine mesure conditionnée
par le mode suivant lequel le pouvoir exécutif fait appel à
eux.
Dans la deuxième classe de citoyens
considérés, se rangent par contre des groupes qui
procèdent bien différemment. Ces sont essentiellement ce qu'il
est convenu d'appeler « les groupes de pression ». Terme
usuellement employé dans un sens péjoratif d' ailleurs. Ce que
l'on peut dire de toute manière, c'est que l'action de ces groupes se
situe en marge de la structure établie de l'exécutif.
1.2.1.2 la structure de la décision administrative
« La procédure d'élaboration de la
décision administrative tant réglementaire
qu'individuelle » dit J RIVERO31(*) peut s'inspirer de deux schémas
opposés : la décision juridictionnelle ou la décision
militaire. On peut la concevoir comme le terme d'un processus
d'élaboration contradictoire, au cours duquel le ou les
intéressés ont été appelés à faire
entendre leurs voix, à présenter leurs voeux et doléances,
à défendre leur dossiers. On peut aussi la concevoir comme le
résultat d'une conférence d'Etat major ou les divers bureaux ont
soumis au grand chef, dans le secret, leur besoins et leurs
possibilités, les assujettis n'ayant d'autres rôles que
l'obéissance, l'ordre, avec le recours, si cette obéissance les
laisse encore de ce monde, de la réclamation après coup :
Ceci dit : comment la décision administrative
est-elle structurée ?
Dans sa carrière complète, cette décision
parcourt trois étapes à savoir :
- la conception de la décision,
- la décision proprement dite
- l'execution de la decision
ce qui importe pour notre examen, c'est la conception de la
décision, sa genèse. Celle-ci comporte à son tour trois
elements :
- la reconnaissance du but posé
- l'analyse du problème
- la proposition de mesures qui se recommandent pour
atteindre le but
ELABORATION DE LA DECISION
L'initiative de la décision administrative revient
souvent au pouvoir politique à la suite de la pression de groupe sur le
gouvernement. Mais elle peut revenir à l'administration qui en contact
avec les réalités du terrain dans la plupart des
décisions administratives ces deux processus sont
mêlées.
1. la préparation de la décision
la décision administrative peut être
élaborée de deux manières :
- La préparation de la décision peut être
un acte unilatéral de l'administration publique. L'administration ne
requiert pas l'avis préalable des destinataires de la décision.
C'est une technique autoritaire et de gestion directe.
- La participation, tout en se réservant ses
prérogatives de décision, l'administration peut associer les
forces intéressées au processus de préparation de la
décision. Cela s'effectue par le mécanisme de la consultation
Le mouvement externe de la décision administrative
consiste dans sa confrontation avec des forces qui sont extérieures
à la prise de cette décision.
La phase de son élaboration doit affronter une force
extérieure qui s'appelle l'opinion publique, et son porte parole par
excellence : la presse écrite et parlée. Son concours, son
silence ou son hostilité pèseront sur l'élaboration de la
décision. Elle constitue une information importante pour
l'administration quant aux réactions des classes et des groupes à
l'égard de cette question majeure : la répartition des
charges de la vie sociale et ce n'est pas diminuer l'intérêt de
son rôle que de rappeler que trop souvent l'opinion publique est
sensible aux préjugés, aux tabous, à l'opportunisme,
à la passion, en présence d'événements subits
notamment.
1.2.1.6 des effets de la décision administrative
il est question ici des conséquences
qu'entraînent la décision administrative par le seul fait qu'elle
est prise sans nous préoccuper de avoir comment elle se
réalisera.
- les effets directs de la décision
Avant tout, la décision est une libératrice
d'énergie une clarificatrice de la situation. En mettant fin à la
discussion, elle résout des problèmes de comportement. Pour les
uns, elle constitue la consécration de leurs vues. Pour d'autres, elle
lève les derniers doutes, elle met fin à l'incertitude. Pour
d'autres encore, c'est la fin de la résistance. La décision,
c'est la disposition de l'action.
C'est qui nuit aussi à la force d'une décision
c'est son caractère trop subtil tout le monde n'a pas l'acuité de
vue voulue pour apprécier correctement les termes d'une décision,
adroite à l'excès. Et même, pour ceux qui ont cette
capacité, il ne faut pas oublier que la décision est le passage
à l'action. Or il y a aussi des décisions qui ne portent pas
les effets escomptés parce qu'elles sont démoralisantes. Telles
sont des décisions impopulaires dont le pouvoir ne se décide pas
à ordonner l'exécution.
D'autres décisions dont les effets sont minces ou
contre-indiqués, sont celles qui sont mal concevables dans leur
application, qui ne paraissent pas praticable. Il ne vaut mieux atteindre un
objectif plus modeste qu'échouer à un niveau supérieur.
Enfin bien des décisions, prises de bonne foi, restent
lettre morte parce qu'elles sont en fait superflues. Il ne faut jamais oublier
que la vie arrange bien des choses.
- les effets indirects de la décision
En plus de ses effets directs, la décision comporte des
effets indirects sur les décideurs, sur les organes du pouvoir sur les
institutions administratives, et bien entendu, sur les administrés.
Les effets de la décision sur les décideurs
est de souligner la responsabilité dont ils se sont chargés. Pour
l'avoir prise, ils seront portés non seulement à défendre
la décision, mais encore à faire réussir
l'opération, à faire sortir tous ses effets.
Sur les organes du pouvoir de l'Etat, la décision
produit plusieurs effets. Elle clarifie les buts politiques et, à un
niveau supérieur, les conceptions de l'intérêt
général chose importante puisque aussi bien ce dernier est le
domaine, où l'action administrative doit opérer.
Le second effet est la limitation des possibilités de
prendre d'une manière répétée de décisions
du même genre, l'usage des instruments les usent.
Enfin, les décisions administratives peuvent faire
apparaître la nécessité de consolider, de modifier ou
à la limite de supprimer les institutions administratives, c'est sur
l'administration et les institutions qui en relèvent, les
établissement publics y compris que la prise des décisions ou de
la décision produit ses effets les plus marquant, et les plus larges.
La décision n'a pas seulement pour effet de clarifier
pour l'administration aussi la conception qui a prévalue en
matière d'intérêt général. Elle situe les
tâches et les rôles de l'administration qui
généralement a conçu la décision et lui a
donné forme et qui, en tout cas est tenue de l'exécuter.
Enfin, l'effet que produira sur les administrés la
prise de la décision dépendra pour l'essentiel de la
manière dont ils ont été préparés. C'est le
problème dont l'on sait qu'il est vaste : celui de la
participation de l'administré au fonctionnement de l'administration
publique
- certaines conséquences de la décision
administrative
La décision administrative permet d'utiliser ces 2
armes redoutables dont l'administration a le monopole et qui s'appellent le
privilège de préalable et le privilège de
l'exécution d'office, instrument indispensable de l'action
administrative, leur maniement n'en est pas pour autant dépourvu de
tous périls.
La décision peut ainsi avoir pour effet de
déclencher des procédures, de contrôles administratifs et
juridictionnels. De là peuvent résulter les corrections, les
modifications et même les abrogations de la décision.
Du seul fait qu'elle est prise, la décision peut
entraîner des sanctions pour ceux qui faisant partie de l'administration
estiment la décision erronée. En cette matière aussi la
notion d'obéissance à la loi est d'application.
Enfin, une dernière question se pose : peut on
calculer les effets de la décision ? Sans doute tout le processus
d'élaboration de la décision n'a-t-il d'autres sens que de
prévoir et donc de calculer ses effets espérés, admis ou
redoutés. Mais, c'est seulement dans son application, dans son
exécution que les effets réels de la décision
apparaîtront.
1.2.7 L'exécution des décisions
administratives
S'il est vrai que la décision est en soi un acte,
encore n'accède - t- elle à la réalité que lorsqu'
est exécutée.
L'exécution n'est sans doute pas inhérente
à la décision, il n' y a que trop de résolutions qui
n'ont jamais été exécutées. Ne dit-on pas
précisément qu'elles sont restées lettre morte. Tant il
est vrai qu'une décision non exécutée nous parait
stérile. Car l'acte de décision n'a de raison d'être que
s'il ouvre, par sa réalisation la voie à une nouvelle
réalité.
L'écrasante majorité des activités de
presque tous les agents de l'administration n'apparaît que sous la forme
d'activités matérielles pour lesquelles l'apport intellectuel,
même réduit à la simple interprétation de la
règle, est de plus réduit.
Il n'en reste pas moins que tout acte d'un fonctionnaire est
toujours en dernier ressort une exécution d'une décision
administrative.
C'est à ce moment que se situe un
phénomène important. Loin de souligner le caractère
subordonné de l'administration, la transmission pour exécution
fait au contraire ressortir sa véritable autonomie car
l'exécution est le domaine propre de l'administration
Autant le promouvoir politique est dans son rôle quand
il domine la décision administrative, autant il fausserait le cours des
choses s'il se mêlait mesquinement de l'exécution. D'abord il
briserait le sens de responsabilité et d'initiative des
administrateurs.
Ensuite, pris lui-même dans les engrenages de la machine
administrative, le pouvoir politique perdrait toute liberté
d'appréciation à l'égard de l'exécution de sa
conception, de sa mise en oeuvre, de son fonctionnement et de ses
résultats.
Or, l'exécution est une pierre de touche de toute
décision. Elle permet de trancher les discussions quant à
l'opportunité, l'efficacité et l'utilité de la
décision.
Enfin, intervenir intempestivement dans l'action de
l'administration, c'est faire renaître le débat politique sur
l'intérêt général. Débat qui doit être
clos avec la prise de la décision, si l'on veut que l'action de
l'administration, respecte la norme et se maintienne dans le cadre de la
légalité.
Nous sommes entrés dans l'ère de la
programmation au bout de laquelle se profile la planification.
Déjà au stade actuel, la nécessité d'une
organisation méthodique des activités administratives se fait
sentir un programme, se fait d'une multitude d'éléments. La
défaillance de l'un d'eux peut avoir sur lui des répercussions
sérieuses, en gêner au même en dérégler le
cours. Une exécution correcte dépend aussi de l'expérience
et de la connaissance que l'administration possède de la
matière.
L'exécution est aussi fonction du facteur temps, le
délai qui s'écoule entre la décision et sa réaction
peut être désastreuse, la précipitation néfaste.
Les défenseurs de la théorie
décisionnelle montrent que cette approche administrative digne. De son
nom a pour but de dégager des principes d'organisation. Mais l'essentiel
pour H. SIMON est les principes qu'il convient de dégager doivent avoir
pour objet d'améliorer la qualité des décisions prises au
sein de l'organisation32(*).
SIMON estime que toute décision est la combinaison de
deux types des données (prémices) : les données de
fait et les données des valeurs. Lorsqu'une municipalité
entreprend la construction d'une nouvelle route, elle prend en
considération de ces deux types de revêtements les
caractéristiques de chaque type de route du point de vue des effectifs
de circulation, le coût prévisible des travaux etc. les
données de valeurs sont a sécurité des automobilistes et
des piéton, les impôts supplémentaires à
prélever, les considérations esthétiques du point relatif
accordé à des différentes valeurs sont la
sécurité des automobilistes des piétons, les impôts
supplémentaires à prélever, les considérations
esthétique etc,... la décision finale de la multiplicité
dépendra du point relatif accordé à des différentes
« valeurs ».
Outre, dans l'administration, la qualité des
décisions prise dépend pour une grande partie du bon
fonctionnement du système de communication. Il est nécessaire que
les informations utiles soient acheminées vers ceux qui prennent les
décisions, il est non moins indispensable que les décisions
prises soient portées à la connaissance des membres de
l'organisation dont elles doivent modifier le comportement. Le pouvoir de
décision doit également être attribué aux membres de
l'organisation qui possèdent l'information adéquate. En effet, il
est rare que le même individu possède toutes les informations
nécessaires pour prendre une décision en plusieurs
éléments et d'attribuer la responsabilité de chacun de ces
éléments aux agents les mieux placés pour se prononcer
à leur sujet. C'est pour quoi distingue t - on les trois types de
décision, décision d'impulsion, décision
d'aménagement et décision d'exécution33(*)
Les décisions d'impulsion sont celles qui sont prises
au plus haut niveau de la hiérarchie en se fondant sur des
données des valeurs relatives aux idéaux, aux objectifs globaux,
choiw fondamentaux grandes orientations et principes de politiques
générale les décisions d'aménagement du territoire
sont celles qui sont prises par les cadres moyens qui constituent une corroie
de transmission entre le sommet et la base.
Les décisions d'exécution sont quant à
elle, celles qui sont prises pour les agents d'exécution. Qu'il s'agisse
de linéarité ou de la pluri linéarité la phase de
la recherche et de la récolte des informations s'avère l'une de
très importantes phases ou processus décisionnel. C'est donc
à ce niveau qui `il faudra que la décision administrative
comprenne que la vie ou la participation de la population dans
l'élaboration de ma décision est d'une importante capitale. Car
qu'il s'agisse du top down (décision venant du haut en bas), botton up
(décision portant du abs en haut) ou du both way processus (interaction
entre la base et le sommet) la consommation de la décision incombe
à la population. Ce qui veut à dire qu'écarter le citoyen
du processus décisionnel serait, scier la planche même sur
laquelle ont est assis, couper l'arbre des ses racines. C'est aussi dire que
peu importe ce que veut le peuple, il suffit qu'il veuille
Certes, cette affirmation selon laquelle la décision
n'est légitime que par sons origine n'est pas nouvelle. Les
théoriciens de la démocratie l'ont souvent énoncée.
Mais « dresser » la vérité contre le nombre,
c'est en appeler à la dictature34(*). La volonté des gouvernants n'est
légitimé que si elle s'exerce conformément à cers
règnes qui sont les données immédiates de la
conscience : le droit, la justice, la raison ou si l'on veut,
conformément à la solidarité sociale source de toute
révolution nationale.
Cette théorie explique l'importance pour chaque
société moderne de construire un système administratif qui
accepte en majeure partie l'influence de la population. Elle ouvre des
nouvelles perspectives que doit entreprendre la bourgeoisie congolaise pour
arriver à l'évolution de la destinée collective.
La reforme de l'Etat doit s'accrocher à un
défi : mettre en place des structures institutionnelles capable
d'entreprendre et de promouvoir efficacement les actions
d'intérêts collectifs, favoriser le sens des
responsabilités et le respect de la légalité, essaimer
dans la fonction publique des hommes intègres .1
La crise étant en nous, notre combat est
intérieur comment s' y prendre ?
Notre combat suppose l' abandon des complexes d'
infériorité , des idées reçues , des suggestions ,
des tabou , de haine , de la médisance et les ragots qui infectent
les esprits du culte de l' intrigue du soupçon , de la délation
, du colportage , du coût bas et du charlatanisme. C'est de cette
façon qu'on pourra s'intégrer et contribuer au procès sus
décisionnel et à la transformation de toute
société.
1.2.2. THEORIE SUR LE MANAGEMENT CONTINGENTE
Ce ménagement est fondé sur
la théorie des contingences. Celle - ci découle d'une approche
pragmatique.
PARAGMATISMES
- Tous les modèles d'organisation peuvent donner selon
le cas des résultats soit satisfaisant soient décevants, il
faut les appliquer à bon escient de manière pertinente. Ainsi, le
style de management, les structures, n'offrent qu'une solution valable dans des
circonstances données. Si la configuration de ces circonstances se
modifie, alors d'autres structures deviendront nécessaires pour
conserver l'efficacité antérieure. Ce qui réussit dans
telle organisation peut conduire à l'échec dans une autre
entreprise. Aucun système à priori n'a plus d'efficacité
que d'autres .Il n' y à pas de modèle idéal,
prétendu universellement valable .La découverte et le choix de
liaisons (contingences) pertinentes s'imposent. Le processus s'articule sur
les variables économiques, techniques, sociologiques, humaines,
écologiques etc. La situation doit être diagnostiquée,
ses contraintes et ses exigences doivent être identifiées.
- Ce management stipule que la méthode qui s'applique
dans une situation peut ne pas l'être dans l'autre, car les situations
différent. »Tout dépend de tout » .It
dépends, It all depends. L'expérience de la contingence
ramène à la mémoire devant un adage
célèbre attribué à Saint EXUPERY , droit devant
soi , on ne peut aller bien loin « 1
- Comme Martin Landan l'a remarqué :
« Même les systèmes de contrôle les plus
puissants n'ont cependant qu'une vie limitée. Toutes les
élaborations structurelles atteignent à un certain temps une
limite à partir de la quelle, on ne peut plus leur faire confiance
.Les situations changent et l' environnement de tache qui à un moment
donné était ordonné devient turbulent. Le doute et l'
incertitude s' accroissent , ce qui signifie que les règles et les
solutions antérieures ne sont plus adéquates ,c' est cela l'
idée qui domine l' analyse de la contingence . 2
Ainsi, lorsqu' une situation X se présente, il
convient de faire appel à la stratégie X1 tandis que la
situation Y obligera à recourir à la stratégie Y1.
Lorsque Y n'est pas adapté, il faudrait une stratégie Y2. Les
auteurs de cette catégorie recherchent davantage les voies et moyens
pour répercuter l'incertitude et l'imprévu et assurer ainsi la
continuité de l'action administrative.
Les théories de contingences sont les plus en vue
sont :
- la loi de Murphy
MURPHY est l'un des hommes qui sans le savoir, a
contribué beaucoup à saper le credo du management scientifique et
à l'introduction du pessimisme comme méthode de gestion. Selon
la loi de Murphy : « si quelque chose dans une
organisation peut fonctionner mal, il le sera
éventuellement ». On peut même ajouter que le mauvais
fonctionnement des éléments organisationnels nous surprendra
toujours au moment où on s'y attend le moins, lorsqu'on a le plus besoin
d'eux et lorsque cela peut causer le plus grand dommage à
l'organisation.
Certains corollaires associés à la loi de
Murphy en traduisent le pessimisme :
· tous les éléments supposés
constats dans une opération sont en réalité
variables ;
· tout fil taillé sur mesure finit par être
court
· si,un projet requiert un nombre
déterminé d'éléments lors de son exécution,
on trouvera toujours dans le stock prévu le nombre des
éléments dont on à besoin moins quelques uns qui
manquent.
La loi de Murphy a introduit une approche nouvelle en
management. L'objectif principal de cette approche consiste en l'analyse des
problèmes potentiels dans cette approche, avant q'une action quelconque
ne soit exprimée, les problèmes suivants devaient être
d'abord examinés suffisamment.
Selon la loi de Murphy donc, peu importe la manière
dont un stratège programme le cours de ses actions. La surprise
s'élève toujours au coin de rue. Les pions marchent rarement
comme prévu à la roulette, parce que le management propose et la
nature dispose.
.
C'est pour cela que l'on parle, maintenant de la planification
contingentée.
-Les enseignements de landan
Si, on voudrait synthétiser ces enseignements on
pouvait simplement dire :
Il ne faut pas mettre ses oeufs dans un même panier de
peur que lorsque le panier se renverse tous les oeufs se cassent. L'une des
meilleures façons pour une organisation de se préparer ou de
s'adapter aux changements, a l'incertitude et a l'imprévu,
C'est de se constituer en système redondant qui
accepte le chevauchement, l'interconnexion et la duplication des structures et
des personnes a certaines fonctions stratégiques de l'organisation
L'observation de la nature démontre qu'elle est un
système, de duplication ; de chevauchement et de redondance. Le
corps humain, par exemple est un système redondant. Le langage
même est un système redondant lorsqu'on s'intéresse aux
sciences mécaniques, on remarque que pour plus de
sécurité, la redondance est a la mode pour prévenir
l'imprévisible .Quel est l'avion qui vole sans un système de
commande de secours, sans carburant de réserve et une marge suffisante
d'essence ?
La théorie ne recommande pas la création d'un
système parfait .elle affirme qu'il vaut mieux un système
imparfait qui introduit des résultats plutôt qu'un système
beau ,parfait mais vulnérable au premier vent
Le marché flottant est un phénomène
social complexe. Son éradication est fonction de l'association de
plusieurs éléments. Les circonstances ou les contingences dans
les quelles il évolue nécessite leur prise en compte .toute
décision administrative qui ne tient pas compte des
éléments cites ci haut a moins des chances pour son
exécution. Ainsi donc l'importance du ménagement dans la prise de
décision n'est pas quelque chose a démontrer .la plus part de
décisions prises ne sont toujours pas exécutées faute de
maîtrise de certains principes qui guident la gestion des organisations
administratives et surtout la non observance des contingences liées au
phénomène.
CHAPITRE II : ANALYSE DU CADRE
D'ETUDE :
PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
Dans ce chapitre, notre attention se cristallise autour de
quelques préoccupations qui font de la ville de Lubumbashi, une
entité urbaine effective de la R.D.C
La ville de Lubumbashi renferme sept communes urbaines dont
les communes de Lubumbashi, de Kampemba, de Kenya, de Katuba, de Kamalondo,
de Ruashi et de la commune annexe.
II.1. Historique de la ville de Lubumbashi
Situé au sud de la république
démocratique du Congo, 35(*) la ville de Lubumbashi doit son nom à la
rivière qui prend sa source dans la partie Nord-ouest et qui traverse
la cité, avant de se jeter dans la rivière kafubu.
La naissance de la ville de Lubumbashi est intimement
liée à l'exploitation des gisements de cuivre de la province du
Katanga.
Dès 1900, Léopold II Roi des Belges et chef de
l'Etat Indépendant du Congo avait crée à Bruxelles le
comité spécial du Katanga ( C.S.K) société à
portefeuille destinée à gérer les richesses
minières de cette province et particulièrement les gisements
cuprifère découverts par le géologue JULES CORNET.
Son siège administratif était situé
à Kambove.
Six ans plutard Léopold II créa, le 28 octobre
1906, (U.M.H.K) compagnie à monopole avec les statuts de
société à responsabilité limitée. Celle-ci
obtiendra venant de la part de comité spécial du Katanga une
convention pour une durée de 99 ans.
Lorsqu'en 1907, l'union minière commença ses
activités, le premier matériel minier fut installé
à Kalukuluku, appelé mine de l'étoile, ce fut donc
là, le premier centre urbain.
La première banque du Congo belge s'y installa, ainsi
que le consul général de Grande Bretagne ;
Bien avant, le 11 novembre 1902, était
créée la compagnie du chemin de fer du Katanga (CFK) qui devient
le 31 octobre 1906, la compagnie du chemin de fer du Bas Congo au Katanga
(BCK).
L'événement qui explique la création de
la ville de Lubumbashi fut la construction d'une usine de traitement sur les
rives de la rivière Lubumbashi, en 1909. Lorsque l'usine fut
achevée en 1910, l'union minière déplaça son
siège de la mine de l'étoile vers ce qui est aujourd'hui,
Lubumbashi.
Le colonel WANGERMEE, représentant du comité
spécial du Katanga (CSK) qui, à l' épuisement du
gisement de Kambove en 1910, avait transféré le siège du
comité spécial du Katanga à la kafubu, quitta cette
dernière pour s'installer dans une nouvelle résidence à
ELISABETHVILLE. Pendant ce temps là, le 27 septembre 1910, le rail
Rhodésien atteignait la ville venant de SAKANIA ouvrant ainsi la liaison
avec la partie sud de l'Afrique.
Le 1e juillet 1911 le conseil colonial, sur
proposition du colonel WANGERMEE, décida que le chef-lieu de la
province du Katanga soit érigé sur le plateau de la ville de
Lubumbashi. Ainsi naquit ELISABETH. Fille de l'industrie fondée par le
rail conçue par le colonel WANGERMEE qui dessina les plans
d'après le modèle sud-américain. Elisabethville devenait
la capitale du Katanga en remplacement de Kambove. La ville, fut marquée
par la première coulée des cuivres.
EN 1911, Le plan de la première cite indigène
est conçu et le 10 juillet 1912, une ordonnance, recommande aux
africains d'habiter les cites indigènes .Exceptionnellement, cette
première cité est destinée à être
occupée par des campements de certaines entre prises européennes.
Ce qui donne a kamalondo son aspect actuel d'un ensemble de campement.
En 1929 l'emplacement de l'actuelle commune de la K ENYA est
confirme.
Avant la commune de KATUBA, elle a été
fondée par une ordonnance du 2 août 1932, sera transformée
en commune en 1957 après avoir été centre extra coutumier
[CEC]
LES TRAVAUX DES COMMUNES LUBUMBASHI ET KAMPEMBA furent
assumés par la compagnie foncière du KATANGA [COFOKA].elle fut
chargée de la construction des missions pour les travailleurs blancs de
la compagnie de chemin de fer bas-katanga [BCK],de l'union minière du
haut KATANGA [UMHK] récemment la foncière du ZAIRE[COFOZA] a
assuré les travaux de la collectivité MOBUTU a la RWASHI et de
quelques maisons.
L'office des cités africaines [OCA] réalisera
quelques maisons a KAMALONDO mais le grand travail se fera a la RUASHI
[coté ONL] office national de logement .il y a enfin, des agents aide
ou non qui ont construit et qui construisent encore sans aide
extérieure. Cette dernière formule est celle qui a permis depuis
la période d'insécurité [1060--1965] a constructions des
collectivités non planifiées.
Jusqu'à une date récente, la ville était
dirigée par un conseil composé d'échevins, à sa
tête, se trouvait le première bourgmestre de nos jours, le chef de
l'administration urbaine était à la fois président du
populaire révolution [MPR]et commissaire urbain seconde de son adjoint.
Avant l'accession du pays a l'indépendance, un décret de 1957
donnait à Elisabeth ville le pouvoir de constituer de façon
autonome ses organes de gestion. Dès 1960, le gouvernement central
enleva le pouvoir à toutes les villes au ZAIRE. Mais depuis le 25
février 1982, l'ordonnance loi numéro 82-006 consacrée a
la décentralisation administrative, a restitué une large
autonomie aux centres -urbains. L'article 53 de ce texte de la loi, stipule que
la ville est une entité administrative décentralisée,
dotée de la personnalité juridique [1]
II. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Lubumbashi est située au sud de la
République démocratique du congo. Elle est comprise dans le
degré carré sud 12127 c'est-à-dire dans le degré
carré de deuxième parallèle du sud de l'équateur et
au vingt - septième méridien. Situé à 11° 39
57 de latitude sud et à 27° 28' 25'' de l'extrémité
sud de la sous région du haut Katanga quoique se trouvant au coeur de
l'Afrique, Lubumbashi n'en est pas moins d'un accès aisé tant par
route ou chemin de fer que par avion. Elle est située à 1570
Kilomètres de Kinshasa et 1720 Kilomètres de Matadi une ville de
Lubumbashi est située à 1250m d'altitude, elle s'étend sur
une superficie de 747 Km2 au plateau légèrement jalonné.
Elle est enclavée dans le district du haut Katanga, la
température est 13° à l'ombre pendant la saison sèche
parfois les températures subissent jusqu'à 30° C
certaines années.
Les limites sont :
- au nord : la limite nord du domaine de
l'aéroport et les cités de la commune annexe qui forme la
ceinture de la ville.
- Au sud : à partir du confluent masimba, kafubu
vers l'amont, jusqu' à la limite de l'ancienne route Munama en passant
par le confluent de la rivière Kafubu avec la rivière Lubumbashi
canalisée.
- A l'est : à partit de la limite nord-Est du
domaine de l'aéroport, une ligne droite jusqu'au confluent de la
rivière kafubu en passant par la vallée de celle-ci
- A l'ouest : les cités et fermes qui forment la
ceinture de la ville vers Kipushi. Son étendue carrée à
peu près 747 Km2
II.2.1 CLIMAT :
La province du Katanga en général et la ville
de Lubumbashi en particulier, connaît un climat tropical sec comprenant
à cet effet deux types de saisons alternant :
- la saison des pluies qui débutent vers la fin du mois
d'octobre à mi avril
- la saison sèche qui ; elle commence vers la fin
du mois d'avril à mis septembre. Cette saison est
caractérisée par une forte chaleur durant le mois d'avril
septembre et octobre.36(*)
II.2.2 RELIEF ET NATURE DU SOL
Le relief de la ville de Lubumbashi est
caractérisé par :
- le plateau incliné du nord vers le sud-Est
- plusieurs vallées où sont implantées
fermes agropastorales et agricoles
- le sol sablo-argileux et limon argileux
II.2.3 HYDROGRAPHIE
Sur le plan hydrographique, la ville de Lubumbashi est
traversée du nord au sud ouste vers le sud-Est par deux premières
rivières (Kafubu et Lubumbashi) sont bassin hydrographique est
composé des ruisseaux à faibles débits en saison
sèche ; il s'agit de :
- KATUBA
- KIMILOLO
- KISWISHI
- NAVIUINDU
La végétation de la ville Lubumbashi est
caractérisé par la savane boisée parsemée des
quelques galeries forestières en voie de disparition crée par la
colonie belge dans le nord.
III.3 Situation démographique : A
l'origine, localité agricole, la ville de Lubumbashi est une
conséquence du développement industriel. Ce développement
est à la base de la concentration qui mène dans
l'agglomération. C'est le besoin de al main d'oeuvre de l'union
minière du Haut Katanga qui favorise une majorité
d'immigrants qui peuplèrent la ville.
L'étude de l'évolution de la population
est délicate à certain manque des données statistiques,
ainsi que par leur fiabilité lorsqu'elle existe. Une nouvelle
difficulté consiste dans le fait jusqu' en 1954 on a distingué
la population blanche distincte de la population indigène à
Elisabeth ville.
En 1912 la population
blanche comptait environ 1 million de personnes, mais le texte reste muet
sur l'effectif de la population indigène.
En 1923 ,date
à partir de la quelle, on a obtenu le premier chiffre complet de la
population la ville comptait 16.180 habitants repartis en 13.990
indigènes et 2.190. Blancs.
De l'année
1995, on démontre déjà 280 .342 habitants dont 3339
étrangers repartis dans les diverses administrations de la place. La
ville est alors scindée en deux parties : un centre extra
coutumier au sud de la ville ou nous trouvons des autochtones et des
quartiers européens regroupant tous les blancs installés dans
la ville .
En 1944, on comptait
60.915 habitants à Lubumbashi. Dix ans après ,c'est dire en
1954 , un dédoublement remarquable de population : 112.011 cotre
11.006 environ 9 % d' expatriés .Le recensement de 1960 (1) annonce
195.571 habitant soit une augmentation de 50 % en 5 ans .De 1960
à 1965 , ce fut la période des troubles de la sécession
Katangaise , de nombreux citadins quittèrent la ville à cause
de l' insécurité pour se réfugier à l'
intérieur de la région sont contradictoire , mais ne semble
avoir guère évolué par rapport à ceux de 1960 1 la
sécurité étant revenue dans le pays avec l'
avènement du nouveau régime , le 24 Novembre 1965 une grande
partie de la population ayant quitté la ville y revient . Ce retour
s'effectue très souvent accompagné de toute la famille en
passant en 1970 à 318.000 habitants dont 30.184 étrangers.
En 1971 : 361. 198 habitants
En 1972 : 389.012 habitants
En 1973 : 412. 291 habitants
En 1974 : 529. 529 habitants37(*)
Ce dernier chiffre de 529.529
habitants pourrait avoir été surestimé , malgré
une démographie particulièrement dynamique, cela montrera qu'
en 1973 et 1974 il y a eu accroissement de 28 , 3% ce qui est absolument
Phénoménal. Il faut plutôt compter sur un taux
d'accroissement annuel de 6,8 à 7% rendant ainsi homogène les
séries depuis 1948, ce qui donnerait une population en 1974 de 441.151
habitants.
En 1984, le total de la population atteint 550.540 habitants
repartis sur 59.03 km2 de superficie. En 1996, la population autochtone atteint
905.360 habitants sur une superficie de 747.km2, soit une densité de
1212,4 habitants par population comprend 98.1 % des nationaux et 1,9 %
d'étrangers. Ainsi au dernier recensement général
effectué en 2001 dans la ville de lubumbashi. Effectif global de la
population : 1.180.337 habitants.
- population congolaise 1.169.829 habitants soit 99.11%
- population étrangère 10.558 habitants soit
0.89 %
III. Situation économique
Ayant été à l'origine, ville
minière, Lubumbashi changea de rôle pour devenir une ville
industrielle. L'essor d'autres fonctions s'explique par le sort
économique et le rôle que devrait jouer la ville entant que
métropole de la province du Katanga et la capitale économique du
pays.
Bien que la fonction industrielle de Lubumbashi est beaucoup
plus marquée par la présence de la Gécamines, industrie la
plus importante du pays et de la ville. Son économie extractive.
Economie orienté vers l'étranger par un manque accentué
d'infrastructure appropriées par la mise en valeur de cette production
industrielle venant de la Gécamines. Mise à part la
Gécamine s'ajoute une pléthore des sociétés
à savoir : la société de chemin de fer du Congo et
bien d'autres encore telle que la brasserie, sintexkin, exaco, fondaf. La
majorité des industries se trouvent consacrées dans le quartier
industriel nord et sud. Il sied de préciser que l'activité
commerciale est de 90% entre les mains des expatriés Grecs Libanais et
indiens etc.
La population est composée des salariés et des
sans emplois en portion considérable. Aussi, la grande partie des
activités économiques. Est souvent contrôlée
contrôle par des personnes non en règle avec le pouvoir public.
Quelques particularités socio économique de la
ville de Lubumbashi
SITUATION SOCIALE
Le développement social est appréhendé
comme étant l'amélioration des conditions de la population :
aliment, hygiène, éducation soins médicaux, eau potable,
travail, logement etc., la ville comporte des équipements que
voici :
1.1. LES EQUIPEMENTS SANITAIRES
A. HOPITAL SENDWE ( EX PRINCE LEOPOLD)
Confié par l'Etat à la Gécamines, il
rayonne sur l'ensemble de la ville et au-delà/ il assure la
majorité des hospitalisations. La présence de ce complexe
renforce largement le rôle métropolitain de la ville, dont la
centralité est Lubumbashi. Ce la se justifie par le fait que Sendwe est
un hôpital de référence provincial, il est donc le sommet
de l'action médico - sanitaire de la province du Katanga en ce qui
concerne le rayonnement de l'hôpital Sendwe, il nous est difficile de
préciser car les malades qu viennent des différents territoires
de la province et du pays ne donnent pas toutes leur adresse d'origine mais par
contre celle des frères ou parents qui les accueillent à
Lubumbashi, il importe de souligner que l'hôpital Sendwe est depuis 2005
sous l'égide de l'université de Lubumbashi.
B. LES CLINIQUES UNIVERSITAIRES
Les cliniques sont installées au centre et à la
commune de la Ruashi. On y met l'accent sur les pratiques des soins
ambulatoires et des la médecine sociale. Elles accueillent les
étudiants et autres ayant droit « de l'université
ainsi qu'un bon nombre des malades extérieurs. Ces cliniques sont au
nombre de trois : deux cliniques de médecine humaine et une
clinique vétérinaire au quartier GOLF.
C. L'ensemble hospitalier de la GECAMINES
Il comprend géographiquement deux formations
distinctes.
· l'hôpital sud, qui est mieux entretenu sur le
plan des équipements et l'arsenal thérapeutique, ses soins
extérieurs y sont administrés gratuitement aux travailleurs de la
société. Précisons de surcroît qu'il accueille aussi
une clientèle monnayant venue toute la ville.
· Une clinique pour cadre, situé au quartier
Makomeno qui reçoit aussi notable des malades privés.
D. HOPITAL DE LA SNCC
Il est situé dans la commune de Kampemba
(chaussée de Kasenga) il ressemble à l'ensemble hospitalier de la
Gécamines de part son organisation, sa qualité et sa couverture
à une clientèle extérieure, il convient de noter que
chaque hôpital à ses maternité mais l'existence de trois
autres n'est pas moindre à la Katuba II, à la Ruashi et au camps
vangu des forces armées congolaises. La pléthore des
dispensaires, centres médicaus et polyclinique y pourvoient aux soins
externes. Dans chaque commune administrative, les sociétés
importantes, les grandes confessions religieuses disposent des infrastructures
sanitaires où les soins y sont assurés.
A proximité du carrefour sur la route Kassapa, il y a
une grande polyclinique AFIA (EX don bosco) ce complexe important au point de
vue organisationnel et qualité du personnel
2. alimentation en eau
Assurer à l'origine d'abord par l'union minière
du haut katanga, cette distribution d'eau est depuis 1945, l'affaire de la
REGIDESO. En 1960, les quartiers Européens et les cités
étaient desservis par simple bonne fontaine. En 1984, 4 stations de
captage sont mises en service et trois quarts de ménage est servis
à l'eau potable. Toujours est-il que la situation n'est pas pourtant pas
uniformément résolue. Le niveau de l'équipement
étant inégal selon les quartiers au centre la ville, toutes les
maisons sont raccordées et la consommation domestique est
assurée.
Dans les cités et les camps chaque parcelle est
desservies, mais sous forme d'un simple robinet extérieur le plus
souvent.
Soulignons, plus on s'éloigne du centre,
l'inégalité de répartition se fait sentir avec
acuité. C'est précisément le cas des cités de plus
en plus périphériques et les cités d'autoconstruction,
évoluant sous l'emprise de manque total de ce genre
d'équipements. D'où le recours de la population soir à des
nombreux puits creusés à cet effet nonobostant les risques
dûs à la pollution des eaux, soit le cas échéant, la
population est censée effectuer d'incessantes navettes en vue de
s'approvisionner en eau dans les quartiers avoisinants.
3. l'électricité
L'observance d'une inégalité de
répartition dans l'espace urbain mérite d'être
relevé à ce propos. Progressivement ce réseau atteint les
coins reculés et défavorisés de la ville. La
société qui s'occupe de la maintenance, la distribution, le
contrôle, l'assurance, le raccordement en cette matière, c'est la
société nationale d'électricité S.N.EL en sigle.
4. equipements résidentiels
Au début de création, la ville abritait des
tentes, des huttes, et quelques habitations en matériaux
variés. Dans cette ville qui a été des basses
constructions au milieu des vastes parcelles tendues jusqu'à la
périphérie de la ville ou banlieue, c'est-à-dire des
grandes parties des piscines, parois d'arbres de toutes sortes. C'est
singulièrement le cas de la partie Nord de Lubumbashi et du quartier
Golf. Des parcelles de modeste taille et des maisons que celles de la commune
de Lubumbashi s'observent dans les quartiers populaires.
Au sujet de la qualité de résidences les
maisons de très bonne qualité se trouvent dans la commune de
Lubumbashi et au quartier bel-air, kamalondo ; Kenya, katuba, ruashi. Dans
les quartiers d'auto construction ou planifiés s'observent des maisons
de qualité moyenne voire précaire. Dans sa globalité,
l'habitat est du type pavillonnaire c constitué des maisons
individuelles. La ville regorge de plusieurs débouchés servant
à ravitailler la population.
Encore mis à côté les
débouchés, force est de préciser que la ville
réunit un important nombre d'établissements scolaires. Ceux-ci,
ont la noble tache à savoir : la formation de l'élite
intellectuelle capable de provoquer un développement dans les jours
avenuir. Une insuffisance criante se fait sentir avec perspicacité en
cette ville d'équipement à la suite d'une explosion
démographique qu'elle continu e à connaître.
IV. Organisation politique et administrative
La visée assignée est de dégager dans
cette section l'organisation politico-administrative de la ville et de
spécifier parmi tant d'entités administratives que constituent la
province.
1. les organes de la ville
D'après les nouvelles lois sur l'organisation
territoriale et administrative de la République démocratique du
Congo, les organes de la ville sont :
· le maire
· le conseil consultatif
L'unanimisme dans le cas d'espèce nous fait pencher
à parler des attributions du maire et de son adjoint parceque la ville
en ce temps est dirigé par une autorité locale nommée, le
maire qui est assisté de son Adjoint.
Le deuxième organe consultatif n'est pas
opérationnel. En cas d'absence ou d'empêchement du maire Adjoint
ces derniers sont remplacés par le chef de division qui est le
coordonnateur des activités administratives.
a. Les attributions du maire : Nommé par
décret du président de la République sur proposition
d'un Ministre en charge des affaires intérieur , le maire est
placé sous l' autorité hiérarchique du gouverneur de
Province .Il statut par voie d' arrêté. Le maire est à la
fois représentant du gouverneur et autorité locale. A ce titre,
il assume la responsabilité du bon fonctionnement des services
publics de l'Etat en la ville et de la bonne marche de sa juridiction .Sans
préjudice des attributions spécifiques qui lui sont
conférées par des prétextes particuliers, le
maire :
1. Vieille à l'exécution des lois, des
règlements et des décisions de l'autorité
supérieur.
2. Veille au maintien de l'ordre public dans la ville. A cet
effet, il dispose des unités de la police nationale affectées
à la ville et exerce sur celle - ci le pouvoir disciplinaire .Il peut,
les cas échéants requérir les forces armées
congolaises après avis de l'autorité supérieure.
3. Assure l'accomplissement de tâches
d'intérêt général.
En dehors de ces attributions précitées, le
maire est généralement charger de :
1. Préparer et proposer à
l'autorité provinciale le budget de la ville, le projet de
crédit supplémentaire et de virement de crédit.
2. Soumettre au gouverneur de province les comptes de
crédit et des dépenses de la ville.
3. Publier et identifier les décisions du gouverneur et
de la ville.
4. Diriger le service de la ville.
5. Exécuter le plan d'urbanisme de la ville
6. Diriger les travaux à exécuter au frais de la
ville.
NB : - Les attributions conférées au maire
s'appliquent également au maire Adjoint et au chef des divisions
urbaines par délégation du pouvoir.
- En cas, d'urgence le maire peut prendre des
règlements de police et les sanctionner des peines de servitudes
pénales ne dépasse pas sept jours. Ces règlements doivent
être immédiatement communiqués au gouverneur.
b. Modalité de répartition des
compétences :
Le partage des compétences entre le pouvoir central
et le pouvoir local est déterminé par la loi. Il ne peut y
être dérogé qu' en vertu d' une loi .Toutes les questions
ayant trait à la politique générale du pays et à la
souveraineté nationale , relève de la compétence du
pouvoir central .Il s' agit notamment des matières telles que :
- la justice
- la défense nationale.
- la sécurité intérieure et
extérieure de l'Etat
- la politique de la construction nationale
- la politique commerciale
Le pouvoir central a le privilège
de repartir les compétences en différentes matières dans
les entités administratives décentralisées .D'ou l'octroi
au maire qui est une autorité locale, la compétence en certaines
matières notamment économiques, politico - administrative,
travaux publics et aménagement du territoire transport et
communication.
1. Répartition des compétences en
matière politico - administratives
- Le maire veille au maintien de l'ordre public en son
entité .Il coordonne les activités des différents services
de l'Etat installés dans son entité et veille à leur
fonctionnement optimal.
- L'autorité locale exerce sur le personnel de
carrière de service public de l'Etat le pouvoir disciplinaire
.Conformément aux dispositions légales et
réglementaires :
- Elle a un droit de regard sur les cadres et agents des
organismes Etatiques et paraétatiques.
- Elle peut, pour l'exécution à bon escient des
travaux d'intérêt local, réquisitionner conformément
à la loi, les services des organismes de l' Etat installés dans
sont ressort
L'autorité dispose conformément à
l'article 13 du décret constitutionnel n° 003 du 27 Mai 1997
relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en R.D.C des
services spécialisés affectés en sa juridiction tels
que : la police nationale, la direction générale la
direction générale de migrations (D.G.M), la DGRAD, ainsi que les
agents de l'agence nationale de renseignement (A.N.R). Elle a sur ces derniers
le droit de regard et d'injonction. En cas de manquement dans le chef de
responsables de ces services spécialisés, l'autorité
locale arrête des mesures conservatrices à leurs égards et
en informe les autorités hiérarchiques
- le maire a droit à l'information sur le
fonctionnement des organes de la justice et de services judiciaires oeuvrant
dans sa circonscription, il peut demander par écrit ou verbalement de
parquet de sa juridiction
- l'autorité locale veille au bon comportement des
éléments des forces armées congolaises installées
dans sa juridiction, circonscription et adresse un rapport
contingentialisé à la hiérarchie. Le gouvernement en est
tenu informé.
2. répartition de compétence en matière
économique
a) la fixation de prix
sont de la compétence du ressort du maire :
- l'établissement des tarifs des transports en commun,
notamment : taxi, taxi bus ; fulafula, etc...
- la fixation de tarif de vente d'eau potable en des
localités non alimentées par la REGIDESO
- fixation de tarifs d'électricité d'origine
thermique pour les consommations au-delà des heures
déterminées par le gouvernement
- la fixation des prix aux pompes funèbres et des
corbillards.
b. contrôle de prix
- le contrôle du respect de la législation et de
la réglementation économique
- dans le domaine du commerce de gros et de
détail, les enquêtes économiques et
les contrôle à posteriori des prix
- la vérification des poids et mesure
3. Répartition de compétence en matière
de travaux publics l'aménagement du territoire
Le maire a pour mission :
- d'exécuter des plans d'aménagement
- de délivrer des autorisations de bâtir
après avis de la commission chargée de statuer sur les
sollicitations y afférentes à cet effet.
4. répartition de la compétence en
matière de transport et communication
L'autorité locale est tenue de :
- la délivrance des autorisations de transport des
personnes ainsi que le contrôle
- la fixation des itinéraires et horaire de transport
- l'organisation de parkings
- la numérotation de taxis
- l'homologation des garages et des auto-écoles
2. Organisation administrative de l'hôtel de ville de
Lubumbashi
Nous nous attendons aux seules attributions des agents
à la mairie selon la structure organisationnelle et
spécifiquement au maire, maire adjoint, chef des divisions urbaines,
chef du premier bureau et du deuxième bureau.
1. le maire
Il exerce dans les conditions fixées par la loi et
règlement, le contrôle sur toutes les communes urbaines et les
localités y afférentes. Il les visite au moins une fois l'an. Au
bureau du maire est associé un bureau d'études en tant qu'un
instrument de conception et du traitement des dossiers tant sur le plan
administratif, politique, socioculturel, religieux et juridique. Ce bureau est
dirigé par un chef de bureau d'études ayant le rang de
conseiller administratif. Il est secondé par un interprète.
Entant que coordonnateur de toutes les activités de la ville, il
reçoit les différents rapports en provenance des communes,
l'expédition d'administration et de police.
2. Maire adjoint
Il est le contrôleur, le coordonnateur des toutes les
activités financières, budgétaires et économiques
de l'entité. Il vient après le maire la hiérarchisation
et la signature peut lui être léguées en cas
d'empêchement du maire. Il travail en collaboration avec son chef enfin
de maintenir l'harmonie de l'administration. Il collabore avec le
chargé des affaires sociales qui constitue toutes les ramifications de
la population de la ville, il organise donc tous les mouvements de la ville. Il
veille à l'approvisionnement et prépare le tableau de bord de
dépenses. Il s'occupe de l'inventaire des besoins et des ressources par
secteur d'activités.
3. le chef de divisions urbaines
Il est un haut fonctionnaire de l'Etat. Il est l'administrateur
n°1 et le plus sédentaire de la ville, le plus ancien. Il s'occupe
du secrétariat urbain et coordonne les services de l'Etat. Il est donc
le centraliste de toute l'administration :
- il contrôle les caisses administratives des communes
- examine le rapport trimestriel, semestriel et annuel
d'évaluation des communes
- supervise les services urbains du protocole d'Etat
- maintient et entretient les bâtiments civils de la
ville ;
- veille à la réception, distribution,
dactylographie et expédition du courrier et au classement des
correspondances,
- contrôle le personnel subalterne
- prépare le bulletin des signalements des agents
- prépare les dossiers disciplinaires à soumettre
au maire
- veille aux enseignements de service et à l'orientation
du public
N.B Les trois rubriques susmentionnés à
savoir : le maire, maire- adjoint et le chef de division urbaines
constituent les grandes branches de notre appareil administratif.
4. le chef du premier bureau
Il est le receveur urbain. C'est le premier bureau qui est le
poumon financier de l'appareil administratif de l'hôtel de ville. Il
existe en ce bureau des agents sous contrat en dehors des agents reconnus sous
statut. Il a en son sein les services ci-après :
- les services du personnel sous contrat et sous statut
- le secrétariat et presse
- les services du protocole, intendance et maintenance,
s'occupent de la régulation des audiences auprès de
l'autorité urbaine et du maintien de patrimoine de la ville.
5. chef du deuxième bureau
Ce bureau est chargé de l'analyse et commentaire de tous
les documents émanant des communes. C'est donc lui qui gère les
communes. Il a sous son contrôle les sections suivantes :
- Tutelle : c'est la tutelle des actes et des personnes.
Elle étudie et analyse des différentes décisions prises
par les communs et les services techniques. Elle gère les dossiers des
membres délibérants, conseil des communes. Elle traite les
problèmes ayant trait aux autorités politico administratives
(bourgmestre chef de quartiers).
- Inhumation : est chargée de la délivrance
des certificats de décès, entretien des cimetières, de la
morgue. Il s'agit de la morgue de l'hôpital Sendwe qui est
gérée de partenariat entre la ville et la Gécamines.
- dactylographie
- armes : s'occupe de la délivrance de permis de port
d'armes du recensement et enregistrement des armes à feu de chasse ou de
guerre
- démographie : s'occupe de la statistique de la
population tant autochtone qu'étrangère, s'occupe de la
nationalité et de la mortalité.
Il importe de noter que toutes les divisions provinciales de
l'administration publique sont représentées au niveau de la
ville par un service urbain. C'est ainsi qu'autant de divisions, autant de
services au niveau de la ville. Ce sont des services techniques (voir
organigrammes) représentant des spécialistes dans les
différents domaines. Ces derniers sont donc consultés par le
maire en cas des besoins.
Structure de la ville de Lubumbashi
La ville de Lubumbashi comporte 6 communes urbaines et une
commune annexe ou commune rurale. Les communes sont divisées en
différents quartiers.
Tableau N°1 les communes et les quartiers
QUARTIERS
|
COMMUNES
|
N°
|
ANNEXE
|
KAMALONDO
|
KAMPEMBA
|
KATUBA
|
KENYA
|
LUBUMBASHI
|
RUASHI
|
1
|
KISANGA
|
KITUMAINI
|
BEL-AIR 1
|
N'SELE
|
LUALABA
|
LIDO GOLF
|
BENDERA
|
2
|
KASUNGAMI
|
NJANJA
|
BEL-AIR 2
|
BUKAMA
|
LUAPULA
|
MAMPALA
|
CONGO
|
3
|
MUNUA
|
|
BONGONGA
|
KIMILOLO
|
LUVUA
|
LUMUMBA
|
KALUKULUKU
|
4
|
NAVIUNDU
|
|
KAMPEMBA
|
MWANA SHABA
|
|
GAMBELA
|
MATOLEO
|
5
|
LUWOWOSHI
|
|
KAFUBU
|
UPEMBA
|
|
MAKUTANO
|
LUANO
|
6
|
KASSAPA
|
|
INDUSTRIEL
|
KINYAMA
|
|
KALUBWE
|
SHINDAIKA
|
7
|
KIMBEMBE
|
|
KIGOMA
|
MUSUMBA
|
|
KIWELE
|
KAWAMA
|
8
|
KALEBUKA
|
|
HEWA BORA
|
LUFIRA
|
|
|
|
|
|
|
|
KISALE
|
|
|
|
|
|
|
|
KAPONDA N.
|
|
|
|
|
8
|
2
|
8
|
10
|
3
|
7
|
7
|
V.LES SERVICES CHARGES DU MAINTIEN DE L'ORDRE PUBLIC
La ville de Lubumbashi est une personne morale qui
relève de la collectivité publique est destinée à
donner satisfaction aux besoins d'intérêt général.
Elle est soumise au droit administratif.
En outre la ville de Lubumbashi est une entité
décentralisée dotée de la personnalité juridique.
Signalons en passant qu'actuellement elle dispose d'un seul organe en
l'occurrence de l'organe exécutif qui est le maire adjoint qui le
remplace en cas d'empêchement.
Le maire statue par voie d'arrêté. La
réalité d'organisation administrative en tant qu'une
entité décentralisée s'observe et se réalise au
prix des objectifs, des conditions axées sur le patrimoine propre,
l'autonomie financière et la personnalité juridique.
Les ressources de la ville de Lubumbashi
En dehors des subventions accordées par l'Etat, la
ville a comme ressources financières la perception d'impôts, les
taxes et des droits dans les limites et les conditions fixées par les
lois et règlements. Ce qui est le cas ici, les taxes ou perception de
redevance relative à l'exploitation d'un service d'autobus lorsque ce
service ne dépasse pas l'étendue de la ville, d'une taxe fixation
ou autorisation de stationnement, des taxes d'intérêts communs,
Ex : taxe bière, des taxes, des entités
décentralisées.
Après avoir présenter notre cadre
d'étude, les lignes qui suivent, aborderont les problèmes
relatifs à la problématique des marchés flottants.
CHAPITRE III
CHAPITRE IIII ANALYSE DE LA LUTTE
CONTRE LES MARCHES FLOTANTES A LUBUMBASHI
III,1 PRESENTATION DES MARCHES FLOTANTS
D'une manière générale, ce
phénomène est très ancien. Il date de l'&poque
où des nombreux chômeurs cherchent dans me commerce substitut de
travail de salaire et où le contrôle administratif sur toute
activité sont devenus inefficaces.
Une chose est certaine que les marchés flottants sont
aujourd'hui implantés un peu partout dans la ville de Lubumbashi le long
des principales artères, ils se font observer à des degrés
différentes dans les sept communes urbaines constituants la ville de
Lubumbashi.
III.1.1 NAISSANCE ET EVOLUTION DES MARCHES FLOTTANTS
Parler de la naissance et de l'évolution des
marchées pirates dans la ville de Lubumbashi est une façon de
parler de l'origine de ces marchés et de sa situation actuelles.
Le phénomène des marchés pirates est une
situation connue depuis une certaines époque ce phénomène
est le résultante de la croissance effrénée de la
misère du manque d'emploi, du bas pouvoir' d'achat du manque
d'encadrement des déplacé de guerre et des enfants dits
abandonnés, bref de la dégradation de la situation
économique dans notre pays vers les années a 1975, année
à partir de laquelle vers la crise économique qui sévit
jusqu'à ce jour.
A l'époque, c'était le colportage qui
s'installait aux alentours des avenues dans les écoles aujourd'hui il
est appelé marchés flottant marché dont l'installation
part de la maison, en suite sur la rue, sur les voies ou les gens se
rassemblent les un les autres et vendent plusieurs sortes. De marchandise qui
forme ce que nous appelons communément marché pirates
III.1.2 CAUSES DES
Plusieurs raisons ou causes peuvent être à la
base de la présence des dits marchés. Une couche sociale se
trouvant en face d'une situation socio économique difficile a
surmonté, se démène à chaque instant pour garantir
sa survie d'autant plus qu'elle se sent menacée et marginalisé
par l'ordre politique et économique en présence, c'est ainsi nous
demandons les causes directes et indirectes.
III.1.2.2 CAUSES INDIRECTES
- pour la part de la nationalisation (zairnisation) qui a
fait que le coût de vie soit toujours croissant élevé par
rapport au salaire qui ne répond plus au pouvoir d'achat.
- La croissance démographique galopante force pouvoir
d'achat- inexistant pour certaines couches sociales ont conduit sans moindre
calcul à une opération de lutte pour la survie qu'on peut
dénommer pirates, d'où il faut faire un petit commerce sans
être en règle avec l'Etat. Puisque le vendeur a besoins de vendre
par ci par là. De ce fait le manque de rentabilité se fait
sentir au niveau du marché public.
- L'exode rural est une des raisons ou la présence
d'un membre de famille sans emploi à la maison, sans occupations
constitue une charge sociale et de prédispose à une
activité inactive pareille aux marché flottants
- la surubanisation : les distances qui séparent
certains individus du grand marché de la ville font qu'il faudrait
installer certaines marchés à quelques distances près
d'une route préféré pour récupérer les
premiers clients qui vont au marché public en vue de supplier à
certains besoins domestiques immédiats.
- La guerre d'agression dont a été victime notre
pays à favoriser les déplacements de la population. C'est ainsi
que la ville de Lubumbashi a accueille un bon nombre des déplacé
de guerre venant de KALEMIE, MO BA, MITWABA, etc.
- Le manque d'encadrement de ces déplacé, les
amène à créer des mécanismes survie dont les
marchés flottants.
C'est dans ce même ordre d'idée que les enfants
dits abandonnés, par manque d'encadrement, ses livrent aux pratiques du
marchés pirates.
III.1.2.2 CAUSES DIRECTES
- le chômage et le sous emploi
Nous estimons avec HOUYOUX que trouvez un emploi en milieu
urbain n'est pas chose facile, en général plus de 40% de jeunes
de 20 à 30 ans sont sans emploi dans la plus part des pays du tiers
monde.
- Faible revenus des travailleurs
Le salaire net rien d'autres que le masse monétaire de
leur employeur en vertu de leur force de travail calculée zen
durée d'un mois civil.
Le salaire minimum interprofessionnel garantie est
fixée par l'Etat congolais, or ce d'obéir est très faible
et ne correspond pas au pouvoir d'achat des travailleurs, c'est dans cet ordre
d'idée que les policiers, les militaire, les agents et fonctionnaires de
l'Etat n'échappent pas à Aux arrêts bus et taxi bus,
les ambulants passe de bureau en bureau, de porte ne porte et ) des prix
variés.
Outre ce genre des marchés pirates, i y en a qui
s'érigent à des endroits bien déterminé pour la
vente des légumes, des poissons, des tomates, des braises, et certaines
articles qui se vendent le matins et le soir.
C'est ainsi qu'on trouvera des marchés flottants
à trois cents mètres de l'aéroport international de la
Luano (vente des produits viviriers), le long des avenues M'siri Laurent
Désiré KABILA, Sendwe, chaussé de Kasenga, Kabulo Roger
à la Katuba, les arrêts bus de Likasi, kIpushi, kasapa, bel air
etc.
III.15 LES DIFFERENTS ACTEURS FORMEL ET INFORMEL
L'exhibition des marchés pirates est faites par
plusieurs catégories d'individus insatisfaits de leurs conditions de
vie. C'est ainsi qu'on trouvera parmi ceux qui en pratiquent, des
intellectuels, de non intellectuel, du pic pocket, k des voleurs etc.
Certaines les qualifient de peut commerce d'autres de moyens
de survivre et d'autres des métiers.
Les tenant de petit commerce Lushois sont pour la plus part
les épouses des fonctionnaires des policiers et des militaires, les
envoyé des gérants des magasins, des jeunes independant des
déplacé de guerre.
Du fait de leur nom reconnaissance par l'autorité
urbaine, ils constituent pour nous des acteurs des marchés flottants,
c'est pourquoi on remarquera dans la ville de Lubumbashi beaucoup de kiosque,
des dare dares, des vendeurs des carburants appelés kadhafi qui
pratiquent des activités lucratives sans être en conformité
avec les décisions de l'autorité.
LES KIOQUES (pharmacie, petite alimentation)
Après avoir mené des enquêtes sur toute
étendu de la ville de Lubumbashi, nous avons remarqué que la
commune de Lubumbashi regorge une forte concentrations de kiosque. Eleest
privilègiée parce qu'elle est la commune la plus urbanisée
et dispose de tous les services de l'Eatata et la plus par des
représentations des organisations privées.
LES DARES DARES (colporteurs)
Ce sont des vendeurs mobiles en raisons même de la
grande mobilité qui les caractérise par rapport aux vendeurs
à l'intérieur du marché ou des allures, ils
présentent à peu de chose sont des individus qui montent leur
magasin a bord des rues et passent devant les portes du consommateurs pour
écouler facilement leurs marchandises.
On les trouves généralement à
l'entrée et dans les environs du marché Lusonga de la commune de
Lubumbashi, dans les environs du grand marché de kenya, devant la grande
palce de kla poste et les différents artères de la vile de
Lubumabshi, nous aexerons dans cette catégorie, les vendeurs
denrées alimentaires qui étalent sur des sacs leurs
marchandises
LES KADHAFIS
Les caractéristiques données et les
considérations dévelopées aux dares - dares peuvent
être appliquées à cette catégorie des vendeurs
à la différence que les kadhafis vendent leur carburant
exclusivement en dehors des stations donc en dehors du circuit légal, de
la vente des carburants a Lubumbashi, les kadhafis se regroupent à des
différents endroits : avenue Lumumba, avenue Kapenda, avenue
Tabora, M'sri, boulevard kamanyola, marché Kenya, toute Munama, toute
Katuba, chaussé de Kasenga etc.
LE KAMBUSTES
Nos banques ont du mal à satisfaire d'une
manière continue aux demandes des opérateurs économiques
et ont provoqué, pour ce faire, l'activité des échangeurs
de monnaie (kambistes) leurs missions consiste a amasser de l'argent (monnaie
étrangère ou locale) en faisant la spéculation par le jeu
des taux différé de celui de l'Etat.
Comme ils disposent individuellement des liquidités,
ils arrivent à se substituer au rôle des institutions
financières, celles - ci deviennent de moins opérationnelle et
cela s'explique par le taux élevé que les échangeurs
proposent par rapport à celui de l'Etat et poussent tous les demandeurs
des devises vers le marché noir, ces échangeurs de monnaie, nous
pouvons,s les trouver le long des grandes artères de la ville ainsi que
dans différents communes.
LE PETIT COMMERCE
Actuellement le commerce intéresse
généralement une partie des congolais qui cherchent à
combattre la crise sociale et à ses maintenir stable c'est ainsi qu'il
est pratique sans distinction de sexe, de classe, ni d'age. Nous pouvons
classifier ces deux opérations en deux catégories
1. les personnes qui produisaient des biens destinés
à la consommation sans êtres reconnue par la loi c'est le cas des
fabricants des briques de construction, des boissons alcooliques des petits
boulangers
2. les coiffeurs couturiers, les réparateurs des
vélos, cireur de souliers etc...... qui exercent des activités
inactives sans rien verser dans le compte du trésor public.
III.2 LUTTE CONTRE LES MARCHES FLOTTANTS
L'autorité politico administrative considère le
marché flottant comme un moyen de trouble de l'ordre public, donc
comme une perversion.
C'est ainsi que nous assistons à une panoplie des
décisions prise par l'autorité afin d'éradiquer ce
phénomène, toutes ces décisions ne sont jamais
accompagnée des mesures adéquates d'encadrement pour leur
exécution effective.
A titre illustratif, nous avons les arrêtés
urbains suivants :
- l'arrêté urbain n°073 / bureau maire /
ville de Lubumbashi 2000 du 04 / 05/ 200 portant interdiction d'exposer les
marchandises et autres produits devant les magasins commerciales et
édifices publics de la ville de Lubumbashi.
- L'arrêté urbain n° 38 / bureau maire /
ville / Lubumbashi 2001 du 09 / 02 / 2001 portant interdiction des
marché pirates à travers la ville de Lubumbashi
Tout pouvoir public responsable doit remplir multiples devoirs
au bénéfice de la population. C'est notamment, la satisfaction
des besoins fondamentaux : l'alimentation, la santé et la logement.
L'Etat peut faillir certes à certaines de ses missions qui lui sont
dévolus mais par les besoins primaires de sa population car les
conséquences sont lourdes.
L'insalubrité de la ville de dégradation
esthétiques, les vols, les embouteillages, les accidents de circulation
sont là, les raisons motivant l'autorité à lutter contre
ces marchés.
Puisque ces marchands échappent au contrôle
fiscal, ils constituent un manque à gagner pour les entités
urbaines d'autant plus que dans les marchés en règle avec les
normes établis par le pouvoir public. Les marchés publics sont
une des sources de recettes pour le fonctionnement des entités
administratives décentralisées.
III.3 RECRUDESCENCE ET METHODES DE LUTTE
A l'existence des marchés pirates date de très
long temps, malgré les efforts fournis par les autorités du pays
de réhabiliter les marchés de Lusonga central de la Kenya et des
autres communes de la ville le marché pirate demeure toujours.
L'utilisation des méthodes, d'intimidation
d'arrestation, d'emprisonnement n'ont pas réunis à
éradiquer de phénomène.
La reprise force de la présence des marchés
pirates çà Lubumbashi constitue encore une préoccupations
pour l'autorité urbaine qui ne cesse de remarquer la persistance de ces
marchés malgré les efforts qu'elle consent pour les faire
disparaître étant donné les conséquence qui en
découlent.
Les marchés flottant sont la cause de la
dégradation de la situation économique nationale face à
l'inéquation qui existe entre la pouvoir d'achat et le coût de la
vie auquel la population ne parvient pas à faire face.
Puisque ces marchés se pratiquement à l'issus de
l'autorité publique c'est-à-dire échappant à son
contrôle et allant à l'encontre des prescrits de la, loi du pays,
celle-ci use des mesures contraignantes efficace pour leur disparition en
mettant derrière les acteurs de ces marchés, les agents de
l'ordre public
Ces marchés renaissent suite au relâchent des
agents de l'ordre public qui ne parviennent plus à remplir les missions
qui leur ont été confié étant qu'ils sont fragiles
à la corruption il sont caractérisé par la
mendicité la concussion etc.
Il n'est pas facile de rompre si rapidement avec les marches
flottant qui font déjà l'objet d'activité lucratives et de
survie pour plusieurs catégories sociale en milieu urbain.
S'ils disparaissent et reviennent en force est parce que les
dispositions mise sur pied pour contraindre l'existence ces marchés sont
prise d'une manière hâtive sans mettre beaucoup plus de
rationalité dans la prise de décision, sans tenir compte du cause
profonde de cette réalité. Ne dit on pas que « les
mêmes causes produisent les même effets »
-
* 1 KABEYA L., Cours des
systèmes administratifs comparés, L2 SPA, UNILU,
2005-2006.
* 2 BOULANGER, G. cite par prof
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* 3 SIMON, H; Public
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* 5 IBULA KATAKANGA ; la
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* 6 REZSOHAZY, R ;
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* 7 GOURNAY, B. ;
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Colin, 1966, p.255.
* 8 Robert Microphone,
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* 9 BUFFELON, J.P,
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* 10 MULUMBATI NG.,
sociologie politique, éd. Africa, 1989, p.148.
* 11 ANSOFF H.I.,
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* 12 MUSHI & GAULD ;
la multinationnalité et le sous développement : Ecologie
dans le processus
décisionnel au sein
de l'administration locale.
* 13 SIMON, H, cité par
GOURNAY. Introduction à la Sciences Administrative, journal canadien des
Sciences Politiques, 2 juin 1977.
* 14 SIMON, H cité par
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* 15 KABEYA LUBILNAJI, syllabus
de Management, Unilu 2000, 2000,p.58.
* 16 Dictionnaire Petite Robert
éd. Dictionnaire Robert 1985,p.
* 17 KABEYA L ; syllabus
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* 18 DEBBASH, C, Sciences
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micro-Paris, 1995,
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* 20 Encyclopedia, universalis,
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* 21 OBOTELA L., cours
d'administration des villes, L2 SPA, UNILU, 95-96.
* 22 OBOTELA L.,
idéem.
* 23 ideem
* 24 DEBBASH, C., op. cit,
p.85.
* 25 KABEYA LUBULANJI, cours de
systèmes administratives comparés, L1 SPA, unilu, 2001-2002.
* 26 OBOTELA, L. ibidem
* 27 LEON DE SAINT MOULIN,
cité par OBOTELA, L.cours d'administration des villes , UNILU,,
1999-
2000.
* 28 OBOTELA L., cours
d'administration des villes, L2 UNILU, 1998-1999.
* 29 OBOTELA L. op.cit
* 30 VEDEL, G., op.cit,
p.173
* 31 J. RIVERO, le
système français de protection des citoyens contre l'arbitraire
administratif à l'épruve des
faits. Melanges en l'honneur de Jean
Darbin, Paris, sirey, 1963, vol 11, p.819-820.
* 32 SIMON H, cité par
B. GOURNAY, administration publique, 1968, p.23.
* 33 KABEYA LUBILANJI, cours
des théories des organisations III graduat SPA, UNILU 2005 - 20006
inédit
* 34 G BURDEAU ;
traité de science politique ; TVII LGJI, PARIS
* 35 Archives Région du
Shaba
* 36 Rapport annuel,
administration du territoire. Bureau urbain du MPR, et commissaire urbain de
Lubumbashi., 1988,p.2
* 37 Source ; rapport de
l'hotel de ville de Lubumbashi par Muteba Bic 1997
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