CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
La gestion financière a toujours occupé une
place privilégiée dans la gestion de l'entreprise car elle
concerne la politique générale de la firme : sa naissance,
sa croissance, son autonomie et sa survie.
Dans une économie de marché fondée sur
les échanges, c'est sous forme monétaires qu'apparaissent les
liaisons entres les agents économiques. Le phénomène
monétaire est plus apparent, il masque le plus souvent des
phénomènes réels. Le problème financier est ainsi
lié à la vie de l'entreprise en tous ces moments et en tous ses
aspects
Pour détenir un capital, produire et participer aux
échanges, l'entreprise a besoin de moyens monétaires. C'est le
problème de financement qui a été pendant longtemps
l'objet principal de la gestion financière. Il demeure fondamental, car
les ressources sont rares et la permanence des échanges sur la base de
monnaie est une condition impérative de la vie de l'entreprise. Cette
exigence conduit permanemment à définir, à
sécuriser, à viabiliser et à rentabiliser le
périmètre et la structure des ressources financières d'une
organisation car son fonctionnement et son développement
dépendent directement de la satisfaction de sa demande de monnaie. La
situation économique précaire dans laquelle se trouve la
Côte d'Ivoire conduit nécessairement les entreprises qui
reçoivent la majeure partie de leurs ressources de l'état
à en pâtir.
Cette situation de rareté, nous mène
nécessairement dans un but d'amoindrissement de coûts, à
une diversification des sources de financement qu'est le marché
financier et bancaire, par la connaissance des différents
critères de choix.
Rechercher des fonds pour la réalisation des travaux
à caractère social tels que l'électrification rurale et
l'extension de réseaux revient, pour le secteur de
l'électricité, à explorer les voies de financement que
sont l'endettement, les quasi fonds propres et les fonds propres.
La situation économique difficile dans laquelle se
trouve la Côte d'Ivoire, les dettes contactées, par l'EECI dont
les impayés s'élèvent respectivement pour la BOAD et la
dette consolidée au 31 décembre 2005 à
3 245 791 117 et
109 294 463 117 soit un total de
112 540 254 795, ont quasiment
écarté les possibilités d'un endettement aussi bien
auprès des banques locales que sous régionales à cause de
la crise de la dette du secteur induite par ce surendettement. Cette situation
défavorable au secteur se trouve être renforcée par la
quasi interdiction que nous impose la gestion d'utiliser d'un emprunt pour le
remboursement d'une dette. Les problèmes de trésorerie nés
du décalage entre les encaissements et les décaissements
créent un énorme besoin de financement qui rend ainsi quasiment
impossible toute utilisation éventuelle des fonds propres comme source
de financement.
Améliorer la capacité d'endettement du secteur
revient en définitive à accroître sa capacité de
remboursement de sa dette. Etant donné que la structure étatique
responsable de la gestion de cette dette est la SOGEPE et qui a pour
perspective la mise en place d'un système d'apurement de la dette du
secteur, il faut donc améliorer sa capacité de remboursement.
Cette assertion corrobore sa situation financière à l'analyse de
son bilan 2005. En effet après diagnostic, il ressort que la SOGEPE
est Une entreprise non endettée qui:
ü à une bonne capacité d'endettement.
ü présente une autonomie financière et une
structure équilibrée selon la vision fonctionnelle de
l'équilibre financier avec une trésorerie largement positive.
Cependant, elle a une rentabilité nulle et une
capacité de remboursement qui s'est davantage dégradée
passant d'environ cinq années à sept années de 2004
à 2005.
Comme un boulet, cette dette ne lui permet pas de
bénéficier des différentes possibilités de
financement que lui offrent certains établissements financiers et
bancaires nationales et sous régionales mais aussi des fonds de
garanties tels que la FAGACE, GARI et d'autres sociétés de
capital investissement au travers d'actions simples ou
privilégiées, obligations convertibles à bon de
souscription d'action, prêts participatifs, compte courants
d'associés etc.
A cet effet, nous recommandons :
I- De faire un diagnostic financier qui va porter sur la
structure financière et la rentabilité de l'activité de
la SOGEPE.
II- L'intervention de l'Etat par un appel public à
l'épargne pour les travaux d'extension de réseaux et
d'électrification rurale par la mise en place de fonds comme ceux
préconisés par le conseil des ministres du jeudi 27 octobre 2005
à savoir :
- Le fonds de renouvellement et d'extension des
investissements
- Fonds d'électrification rurale
- Fonds de développement du secteur de
l'électricité. Ceci aura pour effet d'accroître sa
capacité d'endettement par l'apurement de ses dettes et ensuite
améliorer sa capacité de remboursement. Ceci se fera d'une part
par :
L'augmentation de la valeur des éléments
suivants :
- Dotations aux amortissements et aux provisions
- La valeur comptable nette des éléments
d'actifs
Et d'autre part :
Une diminution de la valeur de ceux-ci
- reprises sur amortissements et provisions,
- produit de cession d'éléments d'actifs
v la mise en place d'un bilan consolidé pour le secteur
d'électricité.
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