L'ANIMAL COMME FACTEUR
D'INTEGRATION
ANNEE 2005 - PSYCHOLOGIE ET HANDICAP
Marie-Danièle PHEULPIN-CROS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : L'ANIMAL EN TANT QU'ANIMAL DE COMPAGNIE
I - LA PRESENCE DES ANIMAUX AUX COURS DES
TEMPS
1) L'histoire
2) L'attachement
3) La relation avec l'animal à notre
époque
II - LE CONCEPT DES COMPETENCES SOCLES
1) L'attachement « sécure »
2) La stimulation animale sur les compétences
socles
DEUXIEME PARTIE : L'ANIMAL EN TANT QUE PROFESSIONNEL
I - LES DIFFERENTES ACTIONS EN PRATIQUE
1) L'école des chiens guide d'aveugles
2) Les singes capucins au service des personnes
handicapées
3) Le chien d'assistance dans le cas du handicap moteur
4) Le choix de l'animal
II - LA ZOOTHERAPIE OU THERAPIE ASSISTEE PAR
L'ANIMAL
1) Les précurseurs en la matière
2) Des expériences avec les personnes
âgées
3) L'équitation thérapeutique
4) Les aquariums dans les lieux de soins
5) Les fermes pédagogiques
III - EXEMPLES DE THERAPIE ASSISTEE
1) Au Canada
2) L'Institut Français de Zoothérapie
CONCLUSION
Bibliographie et Adresses.
INTRODUCTION
Au cours de ce mémoire j'aimerais aborder la question de
l'animal par rapport aux enfants et adultes en situation de handicap.
Je m'intéresse à cette question pour essayer de
répondre à une émotion qui m'est venue lors de la
projection d'une cassette vidéo de la Fondation de France.
Au cours de ce film on voyait un enfant devenu
tétraplégique à la suite d'un accident de la circulation
et qui fut longtemps hospitalisé dans un service
spécialisé. Il pu rentrer chez lui de temps à autre en fin
de semaine. Pour son anniversaire, il reçu un chien en cadeau. Cependant
les parents ne voulaient pas que l'animal entre dans la chambre, ce qui fit
pleurer l'enfant qui attendait beaucoup du petit chien.
Ce qui me fit m'émouvoir c'était de voir cet enfant
dans une grande souffrance qui pleurait, car on lui refusait la présence
du chien dans la chambre. Alors que, je pense, le chien lui aurait permis de
retrouver un peu de bonheur.
Pour cette raison, j'ai voulu consacrer les quelques pages de
cette recherche à montrer l'aspect positif dans la relation enfant
animal.
Plusieurs spécialistes de la psychologie
comportementaliste comme Boris Cyrulnik, Hubert Montagner, pour les plus
connus, ainsi que Myriam Baran au centre de Kerpape en Bretagne, abordent la
question. Caroline Bouchard et François Beiger nous font part de leurs
découvertes concernant la thérapie assistée par l'animal
utilisée au Canada et en France.
Des associations en faveur d'actions concrètes,
contribuent à améliorer l'environnement des personnes
handicapées. Je pense en particulier à « l'école
des chiens guides d'aveugles », « handi'chiens ou
ANECAH », « l'aide simienne », « handi
-cheval », la thérapie assistée par l'animal.
La littérature ne manque pas d'exemples montrant
l'importance de la relation homme et animaux, dont l'humain devient le
bénéficiaire, et contribue à un plus dans la vie
quotidienne. Philippe Chazal dans son livre les Aveugles au travail nous cite
plusieurs récits de personnes qui ont vu leurs vies s'améliorer
grâce à la présence d'un chien guide d'aveugle.
De même, le magazine Etre Handicap Information consacre un
article à l'association des chiens d'assistance.
Caroline Bouchard nous retrace les débuts de la
thérapie assistée par l'animal qui est surtout
développée au Canada, dont le fondateur est le psychologue
Lewinson. Depuis quelques années il existe en France un Institut de
zoothérapie (thérapie assistée par l'animal) qui tente
d'introduire ses nouvelles techniques.
De même l'AFIRAC, association qui a pour but de favoriser
une meilleure compréhension des relations entre l'homme et l'animal,
qui a à sa tête un éminent comportementaliste et
psychologue Hubert Montagner, contribue à développer la
recherche.
C'est l'ensemble de ces éléments que je souhaite
aborder au cours de ce mémoire.
PREMIERE PARTIE : L'ANIMAL EN TANT QU'ANIMAL DE
COMPAGNIE
I - LA PRESENCE DES ANIMAUX AU COURS DES TEMPS
1) L'histoire
Quand on remonte dans l'histoire, nous voyons que le chien est
lié à l'aristocratie en France. On le retrouve dans la peinture
des XVII et XVIIIéme siècles chez Vélasquez, dans le
portrait de la Cour de Louis XVI. De même le chat est
vénéré au temps des Egyptiens et fait l'objet de
nombreuses fresques et statues.
L'histoire de la domestication de certaines espèces
animales accompagne l'évolution de l'homme, à l'exemple des
chevaux, bovins, éléphants ou rennes... Entre l'homme et l'animal
c'est un échange permanent qui s'institue.
Konrad Lorenz en 1935 fit la découverte du
phénomène de l'imprégnation, en observant
le comportement de l'oie cendrée. Ce processus consiste à
s'attacher à n'importe quel objet ou être vivant
dès les premières heures qui suivent la naissance.
Aux expériences de laboratoires, l'éthologue K.
Lorenz préféra l'observation en milieu naturel. Toute sa vie il
partagea l'intimité, de leur naissance à leur mort, d'un grand
nombre d'oies, canards et choucas, allant jusqu'à manger, dormir et se
baigner avec eux.
L'attachement résulte de
l'imprégnation entre l'homme et l'animal.
2) L'attachement
Cette période d'attachement décrite en
éthologie s'exprime à des moments diffèrent selon les
espèces. Il existe des périodes pour permettre au cerveau d'un
animal de s'adapter à son environnement et de faciliter un
apprentissage donné. C'est ce que nous verrons dans le
cadre de l'école des chiens guide ou d'assistance, où les
éducateurs canins respectent ces découvertes.
Au cours de cette période dite sensible ou critique
pendant laquelle l'organisme va synthétiser un neuromédiateur,
l'acétylcholine, socle biologique de la mémoire, l'animal est
disposé à recevoir un processus d'acquisition.
C'est ce phénomène qui permet d'apprivoiser les
animaux et de les socialiser. Mais si l'on sépare trop tôt un
animal de sa mère, cela peut entraîner des troubles psychiques.
Par exemple un chien, chez qui l'imprégnation a lieu entre la
5éme et 9éme semaine, risque en pareil cas de souffrir de
carences affectives. Pour se développer dans les meilleures conditions
un petit doit s'attacher à un autre qui lui montrera le monde où
il doit vivre.
Ainsi on s'aperçoit que de l'attachement naît
l'interaction entre l'homme et l'animal avec des aspects
positifs et négatifs. Il se crée une relation teintée
d'une tendance à l'anthropomorphisme. La présence de l'animal
serait alors ressentie comme un besoin par une société de plus en
plus individualiste et urbanisée.
L'animal devient un animal de compagnie.
3) La relation avec l'animal à notre époque
Aujourd'hui le métier le plus courant, mais aussi le plus
compliqué qui soit, est celui d'animal de compagnie. En fait, vivre en
compagnie de l'être humain est horriblement complexe et périlleux.
Ces propos recueillis dans le livre du vétérinaire Patrick
Pageat (L'homme et l'animal), nous font percevoir que la relation humaine
avec les animaux existe dans les deux sens. Il poursuit : « Le
métier de compagnie demande donc une solidité psychique à
tout épreuve, ce que tous les chiens ne possèdent pas, pas plus
que les humains ».
Pour Boris Cyrulnik (cf. Naissance des sens) : «
Dés le début de notre aventure intellectuelle et affective, les
animaux peuplent notre univers mental. Ils introduisent notre manière de
voir le monde et nous sécurisent ». C'est en effet l'apport
sécurisant de l'animal qui apparaît comme primordial dans la
relation.
L'homme et l'animal tissent encore de nos jours une relation
provenant d'une cohabitation ancestrale, qui est liée à ces
facilités d'imprégnation, d'attachement et
d'apprentissage. C'est ce que nous développerons au cours de
cette recherche, en nous basant sur les écrits d'Hubert Montagnier.
II) LE CONCEPT DES COMPETENCES SOCLES
1) L'attachement «sécure »
Hubert Montagner écrit dans son livre « L'enfant
et l'animal » : attachements pluriels peuvent aussi se nouer
même si l'attachement « secure » (sûr et
sécurisant) avec la mère est fondamental dans les constructions
initiales et successives de l'enfant. » (Cf. Bowlby et ses
expériences sur l'attachement).
En effet les relations entre l'enfant et les animaux peuvent
jouer un rôle non négligeable dans l'installation, le
développement et la restauration des cinq « Des
compétences socles expérimentées.
Il définit au nombre de cinq l'ensemble des
compétences socles qui constituent la naissance des noyaux
initiaux à partir desquels le bébé capte,
agglomère, combine et intègre les informations de son monde
extérieur. Elles sont les suivantes :
- l'attention visuelle soutenue
- l'élan à l'interaction
- les comportements affiliatifs
- l'organisation structurée et ciblée du
geste
- l'imitation
Interactives entre elles, elles sont traversées et
imprégnées par le langage, enraciné dans le fonctionnement
du cerveau humain.
Les compétences socles s'installent et se
développent au fil des jours ainsi que des interactions précoces
avec la mère et l'ensemble des personnes du milieu familial
(père, mère, fratrie, grands-parents) et aussi celles des autres
lieux (assistante maternelle, éducatrice, puéricultrice et
enfants de la crèche).
En ce qui concerne les attachements pluriels, il en existe un
qui est sublimé par de nombreux romans, celui que soulignent les
familles et qui lie l'enfant à un animal familier.
C'est cet attachement avec l'animal qui vient renforcer la
construction initiale et successive de l'enfant. L'apport
sécurisant que peut procurer un animal au sein d'une famille et
chez l'enfant en particulier est indéniable, de surcroît lorsque
celui-ci est en situation de handicap.
2) La stimulation animale sur les compétences
socles
D'une manière générale, les cinq
compétences socles, ou noyaux initiaux, sont stimulées en
présence de l'animal. Il se produit des interactions en rapport avec
chacune d'elles. C'est ce dont Hubert Montagner nous fait part dans son livre.
Il a observé par exemple que la quasi-totalité des enfants sont
fascinés ou troublés par ce qu'ils lisent dans les yeux des
animaux. Se sont des partenaires qui induisent chez les enfants de tout
âge, la recherche à l'exploration du regard, le contact oeil
à oeil durable et l'attention visuelle soutenue.
Il constate qu'il existe des animaux plus enclins que d'autres
à fournir de l'attention visuelle : le chien, le dauphin, le chat,
le cheval. Avec le singe l'interaction visuelle est difficile.
En ce qui concerne l'élan à
l'interaction, il s'agit avant tout d'une recherche afin d'obtenir une
réponse affective considérée comme un comportement
d'attachement sécurisant et rassurant. L'interaction conduit le
bébé à des communications proximales face à face et
oeil à oeil sans délai ni obstacle.
L'animal, en particulier le chien, manifeste en permanence des
comportements qui le rapprochent des humains et le conduisent à se
rapprocher d'eux.
Les poneys, les chevaux, les ânes peuvent être des
agents incomparables qui révèlent et structurent les
compétences, les émotions et les possibilités
relationnelles d'un enfant psychotique ou autiste. En effet, les chevauchements
partagés avec une personne de sécurité affective (parent
ou éducateur) créent objectivement des situations
renouvelées d'un dialogue tonico-postural à trois. Cette
observation est en rapport avec l'organisation structurée et
ciblée du geste.
En se fondant sur des faits, des observations établies
dans les delphinariums ou bassins privés, certaines personnes sont
convaincues que les dauphins peuvent être des partenaires
également efficients pour révéler et structurer
les compétences émotionnelles et les possibilités
relationnelles des enfants psychotiques ou autistes. C'est l'histoire
du petit pêcheur sourd et muet depuis l'âge de 5 ans qui aurait
réappris à parler grâce aux liens d'amitié qu'il
aurait noués avec un dauphin au quotidien dans la mer Rouge (cf :
Oline le dauphin du miracle de Pascale Noa Bercovitch).
Les enfants ont besoin d'un animal libéré qui les
fait rire et entraîne déjà leur imaginaire dans la
reconquête du monde extérieur. Par sa faculté
à l'imitation, l'enfant, en jouant avec l'animal, se stimule et
élargit ses possibilités. J'en ai vu qui couraient avec les
béquilles ou fatiguaient leur fauteuil roulant pour suivre leur chien et
leur poney. (Cf. L'enfant et l'animal H. Montagner).
Ces découvertes restent des éléments
clés de notre recherche, et nous permettent de mieux comprendre ce qui
se passe dans la relation avec l'animal. C'est ce qui va faciliter la
compréhension des possibilités offertes pour toutes les
expériences et écoles où l'animal est utilisé en
vue de venir en aide à l'humain, en particulier lorsqu'il se trouve en
situation de handicap.
SECONDE PARTIE : L'ANIMAL EN TANT QUE
PROFESSIONNEL
1 - LES DIFFERENTES ACTIONS EN PRATIQUE
1) L'école des chiens guides pour aveugles
« Quand l'enfant aveugle ou sourd atteindra le
même niveau de développement que l'enfant normal, le défaut
dont il sera affligé l'aura contraint d'y parvenir d'une autre
façon, en suivant une autre voie et en employant d'autres
moyens »(Cf : Guidetti et Tourrette « Handicaps et
développement psychologique de l'enfant »).
La notion de vicariance a été énoncée
par Reuchlin pour rendre compte des différences individuelles dans le
fonctionnement cognitif. Il ne faut pas considérer les enfants
handicapés comme des enfants standard avec quelque chose en moins, mais
comme des êtres en développement dont les conduites vont
s'organiser à partir de leur handicap.
L'apparition de processus vicariants ou de
remplacements fait partie des voies d'accès au développement
normal. Pour s'adapter à son environnement et grandir avec son handicap,
l'enfant utilise des processus qui vont se substituer à ceux qui lui
manquent, par exemple l'aveugle va développer ses autres sens, comme le
toucher, l'ouie, le langage, la mémoire.
De même, par l'apprentissage de la
locomotion, la personne aveugle apprend à se
déplacer de façon autonome en dépit de son handicap. C'est
une aide pour comprendre l'espace qui l'entoure, elle fait appel à la
mémoire, à la concentration. Pour faciliter l'apprentissage de la
locomotion, l'utilisation d'une canne est indispensable. Quand la personne peut
gérer son orientation dans l'espace, et est capable de se
déplacer, l'utilisation d'un chien guide, de l'école des chiens
guides d'aveugles peut être envisagée.
Le chien guide constitue une aide précieuse pour la
personne aveugle, il est une possibilité de développement
locomoteur et d'accès à une plus grande
autonomie. (Cf : Antoinette Berveiller Vivre avec un
aveugle). Le chien guide va faciliter la vie de la personne aveugle et
contribue ainsi au développement du processus vicariant.
Le livre de Philippe Chazal foisonne d'exemples où des
personnes aveugles ont pu acquérir une plus grande autonomie grâce
à la présence de leur chien guide. Je citerai quelques uns
d'entre eux : Liberto C.
« J'ai perdu la vue à l'âge de 15 ans.
J'ai été embauché aux usines Merlin à Grenoble. Les
difficultés furent multiples car à cette époque je
dépendais exclusivement dans l'exercice de mon travail d'une personne
désignée par la direction pour me guider dans mes
déplacements entre les ateliers, vers la cantine.
C'est alors que ma vie a changé grâce à
l'aide utile du chien guide que l'on m'offrit.
Désormais autonome dans mes mouvements, je pouvais me déplacer
plus facilement avec mon compagnon et mon travail s'en trouva
facilité. »
Pour Bernard B. « Jeune enseignant récent
à Paris je n'avais quasiment aucune autonomie ambulatoire, je me suis
familiarisé avec l'usage de la canne blanche, cependant on doit
reconnaître que le symbole canne blanche créait une relative
barrière entre mes collègues et moi. Depuis j'assume toutes mes
activités, accompagné d'un chien guide. Cette
mutation a considérablement facilité mes relations à
l'intérieur et à l'extérieur de
l'université. »
Je voudrais terminer sur le témoignage de B.
éleveur de pur sang, qui est devenu aveugle à la suite d'un
accident : « Je n'ai jamais accepté ma
cécité, j'apprends à vivre avec, j'ai eu des moments de
découragements car je me demandais s'il me serait possible de continuer
dans l'élevage. La solution c'est imposée d'elle-même,
adopter un chien guide d'aveugle. 14 mois après cette
décision, Prisca est entrée dans ma vie. Sans elle, je pense que
je n'aurai pu continuer dans cette profession » (Cf. Magazine Etre
Handicap.Information n°66).
2) Les singes capucins au service des personnes
handicapées
C'est du programme d'aide simienne aux
tétraplégiques (P.A.S.T), qui a débuté en 1977
jusqu'en 1996 que Myriam Baran nous fait part dans son livre intitulé
« Maman singe ». Au cours de ce programme qui se
déroule au centre de Kerpape en Bretagne prés de Lorient, elle
intervient en tant que comportementaliste dresseur de singes
capucins destinés à apporter une assistance technique à
des personnes totalement paralysés. En redonnant à ces corps
immobiles le goût de « faire » grâce à
leurs mains habiles, les singes capucins leur permettent d'agir, mais aussi de
se distraire. Ils s'avèrent des petits compagnons efficaces et
attachants. (Cf. Myriam Baran).
Les singes sont uniquement éduqués par un
conditionnement opérant avec renforcement
positif : ils sont récompensés lorsqu'ils répondent
correctement et ne sont simplement pas récompensés lorsqu'ils
font mal. Ils ne sont jamais punis, les punitions sont réservées
aux bêtises simiennes commises.
Il leur faudra presque un an à peu près pour
connaître les principaux gestes d'aide aux personnes, par exemple :
- placer sur demande les objets désirés à l'endroit
indiqué, les attraper lorsqu'ils sont inaccessibles à la main
humaine.
- Ouvrir et fermer les portes, appeler un ascenseur, manipuler
appareils vidéo et interrupteur. - Apprendre à donner à
manger et à boire sans se servir au passage, mettre le bâton
buccal dans la bouche pour pouvoir tourner les pages d'un livre.
Selon le vétérinaire Patrick Pageat, ce programme
ne se montra pas aussi encourageant que cela, du fait que le singe, bien qu'il
rende de grands services, demande plus de soins en ce qui concerne l'entretien
de sa cage et du fait qu'il doive porter des couches pour sa propreté.
Il y a parfois des difficultés de cohabitation avec d'autres
animaux.3) Le chien d'assistance pour le handicap
moteur
L'association nationale d'éducation de chiens
d'assistance pour personnes handicapées a été
crée en 1989. Cette association sans but lucratif a pour mission
d'éduquer des chiens d'assistance capables d'aider, dans des situations
de la vie quotidienne, les personnes handicapées en fauteuil roulant.
L'ANECAH, baptisé en 2004 HANDI'CHIENS met ainsi la
complicité qui unit l'homme et le chien au service d'une grande
cause : l'autonomie des personnes atteintes d'un handicap moteur.
L'A.F.M. (Association Française contre la Myopathie) fut
un des partenaires privilégiés du PAST et de l'ANECAH (Cf :
Myriam Baran). L'A.F.M. dont les stratégies sont la recherche
fondamentale sur le plan génétique pour éviter la survenue
de certaines maladies et le financement de la découverte de traitements
médicaux, chirurgicaux et thérapeutiques
Le troisième champ d'intervention est de soutenir tout ce
qui concerne la compensation du handicap par différents moyens, comme
l'accessibilités des lieux et moyens de transports, les aides humaines,
les aides techniques (fauteuil électrique ou autre) et l'aide
animalière.
L'aide animalière est parfaitement
reconnue en particulier dans la nouvelle loi sur le handicap, comme un moyen
efficace de compensation des incapacités des personnes atteintes d'un
handicap moteur. Elle facilite indiscutablement leur insertion sociale.
P. Gohet délégué interministériel aux
personnes handicapées nous dit : « Le chien rend de
remarquables services, il aide véritablement son maître. C'est un
soutien moral et affectif, il établit le lien social
avec l'environnement. De plus l'animal n'a pas la subjectivité d'une
personne humaine, ni la froideur d'une machine. » (Cf : Lettre
de l'ANECAH juin 2OO4).
En ce qui concerne H. Montagner, à propos de la
subjectivité de l'animal, il écrit :
« Ils se sentent aimés, compris, et reconnus par un partenaire
qui ne demande pas de comptes et ne mesure jamais ses élans à
l'interaction. Ils lui parlent comme s'il était un confident. Par les
émotions et les affects qu'ils mobilisent et partagent, l'enfant et le
chien développent souvent entre eux un attachement profond. »
(Cf : L'enfant et l'animal)
Le chien fait oublier le fauteuil, c'est le
témoignage donné par Arthur (cf : Etre HandInformation
n°46) : « Il y a que du positif depuis l'arrivée de
Nacre (chienne d'assistance). C'est bien sûr une aide, mais c'est aussi
un copain. Grâce à la chienne, Arthur s'est ouvert aux autres.
Dorénavant, il sait qu'il est responsable de quelqu'un et est tout
à fait conscient que c'est lui le maître de Nacre ! C'est
aussi une porte ouverte sur l'extérieur. Il y a trois mois, les gens de
la rue ne s'intéressaient pas à lui. Grâce à la
chienne les choses ont changé. »
Depuis sa création l'Handi'chien (ANECAH) a remis plus de
450 chiens d'assistance, et depuis 1997, 50 chiens par an.
Acheté à l'âge de 2 mois chez l'éleveur, le chien
passe 16 mois en famille d'accueil et 6 mois au centre d'éducation de
l'association. Pour obtenir un chien une personne handicapée doit
réellement le désirer faire preuve d'une motivation suffisante
pour prendre la responsabilité d'un animal :
- Avoir un bras semi valide afin de tenir la laisse, caresser le
chien et récupérer un objet rapporté. - Avoir une
élocution compréhensible par le chien avec de bonnes intonations.
- Participer à un stage de passation de 15 jours. (Cf : Dossier
fourni par l'ANECAH).
- Il n'existe pas moins de 53 commandes qui doivent être
mémorisées par le futur maître chien. L'intonation est
très importante. C'est au bout du 13éme jour qu'un chien est
spécifiquement attitré à chacun. Pour Arthur se fut Nacre.
(Cf : N°46 Etre Handicap Information).
3) Le choix de l'animal
Le choix de l'animal qui va accompagner et assister un enfant
handicapé moteur dépend de ce que les adultes décident,
mais aussi des caractéristiques des animaux et de la nature et de la
gravité du handicap. Au plan des régulations émotionnelles
et affectives qui autorisent les interactions accordées (voir les cinq
compétences socles), certains petits mammifères (hamsters,
cobayes, souris, rats, lapins) sont des partenaires
« inconditionnels » qui apportent beaucoup de
sécurité affective et un grand bonheur aux jeunes enfants
handicapés. (Cf : H. Montagnier).
Ces petits animaux de compagnie sont des amis confidents,
complices et des agents qui créent du narcissisme.
Lorsque l'enfant est à l'hôpital, l'animal, s'il est
autorisé, est selon Hubert Montagnier : « Structurant
médiateur, réceptacle d'émotions et d'affects, substitut,
agent de transfert qui autorise entre l'enfant et ses visiteurs une
communication et une relation dégagées de la maladie, de
l'angoisse de séparation, de l'insécurité et des
peurs. »
Des espaces peuvent être aménagés et des
lieux de rencontres pour enfants avec les animaux, comme les fermes
pédagogiques, les refuges S.P.A. (société protectrice des
animaux). C'est ce que préconisent les spécialistes de la
thérapie assistée par l'animal. Nous y reviendrons au paragraphe
suivant.
II) LA ZOOTHERAPIE OU THERAPIE ASSISTEE PAR
L'ANIMAL
1) Les précurseurs en la matière
Dans son livre publié en 1973, Ange Condoret :
« L'animal compagnon de l'enfant », nous fait part des
illuminations induites par les évolutions des tourterelles dans le
regard et sur le visage d'une enfant autiste qui était restée
indifférente à son environnement pendant des mois. Ange Condoret
en France et Boris Lewinson en Amérique (1969-1985) sont
considérés comme des précurseurs en ce qui concerne la
thérapie assistée par l'animal ou la
zoothérapie.
Boris Lewinson est considéré comme le père
de la zoothérapie. Il est alors psychologue pour enfants, et s'occupe
d'un enfant nommé John quasiment autiste, dont les parents ne savent
plus quoi faire. Le psychologue qui les reçoit dans son bureau, ne s'est
pas aperçu de la présence de son chien Jingles. C'est alors que
se produit l'inattendu. Jingles part en reconnaissance de celui qui lui semble
le plus attrayant : l'enfant. Il le renifle amicalement, le regarde, tant
et si bien que John, sous l'oeil ébahit de ses parents, se met à
caresser l'animal, à lui porter attention. Les parents et le psychologue
sont forcés de voir qu'il se passe quelque chose. A la fin de
l'entretien John demande quand il pourra revenir jouer avec son nouvel ami.
Le psychologue décide de répéter
l'expérience au cours de nouvelles séances, et il s'introduit
peu à peu dans la relation privilégiée qui s'est
établie entre l'enfant et l'animal. Il entreprend alors une
véritable thérapie, avec la complicité bien involontaire
de Jungles, thérapeute malgré lui. Celle-ci aboutit à une
très nette amélioration de l'état du petit
garçon.
Lewinson utilisera par la suite, de manière plus
systématique, l'animal familier, chien ou chat selon le
tempérament de ses patients pendant les consultations. Cette
théorie s'appuie sur le fait que le jeu est le meilleur moyen de
communiquer. Or le royaume de l'enfant est celui du jeu par excellence. D'autre
part, à un certain stade du développement de l'enfant, avant huit
ans, celui-ci est encore marqué par l'animisme : autrement dit il
est persuadé que l'animal est comme lui, qu'il raisonne de la même
manière.
On observe chez le jeune enfant une identification partielle
à l'animal, qui constitue dés lors un formidable lieu de
projection, car il est souvent plus facile pour l'enfant de raconter sa vie et
ses angoisses à travers la voix qu'il prête au chien et au chat.
L'ensemble de ses expériences et de ses réflexions qui fait
aujourd'hui figure de référence a été publié
en 1969 et en 1972 : Pet-Oriented Child Psychotherapy et Pets and Human
Development.
Caroline Bouchard dans son livre intitulé :
« Les effets bénéfiques des animaux sur notre
santé » a expérimenté la thérapie
assistée par l'animal au Canada, où c'est une méthode
très courante proposée en vue d'améliorer la santé
des enfants des personnes âgées et des prisonniers. Elle nous
retrace dans son livre l'histoire de cette thérapie dont les effets sont
reconnus.
La définition est celle-ci : C'est une
activité qui s'exerce sous forme individuelle ou en groupe à
l'aide d'un animal familier, soigneusement
sélectionné et entraîné, introduit par un
intervenant qualifié « zoothérapeute » dans
l'environnement immédiat d'une personne chez qui l'on recherche à
susciter des réactions visant à maintenir ou à
améliorer son potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif.
(Cf déf. Institut Français de Zoothérapie)
2) Des expériences avec les personnes
âgées
Caroline Bouchard cite un ouvrage de K. Bustad :
« Les animaux, la vieillesse et les personnes
âgées » où il recense les différentes
contributions de l'animal à la compréhension des problèmes
liés à la vieillesse, autant dans le but de faire progresser la
médecine gériatrique que d'apporter assistance et compagnie aux
personnes âgées.
Les champs d'application étudiés par Bustad
concernent aussi bien les maladies cardio-vasculaires, le cancer,
l'ostéoporose, que les troubles mentaux (sénilité). Le
résultat de ces études montre que le changement de style de vie
peut modifier l'évolution des maladies
dégénératives. Ses expériences prouvent que le fait
de s'occuper d'un animal est particulièrement bénéfique
pour la santé et le bien-être des personnes âgées.
L'effet catalyseur de l'animal
déjà observé par Boris Lewinson, est
remarqué par P.Salmon sur un groupe de personnes âgées,
parmi lesquels ont introduisit une mascotte, un ex-chien-guide d'aveugle,
appelé Honey.
Avant l'arrivée du chien, il n'existait pratiquement
aucune communication entre eux. La première phase d'intégration
du chien dans l'hôpital ne se déroula pas aisément.
S'ensuivirent moult discussions pour argumenter et vaincre les
réticences. Finalement Honey fut accepté progressivement en tant
que « chien d'hôpital », fait totalement novateur.
Actuellement on tend à développer ces
expériences dans les maisons de retraite, et les hôpitaux. Par
exemple dans une maison de retraite pour personnes handicapées en
région parisienne appelée : « La maison de
Liliane », on trouve un certain nombre d'animaux, dont les
résidents doivent s'occuper.
3) L`équitation thérapeutique ou
thérapie assistée par le cheval
L'équitation thérapeutique est une
méthode qui utilise certaines techniques de dressage, une
pédagogie originale et une relation triangulaire
cavalier-cheval-thérapeute, en vue du mieux-être physique et
mental d'un individu.
Pour Handi-Cheval, « le cheval sert de médium
pour les enfants infirmes (au niveau) moteur (et) cérébral
(souvent à la suite d'accidents), les handicapés mentaux et les
jeunes enfants ayant des troubles du comportement ».
Pour l'association plus de 100 mille personnes atteintes de
divers troubles (paralysie cérébrale, déficiences,
scléroses, retard mental, maladies cardio-vasculaires, etc.)
bénéficient aujourd'hui de ce type de rééducation,
la RPE (rééducation par l'équitation)
agissant plus d'un point de vue somatique que psychologique. Cette
thérapie favorise la recherche permanente d'équilibre et la
coordination des mouvements, ses résultats sur les infirmes moteurs sont
époustouflants : les patients améliorent très
nettement le contrôle de leurs réflexes musculaire, le maintient
de leur tête et de leur tronc.
4) Les aquariums dans les lieux de soins
A l'hôpital Robert Debré à Paris les
bénévoles de l'association des amis de l'aquarium du musée
des Arts d'Afrique et d'Océanie (AMAO) ont installé des aquariums
dans différents services. Ils ont remarqué que cela avait des
effets apaisants et relaxants. Chez les enfants atteints de
troubles du comportement et familiaux l'observation des couples de poissons,
permet au médecin de travailler sur la structure de la famille,
d'aborder les questions de l'affection, de la sexualité.
De nombreuses salles d'attente de service stomatologie sont
équipées d'aquariums depuis 1990. Le poisson
apporte une sorte de réconfort moral.
5) Les fermes pédagogiques et
thérapeutiques
Existants depuis une vingtaine d'années en France les
fermes pédagogiques accueillent de nombreux enfants scolarisés
dans les écoles primaires et des jeunes souffrants de divers
handicaps.
Elles fonctionnent sous forme d'ateliers et sont animés
par des adultes qui aident les jeunes à une meilleure connaissance de
l'environnement et des animaux. Se sont des lieux enrichissants surtout dans
les villes où les enfants n'ont guère l'occasion de rencontrer le
monde rural.
III)) EXEMPLES DE THERAPIE ASSISTEE
1) Au Canada
Dans un hôpital de Québec, Caroline Bouchard nous
donne un exemple de son travail de zoothérapeute : Les enfants
répartis en six groupes : traumatismes
cranéo-cérébraux, déficit moteur
cérébral, musculo-squelettique, amputé, maladie
neuro-musculaire, développement. Les séances de
zoothérapie, dans leur approche normalisante ne pouvaient que
s'intégrer parfaitement aux objectifs de réadaptation et au plan
d'intervention des spécialistes, (ergothérapeute,
physiothérapeute, orthophonique, psychologue).
La présence de l'animal ajoutait un aspect essentiel au
contexte classique de réadaptation fonctionnelle, celui
de susciter chez les enfants le goût de dépasser leurs propres
limites. Les moyens étaient simples :
- brosser l'animal, jouer à la balle avec lui, le nourrir,
le promener en laisse. Chaque séance donnait lieu à une consigne
qui complétait la précédente, de manière à
ce que l'enfant après chaque séance arrive à un
progrès construit, bien assimilé.
2) L'Institut Français de Zoothérapie
Il existe depuis 2001 un Institut Français de
Zoothérapie. Celui-ci forme les personnes désireuses de devenir
zoothérapeute. L'exercice de cette thérapie suppose
l'observation de règles élémentaires de prudence,
d'éthique et de sécurité, peu importe
qu'il s'agisse de la simple visite d'un animal familier ou de l'implantation
plus complexe d'un programme.
C'est pourquoi la construction de programmes en
zoothérapie exige à la fois la connaissance du comportement
animal et celle des problèmes vécus par les utilisateurs,
alliées à une créativité qui doit sans cesse se
renouveler. (Cf : François Beiger de l'Institut Français de
Zoothérapie).
CONCLUSION
Au cours de ce document que j'ai eu plaisir à
écrire, j'ai donné un aperçu de ce qui existe actuellement
comme recherches et possibilités dans l'aide que peut apporter l'animal
dans la vie des personnes en situation de handicap.
A chaque fois, je m'aperçois qu'il permet une solution
d'aide à la souffrance, au désarroi, et qu'il est un stimulant
pour l'enfant ou l'adulte. Car il agit en intervenant sur les
« compétences socles » de
l'individu, qui sont l'acuité visuelle, l'interaction, les
comportements affiliatifs, l'imitation, l'organisation structurée et
ciblée du geste.
Dans le cas du handicap visuel et moteur, le chien est une aide
précieuse, car il facilite les déplacements, et la vie
quotidienne. Il favorise un lien social avec le monde
extérieur, et c'est en se sens qu'il apparaît comme une
réussite dans les possibilités d'intégration. (Exemple le
chien guide d'aveugle, le chien d'assistance, le singe capucin). .
De même, la rééducation par
l'équitation grâce au cheval est reconnue pour son action
sur le développement de la gestuelle corporelle et la coordination
motrice. Le dauphin est très apprécié par les enfants et
souvent utilisé en thérapie. Les aquariums, sont
de plus en plus nombreux dans les lieux de soins comme les cabinets dentaires,
les hôpitaux.(Noa Berlavitch : Oline le dauphin du siècle)
Dans le cas de l'autisme, l'animal apparaît comme un
catalyseur social qui permet à l'enfant de
s'intéresser au monde. La thérapie assistée par l'animal
ou zoothérapie, surtout expérimenté au
Canada et en Amérique du Nord, commence à se développer en
France. (Cf Lewinson et Condoret).
Il existe depuis 2001, un Institut Français en
zoothérapie, dont le fondateur, nous rappelle l'importance d'une bonne
connaissance du comportement animal avant tout, car la thérapie met en
jeu les individus et l'animal.(Cf : F. Beiger).
L'animal est en quelque sorte le prolongement du bras du
zoothérapeute et pour cela, il faut une parfaite connaissance de
celui-là.
Le programme de thérapie assistée s'inscrit
toujours dans celui d'une équipe spécialisée de
professionnels, où le but recherché est l'amélioration du
patient. (Cf Caroline Bouchard).
Officiellement l'aide animalière est
reconnue dans les textes sur le handicap de la loi parue en 2004, ce qui
semble une avancée pour les professionnels concernés et les
personnes handicapés. Car malheureusement se sont souvent des enjeux
économiques qui planent sur le développement et l'optimisation de
ses associations dont les services rendus sont indéniables.
Enfin je remercie les auteurs de livres et les associations qui
m'ont permis de mieux comprendre cette vie et cet échange entre l'homme
et l'animal en tant que compagnon et professionnel.
BIBLIOGRAPHIE
BARAN Myriam, Maman singe Edition Ramsay 1998
BERLOVITCH Noa, Oline le dauphin du miracle, Edition Robert
Laffont 1999
BERVEILLER Antoinette, Vivre avec un aveugle de la naissance
au 4éme âge, Edition Josette Lyon mise à jour 2001
BOUCHARD Caroline, Les effets bénéfiques des
animaux sur notre santé, Edition Albin Michel 1995
CHAZAL Philippe, Les aveugles au travail, Edition Cherche Midi
1990
CYRULNICK Boris, La fabuleuse aventure des hommes et des
animaux, Edition Pluriel psychologie 1998
GUIDETTI Michèle et TOURRETTE C. , Handicap et
développement psychologique de l'enfant, Edition Armand Colin
1998
LORENZ Konrad, Essai sur le comportement animal, Edition Seuil
1970
MONTAGNIER Hubert, L'enfant et l'animal, Edition Odile Jacob
2000
PAGEAT Patrick, L'homme et le chien, Edition Odile Jacob
1999
REVUE : ETRE HANDICAP INFORMATION, N°46 et
N°66, Edition 5, Villa Wagram Saint Honoré 75008
Adresses :
AFIRAC, 7, rue du Pasteur Wagner 75011 Paris tél :
01.42.29.12.00
ANECAH ou HANDI'CHIEN, 151,161, rue Nationale 75013 Paris
tél : 01.45.86.50.76 - www anach.org
ECOLE DES CHIENS GUIDES D'AVEUGLES, 105, Bd Saint Maurice
75012 Paris tél :01.53.61.05.41
Association Handi-Cheval 45, rue du G de Gaulle 22770 Lancieux
tél : 02.96.86.25.76
INSTITUT FRANÇAIS DE ZOOTHERAPIE, 26, Avenue du Stade,
74000 ANNECY - www la zoothérapie.com Association Handicap, Rêves
et Défis - fondateur : François Beiger - www
handicaprêvesdéfis.com
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