UNIVERSITE DE NICE - SOPHIA ANTIPOLIS
Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines
Département d'Anglais
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MASTER 1
MEMOIRE
Emploi des modaux will et would dans
les subordonnées en when en anglais contemporain.
Julie TEISSEIRE
______________________________________________
Sous la direction de Bénédicte GUILLAUME,
maître de conférences en linguistique anglaise
Juin 2007
MASTER 1
MEMOIRE
Emploi des modaux will et would dans
les subordonnées en when en anglais contemporain.
Table des Matières
______________________________________________
Ø REMERCIEMENTS
....................................... p. 1
Ø INTRODUCTION
.......................................... p. 3
Ø CHAPITRE I - Etat de l'art: de
différents points de vue sur la question
.......................................... p. 11
1. Les subordonnées en when:
différentes approches ...................... p. 12
2. Les modaux will et would: des points de
vue variés ..................... p. 22
3. Synthèse et conclusion du CHAPITRE I
.................................... p. 26
Ø CHAPITRE II - Typologie des
subordonnées en when employant will / would: travail
sur corpus .......... p. 28
1. Les subordonnées relatives, avec ou sans
antécédent ................... p. 29
2. Les subordonnées nominales en when
..................................... p. 32
3. Les subordonnées interrogatives indirectes
.............................. p. 33
4. Les subordonnées comportant will /
would à valeur radicale ........... p. 36
5. Les subordonnées adverbiales à connotation
« non temporelle » ...... p. 38
6. Les subordonnées en when dites
« atemporelles » ...................... p. 40
7. Les subordonnées en when dites
« narratives » .......................... p. 43
8. Le cas complexe des subordonnées
« vraies » temporelles ............. p. 45
9. Synthèse et conclusion du CHAPITRE II
................................... p. 47
Ø CHAPITRE III - Pertinence, restriction et
proscription de l'emploi de will / would dans les
subordonnées en when
...................................................... p. 49
1. Cas où l'emploi de will / would
s'avère fort pertinent, voire obligatoire, dans une subordonnée
en when ................................................ p. 50
2. Cas où l'emploi de will / would
est possible, mais peut être en balance avec un autre système de
temps dans une subordonnée en when ......... p. 57
3. Cas où une subordonnée en when ne
peut pas être accompagnée de will / would
.............................................................................
p. 65
4. Synthèse et conclusion du CHAPITRE III
.................................. p. 69
Ø CONCLUSION
........................................... p. 71
Appendices:
Ø CORPUS
.................................................. p. 76
Ø BIBLIOGRAPHIE
........................................ p. 89
Remerciements
______________________________________________
De sincères remerciements tout
d'abord à notre directrice de recherches, Bénédicte
GUILLAUME, sans qui ce travail n'aurait pas pu prendre forme ni voir le jour.
Ses remarques pertinentes et les conversations toujours constructives que nous
avons pu échanger nous ont permis de mener à bien cette
tâche difficile qu'est la rédaction d'un mémoire de
linguistique.
Nous tenions également à remercier certains
linguistes, parmi lesquels Agnès CELLE, Renaat DECLERCK, Tony LATTES,
Regis MAUROY et Jean-Claude SOUESME, qui ont su, de par leur réflexion
sur le sujet, nous guider à travers le monde alambiqué de la
linguistique anglaise, tant au point de vue de la recherche d'articles et
d'ouvrages que de celui de la méthodologie spécifique à la
discipline.
Un grand merci enfin à notre famille et à nos
amis pour leurs relectures et leur aide précieuse tout au long de cette
année. Merci à Julien pour son soutien au quotidien. Une tendre
pensée pour Pablo, sans qui la vie ne sera jamais plus la même.
J. TEISSEIRE.
Introduction
______________________________________________
En anglais contemporain, on est fréquemment
amené à penser, à tort, que l'emploi des modaux
will et would s'avère incompatible avec les
subordonnées temporelles introduites par le subordonnant when.
Cette antinomie est ainsi souvent posée comme constante, sans plus
d'explication, or ce postulat est insatisfaisant à bien des
égards et ce monolithisme des règles syntaxiques dans
l'enseignement de l'anglais -combien sommes-nous, en effet, à avoir
entendu le sempiternel « pas de futur ni de conditionnel1(*) dans une subordonnée en
when » lors de nos études secondaires?- plutôt
irritant. En effet, il faut préciser que seules les subordonnées
servant de repère à l'énoncé -les
subordonnées en when faisant ainsi office de repères
situationnels par rapport à la seconde partie de
l'énoncé-2(*)
répondent réellement à cette préconception: la
modalité de visée inhérente aux auxiliaires de
modalité à l'étude ici est en effet souvent exclue
après when. Il n'est pourtant pas rare de voir ces deux
auxiliaires de modalité cohabiter avec le subordonnant à
l'étude ici, notamment au sein de subordonnées relatives,
interrogatives ou autres, selon le cas.
Le présent mémoire se propose d'étudier
les occurrences des modaux will et would dans les
subordonnées en when, en tentant de référencer
les différents types de propositions où de tels
phénomènes sont observables. Il est à noter que nous ne
nous intéresserons qu'aux subordonnées en when renvoyant
à un moment postérieur au moment de l'énonciation3(*), au moyen de will ou du
présent simple selon le cas4(*). C'est cette dichotomie qui sera l'objet principal de
notre analyse, à savoir, la distribution de ces deux systèmes au
sein des différents types de subordonnées. Nous avons choisi de
mener cette étude dans la perspective de la Théorie des
Opérations Enonciatives5(*) d'A. CULIOLI, qui s'inscrit dans la lignée de
la linguistique énonciative, c'est-à-dire une linguistique dont
la conception du langage et de sa description introduit l'énonciateur et
la situation d'énonciation -ainsi que les préconstruits de
l'énonciateur- comme paramètres majeurs de toute explication
linguistique. C'est la raison pour laquelle notre étude sera
menée en accord avec ce cadre théorique, prenant en compte le
contexte situationnel des énoncés authentiques qui feront l'objet
de notre analyse. Nous utiliserons le système métalinguistique
-c'est-à-dire le rapport entre le domaine de l'extralinguistique, ou
réalité évoquée, et celui du linguistique, ou des
mots- pour justifier nos représentations et opérations
théoriques.
L'étude de la co-occurrence de will /
would et des subordonnées en when présuppose
une définition des différents termes du sujet. Ainsi, quelques
rappels sur la modalité, les systèmes de temps anglais et la
subordination nous semblent des pré-requis indispensables à
l'entrée en la matière à proprement parler. Cela fera
l'objet de nos prochains paragraphes.
Il est en premier lieu nécessaire de procéder
à de brefs rappels sur la modalité, qui sera l'un de nos objets
d'étude les plus intéressants. En effet, selon la Théorie
des Opérations Enonciatives d'A. CULIOLI, l'énonciateur,
lorsqu'il produit un énoncé, prend toujours position par rapport
à la relation prédicative. C'est ce phénomène que
l'on nomme modalité en linguistique, celle-ci étant mise en
évidence par la présence de marqueurs -le plus souvent,
auxiliaires de modalité- révélant le jugement de
l'énonciateur. Tout énoncé se trouve donc modalisé.
Il existe quatre types de modalité différents, appelés
rangs. La modalité de rang 1 est appelée modalité du
certain, ou de l'assertion. On utilise le terme de modalité
épistémique pour définir la modalité de rang 2, qui
est celle du non certain, où l'on évalue les chances d'occurrence
de la relation prédicative. La modalité de rang 3 porte sur les
appréciations d'un énonciateur sur une relation
prédicative, elle est donc appelée modalité
appréciative. La modalité de rang 4, enfin, répond au nom
de modalité intersubjective, ou modalité radicale. Chaque
auxiliaire de modalité -ou modal- possède différentes
valeurs déterminées par ces quatre rangs. Toutefois, il n'est pas
rare que plusieurs rangs se chevauchent, la classification établie
ci-dessus ne constituant pas un « ensemble de cloisons
étanches »6(*).
Les auxiliaires de modalité à l'étude
dans le présent mémoire, will et son homologue
would, peuvent se rencontrer sous deux rangs de modalité: nous
leur attribuerons donc soit une valeur épistémique
-modalité de rang 2-, soit une valeur radicale -modalité de rang
4. Will est le modal de la prédiction par excellence, il
indique une visée, l'énonciateur projetant la validation d'une
relation prédicative dans l'avenir. Il peut aussi, dans des cas plus
rares, avoir une valeur de prédictibilité. Dans ce cas, c'est la
modalité radicale de will qui est à l'oeuvre. Cet aspect
du modal est constatable dans des énoncés où la
volonté -ou le refus- du sujet est la valeur centrale du modal, ou dans
des phrases où l'emploi de will est lié à une
propriété du sujet. Would, quant à lui, en tant
que prétérit de will, a une valeur modale. Cet
auxiliaire est la forme désactualisante de will, qui peut avoir
une valeur hypothétique, d'atténuation, fréquentative, de
commentaire ou de volonté. Il peut marquer une relation intersubjective
-modalité de rang 4- ou emprunter la valeur de prédiction de
will -modalité de rang 2. Les différents emplois de
would sont régis par les mêmes règles que ceux de
will; seul diffère le contexte, qui est passé dans le
cas de l'emploi de would. Nous rencontrerons toutefois quelques rares
exemples où l'emploi de would n'est pas dû à la
concordance des temps, mais où cet auxiliaire de modalité renvoie
à un « vrai » conditionnel.
Les grandes lignes de la modalité -plus
particulièrement des différentes valeurs modales de will
et would- ayant été posées, il est dès
lors nécessaire de nous pencher sur un autre élément de
notre problématique, à savoir le fonctionnement des
systèmes de temps anglais. En effet, l'anglais se distingue du
français de par sa configuration temporelle binaire: il existe deux
sphères temporelles -ou « time-spheres »- en
anglais, l'une passée -« past tense »-, l'autre
présente -« present tense »-. Il n'y a donc pas de
« tense7(*) » futur en anglais, mais plutôt ce que
l'on appelle « time8(*) ». Les auxiliaires de modalité
à l'étude ici doivent alors se manipuler avec beaucoup
d'attention. Ainsi, will est un modal appartenant à la
sphère du présent, ce qui est plus palpable lorsqu'on envisage
would comme étant le résultat de l'opération
« past + will ». L'anglais utilise le
« future time » au moyen de will, non seulement
pour renvoyer à des situations du futur proche ou lointain, mais aussi
pour parler de situations qui commencent à T0.
Après ces quelques considérations modales et
temporelles, il est nécessaire de nous pencher sur la question de la
subordination. En effet, notre sujet d'étude s'avère être
l'emploi desdits modaux au sein de subordonnées en when
-appelées when-clauses en anglais. Il est donc bon de rappeler
ici que when est selon le cas une conjonction de subordination
introduisant une subordonnée circonstancielle -ou adverbiale-, de temps
le plus souvent, ou un pronom relatif, au même titre que who ou
which, introduisant une proposition du même nom, avec ou sans
antécédent. Dans un cadre énonciatif, une proposition
circonstancielle -de temps ici- fournit un repère pour la principale,
when indiquant alors le repérage entre principale et
subordonnée, comme le décrivent J.-R. LAPAIRE et W.
ROTGÉ:
Dans la [...] structure WHEN Prop1,
Prop2, WHEN sert à poser un point de repère temporel
par rapport auquel la deuxième proposition sera effective. On a alors le
fonctionnement suivant: « je-énonciateur pose un repère
temporel (Prop1) tel que quand Prop1 est vrai,
Prop2 l'est aussi [...] ».9(*)
Toutefois, une telle configuration semble incompatible avec
la modalité épistémique, qui implique une non
stabilité du repère. On sait en effet qu'un modal
épistémique -will ou tout autre auxiliaire de
modalité prenant cette valeur- « est incompatible avec une
autre opération énonciative, or le choix d'un repère est
justement une opération énonciative ».10(*) Ce constat sera l'un des
points de départ de l'objet de notre recherche.
L'une des questions qui se posent alors, à la
lumière de ces rappels sur la modalité, les temps anglais et la
subordination, est de savoir ce que devient ladite modalité au sein de
tels énoncés complexes, formés d'une proposition
principale et d'une ou plusieurs subordonnées en when. En
effet, nous serons en présence de deux -ou plus selon le cas- relations
prédicatives dans une relation de repérage donnée, qui
seront en mesure de posséder une valeur modale chacune. When
introduit diverses subordonnées, de la relative à la
circonstancielle, et l'on peut remarquer, à l'instar de J. CHUQUET, que,
dans certains cas de subordonnées relatives ou circonstancielles -donc
potentiellement introduites par when- il s'avère que:
Le rapport de repérage [entre la proposition principale
P1 et sa subordonnée P2] s'avère souvent suffisamment
« lâche » pour que les opérations de
détermination modale dans l'une ou dans l'autre se fassent sans
restriction. [...] Tout se passe comme si nous avions deux relations
prédicatives, certes repérées l'une par rapport à
l'autre, mais fonctionnant indépendamment bien que
repérées toutes deux par rapport à une même origine
énonciative.11(*)
Ce second postulat méritera toute notre attention au
sein du présent mémoire, car nous aurons constamment l'occasion,
à la lumière de notre corpus d'exemples variés, de nous
rendre compte de la véracité de cette hypothèse.
Notre problématique s'avère
subséquemment multiple, les considérations
précédentes permettant de soulever diverses questions auxquelles
nous nous efforcerons de trouver des réponses précises. Peut-on
établir une typologie fixe des subordonnées en when
où l'emploi de will / would est possible? Dans quels
cas will et would sont-ils acceptables, voire
nécessaires, au sein des subordonnées en when? Y a-t-il
des règles, dictées par l'essence même des
subordonnées en when, qui régissent l'emploi de ces
modaux au sein de telles propositions? Ces auxiliaires de modalité
peuvent-ils être en balance avec d'autres systèmes de temps dans
les subordonnées en when? Existe-t-il des obligations, des
restrictions quant à cette co-occurrence de will /
would et des subordonnées en when ? Peut-on
aboutir à un système universel et élaborer des postulats
se voulant constants quant à ces co-occurrences?
Notre premier chapitre s'attachera à mettre en relief
l'état de l'art, à savoir, nous tenterons d'étudier les
écrits de plusieurs linguistes qui se sont penchés sur notre
sujet afin de mettre en lumière certaines hypothèses,
maintenables ou réfutables selon le cas. Dans un second chapitre, nous
établirons une typologie des subordonnées en when
où l'occurrence de will / would est possible,
notamment à travers l'étude de divers exemples tirés de
notre corpus. Enfin, un troisième et dernier chapitre sera
dédié à une analyse plus systématique des temps et
modaux utilisés dans les subordonnées en when: nous nous
attacherons à démontrer que l'emploi de will /
would dans de telles subordonnées est régi par le type
même de proposition, et que cet emploi peut être selon le cas
approprié -voire obligatoire-, impossible, ou en balance avec un autre
système de temps -le présent simple, le prétérit,
voire d'autres temps selon le cas.
Chapitre I - Etat de l'art: de différents points
de vue sur la question.
______________________________________________
A travers l'analyse des écrits de
linguistes reconnus qui se sont penchés sur notre problème, nous
allons dans ce chapitre tenter de trouver matière commune et de
déterminer certaines constantes quant à notre sujet
d'étude. La recherche en linguistique présente de nombreux
attraits et permet de confronter des points de vue variés. Toutefois, la
difficulté est de prendre du recul par rapport aux idées
puisées au hasard des rencontres. Chose assez surprenante, après
plusieurs mois de recherche, il s'est avéré que peu d'articles
traitent de notre sujet à proprement parler. L'emploi de will /
would dans les subordonnées en when est donc un
terrain encore peu exploré, et qui mérite vraiment qu'on s'y
intéressât. Notre bibliographie comporte quantité
d'ouvrages et articles plus généralistes ou moins axés sur
le sujet, aussi, nous ne les aborderons pas ici -notamment les articles portant
sur l'emploi de will et would au sein de subordonnées
introduites par if qui, s'ils s'avèrent fort
intéressants et utiles quant à la compréhension du
mécanisme voisin qui s'opère avec when, ne seront pas
portés à l'étude ici. Nous ne proposerons pas de simple
résumé des articles et ouvrages, préférant
délimiter les axiomes qui, nous semblant les plus pertinents, pourront
étayer -ou réfuter- notre argumentation dans les chapitres
suivants. Une analyse groupée de ces différents écrits
nous permettra de mettre en évidence leurs points communs et
divergences.
1. Les subordonnées en when: différentes
approches.
Si peu de linguistes -B. GUILLAUME ou J. CHUQUET mis à
part, comme nous le verrons par la suite- ont consacré une analyse
conjointe complète de nos deux objets d'étude, les
subordonnées en when ont, elles, su attiser la curiosité
de plusieurs chercheurs quant à leur variété et leur
complexité. L'ouvrage de référence consacré
à la cause des when-clauses,
When-clauses
and temporal structure12(*), s'est avéré être une
véritable bible quant aux descriptions proposées, tant au niveau
des types de propositions en when que de leur utilisation des
structures temporelles. R. DECLERCK nous propose une typologie complète
des subordonnées en when, parvenant à en dégager
jusqu'à sept grandes catégories différentes13(*), qu'il nous semble pertinent
d'analyser ici:14(*)
Ø
Les subordonnées en when utilisées comme interrogatives,
directes ou indirectes (« when-clauses used as direct /
independent or indirect / dependent questions »), du type
« When did it happen ? » ou
« I asked him when it had
happened ».
Ø
Les subordonnées en when utilisées comme
subordonnées relatives avec antécédent
(« when-clauses used as relative clauses modifying a
temporal noun phrase »), qui peuvent elle-même être
rangées en quatre catégories différentes:
· Les subordonnées relatives restrictives avec
antécédent non adverbial (« when-clauses used
as Restrictive Relative Clauses modifying a temporal Noun Phrase, or
NP-RRCs »), du type « The time came when I
had to change my mind ».
· Les subordonnées relatives non restrictives avec
antécédent non adverbial (« when-clauses used
as Nonrestrictive Relative Clauses modifying a temporal Noun Phrase, or
NP-NRCs »), du type « The most awful day of the week is
Monday, when I have to get up at 5 a.m. to catch the
train ». Les noms modifiés par ces deux types de
subordonnées relatives n'ont pas une fonction adverbiale -sujet dans le
premier exemple et attribut de sujet dans le second.
· Les subordonnées relatives restrictives avec
antécédent adverbial (« when-clauses used as
Restrictive Relative Clauses modifying a temporal Adverbial, or
Adv-RRCs »), du type « He left the week
when I arrived ».
· Les subordonnées relatives non restrictives avec
antécédent adverbial (« when-clauses used
as Nonrestrictive Relative Clauses modifying a temporal Adverbial, or
Adv-NRCs »), du type « He fixed the appointment at 7 p.m.,
when he would have plenty of time to discuss the
matter ». Les noms modifies par ces deux types de subordonnées
relatives sont, eux, affublés d'une fonction adverbiale dans la
proposition principale -ils sont compléments circonstanciels de temps
des verbes principaux.
Ø Les subordonnées en when
utilisées comme subordonnées relatives non restrictives sans
antécédent (« when-clauses as Nonrestrictive
Relative Clauses without overt antecedent, or NRCs »), du type
« It may be opened with a lancet or a needle, when
the fluid will run out ».
Ø Les subordonnées en when
utilisées comme subordonnées nominales
(« when-clauses used as free relative noun
clauses »), du type « These memories of
when I was in India are gradually fading ». Elles
peuvent dépendre d'une préposition (« I am waiting for
when Johnny comes back »), ou faire partie de
structures plus complexes (« When he visited Emma
was last week, not last night », ou « It is nice
when people say that »).
Ø Les subordonnées en when
utilisées comme subordonnées adverbiales
(« when-clauses used as adverbial clauses »), qui
peuvent se répartir en plusieurs sous-groupes:
· Ce que R. DECLERCK appelle les subordonnées en
when « canoniques » (« canonical
when-clauses »), qui représentent le prototype des
subordonnées circonstancielles de temps, du type
« When I arrive, John will already have
left ».
· Les adverbiales utilisées dans des
énoncés dits « spécificationnels »
(« specificational sentences »), c'est-à-dire des
énoncés où une valeur est spécifiée, comme
dans « It was when she became really cruel that I
stopped adoring her ».
· Les adverbiales modifiant un antécédent
non temporel (« adverbial when-clauses modifying a
nontemporal noun phrase »), du type « I told him about her
adoption when she was a child ».
· Les adverbiales qui dépendent d'une
préposition (« adverbial when-clauses depending on a
preposition »), du type « All these fires are lit to warm
the house for when you get there ».
· Les subordonnées en when qui se
focalisent (« focalizing when-clauses ») sur un
temps d'observation, d'évaluation, qui n'est ni le temps de validation
de la relation prédicative de la principale, ni le temps auquel le temps
de la situation de la principale est relié. Elles sont du type
« As to Saxon times, when you leave the Thames,
there is scanty evidence ».
· Les subordonnées en when dites
« explicatives » (« explicatory
when-clauses »), qui ont pour rôle d'expliquer ce qui
est dit dans la principale: «In the same sentence he contradicts himself
when he reports that the government still retains 40% of the
total equity of the airline ».
· Enfin, les subordonnées adverbiales en
when qui ne sont pas de « pures » temporelles
(« adverbial when-clauses with a nontemporal adverbial
connotation »), qui peuvent prendre les fonctions de circonstants de
concession, de cause, de manière, de raison, de condition:
« He failed to kill an enemy when he had a golden
opportunity », « Next time I will be careful not to promise to
take her with me when I have only one ticket ».
Ø Les subordonnées en when dites
narratives (« narrative when-clauses »), qui ont
pour rôle de faire avancer l'action -en ce sens, elles sont proches des
coordonnées en « and then »- et qui sont du type
« I was sitting quietly in the kitchen when suddenly
a stranger entered the room ».
Ø Les subordonnées en when atemporelles
(« atemporal when-clauses »), dont le sens semble
dénué de toute indication de temps. Elles sont
généralement de deux types:
· Les subordonnées en when
spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale
(« case-specifying when-clauses »), du type
« I remember that was one of the worst cases when
our legal system proved deficient » ou
« When the husband dies first, the widow often stays
on her own ».15(*)
· Les subordonnées en when à
valeur concessive ou contrastive (« adversative
when-clauses »), de type « Why do you remember now
what I said then, when I can't remember myself? ». Celles-ci
diffèrent des adverbiales de même valeur citées plus haut,
dans le sens où l'emploi de will / would y est licite,
ce que nous aborderons dans un autre chapitre.
Il nous a semblé fort utile au point de départ
de notre travail de faire l'inventaire -peut-être exhaustif et redondant
de prime abord- des subordonnées en when telles que les
conçoit R. DECLERCK, car cette typologie paraît complète et
satisfaisante, et se montrera de première utilité dans notre
second chapitre. L'ouvrage à l'étude ici présente bien
d'autres points intéressants, toutefois, nous n'allons pas nous y
attarder trop longuement, ce chapitre se voulant non exhaustif. Nous
retiendrons néanmoins que R. DECLERCK nous présente neuf
configurations temporelles possibles pour des énoncés comprenant
une subordonnée en when, qu'il démontre d'une
façon assez convaincante qu'il serait plus judicieux d'attribuer
à when l'appellation d'adverbe « relatif
libre » -ou nominal, du type « at the time at
which »-, plutôt que celle de conjonction de subordination, ce
qui semble, à la lecture de ses arguments, envisageable. R. DECLERCK
s'attache également à étudier de près les
systèmes temporels utilisés au sein de chaque type de
subordonnées en when, notamment ce qu'il nomme le
« Future Perspective System » et le « Present
Perspective System ».16(*)
C'est un fait: l'ouvrage de R. DECLERCK fournit une
véritable mine d'informations, et il nous a semblé naturel de lui
consacrer quelques pages de notre mémoire, notamment en ce qui concerne
sa typologie des subordonnées en when. Toutefois, ce sujet
d'étude a engendré diverses autres réactions, comme nous
allons le découvrir dans les quelques lignes suivantes. Dans son article
« When et la temporalité »17(*), E. ZEITOUN se penche sur
l'agencement des procès entre principale et subordonnée, à
savoir, les relations de consécution, de concomitance ou
l'interprétation itérative desdits procès et leurs
conséquences sur les temps employés au sein des deux
propositions. Cet article permet de mieux cerner le mode de fonctionnement de
when et de saisir le lien entre les deux propositions que cette
conjonction rattache. L'auteur nous met, entre autres, en présence
d'énoncés où les subordonnées en when
comportent le modal would, affirmant que cette configuration est
possible de par la valeur itérative de l'énoncé: il y a
parcours d'une classe de situation, « de telle sorte que pour chaque
occurrence du procès posé dans la subordonnée, la relation
contenue dans la principale est validée ».18(*) Ce parcours se fait à
l'intérieur même du domaine notionnel. Toutefois, si l'article
d'E. ZEITOUN ne traite pas de « when +
futur »,19(*)
l'une de ses notes de bas de page peut néanmoins apporter de l'eau
à notre moulin:
L'incompatibilité de when avec des modaux
renvoyant à une opération de visée (shall,
should, will, would) réside dans le fait
qu'il est contradictoire de se placer dans le même temps dans le domaine
modal du certain et celui du non certain. C'est cette contrainte qui permet
d'opérer au niveau distributionnel, une distinction parmi les divers
emplois de ce marqueur (when peut être employé comme
conjonction de subordination ou coordination, interrogatif, relatif) et les
diverses valeurs (temporalité, adversité, causalité).
Quand il n'introduit pas une subordonnée temporelle, when est
compatible avec une modalité de visée, soit parce qu'il ne
détermine qu'un seul constituant phrastique (qu'il s'agisse d'une base
verbale, nominale ou adverbiale), soit parce qu'il n'opère pas d'ancrage
temporel.20(*)
Ainsi, il semblerait que nous soyons en présence d'une
hypothèse quant à la problématique qui nous
intéresse. Selon E. ZEITOUN, la contrainte modale permet une distinction
des divers emplois de when. Cette proposition méritera notre
attention dans les chapitres à venir. Nous nous demanderons notamment si
au contraire, les différents emplois de when ne sont pas
à l'origine même d'une contrainte au niveau de la valeur modale de
will / would -si contrainte il y a, cela va de soi.
Cette remarque nous permet de considérer dès
à présent l'article de C. MÉRILLOU et G. RANGER,
« Repérage, déformabilité et ajustement dans
les propositions circonstancielles en when »,21(*) dans lequel les auteurs nous
proposent des explications très claires quant à la
déformabilité du langage à travers l'étude de deux
types de subordonnées circonstancielles en when, à
savoir, celles comprenant une négation d'une part, et celles introduites
par un when dit de péripétie d'autre part.
L'intérêt de cet article, outre le fait qu'il présente une
analyse claire des deux types de déformation, réside dans le fait
que c'est justement cette possibilité de déformer et d'ajuster
les rapports constants instaurés par les modèles grammaticaux qui
est à l'origine de bien des faits de langue. Les auteurs nomment cela la
« subversion du langage ».22(*) Cela nous amène à penser que les
contraintes évoquées par E. ZEITOUN ne sont peut-être le
fait que de la rigidité des règles grammairiennes dites
« classiques », que certaines opérations de
déformation pourraient dans ce sens venir
« décontracter ». Nous nous pencherons sur cette
idée lors de notre étude sur corpus.
Au début de ce chapitre, nous avons
évoqué le nom de J. CHUQUET comme celui d'un auteur ayant
abordé à la fois les problèmes de la subordonnée en
when et de la modalité portée par will. Son
article, intitulé « Modalité et
subordination »,23(*) va nous permettre de relier ce qui a
été dit au sujet des subordonnées en when et ce
qui est à venir à propos de will et would. En
effet, une première remarque est nécessaire quant au point de vue
partagé par notre auteur et E. ZEITOUN au sujet du parcours des classes
de situation rendant possible l'emploi de will ou de would au
sein de subordonnées en when. When peut alors prendre
le sens de « whenever ». Un point important de l'article
s'avère être que selon l'auteur, la modalité a un
rôle de la plus haute importance à jouer quant à
l'agencement entre la proposition principale et la proposition
subordonnée. Repérage et modalité sont donc inexorablement
liées, ce qui constitue un excellent pôle de réflexion pour
les chapitres à venir. A noter que J. CHUQUET semble réticent
à l'idée d'appeler certaines subordonnées à
l'étude ici des relatives, et leur donne plutôt le nom de «
`temporelle[s]' [...] spécifi[ant] un repère temporel
lexicalisé dans P1 »24(*) Il fournit entre autres des exemples très
intéressants de ce type de propositions, où will prend
sa valeur de visée, que nous reprendrons dans notre second chapitre. Une
dernière remarque quant à l'emploi que J. CHUQUET fait de
l'hypothèse de R. A. CLOSE selon laquelle, pour les subordonnées
en if 25(*),
will est possible au sein de la subordonnée hypothétique
s'il marque une « assumed predictability », mais impossible
s'il s'avère marqueur d'une « assumed future
actuality ».26(*) Cette hypothèse a d'ailleurs été
reprise par divers linguistes, dont E. GILBERT27(*) et A. CELLE.28(*) Il est intéressant de constater que J. CHUQUET
pousse le problème plus en avant, en émettant l'hypothèse
selon laquelle l'apparition de will dans de telles subordonnées
-qu'elles comportent un if ou un when indifféremment-
est « plus étroitement [liée] au fonctionnement [de ces
subordonnants] ».29(*)
Les nombreuses hypothèses contenues dans cet article
quant à la co-occurrence de when et de will /
would mériteront d'être, dans la mesure du possible,
vérifiées lors de notre analyse à proprement parler.
L'article de J. CHUQUET, qui traite des deux aspects de notre sujet, à
savoir, les subordonnées en when et les modaux will /
would, nous permet de faire la jonction avec les écrits portant
cette fois sur ces dits auxiliaires de modalité. Nous verrons dans notre
second sous-chapitre quelles ont été les contributions de
différents linguistes à l'analyse de ces modaux.
2. Les modaux will et would: des points de vue
variés.
Si les subordonnées en when
présentent, comme nous avons pu en prendre note dans notre
première sous partie, une matière première de choix pour
les linguistes, la modalité, quant à elle, n'est pas en reste,
fascinant toujours autant de grammairiens du fait de son côté
insaisissable. En effet, nous avons dans notre introduction rappelé les
quatre rangs de la modalité, ainsi que les conçoit la
Théorie des Opérations Enonciatives d'A. CULIOLI, et avons
précisé que ces quatre rangs n'étaient pas
cloisonnés: il s'avère que dans de nombreux cas de figure, on a
affaire à un subtil mélange de différentes valeurs
modales. Les articles que nous allons présenter ci-dessous traitent tous
de will et would, des différentes valeurs que peuvent
prendre ces modaux et de leur emploi dans des types d'énoncés
variés.
Le premier article à l'étude ici va nous
permettre une entrée en la matière en douceur -au même
titre que celui de J. CHUQUET nous a permis de faire le lien avec cette sous
partie. En effet, B. GUILLAUME fait partie des trop rares linguistes à
avoir choisi de se pencher sur la question de la co-occurrence de when
et de will / would. Son article aurait aussi bien pu figurer
dans notre première subdivision consacrée aux subordonnées
en when, toutefois il constitue un point d'ancrage intéressant
et une bonne transition pour les articles à venir. En effet, l'article
intitulé « Will dans les subordonnées en
when est-il un marqueur de différenciation au niveau
qualitatif? »30(*) s'est avéré fort intéressant
tout au long de notre étude. Il fut le point de départ de nos
recherches. Ce fut en effet la première lecture de ce rapport qui fit
naître notre désir de nous pencher sur la question. Il nous
permit, entre autres, de mieux appréhender la recherche en linguistique
et de bien cerner le problème auquel nous allions nous atteler tout au
long de notre année de Master 1. B. GUILLAUME propose une analyse
originale de la question de la co-occurrence de will et when,
défendant notamment l'hypothèse selon laquelle l'emploi de notre
modal au sein de ces when-clauses « marque une
différenciation au niveau qualitatif entre le moment auquel aura lieu la
validation de la relation prédicative contenue dans la
subordonnée et le moment d'énonciation T0.
»31(*) De
plus, l'auteur part d'observations basées sur un corpus d'exemples et
sur les écrits de différents linguistes qui se sont
déjà penchés sur le problème. S'appuyant notamment
sur l'analyse de relatives avec ou sans antécédent, l'auteur en
conclut que la présence de will dans une subordonnée en
when est avant tout le résultat d'un choix énonciatif,
à savoir:
Lorsque l'énonciateur fonde son énonciation sur
la différenciation quantitative et qualitative entre sa situation
présente et la situation visée, il utilise will afin de
mettre en évidence la distance entre présent et avenir. Au
contraire, l'emploi du présent simple (c'est-à-dire en
réalité l'absence de marque) signale une non prise en compte du
moment d'énonciation.32(*)
Cela méritera d'être pris en compte dans notre
analyse, car cette conclusion constitue une piste de recherche
intéressante et inédite.
L'article de E. GILBERT, pour sa part, intitulé
« A propos de will »,33(*) nous propose une analyse
intéressante du modal dans sa valeur épistémique. En
effet, à la lumière de plusieurs exemples, l'auteur s'attache
à démontrer que « l'opération marquée par
will dans sa valeur épistémique est essentiellement
basée sur l'expérience ou le savoir du sujet
énonciateur ».34(*) De plus, l'auteur affirme que l'énonciateur se
sert d'indices à sa portée dans le contexte situationnel et
notionnel pour construire, au moyen de la valeur épistémique de
will -ou de tout modal pouvant prendre cette valeur-, du
« semblable au vrai »,35(*) c'est-à-dire très proche de la
représentation qu'il se fait de la relation prédicative.
Elément également important, l'auteur fait une distinction entre
la valeur épistémique de will et sa valeur de
visée pure, et écrit à ce sujet:
C'est le degré de certitude qu'on peut respectivement
leur affecter qui sépare essentiellement les deux cas de figure, le
premier [...] mettant clairement en jeu une forme de jugement subjectif alors
que le second ressemble beaucoup plus à un simple constat objectif.
[...] Malgré cette différence, on peut considérer que,
dans les deux cas, l'énonciateur indique avec will qu'il y a
adéquation entre les délimitations quantitative et qualitative de
la relation, sans toutefois aller jusqu'à l'identification, car on
aurait alors affaire à une assertion pure et simple. [...] Mais, dans le
premier cas, l'impossibilité d'identification est liée à
une ignorance du sujet énonciateur, et donc à une
incapacité réelle de prendre en charge la relation, tandis que
dans le second elle découle seulement du décalage temporel
qu'implique le renvoi à l'avenir, et on a alors en fait affaire à
ce que CULIOLI appelle une « assertion
différée ».36(*)
Ce nouveau constat nous permettra d'approfondir notre analyse
quant à la valeur épistémique de will, qui
apparaît alors comme duale à la lumière de cet article.
Nous verrons notamment en quoi l'une ou l'autre des valeurs décrites
ci-dessous peut avoir une influence sur l'emploi de will dans les
subordonnées en when.
Le dernier article à l'étude dans ce chapitre
va nous permettre de clore cette section en nous attachant à un
élément que nous n'avons jusqu'à présent
évoqué qu'à travers will. Nous voulons bien
sûr parler de would, sa forme passée certes, mais qui
possède également des propriétés
intrinsèques qui ont fait l'objet de l'article « Le
would dit `fréquentatif' »37(*) de J. BOUSCAREN, J. CHUQUET et
F. DEMAIZIÈRE. Nous allons surtout porter notre attention sur quelques
paragraphes qui rejoignent notre sujet. En effet, les auteurs évoquent
les problèmes de repérages inhérents à l'emploi de
would dans les subordonnées, plus particulièrement dans
celles qui nous intéressent. Il est mis en évidence que le modal
peut, entre autres, être acceptable dans de telles subordonnées
lorsque when a la valeur de « whenever » -parcours
d'une classe de situation- ou quand un repère a déjà
été posé, rendant possible la projection dans l'avenir au
moyen de would. Même si ces observations ne constituent rien de
vraiment nouveau en soi, elles sont pertinentes dans la mesure où elles
prennent en compte would comme modal à part entière,
pouvant exister sans son homologue will et fournir seul des
éléments de réponse.
3. Synthèse et conclusion du CHAPITRE
I.
La lecture attentive, puis l'analyse et enfin la mise en
relation de ces articles portant sur les différents
éléments d'étude du présent mémoire nous ont
permis de dégager certains axes de recherche quant à nos
chapitres à venir. Il est bon de rappeler ici ce que les écrits
de ces linguistes ont pu mettre en lumière, et de nous interroger sur
l'usage que nous allons faire de ces données:
Une typologie des when-clauses est envisageable et
même souhaitable si l'on souhaite établir des postulats stables
quant à l'emploi de will / would dans ces
subordonnées, le type de proposition étant à l'origine de
possibles contraintes liées à l'utilisation d'un certain type de
modalité.
La modalité de visée semble compatible avec
toute subordonnée en when non temporelle. Peut-on, au travers
de notre corpus, tenter de recenser des exemples où, au contraire, de
« vraies » temporelles admettent la valeur de visée
de will / would?
La déformabilité du langage peut-elle expliquer
certains emplois de will / would au sein de
subordonnées en when?
Plusieurs auteurs évoquent le parcours d'une classe de
situation comme étant l'une des possibilités qu'ont will
/ would de s'intégrer dans une subordonnée en
when, celui-ci prenant alors le sens de
« whenever ». Cette observation a-t-elle des limites?
Repérage et modalité semblent inexorablement
liés, ce que nous essaierons d'expliciter.
Will dans une subordonnée en when
est marqueur d'un choix énonciatif, l'énonciateur désirant
établir une différenciation au niveau qualitatif entre situation
d'énonciation et situation visée. Nous tenterons de
démontrer la véracité de cette observation, au moyen
d'exemples explicites.
Il semblerait que will puisse prendre deux valeurs
épistémiques différentes, l'une subjective, basée
sur l'ignorance du sujet, et l'autre objective, fondée sur le
décalage temporel entre moment présent et moment visé
-assertion différée. Peut-on, à la lumière de notre
corpus, explorer cette piste intéressante?
Ces quelques pistes viendront guider notre analyse
personnelle au sein des chapitres suivants. Nous proposerons tout d'abord une
analyse des différents types de propositions subordonnées en
when où l'on peut rencontrer will / would,
puis nous tenterons d'établir une classification plus
systématique entre emplois appropriés, voire obligatoires,
possibles mais interchangeables avec un autre système temporel, ou au
contraire incongrus des deux modaux au sein de telles subordonnées.
Chapitre II - Typologie des subordonnées en
when employant will / would: travail
sur corpus.
______________________________________________
Lors de la constitution de notre corpus, nous avons
été amenée à considérer divers types de
subordonnées en when dans lesquelles will et
would étaient employés. Notre base de données
s'est voulue assez complète pour pouvoir établir des postulats
fiables et pouvoir faire des comparaisons et établir un ordre de
grandeur: nous verrons que certaines propositions admettant cette co-occurrence
sont beaucoup plus fréquentes que d'autres, et qu'il est parfois
très difficile -mais ô combien nécessaire et utile- de
recenser certains types précis de subordonnées en when
admettant will et would. La recherche, en ce
sens, nous aura donné une leçon importante: il est fort utile de
recenser plusieurs exemples du même type, qui permettent alors
d'établir des constantes vérifiables et avérées,
mais il est encore bien plus intéressant de
« buter » sur un exemple qui n'entre dans aucune
catégorie, et d'essayer de l'analyser de manière isolée.
Ce sont ces « cas particuliers et exceptionnels » qui font
avancer la recherche, et il serait regrettable de laisser de côté
les énoncés de ce type pour la simple raison qu'ils
« posent problème », car ainsi faisant, on
éclipserait nombre de pistes de recherche importantes. Dans cette
optique, cette typologie se veut nécessairement exhaustive, car certains
cas « rares » méritent notre attention au même
titre que les exemples plus communs. A noter que nous traiterons ici
invariablement les types de subordonnées en when où
will / would sont appropriés, voire obligatoires, et
ceux où ces modaux peuvent être en balance avec un autre
système temporel. Nous ne ferons donc pas de tentative de
« remplacement » desdits modaux par le présent
simple ou le prétérit -nous laissons ce soin à notre
dernier chapitre. Dans ce chapitre, et sauf indication contraire, tous les
exemples traités sont tirés du British National
Corpus.38(*)
1. Les subordonnées relatives, avec ou sans
antécédent.
Une première remarque quant à la
fréquence de ce type d'exemples s'impose de fait: lors de notre
recherche d'exemples pour notre corpus, il apparaît qu'environ 60% des
occurrences de when + will / would participent de cette
catégorie, ce qui est considérable. Ils abondent, notamment dans
la littérature contemporaine ou au sein d'articles de tous genres. En
effet, ne serait-ce que sur les centaines d'exemples proposés par Sara
Search, une part non négligeable est laissée aux relatives,
souvent avec un antécédent du type « the
day », « the moment », « the
time », « the occasion ».39(*) Considérons en premier
lieu les deux énoncés suivants:
[1] You are also preparing them well for the time when
they will be outside your jurisdiction for ever.
[2] I suppose the day will inevitably come
when the area will be encrusted with developments, but at
present it is deserted and seductive.
C'est un fait: on trouve une myriade d'exemples de ce type,
que ce soit sous « Sara Search » ou au fil de lectures
attentives. Les subordonnées relatives introduites par when en
employant will ou would sont le plus souvent -en
réalité, dans une écrasante majorité de cas-
précédées d'un antécédent temporel. Ici, la
subordonnée vient préciser le nom temporel qui la
précède, lui apporter une détermination. Dans de tels
exemples, la subordonnée en when a toutes les
caractéristiques d'une relative déterminative classique, dans le
sens où elle est indispensable à la détermination de
l'antécédent. L'exemple [2] est intéressant quant à
l'opposition qu'il fait entre le moment de l'énonciation, fortement
marqué par « at present », et l'utilisation du modal
dans la relative. En effet, cela implique une prise en charge de la relation
prédicative par le sujet énonciateur, qui
« vise » la réalisation de cette relation. Dans cet
exemple, will a une valeur épistémique, la
modalité du non certain étant marquée également par
des expressions telles que « I suppose »,
« inevitably » ou « but ».
Would peut, à l'instar de will, se
trouver dans de telles propositions relatives introduites par when,
indifféremment dans un contexte passé ou en tant que
« vrai » conditionnel, comme le montrent les exemples
suivants:
[3] The dinosaurs probably lost the race against time, having
already lost bipedality and vestigial hands at the time when
mammalian-type warm-bloodedness would almost certainly have guaranteed
their survival into perpetuity.
[4] Birth parents have to wait for adoptees to choose to
contact them and may therefore experience feelings of desperation and
anticipation around the time when the adoptee would be 18
years old.
[5] You may not be able to retire when it
would be most convenient.
L'exemple [3] présente un cas de conditionnel
passé. Nous pourrions en effet gloser la phrase par « if
the dinosaurs had been warm-blooded, then they would certainly have
survived ». Il y a ici une condition implicite à la survie
-dans le passé- des terribles lézards -condition qui n'a pas
été remplie, d'où leur extinction. La phrase
présente un cas de contraste, d'opposition entre les attributs
réels des dinosaures et ceux qui leur ont fait défaut pour
subsister. Il est par ailleurs logique que la subordonnée en
when, relative complétant « the time »
comporte un would. L'exemple [4] est intéressant de par sa
configuration: il nous met en présence d'un repère temporel
« around the time », qui sert de repère à
l'énoncé, et qui est par la suite lui-même
spécifié par la subordonnée relative introduite par
when. La règle est ainsi respectée selon laquelle une
proposition subordonnée en when exclut will ou
would si elle sert de repère constitutif à
l'énoncé, puisque ce rôle est assuré par la locution
qui précède. Ici, le contexte n'est pas passé, pourtant
would est employé dans la subordonnée. Toutefois, la
présence de « may » dans la principale -modal
épistémique par excellence- justifie cet emploi du
prétérit modal, qui permet de marquer la
« coupure », le « décrochage »
entre moment de l'énonciation et moment visé par la
subordonnée en when, qui est corroboré par le fait que
cet exemple, à l'instar de l'énoncé [2], nous met en
présence d'une attente du sujet de l'énoncé -une
anxiété tout du moins. L'exemple [5] nous propose une autre
occurrence de would conditionnel. A noter que la subordonnée
relative n'est précédée d'aucun antécédent
dans cet énoncé.
Nous ne nous attarderons pas plus longuement sur les
relatives ici, préférant laisser matière à
débattre dans notre chapitre suivant, la présente section se
voulant avant tout énumérative.
2. Les subordonnées nominales en
when.
Ce type de propositions a la particularité d'avoir un
temps de référence indépendant de celui de la principale.
Il est donc logique de rencontrer les modaux qui nous intéressent au
sein ce type de subordonnées:
[6] I will no doubt often dream of when I
will finally have finished my dissertation.
[7] Five o'clock? That is when it will be
time to fetch Aunt Jane from the station.
[8] What will upset her the most is when they
will throw a stone at her window.
En effet, la présence de notre modal semble naturelle
au sein de tels énoncés. Nous ne nous attarderons donc pas sur ce
type de subordonnées en when, préférant laisser
la place à une explication du choix temporel dans notre troisième
chapitre, où nous verrons que souvent, will peut être en
balance avec un autre système de temps dans la subordonnée
nominale.
3. Les subordonnées interrogatives
indirectes.40(*)
Certaines grammaires, qui n'abordent pas le problème
de l'occurrence de when et will dans les subordonnées
en when, remarquent toutefois que celle-ci est tout à fait
licite au sein des interrogatives indirectes. Nous n'accorderons donc pas une
place prépondérante à cette catégorie
précise de propositions, dans lesquelles l'emploi de ces modaux semble
naturel, mais désirons cependant nous pencher sur leur cause.
Lors de nos nombreuses recherches sur Sara Search, cette
classe de propositions s'est avérée abonder. On rencontre en
effet ce type de subordonnées dans un gros tiers des
énoncés comprenant when et will /
would. Elles sont très souvent introduites par des verbes du
type « wonder », « ask »,
« know », « decide ».41(*) Ce type d'énoncé
sera réexaminé dans notre dernier chapitre, où nous
tenterons de démontrer que l'absence de will ou de
would s'avèrerait problématique ici. Considérons
les exemples suivants:
[9] Ultimate catastrophe is inevitable. The question is
when it will happen.
[10] She did not know how long she would have to carry the
child, or when it would be born.
[11] I was just wondering when it would be
suitable. How about bringing him in on Thursday?
[12] I was asked when I would be collecting
it. I wasn't sure, I said, but soon, very soon.
L'exemple [9] nous met en présence d'une question
quasi-véritable, en ce sens où l'on rencontre le terme même
de « question » -dont la subordonnée en
when est en fait l'attribut. On pourrait ici tout à fait gloser
par « the question is: when will it
happen? », où l'emploi des deux points et du point
d'interrogation ferait dès lors apparaître une interrogative
directe. La présence de will dans cette subordonnée est
donc logique, puisque la catastrophe annoncée dans la phrase
précédente se trouve alors « visée »
au moyen d'un will épistémique. Notons que ladite
catastrophe est décrite comme inéluctable, le seul
paramètre « non certain » -la
« question »- étant la date de validation de cette
situation annoncée. L'énoncé [10] nous place dans les
pensées du sujet de l'énonciation, au moyen d'une focalisation
zéro -narrateur omniscient. Ici, le sujet est en proie à des
interrogations diverses quant à sa grossesse, et lesdites questions sont
introduites dans le récit grâce aux interrogatives indirectes
introduites par « how long » et when. Nous avons
ici affaire à un would épistémique, en accord
avec les doutes du sujet de l'énoncé. L'exemple [11] nous place
dans une configuration semblable: le sujet de l'énoncé
s'interroge sur la possibilité de trouver un moment opportun -nous avons
donc une fois encore affaire à un would
épistémique, puisque le sujet, lors de son opération
mentale symbolisée par le verbe « wonder », parcourt
les différents moments possibles et les qualifie de
« suitable » ou de « not suitable ». De
plus, il donne une réponse à ce questionnement indirect dans la
phrase suivante, « Thursday » étant alors
défini comme un moment qui permettrait de valider la relation
prédicative < it / be suitable >. Le dernier exemple,
enfin, est intéressant quant au type de discours employé. En
effet, l'on est en [12] très proche de ce qui est communément
appelé « discours -ou style- indirect libre », en
linguistique comme en littérature. Nous sommes plongés dans le
« stream of consciousness »42(*) du personnage, qui se remémore la scène
en mélangeant les pensées qui traversent son esprit au moment de
l'énonciation et celles qui étaient les siennes au moment
où la situation décrite a eu lieu -voir l'exemple dans son
contexte au sein du corpus annexe. Le fonctionnement du modal est identique
à celui exposé précédemment, puisque dans une
interrogative indirecte, will ou would sont de rigueur. Nous
pouvons de plus rejoindre E. GILBERT quant à son hypothèse de
deux valeurs épistémiques de will. En effet, dans de
telles propositions, il semblerait que ce soit l'ignorance -marquée par
ce type de subordonnées, qui sont des questionnements- du sujet
énonciateur qui ne permette pas la prise en charge de la relation
prédicative, d'où une utilisation d'un will ou d'un
would épistémique.
Nous nous pencherons plus en détails sur ce type de
subordonnée dans notre dernier chapitre, celui-ci se proposant de
définir les cas où l'emploi de will / would au
sein des subordonnées en when est possible, interdit ou au
contraire tout à fait approprié, comme c'est justement le cas
pour ce type de subordonnées.
4. Les subordonnées en when comportant
will / would à valeur radicale.43(*)
Ce type de subordonnées est facilement
repérable et fait prendre tout son sens à l'une des deux valeurs
de modalité portées par will et would, à
savoir, celle de volition, volonté, voire à l'inverse de refus.
Considérons les exemples suivants:
[13] I knew you were protecting someone, but I couldn't be
sure who. I gave you that ultimatum because I wanted you to confide in me.
You've no idea how let down I felt when you wouldn't.
[14] `Ah, then I have seen you before.' `Yes, when you
would not dance with me.'
[15] BELVILLE: Ungrateful. Go when you will.
My travelling chariot will be ready and Lincolnshire Robin shall drive you.
Remarquons tout d'abord que la plupart de ces exemples -en
pratique, 70% des énoncés trouvés- nous mettent en
présence d'un would plutôt que d'un will, qui
plus est, couplé à une négation. Après plusieurs
recherches, il s'est avéré que la valeur de volition
portée ici par will est particulièrement sensible en
co-occurrence avec le prétérit et la négation. Il est de
fait curieux d'attribuer à ce modal une valeur dite de
« volition » ou « volonté »,
l'écrasante majorité des exemples trouvés faisant
référence à un refus. L'exemple [13] nous met en
présence d'un would radical à la forme négative,
exprimant le refus du co-énonciateur. La subordonnée en
when est ici une relative sans antécédent.
L'énoncé [14] nous présente une subordonnée en
when « esseulée », dont la principale a
été volontairement omise -on a affaire ici à du discours
direct. La phrase dans son ensemble serait alors « Yes, you have
[seen me before], when you wouldn't dance with me ».
Ici encore, nous sommes en présence de la valeur de
« volition négative » de will dans un
contexte passé. La subordonnée introduite par when est
une relative descriptive qui complète l'adverbe
« before », lui-même complément
circonstanciel. L'exemple [15], enfin, est l'un des seuls trouvés pour
lesquels on a affaire à une véritable valeur de volonté
« positive » de will, et qui plus est, dans un
contexte présent. Il semblerait que l'on ait affaire à une
temporelle ici, mais cela ne pose pas de problème quant à la
valeur radicale du modal, seule la modalité de visée semblant,
pour l'instant du moins, exclue dans les subordonnées temporelles.
Nous voyons à la lumière de ces quelques
énoncés que la valeur de volition du modal will peut
être couplée à tout type de subordonnée en
when, cette valeur ne posant pas de problème au sein de
certaines propositions où la valeur de visée est exclue -ce que
nous verrons dans notre dernier chapitre.
5. Les subordonnées adverbiales en when
à connotation « non temporelle ».44(*)
Lorsque nous nous sommes penchée sur
l'élaboration de notre corpus, nous ne nous doutions pas que notre
étude nous placerait face à ce type d'exemples, assez peu commun,
où when prend un sens adverbial qui n'est pas -ou du moins,
plus- purement temporel. En effet, il s'avère que certaines propositions
en when admettant will ou would fonctionnent comme
des circonstants, de cause le plus souvent. Observons les exemples suivants:
[16] And this man, Leonora, has been celibate for a long time.
Not from choice, you understand, but because Melanie withdrew her favours as a
punishment when I wouldn't relent about the move to Wales.
[17] Her father, David Hammond, aged 25, allegedly beat Sukina
to death in the family home in St Paul's, Bristol, last December 6 after he
became annoyed when she would not spell her name.
[18] `Did she say who did it?' said Dumbledore quietly.
`Oh, yes, Professorhead,' said Peeves (...). `He got very
angry when she wouldn't let him in, you
see.'45(*)
[19] Later he gave me a necklace and thought that he could
make very free with me because of that. When I wouldn't kiss
him on the landing one night, he got huffed and said the necklace cost a lot of
money.46(*)
[20] They were ready to do anything for her and when
she would not let them they did it for the girl.
Ces exemples nous présentent tous des occurrences de
la valeur de volition de will / would,47(*) mais ce qui nous
intéresse ici est la fonction de la subordonnée introduite par
when renfermant le modal. En effet, il semblerait que dans ces
exemples, la valeur temporelle inhérente à la conjonction
à l'étude ici soit comme
« dépassée » par une autre dimension
adverbiale qui s'avère être causale dans les exemples [16]
à [19]. En effet, when pourrait être remplacé par
« as » ou « because », la
subordonnée faisant office de cause dont la conséquence serait la
validation de la relation prédicative contenue dans la principale. La
traduction de when par « comme » en
français viendrait corroborer cette hypothèse. Toutefois,
même s'il est évident qu'une valeur causale est inhérente
à ces énoncés, le remplacement par
« as » ou « because » ferait perdre
toute dimension temporelle aux subordonnées, or ici, il y a bien une
composante « temps ». En effet, dans tous les exemples
recensés ci-dessus, on peut retrouver une notion d'attente chez les
sujets de l'énoncé, attente qui sera le plus souvent
déçue -d'où l'emploi de la négation et de la
modalité intersubjective. Or, cette notion d'attente fait intervenir un
facteur temps bien présent ici. L'exemple [20], quant à lui,
présente un cas de refus dans un contexte passé, la
subordonnée en when fonctionnant ici comme une
subordonnée adverbiale de condition, dans le sens où
when pourrait être remplacé par if dans un tel
contexte. Nous pourrions aussi analyser cette proposition comme étant
une subordonnée dite adversative, concessive ou contrastive48(*), when prenant alors
un sens proche de « even if ».
Ces subordonnées diffèrent donc à la
fois des temporelles dites « pures » et des causales ou
« conditionnelles » sans dimension temporelle aucune. Il
s'agit d'un subtil mélange des deux genres, ce qui montre une fois de
plus que les catégories grammaticales, au même titre que les
valeurs modales, ne constituent pas un ensemble cloisonné, mais que
plusieurs valeurs peuvent se superposer au sein d'une même entité
linguistique.
Il semble très difficile de se trouver face à
des circonstancielles en when autres que du type de celles
recensées ci-dessus quant à l'emploi de will /
would. En effet, notre recherche d'exemples dissemblables s'est
avérée infructueuse, toutefois, notre prochaine sous partie sera
dédiée à l'analyse de subordonnées très
proches de ces circonstancielles, mais où la valeur des propositions se
trouve être tout autre.
6. Les subordonnées en when dites
« atemporelles ».49(*)
Nous avons choisi de consacrer une partie à
l'étude d'un type un peu différent de propositions, dans
lesquelles when semble perdre sa dimension temporelle -ce qui
n'était pas le cas pour les adverbiales étudiées
ci-dessus. Dans les exemples que nous allons aborder ici, nous verrons que
when peut y prendre un sens proche de « whereas »,
de « although » ou de «in that case »
selon le cas. Considérons les exemples suivants:
[21] In England and Wales this will mean the County Court,
unless your debt is over £5000, when it will mean the
High Court.
[22] Imagine yourself as an examiner working on a huge pile of
scripts in pleasant summer weather when you would rather be
playing tennis.
[23] Afterwards, when I would have preferred
to stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near the Vintry and
into a small ale house which stank of carp and salt.
[24] During the next year or two we will be forming part of a
special Sports Council programme when they will be
concentrating their resources to help movement and dance organisations.
En [21], nous avons affaire à une subordonnée
en when spécifiant un cas précis d'occurrence de la
principale, et qui plus est, à une relation de contraste, voire
d'opposition, entre deux événements -cela est fortement
corroboré par la présence de « unless ». La
subordonnée en when pourrait ici être glosée par
« in that case it will mean the
High Court », qui n'a aucune valeur temporelle et qui ne fait pas
pour autant perdre son sens à l'énoncé. En [22], la
subordonnée a une valeur contrastive, et le when pourrait assez
naturellement se remplacer par « although », d'autant plus
que la forme verbale qui le suit -« would rather »- marque
bien cet écart entre situation réelle -bien que fictive ici de
par le contexte, « imagine yourself »- et situation
souhaitée. Nous pourrions reformuler la phrase de la manière
suivante: « Imagine you are an examiner, working on a huge pile of scripts
in pleasant summer weather, although you would rather be
playing tennis ».
En [23], nous avons de nouveau un exemple de contrastive, qui
pourrait être introduite par « although »:
« Afterwards, although I would have preferred to
stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near the Vintry...
». Il n'y a encore ici aucune réelle valeur temporelle, même
si une autre analyse de cette subordonnée tendrait à la
considérer comme une relative dont l'antécédent serait
« afterwards » -un adverbe temporel s'il en est-, qui, lui,
servirait de repère à l'énoncé et serait
complété par la subordonnée en when. En [24],
enfin, la subordonnée contrastive en when pourrait tout aussi
bien être introduite par « whereas » cette fois,
l'énoncé présentant deux configurations parallèles:
« During the next year or two we will be forming part of a special
Sports Council programme, whereas they will be concentrating
their resources to help movement and dance organisations ». On
pourrait traduire facilement ce when anglais par le « tandis
que » français -en d'autres termes, l'énonciateur
compare deux types de relations prédicatives qui seront validées
en même temps. La valeur temporelle semble toujours exclue ici, d'autant
que la principale est repérée par rapport à l'expression
de départ « during the next year or two ».
Il semblerait ainsi, à la lumière de tels
exemples, que when puisse perdre sa valeur temporelle au profit d'une
autre, dite adversative. Les modaux will et would auraient
alors toute légitimité.
7. Les subordonnées en when dites
« narratives ».
Ces subordonnées n'ont pas, comme nous allons le voir,
de fonction de spécification temporelle. Au contraire, elles abondent
dans les contextes, narratifs, aidant alors au déroulement chronologique
de l'action. Elles indiquent une action nouvelle dans la chaîne
chronologique d'événements, dans un récit la plupart du
temps. Elles sont cependant centrales à la narration, car elles
introduisent souvent une péripétie. Considérons les
exemples suivants:50(*)
[25] I am afraid that the following will happen. We will be
sitting quietly in the drawing-room when suddenly Bill will
come in and will tell us that.
[26] We will hardly have left the house when somebody
else will move into it.
[27] They will be sitting in the living-room, watching TV,
when suddenly their little boy will have disappeared.
Il semblerait à la lumière de ces
énoncés que will soit compatible avec ce type de
propositions. En effet, comme nous aurons l'occasion de le démontrer
dans notre dernier chapitre, l'absence de ce modal s'avèrerait
problématique ici. Dans l'exemple [25], nous avons affaire à une
principale durative -marquée par l'aspect « be +
-ing »-, la subordonnée en when définissant un
événement qui viendrait s'insérer dans le même
espace-temps que celui de la principale -il y aurait alors
simultanéité, la relation prédicative de la
subordonnée se validant pendant que celle de la principale est en train
de se valider dans la durée-, mais qui serait plus bref -pas de marque
aspectuelle dans la subordonnée. Nous avons affaire ici à une
prédiction de l'énonciateur. Le modal prend alors sa valeur de
visée. En [26], nous sommes en présence non pas d'une
simultanéité, mais d'une suite d'événements. La
relation prédicative < somebody else / move into (it) > ne pourra
être validée qu'après la validation de < we / leave (the
house) >. Ces événements sont décrits comme très
rapprochés dans le temps, ce qui est marqué par l'adverbe
« hardly ». Il semblerait qu'on n'ait pas de
« blanc temporel » entre les deux procès. En [27],
enfin, nous présente le même type de configuration, à cela
près que l'emploi du future perfect nous montre une
antériorité de la situation représentée par la
subordonnée par rapport à celle contenue dans la principale.
Même si l'adverbe « suddenly » semblerait indiquer au
contraire une suite chronologique d'action, il paraît évident que
l'enfant ne se volatilise pas d'un instant à l'autre pendant que ses
parents regardent la télévision. Ce que
« suddenly » semble plutôt signaler ici, c'est la
prise de conscience des parents que leur fils a disparu.
Dans ces trois cas, on peut voir qu'il semble tout à
fait correct et grammatical d'utiliser will dans des
subordonnées en when dites narratives. Nous verrons si cet
emploi est simplement possible ou au contraire fortement recommandé dans
notre dernier chapitre.
8. Le cas complexe des subordonnées
adverbiales « vraies » temporelles.51(*)
Si l'on part du principe selon lequel on ne peut pas trouver
de « pures » temporelles admettant will /
would, il est fort difficile de se mettre « en
condition » afin de tenter toutefois de dénicher cet oiseau
rare, voire imaginaire. Quelle surprise, dès lors, lorsque des
énoncés répondant à cette description apparaissent
soudain au hasard des recherches! Penchons-nous sur les exemples ci-dessous:
[28] Both Jack Langley's Prince Tudor and John Oxley's Eagle
are expected to wait for the Free Handicap on Wednesday, when Prince
Tudor will be ridden by his Guineas jockey Bill Rickaby.52(*)
[29] Brierley is the obvious stand-in for Bob Kimmins, still
not 100 per cent after his back troubles, while Wellens' inclusion depends on
his coming through tomorrow's final, when he will be in the
Lancashire centre.
[30] I think we have a right to use chemical weapons
when doing so will help to save lives.
[31] She was the most beautiful thing I'd ever seen. And I was
shy then. So when she would look at me, I would look
away. Then, afterwards, when I would look back, she would
look away.53(*)
[32] Penny McAllister's parents welcomed the decision but
insisted the verdict should have been murder and the sentence life. `Our
daughter would have been 29 years old when this person will be
walking the streets again,' said 51-year-old Norman Squire at his home in
Arundel, West Sussex.
Une première remarque s'impose quant à la
modalité: nous n'avons pas affaire à la valeur de volition de
will ici, mais à de réelles visées. Le premier
exemple peut sembler hors de propos ici, puisque nous ne sommes pas
réellement en présence d'une temporelle, mais plutôt d'une
subordonnée relative appositive dont l'antécédent serait
« Wednesday ». Toutefois le doute est permis, les
subordonnées relatives appositives et les vraies temporelles adverbiales
étant très difficilement discernables. En [29], le doute se fait
plus profond encore, la subordonnée en when n'ayant pas de
« vrai » écho dans la principale
-« tomorrow's final » pourrait faire office
d'antécédent, la proposition devenant alors relative, mais ceci
n'est pas évident ici. L'énoncé [30] semble
présenter un cas authentique de subordonnée temporelle,
toutefois, l'emploi de will pourrait conjointement s'expliquer par le
fait que la proposition en when, au-delà d'être
temporelle, semble inclure une condition. On aurait alors un sens très
proche de « when it will help to save lives if we do
so ». L'exemple [31] nous propose une configuration
intéressante. En effet, les deux subordonnées en when
ressemblent étrangement à des temporelles. Toutefois, l'emploi de
would pourrait ici s'expliquer par sa dimension
répétitive, itérative. En effet, on pourrait presque
gloser ici par « everytime she would look at
me... », sans que cela soit porte préjudice au sens original
de l'énoncé -on aurait alors un parcours d'une classe de
situations, ce qui corrobore l'une des hypothèses émises dans
notre premier chapitre. Il est dès lors pour l'instant difficile de dire
que la co-occurrence de will / would et d'une
« pure » temporelle est licite dans certains cas rares, les
quatre exemples analysés ci-dessus étant plutôt ambigus.
L'exemple [32] nous permet une remarque plus tranchée: la proposition
introduite par when ne peut être qu'une vraie temporelle.
L'énoncé nous met en effet en présence d'un
« passé dans le futur » au sein de la principale,
tandis que la subordonnée en when nous apparaît comme
étant validée dans le futur. Il s'agit donc d'une temporelle,
mais un repérage s'avère impossible ici: difficile en effet de
repérer un « passé dans le futur »,
irréel de surcroît -ainsi que le montre l'emploi de
would- par rapport à une subordonnée validée dans
ce même futur! Le modal will n'a pas de valeur de volition ici,
mais porte plutôt bel et bien une valeur de visée, pourtant
jugée comme impossible dans un tel contexte!
C'est un fait: il est très
difficile de trouver un nombre conséquent d'exemples de
« vraies » subordonnées temporelles comportant les
modaux will / would. L'analyse de ces quelques exemples s'est voulue
progressive, depuis des exemples équivoques jusqu'à un
énoncé plus fiable, pour lequel le doute n'est pour ainsi dire
plus permis.
9. Synthèse et conclusion du CHAPITRE
II.
La constitution d'un corpus d'exemples variés ne fut
pas chose aisée, mais cette étape s'est avérée
indispensable à l'avancement de nos recherches. Ce n'est, en effet,
qu'à la lumière d'un nombre suffisant d'exemple que l'on peut
établir une telle classification sans risquer d'omettre un cas crucial.
Ce fut notamment le cas avec les subordonnées en when dites
« pures temporelles », qui, étant rarissimes, nous
ont donné matière à affiner notre recherche, pour
finalement aboutir à un exemple normatif de temporelle où le
doute quant à sa nature intrinsèque n'est plus permis.
Ce chapitre s'est naturellement voulu succinct, le but ici
n'étant pas de débattre de l'emploi de will /
would au sein de tel ou tel type de subordonnée, mais
plutôt de donner un panorama d'ensemble de toutes les catégories
grammaticales de when-clauses où cette utilisation modale
était possible -dans le sens d'éventuel, observable au hasard des
rencontres. Notre troisième chapitre se voudra plus exigeant et
systématique quant à ces emplois de will et de
would au sein des subordonnées en when. Nous
étudierons de près les cas où les modaux s'avèrent
pertinents, voire obligatoires au sein de telles subordonnées. Nous
verrons également que très fréquemment, la présence
de will / would, décrite par B. GUILLAUME comme un
choix énonciatif, peut être mise en balance avec un autre
système de temps. Enfin, nous nous pencherons sur les cas où les
modaux à l'étude ici sont au contraire exclus de certaines
subordonnées en when.
Chapitre III - Pertinence, restriction et proscription
de l'emploi de will / would dans les subordonnées en
when.
______________________________________________
Le premier chapitre du
présent mémoire nous a permis d'établir diverses pistes de
réflexion quant à la problématique de l'emploi de will
/ would au sein des subordonnées en when,
pré-requis indispensable à l'élaboration d'un
itinéraire de recherche. Le second chapitre a présenté une
typologies des subordonnées dans lesquelles cet emploi s'avère
observable. Le présent chapitre s'attachera, à la lumière
des pistes déjà défrichées, à étudier
de près la temporalité dans les subordonnées en
when. Nous tenterons d'établir une classification selon que
l'emploi de will / would au sein de tel ou tel type de
subordonnées est adéquat, voire obligatoire, possible mais non
systématique, ou au contraire illicite.54(*) Il est bien entendu qu'une telle classification ne
peut se faire que si l'on prend en compte un paramètre important: la
principale dont dépend la subordonnée en when devra
nécessairement comporter l'un de ces modaux pour que l'explication
prenne toute légitimité -sauf dans certains cas peu communs,
où c'est justement la subordonnée en when qui fera
référence à un moment postérieur à celui de
l'énonciation, la principale n'employant alors pas les modaux à
l'étude ici.
1. Cas où l'emploi de will / would
s'avère fort pertinent, voire obligatoire, dans une subordonnée
en when.
Il est des circonstances où
l'emploi des modaux will et would au sein de
subordonnées en when s'avère quasi-indispensable -dans
le cas où la principale emploie également ces auxiliaires de
modalité, ou dans le cas, plus rare, où la principale
n'établit pas de référence à l'avenir. Nous verrons
que cette prévalence de will / would n'est pas aussi
peu fréquente qu'il n'y paraît de prime abord, notamment au sein
de certaines relatives -les descriptives d'une part, et celles sans
antécédent d'autre part-, des interrogatives indirectes, des
subordonnée adversatives et des narratives.
a. Le cas des subordonnées
relatives.
L'emploi de will / would s'avère
pertinent au sein de certaines subordonnées relatives introduites par
when dont la principale fait également usage de ces auxiliaires
de modalité. Il s'agit là uniquement des relatives dites
descriptives, -encore appelées « non
restrictives »-, précédées ou non d'un
antécédent -à fonction adverbiale ou autre, selon le cas.
Considérons les exemples suivants pour plus de clarté:
[1] Later on I will give you instructions concerning next
Tuesday, when the weather will probably be bad.
[2] He looked forward to the evening, when he
would not feel lonely anymore because Jill would keep him company.
[3] I will work in the garden this evening, when it
will be cooler.
[4] He will no doubt tell his parents everything, when
the fat will be in the fire.
[5] There would be no further traffic conference until the
autumn of 1962, when fares would be fixed for the traffic year
starting April 1, 1963.
Une première remarque s'impose à la lecture de
ces exemples: nous pouvons regrouper ces énoncés en trois
catégories distinctes. En effet, le remplacement de will et
would par un autre système temporel s'avère impossible
au sein des exemples [1] et [2]. Tentons de reformuler les
énoncés pour plus de clarté: « Later on I will give
you instructions concerning next Tuesday, when the weather *is
probably bad », « He looked forward to the evening, when he
*did not feel lonely anymore because Jill would keep him company
». Assurément, cette manipulation nous permet de nous rendre compte
de la non recevabilité d'un présent simple ou d'un
prétérit au sein de tels exemples: leur sens premier change du
tout au tout, et l'on ne fait plus référence à l'instant
visé. L'exemple [2], tout particulièrement, serait agrammatical
s'il employait un prétérit, l'expression « look forward
to » indiquant obligatoirement une visée et un
décrochage entre le moment d'énonciation et la validation du
procès contenu dans la subordonnée. En [1], l'emploi du
présent occulterait la référence à « next
Tuesday », tandis qu'en [2], le prétérit ne
permettrait, comme nous l'avons évoqué, aucune projection. Dans
les deux cas, en plus d'un changement de signification certain, la phrase
obtenue par manipulation s'avère grammaticalement incorrecte: les
auxiliaires de modalité s'avèrent dès lors indispensables
dans de tels énoncés.
Les exemples [3] et [4]55(*), quant à eux, présentent des
subordonnées en when où l'emploi de will est
fort approprié quant au sens de l'énoncé, mais où
le remplacement par le présent simple serait possible: « I
will work in the garden this evening, when it is
cooler », « He will no doubt tell his parents everything,
when the fat is in the fire ». Ces manipulations
sont licites, dans le sens où les énoncés restent
grammaticalement recevables, toutefois, on dénote un changement de sens
certain: la subordonnée en when, couplée à
will, s'avère être, dans les deux cas, une relative
descriptive, tandis que couplée au présent simple, il s'agit
plutôt d'une subordonnée temporelle. En [3],
« evening » est qualifié par la subordonnée
en when comprenant will. Le fait de remplacer le modal par un
présent simple fait perdre cette attribution qualitative au nom. Ces
remarques rejoignent ce que nous avons dit quant à la difficulté
d'établir une claire distinction entre subordonnées adverbiales
« vraies » temporelles et subordonnées relatives
appositives. Ici, l'absence du modal aurait pu faire pencher la balance pour
des temporelles, toutefois, sa présence prêche pour des relatives
compléments de noms.
L'exemple [5], enfin, nous présente un cas où
le remplacement de would par un prétérit pourrait
éventuellement être envisagé, de façon douteuse
néanmoins: « There would be no further traffic conference
until the autumn of 1962, when fares were fixed for the
traffic year starting April 1, 1963 ». Le nouvel énoncé
paraît recevable, mais là encore, le changement de sens est
certain.
Toutes les subordonnées relatives ne répondent
pas à cette pertinence -voire obligation, dans des exemples tels que [1]
et [2]- d'emploi de will / would, notamment les relatives
dites déterminatives, qui, si elles autorisent cette occurrence, la
mettent en balance avec le présent simple ou le prétérit,
ce que nous aurons l'occasion d'expliciter dans une prochaine sous-section.
b. Le cas des subordonnées interrogatives
indirectes.
Ces propositions présentent l'intérêt
d'être très claires quant à leur emploi de will et
de would: ces modaux sont invariablement obligatoires au sein de
telles subordonnées quand ils réfèrent à un moment
postérieur au moment de l'énonciation. En effet, les
subordonnées interrogatives ne peuvent presque jamais
référer à T0. Les exemples suivants sont
à considérer:
[6] The Arizona real estate market continues to be depressed,
and thee is still uncertainty as to when values will
recover.
[7] A Ramada spokesman said he couldn't state when the
restructuring would be completed.
[8] Shani was wondering when he would decide
to propose to her.
L'interrogation, l'incertitude, de la part de
l'énonciateur ou du sujet de l'énoncé engendrent
automatiquement l'emploi d'un modal épistémique. A noter que ces
interrogatives peuvent détenir en leur sein n'importe quel modal
épistémique:
[9] It wasn't immediately clear when negotiations
might resume.
On pourrait dès lors se demander si cette
« permutation » est possible avec d'autres types de
subordonnées, à savoir, si la possibilité ou non
d'employer will et would au sein de subordonnées en
when est liée à l'épistémique. Ainsi, si
une proposition en when admet cette valeur -indépendamment du
modal en question- alors elle admettra will et
would.56(*)
c. Le cas des subordonnées
« adversatives ».57(*)
Will et would sont plus qu'adéquats
dans ce type de subordonnées quand celles-ci font
référence à un moment postérieur à celui de
l'énonciation:
[10] Why shouldn't I tell him the truth when he
will hear it from his brother anyhow?
[11] You told me you wouldn't come today. You can't expect me
to prepare a meal when you won't come.
[12] He would not choose a respectable hotel as the scene for
a killing when it would be so much safer to take his victim
for a one-way ride on a lonely country road.
[13] How will he grasp what is implied when he
won't even understand the words?
Tous ces exemples présentent une subordonnée en
when qui met en évidence un contraste entre les
événements décrits dans la principale et ceux
évoqués dans la proposition adversative. Ceci est
particulièrement vrai dans l'exemple [10], où
« anyhow » ajoute encore à cette opposition. Dans
leur ensemble, les énoncés présentés ci-dessus sont
assez subtils, en ce sens qu'ils exposent une subordonnée en
when à valeur de condition. En [13] particulièrement,
if eût été tout à fait envisageable. Dans
ces quatre énoncés, will et would permettent,
mieux que n'importe quel autre système temporel, de marquer ce renvoi
à un temps postérieur à celui de l'énonciation, le
présent simple ou le prétérit n'étant pas
pertinents dans un tel contexte. En effet, si l'on analyse par exemple
l'énoncé [11], le recours au présent simple aurait pour
effet de transformer radicalement le sens de la phrase: « You told me
you wouldn't come today. You can't expect me to prepare a meal when you
don't come ». Si l'emploi de will à la forme
négative permet de faire référence à une occurrence
précise de la situation -« alors que tu n'étais pas
censé venir », sous-entendu « cette
fois-ci »-, l'emploi du présent simple, au contraire, aurait
ici une valeur générique, traduisible par « quand
(à chaque fois que) tu ne viens pas ». En [12], l'emploi du
prétérit, en plus d'être irrecevable grammaticalement,
aurait un effet d'altérité indéniable au niveau
sémantique: « ... when it was so much
safer... » impliquerait que l'action ait déjà eu lieu,
le meurtrier revenant alors sur les circonstances du crime qu'il a commis. Or
ici, nous sommes plongés dans les pensées psychotiques d'un
assassin qui planifie son acte, envisageant plusieurs alternatives, d'où
l'emploi cohérent de would.
Le cas des adversatives méritait de faire l'objet de
notre étude, ces propositions présentant une configuration
intéressante. Les modaux will et would
s'avèrent appropriés au sein de telles subordonnées en
when, car ils sont en adéquation avec le contraste nécessairement
établi entre les événements décrits dans la
principale et ceux évoqués dans la proposition adversative.
d. Le cas des subordonnées
narratives.
Ces propositions, qui ne répondent pas à la
question « when? », et ne spécifient donc
pas le temps de validation de la relation prédicative de la principale,
doivent employer will et would lorsqu'elles
réfèrent à un moment postérieur à celui de
l'énonciation, comme c'est le cas dans les exemples suivants:
[14] The warders will hardly have turned their backs
when the prisoners will already have started fighting.
[15] He would be doing the washing up in the kitchen
when suddenly she would appear through the window.
Ces exemples de subordonnées dites narratives
impliquent une succession dans le temps d'action, les événements
décrits dans la principale ayant nécessairement lieu avant ceux
évoqués par les subordonnées. Dans le cas des narratives,
ce n'est pas la subordonnée en when qui agit comme un
levier,58(*) la
réalisation de son événement impliquant le
déclenchement de l'événement porté par la
principale, comme c'est le cas pour les adverbiales par exemple. Il est donc
fort logique de trouver les modaux à l'étude ici au sein de
telles subordonnées, celles-ci représentant des
événements dont la réalisation a lieu après celle
des événements de la principale.
e. Synthèse.
Il est d'autant plus satisfaisant d'être en
présence de situations où l'emploi des modaux will et
would dans les subordonnées en when est
approprié, voire nécessaire selon le cas. Cela permet en effet de
contester les idées reçues selon lesquelles ces deux modaux sont
incompatibles avec une subordonnée en when, et de
démontrer qu'au contraire, les auxiliaires de modalité
will et would s'avèrent pertinents, voire
indispensables au sein de certaines subordonnées en when
évoquées dans cette subdivision de chapitre. Notre seconde
sous-section traitera des cas où ce système peut être mis
en balance avec un autre système temporel.
2. Cas où l'emploi de will / would est possible,
mais peut être en balance avec un autre système de temps dans une
subordonnée en when.
Dans la majorité des cas où l'emploi de ces
deux modaux est possible, il est également licite d'avoir recours
à d'autres structures, sans que cela induise un changement de
signification, à l'inverse des cas étudiés dans notre
première sous-section. Ce point fera l'objet de cette sous partie. Nous
développerons notamment l'hypothèse de B. GUILLAUME selon
laquelle l'emploi de will / would dans les
subordonnées en when est avant tout un choix
énonciatif,59(*)
l'utilisation d'un autre temps ayant une portée différente. Nous
traiterons ici des types de subordonnées en when dans
lesquelles will / would et d'autres systèmes
temporelles peuvent être envisageables, mais pas nécessairement
interchangeables.60(*)
Nous nous pencherons notamment sur le cas des subordonnées relatives
déterminatives, des subordonnées nominales et de certaines
subordonnées temporelles.
a. Le cas des subordonnées
relatives.61(*)
Dans notre première sous-section consacrée aux
cas où l'emploi de will / would s'avère
approprié, voire obligatoire au sein des subordonnées en
when, nous avons évoqué un certain type de relatives
régi par cette règle. Or, le lot des subordonnées
relatives déterminatives, ou restrictives, est tout autre: ces
propositions peuvent invariablement employer les auxiliaires de modalité
will / would et / ou62(*) un autre système temporel, comme le montrent
les exemples suivants:
[16] You will live to see the day when China
is / will be an economic superpower.
[17] There would be a time when we wondered / would
wonder whose fault it was.
[18] Soon after that there would be a time when there
would apparently going to be / was apparently going to be a war in our
country, but fortunately that could be prevented.
[19] She expected he would do it on a day
when she herself would be / was absent.
[20] We hoped that the coming year would be the year
when the long expected treaty was signed / would be signed.
[21] At least he would put off the moment when she
had to meet all those people and the worse moment when she
would be alone with Paul.
Ces exemples montrent une interchangeabilité
quasi-systématique des deux systèmes temporels,
l'énoncé [21] mis à part. Il est important de noter que
l'emploi du présent ou du prétérit n'est pas temporel ici,
mais aoristique.63(*) Ces
énoncés permettent à l'hypothèse de B. GUILLAUME de
prendre tout son sens, si l'on prend le temps de considérer le
changement de sens induit par un changement de système temporel.
Will et would dans ces énoncés mettent en
évidence la distance entre la situation présente et la situation
visée, tandis que l'emploi du présent simple ou du
prétérit montre qu'il n'y a aucune prise en compte du moment
d'énonciation. De même, si les subordonnées relatives en
when employant will / would marquent ici tout au
plus des assertions dites différées, l'emploi d'un temps à
valeur modale du certain -donc d'un temps de l'assertion- indique que les
événements décrits dans les subordonnées auront
nécessairement lieu -c'est le principe de
« certainty ». L'exemple [21] est particulièrement
intéressant, car il diffère des autres spécimens à
l'étude ici. Il présente en effet un énoncé dans
lequel on a à la fois une subordonnée en when
couplée au prétérit -au moyen d'une construction modale,
« had to »- et une autre employant would. Il
semblerait que would eût été adéquat dans
les deux subordonnées en when, toutefois, l'emploi de
« had to » au sein de la première nous permet de
nous en passer, cette construction étant modale et évoquant en
outre la contrainte qui pèse sur le sujet de l'énoncé. Il
y a donc bien prise en compte du moment d'énonciation dans les deux
subordonnées en when, même si la première a
recours, pour ce faire, à un autre auxiliaire de
modalité.
Ainsi, certaines subordonnées relatives admettent
à la fois will / would en leur sein et le
système présent simple / prétérit. Toutefois, il
faut faire remarquer que l'emploi de will / would s'impose au
sein de telles subordonnées si la principale ne fait pas elle-même
référence à un temps à venir, ce rôle
étant alors porté par la subordonnée en when,
comme le montre l'exemple ci-dessous:
[22] Oh no! I've learnt he has left New-York just one week
before the day when I will be there!
Cet énoncé nous met en présence d'un
will qui semble indiquer que, assurément, je ne suis pas encore
à New-York. L'emploi du présent simple, ici, indiquerait que je
suis bien à New-York, où je pensais retrouver le sujet masculin
évoqué, mais que celui-ci a quitté New-York une semaine
avant mon arrivée. Il y a donc un changement de sens indéniable
cette fois -contrairement au changement de sens bien plus subtil
présenté dans les six exemples précédents-: pour
faire référence à un temps postérieur au moment de
l'énonciation, will / would s'impose donc dans des
subordonnées déterminatives lorsque la principale ne donne aucune
indication temporelle « à venir ». Cela nous permet
de nous pencher sur une enquête socio-linguistique réalisée
en 1987 au Texas, dénommée The Austin Survey,64(*) au cours de laquelle T. LATTES
fut amené à interroger 67 personnes quant au choix possible entre
les deux systèmes temporels à l'étude ici.
L'énoncé était présenté de la manière
qui suit:
[23] In order to complete the job, I need to return when
you
a) will be here. b) are
here.65(*)
A noter que l'échantillon de personnes
interrogées pouvait offrir plus d'une réponse. Le résultat
est tout à fait fascinant: il s'avère que 43 personnes jugent la
réponse a) satisfaisante, tandis que 45 sujets considèrent la
réponse b) comme tout à fait acceptable. Ainsi, le choix de l'un
ou de l'autre des possibilités n'est pas explicitable par les
données statistiques, les deux valeurs étant très proches.
Toutefois, ici encore, la différence de sens est évidente:
l'emploi de will montre qu'assurément, le
« you » de l'énoncé n'est pas là au
moment de l'énonciation et que sa présence s'avère une
condition indispensable au retour de l'énonciateur -condition sans
laquelle ce retour est jugé inutile; l'emploi du présent simple,
au contraire, évoque un lien beaucoup plus lâche entre les deux
propositions, le « you » de l'énoncé
n'étant pas forcément « here » au moment de
l'énonciation, mais cela n'est alors qu'implicite.
Nous avons choisi de faire figurer les données de
cette étude dans cette section précise du présent
mémoire car d'un point de vue morpho-syntaxique, la subordonnée
peut s'analyser à la fois comme une relative dont
l'antécédent aurait été élidé
-« I need to return at a time when you will
be / are here »- et comme une
« vraie » temporelle -celle-ci constituant dès lors
un autre exemple de possibilité d'emploi de will /
would dans ce type de subordonnées.
b. Le cas des subordonnées
nominales.
Ces propositions ont la particularité de ne jamais
servir de repère à l'énoncé et d'être
indépendantes d'un point de vue temporel. Il est dès lors tout
à fait acceptable de rencontrer will et would au sein
de ses subordonnées, toutefois le présent simple et le
prétérit y sont tout aussi licites:
[24] I will save my money for when I need / will
need it.
[25] Tomorrow will be when I will tell / tell
him the truth.
[26] Next Tuesday. That will be when I hand in / will
hand in my paper.
[27] It's when he will be / is three years
old that it'll be the best time to get him inoculated.
Assurément, l'emploi de l'un au l'autre des
systèmes ne semblent pas poser problème. On retrouve simplement
la même nuance de sens que précédemment quant à la
certitude -exprimée par le présent simple dans les exemples
ci-dessus- ou la simple éventualité -évoquée par
will- de la validation de la relation prédicative portée
par la subordonnée en when. Notons néanmoins que dans la
plupart des cas, le présent simple sera de préférence
utilisé dans la subordonnée en when lorsque la
proposition principale est au présent, tandis que will sera de
mise le cas échéant.
c. Le rare cas des « vraies »
subordonnées temporelles où l'emploi de will /
would s'avère possible.
Comme nous avons pu le voir lors de notre exploitation de
The Austin Survey, certaines subordonnées temporelles peuvent
admettre l'emploi de will / would si celui-ci confère
alors à l'énoncé une véritable nuance de sens par
rapport au présent ou au prétérit -voir à ce sujet
l'exemple de T. LATTES, qui peut être analysé comme une
« vraie » temporelle. Il existe de rares exceptions
où l'emploi de will / would semble même
être obligatoire pour signaler la postériorité d'un
événement par rapport à un autre si la forme verbale
exprimée dans la principale ne suffit pas à exprimer cette
relation. Considérons à ce titre l'exemple suivant,
déjà cité dans notre second chapitre:
[28] Penny McAllister's parents welcomed the decision but
insisted the verdict should have been murder and the sentence life. `Our
daughter would have been 29 years old when this person will be
walking the streets again,' said 51-year-old Norman Squire at his home in
Arundel, West Sussex.
Cet énoncé s'avère être le plus
précieux de notre corpus, de par sa configuration unique. Il permet
à lui seul de remettre en cause l'idée selon laquelle
will et would sont invariablement exclus des
subordonnées en when dites « vraies »
temporelles. En effet, le doute n'est pas permis quant à la classe
grammaticale de cette subordonnée: il ne s'agit pas d'une relative sans
antécédent, ni d'une occurrence d'un will à
valeur de volition ou générique. Nous avons dans la principale un
irréel, un cas rare de « passé dans le
futur », les parents de la jeune fille assassinée se projetant
dans un avenir fictif où leur fille serait toujours vivante, et
où son assassin serait libre. Or, l'événement
évoqué dans la subordonnée en when, soit la
remise en liberté du meurtrier, est bel et bien validé ici,
tandis que la principale nous présente un fait irréel,
imaginaire. Il n'y a donc pas de repérage possible ici,
l'événement de la principale ne pouvant être validé,
et donc ne pouvant pas non plus être repéré par rapport
à la subordonnée en when.
Cet énoncé est le seul à
présenter un cas aussi tranché de subordonnée temporelle
employant will, ce qui est certainement dû au fait qu'il nous
présente une occurrence de « passé dans le
futur », une projection imaginaire, non repérable par rapport
à une subordonnée en when validée dans le futur.
Toutefois, nous verrons dans notre troisième sous-chapitre que ce cas
reste exceptionnel, les autres subordonnées temporelles en when
excluant pour leur part will et would.
d. Synthèse.
Cette sous-section fut à la fois plaisante et
difficile à aborder, car elle constitue l'un des intérêts
du présent mémoire -à savoir, le changement de sens induit
par la présence -ou l'absence- de will / would dans
les subordonnées en when. Nous avons vu que, dans les cas
où la permutation avec le présent simple ou le
prétérit était possible, il y avait parfois un variation
de signification -bien plus minime qu'au sein des énoncés
cités dans notre première sous partie- quant à la prise en
compte ou non du moment d'énonciation. Notre troisième
sous-section se propose de traiter des cas où les auxiliaires de
modalité will et would sont totalement exclus des
subordonnées en when. Nous verrons que, contrairement aux
idées reçues, les propositions en when excluant ces deux
modaux sont plus rares qu'il n'y paraît.
3. Cas où une subordonnée en when
ne peut pas être accompagnée de will / would.
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser de prime
abord, les modaux will et would, à la lumière
des analyses déjà effectuées, sont parfaitement licites
dans certaines subordonnées en when, une majorité de ces
propositions tolérant leur emploi, en balance ou non avec un autre
système temporel, comme cela a été explicité
jusqu'ici. Même si notre objet d'étude s'avère être
justement les cas où will et would sont compatibles
avec les subordonnées en when, nous tâcherons ici de
traiter des exemples où, au contraire, ces modaux66(*) semblent bel et bien exclus
après when. C'est notamment le cas des adverbiales
« vraies » temporelles -à l'exception des quelques
exemples déjà cités, qui s'avèrent
néanmoins, il faut bien l'avouer, très minoritaires- et des
subordonnées dites
« spécificatives ».67(*)
a. Le cas des subordonnées adverbiales
« vraies » temporelles.
Le présent mémoire fut un prétexte pour
tenter de trouver des occurrences de will / would au sein de
« vraies » subordonnées temporelles. Même si
certains exemples rarissimes semblent convaincants -voir à ce titre
l'exemple [28] de la section précédente-, il faut bien admettre
qu'ils sont régis par des règles très strictes, et qu'il
semble y avoir une explication logique à ce type de
phénomène. Dans tous les autres cas, les adverbiales temporelles
emploieront donc le présent simple ou le prétérit lorsque
la principale réfère à l'avenir:
[29] Will you be at home when I get there?
[30] When dawn breaks we will already be far
from the village.
[31] Imagine sleeping with you every night. I'd need to have
pleasant dreams, and even if I did, they'd be nightmares when I woke up
and turned over to face you.
Ces énoncés sont de
« classiques » exemples de circonstancielles temporelles
où will et would ne sont pas acceptables. Ces
propositions servant de repère à l'énoncé, la
modalité de visée y est donc exclue. On ne trouve ici aucun cas
similaire à celui développé dans l'énoncé
[28] de la sous partie précédente, où l'emploi d'un
« passé dans le futur » au sein de la principale, et
donc l'absence de repérage par rapport à une subordonnée
au contraire validée, permettaient d'expliquer l'emploi de will
dans la subordonnée en when. Ici, il n'y aurait aucune
possibilité de rencontrer will ou would au sein de ces
when-clauses, car elles servent bel et bien de repère à
l'énoncé, comme toutes « vraies »
circonstancielles. Elles donnent en effet à la situation un cadre
temporel, qui n'est porté par aucun autre élément - il n'y
a, en effet, aucun adverbe permettant de prendre en charge le repérage,
les subordonnées seules remplissant cette fonction. L'instabilité
qu'engendrerait l'emploi de will ou de would serait ainsi
incompatible avec cette fonction de repérage, d'où un recours au
présent simple ou au prétérit.
b. Le cas des subordonnées spécifiant
un cas précis d'occurrence de la principale.
Ces subordonnées peuvent se ranger parmi les
« atemporelles » si l'on prend en compte leur
caractère purement spécifiant, restrictif, et non plus temporel
à proprement parler. En effet, on pourrait presque parler de conditions
nécessaires à la réalisation de l'événement
décrit dans la principale. Considérons les exemples suivants:
[32] In the near future, people will be arrested when
they fail to observe this rule.
[33] He said that in the future pupils would be punished
when they came late.
Ces énoncés présentent des
subordonnées en when qui restreignent, et donc aident à
définir, les cas pour lesquels l'affirmation portée par la
principale est vraie. Ces subordonnées
« conditionnent » la véracité de la
déclaration faite dans la principale. Elles servent donc de
repère à l'énoncé, et sont donc incompatibles avec
la modalité de visée portée par will et
would. Nous pourrions en outre remplacer when par le
subordonnant if au sein de tels énoncés, ce type de
subordonnées se prêtant particulièrement bien à
cette manipulation: « In the near future, people will be arrested
if they fail to observe the rules », « He
said that in the future pupils would be punished if they came
late ». Le recours à ce subordonnant voisin de when
montre bien l'impossibilité de remplacer le présent ou le
prétérit par l'un des deux modaux à l'étude ici.
Cela serait en effet agrammatical: « In the near future, people will
be arrested if they *will fail to observe the
rules », « He said that in the future pupils would be
punished if they *would come late ».
Assurément, ces remplacements n'ont pas lieu d'être, seuls le
présent simple et le prétérit étant recevables ici
de par l'obligation d'une stabilité pour le repère, impossible au
travers des deux modaux. Notons enfin le parallélisme certain entre ces
deux énoncés, employant tous les deux une expression du type
« in the future ».
Une dernière remarque serait envisageable ici, car il
semblait que les subordonnées excluant l'emploi de will et
would évincent de la même manière toute
utilisation d'un modal épistémique, or il s'avère les
propositions à l'étude dans cette section, spécifiant un
cas précis d'occurrence de la principale, autorisent néanmoins
l'emploi d'un modal épistémique autre que will /
would:
[34] You can't ask one carrier to underwrite on social grounds
when that might destroy it in the marketplace.
Ainsi, will et would s'avèrent
être définitivement des modaux à part entière, et le
caractère épistémique n'est au final pas
nécessairement une contrainte quant à l'emploi, ou
l'impossibilité d'emploi, de ces modaux au sein des subordonnées
en when. Cela pourrait aller dans le sens de l'hypothèse d'E.
GILBERT quant à l'existence de deux valeurs épistémiques
-qui seraient alors vérifiée non seulement pour will /
would, mais pour tous les modaux pouvant prendre cette valeur-, l'une
des deux valeurs proposées par l'auteur -celle dite d'assertion
différée- s'avérant ainsi exclue dans de telles
propositions.
c. Synthèse.
Les cas où will et would sont
totalement bannis des subordonnées en when ne sont, à la
lumière des exemples recensés ici, pas aussi nombreux qu'on
aurait pu le penser de prime abord. En effet, il s'avère que, comme cela
était prévisible, seules les subordonnées en when
spécifiant un repère pour l'énoncé excluent
will et would, ce qui n'est pas très surprenant
à la lumière des explications données tout au long de
notre travail de recherche.
4. Synthèse et conclusion du CHAPITRE
III.
Les subordonnées admettant uniquement l'emploi de
will / would en leur sein lorsqu'il y a
référence à un temps postérieur à celui de
l'énonciation sont toutes des subordonnées sans aucune fonction
spécifiante. Au contraire, elles se contentent tout au plus d'assurer
une fonction commentative. Les subordonnées en when permettant
l'emploi des modaux étudiés ici et / ou l'utilisation du
présent simple ou du prétérit s'avèrent être
soit des subordonnées nominales, soit des relatives
restrictives, avec une exception pour quelques rares occurrences de vraies
temporelles, qui peuvent, dans des cas très précis, employer ces
modaux. Enfin, comme cela était assez prévisible, les
subordonnées servant de repère à l'énoncé,
telles que les vraies temporelles ou les subordonnées spécifiant
un cas précis d'occurrence de la principale, excluent les deux
auxiliaires de modalité à l'étude ici, au profit du
présent simple et du prétérit.
Conclusion
______________________________________________
Lors de nos recherches et de la constitution
de notre corpus, nous avons été confrontée à
différents types de subordonnées en when, et nous en
sommes vite arrivée à la conclusion qu'il existe un haut
degré de corrélation entre le type même de ces
subordonnées en when et les choix temporels qui peuvent ou
doivent être faits selon le cas, régis par des règles plus
ou moins flexibles. Après un survol non exhaustif des écrits de
différents linguistes sur la question, une typologie des
différentes subordonnées en when où l'occurrence
de will et would est possible nous a donc paru
nécessaire, les subordonnées en when représentant
une famille complexe et haute en couleurs. Un dernier chapitre fut
indispensable afin d'établir des règles plus strictes quant
à l'emploi des modaux will et would, à savoir,
les restrictions, obligations et incompatibilités d'emploi de ces
auxiliaires avec certains types de subordonnées en when. Il
s'avère que certaines subordonnées en when sont
compatibles à la fois avec will / would et avec le
présent, ou le prétérit dans un contexte passé, que
d'autres ne se trouvent qu'en co-occurrence avec ces modaux -ce que R.
DECLERCK68(*) appelle le
« Future Perspective System »-, tandis que certaines
utilisent impérativement le présent ou le prétérit
et excluent toute occurrence de will ou de would -c'est le
« Present Perspective System » de R. DECLERCK.
La visée du présent mémoire était
de mettre à mal l'hypothèse selon laquelle « il n'y
a[urait] pas de will / would après
when », et à la lumière de nos trois
chapitres, il semble que le doute ne soit plus permis et que l'objectif soit
atteint.
Au cours de notre premier chapitre, nous avions mis en
évidence diverses pistes à explorer quant à la
légitimité de l'emploi de will et de would au
sein des subordonnées en when. Une rétrospection
s'impose dès lors quant à la validation ou la réfutation
de ces conjectures:
Une typologie des subordonnées en when
où will et would sont envisageables fut effectivement
réalisable, toutefois, il s'avère plus difficile de classer ces
subordonnées selon la pertinence -voire l'obligation-, la restriction et
la proscription d'emploi de ces modaux au sein de ces mêmes
catégories, des nuances importantes existant au sein même de
certaines subdivisions -c'est le cas, par exemple, des subordonnées
relatives, qui, selon qu'elles sont descriptives ou déterminatives,
n'admettent pas le même type d'usage de will / would.
La modalité de visée semblait exclue des
subordonnées en when « vraies »
temporelles, or, nous avons pu mettre en évidence certains rares
exemples où cette valeur était licite au sein de ce type
particulier de subordonnées.
La déformabilité du langage pourrait être
à l'origine de certains emplois difficilement explicables de will
/ would dans les subordonnées en when, notamment
ceux qui interviennent au sein de « vraies » temporelles et
qui dénotent une valeur de visée, pourtant
généralement exclue dans de telles subordonnées.
Le parcours d'une classe de situations, défini par
certains linguistes comme un moyen de « contourner »
l'obstacle de l'emploi de will / would au sein de certaines
temporelles -when prenant alors le sens de
« whenever »-, ne paraît pas aussi constant que de
prime abord. En effet, si l'on prend en compte les subordonnées
spécifiant un cas précis d'occurrence de la principale, ces
propositions pourraient tout à fait entrer dans cette catégorie
de parcours d'une classe de situations. Or, nous avons vu que ces
subordonnées excluaient will et would. Ainsi, ce
postulat a des limites quant à son universalité.
Repérage et modalité s'avèrent
inexorablement liés, comme nous avons pu le voir à maintes
reprises dans nos second et dernier chapitres.
L'emploi de will / would dans les
subordonnées en when marque bien un choix énonciatif,
comme cela a pu être explicité dans notre troisième
chapitre. En effet, à la lumière des exemples où
will et would s'avèrent interchangeables avec le
présent simple et le prétérit, on constate que le
changement de sens induit par le choix de l'un ou l'autre des systèmes
temporels est important, will et would marquant une
différentiation, une distanciation entre moment de l'énonciation
et moment visé par la subordonnée en when.
Enfin, quelques exemples nous ont permis de corroborer
l'hypothèse selon laquelle will et would peuvent
prendre deux valeurs épistémiques différentes, l'une
basée sur l'ignorance du sujet, l'autre fondée sur le
décalage temporel entre moment présent et moment visé.
Cela expliquerait peut-être pourquoi certaines propositions en
when, spécifiant un cas précis d'occurrence de la
principale, excluent l'emploi de will / would mais admettent
en leur sein un autre modal épistémique.
Une dernière remarque s'impose quant au
parallélisme de fonctionnement certain entre les subordonnées en
when et celles introduites par if, dans l'emploi qu'elles
font des deux auxiliaires de modalité à l'étude ici. Comme
nous avons pu le voir, ces deux types de subordonnées sont finalement
cousines, when pouvant parfois exprimer une condition, les deux
catégories de propositions étant alors interchangeables sans que
le sens de l'énoncé n'en soit pleinement modifié.69(*) Une étude contrastive
des subordonnées en when et en if s'avèrerait
dès lors fort intéressante quant à l'emploi de
will et de would, ce qui pourrait faire l'objet d'un autre
sujet d'étude, ce que nous visons70(*) assurément pour la suite de nos études
en linguistique.
CORPUS
______________________________________________
When + will
Ø Relatives avec
antécédent.
No hard and fast rules can be laid down, but the sooner you
can help teenagers acquire the confidence to act responsibly and not to be
afraid of peer pressure, the more freedom you can allow them. You are also
preparing them well for the time when they will be outside
your jurisdiction for ever. Keeping the contract, Martin Herbert, a professor
of clinical psychology, has written an excellent book, Living with Teenagers.
He outlines a plan for coping with the conflicts that often arise in the family
during the teenage years.
Forty plus, M. BATCHELOR.
An understanding of this should have been well and truly
introduced into the minds of children by the time they are old enough to play
such games as those which simulate parental behaviour. Careful explanations at
this time could give them at least an inkling of the importance of the game,
and some measure of preparation for the time when it will be
no game, but a reality of great promise. Furthermore such preparation would be
of value when the time came for serious sexual training.
The alternative religion, W.E. GALE.
We want big changes and we want them quickly, but we cannot
see clearly enough how to set to work. We hold, at the bottom of our hearts,
the same ideals of justice and brotherhood, and it is this common aspiration
that I should like to express and represent. It is because I feel that the
impulse that is behind the work of the Labour Party is mainly the same longing
for the time when man will be able to live in free and equal
comradeship that I find myself in line with that party.
The culture of labourism, J. MARRIOTT.
The pomegranate mouth still glowed impeccably, the sculptured
curls lay smooth; people were beginning to look flushed, she remained a fount
of coolness. `Mademoiselle Flavia -', her neighbour said. `Flavia' `Then you do
like me well enough?' `I loathe being called Mademoiselle'. `Because you can't
wait for the time when you'll be a married woman?'
A compass error, S. BEDFORD.
`God rest his soul,' murmured Paddy. `Ay,' continued Denis,
`well, with him away, I can be my own man now. I can be myself. I can begin to
be a real father to my girls and prepare for the day when I'll
be a grandfather to their children. What I mean is, you always think that
you're tomorrow's man and yesterday's child and then suddenly you realise that
today is the tomorrow you were always looking forward to, if you see what I
mean, and quite soon you'll be yesterday's man yourself'.
Worlds apart, J. CAIRNEY.
It is a lottery philosophy, and lottery risk is something
different from both insurance and Broadway risk. If more blocks are added to
the pile in the drawing in the same manner as those already there, there must
come a moment when the whole pile will tip over. Ultimate
catastrophe is inevitable. The question is when it will happen. There are those
who believe that a major earthquake along the San Andreas fault is inevitable
at some time, but meanwhile people live in California and thrive and make
money. The `time risk' illustrated in the drawing is interesting because of the
inevitability of failure: the risk is shifted to the estimation of the length
of time that might elapse before that failure.
Atlas of management thinking, E. DE BONO.
Ø Relatives sans
antécédent.
Whether and when you can see the client if he or she `pops
in' should be dealt with very clearly. The client does not know what to expect
and it is your responsibility to ensure that he or she does not waste time
trying to contact you at inappropriate times. Most clients will readily
understand why you cannot be available all the time, so long as you tell them
when you will be available.71(*)
Know-how for personal injury lawyers, I. WALKER.
Ø Interrogatives indirectes, ou discours
indirect.
It is a lottery philosophy, and lottery risk is something
different from both insurance and Broadway risk. If more blocks are added to
the pile in the drawing in the same manner as those already there, there must
come a moment when the whole pile will tip over.
Ultimate catastrophe is inevitable. The question is when it
will happen. There are those who believe that a major earthquake along
the San Andreas fault is inevitable at some time, but meanwhile people live in
California and thrive and make money. The `time risk' illustrated in the
drawing is interesting because of the inevitability of failure: the risk is
shifted to the estimation of the length of time that might elapse before that
failure.72(*)
Atlas of management thinking, E. DE BONO.
However you might be surprised at how often these settings
don't include the language you expect to hear. Once you've found a video
sequence you could use to present specific language items, you then have to
decide when you will introduce it in your teaching of a unit.
There are several possibilities: it could be used to present language, either
for the introduction of new areas of language or to supplement what has been
taught by other means and methods.
Teaching English with video, M. ALLAN.
Once gained, the ridge never disappoints. The best route is
east to west, as following the sun results in the treat of trying to glimpse
the sea and watching the sun set. It brings a hazard too. Even though the wind
kept the tops cool, the sun was relentless, and I foolishly changed out of my
breeches into shorts for the remainder of the route. I wonder when I
will learn that on a long walk in a single unchanging direction, one
will automatically go home with a left leg sporting first-degree burns and a
right limb like a piece of white Italian veal?
The first fifty, M. GRAY.
Ø Valeur de volonté, volition,
refus.
I tremble to think of it. Black-hearted wretch. [to BELVILLE]
Honoured sir, your last proposal to me convinces me I ought not to stay, so,
with a thousand thanks for all favours, I will set out for home tomorrow early.
Begging you will not take it amiss I shall ever be your dutiful servant.
BELVILLE: Ungrateful. Go when you will. My travelling chariot
will be ready and Lincolnshire Robin shall drive you. [PAMELA exits.] [to
LINCOLNSHIRE ROBIN] You perfectly well understand your instructions? ROBIN:
Yes, an't please your honour. BELVILLE: Well, discharge' em properly and I'll
reward you. ROBIN: I shall, sir.
Pamela, F. MORGAN & G. HAVERGAL.
Ø Adversatives (concessives et
contrastives).
They can also be disqualified from acting as directors of
companies in the future. If your debtor has money and no legitimate excuse for
not paying what he owes you, the only solution may be to take him to court. In
England and Wales this will mean the County Court, unless your debt is over
£5000, when it will mean the High Court. In Scotland,
Northern Ireland and the Channel Islands it will mean the local courts. In the
County Court you may file the necessary documents yourself, employ a solicitor
or use a collection agency. As you can see from the table on page 73 the
methods of recovery are quite varied.
Debt collection made easy, P. BUCKLAND.
They are your direct link to the regional Sports Councils and
may be able to help you get financial or practical help for special project,
particularly if these projects could lead to an increase in participation.
During the next year or two we will be forming part of a special Sports Council
programme when they will be concentrating their resources to
help movement and dance organisations. Although this programme has not yet
started if you feel you have an initiative which could quality contact your
representative and have a chat.
Medau Society leaflets.
Ø «Vraies» temporelles (difficile
de les différentier des relatives, notamment des
appositives).
He knocked one year off a full 10-year term to take account
of the strain on Christie of a second hearing. Penny McAllister's parents
welcomed the decision but insisted the verdict should have been murder and the
sentence life. `Our daughter would have been 29 years old when this
person will be walking the streets again,' said 51-year-old Norman
Squire at his home in Arundel, West Sussex. `I do think that public concern
over the leniency of the original sentence has been assuaged and in that sense
I suppose some justice has been done.' Mrs Squire added: `It is still going to
be very dark for us.'
Today.
Orrell, however, are confident he will be fit and
name their regular side, with Chris Brierley and Brian Wellens likely to be on
the replacements' bench. Brierley is the obvious stand-in for Bob Kimmins,
still not 100 per cent after his back troubles, while Wellens' inclusion
depends on his coming through tomorrow's final, when he will
be in the Lancashire centre. Though they will travel well prepared, the
Lancashire club have no idea as to the strength of opposition they will meet,
Harlequins having indicated some time ago that a number of their senior players
may have other commitments during the Easter break.
Daily Telegraph.
When +
would
Ø Relatives avec
antécédent.
No relief came. Worried, Wilson confided in Mrs Browning that
she feared Ellen might not have received her letter, the posts being so very
variable, and was instructed to write again and have it sent with a reply paid,
a system she was assured was possible if expensive. Still no acknowledgement
was made and it grew near the time when Gigia would be setting
out on her journey. Over and over Mrs Browning emphasised what a deal of
trouble the Ogilvys were being put to on her behalf, by allowing their maid to
do what she was going to do, and Wilson knew it was true.
Lady's maid, M. FORSTER.
It is probable that their thermo-regulatory techniques
actually went through prolonged periods of metamorphoses. In the end even that
was not enough for continued survival. The dinosaurs probably lost the race
against time, having already lost bipedality and vestigial hands at the
time when mammalian-type warm-bloodedness would almost certainly have
guaranteed their survival into perpetuity. In order to understand why this
happened we must now turn, in this final chapter of this section, to the
question of how the dinosaurs regulated, or failed to regulate, their body
heat. Were the dinosaurs warm-blooded?
The fate of the dinosaurs: new perspectives in
evolution, A. MILNE.
Psychobiology is based largely on studies of behavioural and
physiological processes in non-human animals. Most people study psychology
because they want to understand human behaviour and question the relevance of
work on animals to their overall goal. The time when scruples about
extrapolating from studies on animals to humans would have seemed
absurd, because it was widely held that basic behavioural processes were common
to all species and that the complexity of behaviour was simply a function of
the capacity of the organism to learn, is long since past.
Issues in psychobiology, C. LEGG.
Birth parents have to wait for adoptees to choose to contact
them and may therefore experience feelings of desperation and anticipation
around the time when the adoptee would be 18 years old. A
subsequent pregnancy may re-awaken grief and anger if the birth mother feels
she was forced by her parents or social circumstances to have the previous baby
adopted. Does the mother then tell those children that they have a
brother/sister in an unknown place?
Professional nurse, AUSTEN CORNISH PUBLISHERS
Ltd.
She never liked the killing of them, though, whereas now she
looked forward to the moment when she would finally take
advantage of his surrender. When they were together, she felt in charge; and
the feeling made her forget all that had brought her to this. But as it faded
when they stopped, she wanted to repeat their coupling again, and drown again
in the sweet rush of forgetfulness, until the time when she
would bring it all to an end, or so she promised herself she would.
She nursed his ailments too, and with a needle from a certain yucca picked out
the chigoes from his feet, neatly, so as not to burst the sac in which the nits
were hatching and release them into his flesh: the insects between his pink and
white toes were just like a shrimp's roe.
Indigo, M. WARNER.
The vision of Doreen, head erect, and full of confidence as
she rode beside Silas, was all too clear. In comparison, she herself would look
little better than a sack of potatoes on horseback. Despite her depression she
occupied herself with office tasks, and, although there were times when she
dabbed at a tear, she reminded herself that she must prepare for the
time when she would never see Silas again. So, when the riding party
of teenage girls returned for a late lunch, Lucy forced herself to present time
with a brightly smiling face. Dejection was again with her next morning,
pressing heavily to remind her that she would face another day of visualising
Doreen riding knee to knee beside Silas.
Wilder's wilderness, M. MACGREGOR.
After a few years' disgrace they were back living quietly but
comfortably in Moscow. Perhaps it was a reversion to humane behaviour after
Stalin's terror techniques. Perhaps it was self-interest. Khrushchev may have
been perspicacious enough to imagine the day when his turn
would come and he would become Special Pensioner
Khrushchev. But for the remainder of the Fifties the initiative was seized in
the Soviet Union, and often the world, by this gifted peasant, a copy-book
proletarian, a metal worker who did not read or write until he was in his
twenties and who summed up in his character so many of the strengths and
weaknesses of the Communist system.
The fifties: portrait of an age, P. LEWIS.
Ø Relatives sans
antécédent.
Without it, not only will your standard of living suffer. You
may lose your independence and your health; worry about money can be a major
cause of illness in retired people. You will also lack freedom of manoeuvre.
You may not be able to retire when it would be most
convenient. You may want to wind down your workload as you get older, but
without a second income to replace your lost earnings, your options will be
restricted.
Financial leaflets.
Ø Interrogatives indirectes, ou discours
indirect.
She had taken a craving for the sight of green grass. Also
she still hoped to rid herself of her burden, which had persisted in her
despite Paul's nightly penetrations and her own constant daily walking, as if
that would shed it; walking, as now, with the almost waddling gait of a heavily
pregnant woman. She did not know how long she would have to carry the child, or
when it would be born; she had no one to ask except Mrs
Seager, who was still insistent that they go soon. They could, at any rate,
Dinah thought wryly, go with respectability; they had been married yesterday.
For some reason Papa's permission, which had stubbornly been denied to the
lawyer's requests all these months, had lately been given.
A dark star passing, P. HILL.
I looked at him doubtfully for a moment. All I could do was
repeat the injections, but was it going to make the slightest difference? The
boy misread my hesitation. `Ah can pay!' he burst out. `Ah can get t'money!'
`Oh I didn't mean that, Wes. I was just wondering when it
would be suitable. How about bringing him in on Thursday?' He nodded
eagerly and left with his dog. As I swabbed the table with disinfectant I had
the old feeling of helplessness.
Vets might fly, J. HERRIOT.
These apparently were made in veneered chipboard and would
cost me £2450.What was the height of the deceased? I told him Nigel's
height and asked if the coffin would be supplied with any kind of container or
cover. No luck there but a duvet and dustsheets would disguise the shape
perfectly well from the eyes of the squeamish. I was asked when I
would be collecting it. I wasn't sure, I said, but soon, very soon;
I'd phone and tell him within the next couple of days. We bade each other a
very goodbye. I found that I was trembling. I could hardly believe it.
Undertaken with love, J. SPOTTISWOODE.
`There's a little cove about half-way between here and the
big house, the Hamilton house. It's a safe mooring in any weather, and the
nearest to home.' The last word fell queerly in the little room, with the fire
burning cosily and the insistent sounds of the storm at the window. I sipped
cocoa, and wondered how and when I would be able to turn him
out into the night again. Or even if. The windows, black as pitch, were
streaming with water, and from time to time doors and windows rattled as if the
cottage were under attack.
Stormy petrel, M. STEWART.
Ø Valeur de volonté, volition,
refus.
A couple of hours later, when he had been talking non-stop on
the telephone, she was sitting in a chair half asleep. `I'm going to make a
fortune,' he said. `Oliver Craddock was right. What were you thinking
when you wouldn't tell me'? `Nothing. Sorry, I've
gummed up. It wasn't anything' He threw a piece of ice at her and called her
frigid. She said in a rage that she had been thinking it was rough on him to
belong to a society with a theology of gambling. `You're in it too, mate,' he
said.
Nobody's business, P. GILLIAT.
`I knew you were protecting someone, but I couldn't be sure
who. I gave you that ultimatum because I wanted you to confide in me. You've no
idea how let down I felt when you wouldn't.' How like him to
want to slay her dragons, not realising he had been one himself. `I promise not
to do it again,' Paige declared handsomely.
The stolen heart, A. BROWNING.
`Yes. I never really doubted -never!' They drove on in the
darkness, forming one bundle under the cloth. `I must write to my mother,' she
said. `Of course, dear child. Where does she live?' `In Marlott.' `Ah, then I
have seen you before.' `Yes, when you would not dance with me.
Oh, I hope that doesn't mean bad luck!' After this decision Tess wrote an
urgent letter to her mother. This was the reply she received: Dear Tess, I hope
you are well, as I am. We are all glad to hear you are going to be married
soon.
Tess of the d'Urbervilles, T. HARDY.
A second after that and, her heart suddenly racing, Fabia
dashed over to the phone, and was sorely disappointed that the call, though an
outside one and not reception, was not from Ven but his secretary. `Hello,
Lubor!' she answered his greeting cheerfully. Why should she take it out on him
that he'd got the wrong voice? `When you would not dine with
me on Tuesday, I drove that evening to my parents in Plzen, but had I known you
would sound so pleased to hear me, I would have driven back sooner than last
night,' he lost no time in taking advantage. Now, Fabia swiftly realised, was
the time to back away. `How are you?' she ignored his comment.
West of Bohemia, J. STEELE.
The kind of friends she had were loyal by definition, and
they liked her, in their eyes she was a woman who could do no wrong (she was
only separated, mind, not divorced), they were ready to do anything for her and
when she would not let them they did it for the girl. They
liked the girl, too. `That's not beside the point.' Anna wasn't rich for
England, far from it. Mr James says the yardstick was the multiplicity of
houses in full running order. Two isn't multiplicity and Castelfonte never was
in running order, and now they were living in hotels.
A compass error, S. BEDFORD.
Ø Circonstancielles de
cause.
His eyes lit with a gleam which frightened her badly. `And
this man, Leonora, has been celibate for a long time. Not from choice, you
understand, but because Melanie withdrew her favours as a punishment
when I wouldn't relent about the move to Wales. Bloody fool
that I am, my pride wouldn't let me accept other consolation, even when
offered, neither before the divorce, nor since.' Leonora gazed at him in
silence, her heart beating against the blue chambray shirt like a tom-tom.
`Don't be nervous,' he said lightly. `I've no taste for rape.'
Out of the storm, C. GEORGE.
Dr Richard Kellett said he had never seen a child as badly
injured. She suffered a minimum of 50 blows. Her father, David Hammond, aged
25, allegedly beat Sukina to death in the family home in St Paul's, Bristol,
last December 6 after he became annoyed when she would not
spell her name. Hammond denies murder. The prosecution alleges Hammond attacked
the girl with his hands, fists, a ruler and the flex from an electric kettle.
Dr Kellett, who gave evidence of his post-mortem examination, said most of the
injuries were consistent with blows from the flex, either looped or in a
straight line.
The Guardian.
Ø Adversatives (concessives et
contrastives).
Many people wear contact lenses. If you wear glasses
full-time, you should take trouble over selecting frames. You will wear them
more frequently than any single outfit of clothes and it is worth paying as
much as you can afford to get a pair that makes you feel and look good. Don't
be persuaded to be safe and sensible when you would rather be
dashing and adventurous in your choice. Teeth Dental health is an important
ingredient of total physical fitness. It also has a good deal to do with how we
look.
Forty plus, M. BATCHELOR.
The usual practice, therefore, is to take each question
individually and mark that one question on every script before going on to the
next question. The same standard is then applied throughout all the scripts.
Here you can see the advantage of having a neat hand and a tidy way of setting
out your work. Imagine yourself as an examiner working on a huge pile of
scripts in pleasant summer weather when you would rather be
playing tennis. If in doubt over the value of the answers provided, wouldn't
you tend to be generous to the candidate whose work is neat and tidy and easy
to follow? Remember that every mark counts!
Student's guide to success, C.W. FISHER & T.
CONSTANTINE.
`Agnes was one of the great loves of my life. Indeed, the
first and only one. Perhaps I loved those who came after because they were
faint imitations of her.' `Ah well', Ralemberg chattered gaily, then took me on
a tour of the house. I walked like some sleepwalker as he showed me empty rooms
and a steep, stone-vaulted cellar. Afterwards, when I would
have preferred to stay and stare at Agnes, he took me down to King's Wharf near
the Vintry and into a small ale house which stank of carp and salt. He
introduced me to burly, red-faced Bertrand de Macon, the master of a
fat-bellied cog and prospective third partner in our business venture.
The poisoned chalice, M. CLYNES.
This statement would be available on request to customers
from the lender or through the Consumer Credit Public Register which already
covers licences and licence applications. These twin requirements would not be
burdensome for lenders. They would not give fairly rejected applicants a
charter to cause trouble. But they would help to reduce still further that
small minority of cases where a customer is turned away when he would
not have been, given careful objective reflection; or where the
customer mistakenly feels aggrieved at what is in truth a fair decision.
Pressures to borrow: credit cards and loans.
Consumers and credit, NATIONAL CONSUMER COUNCIL.
Quelques exemples sur If + will /
would
Ø Volonté, volition,
refus.
Du type:
- If she won't come to Sardinia with
us, there's nothing we can do to make her.
- What shall we do, if she won't agree to
have the operation?
Send him only with enough for the journey and such toys he
shows an exceptional fondness for you having mentioned he will not be parted
from the train William carved. And do not let him think he is to be parted from
you forever Ellen for this would not be the truth. If you will
not come to us I am resolved to bring Oreste to you by and by so you
may see how he progresses which I hope will be as well as when he was under
your care. Write Ellen and by express even telegram for which I will pay in
order that I might have the relief of knowing you have understood and all is
clear. No relief came.
Lady's maid, M. FORSTER.
`Well, no, not really. But I know he does. And he waits for
me.' `He waits for you? When? When can he wait for you? Father nearly always
meets you at school.' `He waits about when we have our dinner break. Oh, Aggie,
he's - he's different. If you would only meet him and - and he
could talk to you. He's not really rough. What I mean is, well, he's strong,
and he can be funny.' `Funny? Girl, how can you sit there and talk about one of
the Feltons being funny! They're roisterers.'
The wingless bird, C. COOKSON.
Ø Interrogatives indirectes ou discours
indirect.
But they seem to trust in the power of the nine-tailed whip,
and they will continue in that until a regiment breaks out of its barracks and
makes its own way home. The masons smiled at his fancy and went on with their
work. The day passed. Few men turned up for work -no Sandy McGlashan, and no
Donald McCulloch of course. Cameron wondered if it would
be possible to raise the matter with him again, and bring him
into a more realistic frame of mind, before the soldiers came. If they came.
During the afternoon, while he sat idly chatting to a few men in the masons'
lean-to, James Menzies arrived, his brown horse soaked black.
King Cameron, D. CRAIG.
You've got to bring money first, yes. So if you want to go
anywhere I will. I'll see you back at the car shall I? Yes? Can you tell me, do
you know if it will be okay for me to come in at quarter past
four? Quarter past four? Yeah. Right, not two o'clock? And not quarter past
five? No. Okay, quarter past four, right. Thank you, thank you.
(Recorded conversation).
Ø «Future predictability» ( =
dans l'hypothèse où..., if you think it
will...).
Du type:
- If it will save our marriage, I'll
try to give up drinking.
- Take the whole of next week off, if that
will help you to recover.
He was a big man with a fine moustache about the same age as
her father had been, Emily guessed, but it was quite apparent that he
considered himself quite a dandy. He wore a richly coloured waistcoat beneath a
fine linen jacket and in his cuffs were large gold links. Emily smiled, she
knew instinctively that here was a man who thought of women as merely creatures
of decoration and, if it would serve her purpose, it was a
view she would exploit to the full. `Please help me out of my problems, Mr
Croydon,' she said softly, despising herself for the wheedling tone in her
voice. `If you will only accept the offer of payment I made to you earlier,
then the rest of the debt will be paid very shortly.'
The shoemaker's daughter, I. GOWER.
And, according to a new survey by Friskies Petcare, we take
our pet's diet so seriously three-quarters of owners put as much effort into
preparing and serving their animals meals as they do their own. The survey also
showed: a fifth of British animal fans won't go on holiday if the pet can't
come too. A third would think twice about moving home if it
would upset their pets. Only six per cent would give up their
priceless pets in exchange for £1 million. An eighth would be influenced
in their choice of new jobs or plans to start a family by the affect it would
have on their pet. Half our pet owners hang pictures of their beloveds in pride
of place on the living room walls. The doting doesn't stop there.
The Daily Mirror.
Ø If you will = if you insist on
(reproches, « si tu persistes
à... »).
Du type:
- If you will smoke twenty
cigarettes a day, it's not surprising you have a hacking cough.
- If she will eat so many
chocolates, it's hardly surprising she has a spotty face.
`What do you do, for a living, I mean?' Again that
considering look from under heavy dark brows. `You ask rather a lot of
questions, don't you? I seem to have been bombarded by your curiosity right
from the start. Why? I ask myself. What possible interest can you have?'
`If you will make such a mystery man of yourself,' Robbie
retorted, `you must expect people to be curious.' Then, `Oh, all right,' she
said crossly, `Point taken. Don't tell me anything.' She stood up and took her
empty plate into the galley.
Only two can share, A. MURRAY.
`The S.M.O. said you had been a very good night special in
Hope. The S.S.O. said he'd no complaints, and he was dead against changing
specials, as that always upset the patient. Sister told Matron, and you stayed.
I'm glad about that. I was wrong, and I don't mind admitting it. To be fair to
myself', she added with a faint smile, `if you will insist on
looking like the original swinging teenager it's small wonder that the thought
of trusting you with a really ill man put the fear of God up me.' She jumped
up, yawning. `I must go to bed before I fall asleep here like that child Lewis.
See you both,' she corrected herself, `I hope we see you back with us tonight,
Dungarvan.'
Hospital circles, L. ANDREWS.
Bibliographie
______________________________________________
Sources primaires
Ouvrage spécialisé
DECLERCK,
Renaat,
When-clauses
and temporal structure.
London: Routledge, 1997.
Articles
BOUSCAREN, Janine, CHUQUET, Jean & DEMAIZIÈRE,
Françoise, « Le would dit
`fréquentatif' », dans Cahiers de recherche, Grammaire
anglaise, tome 1. Paris: Ophrys, 1982.
CHUQUET, Jean, « Modalité et
subordination », dans Cahiers de recherche, Modalité et
opérations énonciatives, tome 8. Paris: Ophrys, 2002.
DECLERCK, Renaat, «A functional typology of English
when-clauses», in Functions of Language, 1996.
------------------------, «Tense choice in adverbial
when-clauses», in Linguistics, 1996.
GILBERT, Eric, « A propos de
will », dans Les verbes modaux, éd. P.
DENDALE & J. VAN DER AUWERA, Cahiers Chronos, tome 8. Amsterdam:
Rodopi, 2001.
GUILLAUME, Bénédicte, « Will
dans les subordonnées en when est-il un marqueur de
différenciation au niveau qualitatif? », dans Cycnos,
volume 23, n°1: le qualitatif. Nice: Cycnos, 2005.
MÉRILLOU, Catherine & RANGER, Graham,
« Repérage, déformabilité et ajustement dans
les propositions circonstancielles en when », dans
Cahiers Forell, éd. J. CHUQUET, 2000.
ZEITOUN, Elizabeth, « When et la
temporalité », dans Cahiers de recherche, Types de
procès et repères temporels, tome 6. Paris: Ophrys,
2002.
Sources secondaires et références
générales
Ouvrages
généralistes
ADAMCZEWSKI, Henri & DELMAS, Claude, Grammaire
linguistique de l'anglais. Paris: Armand Colin, 1982.
BIBER, Douglas & al., Grammar of Spoken and Written
English. Harlow: Longman, 1999.
BOUSCAREN, Janine, Linguistique anglaise, Initiation
à une grammaire de l'énonciation. Gap: Ophrys, 1993.
BOUSCAREN, Janine & CHUQUET, Jean, Grammaire et textes
anglais, Guide pour l'analyse linguistique, édition
révisée. Paris: Ophrys, 1987.
CHOMSKY, Noam, Syntactic Structures. The Hague:
Mouton, 1957.
CULIOLI, Antoine, Pour une linguistique de
l'énonciation, Opérations et représentations, tome
I. Paris: Ophrys, 1990.
D.I.R.E.L., Grammaire anglaise: la composante
qualitative. Paris: Ophrys, 2000.
GROUSSIER, Marie-Line & RIVIÈRE, Claude, Les
mots de la linguistique. Lexique de linguistique énonciative, Gap:
Ophrys, 1996.
HUDDLESTON, Rodney & PULLUM, Geoffrey K., The
Cambridge Grammar of the English Language. Cambridge: Cambridge UP,
2002.
LAPAIRE, Jean-Rémi & ROTGÉ, Wilfrid,
Linguistique et grammaire de l'anglais. Toulouse: Presses
Universitaires du Mirail, 1991.
LARREYA, Paul & WATBLED, Jean-Philippe, Linguistique
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LYONS, John, Introduction to theoretical linguistics.
London: Cambridge University Press, 1968.
MALAVIEILLE, Michèle & ROTGÉ, Wilfrid,
La grammaire anglaise, collection Bescherelle. Paris: Hatier,
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NORMANN,
Jørgensen J.,
Contrastive
linguistics: what? how and why? where and when?
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QUIRK, Randolph, GREENBAUM, Sidney, LEECH, Geoffrey &
SVARTVIK, Jan, A comprehensive grammar of the English language.
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RANGER, Graham, Les Constructions concessives en anglais:
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SANDSTRÖM,
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and the temporal interpretation of narrative discourse.
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University of Umea, Department of General Linguistics, 1993.
SOUESME, Jean-Claude, Grammaire anglaise en contexte.
Paris: Ophrys, 2003.
----------------------------, Pratique raisonnée en
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----------------------------, 100 fiches de grammaire
anglaise. Rosny: Bréal, 2000.
WEKKER, Herman, The Expression of future time in
contemporary British English. Amsterdam: North-Holland, 1976.
Articles
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KHAN, Nasiruddin, «Will / shall and
be going to and future in English», Department of Education in
Social Sciences and Humanities. New- Delhi: N.C.E.R.T., 2004.
ROUSSEL, Emanuelle, « When et la
hiérarchie propositionnelle », dans Corela:
cognition, représentation, langage, volume 1, n°1.
Poitiers: Corela, 2003.
Quelques références sur if + will /
would
CELLE, Agnès, « La visée dans les
propositions hypothétiques en anglais et en
français », dans A. CELLE & S. GRESSET (éd.),
La subordination en anglais: une approche énonciative.
Toulouse: Presses Universitaires du Mirail, 2003.
-----------------, « L'hypothèse en anglais
contemporain: if et le schéma interrogatif », dans HARE,
Cécilia (éd.), L'hypothèse au miroir des
langues. Paris: L'Harmattan.
-----------------, «Future time reference in the
conditional protasis in English and French: a corpus-based approach», in
B. LEWANDOWSKA- TOMASZCZYK (éd.), Practical applications in language
and computers. Frankfurt am Main: Peter Lang.
CHUQUET, Jean, « If...», dans Cahiers
de recherche en grammaire anglaise, tome 2. Paris: Ophrys, 1984.
CLOSE, R.A. "Will in if-clauses" in
Studies in English Linguistics for Randolph Quirk, edited by
GREENBAUM, LEECH & SVARTVIK, 1980.
LEONARDUZZI, Laëtitia, La subordonnée
interrogative en anglais contemporain. Publications de
l'Université de Provence, 2004.
Corpora
BRITISH NATIONAL CORPUS, Oxford University, 2005.
COLLINS WORDBANKS ONLINE ENGLISH CORPUS, 2006.
VIEW: VARIATION IN ENGLISH WORDS AND PHRASES, DAVIES, Mark,
Brigham Young University, 2006.
CORPUS BROWN.
CORPUS LOB (London-Oslo-Bergen Corpus).
CORPUS INTERSECT.
* 1 Les termes de
« futur » et de « conditionnel » sont
employés ici car ils sont fréquemment employés au sein de
tels postulats, les modaux will et would ne servant alors que
de vecteurs à l'expression de ces temps.
* 2 Par repère
situationnel, on entend borne permettant de repérer une
subordonnée principale -dans le temps ici-, qui est la fonction
plénière des compléments circonstanciels -de temps dans le
cadre de ce mémoire. La seconde partie de l'énoncé -que
celle-ci soit située avant ou après ce repère- est alors
repérée temporellement par rapport à la subordonnée
en when.
* 3 « On appelle
Situation d'énonciation (Sit0) les coordonnées d'un
énoncé constituées au minimum par un Sujet
énonciateur (S0) et un Moment d'énonciation
(T0) », Marie-Line GROUSSIER & Claude RIVIÈRE,
Les mots de la linguistique. Lexique de linguistique énonciative
(Paris: Ophrys, 1996), p. 183.
* 4 Ou de would en
balance avec le prétérit dans un contexte passé. A noter
que nous pouvons rencontrer encore d'autres temps au sein de ces
subordonnées en when renvoyant à un moment
postérieur à T0.
* 5 Ainsi qu'elle est
décrite, entre autres ouvrages, dans Pour une linguistique de
l'énonciation, Opérations et représentations
d'Antoine CULIOLI, tome I (Paris: Ophrys, 1990).
* 6 Jean-Claude SOUESME,
Grammaire anglaise en contexte (Paris: Ophrys, 2003), p. 9.
* 7 Nous utilisons ici la
terminologie anglaise car elle exprime parfaitement ce que l'appellation
« temps » en français laisse obscur et ambigu.
* 8 En effet, chaque
« time » anglais est localisé soit dans la
« past time-sphere », soit dans la « present
time-sphere ».
* 9 Jean-Rémi LAPAIRE
& Wilfrid ROTGÉ, Linguistique et grammaire de l'anglais
(Toulouse: Presses Universitaires du Mirail, 1991), p. 685.
* 10 Bénédicte
GUILLAUME, « Will dans les subordonnées en
when est-il un marqueur de différenciation au niveau
qualitatif? », dans Cycnos, volume 23, n°1: le
qualitatif (Nice: Cycnos, 2005), p. 151. L'auteur cite elle-même J.
BOUSCAREN et J. CHUQUET d'une part, et M.-L. GROUSSIER et C. RIVIÈRE
d'autre part.
* 11 Jean CHUQUET,
« Modalité et subordination », dans Cahiers de
recherche, Modalité et opérations énonciatives, tome
8 (Paris: Ophrys, 2002), p. 148.
* 12 Renaat
DECLERCK
(
London: Routledge, 1997).
L'auteur a également consacré deux articles à la cause des
when-clauses: « A functional typology of English
when-clauses », dans Functions of Language, 1996,
et « Tense choice in adverbial when-clauses »,
dans Linguistics, 1996, qui furent les prémisses de l'ouvrage
à l'étude ici.
* 13 L'auteur définit
en réalité huit grandes familles de when-clauses, mais
nous avons choisi de regrouper les interrogatives directes et indirectes en une
même classe.
* 14 Nous proposerons pour
chaque type de subordonnées à la fois une traduction et
l'appellation originale entre parenthèses. Les exemples cités
sont tous empruntés à R. DECLERCK, sauf indication contraire.
* 15 Ces deux exemples ont
toutefois, à notre sens, une connotation temporelle, aussi minime
soit-elle, puisqu'elles spécifient un cas précis d'occurrence de
la principale.
* 16 Ces deux
systèmes représentent respectivement celui admettant
will dans une subordonnée en when -ce système
est aussi appelé « W-system » tout au long de
l'ouvrage, ce dernier incluant would- et celui privilégiant le
présent simple.
* 17 Elizabeth ZEITOUN,
« When et la temporalité », dans
Cahiers de recherche, Types de procès et repères
temporels, tome 6 (Paris: Ophrys, 2002).
* 18 Ibid, p. 107.
* 19 L'auteur utilise cette
appellation de « futur » pour renvoyer entre autres
à will. Nous avons employé des guillemets ici car le
terme futur peut sembler maladroit quant à l'appartenance à la
sphère du présent de ce modal, et quant à un
éventuel amalgame entre « future tense » anglais et
« temps futur » français.
* 20 E. ZEITOUN, op.
cit., p. 107-108.
* 21 Catherine MERILLOU &
Graham RANGER, « Repérage, déformabilité et
ajustement dans les propositions circonstancielles en
when », dans Cahiers Forell (éd. J. CHUQUET,
2000).
* 22 Ibid, p. 62.
* 23 J. CHUQUET, op. cit.
* 24 Ibid, p. 168.
* 25 Les propositions
subordonnées hypothétiques ne font pas l'objet de notre
présente étude, toutefois nous avons eu l'occasion de nous
pencher sur la question à maintes reprises quant à leur emploi de
will / would -voir bibliographie. Ces if-clauses
sont très proches de certaines when-clauses à bien des
égards, nous aborderons d'ailleurs ce point dans notre conclusion. La
remarque faite ici par R. A. CLOSE sur les if-clauses est
également vraie pour certaines subordonnées en when,
d'où notre intérêt de la faire figurer ici.
* 26 R. A. CLOSE,
«Will in if-clauses», in Studies in English
Linguistics for Randolph QUIRK, GREENBAUM, LEECH & SVARTVIK (London:
Longman, 1980).
* 27 Eric GILBERT,
« A propos de will », dans Les verbes
modaux, éd. P. DENDALE & J. VAN DER AUWERA, Cahiers
Chronos, tome 8 (Amsterdam: Rodopi, 2001).
* 28 Agnès CELLE,
« La visée dans les propositions hypothétiques en
anglais et en français », dans A. CELLE & S. GRESSET
(éd.), La subordination en anglais: une approche
énonciative (Toulouse: Presses Universitaires du Mirail, 2003).
* 29 J. CHUQUET, op.
cit., p. 169.
* 30 B. GUILLAUME, op.
cit.
* 31 Ibid, p. 149.
* 32 Ibid, p. 160.
Certains segments étaient en gras dans le texte d'origine.
* 33 E. GILBERT, op.
cit.
* 34 Ibid, p. 2
(nous avons étudié cet article sous la forme d'une communication
présentée par l'auteur au cours d'un Colloque de 1998, c'est
pourquoi les numéros de pages ne correspondent pas à l'ouvrage de
référence dans lequel l'article a été
publié).
* 35 Ibid, p. 2.
* 36 Ibid, p. 5. B.
GUILLAUME a aussi évoqué cette notion d'assertion
différée dans son article.
* 37 Janine BOUSCAREN, Jean
CHUQUET & Françoise DEMAIZIÈRE, « Le would
dit `fréquentatif' », dans Cahiers de recherche, Grammaire
anglaise, tome 1 (Paris: Ophrys, 1982).
* 38 Plus
particulièrement, de sa composante Sara Search, qui permet de trouver
des occurrences de when + will / would en contexte.
Vous trouverez un corpus plus complet annexé au mémoire. Pour
plus de commodité, nous avons choisi de ne considérer ici qu'une
partie de chaque énoncé. Nous renvoyons donc au corpus annexe
pour la mise en contexte de certains exemples.
* 39 En effet, les
occurrences de when + will / would les plus
nombreuses sont celles qui présentent des relatives avec pour
antécédent un nom temporel.
* 40 Par
« interrogatives indirectes », nous entendons ici à
la fois les cas de discours indirect rapporté et ceux où il n'y a
pas de report de paroles.
* 41 Ces verbes peuvent
également introduire des relatives.
* 42 Défini comme
« a phrase used by William JAMES in 1890 to describe the unbroken
flow of thought and awareness of the waking mind, or a special mode of
narration that undertakes to capture the full spectrum and the continuous flow
of a character's mental process » (
www.tnellen.com/cybereng/lit_terms/stream.html).
* 43 Cette sous partie peut
sembler maladroite quant à sa légitimité fondée sur
la valeur même des modaux au sein des subordonnées en
when et pas sur un type précis de proposition. Toutefois, ce
choix s'explique par le fait qu'il est peu important ici de considérer
le type de proposition, la modalité s'avérant plus
intéressante. En effet, les cas où will et
would ont une valeur de volition dans une subordonnée en
when sont dignes d'appartenir à une catégorie à
part entière, même si celle-ci ne « cadre »
pas avec notre approche typologique qui donne prépondérance
à la classe grammaticale -ou nature- des subordonnées en
when.
* 44 Nous empruntons cette
terminologie à R. DECLERCK.
* 45 Exemple emprunté
à B. GUILLAUME, tiré de Harry Potter and the Prisoner of
Azkaban, p. 121.
* 46 Exemple emprunté
à C. MÉRILLOU et G. RANGER.
* 47 Nous renvoyons à ce
sujet à ce qui a été dit dans le sous-chapitre
précédent.
* 48 Nous
considèrerons cette catégorie plus tard. Ici, on ne parlerait pas
de « pure » adversative, mais plutôt d'une valeur
oscillant entre opposition et condition -ainsi que la conjonction
« even if » en est le vecteur.
* 49 Ce terme est
employé de façon générique, à la
manière de R. DECLERCK, pour désigner les concessives et les
contrastives d'une part -les « adversatives »- et les
subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la
principale d'autre part. Il semblerait que, couplées aux modaux
will et would, ces propositions se présentent comme de
véritables atemporelles. Toutefois, les spécificatives semblent
exclure ces deux modaux, comme nous le verrons dans notre troisième
chapitre.
* 50 La plupart des exemples
sont empruntés à R. DECLERCK.
* 51 Nous parlons ici des
subordonnées en when circonstancielles de temps, prototypes
« canoniques » de R. DECLERCK.
* 52 Exemple emprunté
à J. CHUQUET, op. cit., p. 168.
* 53 Exemple emprunté
à B. GUILLAUME, tiré du film Indecent Proposal.
* 54 Pour ce faire, nous nous
pencherons sur plusieurs exemples explicites, dont certains seront
empruntés à R. DECLERCK.
* 55 Ces exemples, où
la subordonnée en when vient compléter un nom autre que
« the time » ou « the day » sont
intéressants, car ils mettent en évidence des relatives
appositives à antécédent adverbial à valeur
temporelle, le choix d'utiliser will ou would étant
déterminant quant à cette catégorisation.
* 56 Ceci est
intéressant dans le sens où toutes les subordonnées en
when, à l'exception des « vraies »
temporelles et de certaines relatives déterminatives -qui
présupposent une actualisation de leur situation, ce qui n'est pas le
cas avec un modal ou un adverbe épistémique, qui rendraient la
situation non factuelle-, admettent un modal épistémique. Cela
mérite d'être approfondi dans ce chapitre, notamment lorsque
l'emploi de will / would au sein des subordonnées en
when est illicite -nous renvoyons pour ce faire à notre
troisième sous-chapitre.
* 57 Ce terme regroupe les
contrastives et les concessives.
* 58 Terme emprunté
à B. GUILLAUME.
* 59 Le terme de
« choix » s'avère particulièrement pertinent
ici, car il s'agit dans la plupart des exemples présentés dans
cette section d'une véritable alternative entre les deux
systèmes.
* 60 Quand
l'interchangeabilité sera possible, le système temporel
employé dans l'énoncé original sera donné en
premier.
* 61 Cette sous-section a
fait l'objet d'un commentaire dans notre premier sous-chapitre, toutefois, nous
verrons ici que d'autres types de subordonnées relatives -les
déterminatives- posent l'emploi de will / would comme
éventuel mais pas obligatoire.
* 62 En effet, certaines
peuvent employer à la fois will / would et les
présent simple / prétérit, tandis que d'autres ont recours
à l'un ou l'autre de ces deux systèmes.
* 63 Le concept d'aoristique
a été redéfini par A. CULIOLI. Il renvoie à
l'opération de rupture (notée ) entre le temps de
l'événement (Te) et le temps du repère-origine
(T0) tel que Te T0.
* 64 Tony LATTES, The
Austin Survey, 1987.
* 65 C'est nous qui mettons en
gras.
* 66 Seuls les will
et would à valeur épistémique sont entendus ici,
la valeur radicale de ces auxiliaires n'étant, elle, pas exclue au sein
d'une adverbiale, comme cela a été démontré dans
notre second chapitre.
* 67 En d'autres termes, les
subordonnées spécifiant un cas précis d'occurrence de la
principale, qui sont des subordonnées dites
« atemporelles » -voir la section 6 de notre second
chapitre.
* 68 R. DECLERCK, op.
cit.
* 69 Même si la
subordonnée perdrait quelque peu sa valeur temporelle.
* 70 Nous avons volontairement
choisi de clore notre mémoire sur ce terme précis.
* 71 Cette subordonnée
pourrait aussi s'analyser comme une interrogative indirecte.
* 72 Exemple déjà
cité quant à la subordonnées relative, ligne 3.
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