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Efficacité du système éducatif agricole béninois


par Achraf ISSIAKOU
Ecole Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole - Master 1 2023
  

Disponible en mode multipage

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REMERCIEMENTS

Mes sincères remerciement à l'endroit de Mme MARIE- SAINTE MICHELINE pour avoir accepté de diriger et coordonner ce mémoire. Sa lecture attentive et critique des versions successives de ce texte a très largement contribué à ce que cette recherche soit menée à son terme.

Je tiens également à remercier toutes les personnes qui, de près ou de loin et parfois même sans le savoir, ont permis à ce travail d'aboutir.

LISTE DES ABREVIATIONS

BEAT : Brevet d'Etudes Agricoles Tropicales

BIT : Bureau International du Travail

CETA : Collège d'Enseignement Technique Agricole

CEMA : Collège d'Enseignement Moderne Agricole

CLA : Classification of Learning Activities

CPR : Centre de Promotion Rurale

DEAT : Diplôme d'Etudes Agricoles Tropicales

ENSFEA : École Nationale de Formation en Enseignement Agricole

ETFP : Enseignement Technique et Formation Professionnelle

INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques

IFSE : Ingénierie de la Formation et Système de l'Emploi

LTA : Lycée Technique Agricole

PIB : Produit Intérieur Brut

PND : Plan National de Développement

SNFAR : Stratégie National pour la Formation Agricole et Rurale

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS 1

LISTE DES ABREVIATIONS 2

SOMMAIRE 3

INTRODUCTION 4

PARTIE 1 : LE CONTEXTE HISTORIQUE ET PROBLEMATIQUE GENERALES 6

Chapitre 1 : Itinéraire historique du système éducatif agricole béninois 6

Chapitre 2 : Approche conceptuelle 12

1. Concept de l'efficacité 12

1.1 L'efficacité interne 13

1.1.1 Programme et Contenu 15

1.1.2 Qualité de l'Enseignement et du Corps Professoral 15

1.1.3 Intégration de l'Enseignement Pratique 15

1.1.4 Accès à l'Enseignement Agricole 16

1.1.5 Adaptation aux besoins locaux 16

1.2 L'efficacité externe 16

1.3 Rentabilité des investissements d'enseignement Agricole dans le contexte béninois 18

1.3.1 Insertion Professionnelle 18

1.3.2 Marché du Travail : 20

1.3.3 Secteur Informel 21

PARTIE II : PRESENTATION DES HYPHOTHESES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE 24

Chapitre 1 : les différentes hypothèses énoncées pouvant permettre de mesurer l'efficacité du système éducatif béninois 24

1. Présentation du lycée agricole de Kika 26

2. Evolution de l'effectif 29

PARTIE III : PRESENTATION DES RESULTATS 31

Chapitre 1 : les résultats obtenus 31

Chapitre 2 : Discussion et vérification des hypothèses de recherche sur l'efficacité du système éducatif béninois. 36

Conclusion 38

RÉFÉRENCES - BIBLIOGRAPHIQUES 40

Annexe 42

INTRODUCTION

Comme d'autres pays africains, l'économie du Bénin repose principalement sur l'agriculture. Le secteur agricole représente 15% des revenus de l'État, 75% des revenus d'exportation et 32% du PIB. Environ 70 % de la population béninoise participe à la production agricole, mais malgré un nombre important de producteurs à l'échelle nationale, la production agricole contribue faiblement à la recette de l'État. Les pratiques traditionnelles de la production agricole et le manque de connaissances quant à l'attente d'une meilleure productivité contribuent en partie à cette contre-performance.Face à cette situation, le gouvernement béninois a compris que la contre-performance observée ne pouvait être dissociée de l'efficacité de son système d'enseignement agricole, surtout dans le contexte de recherche pour un développement durable. Les autorités du secteur agricole béninois ont donc pris la décision de repenser le concept d'éducation adopté. Ce dernier étant défini comme un processus de formation et de développement des aptitudes, des connaissances, de l'esprit et du caractère de l'individu, L'éducation englobe l'acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être. Pendant la première décennie du XXe siècle, la formation technique et professionnelle, en particulier dans le domaine agricole, demeurent un système en attente de réformes. L'offre de formation ne correspond pas aux besoins du marché du travail et la formation pratique est insuffisante.

Dès les années 1991, Le système éducatif du Bénin a connu des transformations importantes. Il est possible pour toutes personnes dans le pays d'obtenir une formation professionnelle à la fois efficace et fiable. Selon la revue de l'UNESCO réalisée en 2013 sur les politiques de formation technique et professionnelle au Bénin, L'enseignement dispensé dans les lycées et collèges techniques agricoles apparaît en déphasage avec les réalités du pays. Il a été observé un écart entre la population active dans le domaine agricole et le nombre d'élèves et lycéens qui sont inscrits dans les établissements agricoles.

Fort de ce constat, Il est impératif de mesurer l'efficacité du système d'enseignement agricole béninois. Le choix de notre sujet se justifie en deux étapes.

Dans un premier temps, nous avons constaté que l'offre de la formation n'est pas en adéquation avec les réalités du marché du travail. Dans un second temps, on constate que seuls 10% des diplômés de l'enseignement agricole exercent dans un métier du secteur agricole. L'objectif de notre étude est de déterminer à quel point le système d'enseignement agricole au Bénin est-il efficace du point de vue interne et externe. À savoir si le Bénin dispose d'un meilleur système éducatif dans le domaine agricole? À savoir si les élèves issues des collèges et lycées de formations agricoles du Bénin accèdent -ils facilement au marché de l'emploi?

Pour parvenir au bout de notre recherche, notre travail sera subdivisé en trois parties. Dans une première partie nous aborderons le contexte historique et la problématique de notre sujet. Après une deuxième partie démontrant notre démarche méthodologiqueainsi que la population cible et enfin une troisième partie qui sera consacrée à la présentation de nos résultats et la vérifications de nos hypothèses.

PARTIE 1 : LE CONTEXTE HISTORIQUE ET PROBLEMATIQUE GENERALES

Dans cette première partie, il s'agira de présenter l'itinéraire historique de système éducatif agricole béninois, expliquer les facteurs à prendre en compte pour mesurer l'efficacité d'un système éducatif.

Chapitre 1 : Itinéraire historique du système éducatif agricole béninois

Depuis son indépendance à nos jours, La formation professionnelle agricole et rural au Bénin a connu deux phases au plan structurel et administratif. La première phase correspond à l'époque où le ministère chargé de l'Agriculture était responsable de la direction de l'enseignement agricole et des établissements d'enseignement technique agricole. À partir de 1975, commence la deuxième phase où le Ministère chargé de l'Éducation est chargé de superviser les collèges et lycées agricoles. Au moment où le Ministère de l'Agriculture était chargé de la direction de l'enseignement agricole, la stratégie de formation professionnelle agricole développée était en accord avec les objectifs de la politique agricole nationale. Par ailleurs, il existait une parfaite synergie entre les flux d'apprenants pour les formations d'entrée, d'une part, et les besoins réels des professions ouvertes et du marché du travail, d'autre part.

Cependant, depuis 1975, tous les établissements d'enseignement technique secondaire et de la formation professionnelle ont été placés sous la juridiction du ministère national de l'Éducation, et il n'y a plus de réformes de l'enseignement agricole directement liées aux politiques agricoles. Toutes les réformes conçues et mises en oeuvre ont été intégrées dans le cadre global du sous-ensemble auquel elles appartiennent désormais, à savoir « l'Enseignement Technique et la Formation Professionnelle (ETFP) ». Ainsi, de 1960 à nos jours, le Bénin a connu deux réformes majeures en matière de formation professionnelle agricole à savoir : la ruralisation de l'éducation mise en oeuvre dans la première décennie après l'indépendance et la Promotion de l'entrepreneuriat agricole.

Ruralisation de l'éducation : Pour soutenir la politique agricole dans la « lutte contre l'exode rural », le ministère national de l'Éducation a créé le Plan de développement économique et social (PDES) en 1966, qui se concentre sur la ruralisation de l'éducation. Le programme vise à initier les technologies agricoles à un nombre suffisant de jeunes écoliers pour faciliter leur intégration post-études dans le secteur agricole productif. Sa première partie s'adresse à un public qui entend continuer à apprendre. Il s'agit d'élèves du primaire et du secondaire de l'enseignement général. Dans cette optique, plusieurs écoles primaires ont été sélectionnées à travers le pays. Ces écoles pilotes sont appelées : « écoles primaires ruralisées ». Au niveau secondaire également, quatre collèges d'enseignement agricole moderne (CEMA) ont été créés à Adjohoun, Come, Kandi et Savalou. Les étudiants de ces écoles et collèges recevaient des cours de sciences agricoles en plus de l'enseignement classique et effectuaient des heures de travaux pratiques dans des domaines gérés par les établissements d'enseignement. Du matériel technique et des livres agricoles publiés par le Bureau de recherche technique et de documentation (BTED), l'organisme directeur, ont été distribués aux enseignants. Des examens Pratiques Agricole comptaient à la fois pour l'évaluation continue des connaissances et à l'examen du Brevet d'Etude du Premier Cycle (BEPC). Les étudiants inscrits à ces cours ont la liberté de poursuivre leurs études classiques au lycée ou à l'université, selon leur propre choix. Les jeunes agriculteurs et artisans qui souhaitent devenir des centres d'innovation technologique dans leur environnement bénéficient d'une formation de courte durée dans le deuxième pilier du programme de développement économique et social. Ces écoles partenaires offrent une formation pratique aux élèves de niveau CM2 après deux années de préparation. Les apprenants participent activement à la gestion collective des ressources de formation pour cultiver un esprit coopératif dans le milieu agricole. L'École normale de Porto Novo et le Centre de formation des maîtres d'agricoles Ouidah ont été utilisés pour former les enseignants de ces écoles d'enseignement général ruralisées et coopératives (écoles pratiques agricoles). Malheureusement, la réforme éducative, qui articulait fortement la politique agricole à celle éducative dans tous ses domaines, n'a duré que six ans. L'initiative s'est estompée en 1973 par manque de volonté politique devant relayer les bailleurs de fonds dans la prise en charge du fonctionnement du dispositif mis en place(SNFAR versionvalidée de Décembre 2014 p.16.)

En 1972, la "révolution"a créé l'École Nouvelle, qui représente la nouvelle philosophie éducative. Le programme basé sur la professionnalisation de l'éducation a continué entre 1974 et 1989 à travers :

· la mise en place d'un dispositif d'orientation post-primaire vers les métiers en faveur des apprenants précocement éjectés du circuit scolaire ;

· la généralisation des coopératives scolaires de production dans tous les établissements publics du pays.

Cette ère a été marquée au niveau du système éducatif par une seule réforme :

La réforme de 1975 portant sur l'École Nouvelle et qui préconisait une meilleure professionnalisation de l'enseignement. Il était même prévu un dispositif d'orientation vers les métiers à partir de la fin du cours primaire pour récupérer les « rebuts » du système éducatif. La Promotion de l'entreprenariat agricole : À travers la crise économique et financière qu'a connu le Bénin dans années 80 a contraint le gouvernement, sous l'injonction de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, à signer un Programme d'Ajustement Structurel. L'une des conséquences de ce programme a été le gel de recrutement systématique dans la fonction publique avec le dégraissage du personnel Agent Permanent de l'Etat (APE). En réponse à cette conjoncture socio- économique difficile, le gouvernement a procédé à la révision des programmes de formation dans les collèges et lycées agricoles. Les nouveaux programmes ainsi mis en place dès 1996 reposaient sur trois piliers fondamentaux que sont la polyvalence, la technicité et la culture entrepreneuriale. Cette nouvelle orientation de l'enseignement technique agricole tournée vers la formation à l'auto-emploi va être confirmée dans le « Document de réforme et d'orientation de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle » de 2001.

La polyvalence qui consacre l'abandon des spécialités au profit d'un profil plus généraliste. Cette décision vient du fait que les exigences de l'auto-emploi vont au- delà de la maîtrise des compétences pointues pour couvrir un champ de compétences plus large en raison de la gamme variée des activités (cultures, élevage, pêche, constructions rurales, comptabilité, transformation...) et de la mobilité qu'elles demandent aux promoteurs.

La technicité : l'installation en agriculture exige la maîtrise d'un ensemble de savoir et de savoir-faire indispensables à la réussite de l'entreprise. Il a été prévu également que l'apprenant, à défaut de s'installer, puisse justifier de ses compétences techniques pour assurer des prestations de service à des tiers. La culture entrepreneuriale : la création et la gestion d'une entreprise agricole exigent des aptitudes cognitives qui vont au-delà des savoirs techniques. Elle doit également prendre en compte les aspects liés à la conquête du marché, la gestion des ressources matérielles et financières, le management ainsi que la capacité de s'adapter à toutes les situations qu'impose l'évolution de la profession.

En marge des établissements classiques de formation agricole, plusieurs centres de formation professionnelle agricole ont vu le jour. Il s'agit de la création des :

· Centres de Promotion Rurale (CPR) et des Centres Féminins de Promotion Rurale (CFPR) ;

· Maisons Familiales et Rurales (MAFAR) ;

· Écoles de métiers de l'ONG BORNE fonden.

A ces centres s'ajoutent :

· Le Centre Songhaï mis en place depuis 1985 ; et

Les dispositifs informels de renforcement de capacités des ressources humaines du secteur agricole toutes catégories confondues, des initiatives des ONG et des projets et programmes de développement rural.

Aujourd'hui encore, les orientations en matière de formation professionnelle agricole mettent l'accent sur l'insertion professionnelle à réaliser grâce à l'exercice d'emplois décents et à l'auto-emploi, en développant le partenariat public et privé (PPP). Pour mettre en oeuvre ces nouvelles orientations, une des stratégies adoptées est la spécialisation des métiers agricoles en augmentant les capacités des offres de formation se traduisant par la création des nouveaux Lycées agricoles et la généralisation des centres Songhaï, comme moteur de développement de l'agriculture. L'objectif majeur poursuivi est d'adapter les produits au marché du travail. A cet effet, il faut :« La mise en place d'un système de pilotage de la formation technique et professionnelle (FTP) par la demande, avec pour corollaire une offre de formation diversifiée, s'inscrivant dans le cadre des priorités de développement fixées par l'Etat ».

La mise en place d'un cadre de concertation entre acteurs et partenaires de la FTP, en particulier à travers le Conseil National de la FTP pour impliquer davantage les professionnels dans la conception, la mise en oeuvre et l'évaluation des formations.

La définition d'un cadre juridique pour développer le partenariat entre les centres et établissements de formation et l'entreprise » Si l'augmentation de l'offre de formation s'inscrit dans la mise en oeuvre d'orientations prises, sa pertinence se heurte toutefois à différents obstacles qui handicapent à priori la qualité des produits attendus par rapport aux exigences du marché du travail :

· L'insuffisance de ressources humaines ;

· L'insuffisance et l'inadaptation des équipements et matériels techniques (c'est ce qui explique sans doute l'opération 120 jours pour équiper les Lycées techniques);

· Peu d'enseignants des Lycées techniques agricoles sont formés à leur métier, en particulier pour être des formateurs (et non uniquement des enseignants) dans le cadre de la mise en oeuvre de l'APC ;

· L'existence de zones agro écologiques bien définies (avec indication des cultures à privilégier) n'est pas prise en compte pour spécialiser les formations (en effet, à l'heure actuelle, les Lycées techniques agricoles utilisent le même programme de formation) ;

Dans l'enseignement supérieur, si le nombre de structures spécialisées augmente (universités thématiques, centres universitaires spécialisés etc.), il est à noter qu'il se pose à la fois des questions de gestion des flux, d'équipements et de formation des enseignants.

Revue des politiques de formation technique et professionnelle au Bénin (2013).

Schéma du dispositif national de Formation Professionnelle Agricole au Bénin

« Extrait du document intitulé "Les dispositifs et les systèmes de financement de la formation agricole et rurale au Bénin - Vol. 1, du réseau FAR »

Chapitre 2 : Approche conceptuelle

Dans ce chapitre il s'agira de définir les concepts généraux de notre sujet :  

Définir un concept n'est pas une tâche facile, il n'y a pas de définition exhaustive pour un concept. En fonction du contexte, de la discipline, du milieu, le concept change. Comme presque toutes les recherches, nous n'allons pas échapper à ce rituel qui consiste à définir des concepts. Dans la partie ci- dessous, nous définissons le concept d'efficacité selon quelques auteurs dans différentes disciplines.

1. Concept de l'efficacité

L'efficacité est perçue dans les sciences économiques comme une « construction d'une économie critique ou alternative » selon Maris (1997). Pour cet auteur, l'efficacité est un concept indispensable pour une en économie dans la mesure où elle permet de produire des textes, des conseils, des théories, des expertises auprès des princes, des personnes aisées. En un mot, l'efficacité permet de faire des gains, elle est une stratégie utilisée pour se faire une place dans la société, pour se faire respecter par l'autre et pour se faire accepter par ses pairs.

En sciences sociales, plus précisément en sociologie, l'efficacité est définie comme une « croyance en ses propres capacités à résoudre des problèmes spécifiques, à mener à bien une tâche et à maîtriser son environnement » (Pourtois, 2004, p.5). On pourrait dire que cette socialisation permet à l'individu de se faire sa place dans son milieu. L'efficacité est perçue comme un moyen d'inclusion ou d'exclusion sociale d'un individu dans le sens où si l'individu n'arrive pas à montrer qu'il est capable de gérer ses problèmes dans la société, ce dernier risque d'être exclu par ses pairs car il risque d'être considéré comme un être faible.

Pour Sall (1997), dans les sciences éducatives, l'efficacité est définie comme une « l'ordre de la visée ». Selon cet auteur (Sall, 1997), elle renvoie aux intentions, objectifs, effets visés, les ressources mobilisées que l'individu met en place pour atteindre ses objectifs. On pourrait dire qu'elle amène l'individu à être assez ambitieux car, elle permet à l'individu de se projeter dans le futur tout en mettant tout en oeuvre pour y parvenir. C'est dans ce contexte que selon Psacharopoulos et Woodhall (1988) le concept d'efficacité est utilisé pour décrire les relations entre les facteurs investis (inputs) et le produit (output) ».

De ces différentes définitions, nous constatons que peu importe l'origine disciplinaire, l'efficacité est à la fois un capital économique, social et politique qui permet à l'individu d'être ambitieux, de se surpasser pour réaliser créer son identité sociale, ses rêves par crainte d'être rejeté par ses pairs.

L'efficacité dans notre recherche consistera à déterminer si l'ensemble des ressources allouées à l'enseignement agricole béninois ont un effet positif ou non sur les résultats escomptés, par conséquent mesurer l'impact de l'investissement dans l'éducation. Il sera alors question ici d'évaluer l'ampleur de cet effet. Cependant, l'investissement dans l'éducation ne peut se faire qu'en prenant en compte l'efficacité interne et l'efficacité externe.

1.1 L'efficacité interne

L'efficacité interne de l'éducation concerne la relation entre résultats pédagogique obtenus et objectifs pédagogique visés, tant au sein du système dans son ensemble qu'au sein d'établissements d'enseignement spécifiques. Pour évaluer l'efficacité interne, il peut être nécessaire de comprendre le but de la formation, ses objectifs et l'éventail de mesures qui reflètent ses divers effets ainsi que le degré de réussite dans l'obtention de ces effets (apprécier le rapport entre le nombre d'apprenant achevant avec succès la formation ou produits du système et le nombre d'inscrits en début de formation). On fait ainsi le choix de l'estimation de l'efficacité pédagogique mesurée par des résultats à des tests de connaissances (Eicher, 1983). Le but de cette étude est d'évaluer comment atteindre le niveau de résultat souhaité avec le minimum de ressources (étude coût-efficacité). Deux méthodes sont donc favorisées.

Dans la première, un test est élaboré pour évaluer les compétences avant et après l'utilisation d'un dispositif.

Dans la deuxième partie, on examine les taux de réussite, d'échec ou d'abandon pour deux dispositifs différents. Si les taux de réussite sont plus élevés, l'un des dispositifs sera considéré comme plus efficace que l'autre. Effectivement, pour évaluer l'efficacité d'un système d'enseignement spécifique, il est nécessaire de le comparer à des méthodes d'enseignement de référence, afin de déterminer lequel d'entre elles est le plus efficace, notamment en ce qui concerne l'efficacité pédagogique" et les coûts (Orivel et Orivel, 1999).  

En réalité, l'objectif de tout système éducatif ne se limite pas à l'accès de tous les apprenants à l'école, mais surtout à ce que tous puissent terminer le cycle avec les connaissances et les compétences de base nécessaires. Il est donc essentiel que l'éducation soit quantitative, bien que cela ne soit pas suffisant. La dimension qualitative semble également essentielle. Quand on aborde la question de la qualité de l'école, la méthode la plus courante est de se concentrer sur les méthodes d'organisation, les programmes, les méthodes et les ressources utilisées (les infrastructures, la formation des enseignants, la taille des classes et les méthodes de groupe d'élèves, la disponibilité de matériel pédagogique, etc.).

Dans cette perspective, une formation de qualité serait une formation où les classesd'apprentissage ne seraient pas surchargées, où chaque classe disposerait de ses enseignants et où chacun disposerait de ses propres équipements.

Plusieurs facteurs sont à la base de l'efficacité interne de l'enseignement agricole auBénin et ceux-ci peuvent varier en fonction de différents critères. Voici quelquesaspects à considérer pour évaluer l'efficacité de cet enseignement :

1.1.1 Programme et Contenu

La pertinence des programmes d'enseignement agricole est cruciale pour répondre aux besoins du secteur agricole en évolution. Au Bénin, l'actualisation des programmes pour inclure des compétences pertinentes, telles que l'agroécologie, la gestion agricole durable et l'entrepreneuriat, est nécessaire pour préparer les étudiants aux défis actuels et futurs de l'agriculture.

  1.1.2 Qualité de l'Enseignement et du Corps Professoral

La qualité de l'enseignement et des enseignants est un facteur déterminant de l'efficacité du système d'enseignement agricole. Des efforts doivent être déployés au Bénin pour garantir la formation continue des enseignants, leur qualification et leur motivation, ainsi que pour encourager l'innovation pédagogique afin d'optimiser l'apprentissage des étudiants. La disponibilité de manuels d'élèves et de guides d'enseignants est un autre facteur important de la politique éducative. En effet, le rôle positif des outils pédagogiques (manuels scolaires, guides du maître, etc.) sur la progression des élèves est couramment admis dans la littérature. Par exemple, pour améliorer la qualité des apprentissages, certaines étudesrecommandent fortement la dotation de manuels scolaires pour chaque matière principale (Lockheed et Verspoor, 1991 ; Verspoor, 2003 ; Mingat, 2003), et cela, au profit de tous les élèves (Kremer et al. 2000).

1.1.3 Intégration de l'Enseignement Pratique

L'intégration de l'enseignement pratique est essentielle pour renforcer les compétences des apprenants et les préparer à la réalité du terrain. Au Bénin, un renforcement des programmes de stage, des fermes écoles et des projets pratiques en collaboration avec le secteur agricole est nécessaire pour offrir aux apprenants une expérience concrète et diversifiée.

1.1.4 Accès à l'Enseignement Agricole

L'accès à l'enseignement agricole doit être équitable et accessible à tous les segments de la population. Au Bénin, des efforts doivent être déployés pour améliorer l'accessibilité géographique, financière et sociale de l'enseignement agricole, notamment en renforçant les infrastructures éducatives dans les zones rurales et en offrant des bourses aux étudiants défavorisés.

1.1.5 Adaptation aux besoins locaux 

 L'enseignement agricole doit répondre aux besoins actuels des acteurs, et tout aspect pouvant contribuer à son développement tout en tenant compte des spécificités régionales et locales de l'agriculture au Bénin. Il est important que les étudiants apprennent des compétences et des techniques qui sont directement applicables dans leurs contextes locaux

1.2 L'efficacité externe

L'efficacité externe s'intéresse à l'influence de l'éducation reçue par les individus après qu'ils soient sortis des écoles et établissements de formation pour mener à bien leur vie future au sein de la société (Mingat et Suchaut, 2000). Cette analyse se concentrera sur l'impact de l'éducation en dehors du secteur éducatif. Notre évaluation de l'efficacité externe nous permettra de comparer le coût de l'éducation avec ses avantages sociaux, en observant dans quelle mesure l'éducation répond aux besoins du marché du travail, tout en évaluant également la capacité du système à préparer les étudiants et les étudiantes rôle futur dans la société. Ceci se mesure, entre autres, par les perspectives d'emploi et de revenus des étudiants. 

Évaluer l'efficacité externe d'un système d'enseignement agricole Béninois implique de se poser la question de savoir si les apprenants qui en sortent sont non seulement bénéfiques sur le plan social et économique (ou productives), mais aussi capables de développer leur personnalité dans les divers aspects (cognitif, émotionnel, relationnel ou symbolique). Par conséquent, il est essentiel que l'efficacité externe prenne en considération les objectifs de la société, les exigences du marché du travail et les aspirations individuelles. Les objectifs, les besoins et les désirs peuvent être présents ou à venir. Dans cette perspective, on pourrait prendre l'exemple de mesurer le nombre d'apprenants qui ne trouvent pas d'emploi quelque temps après leur sortie de l'école. Il est également possible d'évaluer le nombre de diplômés insérés professionnellement dans leur domaine de formation.

Cependant, L'efficacité externe qualitative sera concentrée sur la qualité des sorties et des entrées. Elle fera une comparaison entre les compétences acquises pendant la formation et les compétences nécessaires pour occuper des postes de production. L'efficacité externe qualitative peut représenter, par exemple, la corrélation entre les compétences réellement mises en pratique dans la vie professionnelle ou sociale et les compétences développées par le système de formation, ou encore la corrélation entre les compétences nécessaires et celles acquises pendant la formation.

En général, qu'il s'agisse d'une approche quantitative ou qualitative, l'efficacité externe pourrait être associée à la réalité ou à la recherche d'une plus grande réalité si les responsables de l'école ont une vision claire, à court et à moyen terme, de la structure actuelle ou future de l'emploi, des exigences de citoyenneté et des aspirations des individus. Il est également nécessaire d'avoir une politique de sélection équilibrée pour la planification ou la gestion de la formation des ressources humaines essentielles à l'essor économique, social et culturel, afin d'assurer un plus grand réalisme. De Ketele (1997) affirme que la gestion prévisionnelle est solidement fondée.

Selon les attentes suscitées par l'essor récent de la démocratie dans tous les domaines, la création et la mise en place d'une politique volontariste de discrimination positive afin de diminuer l'inéquité d'accès, d'une part, et la mise en place de procédures de gestion prévisionnelle, d'autre part, soulèvent de graves problèmesd'équité.À l'avenir, l'évaluation de l'efficacité externe de l'enseignement devra prendre en considération la mondialisation de l'économie, la mobilité et les compétences entrepreneuriales des étudiants qui ont quitté le système d'enseignement et de formation. En effet, ils devront générer des emplois et ne plus dépendre du marché de l'emploi traditionnel.

1.3 Rentabilité des investissements d'enseignement Agricole dans le contexte béninois

1.3.1 Insertion Professionnelle

Insertion Professionnelle : Le terme insertion vient du latin « inserere », qui veut dire « insérer, introduire, mêler, intercaler ». Dans le Larousse l'insertion est définie comme le fait de s'insérer, de s'attacher sur, dans quelque chose. C'est aussi, la manière de s'insérer dans un groupe, de s'y intégrer. L'insertion professionnelle dans notre contexte constitue la phase de transition de l'amateurisme des éducateurs à l'intégration d'une structure professionnelle en disposant du savoir-faire et du diplôme qui peuvent constituer leur capital humain vers l'insertion professionnelle. Le capital humain se traduit par les aptitudes, les capacités d'un individu à suivre une formation et à obtenir des qualifications élevées. Pour Gary. S Becker (1964), la décision d'investir dans le capital humain fait l'objet d'un calcul économique qui permet à l'individu d'évaluer le rendement marginal associé à une formation. Ce calcul permet de connaître les coûts directs, coûts indirects, et coûts d'opportunité engendrés par la formation. Dans le même temps, ce calcul économique permet de connaître le surcroît de revenus permis par l'augmentation du niveau de formation. (Marie-Sainte, 2022-2023, p. 35).

Le concept du capital humain, introduit par Gary Becker, est fondamental pour comprendre la valeur des investissements dans l'éducation et la formation. Selon Becker, le capital humain représente les connaissances, les compétences et les qualifications qu'une personne acquiert tout au long de sa vie grâce à l'éducation et à la formation. Dans notre contexte des apprenants de l'enseignement agricole, cet apport du capital humain est d'une grande pertinence. De plus, les apprenants acquièrent des compétences spécifiques liées à l'agriculture, tant théoriques que pratiques. Un enseignement efficace doit donc chercher à développer de manière holistique le capital humain des apprenant, pour répondre au besoin du pays en matière d'agriculture durable, de sécurité alimentaire et de développement durable.

Bien que cette théorie ait pour avantage de faire progresser la théorie de l'offre de travail en rapprochant la formation et l'emploi par une logique de marché, elle présente néanmoins quelques limites, notamment l'accent mis sur la productivité individuelle et supposée mesurable. Ceci pose un problème surtout lorsque l'on sait que le processus de production est de type collectif dans l'ensemble. D'où la prise en compte des théories complémentaires et alternatives à la théorie du capital humain.

Par ailleurs, abordant dans les limites de la théorie du capital humain, SPENCE (1973) fait l'hypothèse que l'éducation n'est pas un moyen d'augmenter le capital humain mais un moyen de sélection. Dans cette perspective, les individus investissent dans l'éducation pour envoyer des signaux aux employeurs. À l'inverse de la théorie du capital humain, la théorie du signal, qui pense que l'éducation n'a pas d'influence sur la productivité du futur travailleur, elle est seulement utile pour prouver la compétence du diplômé face à un employeur. Il va loin en expliquant par exemple qu'un employeur pour choisir le meilleur candidat ou employé, peut se baser sur des critères tels que l'école fréquentée par ce dernier, voir aussi la réputation de cette école par rapport à d'autres écoles.

1.3.2 Marché du Travail :  

D'une manière générale, le marché du travail est l'intersection théorique entre l'offre de travail (les individus qui fournissent des emplois) et la demande de travail (les entreprises et les gouvernements qui ont besoin d'emplois et les fournissent). Le marché du travail au sens étroit fait référence au début et à la fin du travail sur une période donnée. » L'offre de main- d'oeuvre comprend les chômeurs (ceux qui recherchent du travail) et les salariés. Ils ont des compétences différentes. La demande de main d'oeuvre provient des entreprises, des administrations ou des particuliers qui ont besoin de main d'oeuvre (plus ou moins qualifiée) pour produire des biens et services.

L'objectif de l'école s'étend au-delà du secteur de l'éducation, car il vise à permettre aux étudiants de s'intégrer facilement dans le monde socioprofessionnel après leurs études. L'efficacité externe du système éducatif est cruciale, mais son analyse est souvent négligée dans les évaluations globales en raison des obstacles à l'information, de la rareté et du manque d'accès à l'information nécessaire. L'efficacité externe de l'école peut être évaluée sous deux angles complémentaires : individuel et collectif. La première approche examine dans quelle mesure les investissements dans l'éducation et la formation pendant le jeune âge améliorent la vie économique et sociale, tandis que la seconde approche examine dans quelle mesure la répartition de l'éducation et la formation primaires maximisent les avantages sociaux et économiques que la société peut tirer de ces investissements. Le chapitre vise à se concentrer sur la dimension économique des effets de l'éducation, en mettant l'accent sur la relation entre l'éducation et le marché du travail.

 Au Bénin, les besoins en matière de création d'emplois à l'horizon 2025 sont importants. Pour maintenir le taux d'activité de 64 pour cent de la population en âge de travailler (de 10 ans et plus) enregistré en 2005, et dans une hypothèse de plein emploi, le Bénin doit créer de 2008 à 2025 près de 3 millions d'emplois supplémentaires, soit une augmentation de 85 pour cent du nombre d'emplois, ou un taux annuel d'accroissement des emplois de près de 5 pour cent. Sur la période 1992-2002, le taux de création d'emplois est en moyenne de 3,7 pour cent pour une croissance moyenne du PIB de 5 pour cent. L'élasticité emploi-valeur ajoutée est ainsi de 0,73 entre 1992 et 2002 (rapport de BIT 2005).

1.3.3 Secteur Informel  

Au Bénin, le secteur informel rythme la vie nationale et constitue le volet de la sécurité et du bien-être de la population béninoise (JonhIgué, 2019). En effet, les petits métiers et la réexportation constituent les activités phares du Bénin avec une offre de près de 80% et une contribution au PIB de l'ordre de 65% (JonhIgué, 2019). 

Comme dans les autres pays à faible revenu de la région, le contexte du marché de l'emploi au Bénin est marqué par une dualité forte qui oppose le secteur informel (au sein duquel il est utile d'établir une distinction entre l'agriculture et les activités non agricoles) et le secteur formel caractérisé par le paiement d'impôts et de taxes, ainsi que par l'enregistrement des travailleurs à un régime de sécurité sociale. Le tableau ci-dessous présente la distribution des emplois par grands secteurs institutionnels et sa dynamique dans le temps

Le concept « secteur Informel » fait l'objet d'un débat qui transparaît dans les recherches et publications scientifiques depuis plusieurs années. L'intérêt croissant porté au thème tient aux transformations observées dans les villes du tiers-monde du fait de la dégradation des systèmes économiques depuis le début de la décennie 70 notamment quand pour la 1ère fois le BIT utilisa ce même concept pour caractériser la situation de l'emploi urbain au Kenya (P. Martinet 1991). Depuis lors, plusieurs définitions ont été proposées pour mieux saisir la réalité de ce secteur. Ces définitions sont à la fois pertinentes et équivoques. De ces tentatives, deux retiennent notre attention. La première est la suivante : « le secteur informel est caractérisé par les activités économiques qui se réalisent en marge de la législation pénale, sociale, fiscale et échappe à la comptabilité nationale ». La deuxième définition est formulée comme suit : « le secteur informel est l'ensemble des activités qui échappent à la politique économique et sociale et donc à toute régulation de l'État ».

À ces deux définitions s'ajoutent celle du BIT qui considérait ce secteur comme relevant de « toute activité non enregistrée et/ ou dépourvue de comptabilité formelle, écrite, exercée à titre d'emploi principal ou secondaire par une personne en tant que patron à son propre compte. Cette personne active ou occupée est alors considérée comme chef d'unité de production informelle ».

Le terme d'économie informelle utilisé à partir de 2002 par le BIT illustre mieux l'informalité en termes d'unité de production et de caractéristiques de l'emploi ou du travailleur.

Au Bénin, le secteur informel rythme la vie nationale et constitue le volet de la sécurité et du bien-être de la population béninoise (Jonh Igué, 2019). En effet, les petits métiers et la réexportation constituent les activités phares du Bénin avec une offre de près de 80% et une contribution au PIB de l'ordre de 65% (Jonh Igué, 2019). 

Comme dans les autres pays à faible revenu de la région, le contexte du marché de l'emploi au Bénin est marqué par une dualité forte qui oppose le secteur informel (au sein duquel il est utile d'établir une distinction entre l'agriculture et les activités non agricoles) et le secteur formel caractérisé par le paiement d'impôts et de taxes, ainsi que par l'enregistrement des travailleurs à un régime de sécurité sociale. Le tableau ci-dessous présente la distribution des emplois par grands secteurs institutionnels et sa dynamique dans le temps


 

 

 

 

 

PARTIE II : PRESENTATION DES HYPHOTHESES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

L'objectif de notre étude est de mesurer l'efficacité du système d'enseignement agricole béninois. Dans cette rubrique, nous allons vous présenter dans un premier temps nos hypothèses et dans un second notre méthodologie de recherche et la population cible.

Chapitre 1 : les différentes hypothèses énoncées pouvant permettre de mesurer l'efficacité du système éducatif béninois

Au-delà de toutes les présentations qui ont été faites, nous pouvons retenir que le terme efficacité faite référence entre les facteurs investis (inputs) et les produits (output). Cependant, les conclusions concernant l'efficacité ne peuvent pas se limiter à une dimension spécifique des relations car ces relations peuvent être examiner à partir de divers points. L'efficacité interne et externe doivent être pris en compte lorsqu'ils s'agit d'investir dans l'éducation.

Hypothèse 1 : La formation est efficace en termes de rendement interne.

En outre, l'efficacité interne de l'éducation s'intéresse aux relations entre les inputs scolaires et les résultats scolaires au sein d'un système éducatif. Toute mesure visant à établir l'équation entre les résultats obtenus par les étudiants et les objectifs pédagogiques (exprimés en termes de savoir, de savoir-faire et de savoir-être) peut faciliter l'évaluation de l'efficacité interne.Elle s'attache à mesurer : le nombre de formés achevant le programme de formation, le nombre de formés obtenant le diplôme offert par le programme de formation. D'après ce qui précède, nous pouvons nous demander si le système d'enseignement agricole béninois est-il efficace en termes de rendement interne, c'est-à-dire en terme de taux de réussite. .

Hypothèse 2 : la formation est efficace en termes d'insertion professionnelle.

En outre, l'efficacité interne de l'éducation s'intéresse aux relations entre les inputs scolaires et les résultats scolaires au sein d'un système éducatif. Toute mesure visant à établir l'équation entre les résultats obtenus par les étudiants et les objectifs pédagogiques (exprimés en termes de savoir, de savoir-faire et de savoir-être) peut faciliter l'évaluation de l'efficacité interne.Elle s'attache à mesurer : le nombre de formés achevant le programme de formation, le nombre de formés obtenant le diplôme offert par le programme de formation. D'après ce qui précède, nous pouvons nous demander si le système d'enseignement agricole béninois est-il efficace en termes de rendement interne.

Hypothèse 1 : La formation est efficace en termes de rendement interne (taux de réussite).

Par ailleurs, apprécier l'efficacité externe d'un système éducatif revient à se demander si les individus éduqués sont utiles (ou productifs) socialement et économiquement. L'efficacité externe peut être utilisée pour déterminer l'efficacité de l'éducation par rapport aux objectifs sociaux et aux besoins du marché du travail. De plus, cela permet "d'apprécier la capacité du système éducatif à préparer les élèves et les élèves à leur rôle futur dans la société". L'idée d'impact poursuivi ou atteint est évoquée par l'efficacité externe. L'impact, qui est généralement défini en se basant sur la population scolaire (LEGENDRE 1993, p. 476), touche à la fois les produits sortant du système (avec ou sans diplôme) et la société.

En ce sens, nous nous sommes demandé si le système d'enseignement agricole béninois est-il efficace en termes d'insertion professionnelle.

Hypothèse 2 : la formation est efficace en termes d'insertion professionnelle (marchés du travail)

Pour répondre à ces questionnements nous avons élaboré une méthodologie de recherche qui nous a permis de récolter les données, les traitées et enfin les analyser et interpréter.

Chapitre 2 : Méthodologie et population cible

Pour la vérification de nos hypothèses nous adopterons une approche mixte (l'enquête quantitative est faite par échantillonnage à participation volontaire et l'interview semi-directif est utilité pour la partie qualitative). Laméthode quantitativea consisté en la mise en place d'un questionnaire d'enquête pour vérifier l'efficacité du système d'enseignement agricole au Bénin : cas du LTA-Kika. L'objectif de notre enquête vise à interroger les lycéens de la promotion du LTA-Kika ayant débuté leurs formation en 2017 et ayant été diplômés en 2020. Pour l'élaboration de notre questionnaire nous nous appuierons sur Google forms. Le questionnaire est constitué de 13 questions au total.

L'enquête qualitative a donné lieu à des interviews par téléphones grâce à un guide d'entretien préalablement établi et soumis aux anciens lycéens.

Les questions étant assez simples nous avons soumis le questionnaire via le réseau social WhatsApp et Messenger.

1. Présentation du lycée agricole de Kika

Le lycée technique agricole de Kika est un lycée public de formation agricole mixte et à régime internat et externat. Il est créé en 2010 par arrêté 2010 N° 186 MESFTP/DC/SGM/DET/SA du ministère de l'enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle et est érigé sur une superficie de près de 100 ha dans les terroirs villageois de Kika 1 et 2. Le lycée est situé à environ à 20 km de Parakou, la troisième ville du Bénin et à 20 km environ de la frontière Bénin-Nigéria. Le lycée se trouve dans le terroir villageois de Kika 2, arrondissement de Kika, Commune de Tchaourou, Département du Borgou. Il offre 06 six filières de formations en Science Technique Agricole à savoir :

· La Production Végétale ;

· La Production Animale ;

· La pêche et aquaculture ;

· L'Aménagement et Équipement Rural ;

· La Foresterie ;

· Et la Nutrition et Technologie Alimentaires.

La formation au lycée technique agricole de kika est d'une durée de quatre années de formations dont deux ans de tronc commun suivi de deux ans de spécialisation dans l'un des six secteurs de formation disponible dans l'établissement. La formation au sein du LTA se termine avec le passage de l'examen d'obtention du Diplôme d'Etude Agricole et Tropicale (DEAT).

En effet, durant les deux premières années de formation, l'accent est mis sur tous les secteurs afin de permettre à l'apprenant d'avoir des prérequis dans chaque secteur, et tout ceci à travers des cours théoriques et des cours pratiques. Notons que le lycée étant technique les heures de cours théorique sont égales aux heures de cours pratique. La troisième année est une année de spécialisation dans un domaine. Il faut préciser que les années d'études sont subdivisées en périodes d'études appelées blocs pédagogiques, c'est dans ces blocs que sont construites les compétences principales.

Enfin, un stage pratique est prévu à chaque année de formation. Pour la première année, le stage dure un mois et est effectué au sein du LTA Kika. Le but est de faire connaître aux élèves l'environnement dans lequel ils évoluent. Des sorties pédagogiques ainsi que des exposés sont prévus lors de ce stage. Afin de préparer les élèves aux réalités auxquelles ils seront confrontés durant les années suivantes, les élèves sont amenés à s'autogérer durant toute la durée de ce stage.

Durant la deuxième année, le stage dure également un mois et a pour but de faire découvrir le monde rural et administratif aux élèves. Les stages sont par exemple effectués dans des directions générales ou techniques du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ainsi que dans celles du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable. Ils visent notamment à initier les élèves au processus d'élaboration et de mise en oeuvre des plans de campagne agricole ainsi qu'au fonctionnement des services publics et privés intervenant dans le secteur agricole.

Le stage de troisième année qui dure également un mois se déroule dans des entreprises agricoles de production et vise à permettre à l'élève de comprendre leur mode de fonctionnement tout en affinant la pratique professionnelle.

Le stage de 4è année dure 4 mois et vise la confirmation des pratiques de production et la collecte d'informations entrant dans le cadre de l'élaboration du mémoire projet de l'élève finissant.

Le mode d'évaluation en cours de formation en vigueur au LTA Kika comme dans l'ensemble des établissements d'enseignement secondaire est le contrôle continu de connaissance. La moyenne des contrôles continus de connaissance permet d'autoriser le passage en classe supérieure à tout élève ayant totalisé au moins 10/20 à la fin de l'année. Le Diplôme d'Etudes Agricoles Tropicales (DEAT) sanctionne la fin réussie du cycle de formation au LTA Kika. Il est obtenu à l'issu d'un examen qui comporte 3 phases à savoir : la phase écrite, la phase pratique et la soutenance du mémoire projet devant un jury constitué par la Direction des Examens et Concours du MESFTP.

Globalement sur les trois dernières années, le Lycée technique agricole de KIKA enregistre une baisse des effectifs de ses apprenants, 613 en 2020 contre 667 en 2019 et 770 en 2018.

La proportion des élèves filles de l'établissement, dont l'effectif a aussi baissé sur la période avec une moyenne par année de 119, varie entre 15% et 19%. En plus des raisons évoquées sur la baisse des effectifs en général, il faut envisager également le manque de commodités au niveau de leur dortoir. Mais il est à noter que ces effectifs peuvent évoluer à la hausse dans les années à venir avec l'intensité de la campagne de sensibilisation à la formation technique et professionnelle qui a démarré avec la mise en oeuvre la Stratégie Nationale de l'EFTP.

2. Evolution de l'effectif

Le graphe ci-dessous fait part de l'évolution de l'effectif de lycée agricole de Kika sur trois (03) ans notamment 2018/ 2019/ 2020.

Figure : Evolution des effectifs des apprenants du lycée de 2018 à 2020

Les effectifs des apprenants au niveau des spécialités ont connu la même tendance à la baisse. En première et deuxième année, les apprenants forment un tronc commun et ce n'est qu'en 3ème et 4ème année qu'ils sont dans les spécialités. Par ordre d'importance, les spécialités « Production animale » et « Production végétale » sont celles qui concentrent le plus grand nombre d'apprenants.

PARTIE III : PRESENTATION DES RESULTATS

Dans cette partie il est question de présenter les résultats obtenus à l'issu de l'enquête empirique et la vérification des hypothèses émises plus haut en discutant bien sûr ces résultats.

Chapitre 1 : les résultats obtenus

Suite à notre enquête nous avons pu recueillir des données qui nous permettent de vérifier nos deux hypothèses. Pour vérifier nos hypothèses nous allons prendre en compte les données quantitatives issues de notre enquête de terrain que nous avions effectué. Pour rappel les résultats présentés s'appuient sur une enquête réalisée auprès des lycéens diplômées de 2020 du LTA Kika. Cette recherche s'inscrivait dans la problématique de notre mémoire : dans quelle mesure l'enseignement agricole béninois est-il efficace ?

Nous avons pu collecter 74 réponses sur les 123 qui ont débuté le lycée technique agricole de Kika en 2017(soit 60,16 %de la population ciblée) dont 30 des répondants de notre enquête sont des femmes et 44 sont des hommes.

La population enquêtée a une tranche d'âge variée mais l'âge de la majorité est compris entre 27 et 30 ans.

Les questionnaires de ses enquêtes dérivent des hypothèses préétablies qui traitent tout d'abord l'efficacité de la formation à travers son rendement interne, et ensuite l'efficacité de la formation en termes d'insertion professionnelle.

Hypothèses 1 : La formation est efficace en termes de rendement interne

Tableau : Année de fin de formation

 « Source : enquête de terrain »

La quasi-totalité des lycéens (69 sur 74) qui ont commencé le LTA Kika en 2017 ont obtenu leur diplôme en l'an 2020. Seulement une personne (01) sur 74 l'a obtenu un an après, c'est-à-dire en 2021 et quatre (04)ont abandonné le cursus.

Tableau : Pourcentage des personnes diplômés

« Source : enquête de terrain »

69 personnes sur 74 des interviewés ont obtenu leur diplôme à l'issu des quatre années réglementaires de la formation au LTA-Kika (c'est-à-dire de 2017 à 2020).

Hypothèse 2 : la formation est efficace en termes d'insertion professionnelle

Tableau : Obtenu d'emploi après être diplômé

« Source : enquête de terrain »

Près de la moitié des personnes interviewés(36 sur 74) ont réussi à avoir un emploi après la fin de leur formation.

Figure : Après combien de temps avez-vous eu votre premier emploi?

« Source : enquête de terrain »

Près du quart des enquêtés (8 diplômés) ont mis moins d'un an avant l'obtention de leur premier emploi alors que 17diplômésont attenduentre 1 an et 2 ans avant de l'avoir.

Figure : Emploi actuel

« Source : enquête de terrain »

Parmi ceux qui ont eu leur emploi,21 diplômés sont des techniciens spécialisés en production végétale, 11 en production animale alors que 2 diplômés sur 36 sont des techniciens spécialisés en foresterie. On y retrouve néanmoins 1 diplômé qui a un emploi n'ayant pas le lien avec leur formation suivie en LTA-Kika (voir Figure en bas).

Tableau : Lien entre l'emploi et le diplôme

« Source : enquête de terrain »

Pour 35 des 36 diplômés qui ont trouvé un emploi, ce dernier est en lien avec leur diplôme d'après les résultats de notre enquête.

Chapitre 2 : Discussion et vérification des hypothèses de recherche sur l'efficacité du système éducatif béninois.

Cette étude a été mené auprès de 60,16% (plus précisément 74anciens lycéens) des lycéens qui ont commencé le LTA-Kika en 2017 en tenant compte d'une répartition équitable selon le genre et les autres variables socio-démographiques afin d'obtenir la représentation de notre population. Sur les 74 qui ont acceptés répondre à notre questionnaire, 69 (soit environ 93%) ont obtenu leur diplôme à l'issue des quatre années réglementaires, c'est-à-dire à la fin de l'année 2020 et nous notons 4,87% d'abandon. Etant donné qu'un programme de formation est généralement considéré comme efficace s'il permet à un pourcentage élevé de ses participants d'atteindre les objectifs prévus ou de réussir les évaluations associées, on conclut que le programme de LTA Kika est efficace. C'est d'ailleurs ce qu'affirme un ancien élève à travers l'étude qualitative :

« Les enseignants de LTA-Kika ont une pédagogie orientée pratique et cela nous permet de confronter la pratique à la théorie contrairement à l'enseignement général. Malgré la difficulté connue de ces formations, on constate que le taux de passe d'année en année s'améliore au vu de la rigueur qui y va avec » (Propos recueilli, source : enquête).

Il convient alors de dire que l'hypothèse selon la formation est efficace en terme rendement interne est vérifiée.

Par ailleurs, les résultats de l'étude montrent que près de la moitié des diplômés de LTA-Kika ont trouvé un emploi à l'issue de la formation. Parmi ces derniers, 8l'ont obtenu en moins d'un an et approximativement la moitié (soit 17 sur les 36 ayant un emploi) ont attendu entre 1 et 2 ans après l'obtention de leur diplôme. Qui puis est, dans 98% des cas, les emplois obtenus ont un lien avec le diplôme obtenu. Un ancien étudiantaffirme que : « La formation reçue à LTA-Kika m'a permis de trouver un emploi au bout de 5 mois, bien avant j'ai commencé par gagner de l'argent de côté, ce qui n'est pas le cas de nombreux de mes frères qui ont fait l'enseignement général et ont obtenu leur BAC » (Propos recueilli, source : enquête). Un autre disait tantôt ; « La formation suivie à LTA-Kika en technique agricole, axée sur les meilleures pratiques du secteur. Grâce aux compétences techniques solides et à ma compréhension approfondie des défis contemporains de l'agriculture, j'ai été rapidement recruté par une exploitation agricole de renom. Mon expérience de terrain combinée à sa formation m'a permis de m'intégrer rapidement dans mon nouveau rôle et de contribuer de manière significative à l'optimisation des processus de production et à la durabilité environnementale de l'entreprise. »

On peut remarquer qu'à travers ces résultats, la formation en LTA-Kika favorise une insertion professionnelle facile, comme le soutient Aïfa (2023) dans un contexte similaire (lycée technique agricole de Bariénou au Bénin).Il va de soi que notre deuxième hypothèse qui stipule que la formation est efficace en termes d'insertion professionnelle est vérifiée.

Conclusion

En somme, cette étude dans quelle mesure l'enseignement agricole est-il efficace au Bénin nous a permis dans un premier temps d'avoir une idée sur le système éducatif agricole du Bénin et dans un second temps connaître son efficacité. Par conséquent traiter ce sujet est digne d'intérêt. L'enseignement agricole au Bénin est en constante évolution pour répondre aux besoins du pays en matière d'agriculture durable, de sécurité alimentaire et de développement durable. Les lycées agricoles jouent un rôle essentiel dans la promotion de l'agriculture durable au Bénin formant de futurs agriculteurs, techniciens spécialisés et professionnels agricoles. Ils contribuent également à l'amélioration des connaissances et compétences dans le secteur agricole, ce qui est crucial pour le développement économique et social du pays. Au cours de cette étude nous avons pu nous rendre compte que plusieurs facteurs favorisent l'insertion professionnelle dans le domaine agricole au Bénin. Il s'agit notamment de leurs diplômes et expériences professionnelles. La théorie la plus utilisée est la théorie du signal qui a été développée par Spencer, qui pense que l'éducation n'a pas d'influence sur la productivité du futur travailleur, elle est seulement utile pour prouver la compétence du diplômé face à un employeur. Il va loin en expliquant par exemple qu'un employeur pour choisir le meilleur candidat ou employé, peut se baser sur des critères tels que l'école fréquentée par ce dernier, voir aussi la réputation de cette école par rapport à d'autres écoles.

En définitif, le Bénin est doté de plusieurs écoles et centres de formation professionnelle efficaces offrant de bonnes formations suscitant un grand intérêt pour les apprenants (car les données collectées montrent que plus de 93% des apprenants ayant entamés une formation, réussissent la formation). Néanmoins, la période post diplôme reste une grande préoccupation car la plupart des diplômés ont du mal à trouver un emploi surtout dans leur domaine d'étude.

Le gouvernement béninois doit donc mettre en place des mesures nécessaires permettant aux apprenants de préparer leur insertion professionnelle. Il doit mettre également à pied au niveau de chaque école et centre professionnel des équipes qui pourront orienter les apprenants vers un domaine non seulement à très forte demande d'emploi mais également en adéquation avec les besoins du pays en termes d'employabilité.

RÉFÉRENCES - BIBLIOGRAPHIQUES

OUVRAGE GÉNÉRAUX:

GARY. S. BECKER, (1964), Human Capital, A Theoretical and Empirical Analysis, Columbia University Press for the National Bureau of Economic Research, New York. p 45 et S.

Evaluation de l'e?icacité externe de la formation des agriculteurs

Présentée par Nelly STEPHAN sous la direction de M. Alain MINGAT

REVUES ET ARTICLES CONSULTÉS

https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2161

https://www.reseau-far.com/revue-des-politiques-de-formation-technique-et-professionnelle-au-benin/

https://journals.openedition.org/ries/9416?lang=fr

(Abdel Rahamane Baba-Moussa p.167-176)

https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/vulnerabilites/chapter/eduquer-et-soigner-avec-kant%E2%80%AF-la-route-educative-vers-lhumain/

(Kant (2004 : p 104)

Cours consultés

RACHEL LEVY, (2022 -2023), Cours de Principe d'économie, M1 IFSE/ ENSFE

MARIE-SAINTE MICHELINE, (2022-2023), Cours d'économie du travail, Master 1 IFSE/ ENSFEA

MURILLO AUDREY (2022 - 2023), cours d'Introduction au système de formation, M1 IFSE/ENSFEA

SITOGRAPHIE

https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2161

https://www.universalis.fr/encyclopedie/le-capital-humain-une-analyse-theorique-et-empirique/1-une-autre-sorte-de-capital/

https://journals.openedition.org/formationemploi/1495

https://pspdb.dev.gouv.bj/server/storage/app/PolitiqueFichiers/7_Document-SNFAR_MAEP_Dec.2014.pdf

https://www.reseau-far.com/ressources/files/fichierPDF_Atelier_drechange_sur_le_systeme_national_de_FPA_au_Benin.pdf

https://formations.auf.org

https://normandie-univ.hal.science/hal-03318680/file/CARTOGRAPHIE%20REDEVABILITE%20AU%20BENIN.pdf

https://www.fondation-carrefour.net/la-sociologie-de-leducation/

Annexe

Annexe 1 : Questionnaire d'enquête sur l'efficacité du système d'enseignement agricole au Bénin

Le questionnaire ci - dessous est élaboré dans le cadre de mon mémoire d'initiation à la recherche Économie du travail à l'Ecole Nationale Supérieure de Formation de l'enseignement agricole (ENSFEA) de Toulouse.

Je travaille sur << L'efficacité du système d'enseignement agricole au Bénin >> cas des diplômées du Lycée Technique Agricole de Kika. Les questions sont pour la plupart fermées et quelques-unes ouvertes. Ce questionnaire s'adresse aux diplômés du DEAT promotion 2020 déjà inséré dans la vie professionnelle ou en quête d'emploi. Les réponses recueillies dans cette enquête seront utilisées dans un cadre purement académique.

Elles ne feront pas l'objet de publication pour d'autres fins.

Votre Nom et Prénom

Quel est votre âge ?

Votre sexe ?

Année de début de la formation ?

Année de fin de la formation ?

Avez-vous été diplômé ?

Si oui en quelle année

Après la formation avez-vous trouvé un emploi ?

Si oui quel était-il ?

Était-il en lien avec votre diplôme ?

Quel a été votre parcours professionnel jusqu'à ce jour ?

 Quel est votre emploi actuel ?

Quel est votre lieu (ville) de travail actuel ?

Annexe 2 : Les autres résultats du questionnaire d'enquête sur l'efficacité du système d'enseignement agricole au Bénin

Source : enquête de terrain

Annexe 3 : Lien Google forms du questionnaire d'enquête sur l'efficacité du système d'enseignement agricole au Bénin

Google Forms du questionnaire publié en ligne

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfM2Su6EFY-zIp-3QL9ZdB4R5RlIKmsQ5eWxWt2QA-A4tTWtQ/viewform

Annexe 4 : Réseau utilisé

WhatsApp

Mésanger

Annexe 5 : difficultés au cours de la réalisation du questionnaire :

Nous avons été confrontés à un certain nombre de difficultés lors de la collecte des données :

Sachant que les questionnaires ont été distribués en ligne, il nous a été difficile de rentrer en contact avec des enquêtés en raison du fait que certains d'entre eux ne disposent pas de téléphone adéquat à ce type d'enquêtes.

Nous tenons à notifier que la sensibilisation des enquêtés n'a pas été chose facile car la majorité préfère garder l'anonymat (donc ne veut pas communiquer leur identité à savoir le nom et prénom).

Guide d'entretien

Présentez-vous, s'il vous plaît ?..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Quel est votre dernier diplôme ? .........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

En quelle année l'avez-vous obtenu ? .........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Avez-vous un emploi ? Si oui, quelle est l'utilité de la formation dans le cadre de votre emploi actuel ? ..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Pensez-vous que vous avez été bien formé ?

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. 






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