REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
« E.S.U.»
INSTITUT SUPERIEUR DU BASSIN DU NIL
ISBN-BENI
BP 100 BENI
E-mail:isbnben2011 hotmail.com
EFFICACITE DES HUILES ESSENTIELLES DU LANTANIER
(Lantana camara) DANS LE CONTROLE DE RAVAGEURS DE LA
CULTURE DU CHOU EN REGION DE BENI
Par
KATEMBO TSONGO Georges
Travail de Fin de Cycle présenté et
défendu en vuede l'obtention du grade de graduéen Science et
Technique Agrovétérinaires
Option : Agrovétérinaire
Directeur :Ir Msc MAKISO LWANGA
Toto
Chef de Travaux
ANNEE ACADEMIQUE 2021 - 2022
DEDICACE
A nos très chers parents
KAMBALE MUSUMBAKaposoet KAHINDO KIKUKULO
Joséphine
A tous mes frères et soeurs,
A mes oncles et tantes
A tous mes neveux et nièces,cousins et
cousines,
Aux amis et connaissances
A tous les agriculteursqui ont le chou comme culture de
rente,
A tous les vendeurs des choux de la région de
Beni
Nous dédions ce travail
REMERCIEMENTS
Le présent travail est le fruit des contributions de
diverses personnes. D'où, il nous serait ingrat de ne pas adresser nos
remerciements à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à son élaboration.
De prime abord, nous remercions tout d'abord à
l'Eternel Dieu Tout Puissant pour nous avoir accordé le souffle de vie
et nous a permis de réaliser ce travail.
Nos sincères remerciements s'adressentau Chef de
Travaux Ir Msc MAKISO LWANGA Toto qui, malgré ses nombreuses occupations
liées à ses recherches doctorales, a accepté de diriger
ce travail, avec bravoure. Ses remarques et orientations très
pertinentes, ont permis de donner forme et fond requis a un travail
scientifique.
Nous reconnaissons également les apports de tous les
enseignants des Sciences et Technique de Développement en
agrovétérinaire, en particulier CT SONDIRYA TSONGO Michel pour
leur sacrifice en faveur de notre formation dans le domaine agricole.
Nous ne saurons taire le soutien, appui et accompagnement tant
spirituel, moral et financier de nos parents KAMBALE MUSUMBA Kaposoet
KAHINDO KIKUKULO Joséphine, ainsi que de frères et soeurs
MUMBERE TSONGO TSUTSU, KAMBALE TSONGO Blaise, KASEREKA TSONGO Avogadro, KAKULE
TSONGO Anicet, MBUSA TSONGO Dieuseul, KAHINDO TSONGO, KAVIRA TSONGO, KAHAMBU
KAMATHE Furaha, sans lequel nos études ne seront pas possible. A eux,
nous disons infiniment grand merci.
KATEMBO TSONGO Georges
DECLARATION
1. Déclaration de l'étudiant
Moi, KATEMBO TSONGO
Georgesdéclare que les résultats
présentés dans ce travail sont le fruit de mes recherches
originales et n'ont jamais été soumis dans aucune institution
supérieur ou universitaire de la place d'ailleurs pour de fin de
l'obtention d'un grade académique.
Signature et
Date...................................
Nom, Post-nom et prénom KATEMBO TSONGO
Georges
2. Déclaration des superviseurs
Ce travail a été soumissionné avec notre
accord comme superviseurs académiques. Après avoir suivi et
orienté l'étudiant, nous apposons nos signatures pour confirmer
l'originalité du travail et pour certifier que les données
contenues dans ce travail sont dignes d'être utilisées à
des fins scientifiques.
Signature et Date...................................
Grade/Nom, Post-nom et prénom du
Directeur................................
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
DECLARATION
iii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES
v
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
SIGLES ET ABREVIATION
x
INTRODUCTION
- 1 -
1. Contexte et problématique de
l'étude
- 1 -
2. Hypothèses du travail
- 3 -
3. But, objectifs et intérêt de
l'étude
- 4 -
4. Subdivision du travail
- 5 -
Chapitre I : CONSIDERATIONS GENERALES
- 6 -
1.1. Généralités sur
les ravageurs de choux
- 6 -
1.1.1. La teigne de choux
- 6 -
a) Position taxonomique
- 6 -
b) Description morphologique
- 6 -
I.1.4. Dégâts et dommages
- 8 -
1.1.2. Les pucerons de choux
- 9 -
1.2. Généralités sur le
lantanier
- 12 -
1.2.1. Description morphologique
- 12 -
1.2.2. Composition phyochimique
- 13 -
Chapitre II : MILIEU, MATERIEL ET METHODES
- 14 -
2.1. Milieu d'étude
- 14 -
2.1.1. Situation géographique
- 14 -
2.1.2. Relief et climat
- 15 -
2.1.3. L'agriculture dans la région de
Beni
- 16 -
2.2. Approche méthodologique
- 16 -
2.2.1. Planification de la collecte des
données
- 16 -
2.2.2. Conduite de l'essai
- 17 -
2.2.4. Paramètres analysés
- 20 -
2.2.5.Méthodes d'analyses des
données
- 21 -
Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
- 22 -
3.1. Potentiel des HE du lantanier dans le
contrôle des ravageurs de choux
- 22 -
3.1.1. Evolution de la prévalence des
attaques des choux sous les pulvérisations des HE du lantanier
- 22 -
3.1.2. Evolution de la
sévérité des attaques des choux sous les
pulvérisations des HE du lantanier
- 23 -
3.1.3. Incidence des attaques de choux sous les
pulvérisations des HE du lantanier
- 24 -
3.1.4. Densité des ravageurs sur les plants
de choux sous les pulvérisations des HE du lantanier
- 25 -
3.2. Impact de pulvérisation des HE du
lantanier sur la réduction de pertes de production dues aux attaques des
ravageurs du chou
- 26 -
3.2.1. Taux de pommaison de choux sous
différentes pulvérisations
- 26 -
3.2.2. Poids moyen de pomme sous différentes
pulvérisations
- 27 -
3.2.3. Rendement parcellaire sous
différentes pulvérisations
- 28 -
3.3. Rendement d'extraction des huiles essentielles
du lantanier par hydrodistillation
- 29 -
3.4. Discussions des résultats
- 30 -
3.4.1. Efficacité des huiles essentielles
dans le contrôle des ravageurs
- 30 -
3.4.2. Influence de la fréquence
d'application des huiles essentielles sur leur efficacité dans le
contrôle des ravageurs
- 31 -
3.4.3. Le rendement d'extraction des huiles
essentielles de lantanier
- 32 -
CONCLUSION
- 33 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- 34 -
LISTESDES TABLEAUX ET DES
FIGURES
Tableau 1 : Position systématique du
Plutellaxylostella...............................................................6
Tableau 2 : Position systématique des pucerons
...............................................................10
Figure 1 : Adultes du Plutellaxylostella : a) en
plein vol b) en atterrissage)..................................7
Figure 2 : Differences entre les deux larves a) Plutella
xylostella b) fausse-arpenteuse....................8
Figure 3 : pupe du
Plutellaxylostella........................................................................................8
Figure 4 : Dégâts sur les
plants....................................................................................8
Figure 5 : Spécimen du lantanier
.................................................................................9
Figure 6 : Carte du territoire de Beni (en
ligne)................................................................13
Figure 7: Distillateur artisanal des huiles essentielles du
lantanier..........................................14
Figure 8: Dispositif
expérimental..................................................................................17
Figure 9 : Prélèvement des
données...............................................................................18
Figure 10 : Prévalence des attaques des choux sous
les pulvérisations des HE du lantanier.............20
Figure 11 : Sévérité des attaques
des choux sous les pulvérisations des HE du
lantanier...............23
Figure 12 : Incidence des attaques de choux sous
pulvérisation des HE du lantanier....................23
Figure 13 : Densité des ravageurs sur les plants
de choux sous les pulvérisations des HE du lantanier.24
Figure 14 : Taux de pommaison de choux sous
différentes pulvérisations.................................25
Figure 15 : Poids moyen de pomme sous différentes
pulvérisations.......................................27
Figure 16 :Rendement parcellaire sous différentes
pulvérisations...........................................28
Figure 17 : Rendement d'extraction des HE du lantanier (en
%).............................................29
RESUME
Le but essentiel de la présente est d'évaluer
l'efficacité des huiles essentielleshydrodistilléesdans le
contrôle des ravageurs des choux. De ce fait, la démarche
générale de cette étude consistera à
procéder à l'expérimentation à deux niveaux
à savoir sur la production des huiles essentielles du latanieret ensuite
leur application sur la culture du chou pommé afin d'apprécier
ensuite l'ampleur des attaques et leur dynamique sous différentes
fréquences et doses de pulvérisation de ces huiles
essentielles.
La présente étude a révélé
que dans les parcelles sous pulvérisations tant de la Rockette que des
HE du lantanier, la prévalence tout comme la
sévérité et l'incidence des attaques ont diminuées
progressivement jusqu'à leur suppression complète à la
8eme semaine, pendant qu'elles étaient en constante
progression dans les parcelles témoins. C'est sous les
pulvérisations des HE tous les 3 jours que les attaques ont
été les plus faibles, même par rapport à la
Rockette.
Par rapport à la productivité de choux, il est
ressorti que le taux de pommaison est significativement affecté par les
pulvérisations soumises aux parcelles. Et c'est sous les
pulvérisations de la Rockette et des HE de lantanier tous les 3 jours
que le taux est le plus élevé (94% contre 91 sous les HE tous les
5 et 7 jours) et 89% sous les témoins. Il en a été de
même pour le poids moyen de pomme qui a été est le plus
élevé sous les pulvérisations de la Rockette et des HE de
lantanier tous les 3 jours (2.3 et 2.5 kg respectivement contre 2 et 1.8 kg
sous les HE tous les 5 et 7 jours) pendant que sous les témoins, il est
de 1.5kg.
De ce fait, ces HE du lantanier constituent un excellent
substitut à la Rockette, pesticide chimique polluant et vis-à-vis
duquel les ravageurs développent rapidement de la résistance,
surtout que HE sont facile à extraire et à moindre coût,
et de surcroit inoffensif pour l'homme sont plus efficaces que la Rockette,
plus chère et dangereuses pour la santé de consommateurs des
choux qui en reçoivent.
ABSTRACT
The main purpose of this study is to evaluate the
effectiveness of hydrodistilled essential oils in the control of cabbage pests.
Therefore, the general approach of this study will consist in carrying out
experimentation at two levels, namely on the production of essential oils of
latanier and then their application on the cultivation of headed cabbage in
order to then assess the extent of the attacks and their dynamics under
different frequencies and spray doses of these essential oils.
The present study revealed that in the plots sprayed with both
Rockette and EO of the lantana tree, the prevalence as well as the severity and
the incidence of the attacks decreased progressively until their complete
suppression at the 8th week, while they were constantly increasing in the
control plots. It was under the HE sprays every 3 days that the attacks were
weakest, even compared to the Rockette. Compared to the productivity of
cabbage, it emerged that the head rate is significantly affected by the sprays
subjected to the plots.
And it is under the sprays of Rockette and lantana HE every 3
days that the rate is the highest (94% against 91 under the HE every 5 and 7
days) and 89% under the controls. The same was true for the average apple
weight, which was highest under the Rockette and lantana HE sprays every 3 days
(2.3 and 2.5 kg respectively against 2 and 1.8 kg under the HE every 3 days). 5
and 7 days) while under the witnesses, it is 1.5kg.
As a result, these lantana EOs are an excellent substitute
for Rockette, a polluting chemical pesticide against which pests quickly
develop resistance, especially since EOs are easy to extract and inexpensive,
and moreover harmless. For humans are more effective than the Rockette, more
expensive and dangerous for the health of consumers of cabbages who receive
it.
SIGLES ET ABREVIATION
ANOVA : Analyse de la variance
AH0 : Acceptation de l'hypothèse nulle
RH0 : Rejet de l'hypothèse nulle
HE : Huiles essentielles
ddl : Degré de Liberté
F : Probabilité de Snedecor
FAO : Food and Agriculture Organisation
g : Gramme
ha : Hectare
kg : Kilogramme
m2 : mètre
carré
pH : Potentiel en hydrogène
SCE : Somme des Carrés des Ecarts
t : Tonne
t/ha : Tonne par hectare
INTRODUCTION
1. Contexte et
problématique de l'étude
Au travers le monde, le
maraîchage est une activité économique importante qui
contribue à la sécurité alimentaire et à la
réduction de la pauvreté pour les ménages ruraux.
L'Afrique n'est pas en marge de cette réalité si bien quede
nombreuses régions de pays en voie de développement
dépendent principalement de cette culture (PAM et FAO, 2009).
Cependant, ces cultures subissent partout une forte pression parasitaire dont
celle des insectes ravageurs. La persistance et l'importance de leurs
dégâts, remettent en cause l'efficacité des
stratégies de leur contrôle(Fleischer et al., 1998).
La lutte chimique demeurel'un des moyens de lutte le plus
efficace à court terme, mais les doses de pesticides appliquées
et la fréquence des traitements sont généralement
supérieures à celles recommandées (Bassole et Ouedraogo,
2007). Cette utilisation croissante et non raisonnée des pesticides
induit l'apparition de populations résistantes de ravageurs notamment de
chenilles désolatrices ou mineuses et des pucerons (Guilloux, 2000), des
risques sanitaires importants dus aux résidus de pesticides dans les
produits alimentaires (Makondy, 2012).
Parmi ces cultures maraichères, le chou fait partie des
plus attaquées par les insectes dont la teigne du chou
(Plutellaxylostella) et les pucerons se révèlent les
plus dommageables. Par ailleurs, la culture du chou constitue un facteur de
sécurité et de diversité alimentaire, en plus d'être
un élément d'équilibre des systèmes de production
(Nzolameso, 2005). Or, ces ravageurs particulièrement envahissants de
jardinsconstituent un sérieux problème dans les régions
tropicales et subtropicales où la culture de chou se conduit toute
l'année. Les conditions climatiques très favorables à leur
développement, associées à un fort potentiel reproductif,
leur permettent d'avoir plus de 20 générations par an (Vickers
et al., 2004).
La lutte chimique engagée contre la teigne du chou et
les pucerons fut d'abord axée sur l'utilisation des insecticides de
synthèses qui, très vite, ont montré leurs limites en se
heurtant à l'étonnante capacité de résistance des
populations de ravageurs à toutes les familles de produits existants, y
compris les biopesticides à base de Bacillus thuringiens. Cette
course entre les agriculteurs et le ravageur conduit à l'augmentation
incessante des doses de produits. Ce qui affecte sérieusement la marge
bénéficiaire des agriculteurs, qui pourtant est
généralement réduite.
L'estimation du coût annuel dans l'économie
mondiale pour lutter contre la seule teigne de choux est estimée
à plus de 4 milliards de dollars (Zaluckietal., 2012). Pour
faire face aux menaces de la teingnetout comme celles des autres ravageurs, il
se montre de plus en plus urgent de trouver des méthodes alternatives
permettant de contrôler le niveau de leurs populations, tout en
préservant l'environnement et la santé tant des agriculteurs que
des consommateurs.
La région de Beni n'est pas en marge des invasions
spectaculaires des ravageurs de choux, en dépit de pulvérisations
insecticides dont bénéficie la culture. En même temps, ils
sont de plus en plus nombreux les planteurs qui se plaignent de
l'insuccès des pulvérisations insecticides fréquemment
utilisées pour combattre ces redoutables ravageurs de choux. A titre
illustratif, dans son étude portant sur 28 champs de choux, Kithaka
(2016) démontré que dans la région de Beni, on observe une
sorte de la persistance des attaques de la teigne sur 9 à 15% de plants,
en dépit de fréquentes pulvérisations de Ambush,
Delmetrin, Diméthoate, Dudufenos, superlacer et thionex. Les
résultats similaires ont été obtenus par Kamondi (2016)
pour ce qui est de pucerons de choux dans la même région de Beni.
Dans ce contexte, Anjarwallaet al.,(2016)
suggèrent que les plantes pesticides peuvent potentiellement surmonter
ces problèmes liés aux pesticides synthétiques, car leur
molécules actives se décomposent rapidement avec des impacts
écologiques négligeables. De ce fait, elles peuvent fournir un
moyen de lutter contre les ravageurs, inoffensif pour l'environnement.Une
raison de plus est qu'elles ont été utilisées avec
succès pendant des siècles et par conséquent
adaptées dans les traditions de nombreux agriculteurs, encore
qu'ellessont largement disponibles dans la plupart des zones agricoles et ce,
à des prix minimes voire sans coût.
Par ailleurs, les plantes pesticides peuvent être
utilisées et manipulées en toute sécurité, plus que
les pesticides synthétiques (Rother, 2010). Par rapport aux pesticides
synthétiques, elles sont, inoffensives pour l'environnement,
généralement moins nocives tant pour l'homme que pour la faune
utile (Amoabeng et al., 2013 ; Mkenda et al., 2015, Charleston et al.,
2006).
Cependant, malgré les atouts des plantes pesticides,
leurs recettes traditionnelles conservent mal leur efficacité pendant
leur préparation prennent du temps. Ce qui limite leur niveau
d'utilisation par les paysans. De ce fait, extraire leurs huiles essentielles
par hydrodistillation et bien les conditionner permettraient d'accroitre leur
efficacité et offrir en même temps la possibilité de les
commercialiser afin de promouvoir leur utilisation comme alternatif aux
pesticides chimiques. Ce qui exige en amont des sérieuses études
de rentabilité technologique de leur production semi-industrielle
d'abord et ensuite tester leur efficacité sur terrain ensuite puis
réfléchir sur les stratégies de conditionnement. Festy
(2008) rapporte que les huiles essentielles de plantes pesticides servent de
signal chimique à la plante qui en produit ou qui en reçoit sous
forme de pulvérisation, au point de repousser les insectes nuisibles en
les dissuadant les ravageurs de ne pas les manger.
Le lantanier (Lantanacamara)figure parmi les
ressources susceptibles de représenter une bonne solution alternative en
région de Beni. En effet, cette espèce sauvage est assez
abondante dans les brousses, jachères et aux abords de routes et
bénéficie pas encore jusqu'aujourd'hui d'une quelconque
valorisation dans nombreuses rurales, y compris celle de Beni. Pourtant,
d'après, Anjarwallaet al.,(2016), les extraits aqueux de ses
feuilles, et par conséquent leurs huiles essentielles, sont
réputés de très grande efficacité dans la
répulsion d'une une large gamme d'insectes notamment les moustiques,
les mouches, les pucerons, coléoptères
etlépidoptères, avec parfois un effet insecticides sur les
larves.
Bien qu'en ces jours, il est souhaitable que le contrôle
des ravageurs sur les cultures maraichères soit réalisé
avec des substances inoffensives, et que les huiles de plantes insecticides
soient recommandées, trop peu d'études ont été
orientée dans cette optique. C'est dans le souci de contribuer au
comblement de vide scientifique que la présente se focalise sur la
production et l'évaluation de l'efficacité des huiles
essentielles de cette plante insecticides dans le contrôle des ravageurs
de choux en région de Beni.
Les huiles essentielles du lantanier offrent-t-elles
une protection suffisante de choux contre ses ravageurs ? Telle est
la question centrale pour orienter notre réflexion et à partir de
laquelle ressortent les questions spécifiques suivantes :
- Les pulvérisations des huiles essentielles du
lantanierréduisent-ellesla prévalence et la
sévérité des attaques de ravageurs au sein des jardins de
choux en région de Beni?
- La fréquence de pulvérisation des huiles
essentielles du lantanier accroit-elle leur efficacité dans le
contrôle des ravageurs des choux ?
- Existe-t-il une similarité d'efficacité entre
les huiles essentielles du lantanier et les insecticides modernes dans le
contrôle de ravageurs des choux au sein de jardins familiaux de
Beni ?
2. Hypothèses du travail
La présente étude
repose sur l'hypothèse centrale selon laquelle les
pulvérisations des huiles essentielles du lantanier de peuvent offrir
une protection suffisante de choux contre ses ravageurs.
Plus spécifiquement, nous présupposons
que :
- Les pulvérisations des huiles essentielles du
lantanier peuvent nettement réduire la prévalence et la
sévérité des attaques de ravageurs de choux dans les
jardins familiaux;
- L'efficacité de pulvérisation des huiles
essentielles du lantanier dans le contrôle des ravageurs de choux pourra
s'accroitre avec leur fréquence d'application
- Il n'existera pas de différences significatives
d'efficacité entre les huiles essentielles du lantanier et les
insecticides modernes.
3. But, objectifs et
intérêt de l'étude
Le but de cette étude est d'évaluer
l'efficacité des huiles essentielles du lantanier dans le contrôle
des ravageurs de chouxau sein des jardins familiaux de la région de
Beni. Pour y parvenir, la présente s'est assigné les
objectifs suivants:
- Evaluer l'impact de pulvérisations des huiles
essentielles du lantanier sur la prévalence et la
sévérité des attaques de ravageurs de choux dans les
conditions de la région de Beni;
- Déterminer la fréquence optimale pour un
meilleur contrôle des ravageurs de choux
- Comparer l'efficacité des huiles essentielles du
lantanier à celle de pesticides chimiques dans le contrôle des
ravageurs de chouxen région de Beni;
Au vu de ces objectifs, on s'aperçoit aisément
que la présente étude revêt un triple
intérêt :
- Le premier se situe sur le plan scientifique et
réside dans le fait de mettre en évidence l'efficacité des
huiles essentielles du lantanier dans le contrôle des ravageurs de choux.
Ainsi, cette étude constitue à la fois une banque de
données et une référence aux chercheurs ultérieurs
intéressés par la lutte contre les ravageurs des cultures par de
substances inoffensives à l'homme.
- Le deuxième intérêt est purement
agronomique dans l'idée que la mise en évidence de cette
efficacité permettra aux agriculteurs de réduire le coût
de lutte antiparasitaire ainsi que les risques environnementaux et sanitaires
qui leur étaient jadis associés avec les pesticides chimiques.
- Le troisième intérêt est purement
économique dans l'idée que la réduction de coût de
traitement fongique contre les ravageurs des choux permettra d'accroitre les
revenus des producteurs et de promouvoir cette culture dont l'une des
contraintes se révèle le coût élevé de
production.
4. Subdivision du
travail
Le présent travail s'articule sur trois
chapitres dont le premier est réservé aux
généralités sur les ravageurs de choux et les huiles
essentielles de lantanier, pendant que le deuxième chapitre
présentera l'approche méthodologique adoptée. En fin, le
troisième présentera les résultats et leurs discussions.
Une conclusion et quelques recommandations clôtureront la présente
étude.
Chapitre I :
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous nous proposons de renseigner sur les
principaux ravageurs de choux d'abord, et ensuite sur le lantanier ainsi que
les huiles essentielles.
1.1. Généralités sur les
ravageurs de choux
1.1.1. La teigne de choux
a) Position taxonomique
La Teigne des crucifères ou
Teigne des choux (Plutellaxylostella) est une
espèce de papillon de la famille des
Plutellidae.
La position systématique de l'espèce est la suivante.
Tableau 1 : Position systématique du
Plutellaxylostella
Nom
binominalPlutella xylostella(
Linnaeus,
1758)
Source : (
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Plutella_xylostella):
Cette espèce est nommée
en anglais Diamondbackmoth ou Cabbagemoth, en
allemand Kohlschabe ou Kohlmotte, en espagnol
Polilladela col et en italien Tignola
delle crucifere.
b) Description morphologique
La teigne du chou due au Plutelaxylostella
(Linné 1758) est un lépidoptère appartenant à la
famille des Plutellidae. L'adulte estun petit papillon de 12 à
17 mm d'envergure aux ailes en toit au repos. Ses ailes
antérieures, de couleur marron, sont étroites avec une frange au
bord postérieur et ses ailes postérieures sont grises avec une
frange. Les adultes sont de petits papillons nocturnes brun grisâtre,
caractérisés par des motifs jaune ou crème en losanges qui
apparaissent sur les ailes repliées. De plus, le bout des ailes
s'élargit en une frange de longs poils. Ces petits papillons, d'un peu
moins de 1 cm de long, volent rapidement d'une plante à l'autre à
l'aube et au crépuscule. La coloration de l'aile antérieure est
brun foncée ou brun clair selon les individus sur les 3/4 de sa largeur
et blanc ivoire sur le 1/4 dorsal. Cette bande blanche est trisinuée sur
sa longueur. Au repos, les ailes antérieures étroitement
repliées le long du corps sont brunes latéralement et blanches
dans la partie axiale (Moriuti, 1986).
a)
b)
Figure 1 : Adultes du Plutellaxylostella : a) en
plein vol b) en atterrissage)
Dans cette position, les palpes érigés en avant
ainsi que les antennes qui prolongent l'axe du corps, donnent au papillon une
allure caractéristique. Les ailes postérieures sont raccourcies,
étroites, de coloration gris ardoisé, finement Enragées
sur le bord inférieur et à l'apex. La tête est
rougeâtre, les antennes claires, longues et fines, et les pattes
sombres(Réal, 1966). C'est l'espèce la plus connue de son genre,
à cause de son importance économique et aussi la seule à
être cosmopolite(kfir, 1998) .
La femelle pond de très petits oeufs, ronds et
jaunâtres, sur les deux faces des feuilles de la plante-hôte. Elle
pose ses oeufs, à la face inférieure des feuilles.Les larves,
[]très agile et en cas de contact se laisse tomber sur le
sol, sont de petites chenilles vert pâle aux extrémités
légèrement fuselées. Elles dévorent les feuilles en
laissant les nervures. Les larves du Plutellaxylostella se distinguent
des autres chenilles ravageuses des crucifères par l'habitude qu'elles
ont de se tortiller rapidement et de se laisser tomber d'une feuille par un
long fil de soie quand elles sont dérangées (Chin,
1984).
Elle n'est donc pas à confondre à celle de la
fausse arpenteuse qui est vert pâle et marquées d'une bande
blanche longeant chaque côté du corps, les larves se
déplacent en formant des « boucles », ce qui les distingue des
autres chenilles qui ravagent les crucifères. La figure 2 ci-contre
illustre bien cette différence.
Figure 2 : Differences entre les deux larves a) Plutella
xylostella b) fausse-arpenteuse
À maturité, les larves atteignent une longueur de 8
mm; à la pupaison, elles fixent leur cocon délicat et
lâchement tissé aux feuilles et à la tige de la plante
hôte comme l'illustre cette figure 3.
Figure 3 : pupe du Plutellaxylostella
c) Biologie et écologie
La femelle donne trois à six générations
par an. La femelle vole environ 16 jours. Ils évoluent en 4 à 8
jours[]. Ce papillon est capable de migrations à grande
distance. La plupart des papillons adultes pondent leurs oeufs sur une grande
variété de crucifères. De très petites larves
éclosent au bout de cinq à dix jours; celles-ci se nourrissent
des tissus des faces supérieure et inférieure des feuilles. Selon
les températures, la maturation des larves et la pupaison durent de deux
à trois semaines (Chin, 1984).
I.1.4. Dégâts et
dommages
D'après Arvanitakis et Laurence (2013), le
Plutellaxylostella cause de graves dommages en se nourrissant des
feuilles de chou et d'autres crucifères comme illustrée surla
figure 4.Il s'attaque aussi à la laitue, au céleri et aux
tomates. Les petites larves s'alimentent en général des tissus de
la face inférieure des feuilles, alors que les larves plus
âgées dévorent des portions plus importantes sur toute la
plante, laissant des gros trous de forme irrégulière. En outre,
de grandes quantités de déjections foncées risquent de
tacher les pommes de chou-fleur et de rendre le chou et le brocoli invendables.
Figure 4 : Dégâts sur les plants
On peut tolérer davantage de dommages sur le chou
pommé destiné à la transformation, car plusieurs feuilles
externes lui sont enlevées. Ces chenilles s'attaquent aussi à bon
nombre de crucifères d'origine asiatique. Il n'est pas rare que des
larves causent des dommages importants au chou.
À moins que la population ne soit élevée,
les dommages causés sur les feuilles externes du chou ont peu d'effet
sur les rendements. Par contre, les pertes peuvent s'élever davantage si
les larves se nourrissent des feuilles du centre avant la pommaison. Les
dommages causés par les jeunes larves ressemblent à de petites
fenêtres de forme irrégulière sur les feuilles. Les larves
plus âgées laissent plutôt un agencement irrégulier
de trous ressemblant à des trous de chevrotine. Les larves creusent
aussi des galeries dans les choux.
1.1.2. Les pucerons de choux
a) Taxonomie
Numériquement, les pucerons forment un groupe
très important d'insectes avec plus de 4000 espèces dans le
monde. Ilsoccupent la position taxonomique suivante (Robert, 2010):
Tableau 2 : Position systématique des
pucerons
b) Morphologie et diversité de pucerons
D'après Robert(2010), les pucerons mesurent de 1
à 10 mm et se nourrissent de la sève élaborée des
plantes, cultivées ou spontanées. D'où Ils s'attaquent
à tous les types de plantes et provoque rapidement des
dégâts importants dont le flétrissement et l'enroulement
des feuilles, causant ainsi des dégâts importants aux cultures.
Lorsque les conditions sont favorables, ils se reproduisent par
parthénogenèse, si bien que leurs effectifs deviennent rapidement
très élevés. Ils sont d'autant plus nuisibles qu'ils sont
susceptibles de transmettre des virus.
De plus, ils rejettent du miellat, qui est colonisé par
un champignon noir, appelé la fumagine. La présence de ce
champignon à la surface des feuilles réduit la
pénétration de la lumière et diminue la
photosynthèse et, par conséquent, le rendement et la
qualité des fruits. De plus, les pucerons sont d'importants vecteurs de
virus. Ils peuvent donc induire des dommages économiques importants pour
l'agriculture.
Par ailleurs, les pucerons sont exploités par de
nombreux prédateurs spécialistes ou généralistes
tels que les coccinelles, les chrysopes et les larves de quelques autres
espèces. Toutefois, en cas d'attaque, les pucerons peuvent
émettre des phéromones d'alarme, ruer, sauter ou chuter de la
plante hôte, s'enfuir en se déplaçant sur la plante. La
nature, la fréquence et l'efficacité de ces moyens
défensifs varient en fonction de l'espèce, de la plante
hôte, et de la taille du prédateur et des conditions
écologiques.
Les pucerons les plus couramment rencontrés sur les
cultures sont (Robert, 2010):
- Aphisgossypiiest un puceron
polyphage. Cette espèce cosmopolite est appelée puceron du
cotonnier, parfois puceron du melon, mais il est connue pour être
polyphage. Ila été observé sur aubergine et sur sa proche
parente la tomate. C'est un puceron de petite taille. Les colonies
sont composées d'individus de différentes couleurs, allant du
jaune-brun au vert foncé.
- Myzuspersicae (appelé puceron vert du
pêcher), qui est particulièrement dangereux comme vecteur de virus
(virus B et des virus agents de la mosaïque). Il colonise de nombreuses
plantes herbacées (gueule de loup, bégonia, calcéolaire,
oeillet, fuchsia, primevère, tulipe...). Femelle aptère : 1,2
à 2,5 mm de long. Couleur vert clair à vert-jaunâtre,
cornicules assez longues, cauda triangulaire. Aile : 1,4 à 2,3 mm de
long, tête et thorax brun-noirâtre ; l'abdomen vert à
vert-jaunâtre et souvent rosâtre, avec une tache foncée sur
le dos.
- Macrosiphumeuphorbiae (appelé puceron vert
de la pomme de terre), s'attaque à plusieurs plantes spontanées.
Il est vecteur de la mosaïque du freesia. La femelle est aptère :
1,7 à 3,6 mm de long, gris-vert à rose, antennes et pattes
longues, cauda longue et cornicules très longues. Ailé : 1,7
à 3,4 mm de long, abdomen de couleur identique à celui de
l'aptère, mais la tête, les antennes, le thorax et les cornicules
sont brun-jaunâtre.
- Aphisfabae (appelé puceron noir de la
fève), s'attaque à nombreuses plantes herbacées. Les
hôtes primaires sont surtout des plantes ligneuses. La femelle est
aptère : 1,5 à 2,9 mm de long, noire à
brun-noirâtre, présentant souvent des taches de cire
blanchâtres sur l'abdomen. Les antennes sont plus courtes que le corps,
les cornicules sont foncées, assez courtes. Ailé : 1,8 à
2,7 mm de long ; de couleur noire, avec des points de cire blanche bien
visibles.
- Toxopteracitricidadit puceron noir
des agrumes est présent de manière quasi-systématique sur
les agrumes, quelle que soit la variété considérée.
Leurs colonies peuvent atteindre des densités très
élevées. Les adultes sont noirs, les individus juvéniles
sont bruns.
- Aphiscraccivora dit puceron de
haricot. Il est de couleur brun-rosé, se développe sur les
haricots. Les colonies peuvent être denses au point de recouvrir
totalement les fruits ou les rameaux.
c) Dégât et dommage
Les pucerons sont des insectes piqueurs-suceurs se nourrissant
de la sève des feuilles et des jeunes pousses. Par cet aspect, ils se
montrent beaucoup plus nuisibles que par leur prélèvement de
sève, surtout que tous propagent des virus. A titre
d'exempleAphisgossypii, est vecteur de 44 virus.
Les pucerons occasionnent ainsi d'importants
dégâts : la croissance de la plante peut être
freinée, la plante s'affaiblit. On peut également observer
l'avortement des fleurs, la chute des feuilles ou des dessèchements de
pousses. L'action irritative et toxique de la salive se traduit par des
déformations de type varié sur les feuilles ou les rameaux. Cela
va de la simple crispation du feuillage. Les pucerons sont dotés d'une
capacité de multiplication très élevée : 40
à 100 descendants par femelle, ce qui équivaut à 3
à 10 pucerons par jour pendant plusieurs semaines (Robert, 2010).
1.2.
Généralités sur le lantanier
1.2.1. Description
morphologique
Selon Ghisalberti (2000), le lantanier (Lantana
camara) appartient à la famille de Verbénacées,
ordre de Lamiales et à la classe de dicotylédones. C'est un
arbuste dressé ou buisson sarmenteux de 2 à 5 m de haut, à
nombreux rameaux anguleux partant dès le collet et garnis de
protubérances épineuses plus ou moins recourbées. Les
feuilles sont opposées, plus ou moins scabres dessus, pubescentes
dessous, ovales et oblonques, de 2 à 7x2 à 4 cm, à sommet
atténué en triangle, à base en coin ou arrondie, à
bord régulièrement denté, dégageant une odeur
camphrée plus ou moins désagréable au froissement. La
floraison dure presque toute l'année, surtout à proximité
des habitations. Les nervures sont saillantes sur la face inférieure. La
plante possède également des poils épidermiques
sécréteurs. Elle Colonise les lieux relativement humides,
bosquets, bordures de bas-fond (Arbonnier, 2002).
L'inflorescence axillaire est en capitule
hémisphérique constituée de 30 à 50 petites fleurs
jaune orangé, tournant au rose en vieillissant. Les fleurs sont typiques
de la famille (Cavalli, 2002):
- à calice court et vert (3 mm) ;
- à corolle en tube terminé par quatre lobes
inégaux de 6 à 8 mm ;
- à quatre étamines insérées sur
le tube à deux niveaux différents ;
- à ovaire supère et possédant deux
carpelles par ovule.
Les fruits sont noirâtres et drupacés (fruit
charnu à noyau). La floraison et la fructification se déroulent
presque toute l'année. Les fruits sont noirâtres et
drupacés (fruit charnu à noyau). La floraison et la
fructification se déroulent presque toute l'année.
Figure 5 : Spécimen du lantanier
(
https://www.complements-alimentaires.co/lantanier/)
Le lantanier est une plante rudérale très
répandue en milieu humide, dans la végétation secondaire
et les lisières de forêts. Cette espèce est essentiellement
disséminée par les oiseaux et devenue localement spontanée
et envahissante (Arbonnier, 2002).
1.2.2. Composition
phyochimique
Un criblage phytochimique qualitatif mené sur plusieurs
extraits de la plante entière et des feuilles a
révélé la forte présence de
triterpénoïdes, de saponines, de flavonoïdes,
d'alcaloïdes et de terpénoïdes. Les autres
phytocomposés présents étaient les phénols, les
coumarines, les glycosides, les tanins et les stéroïdes. Or, ces
composés chimiques et plus particulièrement les
triterpènes sont reconnus pour leurs propriétés
antibactériennes et antiparasitaires voire antivirales, en plus de leurs
propriétés anti-inflammatoires. Leurs effets larvicides ont
été déjà prouvés. Du fait de leurs odeurs
caractéristiques, les propriétés répulsives des
huiles essentielles de cette plante est de plus en plus exploitées en
agriculture biologique (Hemalathaetal., 2015; Palei et al. 2020).
Bien qu'elle ne soit pas une plante à haut rendement,
les premières études sur le lantanier étaient plus
axées sur les huiles essentielles. Le rendement maximum obtenu par
hydrodistillation des feuilles était de 5 à 10 %, celui des
fleurs allait jusqu'à 6% (Ghisalberti 2000).
Chapitre II : MILIEU,
MATERIEL ET METHODES
2.1. Milieu d'étude
Le milieu dans lequel nous nous proposons d'évaluer
l'efficacité des huiles essentielles du lantanier dans le contrôle
des ravageurs des choux est bel et bien la région de Beni.
2.1.1. Situation géographique
La région de BENI (dont les
coordonnées géodésiques sont autour de 0° 26'
latitude Nord, 29° 27' longitude Est et 1200 m d'altitude), est
située à l'Est de la République Démocratique du
Congo, dans la Province du Nord-Kivu.
Comme illustré dans la figure 6, la région de
Beni est délimitée à l'Est avec la république
ougandaise, au nord par les territoires de Mambasa et d'Irumu de la province de
l'Ituri et au sud, par le territoire de Lubero (RDC_Ministère du plan,
2005).
Figure 6 : Carte du territoire de
Beni (en ligne)
2.1.2. Relief et climat
Dans sa globalité, la région présente une
topographie très accidentée. La partie Sud-est est
marquéepar des bourrelets montagneux, faisant directement suite au lac
Édouard, dépassant partout 2 000 md'altitude. Cesmontagnes,
formant des horsts élevés à la limite ouest du Western
Rift Valleyd'Afrique de l'est, sontséparées par une succession
des vallées souvent encaissées au fond des pentes abruptes.
En versants Est, ces montagnes s'élèvent
abruptement, l'altitude passant d'environ 900 m (au niveau du
lacÉdouard) à plus de 2 000 m (aux sommets des montagnes) sur une
distance parfois inférieure à 5 km. En direction vers le
Nord-ouest, les escarpements s'adoucissent progressivement. On dépasse
unezone à multiples collines inclinées vers l'ouest avant
d'atteindre le raccordement avec les régionsbasses de l'ouest. Les
cartes hypsométriques renseignent que l'altitude de la région
varie de 800 (aubas du fossé tectonique et de la cuvette à
l'ouest) à plus de 5 000 m - 5 119 m au pic Marguerite,sommet des
massifs du Ruwenzori -, soit une dénivellation de plus de 4 000 m. Des
chercheursqualifient ces terres d'un relief fort compartimenté, le plus
contrasté de toute la RD Congo (Kasay, 1988).
Cette compartimentation, poursuit l'auteur, engendre une
grande diversité éco-climatique. Ainsi, à chaque
terroircorrespond son microclimat surtout de par sa position altitudinale et sa
topographie.Les températures moyennes journalières diminuent du
nord au sud inversement à l'altitude. Onenregistre environ 23 °C
à Beni où l'altitude est de 1 200 m et 15 °C à Kyondo et
Luoto situé plus au sud-est àl'altitude voisine de 2 300 m.
L'amplitude thermique annuelle n'est pas considérable;
à l'exemple des types équatoriaux, de l'ordre de 1,2 à 8,2
°C. En revanche, on observe un remarquable écart destempératures
enregistrées journellement. Des mesures prélevées aux
stations météorologiqueslocales renseignent que cet écart
est encore plus accentué en considérant les
températuresnocturnes. Cette situation n'aurait rien de nouveau aux
types de climats d'altitude.
Les pluviométries annuelles sont pratiquement
régulières. La hauteur moyenne annuelle est autour
de1 400 mm. Toutefois la région connaît deux saisons pluvieuses de
par la fréquence et la répartitionannuelle des pluies : la
petite, de mi-février à mi-juin et la grande saison allant de
mi-juillet à findécembre. Les deux maxima de la courbe
ombrothermique sont enregistrés respectivement en avrilet en
septembre.
Cependant aussi, il convient de noter des exceptions à
cette situation. L'écart-type relativementgrand, calculé à
partir des données de 1960 à 1990 révèle que sur un
long terme, des années peuventsensiblement s'écarter des moyennes
et seront soit trop pluvieuses ou trop sèches(KASAY-L., 1988).
2.1.3. L'agriculture dans la
région de Beni
L'agriculture traditionnelle reste l'activité
économique principale et vitale de la région de Beni. Elle est
souvent la base unique de la vie de la grande proportion des populations. Elle
occupe plus de 80 % des effectifs actifs. L'agriculture familiale,
pratiquée par tous les ménages agricoles est un système
d'économie domestique caractérisée par la
prédominance de l'autosubsistance (Makiso, 2018).
L'agriculture "traditionnelle" dans la région est
restée au stade primitif et il persiste dans la région certaines
cultures de rente qui sont tout d'abord une émanation de la
colonisation. La grande culture qui a été imposée par le
colon Belge est le Caféier (Coffeacanephora et C.
arabica). Le départ du colonisateur et le non-encadrement du paysan
ont eu pour conséquence le dépérissement progressif de ces
cultures de rente.
Les cultures vivrières rencontrées sont surtout
le manioc, le bananier, le haricot, le riz, le maïs, le soja, l'ananas et
l'arachide. On peut aussi rencontrer d'autres cultures tel que la patate douce,
l'igname, le papayer, le palmier à huile, etc. Toutefois, avec l'essor
de la biotechnologie dans le domaine de la création de cultivars
améliorées et adaptées aux conditions climatiques
intertropicales, une large gamme des cultures maraichères sont
aujourd'hui pratiquée dans la région de Beni et même dans
la zone de basses altitudes. Parmi ces cultures maraichères, on peut
citer les choux, le poivron, la carotte, la pastèque, l'oignon, le
poireau ....(Makiso, 2018).
2.2. Approche méthodologique
2.2.1. Planification de la
collecte des données
Le but essentiel de la présente est d'évaluer
l'efficacité des huiles essentielleshydrodistilléesdans le
contrôle des ravageurs des choux. De ce fait, la démarche
générale de cette étude consistera à
procéder à l'expérimentation à deux niveaux
à savoir sur la production des huiles essentielles du latanieretensuite
leur application sur la culture du chou pommé afin d'apprécier
ensuite l'ampleur des attaques et leur dynamique sous différentes
fréquences et doses de pulvérisation de ces huiles
essentielles.
Pour y parvenir, nous avons d'abord procéder à
la conception d'un distillateur artisanal en vue d'évaluer le rendement
d'extraction de huiles essentielles de latanier par hydrodistillation puis
conduire une expérimentation en champ de la culture de choux
pommés sur laquelle les pulvérisations seront effectuées
dans le cadre de prévenir et de lutter contre la teigne et les pucerons
de choux. En fin, les parcelles
expérimentales de choux seront soumises aux observations relatives au
développement des attaques de ravageurs dont la prévalence, la
sévérité, l'incidence et les dommages.
2.2.2. Conduite de l'essai
Celle-ci s'est déroulée en deux
étapes : l'extraction des huiles essentielles et ensuite le test de
leur efficacité dans un jardin des choux.
a) Extraction des huiles essentielles de lantanier
L'extraction des huiles essentielles du lantanier a
consisté à placer, dans le distillateur artisanal, une
quantité connue de feuilles et d'en recueillir les huiles essentielles
dont le volume sera mesuré afin d'en déterminer le rendement
à l'extraction (Figure 7).
|
Figure 7: Distillateur artisanal des huiles essentielles du
lantanier
|
A ce niveau, nous nous sommes contentés
d'évaluer le rendement à l'extraction des huiles essentielles. De
ce fait, nous avons procédé à la récolte des
feuilles de lantanier dont avons pris soins de mesurer et puis les avons
soumises à l'hydrodistillation dans un bain mari. Ainsi, une marmite
contenant de l'eau a été chauffée jusqu'à
l'ébullition et y avons plongé une casserole contenant les
feuilles à distiller. Cette casserole bien recouverte, était
connectée par tuyauterie à un réfrigérateur, et
débouchait au récipient collecteur des huiles essentielles
extraites. Le rendement d'extraction des huiles essentielles a
été déterminé par un simple rapport entre la
quantité de feuilles fraiches de lantanier et la quantité des
huiles recueillies.
b) Test d'efficacité des huiles essentielles
A ce niveau, nous avons procédé à
l'expérimentation en champs, les plants de choux élevés en
pépinière durant un mois, seront transplantés dans des
parcelles expérimentales de 5m*5m selon le dispositif en bloc
complètement randomisé constitué de 5 traitements sous 3
répétitions. Chaque traitement correspondait à une
pulvérisation, soit un total de 15 parcelles séparées par
des sentiers de 1 m de largeur entre les parcelles et par des allées de
1.5 m entre les blocs (Figure 8) dont:
· T0- = Parcelles témoin négatif
ne bénéficiant d'aucune pulvérisation
· T0+ = Parcelles témoin positif
bénéficiant des pulvérisations de rocket tous les 4
jours
· T1 = Parcelles pulvérisées
avecleshuiles essentielles tous les 3 jours
· T2 =Parcelles pulvérisées avecleshuiles
essentielles tous les 5 jours
· T3 = Parcelles pulvérisées avecleshuiles
essentielles tous les 7 jours
T2
T0-
T1
T1
T2
T0+
T2
T3
T0+
T3
T0-
T1
T0+
T3
T0-
Bloc I
Bloc II
Bloc III
Figure 8: Dispositif expérimental
Précisons que chaque parcelle expérimentale
contenait 90 plants sous des écartements de 60 cm en tous sens et les
pulvérisations se feront à la dose de 1litre des huiles
essentielles dans 2 litres d'eau, soit dans les proportions de 1 volume contre
deux volumes. L'essai a été conduit sur une période de 4
mois et s'est étalée de mi-juillet àmi-octobre2022.
Après la délimitation et les travaux préparatoires des
parcelles, nous avons procédé au semis puis aux travaux
d'entretien de la culture dont les sarclo-buttages. Précisons que les
pulvérisations ont démarré 3 semaines après
plantations et se sont étalées jusqu'à la récolte.
Les parcelles ont bénéficié de tous les
travaux d'entretien (figure 6). Quant aux observations, elles se sont
étalées sur 3 mois, soit 12 semaines en raison d'une observation
par semaines. Ces observations ont été porté sur les
pieds aussi bien attaqués que les pieds sains, en se focalisant
respectivement sur :
- La croissance en diamètre au collet
- Le nombre des feuilles formées
- Le nombre de pieds attaqués dans chaque parcelle
expérimentale
- Le nombre de feuilles attaqués sur les plants
atteints
- le taux de pommaison
- le poids moyen de pomme
- Le rendement parcellaire obtenu
Cette figure 9 résume le déroulement de nos activités sur terrains.
|
|
Figure 9 : Prélèvement des
données
|
Signalons que toutes ces données recueillies ont
été bien transcrits dans notre carnet de terrain, et ensuite
saisis puis dépouillés dans le tableur EXCEL qui, grâce
à son automatisme, nous a permis de créer des tableaux
croisés dynamiques de différents paramètres
observés.
2.2.4.
Paramètres analysés
Au cours de cette étude, la collecte des
donnéesa porté sur les paramètres suivants :
- La prévalence ou taux d'attaques
Elle correspond au rapport entre le nombre de pieds
attaqués et le nombre total de pieds plantés. Elle se
détermine par l'expression :
Prévalence (%) =
- La sévérité des
attaques
Elle indique le rapport entre le nombre d'organes
affectés par l'attaque (les feuilles) et le nombre total des organes
émis. Elle s'obtient par la formule suivante :
Sévérité (en %)=
- L'incidence des attaques
Elle correspond au nombre de nouveau cas d'attaque en un
moment donne. Autrement dit, l'incidence des attaques traduit leur propagation
dans un champ entre deux moments. Elle s'exprime en pourcentage par
l'expression :
2.2.5.Méthodes d'analyses des données
Les méthodes d'analyses des données
dépendaient de la nature de paramètres observés.
Toutefois, l'essentiel des résultats obtenus ont été
analysées par les méthodes classiques de comparaison de moyennes
(test de Fisher) ou d'analyse de la variance (ANOVA), mais aussi la
détermination de régression et corrélation entre les
variables.
La réalisation de ces statistiques s'est
effectuée à l'aide du logiciel Excel. Les décisions
statistiques de Rejet de l'Hypothèse nulle (RH0) ont été
prises à chaque fois que F calculé obtenue
était supérieure à la valeur F critique.
Chapitre III :
RESULTATS ET DISCUSSIONS
Présentés dans de figures suivies de
commentaires et par moment de tests statistiques appropriés, les
résultats de la présente étude s'articuleront autour de
trois points majeurs dont le potentiel des HE du lantanier dans le
contrôle des ravageurs de choux, son impact sur la réduction des
pertes de production dues aux ravageurs du chou et le rendement d'extraction
des huiles essentielles (HE) de lantanier.
3.1. Potentiel des HE du
lantanier dans le contrôle des ravageurs de choux
Dans ce point, nous nous proposons de renseigner sur
l'évolution tant de la prévalence et de la
sévérité que de l'incidence et de la densité des
ravageurs dans les parcelles selon les pulvérisations leur soumises en
vue de les combattre.
3.1.1. Evolution de la
prévalence des attaques des choux sous les pulvérisations des HE
du lantanier
La figure 10 illustre les résultats obtenus à ce
sujet.
Figure 10 : Prévalence des attaques des
choux sous les pulvérisations des HE du lantanier
Cette figure 10 révèle trois faits :
- Le premier est que sous les parcelles témoins, les
attaques des ravageurs de choux augmentent constamment tandis que dans les
parcelles sous pulvérisations, ces attaques ne font que diminuer jusqu'
à leur suppression complète à la 8 eme semaine. Ce qui
démontre une certaine efficacité des HE du lantanier dans le
contrôle de ces ravageurs. En effet, sous le témoin, la
prévalence des attaques de ravageurs de choux a oscillé entre
3.3et 8% tandis que sous les pulvérisations, elles ont été
en-dessous de 4%.
- Le deuxième fait est que la prévalence des
attaques dans les parcelles sous pulvérisation semble varier
considérablement entre les substances pulvérisées mais
également entre les fréquences adoptées. En effet,
l'ANOVSA soutient l'existence des différences significatives de
prévalences des attaques entre les parcelles sous pulvérisations
(RH0 : Fobs = 14.85 > F1-á =
2.21 ; á=0.05 ; ddl : k1= 9 et k2=
30). Et c'est sous la Rockette et les HE du lantanier tous les 3 jours que les
attaques sont relativement plus faibles.
- Le troisième fait est que les attaques sous les HE de
lantanier tous les 3 jours accusent des différences significatives avec
celles sous la Rockette et le test de student en témoigne (RH0 :
tobs = 1.946
>t1-á/2=1.83 ; á= 0.05 ; ddl=9).
Au vu de ces résultats, il y a lieu de conclure que les
HE du lantanier, facile à extraire et à moindre coût, et de
surcroit inoffensif pour l'homme sont plus efficaces que la Rockette, plus
chère et dangereuses pour la santé de consommateurs des choux qui
en reçoivent. De ce fait, ces HE du lantanier constituent un excellent
substitut à la Rockette, pesticide chimique polluant et vis-à-vis
duquel les ravageurs développent rapidement de la résistance.
3.1.2. Evolution de la
sévérité des attaques des choux sous les
pulvérisations des HE du lantanier
Retrouvons dans la figure 11, les résultats
obtenus.
Figure 11 : Sévérité des
attaques des choux sous les pulvérisations des HE du
lantanier
Cette figure 11 fait ressortir deux faits :
- Le premier est que sous les parcelles témoins, la
sévérité des attaques des ravageurs de choux augmentent
continuellement jusqu'à atteindre 40% des feuilles tandis que dans les
parcelles sous pulvérisations, la sévérité de ces
attaques n'a fait que diminuer jusqu' à leur suppression complète
à la 8 eme semaine et n'a pas dépassée 5 %.
- Le deuxième fait est que la
sévérité des attaques dans les parcelles sous
pulvérisation ne varie pas assez entre les substances
pulvérisées mais également entre les fréquences
adoptées (RH0 : Fobs = 1.204 < F1-á
= 2.86 ; á=0.05 ; ddl : k1= 3 et
k2= 36). Et donc la sévérité des attaques sous
les pulvérisations de la Rockettesont quasi les même que sous les
HE du lantanier. Ce qui soutient l'idée de l'efficacité des HE de
lantanier dans le contrôle de ravageurs de choux.
3.1.3. Incidence des attaques
de choux sous les pulvérisations des HE du lantanier
Les résultats obtenus sont illustrés dans la
figure 12.
Figure 12 : Incidence des attaques de choux sous
pulvérisation des HE du lantanier
D'après cette figure 12, l'incidence des attaques de
ravageurs a été progressive et plus ou moins constante. En effet,
les ravageurs se sont étendues assez rapidement sur les nouveaux organes
de plantes jusqu'à coloniser 86%de jeunes feuilles (même si sous
des faibles densités comme le démontrera le paragraphe suivant).
Ce qui pourrait affecter la pommaison du chou surtout que ces attaques ont
débuté très précocement, notamment à la 3
emesemaine.
Par ailleurs, sous les pulvérisations, tant de la
Rockette que des HE de lantanier, les attaques ont connu une faible incidence
du fait de moins s'étendre sur les nouvelles feuilles en formation. Ce
qui pourra affecter moins le taux de pommaison du chou. De ce fait, il n'existe
pas de différences significatives d'incidences d'attaques entre les
parcelles soumises aux pulvérisations (RH0 : Fobs =
0.471 < F1-á = 2.86 ; á=0.05 ;
ddl : k1= 3 et k2= 36).
A ce niveau d'analyse, il se dégage que les HE du
lantanier sont autant efficace que la Rockette dans le contrôle des
ravageurs, mais avec une originalité d'être moins chère et
inoffensif tant pour les planteurs qui en sont manipulateur que pour les
consommateurs des récoltes.
3.1.4. Densité des
ravageurs sur les plants de choux sous les pulvérisations des HE du
lantanier
Voici les résultats obtenus.
Figure 13 : Densité des ravageurs sur les
plants de choux sous les pulvérisations des HE du lantanier
Au vu de cette figure 13, la densité de ravageurs
(pucerons et larves de la teigne de choux) a constamment accrue chez le
témoin jusqu'à la 10eme semaine, puis commencer
à diminuer progressivement mais sans disparaitre complètement.
Par contre, dans les parcelles sous pulvérisation, cette densité
a faiblement augmenté puis commencer à diminuer à partir
de la 6 eme semaine pour disparaitre vers la 7 eme ou 8
emesemaine, à l'exception des pulvérisations de HE de
lantanier tous les 7 jours.
L'ANOVA considère non significatives les
densités de ravageurs entres les parcelles sous pulvérisations
(AH0 : Fobs = 1.579 < F1-á =
2.86 ; á=0.05 ; ddl : k1= 3 et k2=
36). Toutefois entre les pulvérisations de Rockette et des HE du
lantanier tous les 3 jours, il existe de différences significatives en
faveur des HE (RH0 : tobs = 3.07
>t1-á/2=1.833 ; á= 0.05 ;
ddl=9)
Au vu de ce résultat, i y a lieu de confirmer à
nouveau que les HE du lantanier constituent un excellent substitut à la
Rockette, pesticide chimique polluant et vis-à-vis duquel les ravageurs
développent rapidement de la résistance.
3.2. Impact de
pulvérisation des HE du lantanier sur la réduction de pertes de
production dues aux attaques des ravageurs du chou
Sous ce point nous nous nous limiterons à présenter
le taux de pommaison, le poids moyen de pomme et le rendement parcellaire sous
différentes pulvérisations.
3.2.1. Taux de pommaison de
choux sous différentes pulvérisations
La figure 14 nous en renseigne.
Figure 14 : Taux de pommaison de choux sous
différentes pulvérisations
D'après cette figure 14, le taux de pommaison est
significativement affecté par les pulvérisations soumises aux
parcelles. Et c'est sous les pulvérisations de la Rockette et des HE de
lantanier tous les 3 jours que le taux est le plus élevé (94%
contre 91 sous les HE tous les 5 et 7 jours) pendant que sous les
témoins, il est de 89%. L'ANOVA juge très significatives ces
différences (RH0 : Fobs =
10.17 >F1-á = 3.47 ; á=0.05 ;
ddl : k1= 4et k2= 10). Par ailleurs, il n'existe pas
de différences significatives entre les pulvérisations de la
Rockette et celles de HE de lantanier tous les 3 jours car ne différant
que de 0.4%.
3.2.2. Poids moyen de pomme
sous différentes pulvérisations
Voici les résultats obtenus à ce sujet.
Figure 15 : Poids moyen de pomme sous
différentes pulvérisations
Cette figure 15 révèle quelepoids moyen de
pommes de choux est significativement affecté par les
pulvérisations soumises aux parcelles. Et c'est sous les
pulvérisations de la Rockette et des HE de lantanier tous les 3 jours
que le poids est le plus élevé (2.3 et 2.5 kg respectivement
contre 2 et 1.8 kg sous les HE tous les 5 et 7 jours) pendant que sous les
témoins, il est de 1.5kg.
L'ANOVA juge très significatives ces différences
(RH0 : Fobs = 11.9 >F1-á =
3.47 ; á=0.05 ; ddl : k1= 4et k2=
10). Par ailleurs, il n'existe pas de différences significatives entre
les pulvérisations de la Rockette et celles de HE de lantanier tous les
3 jours car ne différant que de 0.2 kg.
3.2.3. Rendement parcellaire
sous différentes pulvérisations
Retrouvons dans la figure 16 les résultats obtenus
à ce sujet.
Figure 16 :Rendement parcellaire sous
différentes pulvérisations
Cette figure 1 illustre les différences significatives
de rendement parcellaire entre les pulvérisations soumises aux
parcelles. Et c'est sous les pulvérisations des HE de lantanier tous les
3 jours et de la Rocketteque le rendement parcellaire est le plus
élevé (113kg et 98 kg respectivement contre 98 et 78 kg sous les
HE tous les 5 et 7 jours) pendant que sous les témoins, il est de 41kg.
Autrement dit, sous les pulvérisations des HE de
lantanier tous les 3 jours et de la Rockette que le rendement parcellaire ont
été respectivement de 45.2t/ha et 39.1t/ha., contre 35.3 et
31.1t/ha, sous les HE tous les 5 et 7 jours, pendant que sous les
témoins, il est de 16.3t/ha.
L'ANOVA juge très significatives ces différences
(RH0 : Fobs = 4.42 >F1-á =
3.47 ; á=0.05 ; ddl : k1= 4 et k2=
10). Par ailleurs, il existe de différences significatives de rendement
parcellaire entre les pulvérisations de de HE de lantanier tous les 3
jours et celle de la Rockette et celles (RH0 : tobs =
1.1 >t1-á/2=0.192 ; á= 0.05 ;
ddl=2)
Au vu de ces résultats, il se dégage que les
pulvérisations régulières de la Rockette et des HE du
lantanier tous les 3 jours permettre d'obtenir plus de 2.5 fois le rendement
sous témoin pendant que les pulvérisations de HE tous les 5 et 7
jours permettent de doubler le rendement du témoin. D'où le
potentiel insecticide des HE de lantanier mérite d'être
exploité dans la lutte contre les ravageurs de choux pour diverses
raisons : la grande disponibilité de la ressource dans la
région de Beni, la facilité de l'extraction de ses HE, leur
inoffensive a l'égard de l'homme et leur efficacité dans le
contrôle de ravageurs de choux et sans doute pour d'autres ravageurs.
Ainsi, il y a urgence et nécessité de vulgariser le mode de leur
extraction artisanal et d'évaluer le rendement de leur extraction.
3.3. Rendement d'extraction des
huiles essentielles du lantanier par hydrodistillation
Les résultats obtenus sont illustrés dans la
figure 17 selon les différents essais réalisés pour en
produire.
Figure 17 : Rendement d'extraction des HE du lantanier
(en %)
D'après cette figure 17 le rendement d'extraction des HE
du lantanier varie entre 7.5 à 9%, soit 100 kg de feuilles permettent de
produire entre 7.5 à 9 litres des HE. Ce rendement, quoi que de
différant pas significativement entre les essais, dépend beaucoup
plus de l'étanchéité de la marmite sous bain mari mais
également de l'intensité du feu utilisé au cours de la
distillation. Toutefois, ce rendement est assez satisfaisant car les HE
produites peuvent être diluées dans 20 litres d'eau et permettre
de combattre efficacement les ravageurs du choux au cours d'une semaine sur une
étendue de plus près de 25 ares.
Du fait que les plants de lantaniers sont largement disponible
dans la région, cette technique, non seulement d'extraction de ses HE et
son utilisation dans la lutte contre les ravageurs de choux est à
vulgariser aux profits de planteurs dont les coûts de lutte sera
réduit mais aussi au profit des consommateurs de choux dont les risques
d'intoxication par les résidus de pesticides dans les récoltes
seront complètement écartés.
3.4. Discussions des
résultats
Les résultats obtenus seront discutés autour de
trois points dont l'efficacité des huiles essentielles dans le
contrôle des ravageurs, les fréquences de leur application et le
rendement de leur extraction.
3.4.1. Efficacité des
huiles essentielles dans le contrôle des ravageurs
La présente étude a révélé
que dans les parcelles sous pulvérisations tant de la Rockette que des
HE du lantanier, la prévalence tout comme la
sévérité et l'incidence des attaques ne font que diminuer
progressivement jusqu'à leur suppression complète à la 8
eme semaine. Par contre, dans les parcelles témoins, elles ont
été en constante progression. Ce qui affecter la pommaison du
chou ainsi que le rendement, surtout que ces attaques ont débuté
très précocement, notamment à la 3
emesemaine.
Bien que la prévalence, la
sévérité et l'incidence des attaques aient varié
considérablement entre les substances pulvérisées mais
également entre les fréquences adoptées, il s'est
révélé que c'est sous les pulvérisations des HE du
lantanier que les attaques aient été les plus faibles, même
par rapport à la Rockette. De ce fait, ces HE du lantanier constituent
un excellent substitut à la Rockette, pesticide chimique polluant et
vis-à-vis duquel les ravageurs développent rapidement de la
résistance, surtout que HE sont facile à extraire et à
moindre coût, et de surcroit inoffensif pour l'homme sont plus efficaces
que la Rockette, plus chère et dangereuses pour la santé de
consommateurs des choux qui en reçoivent.
Ce qui permet d'affirmer notre première
hypothèse qui stipule que Les pulvérisations des huiles
essentielles du lantanier peuvent nettement réduire la prévalence
et la sévérité des attaques de ravageurs de choux dans les
jardins familiaux.
Ces résultats corroborent les conclusionsde Isman,
(2006) qui a rapporté que les huiles essentielles, qui sont des
mélanges complexes de composés organiques volatils souvent
trouvés dans les feuilles et fleurs de nombreuses espèces ont un
potentiel pesticide très élevée et qu'elles sont de plus
en pluscommercialisés en Amérique du Nord et on leur
reconnaît de nombreuses propriétés insecticides
antimicrobiennes, fongicides, et nématicides.
Par ailleurs, Pierre (2004) rapportequ'au Japon, les huiles
essentiellesdes nombreuses espèces de plantes insecticides parmi
lesquelles le lantanier, l'eucalyptus, la basilique, .... ont un effet
répulsif chez les moustiques et les lépidoptères. Ainsi,
leurs huiles essentielles sont également utilisées pour
protéger les grains en cours de stockage contre leursravageurs.Ces
analyses sont soutenues par Sanonet al. (2002), qui rapportent que la
plupart des huiles essentielles agissent souvent comme neurotoxines chez les
arthropodes.
En fin, Ogendoet al. (2004) ont fait des
évaluations des propriétés des huiles essentielles de
Lantana camara L. et Tephrosia vogelii comparées
à celles d'un insecticide synthétique sur
Sitophiluszeamais sur du maïs stocké en grains avec un
témoin. L'efficacité des traitements a été
évaluée en mesurant la mortalité des adultes
âgés de 5 à 8 jours, l'émergence de la descendance
et l'effet répulsif sur les adultes. Ils ont conclu que sous certaines
fréquences de pulvérisations, ces huiles essentielles sont
parfois plus efficaces que certains insecticides synthétiques, surtout
vers qui les ravageurs développent rapidement de la résistance.
Ce qui permet d'affirmer notre troisième hypothèse d'après
laquelle Il n'existera pas de différences significatives
d'efficacité entre les huiles essentielles du lantanier et les
insecticides modernes.
3.4.2. Influence de la
fréquence d'application des huiles essentielles sur leur
efficacité dans le contrôle des ravageurs
Il est ressorti de cette étude que dans les parcelles
soumises aux pulvérisations des HE du lantanier, les niveaux d'attaques
des choux ont considérablement varié selon les fréquences
adoptées : plus faible sous la fréquence de
pulvérisation tous les 3 jours, relativement plus élevées
sous celles de tous les 7 jourset moyen sous la fréquence de tous les 5
jours.
Par rapport à la productivité de choux, il est
ressorti que le taux de pommaison est significativement affecté par les
pulvérisations soumises aux parcelles. Et c'est sous les
pulvérisations de la Rockette et des HE de lantanier tous les 3 jours
que le taux est le plus élevé (94% contre 91 sous les HE tous les
5 et 7 jours) pendant que sous les témoins, il est de 89%.
Il en a été de même pour le poids moyen de
pomme qui a été est le plus élevé sous les
pulvérisations de la Rockette et des HE de lantanier tous les 3 jours
(2.3 et 2.5 kg respectivement contre 2 et 1.8 kg sous les HE tous les 5 et 7
jours) pendant que sous les témoins, il est de 1.5kg. En fin, sous les
pulvérisations des HE de lantanier tous les 3 jours et de la Rockette
que le rendement parcellaire ont été respectivement de
45.2t/ha et 39.1t/ha., contre 35.3 et 31.1t/ha, sous les HE tous les 5
et 7 jours, pendant que sous les témoins, il est de 16.3t/ha.
Au vu de ces résultats, il ya donc lieu d'affirmer
notre deuxième hypothèse selon laquelle
L'efficacité de pulvérisation des huiles essentielles du
lantanier dans le contrôle des ravageurs de choux pourra s'accroitre avec
leur fréquence d'application
Ces résultats corroborent bien les conclusions de
Sanonet al. (2002) et Ogendoet al. (2004) ci haut
présentées. Et Koba (2009) renchérit en précisant
que les effets toxiques des extraits des plantes sont fonction de
l'espèce de plante, de la dose du produit utilisé, de
l'espèce d'insecte et aussi du temps d'exposition aux produits.
3.4.3. Le rendement
d'extraction des huiles essentielles de lantanier
La présente étude révèle que le
rendement d'extraction des HE du lantanier varie entre 7.5 à 9%, soit
100 kg de feuilles permettent de produire entre 7.5 à 9 litres des HE.
Toutefois, ce rendement est assez satisfaisant car les HE produites peuvent
être diluées dans 20 litres d'eau et permettre de combattre
efficacement les ravageurs du choux au cours d'une semaine sur une
étendue de plus près de 25 ares.
Ce résultat corrobore bien les conclusions de
Ghisalberti (2000) qui a estimé que e rendement maximum obtenu par
hydrodistillation des feuilles de lantanier était de 5 à 10 %,
celui des fleurs allait jusqu'à 6%.
Du fait que les plants de lantaniers sont largement disponible
dans la région, cette technique, non seulement d'extraction de ses HE et
son utilisation dans la lutte contre les ravageurs de choux est à
vulgariser aux profits de planteurs dont les coûts de lutte sera
réduit mais aussi au profit des consommateurs de choux dont les risques
d'intoxication par les résidus de pesticides dans les récoltes
seront complètement écartés.
CONCLUSION
Le but essentiel de la présente est d'évaluer
l'efficacité des huiles essentielleshydrodistilléesdans le
contrôle des ravageurs des choux. De ce fait, la démarche
générale de cette étude consistera à
procéder à l'expérimentation à deux niveaux
à savoir sur la production des huiles essentielles du latanieret ensuite
leur application sur la culture du chou pommé afin d'apprécier
ensuite l'ampleur des attaques et leur dynamique sous différentes
fréquences et doses de pulvérisation de ces huiles
essentielles.
La présente étude a révélé
que dans les parcelles sous pulvérisations tant de la Rockette que des
HE du lantanier, la prévalence tout comme la
sévérité et l'incidence des attaques ne font que diminuer
progressivement jusqu'à leur suppression complète à la
8eme semaine. Par contre, dans les parcelles témoins, elles
ont été en constante progression. Bien que la prévalence,
la sévérité et l'incidence des attaques aient varié
considérablement entre les substances pulvérisées mais
également entre les fréquences adoptées, il s'est
révélé que c'est sous les pulvérisations des HE du
lantanier tous les 3 jours que les attaques aient été les plus
faibles, même par rapport à la Rockette.
Il est également ressorti de cette étude que
dans les parcelles soumises aux pulvérisations des HE du lantanier, les
niveaux d'attaques des choux ont considérablement varié selon les
fréquences adoptées : plus faible sous la fréquence
de pulvérisation tous les 3 jours, relativement plus
élevées sous celles de tous les 7 jours et moyen sous la
fréquence de tous les 5 jours. Par rapport à la
productivité de choux, il est ressorti que le taux de pommaison est
significativement affecté par les pulvérisations soumises aux
parcelles. Et c'est sous les pulvérisations de la Rockette et des HE de
lantanier tous les 3 jours que le taux est le plus élevé (94%
contre 91 sous les HE tous les 5 et 7 jours) et 89% sous les témoins.
Il en a été de même pour le poids moyen de
pomme qui a été est le plus élevé sous les
pulvérisations de la Rockette et des HE de lantanier tous les 3 jours
(2.3 et 2.5 kg respectivement contre 2 et 1.8 kg sous les HE tous les 5 et 7
jours) pendant que sous les témoins, il est de 1.5kg. En fin, sous les
pulvérisations des HE de lantanier tous les 3 jours et de la Rockette
que le rendement parcellaire ont été respectivement de
45.2t/ha et 39.1t/ha., contre 35.3 et 31.1t/ha, sous les HE tous les 5
et 7 jours, pendant que sous les témoins, il est de 16.3t/ha.
De ce fait, ces HE du lantanier constituent un excellent
substitut à la Rockette, pesticide chimique polluant et vis-à-vis
duquel les ravageurs développent rapidement de la résistance,
surtout que HE sont facile à extraire et à moindre coût,
et de surcroit inoffensif pour l'homme sont plus efficaces que la Rockette,
plus chère et dangereuses pour la santé de consommateurs des
choux qui en reçoivent.
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