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Vivre la ville à  la campagne : crise urbaine et exurbanisation à  Kinshasa. Cas de la cité de Kasangulu.


par Camille MUNDELE VALIDA
Université Pédagogique Nationale UPN  - Graduat  2019
  

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INTRODUCTION

Le thème abordé dans ce travail de fin de cycle s'inscrit dans le cadre des recherches en cours pour la préparation d'un diplôme d'Etude en graduat au département de géographie science de l'environnement à l'Université Pédagogique Nationale.

0. 1. Problématique

Notre travail s'intéresse aux phénomènes de la projection sur le monde rural environnant des populations qui quittent la ville à cause des conditions stressantes et fatigantes de la vie urbaine.

En effet, le mouvement d'urbanisation en Afrique tropical a suscité l'intérêt de biens des chercheurs, ces dernières décennies, pour son caractère spectaculaire et irréversible.

Notons qu'après l'indépendance, les nouvelles administrations n'ont pas su contrôler les mouvements des populations désormais libres et l'on a assisté depuis, à plusieurs constats : l'exode rural massif, la croissance effrénée des villes et surtout des grandes métropoles,et la prolifération, d'un océan de bidonvilles. Il en est résulté que les villes Africaines sont en crise sur tous les plans, presque partout.

Parfois la dégradation de la conjoncture socio-économique et politique a disloqué le marché de l'emploi et les services publics qui composaient l'essentiel de la ville. Et tout cela lui a été à ce point dommageable que sa nature même semble devenir être redéfini.

L'une des conséquences de cette situation est une nouvelle forme d'exode : le retour des villes vers les milieux ruraux.

La vraie raison du retour à la terre est plus profonde à Kinshasa, elle réside depuis quelques décennies dans une dégradation vertigineuse de la qualité de la vie urbaine qui conduit parfois à l'exurbanisation.

Dans les Villes Africaines, les populations fuient la Campagne et préfèrent vivre en ville (Exode rural). Cela s'explique généralement par le fait que nos villages n'ont pas d'infrastructure capable de rendre la vie facile.

Nos Campagne sont souvent des lieux où la question de santé se pose avec acquitté. Il existe rarement dans nos villages des formations médicales capables de prendre la population en charge.

En plus, au sujet de l'éducation des enfants, généralement, il n'y a pas assez de bonnes écoles pour l'éducation des enfants et, donc les parents sont obligés d'aller dans des Centres Villes. Il en n'est de même pour les infrastructures des bases notamment l'addition en eau potable, d'électricité etc...

Concernant la ville de Kinshasa, les différentes guerres à l'intérieur ou en province ont obligés la population Congolaise à trouver refuge à Kinshasa où il y a un peu de la sécurité par rapport aux provinces. Il en résulte que la ville de Kinshasa s'est étalée de façon démesurée.

Et par conséquent, la vie est devenue très chère. C'est le cas par exemple des maisons de location qui devient de plus de plus chère, le prix des denrées alimentaires généralement exorbitant et le coût du transport intenable par rapport au pouvoir d'achat. Bref, la crise s'est accentuée si bien que la vie devient difficile pour une population généralement pauvre.

Dans le souci de pallier à cette difficulté, les populations trouve refuge soit à la périphérie de la ville soit dans les cités environnantes ou plus proche de la ville de Kinshasa tout simplement parce que la vie coûterait un peu moins cher par rapport aucentre-ville.

Beaucoup des citadins désoeuvrés et sans revenu important pour nouer les deux bouts du mois décident carrément de quitter la ville pour se projeter sur le monde rural environnant, considéré comme un terrain nourricier.

Cette situation donne lieu à des nouvelles formes de l'organisation spatiale. Cette inversion de flux migratoire semble traduire une exurbanisation dont plusieurs indices marquent bien à Kinshasa le retour de la Ville vers les milieux ruraux. Cet aspect mérite bien qu'on s'y penche.

Nous Pensons que ce mouvement par lequel la population urbaine quitte de la Ville pour l'Espace périurbain est à encourager dans la mesure où il permettrait la décongestion de l'Espace urbain de Kinshasa presque saturé.

Mais tout ceci ne peut être possible que si l'on peut rendre vivable, viable, ces espaces périphériques en n'y offrant des infrastructures et équipements appropriées pour recevoir dignement ceux qui y arrivent.

Eu égard à tout ce qui précède, il est permis de s'interroger :

1. Le bouleversement en cours ne tient-il qu'à la crise urbaine ?

2. Quels sont les facteurs qui poussent les populations à l'exurbanisation ?

3. D'où proviennent les populations de la cité de Kasangulu ?

4. Quels sont les mécanismes d'adaptation à la conjoncture ?

5. Qu'est ce qui explique la redéfinition de ce fait urbain et rural ?

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