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Profile plaquettaire du nouveau-né à  terme à  l'hopital Sendwe de Lubumbashi


par Blestel Chegninzebou Ngomsi
Université de Kolwezi  - Doctorat médecine générale  2023
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ DE KOLWEZI

FACULTÉ DE MÉDECINE

DÉPARTEMENT DE PEDIATRIE

PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE A TERME A L'HOPITAL SENDWE DE LUBUMBASHI

Par : CHEGNINZEBOU NGOMSI DIEUNEDORT

BLESTEL

Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Année Académique 2022-2023

UNIVERSITÉ DE KOLWEZI

FACULTÉ DE MÉDECINE

DÉPARTEMENT DE PEDIATRIE

PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE A TERME A L'HOPITAL SENDWE DE LUBUMBASHI

Par : CHEGNINZEBOU NGOMSI DIEUNEDORT

BLESTEL

Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Directeur : Pr MONGA KALENGA JOSEPHINE

Année Académique 2022-2023

I

EPIGRAPHE

« Conserver la santé et guérir les maladies : tel est le problème que la médecine a posé dès son origine et dont elle poursuit encore la solution

scientifique. »

-Claude Bernard

II

DEDICACE

Je dédie ce mémoire :

A mes chers parents,

M. NGOMSI Jean et Mme NGANTCHOM Romaine

Voici, je mets entre vos mains, le fruit de longues années d'étude, de longs mois de distance de votre amour de votre tendresse, de longs jours d'apprentissage. Loin de vous, votre soutien m'a donné la force pour persévérer dans la vie.

A mes frères et soeurs,

Dr Pierrette, Martial, Cyril, Sorel, Ariane, Merveille

Merci d'avoir pris soin de moi depuis mes premiers cris, votre amour, vos encouragements dans mes moments de doute, votre soutien inconditionnel m'ont façonné et m'ont donné la force d'avancer.

A la famille Sopbwe Achille,

Merci, grâce à vous mon rêve a pris vie, merci de m'avoir fait confiance. Vous avez été présents à mes côtés pour m'encourager et me soutenir sur tous les plans. Ce travail traduit ma gratitude et mon affection, ceci est votre réussite.

A mes tantes et oncles,

Mamans : Monique, Lucienne, Flore, Nadège, Rosette... ; Tontons : Valère, Jacques, Hervé... merci pour votre soutien.

A mes cousins et cousines,

Dr Yannick, merci de m'avoir offert mon premier livre de médecine. Dr Rodrigues, tata Edwige, Trésor, Luciole, Franck, Jeanne d'Arc, Pélagie, Inès vos encouragements m'ont galvanisé.

III

A mes neveux et nièces,

Crépin, Kéliane, Emilie, Grace, Evann, Isaac, Freddy, Zoé et tous les autres aucun mot ne pourrait exprimer à leur juste valeur l'amour que je vous porte.

A mes amis,

Dr Patricia, merci pour ta présence et ton précieux soutien.

Christian Betrobo, Serge Dewa, Franck Djeutow, Junior Yansen, Dieudonné, Armand Yandal, Guy Mbassi, Darile Kouam, Christian Bete.

Edlyne Pigha, Nelissa Feudjio, Roddy Mwad, Ornella Signing, Hilary Djepeng.

Au nom de nos souvenirs inoubliables, je nous souhaite une vie pleine de bonheur et de réussite.

A la famille Kasongo

Vous avez été d'une hospitalité sans précédent à mon égard recevez toute ma gratitude.

A ceux qui ont fermé les yeux,

Dr Kamgang Alain, Papa Nynkam, grands-pères et grand-mères...j'aurai tant aimé que vous soyez là.

IV

REMERCIEMENTS

Au bout de ce travail qui met fin à notre formation en médecine générale à l'université de Kolwezi, nous rendons grâce au Seigneur Dieu Tout-Puissant, pour la grâce qu'il a accordé à nous et à notre famille.

Nous témoignons notre reconnaissance à notre cher maître,

Professeur Docteur MONGA JOSEPHINE pour avoir accepté la direction lors de cet exercice laborieux malgré le temps précieux.

Nos remerciements s'adressent également à tout le personnel académique et administratif de l'université de Kolwezi, pour leur accompagnement.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude et reconnaissance à tout le personnel de l'Hôpital provincial général de référence JASON SENDWE de Lubumbashi pour l'accueil et l'encadrement durant notre stage de seize mois ;

Nous citons particulièrement ici le Médecin directeur

Le médecin directeur adjoint

Le chef de service de gynéco obstétrique

Le chef de service de chirurgie

Le chef de service de pédiatrie

Le chef de service de médecine interne

Nous remercions les collègues apprenants de la cinquième promotion de la faculté de médecine et santé publique de l'université de Kolwezi pour l'entraide, les encouragements qui nous ont accompagnés au fil du temps malgré des moments difficiles passés ensemble.

Nous remercions l'ambassade du Cameroun en république démocratique du Congo, l'association des étudiants camerounais de l'université de Kolwezi.

Que toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouve ici l'expression de notre plus haute gratitude.

V

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Intervalles de référence de la numération globulaire et plaquettaire de la

naissance à 2 mois. 8

Tableau II : Répartition selon l'âge de la mère. 20

Tableau III: Répartition des mères selon la profession. 20

Tableau IV : Répartition des mères selon le suivi des consultations prénatales. 22

Tableau V : Répartition des mères selon les antécédents de consommation d'alcool, de

tabac et antécédent de transfusion sanguine. 23

Tableau VI : Répartition des mères selon la parité. 24

Tableau VII : Répartition des mères selon la gestité. 24

Tableau VIII: Répartition des mères en fonction des pathologies au cours de la

grossesse. 25
Tableau IX: Répartition des nouveau-nés en fonction du poids de naissance (en

grammes) 26

Tableau X: Répartition des nouveau-nés en fonction de la voie d'accouchement 27

Tableau XI: Répartition des nouveau-nés en fonction du lieu d'accouchement. 28

Tableau XII : Répartition des nouveau-nés en fonction du motif d'hospitalisation. 29

Tableau XIII : Répartition des nouveau-nés selon le groupe sanguin. 30

Tableau XIV : Répartition des nouveau-nés selon le groupe rhésus. 30

Tableau XV: Répartition des cas selon le taux d'hémoglobine 32

Tableau XVI: Répartition des nouveau-nés selon le taux de plaquettes. 32

Tableau XVII: association entre pathologies au cours de la grossesse et thrombopénie. 33

Tableau XVIII: association entre le sexe et la thrombopénie. 33

Tableau XIX : association entre le motif d'admission et le taux de plaquettes 34

Tableau XX : association entre manifestation hémorragique et le taux de plaquettes : 35

VI

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Les compartiments de l'hématopoïèse 6

Figure 2: Répartition des mères selon la commune de résidence. 21

Figure 3 : Répartition des nouveau-nés selon l'âge gestationnel (morphologique) en

semaines d'aménorrhée (SA). 26

Figure 4: Répartition des nouveau-nés en fonction du sexe. 27

Figure 5: Répartition des nouveau-nés selon la réanimation à la naissance. 31

Figure 6 : Répartition des cas selon la transfusion sanguine. 31

Figure 7 : Répartition des cas selon l'issue. 35

VII

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS

% : pourcent

/mm3 : par millimètre cube

CFU-B : colony forming unit basophils

CFU-E : colony forming unit érythroïd

CFU-Eo : colony forming unit eosinophils

CFU-GEMM : colony forming unit ganulocyts erythrocuts monocyts megakaryocyts

CFU-M : colony forming unit monocyts

CFU-MK : colony forming unit megakaryocyts

CIVD : coagulation intravasculaire disséminée

CMP : common myéloïd progenitor

CPA : concentré de plaquettes d'aphérèse

CPN : consultation prénatale

CSH : cellule souche hématopoïétique

EPO : érythropoïétine

ETF : échographie transfontanellaire

Fc : fragment constant

g : gramme

GM-CSF : granulocytes-macrophage colony stimulating factor

HELLP : hemolysis elevated enzymes low platelets

HGPR : hôpital général provincial de référence

HTA : hypertension artérielle

IgE : immunoglobuline E

IL-11 : interleukine 11

IL-3 : interleukine 3

IL-6 : interleukine 6

IUG : infection urogénitale

Kg : kilogramme

MCPS : mélange de concentré de plaquettes standard

MEC : matrice extracellulaire

MEP : megakaryocyte érythrocyte progénitor

VIII

MK : méga caryocytes

MPP : multipotent progénitor

NP : numération des plaquettes

PDGF : facteur de croissance dérivé des plaquettes

RCIU : retard de croissance intra-utérin

RDC : République démocratique du Congo

SA : semaine d'aménorrhée

SCF : sterm cell factor

SFA : souffrance foetale aigue

TNN : thrombopénie néonatale

TORCH : toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus et herpès

TPO : thrombopoïètine

USA : états unis d'Amérique

VIH : Le virus de l'immunodéficience humaine

VWF : von Will brand factor

IX

RESUME

Introduction : À partir de la 17e semaine de gestation, le foetus sain an un nombre moyen de plaquettes de 250.000/l. Ce chiffre ne change pas jusqu'à la fin de la grossesse. Le nombre moyen de plaquettes augmente considérablement dès la fin de la première semaine. Les valeurs typiques pendant cette période varient de 150 000/l à 650000/l. Notre objectif est de déterminer le taux de plaquettes chez les nouveau-nés à terme ainsi que les signes cliniques associés aux variations de plaquettes.

Matériel et méthodes : il s'agit d'une étude descriptive transversale à collecte prospective allant d'avril à aout 2023 portant sur 104 nouveau-nés à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe de Lubumbashi. Nous avons élaboré un questionnaire pour récolter les données. La saisie et l'analyse ont été réalisées à l'aide des logiciels Epi.info.7.2.2.6, Excel 2016 et Word 2016.

Résultats : Le taux de plaquettes moyen est de 230673/mm3 la valeur la plus basse est de 51000 /mm3 et la plus haute est de 583000 /mm3; il n'y a aucune thrombocytose mais un taux de thrombopénie de 18,27% on note une prédominance masculine avec un sexe ratio de 1,71. Les thrombopénies s'accompagnent de certains facteurs tels que les antécédents d'infections urogénitales au cours de la grossesse ; et chez les nouveau-nés, une infection néonatale précoce mais sans lien de cause à effet avec un taux de plaquettes bas.

Conclusion : Les troubles du taux des plaquettes constituent donc une réalité chez le nouveau-né à terme dans notre milieu.

Mots clés : Plaquettes sanguines, Nouveau-né à terme, profile, Lubumbashi.

X

ABSTRACT

Introduction: From the 17th week of gestation, the healthy fetus has an average platelet count of 250000/l. This figure does not change until the end of the pregnancy. The average platelet count increases significantly by the end of the first week. Typical values during this period range from 150000/l to 650000/l. Our objective is to determine the platelet count in full-term newborns as well as the clinical signs associated with platelet variations.

Material and methods: this is a cross-sectional descriptive study with prospective collection from April to August 2023 covering 104 newborns at the Jason Sendwe provincial general referral hospital in Lubumbashi. We developed a questionnaire to collect the data. The entry and analysis were carried out using the software Epi.info.7.2.2.6, Excel 2016 and Word 2016.

Results: The average platelet count is 230673/mm3, the lowest value is 51000/mm3 and the highest is 583000/mm3; there is no thrombocytosis but a thrombocytopenia rate of 18.27%; there is a male predominance with a sex ratio of 1.71. Thrombocytopenia is accompanied by certain factors such as a history of urogenital infections during pregnancy; and in newborns, early neonatal infection but not causally linked to low platelet counts.

Conclusion: Platelet count disorders are therefore a reality in full-term newborns in our environment.

Keywords: Blood platelets, Full-term newborn, profile, Lubumbashi.

XI

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

REMERCIEMENTS IV

LISTE DES TABLEAUX V

LISTE DES FIGURES VI

LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS VII

RESUME IX

ABSTRACT X

TABLE DES MATIERES XI

INTRODUCTION 1

Définition 1

Etat de la question 1

Choix et intérêt du sujet 3

Objectifs 3

Objectif général 3

Objectif 3

Délimitation spatiotemporelle et méthode 3

Subdivision 3

PREMIERE PARTIE : 5

ASPECTS THEORIQUES 5

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES PLAQUETTES 6

I.1. L'hématopoïèse 6

I.2. Fonctions des plaquettes 7
CHAPITRE II : PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE ET TROUBLES DES

PLAQUETTES 8

II.1. PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE 8

II.2. LES VARIATIONS ANORMALES DU TAUX DES PLAQUETTES 9

II.3. ETIOLOGIES DES THROMBOPENIES NEONATALES 9

II.3.1. Thrombopénie néonatale en rapport avec une pathologie maternelle 9

II.3.2. Thrombopénie néonatale en rapport avec des Complications liées à la grossesse 10

II.3.3. Thrombopénie en rapport avec une pathologie néonatale 11

II.3.4. Étiologies diverses 12

XII

II.4. MANIFESTATIONS CLINIQUES D'UNE THROMBOPENIE NEONATALE 12

II.5. EXAMENS COMPLEMENTAIRES 13

II.6. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE 13

II.6.1. DE FAÇON GENERALE 13

II.6.2. DIFFERENTES THERAPEUTIQUES 13

II.6.3. SCHEMAS THERAPEUTIQUES 14

II.7. SURVEILLANCE DU TAUX PLAQUETTAIRE 15

DEUXIEME PARTIE : 16

ASPECTS PRATIQUES 16

CHAPITRE III : METHODOLOGIE 17

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS 20

CHAPITRE V : DISCUSSION 36

CONCLUSION 41

RECOMMANDATIONS 42

ANNEXES 43

REFERENCES 46

INTRODUCTION

Définition

Le chiffre moyen de plaquettes chez le foetus sain à partir de la 17e semaine de gestation est de 250.000/l. Cette valeur reste inchangée jusqu'au terme. Au bout de la première semaine de vie, la moyenne des plaquettes augmente de façon importante. Pendant cette période, les valeurs normales se situent entre 150.000/l et 650.000 /l.[1]

Une thrombopénie néonatale toujours transitoire est observée dans 10 à 20% des cas.[2]

Les plaquettes sanguines sont de petites cellules anucléées mesurant 2 à 4 ìm de diamètre, qui vivent 7 à 10 jours dans le sang elles sont issues de la fragmentation cytoplasmique de leurs précurseurs, les mégacaryocyte (MK) et jouent un rôle essentiel dans le maintien de l'hémostase.[3,4]

Etat de la question

Les thrombopathies constituent un ensemble de pathologies acquises ou héréditaires liées à une ou plusieurs anomalie(s) fonctionnelle(s) des thrombocytes. Les troubles plaquettaires comprennent une augmentation anormale des plaquettes (thrombocytémie), une diminution des plaquettes (thrombopénie). Toutes ces maladies peuvent perturber la fonction d'hémostase et favoriser l'hémorragie. Le risque de saignement est inversement proportionnel au nombre de plaquettes et à la fonction plaquettaire.[5]

La thrombocytose est installée quand le nombre des plaquettes dépasse 400 000/mm3. La limite de 450 000/mm3 est généralement revue à la hausse chez le nouveau-né chez qui le taux de plaquettes a physiologiquement tendance à être supérieur à 500 000/mm3.[6]

La thrombopénie est une anomalie hématologique fréquente durant la période néonatale particulièrement chez les nouveau-nés hospitalisés en unité de soins intensifs. Elle est définie par un taux de plaquettes inférieure à 150 000/mm3.[7]

Aux états unis d'Amérique les thrombopénies néonatales sont fréquentes chez les enfants hospitalisés en unités de néonatalogie les principales étiologies sont les infections néonatales, l'hypertension artérielle gravidique, l'incompatibilité foeto-maternelle rhésus ainsi que les thrombopénies immunes.[8] selon un travail mené à Atlanta en Géorgie les saignements surviennent chez 25 % des nouveau-nés en unité de soins intensifs néonatals et la

1

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

thrombocytopénie touche 22 à 35 % et une partie de nouveau-nés à terme présentent un risque élevé de saignement.[9]

Une incidence de thrombopénie néonatale de 1,9% a été retrouvé dans une étude prospective réalisée dans un établissement de soins tertiaires dans le centre de l'Arabie saoudite en 2018.[10]

En Inde, des travaux effectués à l'hôpital de la marine de Bombay, parus en 2011 font état d'une incidence globale de la thrombocytopénie de 70,5 % dans le groupe des nouveau-nés classés en haut risque (risque élevé et faible risque de thrombocytopénie, selon la présentation, antécédents maternels, tout événement prénatal/périnatal) en unité de soins intensifs néonatals sur une période de deux années allant d'août 2007 à août 2009.[11]

Des recherches réalisées en Turquie, publiées en 2012 menée sur trois ans ont mentionné une incidence de thrombopénie néonatale de 9.4% entre 2009 et 2012.[12]

Le département de néonatologie de l'université de médecine de Berlin en Allemagne rapporte qu'environ 0,1 à 2 % de nouveau-nés développent une thrombocytopénie pendant la période néonatale.[13]

Les thrombopénies néonatales touchent 20 à 40 % des nouveau-nés hospitalisés en réanimation en France ; Environ 30 % de ceux qui présentent une thrombopénie sévère reçoivent une transfusion plaquettaire. L'infection bactérienne, la CIVD et les thrombopénies allo- ou auto-immunes sont les causes les plus fréquentes. Le risque majeur est celui d'une hémorragie cérébrale grave.[14]

Au Maroc, les thrombopénies néonatales (TNN) sont fréquentes, elles représentent 20 % des hospitalisés en unités de néonatologie et de soins intensifs, elles sont rencontrées chez 0,8 à 4 % de nouveau-nés sains à terme et le risque de thrombopénie sévère est évalué à 10 à 15%.[15,16]

En Éthiopie, des travaux menés à l'Hôpital spécialisé d'Anbessa à Addis-Abeba publiés en juin 2021 rapportent une incidence de la thrombocytopénie de 55,8 % chez les nouveau-nés admis avec des troubles chirurgicaux.[17]

Selon une analyse menée en Côte d'ivoire, la thrombopénie serait le stigmate hématologique obtenu à l'hémogramme qui refléterait de la manière la plus exacte la gravite des affections néonatales en milieu hospitalier tropical urbain.[18]

Sur le plan national, en République Démocratique du Congo (RDC) les chiffres ne sont pas rapportés, cependant, les résultats des recherches publiée en 2021 réalisées aux Cliniques universitaires de Lubumbashi rapportent un taux de 17% de thrombopénie néonatale.[19]

2

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Choix et intérêt du sujet

Présentement, les anomalies des plaquettes en période néonatale sont évidentes, de ce fait, une attention particulière doit y être portée afin d'avoir plus d'informations sur ces troubles et améliorer la prise en charge ; le profil des plaquettes chez le nouveau-né à terme est une information peu documentée dans notre milieu et la découverte de thrombopénies néonatales se fait souvent de manière fortuite. De ce fait, nous nous proposons d'établir le profil plaquettaire du nouveau-né à terme ; c'est dans cette perspective que nous nous posons la question suivante :

Quel est le profil des plaquettes chez les nouveau-nés à terme à l'hôpital Sendwe de Lubumbashi ?

Objectifs

Objectif général

Pour cette étude, nous nous sommes fixés pour objectif de contribuer à l'amélioration de la prise en charge globale des nouveau-nés à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe de Lubumbashi.

Objectifs spécifiques

Afin d'atteindre cet objectif général, nous avons défini les objectifs spécifiques suivants : -Déterminer le taux des plaquettes chez les nouveau-nés à terme.

-Identifier les signes cliniques accompagnant les variations des plaquettes chez les nouveau-nés à terme.

Délimitation spatiotemporelle et méthode

Pour réaliser cette étude, nous avons mené nos recherches à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe de Lubumbashi pendant la période allant d'avril à aout 2023 par une méthode descriptive transversale à collecte prospective.

Subdivision

Le présent travail est divisé en deux grandes parties, en dehors de l'introduction générale et de la conclusion. La première partie traite des généralités et du profil des plaquettes chez le

3

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

nouveau-né, tandis que la seconde partie est consacrée aux aspects pratiques, suivis de la discussion des résultats.

4

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

PREMIERE PARTIE :

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

5

ASPECTS THEORIQUES

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES PLAQUETTES

I.1. L'hématopoïèse

L'hématopoïèse est l'ensemble des processus qui concourent à la fabrication et au remplacement continu et régulé des cellules sanguines. Au cours de la vie intra-utérine, elle a lieu au niveau du tissu conjonctif durant les deux premiers mois ; puis au niveau hépatique et splénique pour être exclusivement médullaire après la naissance.[20] L'hématopoïèse se déroule en quatre étapes successives :

-Les cellules souches totipotentes

-Les pro géniteurs

- Les précurseurs

- Enfin les cellules matures

Le passage d'une étape à une autre est sous influence de signaux (cytokines et autres).

Figure 1: Les compartiments de l'hématopoïèse [21]

6

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

I.2. Fonctions des plaquettes

Par leur implication dans l'hémostase primaire, les plaquettes jouent un rôle crucial. En effet, en comblant les brèches qui peuvent apparaître suite à une lésion des vaisseaux sanguins, elles permettent de maintenir l'intégrité vasculaire. L'hémostase primaire, qui comprend l'ensemble des interactions entre les plaquettes et les vaisseaux sanguins, l'hémostase secondaire, également connue sous le nom de coagulation, qui comprend l'ensemble des processus qui conduisent à la transformation du fibrinogène en fibrine, et la fibrinolyse, qui est l'étape de dégradation du caillot sanguin.[3]

Bien que l'hémostase constitue le rôle principal des plaquettes, ces dernières participent également à d'autres processus :

-Inflammation : les plaquettes peuvent majorer la réaction inflammatoire par la sécrétion de facteurs de perméabilité vasculaire elles peuvent promouvoir le chimiotactisme des Polynucléaires Neutrophiles.[22]

-Immunologie : par le fait qu'elles portent à leur surface des récepteurs pour les fragments constants (Fc) des IgE.

-Action sur la paroi vasculaire, la néo-angiogenèse ou la formation des vaisseaux lymphatiques, à travers la sécrétion de leur contenu granulaire, par la sécrétion de PDGF, un mitogène qui stimule la prolifération des fibres musculaires lisses, les plaquettes jouent aussi un rôle important dans l'embryogenèse en particulier dans le développement des reins, des vaisseaux sanguins, des poumons et du système nerveux central.[23] Il leur est aussi reconnu un rôle dans la dissémination métastatique notamment par l'interaction directe des glycoprotéines membranaires.[24]

7

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

CHAPITRE II : PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE ET

TROUBLES DES PLAQUETTES II.1. PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE

Le chiffre moyen de plaquettes retrouvé chez le foetus sain à partir de la 17e semaine de gestation est de 250.000/l. Ce chiffre ne varie pas jusqu'au terme. Dès la fin de la première semaine, le chiffre moyen de plaquettes augmente significativement. Pendant cette période, les valeurs normales se situent entre 150 000/l et 650000/l. une étude américaine a montré que le chiffre de plaquettes est sujet à de nombreuses variations pendant la période néonatale. Il suit une courbe sinusoïdale pendant les 9 premières semaines de vie avec un premier pic entre la 2e et 3e semaine puis un second pic entre la 6e et la 7e semaine et peut atteindre jusqu'à 750000/l. Ces chiffres élevés sont en rapport avec une production accrue de thrombopoïètine (TPO) dès le 2e jour de vie et jusqu'à la fin du premier mois. Le nombre de plaquettes diminue ensuite progressivement pour devenir comparable à celui de l'adulte (150-450.000/l) vers l'âge de 12 ans.[1]

Tableau I : Intervalles de référence de la numération globulaire et plaquettaire de la naissance à 2 mois.[25]

Catégories

Hématies

Hématocrite

Hémoglobine

VGM

TCMH

CCMH

IDR

Réticulocytes

Plaquettes

VMP

Erythroblaste

d'âge

1012 /l

%

g/dl

fl

pg

g/dl

%

109/l

109/l

fl

109/l

Nouveau-né

3.9-6.4

43.4-67.5

14.1-21.6

96.5-

32-39

 

15-

160-300

 

8.7-

0-1

 
 
 
 

114

 
 

18

 
 

11.6

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

150-400

 
 

2 jours

3.8-6.1

40.6-64.1

13.8-22.1

95-

180-325

0-0.2

 
 
 
 
 
 
 
 
 

116

 

31.5-

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

36.5

 
 
 
 
 

3 à7 jours

3.8-6.2

39.2-62.7

13.5-21.9

92-

170-323

<0.005

 
 
 
 
 
 
 
 
 

112

 
 
 
 
 
 
 

8 à 14 jours

3.7-5.7

35.7-58.5

12.3-19.9

88.5-

30-

 
 

20-200

 

9-

0

 
 
 
 

110

37.5

 
 
 
 

12.2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

150-600

 
 

15 jours

3.1-5.2

30.2-49.5

10.8-17.5

88.5-

28-

 
 

25-65

 
 

0

à 1 mois

 
 
 

110

36.5

 
 
 
 
 
 

2 mois

3.1-4.3

27.341.2

9.7-13.5

80.5-

27-

 
 
 
 

8.5-

0

 
 
 
 

101

33.3

 
 
 
 

11.4

 

8

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

II.2. LES VARIATIONS ANORMALES DU TAUX DES PLAQUETTES

La thrombocytose est définie comme une numération plaquettaire supérieure à la limite normale pour l'âge. Il est décrit qu'après la première semaine postnatale, la limite supérieure des numérations des plaquettes chez les nouveau-nés à terme ou proches du terme est systématiquement supérieure à la valeur adulte standard de 450 000/l.[1]

La thrombopénie néonatale est définie par un taux plaquettaire inférieur à 150 000/mm3 quel que soit le terme ; un taux plaquettaire inférieur à 50 000/mm3 est une thrombopénie sévère et un taux plaquettaire inférieur à 30 000/mm3 constitue une thrombopénie très sévère.[26]

La thrombopénie néonatale représente l'anomalie d'hémostase du nouveau-né la plus fréquente. Elle est définie par un chiffre de plaquettes inférieur à 150 000/mm3 (< 100 000 chez le prématuré ou l'hypotrophe et est sévère si inférieur à 30 000 (< 50 000 chez le prématuré ou l'hypotrophe). La conséquence principale de cette affection est la survenue d'hémorragie intracrânienne à l'origine de décès ou de séquelles neurologiques.[16,27]

II.3. ETIOLOGIES DES THROMBOPENIES NEONATALES

II.3.1. Thrombopénie néonatale en rapport avec une pathologie maternelle II.3.1.1. La thrombopénie gestationnelle

Ici, le risque de thrombopénie néonatale est exceptionnel. Elle résulte d'une thrombopénie modérée, tout à fait isolée, survenant entre le 5eme et le 8ème mois de grossesse et peut être décelée chez certaines femmes en dehors de toute pathologie. Le mécanisme est mal connu, mais semble pouvoir s'expliquer par l'hémodilution notée au cours de la grossesse.[28]

1I.3.1.2. La thrombopénie auto-immune

Lors de la grossesse, les auto-anticorps maternels de type IgG peuvent franchir le placenta et provoquer une thrombopénie chez le foetus. Ces auto-anticorps peuvent persister dans le sérum maternel au long cours, Le risque de thrombopénie néonatale concerne 15 à 30 % des nouveau-nés de mère ayant des antécédents de thrombopénie auto-immune et le risque de thrombopénie sévère est évalué à 5 à 10 %. Chez le nouveau-né, la thrombopénie peut apparaître secondairement avec un nadir entre le 4ème et le 7ème jour et avoir une durée variable de 10 à 60 jours. Cependant l'intervention d'autres facteurs individuels actuellement

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mal connus pourrait expliquer l'atteinte isolée de l'un des deux jumeaux lors de certaines grossesses gémellaires.[4]

II.3.2. Thrombopénie néonatale en rapport avec des Complications liées à la

grossesse

II.3.2.1. L'éclampsie et HELLP (hemolysis eleveted liver enzymes low
platelets) Syndrome

Les pathologies réno-vasculaires, hypertensives, s'intégrant ou non dans le cadre d'une pré éclampsie font également courir un risque de thrombopénie néonatale. Cette dernière a pu être décrite chez 9,2 % des nouveau-nés de mères présentant une hypertension artérielle gravidique contre 2,2 % des nouveau-nés de mères normo tendues. En cas de HELLP syndrome, la thrombopénie maternelle peut entraîner de façon inconstante, une thrombopénie néonatale dont le mécanisme reste mal connu.[29]

II.3.2.2. Le retard de croissance intra-utérin (RCIU)

L'incidence de la thrombopénie néonatale est six à vingt fois plus élevée chez les nouveau-nés hypotrophiques que chez les eutrophiques. Les mécanismes sont multiples (périphériques, centraux et mixtes) et souvent intriqués. L'hypothèse d'une déviation de l'hématopoïèse au profit de la lignée rouge et aux dépens des deux autres lignées, expliquerait la polyglobulie, la leuco neutropénie et la thrombopénie observées chez le nouveau-né hypotrophique. Cependant, dans 25 à 67 % des cas, la thrombopénie est dite idiopathique. L'HTA gravidique et l'hypoxie per-natale sont des facteurs de risques supplémentaires de thrombopénie néonatale. Le plus souvent, la thrombopénie est modérée avec un nadir à deux trois jours de vie et évolue spontanément de façon favorable en huit à dix jours.[30]

II.3.2.3. Infection par le VIH

Au cours des infections par le VIH, la thrombopénie maternelle est d'ordre immunologique et fait donc courir un risque de thrombopénie au nouveau-né. Plus rarement, l'origine est multifactorielle : défaut de production médullaire en rapport avec une toxicité directe du VIH sur les mégacaryocytes, infections opportunistes, toxicité médicamenteuse.[31]

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II.3.2.4. Les thrombopénies immunoallergiques d'origine médicamenteuse

Le médicament ou son métabolite pris par la mère forme en se liant à une protéine une structure antigénique responsable de la synthèse d'anticorps. La prise médicamenteuse sensibilisante peut être ancienne ou récente mais l'éviction du médicament doit être définitive du fait de la persistance au long cours de cette sensibilité. La liste des principaux agents médicamenteux en cause est longue ; il s'agit essentiellement de la méthyl dopa, des pénicillines, du valproate de sodium et de l'héparine (le risque de thrombopénie induite par l'héparine est plus élevé chez les femmes enceintes, mais le risque foetal est minime car l'héparine ne passe pas la barrière placentaire). Plus rarement, les barbituriques, le rimifon, le diamox, les thiazidiques, les sulfamides, la quinine et la quinidine, l'hydroxy chloroquine, les digitaliques, les glycopeptides.[31]

II.3.3. Thrombopénie en rapport avec une pathologie néonatale II.3.3.1. L'allo immunisation

La thrombopénie néonatale par allo-immunisation foeto-maternelle est le résultat de la destruction des plaquettes foetales par les immunoglobulines de type G dirigées contre les antigènes plaquettaires (HPA) d'origine paternelle et absents chez la mère. Cette affection est le résultat d'un conflit entre les antigènes plaquettaires du foetus et des anticorps maternels. Les anticorps maternels traversent la barrière placentaire dès 14 semaines et les antigènes foetaux s'expriment dès 18 semaines. Le nouveau-né, en bonne santé par ailleurs, présente une thrombopénie avec un purpura ou des pétéchies survenant tout de suite ou quelques heures après la naissance.[7]

II.3.3.2. Les infections

Les germes sont ceux des infections materno-foetales notamment la Toxoplasmose, rubéole, cytomégalovirus, virus de l'herpès et autres infections telles que la syphilis (TORCH).[32]

II.3.3.3. Souffrance foetale aigu (SFA) - Syndrome de consommation

En dehors des infections néonatales graves, un syndrome de consommation (CIVD) peut également survenir en cas d'anoxo-ischémie périnatale (anoxie, acidose), d'entérocoliteulcéro-nécrosante, d'hypothermie.[31]

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II.3.4. Étiologies diverses

II.3.4.1. Thrombopénie Secondaire à une transfusion massive

Les transfusions, exsanguino-transfusions, circulation extracorporelle actuellement d'indication beaucoup plus exceptionnelle peuvent également engendrer une thrombopénie. Les mécanismes sont divers : déperdition importante, dilution des plaquettes du donneur, défaut de compensation des mégacaryocytes du receveur.[31]

II.3.4.2. Thrombopénies centrales et/ou congénitales

Les thrombopénies néonatales centrales représentent des étiologies qui restent rares, dont le diagnostic se fait en partie par la réalisation d'un myélogramme. Les causes sont multiples, elles peuvent être :

Médicamenteuses : susceptibilité particulière de certains nouveau-nés aux diurétiques thiazidiques pris par la mère en cours de la grossesse.

Tumorales : leucémie et neuroblastome néonatal.

Hématologiques : amégacaryocytose congénitale. Une thrombopénie néonatale peut s'observer également dans le cadre de la trisomie 21, le syndrome de Turner, de pathologies métaboliques Il existe également des thrombopathies héréditaires dont le diagnostic est évoqué devant une anamnèse familiale qu'il est important de reconstituer. La confirmation diagnostique est le plus fréquemment tardive et la révélation néonatale exceptionnelle.[32]

II.4. MANIFESTATIONS CLINIQUES D'UNE THROMBOPENIE
NEONATALE

Le nouveau-né peut présenter des signes cliniques hémorragiques plus ou moins graves : purpura pétéchial, ecchymotique, bulles hémorragiques intra-buccales, céphalhématome, saignements aux points de ponction. Ou des signes évocateurs de complications sévères : signes neurologiques d'hémorragie intracrânienne, pâleur cutanéomuqueuse. Mais il peut également être asymptomatique. [33]

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II.5. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

Des examens complémentaires sont réalisés selon le contexte anamnestique :

· Recueil des antécédents maternels et notamment le taux plaquettaire.

· NFS-Plaquettes : retrouve un taux de plaquettes inférieur à 150000/mm3, vérifier une atteinte ou non des autres lignées.

· Frottis sanguin : met en évidence une éventuelle anomalie de forme des plaquettes.

· Phénotype plaquettaire (nouveau-né, mère, et le père)

· Recherche d'AC - Anti plaquettes (nouveau-né, et mère)

· Bilan infectieux avec CRP, PCR CMV urinaire, PCR VIH, EBV, HCV

· Recherche d'une hémorragie : ETF, échographie abdominale (reins, surrénales),

· L'examen du fond d'oeil doit être systématique en cas de signes purpuriques et/ou de thrombopénie profonde à la recherche d'une hémorragie rétinienne, ce qui constituerait un facteur de risque pour une hémorragie cérébroméningée

· Myélogramme à discuter dans de rares cas

· Recherche d'Ac antinucléaires chez la mère (même si taux plaquettaire maternel normal).[26]

II.6. PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE II.6.1. DE FAÇON GENERALE

Contre-indication aux injections intramusculaires, contre-indication à la prise de température rectale. Limitation des manipulations.[26]

II.6.2. DIFFERENTES THERAPEUTIQUES

Transfusion plaquettaire : l'utilisation de concentrés de plaquettes d'aphérèse issues d'un seul donneur (CPA) est indiquée en pédiatrie. La quantité nécessaire est déterminée en fonction du poids de l'enfant et du taux plaquettaire (maximum 20 ml/kg). La transfusion se fait sur 60 mn en débit libre ou avec l'aide d'une pompe spécifique.

Immunoglobulines polyvalentes : 1 g/kg/j en perfusion lente progressive sur 3 heures. Mais, attention les immunoglobulines peuvent augmenter la pression oncotique et la viscosité sanguine, de ce fait il est important d'assurer une bonne hydratation.[26]

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II.6.3. SCHEMAS THERAPEUTIQUES

v Thrombopénie néonatale en attente d'étiologie : si la numération de plaquettes est inférieure à 30.000 /l, cela constitue une indication transfusionnelle, plus ou moins associé à une cure d'immunoglobulines.

v Thrombopénies immunes

Ø Allo-immunisation anti-HPA avec un taux plaquettaire maternel normal.

§ si la numération de plaquettes est inférieure à 30.000 /l :

Transfusion de 15 ml/kg sans dépasser 20 ml/kg. En cas d'indisponibilité des plaquettes un traitement par immunoglobulines est instauré en IV en dose unique de 1 g/kg. Un contrôle de NP est recommandé une heure après la fin de la transfusion.

Cependant, l'action des immunoglobulines n'est observée qu'après un délai de 18h.

§ si la numération de plaquettes est comprise entre 30.000 et 50 .000/l :

La transfusion prophylactique n'est pas indiquée, mais une surveillance clinique étroite et un contrôle régulier de la NP jusqu'à obtenir un taux supérieur ou égal à 100.000/l.

§ si la numération de plaquettes est inférieure ou égale à 50.000 /l :

Il est recommandé une surveillance clinique régulière et contrôle régulier de la NP jusqu'à un taux supérieur ou égal à 100.000/l.

Ø Thrombopénie auto-immune (PTI maternel, lupus) : avec un taux plaquettaire maternel bas.

La thrombopénie est souvent lente à se corriger et peut durer jusqu'à 6 semaines voire 3 mois.

§ la numération de plaquettes est inférieure à 20.000/l ou hémorragie : transfusion de concentrés de plaquettes associée à un traitement par immunoglobulines IV en dose unique de 1 g/kg.

§ la numération de plaquettes est comprise entre 20.000/l et 50.000 /l : traitement par immunoglobulines IV en dose unique de 1 g/kg.

§ la numération de plaquettes est supérieure à 50.000 /l : surveillance clinique et de la NP. L'allaitement maternel est autorisé sauf si persistance de la TNN au-delà de 12 semaines.

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v Thrombopénies non immunes

· La numération de plaquettes est inférieure à 30.000 /l : transfusion chez le nouveau-né à terme ou prématuré même si stabilité clinique.

· La numération de plaquettes est entre 30.000 et 50.000 /l : transfusion recommandée pour les nouveau-nés présentant :

§ Soit des facteurs de risque : âge post-natal < 1 semaine (à discuter)

§ Soit des signes cliniques pathologiques : d'hémorragie, d'instabilité hémodynamique.

§ Soit dans les situations suivantes : CIVD, chirurgie ou exsanguino-transfusion.

· La numération de plaquettes est supérieure à 50.000 /l : pas d'indication de transfusion.

En cas de geste invasif ou de chirurgie mineure, le seuil admis est de 50.000 /l et en cas de chirurgie majeure seuil de 100.000/l.[26]

II.7. SURVEILLANCE DU TAUX PLAQUETTAIRE

· En période aigüe : les contrôles seront réalisés en fonction de la profondeur de la thrombopénie, de l'étiologie et de la cinétique de variation de la NP.

· En phase de normalisation, 2 NP normales à une semaine d'intervalle permettent d'arrêter la surveillance.[26]

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DEUXIEME PARTIE :

ASPECTS PRATIQUES

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

III.1. Cadre d'étude

Nous avons mené nos recherches à l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe de Lubumbashi.

· SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE

Il est situé dans la commune urbaine de Lubumbashi, délimité :

Ø Au nord : par l'avenue Likasi

Ø Au sud : par le couvent des soeurs et le bâtiment du lycée WEMA

Ø A l'Est : par le marché MZEE L.D. KABILA

Ø A l'ouest : par le ministère provincial de la santé du Haut Katanga et le camp assistant.

Coordonnées GPRS :

· Latitude : -11.672298

· Longitude : 27.487299

La capacité d'accueil de ce grand hôpital est estimée à environ 1200 lits. L'hôpital est dirigé par un comité de gestion avec à sa tête un médecin directeur. Celui-ci s'occupe de l'administration courante de l'hôpital, coordonne les différents services, et engage son personnel soignant. Plusieurs médecins directeurs se sont succédé à la tête de l'hôpital et l'actuel est le Dr. MWELWA André, spécialiste en anesthésie - réanimation.

· LE SERVICE DE PEDIATRIE

Le service de Pédiatrie a constitué le cadre spécifique de notre étude. Le service comprend trois sous unités : la néonatologie ; les urgences pédiatriques et la nutrition.

L'hôpital provincial général de référence Jason Sendwe est constitué de 2 blocs :

Ø Le bloc à étages, constitué par quatre niveaux

Ø Le bloc pavillonnaire constitué des pavillons

Le service de pédiatrie qui nous a servi de cadre est situé dans le bloc pavillonnaire.

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· ORGANIGRAMME DE L'HOPITAL

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

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1. Matériel

Le recueil des données a été effectué à l'aide d'un questionnaire préétabli (voir annexe) reprenant d'une part les données contenues sur les fiches d'hospitalisation et d'autres part les informations prises auprès des mères.

2. Méthode

a. Population d'étude

Notre population d'étude était constituée des nouveau-nés à terme dans le service de pédiatrie

de l'HGPR Jason Sendwe de Lubumbashi. La taille de notre échantillon était de 104 cas.

b. Type d'étude

Nous avons mené une étude descriptive transversale à collecte prospective.

c. Critère d'inclusion Ont été inclus dans notre enquête :

· Les nouveau-nés à terme incluant également ceux issus de grossesses gémellaire dans le service de néonatologie au cours de la période d'étude.

· Les nouveau-nés à terme dont les mères ont donné leur consentement verbal éclairé.

d. Critère d'exclusion Ont été exclus :

· Les nouveau-nés prématurés et post matures.

· Les nouveau-nés dont les mères n'ont pas donné leur consentement.

· Les nouveau-nés dont les paramètres de récolte étaient incomplets.

e. Période d'étude

Notre étude s'est déroulée pendant une période allant de 10/04/2023 au 10/08/2023 soit une période de quatre mois.

f. Gestion des données et analyses statistiques

Les données ont été récoltées sur des fiches individuelles d'enquête, encodées et analysées à l'aide des logiciels Epi-info version 7.2.2.6 et Microsoft Excel 2016, nous avons comparé les proportions à l'aide du test Chi carré ; significatif lorsque la probabilité du test était inférieure à la probabilité de référence (p=0,05). Les données ont été confiées et saisies dans le logiciel Microsoft Word 2016. Les résultats obtenus après traitement seront représentés dans les tableaux et les figures du chapitre suivant.

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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

v Répartition des mères selon les données relatives aux facteurs sociodémographiques : Tableau II : Répartition selon l'âge de la mère.

Age

Fréquence

Pourcentage (%)

Paramètre (année)

15 - 20

7

6,73

 

21 - 25

34

32,69

 

26 - 30

36

34,62

Médiane = 27

31 - 35

18

17,31

DS = 5,46

36 - 40

6

5,77

 

41 - 45

3

2,88

 

Total

104

100,00

 
 

La tranche d'âge la plus représentée est celle comprise entre 26 et 30 ans (34,62 %), une médiane de 27 ans avec des extrêmes de 18 ans comme minimum et 44 ans comme maximum.

Tableau III: Répartition des mères selon la profession.

Profession Fréquence Pourcentage (%)

Commerçante 16 15,38

Couturière 6 5,77

Cultivatrice 1 0,96

Élève 3 2,88

Enseignante 1 0,96

Infirmière 2 1,92

Ménagère 75 72,12

Total 104 100,00

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

La profession de ménagère était la plus récurrente (72,12 %), ensuite venaient les commerçantes (15,38 %).

Annexe Kamalondo Kampemba Katuba Kenya Lubumbashi Ruashi

25,00

20,00

15,00

10,00

5,00

Figure 2: Répartition des mères selon la commune de résidence.

Trois communes étaient retrouvées dans des proportions proches pour la provenance dans notre étude, Kampemba (25%), annexe (24,04%) et Lubumbashi (23,08%).

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v Répartition des mères selon les données relatives aux antécédents :

Tableau IV : Répartition des mères selon le suivi des consultations prénatales.

CPN suivies Fréquence Pourcentage (%)

Non 25 24,04

Oui 79 75,96

Total 104 100,00

Les consultations prénatales ont été suivies par 75,5% de mères.

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Tableau V : Répartition des mères selon les antécédents de consommation d'alcool, de tabac et antécédent de transfusion sanguine.

Prise d'alcool Fréquence Pourcentage (%)

Non 101 97,12

Oui 3 2,88

Total 104 100,00

Tabagisme

Non 104 100,00

Total 104 100,00

Transfusion sanguine

Non 98 94,23

Oui 6 5,77

Total 104 100,00

Sur l'ensemble de notre population d'étude, 3 mères consommaient de l'alcool soit 2,88% ; aucune ne fumait. Par ailleurs 5,77% avaient déjà été transfusées par le passé.

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Tableau VI : Répartition des mères selon la parité.

Parité Fréquence Pourcentage (%)

Primipare (1) 16 15,38

Paucipare (2 - 3) 57 54,81

Multipare (=4) 31 29,81

Total 104 100,00

Les Paucipares étaient les plus nombreuses (54,81%) suivies des multigestes (29,81%).

Tableau VII : Répartition des mères selon la gestité.

Gestité Fréquence Pourcentage

Primigeste 21 20,19

Paucigeste 56 53,85

Multigeste 23 25,96

Total 104 100,00

Les Paucigestes étaient les plus nombreuses (53,85%)

24

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Tableau VIII: Répartition des mères en fonction des pathologies au cours de la grossesse.

Pathologie Fréquence Pourcentage (%)

Infection urogénitale 79 75,96

Paludisme 5 4,80

Prééclampsie 5 4,80

Hypertension artérielle chronique 1 0,96

Aucune 14 13,48

Total 104 100,00

Les infections urogénitales étaient les pathologies les plus fréquentes au cours de la grossesse (75,96%) ; les sujets de notre étude dont les gestantes n'ont présenté aucune pathologie durant la grossesse constituaient 13,48%.

25

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v Répartition selon les données relatives aux nouveau-nés :

42 SA

41 SA

40 SA

39 SA

38 SA

37 SA

Age gestationnel

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

Figure 3 : Répartition des nouveau-nés selon l'âge gestationnel (morphologique) en semaines d'aménorrhée (SA).

Le plus grand nombre de nouveau-né est né à 39 semaines d'aménorrhée soit une proportion de 38,46%.

Tableau IX: Répartition des nouveau-nés en fonction du poids de naissance (en grammes)

Poids de naissance (en
grammes)

Fréquence

Pourcentage (%)

Paramètres

[1400 - 2500[

9

8,65

 

[2500 - 3500[

85

81,73

Médiane = 3000

[3500 - 5600]

10

9,62

DS= 548,43

 

Sur notre population d'étude, 81,73% ont pesé entre 2500 et 3500 grammes, avec un poids médian de 3000 grammes.

26

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

51%

Feminin Masculin

49%

Figure 4: Répartition des nouveau-nés en fonction du sexe.

Les nouveau-nés de sexe masculin étaient plus représentés avec une fréquence de 53 soit un sex-ratio de 1,03 pour le sexe masculin.

Tableau X: Répartition des nouveau-nés en fonction de la voie d'accouchement

Voie d'accouchement

Fréquence

Pourcentage (%)

Voie basse

81

77,88

Voie haute

23

22,12

Total

104

100,00

 

Sur l'ensemble de nos sujets d'étude, 81 sont nés par voie basse soit un pourcentage de 77,88.

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XI: Répartition des nouveau-nés en fonction du lieu d'accouchement.

Lieu d'accouchement Fréquence Pourcentage (%)

Sendwe 65 62,50

Transféré 39 37,50

Total 104 100,00

Les nouveau-nés ayant vu le jour au sein de notre structure hospitalière représentaient 62,5% tandis que 37,5% provenaient d'ailleurs.

28

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XII : Répartition des nouveau-nés en fonction du motif d'hospitalisation.

Motif d'admission/ hospitalisation Fréquence Pourcentage (%)

Asphyxie périnatale 11 10,58

Encéphalopathie anoxo-ischémique 1 0,96

Hémorragie digestive 4 3,85

Ictère 6 5,77

Infection néonatale précoce 41 39,42

Infection néonatale tardive 1 0,96

Luxation de l'épaule gauche 1 0,96

Omphalocèle 1 0,96

Risque infectieux majeur 9 8,65

Risque infectieux mineur 22 21,15

Risque infectieux mineur + syndrome polymalformatif 1 0,96

Risque infectieux mineur + asphyxie périnatale 1 0,96

Babysitting 4 4,81

Total 104 100,00

L'infection néonatale précoce était le motif d'hospitalisation le plus fréquent avec un pourcentage de 39,42.

29

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XIII : Répartition des nouveau-nés selon le groupe sanguin.

Groupe sanguin Fréquence Pourcentage (%)

A 25 24,04

AB 4 3,85

B 20 19,23

O 55 52,88

Total 104 100,00

Le groupe sanguin le plus présent était le groupe O (52,88%) suivi du groupe A (24,04%).

Tableau XIV : Répartition des nouveau-nés selon le groupe rhésus.

Rhésus Fréquence Pourcentage

Négatif (-) 0 0

Positif (+) 104 100

Total 104 100,00

Tous les nouveau-nés étaient de groupe rhésus positif.

30

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

18%

Non Oui

82%

Figure 5: Répartition des nouveau-nés selon la réanimation à la naissance.

Il y a eu recours à la réanimation après la naissance pour 18 % des nouveaux nés.

10%

Non Oui

90%

Figure 6 : Répartition des cas selon la transfusion sanguine.

Une transfusion sanguine a été faite chez 10% des nouveau-nés.

31

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

v Répartition des nouveau-nés selon les données relatives aux résultats de laboratoire : Tableau XV: Répartition des cas selon le taux d'hémoglobine

Taux d'hémoglobine (en g/l)

Fréquence

Pourcentage (%)

11 - 14

19

18,63

15 - 17

48

47,06

18 - 24

37

34,31

Total

104

100,00

 

Une anémie a touché une proportion de 18,63% de nouveau-né.

Tableau XVI: Répartition des nouveau-nés selon le taux de plaquettes.

Taux de plaquettes
(/mm3)

Fréquence

Pourcentage (%)

Paramètres

[50.000 - 150.000[

19

18,27

 

[150.000 - 600.000]

85

81,73

Moyenne = 230673

Total

104

100,00

DS = 104141,1

 

Le taux de plaquettes chez 81,73 % des nouveau-nés était normal ; une thrombopénie était retrouvée dans 18,27% de cas ; il n'y avait pas de thrombopénie sévère ni de thrombocytose. La valeur la plus basse était de 51000 / mm3 et la plus haute était de 583000 /mm3 avec un taux moyen de 230673 / mm3.

32

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XVII: association entre pathologies au cours de la grossesse et thrombopénie.

Pathologie Thrombopénie Paramètre

Infection urogénitale 14 (73,68) P = 0.0001

Paludisme 1 (5,26)

Prééclampsie 2 (10,52)

Aucune 2 (10,52

Total 19 (100%)

L'antécédent d'infection urogénitale est présente chez 73,68% des nouveau-nés ayant une thrombopénie. Nous observons qu'il existe une différence hautement significative entre l'infection urogénitale et la thrombopénie (p=0,0001).

Tableau XVIII: association entre le sexe et la thrombopénie.

Sexe Thrombopénie Paramètre

Masculin 12 (63,16%) P = 0,001

Féminin 7 (36,84%)

Total 19 (100%)

Nous avons noté une prédominance masculine de thrombopénie soit 63,16% et avec une sex-ratio de 1,71 sans toutefois de lien de cause à effet entre le sexe masculin et la thrombopénie.

33

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XIX : association entre le motif d'admission et le taux de plaquettes

Taux de plaquettes

Motif d'admission

Normal

Thrombopénie

Total

Paramètre

Asphyxie périnatale

Encéphalopathie anoxo
ischémique

Hémorragie digestive
Ictère
Infection néonatale précoce
Luxation épaule gauche
Omphalocèle
Risque infectieux majeur
Risque infectieux mineur

Risque mineur + syndrome poly malformatif

Risque mineur + asphyxie
périnatale

Babysitting
TOTAL

10 (11,77)

1 (1,18)

2 (2,35)

6 (7,06)
32 (37,65)
1 (1,18)
1 (1,18)

7 (8,24)

19(22,35)

1 (1,18)

1 (1,18)

4 (4,71)

85(81,73)

1 (10,00)

0 (0,00)

2 (10,53)
0 (0,00)
10 (52,63)
0
0
2 (10,53)

3 (15,79)

0

0

1 (5,26)

19 (18,27)

11

1

4

6

42

1

1

9

22

1

1

5

104 (100,00)

P < 0,005

 

Les nouveau-nés présentant une thrombopénie étaient hospitalisés pour infection néonatale précoce (47,37%) et nous notons une relation significative (p < 0,005).

34

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

Tableau XX : association entre manifestation hémorragique et le taux de plaquettes :

Taux de plaquettes P-value

Saignement Normal Thrombopénie Total

Non 81 (86,17) 13 (13,83) 94 (90,38) 0,0001

Oui 4(4,71) 6(31,58) 10 (9,62)

TOTAL 85 (81,73) 18 (18,27) 104 (100)

Des manifestations hémorragiques étaient présentes chez 31,58% de nouveau-nés avec thrombopénie. Nous constatons qu'il existe une différence hautement significative entre la thrombopénie et les manifestations hémorragiques (p=0,0001).

v Répartition des nouveau-nés selon les données sur l'hospitalisation

91%

Décès Guérison

8,65%

Figure 7 : Répartition des cas selon l'issue.

Nous avons enregistré 9 décès, ce qui représente un taux de mortalité de 8,65 %.

35

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

CHAPITRE V : DISCUSSION

1. Caractéristiques sociodémographiques des mères Age

Dans notre étude, La tranche d'âge la plus représentée est celle comprise entre 26 et 30 ans (34,62 %), une médiane de 27 ans avec p25 et 75 respectivement de 18 ans et 44 ans. Ceci est inférieur au résultat obtenu au bout d'une étude sur la distribution des plaquettes maternelles et néonatales par Semakuba et al. aux cliniques universitaires de Lubumbashi en 2021, dans laquelle 78,6 % des mères avaient entre 20 et 35 ans [19]. Bocoum et al. en 2019 au Mali rapportent que la majorité des mères avait entre 18 et 25 ans (54,2 %). Avec une moyenne d'âge de 24,41 ans[34] ce qui est inférieur à nos résultats. Ceci pourrait être s'expliquer par le fait que ce soit un pays où la quasi-totalité de la population est d'obédience musulmane et de ce fait les femmes vont en mariage relativement tôt, mais aussi par le fait qu'il y ait une différence du type de milieu d'étude d'une part rural qui ne favorise pas de longs cursus scolaires et d'autres part en milieu urbain où les femmes sont généralement sujettes aux longues études.

La profession

Nos résultats font état du fait que les mères étaient pour la plupart des ménagères (72,12 %), suivies des commerçantes (15,38 %). Dans son étude en 2019 à Bamako, Bocoum rapporte que les femme au foyer (assimilable aux ménagères) représentaient 77,5 et les commerçantes 1,8%[34] % ce qui se rapproche de nos résultats ce constat peut s'expliquer par les conditions socio-culturelles dans notre milieu qui font en sorte que communément les femmes jouent un rôle de mère au foyer et ce parfois malgré les compétences qu'elles pourraient avoir.

La commune de résidence

Nous avons retrouvé dans notre étude que trois communes étaient dans des proportions proches pour la provenance : Kampemba (25%), annexe (24,04%) et Lubumbashi (23,08%). En plus de situation géographique quasiment au centre-ville ceci peut s'expliquer par le fait l'hôpital Sendwe possède un plateau technique assez élevé en termes de prise en charge en néonatologie, mais aussi par la situation géographique de certaines communes qui cernent pratiquement la ville.

Le suivi des consultations prénatales

Nous avons constaté qu'une proportion de 75,5% de gestantes ont suivi des consultations prénatales. Ces résultats sont supérieurs aux 61,05% des mères ayant suivi les consultations prénatales qu'a rapporté l'étude menée à Madagascar par Harivony et al en 2022.[35] Cette différence s'explique par le fait que dans notre milieu les dispositions sont prises de plus en plus par les pouvoirs publiques pour minimiser les couts liées au suivi des femmes enceintes tout au long de la gestation.

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

36

 

2. Antécédents

Les antécédents de consommation d'alcool, tabac et de transfusion sanguine

Sur l'ensemble de notre population d'étude, 3 mères consommaient de l'alcool soit 2,88% ; aucune ne fumait. Nous n'avons pas pu discuter de ces résultats néanmoins la littérature fait état du fait que l'alcool a un effet toxique direct sur la moelle osseuse et par conséquent causer une thrombopénie ; cependant ce constat peut s'expliquer par le fait que dans notre milieu de par la censure morale les femmes s'adonnent relativement moins à certaines pratiques en occurrence la consommation d'alcool et du tabac.

La parité

Au cours de notre étude les paucipares étaient les plus nombreuses (54,81%) ; nos résultats sont inférieurs par rapport aux observations faites par Asrie et al publié en 2017 en Ethiopie faisant état de 67,3% de paucipares[36], par contre, Semakuba et al en 2021 qui rapportaient que les multipares étaient les plus nombreuses ( 37%).[19] Cette différence s'explique par le type de population étudiée dans ce sens où bien qu'ayant connu plusieurs expériences de maternité, les femmes nanties choisissent préférentiellement les structures sanitaires de renom pour y donner naissance.

La gestité

Selon nos résultats, les paucigestes étaient les plus nombreuses (53,85%) ce qui se rapproche des 54,9% obtenus par Amazouz at al. en 2022 en Algérie.[37] ils sont cependant inférieurs à ce qu'ont rapporté Asrie et al en 2017 au bout d'une étude sur la prévalence de la thrombocytopénie chez les femmes enceintes fréquentant à l'hôpital universitaire de Gondar. Cette différence s'explique par le type de population étudiée ainsi que la taille de l'échantillon.

.

Les pathologies au cours de la grossesse

Les infections urogénitales étaient les pathologies les plus fréquentes au cours de la grossesse (75,96%) ; cependant, 13,48% des mères n'ont présenté aucune maladie durant la grossesse. Nos résultats sont supérieurs à ceux de Dipak et al. obtenus en 2019 en Inde qui avait un taux de 72.72 % d'infection urogénitale durant la gestation.[38] Ils sont également supérieurs à ceux de Nyenga et al. qui au cours d'une étude publiée en 2021 réalisée dans deux grands centres de prise en charge néonatale à Lubumbashi ont rapporté que l'antécédent d'infections urogénitales au cours de la gestation était fréquent avec un taux de 42,59%. [39] Mbarambara et al. en 2015 dans l'Est de la RD Congo notaient la notion d'infection urogénitale pendant la grossesse chez 34,5% des cas ce qui est inférieur à nos chiffres.[40] cette différence s'explique par la taille d'échantillon et le type d'étude.

3. Données générales relatives aux nouveau-nés Age gestationnel

Le plus grand nombre de nouveau-né est né à un âge morphologique de 39 semaines d'aménorrhée soit une proportion de 38,46%. Au centre hospitalier universitaire de Bamako

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

37

 

en 2019, Bocoum a eu un taux de 34,8% de nouveau-nés à terme dans son étude[34], ce qui est sensiblement en dessous de ce que nous avons. Nos résultats sont inférieurs à ceux de Hebbar obtenu en 2018 en Algérie qui avait plus de 60% des nouveaux nés au-delà de 37 semaines d'aménorrhée.[41] cette différence s'explique par le type d'étude.

Poids de naissance

L'intervalle de poids de 2500 à 3500 grammes était le plus représenté avec 81,73%. Nos résultats sont supérieurs à ceux de Nyenga et al. qui en 2021 rapportaient que 47,53% des nouveau-nés avaient un poids supérieur à 2500grammes.[39] en 2010 en Inde Kusumasari et al. avaient vu aussi dans leurs études une prédominance de nouveau-nés eutrophique qui représentaient 75,5% de cas.[42] ce qui est plus bas que nos observations ; ceci s'explique par le type d'étude dans lesquelles la majorité des sujets sont nés à terme.

Sexe

Les nouveau-nés de sexe masculin étaient plus représentés avec une fréquence de 53 soit un sexe-ratio de 1,03 pour le sexe masculin. Oulmati et al ont obtenu un résultat allant dans le même sens à l'issue d'une étude menée au Maroc publiée en 2013 cependant avec un sexe ratio de 2,03.[43] nos résultats sont aussi similaires à ceux de Nyenga et al. en 2021 à Lubumbashi qui mentionnent un sex-ratio de 1,07 en faveur du sexe masculin.[39]. Nous n'avons pas pu trouver d'explication à cela.

Voie d'accouchement

Sur l'ensemble des cas que nous avions au cours de notre étude, 81 sont nés par voie basse soit un pourcentage de 77,88. Nos résultats sont inférieurs mais vont dans le même sens que ceux obtenus l'an dernier par Harivony qui mentionnait que les nés par voie basse représentaient 82,11%.[35] par contre, en 2012 en Turquie Bolat F et al. ont pu objectiver une prédominance des accouchements par césarienne (53,56%).[12] Cette différence s'explique par les dissemblances des conception socio-culturelles dans différents milieux milieu, sous d'autres cieux la césarienne est perçue différemment par les femmes par contre elle reste généralement un recours ultime dans notre milieu.

Lieu d'accouchement

Nos résultats font état du fait que 62,5% de nouveau-nés ont vu le jour au sein de l'hôpital général provincial de référence Jason Sendwe tandis que 37,5% provenaient d'ailleurs. Ce chiffre est supérieur aux 26,4% rapportés par l'étude de Bocoum A en 2019 à Bamako.[34] De même il est supérieur à celui de 38,27% retrouvé il y a deux ans dans une étude réalisée à Lubumbashi par Nyenga et al.[39] Cette différence s'expliquer par le fait que ces études ont été menées au seins des hôpitaux de troisième échelon qui disposent des unités de néonatologie relativement mieux équipées que les hôpitaux d'échelon inferieurs.

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

38

 

4. Résultats de laboratoire de biologie Groupe sanguin

Nous avons observé que le groupe sanguin le plus représenté était le groupe « O » rhésus positif (52,88%) suivi du groupe « A » rhésus positif (24,04%). Nos résultats sont supérieurs à ceux de Monga et al. lors d'une étude faite à l'hôpital Sendwe de Lubumbashi entre 2016 et 2017 montrant que le groupe « O » constituait 2,3% et le groupe « B » était le plus répandu avec 49,4%.[44] Par contre, nos chiffres sont inférieurs aux constats fait par Hebbar et al. en 2018 en Algérie selon lequel le groupe sanguin « O » était représenté avec un taux de 56,59% ; mais superposable au pourcentage du groupe « A » avec un taux de 24,81%.[41] Ces résultats s'expliquent par le fait que ces groupes sanguins sont respectivement les plus répandus en Afrique sub-saharienne mais avec une variation en fonction de la région du monde considérée et du type d'étude. Nous trouvons une explication à cela par le fait qu'il existe une variabilité du groupe rhésus dans différentes populations.

Groupe rhésus

Nous avons constaté que tous les nouveau-nés étaient du groupe rhésus positif, c'est supérieur à ce qu'ont observés Monga et al. dans un article paru en 2017 faisant état de 98% de nouveau-nés appartenant au groupe rhésus positif.[44] L'an dernier en Algérie, les résultats des travaux menés sur l'allo-immunisation foeto-maternelle dans le système ABO au service de Néonatologie du CHU de Tizi-Ouzou, Amazouz et al. ont constaté que la quasi-totalité des nouveau-nés (95,10%) étaient de rhésus positif.[37] Ce qui est inférieur à nos résultats.

Taux des plaquettes

Nous avons eu comme résultat aucun cas de thrombocytose mais un taux de thrombopénie néonatale de 18,27%, ce qui est sensiblement au-dessus des 17% observés en 2021 par Semakuba et al aux cliniques universitaires de Lubumbashi [19]; mais nos résultats étaient supérieurs à ceux obtenus en 2012 par Bolat et al rapportant 9,4% de thrombopénie au bout d'une étude menée en Turquie.[12] ils sont également supérieurs aux observations faites en 2018 par Mohamed E et ses collaborateurs faisant état d'une valeur de 1,9% de thrombopénies[10]. L'an dernier à Antananarivo, Harivony et al découvrent un taux de thrombopénie de 1,74% chez les nouveau-nés ce qui est inférieur à nos résultats.[35]. Cependant nos résultats sont inférieurs à ceux de Chabernaud et al. qui avaient trouvé que les thrombopénies néonatales touchent 20 à 40 % des nouveau-nés hospitalisés en réanimation en France.[14] Cette différence serait probablement due au type d'étude mais aussi aux particularités sociodémographiques des différentes populations et la taille des échantillons.

Association entre pathologies au cours de la grossesse et thrombopénie.

Nos résultats montrent que l'infection urogénitale au cours de la grossesse est présente chez 73,68% des nouveau-nés ayant une thrombopénie vient ensuite la prééclampsie avec 10,52%. Nos chiffres sont supérieurs mais vont dans le même sens que ceux obtenus à la suite des travaux dont les résultats ont été publiés par Bonifacio L et al en 2012 : l'infection

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

maternelle durant la gestation avait été observé chez 27,65% des cas. [45] ces résultats peuvent s'expliquer par les différents mécanismes mis en jeu lors des réactions

inflammatoires pouvant avoir un impact sur les plaquettes maternelles et retentir sur les plaquettes chez le nouveau-né comme le suggère certaines littératures.[19]

Association entre le sexe et la thrombopénie.

Nous avons noté une prédominance masculine de thrombopénie soit 63,16% et avec un sex-ratio de 1,71 sans toutefois de lien de cause à effet entre le sexe masculin et la thrombopénie ; c'est aussi ce que Bolat F. et al ont eu comme résultat à la fin de leur étude en 2012 en Turquie[12] ; il en est de même des observations faites par Ulusoy E. et son équipe qui font état d'un taux de thrombopénie néonatale masculine de 64% avec une sex-ratio de 1,73.[46] ces résultats suggèrent ainsi que le chromosome Y pourrait y avoir un rôle.

Association entre le motif d'admission et le taux de plaquettes

Les nouveau-nés présentant une thrombopénie étaient admis pour infection néonatale précoce (47,37%), risque infectieux mineur (15,79%) et risque infectieux majeur (10,53%). A Madagascar en 2022 Harivony a également trouvé que l'infection néonatale précoce était la cause la plus fréquente (69,48%) des admissions des nouveau-nés thrombopéniques ce qui concorde également avec les résultats de Robert et al 15 ans plus tôt. [35,47] Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu'il existe une multitude de mécanismes complexes mis en jeu lors des infections néonatales et qui incluent entre autres une destruction plaquettaire par activation macrophagique.

Association entre manifestation hémorragique et le taux de plaquettes

Nous avons trouvé que 31,58% de nouveau-nés avec thrombopénie présentaient des manifestations hémorragiques sans toutefois pouvoir établir une relation directe entre la thrombopénie et les saignements (p= 0,001). Cette observation trouve sa raison dans le fait que la littérature dit que le seuil de plaquettes exposant le patient au risque d'hémorragie spontanée est de 50.000 /mm3 [27] et nous n'avons pas eu de taux en dessous.

5. Données sur l'hospitalisation

Durant notre étude, neuf décès ont été enregistrés soit un taux de mortalité de 8,65 %, nos résultats sont inférieurs au taux de 42,7% retrouvé dans l'étude de Bocoum et al. en 2019 au Mali.[34] de même, ils sont inférieurs à ceux de Nyenga et al. obtenus en 2022 en république démocratique du Congo [39] par contre, nos résultats sont supérieurs à ceux de Dipak M et al en 2019 qui avaient révélé une mortalité de 3,7%.[38] ces différences s'expliquent par la taille de l'échantillon et le type d'étude.

40

Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

CONCLUSION

Parvenu au bout de cette étude descriptive transversale à collecte prospective. Qui avait comme objectif d'établir le profil plaquettaire du nouveau-né à terme à l'hôpital général provincial de référence J. Sendwe de Lubumbashi nous observons que le profile plaquettaire du nouveau-né à terme se présente avec un taux moyen de plaquette de 230673 / mm3 ; avec aucune thrombocytose mais, un taux de thrombopénie de 18,27%, qui s'accompagne de certains facteurs tels que les antécédents d'infections urogénitales au cours de la grossesse ; et chez le nouveau-nés de l'infection néonatale précoce cependant sans lien de cause à effet avec un taux de plaquettes bas ; une prédominance masculine est notée avec un sexe ratio de 1,71.

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

RECOMMANDATIONS

De ce qui découle de notre étude, nous formulons les recommandations suivantes : Aux autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo

· Renforcer les unités de néonatologie par la dotation des laboratoire propres à l'unité ;

· Rendre accessible et systématique la réalisation de la numération formule sanguine (NFS) pour tous les nouveau-nés ;

· Envisager un système permettant l'utilisation de concentrés de plaquettes d'aphérèse pour réagir efficacement en cas de besoin.

Au personnel sanitaire

· Faire une surveillance hématologique chez les nouveau-nés ;

· Faire une surveillance hématologique particulière chez les nouveau- thrombopéniques jusqu'à la normalisation du taux de plaquettes.

A la population

· Suivre précocement et régulièrement les consultations prénatales (CPN) afin de dépister de façon précoce et prendre en charge les pathologies sous-jacentes et les situations à risque en occurrence les infections au cours de la grossesse ;

· Se rendre plus tôt possible dans une formation sanitaire dès qu'un nouveau-né va mal.

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

ANNEXES

FICHE DE COLLECTE DE DONNEES : PROFIL PLAQUETTAIRE DU NOUVEAU-NE A TERME A L'HOPITAL SENDWE DE LUBUMBASHI

Numéro de la fiche:

SECTION I : FACTEURS

SOCIODEMOGRAPHIQUES

1. Identité de la mère :

Nom : ; Prénom :

Age : ans ; Commune : ; Profession :

SECTION II : ANTECEDENTS

1- Gynéco-obstétricaux :

1- Identité obstétricale : 1a-Parité ; 1b- Gestité ; 1c-

Avortement ; 1d- Décès

1e- CPN réalisées : Oui Non

2- Pathologie au cours de la grossesse :

2a-Hypertension artérielle préexistante : Oui Non

2b-Prééclampsie : Oui Non

2c-Eclampsie : Oui Non

2d-Infections urogénitales : Oui Non

2e-Diabète gestationnel : Oui Non

2f-Drépanocytose : Oui Non

2g-Paludisme : Oui Non

3- Toxicologiques et immunologiques : 3a- alcool 3b- tabac ;

3c- Groupe sanguin (ABO) : 3d- Rhésus (D) :

3e-Transfusion : Oui Non ; si oui pour quelle

indication ?

4- Familiaux :

4a- Trouble de l'hémostase chez la mère : Oui Non

(Saignement prolongé : lors des règles, après accouchement, en cas de blessures...)

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

4b- Trouble de l'hémostase chez le père : Oui Non

(Saignement prolongé : lors de la circoncision, en cas de blessures...) SECTION III : DONNEES GENERALES RELATIVES AU NOUVEAU-

NE

1-Date de naissance : ....../ / 2- Age gestationnel :

SA

3-Poids de naissance : g 4- Age post natal :

5- Sexe :

6-Voie d'accouchement : voie basse voie haute :

indication

7-Réanimation à la naissance : Oui Non

8-Lieu d'accouchement : Sendwe Transféré

9-Motif d'admission/

hospitalisation

10- Clinique : saignement (au point d'injection, épistaxis, rectorragie, méléna)

Oui Non

11-Transfusion sanguine : Oui Non ; si oui, indication :

12- Type de transfusion : Sang total : Oui Non

13- Administration de la vitamine K1 à la naissance : Oui Non

SECTION IV : RESULTATS DE LABORATOIRE BIOLOGIE :

1-Taux de plaquettes : /mm 3

2-Groupe sanguin (système ABO) :

3- Rhésus :

4-Taux d'hémoglobine : g/l

5-CRP : Positive Négative

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

SECTION V : DONNEES SUR L'HOSPITALISATION

1- Durée de l'hospitalisation : jours

2. Issue : Guérison Bonne évolution Décès Perdue de
vue

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

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Mémoire rédigé par Chegninzebou Ngomsi Blestel

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