III-4- Difficultés rencontrées
Toute recherche scientifique relève des défis
éprouvants pour le chercheur, défis qui peuvent freiner
l'élan ou l'empêcher d'atteindre ses objectifs. Cela est encore
plus difficile pour un chercheur amateur qui fait ses premiers pas dans le
monde de la recherche. Aussi, cette étude a connu de nombreuses
difficultés majeures ; parmi lesquelles, nous pouvons
énumérer :
- l'incapacité à nous entretenir avec de
nombreux responsables absorbés par les tâches administratives ;
- la récupération des questionnaires au niveau
de certains enquêtés qui n'ont pas respecté les
délais et les rendez-vous fixés ;
- les difficultés financières qui n'ont pas
facilité l'impression des questionnaires ; - la perte et
l'égarement de nombreux questionnaires qui a nécessité une
réédition pour pouvoir couvrir l'ensemble de l'échantillon
d'étude ;
- la difficulté d'atteindre de nombreux
enquêtés et de les faire participer à l'enquête, ce
qui a fait que sur les 130 personnes retenues à titre
d'échantillon par notre étude (toutes catégories
confondues), il y a 78 répondants, soit 60%.
III-5- Mode de traitement des données
Les données obtenues de l'enquête de terrain par
observation, entretien, interview et questionnaire ont été
analysées par instrument et par catégorie de sujets
enquêtés. Le dépouillement a ensuite conduit à la
formulation des thématiques relatives aux résultats traduits en
données statistiques et présentés sous forme de
tableaux.
IV
RESULTATS ET DISCUSSIONS
43
Ce chapitre comprend la présentation des données
recueillies au cours de nos enquêtes et des recherches menées
à différents niveaux concernés. Les résultats
obtenus sont présentés en deux parties puis discutés.
Premièrement, il s'agit de répartir les données selon les
variables utilisées ; et deuxièmement d'organiser les
informations acquises auprès des usagers de la GBU en ce qui concerne
leur perception de la place des revues scientifiques au sein de cette
structure, et la connaissance et les mécanismes de valorisation de ces
revues scientifiques.
IV-1- Présentation des résultats
IV-1-1- Résultats de l'enquête par
observation
Après avoir procédé à
l'élaboration d'une grille d'observation fondée sur les faits
observables de notre enquête, nous nous sommes rendus à la GBU
pour notre observation.
Nos différentes visites ont révélé
qu'il n'y a pas de rayons réservés aux périodiques et
encore moins aux revues scientifiques. Quelques numéros de magasines
sont confusément placés sur un présentoir, un petit rayon
d'environ 1,70 m de long et 1,30 m de large à côté des
rangées de rayons de monographies et ouvrages de
références. Cette description est l'illustration du
déséquilibre prononcé entre les revues scientifiques et
les autres types de documents comme les monographies ou les ouvrages de
références. Dans toutes les salles de lecture les quelques rares
et vieux numéros de revues que possèdent la GBU sont
mêlés aux magazines, notamment dans la salle des lettres et
sciences humaines et dans la salle de droit.
Dans le but de vérifier s'il ya, comme pour les
monographies, les ouvrages de références et les travaux
d'études, des catalogues et des fiches de consultation pour les revues
scientifiques, nous avons demandé à consulter un titre de revue
dans les différentes salles de lecture de chaque établissement de
l'Université Marien Ngouabi. A toute occasion, le bibliothécaire
qui nous a reçu nous a orienté vers le présentoir sans
aucune condition de consultation préalable comme c'est le cas pour les
monographies. « Vous prenez le titre que vous recherchez sur le
présentoir et vous le remettez après consultation, ont-ils
seulement répondu ».
Ce constat amer avait déjà été
fait lors de précédentes fréquentations.
Pour nous assurer de la constance du problème, nous
avons observé le comportement des usagers par rapport aux revues
scientifiques sur une période d'une semaine. Cette expérience
nous a permis de faire plusieurs déductions fondamentales :
44
- la première est que les usagers de la GBU ne
consultent pas les revues scientifiques ;
- la seconde est que certains usagers ignorent ce que c'est
qu'une revue scienti-fique et son utilité ;
- la troisième est que les usagers qui ont connaissance
de ce support d'information et en font usage dans leurs travaux, se plaignent
que la GBU ne valorise pas les revues scientifiques en s'abonnant. Il n'y a que
de vieux numéros dont celui qui pourrait être
considéré comme le plus récent de tous : le numéro1
2013/volume (14) de la revue Annales de l'Université Marien Ngouabi
publié en 2013 et disponible dans la salle des sciences du droit.
Tableau II : Grille d'observation
Composantes
|
Eléments observés
|
Réponses
|
Oui
|
Plus ou moins
|
Non
|
Existence des revues scientifiques
|
Il y a des revues scientifiques à la GBU
|
X
|
|
|
Mode de consultation des revues Scientifiques
|
La consultation des revues scienti-
fiques obéit à des règles
spécifiques
|
|
|
X
|
Existence des abonnements aux revues
scientifiques
|
La GBU est abonnée à des revues scientifiques
|
|
|
X
|
Pertinence de la qualité des re- vues
scientifiques présentes
|
Le fonds documentaire de revues scientifiques est riche et
varié
|
|
|
X
|
Exploitation des revues scienti- fiques
|
Les usagers consultent les revues scientifiques
|
|
X
|
|
Prise en compte des revues scien- tifiques dans la
politique d'acquisition
|
Les revues scientifiques occupent la même place que les
autres types de documents
|
|
|
X
|
Typologie des supports de revues
Scientifiques
|
Les revues scientifiques disponibles sont uniquement en format
papier
|
X
|
|
|
Valorisation des revues Scientifiques
|
Les revues scientifiques sont mises en valeur
|
|
|
X
|
Classement des revues Scientifiques
|
Il y a des rayons spécifiques aux re- vues
scientifiques
|
|
|
X
|
Source du tableau : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau qu'il y a des revues scientifiques
à la GBU, mais que celles-ci sont entièrement constituées
de vieux numéros et titres plutôt destinées à la
recherche rétrospective. Les collections étant relativement
pauvres et anciennes, le fonds documentaire présent - si nous pouvons
nous hasarder à le nommer ainsi - n'est pas varié et ne
répond pas aux besoins actuels des usagers en informations.
45
Dans ce même sillage, nous avons constaté que la
GBU n'a ni d'abonnement aux revues scientifiques, ni de budget consacré
à cet effet.
En ce qui concerne le mode de diffusion de ces revues, il
s'avère que leur consultation n'obéit pas à des
règles spécifiques comme cela est le cas avec les monographies et
comme nous l'avons signalé plus haut au point IV-1. De plus, les
numéros existants sont uniquement en format papier et souffrent d'un
manque criard de visibilité en l'absence de rayons ou d'un espace
propice à leur classement.
Les faits observés montrent ainsi que les revues
scientifiques ne sont pas prises en compte dans la politique documentaire de la
GBU.
|