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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES
HUMAINES
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Année académique : 2018 - 2019 N° d'ordre :
MEMOIRE
Pour l'obtention d'un Master Professionnel
Mention : Sciences et Techniques de la Communication
Parcours : Communication-LVE
Option : Documentation et archives
Présenté et soutenu publiquement le 27
février 2020
Par :
KOUMBAT Sieg Roldan Comblas
Titulaire d'une licence ES Lettres en Sciences et Techniques de
la Communication obtenue en 2016
Thème :
LES REVUES SCIENTIFIQUES A LA GRANDE BIBLIOTHEQUE
UNIVERSITAIRE DE BRAZZAVILLE
Sous la direction de :
Jean-Félix MAKOSSO, Maître de
Conférences, CAMES, UMNG.
Composition du jury :
Président : Alain Michel MOMBO,
Professeur titulaire, CAMES, UMNG. Examinateur : François
BIYELE, Maître -Assistant, CAMES, UMNG. Rapporteur :
Jean-Félix MAKOSSO, Maître de Conférences,
CAMES, UMNG.
I
- A la mémoire de Alphonsine Bakanguila, ma
mère, à qui je dois la vie. Où qu'elle soit, qu'elle se
réjouisse du fruit de ses souffrances ;
- A Jean-Louis Bassinga, mon oncle, à qui je dois une
reconnaissance éternelle pour m'avoir entouré de toute son
affection, m'avoir donné la chance de faire des études et
l'opportunité de les réussir.
II
REMERCIEMENTS
L'aboutissement de cette oeuvre a pu se faire grâce
à la participation de nombreuses personnes à divers niveaux. Au
moment où nous présentons les résultats de notre travail,
il nous est ici l'occasion de les remercier.
Nous tenons tout d'abord à remercier M.
Jean-Félix Makosso, maitre de conférences Cames, pour avoir
accepté d'encadrer ce mémoire. Merci pour avoir été
pour nous un précepteur et nous avoir transmis le sens de la rigueur et
de l'exigence dans le choix, le traitement et l'utilisation de
l'information.
Nos remerciements vont ensuite :
- A M. Paul Balembogata, maitre-assistant à
l'Université Marien Ngouabi, pour ses conseils ses encouragements le
long de mon parcours au département des Sciences et techniques de la
communication ;
- A tous les enseignants du Parcours STC, en
général et de la filière documentation et archives en
particulier, qui ont permis notre formation ;
- A M. Henri Mboungou, directeur de la Grande
Bibliothèque Universitaire, Mme Eulalie Issombo, chef de service de la
documentation et de l'assistance bibliographique, M. Bryand Bouettou-Moussad,
chef de service de l'informatique documentaire, M. Lebon Ziavoula, pour leur
accueil, leurs éclaircissements et pour avoir facilité le
déroulement de nos enquêtes à la GBU ;
- A Mme Marielle de Miribel et à M.
Régis-Bué François pour leurs encouragements.
Enfin, nous remercions :
- Amédée Jouistie Bassinga, pour m'avoir pris
sous ses ailes en parfaite mère de substitution ; ainsi que Eudes Mbazi,
Robin Arsène Koukouossa, Djenie Moussavou Ndayi, Juvélia Hercie
Tsick Louvouandou, Carmela Joanely Falgirette Makita Kongo, et Grâce
Reffina Ondongo Allembe, pour leurs remarques sur le contenu du travail ;
- M. Antoine Tsianinga et Mme Mechtilde Mpolo pour
leur aide multiforme, leurs conseils et leur assistance ;
- Tout le reste de la famille Bassinga, la famille Biayenda et la
famille Tsianinga ;
- Tous nos amis et collègues de la promotion, en
particulier : Gauthier Olaby Yockat, Viny Ngassaki Ibara, Cristel Babela
Bitemo, Reine Malouono Mapila et Sandra Mvouama Tonda, ainsi que tous ceux qui,
dans l'ombre ont oeuvré pour la réussite de notre travail.
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
GBU : Grande Bibliothèque Universitaire
ABES : Agence Bibliographique de l'Enseignement
Supérieur
BUC : Bibliothèque Universitaire Centrale
ENS : Ecole Normale Supérieure
ENSP : Ecole Nationale Supérieure Polytechnique
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines
FSE : Faculté des Sciences Economiques
FST : Faculté des Sciences et Techniques
IFLA : Fédération Internationale des
associations bibliothécaires
IMIST : Institut Marocain de l'Information Scientifique et
Technique
INRAP : Institut National de Recherche et d'Action
Pédagogiques
ISI : Institute for Scientific Information (Institut de
l'Information scientifique)
IST : Information Scientifique et Technique
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
STC : Sciences et Techniques de la Communication
TER : Travaux d'Etudes et de Recherche
TIC : Technologies de l'Information et de la Communication
UMNG : Université Marien Ngouabi
IV
LISTE DES TABLEAUX
Intitulé du tableau Pages
Tableau I : Récapitulatif de l'échantillon
d'étude 40
Tableau II : Grille d'observation 44
Tableau III : Répartition des usagers par catégorie
et par sexe 48
Tableau IV : Répartition des usagers par
établissement 49
Tableau V : Répartition des usagers par âge 50
Tableau VI : De la fréquentation de la GBU 51
Tableau VII : De la connaissance des revues scientifiques 52
Tableau VIII : De l'existence des revues scientifiques à
la GBU 53
Tableau IX : De la consultation des revues scientifiques 53
Tableau X : De l'offre de la GBU en revues scientifiques 54
Tableau XI : De la valorisation des revues scientifiques à
la GBU 54
Tableau XII : De la place accordée par la GBU aux revues
scientifiques par
rapport aux autres types de documents .55
Tableau XIII : De la considération de la GBU comme un
outil essentiel à la
recherche 56
Tableau XIV : Répartition des bibliothécaires par
sexe et par âge 57
Tableau XV : Répartition des bibliothécaires par
fonction occupée, durée dans la
fonction et par diplôme ou qualification 58
Tableau XVI : De la connaissance des revues scientifiques 59
Tableau XVII : De l'existence des revues scientifiques à
la GBU 59 Tableau XVIII : Du budget consacré aux abonnements aux
revues scientifiques... 60
Tableau XIX : De l'abonnement aux revues scientifiques 60
Tableau XX : De la réception des usagers pour la
consultation des revues 60
Tableau XXI : De la satisfaction de la qualité de l'offre
de la bibliothèque sur les
revues scientifiques 61
Tableau XXII : Des plaintes formulées à l'endroit
de la hiérarchie 61
Tableau XXIII : Du mode de traitement des revues 61
V
Tableau XXIV : De l'existence d'un service spécifique
à la gestion des revues scienti-
fiques 62 Tableau XXV : De la prise en compte des revues
scientifiques dans la politique
d'acquisition des documents de la GBU 62
Tableau XXVI : De la valorisation des revues scientifiques
à la GBU 62
Tableau XXVII : Du déséquilibre entre les revues
scientifiques et les autres types de
documents dans les collections de la GBU 63
VI
SOMMAIRE
Présentation de la structure de stage 7
I- Introduction 12
II- Revue bibliographique 20
III- Méthodologie 33
IV- Résultats et discussion 42
V- Conclusion 72
Références bibliographiques 75
Annexes 81
PRESENTATION DE LA STRUCTURE DE STAGE
8
1- Historique
La Grande Bibliothèque Universitaire est située
sur l'avenue des premiers jeux africains. Elle partage le même site que
le Rectorat, en face de l'Institut National de Recherche et d'Action
Pédagogique (INRAP).
La Grande bibliothèque Universitaire est née
à la faveur de la décision n°242/UMNG.VR.DBU portant
restructuration de la Direction de la Bibliothèque Universitaire,
institution de tutelle qui la gère. Signée en date du 05 octobre
2011 par le recteur de l'Université Marien Ngouabi, le professeur Armand
MOYIKOUA et inaugurée le 30 mars 2013, cette décision
redéfinit les missions de la Direction de la Bibliothèque
Universitaire et en précise la restructuration.
A cet effet, l'article 2 dudit texte stipule que « la
Direction de la Bibliothèque Universitaire est un service
spécialisé placé sous l'autorité du vice-recteur
».
La naissance de la GBU est étroitement liée au
processus de la création de l'Université de Brazzaville (BUB)
à l'origine de laquelle on trouve des établissements de formation
professionnelle à vocation fédérale.
La dénomination Grande Bibliothèque
Universitaire tient de la volonté et l'ambition de l'Université
Marien Ngouabi d'optimiser et poursuivre l'émancipation du savoir qui,
de nos jours, devient une denrée de plus en plus indispensable au
développement économique, social, culturel, et politique d'un
pays.
La GBU est une Bibliothèque Universitaire Centrale
(BUC) autour de laquelle gravitent les bibliothèques de proximité
disséminées dans chacun des 11 établissements
(facultés, instituts, écoles) que compte l'Université
Marien Ngouabi.
Des années durant, les différents directeurs qui
sont succédés à la direction de la BUB ont
manifesté pour principale préoccupation, « la
construction d'une grande bibliothèque universitaire moderne
». Ce rêve, longtemps entretenu, est devenu
réalité le 30 mars 2011 avec l'implantation de la Grande
Bibliothèque Universitaire, grâce à la coopération
sino-congolaise. Cependant, comme une bibliothèque ne se limite pas
seulement au bâtiment, quelque soit l'architecture, pour la faire vivre,
il a fallu l'équiper et l'animer. Ce travail peut se résumer en
six grands points :
1- Adoption d'un nouveau texte organique au travers de la
décision N°242UMNG.VR.DBU du 05 octobre 2011, portant
restructuration de la Direction de la Bibliothèque Universitaire ;
2-
9
Recrutement d'une cinquantaine de nouveaux agents devant
évoluer à la Direction de la Bibliothèque Universitaire
;
3- Formation aux techniques documentaires des nouveaux agents
recrutés ;
4- Mise en place d'un nouveau système documentaire devant
permettre une gestion documentaire intégrée et
informatisée ;
5- Exécution de deux grandes opérations
d'acquisition documentaire pour la constitution du fonds documentaire de la
Grande Bibliothèque Universitaire ;
6- Equipement de la Grande Bibliothèque Universitaire en
mobilier, matériels techniques et informatiques.
Depuis la création de la GBU, plusieurs directeurs, tous
des cadres scientifiques des métiers documentaires se sont
succédé à la tête de cette structure. Il s'agit de
:
1- Wellot Samba François (admis à la retraite)
;
2- Mabiala Innocent (admis à la retraite) ;
3- Kouakoua Ignace (relevé)
4- Olakouara Jean-François (admis à la
retraite)
5- Guekorat Harding Landry (relevé)
6- Mboungou Henri (en fonction)
2- Organisation administrative de la GBU
L'organisation administrative de la GBU va de pair avec la
publication de la dé-
cision n°242/UMNG.VR.GBU du 05 octobre 2011. La Direction
de la Bibliothèque Universitaire est une structure de documentation, de
formation et d'information au service des étudiants, des enseignants et
des chercheurs. Elle est garante du fonds documentaire qu'elle gère.
La Direction de la Bibliothèque Universitaire est
animée par un directeur et
comprend les services suivants :
- le service de la documentation et d'assistance bibliographique
;
- le service de l'informatique documentaire ;
- le service des archives et des travaux d'études et de
recherches (TER) ;
- le service des relations publiques ;
- le service de la maintenance, de la reliure et de la
reprographie ;
- les services des bibliothèques des
établissements.
3- Organigramme de la Direction de la Bibliothèque
Universitaire
L'organigramme de la DBU fait ressortir douze (12) services,
dont les cinq (5) premiers sont basés à la Grande
Bibliothèque Universitaire. Aussi, se schématise-t-il comme suit
:
Direction de la Bibliothèque
Universitaire
Gestionnaire
Secrétariat de Direction
Secrétariat bureautique
Service des relations publiques
Service de la maintenance, de la reliure et de la
reprographie l' ISEPS)
Bibliothèque Universitaire (Annexe FLSH et CEDOSSH
Bibliothèque Universitaire (Annexe de la Fac. de Droit
Bibliothèque Universitaire (Annexe de l' ISG et de la
Fac. Sciences Eco)
Bibliothèque Universitaire (Annexe de l' ENAM)
Bibliothèque Universitaire (Annexe FSSA et de la Fac.
de Sciences)
Bibliothèque Universitaire (Annexe de l' IDR et
de l' ISEPS)
Bibliothèque Universitaire (Annexe de l' ENS et
de l' ENSP)
Service de l' information documentaire
Service des archives et des travaux d' études et de
recherche
(TER)
Service de la documentation et de l'
assistance bibliographique
10
Les cinq (5) premiers services représentés dans
cet organigramme ont la mission cardinale de faire fonctionner la Grande
Bibliothèque Universitaire. Pour ce faire, ils jouent
parallèlement un rôle central, par rapport aux autres services des
bibliothèques (7 au total) logés dans les facultés,
écoles et instituts de l'Université Marien Ngouabi.
4- Missions de la GBU
Les missions de la GBU sont intimement tributaires de celles
de la DBU. Elles sont ainsi les suivantes :
- veiller à la mise en oeuvre de la politique
documentaire de l'Université ; - identifier, acquérir et rendre
accessible les ressources documentaires ;
11
- accompagner et soutenir les activités d'enseignement et
de recherche ;
- assurer la formation des utilisateurs aux techniques
d'accès à l'information ;
- participer à la production et à la diffusion de
l'information scientifique et tech-
nique, ainsi qu'aux activités d'animation culturelle de
l'université ;
- garder la mémoire et le patrimoine documentaire ;
- gérer le dépôt légal universitaire
;
- coopérer avec d'autres bibliothèques, organismes
et institutions documen-
taires au niveau national, régional et international ;
- développer les services en ligne et les
bibliothèques virtuelles ;
- coordonner et évaluer les services offerts aux usagers
;
- gérer et diffuser la documentation scientifique.
5- Fonctionnement
La GBU est ouverte du mardi au vendredi de 8h à 19h et
le samedi de 8h à 14 heures, le lundi étant réservé
aux travaux internes incluant le recollement ou l'inventaire des fonds
documentaires, des collections et du matériel.
La bibliothèque compte 5 salles avec chacune un fonds
documentaire précis réparties de la manière suivante :
- la salle des sciences de droit, les sciences politiques, les
services sociaux, le commerce, le transport et éducation ;
- la deuxième, salle FLSH : les encyclopédies,
philosophie et connexe, la religion, les généralités
(documentation, journalisme, sociologie), les langues, la littérature
l'histoire et la géographie et les sciences techniques ;
- la salle des TIC : informatique, électricité ;
- la salle médecine, économie et
comptabilité ;
- la salle des archives des travaux d'étude et de
recherche (TER).
Concernant le fonds documentaire, la structure dispose de 10222
livres sans
compter les doublant ; 10200 livres enregistrés ; 13
milles livres sont reçus par don, parmi lesquelles 2600 titres
seulement.
Note liminaire : le contenu de cette partie a
été reproduit sans aucune modification, tel que
présenté dans les documents officiels de la GBU.
I
INTRODUCTION
13
I-1- Contexte et justification du sujet :
Le sujet que nous développons dans ce mémoire
concerne la valorisation des revues scientifiques à la Grande
Bibliothèque Universitaire et éventuellement leur place dans les
collections cette bibliothèque.
La valorisation des revues scientifiques est une mission qui,
pour les bibliothèques universitaires passent par les acquisitions et la
mise à disposition de ces ressources au public, de les vulgariser et
d'en développer les collections.
Les revues scientifiques ont, depuis leur apparition au
XVIIe siècle, une influence dans la communication des savoirs
et des interactions entre les scientifiques ; influence qui n'a pas
changée aujourd'hui et ne cesse d'évoluer avec l'introduction des
nouvelles technologies de l'information et de la communication. Cette
prépondérance a intégré les revues scientifiques
parmi les supports de recherche les plus prisés et les plus
utilisés par les chercheurs.
Destinées à transmettre l'information « de
niveau scientifique » ou « qui est conforme aux exigences
d'objectivité, de précision, de méthode des sciences, de
la science », ces revues sont en effet clairement identifiées comme
le vecteur principal pour la circulation de l'information au sein de la
communauté scientifique, communauté représentée
à l'université par les enseignants-chercheurs.]1
Les publications scientifiques sont pour ainsi dire, un des
éléments constitutifs de l'existence de l'université en
tant qu'institution scientifique et de la bibliothèque en tant
qu'instrument qui participe à l'appui pédagogique et au bon
fonctionnement de l'Université. En effet, les enseignants-chercheurs
doivent publier des articles dans des revues pour s'accomplir tant
professionnellement qu'institutionnellement. Cette culture est une obligation
universelle puisqu'elle est admise comme une tradition pratiquée dans
toutes les communautés savantes du monde.
Depuis leur apparition au XVII jusqu'au début du
XXe siècle, les revues savantes sont essentiellement
gérées par les sociétés savantes comme la Royal
socie-
1 Bourget L. (2004). Les usages des revues
scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et
sociales : quelles perspectives pour les bibliothèques universitaires.
Mémoire : conservateur des bibliothèques [En ligne] Villeurbanne
: Ecole national supérieure des sciences de l'information et des
bibliothèques. 131p. Disponible sur
www.enssib.fr ,
consulté le 16/04/2019
14
ty de Londres ou l'Académie des sciences en
France.2 Leur rôle était de coordonner et
contrôler la circulation des nouvelles scientifiques, emboîtant
ainsi le pas à l'Eglise qui exerçait jusqu'alors un pouvoir sur
la diffusion des savoirs.
C'est à partir du XXe siècle, juste
après la seconde guerre mondiale, que le domaine de la publication
scientifique se transforme en un marché économique rentable.
L'arrivée fulgurante des éditeurs commerciaux coïncide avec
l'installation du modèle des affaires dans le monde de l'édition
savante, entraînant d'importants changements dans l'accès et la
diffusion des publications scientifiques. Dans ce contexte, les
périodiques scientifiques deviennent comme le mentionne Muriel Lefebvre
dans une conférence animée le 23 mars 2012, URFIST à la
fois un « contenu assimilable à un bien culturel et informationnel
et un support appartenant au monde des marchandises, ce qui représente
un véritable enjeu économique pour les éditeurs ».
Parmi ces éditeurs, cinq ont un quasi-monopole de l'édition
scientifique à savoir : Elsevier ; Springer ; Taylor et Francis, Wiley
Blackwell et Sage qui détiennent près de 50% des revues
savantes3.
Possédant les revues les plus influentes et les plus
demandées par les institutions de recherches et les bibliothèques
universitaires, ils proposent des conditions attrayantes aux chercheurs qui
voient là-dedans, l'opportunité d'accroitre la visibilité
de leurs travaux en publiant dans ces revues où sont
généralement répertoriés les plus grands sujets
d'actualités scientifiques comme Ebola, le Cancer et bien
d'autres.4
Favorisés par l'augmentation des publications et les
indicateurs de l'Institut de l'Information Scientifique (ISI), ces grands
éditeurs imposent des contraintes économiques défavorables
aux bibliothèques universitaires des contraintes qui sont toutefois
concomitantes à toutes les organisations de recherches à travers
le monde (que ce soit les laboratoires, centres de recherches, ou les
bibliothèques). Cette situation occasionne de lourdes
conséquences économiques au niveau des bibliothèques
universitaires qui se voient souvent dans l'obligation d'annuler certains
abonnements.
2 Jérôme, D. (2008). L'autorité
des grandes revues scientifiques. Colloque du Collège de France 2007, A.
Compagnon, Odile Jacob, (FRA) [En ligne] p. 21. Disponible sur
https://www.equipe.lps.v-psvd.fr
consulté le 8 juin 2019
3 Lefebvre, M. (2012). La publication scientifique
entre enjeux économiques et enjeux citoyens, Toulouse [En ligne]
Disponible sur la chaine DOCCITANIST, consultée sur YouTube le 27
juillet 2019
4 Data Gueule, épisode 63, intitulé
« Privés de savoir ? «, document publié sur YOUTUBE le
17 octobre 2016. Disponible sur le site :
https://is.gd/wikiDTG63 ,
consulté le 10 juin 2019
15
Mais plusieurs bibliothèques universitaires à
travers le monde mettent néanmoins des stratégies en oeuvre pour
maintenir ou renouveler leurs abonnements. Le renouvellement régulier
des abonnements permet aux bibliothèques de répondre à la
demande des chercheurs, de leur offrir un service sur mesure et de valoriser
les revues scientifiques grâce à une politique de gestion efficace
des collections. Nous pouvons à ce titre citer la bibliothèque de
l'Université Laval qui a vu augmenter son budget consacré
à l'abonnement aux périodiques et aux bases de données.
Entre 2015 et 2017 le budget des abonnements est passé de 86% à
90% contre seulement 14 % et 10% pour les monographies au cours de la
même période5. Cela crée certes un
déséquilibre dans les collections, mais ce
déséquilibre reste du moins un avantage pour la
Bibliothèque qui conserve tant soit peu sa capacité à
offrir un service éditorial satisfaisant aux enseignants-chercheurs.
Outre cela, d'autres alternatives ont été
initiées par les bibliothèques dans le but de contourner la main
mise des éditeurs commerciaux sur le marché de l'édition
scientifique et l'accès aux revues. C'est le cas des
bibliothèques françaises, universitaires et centres de recherches
qui ont mis en place un consortium de bibliothèques que l'on appelle
Couperin. L'objectif de cette plateforme est de négocier les abonnements
avec les éditeurs. Créé en 1999, Couperin c'est plus de
200 membres que ce soit les bibliothèques universitaires, les
laboratoires ou autres organisations de recherches et plus de 60
négociateurs volontaires qui contactent en moyenne 150 fournisseurs
chaque année.6
Dans les pays en voie de développement et en Afrique en
particulier, les bibliothèques universitaires peinent à s'abonner
aux revues scientifiques pour deux raisons principales : la première est
la hausse des prix des abonnements et la seconde, les restrictions
financières. Voilà autant d'obstacles qui préoccupent les
enseignants, les chercheurs et les étudiants pour qui l'accès
à l'information scientifique et technique reste encore un
véritable casse-tête, ce malgré l'introduction des supports
électroniques dans la communication scientifique dans le continent et la
disponibilité des publications scientifiques en libre accès sur
Internet.
5 Bibliothèque de l'Université Laval
[En ligne] Les éditeurs et la réalité économique
des bibliothèques universitaires : constat, article lu sur le site
www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques-scientifiques/constat,
consulté le 28 juillet 2019
6 Lefebvre, M. (2012). Op.cit., page 15
16
L'exemple du Bénin dont parle Djossè
Roméo Tessy dans son article «les obstacles à l'adoption du
libre accès par les étudiants et étudiantes du Benin«
est très significatif puisque, écrit-il :
« La bibliothèque centrale de l'Université
D'Abomey-Calavi est la plus grande et la plus ancienne des bibliothèques
universitaires. Cependant, elle ne semble pas assurer pleinement son rôle
de fourniture de ressources documentaires. Les raisons de cette situation sont
nombreuses : insuffisances des ressources financières allouées
pour le renouvellement des collections, absence de politique de
développement des collections. [...]. En l'état actuel, ces
infrastructures hypothèquent la mission première de l'institution
qui est la diffusion du savoir.7 ».
En République du Congo, la Grande Bibliothèque
Universitaire, considérée à ce jour comme la plus grande
institution documentaire du pays, est également loin de s'inscrire dans
la même dynamique que les bibliothèques universitaires des pays
occidentaux. Cela s'explique par le fait que ladite structure se trouve non
seulement dans l'incapacité de s'abonner aux revues scientifiques mais
manque aussi d'alternatives pour proposer aux enseignants, chercheurs et
étudiants de l'université Marien Ngouabi une offre en
périodiques scientifiques.
Le peu d'intérêt porté sur les revues
scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire et les
conséquences que cela entraine sur les usagers de cette structure en
général et sur les enseignants, les chercheurs et les
étudiants en particulier, justifient notre intérêt à
mener cette étude. L'objectif étant de mettre en évidence
l'état global des revues scientifiques et de proposer des solutions
concrètes.
Nous ne pouvons rester insensibles devant une situation aussi
inquiétante que celle de la non prise en compte des revues scientifiques
à la Grande Bibliothèque Universitaire qui ne dispose d'aucun
abonnement, alors que son rôle est d'en pourvoir aux usagers. Aussi, les
jeunes chercheurs, notamment les étudiants en thèse ou en master
ne peuvent pas produire des travaux d'un degré scientifique
élevé parce qu'ils ne sont pas informés des derniers
résultats de la recherche très souvent publiés dans les
revues spécialisées. Désabusés, ils se tournent
très vite vers des sources d'information sur Internet, dont ils ignorent
la fiabilité dans la plupart des cas.
7 Djossè, R. T. (2015). « Les
obstacles à l'adoption du libre accès par les étudiants et
étudiantes du Benin. Justice cognitive, libre et savoirs locaux.
éd. Science et bien commun » [En ligne] Disponible sur
https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/justicecognitive1/chapter/les-obstacles-a-ladoption-du
consulté le 9 octobre 2019
17
Il est désormais clair, qu'il faille agir au plus vite
si nous voulons rehausser le niveau global de connaissances et avancer au
rythme de l'évolution des sciences.
La mise en place des mécanismes favorables à la
valorisation des revues scientifiques est dans cette perspective, un
impératif si l'on veut faciliter l'accès aux résultats de
la recherche. Cela devrait également inciter les enseignants-chercheurs
ou les étudiants à fréquenter plus souvent la GBU et
à l'estimer au même titre que les autres institutions de recherche
qu'ils consultent déjà. Pour ce faire, un équilibre devra
être mis entre les revues scientifiques et les autres types de support
afin de permettre leur communication et faciliter leur exploitation.
Nous avons à cet effet, formulé une
problématique qui nous permettra de nous poser des questions autour
desquelles s'articulera notre étude.
I-2- Problématique générale
:
La question de l'accès à l'information
scientifique à travers les revues scientifiques est au coeur des
préoccupations de tous les acteurs des communautés scientifiques
des quatre coins du monde. Que l'on soit aux Etats-Unis, ou en Europe, des
efforts sont conjugués pour rendre à la science sa
liberté, de sorte que les revues scientifiques soient accessibles
gratuitement dans ou sur tous les outils dédiés à cet
objectif (bibliothèques, bases de données, portails etc.).
Toutefois, comme nous l'avons signifié plus haut, les pays africains et
la République du Congo en particulier, peinent toujours à donner
aux universités ou aux bibliothèques universitaires les moyens de
rendre les revues scientifiques accessibles. Le thème intitulé
« Les revues scientifiques à la Grande Bibliothèque
Universitaire » nous a ainsi conduit à l'élaboration de
notre problématique qui s'articule autour de quatre (4) questions : une
question principale, et trois questions secondaires.
I-3- Question principale :
La GBU valorise-t-elle les revues scientifiques ?
1-3-1- Questions secondaires :
1- Quels sont les facteurs qui bloquent la valorisation des
revues scientifiques à
la GBU ?
2-
18
La place accordée aux revues scientifiques est-elle la
même que celle accordée aux autres types de documents comme les
monographies ou les ouvrages de références ?
3- Quelles solutions peut-on envisager pour valoriser les
revues scientifiques à la GBU ?
I-3-2- Hypothèses de recherche
Pour répondre aux questions posées dans la
problématique, nous avons élaboré une hypothèse
principale et trois hypothèses secondaires.
I-3-3- Hypothèse principale
La Grande Bibliothèque Universitaire n'accorde aucune
importance aux revues scientifiques.
I-3-4- Hypothèses secondaires
1- Le manque de budget consacré aux abonnements est un
frein à la valorisation des revues scientifiques à la GBU ;
2- La place accordée aux revues scientifiques n'est
pas la même que celle accordée aux autres types de documents comme
les monographies ou les ouvrages de références
3- Les solutions résident dans la mise en oeuvre des
mécanismes pouvant permettre à la GBU de valoriser les revues
scientifiques.
I-4- Objectifs
Un objectif est un but ou un dessein poursuivi par une action,
une activité, ou mission. Sa nature varie selon l'environnement ou le
type de travail à réaliser. En ce qui nous concerne, les
objectifs de notre étude sont proprement scientifiques. Nous aurons
ainsi, un objectif général suivi des objectifs spécifiques
et des objectifs opérationnels.
I-4-1- Objectif général
Notre étude vise la valorisation des revues scientifiques
à la GBU.
19
I-4-2- Objectifs spécifiques
A travers ce travail, nous cherchons à comprendre les
raisons qui expliquent l'état d'abandon des revues scientifique à
la Grande Bibliothèque Universitaire.
- Analyser l'état global des revues scientifiques à
la GBU ;
- Examiner la politique documentaire de la GBU sur les revues
scientifiques leur traitement, la qualité de l'offre, ce, par rapport
à la demande et aux objectifs pédagogiques ou académiques
des enseignants-chercheurs et des étudiants ;
- Identifier les causes du manque d'abonnements propres à
la GBU.
I-4-3- Objectifs opérationnels
Les objectifs opérationnels que nous poursuivons
à travers cette étude sont les suivants :
- Sensibiliser et interpeler les autorités rectorales,
le corps administratif de la bibliothèque (directeur, chefs de service,
bibliothécaires) ainsi que le ministère de l'enseignement
supérieur sur l'état critique des revues scientifiques dans la
Grande Bibliothèque Universitaire ;
- Proposer des mesures nécessaires pour
améliorer la politique documentaire afin qu'il y ait équilibre
entre les revues scientifiques et les autres types de documents ;
- Encourager, la promotion du dépôt légal
universitaire à la GBU.
II
REVUE DE LA BIBLIOGRAPHIE
21
Ce chapitre intitulé Revue bibliographique comporte deux
parties : - La revue de la littérature
- Les définitions des concepts autour du sujet
II-1- Revue de la littérature
La revue de la littérature est une démarche
scientifique à laquelle le chercheur recourt pour mettre en
évidence les précédents travaux sur la question
soulevée par son étude. Elle consiste à exploiter
méthodiquement la documentation produite sur le sujet, dans la mesure du
possible. Cette documentation traite directement ou indirectement le sujet
à l'étude. La revue de la littérature a constitué
pour nous, un cadre incontournable favorisant l'élargissement de nos
connaissances sur les revues scientifiques.
Les travaux que nous avons exploités abordent plusieurs
aspects des revues scientifiques. Il s'agit aussi bien des questions
liées à la gestion intrinsèque des revues qu'à
celles liées à l'économie de l'édition scientifique
jusqu'à leur valorisation en passant par le libre accès aux
résultats de la recherche scientifique. Voici la quintessence de ces
travaux :
- Marie Claudine Bilombo-Bayekola (1991) : Evaluation et
utilisation des périodiques à la Bibliothèque
Universitaire de Brazzaville8
Cette étude montre les différentes facettes du
fonctionnement du service de la documentation et de la mise à
disposition de la documentation de périodiques aux usagers de la
bibliothèque. L'auteure fait également une analyse des
performances ou dirait-on, de la capacité de la bibliothèque
à répondre à la demande en prenant appui sur des
statistiques faites sur le taux de fréquentation et de satisfaction des
usagers selon les différents profils. Dans ce mémoire, Mme
Bilombo-Bayekola donne aussi son point de vue sur les pratiques traditionnelles
de gestions de périodiques qui, selon elle, deviennent de plus en plus
inappropriées surtout avec l'arrivée ou encore l'introduction des
techniques informatiques dans le traitement et la diffusion des informations.
D'ailleurs, souligne-t-elle à propos de ces pratiques :
« De plus en plus les pratiques traditionnelles de
gestion des périodiques au niveau du service de la documentation
deviennent inefficaces. En effet, l'utilisation du service est freinée
par ces différents modes de fonctionne-
8 Bilombo-Bayekola, M. C. (1991). Evaluation et
utilisation des périodiques à la Bibliothèque
Universitaire de Brazzaville. Mémoire : sciences et technique de la
communication : documentation. Brazzaville : Université Marien Ngouabi :
67p.
22
ment archaïques. L'ère de l'informatique vient
révolutionner les méthodes de traitement de l'information
».
- Daty Armel Elenga (2013) : Gestion des
périodiques à la bibliothèque universitaire de
Brazzaville9 .
Ce mémoire met, une fois de plus, en avant les
difficultés de la Bibliothèque Universitaire de Brazzaville
à gérer et à mettre à la disposition de ses
utilisateurs toute la documentation en générale et en
particulier, les périodiques. Comme le décrivait
déjà, Marie Claudine Bilombo (1991), le service de la
documentation de la bibliothèque accuse toujours ou presque des lacunes
tant dans sa politique d'acquisition des documents que dans ses méthodes
ou pratiques de gestion qui, jusqu'à cette époque, reste vieilles
et archaïques. Ce qui provoque en quelque sorte la lenteur du service
à répondre ou à satisfaire à la demande des
usagers. L'auteur écrit à ce sujet que « l'utilisation de
l'information documentaire nécessite la création des
équipements et la mise en place de conditions et procédures qui
en facilitent l'accès qui est défini comme l'ensemble des moyens
offerts à un usager en vue d'atteindre un document. Malgré le
libre accès aux magasins, les enseignants relèvent avec
véhémence le temps qu'ils passent à retrouver un titre
». Il suggère également qu'il est nécessaire
d'intégrer les périodiques électroniques dans les
collections de la bibliothèque car les TIC offrent des
possibilités beaucoup plus efficaces de répondre à la
demande.
- Laurence Bourget (2004) : Les usages des revues
scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et
sociales : quelles perspectives d'offre pour les bibliothèques
universitaires ?10
Dans ce mémoire, Bourget relève dans un premier
temps, la valeur des revues scientifiques dans la circulation de l'information
scientifique puisqu'elles sont comprises comme « le vecteur principal de
la circulation de l'information au sein de la communauté scientifique
». L'auteur met également en avant le contexte économique de
la publication scientifique dont le marché est caractérisé
par des augmentations croissantes des coûts des abonnements. Les
bibliothèques universitaires sont, face à
9 Elenga A. (2013). Gestion des
périodiques à la Bibliothèque Universitaire de
Brazzaville. Mémoire : sciences et techniques de la communication :
documentation. Brazzaville : Université Marien Ngouabi. 120p.
10 Bourget L. (2004). Les usages des revues
scientifiques par les enseignants-chercheurs en lettres et sciences humaines et
sociales : quelles perspectives pour les bibliothèques universitaires.
Mémoire : conservateur des bibliothèques. Villeurbanne :
Ecole national supérieure des sciences de l'information et des
bibliothèques. 131p. Disponible sur
www.enssib.fr, consulté
le 16/04/2019
23
ces situations économiques difficiles, poussées
à l'évaluation des usages de ces supports par les
enseignants-chercheurs afin de rationaliser les dépenses
consacrées aux abonnements.
L'auteure se propose donc de comparer les usages que les
enseignants-chercheurs ont des revues scientifiques et l'offre des
bibliothèques universitaires. Il en apporte aussi des perspectives pour
permettre aux bibliothèques de répondre efficacement à la
demande en tenant compte des nouveaux enjeux qu'impliquent notamment
l'introduction des technologies numériques dans le domaine de
l'édition scientifique.
- Sonia Lepri (2009) : La valorisation des publications
scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC
Paris.11
Le sujet de ce document tourne autour de la visibilité
des publications des chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris. Il
s'agit là d'une étude sur les moyens techniques utilisés
par l'institution pour favoriser la diffusion des travaux des chercheurs ou de
permettre à un public plus large d'y avoir accès. L'auteur fait
dans un premier temps, un état des lieux pour exposer la situation
actuelle de la diffusion de la recherche avant de proposer des perspectives
visant principalement à améliorer la communication de ces
ressources documentaires produites au sein de l'institution à travers
son centre de documentation dont la dénomination officielle est la
«Bibliothèque HEC«. Sonia Lepri, n'oublie pas de
préciser outre mesure, l'importance de la bibliothèque de
l'institution qui joue un rôle essentiel dans le processus de cette
diffusion, rôle qui n'est pas sans y associer les technologies de
l'information et de la Communication. D'ailleurs l'auteure fait ressortir dans
ce document, deux aspects de ce rôle. Il démontre que la
bibliothèque HEC, « au coeur de la révolution technologique
numérique et dépositaire d'un savoir-faire « métier
», est l'acteur désigné pour organiser cette
visibilité et comment elle va procéder à la mise en place
de procédures organisationnelles ». Le bibliothécaire est,
va-t-on dire, placé au centre de cette organisation.
- Géraldine Barron (2008) :
Gérer les périodiques.12
Dans cet ouvrage, l'auteure aborde les principales
opérations de la gestion des périodiques. Le traitement
matériel et intellectuel et documentaire des périodiques :
11 Lepri S. (2009). La valorisation des
publications scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion
à HEC Paris [En ligne]. Mémoire : shs. Info.docu. Paris :
Institut national des techniques de la documentation, 147p. Disponible sur
https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem
, consulté le 30/08/2019 op.cit., page 24
12 Barron G. (2008). Gérer les
périodiques. [En ligne]. Villeurbanne : Presses de l'enssib. 163p.
Disponible sur
http://www.enssib.ftr/presses ,
consulté le 11/09/2019 op., cit. page 24
24
bulletinage, équipement, politique de prêt,
outils de gestion, mise en valeur, évaluation des usages et politique
documentaire. Il relève aussi différents procédés
d'acquisition des périodiques incluant le dépôt
légal et le libre accès. Pour illustrer tous ces processus, elle
donne l'exemple de la bibliothèque municipale de Mulhouse dont
l'organisation des acquisitions permet de répondre à la demande
des lecteurs. Ces opérations constituent, ajoute-t-elle, le quotidien du
responsable des périodiques, qu'ils soient papiers ou
électroniques. Elle évoque aussi l'influence des
périodiques dans les « innovations porteuses d'avenir » qui
continuent d'être l'une « des préoccupations majeures dans
les évolutions des établissements ».
Les périodiques électroniques prennent peu
à peu de l'importance dans la diffusion des informations. En effet, la
diversité de l'offre électronique connait une croissance
exponentielle, favorisée par l'interpénétration
d'évolutions techniques et technologies extrêmement rapide. Ces
évolutions permanentes sont cependant difficiles à suivre pour
les institutions et les bibliothèques publiques ou universitaires qui,
pour répondre aux besoins des usagers, s'appuient sur les agences
d'abonnements et des consortiums. Précise-t-elle « Les agences
d'abonnements continuent d'être des partenaires incontournables, des
facilitateurs qui proposent un repérage dans l'offre commerciale et une
aide appréciable au processus d'acquisition et de gestion des
périodiques ». Le processus d'abonnement aux périodiques
électroniques étant relativement complexe en raison de la
multiplicité des formes. A cet effet,
« Dans l'univers de la documentation électronique,
le bibliothécaire doit donc « développer de nouvelles
compétences, de nouveaux réseaux de plus en plus étendus
et interprofessionnels « dans le but d'exercer un nouveau «
métier », celui de négociateur dont la présentation
est dans l'activité de groupement de l'ABES, présentée par
l'Olesea Dubois ». Geraldine Barron (2008).
- Anaïg Mahe (2002) : La
communication scientifique en (r) évolution : l'intégration des
revues électroniques dans les pratiques informationnelles de chercheurs
en sciences de la nature comme révélateur des mutations du
modèle traditionnel de la communication
scientifique.13
13 Mahe, A. (2002). La Communication
Scientifique En (R)Evolution : L'intégration des Revues Elec-troniques
dans Les Pratiques Informationnelles de Chercheurs En Sciences de la Nature
Comme Révélateur des Mutations du Modèle Traditionnel de
da Communication Scientifique [En ligne]. Thèse de doctorat :
Université CLAUDE BERNARD- LYON1, 138p. Disponible sur
www.idref.fr, consulté
le18/07/2019
25
Les technologies du numérique apportent des changements
dans l'accès et la diffusion des informations scientifiques et
techniques. Le modèle traditionnel de la communication scientifique
connait de grandes mutations sous plusieurs formes. Désormais, la
fabrication, la conception et la mise en forme des contenus, tout le processus
de la diffusion est électronique. Le support électronique devient
un véritable phénomène et prend peu à peu de
l'influence dans la circulation de l'information ; ce qui change au passage les
pratiques informationnelles des chercheurs. Même les éditeurs
suivent le mouvement. Les journaux scientifiques sont publiés à
la fois sur support imprimé et sous format électronique soit
directement sur les pages web ou le site Internet de l'éditeur.
- Moncef Mehrezi (2010) : Les revues électroniques
scientifiques : stratégies éditoriales et médiation de
l'information.14
L'auteur se focalise spécifiquement sur
l'édition scientifique électronique ainsi que les changements
apportés par les revues scientifiques électroniques dans la
communication de l'information.
Les principaux acteurs de l'édition scientifique sont
au regard de ces changements obligés de se conformer aux nouvelles
modalités de diffusion, un processus qui ne cesse d'évoluer ou de
se perfectionner. Moncef souligne par ailleurs que les changements que
connaît le métier de bibliothécaire entraînent une
redéfinition de cette profession. Il précise que
« Selon le personnel qui s'occupe de la partie
périodique de la bibliothèque des sciences de Bordeaux 1 et la
bibliothèque des lettres de Bordeaux 3, la mission est tout à
fait différente. Les personnes interrogées, insistent sur le
changement dans la profession, de nouvelles tâches exigées par le
nouveau support sont apparues ». Moncef Mehrezi (2010).
Le bibliothécaire ne se limite plus seulement aux
tâches ordinaires de traitement et de mise à disposition de
l'information aux usagers. Il doit dorénavant être habile à
l'utilisation de l'outil informatique et jouer le rôle
d'intermédiaire capable de guider, de former, d'aider les usagers dans
tout le processus de recherche d'information sur le réseau Internet.
14 Mehrezi, M. (2010). Les
revues électroniques scientifiques : stratégies
éditoriales et médiation de l'information [En ligne].
Thèse de doctorat : sciences de l'information et de la communication.
Bordeaux : Université de BORDEAUX 3, 233p. Disponible sur
https://tel.archives-ouvertes.fr
consulté le 12/06/2019
26
« Cela commence par la mise à disposition des
ressources vers la transmission qui est le vrai nouveau travail du
spécialiste ». Autrement dit, le monde actuel de la recherche a
besoin des nouveaux bibliothécaires qui résolvent les
problèmes d'accessibilité des usagers et leur facilitent
l'accès aux informations. Les nouveaux bibliothécaires «
inventent des modes performants d'accès et d'organisation des ressources
d'information en utilisant leur savoir-faire en matière de
classification et d'indexation et les ressources logiciels (moteurs de
recherches, revues électroniques) ». Moncef Mehrezi (2010).
Ainsi, la redéfinition de la profession modifie aussi
le rôle de la bibliothèque qui s'attribue un nouvel objectif. Elle
offre ses services en ligne donnant à cet effet, la possibilité
aux usagers d'être autonomes dans la recherche des informations, sauf en
cas de problème d'accès. D'où l'intervention du
bibliothécaire.
- Commission de l'Union Européenne (2018) :
Recommandation (UE) 2018/790 de la Commission du 25 avril 2018 relative
à l'accès aux informations scientifiques et à leur
conservation.15
Dans cette recommandation, la commission de l'UE met un accent
sur le libre accès aux informations scientifiques. L'objectif est en
effet, de mettre en place des stratégies politiques, économiques
conventionnelles visant à détruire ou contourner les obstacles
qui bloquent l'accès aux connaissances scientifiques. Il s'agit surtout
de rendre les résultats des recherches scientifiques accessibles
gratuitement. La recommandation rassemble pour ainsi dire un panel
d'engagements que se fixent les pays membres de l'UE pour promouvoir le libre
accès à la connaissance en Europe.
- Ingrid Momein (2002) : La création d'une
bibliothèque universitaire délocalisée associée :
l'exemple de Bourges (SCD d'Orléans).16
Cet ouvrage est en fait un projet de création d'une
bibliothèque universitaire dé-localisée associée.
En abordant le point sur les revues scientifiques, l'auteur montre comment
s'organise la gestion des abonnements et des collections. Cette organisation
met à contribution aussi bien les bibliothécaires que les
enseignants des différentes universités, écoles et
instituts concernés par le projet.
15 Commission Européenne (2018). [En ligne]
Recommandation (UE) 2018/790 de la Commission du 25 avril 2018 relative
à l'accès aux informations scientifiques et à leur
conservation, 7p. Disponible sur
https://eur-lex.europa.ue,
Consulté le 18/ 06/2019
16 Momein, I. (2002) : La création d'une
bibliothèque universitaire délocalisée associée :
l'exemple de Bourges (SCD d'Orléans) [En ligne], Ecole nationale
supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques,
32p. Disponible sur
www.enssib.fr, Consulté
le 23/08/2019
27
- Vanessa Lemoine (2001) : La gestion des
périodiques électroniques : l'exemple de la bibliothèque
de Laval.17
L'introduction des techniques informatiques et Internet dans
la communication scientifique a eu pour conséquence la création
des supports électroniques. S'instaure alors une véritable
mutation dans les processus de diffusion des informations. De plus en plus
d'acteurs de la communication scientifique utilisent Internet, ce qui a
occasionné une croissance exponentielle des publications
électroniques. Ce mémoire présente la manière dont
la bibliothèque de l'Université Laval intègre les
publications électroniques dans le circuit du document et comment,
à travers un consortium de bibliothèques
québécoises, elle participe aux négociations et au
traitement de ces supports pour répondre aux besoins de ses
utilisateurs.
II-2- Définition des concepts :
On ne saurait comprendre le thème de notre recherche
sans au préalable décortiquer les différents concepts
clés, ainsi que quelques notions fondamentales inhérentes au
sujet. Il s'agit des termes :
II-2-1- Revue
Dans le petit Larousse illustré 2017, une revue est une
publication périodique spécialisée dans un domaine
particulier.18 On peut à cette définition, juxtaposer
celle du dictionnaire du journalisme et des médias de Jacques Le Bohec
selon laquelle la revue est une publication d'un format proche de celui du
livre, souvent à prétention intellectuelle et
savante.19
II-2-2- Revue scientifique
C'est un ensemble d'articles ordonné, formalisé
et public qui constitue un média utilisé dans les sciences
techniques. La revue a des qualités : elle authentifie les
propriétés, elle archive les travaux scientifiques et les rend
publics. Elle a aussi des défauts : la sélection des articles
n'est pas toujours objective, la formalisation allonge
17 Lemoine, V. (2001) : « la gestion des
périodiques électroniques : l'exemple de la bibliothèque
de Laval [En ligne]. Mémoire. Villeurbanne : Ecole nationale
supérieure de l'information et des bibliothèques, 87p. Disponible
sur
www.enssib.fr, consulté
le 7 décembre 2018.
18 Le Petit LAROUSSE illustré 2017. Paris :
éd. LAROUSSE, 2017
19 Le Bohec, J. (2010) Dictionnaire du journalisme
et des médias. Paris : éd. Presses Universitaires de Rennes
28
les délais de publication, les coûts de
publication (pour les éditeurs) et de souscription (pour les
bibliothèques) vont croissant.20
Selon Joëlle Devillard et Luc Marco21,
citée par Bourget (2004), la revue scientifique est « une
publication en série, à parution régulière,
dotée d'un titre déposé et composé d'une suite
d'articles évalués par un comité de lecture en fonction de
critères scientifiques ».
II-2-3- Bibliothèque
Une bibliothèque est un lieu destiné à la
recherche rapide et efficace de documents d'étude, d'information, de
loisir, etc. Pour assurer cette mission, la bibliothèque remplit des
fonctions diverses mais complémentaires en service public comme en
travail interne22.
A ce titre, la bibliothèque universitaire (BU) est
définie comme une bibliothèque rattachée à une
université. Les documents et les services présents peuvent ainsi
servir à la double mission des universités, l'enseignement et la
recherche.23
Hakim Benoumelghar24 donne la définition du
dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la
communication qui définit les bibliothèques universitaires en
fonction de leurs missions. Dès lors, « Les bibliothèques
universitaires sont chargées de fournir aux étudiants, aux
enseignants et chercheurs la documentation nécessaire à
l'étude et d'assurer une mission d'orientation et d'enseignement
bibliographique et documentaire ».
II-2-4- Grande Bibliothèque Universitaire
Comme expliqué au chapitre de la présentation de
la structure de stage, la GBU est considérée comme la plus grande
institution documentaire de la République du Congo. A l'instar de toute
bibliothèque universitaire, elle est chargée, entre autres,
d'accompagner et soutenir les activités d'enseignement et de recherche ;
d'assurer la formation des utilisateurs aux techniques d'accès à
l'information ; de participer à la
20 Cacaly, S. (2008). Dictionnaire de l'information. Armand
Colin, Paris :
21 Devillard, J. et Marco, L. (1993). Ecrire et publier
dans une revue scientifique. [En ligne] Paris, Ed. d'organisation, 125 p.
Disponible sur
https://al.archives-ouvertes.fr,
consulté le 16/11/2019
22 Kneller, E. (2008). Introduction à la
bibliothéconomie. [En ligne] Cours Université Paris XI.
Paris : 42 p. consulté le 10/10/2018 sur
https://slideplayer.fr
23 Bibliothèque universitaire. [En ligne].
Consulté le 02/09/2019 sur
https://fr.m.wikipedia.org>wiki>
24 Benoumelghar, H. (2002). L'informatisation des
bibliothèques universitaires algériennes : état des lieux
et perspectives. [En ligne]. Mémoire. Magister en
bibliothéconomie et sciences documentaires. Alger : Université
d'Alger. Disponible sur
www.memoireonline.com,
consulté le 08/09/2019.
29
production et à la diffusion de l'information
scientifique et technique, ainsi qu'aux activités d'animation culturelle
de l'université ; de garder la mémoire et le patrimoine
documentaire, puis de gérer le dépôt légal
universitaire.
II-2-5- Document
Selon la loi sur l'accès à l'information
municipale et à la protection de la vie privée, un document est
un :
« Écrit qui reproduit des renseignements sans
égard à leur mode de transcription, que ce soit sous forme
imprimée, sur film, au moyen de dispositifs électroniques ou
autrement. S'entend en outre de la correspondance, des notes, livres, plans,
cartes, dessins, diagrammes, illustrations ou graphiques, photographies, films,
microfilms, enregistrements sonores, bandes magnétoscopiques, documents
lisibles par machine, de tout autre matériel documentaire sans
égard à leur forme ou à leurs caractéristiques et
de toute reproduction de ces éléments d'information, sous
réserve des règlements, du document qui n'a pas pris forme mais
qui peut être constitué au moyen de matériel et de logiciel
informatiques ou d'autre matériel de stockage de données, ainsi
que des connaissances techniques normalement utilisées par une
institution, à partir de documents lisibles par machine que celle-ci a
en sa possession ».25
C'est donc en un mot, tout élément de
connaissance, quel que soit son support, sa nature, son objet contenant des
informations pouvant servir de preuve ou de renseignement.
D'après le dictionnaire de l'information de Serge
Cacaly, les récentes définitions
se réfèrent à un support qui peut
être autre que le papier : « Un document est l'ensemble d'un support
d'informations et des données enregistrées sur celui-ci sous une
forme généralement permanente et lisible par l'homme ou par une
machine ». Pour l'organisation internationale de normalisation (ISO),
« le document, est une information enregistrée comme une
unité, dans un processus de documentation, quelles que soient ses formes
et ses caractéristiques physiques » (ISO 512).26
II-2-6- Périodique
25 Ministère des services gouvernementaux et des
services aux consommateurs. Loi sur l'accès à l'information et
à la protection de la vie privée. [En ligne] Disponible sur
www.ontario.ca consulté le
13/06/2019
26 Cacaly, S. (2008). Dictionnaire de l'information. Paris :
Armand Colin. Op.cit., page 21
30
Un périodique est une publication en série
dotée d'un titre unique, dont les livraisons, généralement
composées de plusieurs articles répertoriés dans un
sommaire, se succèdent chronologiquement à des intervalles en
principe réguliers.27
Dans l'ouvrage intitulé «Gérer les
périodiques«, publié sous la direction de
Géraldine Barron, le périodique est une publication collective
(avec plusieurs auteurs), sous un titre unique et légal, qui
paraît pendant un temps non limité à l'avance et dont les
fascicules s'enchaînent chronologiquement et numériquement les uns
les autres28.
II-2-7- Communication
La communication c'est l'action de communiquer, de
transmettre, d'informer. C'est un échange finalisé ou
intentionnel dans un cadre donné, de messages entre deux pôles au
moyen d'un canal.29
II-2-8- Information
Une information est une connaissance communiquée par un
message transmis par un individu à un autre individu. L'information
implique la communication, c'est-à-dire un échange d'informations
entre deux ou plusieurs personnes.30
Aujourd'hui, l'information peut être produite,
stockée, traitée et communiquée entièrement sous
forme électronique ; elle ne dépend plus d'un support
matériel quel qu'il soit et peut donc prendre un aspect
entièrement volatil. Serge Cacaly (2008).
II-2-9- Information scientifique et technique
La notion d'information scientifique et technique
désigne toute donnée informationnelle destinée aux
domaines de la recherche scientifique, de l'enseignement ou de l'industrie.
D'un niveau scientifique élevé, l'information scientifique et
technique est uniquement produite par les experts ou les chercheurs suivant les
domaines con-
27 Ministère des Affaires
étrangères (2000). Mémothèque : Mémento
pratique à l'usage du personnel des médiathèques-centres
de ressources. Dossier (14).
28 Barron G. (2008). Gérer les
périodiques. [En ligne]. Villeurbanne : Presses de l'enssib. 163p.
Disponible sur
http://www.enssib.ftr/presses ,
consulté le 11/09/2019
29 Qu'est-ce que la communication ? définition
et principales théories[En ligne] disponible sur https//
interlettre.com
30 Le Bohec, J.(2010). Dictionnaire du
journalisme et des médias. Paris : éd. Presses
Universitaires de Rennes.
31
sidérés. Elle a pour but d'améliorer, de
faire progresser l'état des connaissances dans un secteur de recherche
spécifique.
Selon « l'ADBS31, l'information scientifique
et technique (IST) est l'ensemble des informations dont les différents
professionnels des secteurs de la recherche, de l'enseignement, de l'industrie
et de l'économie ont besoin dans l'exercice de leur métier. Ce
concept, apparu dans les années 1960, est lié au
développement des technologies de l'information et de la communication.
Actuellement on utilise plus souvent le terme information
spécialisée ».32
Pour Claire Panijel-Bouvalot, l'IST désigne «
l'ensemble des informations destinées à la production des
savoirs, enjeu majeur dans la concurrence économique et scientifique,
elle se caractérise par sa portée internationale, sa validation
au sein d'un collège de spécialistes et par la mise en oeuvre de
techniques de médiation et d'outils informatiques ».33
L'IST est, de ce fait, la base de la création de nouveaux savoirs dans
la mesure où elle permet aux scientifiques de remettre en question
l'état des connaissances.
II-2-10- Bibliothécaire
Un bibliothécaire est un professionnel des sciences de
l'information documentaire et des bibliothèques. Ce spécialiste
de la bibliothéconomie a pour rôle d'aménager, d'alimenter
et de gérer le fonds documentaire des structures
bibliothé-conomiques. Dans le Petit LAROUSSE illustré 2017, le
bibliothécaire est un responsable de la conservation et de la mise
à disposition du public, d'une collection d'ouvrages.
Le glossaire de la Coopération des centres
régionaux de formations aux carrières des bibliothèques
donne une définition qui décrit tant soit peu les
caractéristiques la profession de bibliothécaire. C'est pourquoi
il y est précisé que les bibliothécaires constituent un
corps de catégorie A des personnels des bibliothèques de la
31 Lepri S. (2009). La valorisation des publications
scientifiques : le cas des chercheurs en sciences de gestion à HEC
Paris [En ligne]. Mémoire : shs. Info.docu. Paris : Institut
national des techniques de la documentation, 147p. Disponible sur
https://memsic.ccsd.cnrs.fr/mem
, consulté le 30/08/2019
32 Boulogne A (2008). Vocabulaire de la
documentation. Paris, ADBS, 334p. (Collection sciences et techniques de
l'information)
33 Panijel-Bouvalot, C. (2005)
[Définition] information scientifique et technique. In
Dictionnaire encyclopédique du livre. Paris, Electre- cercle de la
Librairie, vol. 2 1074.
Boulogne Arlette et PANIJEL-BOUVALOT Claire ont
été respectivement citées par Sonia LEPRI dans son
mémoire" La valorisation des publications scientifiques : le cas des
chercheurs en sciences de gestion à HEC Paris".
32
fonction d'Etat. Ce corps a été
créé en 1992 et représente l'équivalent du cadre
d'emplois des bibliothécaires territoriaux (Glossaire de la
coopération des centres régionaux de formation des
carrières des bibliothèques)34.
Le statut particulier des bibliothécaires leur attribue
les missions suivantes : ils participent à la constitution, à
l'organisation, à l'enrichissement, à l'évaluation,
à l'exploitation et à la communication au public des collections
des bibliothèques. Ils concourent également aux tâches
d'animation et de formation au sein des établissements où ils
sont affectés et peuvent être appelés à assurer des
tâches d'encadrement ».35 Pour le Manifeste de l'UNESCO,
le bibliothécaire est compris comme un intermédiaire actif entre
les usagers et les sources offertes.36
34 Université de Potiers. Glossaire de la
Coopération des centres régionaux de formations aux
carrières des bibliothèques. [En ligne], consulté le
08/09/2019 sur
https://blogs.univ-poitiers.fr
> tag ifla
35 Université de Potiers. Glossaire de
la Coopération des centres régionaux de formations aux
carrières des bibliothèques. [En ligne], consulté le
08/09/2019 sur
https://blogs.univ-poitiers.fr
> tag ifla op.cit., page25
36 Association des Bibliothèques Publiques
du Québec. Le Manifeste de l'UNESCO [En ligne] Consulté
le 08/09/2019 sur
https://www.abpq.ca voir
également sur
http://unesdoc.unesco.org/images
/0011/001121/112122fo.pdf
III
METHODOLOGIE
34
Ce chapitre intitulé méthodologie rassemble
toutes les procédures définissant la conduite et la production
d'un travail scientifique.
Didier Julia (1994)37 définit la
méthodologie comme, « une partie de la logique qui
étudie les méthodes des divers ordres de connaissance. Cette
étude ne consiste pas à inventer une méthode de recherche,
mais simplement à décrire celles qui sont, en fait,
pratiquées ». Selon Le petit Larousse illustré, la
méthodologie c'est :« un ensemble des méthodes et des
techniques d'un domaine particulier ».38 Dans le domaine des
sciences, la méthodologie permet de construire des connaissances
basées sur des considérations objectives et non sur des
opinions.
La production d'un travail universitaire exige l'utilisation
d'une méthodologie. Car il s'agit ici, de prouver l'authenticité
des éléments recueillis sur un sujet en vue d'élaborer un
état de connaissance nouveau et universel, rapporté auprès
de la communauté scientifique.
La méthodologie de ce travail se répartit en cinq
(5) points centraux ; à savoir :
1- Le champ d'investigation ;
2- La population d'étude et échantillon ;
3- Les instruments de collecte de données ;
4- Les difficultés rencontrées.
5- Le mode de traitement de données
III-1- Le champ d'investigation
Le champ d'investigation est le cadre géographique dans
lequel s'effectue une recherche. La Grande Bibliothèque Universitaire,
sise à Brazzaville, en République du Congo dans l'enceinte du
Rectorat, en face de l'INRAP a de ce fait, constitué notre champ
d'investigation. La première raison de ce choix est que cette structure
est la plus grande unité documentaire de l'université Marien
Ngouabi ; la seconde est que nous y sommes inscrits en tant qu'usager, et en
cela, nous la fréquentons souvent pour des besoins de recherche. Pendant
ces moments, nous avons été amenés à constater que
la GBU manque de nouveaux titres de revues scientifiques, et que cela constitue
un sérieux frein à la recherche.
Notre étude s'est ainsi réalisée
exclusivement à Brazzaville. Sur les 11 établissements que compte
l'Université Marien Ngouabi, cinq (5) ont été retenus
pour
37Julia D. (1994). Dictionnaire de la
philosophie. Paris : éd. Larousse 302p. 38 Le petit Larousse
illustré 2017, p.op.cit., page 24
35
l'enquête, dont quatre (4) facultés
(Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, Faculté de
Droit, Faculté des Sciences et Techniques, Faculté des Sciences
Econo-miques) et une (1) école (Ecole Normale Supérieure).
III-2- Population d'étude et
échantillon
La population d'étude est un ensemble d'individus ou un
groupe de personnes ayant des caractéristiques communes et faisant
l'objet d'une analyse dans une zone géographique
déterminée. Souvent appelée population
d'intérêt, elle peut également être comprise comme
une unité statistique que l'on veut étudier. Cependant, cette
population, encore appelée «population cible«, est
différente de la population réellement
observée39 (échantillon) sur laquelle s'appliquent les
conclusions de l'analyse.
Dans ce travail, la population d'étude est
constituée de tous les usagers (étudiants, enseignants,
chercheurs) de la GBU, de tous les agents de la GBU (bibliothécaires
notamment) ainsi que de tous les responsables de cette structure.
III-1-1- Echantillon d'étude
L'échantillon est une fraction représentative de
la population d'étude. Il s'établit à partir d'un
processus d'échantillonnage qui consiste à sélectionner
les unités (p. ex. les individus, les groupes) de la population à
étudier afin d'analyser ces unités en détail dans le but
de tirer des conclusions sur la population générale.40
En d'autres termes, les informations recueillies auprès d'un
échantillon servent à réaliser des estimations concernant
la population étudiée.41
Du nombre total d'usagers qui fréquentent la GBU, du
nombre d'agents qui y travaillent et de ses responsables, nous avons pris un
échantillon représentatif de 130 personnes intégrant
toutes les parties concernées par l'étude.
39 Bahouayila B. (2016). [En ligne]. Pratiques des
enquêtes : Cours pratiques des enquêtes : Habilitation à
diriger des travaux statistiques. Brazzaville : Institut Africain de la
Statistique.p.3 Disponible surhttps://hal.archives-ouvertes.fr/
, consulté le 16/09/2019
40 Office of Research-Innocenti (2014). [En ligne].
Présentation des méthodes de collectes et d'analyse de
données dans l'évaluation d'impact. Note méthodologique :
Evaluation d'impact n°10. Ed. Fonds des Nations Unies pour l'enfance
(UNICEF). Disponible sur
http://www.unicef-irc.org/KM/IE/
consulté le /09/2019
41 Office of Research-Innocenti (2014). [En ligne].
Présentation des méthodes de collectes et d'analyse de
données dans l'évaluation d'impact. Note méthodologique :
Evaluation d'impact n°10. Ed. Fonds des Nations Unies pour l'enfance
(UNICEF). Disponible sur
http://www.unicef-irc.org/KM/IE/
consulté le /09/2019 op.cit., page 35
36
Cette fraction de personnes concerne 100 usagers (dont des
étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs confondus),
ainsi que 30 agents (dont des bibliothécaires et des responsables
administratifs).
III-3- Instruments de collecte de données
III-3-1- L'observation
Dans le dictionnaire de la philosophie de Didier Julia, «
l'observation est une perception attentive [...], une recherche des
caractères distinctifs d'une chose et, à ce titre le premier
moment de toute connaissance scientifique ». Selon Francis Bacon et John
Stuart Mill, le deuxième moment en est l'« hypothèse »,
par laquelle nous passons de l'observation des faits à
l'énoncé de la « loi » ; le troisième moment
étant la « vérification ». C'est donc une enquête
qui permet de recueillir des données nécessaires pour confirmer
ou infirmer l'idée qu'on se fait d'un objet ou d'une situation.
Et, comme l'affirme Gaston Bachelard dans Le nouvel esprit
scientifique, cité par Huisman, D. & Vergez, A. (2008) «
l'observation scientifique est toujours une observation polémique ; elle
confirme ou infirme une thèse antérieure, un schéma
préalable, un plan d'observation ; [...] elle reconstruit le réel
après avoir reconstruit ses schémas ».42
L'observation est dans ce sens, une étape
expérimentale de la construction des connaissances. Dans le cadre de la
présente étude, nous nous sommes rendus à la Grande
Bibliothèque Universitaire nous faire une idée précise de
l'état des revues scientifiques.
III-3-2- La recherche documentaire
La recherche documentaire est l'ensemble des étapes
permettant de chercher, identifier et trouver des documents relatifs à
un sujet par l'élaboration d'une stratégie de
recherche.43 Elle intervient après l'analyse et la
délimitation du sujet, et consiste à choisir les meilleures
sources d'information. Cette étape comporte deux versants : le type de
document recherchés et le type de ressources interrogées.
42 Gaston Bachelard (1934). Le nouvel esprit
scientifique, cité par Huisman, D. & Vergez, A. (2008). 1000
citations philosophiques : pour bien placer les citations. Paris : éd.
Nathan. 221p.
43 Université d'Avignon et des pays de
Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes
clés. [En ligne]. Disponible sur
https://bu.univ-avignon.fr
consulté le 21/08/2019
37
- Le type de documents : nous avons exploité des
thèses, des mémoires, des articles et des ouvrages traitant des
questions liées aux revues scientifiques : valorisation des publications
scientifiques, le monde de l'édition scientifique et la diffusion de
l'information scientifique et technique.
- Le type de ressources : les ressources interrogées
dans notre recherche documentaire sont essentiellement disponibles sur
Internet. Il s'agit notamment des moteurs de recherche Google Scholar, (
http://scholar.google.fr/);Google
Books (
http://books.google.fr/)
La recherche documentaire comprend ici quatre (4) principales
étapes.
III-3-2-1- La sélection des sources
d'informations
Cette opération consiste à choisir les sources
d'informations en explorant différents outils de recherche dans le but
de trouver la documentation nécessaire à la rédaction d'un
travail scientifique.
III-3-2-2- La localisation des documents
Localiser les documents c'est interroger les ressources
sélectionnées, enregistrer les résultats pertinents
obtenus des requêtes et se procurer la documentation
recherchée.
S'étant principalement déroulée en ligne,
la localisation des documents est cette étape qui nous a permis
d'interroger et de consulter des portails thématiques sur la
littérature scientifique comme WorldWideScience
http://worldwidescience.org/,
des sites des institutions de recherche IFLA (Fédération
Internationale des Bibliothécaires et d'Institutions), la
bibliothèque de l'Université Laval (www.bibl.ulaval.ca/ )
et des bases de données telles que Cairn info(www.cairn.info/),
Persee (
www.persee.fr) AJOL (African
Journals online) (
http://www.ajol.info/),GoogleSclolar
(
https://scholar.google.com/scholar?),
Revues.org (
http://www.revues.org),
Erudit (
https://www.erudit.org/fr/recherche
) avec à l'appui quelques chaines youtube (Mé-diapart,
DataGueule- Privés de savoirs ?). Tous ces outils de recherche nous ont
offerts plusieurs contenus pertinents sur les revues scientifiques.
III-3-2-3- L'évaluation de la qualité et
de la pertinence des sources
Evaluer la qualité des sources c'est vérifier
leur fiabilité à travers la qualité ou de la pertinence
des documents mis à la disposition des utilisateurs. Une telle
opéra-
38
tion exige cependant, le respect d'un certain nombre de
critères de fiabilité, notamment : l'auteur,
l'éditeur de la ressource, la date de publication du document le domaine
de la ressource (adresse URL), l'objectif du site, la notoriété,
l'indice de popularité du site, le contenu de l'information
(structuration, argumentation, sources, etc.).44 Cela dit, nous
avons procédé à la vérification de la
fiabilité de chaque document obtenu en ligne en faisant une recherche
approfondie sur leurs auteurs et lieux d'édition et éditeurs tout
en vérifiant au passage, pour chaque auteur son institution
d'appartenance.
III-3-2-4- La veille informationnelle
La veille informationnelle est indispensable à mesure
que l'on avance dans la recherche documentaire. Qu'elle soit manuelle ou
automatisée, elle permet au chercheur d'être alerté des
nouvelles publications dans le domaine ou sur le sujet de son étude. Si
elle est manuelle, le chercheur doit soit multiplier des tours en
bibliothèque pour voir s'il ya de nouvelles acquisitions sur son sujet,
soit relancer la recherche sur chaque source en ligne. Si elle est
automatisée, le chercheur reçoit directement les informations des
sources consultées, par courriel45. Bien que notre recherche
documentaire se soit principalement déroulée sur Internet, la
veille informationnelle, elle, s'est faite de façon mécanique. Il
nous a donc fallu relancer les sources en ligne pour être informé
des dernières publications.
III-3-4- Le questionnaire
Un questionnaire est, selon le petit Larousse illustré
2017, « une série des questions posées à un ensemble
de personnes concernant leurs opinions, leurs croyances ou divers
renseignements factuels sur elles-mêmes et leur environnement
»46. Le questionnaire est un outil d'enquête très
stratégique dans la collecte des données.
Par conséquent, chaque question est importante et doit
être posée de façon claire et précise. D'ailleurs,
Bardin Bahouayila, déclare à ce propos, que « le
questionnaire est au coeur du processus de collecte des données. Il a
des répercussions
44 Université d'Avignon et des pays de
Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes
clés. [En ligne]. Disponible sur
https://bu.univ-avignon.fr
consulté le 21/08/2019op.cit., page 37
45 Université d'Avignon et des pays de
Vaucluse. Méthodologie de la recherche documentaire : principes
clés. [En ligne]. Disponible sur
https://bu.univ-avignon.fr
consulté le 21/08/2019op.cit., page 24
46 Le petit Larousse illustré 2017 op.cit., page 24
39
importantes sur la qualité des données [...] les
questions posées doivent être conformes à
l'énoncé des objectifs de l'enquête et permettre la
collecte d'information utile pour l'analyse des données
47».
Deux questionnaires ont été
élaborés à cet effet dans l'objectif d'obtenir des
enquêtés, leurs opinions ou leurs impressions sur l'état
des revues scientifiques à la GBU et éventuellement sur
l'inexistence d'offre de ce type de support dans cette structure documentaire
ainsi que les conséquences que cela entraine sur la communauté
scientifique de l'Université Marien Ngouabi.
Par ailleurs, les questionnaires comportent outre les
questions, des renseignements généraux sur les
enquêtés.
Le premier questionnaire, adressé aux usagers de la GBU
(étudiants, enseignants et enseignants-chercheurs), contient 9 items. Le
deuxième questionnaire, adressé aux agents de la GBU, en compte
10.
Les questionnaires adressés aux usagers
(enseignants-chercheurs et étudiants), leur ont été
distribués dans les différentes salles de lecture de la GBU, dans
les cinq (5) établissements de l'Université Marien Ngouabi
où nous avons sillonné. En outre, nous avons utilisé le
réseau social WhatsApp, à travers les groupes «
Mémoires stratège ArchDoc « créé et
administré par M Nicolas Assoura, enseignant à la
FLASH/STC Archives et documentation, et « Les Documentalistes «
créé et administré par Gauthier Olaby Yokat et
Viny Ngassaki Ibara, étudiants en STC/documentation, Master II
à la FLASH ainsi que « STC Promo 2013-2014 «créé
et administré par Rude Ngoma, étudiant en
STC/Journalisme, Master II à la FLASH. Les Agents ont été,
quant à eux, rencontrés à la Grande Bibliothèque
Universitaire.
Après un mois de distribution acharnée, nous
avons pu récupérer les questionnaires et avons
procédé à leur dépouillement.
III-3-5- L'entretien
L'entretien est une situation sociale reposant sur une
rencontre et un échange qui suppose un contact direct entre le chercheur
et ses interlocuteurs. Il met en oeuvre des processus de communication et
d'interaction. La caractéristique principale de l'entretien est qu'il
constitue un « fait de parole ». L'enquête par entretiens
est
47 Bahouayila B. (2016). Pratiques des
enquêtes. [En ligne]. Cours pratiques des enquêtes : Habilitation
à diriger des travaux statistiques. Brazzaville : Institut Africain
de la Statistique.p.11. Disponible sur
https://hal.archives-ouvertes.fr/ , consulté le
16/09/2019op.cit., page 35
40
l'instrument privilégié de l'exploration des
faits dont le discours est le vecteur principal. Ces faits peuvent concerner
les systèmes de représentation (les visions ou conceptions
socialement construites) ou les pratiques sociales (les faits tirés
d'une expérience). Il permet la mise en perspective des
représentations et des pratiques48.
L'entretien de recherche est produit à l'initiative
d'un enquêteur en regard d'un objet de recherche. C'est l'interaction
interviewer / interviewé qui va décider du déroulement de
l'entretien. C'est en ce sens que l'entretien est une
rencontre.49
III-3-6- L'interview
L'interview est le mot anglais désignant, dans le cas
présent, un entretien entre un journaliste ou un animateur et un
interlocuteur source d'information. C'est un art difficile qui exige une bonne
préparation, une connaissance de ses techniques et un sens aigu des
rapports humains, autrement dit de l'attention portée aux autres. Il
doit être pensé en termes de stratégie pour atteindre un
objectif. 50
Pour recueillir les informations de nos enquêtés,
nous avons utilisé l'interview micro trottoir, technique qui consiste
à sonder un échantillon de la population pour avoir un reflet de
"l'opinion publique" à propos d'un événement.
Tableau I : Récapitulatif de l'échantillon
d'étude
Méthode d'enquête
|
Catégories de sujets
|
Effectifs
|
Par entretiens
|
Agents
|
10
|
Usagers
|
10
|
Par interviews
|
Usagers
|
10
|
Par questionnaires
|
Usagers
|
80
|
Agents
|
20
|
Total de l'effectif
|
130
|
Source : Enquête de terrain 2019
L'interview micro trottoir n'a été
utilisée qu'avec les usagers ; les agents étant difficilement
accessibles en dehors de leurs heures de travail. Ainsi, ceux-ci ont
été consultés principalement par méthode
d'entretien et de questionnaire.
48 Villes au Carré (2009). Fiche repère
n°3 : les méthodes d'enquête qualitatives et quantitatives et
de recueil de données. Centre & Poltou-charentes : des ressources
pour agir. [En ligne] 4p. Disponible sur le site de Villes au Carré
:
www.villesaucarre.org.
Consulté le 18 Septembre 2019
49 Villes au carré (2009). Fiche
repère n°3 : les méthodes d'enquête qualitatives et
quantitatives et de recueil de données. Centre & Poltou-charentes :
des ressources pour agir [En ligne].4p. Disponible sur le site de
Villes au Carré :
www.villesaucarre.org.
Consulté le 18 Septembre 2019 op.cit., page 40. Vous pouvez
également y retrouver les autres fiches repères 2009.
50 François, N. (2007). Séquence
1 : l'interview radiophonique. [En ligne] Atelier. Charleroi : Notre-Dame.
P.9, disponible sur
www.enseignons.be consulté
le 10octobre 2019
41
III-4- Difficultés rencontrées
Toute recherche scientifique relève des défis
éprouvants pour le chercheur, défis qui peuvent freiner
l'élan ou l'empêcher d'atteindre ses objectifs. Cela est encore
plus difficile pour un chercheur amateur qui fait ses premiers pas dans le
monde de la recherche. Aussi, cette étude a connu de nombreuses
difficultés majeures ; parmi lesquelles, nous pouvons
énumérer :
- l'incapacité à nous entretenir avec de
nombreux responsables absorbés par les tâches administratives ;
- la récupération des questionnaires au niveau
de certains enquêtés qui n'ont pas respecté les
délais et les rendez-vous fixés ;
- les difficultés financières qui n'ont pas
facilité l'impression des questionnaires ; - la perte et
l'égarement de nombreux questionnaires qui a nécessité une
réédition pour pouvoir couvrir l'ensemble de l'échantillon
d'étude ;
- la difficulté d'atteindre de nombreux
enquêtés et de les faire participer à l'enquête, ce
qui a fait que sur les 130 personnes retenues à titre
d'échantillon par notre étude (toutes catégories
confondues), il y a 78 répondants, soit 60%.
III-5- Mode de traitement des données
Les données obtenues de l'enquête de terrain par
observation, entretien, interview et questionnaire ont été
analysées par instrument et par catégorie de sujets
enquêtés. Le dépouillement a ensuite conduit à la
formulation des thématiques relatives aux résultats traduits en
données statistiques et présentés sous forme de
tableaux.
IV
RESULTATS ET DISCUSSIONS
43
Ce chapitre comprend la présentation des données
recueillies au cours de nos enquêtes et des recherches menées
à différents niveaux concernés. Les résultats
obtenus sont présentés en deux parties puis discutés.
Premièrement, il s'agit de répartir les données selon les
variables utilisées ; et deuxièmement d'organiser les
informations acquises auprès des usagers de la GBU en ce qui concerne
leur perception de la place des revues scientifiques au sein de cette
structure, et la connaissance et les mécanismes de valorisation de ces
revues scientifiques.
IV-1- Présentation des résultats
IV-1-1- Résultats de l'enquête par
observation
Après avoir procédé à
l'élaboration d'une grille d'observation fondée sur les faits
observables de notre enquête, nous nous sommes rendus à la GBU
pour notre observation.
Nos différentes visites ont révélé
qu'il n'y a pas de rayons réservés aux périodiques et
encore moins aux revues scientifiques. Quelques numéros de magasines
sont confusément placés sur un présentoir, un petit rayon
d'environ 1,70 m de long et 1,30 m de large à côté des
rangées de rayons de monographies et ouvrages de
références. Cette description est l'illustration du
déséquilibre prononcé entre les revues scientifiques et
les autres types de documents comme les monographies ou les ouvrages de
références. Dans toutes les salles de lecture les quelques rares
et vieux numéros de revues que possèdent la GBU sont
mêlés aux magazines, notamment dans la salle des lettres et
sciences humaines et dans la salle de droit.
Dans le but de vérifier s'il ya, comme pour les
monographies, les ouvrages de références et les travaux
d'études, des catalogues et des fiches de consultation pour les revues
scientifiques, nous avons demandé à consulter un titre de revue
dans les différentes salles de lecture de chaque établissement de
l'Université Marien Ngouabi. A toute occasion, le bibliothécaire
qui nous a reçu nous a orienté vers le présentoir sans
aucune condition de consultation préalable comme c'est le cas pour les
monographies. « Vous prenez le titre que vous recherchez sur le
présentoir et vous le remettez après consultation, ont-ils
seulement répondu ».
Ce constat amer avait déjà été
fait lors de précédentes fréquentations.
Pour nous assurer de la constance du problème, nous
avons observé le comportement des usagers par rapport aux revues
scientifiques sur une période d'une semaine. Cette expérience
nous a permis de faire plusieurs déductions fondamentales :
44
- la première est que les usagers de la GBU ne
consultent pas les revues scientifiques ;
- la seconde est que certains usagers ignorent ce que c'est
qu'une revue scienti-fique et son utilité ;
- la troisième est que les usagers qui ont connaissance
de ce support d'information et en font usage dans leurs travaux, se plaignent
que la GBU ne valorise pas les revues scientifiques en s'abonnant. Il n'y a que
de vieux numéros dont celui qui pourrait être
considéré comme le plus récent de tous : le numéro1
2013/volume (14) de la revue Annales de l'Université Marien Ngouabi
publié en 2013 et disponible dans la salle des sciences du droit.
Tableau II : Grille d'observation
Composantes
|
Eléments observés
|
Réponses
|
Oui
|
Plus ou moins
|
Non
|
Existence des revues scientifiques
|
Il y a des revues scientifiques à la GBU
|
X
|
|
|
Mode de consultation des revues Scientifiques
|
La consultation des revues scienti-
fiques obéit à des règles
spécifiques
|
|
|
X
|
Existence des abonnements aux revues
scientifiques
|
La GBU est abonnée à des revues scientifiques
|
|
|
X
|
Pertinence de la qualité des re- vues
scientifiques présentes
|
Le fonds documentaire de revues scientifiques est riche et
varié
|
|
|
X
|
Exploitation des revues scienti- fiques
|
Les usagers consultent les revues scientifiques
|
|
X
|
|
Prise en compte des revues scien- tifiques dans la
politique d'acquisition
|
Les revues scientifiques occupent la même place que les
autres types de documents
|
|
|
X
|
Typologie des supports de revues
Scientifiques
|
Les revues scientifiques disponibles sont uniquement en format
papier
|
X
|
|
|
Valorisation des revues Scientifiques
|
Les revues scientifiques sont mises en valeur
|
|
|
X
|
Classement des revues Scientifiques
|
Il y a des rayons spécifiques aux re- vues
scientifiques
|
|
|
X
|
Source du tableau : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau qu'il y a des revues scientifiques
à la GBU, mais que celles-ci sont entièrement constituées
de vieux numéros et titres plutôt destinées à la
recherche rétrospective. Les collections étant relativement
pauvres et anciennes, le fonds documentaire présent - si nous pouvons
nous hasarder à le nommer ainsi - n'est pas varié et ne
répond pas aux besoins actuels des usagers en informations.
45
Dans ce même sillage, nous avons constaté que la
GBU n'a ni d'abonnement aux revues scientifiques, ni de budget consacré
à cet effet.
En ce qui concerne le mode de diffusion de ces revues, il
s'avère que leur consultation n'obéit pas à des
règles spécifiques comme cela est le cas avec les monographies et
comme nous l'avons signalé plus haut au point IV-1. De plus, les
numéros existants sont uniquement en format papier et souffrent d'un
manque criard de visibilité en l'absence de rayons ou d'un espace
propice à leur classement.
Les faits observés montrent ainsi que les revues
scientifiques ne sont pas prises en compte dans la politique documentaire de la
GBU.
IV-1-2- Résultats de l'enquête par
entretiens
L'enquête par entretiens a concerné un
échantillon (vingt) 20 personnes (dont 10 usagers et 10 agents).
Cependant, de ce nombre, il sied de signaler que seulement six de ces personnes
ont pu être contactées au niveau des usagers, et 8 personnes chez
les agents. Notons principalement que la générosité et
l'ouverture d'esprit dont ont fait preuve la diversité des personnes
sollicitées ont été d'un apport fondamental dans notre
enquête pour comprendre que le manque de revues scientifiques à la
GBU est un véritable frein à l'exploration et
l'émancipation des nouvelles connaissances, tant au niveau des
étudiants, des enseignants que chez les chercheurs.
Au cours de l'entretien du 20 septembre 2019 avec Rachel
Bagamboula (étudiante en 1ère année de
mathématiques à l'ENS), et celles du 29 septembre 2019 avec Robin
Arsène Koukouossa51, et Eudes Fresnel Dieuveille
Mbazi52 (étudiants en Master II STC/Archives et documentation
en 2017-2018 à la FLASH), les trois étudiants ont
dénoncé le manque de politique de la GBU en matière de
valorisation des publications scientifiques, quand on constate le nombre de
revues et d'articles que produisent nos enseignants-chercheurs au quotidien.
Ces documents, ont-ils dit avec amertume, constituent une base importante pour
la recherche aux étudiants pour la compréhension de leurs cours,
la rédaction des devoirs ou leurs projets de fin de cycle, et pour les
chercheurs un tremplin vers de nouvelles découvertes. Malheureu-
51 Koukouossa R. A. (2019). A notamment
travaillé sur « L'accueil des personnes vivant avec handicap
à la Grande Bibliothèque Universitaire », mémoire
master en Sciences et Techniques de la Communication, FLASH, UMNG, Brazzaville,
République du Congo.
52 Mbazi E. F. D. (2019). La formation des
étudiants en situation de handicap aux métiers de la gestion de
l'information à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences
Humaines, mémoire master en Sciences et Techniques de la Communication,
FLASH, UMNG, Brazzaville, République du Congo.
46
sement, curieux est de constater qu'à la GBU,
bibliothèque centrale de l'Université Marien Ngouabi, il n'y a
aucune trace de ces productions. C'est bien dommage car il n'y a pas que la
GBU, mais avec elle, toute l'université et toute la nation qui perd.
Le 21 octobre 2019, nous avons échangé avec M.
Idriss Antonin Bossoto, enseignant à la FLASH, chef du parcours STC et
expert en TIC. Ce dernier a souligné un manque de communication de la
bibliothèque sur son fonds documentaire et un manque d'offre attractive.
C'est ce qui fait que la communauté scientifique de l'Université
Marien Ngouabi ne s'intéresse pas à la GBU. A la question de
savoir s'il y a des revues scientifiques à la GBU, il répond :
« Je ne sais pas, je ne les consulte pas là-bas. J'y vais
uniquement pour la connexion Internet. »53
Il ajoute en effet : « C'est étonnant de constater
que la Grande Bibliothèque Universitaire ne dispose pas d'offre en
revues scientifiques lorsqu'on sait que l'Université Marien Ngouabi
produit des revues. Au département de STC, il y a la revue Classe et la
revue Les Incunables ».
Rencontré le même jour, M. Benjamin Ngoma,
enseignant au parcours STC, avoue fréquenter la GBU pour le seul
avantage qu'elle offre un cadre propice pour travailler calmement et non pour
la consultation des ouvrages. Il souligne à juste titre la monotonie
dans le choix des titres à acquérir et martèle sur le
manque d'initiative de la bibliothèque alors que sa mission est d'aider
les enseignants dans la recherche. Aussi, dit-il ce qui suit à
l'attention de la GBU et de ses responsables : « ...Nous ne trouvons
pas notre compte à la bibliothèque. Qu'ils achètent les
ouvrages ! »54
Le 31 octobre 2019, dans un entretien donné à
son bureau à l'ENS, M. Michel Mankessi, Maitre-Assistant CAMES,
enseignant à l'ENS, fait savoir que la GBU manque d'innovation dans les
collections de revues, manque d'initiative et de perspectives pour donner
goût à la lecture et attirer les enseignants-chercheurs. Il note
une absence de politique de valorisation des publications scientifiques en
général et, reste également sceptique concernant
l'amélioration de l'offre quant tenu du manque de financement pour les
acquisitions des documents.
- En dehors des usagers, nous nous sommes également
entretenus avec huit (8) membres du personnel de la GBU, entre autres les
bibliothécaires et les responsables administratifs. Il s'agit de :
53 Propos recueillis de l'entretien du 21 octobre 2019
avec M. Idriss Antonin BOSSOTO.
54 Propos recueillis de l'entretien du 21 octobre 2019 avec M.
Benjamin Ngoma.
47
- M. Henri Mboungou, directeur de la GBU ;
- Mme Eulalie Issombo, chef de service de la documentation et
de l'assistance bibliographique de la GBU ;
- M. Bryand Bouettou-Moussad, chef de service de
l'informatique documentaire de la GBU ;
- M. Ulysse Mengal Nzobadila, chef de service de la
bibliothèque de la Faculté des Sciences et Techniques ;
- Mme Blondelle Mbedze Mboungou, chef de service de la
bibliothèque de l'ENS et l'ENSP ;
- M. Lebon Ziavoula, documentaliste et bibliothécaire
au service des Travaux d'Etudes et de Recherche (TER) de la GBU ;
- M. Igor Ngoma, bibliothécaire à la GBU ;
- M. Massengo Tondele Stève, bibliothécaire
à la GBU.
Au cours de nos entretiens en date du le 16 novembre 2019, M.
Henri Mboun-gou et Mme Eulalie Issombo nous ont appris que la GBU n'a pas
d'abonnement au revues scientifiques et n'en reçoit que par don à
de rares occasions. Les deux responsables précisent notamment que
l'établissement n'a jamais reçu de financements aux fins
d'abonnements. Le chef de service de la documentation, affirme avoir
récemment initié un projet de valorisation des revues
scientifiques, mais qu'un budget alloué à cet effet serait
toutefois, indispensable.
L'entretien du 19 novembre 2019 avec M. Ulysse Mengal
Nzobadila et Mme Blondelle Mbedze Mboungou nous ont appris qu'il y a un
désintéressement des bibliothécaires envers les revues
scientifiques. Ce désintéressement est dû à deux
raisons principales : l'obsolescence des titres des revues qui ne sont acquises
que par don et le fait qu'ils ne reçoivent pas de demandes formelles de
la part des usagers, si bien qu'il n'existe à ce jour aucun document
statistique sur le nombre de consultation de ces ressources documentaires.
Appuyant les propos de sa hiérarchie sur la place des
revues scientifiques à la GBU, M. Bryand Bouettou-Moussad55
fait remarquer qu'il est à ce jour difficile pour la bibliothèque
d'entreprendre une véritable politique de valorisation des revues
scientifiques, du fait de la vieillesse des titres et, l'on ne peut
naturellement pas valoriser des vieilles acquisitions. Même si un projet
de valorisation est actuellement en cours,
55 Entretien du 18 novembre 2019 avec M. Bryand
Bouettou-Moussad
48
il conviendrait que la bibliothèque reçoive des
financements en guise de soutien au projet.
Enfin, Lebon Ziavoula, rencontré dans la salle des TER
de la GBU et Igor Ngo-ma56, dans la salle de catalogage et
d'indexation, le 05 novembre 2019, pensent que la GBU en tant que
bibliothèque universitaire devrait actualiser
régulièrement ses collections pour éviter la monotonie et
attirer ainsi les lecteurs.
IV-1-3- Résultats de l'enquête par
interview
Pour l'enquête par interview, sur les 10 usagers
visés, quatre réponses ont été positives.
Malgré ce faible chiffre, leurs réponses sur la qualité de
l'offre de revues scientifiques à la GBU ont été
déterminantes. A ce titre, les quatre usagers interviewés
considèrent que l'on ne peut pas parler d'offre en revues scientifiques
à la GBU en raison de la vieillesse et du faible nombre de titres
visibles sur les rayonnages.
IV-1-4- Résultats de l'enquête par
questionnaires
IV-1-4-1- Du questionnaire adressé aux usagers
de la GBU IV-1-4-1-1- Répartition des données selon les
variables
La répartition des données selon les variables
s'est faite à partir de la répartition des usagers par
catégorie, sexe, âge, niveau d'études, et diplôme
obtenu. De l'effectif de 80 usagers auquel le questionnaire a été
soumis, il ressort que seulement 50 usagers, soit 62,50% de
l'échantillon visé ont bien voulu participer à
l'enquête. Les 30 autres usagers, soit 37,50%, ont expliqué leur
refus par un manque de temps et une méconnaissance du sujet.
Tableau III : Répartition des usagers par
catégorie et par sexe
Catégorie
Variables
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Sexe
|
M
|
Effectif
|
22
|
M
|
Effectif
|
9
|
M
|
Effectif
|
1
|
%
|
57,89%
|
%
|
81,81%
|
%
|
100%
|
F
|
Effectif
|
16
|
F
|
Effectif
|
2
|
F
|
Effectif
|
0
|
%
|
42,10%
|
%
|
18,18%
|
%
|
0%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 50 usagers enquêtés par questionnaire, Il
ressort de ce tableau :
- qu'il y a 38 étudiants (22 hommes, soit 57,89% et 16
femmes, soit 42,10%) ; - qu'il y a11 enseignants (9 hommes, soit 81,81% et 2
femmes, soit 18,18%) ;
56 Entretien du 31 octobre 2019 avec M. Lebon Ziavoula et M.
Igor Ngoma, bibliothécaires à la GBU.
49
- qu'il y a 1 enseignant-chercheur (1 homme, soit 100%).
Les étudiants constituent donc la plus grande part des
usagers, suivi par les enseignants. La difficulté d'atteindre les
enseignants-chercheurs s'est révélée beaucoup plus grande
puisque nous n'avons pu atteindre qu'un seul d'entre eux. A propos du sexe de
nos enquêtés, il apparait que de toutes les catégories, les
hommes ont été les plus nombreux à répondre
à nos attentes.
Tableau IV : Répartition des usagers par
établissement
Catégorie
Variables
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants- chercheurs
|
Etablissement
|
FLASH
|
M
|
Effectif
|
11
|
Effectif
|
6
|
Effectif
|
1
|
%
|
28,95%
|
%
|
54,54%
|
%
|
100%
|
F
|
Effectif
|
6
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
15,79%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
Faculté de Droit
|
M
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
5,26%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
%
|
2,63%
|
%
|
9,09%
|
%
|
0%
|
FST
|
M
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
5,26%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
4
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
10,52%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
FSE
|
M
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
%
|
5,26%
|
%
|
9,09%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
%
|
5,26%
|
%
|
9,09%
|
%
|
0%
|
ENS
|
M
|
Effectif
|
5
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
0
|
%
|
13,16%
|
%
|
18,18%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
3
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
7,89%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 50 usagers enquêtés, il ressort de ce
tableau :
- que 24 usagers (toutes catégories confondues) ont
été rencontrés à la FLASH, soit 18 hommes et 6
femmes ;
- que 4 usagers (toutes catégories confondues) ont
été rencontrés à la Faculté de Droit, soit 2
hommes et 2 femmes ;
- que 6 usagers (toutes catégories confondues) ont
été rencontrés à la FST, soit 2 hommes et 4 femmes
;
- que 6 usagers (toutes catégories confondues) ont
été rencontrés à la FSE, soit 3 hommes et 3 femmes
;
50
- que 10 usagers (toutes catégories confondues) ont
été rencontrés à l'ENS, soit 7 hommes et 3
femmes.
La Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines est
en effet celle où l'on a rencontré le plus
d'enquêtés (toutes catégories d'usagers de la GBU
confondues).
Tableau V : Répartition des usagers de la GBU par
âge
Catégorie
Variables
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants- chercheur
|
Âge
|
20 ans - 25 ans
|
M
|
Effectif
|
9
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
23,68%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
2
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
5,26%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
26 ans - 30 ans
|
M
|
Effectif
|
14
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
36,84%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
7
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
18,42%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
31 ans - 35 ans
|
M
|
Effectif
|
5
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
13,16%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
2,63%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
36 ans - 40 ans
|
M
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
5
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
45,45%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
9,09%
|
%
|
0%
|
41 ans - 45 ans
|
M
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
3
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
36,36%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
9,09%
|
%
|
0%
|
46 ans - 50 ans
|
M
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
1
|
Effectif
|
1
|
%
|
0%
|
%
|
9,09%
|
%
|
100%
|
F
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
51 ans et plus
|
M
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
F
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
Effectif
|
0
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
%
|
0%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 50 usagers enquêtés, il ressort de ce
tableau :
· Au niveau des étudiants :
11 étudiants (soit 9 hommes et 2 femmes) ont entre 20 et
25 ans ; 21 étudiants (soit 14 hommes et 7 femmes) ont entre 26 et30 ans
; 6 étudiants (soit 5 hommes et 1 femme) ont entre 31 et 35 ans ;
51
Aucun étudiant n'a entre 36 et 40 ans, 41 et 45 ans, 46
et 50 ans et 51 ans et
plus.
· Au niveau des enseignants :
6 enseignants (soit 5 hommes et 1 femme) ont entre 36 et 40 ans
;
3 enseignants (3 hommes et 1 femme) ont entre 41 et 45 ans ;
1 enseignant (1 homme) a entre 46 et 50 ans.
Aucun enseignant n'a entre 20 et 25 ans, 26 et 30 ans, 31 et 35
ans et 51 ans
et plus.
· Au niveau des enseignants-chercheurs 1
enseignant-chercheur a entre 45 et 50 ans.
IV-1-4-1-2- Traitement des questions
Après dépouillement, l'analyse des
éléments du questionnaire adressé aux
usagers de la GBU a permis de recueillir les résultats
présentés dans les tableaux suivants :
Tableau VI : De la fréquentation de la
GBU
Fréquentez-vous la GBU ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
32
|
84,21%
|
7
|
63,63%
|
1
|
100%
|
82,61%
|
Non
|
6
|
15,78%
|
4
|
36,36%
|
0
|
0%
|
17,38%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0%
|
Total des répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
La lecture de ce tableau révèle que 32 usagers
interrogés, soit 84,21%, fréquentent la GBU contre 6 usagers,
soit 15,78% ne la fréquentent pas.
Des justifications données par les usagers qui ne
fréquentent pas la GBU, nous pouvons retenir le fait que chez certains,
les avis ou comptes rendus reçus à propos de la GBU
étaient pour la plupart négatifs à cause du manque de
mises à jour des manuels et chez d'autres le manque d'une offre
actualisée en documents.
Le taux de fréquentation étant plus important,
cela nous a permis de cerner différentes approches du problème
des revues scientifiques à la GBU.
52
Tableau VII : De la connaissance des revues
scientifiques
Avez-vous une idée de ce l'on entend par revue
scientifique ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
29
|
76,31%
|
11
|
100%
|
1
|
100%
|
92,10%
|
Non
|
9
|
23,68%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
7,89%
|
Sans réponses
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
0
|
0%%
|
0%
|
Total des répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
100%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
A la question « Avez-vous une idée de ce que l'on
entend par revue scientifique ? », 29 étudiants, soit 76,31%, 11
enseignants et 1 enseignant-chercheur ont connaissance de ce que c'est qu'une
revue scientifique. Ils représentent une moyenne de 92,10%.
Au nombre des définitions qui ont été
proposées, nous pouvons en retenir trois (3) principalement :
Il s'agit premièrement de celle d'un étudiant
qui décrit une revue scientifique comme un recueil d'articles
scientifiques écrit par les spécialistes dans différents
domaines scientifiques dans le but de présenter les résultats de
leurs recherches.
Deuxièmement, nous notons l'approche
définitionnelle d'un enseignant qui définit la revue comme
étant un livre qui apparait de façon périodique pour
publier les articles et autres travaux des chercheurs.
Et troisièmement, celle d'un enseignant-chercheur qui,
abondant dans la même optique répond qu'une revue scientifique est
un espace de publication à caractère scientifique ou
universitaire/académique dans lequel le chercheur publie ses travaux de
qualité, de type original et suivant son domaine de compétence.
Le comité scientifique ou de lecture en donne l'avis.
Il ressort ainsi de ce tableau que les différentes
définitions données par nos enquêtés sont correctes,
elles décrivent bien les caractéristiques de la revue
scientifique et se rapportent à la définition donnée par
Cacaly (2008)57 ainsi que Devillard et Marco (1993)58.
Cependant, 9 usagers (caractérisés étudiants), soit 23,68%
d'enquêtés, ne savent pas ce qu'est une revue scientifique.
57 Cacaly, S. (2008). Op. cit. p.27
58 Devillard, J. et Marco L. (1993) citée par Bourget, L.
(2004). op. cit, p.27.
53
Tableau VIII : De l'existence des revues scientifiques
à la GBU
Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU
?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
22
|
57,89%
|
2
|
18,18%
|
0
|
0
|
25,35%
|
Non
|
16
|
42,10%
|
9
|
81,81%
|
1
|
100%
|
74,64%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0%
|
Total des Répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Ce tableau indique :
- que 22 étudiants, soit 57,89%, affirment qu'il y a
des revues scientifiques à la GBU, tandis que 16 étudiants, soit
42,10%, disent que non ;
- que 2 enseignants, soit 18,18%, affirment qu'il y a des
revues scientifiques à la GBU, tandis que 9, soit 81,81%, disent que non
;
- qu'un enseignant-chercheur dit qu'il n'y en a pas.
A la question de savoir si les revues scientifiques qui
existent à la GBU sont actuelles, récentes, anciennes ou mortes,
les étudiants et enseignants qui y ont répondu favorablement
déplorent que ces revues sont anciennes, et mortes pour certains. Aussi,
ces revues consultées sont uniquement de format papier.
Tableau IX : De la consultation des revues
scientifiques
Avez-vous déjà consulté une des
revues scientifiques disponibles à la GBU ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
15
|
39,47%
|
3
|
27,27%
|
0
|
0%
|
22,25%
|
Non
|
17
|
44,74%
|
6
|
54,54%
|
1
|
100%
|
66,42%
|
Sans réponses
|
6
|
15,78%
|
2
|
18,18%
|
0
|
0%
|
11,32%
|
Total des ré- pondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Avec un pourcentage moyen de 66,42% pour le non, il apparait
d'après ce tableau que les usagers enquêtés (toutes
catégories confondues) n'ont pas encore consulté une des revues
scientifiques disponibles à la GBU.
54
Tableau X : De l'offre de la GBU en revues
scientifiques
L'offre de la GBU en revues scientifiques
répond-elle à vos besoins en informations ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
0%
|
Non
|
33
|
86,84%
|
11
|
100%
|
1
|
100%
|
95,61%
|
Sans réponses
|
5
|
13,15%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
4,38%
|
Total des Répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
100%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Avec 95,61%, les usagers enquêtés ont
majoritairement répondu non et large-
ment confirmé que l'offre de la GBU en revues
scientifiques ne répond pas à leurs besoins d'information.
Tableau XI : De la valorisation des revues scientifiques
à la GBU
Par rapport à l'offre proposée, pensez-vous
que la GBU valorise les revues scientifiques ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
0
|
0%
|
1
|
9,09%
|
0
|
0%
|
3,03%
|
Non
|
35
|
92,10%
|
10
|
90,90%
|
1
|
100%
|
94,33%
|
Sans réponses
|
3
|
7,89%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
2,63%
|
Total des Répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Tout comme au tableau précédent, avec 94,33%,
les usagers enquêtés ont ma-joritairement répondu non et
largement confirmé que par rapport à l'offre proposée , la
GBU ne valorise pas les revues scientifiques. Les 2,63% représentent le
pourcentage moyen de ceux qui n'ont pas répondu.
Concernant les facteurs qui bloquent la valorisation des
revues scientifiques à la GBU, nos enquêtés
énumèrent entre autres l'absence d'une politique de gestion et de
logistique adaptée à l'espace, le manque d'abonnement aux revues
scientifiques ou de financements pouvant permettre l'acquisition de ces
ressources, l'insuffisance de la communication sur l'importance des revues
scientifiques et leur existence à la GBU, l'inexistence d'un
système de dépôt légal concernant les revues
académiques produites au sein de l'Université Marien Ngouabi.
55
Tableau XII : De la place accordée par la GBU aux
revues scientifiques par rapport aux autres types de documents
La place accordée par la GBU aux revues
scientifiques est-elle la même que l'importance
don- née aux documents comme les monographies ou les
ouvrages de référence ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
0
|
0%
|
1
|
9,09%
|
0
|
0%
|
3,03%
|
Non
|
34
|
89,47%
|
10
|
90,90%
|
1
|
100%
|
93,46%
|
Sans réponses
|
4
|
10,52%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
3,50%
|
Total des Répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Ce tableau révèle que la place accordée
par la GBU aux revues scientifiques n'est pas la même que l'importance
donnée aux documents comme les monographies ou les ouvrages de
référence. En répondant négativement, 93,46% de
moyenne de nos usagers enquêtés l'affirment.
Les raisons qui ont été évoquées
pour expliquer ce déséquilibre sont principalement dues au fait
que les revues scientifiques coûtent chers par rapport aux monographies,
qu'elles soient en format papier ou électroniques et nécessitent
des mises à jour régulières des collections. En outre, la
non prise en compte des revues scientifiques dans la politique d'acquisition et
de leur valorisation est également un problème qui impacte
considérablement le processus de la recherche au sein de
l'université Marien Ngouabi. Il sied aussi de retenir que l'offre en
monographies et en ouvrages de référence est plus attractive que
l'offre en revues scientifiques, en quantité et en qualité, ce
qui justifie le déséquilibre.
Nous pouvons retenir ici, que le peu d'intérêt
accordé aux revues scientifiques à la GBU ainsi que le manque de
politique de valorisation de ces ressources constituent un véritable
frein à la recherche dont la lenteur du processus de la recherche et la
rareté des publications scientifiques des chercheurs de
l'université dans la bibliothèque sont respectivement
consécutives. L'autre conséquence est que les jeunes chercheurs
ne sont pas ou sont mal informés des derniers résultats des
travaux et études menés dans leurs domaines de recherche.
56
Tableau XIII : De la considération de la GBU
comme un outil essentiel à la re-
cherche
Considérez-vous la GBU comme un outil essentiel
pour vos structures ?
|
Réponses
|
Etudiants
|
Enseignants
|
Enseignants-chercheurs
|
Pourcentage moyen
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Répondants
|
%
|
Oui
|
20
|
52,63%
|
5
|
45,45%
|
0
|
0%
|
32,69%
|
Non
|
13
|
34,21%
|
6
|
54,54%
|
1
|
100%
|
62,92%
|
Sans réponses
|
5
|
13,15%
|
0
|
0%
|
0
|
0%
|
4,38%
|
Total des Répondants
|
38
|
99,99%
|
11
|
99,99%
|
1
|
100%
|
99,99%
|
Source : Enquête de terrain 2019
La lecture de ce tableau révèle que les avis des
différentes catégories d'usagers enquêtés sont plus
ou moins partagés.
Les usagers enquêtés qui ne considèrent
pas la GBU comme un outil essentiel dans leurs recherches expliquent que dans
un cadre purement scientifique, les mises à jour ne sont pas
permanentes.
Les usagers enquêtés qui considèrent la
GBU comme un outil essentiel pour leurs recherches, expliquent que sans tenir
compte des revues scientifiques, les documents liés à leurs
domaines d'étude sont plus présents dans cette structure que dans
d'autres bibliothèques au niveau local et plus faciles à trouver
que sur Internet.
S'agissant des mesures pouvant permettre l'amélioration
de l'offre en revues scientifiques à la GBU, nos enquêtés
ont notamment retenu : la promotion de l'importance des revues scientifiques,
l'actualisation et la réactualisation permanentes de l'offre en revues
scientifiques à travers la mise en place d'une politique d'abonnement
aux revues scientifiques, la mise en place d'une politique de
dépôt légal universitaire ainsi que la création d'un
cadre ou organe chargé de la gestion et de la mise à disposition
des nouvelles acquisitions de revues scientifiques.
IV-1-4-2- Du questionnaire adressé aux agents de
la GBU IV-1-4-2-1- Répartition des données selon les
variables
Au niveau des agents, la répartition s'est faite selon
les variables sexe, âge, fonction occupée, durée dans la
fonction occupée et diplôme (s) obtenu (s) ou qualification (s).
De l'effectif de 20 agents visés (bibliothécaires et chefs de
service confondus), il ressort que 8, soit 40%, ont répondu aux
questionnaires que nous leur
57
avons adressés. Des 12 autres agents, soit 60%, certains
n'ont pas répondu favorablement, tandis que d'autres ont
été touchés par entretien.
Tableau XIV : Répartition des agents par sexe et
par âge
Catégorie
Variables
|
Agents
|
Sexe
|
M
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
62,50%
|
F
|
Effectif
|
3
|
Pourcentage
|
37,50%
|
Age
|
30 - 35ans
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
36 - 40 ans
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
41 - 45ans
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
12,50%
|
46 et 50 ans
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
51et plus
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
3
|
Pourcentage
|
37,50%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 8 agents interrogés, il ressort du tableau de
notre enquête :
- qu'il y a 5 hommes, soit 62,50% et 3 femmes, soit 37,50% ;
- que 2 agents, soit 25% ont entre 30 et 35 ans ; 2
également, soit 25% ont entre 36 et 40 ans ; et 1, soit 12,50% a entre
41 et 45 ans. Les 3 autres n'ont pas spécifié leur âge.
De ce fait, aucun agent enquêté n'a entre 45 et
50 ans et aucun également n'a entre 51 ans et plus.
58
Tableau XV : Répartition des
bibliothécaires par fonction occupée, durée dans la
fonction et par diplôme ou qualification
Catégorie
Variables
|
Agents
|
Fonction occupée
|
Bibliothécaire
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
50%
|
Collaborateur
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
12,50%
|
Chef de service
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
12,50%
|
Durée dans la Fonction
|
1-5 ans
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
5-10 ans
|
Effectif
|
4
|
Pourcentage
|
50%
|
10-15 ans
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
15 ans et plus
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
Diplôme obtenu ou qualification
|
Baccalauréat
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
Licence
|
Effectif
|
1
|
Pourcentage
|
12,50%
|
Maitrise/Master
|
Effectif
|
2
|
Pourcentage
|
25%
|
Doctorat
|
Effectif
|
0
|
Pourcentage
|
0%
|
Non spécifié
|
Effectif
|
5
|
Pourcentage
|
62,50%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Sur les 8 agents interrogés, il ressort du tableau de
notre enquête :
- que 4, soit 50%, sont bibliothécaires, 1, soit
12,50%, est collaborateur, 2, soit 25% sont chefs de service.
- Que 2, soit 25%, ont une durée dans la fonction
allant de 1 à 5 ans ; 4, soit 50%, sont dans la tranche de 5 à 10
ans. Personne n'a entre 10 et 15 ans d'expérience ou 15 ans et plus ;
- que 1 est diplômé de licence, 2 ont une maitrise
ou master.
59
1 enquêté, soit 12,50% ne nous a pas
spécifié la fonction qu'il occupe, 2, soit 25%, n'ont pas
signifié la durée dans la fonction et 5, soit 62,50%, n'ont pas
mentionné leur diplôme.
IV-2-2-2- Traitement des questions
L'analyse des éléments du questionnaire
adressé aux agents de la GBU (bibliothécaires et responsables
confondus) a permis d'avoir les résultats représentés dans
les tableaux ci-dessous :
Tableau XVI : De la connaissance des revues
scientifiques
Avez-vous une idée de ce l'on entend par revue
scientifique ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
8
|
100%
|
Non
|
0
|
0%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Comme nous pouvons le constater à travers ce tableau,
la totalité de nos enquêtés ont une idée de ce l'on
entend par revue scientifique et ont pu en donner une définition. A ce
titre, la revue scientifique a été définie comme un titre
de presse à publication périodique.
Tableau XVII : De l'existence des revues scientifiques
à la GBU
Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
5
|
62,50%
|
Non
|
3
|
37,50%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Il ressort de ce tableau que 5 agents, soit 62,50%, affirment
qu'il y a des revues scientifiques à la GBU, contre 3 agents, soit
37,50%, disent que non ;
- les 5 agents qui ont affirmé la présence des
revues scientifiques à la GBU ont été unanimes à
dire que ces revues sont anciennes et uniquement en format papier. Dans cette
même perspective, ces agents ont répondu que les revues
présentes à la GBU ne sont pas traitées suivant les normes
bibliographiques en vigueur en docu-
60
mentation, notamment le bulletinage. A la question de savoir
quel est le mode de diffusion utilisé par la GBU pour mettre à
disposition les revues scientifiques, aucun d'eux n'a répondu.
- les 3 agents qui ont dit qu'il n'y a pas de
revues scientifiques à la GBU pensent, quant à eux, que l'absence
des revues scientifiques dans le fonds documentaire de la GBU est
véritablement un obstacle à l'accès à
l'information.
Tableau XVIII : Du budget consacré aux abonnements
aux revues scientifiques
Y a-t-il un budget consacré aux abonnements aux
revues scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
0
|
0%
|
Non
|
8
|
100%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
A cette question, tous les agents interrogés ont
été unanimes. Il n'y a pas de budget consacré aux
abonnements aux revues scientifiques à la GBU.
Tableau XIX : De l'abonnement aux revues
scientifiques
La GBU est-elle abonnée à des revues
scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
0
|
0%
|
Non
|
8
|
100%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Tout comme la question du tableau précédent,
celle-ci a aussi fait l'unanimité des agents interrogés. La GBU
n'est abonnée à aucune revue scientifique.
Tableau XX : De la réception des usagers pour la
consultation des revues
Recevez-vous des usagers qui viennent pour consulter des
revues scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
25%
|
Non
|
5
|
62,50%
|
Sans réponses
|
1
|
12,50%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
61
La majorité des enquêtés (62,50%) ont
répondu ne pas avoir reçu des usagers venus pour consulter des
revues scientifiques.
Tableau XXI : De la satisfaction de la qualité
de l'offre de la bibliothèque sur les revues scientifiques
Sont-ils satisfaits de la qualité de l'offre de
la bibliothèque sur les revues
scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
1
|
12,50%
|
Non
|
5
|
62,50%
|
Sans réponses
|
2
|
25%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Les bibliothécaires reconnaissent à 62,50% que la
qualité de l'offre n'est pas satisfaisante, quelle ne répond pas
aux attentes des usagers.
Tableau XXII : Des plaintes formulées à
l'endroit de la hiérarchie
Si les usagers ne sont pas satisfaits de la
qualité de l'offre de la bibliothèque en revues scientifiques, en
faites-vous part à votre hiérarchie ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
25%
|
Non
|
2
|
25%
|
Sans réponses
|
4
|
50%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Ce tableau montre que la majeure partie des
bibliothécaires, soit 50% n'ont pas répondu à la question
posée. Même si, à pourcentage égal (25%), il ya des
bibliothécaires qui font part des plaintes à la hiérarchie
et d'autres qui n'en font pas.
Tableau XXIII : Du mode de traitement des
revues
Y a-t-il un mode diffusion utilisé par la GBU
pour mettre les revues scientifiques à la disposition des
usagers?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
2
|
25%
|
Non
|
5
|
62,50%
|
Sans réponses
|
1
|
12,50%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
62
62,50% des agents interrogés disent que la GBU
n'utilise pas de mode de diffusion particulier pour mettre les revues
scientifiques à la disposition des usagers.
Tableau XXIV : De l'existence d'un service
spécifique à la gestion des revues scientifiques
Ya-t-il un service spécifique à la gestion
des revues scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
1
|
12,50%
|
Non
|
5
|
62,50%
|
Sans réponses
|
2
|
25%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
D'après les données du tableau, 62,50% des
bibliothécaires ont dit que la GBU ne dispose pas d'un service
spécifique dédié à la gestion des revues
scientifiques.
Tableau XXV : De la prise en compte des revues
scientifiques dans la politique d'acquisition des documents de la
GBU
La politique d'acquisition des documents de la GBU
prend-elle en compte les revues scientifiques ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
1
|
12,50%
|
Non
|
7
|
87,50%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
Interrogées sur cette question, les bibliothèques
ont dans l'ensemble, affirmé qu'il n'ya pas de service spécifique
à la gestion des revues scientifiques.
Tableau XXVI : De la valorisation des revues
scientifiques à la GBU
La GBU valorise-t-elle les revues scientifiques
?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
1
|
12,50%
|
Non
|
6
|
75%
|
Sans réponses
|
1
|
12,50%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
La GBU ne valorise pas les revues scientifiques comme le montre
ce tableau, avec un pourcentage de réponse de 75%.
63
Tableau XXVII : Du déséquilibre entre les
revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections de
la GBU
Remarquez-vous un déséquilibre entre les
revues scientifiques et les autres types de documents dans les collections
de la GBU ?
|
Réponses
|
Répondants
|
Pourcentage
|
Oui
|
7
|
87,50%
|
Non
|
1
|
12,50%
|
Sans réponses
|
0
|
0%
|
Total des répondants
|
8
|
100%
|
Source : Enquête de terrain 2019
87,50% des bibliothécaires ont remarqué qu'il y
a un déséquilibre entre les revues scientifiques et les autres
types de documents dans les collections de la GBU.
IV-3- Discussions des résultats
Cette partie de notre travail consiste à
interpréter minutieusement les résultats obtenus au cours de nos
enquêtes. Il sera question de montrer comment ces résultats
expliquent les faits observés, leur incidence dans la mission de la GBU.
Cette synthèse nous permettra ensuite à vérifier la
véracité de nos hypothèses de départ.
IV-3-1- La connaissance des agents et des usagers de
la GBU sur les revues scientifiques
Les revues scientifiques sont les supports les plus importants
de la diffusion et de l'évaluation des résultats de la recherche
dans le domaine des sciences. Elles ont pour fonction de faire évoluer
les sciences en apportant des données scientifiques nouvelles et
préalablement analysées par un comité de lecture
composé d'experts selon le domaine considéré. C'est aussi
ce que pense Laurence Bourget lorsqu'elle décrit la revue scientifique
comme un support réunissant un ensemble d'articles qui témoignent
de la construction et de l'évolution des différents champs du
savoir59. Poursuivant dans la même optique, Bourget
fait comprendre que
« L'article est une parcelle de ce savoir et, à ce
titre, vecteur le plus compatible avec l'activité du chercheur
lui-même engagé dans un travail participant à la
construction d'un tout. En cela, la revue scientifique est appropriée
aux rythmes de la recherche : plus flexible et évolutive que la
monographie, ses modes de lecture sont multiples, occasionnels, fragmentaires
».
59 Bourget L. (2004). Op. p.28
64
D'où, la définition de Joëlle Devillard
selon laquelle une revue scientifique est « une publication en
série, à parution régulière, dotée d'un
titre déposé et composé d'une suite d'articles
évalués par un comité de lecture en fonction de
critères scientifiques ».
La revue scientifique est donc un support d'information
indispensable pour le chercheur qui doit le connaitre et en faire
régulièrement usage. Les professionnels de l'information sont
également concernés. Fort de leur mission, ils doivent en avoir
une parfaite maitrise afin de pouvoir accompagner le chercheur dans la
recherche, l'aider dans le choix des articles ou des revues.
Les usagers de la GBU qui ont répondu à notre
questionnaire, ont pu proposer une définition acceptable de la revue
scientifique, tandis que les bibliothécaires, ici
considérés comme les spécialistes de l'information
documentaire et censés avoir bonne maitrise des revues scientifiques,
nombreux ont proposé une définition approximative qui ne donne
malheureusement pas les caractéristiques de ce support. Ceci
étant, il semblerait, selon les résultats de notre enquête
que les usagers en sachent plus que les bibliothécaires sur la
question.
IV-3-2- L'existence des revues scientifiques à
la GBU
Les revues scientifiques constituent cette typologie de
documents à parution régulière suivant une
périodicité déterminée. Cette
périodicité conditionne aussi la validité leurs contenus
dans le temps. Pour une revue annuelle comme Les incunables, le
contenu d'un numéro devient moins important un an après sa
publication et pour une revue comme Nature c'est une semaine
après. D'où la nécessité pour les
bibliothèques de souscrire à un abonnement et de constituer des
collections de revues. Cela, afin de répondre à la demande des
enseignants, chercheurs et étudiants, qui sont en quête
d'informations de pointe pour enrichir leurs travaux.
Cependant, lorsque les collections de la bibliothèque
sont vieilles comme à la GBU les enseignants et les chercheurs (dont le
rôle est de produire de nouvelles connaissances), jugent
généralement qu'il n'y a pas de revues parce qu'ils ne trouvent
pas leur compte. C'est ce qui pourrait expliquer l'avis des enseignants et
enseignants-chercheurs enquêtés par entretien et questionnaire
lorsqu'ils affirment qu'il n'y a pas de revues scientifiques dans cette
structure. Les données du tableau VIII nous en apportent des
précisions.
65
Les bibliothécaires de la GBU, ont eu, pour leur part
un avis partagé. Comme nous le montre les résultats du tableau
XVII, 62,50% d'entre eux disent qu'il en existe contre 37,50% d'avis
contraire.
IV-3-3- La consultation des revues scientifiques
Les collections d'une bibliothèque ne sont
consultées par les usagers que dans la mesure où elles
répondent à leur demande d'information. Ceci étant, la
bibliothèque doit constituer son fonds documentaire en fonction des
profils de ses utilisateurs, profils auxquels il faut adjoindre des besoins
variés qui évoluent de façon permanente. Pour cela, la
constitution du fonds documentaire, devra couvrir une grande
variété de documents, surtout les revues scientifiques pour le
cas des bibliothèques universitaires ou spécialisées
telles que la Grande Bibliothèque Universitaire.
Les revues scientifiques sont considérées comme
des documents privilégiés de la communication scientifique. Et,
en raison de leur importance, les bibliothèques universitaires en font
une préoccupation fondamentale. C'est ainsi, qu'elles renouvellent leurs
abonnements pour développer leurs collections de revues et en accroitre
le taux de consultation.
Bien qu'il y ait des revues scientifiques à la Grande
Bibliothèque Universitaire, la vieillesse de titres existants
décourage les usagers et ne suscite plus d'engouement des
bibliothécaires qui ne s'y intéressent plus. C'est ce qui est
ressorti de la majorité de nos entretiens passés avec eux.
D'ailleurs, il n'existe à ce jour, aucun document faisant état
des consultations des revues scientifiques, comme l'évoque la cheffe du
service de la documentation et de l'assistance bibliographique Mme Eulalie
Issombo. Cette réalité est également confirmée par
les données des tableaux IX et XVI. Les usagers disent en effet, ne pas
y avoir déjà consulté des revues scientifiques (soit
66,42%), de même qu'une grande partie des bibliothécaires (soit
65,50%) affirment ne pas avoir déjà reçu d'usagers pour ce
besoin.
IV-3-4- Le déséquilibre entre les revues
scientifiques et les autres types de documents dans les collections de la
GBU
L'offre de la Grande Bibliothèque Universitaire couvre
une quantité assez considérable de ressources documentaires
suivant les disciplines enseignées à l'Université Marien
Ngouabi. Cette offre couvre principalement les travaux d'études et
66
de recherche avec, à ce jour un total de onze mille
cent vingt-six (11126) mémoires et thèses (service des travaux
d'étude et de recherche) ; sept-mille-sept-cent-cinquante (7750),
ouvrages (service de la documentation et de l'assistance bibliographique).
Toutefois, la bibliothèque n'a pas d'offre en revues scientifiques
quoiqu'il y ait quelques titres dans chaque salle de lecture. Des titres dont
nous avons choisi de ne pas représenter les chiffres ici, en raison de
leur vieillesse ou simplement du fait qu'ils ont été acquis par
don.
Quoiqu'ils soient souvent d'un apport salvateur, les dons
n'aident pas à construire une collection de documents répondant
exactement aux besoins exprimés. Un document jugé pertinent par
son donateur peut s'avérer inutile à l'usager. C'est
précisément ce qui fait que l'offre de la GBU en
général, soit jugée insatisfaisante ou sans grande valeur
utilitaire par nos enquêtés, même si ces revues peuvent
constituer de bonnes archives ou servir valablement dans les recherches
rétrospectives. Cette interprétation est confirmée par les
chiffres des tableaux X et XVII, avec un taux de réponses de 95,61% pour
les usagers et 62,50% pour les bibliothécaires.
IV-3-5- La valorisation des revues scientifiques par la
GBU
Les collections de la bibliothèque universitaire
doivent être complètes, intégrant aussi bien les revues
scientifiques que tous les autres types de documents pour répondre
pleinement à la demande. Ainsi, la GBU devrait accorder une place aux
revues scientifiques dont les contenus sont fortement recommandés et
recherchés par les enseignants, les chercheurs et étudiants. Les
chiffres obtenus à l'issue des enquêtes montrent que ces
ressources ne sont pas prises en compte dans la politique d'acquisition ;
c'est-à-dire qu'il n'y a pas de place pour les revues dans les
collections. Une conséquence de l'impuissance de la bibliothèque
à diversifier son fonds documentaire.
IV-3-6- Les mesures à envisager pour permettre
l'amélioration de l'offre en revues scientifiques à la
GBU
Des mesures envisageables pouvant permettre
l'amélioration de l'offre en revues scientifiques à la GBU, les
usagers ont entre autres propositions intéressantes évoquer la
promotion de l'importance des revues scientifiques en facilitant la recherche,
l'actualisation et la réactualisation permanente de l'offre en revues
scienti-
67
fiques à travers la mise en place d'une politique
d'abonnements aux revues scientifiques au niveau des responsables des revues
scientifiques ou structures de publications des revues, la mise en place d'une
politique de dépôt légal universitaire ainsi que la
création d'un cadre ou organe chargée de la communication des
nouvelles acquisitions de revues scientifiques. La GBU est un outil essentiel
à la recherche. C'est ce qu'ont confirmé les étudiants
interrogés avec un pourcentage de 52,63% (cf. tableau XIII). Ainsi, elle
reste le socle de la recherche au sein de l'Université Marien Ngouabi.
Mais il lui faut tout de même des moyens adéquats qui lui
permettent de garder ses collections régulièrement à jour.
De leur côté également, les bibliothécaires appuient
ces solutions qui ont été proposées et préconisent
l'allocation d'un budget pour les abonnements, la formation des
bibliothécaires sur les usages des revues scientifiques ainsi que la
mise en place d'une stratégie de communication.
IV-4- Vérification des hypothèses
Nous sommes partis de l'hypothèse principale selon
laquelle « la Grande Bibliothèque Universitaire ne valorise pas
revues scientifiques ». Les résultats de notre enquête
apportent des éléments qui permettent de vérifier cette
affirmation comme le montre le tableau XVI. Ainsi, la valorisation des revues
scientifiques pose véritablement problème à la
GBU.60 A ce constat désolant s'ajoute le fait qu'il n'y a pas
de budget consacré aux abonnements aux revues scientifiques, et donc
à ce jour, la GBU n'est abonnée à aucune revue
scientifique (voir les tableaux XVIII et XIX). Le dépôt
légal universitaire qui pouvait être une solution palliative ne
s'effectue pas non plus, alors qu'au sein de l'Université Marien Ngouabi
la production en revues scientifique est de plus en plus abondante.
Au même titre que l'hypothèse principale, les
hypothèses secondaires ont-elles aussi été
vérifiées. Le tableau XII a confirmé que la place
accordée aux revues scientifiques à la GBU n'est pas la
même que celle accordée aux monographies et aux ouvrages de
référence et aux travaux de recherche (thèses et
mémoires), que ce soit au niveau des acquisitions, du traitement, de la
conservation ou de la diffusion. L'accent est donc plus porté sur les
livres, les dictionnaires, les encyclopédies, les mémoires et
thèses que sur les revues scientifiques. De plus, beaucoup d'agents de
cette structure (bibliothécaires) semblent mal connaitre ces supports
d'information
60 Cf. commentaire du tableau XVI
68
car les définitions qu'ils ont proposées sont
loin de donner les caractéristiques spécifiques du support.
Quoiqu'ils aient tous affirmé avoir une idée de ce l'on entend
par revue scientifique (100% d'enquêtés).
Toutefois, nos différents enquêtés ont
pensé que plusieurs solutions sont à envisager pour assurer la
valorisation des revues scientifiques à la GBU et, celles-ci doivent
être mises en place. Cette hypothèse étant également
confirmée, nous pouvons affirmer, au terme de cette section, que toutes
les hypothèses de notre étude ont été
vérifiées. Dans ce sillage, des suggestions ont pu être
formulées.
IV-5- Suggestions
Dans cette partie, sont proposées à la Grande
Bibliothèque Universitaire des solutions pouvant aider cette structure
à intégrer pleinement les revues scientifiques dans son fonds
documentaire ajuster sa politique documentaire et mettre un équilibre
dans ses collections de documents. Mais surtout à constituer une ou des
collections de revues scientifiques vivantes et régulièrement
à jour. Cela devra permettre à la structure d'attirer plus
d'usagers parmi la communauté scientifique de l'Université Marien
Ngouabi.
Ø Suggestions faites à l'endroit de la
Grande Bibliothèque Universitaire
A la Grande Bibliothèque Universitaire, nous
suggérons :
- d'organiser des séminaires de formation, des
colloques, visant à renforcer les connaissances des agents en ce qui
concerne les revues scientifiques, leurs caractéristiques ainsi que leur
usage ;
- tirer profit des opportunités qu'offrent les
ressources en libre accès en ligne. En effet, il existe plusieurs
plateformes occidentales ou africaines en ligne qui proposent un accès
libre aux ressources scientifiques incluant aussi bien les monographies,
rapports, les mémoires et thèses, que les revues scientifiques et
plusieurs autres documents scientifiques. C'est l'exemple de : Directory of
Open Access Journals (DOAJ), une organisation à but non lucratif
basée au Royaume-Uni, qui répertorie plus de 12.000 revues
scientifiques validées61 et bien d'autres plateformes ou
bases de données qui offrent un accès gratuit aux publications
scientifiques ;
61 Arkin F. (2018). Contrôle de qualité
du libre accès [En ligne] Editions Afrique Sub-saharienne. SciDevNet.
Disponible sur
www.scidev.net/Afrique-sub-saharienne
consulté le 14 juillet 2019
69
- alimenter et actualiser le fonds documentaire en revues
scientifiques au moyen d'une politique documentaire basée sur des
acquisitions onéreuses de revues scientifiques car les dons ne sont pas,
dans la plupart des cas, de nature à répondre exactement au
besoin exprimé ;
- diffuser et vulgariser les revues scientifiques
présentes dans le fond documentaire après acquisition
auprès de la communauté scientifique de l'université
Marien Ngouabi ;
- mettre en place un service spécifique de gestion des
revues scientifiques dont la mission sera le suivi des collections de revues,
la gestion administrative et financière des abonnements ;
- vulgariser la connaissance du dépôt
légal universitaire comme moyen d'acquisition des revues
scientifiques.
Ø Suggestions aux enseignants, aux
enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues académiques à
l'Université Marien Ngouabi
Aux enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues
scientifiques, nous suggérons :
- de déposer des exemplaires de leurs publications en
format papier ou électronique à la GBU en guise de
dépôt institutionnel, cela dans le but de permettre à toute
la communauté scientifique de s'informer facilement des derniers
résultats des recherches ;
Aux enseignants en particulier, nous suggérons :
- d'inculquer aux étudiants la culture des revues
scientifiques en touchant les points focaux à savoir : le rôle des
revues scientifiques, leurs usages, comment les reconnaître, où et
comment les retrouver au travers des cours ou séminaires.
Ø Suggestions faites aux étudiants de la
GBU
Aux étudiants nous suggérons :
- De s'initier à la culture des revues scientifiques,
de se familiariser avec ces supports d'information et d'en faire un usage
intensif.
- Formuler régulièrement des demandes de titres
de revues scientifiques en fonction de leurs besoins à la GBU.
Ø
70
Suggestions à l'intention du Rectorat de
l'Université Marien Ngouabi et du Ministère de l'Enseignement
Supérieur
L'accès à la connaissance et à la science
en particulier est l'une des questions au centre des préoccupations des
universités, bibliothèques et institutions de recherche. Cette
question est d'autant plus délicate qu'elle doit susciter même
l'implication des pouvoirs publics. Le ministère de l'Enseignement
Supérieur doit de ce fait, assister la GBU dans sa mission de soutien
à la recherche. Ainsi, :
- Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit
recommander à tous les directeurs de revues académiques à
l'Université Marien Ngouabi de déposer au moins deux exemplaires
d'un numéro de la revue après édition, en guise de
dépôt légal ;
- faire une proposition de loi qui facilite l'accès aux
publications scientifiques financées par l'Etat et produites par les
enseignants et chercheurs de l'université Ma-rien Ngouabi. Car en Europe
par exemple, plusieurs pays ont compris la nécessité d'aider les
bibliothèques universitaires, les institutions de recherche en mettant
en place des stratégies pouvant leur permettre de faciliter aux
chercheurs voir au grand public un accès libre aux savoirs
scientifiques. D'où, des déclarations et lois ont
été adoptées à cet effet.
C'est notamment le cas en France de la «loi
République Numérique« qui dispose que :
« Lorsqu'un écrit
scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins
pour moitié par des dotations de l'Etat, [l'article précise tous
les fonds publics et européens concernés] est publié dans
un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose,
même après avoir accordé des droits exclusifs à un
éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un
format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des
éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée
pour publication.62 ».
En 2013, l'Allemagne inscrivait dans la loi une limitation
à un an des droits d'exclusivités pour tout éditeur de
revues. Et, en 2015, les universités des pays bas ont réussi
à faire légèrement plier Elsevier, et obtenu que 30% des
publications financées par les pays bas seront en open Access à
partir de 201863.
62 France. La loi république Numérique
promulguée le 7 octobre 2016 disponible en ligne sur
www.vie-publique.fr ou
www.economie.gouv.fr
63Data Gueule, épisode 63, intitulé
« Privés de savoir ?«(2016) op. cit.
71
Le ministère de l'enseignement supérieur doit
pour ainsi dire, prendre exemple sur ces pays afin d'aider la Grande
Bibliothèque Universitaire dans l'accomplissement de sa mission de mise
à disposition de ces supports aux usagers.
IV-6- Synthèse des résultats
Il est clair que la Grande Bibliothèque Universitaire
accuse, au vu des résultats de nos recherches, de sérieuses
difficultés à intégrer sous toutes les formes possibles,
les revues scientifiques dans sa politique documentaire. Ce qui est, comme nous
l'avons susmentionné, la cause de la pauvreté de l'offre
documentaire proposée aux usagers de la bibliothèque ou de la
quasi inexistence de cette typologie de documents scientifiques sur les
rayonnages dans les salles de lecture. Outre cela, la méconnaissance des
usages pratiques des revues scientifiques par la majorité des agents de
la GBU est un autre problème que de la pauvreté de l'offre sur
ces supports a également pour corolaire. Les services de la
documentation et de l'assistance bibliographique et de l'informatique
documentaire ont certes conjugué d'efforts pour essayer de combler ce
déficit, mais le manque de budget d'accompagnement pour un projet aussi
important limite ou anéantit totalement toute chance de
réussite.
IV-7- Perspectives envisagées
Au terme de ce travail sur les revues scientifiques à la
GBU, si l'opportunité
nous est donnée de poursuivre notre étude, notre
perspective est de nous pencher sur la bibliométrie scientifique de
l'Université Marien Ngouabi, question d'examiner l'état de la
recherche scientifique. Car comme le souligne l'Institut Marocaine de
l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p.1), citée par
Kouassi Amoin (2018)64 :
« L'état de la recherche scientifique en Afrique
est l'un des sujets préoccupants qui rentre dans l'équation du
développement général du continent. En effet, selon le
Centre Régional Africain de Technologie, même si la population
africaine représente, aujourd'hui, près de 14,58% de la
population mondiale, sa part de production scientifique ne dépasse
guère le 1%. Ce constat est encore accentué par le
sous-développement enregistré dans l'ensemble des secteurs
économiques et techniques. »65.
64 Kouassi A. L. (2018). Communication et
vulgarisation de la recherche scientifique dans les universités et
instituts en Côte D'Ivoire. Les Incunables, n°3, p.85
65 Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique
(IMIST) (2012 ; p1)
V
CONCLUSION
73
Les bibliothèques universitaires sont des instruments
contribuant au développement de la science. Elles valorisent et
vulgarisent les résultats de la recherche en rendant publiques les
publications scientifiques. Pour atteindre cet objectif, elles doivent
identifier, acquérir et rendre les ressources documentaires accessibles
aux enseignants, chercheurs et étudiants. Mais aussi, accompagner et
soutenir toutes les activités liées à la recherche et aux
enseignements. Car,
Il y a une homologie entre une communauté de
chercheurs, réunie par des interrogations communes ou
complémentaires sur un même sujet, et son patrimoine documentaire.
La traduction de cette homologie est très concrète,
ramassée dans une formule célèbre : « publier ou
périr », mesurée souvent par un indicateur précis de
citations J-M. Salaün, (2004) .
Autrement dit, les chercheurs, les enseignants ou les
étudiants sont à la fois les lecteurs et les auteurs qui doivent
publier les résultats de leurs recherches pour être reconnu par
les pairs. Mais pour que cela soit possible, ils doivent lire les publications
régulièrement à jour. Et, c'est dans ces conditions que se
mesure l'importance du rôle des bibliothèques universitaires qui
doivent acquérir des revues scientifiques pour les besoins de
recherche.
La mise à disposition de ces ressources constitue donc
une des principales missions documentaires pour ces bibliothèques, si
bien que certaines consacrent souvent plus de la moitié de leur budget
d'acquisitions aux abonnements de revues. Le cas de la bibliothèque de
l'Université Laval66 au Canada, susmentionné en est
l'illustration (voir sur page 16). Notons aussi que les bibliothèques
scientifiques sont perçues comme les principaux clients des
éditeurs de revues.
De cette façon, les bibliothèques universitaires
encouragent et participent à l'augmentation de la production
scientifique au sein des universités.
En nous intéressant à la question de la
valorisation des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque
Universitaire, nous avons constaté que ces ressources documentaires ne
sont pas prises en comptes dans sa politique documentaire. Cette structure
bibliothéconomique manque de moyens et d'alternatives de mis en valeur
de ces supports d'information si bien qu'elle n'a pas d'offre de revues
scientifiques attractive depuis 2013 (année d'ouverture de la
bibliothèque)67 à ce jour ; alors
66Bibliothèque de l'Université Laval
www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques-
scientifiques/constat, op. cit., page 15
67 MBOUGOU et Eulalie Issombo, respectivement
directeur et chef de service de la documentation et de l'assistance
bibliographique à la Grande Bibliothèque Universitaire
74
qu'elle a plus ou moins les ressources matérielles
requises pour offrir un accès à l'édition scientifique
électronique.
La valorisation des revues scientifiques reste un challenge
difficile à relever dans la mesure où il n'exige aucun budget.
Bien que la bibliothèque ait récemment mis en place un projet lui
permettant d'inclure cette typologie de document dans sa politique
documentaire, l'initiative demeure tout de même hypothétique sans
appui financier.
La Grande Bibliothèque Universitaire traverse une
situation économique délicate depuis plusieurs années
déjà. Il serait donc souhaitable que cette structure obtienne de
l'Etat congolais un financement pour valoriser enfin, les revues scientifiques
et, profiter des nombreux avantages et opportunités qu'offrent les
ressources en open access.
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IX- Documents audios sur YouTube
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LEFEBVRE, M. (2012). La publication scientifique entre
enjeux économiques et enjeux citoyens [En ligne] Conférence.
Toulouse : URFIST. Disponible sur la chaine DOCCITANIST consultée le 27
juillet 2019 sur You Tube.
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prédateurs et profiteurs.
Science Friction [En ligne] Entretien. Disponible
sur
https://www.youtube.com/playlist?list=
PLO70NNEUnnu5ultxf33PVsB3Csk0xyBw.
Ø
80
Documentaires
DATA GUEULE. (2016). Episode 63, intitulé «
Privés de savoir ?«. Documentaire. Document publié sur
YOUTUBE et disponible sur le site :
https://is.gd/wikiDTG63
Consulté le 10 juin 2019.
ANNEXES
82
Annexe 1 :
FICHE D'ENQUETE ADRESSEE AUX AGENTS DE LA GRANDE
BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
Cher bibliothécaire,
Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le
thème « Les revues scientifiques à la Grande
Bibliothèque Universitaire », nous sollicitons votre bienveillante
contribution en répondant aux questions inscrites sur cette fiche
d'enquête.
Nous vous en remercions d'avance !
I- RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Sexe : Homme Femme Age :
Fonction occupée :
Durée dans la fonction occupée :
Diplôme ou qualification :
II- QUESTIONS
1- Qu'entendez-vous par « revue scientifique » ? :
2- Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ? : Oui
Non
· Si oui :
- S'agit-il des revues : Actuelles Récentes Anciennes
Mortes
- Et de format : Papier Electronique
- Sont-elles traitées selon les normes bibliographiques
en vigueur en documentation,
notamment le bulletinage ? Oui Non
- Quel est le mode de diffusion utilisé par la GBU pour
mettre à disposition les revues
scientifiques ? : Etoile Margueritte Mixte
· Si non :
- Pensez-vous que l'absence des revues scientifiques dans le
fonds documentaire de
la GBU est un obstacle à l'accès à
l'information ? Oui Non
3-
83
Ya-t-il un budget consacré aux abonnements aux revues
scientifiques ?
Oui Non
4- La GBU est-elle abonnée à des revues
scientifiques ? Oui Non
5- Recevez-vous des usagers qui viennent pour consulter des
revues scientifiques ?
Oui Non
· Si oui :
- Combien en recevez-vous ?
N.B : Prière d'inscrire le nombre
d'usagers concernés dans les cases ci-dessus.
Par jour
|
Par semaine
|
Par mois
|
Par année
|
|
6- Sont-ils satisfaits de la qualité de l'offre de la
bibliothèque sur les revues scienti-
· Si non, faites-vous part des plaintes des usagers
à votre hiérarchie ?
Oui Non
7- Ya-t-il un service spécifique à la gestion
des revues scientifiques à la GBU ?
Oui Non
8- La politique d'acquisition des documents de la GBU
prend-elle en compte les re-
vues scientifiques ? : Oui Non
· Si oui, la GBU valorise-t-elle les revues
scientifiques ? Oui Non
9- Remarquez-vous un déséquilibre entre les
revues scientifiques et les autres types
de documents dans les collections de la GBU ? Oui Non
· Si non, pourquoi ? :
10- Quelles sont selon vous, les mesures envisageables pouvant
permettre à la GBU
d'améliorer l'offre en revues scientifiques ? :
84
Annexe 2 :
FICHE D'ENQUETE ADDRESSEE AUX USAGERS DE LA
GRANDE BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE
Cher usager,
Dans le cadre de l'étude que nous menons sur le
thème « Les revues scientifiques à la Grande
Bibliothèque Universitaire », nous sollicitons votre bienveillante
contribution en répondant aux questions inscrites sur cette fiche
d'enquête.
Nous vous en remercions d'avance !
III- RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Sexe : Homme Femme Age :
Etablissement fréquenté :
Département fréquenté :
Option ou spécialité :
Niveau d'études ou diplôme :
Vous êtes : Enseignant Etudiant
Chercheur
IV- QUESTIONS
1- Fréquentez-vous la GBU ? Oui Non
· Si non, pourquoi ?
2- Avez-vous une idée de ce que l'on entend par «
revue scientifique » ?
3- Oui Non
- Si oui, pouvez-vous nous en donner une définition ? :
4- Y a-t-il des revues scientifiques à la GBU ? Oui
Non
Si oui :
- Les revues scientifiques disponibles à la GBU sont-elles
:
Actuelles Récentes Anciennes Mortes
Et de format : Papier Electronique
- En avez-vous déjà consulté ? Oui Non
- Si oui :
· A quelle date l'avez-vous fait ? :
· Quel était le titre de cette revue ? :
5- L'offre de la GBU en revues scientifiques
répond-elle à vos besoins en informa-
tions ? Oui Non
6- Par rapport à l'offre proposée, pensez-vous
que la GBU accorde une place impor-
tante aux revues scientifiques ? Oui Non
- Si non, quels sont les facteurs qui bloquent la
valorisation des revues scientifiques à
la GBU ?
7- La place accordée par la GBU aux revues scientifiques
est-elle la même que l'importance donnée aux autres types de
documents comme les monographies ou les
ouvrages de références ? Oui Non
- Si non, quelles sont à votre avis, les raisons de ce
déséquilibre ? :
8- Quelles sont les conséquences engendrées par la
non valorisation des revues
scientifiques à la GBU ? :
9- Considérez-vous la GBU comme un outil essentiel pour
vos recherches ?
Oui Non
Dites pourquoi ? :
10- Quelles sont selon vous, les mesures envisageables pouvant
permettre à la GBU
d'améliorer l'offre en revues scientifiques ? :
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Key words : valorization, scientific journals,
Great University Library, Marien Ngou-abi University, Republic of Congo
RESUME
Ce mémoire s'interroge sur la valorisation des revues
scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire et sur leur
place dans les collections. La Grande Bibliothèque Universitaire
appartient en effet, à la typologie des bibliothèques
universitaires centrales, et dispose des bibliothèques de
proximité disséminées dans chaque établissement de
l'Université Marien Ngouabi.
Bien que cette bibliothèque dispose d'infrastructures
électroniques de base, la question de la valorisation des revues
scientifiques reste encore un défi difficile à relever. Outre les
restrictions budgétaires qui sont d'ailleurs similaires à la
plupart des bibliothèques des universités des pays d'Afrique, le
manque de budget consacré aux abonnements empêche la GBU de se
construire des collections de revues scientifiques sur mesure et de
répondre aux besoins des enseignants, chercheurs et étudiants.
Les problèmes de budget sont de fait, la cause principale d'une
négligence assez prononcée de ces ressources par l'administration
chargée de la gestion de la documentation au sein de l'institution. Cet
état de fait éloigne la bibliothèque de sa mission
fondamentale qui est de mettre à la disposition de ses usagers des
ressources documentaires à jour et diversifiées ; et promouvoir
et vulgariser les résultats des recherches de l'Université Marien
Ngouabi.
Mots-clés : valorisation, revues
scientifiques, Grande Bibliothèque Universitaire, Université
Marien Ngouabi, République du Congo
ABSTRACT
This dissertation examines the value of scientific journals at
the Great University Library and their place in the collections. The Great
University Library belongs to the typology of the central university libraries,
and has the local libraries scattered throughout each institution of the
University of Marien Ngouabi. Although this library has basic electronic
infrastructure, the issue of enhancing scientific journals remains a difficult
challenge. In addition budget restrictions that are similar to most university
libraries in African countries, the lack of a subscription budget prevents the
GBU from building collections of bespoke scientific journals and to meet the
needs of teachers, researchers and students. The budget problems are in fact
the main cause of a fairly pronounced neglect of these resources by the
administration responsible for the management of documentation within the
institution. This fact removes the library from its fundamental mission of
providing its users with up-to-date and diverse documentary resources; and
promote and popularize the results of Marien Ngouabi Uni-versity's research.
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