1.1.2.2. Effets des oxydes d'azote
Le monoxyde d'azote NO est lui-même peu toxique. Les
effets soupçonnés concernent sa fixation sur l'hémoglobine
(la liaison est 1000 fois plus forte que dans le cas du CO mais il est moins
nocif). C'est surtout le dioxyde d'azote qui produit des effets nuisibles pour
l'homme. Il est peu soluble et peut pénétrer profondément
dans le système pulmonaire. Il agit au niveau des alvéoles
pulmonaires et amène des altérations de leur structure, des
inhibitions des défenses pulmonaires et un effet cytotoxique sur les
macrophages alvéolaires ; il stimule leur activité à
faible dose, puis affaiblit les défenses de l'organisme, favorisant
ainsi d'autres effets. Le NO peut ainsi amener la mort de cellules
spécifiques au sein du poumon et altérer la régulation des
fonctions pulmonaires. Les symptômes de l'action toxique du NO2 sont
l'insomnie, la toux, la respiration haletante et une altération des
muqueuses (Dagobert, 1992).
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1.1.2.3. Effet des composés soufrés
Le SO2 est un irritant modéré fortement
hydrophile et donc facilement dissous dans le mucus nasal, avec peu de risque
d'atteinte des poumons. Dans les tissus, il se transforme en bisulfate et,
après oxydation enzymatique, est éliminé par les reins
sous forme de sulfate. Il agit par contre sur les mécanismes de
défense et peut ainsi potentialiser les effets d'autres polluants (NO2,
HAP, métaux). Le SO2 peut également après oxydation en
H2SO4 formé des particules de sulfate d'ammonium qui
pénètrent dans le poumon (Dagobert, 1992).
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