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évaluation des activités de facilitation d’accès aux crédits des institutions financières du projet d’élevage (ftf-mltsp) de l’ilri en région de Sikasso dans les communes de Natien et de Farakala.


par Issa Moussa Diarra
Institut Supérieur de Technologies Appliquées (TechnoLAB-ISTA) - Master de Recherche en Management des Projets et des Organisations 2029
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Enseignement Supérieur République du Mali

et de la Recherche Scientifique Un Peuple-un-But-une Foi

*** ***

Direction Nationale de l'Enseignement Ministère de l'élevage et de la

Supérieur et de la Recherche Scientifique Pèche

*** ***

Institut Supérieur de Technologies Appliquées Institut International de Recherche

(TechnoLAB-ISTA) en Elevage (ILRI)

 

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

 

THEME :

Evaluation des activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières du projet
d'élevage (FTF-MLTSP) de l'ILRI en région de Sikasso dans les communes de Natien et de

Farakala.

Présenté et Soutenu par :
Issa Moussa DIARRA
Pour l'obtention du diplôme de Grade Master de Recherche en Management des Projets et
Organisations, Innovations et Technologies.

Promotion : 2017-2018

Directeur de mémoire : Membres du Jury :

Boubacar Traoré

Amadou Garan KOUYATE Abdourahamane Traoré

1

Date de soutenance : 29/08/2019

Dédicace

2

Je dédie cette recherche à mon très cher père Moussa DIARRA.

3

Remerciements

Ils sont adressés aux individus suivants :

V' A mon directeur de mémoire Amadou Garan KOUYATE, pour sa disponibilité à mon encadrement ;

V' A tout le personnel enseignant et administratif de TechnoLAB-ISTA, pour la qualité de leur service rendu pendant les cinq (5) ans d'études;

V' A feu M. Dionkounda TRAORE Ph.D, pour la franche transmission de ses connaissances en gestion de projets de développement ;

V' A ma très chère mère, mon très cher père, mes chers frères et soeurs, pour leur soutien moral et financier à la réussite de mes études ;

V' A M. Marc TRAORE, pour son appuis au décrochage du stage chez Institut

International de Recherche en Elevage (ILRI) dans le cadre de la rédaction ce mémoire ; V' A Dr Abdou FALL, Coordinateur du projet Feed The Future-Mali Livestock

Technologies Scaling Program de l'ILRI, pour m'avoir accordé une période de stage; V' A mon encadreur de stage M. Cheick Oumar TOURE, Expert en suivi-évaluation chez

ILRI, pour sa franche collaboration à la rédaction de ce mémoire ;

V' A Dr Ansoumane MAÏGA, Communicateur chez ILRI, pour ses orientations sur le fonds de ce mémoire ;

V' A Dr. Laya Amadou GUINDO et M. Seydou BAH, pour leur concours à la correction de ce mémoire ;

V' A tous les personnels des instituts siégés chez ICRISAT (International Crops Research Institute for the Semi-Arid and Tropics) particulièrement Andree M NENKAM, Sidi Yehia TOUNKARA et Jourdain C LOKOSSOU pour leur appuis aux analyses statistiques des données de ce mémoire.

4

Résumé

Le déroulement d'une étude scientifique se reposant sur de cas pratiques à travers lesquels découlent les résultats favorables ou défavorables en comparaison aux objectifs prédéfinis. Ceci étant, cette étude est centralisée autour du suivi-évaluation de projets de développement avec un cas pratique d'évaluation des activités dont les débouchés permettent de faciliter l'accès de pratiquants d'embouche aux crédits des institutions financières.

Pour la réalisation de cette étude, un plan de rédaction a été adopté dont la mise en exergue a permis en premier lieu, de faire une fouille des littératures parallèles à l'étude. Ces littératures défilent de données précédentes à cette étude en cohésion avec le suivi-évaluation d'une manière générale comme en milieu rural et le financement des activités agricoles et rurales. En deuxième lieu, des recherches sur de cas pratiques de Natien et Farakala à travers les enquêtes réalisées auprès de producteurs d'embouches et qui ont démontré les acquis à la suite de l'intervention du projet. En dernier lieu, émission des perspectives permettant de consolider les technologies transférées aux producteurs tout en spécifiant les rôles qu'incombent à chaque partie prenante.

5

Sommaire

Dédicace i

Remerciements . ii

Résume iii

Sommaire ..iv

Liste des tableaux et liste des figures .v

Liste des sigles et abréviations vi

Introduction 12

Chapitre I : Méthodologie 14

1. Problématique 14

2. Questions de recherche, objectifs, hypothèses et résultats attendus .14

3. Le model d'analyse et méthodes de collectes de données 15

4. Contexte et justification du choix de l'étude ...15

5. Présentation du milieu d'études 16

6. Choix de l'échantillon 18

7. Difficultés 18

Chapitre II : Recherche théorique ...19

1. Suivi-évaluation de projet rural 19

2. Micro-finance en milieu rural 29

Chapitre III : Présentation de l'ILRI et FTF-MLTSP 40

1. Présentation de l'ILRI 41

2. Présentation de FTF-MLTSP ..42

Chapitre IV : Résultats Et Discussions 47

1. Coordination du projet 47

2. Partenaires et bénéficiaires 48

Chapitre V : Perspectives 61

1. Coordination du projet 61

2. Partenaires et bénéficiaires 62

6

Conclusion .64

Bibliographie .vii

Annexes ..viii

7

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Répartition des responsabilités entre populations et agents extérieurs 22

Tableau 2: Exemple de tableau de bord 29

Tableau 3 : Liste des cercles et communes clés 45

Tableau 4 : Intervention du projet 51

Tableau 5 : Types d'appuis du projet . 52

Tableau 6 : Appréciation des appuis du projet 53

Tableau 7 : Etat des chiffres d'affaires des producteurs bénéficiaires de prêts .57

8

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation d'accès des producteurs aux prêts 54

Figure 2: Situation des tranches d'âge des producteurs bénéficiaires et non bénéficiaires de

prêts 55

Figure 3 : Situation des remboursements de prêts 56

Figure 4 : Améliorations des conditions de vie post prêts 58

9

Liste des sigles et abréviations

ADN: Direction Nationale de l'Agriculture

CNASA: Centre National d'Appui à la Santé Animale

CRS: Catholic Relief Services

DNSV: Direction Nationale des Services Vétérinaires

FRDA : Fonds Régional de Développement Agricole

IER: Institut d'Economie Rurale

OMA: Observatoire des Marches Agricoles

ACSA : Agents Communautaires de la Santé Animale

ADN: Anime Digital Network (Réseau Digital Animé)

AMEDD: Association Malienne d'Eveil et de Développement Durable

API : Agence pour la Promotion de l'Investissement

AVSF: Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières

BOAD: Banque Ouest Africaine de Développement

CAD : Comité d'Aide au Développement

CCT : Comité Consultatif Technique

CIPEA : Centre International pour l'Elevage en Afrique

CMDT : Compagnie Malienne de Développement Textile

CNASA : Centre National d'Appui à la Santé Animale

CSA : Commissariat à la Sécurité Alimentaire

DFID : Département For International Développement

DNPIA: Direction Nationale des Producteurs et Industries Animales

DNSC : Direction Nationale des Services Vétérinaires

DRSIAP : Direction Régionale de la Statistique, de l'Informatique de l'Aménagement et de la

Population

EF: Exploitations Familiales

EOHS: Environment Occupational Health and Safety (Environnement Santé et Sécurité au

Travail)

FAIR: Forum pour d'Autres Indicateurs de Richesse

FANTA: Foods And Technical Assistance

FCFA: Franc Communauté Financière Africaine

10

FDA: Fonds de Développement Agricole

FISAN: Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle

FNDA : Fonds National de Développement Agricole

FNF: Fonds Nationaux de Financement

FTE: Full-Time Equivalent

FTF: Feed The Future

GAR : Gestion Axée sur le Résultat

GCRAI: Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale

GPO : Gestion Par Objectif

ICRISAT: International Crops Research Institute for the Semi-Arid and Tropics

IF: Institutions Financières

IIED : Institut International pour l'Environnement et le Développement

IER : Institut de l'Economie Rurale

ILCA: International Livestock Centre for Africa

ILRAD : Laboratoire International de Recherche sur les Maladies Animales

ILRI: International Livestock Research Institute

IMF : Institutions de Micro Finances

IPE : Initiative Pauvreté et Environnement

ISRA: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

LCV: Laboratoire Central Vétérinaire

LMIS: Livestock Market Information System

MARP: Méthode Active de Recherche Participative

MLTSP: Mali Livestock Technology Scaling Program

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique

ODM : Objectif du Développement Millénaire

OECD: Organisation de Coopération et de Développement Economiques

OMA : Observatoire des Marches Agricole

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP: Organisation des Producteurs

PAFASP : Projet d'Appui au Développement du Secteur Privé

PCSA : Plateformes Communautaires de Santé Animale

PDDAA : Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine

11

PDSEC : Plan de Développement Social Economique et Culturel

PGP : Plan de Gestion de Projet

PIB: Produit Intérieur Brut

PME: Petite et Moyenne Entreprise

PMI: Petite et Moyenne Industrie

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPR : Peste des Petits Ruminants

PTF: Partenaire Technique et Financier

ROPPA: Réseau des Organisations Paysannes et Producteurs en Afrique de l'Ouest

SFD : Systèmes Financiers Décentralisés

SMART: Self-Monitoring, Analysis and Reporting Technology (Spécifique Mesurable

Atteignable Réalisable et Temporairement défini)

SNV: Netherlands Development Organization

TIC: Technologie d'Information et de Communication

UA : Union Africaine

UEMOA : Union Economique et Monétaire de L'Afrique de l'Ouest

UGP : Unité de Gestion du Projet

UNESCO: United Nations Educational Scientific and Cultural Organization

USAID: United States Agency International Development

USG: United States Government

12

Introduction

Le Mali est un pays dont les revenus reposent en grandes parties sur les activités du secteur primaire. Il occupe un rang considérable en Afrique à travers ses productions agricoles et pastorales. Premier producteur de coton en Afrique avec le concours inlassable de la Compagnie Malienne du Développement Textile dont les trois millions de producteurs ont fait une réalisation de plus de 700.000 tonnes lors de la campagne 2018 (CMDT, 2018). Le plus grand pays d'élevage de l'Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) avec 7,8 millions de bovins, 22 millions d'ovins et caprins. Troisième pays exportateur de cheptel en Afrique vers les pays comme la Cote d'Ivoire, le Sénégal, le Burkina Faso, le Ghana et le Niger1. L'élevage occupe une place incontournable dans le développement économique et social avec environ 12% du PIB et représente 25 à 30% de la production rurale (API Sikasso, 2018). Le potentiel d'exportation de cette filière est estimé à 977 003 548,55 € (636 milliards de FCFA). L'installation de fabrique d'articles en cuir et en peau est d'une production estimée à 3 500 000 peaux d'ovins et de caprins et à plus de 500 000 peaux de bovins par an (API Sikasso, 2018). Ces peaux sont exportées vers les pays de l'Europe comme l'Espagne, l'Italie et la France. Dans la sous-région, les exportations sont dirigées vers la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Sierra Léone et le Nigeria. L'élevage est la principale source de revenu pour plus de 30% de la population rurale (CSA, 2011).

De ces progrès considérables, on remarque que le rôle des ruminants dans l'approvisionnement des petits exploitants en espèce, en nourriture (lait et viande) et en facteurs de production (puissance de traction, fumure) est limité à cause de la faiblesse de la productivité du cheptel et les contraintes liées à la commercialisation2. Aussi, des pertes de productivités et de commercialisations dues aux maladies demeurent élevées au Mali. Le Pradère rapporte qu'en 2007, 540 000 têtes de bovins et 3,4 à 5,2 millions de petits ruminants sont morts, entraînant une perte de 135 millions de dollars (78 975 000 000 FCFA), soit 20% du PIB du secteur. Des études antérieures approfondies menées par l'Institut International de Recherche en Elevage (ILRI), le Centre International d'Elevage en Afrique (ILCA) et (Wilson, en 1986) au centre du Mali, ont estimé les taux d'avortements à 3,3% pour toutes les mises basses et le nombre total de décès à 31,6% chez les bovins âgés de 4 ans. Les taux de croissance sont lents et les poids à

1 Agence pour la Promotion de l'Investissement (API) Sikasso, 2018 ;

2 Document projet FTF-MLTSP ILRI, 2015

13

la maturité ne sont pas atteints avant l'âge de 5 ans. Des pertes de poids surviennent chaque année pendant la saison sèche même chez les sujets jeunes.

En tenant compte de ces aspects, ILRI a initié en janvier 2016 le projet intitulé « Projet de diffusion à grande échelles des technologies de l'élevage au Mali Feed The Future Mali Livestock Technologies Scaling Program (FTF-MLTSP)) dans les régions de Sikasso, Tombouctou et Mopti » qui prendra fin en décembre 2019, financé par l'Agence Internationale de Développement des Etats Unis (USAID/Mali).

Au regard de l'importance de la dimension nationale de ce projet sur le développement économique du monde rural, il sera question de mener une étude sur l'une des activités de ce projet d'où le choix du thème : « Evaluation des activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières du projet d'élevage de l'ILRI en région de Sikasso dans les communes de Natien et de Farakala».

La démarche adoptée pour mener à bien cette étude se structure comme suit :

La description de la méthodologie (Chapitre 1), ensuite s'enchaine une recherche théorique (Chapitre 2), la présentation de l'ILRI et du projet FTF-MLTSP (Chapitre 3), résultats et discussions (chapitre 4) et perspectives à la suite des analyses de résultats (Chapitre 5).

Chapitre I : Méthodologie

1. Problématique

Le financement des activités d'embouche en milieu rural connait des difficultés liées à l'accès aux crédits des institutions financières. Le cycle de production des bétails pour une série d'embouche demande une durée minimum de trois (3) mois et le risque de perte de bétails est élevé avec des cas de maladies notoires. Les institutions financières ayant un statut à caractère commercial, l'octroi de prêt demeurait un processus contraignant aux agropastoraux. Pourtant leur accompagnement est un facteur incontournable pour un développement économique intégré de l'agropastoralisme du moment où la majeure partie des emboucheurs ne disposent pas de fonds nécessaires.

Dans le souci de pérenniser les nouvelles technologies d'élevage acquises par les agropastorales, l'ILRI a adopté dans son projet MLTSP une activité consistant à faciliter l'accès de cibles aux crédits des institutions financières.

Cette activité étant lancée depuis près de quatre ans, peut-on constater des effets positifs par rapport aux indices de départ ?

2. Questions de recherche, objectifs, hypothèses et résultats attendus

Pour traiter cette problématique, sont émis des questions de recherche, des objectifs, des hypothèses et des résultats attendus qui sont étalés dans les points suivants.

Question principale

Quelles sont les réalisations de la mise en oeuvre des activités de facilitation d'accès des agropastoraux aux crédits des institutions financières ?

Questions spécifiques

Est-ce que le projet a-t-il pu faciliter l'accès des agropastoraux aux crédits des institutions financières ?

Quelles stratégies, le projet doit adopter pour augmenter le nombre de bénéficiaires de crédits des institutions financières-?

14

Objectif principal

15

L'objectif principal de ce travail consiste à évaluer les activités de facilitation d'accès des agropastoraux aux crédits des institutions financières.

Objectifs spécifiques

Plus spécifiquement, il s'agit de :

Démontrer les réalisations issues des activités d'accès des agropastoraux aux crédits des institutions financières ;

Adopter des propositions permettant d'augmenter le nombre de bénéficiaires aux crédits des institutions financières.

Hypothèse principale

Certains bénéficiaires du projet ont accédé aux crédits des institutions financières.

Hypothèses spécifiques

Certains bénéficiaires ont fait des investissements à travers l'appui du projet ;

Il existe des pistes d'identification des contraintes de cette activité.

Résultats attendus

La facilité de financement du secteur d'embouche est assurée.

Une nouvelle vision des agropastorales du crédit des institutions financières est acquise.

3. Le model d'analyse et méthodes de collectes de données

La méthodologie suivie pour atteindre les objectifs visés et pour vérifier les hypothèses émises

est analytique. La coordination du projet dispose d'un plan de suivi-évaluation et de gestion de

rendements exploités par un expert en la matière, ce qui sera la principale référence au cours de

cette étude.

Ainsi, les méthodes de collectes utilisées sont :

? Revue documentaire ;

? Entretiens ;

? Etudes de terrains;

? Questionnaires.

L'appréciation des données qui en découlent de ceux-ci se fera à travers une analyse

quantitative et qualitative en fonction des résultats.

16

4. Contexte et justification du choix de l'étude

Le choix de cette étude s'explique en premier lieu par l'assimilation de nos connaissances théoriques aux pratiques du monde professionnel. En deuxième lieu, l'accessibilité aux données des situations de crédits dans les zones du cas pratique y compris celles de toutes les parties prenantes parallèles à cette étude. En dernier lieu, la problématique du financement du secteur d'embouche qui s'explique par les contraintes suivantes :

· Le manque de culture des agropastoraux d'approcher les institutions financières,

· L'accès difficile des agropastoraux aux crédits des institutions financières,

· La complication des conditions d'octroi de prêts,

· La perte de bétails qui sont les garanties de prêts,

· Le délai de remboursement court des prêts.

5. Présentation du milieu d'étude

Natien et Farakala sont des communes du cercle de Sikasso dont la région a une représentation géographique conférant relativement un climat humide par rapport aux régions septentrionales du Mali en saison sèche. Celle-ci est également moins longue. La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 1.500 mm pour la zone couvrant le sud des cercles de Yanfolila, Bougouni, Sikasso et Kadiolo et 700 mm au nord3. Elle est arrosée par quatre grandes rivières à savoir le Sankarani, le Baoulé, le Bafing et Bagoé. Cette situation géographique favorable renforcée par la présence de plusieurs cours d'eau, confère la région de grandes potentialités hydro agricoles et sylvo pastorales. Ainsi, les présentations suivantes des deux communes permettent d'élargir la clarté des paraboles ci-dessus.

5.1 Présentation de Natien

Depuis sa création en tant que commune et chef-lieu, Natien a connu des progrès considérables à travers les exploitations locales. Toutefois, les contraintes liées aux activités génératrices de revenus sont identifiables aux seuils des indicateurs de développement. Par ailleurs, les mises en exergue suivantes développent l'historique et la situation géographique de la ladite commune.

5.1.1 Historique

3 Source : Assemblée Régionale de Sikasso, Politique de promotion des filières agro sylvo pastorales de la Région de Sikasso, mai 2004, P 5.

17

Sous la loi générale portant création des autres communes rurales de la République du Mali, la commune rurale de Natien a été créée suivant la loi n° 96-059/AN-RM du 4 Novembre 19964. Le chef-lieu de commune est situé à Natien. Elle est constituée de neuf (9) villages unis par la volonté de vivre ensemble, l'existence de liens de solidarité et la viabilité des secteurs économiques.

5.1.2 Situation géographique

La situation géographique est enclavée à l'ouest de la ville de Sikasso (chef-lieu de cercle) et à dix-huit (18) km sur la Route Nationale Sept (RN7), c'est-à-dire l'axe Sikasso - Bamako).

Elle est bordée :

· A l'est par la commune urbaine de Sikasso ;

· Au nord-est par la commune rurale de Pimperna ;

· Au nord par la commune rurale de Gongasso ;

· A l'ouest par la commune rurale de Farakala ;

· Au sud-ouest par la commune rurale de Kolokoba ;

· Au sud par la commune rurale de Missirikoro.

Les neuf [09] villages de la commune sont : Natien (chef-lieu de commune), Tamba, Sopie, Kassanso, Kéna, Ziérodougou, Farka, Ganabougouni et Pitagalasso.

5.2 Présentation de Farakala

La commune rurale de Farakala connait des avancées économiques depuis près de deux décennies à travers l'intervention des Organisations Non Gouvernementales comme la SNV et les structures paraétatiques comme la CMDT. Par ailleurs, les mises en exergue suivantes développent l'historique et la situation géographique de la ladite commune.

5.2.1 Historique

Dans le cadre de promouvoir la décentralisation, un projet de loi définissant les localités du Mali retenues en tant que commune, figure Farakala. Ladite commune a été créée par la Loi N° 96-059/AN-RM du 04 novembre 1996 avec douze (12) villages qui sont : Farakala I, Farakala II, Fokognouma Diassa, Kalifabougou, Gniriwani, Nangola, Kandiadougou, Ousséléké Diassa, Ifola, Nontanso, M'Pèdougou, et Wayéré. Le village de Farakala est maintenu en tant que le chef-lieu de la commune.

5.2.2 Situation géographique

4 Source : Mamadou DISSA, Monographie de la commune rurale de Natien, juin 2016, P 9.

18

La situation géographique de la commune rurale de Farakala se positionne dans la partie ouest du cercle de Sikasso, région de Sikasso. Elle est limitée :

? A l'est par la commune de Natien ;

? A l'ouest et au nord par la commune de Kapolondougou ;

? Au sud par la commune de Kolokoba.

La commune est traversée par la route nationale RN7 passant par M'Pèdougou et Farakala. Le village de Farakala, chef-lieu de commune est situé à 37Km de la ville de Sikasso, chef-lieu de cercle et de région.

6. Choix de l'échantillon

Les producteurs retenus par le projet dans les communes rurales de Natien et Farakala sont au nombre de quatre cent cinquante-neuf (459). Ces producteurs sont repartis entre les neuf (9) villages de Natien et les douze (12) villages de Farakala. Le choix de l'échantillon est fait sur la base d'un calcul standard. Le nombre assorti correspond à soixante-six (66) producteurs à enquêter. Ce nombre est reparti comme suit :

? Vingt-cinq (25) à Natien dont vingt (20) hommes et cinq (5) femmes ;

? Quarante-un (41) à Farakala dont trente-un (31) hommes et dix (10) femmes.

7. Difficultés

Le processus de cette étude a connu des difficultés presque dans toutes les étapes de la réalisation du début jusqu'au traitement des données. Il est à noter que malgré l'agenda hyper chargé du directeur de mémoire, il s'est évertué à faire ses contributions tant à la forme que le fond de ce document.

Quant au lieu de stage, bien que l'encadreur avait son chronogramme débordé, son concours fut notoire à cette étude.

Parlant de la collecte de données aux communes rurales de Natien et Farakala, il a eu des désagréments venant du partenaire technique. En affirmant son concours infaillible au cours des enquêtes auprès des producteurs chose qui était plus préoccupante par rapport aux autres collectes de données, le partenaire technique n'a pu remplir son questionnaire. Les données collectées lui concernant, ont été reçues à travers des entretiens.

Pour le cas des institutions financières, la micro-finance Kafo Djiginew ne dispose pas de gestion particulière des dossiers de prêts reçus à travers le canal du projet. Les informations

19

collectées sur ce dernier, ont été recueillies auprès du président de la plateforme du projet sise à Farakala qui est aussi membre de la commission d'études des dossiers de prêts chez Kafo.

Chapitre II: Recherche Théorique

La rédaction scientifique se déroulant sur une chaine tenant compte de l'analyse de cause à effet des interactions. Celle-ci se réfère à un point de départ qui est le principal repère tout au long de la recherche. Cependant, il est indispensable de mener une exploration préliminaire sur les travaux antérieurs sur la thématique et parades. Cela permet de mieux comprendre les enjeux et éclairer les pistes à suivre.

Dans ce chapitre, nous développerons les états de lieux à travers les études antérieures à la nôtre relativement au suivi-évaluation de projet rural et micro-finance en milieu rural.

1. Suivi-évaluation de projet rural

La notion de suivi-évaluation en milieu rural fut abordée par des spécialistes. Ainsi, une étude (HUE 2018) nous signale que depuis plusieurs années, les indicateurs sont devenus des éléments incontournables dans les projets ruraux, notamment grâce au développement de l'informatique et de l'accès à des milliers de données. Ils permettent en particulier d'élaborer des diagnostics et de remettre un territoire dans son contexte. On connaît tous par exemple que le Produit Intérieur Brut (PIB) permet de comparer les pays entre eux, ou le taux de chômage pour alerter sur un phénomène plus accentué sur un territoire que sur un autre. Aujourd'hui, ces indicateurs sont également utilisés dans le cadre du suivi et de l'évaluation de projets ruraux. A l'heure où le budget des collectivités connaissent des difficultés de mobilisation financière, la mise en oeuvre de politiques publiques et de programmes ruraux nécessite la participation d'un ensemble de partenaires financiers pour soulager les collectivités. Dans ce contexte, les actions publiques sont soumises à un dispositif de suivi et d'évaluation. Cette évaluation, devenue obligatoire pour un grand nombre d'actions ou politiques publiques, est très majoritairement réalisée lorsqu'un budget important est alloué au projet.

1.1 Participation au projet

Il s'agit d'un concept polysémique. En effet, les théories développées par les spécialistes
de la gestion de projets et programmes de développement s'avèrent complémentaires et visent

20

à améliorer surtout leur impact sur la population. Dans cet exergue, il sera question de décortiquer son contenu et de situer les responsabilités de chaque acteur dans sa mise en oeuvre.

1.1.1 Formes de participation

La participation des populations aux projets de développement s'effectue presqu'à tous les niveaux. Cette participation prend des formes différentes en fonction des spécificités et les réalités locales. De cet ordre d'idée, Albert MEISTER5 (1973) distingue cinq formes de participation à savoir :

(i) La participation selon laquelle l'individu participe instinctivement parce qu'il appartient à un système familial, religieux et traditionnel qui l'incite à accompagner le projet par l'intermédiaire des relations affectives. Cette forme de participation est alors involontaire et caractérise des sociétés fortement traditionnelles.

(ii) La participation volontaire, provenant de l'initiative des participants sans recours aux interventions extérieures. Elle émanerait d'un passage hypothétique des sociétés traditionnelles vers les sociétés modernes.

(iii) La participation spontanée, elle se présente comme étant un pont entre la participation de fait et la participation volontaire.

(iv) La participation provoquée, elle est induite et stimulée de l'extérieur par des institutions ou des organismes afin de provoquer l'implication de la population dans tout processus de développement les concernant.

(v) La participation imposée, émanant du groupe lui-même ou de l'influence extérieure afin de susciter une forme d'organisation au sein des participants.

En dehors de ces formes de participation de MEISTER, d'autres ont représenté les formes de participation comme étant les moyens par lesquels on peut susciter la participation de la population. Ainsi, ces moyens peuvent passer par la manipulation, l'information, la consultation, la négociation, le partage de risques, le partenariat et le self management.

1.1.2 Types de participation

La terminologie type de participation concerne tout ce que la population peut ou doit mobiliser dans le cadre du projet. De ce fait, SCHAWRZ6(1993) dénombre cinq types de participation à savoir :

- La participation par contribution,

- La participation par intégration,

5 Mr. YODA Blaise, Mémoire de 3ème cycle en agronomie pp 27- 28

6 Mr. YODA Blaise, Mémoire de 3ème cycle en agr onomie pp 28- 29

21

- La participation par insertion,

- La participation par engagement,

- La participation par prise en charge.

D'une manière plus large , les théories développées autour des types de participation font ressortir l'apport de main- d'oeuvre, la prise de décision, l'offre de matériaux et les moyens financiers. L'apport de main d'oeuvre consiste pour la population à fournir des efforts physiques et intellectuels lors de la réalisation du projet.

Cette pratique recommande la prise de conscience de la part des responsables du projet comme indiquée par Françoise CONAC (1985,p 108) : « Une participation des paysans à l'exécution des grands projets est en règle générale prévue par les ingénieurs. Elle est considérée par eux comme une concession qui a pour objectif d'intéresser les paysans au projet et de les attacher sentimentalement à cette opération. Elle est présentée souvent comme un facteur de diminution de l'investissement. Elle est en effet gratuite. Mais imposée, et non spontanée, elle est mal acceptée, voire rejetée par les paysans qui ont tendance à considérer les quelques travaux qui leur sont demandés comme des travaux forcés ».

La disponibilité de la main d'oeuvre et des matériaux est liée aux travaux d'un projet. Ceux- ci sont sollicités dans les projets de construction de routes, de ponts, de points d'eaux (forage, puits, barrage), d'agriculture, etc. Etant donné que la main d'oeuvre constitue un des facteurs de succès de certains projets, il serait nécessaire d'identifier des stratégies pour inciter les populations à s'y investir.

Quant aux moyens financiers locaux, il revient à la charge de la population de s'organiser pour mobiliser effectivement la somme nécessaire à verser pour démarrer les premiers travaux du projet. Cette option reste des fois compliquée du moment que la population n'adhère pas à la démarche proposée. Il serait prudent d'entreprendre nombre de mesures pour les inciter à accepter les résolutions.

1.1.3 Niveaux de participation

Les niveaux de participation sont les différentes étapes du processus d'exécution du projet au cours desquelles les populations sont impliquées en partie. Cependant, pour Françoise CONAC (1985 ; p 101), dans le processus d'élaboration et d'exécution des projets, il existe des responsabilités qui ne doivent pas se partager et d'autres qui peuvent l'être et doivent l'être en fonction des types de projets . Le tableau établi par André DUMAS (1983 ; p 523) donne des orientations sur les responsabilités entre les populations et les agents extérieurs selon les étapes du cycle de vie du projet.

22

Tableau 1 : Répartition des responsabilités entre populations et agents extérieurs

ETAPES

Participation des populations Concernées

Rôle des agents

extérieurs

(pouvoirs publics,
experts)

CONCEPTION

Prise de conscience

Information

Identification et inventaire des

besoins

Concertation

Mise en évidence des priorités et adaptation du projet aux besoins

Etudes préliminaires et

études des incidences du projet

Mise en place d'un cadre

institutionnel (organes de la
participation) et détermination des responsabilités

Participation éventuelle

Recherche des moyens (main

d'oeuvre, matériel, financement)

Etudes techniques

(montage technique et
financier)

REALISATION

Mise en place du chantier (préparatifs de construction)

Assistance technique

Fourniture de main-d'oeuvre et de matériaux

Formation de la main-

d'oeuvre,

mobilisations des
ressources et

fourniture de matériaux

Exécution du projet

Assistance technique et

contrôle de la réalisation

FONCTIONNEMENT

Gestion du projet

Evaluation ex- post

Maintenance du projet (fonctionnement et entretien)

Assistance technique

Exploitation du projet (organisation

des utilisateurs et participation
aux avantages et aux charges)

Suivi du projet

Source : André DUMAS (1983) p 523.

La classification de ce tableau montre qu'étant à la phase de conception du projet, la population doit être consciente du problème, elle doit identifier les besoins et les classer en ordre ceux qui riment avec les orientations du projet. Il leur convient de définir un cadre institutionnel tout en responsabilisant les parties prenantes et mobiliser les ressources nécessaires. En passant par les agents extérieurs, communiquer toutes les informations intéressant la population à

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travers des cadres de concertation et de conduire les études des préoccupations en rapport avec le projet.

Quant à la phase de réalisation du projet, la population participe en déployant la main-d'oeuvre et les matériaux locaux sollicités. Du même coup, les agents extérieurs s'occupent de l'assistance technique et assure la formation de la main d'oeuvre disponible pour la rendre opérationnelle en fonction des besoins du projet.

Pendant la phase de fonctionnement, la population prend position de se prononcer sur l'évolution des travaux et s'organise de sorte que les acquis puissent les permettre de prendre le relai. Au même moment, les agents extérieurs rédigent le rapport d'achèvement et assistent la population à l'entretien du reste des ouvrages.

1.2 Outils, Méthodes de collecte et d'analyse de données

Le suivi-évaluation de projet de développement se base sur les indicateurs pour effectuer le contrôle du processus d'évolution des activités prévues dans le cadre logique. En fonction du type de projet et d'environnement, il existe des outils et/ou méthodes de collecte et d'analyse de données. En milieu rural, la MARP serait la plus utilisée afin d'obtenir le maximum d'information nécessaire accompagnée des logiciels d'analyse comme le diagramme de Gant. Les points suivants donnent des détails sur ces instruments de travail qui servent de mesurer les difficultés liées à la mise en oeuvre du projet et guider les dispositions nécessaires à prendre face aux différentes situations.

1.2.1 MARP

La Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) fut mise en place dans le domaine du développement rural dans les années 70. Elle fait partie des premières méthodes formalisées de diagnostic rapide développée par l'Institut International pour l'Environnement et le Développement ( IIED), à travers l'oeuvre des experts anglais, en particulier R. CHAMBERS7

1.2.1.1 Utilité de la MARP

La MARP a une utilité énorme pour découvrir et analyser les problèmes prioritaires d'une communauté, pour étudier la faisabilité ou évaluer une innovation technique à travers les interventions des groupes sociaux. En plus, elle sert d'identifier des projets prioritaires, de suivre et d'évaluer un projet ou programme. Enfin, elle permet de dégager des pistes de recherche prioritaires.

7 Kalidou KY, incitation des populations a une meilleure participation aux projets et programmes de développement : cas du Programme d'Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales (PAFASP) Juillet 2012, P34

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1.2.1.2 Principes de la MARP

L'usage de la MARP s'effectue par des visites terrains et le nombre de jours dépendra des réalités de la localité. Selon Kalidou KY (juillet 2012, P34) la réussite d'une telle méthode recommande les principes suivants :

La participation : les populations sont considérées comme des acteurs et non des spectateurs dans le processus de recherche ;

La multidisciplinarité : l'enquête est conduite par une équipe pluridisciplinaire dans une perspective complémentaire. Il est souhaitable que cette équipe ait une diversité de branches sociales et techniques ;

La valorisation du savoir traditionnel : la méthode MARP respecte et tient compte des connaissances des populations locales. Elle combine le savoir local avec l'expertise scientifique moderne ;

Le processus d'apprentissage : l'analyse est faite durant la recherche et non après ;

Le processus itératif : la méthodologie de la MARP encourage le chercheur à revoir son approche et ses hypothèses au fur et à mesure qu'il évolue dans l'étude des problèmes ;

La triangulation : la MARP examine l'information sous différents angles (en général trois, d'où le terme de "triangulation") afin d'aboutir à une vue globale et objective ;

La flexibilité : les informations recueillies au fur et à mesure doivent servir à l'actualisation des objectifs et des procédures. Les experts du développement doivent être flexibles et se préparer à s'adapter à toute situation nouvelle ;

L'ignorance optimale : la MARP doit se focaliser sur l'essentiel. Il ne faut pas gaspiller du temps et d'efforts à se pencher sur des détails et des précisions superflus ;

La visualisation : la MARP s'appuie sur des référents visibles, connus par les populations, pour faciliter la communication ;

L'exploration : la MARP estime que le chercheur doit être curieux et préparé à découvrir des centres d'intérêt pouvant modifier le cours de l'étude ;

L'innovation : les techniques et outils utilisés évoluent ; le chercheur doit donc être ouvert à toute technique nouvelle.

1.2.1.3 Outils méthodologiques de la MARP

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Ils sont au nombre de trois types d'après Kalidou KY (juillet 2012) notamment des outils de collecte participative de l'information, de planification participative et de suivi évaluation participative.

? Outils de collecte participative de l'information

Ils sont des données collectées à partir des repères suivants : socio-économique, spatiale, temporelle et socio-institutionnelle.

Les données socio-économiques, sont collectées à travers l'observation/écoute, les données secondaires, l'entretien semi-structuré, le tableau de figurines et l'arbre à problème.

Les données spatiales (dynamique spatiale), les cartes du village et le transect (ou coupe transversale) sont utilisés. Les cartes du village sont une représentation plane du terroir villageois, de la répartition des ressources (végétation, disponibilité en eau etc.), des activités et des problèmes des populations. On distingue plusieurs types de cartes parmi lesquelles on peut citer la carte des ressources, la carte sociale, la carte socio-foncière, etc. Le transect est un outil de synthèse du terroir, une coupe topographique montrant les principales zones d'utilisation des terres permettant d'avoir une idée verticale de la région et de son utilisation. On distingue deux grandes catégories de coupes transversales à savoir les coupes transversales du village8 et celles des ressources9.

La dynamique temporelle (données temporelles), le Profil historique, le Calendrier saisonnier et le Calendrier journalier sont exploités. Le Profil historique permet de connaître l'historique du village choisi pour une étude, les événements qui l'ont marqué dans le temps (sècheresses, épidémie, incendie...). Quant au Calendrier saisonnier, il permet d'avoir des informations sur les activités des populations au cours de l'année et comment le temps est localement divisé. Enfin, le calendrier journalier permet de connaître l'emploi du temps par genre et par groupes socio-professionnels pour plusieurs activités d'un ménage. Il est important de noter qu'il peut exister des calendriers spécifiques (agricoles, culturels, de fluctuation des prix, des conflits etc.) et des calendriers intégraux.

Les données socio-institutionnelles, les outils utilisés concernent le Diagramme de Venn, le Diagramme des flux, le Diagramme de pi et le Diagramme système.

? Outil de planification participative

8 Les coupes transversales du village complètent très bien les cartes du village en apportant des informations détaillées sur l'organisation et la vie à l'intérieur du village, les problèmes et les solutions possibles. Elles sont réalisées en se promenant avec un groupe de villageois à travers le village.

9 Les coupes transversales des ressources renseignent sur tous les aspects concernant les ressources naturelles, leur gestion, leur utilisation, les problèmes et les opportunités qui s'y attachent.

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Il est utilisé à travers le tableau de planification villageoise. C'est l'outil qui permet de planifier les actions à mener, d'obtenir l'accord des populations sur les actions à entreprendre ainsi que la clarification des responsabilités de chacun.

? Outils de suivi-évaluation participative

Parlant du suivi-évaluation, il s'agit :

- Du Cahier de suivi qui permet de suivre dans le temps les activités du projet et d'enregistrer les informations utiles à la prise de décision ;

- De la Grille d'évaluation qui permet d'apprécier l'avancement des activités par rapport à la planification, d'apprécier les résultats des actions entreprises et d'identifier principaux problèmes utiles à la prise de décision.

1.2.1.4 Typologie de la MARP

La typologie de la MARP fut développée par des chercheurs comme Bara GUEYE et Karen Schongauer FREUDENBERGER (1991 ; p7), ils distinguent quatre types de MARP correspondant au cycle de projet. Il s'agit de :

- La MARP exploratoire, utilisée lors de la phase de diagnostic puis de formulation d'hypothèses préliminaires ;

- La MARP thématique, utilisée lors de l'analyse d'une question thématique (liée à la mise en place de recherche-action) qui aboutit à la formulation d'hypothèses spécifiques ; - La MARP de planification participative, utilisée pour susciter la participation de la population à la planification des actions qu'elle a identifiées (conception participative des actions) ;

- La MARP d'évaluation participative, utilisée pour évaluer les résultats d'un programme, d'une action ou le bien fondé d'un projet avant son démarrage.

1.2.1.5 Limites de la MARP

En considérant ses avantages et sa large popularité auprès des praticiens du développement, la MARP reste incomplète à travers quelques limites. Elle est quelquefois extrêmement exigeante aussi bien sur le plan intellectuel que physique. Aussi, les outils de dessins qu'elle utilise comme les cartes sont jugés un peu trop compliquées pour les paysans. On constate souvent qu'il est difficile de regrouper un nombre suffisant de représentants d'associations, des coopératives, de leaders d'opinions et de personnes issues des différents sous-groupes dans les mêmes séances. La remarque persistante est que les femmes sont difficilement accessibles à cause d'une part, de leurs grandes occupations au sein de la cellule familiale et d'autre part, pour des raisons socioculturelles et leur abstinence devant le public

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composé des hommes. Une autre limite, c'est que les informations de la MARP venant des habitants de la localité ne sont pas quantitatives (dates, quantité et nombre fixes, production annuelle etc.). Cela contribue à renforcer le manque de précision des informations fournies lié à la méthode.

1.2.2 Méthode Pert

Selon Maders et Clet (2005), la méthode Pert est une technique permettant de planifier et suivre les travaux d'un projet. Elle représente les activités sous forme de graphe, de réseau de tâches dont l'enchaînement permettra d'aboutir à l'atteinte des objectifs du projet.

Le Pert est une méthode de pilotage qui oriente le gestionnaire du projet à prendre des décisions d'ajustement et de réforme sur les objectifs, les délais et les moyens. Sa mise en pratique implique au préalable un découpage précis du projet en tâches, l'estimation de la durée de chaque tâche, la nomination d'un chef de projet chargé d'assurer le suivi, de rendre compte si nécessaire et de prendre des décisions face aux situations où le constat confirme des écarts par rapport aux prévisions. La méthode Pert permet une vision claire des différentes tâches du projet, des ressources mises en oeuvre et le temps alloué à l'exécution de chaque tâche. Elle permet également de suivre au cours du projet l'adéquation entre les prévisions et les réalisations et éventuellement réévaluer les besoins en termes de ressources humaines, financières et matérielles. En dépit de sa clarté, elle ne permet pas d'avoir une visibilité sur l'évolution globale des activités du projet, c'est là une insuffisance de cette méthode. En effet, elle centralise ses intérêts sur les différentes activités du projet. Cependant, la méthode Pert ne peut pas être utilisée comme élément de communication pour les différents intervenants dans le projet. Dans la mise en pratique, Vallet (1991) distingue deux types : le Pert-temps et le Pert-charge.

? Le Pert-temps

Le type Pert-temps est un diagramme chronologique des activités dont le suivi permanent des réalisations permet de visualiser les tendances de dérive des délais d'un projet. En calculant ces dérives, elles permettent de faciliter des révisions et des ajustements successifs du planning tout au long de la mise en oeuvre du projet.

? Le Pert-Charge

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Le type Pert- charge est une extension de la technique du Pert-temps mais, permet de prendre en compte les ressources affectées au projet (Vallet, 1991). Il est un outil de suivi des ressources permettant de montrer l'affectation des personnes en nombre de jour sur une tâche donnée et de réviser éventuellement le taux d'affectation des ressources si une tâche se montre plus longue (ou plus courte ) que prévue au départ.

Le type Pert- charge permet également de présenter pour chaque fin de période (jour, semaine, mois...) le nombre de ressources qui a été utilisé, d`apporter une visibilité à une date donnée sur ce qui reste à faire et d'envisager les réajustements par rapport au planning initial (Vallet, 1991). Partant du fait que le Pert permet de suivre l'évolution du projet en termes de tâches réalisées et de ressources utilisées et qu'il ne permet pas de fournir des informations sur l'état d'avancement du projet, c'est d'ailleurs le rôle du diagramme de Gantt.

1.2.3 Le diagramme de Gantt

Le diagramme de Gantt permet d'avoir une vision globale sur l'état d'avancement de l'exécution des activités du projet. Il permet de savoir à un moment précis de la vie du projet, la quantité des ressources utilisées et les ressources qui restent à être utilisées. L'actualisation de ces valeurs permet de calculer la quantité restante et une mise en parallèle avec l'étape où le projet se trouve. Il donne la possibilité de justifier les écarts et d'envisager des ajustements nécessaires pour atteindre les objectifs du projet. D'après les spécialistes Maders et Clet (2005), au fur et à mesure que le projet avance, le diagramme de Gantt doit être complété pour permettre une visualisation de la situation et ainsi prévoir les actions correctives qui s'imposent. Le diagramme de Gantt est aussi un outil de communication majeur entre les différents acteurs impliqués dans la réalisation du projet.

Les deux méthodes Le Pert et le diagramme de Gantt sont donc complémentaires, dans la mesure où le Pert permet de contrôler le suivi de l'exécution des tâches alors que le diagramme de Gant permet d'avoir une vision globale sur l'évolution de l'exécution du projet en termes de temps et de ressources.

1.2.4 Tableau de bord

Le tableau de bord est défini par Maders et Clet (2005) comme étant un document constitué d'un ensemble d'indicateurs qui permet au gestionnaire du projet de surveiller, contrôler, voire maîtriser l'avancement du projet et parades. Compte tenu de l'exhaustivité des informations nécessaires au suivi du projet et qu'il faut absolument collecter, le tableau de bord du projet doit être un document synthétique, ainsi rassemblant tous les tableaux de bord de suivi des différentes activités du projet.

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Chaque tableau de bord de suivi d'une activité doit objectivement contenir les différents types d'informations et de prévisions concernant les échéances par action, les charges de travail par intervenant, les dépenses par poste budgétaire, l'état d'avancement général du projet et le portefeuille de risque. Dans la gestion de projet on distingue généralement les tableaux de bord de suivi des consommations de ressources et les tableaux bord de suivi des coûts. En effet, lorsqu'on analyse les écarts significatifs et les causes de ces écarts, cela entraine des mesures correctives et la réactualisation des tableaux de suivi. Par ailleurs, le véritable problème du tableau de bord reste le choix des indicateurs. Si l'indicateur qui devrait aider à apprécier une situation est mal choisi, il est évident que les décisions prises à la suite de l'analyse de cet indicateur ne donneront pas le résultat attendu. Pour cela le choix des indicateurs et leurs sources de vérification doivent être précis.

Tableau 2 : Exemple de tableau de bord

BUT DU PROJET: Réduire l'insécurité alimentaire chez les populations vulnérables de la province de l'Ouest

Objectif 1 : Amélioration de l'état de santé des enfants de moins de 5 ans

Indicateur

+/-

REF

Cible
(an 2)

 

Cible
(an 3)

 

Cible (an

4)

 

Pourcentage d'enfants âgés de 0 à 5 mois vivant dans la zone de mise en oeuvre qui sont nourris exclusivement au sein

(+)

70

-

 

-

 

85

 

Pourcentage de nourrissons

âgés de 0 à 5 mois faisant partie

des bénéficiaires qui sont
nourris exclusivement au sein

(+)

70

90

 

90

 

95

 

Source : Foods And Technical Assistance III Projet (FANTA) tableau de suivi des indicateurs de performance (IPTT), 29pages

2. Micro-finance en milieu rural

30

Le milieu rural est habité par des individus à faible taux d'alphabétisation dont les activités reposent généralement sur la conquête des ressources de subsistance. La notion d'entreprenariat étant à l'ordre d'actualités, il s'avère problématique pour ceux-ci de s'introduire dans le système de financement des institutions d'investissement. Le Réseau des Organisations Paysannes et Producteurs en Afrique de l'Ouest (ROPPA), (Novembre 2018) a mené une étude par rapport à cette situation (financement agricole et rural) en Afrique de l'Ouest. Cette étude permet de situer la problématique, l'analyser et émettre des perspectives.

2.1 Problématique

Selon ROPPA la problématique du financement agricole et rural est développée au niveau des politiques, des stratégies, des lois et des programmes tant au niveau régional que national. Elle est suffisamment connue, mais n'a toujours pas trouvé de solutions adaptées.

En se tournant vers le niveau régional, on constate que la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a établi une réglementation régissant le financement, qu'il soit fait par des institutions bancaires ou par des institutions de micro-finance. Des ratios prudentiels sont définis et régulent l'action de ces institutions en matière de financement par le crédit. Par ailleurs, il n'existe pas de textes spécifiques au financement du secteur agricole. La réglementation bancaire ne prévoit plus de taux préférentiels pour les investissements dans le secteur agricole. Pour la micro-finance en particulier, outre la réglementation de la BCEAO, il existe une stratégie régionale de finance inclusive de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) qui existe et comporte une axe spécifique au financement agricole. Des pays comme le Bénin, le Burkina Faso et le Togo ont adopté des stratégies nationales de finance inclusive. En outre, certains pays se sont dotés ou de même sont en train de se doter des outils de mise en oeuvre de leur politique publique de développement rural ou d'inclusion financière. Chaque pays de la Zone UEMOA est doté d'un plan stratégique de développement agricole, assorti d'un programme national d'investissement pour le secteur agricole. Ces cadres découlent du Programme Détaillé de Développement de l'Agriculture Africaine (PDDAA), résultant d'un accord signé lors du sommet des chefs d'État de l'Union Africaine (UA) à Maputo en 2003, pour définir un cadre général définissant les principaux axes d'intervention pour soutenir et accélérer le développement et la croissance du secteur agricole en Afrique. Le PDDAA, qui représente le volet agricole du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), définit le cadre de référence de la politique du continent

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pour la transformation du secteur agricole, la création de richesse, la sécurité alimentaire, la nutrition et la croissance économique ainsi que la prospérité. Le financement de l'agriculture par une banque nationale existe également et certains pays disposent d'une banque nationale dédiée au financement agricole, on citera en exemple : le Sénégal (Caisse Nationale de Crédit Agricole), le Mali (Banque Nationale de Développement Agricole) et le Niger (Banque Agricole du Niger). Le Burkina Faso en a créé une (Banque Agricole du Faso agréée en avril 2018 et non opérationnelle). Plusieurs pays subventionnent les intrants (Burkina Faso, Nigeria et Togo).

Ces subventions passent soit par les services déconcentrés de l'État ; par des dispositifs mis en place par l'État et parfois par les opérateurs de développement humanitaire. Certains de ces états subventionnent également l'équipement agricole, par le canal de fonds nationaux ou de projets/programmes avec les mêmes défis en termes d'attribution. Par exemple le Mali subventionne les intrants liés à la culture du coton.

En tenant compte ces situations, la vision globale serait que la problématique du financement du secteur agricole est abordée d'une manière ou d'une autre en Afrique de l'Ouest, dans les régions et au plan national. A cet effet, malgré l'existence de plans directeurs agricoles, ainsi que les programmes nationaux d'investissements, le secteur reste pauvre du financement de ces activités.

2.2 Analyses et perspectives

Au regard de la problématique développée ci-dessus et qui ont suscité des résolutions sous régionales, le ROPPA a produit des résultats à travers l'analyse des performances de l'existant. En dépit des acquis, il existe des contraintes liées aux parties prenantes de la situation.

2.2.1 Analyse des performances de l'existant

En faisant un rappel sur les travaux déjà effectués, une étude de faisabilité d'un programme d'opérationnalisation de la composante 1 du Fonds Régional pour le Développement Agricole (FRDA) (courant 2018) fait remarquer d'énormes disparités relatives au développement des services financiers au sein de la zone ouest-africaine. En constatant les avancées, le taux de bancarisation élargi (banques, postes, Systèmes de Financement Décentralisés (SFD), pour la population adulte de plus de 15 ans), le Togo, le Bénin, le Sénégal et le Burkina Faso se situent au-dessus de la moyenne de 35% de la sous-région, avec respectivement 71%, 63%, 46% et 40%. Le Niger et la Guinée-Bissau sont les pays où les taux d'utilisation des services de monnaie électronique (comptes actifs, population adulte de plus de 15 ans) sont considérés comme les plus faibles de la zone (3% chacun).

32

La Côte d'Ivoire, le Mali et le Sénégal au contraire présentent les plus forts taux avec respectivement 33%, 31% et 26%. Le Togo, le Bénin et le Burkina Faso se positionnent en dessous de la moyenne régionale (19%). Bien que de nombreux efforts soient observés, il reste encore beaucoup à faire pour une bancarisation conséquente ayant la mesure d'absorber l'offre de financement disponible dans la région. L'accès physique aux banques et aux Institutions de Micro Finances (IMF) est le plus souvent compris entre 5 et 6 points de service pour 100 000 habitants, sauf au Bénin où le nombre de points de services/100 000 habitants est supérieur (9 points) et en Guinée-Bissau et au Niger (3 et 1,5 points de service pour 100 000 habitants).

En ce qui concerne le total des engagements (banques et IMF), la Côte d'Ivoire concentre 30% du total de la zone, suivie du Sénégal, à 21%, le Burkina Faso et le Mali qui représentent chacun 13%. Les autres pays ont un total des engagements plus faible (<10%).

Parlant du domaine de la micro-finance, le Sénégal, avec 284 institutions dont 41 SFD, est le pays de la région qui concentre le plus d'IMF, avec le montant d'encours de crédit le plus élevé de la région (307 milliards de FCFA, soit 29% des engagements totaux). Le Togo et le Mali forment le groupe de pays où le secteur de la micro-finance est le mieux développé après le Sénégal. Le Niger et la Guinée-Bissau sont les pays comprenant le moins d'IMF et où les engagements des institutions sont les plus faibles de la zone. Le taux de pénétration de la micro-finance est le plus élevé au Togo (46%), au Bénin (36%) et au Sénégal (33%). C'est dans ces mêmes pays qu'on retrouve le plus de points de vente pour 100 000 habitants avec respectivement : 9,9 ; 7,1 et 5,5.

Dans cette zone ouest-africaine, l'agriculture reste sous-financée par rapport à sa contribution à la richesse nationale (les banques n'affectent que de modiques pourcentages de leur portefeuille crédit (<1%) en Guinée-Bissau et au Niger et entre 3,5 et 6% pour le Mali, la Côte d'Ivoire, le Bénin et le Burkina Faso). Les chiffres sur les engagements des SFD dans le secteur agricole sont indisponibles.

2.2.2 Contraintes à l'accès au financement

Elles se situent au niveau du financement lié au secteur agricole en général et de celui des Exploitations Familiales (EF) en particulier qui sont multiples. Un regard des contraintes en rapport avec chaque partie prenante du financement est développé ci-dessus :

? Aux niveaux national et régional,

Malgré que la volonté politique soit annoncée mais, pas suffisamment assumée, on observe :

· Une absence d'options ambitieuses et courageuses et surtout sans engagements fermes avec des actions concrètes ;

·

33

De grands mécanismes adoptés qui mettent trop de temps à être opérationnels10 ou avec des procédures trop compliquées pour être réellement efficaces (cas des fonds de garantie régionaux) ;

· Un développement insuffisant de lignes de crédit spéciales favorables aux Exploitations Familiales (EF) en termes de volume, durabilité, accessibilité.

· Un mécanisme de refinancement des institutions financières nationales peu accessible aux petits SFD qui sont les plus proches des EF ;

· Un développement insuffisant de mécanismes et d'outils de facilitation de l'accès (fonds de garantie, de bonification, de refinancement, des subventions aux régions défavorisées dans les pays...) au crédit pour les EF ;

· Une quasi-absence de mécanismes et d'outils de gestion des risques, notamment des risques systémiques (calamités/changements climatiques, épizootie, etc.) ;

· Un développement insuffisant de l'environnement d'affaires: désenclavement, télécommunication, énergie, sécurité, aménagements agricoles, infrastructures marchandes, de stockage, etc. ;

· Des dispositifs de financements Fonds Nationaux de Financement (FNF) peu alimentés (faibles volumes de financement, saupoudrage, etc.) peu efficaces avec un faible accompagnement (forts impayés) et peu durables (peu appropriés des bénéficiaires finaux qui ne sont pas toujours impliqués dans la constitution des ressources). Au regard de ce qui précède, pour des périodes données, les politiques de développement à moyen et long termes, doivent prévoir, comme solution à la rentabilisation des exploitations familiales, des subventions massives provenant d'organismes régionaux ou d'États au profit du secteur agricole et en particulier en faveur des régions défavorisées dans les pays comme cela a été le cas :

· Par l'Union Européenne à travers les fonds structurels et la politique agricole commune, en faveur des régions défavorisées (Espagne, Irlande et Grèce) ;

· Par les États-Unis d'Amérique en faveur des producteurs de coton, par exemple. Ces subventions sont prévues dans le cadre du Forum pour d'Autres Indicateurs de Richesse (FAIR) et du FRDA de l'UEMOA, qui sont des fonds structurels bâtis sur le modèle de l'Union Européenne, mais ces fonds régionaux sont actuellement sous exploités par les États membres de l'Union et peu connus par les OP et exploitants agricoles familiaux.

? Au niveau des institutions financières

10 C'est l'exemple du FRDA qui a été adopté en 2001, institué en 2006 et qui, jusqu' aujourd'hui, n'est opérationnel qu'au niveau de ses composantes 2 (Appui au renforcement des capacités) et 3 (Appui à l'investissement institutionnel régional).

34

Les institutions financières prennent trop de réserves car les risques liés au secteur agricole sont nombreux et presque non maîtrisés. Les contraintes décelées par rapport à celles-ci sont les suivantes :

· Le refinancement est cher et ne permet pas de disposer de ressources à long terme pour un refinancement des SFD à des taux concessionnels pour des crédits à des coûts insupportables par les bénéficiaires finaux (EF, Petite et Moyenne Entreprise (PME), organisations, etc.) ;

· La méconnaissance des spécificités du secteur agricole (pas de compétences internes pouvant bien examiner les demandes, pas de produits spécifiques au secteur) conduit à une méfiance des institutions financières vis-à-vis du financement de l'exploitation agricole ;

· L'offre n'est pas adaptée et lorsqu'elle est faite, les résultats et les effets enregistrés ne sont pas encourageants (notamment au profit de la production agricole) ; alors les Institutions Financières (IF) se rétractent et vont vers une autre clientèle dite moins risquée et chez qui les résultats et les effets sont plus encourageants.

· L'absence ou l'insuffisance de dispositifs et d'outils de facilitation d'accès au financement et de gestion des risques (fonds de garantie, assurances, etc.) n'est pas en faveur d'un engagement ferme des IF dans le financement du secteur agricole (financement direct des exploitations, de leurs organisations, refinancement des SFD, etc.) ;

· Le faible lien entre la production et la commercialisation des produits (bruts et finis), la faible productivité des sols (car usés) sont tous des facteurs qui n'encouragent pas l'engagement des banques et établissements financiers à soutenir le financement agricole.

? Au niveau des SFD

Les contraintes au niveau des Systèmes de Financement Détaillées sont presque similaires à celui des Institutions Financières, elles sont entre autre :

· Une insuffisante connaissance des réalités des acteurs du secteur agricole, surtout des EF et même souvent des zones d'intervention (les agents de crédit sont jeunes, inexpérimentés, plus accrochés aux résultats/nombre de dossiers/période, etc.) ;

· Le coût de l'activité (localisation éloignée et dispersée des bénéficiaires) rendant le coût du crédit insupportable par les bénéficiaires finaux et jouant négativement sur la rentabilité du SFD;

· La faiblesse des ressources mobilisées et leur inadaptabilité aux besoins (ressources courtes pour une demande de crédit moyen et long termes) favorisent la faible satisfaction des besoins financiers globaux des exploitations agricoles ;

·

35

Les faiblesses dans la gestion interne et la gouvernance des SFD qui influencent fortement son intervention sur le terrain ;

· Le faible respect des exigences de la banque centrale en matière de ratios prudentiels pouvant jouer sur la qualité et la durabilité de l'offre, etc.

? Au niveau des organisations de producteurs

Au préalable de l'introduction des initiatives de financement agricole, on observe principalement :

· Une faible capitalisation (volumes disponibles) et l'incapacité de couvrir la totalité des besoins en financement des membres ;

· L'insuffisance, voire l'absence de compétences et de ressources pour assurer le suivi et le recouvrement du crédit.

? Au niveau des projets et programmes

Les détenteurs des projets et programmes passent en quasi-totalité par les institutions financières sans arriver évidemment à influencer les conditions et les modalités de ces dernières si bien que les lignes de crédit mises en place servent des fois à d'autres types de clients. Les contraintes relevées sont les suivantes :

· L'existence de procédures particulières aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui compliquent les modalités de mise en place des financements (taux de sortie, cible bien indiquée, mélange d'objectifs humanitaires/ financiers et de rentabilité, etc.) ;

· La durée du dispositif de financement mis en place est liée à la durée du projet et aucun mécanisme n'est mis en place pour la continuité ;

· La lourdeur du dispositif et donc des procédures qui font que la mise en place du crédit prend beaucoup de temps.

2.2.3 Perspectives

Partant des contraintes décrites ci-dessus, il est tangible que chaque acteur ou groupe d'acteurs ait sa part de responsabilité dans l'amélioration de l'accès au financement du secteur agricole. Les aboutissants en termes de succès et d'échecs sont ainsi partagés dans une dynamique de concertations, complémentarités et synergies développées. Les parties prenantes qui interviennent dans le financement du secteur agricole jouent leur rôle dans la mesure de leurs capacités. Leur concertation et étroite collaboration s'avère nécessaire afin d'identifier et de mettre en oeuvre des solutions plutôt holistiques qui sont en mesure de couvrir les besoins non financiers et financiers des acteurs finaux du secteur. Par conséquent, une coordination de leurs interventions et la recherche de synergies et complémentarités possibles entre eux ne peuvent

36

être que bénéfiques aux EF et au secteur agricole entier et conséquemment aux économies nationales et régionales. Ainsi, les perspectives envisagées impliquent des rôles à différents niveaux :

? Au niveau de l'UEMOA

Au regard de la conférence des chefs d'État et de gouvernement, le constat approuve la volonté d'accompagner la croissance du secteur agricole, à travers la mise en place de fonds régionaux tels que le FAIR et le FRDA, fonds structurels bâtis sur le modèle de l'Union Européenne, pour accompagner les interventions de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Cette synergie dans les interventions est institutionnalisée dans leurs textes, sous forme de cofinancement entre la BOAD, d'une part, et le FAIR et le FRDA, d'autre part. Il suffit qu'elle soit mise en oeuvre par les États membres de l'Union en adressant au Président de la Commission de l'UEMOA par l'intermédiaire de leurs ministres des finances respectifs, les demandes de financement de leurs ressortissants éligibles à ces fonds. Il est à retenir que :

· Pour le FAIR : il s'agit de l'État, les collectivités locales, les micro-entreprises, les PME, Petites Moyennes Industries (PMI), les organisations de base (incluant les Organisations de Producteurs (OP) et EF);

· Pour le FRDA : il s'agit de l'État, les collectivités locales, les micro-entreprises du secteur agricole, les PME/PMI, les organisations socioprofessionnelles du secteur agricole (incluant les OP et les EF).

Il est à souligner que pour le moment, cette synergie n'est pas efficace parce que, généralement, les États privilégient le financement de leurs politiques en matière, de route, d'énergie et les politiques sociales (eau, environnement) au détriment du secteur agricole productif (investissement) et des exploitations agricoles familiales. Les possibilités de mise en pratique restent envisageables.

? Les Etats

Le financement du secteur agricole dans son parcours fait ressortir le rôle primordial de l'État dans la réussite d'un mécanisme de financement agricole. Son attachement à son engagement et sa détermination de sauver et de soutenir certaines banques agricoles de même à développer certains mécanismes ont eu des effets positifs, certes pas suffisants sur le financement agricole. Il est donc attendu des États en général:

· Des actions et des interventions relevant de ses responsabilités régaliennes ;

· Son implication sur tous les terrains sauf ceux de la distribution directe de crédit et du lobbying /plaidoyer ;

·

37

Initier et mettre en oeuvre des politiques (lois, règlements, directives, apports de financement pour des lignes de crédit, les fonds de garantie, des refinancements, des participations, des dispositifs de gestion des risques, etc.) allant dans le sens de faciliter l'accès des EF et leurs organisations au financement de leurs activités. Il s'agit par exemple entre autres, d'accélérer la mise en oeuvre du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) au Bénin, celle du Fonds de Développement Agricole (FDA) au Burkina, le Fonds d'Investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) au Niger, l'assurance agricole au Burkina et ailleurs, etc. ;

· Assurer un environnement favorable à l'activité agricole notamment l'accès aux facteurs de production, aux routes pour l'écoulement des produits agricoles, accès au crédit ;

· Définir une volonté politique forte et cohérente sur le financement du secteur agricole ;

· Instaurer une mise à l'échelle nationale des expériences réussies,

· Mettre des ressources longues à la disposition des IF proches des EF, etc.);

· Assurer la continuité de l'administration dans les initiatives (dispositifs NISTRAL et GESS, eWallet, porte-monnaie électronique - cas du Nigeria) prises par les gouvernements précédents et qui ont fait leur preuve ;

· Toujours bien impliquer (et exiger l'implication) les associations de producteurs non seulement dans la conception des différents programmes d'appui mais aussi dans les systèmes de gouvernance des facilités qui en découlent ;

· Assurer une bonne gouvernance de la chose publique pour développer des mesures incitatives sur des orientations et politiques sectorielles claires afin d'avoir toujours l'adhésion des PTF et l'alignement de leurs projets et programmes d'appui sur lesdites orientations propices à l'agriculture.

? Les institutions régionales

Les perspectives formulées à l'intention des institutions régionales sont les suivantes :

· Impulser, mais plus important encore d'opérationnaliser les politiques et règlements en faveur du financement du secteur agricole ;

· Apporter des contributions financières adaptées aux États, aux banques, aux SFD et aux exploitations pour augmenter leur contribution au développement socioéconomique.

? Les partenaires de développement

Ils ont une part de responsabilités importantes et leurs rôles sont les suivants :

· Appuyer techniquement et financièrement les mécanismes de financement développés soit par l'État (FND, assurances, fonds de garanties, etc.) soit par les exploitants agricoles eux-mêmes

38

ou les institutions financières privées (banques, SFD) pour une meilleure connaissance des spécificités du secteur agricole et le développement d'une offre plus adaptée à la demande;

· Appuyer le fonctionnement d'un cadre de concertation entre les OP, les IF et les structures d'encadrement sur les questions de financement du secteur agricole ;

· Offrir des services non financiers répondant aux attentes des EF comme le conseil en gestion qui permettra la constitution de la documentation nécessaire à la traçabilité des activités techniques et financières des EF ;

· Mettre en place des outils de facilitation de l'accès au financement (fonds de garantie et de lignes de crédit, assurance, etc.) des OP/EF ;

· Accompagner les OP et EF dans l'organisation de la commercialisation des produits et le développement de chaînes de valeur compétitives ;

· Contribuer activement à l'élaboration d'une stratégie de financement des EF ;

· Contribuer à l'élaboration et au développement d'une stratégie de communication sur les possibilités d'accès au crédit au profit des producteurs ;

· Appuyer/accompagner la structuration des exploitants agricoles ;

· Appuyer les États dans l'amélioration des conditions de travail des exploitants agricoles (mise en place d'infrastructures structurantes, etc.).

? Les institutions financières

Les institutions financières doivent jouer comme rôles :

· Au niveau supranational, mettre en place des règles spécifiques pour le financement agricole (banque centrale, les banques régionales, les fonds régionaux, etc.) et financer le secteur ;

· Développer les capacités du personnel pour une bonne maîtrise de l'exploitation agricole familiale ;

· Proposer des produits innovants adaptés au financement de l'exploitation agricole familiale ;

· Se délocaliser davantage afin de se rapprocher des EF ;

· Mener un plaidoyer auprès de la BCEAO pour faciliter le financement de l'agriculture par les institutions financières avec des taux d'intérêt réduits.

? Le ROPPA et les Faitières nationales

Le ROPPA en tant qu'organisme sous régional et l'appui principal en terme de plaidoyer/lobbying endosse une grande responsabilité au regard des contraintes du financement agricole. Le rôle du ROPPA tel que défini à travers l'étude menée par lui-même se résume à :

·

39

Appuyer techniquement et financièrement les plateformes pays pour favoriser la mise en place d'un cadre de concertation entre les exploitants agricoles, les IF et les structures d'encadrement pour échanger périodiquement sur des obstacles diagnostiqués et y trouver des solutions ;

· Appuyer les fonds nationaux de développement agricole à lever des financements auprès des fonds régionaux et internationaux de même qu'auprès des PTF à des taux concessionnels ;

· Accompagner les plateformes nationales à mettre en place et exécuter un plan de sensibilisation et de formation des exploitants agricoles à la culture du crédit. L'importance de ce plan de sensibilisation et de formation à la culture du crédit et sa pérennité, nécessite que les plateformes nationales se dotent de ressources propres basées sur les contributions financières des filières afin d'alimenter des budgets annuels conséquents. Ces ressources peuvent être complétées par des subventions de l'État et des partenaires ;

· Négocier auprès des directions et staff de décision des banques régionales et nationales des lignes de crédit de ressources de court, moyen et long termes au profit des différents acteurs du financement de la petite exploitation agricole ;

· Négocier auprès des ONG, des projets et programmes pour qu'ils apportent les services non financiers aux EF et leurs organisations, lesquels sont impératifs pour une bonne utilisation des services financiers (crédit) ;

· Mettre en place un mécanisme opérationnel de suivi des actions mises en oeuvre par les différents acteurs en faveur du financement agricole.

? Les exploitations familiales et leurs organisations (EFO)

Les Exploitations Familiales et leurs Organisations étant les cibles principales ont un rôle primordial dans la mise en oeuvre des mesures d'amélioration du financement agricole. Donc les bénéficiaires des financements ont aussi leur part de responsabilité. Les études faites au Bénin et au Burkina Faso (pays faisant parties de l'échantillon) renseignent sur le rôle de ce groupe d'acteurs :

· Améliorer leur organisation interne pour se doter d'une gestion professionnelle et asseoir une bonne gouvernance en leur sein (démocratie, responsabilité de chaque membre, transparence/traçabilité, redevabilité, solidarité, etc.) ;

· Travailler à offrir une éducation financière à leurs membres ;

· Plaider auprès des États et des PTF, pour la création de fonds nationaux pour la gestion des catastrophes (couverture des sinistres non pris en compte par l'assurance agricole) et les différents outils de gestion de risques production, crédit et marché ;

·

40

Plaider auprès des États pour rendre obligatoire l'assurance agricole et sensibiliser les exploitants à y adhérer ;

· Travailler avec les IF à mettre en place un cadre de concertation durable entre EF et IF pour concilier l'offre et la demande, et plaider auprès des PTF engagés dans le développement de l'agriculture pour qu'ils appuient l'opérationnalisation de ces cadres.

Chapitre III : Présentation de l'ILRI et FTF-MLTSP

Le développement du monde rural connait d'énormes difficultés liées d'une part à l'absence d'un accompagnement assez dynamique et d'autre part au faible taux d'alphabétisation ayant de traits négatifs sur le niveau de compréhension des habitants de ce dernier. Tenant compte de ces situations, l'ILRI n'a pas manqué à ses contributions en introduisant son projet Feed The Future-Mali Livestock Technology Scaling Program (FTF-MLTSP) avec plusieurs volets. Dans ce chapitre, il est question d'étaler des paraboles tant sur ILRI d'une manière générale et sur le projet MLTSP avec des détails assez concis.

1. Présentation de l'ILRI

L'Institut International de Recherche en Elevage est une institution américaine qui fait des progrès considérables depuis son opérationnalisation à travers le monde. Il mène des recherches en vue de contribuer au développement pastoral des populations cibles. Les exergues suivants permettent de comprendre les ambitions de l'ILRI, partant de son historique, ses visions et missions et ses objectifs stratégiques.

1.1 Historique

L'ILRI a été créée le 21 septembre 199411 en tant qu'organisation internationale de recherche sur l'élevage sans but lucratif, en vertu d'un accord portant création signé par les gouvernements du Kenya, de l'Éthiopie, du Danemark, de la Suède et de la Confédération suisse ainsi que du Programme des Nations Unies pour l'environnement. En vertu de cet accord, ILRAD (Laboratoire International de Recherche sur les Maladies Animales) créé en 1973 avec son siège à Nairobi et le CIPEA (Centre International pour la Promotion de l'Elevage en Afrique) créé en 1974 avec son siège à Addis-Abeba ont été unifiés pour créer l'ILRI.

11 www.ilri.org

41

L'ILRI a son siège à Nairobi, au Kenya et est Co-hébergé par le gouvernement éthiopien dans le cadre d'un accord de pays hôte signé le 29 décembre 1994 avec le gouvernement Kényan et signé le 8 juin 1995 par le gouvernement éthiopien.

1.2 Représentation

L'Institut International de Recherche sur l'Elevage (ILRI), basé à Nairobi, consacre ses travaux à l'interaction entre élevage et réduction de la pauvreté. Dans ce cadre, il fait appel à des connaissances scientifiques de haut niveau et au renforcement des capacités pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement durable. L'institut exerce ses activités en Afrique, en Asie, en Amérique Latine et dans les Caraïbes. Il dispose de bureaux en Afrique de l'Est et de l'Ouest, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est, en Chine et en Amérique Centrale

1.3 Vision

ILRI envisage un monde dans lequel toutes les personnes ont accès à suffisamment d'aliments et de moyens de subsistance pour réaliser leur potentiel.

1.4 Missions

L'ILRI a pour mission d'améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de réduire la pauvreté dans les pays en développement par le biais de la recherche sur l'utilisation efficace, sûre et durable de l'élevage, afin de garantir une vie meilleure à travers l'élevage.

La stratégie 2013-2022 de l'ILRI a été approuvée en décembre 2012. Elle est issue d'un vaste processus de consultation et d'engagement.

1.5 Objectifs Stratégiques

Les objectifs stratégiques de l'IRLI se défilent comme suit : La première est de collaborer :

· Avec des partenaires, développer, tester, adapter et promouvoir des pratiques fondées sur la science qui, étant durables et évolutives, permettent d'améliorer les conditions de vie grâce à l'élevage ;

· Avec des partenaires, fournir des preuves scientifiques convaincantes de manière à persuader les décideurs des exploitations agricoles aux salles de conseil en passant par les parlements pourvu que des politiques plus intelligentes et des investissements plus importants dans le secteur de l'élevage peuvent générer des dividendes importantes sur les plans

42

socioéconomiques, sanitaires et environnementaux, aussi bien pour les pays pauvres que pour les ménages ;

· Avec des partenaires, renforcer la capacité des principales parties prenantes de l'ILRI à mieux utiliser la science de l'élevage et les investissements visant à améliorer les conditions de vie de l'élevage.

La deuxième stratégie décennale de l'ILRI intègre un certain nombre de changements, dont beaucoup reposent sur les enseignements tirés de la stratégie précédente (2000-2010, initialement élaborée en 2000 et modifiée en 2002), d'une stratégie intérimaire (2011-2012) et d'une évaluation des facteurs externes et indirects, environnements internes dans lesquels l'institut opère.

2. Présentation du projet FTF-MLTSP

Le projet Feed The Future-Mali Livestock Technology Scaling Program (FTF-MLTSP) découle du programme américain pour le futur qui consiste à réduire la pauvreté dans le monde entier en particulier les pays en développement. Ce projet est une composante dédiée à la partie agropastorale et destinée à une partie de la population urbaine du Mali (Sikasso, Mopti et Tombouctou). Dans cette section, il est question de produire des éléments permettant d'avoir une vue claire sur le déroulement du dit projet.

2.1 Historique

Le projet FTF-MLTSP renferme plusieurs composantes nées des situations socio-économiques et techniques des cibles. Bien que l'élevage rayonne des progrès dans les zones cibles, il est à cerner que des contraintes surgissent tant du côté du suivi que la prise en charge de la santé des bêtes que leurs nourritures. A cela s'ajoute des complications liées à l'accès aux crédits des institutions financières. Partant de ces aspects, le projet FTF-MLTSP justifie son historique et ses stratégies de remédiation à travers ces situations (ILRI 2015).

2.2 Objectifs, résultats et activités du projet

Pour contribuer au développement du milieu rural malien, le projet FTF-MLTS s'est fixé des objectifs qui seront obtenus à travers des activités. Il dispose d'un objectif global et trois objectifs spécifiques avec des résultats comme suit :

2.2.1 Objectif global

Le but du programme FTF-MLTSP est d'accroître la sécurité alimentaire et nutritionnelle des acteurs des chaînes de valeur bovine, ovine et caprine dans les régions de Mopti, Tombouctou et Sikasso. Les interventions ciblées par le projet visent à améliorer la productivité globale de

43

l'élevage des ruminants et à accroître le volume et la valeur des ruminants produits et commercialisés par 61 000 foyers dans les régions de Mopti, Tombouctou et Sikasso grâce à l'adoption à grande échelle de technologies animales appropriées et de meilleures pratiques. Les objectifs spécifiques et résultats attendus sont les suivants:

2.2.2 Objectifs spécifiques

Le projet dispose trois grands objectifs spécifiques avec des résultats et activités afin d'atteindre l'objectif global.

? Objectif 1.

Promouvoir des systèmes novateurs de santé animale et faciliter la mise en oeuvre des meilleures interventions sanitaires réduisant le poids de la maladie chez les ruminants.

Résultat 1.1. Augmentation du nombre de moutons, de chèvres et de bovins protégés contre les principales maladies épidémiques.

Résultat 1.2 Amélioration de l'adoption de programmes de prévention et de lutte contre les

maladies par les éleveurs en améliorant la capacité des producteurs à accéder aux intrants et aux services de santé animale.

Activité 1.1 Produire et livrer un vaccin thermostable contre la Peste des Petits Ruminants

(PPR).

Activité 1.2 Soutenir la prévention des maladies épidémiques majeures des ruminants.

Activité 1.3 Faciliter la formation et le fonctionnement des Plateformes Communautaires de Santé Animale (PCSA).

Activité 1.4 Améliorer les connaissances et les compétences techniques des producteurs et

des Agents Communautaires de la Santé Animale (ACSA) pour faciliter l'adoption de certaines mesures de santé animale.

? Objectif 2.

Accroître la disponibilité de biomasse alimentaire de qualité tant au niveau des ménages que des régions, améliorer l'utilisation des aliments et les pratiques d'élevage en milieu paysan afin de soutenir les gains de productivité des ruminants et de générer des moyens de subsistance autour des chaînes de valeur de l'alimentation et de fourrage.

44

Résultat 2.1 Les ressources alimentaires et les pratiques d'alimentation les mieux adaptées au site sont identifiées.

Résultat 2.2 Augmentation du nombre d'agriculteurs utilisant des variétés améliorées de fourrages et de cultures fourragères.

Résultat 2.3 Augmentation du nombre d'éleveurs utilisant des paquets intégrés pour

l'alimentation de la santé des bovins, des ovins et des caprins. Résultat 2.4 Augmentation du nombre d'éleveurs ruraux et d'entreprises d'alimentation

animale à petite échelle qui ont amélioré leurs capacités et leurs compétences en matière de technologie alimentaire.

Activité 2.1 Utiliser les outils FEAST et Techfit de ILRI pour identifier les aliments les plus adaptés et les options d'alimentation.

Activité 2.2 Faciliter l'introduction et l'adoption de variétés améliorées de cultures à double

usage (niébé, sorgho, mil) et espèces fourragères (Bracharia et Bourgou) dans les régions cibles. Activité 2.3 Promouvoir l'adoption des paquets intégrés en vue d'améliorer la productivité

des bovins, ovins et caprins.

Activité 2.4 Développer la capacité des producteurs sur la transformation alimentaire et

favoriser la consolidation ou la création de fabricants privés d'aliment bétail à petite échelle (technologies ciblées: pulvérisation/enrichissement des aliments ; combinaison intelligente de ressources alimentaires).

? Objectif 3

Tirer profit des initiatives de développement de l'élevage de l'USAID orientées vers le marché.

Résultat 3.1. Le système d'information sur le marché du bétail est revitalisé pour saisir les opportunités de marché.

Résultat 3.2 Augmentation du volume et de la valeur des ruminants commercialisés en tant que résultat de la compétitivité accrue des entreprises familiales d'embouche bovine et ovine. Activité 3.1 Redynamiser le Système d'Information sur le Marché du Bétail afin de profiter

des opportunités de marché.

45

Activité 3.2 Faciliter l'élaboration de modèles compétitifs de production et de commercialisation des bovins et ovins.

2.3 Cibles du projet

Dans les planifications du projet (ILRI 2015), les interventions devraient être mises en oeuvre dans 31 communes cibles de FTF dans les régions de Mopti (10), de Sikasso (15) et de Tombouctou (6). Le tableau 3 indique le sous-ensemble sélectionné de communes FTF dans chaque région où le programme FTF-MLTS concentre ses efforts de développement de l'élevage des ruminants. La sélection des communes et des communautés cibles continue d'impliquer un processus participatif depuis la phase de démarrage du projet. Les consultations avec les partenaires d'exécution et les autres parties prenantes, y compris les organisations d'agriculteurs, les autorités locales à la phase de lancement du projet, devront servir de base au ciblage final des communautés au sein des communes qui bénéficient directement du projet. Ce processus était également l'occasion de définir des interventions particulières de projets dans des sites spécifiques au début de l'atelier de lancement du projet. Les interventions du projet sont progressivement déployées dans les 31 communes ciblées. Lors d'une première phase de démarrage de 18 mois, le projet FTF-MLTS est déployé dans 18 communes des trois régions. La deuxième phase du projet de 30 mois est consacrée à l'extension des interventions dans les communes restantes en s'appuyant sur les enseignements tirés au cours de la phase 1 et à la consolidation des acquis dans les communes couvertes précédemment.

Tableau 3 : Liste des cercles et communes clés

Region

Timbuktu

Mopti

Sikasso

Cercle

Nianfunke

Mopti

Djenne

Koutiala

Sikasso

Communes

97.

27.

12. Nema-

81. Sinkolo

47. Kouoro

 

Soumboudou

Koubaye

badenyakafo

82. Zangasso

48. Gongasso

 

98. Soumpi

28. Soye

13. Kewa

83. Kapala

50. Fama

 

113. Alafia

29. Sio

15. Ouro-Ali

84. Ngoutjina

51. Kafoziela

 

103.

34.

17. Femaye

85.

52.

 

Timbuktu

Socoura

107. Fakala

Kolonigue

Zangaradougou

 

100.

 

108. Djenne

86. Nafanga

56. Pimperna

 

Douekire

 
 
 

57.Diomatene

 

101. Kaneye

 
 
 

58. Natien

 
 
 
 
 

59. Farakala

 

Source : Feed the Future Mali - Programme d'adoption des Technologies d'élevage (FTF-MLTS) ILRI, 2015, P24.

2.4 Partenaires du projet

46

La coordination est pilotée par l'ILRI accompagnée d'un consortium de partenaires ayant des compétences complémentaires pour mettre en oeuvre le plan d'action du programme. Les partenaires maintenus pour la mise en oeuvre du projet sont les suivants :

? Institutions publiques:

· Laboratoire Central Vétérinaire (LCV) ;

· Direction Nationale des Services Vétérinaires (DNSV) ;

· Agents Communautaires de la Santé Animale (ACSA) ;

· Centre National d'Appui à la Santé Animale (CNASA)

· Institut de l'Economie Rurale (IER) ;

· Direction Nationale de l'Agriculture (ADN),

· Observatoire des Marches Agricole (OMA). ? ONG:

· Catholic Relief Services (CRS);

· Netherlands Development Organization (SNV);

· Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF);

· Association Malienne d'Eveil et de Développement Durable (AMEDD).

? Entreprises privées: Hester Biosciences Ltd ? Associations d'éleveurs et de commerçants

2 5 La durée du projet

Le projet Feed The Future Mali Livestock Technology Scaling Program (FTF-MLTSP) a une durée prévisionnelle de quatre ans. Elle a démarré en janvier 2016 et la fin est estimée en décembre 2019.

2.6 Budget global du projet

Un budget global d'un montant total de 6 500 000 $ US (3 802 500 000 FCFA) est demandé pour couvrir les coûts des interventions du projet FTF-MLTS sur 48 mois.

2.7 Suivi-évaluation

Pour le suivi-évaluation des activités, la coordination en synergie avec les partenaires, a conçu et met en oeuvre un plan de suivi, d'évaluation et d'apprentissage pour suivre les changements apportés par la mise en oeuvre de FTF en utilisant les indicateurs du cadre de résultat sur l'évolution du projet. Ce système de Suivi & Evaluation (S&E) a pour objectif de rendre compte à l'USAID et aux acteurs clés en évaluant si le projet a atteint ou non ses objectifs. Le système de S & E aide également l'équipe de gestion du projet à suivre les progrès accomplis

47

et à démontrer les résultats des investissements du projet en fournissant des informations opportunes qui permettent de prendre des mesures correctives et de tirer des leçons de l'expérience du projet. Il permet aussi d'identifier les paramètres négatifs par rapport à la réussite du projet et à prendre les mesures correctives.

Chapitre IV : Résultats et discussions

La recherche scientifique se reposant sur des axes d'analyse de situations autour desquelles se déroule l'étude, nous poursuivions des chemins dont les débouchés sont raccommodés par des résultats probants. Par ailleurs, la poursuite de la méthodologie définie dans l'introduction de la présente étude a produit des données quantitatives et qualitatives. Les mises en exergue suivantes traitent les résultats des enquêtes menées auprès de la coordination du projet, ses partenaires et les bénéficiaires.

1. La coordination du projet

La coordination du projet FTF-MLTSP (Feed The Future Mali Livestock Technology Scaling Program) est basée à Bamako au siège du centre de l'International Crops Research Institute for the Semi-Arid and Tropics (ICRISAT). Un questionnaire adressé au coordinateur du projet a donné des résultats ci-dessous.

1.1 Organisation interne

Elle est composée d'un personnel de huit (8) individus dirigés par un coordinateur de projet. Ce dernier affirme la bonne collaboration interne sur tous les aspects liés à la mise en oeuvre des responsabilités individuelles comme collectives. Quant au fonds mise à disposition pour l'exécution des activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières, il couvre à suffisance les charges relatives aux ressources (humaines, matérielles et autres). Et ceci est valable tant au niveau de la coordination qu'au niveau du partenaire d'exécution Netherlands Development Organization (SNV).

1.2 Suivi des activités

Le suivi des activités se fait essentiellement auprès du partenaire d'exécution (SNV) chargé de la mise en oeuvre des activités des deux communes (Farakala et Natien). Les données sont

48

collectées à travers des tablettes sur lesquelles est installé le logiciel d'accès au serveur de suivi-évaluation de l'USAID. Le coordinateur affirme la bonne qualité de ces données en comparaison avec la planification des activités. Le suivi est fait aussi par des visites-terrains à travers les chargés des types de responsabilités (activités d'accès aux crédits d'embouche, de culture fourragère et de communication). Toutefois les recommandations assorties de ces visites, la SNV ne manque pas de les mettre en application.

1.3 Recommandations

Bien que le coordinateur du projet apprécie les efforts consentis pour la réalisation des activités

de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières, il recommande d'avantage :

? Pour la SNV, meilleur suivi des bénéficiaires ;

? Pour les institutions financières, adapter le crédit à l'élevage ;

? Pour les bénéficiaires, s'informer d'avantage sur le crédit.

2. Partenaires et Bénéficiaires

L'exécution du projet FTT-MLTSP s'effectue avec les partenaires et les institutions financières autour des bénéficiaires. Partant du cas de la présente étude, le partenaire chargé de la mise en oeuvre sur terrain concerne la SNV (Organisation Néerlandaise pour le développement). Elle joue un rôle de résilience entre les institutions financières et les bénéficiaires du projet.

2.1 Partenaire d'exécution

La coordination de concert avec le partenaire technique SNV planifie les activités et leur mise en oeuvre. Ce sont essentiellement des activités de formations et d'appuis techniques ainsi que le suivi et la collecte des données auprès des producteurs du projet.

2.2.1 Formations

Les activités de formations s'effectuent à deux niveaux, théoriques et pratiques. Les formations théoriques se déroulent dans les communes, plus précisément dans les chefs-lieux Natien et Farakala. Quant aux formations pratiques, elles sont faites à travers l'assistance technique au moment des demandes de crédits. Dans chaque commune, il existe un bureau de plateforme ayant des représentants dans chaque village. Ainsi, la SNV coordonne l'exécution des activités avec celles-ci.

2.2.2 Suivi des activités

La SNV dispose d'un organigramme définissant les superviseurs par commune sous le contrôle d'un chargé d'exécution des activités. Le suivi des demandes de prêts est fait auprès de la plateforme. Pour le cas de la présente étude, le président de la plateforme de la commune de Farakala est aussi membre du comité d'évaluation des dossiers de crédits auprès de l'institution

49

financière Kafo Djiginew. La SNV profite de cet atout pour se faciliter le suivi des situations de crédits auprès de cette institution.

2.2.3 Difficultés

Malgré les atouts liés aux activités de facilitation d'accès des bénéficiaires du projet aux crédits des institutions financières, il reste à noter l'existence de certaines difficultés dont les plus récurrentes sont les suivantes :

· L'indisponibilité de certains mandataires aux formations ;

· L'absence de restitution des acquis des formations à la base dans certaines localités ;

· L'accès difficile aux situations de crédits des bénéficiaires du projet chez Kafo Djiginew ;

· L'incompréhension du système micro-finance chez certains producteurs. 2.2 Institutions Financières

Les institutions financières ayant conclu des partenariats avec le projet FTF-MLTSP et qui ont produit des résultats sont au nombre de deux et qui sont :

2.2.1 Kafo Djiginew

Elle est l'institution de référence du projet de par son accès facile pour les producteurs du projet et les conditions sont plus ou moins favorables aux activités d'embouche.

2.2.1.1 Conditions générales

L'institution financière Kafo Djiginew est une micro-finance basée dans le monde rural et autre. Ces vocations consistent à pourvoir des crédits aux producteurs de classe inférieure. Bien qu'il soit commercial, un nombre conséquent des cibles du projet ont eu accès à leurs prêts. Les conditions générales sont entre-autres :

· Fournir les pièces de demande de prêts ;

· Avoir des garanties ayant la valeur du prêt demandé ;

· Le prêt est soumis à un taux de 15% ;

· Commencer le remboursement à partir du troisième mois du prêt.

2.2.1.2 Etat de remboursement

La caisse de Kafo Djiginew qui s'occupe de l'octroi de prêts n'a pas de gestion administrative spécifique par rapport aux cibles du projet. Néanmoins, le président de la plateforme affirme qu'il n'y a pas eu de cas de non remboursement pour faute d'écoulement de l'échéance du prêt. Les états de remboursement se situent entre les cas où l'échéance n'est pas encore arrivée ou la moitié remboursée.

2.2.1.3 Difficultés

50

La micro-finance Kafo Djiginew étant favorable en partie aux aspirations des producteurs du projet connait des difficultés en dépit de cet atout. Elles se résument comme suit :

· L'indisponibilité de garanties nécessaires pour les demandes de prêts au-delà de trois millions ;

· Des producteurs qui se plaignent par rapport à la hauteur du taux de prêts ;

· Délai de remboursement court pour certains producteurs. 2.2.2 Baobab

La micro-finance Baobab est la deuxième institution financière où les producteurs du projet ont démarché pour l'obtention de prêts. Pour les producteurs, les conditions sont compliquées et ne riment pas avec les activités d'embouche.

2.2.2.1 Conditions générales

L'introduction de la micro-finance Baobab dans le milieu rural est récente par rapport à Kafo Djiginew. Partant de cet état de fait, il n'est pas étonnant d'observer des complications au regard des conditions générales d'octroi de crédits. La vocation étant commerciale, la porte vers le risque est soigneusement préservée. Les conditions générales sont entre-autres :

· Fournir les pièces de demande de prêts ;

· Avoir des garanties ayant la valeur du prêt demandé ;

· Le prêt est soumis à un taux de 15% ;

· Commencer le remboursement à partir du premier mois du prêt. 2.2.2.2 Etat de remboursement

La collaboration de l'institution financière Baobab avec les producteurs du projet n'a pas eu de débouché assez favorable pour les deux parties. Au départ, les producteurs de la commune de Natien étaient destinés à contracter des prêts avec Baobab à cause de sa proximité à la localité. L'agence urbaine de Baobab est installée à Sikasso ville qui est environ à 18km de Natien. Au regard de la condition liée au remboursement à partir du premier mois du prêt, la plupart des producteurs se sont dirigés vers la caisse Kafo Djiginew de Farakala. Seul un producteur du projet a pu décrocher un prêt chez Baobab et ce dernier à rembourser dans le délai.

2.2.2.3 Difficultés

Le revenu des institutions financières reposent en partie sur les bénéfices réalisés sur les prêts octroyés. Dans ce cas précis, les producteurs n'adhèrent pas totalement au système financement de Baobab. Les contraintes soulevées se résument comme suit :

· L'incompréhension du système de financement de Baobab par les producteurs ;

· Manque de garanties chez les demandeurs de crédits ;

51

? Modalité de remboursement insupportable pour la majorité des porteurs de micro-projets.

2.3 Bénéficiaires

Les producteurs du projet font des activités orientées vers l'embouche bovine, ovine, caprine et la production des cultures fourragères. Les appuis du projet consistent à leurs transférer des technologies d'embouche et parades. Dans le souci de pérenniser les acquis de ces technologies, le projet joue un rôle de pont d'accès aux crédits des institutions financières. Les données suivantes mises en exergue renseignent sur les résultats issus de l'exécution des activités menées en ce sens.

2.3.1 Intervention du projet

Le contexte du projet FTF-MLTSP se définie par les difficultés liées à l'embouche dans les régions cibles. Bien qu'il ait des contraintes approuvées par la majorité absolue des producteurs, certains pouvaient s'en sortir au détriment du projet. Ceux-ci représentent 15/66 de l'échantillon.

Les producteurs qui pouvaient résister sans le projet pratiquent l'élevage en tant qu'activité principale de revenus. Par ailleurs, le projet à augmenter leurs connaissances sur les technologies d'embouche plus précisément les cultures fourragères. Pour les producteurs où l'existence du projet serait indispensable, ce sont des pratiquants d'élevage comme activité secondaire et des individus dont le projet leur à inciter à la pratique de l'embouche. Le tableau suivant donne les détails.

Tableau 4 : Intervention du projet

Types

Bénéficiaires de prêts

Non bénéficiaires de prêts

Total

Indispensable

23

28

51

Non indispensable

5

10

15

 

2.3.2 Appuis du projet

La facilitation d'accès aux crédits des institutions financières est passée par les formations de sensibilisation des deux côtés c'est-à-dire les opérateurs financiers et les producteurs du projet.

52

Il a eu aussi des formations sur la constitution des dossiers de prêt et tout ce qui est indispensable à l'accès aux crédits.

Le partenaire technique du projet organise fréquemment des activités de formation avec la plateforme dans les deux communes. La prise en charge de ces formations concerne les membres des plateformes et les mandataires des villages et qui doivent faire le feedback aux producteurs locaux.

Pour les 3% d'effets négatifs, ce sont des producteurs qui ont semé le fourrage niébé et qui n'a pas pu pousser. Ainsi, ce fut une perte d'économie pour eux en termes de terres cultivables.

Quant à l'augmentation du nombre d'employés, il est à noter que la majorité des producteurs utilise les membres de leurs familles dans la pratique de l'embouche. Le tableau suivant donne des détails par pourcentage.

Tableau 5 : Types d'appuis du projet

Types d'appuis

Bénéficiaires de prêts

Non bénéficiaires de prêts

Formations

100%

94%

Accès aux crédits

100%

0%

Types d'effets

 
 

Positif

100%

97%

Négatif

0%

3%

Effets positifs

 
 

Augmentation de revenu

100%

97%

Augmentation du nombre

d'employés

58%

40%

Connaissance du crédit agricole

48%

0%

 

2.3.3 Appréciation des appuis du projet

53

Les effets produits chez les producteurs à travers les appuis du projet en termes d'augmentation de revenus, connaissance du crédit agricole et autres, ont suscité des appréciations.

Les appuis du projet ont eu des effets positifs pour 100% des producteurs bénéficiaires de prêts et 97% des non bénéficiaires de prêts. Pour cela, il est normal que le niveau de satisfaction soit élevé. Les appréciations défavorables s'expliquent par les effets négatifs susmentionnés dans les commentaires du tableau précédant. Le tableau suivant renseigne sur les degrés de satisfaction.

Tableau 6 : Appréciation des appuis du projet

Types

Bénéficiaires de prêts

Non bénéficiaires de prêts

Pas satisfait

0

1

Peu satisfait

2

1

Satisfait

29

30

Très satisfait

1

2

 

2.3.4 Etat des prêts

Les interventions du projet sont multidimensionnelles et le tout se repose sur les activités d'embouche et parades. Les technologies transférées aux producteurs par le projet sont nombrables et la pérennité nécessite des stratégies fortes et consolidées. L'une des stratégies consiste à mettre en relation les cibles du projet et les institutions financières afin de faciliter la contraction de prêts plus précisément ceux d'embouche.

Les activités de mise en relation des institutions financières et les producteurs du projet ont permis à beaucoup individus pour la première fois de décrocher des prêts chez Kafo Djiginew. Ils ne s'imaginaient pas figurer parmi les clients d'une institution financière pour faute de peur de s'endetter auprès des opérateurs extérieurs à leur localité.

Partant de ce constat, il ressort que certaines personnes ont de la peine à s'adapter à la contraction de crédits auprès d'une institution financière qui est de nos jours nécessaire. Cependant, les causes du nombre élevé des non bénéficiaires de prêts sont diverses et se situent entre-autres :

54

? Il existe des producteurs qui entretenaient des relations de prêts avec Kafo Djiginew et d'autres institutions financières avant l'arrivée du projet ;

? La complication des conditions d'octroi de crédits notamment pour l'institution financière Baobab ;

? L'autosuffisance en têtes bétails pour l'embouche ;

? Des producteurs qui n'aiment de s'endetter pour crainte d'incapacité de remboursement dans les délais ;

? Des producteurs ayant pris la décision de s'endetter et qui n'ont pas encore fait acte d'intention.

Les issus des activités de facilitation d'accès aux crédits des opérateurs financiers sont décrits à travers la figure ci-dessous.

Figure 1 : Situation d'accès des producteurs aux prêts

Etat des Prets

70

 

16%

 
 

60 50 40 30 20 10

0

Producteurs

Hommes

Femmes

Bénéficiaires de prêts

31

77%

23%

Non bénéficiaires de
prêts

35

77%

23%

Total

66

100%

100%

Taux de prêts

15%

 
 
 

Bénéficiaires de prêts Non bénéficiaires de prêts

Total Taux de prêts

14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0%

2.3.5 Tranche d'âge

55

La classification des producteurs par tranche d'âge donne aussi des explications par rapport à l'accès aux crédits. Bien que l'écart des tranches d'âge entre les deux catégories ne soit pas grand et favorable aux non bénéficiaires en termes de jeunesse, il est à admettre que c'est un facteur important pour nombre d'entre eux. Les individus de plus de 50ans pensent que le fait de contracter de prêts serait risqué du moment où ce sont leurs enfants qui gèrent leurs patrimoines et que ceux-ci n'ont pas la capacité selon eux de mieux utiliser à bien les fonds d'autrui.

Il existe aussi des moins de 50 ans qui nourrissent le stresse d'incapacité de rembourser les prêts après usage face à des cas de pertes de bétails et des faibles récoltes.

La figure suivante illustre des écarts entre les tranches d'âge des bénéficiaires et non bénéficiaires de prêts.

Figure 2: Situation des tranches d'âge des producteurs bénéficiaires et non bénéficiaires de prêts

Tranche d'age des producteurs

70%

42%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%

60%

40%

58%

Producteurs

Bénéficiaires de prêts Tranche d'âge De 24 à 50ans Bénéficiaires de prêts Tranche d'âge De 51 à 77ans Non bénéficiaires de prêts Tranche d'âge De 19 à 50ans Non bénéficiaires de prêts Tranche d'âge 51 à 68 ans

2.3.6 Etat de remboursement des prêts

56

L'état de remboursement des prêts est favorable aux institutions financières du moment où il n'y a pas de contraintes liées aux recouvrements.

Les sommes de prêts octroyés aux producteurs du projet varient de 50 000 FCFA et 3 000 000 FCFA dont les 97% ont été décrochés à l'institution financière Kafo Djiginew. A travers la figure ci-haut, le constat est que 55% des prêts sont en cours d'usage. Cela s'explique par le nouvellement du cycle des prêts. Chaque fois qu'un producteur rembourse ses prêts, il prend encore pour entreprendre de nouvelles activités d'embouche ou agricoles. La situation de prêts est repartie en trois (3) catégories à travers la figure suivante.

Figure 3 : Situation des remboursements de prêts

55%

Somme totale des prêts 25 565 000FCFA

16%

29%

Totalité Moitié

En cours d'

usage

57

58

2.3.7 Augmentation du chiffre d'affaires

L'existence du projet fait valoir des nouvelles façons de mener les activités d'embouche à travers des technologies et l'accès aux prêts. Les résultats de celles-ci doivent reléguer des effets positifs sur les revenus. Il est à signaler que parmi les producteurs enquêtés, il y a quatre (4) individus qui n'ont pas encore vendus leurs bétails après avoir obtenu les prêts. Malgré cela, les augmentations de revenus sont clairement tangibles. Le projet a permis à beaucoup d'individus de mettre du paquet à l'embouche. C'était une pratique anarchique pour nombre de producteurs dont l'appui du projet était indispensable aux connaissances liées aux cultures fourragères et ventes de semences fourragères. Partant des données du tableau ci-dessous, il est question d'illustrer des différences nettes entre les nombres de têtes vendus et les chiffres d'affaires avant et après les prêts.

Tableau 7 : Etat des chiffres d'affaires des producteurs bénéficiaires de prêts

Bénéficiaires de prêts

Avant les prêts

Après les prêts

Différence

Nombre d'emploi créé

H

F

Total

H

F

Total

 
 

13

39

50

6

56

15

Nombre des ventes

N (têtes)

N (têtes)

N (têtes)

Bovins

124

219

95

Ovins et caprins

39

48

9

Valeur des ventes

FCFA

FCFA

FCFA

Bovins

23 525 000

49 205 000

25 680 000

Ovins et caprins

2 760 000

4 740 000

1 980 000

 

2.3.8 Effets positifs de prêts

A l'accoutumée, les interventions de tout projet de développement promeuvent l'amélioration des conditions de vie. Ainsi, les acquis issus des interventions de celui-ci dans les deux communes ont eu des améliorations nombrables.

Des améliorations sont produites chez les deux (2) genres bien que ce ne soient pas grandes. Cela s'explique par des difficultés liées à l'embouche par exemple la perte de bétails et les

59

mauvaises récoltes. Au seuil de la figure suivante, les pourcentages sont repartis entre deux (2) catégories.

Figure 4 : Améliorations des conditions de vie post prêts

Effets positifs de prets

Autres avantages

7%

2%

27%

Appui à autres personnes

27%

31%

Prise en charge de la santé

27%

31%

Sécurité alimentaire du ménage

27%

31%

Scolarisation des enfants

31%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

 

Scolarisation
des enfants

Sécurité
alimentaire du
ménage

Prise en charge de la santé

Appui à autres personnes

Autres
avantages

Femmes

27%

27%

27%

27%

7%

Hommes

31%

31%

31%

31%

2%

 

Femmes Hommes

2.3.9 Difficultés

Les appuis du projet ont eu des améliorations favorables chez 97% des producteurs à travers la diffusion à grandes échelles des technologies d'embouche et aux activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières et parades. Bien que ces améliorations soient nombrables, le constat confirme des contraintes liées à la pratique de l'embouche chez tous les producteurs du projet. L'ampleur de ces contraintes diffère d'un producteur à un autre. Les plus importantes sont les suivantes :

? Le volume insuffisant des prêts par rapport à la couverture des besoins financiers de l'embouche ;

·

60

Délai court de remboursement des prêts, ce qui ne favorise pas d'opérer des activités d'embouche intégrées ;

· Taux de prêts élevé ;

· Manque d'informations conséquentes sur la pratique des technologies d'embouches ;

· La complication des conditions de prêts plus précisément celui de l'institution financière Baobab ;

· Des pâturages inadéquats pour la pratique de l'embouche ;

· La conservation difficile des récoltes issues des cultures fourragères ce qui conduit à la dégradation de la qualité voire inutilisable ;

· Manque de machine à transformation d'aliments bétail ;

· Des pertes de bétails causées par de maladies et des cas de vol;

· La charité des semences de la culture fourragère Bracharia ;

· Déficits notoires en mangeoires pour bétail ;

· Manque de couvertures pour les aliments bétails étalés sur les hangars ;

· Accès difficile à l'eau pour abreuver les bétails pendant la saison sèche ;

· Exposition des parcelles de Bracharia aux bétails d'autrui qui favorise la mauvaise récolte des semences ;

· Rareté du marché pour bétail, ce qui complique le remboursement de prêts ;

· Déficits d'informations sur les activités de formations dans les communes rurales ;

· Des bergers maladroits ne s'occupent pas des bétails à bon échéance.

2.4 Analyses

Les tableaux et figures présentés ci-dessous renseignent des données quantitatives et qualitatives sur les activités opérées par le projet dans le cadre d'usage des technologies d'embouche de manière pérenne. Dans cette partie, il est question d'analyser la pertinence et la durabilité de ces activités.

2.4.1 Pertinence

La pertinence du projet se justifie à travers la comparaison des conséquences positives entre ses interventions et les situations de départ des populations cibles de Natien et de Farakala. Seulement 3% des producteurs ont enregistré des effets négatifs. Les interventions du projet étaient indispensables pour 51/66 des producteurs enquêtés. Ces données justifient la pertinence des interventions du projet.

61

2.4.1 Durabilité

Pour promouvoir le développement durable post exécution, chaque intervention se doit des stratégies de pérennisation. La durabilité des acquis du présent projet doit s'effectuer particulièrement à deux niveaux :

? Les plateformes

Ce sont des bureaux au niveau des deux communes rurales. Le partenaire d'exécution a mis en place des mécanismes de suivi des activités du projet. Pour l'accès aux crédits des institutions financières, le président de la plateforme de Farakala est membre du comité d'analyse et de validation des dossiers de prêts chez Kafo Djiginew. Cet atout est l'un des axes fondamentaux de la pérennité des interventions du projet.

? Les mandataires

Au niveau village, les mandataires jouent un rôle de résilience entre les plateformes et les producteurs locaux. Toutefois que les mandataires maintiennent les stratégies de rapportages des informations au niveau local, cela reste un facteur incontournable pour pérenniser acquis du projet.

62

Chapitre V: Perspectives

La recherche scientifique se devant apporter de nouvelles façons de faire tout en étant favorable au détriment des situations précédentes. Les enquêtes menées auprès des parties prenantes du projet ont fait l'objet de présentations et analyses des tableaux et figures au chapitre précédent. Pour améliorer les acquis pendant le reste de la durée du projet et l'usage pérenne des technologies d'embouche, les propositions de perspectives ci-dessous sont mis en exergue.

1. La coordination du projet

En tant qu'entité mise en place par l'ILRI pour la supervision des interventions et la production des rapports, la coordination du projet endosse des directives énumérées ci-dessous avec l'Etat et ses partenaires financiers ainsi que le partenaire technique.

1.1 Avec l'état et partenaires financiers

La coordination a la charge de collaborer avec l'Etat et ses partenaires financiers pour mettre oeuvre des activités suivantes :

· Promouvoir un système d'investissement adapté aux activités d'embouche ;

· Créer des marchés pour bétails favorables aux producteurs en termes infrastructures ;

· Promouvoir un système de renforcement continuel de capacités des vétérinaires locaux ;

· Maintenir le rythme de vaccination annuelle des bétails ;

· Faciliter l'accès à l'eau pour l'abreuvage de bétails ;

· Pourvoir des machines à transformation d'aliments bétail et du lait en d'autres produits.

1.2 Avec le partenaire d'exécution

En collaboration avec le partenaire technique SNV, la coordination a la charge de réaliser les interventions ci-dessous :

· Fournir des semences de courte durée adaptée aux rythmes des bouleversements saisonniers liés au changement climatique ;

· Promouvoir la diversification des aliments pour bétail ;

· Augmenter les cibles particulièrement le nombre des femmes ;

· Renouveler les interventions du projet tout en priorisant les localités incluses dans la deuxième phase du projet.

2. Partenaires et Bénéficiaires

Les parties prenantes ont des rôles hétérogènes en fonction de leur statut par rapport au projet. Ainsi, la réalisation des activités sur terrain dépend des partenaires d'exécution et les

63

bénéficiaires. Dans ce point, il s'agit de produire des perspectives à l'endroit des partenaires et les bénéficiaires du projet.

2.1 Partenaire d'exécution

La mise en oeuvre du projet des zones Natien et Farakala étant pilotée par la SNV, ses parts de rôles sont conséquentes, tant avec les plateformes et mandataires qu'avec les bénéficiaires. Les mises en exergue suivantes décortiquent les perspectives.

2.1.1 Plateformes et Mandataires

En tant que collaborateurs directs de la SNV, les deux parties ont les rôles suivants :

· Renforcer le cap des relations avec les plateformes et les mandataires;

· Sensibiliser les producteurs locaux sur le fonctionnement du présent projet tout en démontrant que ses activités sont centralisées sur des appuis et non pour attribuer des fonds aux individus ;

· Inculquer aux producteurs, la faculté du développement indépendant des organisations extérieures ;

· Promouvoir les visites inter-producteurs ;

· Mettre en place les stratégies de stockage des aliments bétails,

· Chercher à connaitre les causes et les solutions des absences notoires des mandataires aux formations rurales ;

· Veiller à la restitution des technologies et l'approvisionnement en semence à temps réel ;

· Mettre en place des stratégies permettant de clôturer les parcelles de cultures fourragères ;

· Veiller au cycle de vaccination des bétails ;

· Promouvoir un mécanisme de construction de pâturages communautaires ; 2.1.2 Producteurs

La SNV doit se rapprocher d'avantage aux producteurs bien que les plateformes et les mandataires soient présents à côtés d'eux. Les perspectives suscitées sont les suivantes :

· Multiplier les visites-terrains sur les parcelles de cultures fourragères et les pâturages;

· Provoquer des assises de dialogue ;

· Recenser et apporter des solutions aux difficultés liées à l'usage des fonds octroyés par les institutions financières.

2.2 Les institutions financières

En tant qu'entités détentrices de fonds, leurs appuis sont incontournables dans la pérennité des technologies. Les détails ci-dessous mettent en exergue les perspectives :

·

64

Instaurer un système d'investissement favorable aux activités d'embouche ;

· Inciter les producteurs d'embouche à ouvrir des comptes courants ;

· Sensibiliser les producteurs d'embouche sur le système de fonctionnement des institutions financières.

2.3 Bénéficiaires

Les producteurs d'embouche sont au centre des opérations du projet en tant que bénéficiaires directs. Ils doivent s'ouvrir aux dispositions et stratégies de durabilité des acquis issus des interventions du projet. Les perspectives pour les bénéficiaires sont les suivantes :

· Mettre en pratique les consignes liées aux techniques des cultures fourragères ;

· Elargir les parcelles de cultures fourragères ;

· Renforcer le suivi de la santé des bétails ;

· Déclarer les difficultés d'embouche aux mandateurs à temps ;

· S'informer d'avantage auprès des mandataires pour la restitution des technologies d'embouche.

2.4 Hypothèses

Une étude de cas pratique se référant à des pistes de recherche conduisant à des résultats désirables ou indésirables. Les commentaires ci-dessous donnent de statuts de confirmation ou infirmation aux hypothèses émises.

· Certains bénéficiaires du projet ont accédé aux crédits des institutions financières.

Cette hypothèse se confirme à travers la figure 2 avec 31/66 bénéficiaires de prêts parmi les producteurs enquêtés.

· Certains bénéficiaires ont fait des investissements à travers l'appui du projet.

La figure 5 confirme cette hypothèse avec des améliorations notoires chez 58% des producteurs pour la prise en charge des dépenses de la scolarisation des enfants, sécurité alimentaire, assurance santé et appuis à d'autres personnes.

· Il existe des pistes d'identification des contraintes de cette activité.

Les difficultés énumérées dans le chapitre III au niveau des partenaires et les bénéficiaires confirment cette hypothèse.

65

Conclusion

A la lumière de notre analyse suite aux données disponibles, il est à retenir que les acteurs du monde agropastoral ont un besoin crucial de financement. Ce besoin de financement ne peut être effectif qu'à travers le soutien et l'appui financier des institutions de crédits avec un système de financement adapté à l'embouche. Le développement de ce secteur reste possible avec le concours de l'Etat de concert avec les Partenaires Techniques et Financiers. Les interventions de ce projet n'ont pas manqué à pousser de manière positive les indicateurs économiques des communes rurales de Natien et Farakala au seuil de l'embouche intégrée. Les agropastoraux ont acquis de nouvelles connaissances ayant ainsi amélioré leurs façons de pratiquer l'embouche. Ces acquis sont à conserver de manière durable à travers les moyens de consolidations mis en place notamment les plateformes et les mandataires. Ces derniers doivent renforcer les stratégies d'autonomisation des opérations financières mises en place. Bien que les stratégies de pérennité aient été mises en place, la durabilité des interventions de projet de développement reste une thématique problématique en milieu rural.

66

Bibliographie

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YODA Blaise, (2004), Montage et gestion participative des projets de développement rural : outils et méthodes d'intervention, 197pages.

69

Annexes

Annexe 1 Questionnaire coordination ILRI

 

dans le but de collecter des données pour la rédaction d'un mémoire de master en suivi-fournir des informations sûres et fiables.

de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières du projet d'élevage de l'ILRI en région et de Farakala».

Objectif : Il vous est adressé ce questionnaire évaluation. S'il vous plait veillez nous Thème : « Evaluation des activités de Sikasso dans les communes de Natien

QUESTIONNAIRE COORDINATION ILRI

1. Date de remplissage du questionnaire

/ /2019

2. Prénom

 

3. Nom

 

4. Quel est votre sexe ?

1=Masculin/____ /, 2=Féminin/___ /

5. Contact

 

6. Est-ce que la SNV reçoit le budget de fonctionnement de cette activité à temps ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

7. Si autre que toujours quelles sont les causes ?

Retard du : 1= Au bailleur/_____/ ; 2=Procédure administrative /_____/ ; =Autres à préciser/_____/

8. Est-ce que SNV fournit les données sur l'évolution des travaux à temps réel ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

9. Si autre que toujours pourquoi ?

1= Manque de réseau /_____/ ; 2= Retard dans la collecte de données /_____/ ; 3= Autres à préciser/_____/

10. Comment sont les données ?

1= Très mauvaises /_____/ ; 2= Mauvaises /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonnes/_____/

11. Est-ce que la SNV exécute les taches dans le délai ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

12. Si autre que Toujours pourquoi ?

1=Retard du financement/_____/ ; 2=Déficit de personnel/_____/ ; 3=Indisponibilité des bénéficiaires /_____/4=Autre à

préciser/_______/

 

70

Est-ce que SNV applique vos recommandations ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

14. Si autre que Toujours pourquoi ?

1=Retard du financement/_____/ ; 2=Déficit de personnel/_____/ ; 3=Indisponibilité des bénéficiaires /_____/4=Autre à

préciser/_______/

15. Est-ce que vos moyens (Personnels, Matériels et financements) permettent d'exécuter cette tache dans le délai ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

16. Si Non quels sont les manquements ?

1=Financement/_____/ ; 2= Personnel/_____/ ; 3=Equipements /_____/4=Autre à préciser/_______/

17. Existe-il des contraintes de collaboration interne ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

18. Si Oui quelles sont les causes ?

1=Indisponibilité des collaborateurs/_____/ ; 2= Retard des activités séquentielles /_____/ ; 3=Retard des

ordres/_____/ 4=Autre à préciser/_______/

19. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration de la SNV ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

20. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration des institutions financières ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

 

21.. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration des bénéficiaires ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

22. Que suggérez-vous aux parties prenantes pour améliorer les acquis de cette activité ?

1=SNV :

2= Institutions Financières :

3= Bénéficiaires :

Merci pour votre franche collaboration !!!

Prenom & Nom de l'agent: Signature :

71

Annexe 2 Questionnaire partenaire d'exécution SNV

Objectif : Il vous est adressé ce questionnaire évaluation. S'il vous plait veillez nous fournir Thème : « Evaluation des activités de facilitation Sikasso dans les communes de Natien et

 

dans le but de collecter des données pour la rédaction d'un mémoire de master en suivi-des informations sûres et fiables.

d'accès aux crédits des institutions financières du projet d'élevage de l'ILRI en région de de Farakala».

QUESTIONNAIRE PARTENAIRES D'EXECUTION SNV

1. Date de remplissage du questionnaire

/ /2019

2. Prénom

 

3. Nom

 

4. Quel est votre sexe ?

1=Masculin/____ /, 2=Féminin/___ /

4. Localisation

Région / /, Cercle / /, Commune

 
 

5. Nom de l'entreprise ou organisation ?

SVN (Nederland Développement Organisation)

6. Contact

 

7. Combien de formations sensibilisation était prévu pour les bénéficiaires?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

8. Quel est le nombre des cibles agropastorales ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

 

10. Quelle est la moyenne de participation aux formations ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

12. Combien de formations (montage de dossier de prêts, gestion d'entreprise et autres) étaient prévues ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

13. Quelle est la moyenne de participation aux formations ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

14. Combien d'individus peuvent constituer leurs demandes de prêts?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

15. Combien d'individus ont adressé des demandes de prêts aux institutions financières?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

16. Y-a-t-il eu des difficultés d'accès aux prêts ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

17. Si Oui lesquelles ? (couchez autant que possible)

1=Manque garantie /__/ ; 2=Dossier incomplet /__/, 3=Taux d'intérêt élevé/__/ ; 4=Manque d'assistance technique/__/ ; 5=Autre/__/ à préciser :

18. Combien d'individus ont eu accès aux prêts des institutions financières?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

 

72

Quel est le nombre d'individus prévu ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

20. Quelle était la somme prévue par projet ?

1=Homme : / /2= Femme:/ / 3= Total / /

21. Quelle est la somme moyenne octroyée ?

1=Homme : / /2= Femme:/ / 3= Total / /

22. Combien ont pu rembourser dans le délai ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

23. Combien n'ont pas pu rembourser dans le délai ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

24. Quelles sont les contraintes de remboursement ?

1=Rareté du bénéfice /__/ ; 2=Mauvaise qualité de produits /__/, 3=Perte de bénéfice/__/ ; 4=Autre/__/ à

préciser :

25. Combien de formations sensibilisation était prévu pour les institutions financières?

 

26. Quelles institutions financières ciblées ?

 
 

27 Combien ont participé à la formation ?

 

28. Avez-vous signés de contrats avec des institutions financières ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

29. Si oui lesquelles ?

 

30. Quelles sont les conditions générales d'octroi de prêt par institution

financière ?

1=/ /

 
 
 
 
 

31. Est-ce que vos moyens (Personnels, Matériels et financements) permettent d'exécuter cette tache dans le délai ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

32. Si Non quels sont les manquements ?

1=Financement/_____/ ; 2= Personnel/_____/ ; 3=Equipements /_____/4=Autre /____/ à préciser

33. Est-ce que vous disposez d'un planning de travail interne pour cette activité ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

34. Si Oui est-ce que vous le respectez ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

35. Si autre que Toujours pourquoi ?

1=Retard du financement/_____/ ; 2=Déficit de personnel/_____/ ; 3=Indisponibilité des bénéficiaires /_____/ 4=Autre /___/ à préciser

 

36. Est-ce que vous faites le suivi des dossiers de prêts chez les institutions financières ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

37. Rencontrez-vous des contraintes par rapport au suivi ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

38. Quelles sont ces contraintes ?

 

39. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration avec Coordination ILRI?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

40. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration des institutions financières ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

41. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration des bénéficiaires ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonnes /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

42. Que suggérez-vous aux parties prenantes pour améliorer les acquis de cette activité ?

1=Coordination ILRI:

2= Institutions Financières :

3= Bénéficiaires :

 

Merci pour votre franche collaboration !!!

Prenom & Nom de l'agent: Signature :

73

Annexe 3 Questionnaire institutions financières

74

Objectif : Il vous est adressé ce questionnaire dans le but de collecter des données pour la rédaction d'un mémoire de master en suivi-évaluation. S'il vous plait veillez nous fournir des informations sûres et fiables.

Thème : « Evaluation des activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières du projet d'élevage de l'ILRI en région de Sikasso dans les communes de Natien et de Farakala».

QUESTIONNAIRE INSTITUTION FINANCIERE

1. Date de remplissage du questionnaire

/ /2019

2. Prénom

 

3. Nom

 

4. Quel est votre sexe ?

1=Masculin/____ /, 2=Féminin/___ /

4. Localisation

Région / /, Cercle / /, Commune

 
 

5. Nom de l'entreprise ou organisation ?

 

6. Contact

 

7. Avez-vous participé aux formations de sensibilisation sur le projet ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

8. Avez-vous reçu des demandes de prêts

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

9. Si Oui Combien par catégorie ?

1=Homme /_____/ ; 2=Femme /_____/ ; 3=Coopérative /_____/ ; 4=Autre à préciser

/_____/

....

10. Est-ce qu'ils respectent les normes des procédures ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

11. Si Non pourquoi ?

1=Manque de garantie/_____/ ; 2=Dossier incomplet/_____/ ; 3=Autre à préciser

/_____/

....

12. Quelles sont les garanties que vous demandez aux clients du projet ?

(Cocher autant que possible)

1=Animaux /__/ ; 2=Terres /__/, 3=Produits de l'entreprise/__/ ; 4=Autre/__/ à préciser :

13. Est-ce qu'ils vous les fournissent ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

14. Quelle est sa qualité?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonne /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

15. Le taux d'intérêt s'élève à combien pourcent ?

1=5% /__/ ; 2=10% /__/, 3=15% /__/ ; 4=Autre/__/ à préciser :

16. Avez-vous attribué de prêts aux bénéficiaires du projet ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/

 

75

Si Oui combien ont reçu ?

1=Homme /_____/ ; 2=Femme /_____/ ; 3=Coopérative /_____/ ; 4=Autre à préciser

/_____/

....

 

18. Quelle est la moyenne attribuée ?

1=Homme : / /2= Femme:/ / 3= Total /

/

19. Combien ont pu rembourser dans le délai ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

 

20. Combien n'ont pas pu rembourser dans le délai ?

1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

 

21. Est-ce les techniciens du projet font le suivi des dossiers de prêt ?

1=Rarement/_____/ ; 2=Souvent/_____/ ; 3= Toujours /______/ ; 4=Pas du tout/_______/

 

22. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration de la SNV ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonne /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

 
 

24. Quelle appréciation faites-vous de la collaboration des bénéficiaires du projet ?

1= Très mauvaise /_____/ ; 2= Mauvaise /_____/ ; 3= Acceptable /_____/ 4= Bonne /_____/ ; 5= Très bonne/_____/

 

compte et/ou les anciennes à développer davantage ?

25. Quelles actions importantes à tenir en

 
 

Merci pour votre franche collaboration !!!

Prenom & Nom de l'agent: Signature :

76

Annexe 4 Questionnaire Bénéficiaires

 

Objectif

Thème Sikasso

évaluation.

: Il vous est adressé ce questionnaire dans le but de collecter des données pour la rédaction d'un mémoire de master en suivi-S'il vous plait veillez nous fournir des informations sûres et fiables.

: a Evaluation des activités de facilitation d'accès aux crédits des institutions financières du projet d'élevage de l'ILRI en région de dans les communes de Natien et de Farakala».

QUESTIONNAIRE BENEFICAIRE

1. Date de remplissage du questionnaire

/ /2019

2. Prénom

 

3. Nom

 

4. Quel est votre sexe ?

1=Masculin/____ /, 2=Féminin/___ /

5. Contact

 

6. Age

1=1-30ANS/______/ ; 2=30-50ANS/_____/ ; 3=50-70ANS/_____/ ; 4=70-100ANS/_____/ ; 5=+100ANS/____/

7. Localisation

Région / /, Cercle / /, Commune

 
 

8. Quel est le nom de votre entreprise ou organisation ?

 

9. Dans quel secteur intervenez-vous ? (Cochez la case correspondante)

1=Embouche bovine/_____/ ; 2=Embouche Ovine/Caprine /_____/ ; 3=Commerce bétail /_____/ ; 4=Fabrique aliment bétail /_____/ ; 5=Production fourrage/______/ 6=Production semence/_______/ ; 5=Autres à préciser/_____/

10. Quel type d'appui avez-vous bénéficié de la part du programme ?

(S'il vous plait veuillez cocher tous les champs applicables)

1= Accès aux crédits /_____/ ; 2= Formations /_____/ ; 3= Rencontres Business To Business (B2B)/ Mise en relation avec une Institution Financière /_____/ ; 4=Mentorat/Coaching /_____/ ; 5= Développement de Business Plan ou demande de crédits /_____/ ; 6=Suivi/conseil post

financement /_____/; 7=Autres à préciser /_____/

........................................................................................................................

11. Si 2 (Formation) de la question ci-dessus, veuillez préciser le ou les types de formation que vous avez bénéficiées ?

applicables)

(S'il vous plait veuillez cocher tous les champs

1= Paquet technologique intégré /_____/ ; 2=Formation en comptabilité simplifiée /_____/ ; 3=Technique cultural /_____/ ; 4=Gestion d'entreprise /_____/ ; 5=Reconnaissance des maladies /_____/ ; 6=Utilisation broyeuse /_____/ ;7= Autres à préciser/_____/

12. Comment évaluez-vous le/les types d'appuis que vous avez bénéficiés de la part du programme ?

(Veuillez renseigner tous les champs applicables)

 
 

Types d'appuis

Pas utile

Peu Utile

Neutre

Utile

Très utile

Accès aux crédits

 
 
 
 
 

Formations

 
 
 
 
 

77

 

B2B/Mise en relation

 
 
 
 
 

Mentorat/Coaching

 
 
 
 
 

Développent de plan d'affaire ou demande de crédits

 
 
 
 
 

Suivi /conseil Post financement

 
 
 
 
 

Autres à

préciser

 
 
 
 
 

13. Comment estimez-vous votre degré de satisfaction de l'ensemble de ou des appuis que le programme vous a apporté ?

1= Pas Satisfait /_____/ ; 2= Peu Satisfait /_____/ ; 3= Neutre /_____/ 4= Satisfait /_____/ ; 5= Très Satisfait /_____/

14. Justifiez votre réponse

...

15. Pensez-vous que les actions du projet ont eu des effets et impacts positifs sur votre

entreprise ou organisation ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/ ; 3=Je ne sais pas /_____/

16. Si Oui, pouvez-vous en citer quelques-uns ? (Veuillez cocher tous les champs applicables)

1=Amélioration du chiffre d'affaire de mon entreprise /_____/ 2=Augmentation du nombre d'employés dans mon entreprise !_____! 3=Bonne collaboration avec les Institution

Financières /_____/ 4=Amélioration de ma connaissance sur le crédit agricole /_____/ 5=Autres à

préciser !_____! ,,,,

17. Si Oui, Cela aurait-il été possible sans l'intervention du projet ?

1=Oui /_____/ ; 2=Non /_____/ ; 3=Je ne sais pas /_____/

18. Si Non de la question 14, justifiez

 

19. Quelles sont les autres bénéfices ou avantages que vous avez tirés des actions du programme ?

 

20. Selon vous, si le programme devait

continuer, quelles seraient les nouvelles actions
importantes à tenir en compte et/ou les

anciennes à développer davantage ?

 

21. Avez-vous adressez la demande de prêt à une Institution Financière ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

22. Si Oui Quel est le nom de l'Institution Financière qui vous a accordé le/les prêts ?

1=Kafo Djiginewi /____ / 2=Microdred/____/, 3= Autre/__/ à préciser :

23. Avez-vous bénéficié de prêts avec une Institution Financière ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

 

78

 
 

24. Si Non pourquoi ?

1=Manque garantie /__/ ; 2=Dossier incomplet /__/, 3=Taux élevé/__/ ; 4=Manque d'assistance technique/__/ ; 5=Autre/__/ à préciser :

25. Si Oui Quel est le taux d'intérêt ?

1=5% /__/ ; 2=10% /__/, 3=15% /__/ ; 4=Autre/__/ à préciser :

26. Quelle est la garantie du prêt ?

1=Animaux /__/ ; 2=Terres /__/, 3=Produits de l'entreprise/__/ ; 4=Autre/__/ à préciser :

27. Quelle est la valeur totale en FCFA du/des prêts reçus ?

 

28. Avez-vous pu rembourser ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

29. Si Non pourquoi ?

=1Rareté du bénéfice /__/ ; 2=Mauvaise qualité de produits /__/, 3=Perte de bénéfice/__/ ;

4=Autre/__/ à préciser :

30. Avez-vous une relation formelle avec l'institution financière autre que le remboursement des prêts reçus ?

1=Oui /____ / 2=Non/____/

31. Si oui, lesquelles ?

1=Nouveau prêt Soumis /__/ ; 2=Nouveau prêt approuvé /__/, 3=Consultation /__/ ; 4=Formation /__/ ; 5=Ouverture d'un nouveau compte bancaire /___/ ; 6=Autre/__/ Expliquez :

32. Quel est votre niveau de satisfaction de l'assistance du programme ?

1= Pas Satisfait /_____/ ; 2= Peu Satisfait /_____/ ; 3= Neutre /_____/ 4= Satisfait /_____/ ; 5= Très

Satisfait / /

33. Quel est le nombre d'emplois créés avant et après l'obtention du/des prêts ?

Avant : 1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/ Après : 1=Homme :/_____/2= Femme:/______/ 3= Total /_____/

34. Quel est le volume des ventes par an avant et après l'obtention du/des prêts ?

1=Avant:/ /2= Après:/ /

 

35. Quel est la valeur des ventes ou chiffre d'affaire par an avant et après l'obtention du/des prêts ?

1=Avant:/ / 2=Après:/ /

 

36. Quelles sont les difficultés majeures que vous avez rencontrées ?

1. Insuffisance d'information/communication /_____/ 2. Lenteur dans le traitement des dossiers /_____/ 3. Insuffisance de garantie adéquat /______/ 4. Difficultés de monter les dossiers de prêts /______/ 5. Autres a préciser /______/

37. Quelles ont été les solutions envisagées ?

1. Demande de l'appui du projet /______/ 2. Demande d'appui d'autres personnes ressources /______/ 3. Participation aux formations /______/ 4. Echanges avec les Institutions Financieres /_______/ 5.

Autres a préciser /______/

38. Citer quelques problèmes persistants

 

39. Les prêts octroyés ont-ils eu des effets positifs dans l'amélioration de votre condition de vie ?

1. Scolarisation des enfants /_____/ 2. Sécurité alimentaire et nutritionnelle du ménage /_____/ 3. Amélioration des dépenses de la sante /_____/ 4. Appui a d'autres personnes /_____/ 5. Autres à

préciser /______/

40. Pouvez-vous citer quelques effets négatifs

 
 

Merci pour votre franche collaboration !!!

Prenom & Nom de l'agent: Signature :






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille