LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte du milieu d'étude 15
Figure 2 : Courbe Ombtothermique de la Likouala de 1998-2018
(Station météorologique
d'Impfondo) 16
Figure 3 : Localisation des parcelles 18
Figure 4 : Schéma d'une parcelle Figure 5 :
Matérialisation d'une parcelle 19
Figure 6 : Prélèvement des carottes du sol
Figure 7 : La Carotte du sol 20
Figure 8 : l'Indice de valeur d'Importance par famille 30
Figure 9 : Groupes écologiques des forêts
étudiées 31
Figure 10 : Les valeurs des indices de Shannon et
d'Equitabilité 32
Figure 11 : les valeurs du coefficient de Sorensen 33
Figure 12 : Distribution diamétrique : a) FAL; b) FAC;
c) FSMa ; d) FSMu et f) FAG 34
Figure 13 : Résultats de l'ACP 37
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Vue d'ensemble des principaux organismes du sol en
fonction de leur taille (FAO,
2017). 13
Tableau II : Composition floristique des différentes
forêts étudiées 27
Tableau III : Les valeurs des spectres brut et
pondéré de quelques familles les plus
importantes 28
Tableau IV : les espèces dominantes dans les
différentes forêts 29
Tableau V : Dominance relative d'une famille 29
Tableau VI : Indice de Valeur d'Importance par espèce
30
Tableau VII : Les valeurs de la Surface terrière (G) et
de la Densité à l'hectare 33
Tableau VIII : Taux de régénération dans
les différents types de forêt. 35
Tableau IX : Moyennes des teneurs en argile, limon et sable
des différents types de forêts
étudiées 35
Tableau X : Teneurs moyenne en carbone (C), azote (N) et
phosphore (P) 36
Tableau XI : Valeurs du stock moyen de carbone, du rapport
carbone/azote (C/N) et la
Matière Organique (MO) 37
1
INTRODUCTION
Contexte et justification
La gestion durable des forêts tropicales est un enjeu
plus que jamais d'actualité, dans un monde où la croissance
démographique et le développement économique se traduisent
par des besoins croissants en produits forestiers et en espace foncier (Forni
et al., 2019). En outre, les forêts accueillent entre 50 et 90 %
de toutes les espèces sur terre et font vivre 1,6 milliards de personnes
et fournissent un grand nombre de services écosystémiques, dont
la régulation du cycle de l'eau (Friends of the Earth International,
2008). Les connaissances acquise sur la superficie forestière, la
composition floristique et sa dynamique fournissent des informations qui sont
essentielles à la mise en place et au suivi des politiques
environnementales et économiques (Pascal, 2003). Ces rôles
essentiels des forêts sont pris en compte par les accords
multilatéraux sur l'environnement tels que la Convention-Cadre des
Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), COMIFAC (2013), pour
réduire la dégradation de celles-ci, car la dégradation
forestière est l'un des facteurs majeurs de destruction des forêts
affectant ainsi le bien-être de millions de personnes.
Or, 13 millions d'hectares de forêt tropicale, dont
environ 6 millions d'hectares de forêt primaire, une zone
équivalente à deux fois la taille de la Belgique disparaissent
chaque année (FAO, 2005 ; Mangion, 2010). Il est estimé que
seulement 21 % des forêts mondiales sont encore intactes (Potapov, 2008).
Et environ 547,8 millions de tonnes de carbone séquestrées
(ONU-REED, 2. Ces forêts tropicales contiennent en général
des stocks de carbones plus importants et sont biologiquement plus
diversifiés, lorsque ces forêts sont défrichées ou
dégradées, le carbone stocké est relâché dans
l'atmosphère sous forme de dioxyde de carbone et d'autre gaz à
effet de serre (PFBC, 2005). Cependant, il sied de faire ressortir que la perte
de leur surface, de leur biodiversité et l'augmentation des
émissions des gaz à effet de serre (GES) liées à
leurs déforestations et dégradations sont dues aux actions
anthropiques en zone tropicale (Molto, 2012 ; Bocko et al., 2017 ;
FAO, 2017). La déforestation et la dégradation des forêts
contribuent approximativement de 12 à 20 % aux émissions globales
des GES dans l'atmosphère (Pearson et al., 2005). Alors que, la
caractérisation de la structure forestière des forêts
tropicales constitue un enjeu majeur pour la gestion des forêts
naturelles que les objectifs prioritaires soient l'exploitation
forestière, la conservation des biomes forestiers ou l'estimation des
stocks de carbone. A large échelle, la structure forestière varie
avec le climat et la géomorphologie.
2
Problématique
Les forêts tropicales se caractérisent par une
diversité végétale très importante et suscitent un
grand intérêt de la communauté des chercheurs pour ses
rôles multiples dans le maintien de l'équilibre global, la
préservation de l'environnement (rôle dans l'atténuation et
l'adaptation aux changements climatiques) que pour l'alimentation et la
santé des milliers de populations qui dépendent directement
d'elles. La diversité, la structure et le fonctionnement des
forêts tropicales humides sont particulièrement complexes et
insuffisamment connus. Cette méconnaissance est un obstacle pour la
gestion durable de ces forêts.
Par ailleurs, les forêts congolaises d'une superficie de
23,5 millions hectare (ha) pour 65 % du territoire national (NERF, 2016), avec
un potentiel estimé à environ 6000 espèces floristiques
(Moutsamboté, 2012), font partie intégrante du Bassin du Congo,
d'où l'enjeu de leur gestion qui intègre les stratégies
sous régionales et internationales. Ainsi, la gestion durable des
forêts du Congo et celles du Département de la Likouala requiert
une bonne connaissance de ces écosystèmes, ce qui ne peut se
faire que par des études approfondies (FAO, 2010).
De nombreuses études de connaissances de la ressource
floristique ont été faites à travers le Congo. A ce jour,
très peu d'études allant dans cette lancée ont
été menées dans la forêt de la Likouala, on peut
donc citer les travaux de : (Ifo et al., 2016 ; Bocko, 2018 ;
Moutsamboté, 2012 ; Harris et al., 2008 et 2011, Koubouana et
al., 2018 ; Ndzai, 2015), très peu sur le carbone organique
(Ifo et al., 2017; Greta et al., 2017 ; Bocko, 2018 ).
Cependant, très peu sinon aucune étude botanique et du carbone
organique sur une grande superficie n'a été entreprise dans les
forêts adultes (sur terres fermes à Celtis adolfi-friderici
Engl., inondées à Guibourtia demeusei (Harms)
Léon., et inondables à Lophira alata Banks ex
C.F.GaertN.) et secondaires (à Musanga cecropioides R. Br. et
à Macaranga monandra Mull- Arg.) de cette zone. Les travaux de
Ndzai, 2015 ; Ifo et al., 2016 ; Koubouana et al., 2018 ont
été réalisées dans ces forêts que sur des
petites superficies de 3,5 ha. Alors que, cette zone forestière connait
aujourd'hui une régression progressive de sa superficie due à la
déforestation et à la dégradation forestière
causée par les activités anthropiques notamment l'agriculture
itinérante sur brulis, les plantations de palmiers à huile, de
Cacao. C'est dans l'optique d'approfondir les connaissances sur la
diversité floristique et le stock de carbone organique de cette zone que
l'étude a été menée sous le thème «
Comparaison entre les forêts adultes et les forêts secondaires de
l'axe Impfondo-Dongou » dans le but d'apporter des informations sur
le fonctionnement des écosystèmes forestiers et de comprendre
l'impact des activités
3
anthropiques sur cette forêt afin de garantir une
gestion durable et rationnelle. Car la conservation à long terme de la
biodiversité dépend fondamentalement de la connaissance de la
structure, de la richesse spécifique et des caractéristiques
écologiques de la végétation.
Objectif général et les objectifs
spécifiques
Cette étude a pour objectif général de
contribuer à la meilleure connaissance de la
composition floristique en vue de comprendre le fonctionnement
des différents types
forestiers de l'axe Impfondo-Dongou.
De manière spécifique, elle vise à :
> déterminer les espèces caractéristiques
de ces forêts ;
> évaluer la diversité floristique de ces types
de forêts ;
> comparer les paramètres structuraux des forêts
secondaires et des forêts adultes;
> estimer les stocks de carbone organique.
Hypothèses de recherches
Dans le cadre de la présente étude, les
hypothèses suivantes ont été émises et
vérifiées :
y' les forêts adultes et secondaires de la zone
étudiée ont des espèces caractéristiques
différentes ;
y' c'est dans la forêt adulte que la diversité
floristique est maximale ;
y' c'est dans les forêts adultes que l'on trouve les
paramètres structuraux les plus importants ;
y' les stocks de carbone organique sont plus important dans les
forêts adultes que dans les forêts secondaires ;
Ce document rapporte ainsi les résultats de cette
étude et comprend trois parties bien distinctes à savoir : revue
bibliographique, matériel et méthodes du travail ;
résultats et discussions. Ainsi, dans la partie matérielle et
méthodes, nous présentons, la zone d'étude et les
méthodes adoptées, comprenant notamment le choix et
l'installation des parcelles, la collecte des données floristique et du
carbone, le traitement et l'analyse des données. Dans la partie
résultat, nous présentons et commentons les données
recueillies lors des travaux d'inventaire floristique ainsi que les
données issues de l'analyse du carbone du sol. Enfin, dans les
discussions, nous interprétons les résultats des analyses
floristiques et structurales ainsi celles du carbone organique obetenus par
rapport à la méthodologie utilisées
4
CHAPITRE 1- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1-1- Définition des concepts
1-1-1- La forêt
Selon la FAO (2010), la forêt est une portion de terre
occupant une superficie de plus de 0,5 hectares avec des arbres atteignant une
hauteur supérieure à cinq (5) mètres et avec un couvert
arboré de plus de 10 %.
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