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Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master de recherche en gestion durable des forêts 2020
  

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Carte du milieu d'étude 15

Figure 2 : Courbe Ombtothermique de la Likouala de 1998-2018 (Station météorologique

d'Impfondo) 16

Figure 3 : Localisation des parcelles 18

Figure 4 : Schéma d'une parcelle Figure 5 : Matérialisation d'une parcelle 19

Figure 6 : Prélèvement des carottes du sol Figure 7 : La Carotte du sol 20

Figure 8 : l'Indice de valeur d'Importance par famille 30

Figure 9 : Groupes écologiques des forêts étudiées 31

Figure 10 : Les valeurs des indices de Shannon et d'Equitabilité 32

Figure 11 : les valeurs du coefficient de Sorensen 33

Figure 12 : Distribution diamétrique : a) FAL; b) FAC; c) FSMa ; d) FSMu et f) FAG 34

Figure 13 : Résultats de l'ACP 37

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Vue d'ensemble des principaux organismes du sol en fonction de leur taille (FAO,

2017). 13

Tableau II : Composition floristique des différentes forêts étudiées 27

Tableau III : Les valeurs des spectres brut et pondéré de quelques familles les plus

importantes 28

Tableau IV : les espèces dominantes dans les différentes forêts 29

Tableau V : Dominance relative d'une famille 29

Tableau VI : Indice de Valeur d'Importance par espèce 30

Tableau VII : Les valeurs de la Surface terrière (G) et de la Densité à l'hectare 33

Tableau VIII : Taux de régénération dans les différents types de forêt. 35

Tableau IX : Moyennes des teneurs en argile, limon et sable des différents types de forêts

étudiées 35

Tableau X : Teneurs moyenne en carbone (C), azote (N) et phosphore (P) 36

Tableau XI : Valeurs du stock moyen de carbone, du rapport carbone/azote (C/N) et la

Matière Organique (MO) 37

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INTRODUCTION

Contexte et justification

La gestion durable des forêts tropicales est un enjeu plus que jamais d'actualité, dans un monde où la croissance démographique et le développement économique se traduisent par des besoins croissants en produits forestiers et en espace foncier (Forni et al., 2019). En outre, les forêts accueillent entre 50 et 90 % de toutes les espèces sur terre et font vivre 1,6 milliards de personnes et fournissent un grand nombre de services écosystémiques, dont la régulation du cycle de l'eau (Friends of the Earth International, 2008). Les connaissances acquise sur la superficie forestière, la composition floristique et sa dynamique fournissent des informations qui sont essentielles à la mise en place et au suivi des politiques environnementales et économiques (Pascal, 2003). Ces rôles essentiels des forêts sont pris en compte par les accords multilatéraux sur l'environnement tels que la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), COMIFAC (2013), pour réduire la dégradation de celles-ci, car la dégradation forestière est l'un des facteurs majeurs de destruction des forêts affectant ainsi le bien-être de millions de personnes.

Or, 13 millions d'hectares de forêt tropicale, dont environ 6 millions d'hectares de forêt primaire, une zone équivalente à deux fois la taille de la Belgique disparaissent chaque année (FAO, 2005 ; Mangion, 2010). Il est estimé que seulement 21 % des forêts mondiales sont encore intactes (Potapov, 2008). Et environ 547,8 millions de tonnes de carbone séquestrées (ONU-REED, 2. Ces forêts tropicales contiennent en général des stocks de carbones plus importants et sont biologiquement plus diversifiés, lorsque ces forêts sont défrichées ou dégradées, le carbone stocké est relâché dans l'atmosphère sous forme de dioxyde de carbone et d'autre gaz à effet de serre (PFBC, 2005). Cependant, il sied de faire ressortir que la perte de leur surface, de leur biodiversité et l'augmentation des émissions des gaz à effet de serre (GES) liées à leurs déforestations et dégradations sont dues aux actions anthropiques en zone tropicale (Molto, 2012 ; Bocko et al., 2017 ; FAO, 2017). La déforestation et la dégradation des forêts contribuent approximativement de 12 à 20 % aux émissions globales des GES dans l'atmosphère (Pearson et al., 2005). Alors que, la caractérisation de la structure forestière des forêts tropicales constitue un enjeu majeur pour la gestion des forêts naturelles que les objectifs prioritaires soient l'exploitation forestière, la conservation des biomes forestiers ou l'estimation des stocks de carbone. A large échelle, la structure forestière varie avec le climat et la géomorphologie.

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Problématique

Les forêts tropicales se caractérisent par une diversité végétale très importante et suscitent un grand intérêt de la communauté des chercheurs pour ses rôles multiples dans le maintien de l'équilibre global, la préservation de l'environnement (rôle dans l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques) que pour l'alimentation et la santé des milliers de populations qui dépendent directement d'elles. La diversité, la structure et le fonctionnement des forêts tropicales humides sont particulièrement complexes et insuffisamment connus. Cette méconnaissance est un obstacle pour la gestion durable de ces forêts.

Par ailleurs, les forêts congolaises d'une superficie de 23,5 millions hectare (ha) pour 65 % du territoire national (NERF, 2016), avec un potentiel estimé à environ 6000 espèces floristiques (Moutsamboté, 2012), font partie intégrante du Bassin du Congo, d'où l'enjeu de leur gestion qui intègre les stratégies sous régionales et internationales. Ainsi, la gestion durable des forêts du Congo et celles du Département de la Likouala requiert une bonne connaissance de ces écosystèmes, ce qui ne peut se faire que par des études approfondies (FAO, 2010).

De nombreuses études de connaissances de la ressource floristique ont été faites à travers le Congo. A ce jour, très peu d'études allant dans cette lancée ont été menées dans la forêt de la Likouala, on peut donc citer les travaux de : (Ifo et al., 2016 ; Bocko, 2018 ; Moutsamboté, 2012 ; Harris et al., 2008 et 2011, Koubouana et al., 2018 ; Ndzai, 2015), très peu sur le carbone organique (Ifo et al., 2017; Greta et al., 2017 ; Bocko, 2018 ). Cependant, très peu sinon aucune étude botanique et du carbone organique sur une grande superficie n'a été entreprise dans les forêts adultes (sur terres fermes à Celtis adolfi-friderici Engl., inondées à Guibourtia demeusei (Harms) Léon., et inondables à Lophira alata Banks ex C.F.GaertN.) et secondaires (à Musanga cecropioides R. Br. et à Macaranga monandra Mull- Arg.) de cette zone. Les travaux de Ndzai, 2015 ; Ifo et al., 2016 ; Koubouana et al., 2018 ont été réalisées dans ces forêts que sur des petites superficies de 3,5 ha. Alors que, cette zone forestière connait aujourd'hui une régression progressive de sa superficie due à la déforestation et à la dégradation forestière causée par les activités anthropiques notamment l'agriculture itinérante sur brulis, les plantations de palmiers à huile, de Cacao. C'est dans l'optique d'approfondir les connaissances sur la diversité floristique et le stock de carbone organique de cette zone que l'étude a été menée sous le thème « Comparaison entre les forêts adultes et les forêts secondaires de l'axe Impfondo-Dongou » dans le but d'apporter des informations sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers et de comprendre l'impact des activités

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anthropiques sur cette forêt afin de garantir une gestion durable et rationnelle. Car la conservation à long terme de la biodiversité dépend fondamentalement de la connaissance de la structure, de la richesse spécifique et des caractéristiques écologiques de la végétation.

Objectif général et les objectifs spécifiques

Cette étude a pour objectif général de contribuer à la meilleure connaissance de la

composition floristique en vue de comprendre le fonctionnement des différents types

forestiers de l'axe Impfondo-Dongou.

De manière spécifique, elle vise à :

> déterminer les espèces caractéristiques de ces forêts ;

> évaluer la diversité floristique de ces types de forêts ;

> comparer les paramètres structuraux des forêts secondaires et des forêts adultes;

> estimer les stocks de carbone organique.

Hypothèses de recherches

Dans le cadre de la présente étude, les hypothèses suivantes ont été émises et vérifiées :

y' les forêts adultes et secondaires de la zone étudiée ont des espèces caractéristiques différentes ;

y' c'est dans la forêt adulte que la diversité floristique est maximale ;

y' c'est dans les forêts adultes que l'on trouve les paramètres structuraux les plus importants ;

y' les stocks de carbone organique sont plus important dans les forêts adultes que dans les forêts secondaires ;

Ce document rapporte ainsi les résultats de cette étude et comprend trois parties bien distinctes à savoir : revue bibliographique, matériel et méthodes du travail ; résultats et discussions. Ainsi, dans la partie matérielle et méthodes, nous présentons, la zone d'étude et les méthodes adoptées, comprenant notamment le choix et l'installation des parcelles, la collecte des données floristique et du carbone, le traitement et l'analyse des données. Dans la partie résultat, nous présentons et commentons les données recueillies lors des travaux d'inventaire floristique ainsi que les données issues de l'analyse du carbone du sol. Enfin, dans les discussions, nous interprétons les résultats des analyses floristiques et structurales ainsi celles du carbone organique obetenus par rapport à la méthodologie utilisées

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CHAPITRE 1- REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

1-1- Définition des concepts

1-1-1- La forêt

Selon la FAO (2010), la forêt est une portion de terre occupant une superficie de plus de 0,5 hectares avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à cinq (5) mètres et avec un couvert arboré de plus de 10 %.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci