I-9- Perte de biodiversité du sol
Les pertes de biodiversité dans le sol affectent de
multiples fonctions écosystémiques, dont la
décomposition du COS, la rétention des
nutriments et le cycle des nutriments (FAO et ITPS, 2015). De mauvaises
pratiques de gestion des terres et des changements environnementaux affectent
les communautés vivant sous la surface du sol et le déclin de
biodiversité qui en résulte limite et réduit ces avantages
(Wall et al., 2015 ; FAO, 2017).
Une gestion agricole non durable telle que pratiquée
dans de nombreux agroécosystèmes (comme la monoculture, l'usage
intensif du labour ou les apports chimiques), dégrade le
14
réseau fragile des interactions de communautés
entre les ravageurs et leurs ennemis naturels, ce qui influe
négativement sur les stocks de COS. Lorsque les pertes de COS ne peuvent
pas être complètement expliquées par les
propriétés physiques du sol, l'hypothèse qui pourrait
être formulée est que la stabilité du COS est
dépendante de l'activité et de la diversité des organismes
du sol (Gardi et Jeffery, 2009).
Etant donné les pertes actuellement observées au
sein de la diversité microbienne du sous-sol, il est important de
comprendre les relations entre la biodiversité du sol et le cycle du
carbone de manière à prévoir de quelle manière ces
pertes de biodiversité sous une altération environnementale due
aux actions humaines impactera les mécanismes du cycle du carbone global
(De Graaf et al., 2015). Les recherches actuelles indiquent que la
biodiversité du sol peut être maintenue et partiellement
restaurée si elle est gérée de manière durable.
Promouvoir la complexité écologique et la robustesse de la
biodiversité du sol au moyen de pratiques de gestion
améliorées représente une ressource sous-utilisée
qui a le potentiel ultime d'améliorer la santé humaine (Wall et
al., 2015). En ce qui concerne les techniques de gestion des sols
propres à atténuer les effets du changement climatique et de s'y
adapter dans un contexte de production alimentaire durable (FAO, 2017).
15
|