WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Savoirs locaux et nouvelles initiatives pour la gestion des ressources naturelles dans la communauté rurale de Madina Ndiathbe (département de Podor).


par Aliou WANE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) - DEA (Diplome d'étude approfondie) en Géographie 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE II : LES NOUVELLES INITIATIVES D'EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES

La CR de Madina Ndiathbé est un champ où s'appliquent des connaissances locales qui ont permis à la population d'exploiter les ressources naturelles d'une manière durable, permettant des systèmes de production des agriculteurs, pécheurs et pasteurs de s'articuler entre eux et de former la mise en valeur du terroir.

Cependant, les années de sécheresses imposèrent de nouvelles stratégies orientées vers les aménagements hydroagricoles. Et du même coup, des pratiques modernes sont initiées dans le secteur de l'élevage pour stabiliser la filière tel que la pisciculture pour apporter une alternative aux pécheurs et les activités de reboisement pour reverdir le milieu. Ces connaissances scientifiques méritent d'être caractériser.

I. LES PRATIQUES AGRICOLES MODERNES ET LES ACTIONS DE GESTION DES TERRES

Elles sont pour la plupart l'oeuvre de groupement paysan organisé autour d'un GTE, des ONG et autres partenaires ou structures d'encadrement dans le cadre du développement rural.

1.1 Les pratiques agricoles modernes

Elles tournent autour de l'irrigation dont la sécheresse des années 1970, qui a dévasté les cultures pluviales, fortement rétrécie les surfaces cultivables en décrue, éliminé le cheptel et les ressources halieutiques, a été le prétexte majeur. « Les cultures irriguées sont ainsi pour les paysans de la zone la seule activité possible » (Adams, 2000)11.

Ainsi, depuis 1980 les aménagements hydroagricoles se sont insérés dans le système traditionnel dont ils ont fini de devenir le monopôle.

- les périmètres irrigués villageois (PIV)

Ce sont des aménagements sommaires réalisé par la SAED pour aider les populations à recouvrir leur autosuffisance alimentaire et sécuriser la production vivrière. Cette culture irriguée à petite échelle s'est effectuée sur la base de connaissances scientifiques avérées. On utilise la technique d'exhaure grâce à un groupe motopompe (GMP) installé sur le plan d'eau à proximité de la berge. Le périmètre aménagé est situé sur le bourrelet de berge. Ensuite, un

11 Adams Adrian, 2000 : « Quel avenir pour la vallée » IIED 108 pages

47

réseau hydraulique est réalisé à la main mais le plus souvent par tracteur après dessouchage et terrassement, puis on fait le coulage en béton ou en ciment des petits ouvrages. Le schéma de base d'un périmètre (PIV) illustre cette technique.

Figure : Schéma de base d'un périmètre irrigué (PIV)

Ainsi, c'est la SAED qui a initié à cette population ces différents procédés scientifiques : préparation du sol, planage manuel ou tracteur, semis, repiquage, utilisation de l'engrais, suivi et contrôle, fauchaison, battage et acheminement des récoltes.

- Le maraichage

Il est pratiqué par les groupements de promotion féminine (GPF) .Tous les villages enquêtés ont leur jardin des femmes dont les parcelles qui tournent autour de 5 ares, sont attribuées uniquement aux femmes mariées. De nos jours, les cultures maraichères sont étroitement liées à la culture principale du riz. Elles partagent les mêmes réseaux d'irrigation, elles le suivent dans le calendrier cultural. Elles bénéficient surtout les mêmes engrais et les mêmes pesticides et impliquent en générale les mêmes organisations paysans.

- Le jardinage

48

De petits jardins destinés à couvrir les besoins en produits frais de la CR sont initiés. La plupart des périmètres irrigués privés se sont développées dans ces conditions. Actuellement, beaucoup de famille s'organisent pour travailler leur terre sous cette nouvelle forme. Les agriculteurs cherchent à diversifier leur production et de plus en plus à spécialiser leurs parcelles. A l'exemple du GIE privé « Mbamtaré hakkundé majé » qui a travaillé pendant quelques années avec la SODEFITEX à Dounguel

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote