O. INTRODUCTION
Le travail qu'effectue un infirmier(ère) au cours de sa
pratique professionnelle constitue une large part dans le domaine de la
santé, qu'il soit dans la fonction publique ou en privée.
L'infirmier est une personne qui, ayant suivi une formation de base en soins
infirmiers et est autorisée dans son pays à prodiguer les soins
infirmiers dans tous les contextes pour la promotion de la santé, la
prévention de la maladie, les soins et le rétablissement
atteintes (OMS, 1978).
Pour assurer les responsabilités qui lui sont
assignées, le personnel infirmier doit user de son habilité et
ses connaissances tant théoriques que pratiques dans le but de
dispenser les soins efficaces et d'une façon justifiée ; ici
la notion de précision, intervient comme une condition sine qua non.
Mais cette efficacité peut se voir être
compromise par de lourdes tâches que l'infirmier est appelé
à remplir durant sa journée de travail ; à ne pas
oublier les conditions du travail quelques fois difficiles pour lui (manque de
matériel suffisant, mauvaise organisation de service, nombre de
personnel insuffisant, nombre de patients élevé).
Ces lourdes tâches et ces conditions de travail
difficiles peuvent amener le personnel infirmier à ne pas mener à
bon port ses responsabilités.
La maladie étant une affection biologique,
psychologique et même socioculturelle;
Elle est en outre un drame individuel et culturel.
En fait, lorsque le client est hospitalisé, il
nécessite non seulement des soins de qualité, mais aussi une
prise en charge globale. Actuellement, au sein de société
actuelle, on constate une évolution socio-économique où
l'homme revendique de plus en plus le droit à des réponses
adaptées à ses besoins de santé. Ces réponses des
structures des soins en matière de la santé reposent en partie
sur les progrès scientifiques et techniques et sur une organisation
optimale, pertinente et cohérente des soins.
Dans cette complexité, l'infirmier y trouve une place
capitale étant donné son rôle. Quel que soit la nature des
soins dispensés, il s'adresse à un être humain, personne
unique en interaction constante avec son environnement (DOENGES, 1998).
L'infirmier est donc responsable envers l'Etat et les citoyens
de dispenser les soins efficients centrés sur la personne soignée
en prenant en considération les besoins individuels de chacun. Pourtant,
cette responsabilité infirmière peut se voir mise en doute par la
charge du travail dont celui-ci est tenu à remplir dans son lieu de
travail, une pratique infirmière de qualité peut se
définir comme une pratique conforme aux exigences établies par la
formation sanitaire. Le sens et le devenir même de la pratique
infirmière sont déterminés par la conception que l'on a de
la qualité du soin infirmier qui ne peut se réduire à
seule des actes effectués ni à leur organisation. Une telle
démarche procède d'une rencontre et d'un accompagnement par
lesquels, les soignants exercent une fonction d'experts et des conseillers.
O.1. PROBLEMATIQUE
Depuis plusieurs décennies, M.Clarke (1967), a
constaté la manifestation d'un syndrome de BURNOUT qui est un syndrome
d'épuisement professionnel chez la plupart des infirmiers. Dans son
étude menée auprès des 232.342 malades
opérés, ces derniers confirment le rôle
prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques
de complication : la surcharge de travail accroit, le risque que les
complications ne soient décelées à temps puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Selon la même source, la surcharge de travail conduit
à un syndrome de Burnout (syndrome d'épuisement professionnel).
Sur 100% des personnes interrogées, 43% affichaient un niveau
élevé d'épuisement.
Abraham Maslow (1950), il met l'accent sur la motivation des
individus. Pour lui, le comportement social est une réponse à un
ensemble des besoins que nous sommes en train d'assouvir afin de réduire
des tensions qu'ils suscitent en nous et retrouver à un équilibre
social.
Plus que les besoins sociaux et d'estime, ce sont les besoins
de réalisation de soi, d'accomplissement de son potentiel, qui sont
majeurs. En effet, l'homme n'est pas mû par les besoins
pécuniaires, mais il est aussi un coeur s'il s'intéresse aussi au
facteur de rentabilité, c'est un fondement non économique de la
satisfaction de travail.
L'impact de cette surcharge du travail infirmier n'affecte pas
seulement la qualité des soins, mais aussi l'organisation du travail,
la psychologie de l'infirmier et celle du malade.
Selon Greenberg J.,(2005, 256), il est important de mettre en
application des aspects humains dans la gestion des organisations telles que la
perception, la motivation, le processus du groupe, la communication, le
pouvoir, le leadership, la culture organisationnelle, le développement
organisationnel, la planification de carrière, le stress et la gestion
de conflit.
Le travail de l'infirmier s'utilise dans le contexte du
contrat psychologique qui comprend toujours les incitations (salaire, prestige,
sécurité, carrière et avantage), ainsi, que les
contributions (ardeur au travail, compétence, loyauté,
créativité, temps et connaissances).
En France, en 1978, les informations sur les dossiers de soins
faisaient également défaut à l'infirmier de nuit
« il est important de connaitre le contexte familial et social de la
personne soignée.(AINSWORTH,1973).
Le droit du travail qui régit un employeur et
travailleur, accorde une place majeur dans la santé physique par rapport
à la santé mentale (Déjours, 2010,155).
Selon l'enquête nationale réalisée au
Canada sur le travail et la santé du personnel infirmier en 2005, les
infirmiers interrogés ont déclaré l'augmentation de la
charge du travail comme la diminution de la qualité des soins, des
erreurs de médication occasionnelle ou fréquente parmi leurs
patients, et tendance à la réalisation des soins passables ou
mauvais, les infections nosocomiales par les staphylocoques dorés
résistant à la méticilline survenant lorsqu'il y a
surcharge de travail de 25% chez les infirmiers (Aphrodis NDAYISABA, 2007).
Pour JAMA, M. et al (2002), l'augmentation de la charge
infirmière est un facteur déterminant pour la
sécurité des malades ; chaque patient additionnel par
infirmier est associé à une hausse de 7% du risque de
mortalité chirurgicale dans un délai de 30 jours suivant
l'admission à l'hôpital. Lorsque l'infirmier doit s'occuper des 8
patients opérés au lieu d'un ratio des 4 patients par infirmier,
on constate un surplus de 5 décès par 1000 patients.
Pour Paul Spector (2011,495), bien que la plupart des
personnes actives travaillent huit heures par jour durant les jours ouvrables,
des horaires moins classiques se développent, comme par exemple des
journées plus longues ou le travail de nuit ou de week-end.
Un certain nombre des structures telles que les hôpitaux
ou les services de la police, travaillent 24heures par jour.
Cela nécessite deux ou trois équipes pour
couvrir l'ensemble de la journée qui se passe comme suite :
- De 8h00 à 1600 ;
- De 16h00 à 2400 ;
- De 24h00 à 8h00.
(Paul Spector, 2011, 495).
Cet horaire du travail n'est pas respecté par les
milieux où les conditions de vie de travailleurs sont
précaires,
Plus particulièrement dans nos milieux où la
motivation est une grande préoccupation pour les travailleurs, il est
pratiquement impossible qu'un pareil horaire soit respecté par les
travailleurs, étant donné que le transport soit difficile pour
atteindre le lieu du travail.
L'évaluation du travail se rapporte à une
famille de techniques quantitatives utilisées pour déterminer
scientifiquement les niveaux de salaire des employés (Morgeson et
Maertz,2001, 175).
Selon UWIRAGNE C. (2006), après son enquête
d'évaluation de la qualité de la prise en charge
infirmière de la diarrhée chronique chez les PVVIH au CHUK arrive
à signaler que pour53,3% des enquêtés, un infirmier
s'occupe d'un nombre des patients compris 9 et 16, tandis que 46,7% s'occupent
d'un nombre des patients compris entre 17 et 25. De tout cela, il est
évident que quand l'infirmier est confronté à un nombre
impressionnant des patients, aux demandes diverses parmi lesquelles, il doit
parvenir à dépister les signes de gravité, de
découvrir une évolution potentiellement négative à
même qu'à donner des soins adaptés, prendre en charge les
souffrances morales, intégrés les familles, prévoir des
sites des soins, dispenser des informations préventives en
matière de santé..., des erreurs de jugement, manque de temps,
fatigue, stress peuvent avoir des répercutions professionnelles, morales
voire même financières lourdes.
En effet, la surcharge de travail, va remettre en cause cette
bonne théorie de la qualité des soins à laquelle tout le
monde aspire actuellement, et la durée très longue des
journées comme celles de garde (de 17h30 à 16hoo et de 16hoo
à 7h30 du matin), et l'insuffisance des mesures de protection et de
sécurité accentuent la responsabilité de l'infirmier.
En effet, NEEDLEMAN et al (2002) ont démontré
que les patients qui bénéficient de plus d'heures des soins de la
part des infirmiers, restent moins longtemps à l'hôpital et
présentent moins de complications que les autres patients qui n'ont pas
bénéficié au tant.
Pour mettre en évidence, cette situation idéale,
il est souhaitable de renforcer l'effectif infirmier pendant la journée
et la nuit, équiper le service en matériel nécessaire et
prévoir une bonne organisation du travail.
. Cette surcharge du travail crée un environnement
malsain, défavorable à la pratique, par conséquent, les
infirmiers exercent leur profession dans un contexte plein de
complexité.
Margot phaneuf (2005), note que les observations suivantes
peuvent être notées lorsque la charge de l'équipe soignante
est forte comme :
- L'absence du diagnostic infirmier qui entraine des
complications non détectées à temps, d'où
l'augmentation de la morbidité et de la mortalité ;
- La diminution de la qualité des soins qui est bien
claire dans le déroulement des soins caractérisés par
l'absence d'asepsie ;
- La rapidité des gestes à poser ;
- Les erreurs de médication mettant en danger la
sécurité des malades ;
- La mauvaise surveillance des malades etc.
Selon PATRICIA (1990), la démarche des soins infirmiers
est sans doute, l'un des principaux piliers de la qualité des soins et
que sans elle, l'infirmier ne peut espérer à la maximisation de
la qualité et apporter ainsi la satisfaction aux différents
besoins du patient.
En Belgique, l'activité infirmière est
systématiquement enregistrer à l'aide d'un outil d'enregistrement
depuis une quinzaine d'années qui dresse une image de l'activité
hospitalière. Cet outil s'appelle « DI-RHM »
c'est-à-dire données infirmières résumés
hospitaliers minimum. Cet outil permet d'avoir la précision
sur :
La dotation infirmière
Financement des soins infirmiers dans les hôpitaux
Belge
La gestion de la qualité des soins infirmiers (Gillet
et al, 2003).Pour mademoiselle HouriaKhelif (2006) la notion de dotation est
une notion très capitale dans le service de soins, elle pose une
relation entre les soins aux patients. La notion de dotation ne consiste pas
seulement en nombre d'employés, mais aussi d'autres variables relatives
à la couverture des patients et à la fourniture des soins
sûrs. Ces variables sont : la charge du travail, le rapport
coût, rendement et l'efficacité, la complexité des
patients, le niveau de qualification du personnel infirmier et le
mélange des compétences du personnel infirmier.
DRUCKER DRUCKER (1950, 165.), considère que les
facteurs essentiels aux progrès d'une organisation tant sanitaire que
autres sont entre autres : la compétence, la capacité
d'innovation, l'attention portée aux clients ou malades et
l'organisation du travail. D'où sa technique de gestion par objectif
où il considère que chacun soit un potentiel de
créativité à mobiliser et stimuler de cette pensée
de DRUCKER, l'infirmier doit avoir un nombre bien déterminé des
malades pour ensuite, faire valoir la charge du travail comme
élément déterminant qui va faire pencher la balance dans
un sens ou dans un autre.
Selon l'OMS (2014), il est exigé une certaine
recommandation pour le personnel des soins qu'il faut 2 lits pour un infirmier
pendant la période de la garde de nuit qui va de 18hoo jusqu'à
8hoos et voir même la période matinale qui commence de 8hoo
jusqu'à 15HOO, juste pour permettre à l'infirmier de
répondre aux besoins de malade et de les reconnaitre comme étant
son client, car parmi les rôles essentiels de l'infirmier nous citons la
défense et la promotion d'un environnement sain, la recherche, la
participation à l'élaboration de la politique de santé et
à la gestion des systèmes de santé ainsi que
l'éducation. Le soin est alors une activité sacrée qui
demande à l'infirmier d'être présent en esprit ; plus
qu'il est surchargé, plus qu'il se trouve dans la déperdition et
que son travail perd la qualité.
Le rapport de l'état social de la France (2004) propose
une grille d'analyse des infirmiers sur base des modèles de
l'intelligence sociale. Des socio-profils sont définis sur base
d'accroissement de leur conscience, la perception de leur contexte et leurs
pratiques personnelles. Cette grille est utile aussi bien aux infirmiers pour
mieux se comprendre et mieux comprendre leur environnement social et
professionnel, qu'aux dirigeants hospitaliers pour analyser et
développer leurs ressources humaines et organisationnelles.
Dans ce cadre, l'infirmier a une fonction d'observation et de
dialogue avec le patient pour identifier le problème et préposer
les diagnostics infirmiers afin de pouvoir mettre en oeuvre les moyens
nécessaires pour une prise en charge adaptée. Il en va ainsi de
la surveillance clinique des complications spécifiques à une
pathologie ou un traitement, mais aussi de manière plus
générale ; les soins fondamentaux de conforts et de la
sécurité du patient, il assure en outre des bonnes
compréhensions par le patient des explications données par le
médecin dans le respect professionnel.
Selon MUNYANEZA, A. (2004 , 86), dans son étude
menée à Kigali, l'auteur montre que les conditions
particulières du fonctionnement des services hospitaliers durant la
garde de nuit ne donnent pas toujours à l'infirmier les moyens d'assurer
les soins corrects
Selon ATHANASE, M (2004) dans son étude portant sur
l'évaluation de la prise en charge infirmière des patients
hospitalisés au cours de la garde de nuit à l'hôpital
Ruhenger au Rwanda, l'auteur nous fait voir que 25 patients hospitalisés
en chirurgie sont prise en charge par 2 infirmiers pendant la garde de nuit, en
médecine interne, 30 patients sont soignés par 3 infirmiers et en
pédiatrie 15 patients sont suivis par deux infirmiers au cours de la
garde de nuit.
Ainsi pour un hôpital de district couvrant 200.000
habitants, avec 200 lits à un taux d'occupation moyenne de 80%, le
nombre d'infirmiers évalué à 32 infirmiers et 3
auxiliaires de santé. La médecine interne qui a été
prise comme référence. La répartition du personnel
infirmier est d'une infirmière A2 ou A3 et un auxiliaire pendant la
journée sur une période allant de 8 heures du matin à 17
heures.
Par ailleurs, ALBERT Lucien (1997) déclare que la
continuité de soins 24 heures sur 24 impose une organisation
particulière et la gestion complexe.
En RDC, Durant la journée internationale de
l'infirmière, la fédération de l'association nationale
des infirmiers du Congo « ANIC » et les services sociaux de
la confédération des syndicats nationaux souhaitent qu'une
meilleure organisation du travail dans les soins infirmiers sont
installés pour les surcharges de travail et les stress dont sont
victimes, entre autres les infirmières.
A Bukavu, les attitudes et comportements que possèdent
les infirmiers et les médecins sont indésirables, ceci s'explique
par manque de collaboration ; la course au pouvoir le conflit
professionnel etc., concernant 4 à 16% des infirmiers et médecins
seulement. Ils relèvent essentiellement de la malhonnêteté,
de l'incompétence et du mauvais comportement relationnel, du faible
rendement, de l'indiscipline et de la démotivation. Les causes sont
multiples dont 75% sont associés au dysfonctionnement organisationnel de
l'hôpital général de référence de Katana.
(MYRIAM Asmari, 2017)
En province, pour Myriam Asmari (op-cit), deux cent mille
enfants sont privés de soins de santé préventifs et
curatifs à cause de l'insécurité dans la province du
Kasaï central au cours de l'année 2017. Cette privation de soins de
santé qui se justifie par l'insécurité qui, à son
tour, a entrainé une migration de la population centre Kasaïenne, y
compris les infirmiers de cette contrée. Ce qui justifie un nombre
minoritaire de personnel soignant dans les structures sanitaires, une forte
accessibilité aux soins par les victimes de guerre. C'est ainsi que la
charge du travail infirmier est devenue encore trop importante rendant les
soins trop superficiels et non qualitatifs.
L'impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité des soins à l'hôpital provincial du Kasaï
Central a constitué un problème majeur dans l'organisation des
soins dans nos hôpitaux. En rendant à l'homme toute sa
dignité, en le mettant au centre de sa réflexion, il peut
libérer tout son potentiel pour une meilleure productivité dans
son organisation (affaires sociales, loisirs, soins médicaux) (E.MAYO,
1999,187).
De ce fait, les conséquences seront psychologiques,
affectives et comportementales (Travers et Cooper, 1996).
On enregistre :
La difficulté de concentration, la
nervosité ;
Le trouble de sommeil ;
L'irritabilité ;
Faiblesse, vertiges et la gastrite ;
Malaise physique ;
Modification des habitudes alimentaires ;
Retard et absentéisme au service ;
Travail bâclé ;
Attitude négative comme l'indifférence, le
pessimisme etc ;
Résistance au changement , hostilité(J.
SCHERMAR& al, 2004)
Le stress est donc une réponse subjective qui est un
état de tension qu'une personne ressent lorsqu'elle est soumise à
des exigences inhabituelles par conséquent, un niveau très
élevé de stress peut compromettre la santé physique et
mentale pour en donner un syndrome d'épuisement professionnel qui peut
se caractériser par un épuisement physique et émotionnel,
un sentiment de cynisme et de détachement à l'égard du
travail, une perception d'inefficacité et d'un manque d'accomplissement.
Les tous sont liés aux facteurs organisationnels suivants :
Charge de travail
Marge discrétionnaire
Récompenses
Relations interpersonnels (conflit, soutien social)
Justice sur l'application de plan et
procédure ;
Valeurs organisationnelles.
(Frendenberger 1975).Et aussi dans le souci de ressortir
certains facteurs favorisants de cette surcharge du travail infirmier
comme :
La capacité d'accueil ;
Le taux d'occupation ;
Le nombre d'infirmiers par unité de soins qui est
lié au taux d'occupation et à la capacité
d'accueil ;
La motivation des infirmiers ;
Le nombre d'heures du travail rendant l'infirmier
fatigué et incapable de donner les soins de qualité.
De ce qui précède, plusieurs questions ont
été posées dont la principale était la suivante:
« Quel est l'impact de la surcharge du travail
infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï Central ».
0.2. HYPOTHESE
Eu égard à la problématique :
- Mauvaise organisation des services ;
- Absence de motivation
- Manque de recrutement et d'octroi de retraite ;
- Non applicabilité des normes relatives à la
gestion des ressources humaines. Seraient à la base de surcharge du
travail infirmier, rendant ainsi un travail non qualitatif.
L'instauration du système compensateur en fonction de
mérite et l'établissement d'un système de contrôle
du personnel infirmier seraient la solution à ces problèmes
épineux de la surcharge.
0.3. BUT DE L'ETUDE
A travers notre sujet, le but poursuivi est de contribuer
à l'amélioration de la qualité des prestataires dans
l'offre des soins aux populations.
0.4. OBJECTIFS
SPECIFIQUES
Pour atteindre notre but, les objectifs spécifiques
suivants ont été fixés :
· Identifier les caractéristiques
sociodémographiques des enquêtés
· Planifier et analyser les activités
infirmières ;
· Organiser les services hospitaliers des soins
infirmiers ;
· Lister les différentes taches
infirmières ;
· Décrire le job description et établir
l'horaire de travail ;
· Respecter les heures de travail et signer le contrat de
travail ;
· Organiser la rémunération et la
motivation des travailleurs ;
· Identifier les conséquences de la
complexité des tâches allouées aux infirmiers dans leur
service ;
· Evaluer le ratio infirmier/malade ;
· Identifier les facteurs qui sont à la base des
difficultés d'organisation dans les services;
· Observer la collaboration des infirmiers dans leur
équipe au cours du travail ;
· Proposer les stratégies d'amélioration
des soins et services pour la meilleure qualité de soins.
0.5. JUSTIFICATION ET
PERTINENCE
Nous avons été motivé à mener une
étude portant sur l'impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital provincial de Kananga. Vu la
manière dont l'infirmier est traité comme robot
électrique, quoi qu'il soit appelé polyvalent, mais la
planification et l'organisation jouent un rôle très important
dans l'avancement du travail et dans sa qualité. La surcharge du
travail et la multiplicité des tâches étant des
véritables facteurs favorisant de stress, qui, par conséquent,
font tomber le travailleur ou l'infirmier dans le syndrome d'épuisement
professionnel « Burnout » dont la conséquence sera
l'absentéisme au travail et l'abandon du malade. C'est dans
l'intérêt de contribuer à l'amélioration de la
qualité de soins à l'hôpital provincial de Kananga en
particulier que nous avons pensé lancer un appel d'alerte aux
prestataires de soins, étant donné que quand le travail trop
abondant, il perd sa qualité.
Ce sujet nous est impérativement important pour nous
entant qu'ancien infirmier des certaines structures sanitaires de la province
où nous nous retrouvions devant trente malades pour un seul infirmer
de garde et que nous étions incapables de donner les soins de
qualité à ces malades vue leur nombre.
Ce travail nous aidera d'une base solide en matière de
soins infirmier, il aidera les futurs chercheurs d'une orientation dans leur
recherche et les autorités politico-administratives à organiser
le recrutement des nouveaux engagés et la retraite des ceux qui sont
au-delà de 65 ans.
0.6. TYPE ET DOMAINE DE
L'ETTUDE
L'étude se situe dans le domaine de soins infirmier,
Elle est une recherche quantitative, descriptive, de nature transversale qui va
nous permettre de contribuer à l'amélioration des conditions de
travail infirmier pour l'offre de soins à la population.
0.7. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Aucune étude scientifique ne peut se réaliser
sans qu'il y ait une délimitation temporale et spatiale qui consiste
à donner à la recherche une circonscription nette. Il
s'avère important de délimiter dans le temps et dans l'espace
notre étude en vue de donner à notre travail un caractère
scientifique.
Pour des raisons économiques, notre étude, dans
l'espace, concerne l'hôpital provincial du Kasaï Central et Dans le
temps, l'étude commence de Novembre 2017 au Mai 2018.
0.8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail comprend trois chapitres :
Le premier chapitre traite sur la revue de
littérature
Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie
de la recherche ;
Et le troisième, enfin traite sur la
présentation des résultats.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE
I.1 DEFINITION
OPERATIONNELLE DES CONCEPTS CLES
Il est important de définir les concepts clés
dès le départ en précisant le sens qu'ils gardent dans le
travail, car l'ambigüité des termes empruntés le plus
souvent gène le chercheur.
Un concept est une représentation mentale d'un objet.
Le concept peut avoir des significations différentes d'une approche
à une autre.
C'est pour cette raison que nous avons jugé bon de
préciser la signification des certains concepts clés de notre
travail pour lever toute équivoque et orienter la pensée et
sans doute, faciliter la compréhension de nos propos aux lecteurs.
Ainsi, les termes suivants ont fait l'objet dans ce chapitre :
I.1.1.
IMPACT : selon le dictionnaire de Français Larousse
(2008), un impact est un effet ou une influence produit par quelque chose.
Dans le cadre de notre étude , un impact est un
résultat consécutif produit par un fait(MULOMBA , 2017)
Il s'agit d'une influence ou retentissement ou encore
répercussion de la surcharge du travail infirmier sur la qualité
de soins infirmer.
I.1.2. SURCHARGE :
Selon FERRERI (2002) ; une surcharge est une accumulation
des tâches à remplir dépassant la capacité de la
personne qui les exerce.
On parle d'une surcharge quantitative, si le degré
élevé de vigilance doit être maintenu pendant des
périodes assez longues ou des informations à traiter se
succèdent à un rythme rapide.
On parle de surcharge qualitative, si la tache est difficile
et exige un niveau élevé de qualification.
Pour ce qui concerne notre étude, une surcharge est une
accumulation des tâches à remplir dépassant la
capacité de la personne qui les exerce
I.1.3. TRAVAIL
Selon le dictionnaire Larousse de poche ( 2010) ;
un travail est une activité d'un homme ou d'un groupe d'hommes
accomplie en vue d'un résultat utile.
Selon Alain DESIRE MBUYA (2014) le travail est un ensemble
d'Operations propres à un domaine précis.
Partant de notre étude, un travail est un ensemble
d'activités à réaliser par un groupe des gens aboutissant
à une rémunération.
I.1.4. INFIRMIER
Pour TSHITADI MAKANGU,A. (2017) , un infirmier est
une personne ayant reçu une formation de niveau secondaire ou
supérieure dans une institut de formation officiellement reconnue
sanctionnée par un diplôme d'infirmier pour administrer les soins
à la population dans les structures de santé.
Pour notre étude, un infirmier est une personne ayant
suivi une formation infirmière dans une école de formation
médicale et qui est appelé à dispenser les soins
curatifs ;préventifs; promotionnels et de
réhabilitation.
I.1.5. TRAVAIL INFIRMIER
Selon le code de déontologie publié le 27
Novembre 2016 ; le travail infirmier comporte l'ensemble des droits et
devoirs des infirmiers, quelques soient leurs modes ou lieux d'exercice.
L'infirmier effectue des soins de nature préventive,
curative ou palliative afin d'améliorer, maintenir et restaurer la
santé. Il a un rôle de collaboration important avec
l'équipe soignante. Quelque soit son lieu d'exercice, il assure avec
l'aide soignant qui travaille sous sa délégation les soins
d'hygiène de confort et de sécurité du patient.
Partant de notre étude, le travail infirmier est
l'ensemble d'activités qu'exerce l'infirmier à l'hôpital ou
dans une clinique, consistant à dispenser et à coordonner les
soins aux malades.
I.1.6. SURCHARE
Selon le dictionnaire de poche Larousse (2010) une surcharge
est une complexité des taches à réaliser.
Pour notre étude, une surcharge est un surcroit des
charges que l'infirmier est appelé à résoudre.
I.1.7. SURCHARGE DU TRAVAIL INFIRMIER
Selon mlleHouriaKhelif et KowtherSefi (2006), il s'agit d'une
augmentation des tâches que l'infirmier doit remplir au sein de la
structure sanitaire.
Selon le dictionnaire de poche,
Larousse « 2010 », c'est une charge
supplémentaire ou excessive que doit avoir l'infirmier durant
l'exercice de sa profession.
Pour notre étude, nous définissons la surcharge
du travail infirmier comme étant une charge supplémentaire ou
excessive que doit avoir l'infirmier durant l'exercice de sa profession.
I.1.8. QUALITE
Selon NICOL ROUSSEAU (1987), la qualité est la
manière d'être bonne ou mauvaise d'un produit ou service dont les
caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs.
Quant à nous, la qualité se définit comme
un ensemble des caractères, des propriétés qui font que
quelques choses corresponde bien ou mal à sa nature, à ce qu'on
attend.
I.1.9. QUALITE DE SOINS
Selon JEEF, M. (2017), La qualité de soins est un
concept qui consiste à mettre en oeuvre le plus d'éléments
possibles pour garantir aux patients une qualité de prise en charge
diagnostique et thérapeutique adaptée.
Lorsque la qualité des soins apportée est bonne,
le patient bénéficie naturellement des meilleurs résultats
possibles en fonction de sa pathologie ;
La qualité de soins est optimale, si les
critères budgétaires sont respectés et que les risques des
complications ou de maladies dues à la prise en charge de patient
(pathologie iatrogène) sont limités au maximum.
La qualité de soins est définie par l'OMS comme
la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes
diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat
en terme de santé, conformément à l'état actuel de
la science médicale, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande
satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts
humains à l'intérieur du système de santé.
Pour nous, c'est la délivrance à chaque patient
de l'assortiment d'actes diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le
meilleur résultat en terme de santé, conformément à
l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût
pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour
sa plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats
et de contacts humains à l'intérieur du système de
santé
I.1.10. HOPITAL
Selon Bernard et Géneviève (2006), un
hôpital est un établissement de soins où un personnel
soignant peut prendre en charge des personnes malades ou victimes de
traumatismes trop complexes pour être traité.
Pour nous, un hôpital est défini comme un
bâtiment où une équipe médicale soigne les personnes
malades ou blessés, il accueille aussi les femmes enceintes pour leur
accouchement. (BAKAMBAMBA, 2008).
I.2. GENERALITES SUR LES
SOINS INFIRMIERS
I.2.1. Les soins
infirmiers.
La discipline infirmière s'est forgée au cours
de temps, souvent de façon empirique autour de la religion ou
d'étapes maitresses comme la guerre, les besoins évolutifs de la
société en matière de la santé publique, de soins
de santé, mais encore autour de la question humanitaire de la prise en
compte des besoins sociaux et de l'étude de la psychologie.
En suivant l'évolution des disciplines connexes et en
s'inspirant des modèles conceptuels propres à la discipline,
l'infirmier modifie son langage et son attitude : le patient devient le
client de qui, on attend une collaboration au traitement.
Au cours des années 1950 et 1960, les soins infirmiers
sont décrits comme un service humain et charitable aussi qu'un service
d'un grand soutien. Ce sont les religieuses de la congrégation de Saint
Vincent de Paul qui s'en occupaient plus en prenant en charge des
blessés de guerre pour leur survie.
Après 1960, les recherches s'intéressent plus
spécifiquement à l'amélioration des soins infirmiers au
client et au développement d'une base des connaissances en sciences
infirmières. Comme les connaissances évoluent et que les besoins
de santé deviennent de plus en plus complexes, la
nécessité d'une formation fondamentale plus poussée
s'impose et les recherches s'élaborent autour de l'objet du soin.
L'enseignement infirmier présente un contenu axé
vers les connaissances médicales qui amènent les infirmiers
à s'identifier au modèle scientifique médical. Les
connaissances sont axées sur les pathologies et vers l'application de
techniques médicales. En somme, la discipline infirmière a
évolué dans le contexte des événements historiques
et des mouvements sociaux qui ont pris place au cours des derniers
siècles.
Elle s'est développée au rythme de grand
courant de pensée qui ont marqué l'évolution des
connaissances (Marie Claire OMANYONDO, 2007).
Le processus de nursing en soins infirmier peut avoir les
étapes pour sa concrétisation, il s'agit donc de la collecte des
données, l'analyse des données, la fixation des objectifs, la
planification, l'exécution et l'évaluation des résultats
(Henderson, 1879,356
I.2.2. profil de l'infirmier congolais de la période
coloniale à nos jours
Le rôle de l'infirmier congolais est passé par
différentes phases depuis l'époque coloniale à nos
jours.
On distingue spécialement trois grandes
périodes dans l'évolution du profil infirmier à
savoir :
L'infirmier durant la période coloniale ;
L'infirmier de 1960 à 1985 ;
L'infirmier de 1986 à nos jours.
1. l'infirmier de l'époque
coloniale
Il est surtout un exécutant des tâches,
subalternes, sans initiatives. Cette période est aussi subdivisée
en :
v AVANT 1871
Cette période est caractérisée par
l'inexistence d'un système de formation organisée pour
l'infirmier au Congo. Seul le facteur dévouement jouait sur le
recrutement des candidats infirmiers qui recevaient en suite une formation pour
des tâches bien spécifiques et subalternes. Certains
bénéficiaient d'un encadrement particulier par le
sanctionnée par une attestation servant de référence pour
son propriétaire (Thitadi, A., 2016,185).
v LE 03/03/1917
Fut signée la première ordonnance du
gouvernement général de la colonie autorisant l'organisation d'un
enseignement médical pour les indigènes : infirmiers
auxiliaires, donc la formation de deux ans après l'école
primaire. Une école de formation d'infirmiers auxiliaires et de
sages-femmes ainsi qu'une école d'auxiliaires accoucheuses fut
crée en 1925 ; formation purement pratique sans théories. En
décembre 1926, ces écoles furent créées au niveau
provincial. Elles comprenaient deux niveaux pour une même formation den
cinq ans dont trois de théories et deux ans des (de) pratiques.
Au terme de cette formation, les candidats ayant
distingué étaient nommés assistants médicaux
indigènes (AMI) ceux qui terminaient par une satisfaction,
étaient retenus comme infirmiers. Plus tard, à
l'indépendance, ce sera les AMI qui seront envoyés en France pour
une formation médicale qui feront les premiers médecins
indigènes.
v . 1935
Ici, il ya eu une révision des dispositions relatives
à la formation médicale avec apparition de la formation à
trois niveaux :
E.I.A en 1an (Ecole d'infirmiers auxiliaires)
E.G.S en quatre ans (Ecole de garde sanitaire avec deux ans de
formation théorique)
E.I. 5 ans (école d'infirmiers avec trois ans de
formation théorique)
Cet infirmier est microscopiste et injecteur.
Plus tard, on a créé une section AMI
équivalent de l'école des médecins auxiliaires
indigènes de DAKAR.
Ces AMI avaient le rôle de pratiquer la médecine
courante qui est la médecine générale et la petite
chirurgie selon l'instruction du médecin Colon, pratiquer la
médecine +d'individuelle, comme traiter au dispensaire, veiller à
l'hygiène générale, lutter contre les endémies et
les épidémies.
En 1952, une ordonnance loi du gouverneur central
définissait le profil suivant de l'infirmier, un manoeuvre
spécialisé pour exécuter les ordres du médecin et
donner selon les avis de celui-ci, les meilleurs soins aux malades. C'est vers
cette époque qu'on a vu apparaitre les premiers infirmiers
diplômés. Mais il faudra attendre jusqu'en 1959 pour qu'une
ordonnance loi consacre ce niveau de formation en même temps que celui
des assistants médicaux.
v . l'infirmier de 1960-1985
Cette période a été subdivisée en
trois phases selon les événements dans l'évolution du
rôle de l'infirmier :
De 1960-1965
De 1966-1970
De 1971-1985
- . la période de 1960-1965.
Cette période est marquée par le départ
massif de colons blancs y compris les médecins et les infirmiers.
A ce moment, l'infirmier congolais vit de grands
bouleversements dans sa profession. Car, initialement formé comme
subalterne et auxiliaire qu'il était initialement formé, il
devient le seul responsable de la gestion médicale. Il remplace le
médecin dans toutes ses attributions, il occupe de hautes fonctions
politiques et administratives, il jouit d'une grande considération
sociale, sa formalité élevée au niveau A2, fait de lui un
grand intellectuel par rapport à cette période.
Le départ de la plupart des assistants médicaux
en 1964 pour une formation médicale en Europe, renforce la charge et le
prestige de l'infirmier. Ce dernier joue le rôle médical
délaissant parfois son rôle primaire de Nurse ou les soins
infirmiers étaient la seule préoccupation pour lui; mais il s'est
impliqué dans la prévention des maladies, le diagnostique, le
traitement et la promotion de la santé( Tshitadi, A.,2017,180).
- De 1966-1970
L'infirmier élève son niveau de connaissance et
requiert de nouvelles charges, il se spécialise pour une
répartition de tâches au sein de la profession.
Cette époquefait revenir également au pays
plusieurs médecins indigènes après leur formation en
Europe et elle fut ainsi témoin de la naissance du conflit des
attributions médecins-infirmiers.
En effet, le médecin ayant repris son poste,
l'infirmier du niveau supérieur maintenant se sent mal à l'aise
pour reprendre un rôle inférieur et auxiliaire. Il vit durant
cette période, une profonde crise d'identité qui le poussa
à rechercher les spécificités de sa profession et de
retenir lui-même son rôle au sein de l'équipe soignante et
par rapport à la profession médicale.
L'infirmier met l'accent sur l'autonomie de la profession
médicale. Il élève de plus en plus son niveau intellectuel
pour suivre le rythme d'autres disciplines de la science par des reformes et
des réorganisations de l'enseignement.
Il se réunit en association pour défendre la
profession et perfectionner ses prestations dans les domaines
spécifiques des soins infirmiers. Mais cette évolution n'est pas
homogène da qans tout le niveau car l'infirmier rural est resté
à cheval entre les taches proprement médicales et les soins
infirmiers à cause de la carence en médecins dans les coins
reculés du pays.
Ainsi naît donc un décalage entre le profil d'un
infirmier rural et un infirmier du centre urbain. Il persiste également
un décalage entre le profil réel de l'infirmier et celui
défini par la loi, car la législation n'a pas cette
évolution de la fonction infirmière (Omanyondo,2015,150)
- de 1971-1985
Avec la création de l'institut supérieur des
techniques médicales, la fonction infirmière affirme de plus en
plus son autonomie par rapport à la profession médicale. Elle
souligne l'aspect complémentaire de deux fonctions et refuse
l'auxiliarisation de l'infirmier ; les soins infirmiers sont
élevés au sein d'une science : les sciences
infirmières, On assiste à la naissance dans les hôpitaux,
d'une direction de Nursing à côté de la direction
médicale ; bien qu'elle reste encore dépendante de cette
dernière, l'infirmier dans son besoin d'épanouissement culturel
s'ouvre vers l'extérieur et fait son entrée au conseil
international des infirmiers (1985) formés sur place, et auquel sont
venus s'ajouter quelques licenciés de l'extérieur en Europe.
Au le plan technique, la période de 1960-1985 fut
surtout caractérisée par le développement et le
perfectionnement des techniques de Nursing de base au rythme du
développement du pays en général et des services de soins
en particulier.
L'infirmier se spécialise dans les différents
domaines de soins et applique de plus en plus des soins de haute
technicité. Petit à petit, s'opère un glissement qui
localise l'action infirmière sur la dimension physique de soins
infirmiers en négligeant les autres dimensions qui ne font pas
intervenir la technicité telle que la dimension sociale qui
nécessite le développement de la communication avec les
patients.
En bref, on peut considérer cette période comme
étant l'époque de la technicité de soins infirmiers.
Notons également qu'ici commence la
délégation de certains soins jugés inférieurs par
l'infirmier.
v l'infirmier de 1986 à nos jours
La crise économique qui touche l'ensemble du pays
atteint également les institutions hospitalières et se
répercute sur la qualité de soins qui étaient de plus en
plus axés sur la technique.
La carence en matériel de soins rend l'infirmier
presque oisif à l'hôpital. Celui-ci délègue la
plupart de ses responsabilités au garde malade, (presque tout le Nursing
de base). Il se consacre uniquement aux tâches administratives et
à l'exécution de prescription médicale.
On peut dire que techniquement sur le terrain, il ya une
régression dans l'évolution du rôle de l'infirmier,
qui, inconsciemment se ramène lui-même à nouveau au
rôle d'auxiliaire médical en réduisant ses prestations aux
seules exécutions des prescriptions médicales.
Pendant ce temps, la formation s'élève de plus
en plus et les dimensions spirituelle et sociale de soins commencent à
émerger et l'approche holistique de soins infirmiers commence à
se faire entendre.
Au plan de la formation, un cycle de licence en Sciences
Infirmières voit le jour au niveau local (1998), des docteurs en soins
infirmiers rentrent au pays après une formation à
l'extérieur (Omanyondo,2015,150).
En effet, l'infirmier membre à part entière de
l'équipe sanitaire pluridisciplinaire, a besoin pour, être
performant dans son rôle d'adopter sa formation au rôle qu'il est
appelé à jouer dans cette équipe.
C'est ce que visent les différentes tentatives de
révision de programmes d'enseignement.
Particulièrement à ce jour au niveau
supérieur, c'est à cause de décalage également que
la formation auxiliaire jugée digne a été
supprimée.
Il reste cependant à redéfinir les
finalités et les rôles de chaque catégorie au niveau
institutionnel et constitutionnel, car jusqu'à ce jour, la loi
régissant la fonction infirmière n'a pas été
modifiée.
C'est ainsi qu'en 2006, la loi no 16/15 du 15 juillet 2016
portant création et fonctionnement de l'ordre des infirmiers de la
République Démocratique du Congo a vu le jour.
Cet ordre assure principalement la défense et l'honneur
de la profession infirmière d'une part et la régulation de la
profession de l'autre part.
Cet article, il veille :
Au respect des principes d'éthiques, de
moralité, de probité, de compétence et de
dévouement indispensables à l'exercice de la profession
infirmière ;
A l'observance, par tous ses membres, des devoirs
professionnels ainsi que les règles édictées par le code
Assurer les liens avec les autres organisations et soutient les
intérêts sociaux et professionnels des infirmiers ;
Au Maintien les relations avec les établissements de
formation pour le suivi du programme d'enseignement ;
A la Participation à l'élaboration et à
la validation des programmes de formation des infirmiers à tous les
niveaux.
I.2.2. LA QUALITE DES
SOINS
La qualité des soins infirmiers peut être
définie par la démarche ANNU VUORI, qui pose quatre questions
fondamentales pour sa définition :
Qualité pour qui ? Pour tous les acteurs des soins
et de leur qualité ;
Qualité définie par qui ? Par un
professionnel de la santé qui cherche l'influence maximale de sa
démarche ;
De quelle qualité s'agit-il ? Celle qui, dans le
cadre d'une pratique pluri-professionnelle, adapte les soins portés
à la personne dans une perspective de la santé.
Dans l'optique du déploiement de la santé,
l'infirmier dispose des techniques et connaissances qu'il utilise pour prendre
soins de la personne dans sa globalité.
Au point de vue somatique ou psychologique, de façon
très simple et assurée, une bonne qualité des soins
signifie « faire la meilleure chose correctement et tout de
suite ».
On ne peut parler de la qualité des soins infirmiers
s'il n'y a pas la notion d'holiltisme ; c'est-à-dire que les soins
de qualité doivent être holistiques, donc globaux ; qui
prennent toutes les dimensions de soins : curative ;
préventive ; promotionnel et de
réhabilitation (GIEBERGER.1992, 250)
D'après l'OMS « 2006 », la
qualité des soins consiste en une pratique correcte, correspondant aux
normes d'intervention.
Il existe plusieurs approches pour l'amélioration de la
qualité de soins ; mais tous partagent les étapes communes
suivantes :
Identification des problèmes à travers les
informations existantes ;
L'analyse de la cause principale ; il s'agit des
problèmes ou les secteurs qui nécessitent l'amélioration
en prenant en compte toutes les raisons, pas faire des suppositions ;
La conception et l'implantation des solutions ;
L'évaluation et le raffinement des solutions
utilisées.
I.2.3. LE ROLE SPECIFIQUE DE
L'INFIRMIER
Un infirmier conscient de son rôle particulier doit
appliquer ses connaissances pour faire passer par un instrument logique et
systématique, utilisé par le nursing. C'est la démarche
scientifique de soins de la quelle, découle le plan de soins.
L'infirmier doit appliquer les dimensions de la qualité
des soins qui sont :
La compétence technique qui est une application
constante des connaissances et d'habileté du prestataire en respectant
les standards ;
Accès aux services : c'est le degré
auquel, le client est capable d'obtenir le service, c'est un
élément important de la qualité ;
L'efficacité de standard ;
L'efficience de service : l'efficience fait
référence aux meilleurs usages comme une bonne manipulation et
meilleur usage des ressources limitées pour réaliser les
résultats désirés ;
Relation interpersonnelle : il faut la confiance, le
respect, la confidentialité entre les membres et les types des soins et
aussi entre les soignants et les soignés ;
La continuité de service : c'est l'habileté
de commencer et de terminer un programme entier de soins pour l'individu et la
communauté ;
La sécurité : il faut minimiser l'usage de
risque de lésion et d'autres effets secondaires
nuisibles.(KOZIER&ERB, 1979,192).
Pour ce qui concerne le plan de soins infirmier, il ressort
une notion capitale pour l'infirmier, car c'est de là que découle
le diagnostic infirmier à travers les besoins perturbés, ce plan
de soins infirmier se fait comme suite :
- Identification des problèmes ;
- Analyse des situations ;
- fixation des objectifs ;
- Exécution ;
- Evaluation.
De ce plan de soins infirmiers, ressort le tableau de besoins
perturbés de malade qui sera présenté comme
suite :
|
Besoins perturbés
|
Problèmes
|
origine
|
Objectifs
|
Intervention
|
Résultats
|
Manger et boire suffisamment
|
Dysphagie
|
angine
|
Qu'il mange et boive
|
Jus des fruits
|
Il a mangé
|
Dormir et se reposer
|
Insomnie
|
gastrite
|
Qu'il dorme et se repose
|
Psychothérapie
|
Il s'est reposé et a eu sommeil
|
Eliminer par toute voie d'élimination
|
Dysurie
|
Infection urinaire
|
Qu'il élimine normalement par toute voie
d'élimination
|
Repos au lit, éducation pour la santé
|
Le malade a éliminé normalement
|
Se distraire et porter de loisir
|
Céphalée intense
|
Accident vasculaire cérébral
|
Qu'il puisse se distraire
|
Psychothérapie de soutien
|
Il s'est distrait
|
v TACHES SPECIFIQUES D'UN INFIRMIER
L'infirmier identifie les besoins perturbés en
matière de la santé ; planifie et prodigue les soins
nécessaires au rétablissement et maintien de bien-être des
malade ; il surveille l'état de santé de la personne
malade ; lui administre les soins selon les recommandations du
Médecin.
Il a un souci de surveiller attentivement les réactions
du malade au traitement afin de prévenir les personnes responsables en
cas de problème et permettre d'apporter un changement ou rectification
aux soins de santé.
Il a aussi un rôle d'information et de conseil.
Pour les infirmiers A2 et A1, ces fonctions suivantes sont
à leur disposition :
- L'éducation des patients sur la maladie ;
- L'hygiène hospitalière ;
- L'alimentation parentérale ;
- Les soins aux stomies ;
- Les soins d'escarres ;
- Les soins aux patients diabétiques ;
- L'encadrement des élèves ou
étudiants
(
http://www.ulb.ac.be/erasme/fr/services/infirmier,2017)
L'infirmier doit avoir trois types de devoirs qui
sont :
1. le devoir envers les patients : ici, dans l'exercice
de sa profession ; l'infirmier doit tenir compte de ses limites ; de
ses aptitudes ; de sa connaissance ainsi que de ses moyens dont il dispose
pour répondre aux besoins du patient et lui apporter ainsi une
satisfaction.
2. le devoir de l'infirmier en vers sa profession : en
exerçant une profession de santé de caractère humanitaire,
l'infirmier représente aux yeux d'autrui un membre d'une profession
estimable, d'où son comportement engage le prestige de sa profession.
3. le devoir de l'infirmier en vers la famille du
malade : l'infirmier qui prodigue les soins aux malades est appelé
aussi à bien collaborer avec leurs familles (MUNYANEZA Athanase,
2004,65).
Pour que les deux derniers types de devoir soient
appliqués par l'infirmier, il faut que l'infirmier dispose les
connaissances, aptitudes et moyens nécessaires pour l'exécution
des taches.
On ne parlera de la surcharge que lorsque la tache à
réaliser par l'infirmier dépasse ses compétences ;
ses connaissances ; ses aptitudes et ses moyens.
Par ailleurs, l'infirmier licencié est un concepteur,
il se base sur la démarche de soins infirmier qui portera sur :
· La collecte des données ;
· L'analyse des données ;
· La fixation des objectifs ;
· La planification des soins ;
· L'exécution des soins ;
· L'évaluation des résultats
La démarche de soins infirmier est un processus
indispensable de la qualité de soins et sans elle, les sons ne seront
jamais qualitatifs.
Tout infirmier licencié (L2) est u chef de service qui
doit compter dans ses fonctions une part de travail administratif tout en
étant présent sur terrain.
Il procède à la du travail en fonction du nombre
des infirmiers (ères) disponibles (des congés, des absences pour
maladies etc.) Et des taches à remplir.
Il vérifie si le travail a été bien
effectué, qu'aucun soins n'a été omis, que les rapports
avant et après soins ont été dûment
complétés.
Chaque jour, il effectue le tour des chambres et voit chaque
malade individuellement afin de vérifier si tout va bien
Voici ses rôles :
· Supervision et encadrement des infirmiers en
chef ;
· Coordination entre les entités de son
département ;
· Coordination entre son département et les
autres ;
· Développement de l'aide entre services en bonne
économie des moyens personnels ;
· Organisation de la concertation régulière
avec les responsables médicaux et para médicaux ;
· Gestion du cadre de son département(
recrutement, mutation, recommandation de la médecine du travail,
remplacement etc.)
· Développement d'activités cliniques selon
le département et la compétence personnelle
· Les activités liées aux missions de
référent pour :
- Les procédures de soins ;
- Les dossiers en soins infirmiers et les documents de
surveillance ;
- Les procédures administratives
- Le vade-mecum de l'examen clinique
- Le matériel biomédical ;
- Le mobilier ;
- La communication interne à l'unité de soins
De tous ces rôles, l'infirmier concepteur doit avoir une
vision globale du service pour éviter la confusion et respecter le job
description
(HORNELLA MAKATY, 2009,80)
I.2.4. SURCHARGE DU TRAVAIL DE
L'INFIRMIER
Selon l'OMS « 2015 » une personne qui
sauve une vie est un héros. Une personne qui sauve de centaines de vie
est à l'évidence l'infirmière et vit 24heures sur 24 aux
cotés des malades
Cette personne est probablement surchargée de travail,
sous payée et largement mésestimé notamment par les
responsables politiques.
Cette personne, pourtant, continue de sauver la vie.
AU service des personnes en matière de la santé,
l'infirmier assume la responsabilité de l'ensemble de soins infirmiers
que requièrent :
La promotion de la santé à travers
l'éducation pour la santé et l'hygiène du milieu ;
La prévention de la maladie par la vaccination et
l'hygiène du milieu ;
Les soins aux malades par le traitement des maladies
courantes
Pour cela, il aide la personne soignée
à :
· Maintenir et recouvrir son indépendance et son
autonomie aussi rapidement que possible ;
· Développer son potentiel de
santé ;
· Soulager sa souffrance en exécutant le
lever précoce, le laver et l'habiller au besoin ;
· Vivre ses derniers moments aussi paisiblement que
possible.
L'activité de soins comporte une charge mentale ou
cognitive liée à une masse d'information à recueillir et
à l'importante mémorisation que cela nécessite.
Les soignants doivent connaitre les patients et leurs
spécificités, leurs évolutions, leurs consignes à
respecter [Protocol). « PRLE MUTER L. et al. 1995 »
Le travail infirmier se caractérise par une
confrontation avec la souffrance, l'anxiété et la mort.
Si la mort du patient Le travail infirmier se
caractérise par une confrontation avec la souffrance,
l'anxiété, et la mort.
Si la mort du patient occupe une place centrale dans la
souffrance au travail du personnel soignant, à la charge psychique, il
faut ajouter l'absence de soutien, l'espace d'expression de cette souffrance et
le manque de reconnaissance par la hiérarchie.
La pression physique et mentale que crée la surcharge
de travail cause un niveau étonnant des blessures, des maladies et
l'épuisement qui font du tort aux employeurs en soins infirmiers. On
enregistre :
- La surcharge physique par le transport des lourdes
charges et des travaux physiques y compris la complexité des taches
- La surcharge mentale suite à la notion de stress
demandant une réflexion dans sa réalisation;
- La surcharge psychique qui se réalise souvent pendant
la période de la garde suite à la perte de sommeil due à
un travail trop élevé de nuit (Direndonck et al., 2000,341)0.
I.2.5. ORGANISATION DU TRAVAIL
INFIRMIER
Dans l'organisation du travail de l'infirmier, il faut
commencer par l'entretien des locaux où vont se passer les soins.
Le chronogramme d'activités est très important
dans l'organisation du travail de l'infirmier, la fiche de suivi des malades
est très utile, qui doit contenir les éléments
suivants :
Ø Les signes vitaux ;
Ø Les besoins perturbés par rapport à
l'évolution de la maladie ;
Ø Le diagnostic infirmier ;
Ø Les derniers soins donnés aux malades et le
moment où on a administré ces soins.
D'une façon générale, les soins sont
administrés en deux, trois, quatre ou six fois par jour et tout
dépend des produits à administrer.
En dehors de ce chronogramme, une urgence peut se faire
entendre au sein d'un service de soins et qui nécessite l'interruption
d'une activité routinière pour s'occuper de l'urgence.
Dans l'organisation du travail, il faut placer une
équipe des soins d'urgence, pour s'occuper des urgences, afin de ne pas
perturber le chronogramme d'activités de routine.
Le chronogramme d'activités ou horaire de travail trace
une marge à suivre pour bien organiser le service.
Cet horaire trace trois temps qui sont :
ü Le jour : l'infirmier du jour travaille pour huit
heures allant de 8hoo à 15hoo
ü La permanence : l'infirmier de la permanence
travaille pour trois heures ;
ü La garde de nuit : l'infirmier prestant pendant la
période de la nuit allant de 18hoo jusqu'à 8hoo du matin
C'est la période de nuit qui est trop longue et
fatiguant qui nécessite un nombre limité des malades pour un
personnel soignant afin d'éviter son épuisement. L'organisation
du travail n'admet pas qu'un seul personnel soignant s'éternise au
service pendant 24 heures.
I.2.6. DOTATION EFFECTIVE DES
INFIRMIERS
Une définition importante de la dotation en effectifs a
été donnée en 1978 ; elle pose une relation entre la
quantité et les catégories de personnel pour fournir les soins
aux patients (GIOBANETTI, 1978) par la suite, certains auteurs ont
réalisé que la notion de dotation en effectifs ne consiste pas
seulement en nombre d'employés, et y ont inclus d'autres variables
relatives à la couverture des patients et à la fourniture des
soins sûrs. Ces variables sont la charge de travail, l'environnement de
travail, le rapport coût/rendement et l'efficacité, la
complexité des patients, le niveau de qualification du personnel
infirmier.
La dotation n'est autre que la répartition des malades
en fonction d'infirmiers ; d'une manière générale la
dotation doit être faite rationnellement, c'est-à-dire en tenant
compte des réalités du terrain.
Dans certains hôpitaux qui ont bien évolué
et qui ont adopté les soins de santé primaires, 3 ou 4 patients
peuvent être pris en charge par un infirmier pendant leur séjour
à l'hôpital. Ce nombre des malades attribué à
l'infirmier est fixé par l'OMS ; au-delà de 3 ou 4 malades
par infirmier, on parle de surcharge, parce que l'infirmier devient incapable
de donner les informations nécessaires sur l'évolution des
malades.
I.2.7. L'ERGONOMIE
L'ergonomie est une branche qui s'occupe de l'adaptation des
machines et des techniques à la possibilité de l'homme (Larousse,
20010)
Cette étude est très capitale vue que le travail
que fait l'infirmier est trop abondant faisant à ce que certaines
techniques faites par ce dernier soient remplacées par les machines
pour alléger sa tâche et rendre son travail qualitatif.
I.3. ETUDES ANTERIEURES
Nous avons lu plusieurs publications, thèses,
mémoires et travail de fin de cycle, dans l'élaboration de notre
mémoire ;
Selon Athanase MUNYANEZA (2004), parlant de
l'évaluation de la prise en charge infirmière des patients
hospitalisés au cours de la garde de nuit à l'hôpital
Rulengeri à Kigali.
L'objectif poursuivi par l'auteur était de contribuer
à l'amélioration de la prise en charge infirmière des
patients hospitalisés au cours de la garde de nuit. Dans sa recherche,
l'auteur a utilisé comme méthodes et techniques :
L'analyse documentaire ;
Le questionnaire pour les infirmiers et les patients ;
L'observation directe.
Dans sa démarche, l'auteur aboutit aux patients
suivants :
La prise en charge infirmière des patients
hospitalisés est non qualitative, plupart d'infirmiers veulent
travailler dans l'administration que dans le Nursing dans le bureau que
à coté du lit du malade.
Selon NDAYISABA Aphrodis et al (2007) qui ont mené une
étude sur l'impact de surcharge de travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital de CHUK, le but poursuivi par
leur étude était de décrire l'impact de ka surcharge du
travail infirmier sur la qualité et le rendement des soins.
Pour récolter les données sur terrains, ces
chercheurs ont fait recours aux méthodes et techniques suivantes :
la technique d'interview avec la méthode systémique.
Après la collecte des données terrain, ils sont
arrivés à des résultats suivants :
80% des infirmiers accusent une mauvaise qualité de
soins suite à la surcharge du travail et à la complexité
des tâches à réaliser dans leur conclusion, ils
déclarent une dotation respective relative à la recommandation de
l'OMS qui fixe trois à quatre malade par infirmier y compris
l'organisation du travail.
Pour l'OMS (2010) dans la stratégie de la promotion des
soins de santé primaire, certaines normes qui doivent être
respectées dans la promotion de la qualité de soins sont :
la planification des activités avant leur réalisation,
l'organisation de service infirmier et la dotation en effectif des
infirmiers.
L'OMS met l'accent sur la dotation en effectif des infirmiers
en recommandant trois à quatre patients.
Pour un infirmier et cela permet à ce dernier de bien
suivre de plus prêt l'évolution des problèmes de ses
patients et de décrire facilement ce qu'ils ont comme besoins
perturbés.
Conclusion du chapitre
Nous venons de clôturer ce chapitre porté sur la
revue de la littérature, dans ce chapitre nous avons ressorti la
définition des certains concepts clés permettant aux autres
chercheurs d'avoir une idée sur les termes utilisés dans ce
présent travail, nous avons présenté l'historique de la
profession infirmière en République Démocratique du Congo
de la période coloniale à nos jours ; nous avons
présenté les activités à réaliser par un
infirmier selon non niveau d'étude et comment le stress peut se
présenter durant l'exercice de sa profession y compris certains auteurs
lus et placés dans les études antérieures.
CHAPITRE II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Dans ce chapitre nous parlerons des méthodes et
techniques utilisées dans notre travail, la description de notre
étude et la présentation du devis de notre recherche.
2.1. PLAN DE RECHERCHE
Ce chapitre est subdivisé en onze sections
dont :
· La première section présente; le type
d'étude
· La deuxième section présente le devis de
recherche ;
· La troisième section montre la description du
milieu d'étude ;
· La quatrième section parle de la population
cible ;
· La cinquième section présente les
matériels utilisés ;
· La sixième section présente les
méthodes utilisées ;
· La septième section parle de la procédure
de collecte des données ;
· La huitième section parle d'instrument de
collecte des données ;
· La neuvième section présente l'analyse de
la recherche;
· La dixième section c'est la considération
éthique ;
· La onzième section c'est la question des
difficultés rencontrées.
2.2. TYPE D'ETUDE
Il s'agit d'une étude descriptive, de nature
transversale portée sur la technique d'interview non structurée
qui consiste à faire un dialogue avec le personnel infirmier de
l'hôpital provincial du Kasaï central.
2.3. DEVIS DE RECHERCHE
Nous avons mené une étude descriptive
prospective, transversale, à partir d'un questionnaire d'enquête,
l'étude cherche à décrire l'impact de la surcharge du
travail infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital
provincial du Kasaï central.
2.4. DESCRIPTION DU MILIEU
D'ETUDE
Cette étude a été réalisée
au sein du complexe hospitalier de Kananga qui constituait notre champ de
recherche.
2.4.1. SITUATION HISTORIQUE
De son ancien nom, l'hôpital général de
référence de Kananga a été construit à
partir de l'année 1945 jusqu'à 1950 par le Gouverneur Berge
LAMBADRELLE avec le financement de for minière de Tshikapa. En 2001 il y
a eu fusion de l'hôpital général de référence
de Kananga, la clinique et le laboratoire provincial sous une nouvelle
appellation « COMPLEXE HOSPITALIER DE KANANGA », cette
fusion est l'initiative de l'Union Européenne à travers un projet
d'appui transitoire, désormais `'Projet d'appui aux zones de
santé de Kananga et d'inspection médicale provincial'' depuis
novembre 2000. Ce projet a connu la prise en charge du CHK sur le plan
financier, matériel et humain de l'arrêté
n°07/10/CAB/GR/K.OCC/0150/01. Signé par son excellence Monsieur le
gouverneur de Province, et cet arrêté portant
réhabilitation d'une structure médico-sanitaire de
référence CHK.
2.4.2. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Dans ce cadre géographique, le complexe hospitalier de
Kananga est situé en République Démocratique du Congo,
Province du Kasaï Central, District de Lulua, Ville de Kananga dans la
commune de Kananga, au Quartier Tshinsambi, Avenue Noëlla de Roover
N°117 dans la zone de santé de Kananga. Il est
borné :
Ø Au nord par l'institut d'enseignement médical
(IEM) séparé des cimetières de la cité nord
de la localité Abbé MBUYA par l'avenue du dispensaire ;
Ø Au sud par les écoles primaires PANDILU, MAMU
LUMINGU et BUENA MUNTU I et II ;
Ø A l'Est par l'église Jésus le Rocher
Tabernacle et l'avenue du cimetière ;
Ø A l'Ouest par l'avenue du dispensaire et la
cité de ladite localité.
2.4.3. ASPECT PHYSIQUE
L'ARCHITECTURE
Le CHK est l'édifice construit en matériaux
durables. Ses bâtiments ont une taille haute en étage de deux
niveaux ; la toiture en tôle, les murs cimentés et
lisses ; le pavement carotté.
Cet établissement a été fusionné
de trois bâtiments qui sont : la clinique de Kanaga, le laboratoire
provincial et l'hôpital général de Kananga en un complexe
dénommé complexe hospitalier de Kananga.
CAPACITE D'ACCUEIL
Le CHK reçoit les malades de toutes catégories
sans distinction de rend social, référés par les zones de
santé urbaines, rurales et centralisées. Ainsi, sa
capacité d'accueil est de 314 lits dont : 170 lits étaient
montés.
EMPLACEMENT DES DIFFERENTS SERVICES
Le CHK organise en son sein plusieurs services dont :
Services techniques, spécialisés et
administratif.
Services Techniques
Dans le service technique nous avons :
§ Le bloc opératoire ;
§ La médecine interne ;
§ La chirurgie ;
§ La gynécologie ;
§ Les urgences ;
§ Le dispensaire.
Service Spécialisé
Dans ce service nous avons :
§ Le laboratoire
§ La pharmacie
§ La dentisterie
§ La maternité
§ L'oto-rhino-laryngologie
§ L'ophtalmologie
§ La kinésithérapie
§ La Néonatologie
§ L'échographie
§ Radiologie
Le Service Administratif
Dans le service administratif nous avons :
§ Le secrétariat
§ Le personnel
§ L'intendance
§ La statistique
§ Les finances
§ La buanderie
§ L'entretien
2.4.4. Organisation
Le CHK fonctionne tous les jours 24 sur 24h ; dans son
programme, il prévoit la rotation des médecins, infirmiers ainsi
que les techniciens de laboratoire pour la continuité des
soins suivant l'horaire ci-après :
§ Service1 : de 7h30' à 14h00'
§ Service 2 : de 14h00' à 18h00'
§ Service 3 : de 18h00' à 7h30'
CATEGORIE DU PERSONNEL ET LEUR FONCTION
Le CHK est dirigé par le MDH, MCS, AG, DN. Ces agents
fonctionnent grâce dans une équipe forte dont les agents la
présentation figurent dans le tableau ci-dessous :
CATEGORIE
|
ETUDES FAITES
|
NOMBRE TOTAL
|
TEMPS PARTIEL
|
TEMPS PLEIN
|
Médecin
|
Docteur en médecine
|
32
|
4
|
28
|
Pharmacien
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dentiste
|
L2
|
1
|
0
|
1
|
AG
|
L2
|
1
|
0
|
1
|
Infirmier
|
L2
|
10
|
0
|
10
|
Technicien de Labo
|
G3
|
11
|
0
|
11
|
Infirmier
|
A1
|
55
|
0
|
55
|
Infirmier
|
A3 et A2
|
45
|
0
|
45
|
Assistant en pharmacie
|
A2
|
1
|
0
|
1
|
Technicien ORL
|
A2
|
1
|
0
|
1
|
Technicien Kinésithérapie
|
A1
|
2
|
0
|
2
|
Technicien Radio
|
L2
|
2
|
0
|
2
|
Commis de bureau
|
|
4
|
0
|
4
|
Maintenance
|
D6
|
36
|
0
|
36
|
Biologiste médical
|
L2
|
4
|
0
|
4
|
Total
|
|
205
|
4
|
201
|
L'observation de ce tableau nous montre que l'hôpital
provincial de Kananga regroupe 205 travailleurs dont 201 sont à temps
plein et 4 sont à temps partiel
2.5. POPULATION CIBLE
Selon AMULI JIWE et NGOMA (2011) la population cible est
l'ensemble d'éléments (individus, spécimen, dossier,
école,...) qui ont des caractéristiques communes.
La population cible de notre étude est faite de 205
personnels oeuvrant au sein de l'hôpital provincial du Kasaï
central
2.5.1 ECHANTILLON
D'après AMULI JIWE et NGOMA (Op. cit),
l'échantillon est une fraction d'une population sur laquelle porte
l'étude.
Ainsi dans le cadre de notre étude,
l'échantillon, était fait de 110 infirmiers travaillant à
l'hôpital provincial du Kasaï central.
TAILLE
DE L'ECHANTILLON
n = (z)2*p*q
(d)2
Z= le coefficient de confiance qui est égal à
95%
P= proportion attendue des sujets présentant la
variable étudiée ;
d = degré de précision voulu, qui
représente 5%
q= degré de confiance ;
n= le nombre des sujets à inclure
P=
n*100 =110*100 =53% = 0.53
N 205
q =1-P =1-0.53 = 0.47
n=(1.96)2*0,53*0,47 =0,9025*0,53*0,47
(0,05)2 0,25
=0,22481275 =89,9 =90
0,25
2.6. MATERIELS UTILISES
Certains matériels nous ont aidés à bien
procéder dans les collectes des données, il s'agit de
questionnaire d'enquête, stylos, crayons, papiers et autres.
2.7. METHODE ET
TECHNIQUES
v METHODE
Selon MWAMBA BAKATUBENGA ( 2017), la méthode est
une démarche intellectuelle qu'empreinte un chercheur dans la saisie et
la vérification de la vérité
Dans le but de récolter les données sur le
terrain, nous avons fait recours à la méthode descriptive qui
nous a permis de décrire un fait observable entre un groupe d'individus
au sein d'un établissement.
v TECHNIQUE
Selon MWAMBA BAKATUBENGA(2017), la technique est un
procédé mis en oeuvre par le chercheur pour la collecte des
données sur terrain ; pour notre étude ; nous nous
sommes servis de la technique de questionnaire qui a consisté à
l'élaboration d'une liste des questions en rapport avec notre
sujet ; afin d'avoir les informations nécessaires.
2.8. INSTRUMENT DES
COLLECTES DES DONNEES
Pour Micro Robert (Op. cit), l'instrument est l'objet
fabriqué servant à exécuter quelque chose.
L'instrument utilisé dans cette étude est le
Check list permettant de récolter les données
nécessaires.
2.9. PROCEDURE DES
COLLECTES DES DONNEES
Grâce à la lettre de recherche N°14 nous
délivrée par le secrétaire général
académique de l'ISTM/Kananga, nous avons eu la chance d'entrer en
contact avec les autorités ou les responsables de service. Après
l'avoir fait valider, le terrain d'enquête rendu facilement accessible
pour récolter les données que vous trouverez en annexe.
2.10. ANALYSE DES
DONNEES
Pour une meilleure analyse des données, nous avons fait
recours au calcul de pourcentage, utilisant les statistiques descriptives pour
convertir les effectifs en pourcentage la formule était la
suivante :
D'où :
% = pourcentage
FO = fréquence obtenue
PA = fréquence attendue
Après le dépouillement, traitement et encodage,
les données collectées ont été saisies et
traitées de manière informatique à l'aide du logiciel Epi
Info qui permet une saisie intelligible du questionnaire.
Les graphiques ont été produits grâce au
logiciel Excel.
2.11. CONSIDERATION
ETHIQUE
Pour arriver à récolter les données
nécessaires, certaines règles éthiques ont
été respectées ; il s'agit notamment du respect de
l'anonymat et la confidentialité.
2.12. DIFFICULTES
RENCONTREES
Les difficultés auxquelles nous avons été
butés lors de cette étude sont les suivantes :
Difficulté d'ordre économique ;
Difficulté de transport pour atteindre le lieu
d'enquête ;
Surcharge intellectuelle par le fait que nous étions
tantôt au cours, tantôt en stage et sur le terrain pour la
rédaction de notre travail de fin du cycle ;
Les intempéries nous ont tardé à faire
avancer le travail, telles que la pluie et la chaleur.
Conclusion du chapitre
Dans ce chapitre, nous avons présenté le type de
notre étude, le devis de la cherche, la méthode et techniques
utilisées ; la description de notre milieu de recherche
ainsi que certaines difficultés rencontrées durant le parcours de
notre recherche.
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION
DES
DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
Le présent chapitre nous montre les résultats de
notre enquête dans les tableaux, en effectuant les analyses descriptives,
tabulation et représentation graphique des données afin de
décrire l'impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital provincial du Kasaï
central.
3.1. Tabulation Des
Données
TABLEAU I :
PRESENTATION DES ENQUETES SELON LES CARACTERISTIQUES SOCIO
DEMOGRAPHIQUES ET CULTURELLES
Variables
|
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Age
|
21-25
|
0
|
0
|
26-30
|
20
|
18,2
|
31-35
|
36
|
32,7
|
35 et plus
|
54
|
49,1
|
Total
|
110
|
100
|
Niveau d'étude
|
A3
|
0
|
0
|
A2
|
45
|
40,9
|
A1
|
55
|
50
|
A0
|
10
|
9,1
|
|
Total
|
110
|
100
|
Sexe
|
M
|
36
|
32,7
|
F
|
74
|
67,3
|
Total
|
110
|
100
|
Etat Matrimonial
|
Célibataires
|
22
|
20
|
|
Mariés
|
83
|
75,5
|
Divorcés
|
5
|
4,5
|
Total
|
110
|
100
|
Ancienneté professionnelle
|
1-5 ans
|
18
|
16,3
|
6-10
|
22
|
20
|
11-15
|
20
|
18,2
|
16-20
|
28
|
25,5
|
21 et plus
|
22
|
20
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
L'observation de ce tableau nous montre que 49,120 des sujets
enquêtes sont de la tranche d'âge comprise entre 35 ans et plus par
rapport aux autres tranches d'âges. Portant du niveau d'étude de
nos enquêtés, les infirmiers A1 représentent 50% des sujets
enquêtés secondés par ceux du niveau A2 avec 40,9%.
Le sexe féminin est le plus dominant avec 67,3% de
l'effectif global.
Pour ce qui concerne l'état matrimonial, les
mariés sont plus nombreux, représentant 75, 5% des sujets
enquêtés.
Les infirmiers ayant une ancienneté professionnelle
allant de 16 à 20 ans sont plus nombreux par rapport aux autres, soit
25,5% des sujets enquêtés.
TABLEAU II :
Répartition des enquêtés selon qu'ils ont remarqué
la surcharge du travail dans leur service ;
CATEGORIES
|
FREQUENCES
|
%
|
OUI
|
80
|
73
|
NON
|
30
|
27
|
TOTAL
|
110
|
100
|
GRAPHIQUE
Source : Nos recherches sur le terrain
La lecture de ce tableau et graphique nous fait voir que 73%
des enquêtés effectuent une longue distance pour atteindre le lieu
du travail alors que 27% d'entre eux n'effectuent pas une longue distance pour
atteindre ce lieu de travail
TABLEAU III :
Répartition des enquêtés selon qu'ils ont remarqué
la surcharge du travail dans leur service ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
87
|
79,1
|
Non
|
23
|
20,9
|
Total
|
110
|
100
|
GRAPHIQUE
Source : Questionnaire d'enquête
Il ressort de ce tableau et graphique que 79,10% d'infirmiers
enquêtés constatent une surcharge du travail dans les services et
20,9% d'entre eux n'en détectent pas.
TABLEAU IV. Répartition des enquêtés selon
les difficultés d'organisation du travail
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Non
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
L'observation de ce tableau et graphique nous fait voir que
62,7% des sujets enquêtés éprouvent des difficultés
lors de l'organisation du travail ; tan disque 37,3% d'entre eux ne les
constatent pas.
TABLEAU V.
Répartition des enquêtés selon les cas de
décès survenu suite au dépassement de l'équipe
soignante
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
08
|
7,3
|
Non
|
102
|
92,7
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
Il ressort dans ce tableau et graphique que 92,7% des
enquêtés confirment que le service n'a jamais marqué les
décès dus à la mauvaise surveillance suite d'un
dépassement de l'équipe soignante, alors que 7,3% d'entre eux en
confirment.
TABLEAU VI. Répartition des enquêtés selon
l'impact de la surcharge ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
98
|
89,1
|
Non
|
12
|
10,9
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous fait voir que
89,12% des enquêtés confirment que la surcharge a un impact sur la
qualité de soins.
Alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas un impact de la
surcharge du travail infirmier sur la qualité de soins.
TABLEAU VII. Répartition des
enquêtés selon les conséquences de la surcharge ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Stress
|
30
|
27,2
|
Epuisement
|
33
|
30
|
Décès
|
7
|
6,4
|
Travail à la hâte
|
40
|
36,4
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que 36,4%
des enquêtés soulignent que le travail à la hôte est
un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent l'accent sur
l'épuisement. 27 ,2% de ces enquêtés confirment que le
stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4% parlent
du décès.
TABLEAU VIII.
Répartition des enquêtés selon qu'ils réalisent ou
non une surveillance rigoureuse des malades ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
84
|
76,4
|
Non
|
26
|
23,6
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que 76,4%
des enquêtés réalisent une surveillance rigoureuse de leur
malade, tan disque 23,6% d'entre eux n'arrivent pas à la
réaliser.
TABLEAU IX.
Répartition des enquêtés selon qu'ils réalisent ou
non une surveillance rigoureuse des malades ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Non
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête
Ce tableau et graphique nous fait constater que, 62,7% des
enquêtés ont confirmé que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients, alors que 37,3% d'entre eux n'en ont pas
observé.
TABLEAU X.
Répartition des enquêtés selon la maitrise du
problème particulier du patient ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
28
|
25,5
|
Non
|
82
|
74,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau nous montre que 74,5% de nos
enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrise sur un
problème particulier que peut présenter le patient sous un
état de surcroit du travail, alors que 25,5% d'entre eux confirment
avoir le maitrise sur un problème particulier que peut présenter
le patient quelque soit l'état de surcroit où ils se
retrouvent.
TABLEAU XI.
Répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non
l'asepsie lors de dispensation de soins ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
49
|
44,5
|
Non
|
61
|
55,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau nous fait voir que 44,5% de nos
enquêtés confirment avoir donné les soins avec asepsie
quelque soit l'état de surcroit du travail : alors que 55,5%
confirment n'avoir pas réalisé les soins avec asepsie lors de la
surcharge du travail.
TABLEAU XII.
Répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non
l'asepsie lors de dispensation de soins ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
34
|
30,9
|
Non
|
76
|
69,1
|
Total
|
110
|
100
|
|
|
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous fait observer que
69,1% de nos enquêtés n'arrivent pas à faire le lavage des
mains et le chargement de gants devant chaque technique lors de la surcharge du
travail. Alors que 30,9% d'entre eux arrivent à le faire.
TABLEAU XIII.
Répartition des enquêtés selon qu'ils rédigent ou
non les rapports après chaque soins ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
99
|
90
|
Non
|
11
|
10
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
Ce tableau et graphique nous font voir que quelque soit la
surcharge du travail, 90% de nos enquêtés font le rapport
lorsqu'ils terminent leur soins, et que 10 d'entre eux se trouvent incapables
de rédiger le rapport suite à la surcharge du travail.
TABLEAU XIV.
Répartition des enquêtés selon qu'ils échangent ou
non avec les malades ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
71
|
64,5
|
Non
|
39
|
35,5
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous fait avoir que
quelque soit la notion de surcharge, 64,5% des infirmiers trouvent un temps de
discuter avec leurs malades, tan disque 35,5% d'entre eux ne trouvent pas le
temps de discuter avec les malades.
TABLEAU XV. :
Répartition des enquêtés selon les conséquences
négatives de la surcharge ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
101
|
91,8
|
Non
|
09
|
8,2
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et ce graphique nous montre que 91,8%
de nos enquêtés confirment que la surcharge du travail a des
conséquences négatives sur la performance de l'infirmier, le
rendement de son travail et sa santé. Alors que 8,2 d'entre eux ne
constatent pas cette conséquence de la surcharge du travail.
TABLEAU XVI.
Répartition des enquêtés selon la satisfaction de la
qualité de soins qu'ils disposent aux malades ;
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
69
|
62,7
|
Non
|
41
|
37,3
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Recherche sur le terrain.
Nous constatons dans ce tableau et graphique que 62,7% de nos
enquêtés est satisfait de la qualité de soins
disposées aux patients. Alors que 37,3% d'entre eux n'est pas satisfait
de cette qualité de soins.
TABLEAU XVII.
Répartition des enquêtés selon leur suggestion de la
surcharge du travail.
Catégories
|
Fréquence
|
%
|
Oui
|
110
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
110
|
100
|
Source : Questionnaire d'enquête.
La lecture de ce tableau et graphique nous montre que 100% de
nos enquêtés suggèrent la résolution de la surcharge
et l'amélioration de la qualité de soins.
3.2. DISCUSSION
Dans ce point, nous allons analyser et interpréter les
résultats de notre enquête consignés dans les tableaux I
à XVII.
Ce qui nous permet à faire les discussions
ci-dessous.
Notre étude a porté sur un thème
intitulé :
« Impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité de soins à l'hôpital provincial du Kasaï
central ». En effet, 110 sujets ont participé dans cette
enquête.
Dans le tableau I, portant sur la Caractéristiques
sociodémographiques et culturelles de enquêtés ; 49,1%
des sujet enquêtés sont dans le tranche d'âge de 35 à
35 ans enfin 18,2% sont ceux âgés de 26 à 30 ans, et aucun
infirmier ne se trouve dans le travail d'âge de 21 à 25 ans.
Concernant le niveau d'étude, les infirmiers A1 sont
plus nombreux, présentant 50%, des sujets enquêtés,
secondés par les infirmiers A2, soit 40,9% et les infirmiers A0 qui sont
à 9,1% des sujets enquêtés.
L'hôpital provincial du Kasaï central n'a aucun
infirmier sous qualifié du niveau A3 ;
Toujours dans ce même tableau, l'hôpital
provincial du Kasaï central a engagé beaucoup d'infirmiers du sexe
féminin que ceux du sexe masculin. Soit 67,3% par rapport à
32,7%.
Portant de l'état matrimonial, les infirmiers
mariés sont très nombreux soit 75,5% suivis des
célibataires qui occupent 20% et les divorcés, enfin 4,5%.
Pour ce qui concerne l'ancienneté professionnelle, les
infirmiers ayant fait 16 à 20 ans au service sont plus nombreux. Soit
25,5% des sujets enquêtés, suivis par ceux ayant fait 21 ans et
plus ou 6 à 10 ans qui représentent 20% des sujets
enquêtés, suivis par ceux ayant fait 11 à 15 ans, soit
18,2% et enfin ceux qui ont fait seulement 1 année à 5 ans soit
16,3%.
Cette ancienneté professionnelle nous donne la
lumière sur les vécus réels au sein de l'hôpital
provincial du Kasaï central.
Pour ce qui cadre avec la distance parcourue par les
infirmiers pour atteindre le lieu de service, le tableau II nous montre que 73%
de nos enquêtés effectuent une longue distance pour atteindre le
lieu de travail alors que 23% d'entre eux n'effectuent pas une longue distance
pour atteindre le lieu de travail.
Selon (Bendak, 2003, 328), bien que la plupart des personnes
actives travaillent huit heures par jour durant les jours ouvrables ; les
horaires moins classiques se développent, cet horaire peut être
contraint par la distance à effectuer pour atteindre le lieu du travail
et surtout dans les pays sous-développés.
Pour ce qui concerne la question de savoir si les infirmiers
trouvent qu'il y a surcharge du travail dans leurs services, le tableau
III , portant sur Répartition des enquêtés selon
qu'ils ont remarqué la surcharge du travail dans leur
service.
Nous montre que 79,1% d'infirmiers constatent une surcharge du
travail dans les services et 20,9% d'entre eux n'en détectent pas.
Selon M. Clacrk (1967,195), le rôle,
prépondérant de l'infirmier dans la détection des risques
de complication : la surcharge du travail accroit, le risque que les
complications ne soient décelées à temps puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Pour ce qui concerne des difficultés que trouvent les
infirmiers lors de l'organisation du travail.
Le tableau IV, parlant sur Répartition des
enquêtés selon qu'ils ont remarqué la surcharge du travail
dans leur service ;
nous montre que 62,7% de nos enquêtés trouvent
des difficultés lors de l'organisation du travail, alors que 37,3%
d'entre eux ne les constatent pas.
Selon Déjours (2011,155), le droit du travail, qui
régit un employeur et un travailleur accorde une place majeur dans la
santé physique par rapport à la santé mentale.
Par ailleurs, une surcharge entraine une atteinte de la
santé tant physique que mentale.
Par rapport au tableau V, portant sur Répartition des
enquêtés selon les cas de décès survenu suite au
dépassement de l'équipe soignante ; nous avons
constaté que ;
92,7% de nos enquêtés ont confirmé que
quel que soit la surcharge du travail, le service n'a pas marqué le
décès lié à la mauvaise surveillance suite d'un
dépassement de l'équipe soignante ; tandis que 7,3% en
sont d'accord. Cela s'explique la conscience qu'ils ont dans leur engagement
qui est le serment de Florence NIGHTINGALA
Partant du tableau VI, Portant sur Répartition des
enquêtés selon l'impact de la surcharge ; portant sur 89,1%
des enquêtés confirment que la surcharge du travail a un impact
sur la qualité de soins, alors que 10,9% d'entre eux ne constatent pas
un impact de la surcharge du travail infirmier sur la qualité de
soins.
Selon l'OMS(201O), dans la stratégie de la promotion de
soins de santé primaire, certaines normes qui doivent être
respectées dans la promotion de la qualité de soins sont :
la planification des activités avant leur réalisation,
l'organisation de service infirmier et la dotation en effectif des
infirmiers
De ceux qui constatent cet impact, le tableau VII nous fait
voir que 36,4% des enquêtés soulignent que le travail à la
hôte est un impact de la surcharge, 30% d'entre eux mettent l'accent sur
l'épuisement, 27,2% de ces enquêtés confirment que le
stress est un résultat consécutif de la surcharge et 6,4% parlent
du décès.
Au tableau VIII, qui demande aux infirmiers s'ils
réalisent une surveillance rigoureuse de leur malade, ce tableau nous
fait avoir que 76,4% des enquêtés réalisent une
surveillance rigoureuse de leurs malades, alors que 23,6% n'arrivent pas
à la réaliser.
Selon l'OMS(op-cit), dans certains hôpitaux qui ont bien
évolués et qui ont adopté les soins de santé
primaires, trois ou quatre patient peuvent être pris en charge par un
infirmier à l'hôpital. Ce nombre des malades attribué
à l'infirmier est fixé par l'OMS, au-delà de trois ou
quatre malades par infirmier, on parle de surcharge ; car l'infirmier
devient incapable de donner les informations nécessaires sur
l'évolution des malades.
Pour le tableau IX qui parle de Répartition des
enquêtés sur les répercussions néfastes sur la
santé et la sécurité du patient ;
Nous avons constaté que 62,7% des
enquêtés ont confirmé que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité du patient, alors que 37,3% disent le contraire
Quant au tableau X, portant sur la répartition des
enquêtés selon la maitrise du problème particulier du
patient ;nous constatons que 74,5% de nos
enquêtés confirment qu'ils n'auront pas la maitrisent sur un
problème particulier que peut présenter le patient sous cet
état de surcroit du travail, alors que 25,5% confirment avoir la
maitrise sur un problème particulier que peut présenter un malade
quelque soit l'état de surcroit ou ils se retrouvent. Cette lecture
appuyé le pensée de M. Clarke (1967), qui constate que le
rôle prépondérant de l'infirmier dans la détection
des risques des complications, la surcharge de travail accroit, le risque que
les complications ne soient décelées à temps, puisque
l'infirmier exerce une grande surveillance.
Dans l'observation du travail XI, portant sur la
répartition des enquêtés selon qu'ils observent ou non
l'asepsie lors de dispensation de soins ; nous constatons que
44,5% de nos enquêtés confirment avoir
donné les soins avec asepsie quelque soit l'état de surcroit du
travail, alors que 55,5% confirment n'avoir pas réalisé les soins
avec asepsie lors de la surcharge du travail.
Selon JAMA, M el al. (2002), l'augmentation de la surcharge
infirmière est un facteur déterminant pour la
sécurité des malades.
Cela montre que si l'infirmier est sous un état de la
surcharge, ses soins seront biaisés, l'asepsie ne sera pas
respectée, le suivi régulier de patients ne sera pas
possible.
Quant au tableau XII, portant sur la répartition des
enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de
dispensation de soins ;
69,1% de nos enquêtés n'arrivent pas à
faire le lavage des mains et le changement de gants devant chaque technique
lors de la surcharge du travail, alors que 30,9% d'entre eux arrivent à
le faire.
Selon KOZIER et ERB, (1979, 256). L'infirmier doit appliquer
les dimensions de la qualité de soins qui sont : la
compétence technique, l'accès au service, l'efficacité de
standard, l'efficience de service, la relation interpersonnelle, la
continuité de service et la sécurité de patients.
Cette sécurité n'est autre que le respect de
l'asepsie lors de la dispensation de soins.
Le tableau XIII, qui parle sur la répartition des
enquêtés selon qu'ils observent ou non l'asepsie lors de
dispensation de soins ;
nous fait voir que 90% de nos enquêtés font le
rapport lorsqu'ils terminent leur soins, et que 10% d'entre eux se trouvent
incapables de rédiger le rapport suite à la surcharge du
travail.
Cela nous montre la conscience que ce dernier doit avoir dans
l'exercice de sa profession.
Pour le tableau XIV,traitant sur Répartition des
enquêtés selon qu'ils échangent ou non avec les
malades ; nous constatons que 64,5%
de nos infirmiers trouvent un temps de discuter avec leurs
malades, tandis que 35,5% d'entre eux ne trouvent pas le temps de discuter avec
les malades.
Selon Direndonck et al. (2000, 341), la personne qui souffre
de burnout est émotionnellement épuisée et a une faible
motivation professionnelle ; et cela ne lui permet pas une bonne
collaboration, elle présente une attitude d'indifférence et/ou
d'apathie car elle est déprimée.
L'observation du tableau XV qui parle sur;
Répartition des enquêtés selon les
conséquences négatives de la surcharge
nous montre que 91,8% de nos enquêtés confirment
que la surcharge du travail a des conséquences négatives sur la
performance de l'infirmier, le rendement de son travail et se santé,
alors que 8,2% d'entre eux ne contactent pas cette conséquence de la
surcharge.
Pour Direndonck (op.cit.), le Burnout étant un
état de détresse psychologique que le travailleur peut ressentir
après avoir exercé une activité professionnelle pendant
une période.
Selon l'auteur, le burnout est une conséquence
négative de la surcharge du travail infirmier.
Portant du tableau XVI, qui parle sur Répartition des
enquêtés selon la satisfaction de la qualité de soins
qu'ils disposent aux malades ;
Nous constatons que 62,7% de nos enquêtés sont
satisfaits de la qualité de soins disposés aux patients, alors
que 37,3% ne sont pas satisfaits de cette qualité de soins.
Pour cela, cette satisfaction est justifiée par
l'engagement au travail pour obtenir un soins de qualité et satisfaire
les malades
Dans le tableau XVII, 100% de nos enquêtés
suggèrent la résolution de la surcharge et l'amélioration
de la qualité de soins.
Suite à cette étude;
Pour MACK GREGOR Douglas(1995), dans sa théorie de X et
Y, il montre que l'homme de par sa nature, aspire au repos et loisir, c'est la
théorie de X, en plus, ce même homme, s'il est soumis à
une motivation, il va se donner au travail.
Cette théorie de Douglas vient appuyer la suggestion de
nos enquêtés.
Notre hypothèse est confirmée par la lecture du
tableau XV, V et VIII où 91, 8% de nos enquêtés confirmant
que la charge du travail infirmier le rendement de son travail et sa
santé et au 8e tableau, 62,7% des enquêtés
confirment également que le surcroit du travail a des
répercussions néfastes sur la santé et la
sécurité des patients ; au cinquième tableau, le
surcroit du travail a un impact sur la qualité des soins confirmé
par 89,1% de nos enquêtés.
CONCLUSION
Nous voici à terme de la rédaction de notre
travail scientifique portant sur « Impact de la surcharge du travail
infirmier sur la qualité de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central ».
Le but poursuivi par cette étude était de
contribuer à l'amélioration de la qualité des prestations
ou l'offre des soins aux populations et contribuer à
l'amélioration des conditions de travail infirmier à
l'hôpital provincial du Kasaï central.
Notre question principale était donc :
« quel est l'impact de la surcharge du travail infirmier sur la
qualité de soins infirmiers à l'hôpital provincial du
Kasaï central ? »
Pour atteindre ce but et nos objectifs de recherche, nous
avons fait recours à la méthode descriptive appuyée par la
technique de questionnaire.
Notre échantillon était de 110 infirmiers
travaillant à l'hôpital provincial du Kasaï central.
Après le choix de la méthode, la descente sur
terrain ainsi que la collecte des données ; les grands
résultats obtenus sont les suivants :
- 49,1% des enquêtés sont de la tranche
d'âge de 35 ans et plus, les infirmiers A1 représentent 50% des
tous les enquêtés,
- le sexe féminin est dominant avec 67,3% de l'effectif
global,
- les mariés représentent 75,5% des sujets
enquêtés ;
- les infirmiers ayant une ancienneté professionnelle
allant de 16 à 20 ans sont plus nombreux par rapport aux autres, soit
25,5%.
- La majorité d'infirmiers confirment que la surcharge
du travail infirmier a un impact négatif sur la qualité et
le rendement de soins tel que mentionné dans le tableau V, VIII et XIV
présentant successivement 89,1%, 62,7% et 91,8%.
- 79.1% de nos enquêtés ont constaté qu'il
y a surcharge du travail dans le tableau II.
- 62.7% d'infirmiers trouvent des difficultés lors de
l'organisation du travail, se trouvant dans le tableau III et n'ont pas la
maitrise sur un problème particulier que peut présenter un
patient, soit 74,5% dans le tableau IX.
Confrontant les différents résultats
trouvés sur terrain à notre hypothèse, nous confirmons que
la surcharge du travail infirmier a un impact négatif sur la
qualité et le rendement de soins à l'hôpital provincial du
Kasaï central.
Certes, nous suggérons ce qui suit :
Au gouvernement congolais :
Affecter le personnel infirmier dans les hôpitaux afin
d'adopter les soins de qualité aux malades;
Doter les hôpitaux en matériels
nécessaires ;
Songer à la notion d'ergonomie par la dotation en
matériels nécessaires ;
Défendre l'honneur de la profession
infirmière ;
Tenir compte des besoins de chaque structures ;
Tenir compte des spécialités des domaines de la
santé ;
Que la politique nationale édicte les normes que les
provinces vont appliquer en respectant les textes légaux ;
Veiller à la prime de risque des infirmiers.
Aux gestionnaires de l'hôpital :
Ne pas traiter les infirmiers comme les machines, mais
plutôt les collaborateurs ;
Songer à la prime supplémentaire pour les
infirmiers de garde ;
Organiser les services hospitaliers ;
Etablir l'horaire du travail.
Aux infirmiers :
Développer l'esprit de créativité et
d'imagination ;
Noter tout cas observé durant le travail ;
Avoir la conscience de soi et ne pas se sous-estimer ;
Demeurer toujours à côté du malade ou au
chevet de son lit ;
De respecter la notion de job description.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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infirmière canadienne », Montréal, 1980.
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infirmiers, 3eme édition, New York, 1855
TABLE DES MATIERES
RESUMES ET MOTS
CLES ............................................................................I
EPIGRAPHE...............................................................................................II
DEDICACE................................................................................................III
AVANT-PROPOS........................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS..........................................................................V
LISTE DE TABLEAUX ET
GRAPHIQUES........................................................VI
TABLE DE
MATIERES..............................................................................VII
O. INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
O.1. PROBLEMATIQUE
2
0.2. HYPOTHESE
9
0.3. BUT DE L'ETUDE
9
4. OBJECTIFS SPECIFIQUES
9
0.5. JUSTIFICATION ET PERTINENCE
9
0.6. TYPE ET DOMAINE DE L'ETTUDE
10
0.7. DELIMITATION DU TRAVAIL
10
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE
11
I.1 DEFINITION OPERATIONNELLE DES CONCEPTS CLES
11
I.1.1. IMPACT :
11
I.1.2. SURCHARGE :
11
I.1.8. QUALITE
13
I.1.9. QUALITE DE SOINS
13
I.1.10. HOPITAL
13
I.2. GENERALITES SUR LES SOINS INFIRMIERS
14
I.2.1. LES SOINS INFIRMIERS.
14
I.2.2. LA QUALITE DES SOINS
19
I.2.3. LE ROLE SPECIFIQUE DE L'INFIRMIER
20
I.2.4. SURCHARGE DU TRAVAIL DE L'INFIRMIER
24
I.2.5. ORGANISATION DU TRAVAIL INFIRMIER
25
I.2.6. DOTATION EFFECTIVE DES INFIRMIERS
26
I.2.7. L'ERGONOMIE
26
I.3. ETUDES ANTERIEURES
26
CONCLUSION DU CHAPITRE
28
CHAPITRE II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
29
2.1. PLAN DE RECHERCHE
29
2.2. TYPE D'ETUDE
29
2.3. DEVIS DE RECHERCHE
29
2.4. DESCRIPTION DU MILIEU D'ETUDE
29
2.4.1. SITUATION HISTORIQUE
29
2.4.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
30
2.4.3. ASPECT PHYSIQUE
30
CAPACITE D'ACCUEIL
30
EMPLACEMENT DES DIFFERENTS SERVICES
30
SERVICES TECHNIQUES
31
CATEGORIE DU PERSONNEL ET LEUR FONCTION
32
2.5. POPULATION CIBLE
32
2.5.1 ECHANTILLON
33
TAILLE DE L'ECHANTILLON
33
2.6. MATERIELS UTILISES
33
2.7. METHODE ET TECHNIQUES
33
METHODE
33
TECHNIQUE
34
2.8. INSTRUMENT DES COLLECTES DES DONNEES
34
2.9. PROCEDURE DES COLLECTES DES DONNEES
34
2.10. ANALYSE DES DONNEES
34
2.11. CONSIDERATION ETHIQUE
35
2.12. DIFFICULTES RENCONTREES
35
CONCLUSION DU CHAPITRE
35
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION
DES
DONNEES ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
36
3.1. TABULATION DES DONNEES
36
TABLEAU I : PRESENTATION DES ENQUETES SELON
LES CARACTERISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES ET
CULTURELLES
36
TABLEAU II : REPARTITION DES ENQUETES SELON
QU'ILS ONT REMARQUE LA SURCHARGE DU TRAVAIL DANS LEUR SERVICE ;
37
GRAPHIQUE
37
TABLEAU III : REPARTITION DES ENQUETES SELON
QU'ILS ONT REMARQUE LA SURCHARGE DU TRAVAIL DANS LEUR SERVICE ;
38
GRAPHIQUE
38
TABLEAU IV. REPARTITION DES ENQUETES SELON LES
DIFFICULTES D'ORGANISATION DU TRAVAIL
38
TABLEAU V. REPARTITION DES ENQUETES SELON LES CAS
DE DECES SURVENU SUITE AU DEPASSEMENT DE L'EQUIPE SOIGNANTE
39
TABLEAU VII. REPARTITION DES ENQUETES SELON LES
CONSEQUENCES DE LA SURCHARGE ;
41
TABLEAU VIII. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
REALISENT OU NON UNE SURVEILLANCE RIGOUREUSE DES MALADES ;
42
TABLEAU IX. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
REALISENT OU NON UNE SURVEILLANCE RIGOUREUSE DES MALADES ;
43
TABLEAU X. REPARTITION DES ENQUETES SELON LA
MAITRISE DU PROBLEME PARTICULIER DU PATIENT ;
44
TABLEAU XI. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
OBSERVENT OU NON L'ASEPSIE LORS DE DISPENSATION DE SOINS ;
45
TABLEAU XII. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
OBSERVENT OU NON L'ASEPSIE LORS DE DISPENSATION DE SOINS ;
46
TABLEAU XIII. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
REDIGENT OU NON LES RAPPORTS APRES CHAQUE SOINS ;
47
TABLEAU XIV. REPARTITION DES ENQUETES SELON QU'ILS
ECHANGENT OU NON AVEC LES MALADES
48
TABLEAU XV. : REPARTITION DES ENQUETES SELON LES
CONSEQUENCES NEGATIVES DE LA SURCHARGE ;
49
TABLEAU XVI. REPARTITION DES ENQUETES SELON LA
SATISFACTION DE LA QUALITE DE SOINS QU'ILS DISPOSENT AUX MALADES ;
50
TABLEAU XVII. REPARTITION DES ENQUETES SELON LEUR
SUGGESTION DE LA SURCHARGE DU TRAVAIL.
51
3.2. DISCUSSION
52
CONCLUSION
57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
59
ANNEXES...................................................................................................
|