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Connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de la ville de Bukavu en matière d'interruption volontaire de la grossesse. Cas des institutions d'enseignements supérieurs du secteur public.


par Elysée Kabundi Sango
Institut Superieur de Management/Bukavu  - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2020
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIAQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT

ISM-BUKAVU

PROGRAMME « ISM »INTER-AFRICA
B.P: 2116/BUKAVU

DEPARTEMENT DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE DEVELOPPEMENT

CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES
ETUDIANTS DE LA VILLE DE BUKAVU EN MATIERE
D'INTERRUPTION VOLONTAIRE DE LA GROSSESSE.

CAS DES INSTITUTIONS D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DU

SECTEUR PUBLIC.

Présentés par : KABUNDI SANGO Elysée

Travail de Fin d'étude présenté en vue de l'obtention du diplôme de licencié en Sciences et Techniques de Développement.

Option : Développement Communautaire

Orientation : Santé Communautaire

Directeur : CT MUKUNDA MULONDANI Benjamin M.P.H, Economiste de la santé Encadreur : Ass. BAHIZIRE MATERANYA

Année académique 2019-2020

Dédicace

A mon épouse POMPO NYEMBO Mamy

Les mots me manquent pour qualifier l'épouse que tu as été et continue à représenter pour moi. Voilà tu es récompensée pour toutes ces années d'abnégations soutenues. Merci pour tous ces efforts afin que je deviens aujourd'hui par la force de ta volonté et de ton courage ce que je suis, cette volonté de réussir, je te le dois. Je veux que tu reçoives en ce travail, la reconnaissance de tant d'espoir et de la confiance que tu as placée en moi. Que l'Eternel le tout Puissant te comble et m'accorde la grâce de te faire bénéficier autant que possible du fruit de ce travail.

Amour infini et longue vie à toi.

II

Remerciements

A Dieu tout Puissant, sans lui ce travail ne serait jamais une réalité

Au corps académique de L'ISM/Bukavu, pour avoir organisé ce cycle dans notre milieu et les enseignements scientifiques reçus à l'ISM.

Aux personnes qui jugent ce travail aujourd'hui et à ceux qui l'ont rendu possible hier.

Au CT MUKUNDA MULONDANI Benjamin (M.P.H, Economiste de la santé) et l'Assistant BAHIZIRE MATERANYA Ghislain. Vous nous avez fait honneur de diriger ce travail. Merci pour votre aide, votre rigueur (parfois décourageante pour les étudiants que nous fûmes !), votre soutien tout au long de sa réalisation. De ce projet, vous avez planté la graine, nous l'avons fait germer et pousser, vous en avez été le tuteur. Vous fertilisez à présent son sol afin qu'il grandisse encore et que nous puissions en goûter un jour les fruits. Merci de votre investissement auprès de tous les étudiants de l'ISM qui partagent avec nous la passion de la santé communautaire.

A tous les personnels des établissements d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu, Merci pour votre participation et votre enthousiasme, merci pour vos témoignages et leur sincérité. Nous espérons que vous accorderez à nos successeurs un accueil aussi chaleureux que celui que nous avons reçu. Nous espérons qu'à terme, notre travail vous aidera à assurer cette tâche difficile mais au combien primordiale qu'est l'éducation à la santé sexuelle et reproductive de nos jeunes frères.

A mes Parents, merci d'avoir su m'apprendre à toujours donner le meilleur de moi-même.

A mes camarades de promotion : Sinzi, Marina, Justin, Jules, Raymon, Joseph et Apollinaire, merci pour tous les moments passé ensemble.

Un « merci tout spécial à ma famille » pour sa patience, ses sacrifices et son appui tout au long de ces années de formation. A mes enfant : MAUA KABUNDI Jeanne, SANGO KABUNDI Médard, NYEMBO KABUNDI Joys, NZALIZA KABUNDI Glodie et KABUNDI WA KABUNDI David.

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

III

Sigles et abréviations

A

ASR: Avortement Sans Risque 4

C

CEPED: Centre population et développement (CEPED) 3

D

DDR: Date de Dernières règles 4

E

EDS: Enquête sur la Démographie et de Santé 1

G

GND: Grossesses Non désirées 10

I

ISAM : Institut Supérieur d'Art et Métier 19

ISC : Institut Spérieur de Commerce 19

ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural 19

ISP : Institut Superieur Pédagogique 19

ISPT : Institut Supérieur de Pédagogie et Technique Applique 19

ISTM : Institut Supérieur de Technique Médicale 19

L

ISM : Institut Supérieur de management 3

IVG : Interruption volontaire de grossesse 2

M

COVID-19 Maladie de corona virus 14

MSF: Médecins Sans Frontières 9

IV

O

ODD: Objectifs de Développement Durables 1

OMD: Objectifs du Millénaire pour le Développement 1

OMS: Organisation Mondiale de la Santé 1

ONG: Organisation Non Gouvernementale 1

R

RDC: République Démocratique du Congo 1

S

SA: semaine d'aménorrhée, 4

SSR : Santé Sexuelle et Réproductive 22

U

UOB: Université Officielle de Bukavu 19

V

VS: Violence Sexuelle. 10

V

Liste des tableaux et graphiques

Tableau 1: Répartition de l'échantillon par grappe (Institution universitaire) 19

Tableau 2: Caractéristique sociodémographique des enquêtés 23

Tableau 3: Calcul du score de bonne connaissance 26

Tableau 4: Calcul du score des bonnes attitudes 28

Tableau 5: Calcul du score de bonnes pratiques 29

II.6.Tableau 6: Régression logistique (Facteurs de risque) 31

Diagramme 1: Distribution des enquêtés selon l'utilisation de la contraception lors du premier

rapport sexuelle 25

Diagramme 2: Distribution des répondants selon la meilleure source d'information sur l'IVG 26

Diagramme 3: Distribution des connaissances des étudiants en rapport avec l'IVG 27

Diagramme 4: Distributions des attitudes 29

Diagramme 5: Distribution du niveau des pratiques 30

VI

Table des matières

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

SIGLES ET ABREVIATIONS III

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES V

TABLE DES MATIERES VI

RESUME VII

ABSTRACT VIII

I. INTRODUCTION 1

I.1. Problématique 1

I.2. Revue de la littérature 4

I.2.1. Considérations théoriques 4

I.2.2. Principaux résultats des études antérieures sur le sujet 7

I.3. Question de recherche 11

I.4. Hypothèse de la recherche 11

I.5. Cadre logique 12

I.6. Objectifs 13

I.7. Intérêt du sujet (Personnel, académique, scientifique) 13

CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES 15

1.1. Description de la ville de Bukavu 15

1.1.1. Historique et Création de la ville de Bukavu 15

1.1.2. Données géographiques de la ville de Bukavu 15

1.1.3. Situation Sanitaire 16

1.2.4. L'éducation dans la ville de Bukavu 17

1.2. Type d'étude 17

1.3. Méthodologie 17

1.4. Période d'étude 18

1.5. Echantillonnage 18

1.6. Critères d'inclusion et de non inclusion 19

1.7. Techniques de collecte des données 19

CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS 23

DISCUSSION 33

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 36

BIBLIOGRAPHIE 38

ANNEXES 40

VII

Résumé

Dans la majorité des pays d'Afrique, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est soumise à des conditions tellement strictes que l'avortement clandestin demeure la règle, avec toutes les conséquences dramatiques sur la santé publique que cela implique. C'est pourquoi, nous avons voulus menés une étude sur la connaissance, attitudes et pratiques des IVG auprès des étudiants des institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu au Sud Kivu en RDC.

Cette étude avait comme objectif de contribuer à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive chez les étudiants en évaluant leur niveau de connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG. De type transversal, elle a inclus 384 étudiants des institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu pendant une période d'une année civile.

Généralement, la plupart des étudiants inclus dans l'étude furent d'UOB (32,3%), suivi de ceux ISP (20,1%), d'ISTM (19,3%), ISDR (14,6%), ISC (11,5%), ISAM (1,8%) et ISPT (0,5%). Ils étaient en majorité du cycle de graduat, (plus de 60%) avec un état civil célibataire (94,53%). les filles représentent 53,39% et les garçons 46,61%. La plupart est âgé entre 20 à 25 ans (72,1%).

Notons ensuite qu'en moyenne, 24,93% des étudiants ont une bonne connaissance en matière d'IVG ; 31,81% ont une bonne attitude en matière d'IVG et 19,77% ont une bonne pratique en matière d'IVG. Mais ces résultats obtenus sont inférieurs à 50%. Cela revient à dire que les étudiants des institutions d'enseignements supérieurs du secteur public de la ville de Bukavu ont une mauvaise connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG. Enfin, certains facteurs ont été associés de manière significative à la connaissance, attitude et pratique des jeunes sur les IVG :

La connaissance des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge , du niveau d'étude , de l'état civil , du niveau d'étude des parents , de la profession de la mère , de la religion des parents , de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions , du dialogue en matière de la SSR entre parents et enfants , de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05). Les attitudes des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge, du niveau d'étude, de l'état civil, du niveau d'étude du père, de la religion des parents, du fait que les IVG est parler ouvertement dans les églises, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et de l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05). La pratique en matière d'IVG dépend de l'âge, du sexe, de la religion, du niveau d'étude de la mère, de la profession du père, de la religion des parents, du fait que les IVG soient parlé ouvertement dans les églises, de la connaissance du comportement à risque, de la mauvaise connaissance et pratique (p< 0.05).

Mot clé : Connaissance - attitude - pratique - IVG - Etudiants - Bukavu - Sud Kivu - ROC - Priorité.

VIII

Abstract

In the majority of African countries, voluntary interruption of pregnancy (abortion) is subject to such strict conditions that clandestine abortion remains the rule, with all the dramatic public health consequences that this implies. This is why we wanted to conduct a study on the knowledge, attitudes and practices of abortion among students in public sector higher education institutions in the city of Bukavu in South Kivu, DRC.

The objective of this study was to contribute to the improvement of sexual and reproductive health among students by assessing their level of knowledge, attitudes and practices regarding abortion.

As a cross-cutting project, it included 384 students from public sector higher education institutions in the city of Bukavu for a period of one calendar year.

Generally most of the students included in the study were from UOB (32.3%), followed by those from ISP (20.1%), ISTM (19.3%), ISDR (14.6%), ISC (11.5%), ISAM (1.8%) and ISPT (0.5%). They were mostly from the graduation cycle, (more than 60%) with a single marital status (94.53%). Girls represent 53.39% and boys 46.61%. Most of them were between 20 and 25 years old (72.1%).

Next, it should be noted that, on average, 24,93% of students have a good knowledge of abortion; 31,81% have a good attitude toward abortion and 19,77% have a good practice in abortion. However, these results are less than < 50%, which means that students in public sector higher education institutions in Bukavu have a poor knowledge, attitude and practice with regard to abortion. Finally, certain factors were significantly associated with young people's knowledge, attitude and practice regarding abortion:

Students' knowledge of abortion was significantly related to age, level of education, marital status, parents' level of education, mother's profession, parents' religion, the availability of sex education in institutions, the level of SRH dialogue between parents and children, the knowledge of a teacher trained in abortion and the involvement of the authorities in abortion (p<0.05). Students' attitudes about abortion depend significantly on age, level of education, marital status, father's level of education, parents' religion, the fact that abortion is spoken about openly in churches, the popularization of sex education in institutions, knowledge of a teacher trained in abortion and the involvement of the authorities in abortion (p<0.05). The practice of abortion depends on age, sex, religion, mother's education level, father's profession, parents' religion, whether abortions are spoken about openly in churches, knowledge of risk behaviour, poor knowledge and practice (p<0.05).

1

I. INTRODUCTION

I.1. Problématique

La santé de la reproduction est une priorité aussi bien dans les pays du Sud que dans les pays du Nord. Le souci de la santé maternelle a été l'objet de plusieurs assises internationales et a donné naissance à de nombreux programmes et Organisation Non Gouvernementale (ONG) dans le monde entier. C'est dans ce cadre que l'Initiative mondiale pour une maternité sans risque a été lancée en 1987 lors de la conférence internationale de Nairobi. Assurer la santé maternelle est le cinquième des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et le troisième des Objectifs de Développement Durables (ODD) des Nations Unies.

Nombreux sont les chercheurs qui ont travaillé sur la thématique de la santé de la reproduction. Les résultats des différents travaux menés sur le sujet, ont montré que la santé maternelle dépend de plusieurs facteurs, dont la qualité des soins de santé, le suivi des femmes en grossesse, l'intervalle inter génésique, l'avortement, etc. Parlant de ces facteurs, « l'avortement est sans aucun doute considéré comme un sujet d'importance mineur dans le débat concernant la façon de réduire le taux de décès suite à des causes liées à la grossesse, même si les complications d'avortement représentent environ 15 % de tous les décès maternels et s'élèvent même à 30 % dans certains pays ». (Thonneau, 2001).

Depuis que le monde est monde, la femme tombe enceinte, mais elle tombe aussi enceinte quand elle ne le souhaite pas. Les progrès de la contraception ont réduit le nombre de grossesses non désirés, mais ils ne l'ont pas supprimé. En République Démocratique du Congo (RDC) 19% des femmes utilisaient au moment du Deuxième Enquête sur la Démographie et de Santé (EDS-RDC II 2013-2014) une méthode contraceptive ; Mais on peut tomber enceinte avec une contraception fiable et utiliser correctement. Aucune contraception n'est fiable à 100% ! Il y a même des échecs de stérilisation par ligature des trompes. Aussi, selon (EDS-RDC II 2013-2014) pour les femmes âgées de 25-49 ans, l'âge médian aux premiers rapports sexuels est estimé à 16,8 ans, soit 1,2 ans avant l'âge majeur (18 ans). Ainsi, chez les femmes congolaises, l'âge médian aux premiers rapports sexuels est antérieur à l'âge d'accès à l'université, cela quel que soit la caractéristique sociodémographique considérée (MPSMRM, 2014). Ceci augmente le risque d'une grossesse pendant la période pré-universitaire. « À l'échelle mondiale, environ 41 % des grossesses ne sont pas désirées. Cela signifie que chaque année, près de 85 millions de femmes sont enceinte alors qu'elles ne le désirent pas » (Gold, 2015). En RDC la violence sexuelle augmente encore plus le risque d'une grossesse non désiré, Selon la revue annuelle 2019 du programme de la santé de la reproduction 7076 femmes ont été victime de la violence sexuelle dans la province du Sud Kivu dont 2596 ont eu accès au Kit PEP soit 36,69% des victimes.

Par conséquent, les grossesses non planifiées aboutissent soit à une naissance non désirée, soit à un avortement provoqué. « L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 36 avortements pour 1000 femmes de 15-44 ans en Afrique de l'Est » (Basinga, 2012).

2

Pour des raisons allant des droits humains à la religion, l'avortement entraîne plus de désaccords politiques et sociaux que presque tous les autres sujets. Cela reste un problème particulièrement complexe et émotif dans beaucoup de pays, parfois sans aucune place laissée à un débat équilibré.

Dans la majorité des pays d'Afrique, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est soumise à des conditions tellement strictes que l'avortement clandestin demeure la règle. Avec toutes les conséquences dramatiques sur la santé publique que cela implique, l'avortement provoqué a été et demeure un problème de santé publique considérable dans le monde entier ; ceci a été reconnu lors de la conférence internationale sur la population et développement du Caire en 1994.

D'Après OMS, de 2010 à 2014 les avortements à risque étaient de l'ordre de 25 millions par an, dont un tiers, soit 8 millions approximativement, étaient pratiqués dans les pires conditions de sécurité par des personnes incompétentes ayant recours à des méthodes dangereuses et invasives.

Toujours selon l'OMS, les avortements non sécurisés entraînent plus de 7 millions de complications. Dans les régions développées, on estime que pour 100 000 avortements à risque, 30 femmes meurent. Ce chiffre atteint 220 décès pour 100 000 avortements à risque dans les pays en développement et 520 décès en Afrique subsaharienne. La mortalité due aux avortements à risque pèse de manière disproportionnée sur les femmes en Afrique, alors que ce continent comptabilise 29% de tous les avortements à risque et c'est 62% des décès qui leur sont imputables.

« Un avortement provoqué illégalement est souvent à risque. Au Rwanda, on estime que 40% des avortements clandestins aboutissent aux complications nécessitant un traitement dans un établissement de santé. Malheureusement, un tiers des femmes souffrant de ces complications ne reçoivent pas de traitement, et celles-ci sont particulièrement susceptibles de subir des conséquences graves »(Basinga et al., 2012).

Parlant de l'avortement dans la pratique en RDC, « malgré l'interdiction légale de l'avortement, celui-ci est largement pratiqué. Du fait de l'illégalité, presque tous les avortements sont réalisés dans la clandestinité et les complications incluant le décès, sont courantes. Cependant, il n'existe pas de statistiques ou de données fiables (officielles) sur la fréquence de l'avortement non médicalisé dans le pays, sur la manière dont il est pratiqué et sur la gravité de ses complications. De même, il n'y a que très peu d'information sur les caractéristiques des femmes qui ont un avortement non médicalisé ». (CGND, 2018).

Il faut donc recourir à des données « indirectes » (nombre de femmes hospitalisées pour des suites d'avortement - spontané ou provoqué - et les séquelles de ces avortements) qui sont aussi difficile d'accès vu le poids de la législation en vigueur. « En RDC, les statistiques indiquent 846 décès pour 100.000 naissances vivantes, soit 3 femmes qui meurent chaque heure et les avortements à risques représentent la deuxième cause de mortalité maternelle dans le pays » (CGND, Rapport sur la conférence organisée le 28 Septembre 2018 au Pullman Hotel sur la problèmetique des grossesses nondésirées et avortements à risques, 2018). En 2019, Selon

3

le rapport de présentation de la revue annuelle du programme de santé de la reproduction, la province du Sud Kivu a enregistré 284 décès maternels dont 155 dans les structures sanitaires et 129 dans la communauté ; mais les causes de décès surtout communautaires ne sont pas documentés. Néanmoins selon la même source, 5043 avortement ont été enregistrés dans la province dont 4616 avortements spontanés et 427 avortements provoqués soit 8,5% du total des avortements. Cette source renseignent aussi que 123 sur les 427 avortements provoqués été enregistrés dans les trois zones de santés de la ville de Bukavu, soit 28,8% des avortements provoqués dans la province.

Au final, le débat sur la question ne semble porté que par des ONG. "Interdire l'avortement ne l'empêche pas, explique une chercheuse pour le Centre population et développement (CEPED). Les femmes continueront d'avorter de façon clandestine. La seule différence, c'est qu'il y a celles qui ont les moyens d'aller dans des cliniques privées, et celles qui vont mettre leur vie en danger." La quasi-totalité des complications et des décès liés à un avortement à risque peuvent être évités en ayant accès à des services d'avortement sécurisé.

Parlant d'accès aux services de la santé sexuelle et de la reproduction, la revue annuelle 2019 du programme de Santé de la reproduction au Sud Kivu renseignent un taux d'utilisation par les jeunes de 10-24 ans de service d'information sur la santé sexuelle et reproductive de 10% dans la province avec un minima de 0,9% et maxima de 22,1%. Ceci montre combien les jeunes ne sont pas informées sur la santé sexuelle et reproductive.

Les informations issues de ces quelques enquêtes et études montrent clairement l'existence d'un recours à l'avortement provoqué dans le monde en général et en République Démocratique du Congo (RDC) en particulier. Il importe donc d'en évaluer le niveau de connaissance, de déterminer les pratiques et les différentes attitudes en rapport avec ce phénomène surtout en milieu estudiantin. La présente étude s'inscrit dans cette perspective. Il est aussi à constater que peu d'étude ont été réalisés sur la problématique de IVG en milieu estudiantin dans la ville de Bukavu en général et à l'Institut Supérieur de management (ISM) en particulier.

4

I.2. Revue de la littérature

I.2.1. Considérations théoriques

I.2.1.1. Définition des concepts

a. Avortement

L'OMS définie l'avortement comme étant l'interruption d'une grossesse avant que le foetus ne soit capable de se maintenir en vie de façon autonome à l'extérieur de l'utérus. L'avortement peut soit se produire spontanément, on parlera alors d'avortement spontané ou fausse couche, soit être provoqué par une intervention voulue, et il s'agira dans ce dernier sens d'une interruption volontaire de la grossesse (IVG). C'est dans ce dernier sens que le terme d'avortement est généralement utilisé et sera utilisé dans cette étude. Ainsi Sont exclus du champ de l'étude les avortements spontanés ou fausses couches.

b. Avortement Sans Risque (ASR)

Les avortements sont sans risque s'ils sont pratiqués à l'aide d'une méthode préconisée par l'OMS, appropriée à la durée de la grossesse et si la personne pratiquant ou accompagnant l'avortement est compétente. Il peut s'agir de l'administration de médicaments (avortement médical) ou d'un acte simple pratiqué en ambulatoire.(Green, 2016)

c. Avortement à Risque

« On parle d'avortement à risque lorsque la grossesse est interrompue par des personnes qui n'ont pas les compétences nécessaires ou lorsque l'avortement est pratiqué dans un environnement où les normes médicales minimales ne sont pas appliquées, voire les deux. » (OMS, 2018)

d. Avortement moins sécurisé :

« Les avortements sont moins sécurisés lorsqu'ils sont pratiqués avec des méthodes désuètes comme le curetage instrumental, même si le praticien est compétent ou si les femmes absorbant des médicaments ne sont pas correctement informées ou n'ont pas accès à une personne compétente en cas de besoin. » (OMS, 2018)

e. Avortement dangereux

« Les avortements sont dangereux ou peu sûrs lorsqu'ils supposent l'ingestion de substances caustiques ou que des personnes non formées appliquent des méthodes dangereuses telles que l'insertion de corps étrangers ou l'absorption de concoctions traditionnelles. » (OMS, 2018)

f. La grossesse

5

Elle dure 266 à 270 jours en moyenne, soit 39 à 40 semaine d'aménorrhée (SA), depuis la fécondation jusqu'`a l'accouchement. La fécondation correspond à la pénétration de spermatozoïde dans l'ovule mûr, à la fusion des éléments nucléaire et cytoplasmiques des deux gamètes mâle et femelles qui donne un oeuf diploïde, et déclenche le développement (Merger, 1979).

g. Age gestationnel en semaines d'aménorrhée

Nombre de jours ou de semaines écoulés depuis le premier jour des dernières règles (DDR) chez les femmes ayant des cycles réguliers (pour les femmes dont les cycles sont irréguliers, il sera peut-être nécessaire de déterminer l'âge gestationnel par un examen physique ou une échographie). On considère généralement que le premier trimestre comprend les 12 premières ou les 14 premières semaines d'aménorrhée

h. Stigmatisation de l'avortement

Le verbe « stigmatiser » est défini par Le Larousse comme le fait de « dénoncer, critiquer publiquement quelqu'un ou un acte que l'on juge moralement condamnable ou répréhensible (Merger, 1979)». La stigmatisation de l'avortement peut, quant à elle, être définie de multiples façons. L'Ipas (Une Organisation non Gouvernementale Américaine qui lutte pour un droit à l'avortement sûr et respectueux incluant des conseils et une contraception pour prévenir des futures grossesses non désirées) la définit comme « un qualificatif négatif attribué aux femmes souhaitant mettre fin à une grossesse qui les positionne comme inférieures par rapport aux idéaux de la féminité (Kumar, 2019) ». Dans un contexte plus large, la stigmatisation de l'avortement peut être définie par le fait que l'IVG est une pratique mauvaise et/ou moralement inacceptable au sein d'une communauté ou d'une société donnée. La stigmatisation se manifeste « à de nombreux niveaux (individus, prestataires de services, communautés, institutions, lois et politiques) ainsi que dans le discours grand public, que relaient notamment les médias (IPPF, 2020) ».

I.2.1.2. Connaissances théoriques sur le sujet

a. Physiopathologie de l'avortement

Une grossesse évolue depuis la nidation jusqu'au terme dans un milieu physiologique et anatomique spécifiques permettant le développement normal de l'oeuf. Les manoeuvres abortives visent directement ou indirectement à modifier ce milieu, par perforation de l'oeuf ou par décollement placentaire et ont pour finalité l'évacuation de l'utérus, de tout son contenu. Or, le décollement traumatique est souvent partiel. Tout avortement provoqué fait courir essentiellement 2 risques : le retard de l'expulsion de l'oeuf, d'une part, facteur d'infection et d'hémorragie, et l'expulsion incomplète, d'autres parts et surtout la rétention de la totalité ou d'une partie du placenta. Ce corps étranger intra-utérin va s'infecter et empêcher la bonne rétraction de l'utérus d'où hémorragie. A tout avortement provoqué s'ajoutent les risques liés à l'agent abortif : risque traumatique inhérent aux instruments agressifs (Delecour M, 2004)

b. Complications des avortements à risque

6

Suite à un avortement non sécurisé, les femmes risquent de présenter un ensemble de troubles affectant leur qualité de vie et leur bien-être, et certaines d'entre elles, des complications engageant le pronostic vital. Les principales complications potentiellement mortelles résultant d'un avortement à risque sont les hémorragies, les infections et les lésions de l'appareil génital et des organes internes. (OMS, 2018)

c. Signes et symptômes

Une évaluation initiale précise est indispensable pour garantir un traitement adapté et une orientation-recours rapide en cas de complications après un avortement à risque. Les signes et symptômes critiques des complications nécessitant des soins immédiats sont les suivants :

· saignement vaginal anormal ;

· douleurs abdominales ;

· infection ; et

· état de choc (collapsus cardiovasculaire).

Les complications d'un avortement à risque sont parfois difficiles à diagnostiquer. Par exemple, une femme présentant une grossesse extra utérine ou ectopique (développement anormal d'un ovule fécondé en dehors de l'utérus) peut présenter des symptômes ressemblant à ceux de l'avortement incomplet.

d. Traitement et soins

Les complications découlant d'avortements à risque et leurs traitements sont :

· des hémorragies : le traitement rapide des pertes de sang profuses est crucial, tout retard pouvant être fatal.

· des infections : il faut traiter dès que possible avec des antibiotiques et évacuer les tissus de la grossesse pouvant être encore présents dans l'utérus.

· des lésions de l'appareil génital et/ou des organes internes : en cas de suspicion, il est essentiel de transférer rapidement la patiente à un niveau approprié des soins de santé.

e. Prévention et lutte

On peut éviter les avortements à risque par :

· une éducation sexuelle exhaustive ;

· la prévention des grossesses non désirées au moyen d'une contraception efficace, y compris d'urgence ; et

· l'accès à l'avortement sécurisé et légal.

De plus, on peut réduire le nombre des décès et des incapacités résultant des avortements à risque en assurant à temps le traitement d'urgence des complications.

f. Impact économique

7

Outre les décès et les incapacités qu'ils provoquent, les avortements à risque ont des coûts sociaux et financiers majeurs pour les femmes, les familles, les communautés et les systèmes de santé. En 2006, on a estimé à 553 millions de dollars (US $) le montant des dépenses consacrées au traitement des conséquences graves des avortements à risque. Il faudrait 375 millions de dollars de plus pour couvrir complètement les besoins non satisfaits en matière de traitement des complications dues aux avortements non sécurisés.

g. Législation en matière d'IVG

Quand les lois et les politiques autorisent l'avortement dans une large gamme d'indications, l'incidence de l'avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum. L'avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement, mais dans 80 % des pays développés. (OMS, 2018)

En RDC le contexte légal a connu une certaine évolution grâce à la publication du Protocole de Maputo (Annexe) au Journal Officiel du pays, ce qui rend ce texte non seulement opposable à tous mais aussi supérieur aux lois nationales dont le code pénal.

I.2.2. Principaux résultats des études antérieures sur le sujet

En 2003, à Goma, Province du Nord-Kivu en RDC, Alba NGWALI MUNGOSY avait mené une étude sur les avortements provoqués dans l'aire de santé du centre médicochirurgical « Charité maternelle », qui a révélé un ensemble des facteurs qui poussent les filles de cette aire de santé à interrompre clandestinement les grossesses. Il s'agit entre autres facteurs, du refus de l'auteur de la grossesse d'en assumer la responsabilité, du manque de dialogue franc entre les parents et leurs filles, du souhait de ne pas avoir d'enfants en étant sur le banc de l'école,... En outre, ces jeunes filles sont informées du contexte dans lequel se font les interruptions clandestines des grossesses, notamment le recours aux abortifs comme le savon OMO mélangé avec du sel de cuisine, le curetage et une plante médicinale localement appelée MURAVUMBA dont la tisane est injectée dans l'utérus pour provoquer l'avortement

En 2007, à Bukavu, Province du Sud-Kivu en RDC, Alain CHABO BYAENE avait mené une étude cas témoin sur la problématique des avortements criminels dans le district sanitaire de Bukavu qui a révélé que Les grossesses non désirées, se soldant par un avortement sont favorisées par la non pratique de la contraception due à l'ignorance ou à la négligence. L'avortement criminel a lieu entre cinq et quinze semaines d'aménorrhée et elle est facilitée par des paramédicaux qui utilisent les moyens chimiques ou un curetage instrumental septique. Les complications immédiates qui en résultent sont de nature hémorragique ou infectieuse. Leur prise en charge est coûteuse et leur évolution se fait vers la guérison, mais avec un taux de mortalité élevé. Les séquelles de cet acte criminel sont des algies pelviennes chroniques et un sentiment de culpabilité de la part de l'avortée.

L'âge moyen des femmes ayant avorté est de 20 ans (avec des extrêmes de 10 ans et 45 ans), et 11% des avortements clandestins concernent des adolescentes. 46% des grossesses

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interrompues étaient issues d'un rapport sexuel imposé, et 33% dans le cadre d'un échange (argent, notes à l'école ou à l'université, etc.). Toujours selon ce travail mené à Bukavu par Byaene (2007), les raisons les plus souvent évoquées pour l'avortement (et qui peuvent s'additionner) sont nombreuses : la crainte des parents avec le risque de se faire chasser de chez soi (40%) (il ne peut pas y avoir «deux femmes » dans la même maison selon la coutume locale), la crainte de ne pas pouvoir poursuivre les études (35%), la fuite/l'irresponsabilité du géniteur (16%), ou encore, dans une moindre mesure, le manque de ressource pour élever un enfant, la crainte de ne plus être «mariable » lorsqu'on a déjà eu un enfant hors union.

Toujours selon cet auteur, « les manoeuvres abortives ont été pratiquées dans 5% des cas par les médecins ; dans 58% des cas par les paramédicaux ; dans 6% des cas par les femmes elles-mêmes ; dans 4% des cas par les matrones ; dans 4% des cas par les étudiants en médecine ; dans 12% des cas par les élèves infirmiers ou les étudiants infirmiers. Dans 11% des cas, les avorteurs n'ont pas été identifiés. » (Byane, 2007).

En 2008, en Côte d'Ivoire, l'association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF) avait réalisé une étude sur les connaissances, attitudes et pratiques de l'avortement provoqué clandestin, l'étude a permis de mesurer de façon globale la fréquence de l'avortement provoqué clandestin dans la population féminine. Le résultat montre que plus de deux femmes sur cinq ayant déjà contractées une grossesse ont déclarés avoir avorté au moins une fois, il ressort une prévalence de l'avortement provoqué clandestin de 30,8% en Côte d'Ivoire.

Des méthodes d'avortements révélés par cette enquête, il ressort que ce sont les plantes et les décoctions qui sont les plus utilisés pour les avortements provoqués clandestins en Côte d'Ivoire. Soit 50,1% des avortements enregistrés. Après elles, viennent le curetage (38,5%) et les comprimés (12,8%). Les avortements provoqués sont réalisés pour le grand nombre à domicile ou chez un avorteur traditionnel. Seulement 28,3% des avortements provoqués sont faits dans une clinique privée et 19,6% dans un centre de santé publique (CHR, CHU, Infirmerie). Les avortements réalisés à domicile ou chez l'avorteur traditionnel se font soit gratuitement, ou à moins de 10.000 FCFA. Ce qui n'est pas le cas lorsque ces actes ont lieu dans un centre de santé (privé ou publique).Où le coût est plus élevé. Il se situe fréquemment entre 10.000FCFA et 50.000 FCFA.

Le recours à l'avortement en Côte d'Ivoire, selon l'enquête de l'AIBEF est largement dépendant de l'environnement social, familial et économique des femmes. En effet, 27,7% des femmes interrogées ont déclaré avoir avorté par crainte de la réaction de leurs parents ou de la réprobation de la société. Pour 22,2% des personnes interrogées, c'est l'âge qui est le motif du recours à l'avortement. Elles se trouvent trop jeunes pour avoir un enfant. Et le manque de moyens financiers pour assurer la charge d'un enfant a été évoqué par 21,3% des enquêtés.

A la suite des avortements provoqués clandestins selon l'enquête, 55,8% des femmes ont des complications dont les plus fréquentes sont les douleurs pelviennes chroniques dans 68,2% des cas. Ensuite viennent les perforations avec 58% et les infections et lésions des organes génitaux avec 17,6% chacune.

Ces complications d'avortements, peuvent causer la mort. Ou laissées des séquelles.

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En effet, 26,5% des personnes interrogées ont déclaré connaître au moins une femme décédée des suites d'un avortement. Et 26% des femmes interrogées qui avaient déjà avorté ont déclaré avoir connues après l'avortement une période au cours de laquelle elles cherchaient à contracter une grossesse sans y parvenir.

En 2010, au Rwanda, Paulin Basinga et ses collègues, ont fait une enquête intitulée « Grossesse non désirée et avortement provoqué au Rwanda » qui a révélé qu'il y avait 114 grossesses non planifiées pour 1000 femmes âgées de 15-44 ans et 22% de ces grossesses sont interrompues volontairement. Chaque année environ 26 000 femmes sont traitées à cause des complications liées à l'IVG ; malheureusement un tiers d'elles ne reçoivent pas de traitement.

2013 en Uganda, L'institut Guttmacher a réalisé une étude intitulé : « Grossesse non désirée et avortement en Ouganda », les résultats de cette étude montrent que, malgré que l'avortement soit autorisé en Ouganda dans certaines circonstances, « Le traitement des complications de l'avortement non médicalisé représente des coûts importants pour le système de santé ougandais. En moyenne, les soins après avortement coûtent près de 130 $ US par patiente ; les coûts annuels totalisent près de 14 millions de dollars américains. (Hussain, 2013) », « Dans une autre étude qualitative, les membres de la communauté ont reconnu la profonde stigmatisation entourant l'avortement et ont exprimé la conviction que certains prestataires de soins de santé maltraitaient ou maltraitaient les femmes cherchant des soins après avortement. (Hussain, 2013) »

En 2015 à Bamako au Mali, les résultats du mémoire institué « Connaissances, Attitudes et Pratiques des jeunes sur les IST/VIH/SIDA à Bamako (Mali) : cas des communes III et IV » réaliser par Mlle Oumou Keita a trouvé que 65% des jeunes étaient sexuellement actifs soit (74/114 qui avaient déjà eu un partenaire) et l'âge moyen au premier rapport sexuel était de 16 ans. Cette étude avait mis en évidence la précocité de l'âge au premier rapport sexuel. Quant à l'utilisation du préservatif, sur les 65 % des jeunes sexuellement actifs 68,8% des jeunes femmes et 31,2% des jeunes hommes avaient déclaré n'avoir jamais utilisé le préservatif lors du premier rapport sexuel.

En 2016, à Kinshasa, en RDC, Les résultats de l'étude fait par une équipe mixte des chercheurs de l'Université de Kinshasa et de Guttmacher Institute (une organisation de recherche fondée en 1968 qui travaille à étudier, éduquer et faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs) sur les avortements, ont montré que 61% des grossesses étaient non planifiées et que 43% des grossesses non planifiées débouchaient sur un avortement. Aussi, l'étude a indiqué les expériences de violence vécues par les patientes en soins après avortement. (Keita, 2015)

En 2016 à Kinshasa RDC, les résultats d'une étude pilote sur l'approche de réduction des méfaits associés à l'avortement à risque, initiée par PATHFINDER International (organisation créé Depuis 1957, ayant pour mission: défendre la santé et les droits sexuels et reproductifs dans le monde entier, mobiliser les communautés qui en ont le plus besoin pour briser les barrières et forger leur propre chemin vers un avenir plus sain) ont montré en ce qui concerne les caractéristiques sociodémographiques que, les groupes d'âge de 15 à 24 ans sont

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les plus concernés par l'avortement (91%). Pour ce qui est de l'état matrimonial, les célibataires sont plus concernés que les mariées (89% contre 11%).

Cependant, concernant l'attitude à garder la grossesse ou à avorter, l'étude a montré que lorsqu'elles portent une grossesse qui bouleverse leurs plans de vie (grossesse non désirée), la majorité des jeunes filles cherchent à interrompre la grossesse malgré les conseils des prestataires de santé de garder la grossesse (86% des femmes venaient avec la décision d'interrompre la grossesse).

En 2017, au Sud-Kivu. Nord-Kivu et en Ituri, en RDC, Une étude anthropologique menée par Médecins Sans Frontières (MSF) dont les objectifs spécifiques étaient notamment la connaissance des caractéristiques locales des soins de santé de la reproduction (planification familiale/ contraception, comportement dans l'accès aux soins de santé), du contexte et des perceptions des violences sexuelles, des facteurs contribuant aux grossesses non désirées (GND), des facteurs qui entrainent l`interruption de grossesse (perceptions et attitudes).

Les résultats de cette étude qualitative ont montré un contexte local de prévalence élevée des violences sexuelles, une vulnérabilité des femmes dans la communauté et le manque de connaissance/utilisation de la contraception et de la planification familiale.

Concernant les facteurs qui entrainent les demandes d'interruption de grossesse, l'étude a épinglé les facteurs sociodémographiques (âge, scolarité, statut marital), culturels et familiaux (conserver son attractivité, relation avec le mari, femme allaitante), environnementaux et contextuels (conflit et insécurité, prévalence VS), financiers et économiques (commerce sexuel / sexe transactionnel, pas de moyen pour élever un enfant) et la stigmatisation des victimes de violence sexuelle (VS).

S'agissant des actes d'avortements non sécurisés ou médicalisés, l'étude a décrit les méthodes utilisées et catégorisé les prestataires en trois secteurs parmi lesquels se trouvent les femmes elles-mêmes avec toutes sortes de breuvage ou lavement, les charlatans et les professionnels de santé.

Quant aux attitudes et perceptions envers les avortements provoqués, celles-ci sont différentes dans les trois zones de l'étude (forte opposition et outrage, solution adaptée si considérations légales, attitude mixte), avec trois tendances principales chez les prestataires des soins malgré la déontologie médicale (volontaristes pro avortement mais limités par le cadre légal, pro accouchement mais tolérants vis-à-vis des clientes décidées à avorter, opposants radicaux qui condamnent sur base de la morale et de la religion).

Pour ce qui est du comportement des femmes à l'accès aux soins, l'étude a indiqué qu'elles consultent d'abord les guérisseurs traditionnels et viennent tardivement dans les structures de santé, que la stigmatisation représente une barrière pour les victimes de VS et que le personnel de santé souligne la volonté de pouvoir pratiquer IVG à l'hôpital car fin de fin l'hôpital répare ce qui a été commencé ailleurs.

Pour conclure, l'étude met en lumière le manque de pouvoir décisionnel de la femme (ou perception) au regard de sa sexualité, les facteurs contribuant au recours à l'avortement, une forte demande pour l'interruption de grossesse dans les 3 zones de l'étude.

I.3. Question de recherche

Suite à ce qui précède et au regard de la situation ci-haut mentionnée, nous nous posons la question suivante : Les étudiants des institutions enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu ont-ils de bonnes connaissances, attitudes et pratiques face au phénomène d'interruption volontaire de la grossesse ?

I.4. Hypothèse de la recherche

Les étudiants des institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu ont des faibles connaissances, mauvaises attitudes et pratiques en matière d'interruption volontaire de la grossesse.

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I.5. Cadre logique

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Coutumes
retrogrades et
Religions

Ignorance des parents

Manque

d'investissement en matière d'IVG/SSR

Insuffisance d'enseignants
formes en matières
d'IVG/SSR

Faibles connaissances
des conséquences liées
aux IVG

Faible Dialogue en matière de sexualité entre parent et leurs enfants

Faible implication des
autorités politico-
Administratives et
sanitaires

Méconnaissances des
comportements à
risque

Information
insuffisante en matière
d'IVG

Non Vulgarisation de
l'éducation sexuelle
dans les écoles et
universités

Faibles

connaissances,

Mauvaises attitudes et pratiques en matière d'IVG

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I.6. Objectifs

1.6.1. Objectif général

Contribuer à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive chez les étudiants.

1.6.2. Objectifs spécifiques

Pour atteindre notre objectif général, nous nous proposons d'atteindre les objectifs spécifiques suivants :

- Evaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des étudiants en matière d'IVG - Formuler des recommandations pour des générations futures

I.7. Intérêt du sujet (Personnel, académique, scientifique)

Tout travail d'un chercheur avéré doit avoir un caractère scientifique pour qu'il soit vérifié, accepté et justifié à la portée de tout le monde. Notre choix est porté sur « Etude sur les connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de la ville de Bukavu sur l'interruption volontaire de grossesse cas des étudiants des institutions enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu »

A Bukavu, il n'existe pas suffisamment de données en rapport avec l'avortement à risque. Il s'avère alors nécessaire de mener une étude pouvant permettre de cerner l'ampleur du problème afin d'y apporter des solutions adéquates.

a) Intérêt sur le plan Académique et Scientifique

Nous ne faisons pas ce travail pour seulement l'obtention de diplôme mais pour qu'il soit un miroir pour les autres chercheurs qui viendront après nous. Les hommes passent mais l'histoire qu'ils ont écrite reste comme un monument. Nous voulons que ceux qui viendront après nous, trouvent une documentation fiable, nécessaire et utile qui les aidera à parachever leurs investigations, nous ne voulons pas qu'ils commencent dans le vide. Que ce document soit un modèle pour eux.

b) Intérêt sur le plan Pratique

Ce document de travail scientifique veut évaluer le niveau de connaissance des étudiants, comprendre les attitudes et pratique en rapport avec l'interruption volontaire de la grossesse. Nous avons voulu aussi pousser le gens à débattre sur cette question qui est considérer comme tabou et illégale dans notre pays.

I.8. Subdivision du travail

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail porte sur deux chapitres. Le premier chapitre développera des matériels et méthodes utilisées ; le deuxième concerna à la présentation des résultats, l'analyse et la discussion.

I.9. Délimitation du sujet (spatiale et temporale et thématique)

Dans le Cadre temporel, notre travail couvre la période d'une année civile, soit d'octobre 2019 à octobre 2020, suite à la maladie de corona virus (COVID-19) qui avait frappé le monde entière. Nous avons circonscrit notre étude sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière d'IVG. Tandis que dans le cadre spécial, elle couvre les institutions enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu.

I.10. Considérations éthiques

Le consentement éclairé a été obtenu auprès des sujets avant l'administration du questionnaire. Le consentement étant libre et verbal, lors de cette étude, les données ont été collectées de façon anonyme et confidentielle. Nous nous sommes réservé le droit de sauvegarder la vie privée et la personnalité du sujet.

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CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES

1.1. Description de la ville de Bukavu

1.1.1. Historique et Création de la ville de Bukavu

La ville de Bukavu, située dans la province du Sud-kivu, a été créée et délimitée depuis 1901. Elle était reconnue en tant que circonscription urbaine en 1925 et Ville en 1958. Elle compte 3 communes, 20 quartiers, plus de 400 avenues et une population actuellement évaluée à environ 1.387.000 avec une densité moyenne 33.829 hab. / km2. Sa superficie est 60 km2 y compris Lac Kivu. Son climat est tropical humide tempéré par son relief montagneux, avec 2 saisons (sèche : 4 mois et de pluies 8 mois). Le sol argileux et la température moyenne est de 20°C. Elle est une entité décentralisée avec une personnalité juridique aux termes de disposition de l'article 52 de l'ordonnance n0068-82 du 22 février 1952 portants organisations territoriales, politiques et administratives de la République du Zaïre actuellement République Démocratique du Congo (RDC)

1.1.2. Données géographiques de la ville de Bukavu

Localisation : La ville de Bukavu, chef-lieu de la Province du Sud-Kivu, est située à l'Est de la RDC entre 2°30'55» de latitude Sud et 28°50'42» de longitude Est précisément dans le bassin appelé Eastern Valley Grabben (région des grands-lacs).

Limites et subdivision administrative : La ville de Bukavu, d'une superficie de 44,9km2, est subdivisée en trois commune à savoir : la commune de Bagira (avec 23,30km2), la commune d'Ibanda (avec 11,57km2) et la commune de Kadutu (avec 10km2).

Le point le plus élevé de la ville de Bukavu est le sommet de la colline de CHOMUHINI haut de 2,191Km. En tenant compte de l'espace occupé par la configuration urbaine, son point le plus culminant se trouve à CIMPUNDA. Selon les communes, on identifie le classement des pentes suivantes :

1. Commune d'Ibanda : Elle est résidentielle à pentes douces d'un bas avec une pente de l'ordre de 4% et quelques paliers correspondants aux states basaltiques les plus résistantes comme : Le palier de l'EDAP/ISP à 1600m ; le palier de la poste de la cathédrale à1550m et le palier d'athénée à 1500m dominant directement le lac Kivu.

2. Commune de Bagira : Celle-ci est construite sur un plateau en tanières étroits inclinés vers le Nord-Est descendant de 1700m à Bagira, haut de 1500m suivant une pente générale de 6%, cependant les versants du plateau connaissant une pente de 30 à 40%.

3. Commune de Kadutu : Cette commune occupe un site particulier, elle comprend : Kadutu cité O.N.E.L, cité planifiée à l'époque coloniale sur le plus grand glissement de terrain avec une pente générale de 16%, Kadutu extension, quartier Funu au pied d'une pente de 100 où le

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lac basaltique se détache encore très fréquemment surtout pendant la saison de pluie et provoque les éboulements qui menacent ce quartier (Funu).

Elle est limitée :

Au Nord : par le lac Kivu

Au Sud : par le territoire de Kabare selon une ligne conventionnelle qui part de l'Est de Panzi en se prolongeant à l'Ouest jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira. Cette rivière déverse ses eaux dans la Nyaciduduma avant de se jeter dans le lac Kivu au Nord.

A l'Ouest : par les rivières Nyamuhinga et Nyaciduduma constituant la limite Ouest de la Ville de Bukavu avec le territoire de Kabare.

À l'Est : par la rivière Ruzizi qui accueille les eaux du lac Kivu et les charrie jusqu'au lac Tanganyika en constituant au départ de limite à la Ville de Bukavu mais aussi, par sa prolongation, de limite entre la RDC et les républiques du Rwanda et du Burundi.

1.1.3. Situation Sanitaire

La ville de Bukavu compte trois zones de santé suivant qu'elle a des communes : la zone de santé d'Ibanda, de Bagira et de Kadutu.

La zone de santé de Bagira. Elle compte un seul hôpital avec comme HGR, l'HGR de Bagira. l'HGR de Bagira organise, en plus des quatre services de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme le labo, l'imagerie et le CTA. L'HGR de Bagira a 65 lits installés (pour une capacité d'accueil de 65 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : le paludisme grave, l'IVRI et la malnutrition.

La zone de santé d'Ibanda. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l'HGR de Panzi. l'HGR de Panzi organise, en plus des quatre services de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme la prise en charge des violences sexuelles, le service psychologie, l'imagerie, le labo, etc. L'HGR de Panzi a 450 lits installés (pour une capacité d'accueil de 450 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : la méningite cérébro-spinale, les IRA, la malnutrition, l'anémie et l'hypertension artérielle.

La zone de santé de Kadutu. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l'HGR de Cirhiri, l'HGR de Cirhiri, Dr Rau. L'HGR de Cirhiri a 200 lits installés (pour une capacité d'accueil de 300 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : les IRA, le paludisme, le VIH, l'anémie et la malnutrition aigüe sévère.

Toutes ces zones de santé sont regroupées autour de l'Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, en sigle HPGRB. La ville de Bukavu comprends deux centres spécialisés à savoir : le centre SOSAME (centre psychiatrique) et le centre HERI KWETU (centre de réadaptation des personnes handicapées). Pour l'ensemble des zones de santé, les médicaments sont disponibles par voie d'aides humanitaires aux hôpitaux, grands dépôts pharmaceutiques (SHALINA, BDOM, CELPA) et pharmacies.

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Maladies les plus récurrentes

Les maladies les plus récurrentes diffèrent d'une zone de santé à une autre. Citons cependant les maladies communes suivantes :

Paludisme, Anémie, Malnutrition, IRA

1.2.4. L'éducation dans la ville de Bukavu

Bukavu fut l'un des sites de bonne scolarisation du pays. La ville en question compte plusieurs écoles maternelles, primaires, secondaires sans oublier les centres de professionnalisation en diverses options, aussi des instituts supérieurs et universitaires, tant publics que privés avec différents départements et facultés. Le nombre des instituts supérieurs et des universités ne cessent de croitre dans la ville de Bukavu. Les institutions privées et publiques de l'enseignement supérieur et universitaire de Bukavu sont subdivisées en huit catégories dont :

> Les Institutions fonctionnant avec les décrets présidentiels ou ordonnances

présidentielles ;

> Les institutions fonctionnants avec l'agrément définitif ;

> Les institutions fonctionnant avec l'agrément provisoire

> Les institutions fonctionnants avec l'autorisation de fonctionnement ;

> Les institutions ayant reçu une mission de contrôle de viabilité ;

> Les institutions fonctionnants avec un accusé de réception

> Les institutions fonctionnant de fait ou anarchiquement ;

> Les institutions publiques ou Etatiques

1.2. Type d'étude

C'est une étude descriptive transversale à visée analytique qui a concerné les connaissances, attitudes et pratiques des étudiants des institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu en matière d'IVG.

1.3. Méthodologie

Pour évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des étudiants sur l'IVG, des questions en rapport avec les connaissances, les attitudes et les pratiques ont été posées à l'aide d'un questionnaire standardisé anonyme distribué dans 7 institution d'enseignement supérieur de la ville de Bukavu du secteur public, s'intéressant aux caractéristiques sociodémographiques, aux connaissances, aux attitudes et aux pratiques des étudiants vis à vis des IVG.

Le questionnaire distribué (voir Annexe 4), comprenait 4 parties : la première partie portait sur les caractéristiques sociodémographiques du répondant, la deuxième les connaissances sur les IVG, la troisième s'intéressait aux attitudes et la dernière partie interrogeait sur les pratiques.

Pour identifier le niveau de connaissance, les attitudes et pratiques sur l'IVG par les populations ciblées, nous avons dû calculer la moyen des bonnes réponses en rapport avec les variables explicatives du niveau de connaissance, variables explicatives des attitudes et les variables explicatives des pratiques. La connaissance des étudiants était considéré mauvaise lorsque la moyenne du score était < 50%, niveau de connaissance moyenne lorsque le score moyen était comprise entre 50% et 70% et bonne connaissance pour une moyenne de score >70%. Ce même critère était aussi appliqué pour le niveau d'attitude et de pratique.

Nous procèderont aussi à des tests de corrélation pour voir s'il existe un lien entre le niveau de connaissance en matière d'IVG, les attitudes, pratiques et le sexe, la religion, les institutions, le niveau d'instruction des parents, la connaissance des parents en matière d'IVG, la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, le dialogue entre parents et enfants en matière de SSR, l'implication des autorités politico-administrative.

1.4. Période d'étude

Cette étude a était réalisé d'octobre 2019 à Octobre 2020 dans la ville de Bukavu.

1.5. Echantillonnage

Nous avons utilisé un échantillonnage en grappes à 3 degrés pour déterminer notre échantillon.

Au premier degré, nous avions calculé la taille de notre échantillon qui a été de 384 étudiants selon la formule de SCHARTZ

z2x p x q

n=

 

d2

Avec :

- n = taille de l'échantillon

- p = proportion de la population ayant la caractéristique étudiée. Etant donné que nous

n'avons pas la proportion des étudiants ayant la caractéristique étudiée, nous

considérons p=50% = 0.5

- q= proportion supposée de la population n'ayant pas le phénomène étudié (q=1-p)

- z= l'écart correspondant à un degré de confiance de 95% (Valeur typique=1,96)

- d= marge d'erreur acceptable de 5% (valeur type de 0,05)

n=

z2x p x q

=

(1, 96)2x 0, 5x(1- 0, 5)

3,8416 x 0,5 x 0,5

=

0, 0025

0, 9604

=

0, 0025

= 384

d2

(0, 05)2

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Au second degré, nous avons considéré chaque institution universitaire publique comme étant une grappe.

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Au total, nous avons 7 grappes correspondant au nombre des Institution d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu (l'ESU/Sud-Kivu, 2017)

Tableau 1: Répartition de l'échantillon par grappe (Institution universitaire)

N0

Institution

Population Totale par

Institution

Echantillon par institution

1

ISP

3836

77

2

ISAM

342

7

3

ISDR

2795

56

4

ISTM

3697

74

5

ISC

2193

44

6

ISPT

100

2

7

UOB

6163

124

Total

 

19126

384

Au troisième degré, nous avions tiré au hasard dans chaque grappe un nombre d'étudiants dont on avait besoin, selon la méthode de l'urne. En prenant la liste des étudiants on attribuait à chaque nom un jeton numéroté. Ensuite, on brassait les numéros dans chaque boîte.

Enfin de compte, on tirait au hasard un jeton numéroté, correspondant à chaque étudiant. On procédait de la sorte dans chaque institution afin d'atteindre le chiffre prévu ; ce qui nous avait permis d'atteindre notre échantillon de 384 étudiants qui constituent notre échantillon.

1.6. Critères d'inclusion et de non inclusion

Etait finalement inclus dans cette étude, tout étudiant inscrit dans les institutions enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu pour l'année académique 20192020, trouvé sur le site de l'institution à enquêter et ayant donné son consentement verbal éclairé.

N'était pas inclus dans cette étude, les étudiants n'ayant pas consentis, bien qu'ils soient inscrits dans une des institutions à enquêter.

1.7. Techniques de collecte des données Technologie Utilisée

Dans le cadre de l'enquête, le choix a été porté sur la technologie mobile pour la collecte et le transfert des données. La technologie utilisée s'appelle Kobotoolbox.

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KoBoToolbox, développé par la Harvard Humanitarian Initiative, est une suite d'outils open source de collecte et d'analyse de données dans les situations d'urgence humanitaire et d'autres environnements difficiles qui a été conçue pour combler cette lacune. KoBoToolbox est entièrement financé par de généreuses subventions et dons des partenaires. Les outils permettent de collecter des données à l'aide d'appareils mobiles (tournant sous Android) et de soumettre ces mêmes données sur un serveur en ligne. La collecte de données peut se faire sans internet. Une fois les données collectées sur le terrain avec KoboCollect, il est possible d'importer et de gérer les données en ligne.

Kobotoolbox permet également de télécharger les ensembles de données dans des formats agrégés, par exemple un fichier csv.

Avantages de la technologie

Beaucoup de structures ont désormais adopté l'utilisation d'appareils mobiles pour la collecte de leurs données. Ce choix est justifié par les avantages considérables qu'on peut avoir avec cette approche comparée à une collecte de données sur papier :

· l'organisation de la saisie des données sera supprimée car les données sont immédiatement disponibles après la collecte (d'où un gain de temps énorme) ;

· la supervision de la collecte peut se faire à distance à partir du serveur (on peut suivre l'évolution de l'enquête et savoir qui fait quoi et apprécier la qualité des données) ;

· très peu de nettoyage de données nécessaires ;

· plus rapide que les questionnaires papier car facile à utiliser ;

· la qualité des données est améliorée (les contrôles de validité, le remplissage obligatoire des questions, ainsi que les sauts et autres fonctions sont programmées sur le questionnaire, ce qui empêche à l'enquêteur de saisir n'importe quoi);

· les sites visités seront facilement géo localisés pour faciliter la production de cartes thématiques ;

· pas besoin de connexion pendant la collecte, l'envoi des données sur le serveur peut être différé ;

· pas de risque d'erreur de saisie du papier à l'électronique (les données sont téléchargées directement sur ordinateur ou envoyées via Internet et mises sur serveur).

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Schéma technique

Collecte des données

Les données ont été collectées à l'aide de questionnaires téléchargé sur Smart phone, auto-administrés par les enquêtés sous la supervision de quatre (4) enquêteurs après un pré-test effectué sur vingt-cinq étudiants. Ce pré-test a permis d'améliorer certaines parties du questionnaire.

Les enquêteurs ont reçu au préalable une formation leur permettant de répondre aux inquiétudes et aux questions des étudiants. Après avoir informé les étudiants des objectifs de l'étude, et leur assuré de la préservation de l'anonymat et de la confidentialité, les questionnaires leur ont été administrés. Ils ont été remplis par les étudiants eux-mêmes en utilisant les smart phones des enquêteurs.

1.8. Variables de l'étude

1.8.1. Variable dépendante

Connaissances, attitudes et pratiques en matière d'IVG 1.8.2. Variables indépendantes

Les variables indépendantes ici sont celles qui ont été retenues comme pouvant expliquer le niveau de connaissances, les attitudes et pratiques des étudiants en matière d'IVG.

V' Information insuffisante en matière d'IVG

V' Méconnaissances des comportements à risque

V' Non vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les écoles et universités

V' Faible dialogue en matière de sexualité entre parent et leurs enfants

V' Faible implication des autorités politico-administrative et sanitaire

y' Faibles connaissances des conséquences liées aux IVG y' Insuffisance d'enseignants formés en matière d'IVG/SSR y' Ignorance des parents en matière d'IVG y' Manque d'investissement en matière d'IVG/SSR y' Coutumes rétrogrades et religions

1.9. Traitement et analyse des données

Les données ont été analysées sur l'ordinateur à l'aide du logiciel Epi info 7, Excel 2007 et Word 2007. Les résultats ont été présentés sous forme de tableau et graphique. Les questionnaires incomplet ont été retirés des analyses (les personnes ayant commencé à répondre mais n'ayant pas poursuivi).

1.10. Limites méthodologiques/Difficultés rencontrées

Les résultats de l'étude que nous avons réalisée pour ce mémoire ne concernent que les institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu. Pourtant, évidemment cela ne peut en n'aucun cas prétendre s'appliquer aux institutions d'enseignement supérieur du Sud Kivu.

Parlant des difficultés, nous pouvons citer : les long temps d'entente pour avoir accès aux données, les rendez-vous manqués ; bref les difficultés d'ordre tant matériel que financier retardant ainsi la réalisation du présent travail.

22

23

CHAPITRE II : PRESENTATION DES RESULTATS

II.1. Identification des enquêtés

Tableau 2: Caractéristique sociodémographique des enquêtés

Variable

Effectif

Pourcentage

Institution

n=384

 

ISAM

7

1,82

ISC

44

11,46

ISDR

56

14,58

ISP

77

20,05

ISPT

2

0,52

ISTM

74

19,27

UOB

124

32,29

Promotion

n=384

 

D1

2

0,52

D3

2

0,52

G1

117

30,47

G2

85

22,14

G3

87

22,66

L1

49

12,76

L2

42

10,94

Etat Civil

n=384

 

Célibataire

363

94,53

En Couple (Mais pas marié)

4

1,04

Marié

17

4,43

Sexe

n=384

 

Féminin

205

53,39

Masculin

179

46,61

Age

n=384

 

[20-25] ans

278

72,40

[26-30] ans

23

5,99

[31-35] ans

4

1,04

< 20 ans

77

20,05

> 35 ans

2

0,52

Qui finance les études

n=384

 

Autres

4

1,04

Mes parents

316

82,29

Moi-même

5

1,30

Mon ami/e

1

0,26

Mon mari/Ma femme

7

1,82

Un membre de la famille

51

13,28

Religion des enquêtés

n=384

 

Adventiste

7

1,82

Autres

32

8,33

Catholique

202

52,60

24

Eglise de Réveil

 

10

2,60

Kimbanguiste

5

1,30

Protestante

123

31,81

Non Croyants

5

1,30

Logement des enquêtés

n=384

 

A l'internat

26

6,77

Chez de amis

5

1,30

Chez mes parents

233

60,68

Chez moi

52

13,54

Chez un membre de la famille

68

17,71

Religion des parents

n=384

 

Adventiste

3

0,78

Autres

33

8,59

Catholique

212

55,21

Eglise de réveil

9

2,34

Kimbanguiste

3

0,78

Protestante

119

30,99

Non Croyants

5

1,30

Niveau Etude de la mère

n=384

 

=< 6 ans primaire

78

20,31

> Maîtrise

1

0,26

Diplôme d'Etat

197

51,30

Graduat

75

19,53

Licence

32

8,33

Maîtrise

1

0,26

Niveau Etude du père

n=384

 

=< 6 ans primaire

34

8,85

> Maîtrise

3

0,78

Diplôme d'Etat

123

31,81

Graduat

93

24,22

Licence

121

31,51

Maitrise

10

2,60

Profession de la mère

n=384

 

Agriculteur/Fermier

32

8,33

Autres

28

7,29

Commerçant

121

31,51

Employé

22

5,73

Enseignant

36

9,38

Fonctionnaire de l'Etat

48

12,50

Profession libérale

13

3,39

Sans profession

84

21,88

Profession du père

n=384

 

Agriculteur/Fermier

18

4,69

Autres

60

15,63

Commerçant

44

11,46

Employé

61

15,89

Enseignant

58

15,10

Fonctionnaire de l'Etat

87

22,66

Profession libérale

27

7,03

Sans profession

29

7,55

L'échantillon d'étude était caractérisé par une majorité de femmes (53,39%), 72.40% de notre échantillon avec l'âge compris dans la tranche de 20 à 25 ans, 94.53% étaient de célibataires. En rapport avec les promotions, notre échantillon était caractérisé par une majorité des étudiants en premier cycle (75,26%). 52,60% de nos enquêtés étaient des catholiques pendant que les protestant représentaient 32,29% de notre échantillon. Les enquêtés qui habitaient avec leurs parents représentaient 60,68%, 17,71% vivaient chez un membre de la famille et 6,77% logeaient à l'internat. Parlant de la source d'information, 27,86% de notre échantillon ont déclaré que l'internet est leur meilleure source d'information, 24,74% tirent leurs informations auprès des amis et 15,89% leurs institutions. Les parents étaient la source de financement des études de la majorité de notre échantillon (82,03%), 13,54% de nos enquêtés ont dit qu'un membre de la famille financé leurs études et 1,30% finançaient eux-mêmes les études. Toujours selon notre tableau, notre échantillon était composé de 51,30% des étudiants dont leurs mères avaient le niveau de diplômes d'Etat et 19, 53% étaient de gradués. 31,81% des enquêtés nous ont indiqués que leurs pères avaient le niveau de diplôme d'Etat, 24, 22% de graduat et 31,51% de licence. 31,51% des mères de nos enquêtés étaient des commerçantes, 21,88% étaient sans emploi. Nous avons trouvé que 22,66% de pères de notre échantillon étaient de fonctionnaire de l'Etat, 15,10% des enseignants, 15,89% des employés et 11,46% des commerçants. 55,21% de notre échantillon étaient composé des étudiants dont les parents sont des catholiques et 30,99% sont des protestants.

Diagramme 1: Distribution des enquêtés selon l'utilisation de la contraception lors du premier rapport sexuelle

62%

38%

A utilisé

N'a pas utilisé

25

26

Ce diagramme montre que seulement 38% des enquêtés avaient eu recourt à la contraception lors du premier rapport sexuelle, contre 62%

Diagramme 2: Distribution des répondants selon la meilleure source d'information sur l'IVG

120

100

80

60

40

20

0

Ce diagramme montre que l'internet est la meilleure source d'information pour les enqu6etés II.3. Variables explicatives du niveau de connaissances enquêtées

Tableau 3: Calcul du score de bonne connaissance

Score de bonne Connaissance

Effectif

%

Avoir déjà entendu parler d'IVG (n=384)

327

85,16

Organisation des séances sur la Santé Sexuelle et Reproductive cette année dans les universités

103

26,8

Connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG

98

25,5

Connaissance des 3 méthodes d'avortement sécurisé

 
 

Dilatation et evacuation

69

18

Médicamenteuse

160

41,67

Par Aspiration

51

13,3

Connaissance IVG pour une grossesse de plus de 14 semaines

183

47,66

Entendre parler du Protocol de Maputo

62

16,1

Connaissance publication du Protocol de Maputo au journal officiel de la RDC en 2018

15

3,9

Connaissance sur l'avortement médicalisé autorisé selon le protocole de Maputo

 
 

Agression sexuelle

35

9,11

Viol

48

12,5

Inceste

36

9,38

27

Danger de mort de la mère ou l'enfant

 

38

9,9

Danger de santé mentale ou physique

23

5,99

Connaissance d'une organisation qui travaille dans ce domaine de l'accès aux IVG sécurisés

35

9,11

Niveau de connaissances des parents sur les IVG

249

64,84

SCORE MOYEN DE BONNE CONNAISSANCE (384)

95,75

24,93

Score moyen de connaissance 24,93%

 
 

< 50% : Mauvaise connaissance

 
 

50% - 70% : Connaissance moyenne

 
 

>70% : Bonne connaissance

 
 

Notons globalement que 24,93% des étudiants ont une bonne connaissance en matière d'IVG ; le résultat obtenu étant < 50% (24,93%), cela revient à dire que les étudiants des institutions d'enseignements supérieurs du secteur public de la ville de Bukavu ont une mauvaise connaissance en matière d'IVG.

Diagramme 3: Distribution des connaissances des étudiants en rapport avec l'IVG

Distribution du niveau des connaissances

75%

Bonne connaissance Mauvaise connaissance

25%

Ce diagramme montre que seulement 25% des enquêtés ont une bonne connaissance en matière d'IVG

II.4. Variables explicatives du niveau de l'attitude des enquêtées Tableau 4: Calcul du score des bonnes attitudes

score moyen des bonnes attitudes

Effectif

(384)

%

Êtres à l'aise avec le sujet de l'avortement

158

41,15

Parler ouvertement de l'IVG au sein de votre communauté religieuse

188

48,96

Pour les IVG

20

5,2

l'IVG n'est pas un péché

35

9,11

Les femmes qui se font avorter ne commettent pas un meurtre

19

4,95

Discussion de la sexualité avec

 
 

Parents

82

21,35

Enseignants

122

31,77

Amis

309

80,47

Collogues

154

40,1

Parents sont à l'aise pour parler d 'IVG

144

37,5

Discussion IVG dans la Famille

104

27,08

Exclusion de personne ayant recours au IVG

131

34,11

SCORE MOYEN DE BONNE ATTITUDE

122,17

31,81

Score moyen de bonne attitude 31,81%

 
 

< 50% : Mauvaise attitude

 
 

50% - 70% : attitude moyenne

 
 

>70% : Bonne attitude

 
 

D'après ce résultat, 31,81% des étudiants ont une bonne attitude en matière d'IVG. Ce résultat nous pousse à affirmer que les étudiants des institutions d'enseignement du secteur public de la ville de Bukavu ont une mauvaise attitude en matière d'IV, car le score moyen de bonne attitude (31,81%) étant < à 50%.

28

29

Diagramme 4: Distributions des attitudes

68%

32%

Bonne attitude Mauvaise attitude

Ce diagramme montre que 32% des étudiants ont une bonne attitude en matière d'IVG

II.5. Variables explicatives du niveau de pratiques des enquêtées

Tableau 5: Calcul du score de bonnes pratiques

Pratique

Effectif

%

N'avoir jamais eu un rapport sexuel

189

49,21

N'avoir pas eu un rapport sexuel pendant le 12 dernier mois

89

23,17

Rapport sexuel après consentement

104

27,08

Recouru à une méthode de contraception lors du premier rapport sexuel

75

19,43

Femmes tombent enceinte par volonté

85

22,13

Méthode de contraception utilisée pour éviter la grossesse

 
 

Calcul du cycle menstruel

16

4,2

Il faut se protéger

15

3,9

L'Abstinence

92

24

On prend les pulliles

21

5,5

Utiliser les préservatifs

40

10,4

Accessibilité au service IVG

91

23,7

Niveau d'implication des autorités politico-administrative et sanitaires en matière d'IVG a plus de 60%

59

15,36

Protection des droits de la femme à la santé sexuelle et reproductive par les autorités

111

28,9

SCORE MOYEN DE BONNE PRATIQUE

75,92

19,77

Score moyen de pratique 19,77%

 
 

< 50% : Mauvaise pratique

50% - 70% : Pratique moyenne

>70% : Bonne pratique

Notons en général que, seulement 19,77% des étudiants ont une bonne pratique en matière d'IVG. Ce chiffre étant < à 50% cela nous pousse à affirmer que les étudiants des institutions d'enseignements supérieur du secteur public de la ville de Bukavu ont une mauvaise pratique en matière d'IVG.

Diagramme 5: Distribution du niveau des pratiques

80%

20%

Bonne pratique Mauvaise pratique

Le diagramme ci-dessus montre que seulement 20% de l'échantillon a des bonnes pratiques sur les IVG

30

II.6.Tableau 6: Régression logistique (Facteurs de risque)

-

_

_

_

_

Connaissance

Terme

Odds Ratio AJUSTE

Z-

Statistic

Age

2,9

0,973

Sexe

10,59

2,6623

Niveau d'étude

4,455

1,1439

Religion de l'étudiant

3,521

0,8956

Etat civil

4,455

2,1439

Niveau d'étude de la mère

55,012

0,2478

Niveau d'étude du père

4,456

1,1439

Profession de la mère

55,012

0,2478

Profession du père

3,521

0,8956

Religion de parents

4,455

1,1439

Connaissance de parents sur les IVG

3,38270

1,6162

Parler ouvertement des IVG à l'église

2,6045

1,8239

Vulgarisation de l'éducation

sexuelle dans les Universités

4,8785

3,3041

Dialogue en matière de la sexualité entre parents et enfants

2,5904

2,096

Connaissance d'enseignant formé en matière d'IVG

27,2973

4,3811

Connaissance de comportement à risque

1,0000

0,0000

Implication autorité en matière d'IVG

3,9300

2,9296

mauvaise connaissance

_

-

mauvaise attitude

_

 

Pratique

Odds Ratio AJUSTE

Z-Statistic

41,23

-0,6209

6,722

-0,0436

0,8647

1,0218

4,5

-0,6147

0,4354

0,0461

2,77

0,73

0,8647

1,0218

2,822

1,611

5,5

-0,6147

0,8647

1,0218

1,0156

0,0514

0,5803

-2,0704

1,0306

0,1068

0,6173

-1,6058

1,5491

1,5796

17,2731

5,0719

0,7369

-0,8405

4,822

1,611

2,5

-0,6147

Attitude

Odds Ratio AJUSTE

Z-

Statistic

10,809

0,0787

6,12

-0,0653

0,3554

1,1067

1,566

-1,256

0,24

-0,1149

_

0,7097

0,3554

1,1067

0,185

0,1543

1,566

-1,256

0,3554

1,1067

1,8894

1,9009

7,4752

5,5664

1,9292

2,4342

9,6709

7,7000

1,8412

1,2382

1,5235

1,2666

2,3676

2,7929

P-Value

0,002933

3753

0,008804

0,384

0,009

0,008804

0,009

0,004

0,384

0,008804

0,106

0,0682

0,0361

0,0000

0,001

1,0000

0,0034

_

_

P-Value

0,00962

0,3029

0,0386

0,1965

0,0117

_

0,0167

0,491

0,1965

0,0117

0,0573

0,0000

0,0000

0,0252

0,0149

0,2053

0,0052

P-Value

0,005347

0,00388

0,3069

0,0094

0,029

0,002

0,3069

0,1072

0,03069

0,000539

0,959

0,0384

0,9149

0,1083

1142

0,0000

0,4006

0,000539

0,01072

31

32

En matière d'IVG nous avons remarqué que certains facteurs de risque ont été associés à la connaissance, attitude et pratique des étudiants sur l'IVG ;

La connaissance des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge , du niveau d'étude , de l'état civil , du niveau d'étude des parents , de la profession de la mère , de la religion des parents , de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions , du dialogue en matière de la SSR entre parents et enfants , de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05).

Les attitudes des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge, du niveau d'étude, de l'état civil, du niveau d'étude du père, de la religion des parents, du fait que l'IVG est parlé ouvertement dans les églises, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et de l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05).

La pratique en matière d'IVG dépend de l'âge, du sexe, de la religion, du niveau d'étude de la mère, de la profession du père, de la religion des parents, du fait que l'IVG soit parlé ouvertement dans les églises, de la connaissance du comportement à risque, de la mauvaise connaissance et pratique (p< 0.05).

33

Discussion

Cette discussion a portée sur les caractéristiques sociodémographiques des étudiants, le niveau de connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG et sur les facteurs de risque lié à ceux-ci.

a) Caractéristiques démographiques

D'après les résultats au tableau 2, nous avons inclus dans notre étude les étudiants de UOB (32,3%), suivi de ceux d'ISP (20,1%), d'ISTM (19,3%), et ISDR (14,6%). %), ISC (11,5%), ISAM (1,8%) et ISPT (0,5%).

Ils étaient en majorité du cycle de graduat, (plus de 60%) avec un état civil célibataire (94,53%), les filles représentent 53,39% et les garçons 46,61%. La plupart est âgé de 20 à 25 ans

Ces résultats se rapportent à ceux d'une étude menée par Ariane M. et de A. Traoré qui avaient respectivement trouvé 53,9% des filles représentant 21-24 ans (A., 2006) (M., 2009) et en rapport avec l'état civil,

b) Niveau de connaissance

Le résultat du tableau sur la connaissance, nous renseigne qu'en moyenne 24,93% des enquêtés avait une bonne connaissance sur les IVG, cette connaissance était dépendante de plusieurs facteurs dont l'âge, le niveau d'étude, de l'état civil, du niveau d'étude des parents , de la profession de la mère, de la religion des parents, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, du dialogue en matière de la SSR entre parents et enfants, de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et l'implication des autorités en matière d'IVG.

Selon KABUTU BIRIAGE et BADIKA WANE pensent que l'absence de l'enseignement religieux sur la sexualité humaine s'observe presque partout dans nos paroisses, parce que la plupart de nos pasteurs n'y sont pas préparés. Ils font partie des parents qui se demandent ce qu'ils peuvent dire aux jeunes dans ce domaine glissant. Ils ont aussi peur de croire que les jeunes risquent de faire de leur enseignement sur la sexualité une pratique expérimentale (B., 2001).

c) Attitude

Le tableau de logistique de régression montre que l'attitude est dépendante de l'âge, du niveau d'étude, de l'état civil, du niveau d'étude du père, de la religion des parents, du fait que les IVG est parler ouvertement dans les églises, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et de l'implication des autorités en matière d'IVG. S'agissant de l'âge, avons aussi vu que l'âge moyen du premier rapport sexuel est de 19 ans. Ce résultat est légèrement supérieur à celui trouvé lors de l'EDS-RDC de 2017 (16 ans) et celui trouvé par Oumou Keita dans son étude «Connaissances,

34

Attitudes et Pratiques des jeunes sur les IST/VIH/SIDA à Bamako (Mali): cas des communes III et IV » (Keita, 2015); mais la majorité de nos enquêtés ont reconnu que les jeunes commence leurs premier rapport sexuel à 15 ans.

Notre étude a montré que 80,18% de nos enquêtés sont contre l'IVG, ceci est en lien avec le résultat de l'étude de connaissances, attitudes et pratiques des adolescentes relatives à la contraception en milieu scolaire dans la commune v du district de Bamako qui avait trouvé que 81,33% de l'échantillon désapprouvaient l'IVG (Dembele, 2018).

d) Pratique

Au regard du tableau sur le pratique, nous constatons que seulement 19,77% de nos enquêtes ont une bonne pratique, aussi nous avons trouvé que 1,56% des répondants ont reconnu avoir déjà fait l'avortement, 2,34% n'ont pas voulu répondre à cette question et 34,90% ont en mémoire un amie qui a déjà fait un IVG dont 35,07% de ces cas était réalisé dans une structure médicale.

Le résultat sur la fréquence de avortement sont presque similaire (1,8%) à ceux trouvé par Alain Chabo Byaene dans son étude sur la problématique des avortements criminels dans le district sanitaire de Bukavu même si ceci ne reflète pas la réalité (Byane, 2007). En rapport avec la connaissance d'une personne ayant déjà fait l'IVG, notre résultat est presque similaire à celui trouvé (30,8%) dans l'enquête sur la pratique de l'avortement provoqué clandestin en Côte d'Ivoire (AIBEF, 2020). Cette enquête avait aussi trouvé que seule 19,6% des avortements ont lieu dans une structure de santé reconnue, ce résultat est la moitié de ce que nous avons trouvé dans notre cas.

Notre étude a montré que 54,05% de nos enquêtés ont déclaré connaître au moins une amie qui est décédée suite à un IVG, ce résultat est le double du résultat de l'enquête AIBEF réalisé en Côte d'Ivoire et avait trouvé 26,5% des interrogées (AIBEF, 2020)

e) Facteurs de risque

Il Paraît clairement que peu d'étudiants (31,25%) ont eu recourt à une méthode de contraception lors du première rapport sexuelle, néanmoins 47,14% ont aujourd'hui une stratégie pour éviter la grossesse. Ce résultat est de loin supérieur à celui trouvé en France dans l'analyse du Baromètre santé en 2005 qui a montré que seule 8,9 % des femmes qui ont eu leur premier rapport entre 2000 et 2005 n'ont pas utilisé de moyen de contraception lors de ce premier rapport (tandis qu'elles étaient presque 30 % parmi celles qui ont eu leur premier rapport avant 2000) (Moreau C, 2020)

Notre enquête montre que 52,91% des enquêtés sont sexuellement actifs, ce taux est inférieur à celui trouvé par Oumou Keita (66,67%) dans son étude «Connaissances, Attitudes et Pratiques des jeunes sur les IST/VIH/SIDA à Bamako (Mali): cas des communes III et IV » (Keita, 2015)

35

f) Source d'information

Notre étude montre que l'internet est la meilleur source d'information pour nos enquêtés (27,6%), suivi des amis (25%), des institutions d'enseignement (15,63%), de la radio (14,84%), des Parents (7,03%) et afin l'église (5,47%). ces résultats nous montrent que les parents et l'église ne sont pas considérés comme meilleur source d'information pour nos enquêtés.

36

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude de connaissances, attitudes et pratiques des étudiants de la ville de Bukavu en matière d'interruption volontaire de la grossesse, avait comme objectif de contribuer à l'amélioration de la santé sexuelle et reproductive chez les étudiants en évaluant leur niveau de connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG.

De type transversal, elle a inclus 384 étudiants des institutions d'enseignement supérieur du secteur public de la ville de Bukavu pendant une période d'une année civile, soit d'octobre 2019 à octobre 2020.

Généralement la plupart des étudiants inclus dans l'étude étaient d'UOB (32,3%), suivi de ceux d'ISP (20,1%), d'ISTM (19,3%), ISDR (14,6%), ISC (11,5%), ISAM (1,8%) et l'ISPT (0,5%). Ils étaient en majorité du cycle de graduat, (plus de 60%) avec un état civil célibataire (94,53%). Les filles représentent 53,39% et les garçons 46,61%, la plupart est âgé de 20 à 25 ans.

Notons ensuite qu'en moyenne, 24,93% des étudiants ont une bonne connaissance en matière d'IVG ; 31,81% ont une bonne attitude en matière d'IVG et 19,77% ont une bonne pratique en matière d'IVG. Mais ces résultats obtenus sont inférieur à < 50%, cela revient à dire que les étudiants des institutions d'enseignements supérieurs du secteur public de la ville de Bukavu ont une mauvaise connaissance, attitude et pratique en matière d'IVG.

Enfin, certains facteurs ont été associés de manière significative à la connaissance, attitude et pratique des jeunes sur les IVG :

La connaissance des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge , du niveau d'étude , de l'état civil , du niveau d'étude des parents , de la profession de la mère, de la religion des parents , de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, du dialogue en matière de la SSR entre parents et enfants , de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05).

Les attitudes des étudiants sur les IVG dépendent significativement de l'âge, du niveau d'étude, de l'état civil, du niveau d'étude du père, de la religion des parents, du fait que les IVG est parler ouvertement dans les églises, de la vulgarisation de l'éducation sexuelle dans les institutions, de la connaissance d'un enseignant formé en matière d'IVG et de l'implication des autorités en matière d'IVG (p<0,05).

La pratique en matière d'IVG dépend de l'âge, du sexe, de la religion, du niveau d'étude de la mère, de la profession du père, de la religion des parents, du fait que les IVG soit parlé ouvertement dans les églises, de la connaissance du comportement à risque, de la mauvaise connaissance et pratique (p< 0.05).

Nous ne prétendons pas épuisé tout le sujet, mais au contraire nous ouvrons une brèche aux futurs chercheurs pour continuer à mener d'autres études dans ce domaine.

Ainsi nous recommandons :

· Au Gouvernement de la ROC en général :

o La vulgarisation du Protocol de Maputo

o Mettre en place tout l'arsenal juridique nécessaire pour son application.

· Au ministère de l'enseignement supérieur et Universitaire :

o Mobiliser le système éducatif pour qu'il devienne le moteur d'un programme de prévention et de prise en charge généralisée pour les étudiants ;

o Introduire dans le programme d'enseignement des cours d'éducation à la santé sexuelle et reproductive ;

o Encourager les études et les recherches opérationnelles sur les comportements sexuels des étudiants.

· Au ministère de la santé :

o Mettre au sein des universités et des instituts supérieurs d'enseignement des centres de jeunes pour le conseil à la santé sexuelle et reproductive.

o Organiser des journées de sensibilisations sur la santé sexuelle et reproductive sein des universités à travers des conférences débats, des sketchs, des jeux concours.

· Aux étudiants :

o Participer régulièrement aux activités sur la SSR ;

o Eviter les comportements à risque ;

· Aux organisations non gouvernementales :

o Améliorer les finances des activités visant l'éducation à la SSR en milieu estudiantin

· Aux Parents :

o Aborder de temps en temps avec leurs enfants des sujets sur la SSR ;

· Aux futurs chercheurs :

o De mener une étude sur ce sujet au profit des institutions d'enseignements supérieur du secteur privé de la ville de Bukavu.

37

38

Bibliographie

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Thonneau, P. F. (2001, janvier 1). Mortalité maternelle et avortements dans les en développemnet. Toulouse, France.

40

ANNEXES

Annexe 1: Formulaire d'information et de consentements

Chères étudiantes, chers étudiants, Dans le cadre de mon travail de fin d'étude en Développement Communautaire option santé communautaire à l'Institut Supérieur de Management de Bukavu, je réalise un mémoire portant sur les connaissances, Attitudes et pratiques vis à vis de l'interruption volontaire de grossesse auprès de la population estudiantine de la ville de Bukavu. En effet nous observons une évolution des pratiques et de la perception de celle-ci depuis quelques années. Que vous vous sentez concerné ou pas par cette problématique, que vous soyez une femme ou un homme, que vous soyez contre ou pour l'interruption volontaire de grossesse, que vous vous ayez pratiqué ou pas, que vous ayez (déjà) eu des rapports sexuels ou pas.... Peu importe votre orientation sexuelle, Je souhaite avoir votre avis !

Ce questionnaire comporte des questions sur vos connaissances, votre attitude, ainsi que votre pratique (ou pas) sur les IVG. La durée du questionnaire est comprise entre 15 et 30 min selon vos réponses. Votre participation à ce questionnaire est volontaire. Vous êtes donc libre de refuser d'y participer. Vous pouvez également vous retirer à n'importe quel moment, en fermant la fenêtre de votre navigateur web sans terminer le questionnaire. Les données incomplètes seront supprimées. Toutefois, lorsque vous aurez rempli et validé le questionnaire, il sera impossible de détruire les données puisque aucune information permettant d'identifier les personnes participantes ne sera recueillie. L'anonymat est garanti. Voudriez-vous continuer ?

Annexe 2: Liste des institutions d'enseignement supérieur du secteur public agrée de la ville de Bukavu (2017)

N0

Noms de l'institution

Abréviation

Effectifs M

Effectifs F

Total

1

Institut supérieur pédagogique

ISP

2672

1164

3836

2

Institut Supérieur de Technique

Médicale

ISTM

2293

1404

3697

3

Institut Supérieur de Développement Rural

ISDR

1765

1030

2795

4

Institut Supérieur de Commerce

ISC

1184

1009

2193

5

Institut Supérieur d'Art et Métier

ISAM

40

302

302

6

Université Officielle de Bukavu

UOB

4745

2018

6763

7

Institut Supérieur de Pédagogie et Technique Appliquée

ISPT

93

7

100

Source : Situation des institutions de l'ESU Sud-Kivu au 2018 octobre 2017 Annexe 3: Présentation de la plateforme KoboToolbox

Partant du principe que la compréhension des besoins de la population est souvent négligée faute de moyens rapides de recueillir et d'analyser les données, l'Initiative Humanitaire de Harvard a créé KoBoToolBox. Il s'agit d'un logiciel libre et open source, utilisé majoritairement par des professionnels qui travaillent dans le contexte des crises humanitaires ou de développement et qui regroupe plusieurs outils pour la collecte de données sur le terrain et

41

dans les environnements difficiles. En septembre 2014, ils ont continué à développer le logiciel en coordination avec l'ONU et le Comité International de Secours (IRC) pour rendre la collecte électronique de données plus normalisée, plus fiable et plus facile à utiliser en cas de crises humanitaires.

Le serveur est soumis à UN Copyright, Terms and Conditions of Use, et Privacy qui garantissent un niveau élevé de protection des données, déclinent toute responsabilité quant à une potentielle perte de ces derniers. La sécurité du serveur est garantie par https://www.blackmesh.com/security.

L'avantage de la plateforme Kobo est qu'elle est également accessible par internet au lien suivant : https://ee.kobotoolbox.org/x/#YQ6m (Eketo).

Si jamais remplir le formulaire sur place est impossible (ex. batterie à plat), il sera toujours possible de rentrer les informations au moyen d'un ordinateur ou bien après la visite. La limite étant que les coordonnées GPS ne seront pas présentes. La fonctionnalité GPS permet d'extraire des cartes interactives de différent type sur lesquels on peut faire afficher les informations pertinentes.

La plateforme offre également la possibilité d'extraire les données sous forme de tableaux, de graphes, etc, de façon automatisée mais aussi de les exporter sous format xls, xmls, afin de conduire soi-même l'analyse.

Enfin le site possède une FAQ très complète sur toutes les questions techniques qui peuvent se poser au lien suivant. http://support.kobotoolbox.org/

Annexe 4: Questionnaire

Les caractéristiques socio démographiques des enquêtés

N0 Questions Modalité

1

 
 

2

Quelle est votre promotion ?

LI G1 LI G2 LI G3 LI L1

LI L2 LI D1 LID2 LI D3

LI D4

3

Quelle est votre faculté/Département ou option ?

 

4

Quel est votre état civil ?

LI Célibataire LI Marié

LI En couple (Mais pas marie) LI Divorcé

LI Veuve

5

Quel est votre sexe ?

LI Masculin LI Féminin

6

Quel est votre âge ?

Veuillez choisir votre tranche d'âge

LI < 20 an LI [20 - 25] ans

LI [26 - 30] ans LI [31 - 35] ans

LI > 35 ans

7

Quel est le plus haut niveau d'étude atteint par votre mère ?

LI=<6 ans primaire LI Diplôme d'Etat LI Graduat

42

 
 

? Licence ? Maitrise ? > Maitrise

8

Quel est le plus haut niveau d'étude atteint par votre mère ?

? =< 6 ans primaire ? Diplôme d'Etat

? Graduat ? Licence ? Maitrise ? > Maitrise

9

Quelle est la catégorie professionnelle de votre mère ?

? Sans profession

? Fonctionnaire de l'Etat

? Enseignant

? Employé

? Profession libérale

? Commerçant

? Agriculteur/fermier

? Autres

10

Quelle est la catégorie professionnelle de votre père ?

? Sans profession

? Fonctionnaire de l'Etat

? Enseignant

? Employé

? Profession libérale

? Commerçant

? Agriculteur/fermier

? Autres

11

Qui finance vos études ?

? Mes parents

? Un membre de la famille

? Moi - même

? Mon mari/Ma femme

? Mon ami/e

? Autres

12

Quelle activité faites-vous pour financer vos études ? (Si 12=Moi-même)

.

13

Vous êtes croyants ?

? Oui ? Non

14

Quelle est votre religion ? (si 13=Oui)

? Catholique ? Protestante

? Kimbanguiste ? Adventiste

? Eglise de réveil ? Autres

15

Quel est votre degré de pratique de religion ? (Combien de point sur 10)

/10

16

Vos parents sont - ils croyants ?

? Oui ? Non

17

Quelle est leurs religion ? (si 16=Oui) En cas divergence entre le père et la mère, choisir la religion de la mère

? Catholique ? Protestante

? Kimbanguiste ? Adventiste

? Eglise de réveil ? Autres

18 Actuellement vous vivez où ? Li Chez mes parents

Li Chez moi

Li A l'internat

Li Chez des amis

LiChez un membre de la famille

43

Connaissance en matière d'interruption volontaire de la grossesse (IV.G)

N0 Questions Modalité

19 Est-ce que vous avez déjà entendu parler d'IVG ? Li Oui

Li Non

Vulgarisation de la Santé sexuelle et reproductive dans les institutions

20 Existe - t - il dans votre programme académique des Li Oui

moments planifiés pour l'éducation sexuelle ? Li Non

21 Cette année votre institution a - t-elle organisé des Li Oui

séances sur la Santé Sexuelle et Reproductive ? Li Non

22 Connaissez - vous un enseignant formé en matière Li Oui

d'IVG ? Li Non

Source d'information

23 En matière de sexualité, où trouvez-vous vos Li Radio

informations ? (Plusieurs réponses sont possibles) Li Télévision

Li Parents

Li Amis

Li Eglise

Li Internet

Li Institution d'enseignement

24 Quelle était votre meilleure source d'information ? Li Radio

Li Télévision

Li Parents

Li Amis

Li Eglise

Li Internet

Li Institution d'enseignement

Connaissance Méthode d'avortement sécurisé

25 Quelles sont les 3 méthodes d'avortement sécurisé Li Dilatation et évacuation

que vous connaissez ? (veuillez Choisir trois Li Moderne

réponses) Li Médicamenteuse

Li Par aspiration

Li Traditionnelle

Li curetage

Li Je ne sais pas

26 Peut - on interrompre d'une manière sécurisée une Li Oui

grossesse de plus de 14 semaines ? Li Non

Connaissance protocole de Maputo

44

27

 

Est - ce que vous avez déjà entendu parler du Protocol de Maputo ?

L1 Oui L1 Non

28

Le Protocol de Maputo a été publié au journal officiel de la RDC en :

L1 2014 L1 2015 L1 2016

L1 2017 L1 2018 L1 2019

L1 2020

29

Selon le Protocol de Maputo l'avortement médicalisé est autorisé dans les 5 cas suivant :

(Veuillez choisir 5 réponses)

L1 Agression sexuelle

L1 Conflit entre partenaires
L1 Viol

L1 Décès du copain

L1 Inceste

L1 Danger de mort de la mère ou l'enfant

L1 Danger de santé mentale ou physique

30

Connaissez-vous une organisation qui travaille dans ce domaine de l'accès à l'IVG sécurisé ?

L1 Oui L1 Non

31

En matière d'IVG, diriez - vous que les

connaissances de vos parents sont :

L1 Très bonnes

L1 Bonnes

L1 Mauvaises

L1 Très mauvaises

Attitude en matière d'interruption volontaire de la grossesse (IVG)

N0 Questions Modalité

32

Etes - vous à l'aise avec le sujet de l'avortement ?

L1 Oui L1 Non

33

Peut - on parler ouvertement de l'IVG au sein de votre communauté religieuse ?

L1 Oui L1 Non

34

En rapport avec les IVG êtes - vous ?

L1 Contre

L1 Trop défavorable L1 Très défavorable L1 Neutre

L1 Très favorable L1 Trop favorable L1 Pour

35

Vous pensez que l'IVG est un péché ?

L1 Oui L1 Non

36

Les femmes qui se font avorter commettent un meurtre ?

L1 Oui L1 Non

37

En matière de sexualité, en général, avec qui en avez - vous discuté ?

(Plusieurs réponses sont possibles)

L1 Parents L1 Amis

L1 Collègues L1Autres

38

A votre avis, vos parents sont - ils à l'aise pour parler de l'IVG avec vous ?

L1 Oui L1 Non

45

39 La famille qui vous a élevé a - t - elle discuté avec Oui vous d'opinions ou de valeurs au sujet de Non l'avortement ?

Pratique en matière d'interruption volontaire de la grossesse(IVG)

N0 Questions Modalité

Pratiques sexuelles

 

40 Selon vous les jeunes ont leurs premiers rapports sexuels

à quel âge ?

q <12 ans 13ans 14 ans

q 15 ans 16 ans 17 ans

q 18 ans 19 ans 20 ans

q > 20 ans

41 Avez - vous déjà eu un rapport sexuel ?

q Oui

q Non

q Je ne voudrais pas répondre

42 A quel âge était la première fois ? (Si 41=Oui)

ans

43 Avez - vous eu un rapport sexuel pendant le 12 dernier

mois ?

q Oui

q Non

q Je ne voudrais pas répondre

44 Vous est - il déjà arrivée d'avoir un rapport sexuel sans

le vouloir ?

q Oui

q Non

Pratique de la contraception

 

45 Lors de votre premier rapport sexuel, avez - vous (ou

votre partenaire) recouru à une méthode contraception ?

q Oui

q Non

46 Pensez - vous qu'il y a des femmes qui tombent enceinte

sans le vouloir ?

q Oui

q Non

47 Que faites-vous pour retarder ou éviter une grossesse ?

.

Pratique d'IVG

 

48 Avez - vous connaissance d'une amie ou collègue qui a

déjà fait un IVG

q Oui

q Non

49 Qui l'avait aidé dans cette expérience ? (si 48=Oui)

q Personnel soignants/structure sanitaire

q Personnel soignants/à la
maison

q Tradi praticiens

q Amis

q Autres

50 Vous est - il déjà arrivé de faire un IVG ?

q Oui

q Non

q Je ne voudrais pas répondre

51 Avez - déjà conseillé une amie à faire l'IVG ?

q Oui

q Non

q Je ne voudrais pas répondre

52 Connaissez - vous quelqu'un qui est décédé suite aux

complications d'IVG ?

q Oui

q Non

 
 
 
 

Contribution du pouvoir publique

 

53

Pensez-vous que le service d'interruption volontaire de la grossesse est accessible ?

? Oui ? Non

54

Selon vous, quel est le niveau d'implication des autorités

politico - administratives et sanitaires en matière d'IVG ? (Combien des points sur 10)

/10

55

Pensez - vous que les autorités politico - administratives protègent le droit de la femme à la santé sexuelle et reproductives ?

? Oui ? Non

56

Vous pensez qu'une personne qui a été recours à l'avortement ne devrait pas être autorisée à entrer dans une l'église/un temple/une mosquée/un lieu de culte ?

? Oui ? Non

46






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo