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Analyse de la structure financière d'une entreprise. Cas de la SNEL en RDC.


par Héritier Fenesa Ntantay
Institut superieur de commerce de Kinshasa - Licence 2019
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GENERALE

Dans cette introduction générale, nous allons présenter tour à tour le motif du choix et l'intérêt du sujet, l'état de la question, les hypothèses de recherche, les objectifs du travail, la délimitation du sujet, la méthodologie du travail et sa subdivision.

0.1. ETAT DE LA QUESTION

Dans des grandes entreprises du monde ou dans la gestion, la reprise ou l'évaluation de la performance d'une entreprise nécessite d'abord à une analyse fortement financière pour assurer que l'entreprise en question vaut la peine d'êtrerachetée ou de continuée avec ces activités.

Pour ce faire, le secteur financier est là pour assurer une économie saine et vigoureuse, une performance dans les activités de l'entreprise répondant aux besoins et aspirations des principaux acteurs économiques ; ce secteur remplit un large éventail de fonctions importantes pour l'économie.

La mesure de la rentabilité des différentes activités de l'entreprise, notamment celles liées au marché, est devenue indispensable. Elle seule permet l'élaboration d'une stratégie efficiente, un pilotage affirmé, le recentrage sur telle ou telle activité et à terme la création de valeurs pour les actionnaires. C'est dans cette optique que s'inscrivent les nouvelles fonctions de l'analyste financier.

En RD Congo, les entreprises publiques connaissent d'énormes difficultés, nous pouvons mentionner les difficultés inhérentes à la gestion des ressources humaines, à la gestion des matériels et surtout à la gestion des finances.

Depuis l'accession de notre pays à l'indépendance, la plupart des entreprises congolaises ont été géré par tâtonnement de façon parfois hasardeuse, le pillage des années 90, le détournement de fonds, etc.

Cependant cette situation économique favorable et le monopole dont bénéficiaient les entreprises publiques jusqu'à ces jours leur ont été propices. Ces entreprises publiques ont connu des pillages, la mauvaise gouvernance, la mégestion, la mauvaise politique interne et externe, tous ces maux ont causé du tort à leurs fonctionnements.

Avec de tels maux, l'avenir de ces entreprises dépendra non seulement de l'aptitude des dirigeants à mieux gérer et à s'adapter à l'évolutionéconomique mais aussi de leur capacité à s'ouvrir aux nouvelles techniques de gestion.

De même, une bonne gestion de l'entreprise suppose une mobilisation des ressources financières adaptées aux besoins de ses activités. Ces ressources doivent être utilisées à bon escient afin de générer des profits qui permettront à l'entreprise de rembourser ses dettes éventuelles, de réaliser des investissements et de se développer. En effet une entreprise qui ne réalise donc pas de profit risque à terme de déposer le bilan (Lorsque qu'une entreprise ne peut plus faire face à ses dettes et régler ses créanciers, elle doit se déclarer en état de cessation des paiements auprès du greffe du tribunal, et effectuer une déclaration de cessation des paiements).

Ce mémoire s'inscrit dans le cadre de cette nouvelle vision, il présente l'analyse financière de la Société Nationale d'Electricité comme une entreprise publique à caractère commerciale qui souffre de la mégestion.

Il est donc indispensable que les dirigeants disposent des indicateurs de gestion qui les renseignent sur la situation financière de l'entreprise et qui leur permettent de prendre à temps les décisions adéquates.

L'analyse financière, qui rechercheet interprète des données, des grandeurs significatives de la vie de l'entreprise à travers ses divers aspects (activités, performances, politique et structures financières) constitue alors l'outil de gestion approprié pour un suivi de l'entreprise.1(*)

C'est pour cela, compte tenu des informations disponibles, nous avons décidé de mener notre réflexion sur « l'analyse financière comme outil indispensable pour la gestion d'une entreprise : cas de la Société Nationale d'Electricité »

Cette analyse financière, nous permettra d'apprécier les conditions d'équilibre financier et la rentabilité de la SNEL ; de mener une étude de solvabilité et de préconiser les mesures appropriées que doivent prendre ses dirigeants.

Pour cela nous essayerons de répondre aux questions suivantes :

Ø Comment l'analyse financière constitue un outil de gestion des entreprises ?

Ø La structure financière de la SNEL est-elle saine pour atteindre son équilibre financier ?

Ø La rentabilité de la SNEL est-elle suffisante pour assurer son autofinancement ?

0.2. HYPOTHESE DE l'ETUDE

L'hypothèse se définit comme étant une supposition que l'on fait sans se demander si elle est vraie ou fausse mais seulement pour en tirer des conséquences à vérifier2(*).

LAROUSE la définit étant aussi une supposition et enrichie en disant, conjoncture portant l'explication de faits passés ou présents ou sur la possibilité de survenue d'évènements futurs3(*).

Selon RONGER, l'hypothèse est une proposition des réponses aux questions que l'on pose à propos de l'objet de la recherche, proposition formulée en terme que l'analyse puisse fournir une réponse. Elle est destinée à guider les investigations et à être abandonner ou maintenir d'après les résultats de l'observation.4(*)

Pour appréhender notre étude et répondre effectivement à nos questions de recherche, nous avons formulé une hypothèse générale ayant deux volets.

L'hypothèse générale de notre recherche est que la SNEL présente une structure financière qui lui permet d'atteindre sa rentabilité et son autofinancement. Cette hypothèse est subdivisée en trois :

Ø L'analyse financière d'entreprises constituerait un outil de gestion importante pour la prise de décision d'un actionnaire, d'un décideur de l'entreprise ou d'un investisseur. Elle permettrait de comprendre sa santé financière ;

Ø La structure financière de le SNEL serait saine et permettrait à celle-ci d'atteindre son équilibre financier ;

Ø Et la rentabilité de le SNEL serait suffisante pour assurer son autofinancement.

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL

Selon Robert LAVAUD, l'analyse financière a pour objectif de rechercher les conditions de l'équilibre financier de l'entreprise et de mesurer la rentabilité des capitaux investis. Elle vise à établir un diagnostic sur la situation actuelle pour servir de support à un pronostic.5(*)

Sur ce, notre objectif est de vérifier si l'atteinte de la rentabilité et de l'autofinancement par la SNEL est obtenue grâce à sa bonne structure financière c'est à dire :

Ø Montrer comment la structure financière de la SNEL peut conduire à l'atteinte de son équilibre financière ;

Ø Et montrer comment l'atteinte de la rentabilité peut permettre à la SNEL d'atteindre son autofinancement, et par là sa pérennité.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Il est nécessaire de préciser le motif du choix de ce sujet, par après nous allons présenter successivement l'intérêt personnel de ce sujet, l'intérêt pour la SNEL ainsi l'intérêt scientifique.

Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que la SNELcontribue beaucoup dans l'approsionnement en électricité (énergie électrique) dans le pays dont il a le monopole. Par conséquent, une entreprise oeuvrant dans ce domaine doit êtrefinancièrementéquilibrée et rentable pour assurer régulièrement son activité.

Ainsi, nous avons voulu vérifier si laSNEL garde son équilibre financier et si elle est rentable pour atteindre sa mission. La seconde motivation a été celle de nous rassurer de la conformité de la théorie relative à la gestion financière apprise tout au long de notre formation académique à la pratique sur terrain.

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financière ; car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail.

A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa pérennité.

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financière, car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail.

A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa pérennité.

0.4.1. INTERET POUR LA SNEL

Cette étude pourra êtrebénéfique à la SNEL étant donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette institution qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car l'analyse financière est un instrument dynamique et indispensable à la gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

0.4.2. INTERET SCIENTIFIQUE

Etant donné que notre travail est un travail de recherche orienté dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures.

0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL

Pour éviter de traiter un sujet de recherche vague, nous avons délimité notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l'espace :

Ø Dans le domaine, le sujet se limite à l'analyse financière plus spécifiquement à l'analyse de la structure financière, à la rentabilité ainsi qu'à l'autofinancement ;

Ø Dans le temps, notre recherche porte sur une période de cinq ans allant de 2011 à 2015 ;

Ø Et dans l'espace, notre étude porte sur la SNEL et à toutes ses branches d'activités.

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAL

En vue de valider nos hypothèses, nous avons fait recours aux techniques et méthodes suivantes :

0.1.1. TECHNIQUES

La technique est « un ensemble des moyens et des procédés qui permettent aux chercheurs de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche »6(*).

0.1.2. TECHNIQUES DOCUMENTAIRES

La technique documentaire renvoie à « toute source de renseignement déjà existante à laquelle le chercheur peut avoir accès. Ces documents peuvent donc être des sonores (disques), visuels (dessins), audiovisuels (films), écrits, ou des objets (insignes, vêtements, monuments) 7(*)». L'observation documentaire nous a permis d'enrichir ce travail.

0.1.3. TECHNIQUES D'INTERVIEW

La technique d'interview est une technique de recherche qui consiste à faire recours à des entretiens au cours des quels le chercheur interroge des personnes qui lui fournissent des informations relative au sujet de sa recherche8(*). Elle nous a permis de recueillir des informations, au sens le plus riche, auprès des responsables de la SNEL.

0.1.4. METHODES

Selon Jean Louis LAUBET DEL BAYLE, la méthode est définit comme : « l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée9(*) » 

Il s'agit de :

Ø METHODES HISTORIQUES :

Selon LAROUSSE, connaissance du passé de l'humanité et d'une entreprise qui étudie ce passé et cherche à le reconstituer.10(*)

Elle nous a permis de connaitre l'historique de la SNEL et nous a facilité de consulter les documents financiers des années antérieures de cette entreprise.

Ø METHODE ANALYTIQUE :

Cette méthode est définit comme étant une analyse systémique de toutes les informations ainsi que les données récoltées11(*).Elle nous a permis d'analyser des données des états financiers de le SNEL et nous a permis de traiter de manière systématique toutes les informations et les données collectées en insistant beaucoup sur chaque cas.

Ø METHODE COMPARATIVE :

La méthode comparative est définie par REUCHELIN,  comme « démarche cognitive par laquelle on s'efforce à comprendre un phénomène par la confrontation des situations différentes »12(*). Elle nous a permis de comparer les états financiers présentés année par année afin d'en apprécier la performance.

Ø METHODE SYNTHETIQUE :

Elle nous a aidé à analyser systématiquement toutes les informations et données récoltées et à en faire la synthèse quand cela s'avérait nécessaire. La méthode synthétique consiste à globaliser les éléments en un ensemble cohérent et intelligible, l'esprit synthétique considère les différents éléments dans leur globalité ou dans son ensemble, RWIGAMBA13(*).

Ø METHODE STATISTIQUE :

Elle nous a permis de quantifier et de faciliter la compréhension des résultats de la recherche en les présentant sous forme de tableaux et graphiques.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 

Hormis une introduction générale au début et la conclusion générale à la fin du travail, celui-ci est subdivisé enquatre chapitres :

Ø Le premier chapitre porte sur les généralités dont les éléments fondamentaux sur les entreprises ;

Ø Le deuxième chapitre concerne le fondement sur l'analyse financière ;

Ø Le troisième chapitre présente l'entreprise SNEL ;

Ø Et le quatrième traite l'analyse de comptes d'exploitation de la SNEL. Il commence par la présentation des soldes intermédiaires de gestion, de l'étude des ratios de rentabilité et se termine par l'analyse de sa capacité d'autofinancement ainsi que certains ratios e rotation des capitaux.

CHAPITRE I : ELEMENTS FONDAMENTAUX SUR LES ENTREPRISES

Un chercheur conscient de ses besoins ne peut passer outre la nécessité de clarifier, car une exigence essentielle de la recherche est que le concept soit défini avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.

I.1. DEFINITION

Des nombreuses définitions sont proposées car les points de vue de ceux qui adaptent sont souvent divers et diffèrent. Ainsi, dans le cadre de la présenteétude, nous ne retenons que les définitions aptes à la compréhension.

En droit, l'entreprise ne fait pas l'objet d'une définition juridique unique. C'est une notion mouvante dont la nature varie en fonction de la branche du droit dans laquelle elle est considérée.

Ainsi, au regard du droit commercial, l'entreprise peut se définir comme une unité économique reposant sur une organisation préétablie et fonctionnant autour de moyens de production ou de distribution. Mais l'entreprise peut être définie autrement par le droit du travail, au regard duquel elle est considérée comme un ensemble de personnes rémunérées exerçant une activité en commun tout en étant sous l'autorité d'un même employeur.14(*) 

Le vocable "Entreprise" désigne une organisation ; il s'agit d'une structure publique ou privée sous laquelle s'exerce une activité économique en utilisant un personnel, des locaux et des équipements appropriés. Cette dénomination n'est pas attachée à l'importance de la structure économique concernée puisque les activités artisanales se réalisent aussi dans le cadre d'une entreprise.15(*)

Approche économique : l'entreprise peut être considérée comme :

Ø une unité de production de besoins et services destinés à être vendus sur le marché.

Ø La mise en oeuvre de moyens matériels et humains

Ø Un centre de pouvoir de décisions autonomes qui supposent une organisation.16(*)

Comme n'importe quelle structure économique, l'entreprisesociale cherche des clients pour vendre des biens et des services. Sa différence tient au fait qu'elle ne cherche pas le profit pour le profit, mais utilise ses résultats pour financer l'action sociale sur laquelle elle est positionnée.Dans beaucoup de cas, une partie des ressources des entreprises sociales est d'origine publique.17(*)

Une entreprise est une  organisation ou une unité institutionnelle , mue par un projet décliné en  stratégie, en politiques et en plans d'action, dont le but est de produire et de fournir des biens ou des services à destination d'un ensemble de  clients ou d'usagers, en réalisant un équilibre de ses comptes de charges et de produits.18(*)

D'après ELIE COHEN, l'entreprise est définit comme une organisationrelativement autonome dotée de ressources humaines, matérielles et financières en vue d'exercer une activitééconomique de façon stable et structurée.19(*)

Pour ALBERT COHRAY et MBANGALA MAPAPA, l'entreprise est comprise comme une entitééconomiqueorganisée qui, par la combinaison des facteurs de production produit des biens et/ou services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples .20(*)

Pour BEITON, CAZORLA, DOLLO et DRAI en 2001, ils définissent l'entreprise comme une unité économique dotée d'une autonomie juridiquequi combine des facteurs de production (travail et capital) pour produire des biens et services destinés à être vendus sur un marché.21(*)

D'après cette définition, ou de cette définition, elle nous permet de distinguer l'entreprise par un critère décisif tels que le caractère marchand de sa production. C'est-à-dire que les administrations produisent elles aussi mais elles produisent des services non marchands.

Cette définition nous conduit très naturellement à considérer, comme Pareto que les entreprises peuvent être publiques ou privées, puisque dans les deux cas elles combinent des facteurs de production pour offrir des biens et/ou services sur un marché.

Selon OLIVIER BOUBA-OLGA en 2003, définit l'entreprise comme une organisation qui transforme des ressources en biens et services vendus sur les marchés.22(*)

Cet auteur nous présente une définition simple tout englobant toutes les ressources que l'administration a besoin pour une transformation en biens et services qui doivent être vendus sur les marchés. Ces ressources ont déversé formes tels que les ressources naturelles, ressources humaines, énergétiques, etc.

De toutes ces définitions de l'entreprises, nous nous posons la question sur la typologie des entreprises et plus fondamentalement à l'analyse du système économique et social dans son ensemble.

Sur ce nous reprenons des analyses de cette définition en distinguant trois secteurs économiques.23(*)

Ø Secteur capitaliste caractérisé par la propriétéprivée des moyens de production et la recherche du profit ;

Ø Secteur public (ou étatique) caractérisé par la propriété publique des moyens de production et des finalités collectives (services publics, intérêt général, etc.) ;

Ø Secteur de l'économie sociale ou « Tiers secteur » caractérisé par la propriété privée des moyens de production et des finalités collectives (services aux adhérents, solidarité, etc.)

I.2. CARACTERISTIQUES

L'entreprise est à la fois :

· Une organisation technique : elle produit des biens et services à partir d'une combinaison de moyens (capital sous différentes formes, compétences) ;

· Une organisation économique la création et la répartition de la valeur est une finalité centrale de l'entreprise ; Une organisation sociale une cellule sociale et humaine, l'entreprise est composée de 3 acteurs principaux : Apporteurs de capitaux, Dirigeants, Salariés. Ces 3 acteurs ont des objectifs et des stratégies individuelles différentes.

· Un centre de décision relativement autonome : calcul économique, gestion et décisions.24(*)

I.3. PARTENAIRES DE L'ENTREPRISES

Pour fonctionner et atteindre ses objectifs, l'entreprises entreprend des relations avec plusieurs parties qui elles aussi s'intéressent au fonctionnement de l'entreprise et à son efficacité.

Ø Clients : le marché de l'entreprise dépend des ventes qu'elle réalise donc des achats de ses clients (ménages, administrations, autres entreprises, banques,...). PETER FERDINAND DUCKER qualifie le client de « pilier de l'affaire dans la mesure où il est le seul à donner du travail à l'entreprise ». Il considère que le seul but de l'entreprise est de satisfaire les besoins du client et à travers lui les besoins de la société toute entière25(*) ;

Ø Les autres entreprises : peuvent être fournisseurs dont le prix d'achats des matières premières, prix d'énergie fournie, installations, services conditionnent le prix de vente des produits de l'entreprise, ou bien concurrents que l'entreprise prend en compte (prix appliqué par les concurrents, caractéristiques de leurs produits) 26(*);

Ø Les salaries (syndicats) : la charge salariale représente un élément important du prix de revient du produit de l'entreprise mais aussi la qualité du travail et la productivité de ses salaires. Les salaries et leurs syndicat suivent des près le développement de l'entreprise et les décisions prises par cette dernières. L'entreprise doit concilier exigences des salaries et cout qui permet d'être compétitive27(*) ;

Ø Banques et institutions de crédits : l'entreprise obtiennent des crédits auprès des banques et verse des intérêts qui représentent un élément de coût28(*) ;

Ø Administration : Etat et les collectivités locales qui lui réclament des impôts et des taxes ainsi que les organismes sociaux à qui elle doit verser des cotisations sociales. Mais elle s'adresse à ces administrations pour obtenir des aides ou utiliser des biens et services collectifs que ces administrations créent et entretiennent29(*) ;

Ø Autres acteurs : investisseurs, publics, associations, etc.30(*)

I.4. IMPORTANCE DE L'ENTREPRISE

L'entreprise a une importance capitale au sein d'une communauté ; elle permet la transformation et la distribution des biens et services susceptibles de satisfaire les besoins et les désirs des individus.31(*)

I.5. BUT ET ROLE DE L'ENTREPRISE

L'entreprise est aussi une réalité sociétale qui influence la société. Sa contribution économique se manifeste sous forme de création d'emplois, de produits, de valeurs, de revenus, de ressources pour les collectivités publiques, d'innovation et de la diffusion du progrès technique. Elle se manifeste également de façon sociale comme on l'expliquera plus loin. Dans ce cas, l'entreprise joue deux rôles principaux : un rôle économiques et un autre sociale.

I.5.1.BUT DE L'ENTREPRISE32(*)

Le but de l'entreprise est la raison pour laquelle elle a été créée. Son objectif varie selon le type d'entreprise et le système social dans lequel elle exerce son activité. Un but est un objectif à atteindre dans l'accomplissement d'une activité donnée. Il exprime le résultat qu'un individu ou une entité doit s'efforcer d'obtenir dans la réalisation des opérations qu'ils ont pour mission d'effectuer ou de diriger.

La finalité c'est l'ensemble des raisons d'être d'une organisation, implicites ou explicites vis-à-vis des différents partenaires (salariés, investisseurs, clients, Etat...). Ces finalités peuvent être différentes d'une organisation à l'autre de types différents et même dans des organisations du même type.

Ø Réaliser des profits, satisfaire le consommateur et pérennité pour les entreprises privés ;

Ø Satisfaire les usagers/clients et mettre en place les missions des servicespubliques (Etat, collectivités locales et entreprises publiques) ;

Ø Partager un loisir entre les membres (Club) - Exercer un rôle humanitaire (ONG ; association caritative) ;

Ø Promouvoir l'expression et la diffusion d'idées politiques, culturelles ou religieuses (parti politique, association culturelle).

I.5.2. ROLE DE L'ENTREPRISE

I.5.2.1. ROLE ECONOMIQUE

Ce rôle est crible :

§ Un rôle de production de bien et de services ; l'entreprise doit continuer au mieux les différents facteurs de production par rapport à un niveau de production donnée et pour un moindre coût ;

· Un rôle d'innovation et cela pour lutter contre la concurrence. L'entreprise doit constamment améliorer ses méthodes de production et chercher à découvrir de nouveaux biens et services. Elle est le moteur essentiel du progrès technique ;

· L'entreprise joue un rôle de créateur de richesse ;

· Un rôle de répartition : elle met en évidence les liens de l'entreprise avec les autres agents économiques.33(*)

Au sens strictement économique, l'entreprise a pour fonction de produire des richesses. C'est sa mission fondamentale. Dans cette approche, le seul impératif de l'entreprise est d'optimiser la combinaison productive en faisant varier les facteurs de production. En ce sens, les salariés sont une variable d'ajustement comme une autre. L'entreprise a aussi pour fonction de distribuer des revenus à ses salariés et des dividendes aux actionnaires. Elle paie des impôts et des contributions sociales qui financent l'Etat et les organismes sociaux.34(*)

I.5.2.2.ROLE SOCIAL

Les rôles sociaux de l'entreprise sont essentiels à la vie en société. On attend de l'entreprise qu'elle offre des emplois stables, de bonnes conditions de travail et qu'elle participe activement à la formation, à la qualification et à l'insertion des salariés. Fournir des emplois est le premier rôle de l'entreprise. En créant des emplois elle contribue au bon fonctionnement de la société. En revanche, un fort taux de chômage génère de grandes souffrances sociales. Les licenciements massifs liés à des restructurations d'entreprises sont souvent mal perçus par l'opinion publique qui ne comprend pas qu'une entreprise réalisant des bénéfices se sépare de ses salariés. Un tel comportement risque de ternir de façon durable l'image de l'entreprise.

En effet, par exemple, l'annonce faite en 2000 sur les gains de productivités recherchés par Michelin et ses conséquences sur l'emploi a été très mal médiatisé et a nui l'image de Michelin en France.

L'entreprise doit également organiser la vie au travail. Dans les pays où le droit du travail est développé, les conditions de travail sont généralement acceptables, même si certains modes d'organisation perturbent la vie de famille (le travail de nuit, ...)

Former, qualifier et insérer est le troisième rôle social de l'entreprise ; Le système éducatif en partenariat avec les entreprises contribue à accroître les qualifications des salariés, et les nombreuses formations internes enrichissent leurs perspectives de carrière. L'accroissement des qualifications est un réel facteur de compétitivité pour les entreprises.

Les entreprises fournissent également de nombreux stages aux étudiants, pour faire découvrir leur fonctionnement et les confronter à la réalité du terrain. Cet effort de formation lors des stages facilite l'intégration des jeunes au monde de l'entreprise.35(*)

I.6. LES PRODUITS DE L'ENTREPRISE 36(*)

Les entreprises qu'on vient de définir sont diverses, leur objet est lié à leurs activités qui consistent en la production des biens de services et leur commercialisation. Mais quels sont ces produits et ces activités ? Comment peut-on les classifier ?

L'objet de cette section est de donner une réponse claire et précise aux étudiants afin qu'ils puissent parler le langage des gestionnaires.

I.6.1. DEFINITION

Un produit (bien ou un service) peut être défini comme un ensemble de bénéfices utilisateurs : certains sont subjectifs, perceptuels, psychologiques. Tandis que d'autres sont objectifs, tangibles ou physiques.

Les produits et les services ont pour objet la satisfaction des besoins des consommateurs. Ils peuvent prendre plusieurs formes selon leur caractéristique comme on le montrera.

I.6.2. CLASSIFICATION DES PRODUITS ET SERVICES DE L'ENTREPRISE

Selon l'usure, selon le degré ou le temps de destruction et selon l'usage qu'on peut classifier les produits et les services de l'entreprise on donnera d'abord une vue d'ensemble de la classification à partir d'un organigramme et on procèdera ensuite à une définition précise de chaque type.

Biens et services de l'entreprise

1) Biens matériels 2)Biensimmatériels

B

A) Biens directs

A

B) Biens indirect

a1

a2

Bien de production

Bien de consommation

b2

b1

Bien d'équipement

Bien de consommation intermédiaire

Bien non durable

Bien durable

1- LES BIENS MATERIELS : Se décomposent en biens directs et biens indirects

A- LES BIENS DIRECTS OU DE CONSOMMATION FINALE :

Ils regroupent les biens qui peuvent satisfaire directement les besoins des agents économiques exemple : le pain, la craie, le livre, les vêtements, la maison, la voiture selon le degré de l'usure ou la destruction on trouve deux types:

a-1 Les biens non durables ou périssables : Leur destruction (consommation) intervient au premier usage comme la consommation de l'électricité par les ménages, les produits d'entretien, les aliments ...

a-2 Les biens durables : Leur consommation dure plus longtemps comme une maison d'habitation, vêtements, mobilier, automobile ...

B- LES BIENS INDIRECTS OU BIEN DE PRODUCTION :

On distingue aussi deux types

b-1Les biens de consommation intermédiaire : Il s'agit de matières brutes, de produits semi-finis qui nécessitent une transformation pour devenir des produits prêts à la consommation finale.

Par exemple :

La farine subit une transformation pour devenir un pain. La laine subit une transformation pour devenir un tricot Ces produits représentent des biens de matière consommable. Ils ont besoin pour leur transformation de sources d'énergie qui sont détruites et pendant leurs qualités à fin d'avoir des produits finis.

b-2 Les besoins d'équipement : sont des biens durables pouvant être utilisés plusieurs fois à la fabrication d'autres biens. Exemple : machine, transport, construction, installation ...

2- LES BIENS IMMATERIELS (INVISIBLES, SERVICES) : Ont des produits des activités relevant du secteur tertiaire : opération de distribution, des biens, services rendus par les administrations publiques ... On distingue :

A- SERVICE DE PRODUCTION :

Sont les services qu'utilise l'entreprise pour sa production par exemple le transport des matières premières à la production.

B- SERVICES DE CONSOMMATION :

Ils sont destinés à la consommation finale ; malgré la diversité des produits de l'entreprise, ils passent par le même processus de production, pour être produit. Autrement disent ils sont le résultat d'une combinaison des différents facteurs de production (eux aussi considérées comme produit ou produits semi-finis). C'est pour cette raison qu'il est essentiel pour l'étudiant de gestion de bien saisir les dimensions de la combinaison en continuant le voyage à l'intérieur de l'entreprise et c'est l'objet de la troisième section.

I.7. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

La mission, l'importance, le but et le rôle de l'entreprise au sein de la communauté varient selon la structure juridique, le type d'activité et la taille de l'entreprise. Considérant ces facteurs comme critère permettant de classer les entreprises, nous pouvons démontrer plusieurs types d'entreprises.

I.7.1. SELON LA STRUCTURE JURIDIQUE37(*)

Une entreprise peut appartenir soit à des personnes privées, soit à l'Etat, soit en partie à l'Etat et en partie à des personnes privées.

A. LES ENTREPRISES PRIVEES

Une entreprise privée est une entreprise dans laquelle, la totalité du capital appartient aux personnes privées. L'Etat ou les collectivités publiques n'ayant aucune participation. Lorsqu'elle appartient à une seule personne, on parle d'entreprise individuelle. Si au contraire elle appartient à plusieurs personnes, on parle d'entreprise sociétaire.

L'entreprise sociétaire est une personne morale. Elle a donc une existence autonome distincte de celle des associés propriétaires. Le droit OHADA règlemente désormais les sociétés. Il y a donc plusieurs formes juridiques de sociétés :

A.1. LES SOCIETES CIVILES

Ce sont des sociétés dont l'objet constitue une activité non commerciale et qui n'a pas adopté la forme anonyme à responsabilité limitée, en nom collectif ou en commandite.

L'activité de certaines professions libérales peut être exercée dans le cadre des sociétés civiles professionnelles dont les parts sont cessibles sous certaines conditions. Dans cette société, les associés répondent de façon illimitée et solidaire des dettes sociales.

A.2. LES SOCIETES COMMERCIALES

La matière relève aujourd'hui du système comptable OHADA. On distingue donc :

A.2.1. LES SOCIETES DE PERSONNES

Une société de personnes a deux traits caractéristiques :

§ Les associés sont responsables sur leur patrimoine des dettes de la société ;

§ Les associés en échange de leurs apports reçoivent des parts sociales qui ne sont cessibles qu'à des conditions précises

Ces sociétés de personnes peuvent se regrouper en sociétés en nom collectif et sociétés en commandite simple

A.2.1.1. La société en nom collectif (SNC)

Société dans laquelle tous les associés sont commerçants et répondent indéfiniment et solidairement d'être responsables sur leur patrimoine personnel de tous les engagements de la société. Ici la cession des parts sociales exige un accord unanime de tous les associés. Le capital d'une société en nom collectif est divisé en parts sociales de même valeur nominale.

A.2.1.2.La société en commandite simple (SCS)

Les SCS comportent deux types d'associés à savoir :

§ Les commandités : ce sont des associés qui acceptent d'être indéfiniment et solidairement responsables des engagements de la société ;

§ Les commanditaires qui sont des simples bailleurs de fonds (apporteurs de capitaux) dont la responsabilité est limitée à leur apport.

La SCS est géré par un, plusieurs ou tous les associés commandités. La cession des parts d'une SCS exige l'accord unanime de tous les associés.

A.2.2. LES SOCIETES DE CAPITAUX

Pour réunir les capitaux importants, il est nécessaire de faire appel à un grand nombre d'associés. Les sociétés de personnes ne peuvent grouper qu'un petit nombre de personnes se faisant mutuellement confiance et pouvant intervenir dans la gestion de la société. C'est pourquoi, il fallait constituer les sociétés de capitaux. Les sociétés de capitaux sont donc caractérisés par :

§ La responsabilité des associés est limitée qu'à concurrence du montant de leur apport et non sur tout le patrimoine ;

§ Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables c'est-à-dire librement cessibles sans condition. Ces sociétés de capitaux présentent plusieurs formes. La plus importante est : la société anonyme (S.A) qui est une forme sociale où la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports, représentés par des actions qui peuvent être cessibles.

A.2.3. LA SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE (SARL)

C'est une société dans laquelle la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports. Le capital du SARL est divisée en parts sociales qui sont difficilement négociables ou alors ne sont cessibles que dans certaines conditions (Exemple : l'accord d'une majorité correspondant au 3/4 du capital)

La SARL est une société hybride entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux. Elle est semblable à une société de personnes parce que les parts sociales qui composent le capital social ne sont pas librement cessibles. Elle ressemble à la société de capitaux en ce sens que la responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports.

NB : Depuis l'avènement du droit OHADA, la SARL comme la S.A peut comporter un seul associé. On parlera donc de société unipersonnelle

A.2.3. AUTRES TYPES DE SOCIETES OU GROUPEMENT D'AFFAIRES
A.2.3.1. La société en participation

Société dans laquelle les associés conviennent qu'elle ne sera pas immatriculée au registre du commerce et du crédit foncier (RCCM) et qu'elle n'aura pas la personnalité morale. Elle n'est pas soumise à la publicité.

A.2.3.2. Le groupement d'intérêt économique (GIE)

Groupement qui a pour but exclusif de mettre en oeuvre pour une durée déterminée, tous les moyens propres à faciliter ou à développer l'activité économique de ses membres, à améliorer ou à accroitre les résultats de cette activité.

A.2.3.3. Les coopératives

Ce sont des entreprises qui ne cherchent pas essentiellement le profit, mais visent à servir les intérêts de leurs adhérents en leur rendant service. (Exemple : une coopérative de consommation peut consister à fournir aux consommateurs les denrées de qualité au prix le plus faible possible.)

Dans une coopérative, le pouvoir de décision obéit au principe : « une personne une voix » et ne se fonde nullement sur l'apport des coopérateur.

Le bénéfice versé à chaque adhérent n'est pas proportionnel au capital apporté mais aux achats effectués ou au travail fourni pour chaque coopérateur.

On distingue :

§ Les coopératives ouvrières ;

§ Les coopératives de production ;

§ Les coopératives de consommation ;

§ Les coopératives de commerçants (groupement d'achats)

A.2.3.4. Les mutuelles

Elles fonctionnent selon le principe de la répartition c'est-à-dire qu'elles collectent auprès de leurs adhérents des cotisations ou primes qui servent à payer des prestations ou indemnités aux adhérents sinistrés.

B. LES ENTREPRISES PUBLIQUES

Ce sont des entreprises dans laquelle la totalité du capital appartient à l'Etat ou à des collectivités publiques.

C. LES ENTREPRISES PARAPUBLIQUES OU SEMI-PUBLIQUES

Ce sont des entreprises dans lesquelles la propriété du capital appartient en partie à l'Etat et en partie aux personnes.

I.7.2. SELON LA NATURE OU LE SECTEUR D'ACTIVITE38(*)

Selon la nature d'activité, on regroupe les entreprises en quatre secteurs.

I.7.2.1. LES ENTREPRISES DU SECTEUR PRIMAIRE

Ce secteur englobe les activités du sol et du sous-sol. Dans les activités du sol, on retrouve les entreprises évoluant dans l'agriculture, la pêche, l'élevage, la chasse, l'exploitation forestière

Les activités du sous-sol consistent essentiellement en l'exploitation minière (l'exploitation pétrolière, des minerais).

I.7.2.2. LES ENTREPRISES DU SECTEUR SECONDAIRE

On englobe dans ce secteur, les entreprises transformant les produits du secteur primaire en produits semi-finis ou finis. On parle donc d'entreprise industrielle.

I.7.2.3.  LES ENTREPRISES DU SECTEUR TERTIAIRE

Ce secteur regorge les entreprises qui commercialisent les produits fabriqués par les entreprises du secteur secondaire et également les entreprises de services. (Exemple : les supermarchés, les grands magasins, les banques, les assurances, les transports, les universités, les lycées, les collèges...)

I.7.2.4. LE SECTEUR QUATERNAIRE

C'est un nouveau secteur de service renfermant le développement des connaissances (enseignement, recherche, NTIC, ingénierie...). L'amélioration de la santé, le développement de la culture, toute organisation de loisirs sans préoccupation lucrative...

I.7.3. SELON LA DIMENSION OU LA TAILLE

La dimension d'une entreprise peut être mesurée à partir de plusieurs critères dont les plus importants sont :

§ Le nombre de salariés ;

§ Le chiffre d'affaires ;...

A partir des critères ci-dessus, on distingue :

§ Les entreprises artisanales (10 salariés) ;

§ Les petites entreprises (10-43 salaries);

§ Les moyennes entreprises (50-449) ;

§ Les grandes entreprises. (Plus de 500salaries).

Et le chiffre d'affaire reflète le volume des ventes de l'entreprise et est souvent utiliser pour faire la comparaison nationale et internationale entre la performance des entreprises.39(*)

I.8. FONCTION DE L'ENTREPRISES

Une fonction est, au sein d'une entreprise, un groupe d'opérations regroupant des expertises, des métiers, des spécialités voisines susceptibles de constituer un département ou service.

C'est  Henri Fayol qui a introduit cette notion dans son Administration industrielle et générale.40(*)

Henry Fayol pensait -- dans le contexte d'une mine de charbon, dans les années 1870-1910 -- que six groupes d'opérations, les fonctions essentielles, se retrouvent dans toutes les entreprises :

· La fonction technique ;

· La fonction commerciale ;

· La fonction financière ;

· La fonction de sécurité ;

· La fonction de comptabilité ;

· La fonction administrative.41(*)

CHAPITRE II : FONDEMENT SUR L'ANALYSE

FINANCIERE

L'analyse financière consiste à étudier une entreprise sur le plan financier en s'appuyant sur des documents comptables et sur des informations économiques et financières relatives à l'entreprise ou à son marché. Une fois effectuée, elle permet de porter un jugement d'ensemble sur la santé financière d'une société, la gestion et la rentabilité, et ses perspectives de développement.

Ce chapitre portera sur, le fondement sur l'analyse financière, qui fera l'objet de quatre sections : Notions sur l'analyse financière ; Analyse financière du bilan, Traitement du compte de résultat(ou analyse financière du résultat), calculs des soldes intermédiaires de gestion, et en dernier lieu La capacité de l'autofinancement et les ratios de profitabilité et de rentabilité.

SECTION I : NOTIONS SUR L'ANALYSE FINANCIERE

L'analyse financière recouvre les savoirs faire déployés pour exploiter l'information comptable. On peut définir l'analyse financière comme une méthode de compréhension de l'entreprise à travers ses états comptables, méthode qui a pour Objet de porter un jugement globale sur le niveau de performance de l'entreprise et sur sa situation financière (actuelle et future).

De cette définition retenant l'objectif de globalité qui est assigné à l'analyse financière et qui doit donc conduire à apprécier l'entreprise dans ses nombreuses dimensions à partir de quelques points clefs.

I.1. DEFINITION DE L'ANALYSE FINANCIERE

Plusieurs auteurs ont essayé de donner une définition de l'analyse financière ;

Selon le père de l'analyse financière, Benjamin GRAHAM, elle permet de porter un jugement sur la sante d'une entreprise, notamment en matière de solvabilité et de rentabilité.

L'analyse financière d'une entreprise passe obligatoirement par l'analyse des états financiers, peu importe sa taille ou son activité.42(*)

Selon Elie COHEN : « l'analyse financière constitue un ensemble de concepts, deméthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situationfinancière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et à la qualité de sesperformances»43(*).

Selon Samira RIFKI : « l'analyse financière est la discipline « qui englobe lesméthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises»44(*).

D'après PEYRARD J : « l'analyse financière est définie comme un ensemble des méthodes qui permettent de chercher dans qu'elle mesure une entreprise doit maintenir son équilibre financier à court, moyen et long terme .donc un jugement sur les prospectives d'avenir »45(*).

En conclusion, nous définissons L'analyse financière comme une démarche, qui s'appuie sur l'examen critique de l'information comptable et financière fournie par uneentreprise à destination des tiers ,ayant pour but d'apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion...), sa solvabilité (risque potentiel qu'elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements...), et enfin son patrimoine

I.2. LES UTILISATEURS DE L'ANALYSE FINANCIERE

Les nombreux utilisateurs de l'analyse financière ont des motivations particulières et s'attachent donc plus spécialement à certains aspects de l'analyse.

I.2.1. POUR LE DIRIGEANT

L'analyse permet de mesurer la performance de sa propre gestion, de la comparer à celle de ses concurrents directs, et éventuellement de mettre en oeuvre des actions correctrices. Elle permet aussi, et surtout, d'apprécier la solvabilité de ses clients (intérêt financier direct) et de ses fournisseurs (intérêt stratégique) en analysant leurs propres bilans. Un dirigeant se pose des questions très simples : « Mes clients seront-ils capables d'honorer leurs engagements », ou, plus prosaïquement, « de payer mes factures ? ».

« Puis-je compter durablement sur mes fournisseurs ? En cas de difficulté, ne seront-ils pas tentés de «rogner» un peu sur la qualité des marchandises ou des matières qu'ils me livrent ?

Pourront-ils tenir leurs délais de livraison ? Dans le doute, ne dois-je pas de mon côté commencer à diversifier mes sources d'approvisionnement ? »46(*).

I.2.2. POUR L'ACTIONNAIRE

Il s'agira d'apprécier la performance et l'efficacité du dirigeant en place, au besoin pour le changer s'il ne donne pas toute satisfaction. On connaît l'influence qu'exercent certains actionnaires institutionnels (fonds de pension, banques...) sur les dirigeants des entreprises qu'ils contrôlent.

On sait bien qu'un changement fréquent de dirigeant à la tête d'une entreprise est l'indice soit d'une situation financière fragile, soit d'une trop grande liberté que le dirigeant précédent aurait pris par rapport à la ligne politique définie par l'actionnaire (ligne qui s'exprime souvent en termes de niveau dedividendes !)... C'est un peu moins vrai dans les PME où, fréquemment, dirigeant(s) et actionnaire(s) se confondent47(*).

I.2.3. POUR LES CO-CONTRACTANTS

(Les tiers qui se trouvent en position d'exécuter des contrats avec l'entreprise, essentiellement les clients et les fournisseurs) : au-delà de la solvabilité immédiate du partenaire, comme on vient de le voir, l'analyse financière va aussi permettre de mesurer le poids relatif de chacun dans la relation commerciale. Il ne faut jamais oublier que, dans la vie des affaires, il y a un enjeu permanent de rapport de forces : en tant que client, je « pèse » combien chez tel fournisseur ? En tant que fournisseur, quel est mon taux de pénétration chez tel client ? On comprend aisément qu'une entreprise qui réaliserait 30 ou 40 % de son activité (en finance on dira « ... de son chiffre d'affaires ») avec un seul client, serait soumise à toutes ses exigences, parfois à tous ses caprices (demandes de remises, d'échelonnement de paiements, etc.).Les bilans des clients et des fournisseurs constituent à cet égard une mine de renseignements (certaines entreprises ne publient pas leurs comptes au Greffe du Tribunal de Commerce dont elles dépendent - et payent l'amendeprévue dans ce cas par le législateur - pour éviter précisément d'en apprendre trop à leursclients ou fournisseurs. Ce n'est pas toujours un bon calcul : tout finit toujours par se savoir, même si c'est avec retard... et, surtout, les affaires ne peuvent vivre qu'à travers une certaine transparence. L'opacité est toujours suspecte48(*).

I.2.4. POUR LES PRETEURS

(Qui sont une catégorie à part de co-contractants) : il s'agira de mesurer la capacité de l'entreprise à rembourser les capitaux prêtés ou qu'ils se proposent de lui prêter. Par « prêteurs », il faut entendre bien sûr les banques, mais aussi, par extension, tous les partenaires qui interviennent plus ou moins directement dans la « chaîne financière » : les assureurs-crédit (sociétés auprès desquelles une entreprise peut s'assurer contre le risque de non-paiement de la part de ses clients), la Banque de France (qui attribue une cote de crédit à chaque entreprise), les sociétés privées qui collectent les renseignements commerciaux et financiers (pour les revendre ensuite à leurs abonnés )49(*).

I.2.5. POUR LES SALARIES

Intérêt de comparer la politique sociale de leur employeur avec celle des concurrents : rémunération, primes... (Informations que l'on obtient souvent par lecture directe des documents comptables), mais aussi sa politique financière : parmi les richesses crées par l'entreprise, quelle est la part reversée au personnel ? On parlera plus loin de « répartition de la valeur ajoutée ». De plus en plus aujourd'hui les candidats l'embauche, au moins cadres ou futurs cadres, Introduction à l'analyse financière de l'entreprise s'intéressent de près à la situation financière et à la politique sociale de leur futur employeur. Un rapide coup d'oeil sur ses comptes sera donc très instructif50(*).

I.3. LES OBJECTIFS ET LE ROLE DE L'ANALYSE FINANCIERE

I.3.1. LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE

L'analyse financière a pour objectif de répondre à cinq questions essentielles51(*):

1- Comment a évolué la structure financière de l'entreprise : Quelle est la structure financière de l'entreprise ? Cette structure est-elle équilibrée ? Qu'en est -il de sa capacité d'endettement ?

2- Comment ont évolué les actifs de l'entreprise : l'entreprise augmente-elle, maintient-elle, ou diminue-telle son appareil industriel et commercial ?

3- Comment a évolué le cycle d'exploitation notamment en termes de délai : l'entreprise diminue-t-elle son niveau relatif de stocks ? Accorde-t-elle un crédit client plus important ou plus faible ? Bénéficie-t-elle un crédit plus ou moins longs de la part des fournisseurs ?

4- Comment a évolué l'activité : le chiffre d'affaires croit-il fortement, faiblement, stagne-t-il, baisse-t-il ? Quel a été le rythme de croissance ? Est-elle supérieure à celle du secteur de l'entreprise ?

5- Et surtout comment a évolué la rentabilité : les rentabilités économiques et financières sont-elles satisfaisantes ? En augmentation ? Les moyens employés sont-ils en conformité avec les résultats obtenus ? Qu'en est-il des charges d'exploitation, croissent-elles plus ou moins vite que l'activité ? Quels sont les risques encourus ? Y a-t-il un risque prononcé ou non de connaître une défaillance ?

On peut résumer les objectifs de l'analyse financière dans le schéma suivant :

SCHEMA .......: LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE.

I.3.2. LE ROLE DE L'ANALYSE FINANCIERE

L'analyse financière vise essentiellement à52(*) :

Ø Améliorer la gestion de l'entreprise à partir d'un diagnostic précis

Ø Etudier les concurrents, les clients ou les fournisseurs, sur le plan de la gestion et de sa solvabilité ;

Ø Déterminer par opération de calcul de la situation présente et les prévisions d'une situation futur ;

Ø Prise de décision, elle doit être conforme à l'état actuel de l'entreprise et tend à réaliser des objectifs projetés en temps voulu ;

Ø Avoir une étude de contrôle dans le but est de vérifier si la gestion de l'entreprise est satisfaisante ou non ;

Ø Elle veille à garder un équilibre financier entre les emplois et les ressources ;

Ø La recherche de nouvelles ressources pour assurer un financement continuel.

I.4. LES SOURCES D'INFORMATION DE L'ANALYSE FINANCIERE

Pour mener à bien l'analyse financière de l'entreprise, l'analyse doit former l'entreprise sur l'ensemble des sources d'information (internes, externes, comptables et autres) dont il peut disposer, les comprendre, savoir les exploiter et les interpréter.

I.4.1. L'INFORMATION COMPTABLE :

L'analyse financière s'effectue essentiellement à partir de l'information comptable, et particulièrement à l'aide des comptes annuels comprenant :

I.4.1.1. BILAN COMPTABLE

Le bilan comptable donne une image instantanée du patrimoine de l'entreprise, il regroupe à l'actif l'ensemble des biens et créances de l'entreprise, et au passif l'ensemble de ses dettes.

Par différence, on obtient le montant des capitaux propres qui représentent la richesse des actionnaires. Il convient de noter que seuls les biens sur lequel l'entreprise à un profit de propriété juridique effectif figure au bilan (sont donc exclus les biens en crédit-bail). De même, seuls figurant au passif les dettes juridiquement exigibles53(*).

I.4.1.2. LE TABLEAU DE FINANCEMENT ET LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE

Ø Le tableau de financement : le tableau de financement est : « un tableau des emplois et des ressources qui explique les variations de patrimoines de l'entreprise au cours de la période de référence 54(*)»

Le tableau de financement permet de rendre compte des flux affectant le patrimoine puisqu'il éclaire l'origine des fonds de sources interne ou externe et la nature de leurs utilisations, tout en intégrant des indications relatives aux résultats. En revanche, il ne met pas en évidence les flux correspondant à des variations d'encaisse.

Ø Le tableau de flux de trésorerie propose par l'ordre de l'expert-comptable:La finalité de ce type de tableau est d'appréhender les flux de trésorerie générés par l'exploitation et induit par les politiques de financement et d'investissement55(*).

De ce fait, il est procédé à un remplacement des flux en fonction de trois catégories :

? Opérations d'exploitation ;

? Opérations d'investissement ;

? Opérations de financement.

L'ambition des promoteurs du tableau est d'apporter un éclairage sur trois points déterminants pour l'appréciation de la compétitivité, de la pérennité et de la capacité de l'entreprise à financer les besoins induits par son développement. En effet, le regroupement des flux en trois catégories doit permettre de juger :

?La capacité de l'entreprise à générer des liquidités ;

?Son aptitude à faire face à ses engagements ;

?L'incidence sur la structure financière des opérations d'investissement et de financement.

I.4.1.3. LE TABLEAU DE COMPTE DE RESULTAT

A la différence du bilan, le compte de résultat est un compte de flux. Il traduit l'accroissement de richesse de l'entreprise du à son activité. Pour sa présentation, les différents produits et charges sont regroupés en trois grandes catégories : éléments d'exploitation, éléments financiers net et élément exceptionnels56(*).

Les intitulés des différentes rubriques du compte de résultat sont suffisamment explicites. Des commentaires supplémentaires ne sont donc pas nécessaires. Le détail des postes du compte de résultat (dans le système développé notamment) permet l'établissement des soldes intermédiaires de gestion15.

I.5. LES METHODES ET LES ETAPES D'ANALYSE FINANCIERE

I.5.1. LES METHODES D'ANALYSE FINANCIERE :

Les indicateurs de gestion utilisés pour réaliser le diagnostic sont variés de façon à répondre aux attentes des différents utilisateurs. Ils sont issus de deux méthodes d'analyse57(*) :

Ø L'analyse statique : Elle est basée, essentiellement, sur l'examen des comptes annuels à une date donnée.

Ø L'analyse dynamique : Elle est fondée principalement sur l'étude des flux financiers pour une période donnée.

L'analyse financière de l'entreprise est menée au tour de trois pole principaux :

L'analyse dynamique de la structure financiere

L'analyse statique de la structure financiere

L'analyse de l'activité et des performances

Ratios (d'activité et profitabilité

Capacité d'autofinancement

Soldes intermédiaires de gestion

SCHEMA2.......: LES TROIS POLES DE L'ANALYSE FINANCIERE.

Bilan comptable

Tableau des flux de trésorerie

Tableau de financement

Bilan financier

Bilan fonctionnel

- Fond de roulement net global. - Fond de roulement financier.

- Besoin en fond de roulement. - Ratios (solvabilité, liquidité...).

- Trésorerie net.

- Ratios (structures, rotation...).

? Variation du fonds de roulement net global. ? Flux de trésorerie liée à l'activité.

? Variation du besoin en fonds de roulement. ? Flux de trésorerie liée aux opérations d'investissements

? Variation de la trésorerie nette. ? Flux de trésoreries liées aux opérations de financements.

En outre, l'analyse financière doit prendre en compte des éléments d'information extra-financiers tel que :

Ø Le cycle de vie de l'entreprise ;

Ø Sa forme juridique ;

Ø Son secteur d'activité ;

Ø Son potentiel technologique et humain ;

Ø L'évolution du marché ;

Ø Son appartenance à un groupe .....

I.6. LES ETAPES DE L'ANALYSE FINANCIERE

En tenant compte des intérêts divergents de tous ces acteurs, l'analyse financière demeure fondamentalement « un outil et une méthode permettant de définir l'entreprise à partir de quelques points clés».

Pour être en mesure de porter un jugement sur la situation d'une entreprise, l'analyse doit tenir compte de l'ensemble d'informations disponibles, surtout celles publiées par la comptabilité ou par d'autres sources. Généralement plusieurs étapes doivent être suivies à savoir58(*) :

1) Préciser les objectifs de l'analyse ;

2) Procéder à l'examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur les emplois (actifs), des ressources (passif), les ventes et les bénéfices ;

3) Analyser le rapport du vérificateur, l'énoncé des principes comptables, les notes aux états financiers et d'autres informations pertinentes ;

4) Appliquer les techniques d'analyse comme les ratios, l'étude du bilan en masse et autres ;

5) Enfin, porter un jugement sur la situation, formuler des recommandations et prendre des conclusions.

SECTION II : ANALYSE FINANCIERE DU BILAN ET DU COMPTE DE

RESULTATS

II.1. ANALYSE FINANCIERE DU BILAN

L'analyse financière du bilan consiste à porter un diagnostic sur la santé financière de l'entreprise en examinant son équilibre financier, son aptitude à faire face à ses engagements à court terme et à long terme.59(*)

II.2. ANALYSE FINANCIERE DU COMPTE DE RESULTATS

Le diagnostic porté sur les comptes de résultats consiste principalement à apprécier la rentabilité, fondement de la création de la valeur d'une firme dans la vision néo-classique de la théorie économique.60(*)

Le compte de résultat est un document qui présente le film de la vie de l'entreprise tout au long d'une période donnée, un exercice ou une année civile.

Il fait apparaître ce que l'entreprise a produit au cours de cette période, son niveau d'activité, et ce qu'elle a consommé.

Ces consommations peuvent être de nature très différente. Elles comprennent notamment les achats de matières premières ou de marchandises à revendre, les frais généraux, les frais de personnel, l'usure du matériel qu'elle possède (les dotations aux amortissements), les impôts et taxes, et les frais financiers.

L'examen du compte de résultat vous permet donc de déterminer si le résultat net dégagé provient de l'activité même de votre entreprise, de sa situation financière ou d'éléments exceptionnels.

Ainsi, une perte importante n'aura pas du tout la même signification si elle est due à la destruction d'un bien par une tempête (événement exceptionnel) ou si elle est associée à une forte baisse de la marge commerciale (liée à l'exploitation).61(*)

II.3. DIAGNOSTIC FINANCIER

II.3.1.DEFINITION DU DIAGNOSTIC FINANCIER

Tel un médecin généraliste face à son patient, « le financier se doit de porter un diagnostic sur la situation de l'entreprise avant d'envisager l'ensemble de décisions financières qu'il aura à prendre.62(*)

Pour Jean-Claude JUHEL jugement motivé reposant sur une analyse financière permettant d'envisager le maintien ou une réorientation de la politique générale de l'entreprise, de sa stratégie ou de l'une de leurs composantes (financière, commerciale, production, approvisionnement, RD, GRH, etc.)63(*)

Pour Elie C0HEN, le diagnostic financierconstitue « un ensemble de concepts, des méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière d'une entreprise, aux risques qui l'affectent, au niveau et à la qualité des performances.64(*) 

Le diagnostic financier est basé sur des informations comptables ;c'est un outil d'analyse dynamique qui prend en compte les performances passées d'une entreprise. Il permet aussi de déterminer quelles mesures sont à prendre pour optimiser son avenir.Le diagnostic s'adresse à tous les acteurs de l'entreprise :  managersactionnairessalariés, financeurs, etc.65(*)

Nous pouvons dire que faire un diagnostic financier revient à détecter les points forts et les points faibles, les menaces et les opportunités du domaine financier de l'entreprise en vue de mener des actions correctives.

II.3.2. OBJECTIF DU DIAGNOSTIC FINANCIER66(*)

Généralement, toute prise de décision en finance passe par un diagnostic financier. Les 3 objectifs du diagnostic sont les suivants:

· Mesurer et apprécier l'activité de l'entreprise et la rentabilité économique des capitaux investis (en investissant 100 dans une entreprise, combien cela va me rapporter?).

· Apprécier les conditions dans lesquelles sont réalisés ou non les équilibres financiers (est-ce que l'entreprise dispose d'une marge de sécurité ? Il existe des fonds de roulement qui permettent de répondre à cette question. Quel est le niveau d'endettement? Quelle est la situation du niveau de solvabilité de l'entreprise ?).

· En déduire le degré d'autonomie de l'entreprise (est-elle indépendante ou non des financements extérieurs?).

Le diagnostic vise à faire le point pour :

· D'une part, déceler les symptômes (révélant des phénomènes) susceptibles d'entraver le bon fonctionnement de l'entreprise.

· D'autre part, prendre des décisions correctives quand elles s'imposent (à court et long terme).

 II.3.3. DIAGNOSTIC FINANCIER ET ANALYSE FINANCIERE

L'idée de base de l'analyse financière est que l'on va procéder à l'examen des résultats et de la situation financière d'une entreprise en décomposant le compte de résultat et de ses comptes de bilan en leurs principaux éléments.

La démarche du diagnostic financier procède d'un autre état d'esprit. La notion de diagnostic est empruntée à la médecine : c'est l'action qui consiste à identifier une maladie en repérant ses signes ou symptômes.

Quand on réalise le diagnostic financier d'une entreprise, on repère les signes ou les symptômes qui révèlent des difficultés financières présentes ou à venir.

Ceci permet ensuite d'identifier les causes de ces difficultés. Enfin, on recommande des actions correctives destinées à faire disparaître les difficultés et les dysfonctionnements.

Le diagnostic financier possède donc un caractère prospectif mais il ne peut pas être réalisé sans procéder à une analyse financière. Analyse financière et diagnostic financier sont donc intimement liés.67(*)

II.3.4. ANALYSE FINANCIERE ET COMPTABILITE GENERALE

L'analyse financière est toujours ramenée à ses sources d'informations, elle n'échappe pas à la présentation successive des documents comptables. Il revient à l'analyste de savoir exploiter toutes les informations recelées par les documents comptables.

Le travail de l'analyste commence quand celui du comptable est terminé. « Le service comptable est chargé de garder les traces des flux ; il descend la filière de l'information, saisissant les opérations économiques de l'entreprise dans les comptes, pour ensuite élaborer des documents synthétisant l'activité sur la période. »68(*)

L'analyse financière, à l'inverse, prend appui sur les documents de synthèse déjà élaborés. Elle travaille sur des états en aval du processus de production du service comptable. Il ne s'agit pas pour l'analyste financier de retrouver les écritures passées, mais de faire parler les documents de synthèse.

L'analyse financière doit d'abord transformer les documents de synthèse pour en tirer des informations pertinentes.

II.4. METHODES D'APPRECIATION DES ENTREPRISES

II.4.1. PRINCIPE DE L'EQUILIBRE FINANCIER

L'équilibre financier est la position de stabilité du rapport entre les ressources financières et les emplois. L'équilibre financier est perçu dans une entreprise suivant la règle de l'équilibre financier minimum.69(*)

L'analyse de l'équilibre financière se fonde sur le principe selon lequel les investissements de longue durée doivent être financés par des ressources présentantégalement un caractère permanent.

Trois agrégatsdu bilan permettent de vérifier le respect de ce principe ; il s'agit du Fonds de Roulement Net, du Besoin en Fonds de Roulement et de la trésorerie Net.

II.4.2. REGLE DE L'EQUILIBRE FINANCIER MINIMUM

Les capitaux qui se trouvent au passif du bilan doivent être employé par l'entreprise pour l'acquisition des postes d'actifs. Il ne suffit pas pour un gestionnaire rationnel de chercher les meilleures sources de financements mais aussi d'en faire une affectation judicieuse.

L'affectation que l'on considère comme étant l'orientation des financements pour l'acquisition des éléments d'actifs peut être malavisée. Ainsi, le gestionnaire doit orienter les financements selon une règle de l'équilibre financier minimum qui énonce : « les capitaux utilisés par une entreprise pour financer une valeur d'actif doivent rester à la disposition de l'entreprise pendant un temps qui correspond à la valeur de cet actif »70(*).

Il s'agit bien d'ajustement de rapport ressource/emplois et selon laquelle les valeurs immobilisée doivent être financés par les capitaux permanents et les emprunts et dettes à court terme finance les valeurs circulants.

Il est rationnelle que les immobilisations dont la transformation en liquidité est élastique soit financé par les capitaux permanents car la longue ou moyenne échéance permettre à l'immobilisation de générer les fonds nécessaires à la couverture de la dette. Il en va de soi que les valeurs circulantes dont la rotation est rapide puissent être fiancées par les dettes à court terme dans la mesure où dans un temps relativement court, les valeurs circulantes génèrent les fonds nécessaire pour faire face aux exigibles le plus proche.

Il est inconvenable de recourir aux emprunts à court terme de lors l'investissement requiert le long terme. Ainsi, donc, l'échéance de remboursement apparaît comme un élément qui détermine le choix de poste d'actif à financer.

Schématiquement la règle de l'équilibre financier se présente de la manière suivante :

Figure n° 1

ACTIF

PASSIF

Emplois acycliques

Ressources acycliques

Emplois cycliques

Ressources cycliques

Source : Elaboré par nous-mêmes.

Cette représentation scinde le bilan synthétique en deux parties : les hauts et les bas ; Le haut du bilan qui se compose côté gauche de valeurs immobilisées et le côté droit des capitaux permanents. Il est donc normal que les ressources permanentes financent les emplois permanents.

Le bas du bilan comporte les emprunts à court terme côté droit et les valeurs circulantes côté gauche. Il est convenable que les emprunts à court terme financent les valeurs circulantes.

II.5. ETUDES DE LA STRUCTURES FINANCIERES

II.5.1.DEFINITION

Le terme structure financière est un ensemble de concepts qui revêt plusieurs sens.

Dans son sens large, lorsqu'on parle de la structure financière de l'entreprise, on fait allusion à l'ensemble des ressources qui finance l'entreprise, qu'il s'agisse des capitaux propres, dettes à long terme, des dettes à court terme ou des ressources d'exploitation.71(*)

Dans cette acception, il ressort que l'étude de la structure financière d'une entreprise consiste à comprendre les emplois d'une entreprise et leur mode de financement. Ceci implique une notion d'équilibre entre l'origine des fonds et leur utilisation, une question d'adaptation des emplois aux ressources qui les ont financées.

Jean BARREAU et Jacqueline DELAHAYE, abordent dans le même le sens en affirmant que l'analyse de la structure financière est de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux.72(*)

Dans son sens étroit, la structure financière est l'ensemble des proportions qui existent à un moment donné entre les différentes ressources de l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou provisions.73(*)

Il s'agit comme on peut le constater de la structure financière de l'entreprise telle qu'on peut faire apparaître à travers le passif du bilan en fin d'exercice.

C'est ainsi que, selon Elie COHEN, la référence au concept de « structure financière » procède essentiellement de l'idée selon laquelle le bilan d'une entreprise ne constitue pas une simple juxtaposition d'encours, la superposition contingente d'éléments disparates. Elle constitue bien des relations significatives et des ajustements favorables entre les composantes du patrimoine.74(*)

II.5.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE

La structure financière permet de mettre en lumière les quatre masses bilantaires et s'apprécie à partir de l'équation financière minimum et des éléments qui influent sur lui.

L'analyse de la structure financière d'une entreprise a pour objectif de porter un diagnostic sur la santé financière de cette dernière en examinant son équilibre financier, son aptitude à faire face à ses engagements à court et à long terme et partant, sur l'autonomie des décisions de l'entreprise.75(*)

II.5.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE

Partant de ce qui vient d'être étayé ci haut, la structure financière constitue une source d'informations aussi bien pour les opérations économiques que pour toutes personnes intéressées par la vie de l'entreprise.

· Pour les responsables de l'entreprise, la structure financière leur permet d »évaluer la santé financière de celle - ci afin d'orienter leurs décisions dans l'utilisation rationnelle des ressources limitées dont dispose l'entreprise.

· Pour les bailleurs des fonds, elle constitue un indicateur fiable avant d'accorder un crédit ou prêter l'argent à une entreprise.

· Pour l'Etat, dans la mesure où l'impôt est fonction du bénéfice et ce dernier à son tour est tributaire de la bonne de l'entreprise.

Pour cerner concrètement la portée de la structure financière, l'analyse dégage du bilan des masses économiques dont dispose l'entreprise d'une part et d'autre part les ressources financières qui ont servi à les acquérir ou à les produire. Tel est l'objet du point suivant.

II.6. QUELQUES INDICATEURS FINANCIERS

L'objet de ce point est de cerner quatre concepts clés servant d'indicateurs financiers.

Il s'agit de Fonds de Roulement (FR), Besoin en Fonds de Roulement (BFR), Trésorerie (TN) et quelques ratios(liquidité, solvabilité et rentabilité).

II.6.1. LE FONDS DE ROULEMENT

II.6.1.1. DEFINITION DU FONDS DE ROULEMENT

Le fonds de roulement est l'indicateur de l'équilibre financier le plus utilisé en entreprise, il représente l'excédent des capitaux considérés comme permanents sur l'actif immobilisé. Il est un indicateur global et est le résultat de la confrontation entre la liquidité des éléments de l'actif de l'entreprise et l'exigibilité de son endettement. Il peut être considéré comme une marge de sécurité, car il analyse et démontre l'aptitude de l'entreprise à financer, par des capitaux stables, son cycle d'exploitation.76(*)

Le FR est le fondement même du principe de l'équilibre financier. Sa détermination donne une indication précise de l'affectation des ressources de l'entreprise.77(*)

Le fonds de roulement est une notion d'équité du bilan fonctionnel d'une entreprise. Il existe deux niveaux de fonds de roulement : le fonds de roulement net global (FRNG) et le fonds de roulement financier.78(*)

A. LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

Le fonds de roulement est défini comme l'excédent de  capitaux stables, par rapport aux emplois durables, utilisé pour financer une partie des actifs circulants ou encore le fonds de roulement net global est le surplus des ressources stables qui permet de financer l'exploitation. 

Ainsi, le FR correspond à :

Ø la partie des ressources stables qui ne finance pas les emplois durables.

Ø la partie des  actifs circulants financée par les ressources stables.79(*)

Selon MBANGALA M., le Fonds de roulement peut êtredéfinit comme l'excèdent des capitaux permanents qui reste à la disposition de l'entreprise après avoir financé les actifs acycliques.80(*)

D'après NZIANI M., le fonds de roulement est définit comme étant la différence entre les ressources longues de l'entreprise appelé capitauxpermanentset les emplois appelé immobilisationsnettes.81(*)

Pour KALUMBU M., le fonds de roulement est la part des capitauxpermanent qui n'est pas absorbée par le financement des valeursimmobilisées et reste disponible pour financer les besoins liés au cycle d'exploitation, ou besoin en fonds de roulement.82(*)

Selon KANGODIE EMERY, le fonds de roulement représente la partie des ressources durables qui dépassent les actifs immobilises ; en d'autre terme c'est l'excèdent des ressources acycliques sur les emplois acycliques.83(*)

Le fonds de roulement correspond à la différence entre les ressources stables de l'entreprise (capitaux propres et endettement à moyen ou long terme) et les actifs immobilisés. Il constitue un élément clé de l'équilibrefinancier d'une entreprise.84(*)

Bref, le fonds de roulement est une variable essentielle mettant en évidence la politique de financement d'une entreprise. Il permet de vérifier l'équilibre de sa structure financière. Son excédent va financer une partie du besoin en fonds de roulement et le reliquat sera attribué à la trésorerie.

Lorsque rien n'est précisé, la notion de « fonds de roulement » (FR) renvoie au fonds de roulement net global.

B. LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER

Le fonds de roulement financier correspond à la différence entre les actifscirculants à moins d'un an et les dettes à moins d'un an. Il doit permettre d'assurer une partie du financement du besoin en fonds de roulement d'une entreprise. Le fond de roulement financier est considéré comme plus pertinent que le fonds de roulement net global notamment lorsqu'il s'agit d'évaluer la liquidité et la solvabilité d'une entreprise.85(*)

II.6.1.2. QUELQUES CAUSES DE SES VARIATIONS

A. CAUSES QUI L'AUGMENTENT

Ø L'augmentation de capitaux permanent

Ø La diminution des immobilisations nettes

B. CAUSE QUI LE DIMINUENT

Ø La diminution des capitaux permanents

Ø L'augmentation des immobilisations nettes

II.6.1.3. CALCUL DU FONDS DE ROULEMENT

A. PAR LE HAUT DU BILAN

Le fonds de roulement est obtenu par la formule :

FR = CAPITEAUX PERMANENT - IMMOBILISATIONS NETTES

Voici quelques précisions sur les éléments utilisés dans ce calcul :

Ø Les Capitaux Propres comprennent notamment les apports en capital effectués par les associés (apports  en numéraire et  en nature), les réserves de l'entreprise, les primes d'émission, les autres fonds propres, les provisions pour risques et charges.

Ø Les Capitaux empruntés à moyen et long terme correspondent essentiellement aux emprunts et aux  comptes courant d'associés bloqués sur du moyen ou long terme.

Ø L'actif Immobilisé est composé de toutes les immobilisations de l'entreprise : immobilisations incorporelles (fonds de commerce, marques, brevets, logiciels...), immobilisations corporelles (immeubles, terrains, véhicules, matériels et outillages...) et immobilisations financières (titres de participation, cautions...)86(*)

B. PAR LE BAS DU BILAN

Le fonds de roulement est obtenu par la formule :

FR = VALEURS CIRCULANTES - DETTE A COURT TERME

Voici quelques précisions sur les éléments utilisés dans ce calcul :

Ø Valeur circulante, regroupe l'ensemble des éléments de l'actif qui sont mobilisables à court terme, c'est-à-dire tous les postes du bilan qui sont susceptibles d'être monétisés à une échéance de moins d'un an.

Ø Dette à court terme, désigne une somme d'argent empruntée pour une durée souvent inférieure à un an. Tout agent économique (État, entreprise, particulier) est en mesure de contracter ce type de prêt auprès de l'institution financière de son choix. S'il s'agit d'une entreprise, le recours à une dette à court terme permet de financer les besoins de trésorerie à court terme, comme le paiement d'une facture d'un fournisseur.

Aussi, on peut conclure, « le meilleur mode de calcul du fonds de roulement est celui du haut du bilan » car le fonds de roulement est un élément d'appréciation de l'équilibre financier à long terme (permet de voir comment l'entreprise a financé ses investissements).87(*)

II.6.1.4.TYPES DE FONDS DE ROULEMENT

Le calcul plus haut représente le fonds de roulement net, on peut aussi calculer 3 autres types pour mieux apprécier les sources de déséquilibre et d'équilibre des structures financières de l'entreprise.

Le fonds de roulement propre = fonds propres - actifs immobilisés. Il permet de connaître la part des actifs immobilisés financés, sans avoir recours à l'endettement, Le fonds de roulement global = actif circulant. Il permet la garantie de la liquidité. Le fonds de roulement étranger = dettes à long et moyen terme + dettes à court terme. Il représente toutes les dettes de l'entreprise.

II.6.1.5. APRECIATION DU FONDS DE ROULEMENT88(*)

Une bonne gestion financière impose un Fonds de roulement net positif, c'est-à-dire :

Ø Capitaux permanents > Actifs fixes

Ø Actifs circulants > Dettes à court terme.

Fonds de roulement = 0 

Cette situation exprime un équilibre minimum. Elle est théoriquement idéale, mais, en pratique, c'est une situation délicate, car il y a toujours des perturbations.


Fonds de roulement positif 

Un Fonds de roulement net positif indique un excédentde ressources permanentes mises à la disposition de l'entreprise après avoir financé les actifs fixes. Cet excédent peut êtreutilisé pour financer le cycle d'exploitation.

PASSIF

ACTIF

Figure 2 : Fonds de roulement Net positif

Capitaux

Permanents

Capitaux

fixes

Sources : Fondements de gestions financière/MANUEL ET APPLICATION (MBANGALA M./A.CORHAY)ET APPLICATION (MBANGALA M./A.CORHAY)

Capitaux

Circulants

Dettes à

Court terme

Fonds de roulement

En revanche, un Fond de roulement net négatif signifie que les capitaux acycliques na suffisent pas à financer les actifs acycliques et que ceux-ci sont en partie financé par des ressources à court terme. Cette situation n'est pas forcement désastreuses si le Fonds de roulement n'a pas un caractère structurel.

Dans le cas contraire, la position de l'entreprise sur le plan de la liquidité risque de devenir fort délicat.

Fonds de roulement négatif 

Les liquidités ne couvrent pas les exigibilités. Des difficultés de trésorerie sont envisageables et donc, l'entreprise a un besoin en fonds de roulement et est déséquilibrée financièrement, et ce, à long et court terme.

Figure 3 : Fonds de roulement Net négatif

PASSIF

Capitaux permanents

Capitaux fixes

ACTIF

Dettes à court terme

Capitaux circulants

Fonds de roulement

Sources : Fondements de gestions financière/MANUEL ET APPLICATION (MBANGALA M./A.CORHAY)

Des études sur plusieurs entreprises ont montré que certaines d'entre elles évoluent avec un Fonds de roulement Net négatif. Cela veut dire qu'elles font constamment recours à des crédits à courts terme pour financer une partie des investissements durables. Du fait de leur régularité, ces crédits peuvent être assimiles à des ressources permanents pourvu que l'entreprise soit rentable.

Bien qu'il ne soit pas toujours aisé de déterminer son niveau exact, un Fonds de roulement pléthorique peut indiquer une mauvaise gestion de la trésorerie de l'entreprise.

La mesure du FRN met en évidence le principe de l'équilibre financier.

Cependant, le respect strict de ce principe de l'équilibre financier ne garantit pas totalement l'absence de problème de trésorerie. En effet, en raison des décalages dans le temps entre les opérations et leurs règlements, les recettes et les dépenses ne coïncident pas forcement. Ceci nous conduit à parler d'un deuxième agrégat important relatif à l'équilibre financier à savoir le Besoin en fonds de roulement.

II.6.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

II.6.2.1. DEFINITION DU BFR

Le besoin en fonds de roulement (BFR) (en anglais Working Capital Requirement ou WCR) est la mesure des ressources financières qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour couvrir le besoin financier résultant des décalages des  flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses et recettes d'exploitation nécessaires à la production) et aux encaissements (commercialisation des biens et services) liés à son activité. Le besoin en fonds de roulement est généralement appelé « ressource en fonds de roulement » lorsqu'il est négatif.89(*)

Pour MBANGALA MAPAPA, le BFR est un agrégatcaractéristique de la gestion du cycle d'exploitation de l'entreprise. Celui-ci désigne l'ensemble des opérationsliées à l'activité de la firme, de l'acquisition de stocks de stocks jusqu'à la réalisation de la vente ou de la prestation de services. Il est l'élémentclé de la gestion financière du cycle d'exploitation. Il exprime le besoin net de financement des opérations liées au cycle d'activité.90(*)

Le besoin en fonds de roulement(BFR) représente le montant qu'une entreprise doit financer afin couvrir le besoin résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses) et aux encaissements (recettes) liés à son activité.91(*)

Le besoin en fonds de roulement est la partie des actifs circulants d'exploitations non couvertes par les ressources d'exploitation ou encore c'est la part des besoins cycliques dont le financement n'est pas assuré par les ressources cycliques et qui se trouve par la suite à la charge de l'entreprise.92(*)

En effet le BFR résulte d'un décalage entre le décaissement et encaissement des flux liés à l'activité de l'entreprise. Il est un élément central de l'évaluation de la trésorerie des entreprises. Nous pensons que l'absence de sa prise en compte dans les prévisions de trésorerie constitue un des éléments centraux de la faillite des entreprises, notamment en phase de création ou de fort développement.

II.6.2.2. NIVEAU DU BESOIN DE FONDS DE ROULEMENT

Dans certaines activités, le BFR est négatif : cela signifie que l'activité génère un flux positif de  trésorerie ; c'est notamment le cas pour les entreprises de la  grande distribution, qui payent leurs fournisseurs après la livraison (souvent 60 jours, voire au-delà), alors que les clients paient au comptant. Cependant, dans la majorité des entreprises, le BFR est positif : cela signifie que l'entreprise doit lever des fonds pour combler le flux négatif généré par le cycle d'exploitation.

Plus généralement, trois cas existent :

1. le BFR est positif : les emplois d'exploitation de l'entreprise sont supérieurs aux ressources d'exploitation ; l'entreprise doit financer ses besoins à court terme soit à l'aide de son excédent de ressources à long terme ( fonds de roulement), soit à l'aide de ressources financières complémentaires à court terme, comme les concours bancaires.

2. le BFR est nul : les emplois d'exploitation de l'entreprise sont égaux aux ressources d'exploitation ; l'entreprise n'a pas de besoin d'exploitation à financer, puisque le passif circulant suffit à financer l'actif circulant ;

3. le BFR est négatif : les emplois d'exploitation de l'entreprise sont inférieurs aux ressources d'exploitation : l'entreprise n'a pas de besoin d'exploitation à financer, puisque le passif circulant excède les besoins de financement de son actif d'exploitation ; elle n'a donc pas besoin d'utiliser ses excédents de ressources à long terme (fonds de roulement) pour financer d'éventuels besoins à court terme.

Noté bien

Le Besoin en Fonds de roulement de la majorité des entreprises est positif en raison de leur cycle d'exploitation. C'est principalement vrai pour les entreprises industrielles qui doivent financer les stocks de matières premières, de marchandises et des produits finis, ainsi que les créances commerciales. En gros plus le cycle d'exploitation est long, plus il faudra de temps pour récupérer les sommes investies dans la production et moins le délai accordé par les fournisseurs suffira.

Cependant, il existe des entreprises ayant des Besoin en Fonds de roulement négatif. Il s'agit par exemple, d'entreprises des grandes distributions qui, bien qu'ayant des stocks de marchandises énormes mais bien gérés, ont un délai de paiement de leurs clients quasi nul d'un cote, et qui de l'autre bénéficient des délais de paiement suffisamment longs de la part de leurs fournisseurs.

Le diagnostic financier d'une entreprise basé sur le Besoin en Fond de roulement oblige à tenir compte du cycle d'exploitation de l'ensemble des opérations courantes au travers desquelles l'entreprise réalise son objet social.

II.6.2.3. TYPES DES BESOINS EN FONDS EN ROULEMENT

Les BFR comprennent généralement :

Ø Les BFR d'exploitation, appelé aussi BFR cyclique « BFRE » ;

Ø Les BFR hors exploitation appelé aussi BFR acyclique « BFRHE »

A. BFRE

Appelé aussi « Besoin net d'exploitation », ils correspondent à la partie des besoins d'exploitations (besoin cyclique) dont le financement n'est pas assuré par des ressources nées du cycle d'exploitation (Ressources cycliques).

B. BFRHE

Appelé aussi « Besoin net hors exploitation », est la différence entre les besoins hors exploitation et les ressources hors exploitation c'est-à-dire non liés directement à l'exploitation. Ils sont généralement peu par rapport aux Besoins d'exploitation.

En autre terme, le BFRHE est la différence entre les actifs circulants restructurés hors exploitation (les autres créances à court terme et les compte de régularisation d'actif hors exploitation) et les dettes à court terme hors exploitation (toutes les autres dettes à court terme hors exploitation et autres dettes financières à court terme).

II.6.2.4. CALCUL DU BFR93(*)

Noté bien :

Tous les postes d'actif circulant ne constituent pas automatiquement des postes à inclure dans le calcul du BFR car le passif et l'actif circulant comprennentdes postes de Trésorerie alors que ceux-ci n'entre pas dans le calcul du BFR ; certains postes des valeurs réalisables, des valeurs d'exploitation, des valeurs disponibles et des dettes à court terme constituent des postes de Trésorerie.

BFR = (V.E. + V.R.) - Dettes à court terme (fournisseur à court terme)

Ou encore

BFR = actif circulant (stocks + créances clients) - passif circulant (dettes fournisseurs + dettes fiscales + dettes sociales + autres dettes non financières).

II.6.2.5. CERTAINES CAUSES DE LEURS VARIATIONS

A. CAUSE DE L'AUGMENTATION

Ø Augmentation des stocks (VE) ;

Ø Augmentation des crédits-clients ;

Ø Diminution des dettes à court termes.

B. CAUSE DE LA DIMINUTION

Ø Diminution des stocks ;

Ø L'augmentation des dettes à court terme ;

Ø La diminution des crédits-client.

II.6.3. LA TRESORERIE NETTE

II.6.3.1. DEFINITION

Selon MBANGALA MAPAPA ET A. CORHAY, C'est le disponible appartenant à la société qu'on peut trouver soit dans ses comptes en banque soit dans la caisse de la société.94(*)

Le Dictionnaire d'économie et science sociale la définit comme un ensemble des actifs liquides détenus par un agent économique à un moment donné et disponible pour faire face à ses dépenses de toute nature.95(*)

Selon le professeur NSIMBA LUZOLO Pierre ; la trésorerie est le solde de tous les flux liés à l'exploitation de l'entreprise. En d'autres termes, elle est également à tout moment à la différence entre le fonds de roulement et les besoins en fonds de roulement. Cette définition est beaucoup plus concise que celle de l'Ecart du court terme, car elle met en relief les flux des ressources dont dispose l'entreprise et les besoins exprimés par la même entreprise.96(*)

II.6.3.2. OBJECTIF DE LA TRESORERIE97(*)

La trésorerie est au centre de toutes les opérations menées par l'entreprise et est la traduction en terme monétaire de toutes les décisions et opérations de l'entreprise. C'est pourquoi, sa gestion ne constitue plus une simple activité d'optimisation de la structure financière, mais devient la gestion d'une ressource stratégique de l'entreprise qui peut conditionner sa survie.

La gestion de la trésorerie, consiste en la gestion et du contrôle de tous les flux monétaires de l'entreprise. La gestion de trésorerie repose ainsi, sur l'équilibre entre la solvabilité et la rentabilité. Elle a pour mission principale d'éviter la rupture d'encaisse par l'ajustement quotidien des flux financiers.

Par la gestion d'encaisse et celles des instruments de paiement et de financement, la gestion de trésorerie concourt aussi à l'objectif de rentabilité en minimisant, d'une part le coût et le volume des financements utilisés, en optimisant d'autre part, le placement des excédents de trésorerie à très court terme. Elle participe enfin à la gestion des risques financiers par la mise en oeuvre d'instruments de couverture ou de spéculation dans les domaines où la volatilité du marché s'est fortement accélérée en particulier pour ce qui concerne les taux d'intérêt.

II.6.3.3. DETERMINATION DE LA TRESORERIE98(*)

La trésorerie peut être calculée soit par un bilan soit par un budget de trésorerie :

A. Par le bilan

Mathématiquement, la trésorerie nette (TN) s'exprime par la différence entre le Fonds de roulement Net (FRN) et le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) ou la différence entre la trésorerie actif (valeurs disponibles) et la trésorerie passif (Dettes financières à court terme).

TN= FRN-BFR ou TN= Valeurs disponibles - Dettes financière à court terme

A.1 TRESORERIE NETTE POSITIVE

Si la trésorerie est positive, cela signifie que le FRN est supérieur au BFR ; en d'autre terme, cela montre que l'entreprise dispose d'un excédent de liquidité. Néanmoins, cet excédent de liquidité, s'il est trop élevé, est le signe d'une mauvaise gestion ou d'un mauvais placement. En effet, gérer sérieusement la trésorerie nette revient à gérer efficacement le FRN et le BFR. Car le fait de transformer une partie de cet excédent en un autre poste du bilan va diminuer la trésorerie en augmentant le BFR en diminuant le FRN.

A.2 TRESORERIE NETTE NEGATIVE

En revanche de la première, une trésorerie négative signifie que l'entreprise est obligée de recourir au découvert bancaire ou au crédit bancaire à court terme. Si ce n'est pas le cas en soi nécessaire trop grave, cette situation peut le devenir si elle devient chroniquement structurelle.

Le FRN et BFR jouent un rôle important dans la détermination de la trésorerie nette. Plusieurs scénarii peuvent être envisagés. Lorsque les deux agrégats sont positifs, la TN est positive si le FRN est supérieur au BFR. L'entreprise peut aussi dégager une trésorerie nette positive avec un FRN négatif pourvu que le BFR soit aussi négatif.

Le niveau de trésorerie peut être dégagé aussi par le ratio : FRN/BFR et quand il est supérieur à 1, ce ratio indique une trésorerie nette positive et quand il est inférieur à 1, il indique une trésorerie nette négative.

II.6.4. QUELQUES RATIOS

Selon BRUNO S., le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractéristiques (significatives) de la situation du potentiel de l'activité ou de rendement de l'entreprise. Ce rapport est dit expressif car à partir de deux données, l'on peut établir une nouvelle information de nature différente.99(*)

II.6.4.1. RATIO DE LIQUIDITE100(*)

Les ratios de liquidités mettent en évidence l'aptitude d'une entreprise à faire face à ses dettes à court terme. A-t-elle assez de liquidité et peut-elle transformer suffisamment vite certains de ses actifs circulants pour couvrir ses dettes à court terme ? Pour ce faire, on met en rapport des éléments de l'actif circulant avec les dettes à court terme. A ce niveau, on distingue :

v Ratio de liquidité générale (RLG) = actif circulant/dettes à court terme

Plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser suite aux paiements de ses débiteurs et à la vente du stock permettra de payer l'ensemble de ses dettes à court terme. Un ratio supérieur à 1 signifie que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme.

v Ratio de liquidité réduite (RLR) = (VD+VR)/Dettes à court terme

Plus ce ratio est élevé, plus l'argent que l'entreprise va encaisser à la suite des paiements de ses débiteurs, permet de payer l'ensemble de ses dettes à court terme. Un ratio supérieur à 1 signifie que l'entreprise est capable de faire face à ses dettes à court terme sans devoir vendre ses stocks qui, dans une certaine mesure ne peuvent être réduits en deçà d'un minimum appelé stock outil qui est indispensable à son bon fonctionnement.

v Ratio de liquidité immédiate (RLI) = VD/Dettes à court terme

Ce ratio est généralement inférieur à 1, un ratio trop élevé décèle un excès de liquidités par rapport à l'ensemble des dettes à court terme qui, rappelons-le, sont des dettes dont l'échéance peut aller jusqu'à un an.

II.6.4.2. RATIO DE SOLVABILITE101(*)

La solvabilité mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à l'ensemble des fonds de tiers. Plusieurs ratios peuvent être calculés pour apprécier l'autonomie financière de l'entreprise. Cependant, le niveau de l'endettement suffit-il à juger de la solvabilité d'une firme ? Nous pensons que non car une entreprise peut être fortement endettée et être solvable tant qu'on continue à lui faire confiance. C'est pourquoi, il est pertinent de pousser l'analyse au-delà de l'indépendance financière dont bénéficie la firme en déterminant la capacité de l'entreprise à couvrir ses dettes et ses charges financières avec les revenus qu'elle génère. Nous en citons quelques un :

v Autonomie financière = (Fonds propres/Total du passif) * 100

= (1 - Fonds de tiers/Total du passif) * 100

Lorsque le ratio du degré d'autonomie financière (FP/TP) augmente, le financement de l'entreprise se trouve globalement moins tributaire de capitaux empruntés. L'explication de cette autonomie peut être trouvée dans l'augmentation du capital ou dans le report au bilan des revenus générés par l'entreprise. C'est pourquoi, il est toujours conseillé d'analyser, comme c'est le cas pour tous les ratios, son évolution dans le temps.

v Ratio d'endettement

Protection des créanciers = Fonds de tiers/Total du passif

Plus ce ratio est supérieur à un, cela signifie que l'entreprise ne dispose pas d'une autonomie financière et par conséquent la protection des créanciers diminue du fait de la croissance du degré d'endettement.

II.6.4.3. RATIO DE RENTABILITE (Analyse de la rentabilité)

D'une manière générale, la rentabilité est le quotient d'un résultat obtenu par le capital engagé. En tant que critère de différentiation du niveau de performance entre les entreprises, il est utile d'étudier comment mesure-t-on la rentabilité.

A. DEFINITION DE LA RENTABILITE

«La rentabilité est un indicateur d'efficacité établissant une comparaison entre les résultats obtenus et les moyens mis en oeuvre pour obtenir ce résultat. En d'autres termes, c'est donc l'aptitude d'un capital à dégager un bénéfice »102(*)

Etudier la rentabilité d'une entreprise, c'est d'apprécier le résultat dégagé à chacun des niveaux reconnus comme significatif. Il est possible de porter un jugement sur l'efficacité de la gestion courante par les dirigeants de l'entreprise et de prévoir le montant des capitaux propres auxquels la société pourra avoir recours pour son fonctionnement et son développement.

Etant donné qu'il y a plusieurs niveaux de résultats, lesquels sont obtenus à partir de différents moyens (économiques et financiers), la rentabilité comporterait, donc, plusieurs facettes. On s'intéressera aux deux grandes catégories de la rentabilité :

Ø La rentabilité économique ;

Ø La rentabilité financière.

B. LES DIFFERENTS RATIOS DE RENTABILITE

Un ratio de rentabilité est établit entre le résultat d'une action ou d'une activité et les moyens mis en oeuvre. Ces moyens font référence à un capital économique ou à un capital financier. Le souci d'homogénéité doit viser à comparer un résultat économique avec une définition économique du capital utilisé, de même si l'on adopte une vision plus financière.

B.1. RENTABILITE ECONOMIQUE

La rentabilité économique ou d'exploitation rapporte le capital économique aux flux de résultat générés par l'exploitation. Elle permet d'apprécier si une opération dégagera un coût pour l'entreprise ou au contraire permettra de réaliser un excédent.

La rentabilité économique mesure, donc, l'efficacité des moyens de production mis en oeuvre dans le cadre de son activité. La rentabilité économique est mesurée par le rapport suivant :

Rentabilité économique = résultat économique /capital économique

Elle exprime la performance de l'exploitation et doit permettre des comparaisons dans le temps et dans l'espace.

Lorsque les titres financiers (immobilisation financières ou les valeurs mobilières de placement) présentent un niveau important dans l'actif économique.

On peut calculer la rentabilité économique globale, donnée par la formule suivante :

Rentabilité économique = résultat d'exploitation + produits, financiers / actif économique

Telle que : Actif économique = Immobilisations + BFR+ Disponibilités Passif financier = Capitaux propres + Dettes financières.

B.2. LA RENTABILITE FINANCIERE(ou rentabilité des capitaux propres) ROE

Pour A.MARION « La rentabilité financière c'est une référence pour apprécier la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires, est un indicateur pertinent de la mesure du potentielle du financement interne de la croissance de l'entreprise103(*)»

Elle permet de calculer la part des résultats d'une opération financière imputable aux ressources internes.

La rentabilité financière fait référence, au dénominateur, à des capitaux investis par les bailleurs de fonds de l'entreprise, actionnaires et préteurs.

Ce ratio mesure la rentabilité des capitaux propres investis dans l'entreprise par les actionnaires. Contrairement au ROI, ce ratio prend en compte la structure financière de l'entreprise puisque le résultat utilisé est celui après charges financières.104(*)

ROE =

La rentabilité financière intéresse surtout les associés, si elle élevée et, notamment, si elle est supérieure au taux d'intérêt pratiqué sur le marché financier (effet de levier favorable).

B.3. EFFET DE LEVIER

Pour P.RAMAGE « L'effet de levier concerne donc le niveau de l'évolution du résultat net par rapport à la variation du taux d'endettement. En effet, plus une entreprise emprunte pour investir, plus sa dette financière est importante. »105(*)

La notion d'effet de levier est basée sur celle de la rentabilité.

Il s'agit en l'occurrence de comparer la rentabilité économique de l'entreprise au coût des capitaux empruntés, et il mesure l'impact positif ou négatif de la politique d'endettement de l'entreprise.

Ø Si la rentabilité financière (RF) est supérieure à la rentabilité économique (RE)

« RF> RE » l'endettement joue un rôle positif.

Ø Si la rentabilité financière (RF) est inférieure à la rentabilité économique (RE)

« RF < RE » l'endettement joue un rôle négatif.

B.4. RETOUR SUR INVESTISSEMENT (ROI)106(*)

Le ROI brut définit la rentabilitééconomique de tous les capitauxéconomiques investis dans l'entreprise. Il est déterminé par le rapport entre l'EBIT et l'actif total. Pour un niveau donné  du capital investi, l'amélioration de ce ratio passe par l'augmentation de l'EBIT.

Alors que le ROI brut prend en considération tous les actifs, dans le ROI net on ne prend compte que les capitaux fixes (actifs fixes).

ROIbrut =

ROI net=

On peut êtreamené à décomposer le ROI en distinguant les trois résultats dont il découle : résultat d'exploitation, résultat financier et résultat exceptionnel. L'objectif poursuivi est de mettre en évidence la contribution de chaque activité sur le ROI. Ainsi, les déterminants du ROI brut sont calculés comme suit :

ROI brut avant impôt =

=

=

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE D'ELECTRICITE107(*)

SECTION I : APERCU HISTORIQUE ET PRESENTATION

I.1. APERCU HISTORIQUE

La Société Nationale d'Electricité « SNEL » est un établissement de droit public à caractère industriel et commerciale crée par l'ordonnance-loi n°73/033 du 16mai 1970.

A l'origine l'entreprise reçue également de l'état, entant que maitre de l'ouvrage, le mandat de maitre d'oeuvre dans les travaux de la première étape de l'aménagement hydro-électrique du site d'Inga.

En effet soucieux de répondre aux besoins énergétiques du pays, les pouvoirs publics, par l'ordonnance présidentielle n°67-391 du 23 septembre1967,instituant le comité de contrôle technique et financier pour les travaux d'Inga, comité qui sera remplacé en 1970 par la SNEL.

A la suite de la mise en service de la centrale d'Inga I, le 24 novembre 1972, la SNEL devenait effectivement producteur, transporteur et distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre société d'état, REGIDESO et de six sociétés commerciales privées existantes ayant le même objetsocial.il s'agit de :

Ø COMECTRICK

Ø FORCES DE L'EST

Ø FORCES DU BAS-CONGO

Ø SOGEFOR

Ø SOGELEC

Ø COGELIN.

La même année le gouvernement lit en marche le processus d'absorption progressive de ces sociétés privée par la SNEL.

L'issue de ce processus se traduira par l'instauration d'une situation de quasi-monopole au profil de SNEL, confrontée par la suite, par la loin°74/012 du 14juillet1974 portant reprise par SNEL des droits et obligations et activités des anciennes sociétés privées d'électricité ci-haut citées. Cette loi traduit la volonté de l'état de s'assurer le contrôle direct de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique, jugée alors ressources stratégiques en matière de développement économique et social du pays.

Toutefois, en ce qui concerne la REGIDESO, la reprise totale par la SNEL de ses activités électriques y compris ses centrales, n'interviendra qu'en 1979. Depuis lors, SNEL contrôle en réalité toutes les grandes centrales hydroélectriques et thermiques du pays.

Seules quelques micro et mini-centrales hydroélectriques, ainsi que de petites centrales thermiques intégrées aux installations d'entreprises isolées, continuent à relever des auto-producteurs publics (secteur minier) et privés.

I.2. PRESENTATION DE LA SNEL

I.2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La Société Nationale d'Electricité « SNEL » a son siège social et administratif à Kinshasa au croisement des avenues de la Justice et Batetela au n°407/2361 en face des Ambassades de la Russie, de l'Inde et de la Cote d'Ivoire dans la commune de la Gombe.

La SNEL a établi ses succursales dans toutes les communes de la ville de Kinshasa et possède également des représentations, direction régionales dans les provinces de notre pays.

I.2.2. NATURE JURIDIQUE ET OBJET SOCIAL

La SNEL comme prédit, est un établissement de droit public à caractère industriel et commercial dotée d'une personnalité juridique crée par l'ordonnance loi n°70-0033 du 16 mars 1970. A sa création ; la SNEL avait fonctionné sous forme de comité de contrôle technique et financier pour les travaux d'Inga crée par l'ordonnance présidentielle n°67/391 du 23 septembre 1967.

En ce qui concerne l'objet social, la mission de la SNEL est de produire, transporter, commercialiser et distribuer l'énergie électrique sur toute l'étendue de la RD Congo.

L'article 3 de l'ordonnance loi portant création de la SNEL précise qu'elle a pour objet :

Ø Capter et utiliser les eaux du Fleuve Congo dans les sites d'Inga pour la production de l'énergie électrique ou toute autre fin ;

Ø Construire, équiper et exploiter pour elle-même ou pour les tiers, tout, ouvrage, installation et usines pour les captages des forces hydraulique ou l'utilisation des sources énergétiques ;

Ø Produire par tous les moyens, transformer et utiliser de façon quelconque l'énergie dans toutes ses formes ;

Ø Vendre et utiliser elle-même l'énergie électrique produite.

I.2.3.OBJECTIFS DE LA SNEL

La SNEL a pour objectifs :

Ø Produire, transporter, distribuer et commercialiser l'énergie électrique ;

Ø Servir la population en énergie électrique au moindre coût possible ;

Ø Permettre au pays de vendre de la production aux pays voisin en vue d'avoir des devises nécessaires.

1. La production de l'énergie électrique

Elle se fait par des centrales hydro-électriques et thermiques.Les centrales hydro-électriques produisent le courant à partir des eaux, tandis que les centrales thermiques utilisent les groupes électrogènes qui fonctionnent avec les carburants.

2. Le transport de l'énergie électrique

Le transport du lieu de la production aux ports de distribution est assuré par un réseau des lignes et des câbles.

3. La distribution de l'énergie électrique

Elle se fait en trois tensions :

Ø La Haute tension dont la consommation est destinée aux grandes sociétés et grandes usines ;

Ø La moyenne tension dont la consommation est destinée aux sociétés, chambres froides,...

Ø La base tension réservée à l'usage domestique, commercial et semi-industriel.

SECTION II : STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE DE LA SNEL

II.1.STRUCTURE ORGANIQUE

Elle est conforme à celle imposée aux entreprises publiques. Elle comprend un conseil d'administration ; un comité de gestion et une direction générale qui cordonne toutes les activités de l'entreprises.

1. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION

Il est composé de l'administrateur délégué général, de son adjoint, du directeur technique et de l'administrateurdirecteur financier. Cet organe suprême à pour rôle :

Ø De mettre en application la politique à suivre par l'entreprise à suivre par l'entreprise telles que décidé par le gouvernement ;

Ø De contrôler et de suivre la gestion courante telle qu'elle est effectuée par le comité de gestion.

2. COMITE DE GESTION

Il assure la gestion courante des affaires de l'entreprise dans les limites de pouvoir qui lui sont délègues par le conseil d'administration. Ce comité comprend :

Ø L'administrateur déléguégénéral ;

Ø L'administrateur délégué adjoint ;

Ø Le directeur technique ;

Ø L'administrateur directeur financier et ;

Ø Le président de la délégation syndicale.

Les attributions de la comite de gestion sont les suivantes :

Ø Exécuter les divisions du conseil d'administration ;

Ø Exercer la gestion des affaires courantes de la société ;

Ø Préparer les comptes économique et financier ;

Ø Diriger et surveiller l'ensemble des services de la société.

3. LA DIRECTION GENERALE

Elle a à la tête l'administrateur délégué général, il est responsable de la bonne marche de l'entreprise dont il assure le contrôle et la coordination de toutes les activités réalisées. En effet, il est donc secondé par un administrateur directeur technique et un administrateur directeur financier.

Elle comprend plusieurs départements à savoir :

Ø Le département technique ;

Ø Le département financier ;

Ø Le département d'approvisionnement et marché ;

Ø Le département des ressources humaines ;

Ø  Le département de l'organisation et contrôle ;

Ø Le département de recherche et développement ;

Ø Le département de production ;

Ø Le département de distribution ;

Ø Le département d'administration et

Ø Le secrétariat général.

II.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE

La SNEL couvre quasiment toute le territoire national, elle est repartie principalement en quatre réseaux correspondant à quatre pôles économique dont trois réseaux interconnectés à savoir :

Les réseaux de l'Ouest

Ils concernent les villes et localités suivantes : Kinshasa, Kasangulu, Inkisi, Mbanza-ngungu, Lukala, Matadi, et Boma.

Les réseaux du sud

Ils se répartissent en réseauxinterconnectés du sud Katanga et comprend les villes minières de Lubumbashi, Kolwezi, Likasi, les rails.

Les réseaux de l'Est

Ils concernent les provinces du nord, sud Kivu et plus principalement les villes touristiques de Goma, Bukavu et Uvira.

Les entités isolées

Ces réseaux englobent toutes les villes ou entitésisolées par leur position géographique et ont une indépendance en matière de production d'énergie. La plupart de ces réseaux sont alimentés par des centrales thermiques à l'exception de ceux de Kisangani et Gbadolite ; il comprend :

Ø La province de l'Equateur ;

Ø La province de Kasaï Oriental ;

Ø La province de Bandundu

CHAPITRE IV : ANALYSE FINANCIERE, COMME

OUTIL INDISPENSABLE DANS LA GESTION DE LA

SNEL

Dans ce chapitre, il est question de procéder à l'approche pratique, à savoir l'analyse financière comme outil indispensable dans la gestion d'une entreprise. Nous allons commencer par la présentation des matériels d'analyse, ensuite procéder aux travaux préparatoires à l'analyse financière, et puis au calcul des indicateurs de l'équilibre financier,au calcul des quelques ratios et pour enfin terminer par l'appréciation de la structure financière de la SNEL.

IV.1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ANALYSE

Les matériels sur base desquels nous allons porter notre analyse, dans le cadre de notre sujet, sont les bilans et les Comptes de résultats de la SNEL, allant de 2011 à 2015 et les cours indicatifs de change de 2011 à 2015. Quant aux bilans, nous allons donc présenter un bilan pluriannuel de cette période.

IV.1.1. LE BILAN108(*)

Le bilan ou le patrimoine est la traduction comptable de l'ensemble des ressources d'une entreprise et de leur emploi. Etabli à un instant donné, il se présente techniquement sous forme d'un tableau diptyque dont la partie de droite est appelé Passif ou ressources et la partie de gauche Actif ou emplois.

IV.1.1.1. COURS INDICATIF DE CHANGE

FIGURE N°....

2011

934,00

2012

915,00

2013

923,00

2014

925,00

2015

930,00

SOURCE :ANALYSE DE L'AUTOFINANCEMENT DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE, CAS DE LA SNEL, 2011-2015/KABAMBI MPAKA HERVE/MEMOIRE 2018-2019

IV.1.1.2. TRAVAUX PREPARATOIRES A L'ANALYSE FINANCIERE

IV.1.1.2.1. DEFLATION DU BILAN PLURIANNUEL

Les états financiers en République Démocratique du Congo sont présentés en CDF courants, et cela compte non tenu de l'inflation monétaire (de la dépréciation de la monnaie locale) qui, cependant, caractérise le secteur économique congolais. Pour besoin d'une analyse financière dynamique, il va falloir procéder à la déflation des bilans pour enlever l'influence des distorsions y introduites par l'inflation en les exprimant en CDF constants.

Ainsi, plusieurs méthodes dites de déflation sont d'usage, notamment la méthode bancaire et la méthode d'indices. En ce qui nous concerne dans le cadre de notre travail, nous empruntons la méthode d'indice. Méthode qui consiste à multiplier par un coefficient dit déflateur les montants contenus dans les bilans respectivement de chaque année correspondante. Lequel coefficient s'obtient du rapport entre le cours de change moyen d'une année dite de référence et le cours de change moyen de chaque année. Nous avons choisi l'année 2011 comme année de référence.

Ainsi, la formule est la suivante :

Coefficient déflateur

2011 : 934/934 = 1

2012 : 934/915 = 1,021

2013 : 934/925 = 1,012

2014 : 934/925 = 1,01

2015 : 934/930 = 1,004

Avec ces coefficients déflateurs, nous pouvons à présent exprimer un bilan pluriannuel synthétique, condensé et cristallisé en CDF constants.

A. PRESENTATION DU BILAN PLURIANNUEL CONDENSE(DEFLATE) DE LA SNEL

TABLEAU N°....

ANNEES/

RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

ACTIF

V.I.N.

6101833455975

6507429105155

7467682333645

7424082345600

7526640419318

V.E.

24887576652

32354936225

31930887465

32689176970

35651050475

V.R.

754454665389

1218496738902

805960861927

448800824598

593677153505

V.D.

28175421908

30679020006

67141687415

96334052575

100649415597

TOTAL ACTIF

6909351208924

7788959800288

8372715770452

8001906399742

8256618038895

PASSIF

C.Pe.

6552828266152

6983854368181

7688000018665

7532105071529

7747781181906

D. à C.T.

356522942772

805105432107

684715751787

469801328213

508836856989

TOTAL PASSIF

6909351208924

7788959800288

8372715770452

8001906399742

8256618038895

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base de la notion d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe.

B. PRESENTATION DU BILAN PLURIANNUEL SYNTHETIQUE(DEFLATE) DE LA SNEL

TABLEAUN°.....

ANNEES/

RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

ACTIF

V.I.N.

6101833455975

6507429105155

7467682333645

7424082345600

7526640419318

Actifs Cycliques

807517663949

1281530695133

905033436807

577824054142

729977619577

Total Actif

6909351208924

7788959800288

8372715770452

8001906399742

8256618038895

PASSIF

C.Pe.

6552828266152

6983854368181

7688000018665

7532105071529

7747781181906

D à C.T.

356522942772

805105432107

684715751787

469801328213

508836856989

Total Passif

6909351208924

7788959800288

8372715770452

8001906399742

8256618038895

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base de la notion d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe.

C. PRESENTATION DU BILAN PLURIANNUEL CRISTALLISE(DEFLATE) DE LA SNEL/%

TABLEAUN°.....

ANNEES/

RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

ACTIF

V.I.N.

88,31%

83,55%

89,19%

92,78%

91,16%

V.E.

0,36%

0,42%

0,38%

0,41%

0,43%

V.R.

10,92%

15,64%

9,63%

5,61%

7,19%

V.D.

0,41%

0,39%

0,8%

1,2%

1,22%

TOTAL ACTIF

100%

100%

100%

100%

100%

PASSIF

C.Pe.

94,84%

89,66%

91,82%

94,13%

93,84%

D.à C.T.

5,16%

10,34%

8,18%

5,87%

6,16%

Total Passif

100%

100%

100%

100%

100%

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base de la notion d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe.

IV.1.2. COMPTE DE RESULTATS109(*)

L'exploitation des activités implique que l'entreprise engage des couts (charges) et réalise des recettes (produits) au cours d'un exercice donné. Ces charges et ces produits sont enregistrés par nature dans un document de gestion qui porte le nom de compte de résultats. Ce dernier se présente sous la forme d'un tableau diptyque. Les produits sont enregistrés dans la partie droite et les charges dans la partie gauche.

IV.2. CALCUL DES INDICATEURS DE L'EQUILIBRE FINANCIER

TABLEAUN°.....

ANNEES/RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

C.Pe.

6552828266152

6983854368181

7688000018665

7532105071529

7747781181906

V.I.N.

6101833455975

6507429105155

7467682333645

7424082345600

7526640419318

F.R.N. = C.Pe.-VIN

450994810177

476425263026

220317685020

108022725929

221140762588

A.C.

779342242041

1250851675127

837891749392

481490001568

629328203980

D.à C.T.

356522942772

805105432107

684715751787

469801328213

508836856989

B.F.R.=A.C. - D.à C.T.

422819299269

445746243020

153175997605

11688673355

120491346991

 
 
 
 
 
 

TN = FRN-BFR

28175510908

30679020006

67141687415

96334052574

100649415597

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base des notions d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe traités ici-haut.

IV.3. CALCUL DES QUELQUES RATIOS

A. RATIO DE LIQUIDITE

TABLEAU N°.....

ANNEES/RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

ACTIF CIRCULANT

779342242041

1250851675127

837891749392

481490001568

629328203980

VALEURS DISPONIBLES

28175421908

30679020006

67141687415

96334052575

100649415597

VALEURS REALISABLES

754454665389

1218496738902

805960861927

448800824598

593677153505

DETTES A COURT TERME

356522942772

805105432107

684715751787

469801328213

508836856989

 
 
 
 
 
 

R.L.G. = A.C./D à C.T.

2,19

1,56

1,23

1,03

1,24

R.L.R. = (V.D. + V.R.) / D. à C.T.

2,20

1,55

1,28

1,16

1,37

R.L.I. = V.D. / D. à C.T.

0,08

0,04

0,10

0,21

0,02

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base des notions d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe traités ici-haut.

COMMENTAIRE :

B. RATIO DE SOLVABILITE

TABLEAU N°.....

ANNEES/RUBRIQUES

2011

2012

2013

2014

2015

FONDS PROPRES

 
 
 
 
 

FONDS DE TIERS

 
 
 
 
 

TOTAL PASSIF

6909351208924

7788959800288

8372715770452

8001906399742

8256618038895

 
 
 
 
 
 

AUTONOMIE FINANCIERE

= FONDS PROPRES/TOTAL PASSIF*100

 
 
 
 
 

RATIO D'ENDETTEMENT

=FONDS DE TIERS/TOTAL PASSIF

 
 
 
 
 

SOURCE : Elaborer par nous-même sur base des notions d'analyse financière et des Etats financiers de la SNEL en annexe traités ici-haut.

COMMENTAIRE :

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. ETAT DE LA QUESTION 1

0.2. HYPOTHESE DE l'ETUDE 2

0.3. OBJECTIF DU TRAVAIL 3

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

0.4.1. INTERET POUR LA SNEL 4

0.4.2. INTERET SCIENTIFIQUE 4

0.5. DELIMITATION DU TRAVAIL 4

0.6. METHODOLOGIE DU TRAVAL 5

0.6.1. TECHNIQUES 5

0.6.2. TECHNIQUES DOCUMENTAIRES 5

0.6.3. TECHNIQUES D'INTERVIEW 5

0.6.4. METHODES 5

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I : ELEMENTS FONDAMENTAUX SUR LES ENTREPRISES 7

I.1. DEFINITION 7

I.2. CARACTERISTIQUES 9

I.3. PARTENAIRES DE L'ENTREPRISES 9

I.4. IMPORTANCE DE L'ENTREPRISE 10

I.5. BUT ET ROLE DE L'ENTREPRISE 10

I.5.1. BUT DE L'ENTREPRISE 11

I.5.2. ROLE DE L'ENTREPRISE 11

I.5.2.1. ROLE ECONOMIQUE 11

I.5.2.2. ROLE SOCIAL 12

I.6. LES PRODUITS DE L'ENTREPRISE 12

I.6.1. DEFINITION 13

I.6.2. CLASSIFICATION DES PRODUITS ET SERVICES DE L'ENTREPRISE 13

I.7. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES 15

I.7.1. SELON LA STRUCTURE JURIDIQUE 15

A. LES ENTREPRISES PRIVEES 15

B. LES ENTREPRISES PUBLIQUES 17

C. LES ENTREPRISES PARAPUBLIQUES OU SEMI-PUBLIQUES 18

I.7.2. SELON LA NATURE OU LE SECTEUR D'ACTIVITE 18

I.7.2.1. LES ENTREPRISES DU SECTEUR PRIMAIRE 18

I.7.2.2. LES ENTREPRISES DU SECTEUR SECONDAIRE 18

I.7.2.3.  LES ENTREPRISES DU SECTEUR TERTIAIRE 18

I.7.2.4. LE SECTEUR QUATERNAIRE 18

I.7.3. SELON LA DIMENSION OU LA TAILLE 18

I.8. FONCTION DE L'ENTREPRISES 19

CHAPITRES II : FONDEMENT SUR L'ANALYSE 20

FINANCIERE 20

SECTION I : NOTIONS SUR L'ANALYSE FINANCIERE 20

I.1. DEFINITION DE L'ANALYSE FINANCIERE 20

I.2. LES UTILISATEURS DE L'ANALYSE FINANCIERE 21

I.2.1. POUR LE DIRIGEANT 21

I.2.2. POUR L'ACTIONNAIRE 21

I.2.3. POUR LES CO-CONTRACTANTS 22

I.2.4. POUR LES PRETEURS 22

I.2.5. POUR LES SALARIES 23

I.3. LES OBJECTIFS ET LE ROLE DE L'ANALYSE FINANCIERE 23

I.3.1. LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE 23

SCHEMA .......: LES OBJECTIFS DE L'ANALYSE FINANCIERE. 24

I.3.2. LE ROLE DE L'ANALYSE FINANCIERE 25

I.4. LES SOURCES D'INFORMATION DE L'ANALYSE FINANCIERE 25

I.4.1. L'INFORMATION COMPTABLE : 25

I.5. LES METHODES ET LES ETAPES D'ANALYSE FINANCIERE 27

I.5.1. LES METHODES D'ANALYSE FINANCIERE : 27

I.6. LES ETAPES DE L'ANALYSE FINANCIERE 29

SECTION II : ANALYSE FINANCIERE DU BILAN ET DU COMPTE DE 30

RESULTATS 30

II.1. ANALYSE FINANCIERE DU BILAN 30

II.2. ANALYSE FINANCIERE DU COMPTE DE RESULTATS 30

II.3. DIAGNOSTIC FINANCIER 30

II.3.1. DEFINITION DU DIAGNOSTIC FINANCIER 30

II.3.2. OBJECTIF DU DIAGNOSTIC FINANCIER 31

II.3.3. DIAGNOSTIC FINANCIER ET ANALYSE FINANCIERE 31

II.3.4. ANALYSE FINANCIERE ET COMPTABILITE GENERALE 32

II.4. METHODES D'APPRECIATION DES ENTREPRISES 32

II.4.1. PRINCIPE DE L'EQUILIBRE FINANCIER 32

II.4.2. REGLE DE L'EQUILIBRE FINANCIER MINIMUM 33

II.5. ETUDES DE LA STRUCTURES FINANCIERES 34

II.5.1. DEFINITION 34

II.5.2. OBJECTIF DE LA STRUCTURE FINANCIERE 35

II.5.3. IMPORTANCE DE LA STRUCTURE FINANCIERE 35

II.6. QUELQUES INDICATEURS FINANCIERS 35

II.6.1. LE FONDS DE ROULEMENT 35

II.6.1.1. DEFINITION DU FONDS DE ROULEMENT 35

II.6.1.2. QUELQUES CAUSES DE SES VARIATIONS 37

II.6.1.3. CALCUL DU FONDS DE ROULEMENT 37

II.6.1.4. TYPES DE FONDS DE ROULEMENT 38

II.6.1.5. APRECIATION DU FONDS DE ROULEMENT 39

II.6.2. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 40

II.6.2.1. DEFINITION DU BFR 40

II.6.2.2. NIVEAU DU BESOIN DE FONDS DE ROULEMENT 41

II.6.2.3. TYPES DES BESOINS EN FONDS EN ROULEMENT 42

II.6.2.4. CALCUL DU BFR 43

II.6.2.5. CERTAINES CAUSES DE LEURS VARIATIONS 43

II.6.3. LA TRESORERIE NETTE 43

II.6.3.1. DEFINITION 43

II.6.3.2. OBJECTIF DE LA TRESORERIE 44

II.6.3.3. DETERMINATION DE LA TRESORERIE 44

II.6.4. QUELQUES RATIOS 45

II.6.4.1. RATIO DE LIQUIDITE 45

II.6.4.2. RATIO DE SOLVABILITE 46

II.6.4.3. RATIO DE RENTABILITE (Analyse de la rentabilité) 47

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE D'ELECTRICITE 51

SECTION I : APERCU HISTORIQUE ET PRESENTATION 51

I.1. APERCU HISTORIQUE 51

I.2. PRESENTATION DE LA SNEL 52

I.2.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE 52

I.2.2. NATURE JURIDIQUE ET OBJET SOCIAL 52

I.2.3. OBJECTIFS DE LA SNEL 52

SECTION II : STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE DE LA SNEL 53

II.1. STRUCTURE ORGANIQUE 53

1. LE CONSEIL D'ADMINISTRATION 53

2. COMITE DE GESTION 53

3. LA DIRECTION GENERALE 54

II.2. STRUCTURE FONCTIONNELLE 54

CHAPITRE IV : ANALYSE FINANCIERE, COMME 55

OUTIL INDISPENSABLE DANS LA GESTION DE LA 55

SNEL 55

IV.1. PRESENTATION DES MATERIELS D'ANALYSE 55

IV.1.1. LE BILAN 55

IV.1.1.1. COURS INDICATIF DE CHANGE 55

IV.1.1.2. TRAVAUX PREPARATOIRES A L'ANALYSE FINANCIERE 56

IV.1.2. COMPTE DE RESULTATS 58

IV.2. CALCUL DES INDICATEURS DE L'EQUILIBRE FINANCIER 58

IV.3. CALCUL DES QUELQUES RATIOS 58

A. RATIO DE LIQUIDITE 58

TABLEAU N°..... 58

B. RATIO DE SOLVABILITE 59

TABLEAU N°..... 59

* 1 FARBER A., « Elément de l'analyse financière », ULB, janvier 2002, P.164-165

* 2 GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales, 8ièmeédition, Dalloz, Paris, 1991, P.443

* 3LAROUSSE/LAROUSSE-edu.fr, les sites des éditions, Google, 01/04/2019,18h40

* 4 RONGER.P. Méthode de science sociale: éd. Dalloz, Paris. p20

* 5 LAVAUD CONSOP et COTTA A, Gestion financière de l'entreprise, éd. Bordas, Paris, 1981, P 172-173

* 6 GRAWITZ, M., Op.cit., P.344

* 7 N'da, P., Méthodologie de la Recherche, de la \problématique à la discussion des résultants, Edition

Universités de Côte d'Ivoire, Abidjan, 2002, p. 35.

* 8 GRAWITZ, M., Méthodes des sciences sociales. 11e édition, Dalloz, Paris, 2001, p.512.

* 9  LAUBET (D.B) Jean Louis, Initiation aux méthodes de recherche en sociales, L'HARMATTAN, Paris, 2000, P. 120

* 10LAROUSSE/LAROUSSE-edu.fr, les sites des éditions, Google, 05/04/2019, 19h00

* 11 LAUBET (D.B) Jean Louis, Initiation aux méthodes de recherche en sociales, L'Harmattan, Paris, 2000, P. 132

* 12Reuchlin, M., les Méthodes en psychologie, 3ème édition, P.U.F, Paris, 1973, p.25

* 13 RWIGAMBA, B., Notes de cours de la méthodologie de la recherche (cycle de licence).ULK, Kigali, 2001, p.20

* 14 https://droit-finances.commentcamarche.com/faq/26566-entreprise-definition-juridique,01/05/2019,12h50

* 15 https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/entreprise.php, 01/05/2019,12h55

* 16 http://www.cours-de-droit.net/la-notion-d-entreprise-a121605002, 01/05/2019,13h00

* 17 https://creation-entreprise.ooreka.fr/astuce/voir/599977/entreprise-sociale, 01/05/2019,17h00

* 18 https://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise, 01/05/2019,17h40

* 19 ELIE COHEN, « DIRECTION DE GESTION », éd. de la découverte, Paris 1994, P.47

* 20 ALBERT COHRAY et MBANGALA MAPAPA, « FONDEMENT DE GESTION FINANCIERE »éd. ULG, Liège 2007, P.9

* 21CHRISTINE DOLLO, ANNE-MARY DRAI, ANTOINE CAZORLA, ALAIN BEITONE, «  Dictionnaire des sciences économiques », Paris, 2001, P.169

* 22 BOUBA-OLGA, « L'ECONOMIE DES ENTREPRISES », éd. SEUIL, Paris, 2003 ; P.91

* 23 LONGUET, « SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES », éd. HATIER, Paris, 2004, P.137

* 24 http://www.ummto.dz/wp-content/uploads/2018/02/Gestion-d-entreprise-Chapitre-1-2-année-SFC-Section-B.pdf,01/05/2019,18h00

* 25 https://sites.google.com/site/barometredegestionstrategique/Accueil/sources/peter-drucker, 01/05/2019,18h10

* 26 http://www.ummto.dz/wp-content/uploads/2018/02/Gestion-d-entreprise-Chapitre-1-2-année-SFC-Section-B.pdf, 01/05/2019,18h20

* 27 Idem

* 28 Idem

* 29 Idem

* 30 Idem

* 31 KINZONZI, « COMPTABILITE GENERALE ELEMENTAIRE », éd. FONGER Paris, 1989, P.4-5

* 32http://www.ummto.dz/wp-content/uploads/2018/02/Gestion-d-entreprise-Chapitre-1-2-année-SFC-Section-B.pdf, 01/05/2019,18h30

* 33 http://www.ummto.dz/wp-content/uploads/2018/02/Gestion-d-entreprise-Chapitre-1-2-année-SFC-Section-B.pdf, 01/05/2019,18h35

* 34 http://www.oeconomia.net/private/cours/economieentreprise/themes/entreprisecitoyenne.pdf, 01/05/2019,18h30

* 35 http://www.oeconomia.net/private/cours/economieentreprise/themes/entreprisecitoyenne.pdf, 01/05/2019, 18h30

* 36 Idem

* 37 https://www.joelpro-educ.com/s/classification-des-entreprises-1er-ses-cours, 01/05/2019,18h40

* 38 https://www.joelpro-educ.com/s/classification-des-entreprises-1er-ses-cours, 01/05/2019,18h40

* 39 http://www.charpentier-sas.com/l-entreprise, 01/05/2019,18h55

* 40FAYOL, DUNOD, P. 1 ET 2

* 41 IDEM

* 42 Idem

* 43COHEN.E (2004), « analyse financière et développement financier », édition EDICEF, Paris France, Page 1.

* 44Mme. RIFKI Samira, SADQI M. Abdessadeq, (2007), « Analyse Financière : Manuel pratique des fondements et

Méthodes », édition VOMUME 1, Oujda Maroc, page 1.

* 45PEYRARD J, (1998), « analyse financière », 7e édition Vuibert, paris France, page 1.

* 46LAHILLE Jean-Pierre (2001), « Analyse financière », 1e édition Dalloz, Paris France, page 1.

* 47Op.cit LAHILLE Jean-Pierre (2001), « Analyse financière », 1e édition Dalloz, Paris France, page 2.

* 48Idem .

* 49Ibidem.

* 50Op.cit LAHILLE Jean-Pierre (2001), « Analyse financière », 1e édition Dalloz, Paris France, page 1.

* 51Pr.FEKKAK ; Pr EL MALLOUKI, cours d'Analyse financière 2014 du site www.EKOGEST.BLOGSPOT.com consultéle 14/02/2017.

* 52LAHILLE Jean-Pierre(2001), « Analyse financière »,3e édition Dalloz, Paris France, page 4.

* 53Op.cit LAHILLE Jean-Pierre(2001), « Analyse financière »,1e édition Dalloz, Paris France, page 28

* 54COHEN Elie (1997), Analyse financière, 4eme édition Économica, Paris France, page 354.

* 55A.MARION, Analyse financière, 3eme édition, paris 2004, page 160 ;

* 56Akim A .TAIROU (2004), « Analyse et décisions financières », édition L'harmattan, Grenoble France, Page19.

* 57Béatrice et Francis Grandguillot (2006), « analyse financière », 4édition Gualino, Paris France, page 22.

* 58Jérôme Caby et Jacky Koehl (2006), « Analyse financière », édition Pearson, Paris France, page 25.

* 59ALBERTCORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE/ P.53-54

* 60 IDEM

* 61 Google, https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/gestion-finance/dossiers/2841/2844-l-analyse- financiere-du-resultat-28829.ph, 17/07/2019, 12h10.

* 62 S0LINIK, B.: « Gestion financière », éd. Fernand Nathan, Paris, 1980, p. 11

* 63 https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01527971/Google, 02/05/2019, 21h20

* 64C0HEN E. : « Analyse financière et développement financier », éd. Edicef, Paris, 1977, p. 4

* 65 https://comptabilite.ooreka.fr/astuce/voir/647781/diagnostic-financier, 02/05/2019, 21h30

* 66DUNOD, 5ième éditions/AIDE MEMOIRE/ANALYSE FINANCIERE /www.dunod.com, 02/05/2019, 21h40

* 67 DEPALLENS, G. : « GESTION FINANCIERE DE L'ENTREPRISE », éd. DALL0Z, Paris, 1997, p. 429

* 68 BATSCH, L. : « LE DIAGNOSTIC FINANCIER », éd. Economica, 3ème édition, Paris, 2000, p. 3

* 69 KALUMBU MAKULU, « NOTE DE COURS D'ANALYSE FINANCIER », UPN/KINSHASA.2011.

* 70 RIGAUD cité par VERHULST A., dans les notes de cours de l'organisation de l'entreprise, CRP Kinshasa 1982, P.7

* 71 G.DEPALLESNS JJ.JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11ème Ed.1997, P.811

* 72 BARREAU jn et DELAHAYE J, Gestion financière, 12ème Ed DUNOD, paris, 2003, P.144

* 73 CONSO P. LAVAUD et FAUSSE Dictionnaire de Gestion Ed. DUNOD, Paris 1985 P.400

* 74 COHEN E, Analyse Financière, 6ème Ed. Economica, Paris, 2006 , P.2003

* 75 https://www.memoireonline.com/10/11/4852/m_Analyse-de-la-structure-financiere-dune-entreprise-du-secteur-de-transport-maritimecas-de-lA1.html, , 05/05/2019, 21h30

* 76 https://www.overblog.com/Fonds_de_roulement_questce_quun_fonds_de_roulement_et_quelle_est_son_utilite-1095203869-art135109.html, 17/07/2019, 13H25

* 77ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.54

* 78 https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonds_de_roulement, 27/05/2019, 09h49

* 79 Idem

* 80 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.54

* 81 NZIANI MABIZONGO, « NOTE DE COURS D'ANALYSE FINANCIERE », ISC/KINSHASA, 2001-2012

* 82 KALUMBU MAKULU, « NOTE DE COURS D'ANALYSE FINANCIERE », UPN, 2011

* 83 KANDODIE EMERY, « NOTE DE COURS DE GESTION FINANCIERE », ISC/KINSHASA, 2013

* 84 https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/fonds-de-roulement-definition-calcul, 27/05/2019, 11h01

* 85

https://www.mataf.net/fr/edu/glossaire/fonds-de-roulement-financier, 27/05/2019, 10h24

* 86 https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/fonds-de-roulement-definition-calcul, 27/05/2019, 11H15

* 87 NZIANI M., « NOTE DE COURS D'ANALYSE FINANCIERE », ISC/KINSHASA, 2012

* 88ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.54-55

* 89 Lionel Bobot et  Didier Voyenne, Le besoin en fonds de roulement, Paris, Economica, 2007 ( ISBN  978-2-7178-5330-8)

* 90 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.55

* 91

https://www.compta-facile.com/besoin-en-fond-de-roulement-bfr/, 17/07/2019, 14h02

* 92DE PALLENS G.,Gestion Financière de l'Entreprise, 8e éd. Dunod, Paris, 1983, P.64

* 93FENESA NTANTAY H., TFC/ ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE D'UNE ENTREPRISE COMMERCIALE, 2013-2014, P.37-40

* 94 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.59

* 95Dictionnaire d'économie et science sociale, op.cit. p.499

* 96 P. NSIMBA LUZOLO, Notes de cours de gestion financière à court terme, 1ère partie : Equilibre à court terme de la trésorerie d'une entreprise ; ISC - Kinshasa ; 2003. P. 19.

* 97 LA TRESORERIE, INDICATEUR DE L'EQUILIBRE FINANCIER D'UNE ENTREPRISE PAR MILORD MBELO, ISC KINSHASA-LICENCE 2013

* 98 ARNOLD MWILAMBWE TCHOMA, ANALYSE DE LA GESTION DE LA TRESORERIE DANS UNE ENTREPRISE PUBLIQUE, CAS DE L'OCC KATANGA, MEMOIRE/2013

* 99BRUNO, S., Nouvelles trésoreries d'entreprises, 5ème éd. Dunod, Paris, 1997, P38

* 100 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.61

* 101 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P.62-64

* 102 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENT DE GESTION FINANCIERE, EDITION UNIVERSITE DE LIEGE, 2009

* 103MARION ALAIN, « ANALYSE FINANCIERE : CONCEPTS ET METHODES », EDITION DUNOD, PARIS, 2007, PAGE 189

* 104 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENT DE GESTION FINANCIERE, EDITION UNIVERSITE DE LIEGE, 2009

* 105 RAMAGE Pierre, « analyse et diagnostic financier », édition d'organisation, Paris, 2001, Page, 146

* 106 ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA, FONDEMENT DE GESTION FINANCIERE, EDITION UNIVERSITE DE LIEGE, 2009

* 107 Données collectées à l'administration de la Société Nationale d'Electricité par nous-même.

* 108ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE, P 13

* 109ALBERT CORHAY ET MAPAPA MBANGALA FONDEMENTS DE GESTION FINANCIERE, 2ièmeEd REVUE ET CORRIGEE DE L'UNIVERSITE DE LIEGE/

, P18






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld