EPIGRAPHE
« Inutile de dire au fleuve d'arrêter de
couler. Apprends plutôt à naviguer dans la
vague. »
Metternich NGOY OBUBU
DEDICACE
A mes très chers parents, Dodo NGOY MUBUBU et
Françoise IKEMBE NSIKA ;
A, mes très chers frères :
Périclès, Pompidou, Victoire, Alliance et Gloire NGOY pour leur
soutien moral spirituel ;
A la famille MUZAZA ;
A mes cousins et cousines Héritier, Flore et Marthe
MUZAZA, Gloire KWALONGO ;
A mes oncles et tantes ;
Nous dédions ce travail, fruit de la contribution
multiforme de chacun.
Metternich NGOY OBUBU
REMERCIEMENTS
Au terme de notre présent travail, nous n'avons aucune
prétention de l'avoir élaborer avec nos propres efforts, qu'il
nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui,
d'une manière ou d'une autre, ont contribué et soutenu son
élaboration.
Nos remerciements à Dieu tout puissant, le maitre de
souffle, lui qui a tout permis ;
À mes très chers parents, Dodo NGOY MUBUBU et
Françoise IKEMBE NSIKA à travers qui notre Seigneur, le maitre de
souffle m'a donné la vie et qui, au-delà de leur affection envers
moi, ont soutenu et soutiennent moralement, spirituellement et
matériellement mes études ;
Au Professeur Thierry TANGOU TABOU qui, en dépit de ses
multiples occupations, a bien voulu assurer la direction de ce travail ;
ses remarques et ses sages conseils nous ont été très
bénéfiques.
Nous pensons également à Monsieur l'Assistant
Alphonse ATUNGALE qui, lui aussi a accepté avec
générosité de nous encadrer pour l'élaboration de
ce travail en titre de co-directeur.
A mes oncles et tantes, Thierry MUZAZA, Evelyne NGOLO, Rosette
NGOY, Djo NGOY, Daddy NGOY, Jules NGOY, Elvira IKEMBE, Etienne PUMBULU et
Mireille PUMBULU, Félicitée PUMBULU pour leur soutien moral,
matériel, spirituel et financier ainsi que leurs conseils pleins de
sagesse ;
A vous mes frères et soeurs, cousins et cousines,
Périclès NGOY, Pompidou NGOY, Victoire NGOY, Alliance NGOY,
Gloire NGOY, Héritier MUZAZA, Flore MUZAZA, Marthe FAKU, Gloire
KWALONGO, j'exprime ma gratitude pour votre affection à mon
égard ;
A vous mes amis et collègues, Rabby LUTONADIO, Francis
LAMBINGA, Samy SAMBA, Claude NTEMPA, Francis IMBIMBI, Christian MANWANINA,
Christelle BULA BULA, Donnat MWAMBA, Christian MUTOBOTO, Lydie BULUNU, Dorys
MUMBUNZE,
Dieu OSODU, Miriam MAYANU, Cherubin MUPENE, Bedel KUMEKA et
les autres, pour vos conseils et partage de connaissances.
Que tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont
contribué à l'élaboration du présent travail, mais
n'ont pas été cités, trouvent ici l'expression de ma
profonde gratitude.
Metternich NGOY OBUBU
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon leur âge
Tableau n°2 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'études
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtés selon leur sexe
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon leur Etat-civil
Tableau n°5 : Répartition des
enquêtés selon leur occupation
Tableau n°6 : Répartition des
enquêtés selon leur taille de ménage
Tableau n°7: Existence et type des poubelles
Tableau n°8 : Technique utilisée dans la
gestion des déchets
Tableau n°9 : Relation entre toilette et la
rivière
Tableau n°10 : Vidange de la toilette dans la
rivière
Tableau n°11 : Distance entre la toilette et la
rivière
Tableau n°12 : Direction de l'eau de
pluie, existence de canalisation de l'eau de pluie et direction de l'eau
canalisée
Tableau n°13 : Conscience sur le jet des
immondices dans la rivière comme polluant de l'eau et avis sur la
continuité de jeter les déchets dans la rivière
Tableau n°14 : Triage des déchets
biodégradable
Tableau n°15 : Lavage des habits dans la
rivière, impact des activités domestiques sur la pollution de
l'eau et constat sur l'écoulement anormal de la rivière
INTRODUCTION
0.1.
Problématique
L'eau est une ressource indispensable à la survie de
l'Homme. Or l'Homme par ses activités contribue à sa
dégradation, hypothèque ainsi sa disponibilité et limite
son utilisation pour les générations futures.
ATUNGALE (2016), soutient que dans un environnement propice
à l'apparition de la vie, l'eau est un élément majeur de
la biosphère. Les premières formes de vie se sont
manifestées dans des étendues d'eau qui recouvraient la terre
primaire il y'a nonobstant quatre milliards d'années.
L'Homme doit donc faire face à cette diminution des
ressources hydriques naturelles et à la dégradation croissante de
la qualité de l'eau : insuffisances de l'industrie de l'eau,
insuffisance de traitement des eaux d'égouts, rejets d'effluents
industriels et domestiques, fuites dans les réservoirs de stockage des
produits pétroliers, infiltration des résidus d'engrais et de
pesticides agricoles etc. Ces nuisances comptent parmi les principales causes
de pollution des eaux.
L'élimination des eaux ménagères se fait
en général directement sur la voie publique ou dans la cour de la
concession ou dans un caniveau ou dans un puisard ou dans les cours d'eau
(Kerspen, 1998).
Au vu de ce qui précède, nous pouvons nous poser
la question suivante : quel est l'impact des activités domestiques
sur la pollution de la rivière Yolo ?
0.2. Hypothèse de
recherche
Eu égard à ce qui précède, nous
pouvons formuler l'hypothèse selon laquelle les activités
domestiques auraient un impact négatif sur la pollution de la
rivière Yolo.
0.3. But et objectifs
Le but poursuivi dans cette étude est d'évaluer
l'impact qu'ont les activités domestiques sur la pollution de la
rivière Yolo, afin de contribuer à la réduction des
polluants de l'écosystème aquatique de la ville province de
Kinshasa.
Pour atteindre ce but, nous nous sommes assignés les
objectifs spécifiques suivants :
· Identifier les enquêtés concernés
dans cette étude selon leur profil sociodémographique,
· Décrire les généralités
sur l'écologie des rivières tropicales,
· Présenter au moyen d'un schéma conceptuel
les activités humaines entrainant les pollutions de
rivière ;
· Déterminer les sources de pollution de la
rivière ;
· Caractériser les eaux de la rivière Yolo
;
· Evaluer les risques encourus par les populations
riveraines;
· Interviewer la population cible sur base de
problème recherché ;
· Présenter et interpréter les
résultats du terrain,
· Conclure et formuler quelques suggestions sur base des
résultats obtenus.
0.4. Importance de
l'étude
L'intérêt du sujet se justifie d'avantage pour
les autorités en général et particulièrement pour
un aménageur (urbaniste) parce que les activités humaines
constituent un sujet d'actualité à Kinshasa à cause de
leurs multiples conséquences sur l'environnement, l'habitat et la
santé humaine à travers la ville.
Les résultats de cette recherche auront un
intérêt pratique dans la mesure où ils peuvent
éclairer et orienter les décideurs politiques, les urbanistes,
les aménageurs et les environnementalistes dans leurs décisions.
En somme, en entreprenant une telle étude, nous allons
améliorer nos connaissances sur ce qui concerne les activités
humaines et ses impacts sur la pollution des rivières.
0.5. Délimitation de
l'étude
La présente étude sera délimitée
dans le temps et dans l'espace. Dans l'espace, elle sera effectuée au
sein de la rivière Yolodans le Quartier MATEBA et dans le temps, durant
la période allant du 10/09 au 15/10/2016.
0.6. Subdivision du
travail
Notre travail sera
structuré en 3 chapitres, le premier chapitre présente la
généralité sur les l'écologie des rivières
tropicales, le second décrit le milieu d'étude, matériels
et méthodes, et enfin, le troisième chapitre présente les
résultats et discussions.
CHAPITRE I : REVUE DE LITTÉRATURE
I.1
Définitions
Auto épuration : ensemble des
processus biologiques, chimiques et physiques permettant à un
écosystème aquatique équilibré de transformer ou
d'éliminer les substances (essentiellement organiques) qui lui sont
apportées. Les organismes vivants (bactéries, champignons,
algues...) jouent un rôle essentiel dans ce processus.
L'efficacité augmente avec la température et le temps de
séjour. La capacité d'auto épuration d'un système
peut être inhibée. Elle dépend aussi des conditions du
milieu: température, équilibre en sels minéraux et en
matières organiques, et de l'absence de substances toxiques paralysant
l'activité microbienne.
Bassin versant : surface d'alimentation d'un
cours d'eau ou d'un lac. Le bassin versant se définit comme l'aire de
collecte considérée à partir d'un exutoire, limitée
par le contour à l'intérieur duquel se rassemblent les eaux
précipitées qui s'écoulent en surface et en souterrain
vers cette sortie.
Eaux usées : eaux transportant des
déchets résidentiels et industriels ; mélange d'eau et de
matières solides en suspension ou de matières solides
dissoutes.
Eutrophisation : processus naturel
d'enrichissement des lacs, des rivières et des étangs en
éléments nutritifs dissous, stimulant la croissance des algues et
d'autres plantes microscopiques.
Gestion des eaux : étude,
planification et surveillance des ressources en eau ; application de techniques
de développement et de contrôles quantitatifs et qualitatifs en
vue d'utiliser de façon polyvalente et à long terme les diverses
formes de ressources hydriques.
Pollution de l'eau : introduction de
déchets industriels, ménagers, agricoles et d'autres
matières nocives ou nuisibles, en quantité suffisante pour
entraîner une dégradation mesurable de la qualité de
l'eau.
Gestion intégrée des ressources en
eau : la gestion intégrée des ressources en eau est un
processus qui favorise le développement et la gestion coordonnés
de l'eau, des terreset des ressources connexes, en vue de maximiser, de
manière équitable, le bien-être économique et social
en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité
d'écosystèmes vitaux (GWP, 2000)
I.2.
Ecologie des Rivières Tropicales
Les milieux aquatiques se divisent en deux groupes :
- les écosystèmes marins dont l'ensemble
constitue une macro écosystème appelé océan
mondial, ils présentent une concentration en sel proche de 35g/l;
- les écosystèmes d'eau douce ou limniques
constitué de l'ensemble des eaux courantes, stagnantes et lacustres
continentales, contrairement à l'écosystème marin, les
eaux continentales sont plus diluées et présente une variation
spatiale autant dans la concentration que dans la composition. La concentration
en sel peut être de 100 à 1000 fois moins importante que dans les
océans (Payne, 1986).
Les écosystèmes limniques se divisent, eux aussi
en deux groupes:
· Les écosystèmes lentiques (lacs,
étangs et marais)
· Les écosystèmes lotiques (fleuves,
rivières, torrents...)
Les eaux lotiques, sujet de notre travail, sont des
systèmes ouverts forts dépendants des systèmes voisins.
Ils sont très influencés par l'environnement terrestre et sont
peuplés par des communautés qui à tous les niveaux
trophiques sont tributaires des matériaux allochtones transportés
par le courant (Payne, 1986).
I.3. Utilisation de l'Eau
I.3.1.
Utilisation de l'eau dans l'industrie
D'après Guerin et Thomazeau (1985), l'eau est
généralement utilisée aux quatre (4) niveaux suivants :
· Fabrication (processus)
Dans la fabrication des produits, l'eau peut être
utilisée à plusieurs fins notamment :
· Comme matière première restant dans le
produit fini (industrie de la bière et boisson...) ;
· Comme solvant pour mettre en oeuvre des réactifs
(bains de teinture, de galvanoplastie...); ·Pour laver les produits
finis (textile, cuir, chimie, bananeraie ...) ;
·Pour évacuer des déchets (papeterie,
brasserie...) ;
·Pour laver du matériel (laiterie, fromagerie et
pratiquement toutes les activités industrielles).
· Refroidissement
De nombreux organes de machines qui subissent des
échauffements sont refroidis (sidérurgie, chimie, textile,
pâtes à papier...).
· Chaufferie
Ici l'eau est utilisée pour la fabrication de vapeurs,
pour la régénération d'ions des installations de
déminéralisation.
· Besoins domestiques
L'eau est utilisée pour les sanitaires et les
restaurants des entreprises.
I.3.2.
Utilisation de l'eau en agriculture
En agriculture, l'eau permet d'irriguer les cultures et de
laver les produits avant la commercialisation.
L'irrigation des plantes est pratiquée dans des
régions où la pluviométrie ne satisfait pas la demande en
eau des cultures et pour les cultures de contre saison. Les plantes peuvent
être irriguées pendant toute ou une partie de la période de
croissance. De même l'irrigation peut être totale ou partielle ;
une irrigation totale suppose que tous les besoins en eau de la plante
soientapportés par l'irrigation.
Par contre en irrigation partielle, la pluviométrie
permet la croissance de la plante, l'eau apportée améliore le
rendement ou la qualité du produit final.
I.3.3.
Autres utilisations
D'après DFID (2003), outre l'industrie et
l'agriculture, l'eau sert à plusieurs autres usages notamment :Les
usages domestiques(boisson, bain, cuisine, vaisselle, lessives), Les usages
pastoraux, Les usages institutionnels (écoles, hôpitaux...),
L'environnement (débit des fleuves, besoins pour la vie aquatique),
L'hydroélectricité, L'élimination des déchets
solides et liquides, La pêche, La récréation, La
navigation.
I.4.
Pollution des Eaux de Rivières
I.4.1.
Historique
Selon Ramade (1982) le problème de pollution n'est pas
un phénomène récent ou accidentel, mais il compte en
réalité parmi les plus antiques. Ses origines remontent aux
époques préhistoriques lorsque se constituèrent les
premières cités, avec leurs ruisseaux d'écoulement des
effluents domestiques. Depuis ces temps reculés on peut affirmer que la
pollution a toujours sévi. Mais quoi qu'il en soit, les pollutions
demeurèrent des plus limitées dans leur nature et leur
étendue jusqu'à l'avènement de la civilisation
industrielle. En effet, les données de la technologie moderne
confèrent aujourd'hui aux problèmes des émissions de
foyers industriels ou domestiques, comme à celui des eaux usées
une ampleur sans précédent.
Tous ces problèmes résultent de la
création par l'homme des déchets qu'il ne cherche pas à
éliminer ou ne sait pas recycler. Tandis que population et pollution
croissent de façon ininterrompue, le pouvoir auto épurateur du
milieu naturel suit une évolution inverse en fonction du temps, vers sa
saturation sinon vers sa neutralisation complète.
La technologie moderne a permis, grâce à
l'automation et divers autres progrès dans les méthodes de
fabrication, une expansion continue de la production industrielle.
Non seulement notre civilisation accumule de ce fait des
masses énormes de déchets, mais elle élabore une multitude
de substances minérales ou organiques non biodégradables, voire
indestructibles. Elle a de la sorte perturbé un des mécanismes
essentiels du fonctionnement de la biosphère : l'échange ou
plutôt la circulation permanente d'éléments entre les
êtres vivants et le milieu inorganique.
I.4.2.
Sources de pollution des rivières
La demande en eau va croissante, mais elle est encore
largement fonction du degré de développement. Il convient de
distinguer l'eau prélevée et l'eau véritablement
consommée et perdue. Il convient surtout d'examiner l'état dans
lequel elle est restituée. En effet, l'Homme rejette dans les eaux de
surface, les déchets de toute nature liés à sa vie,
à ses activités. L'eau des rivières reçoit ainsi
des déchets domestiques, des déchets industriels et des
déchets agricoles.
Rejets domestiques
Ils proviennent des activités humaines de tous les
jours : bains, excréments, préparation des aliments, lessive et
vaisselle. Les eaux usées domestiques sont divisées en eaux
vannes et eaux ménagères. A travers ces activités l'homme
rejette d'une part des pollutions biologiques, urinaires et fécales.
L'urine apporte le Cl-, K+, Na+ et surtout les
matières organiques telles que l'urée, l'acide urique, la
créatine et autres. En anaérobiose, l'urée se transforme
en azote ammoniacal (NH4 +) (Radouxet al, 1991).
L'homme introduit également dans les eaux usées
des produits chimiques divers : détergents, huiles qui retardent
l'autoépuration des cours d'eau (Leroy, 1999).
Rejets industriels
L'eau, fluide porteur, solvant et diluant sert à
évacuer les déchets des industries. La pollution provient :
·De pertes en matières premières dans les
eaux de lavage (industrie laitière...) ;
·D'élimination de produits de dégradation
accompagnés souvent de matières premières. L'industrie
chimique utilise en moyenne 200 à 600 tonnes d'eau pour fabriquer une
tonne de produit, 10 L sont nécessaires pour raffiner 1 L de
pétrole, 250 000 L pour fabriquer une tonne de pâte à
papier (Veyret et Pech, 1993) ;
· De pertes en réactifs, incomplètement
épuisés ou fixés (industrie de textile et de traitement
des surfaces...).
Ainsi de nombreuses industries rejettent dans les eaux de
surface des substances persistantes : Chrome, mercure...Les industries
agroalimentaires polluent les eaux en substances nutritives. Les produits de
conditionnement des eaux de refroidissementnotamment les polyphosphates et le
chrome hexavalent entraînent une pollution des rivières au niveau
du rejet dans le milieu naturel (Guérin et Thomazeau, 1985).
Rejets agricoles
L'agriculture a recourt à des produits chimiques :
pesticides, insecticides, désherbants, destructeurs divers de parasites
des plantes, des engrais azotés. Les engrais azotés sont source
de nitrates dont l'augmentation qui peut être lente et
irréversible est une donnée fondamentale de la pollution des eaux
de ruissellement et des eaux souterraines (Commoner, 1970).
Une mauvaise pratique culturale entraîne des
dégradations environnementales dues à la sédimentation
dans les cours d'eau ou dans les barrages (Sharma et al, 1996).
Autres rejets
Il s'agit des effluents des installations à
caractère collectif telles que les casernes, les hôpitaux, les
marchés, les écoles, les hôtels et les bornes fontaines.
Par ailleurs certains riverains rejettent directement dans le
cours d'eau des déchets ménagers et matières solides de
toutes sortes : bouteilles, vieilles bombes aérosols, vieux appareils
électroménagers, carcasses de véhicules,
céramiques, métaux inoxydables et autres (Aka, 2002). Ces rejets
libèrent dans l'hydrosphère des polluants parfois dangereux tels
que le fréon ou le chlorofluorocarbone, certains métaux lourds,
les radionucléides. Il faut noter que le mercure minéral peu
toxique à l'état métallique est transformé par les
bactéries benthiques en méthyle mercure de toxicité
redoutable (Aka, 2002). Ces déchets entraînent des pollutions
minérales, organiques et physiques des cours d'eau.
I.4.3.
Types de pollutions rencontrées dans les rivières
Quand l'eau est dégradée, il peut s'agir d'une
pollution thermique, d'une pollution par les substances chimiques et
minérales, d'une pollution par les matières en suspension, par
des produits radioactifs. La pollution peut également résulter
d'agents infectieux ou de produits organiques (Veyret et Pech, 1993).
Pollutions minérales
Les matières minérales rejetées d'une
manière durable avec les eaux de lavage des matériaux de
carrière par exemple, vont contribuer à la pollution
minérale de ce dernier, ils annihileront la vie du cours d'eau sur une
certaine distance en se déposant au fond du lit, sur les
végétaux ainsi que sur les branchies des poissons et en colmatant
les frayères.
Une pollution minérale peut avoir un effet aigu et
immédiat : il s'agit par exemple d'un déversement de toxique
minéral par une industrie chimique, métallurgique,
sidérurgique... (Leroy, 1999). Il faut aussi considérer les
pollutions liées aux nitrates et aux rejets agricoles (pesticides,
insecticides...).
Pollutions organiques
D'après Kerspen (1998) il en existe trois :
· Les pollutions organiques facilement
biodégradables ;
· Les pollutions organiques difficilement
biodégradables ;
· Les pollutions organiques toxiques ;
Les pollutions organiques facilement biodégradables
Il s'agit de matières organiques provenant
d'activités biologiques : matières fécales et urines,
déchets de l'élevage et des industries agroalimentaires ;
feuilles, plantes et animaux morts.
La nuisance qui en résulte est due aux germes
pathogènes que peut contenir ces matières organiques ou due
à une forte concentration de ces déchets qui annihileront le
phénomène d'autoépuration naturelle. Cette pollution est
souvent la plus grave, du moins la plus répandue.
Les pollutions organiques difficilement
biodégradables
Elles proviennent d'activités comme la fabrication de
pâte à papier, de textiles, de cuirs et peau ; ce sont aussi les
détergents qui produisent des mousses diminuant la capacité
d'oxygénation du cours d'eau. La dégradation par le milieu
naturel de cette pollution est plus lente. Du fait de la dégradation
difficile de ce type de pollution, leur nuisance résulte de leur
accumulation dans le milieu naturel.
Les pollutions organiques toxiques
Elles proviennent des industries pétrochimiques et des
raffineries qui rejettent dans leurs effluents des quantités importantes
de phénols et d'hydrocarbures. Certains pesticidesutilisés en
agriculture sont d'origine organique et l'on sait que ce sont des produits
toxiques particulièrement nuisant pour la faune aquatique ; ils peuvent
atteindre l'homme par accumulation dans la chaîne alimentaire. Ce type de
pollution gênera ou empêchera totalement les mécanismes
d'épuration.
I.4.4. Conséquences des pollutions
Atteinte à l'autoépuration du cours
d'eau
L'autoépuration peut être insuffisante eu
égard aux quantités de pollution produites ; inopérante
à l'égard de certaines pollutions ou paralysée par
d'autres pollutions.
Le plus souvent pour effectuer la transformation des
substances organiques en oxyde de carbone, méthane, eau, nitrate et
azote, les microorganismes ont besoin d'oxygène et pour venir à
bout de cette nourriture ils se multiplient très rapidement et
consomment donc de plus en plus d'oxygène. La prolifération de la
végétation aquatique peut être un phénomène
naturel pour certains milieux et représente l'une des phases de leur
eutrophisation (Dejoux, 1988). C'est là la limite principale de
l'autoépuration: s'il y a trop de pollution, il y a trop de
microorganismes, pas assez d'oxygène. La teneur en oxygène du
milieu ne peut être enrichie que par la circulation de l'eau au contact
de l'air d'une part, et par l'activité de photosynthèse de sa
flore d'autre part.
Modification des caractères physiques et
conséquences biologiques
La limpidité naturelle du cours d'eau peut être
altérée par la couleur ou la turbidité des effluents :
ainsi sont gênés les phénomènes de
photosynthèse et d'oxygénation nécessaire à l'auto
épuration. De même les dépôts au fond d'une
rivière vont causer un envasement qui va gêner la vie de la faune
et de la flore et traîner l'auto épuration et en cas
d'insuffisance d'oxygène, les microorganismes ne peuvent pas poursuivre
leur dégradation aérobie des substances polluantes, et dans
certains cas se poursuit une décomposition anaérobie avec
dégagements d'odeurs putrides (Hynes, 1960).
L'ensemble de ces troubles entraîne d'autre part une
pollution esthétique, trop souvent aggravée par les rejets de
déchets solides dans le canal, le cours d'eau ou sur les berges.
Impact de la pollution sur l'Homme
Pour l'industrie
Les conserveries alimentaires, certaines industries chimiques
et textiles, les circuits de refroidissement, demandent de l'eau non
polluée.
Pour les loisirs
Les aspects inesthétiques de la pollution et les
préoccupations sanitaires font qu'un cours d'eau pollué soit
impropre à la baignade, à la promenade au bord.
Pour l'agriculture:
La quantité et la qualité de l'eau disponible
pour l'irrigation a une incidence sur le choix de la méthode
d'irrigation. En effet, une eau contenant des matières en suspension ne
saurait être utilisée en irrigation sous pression sans une
filtration préalable, de même il est néfaste d'utiliser des
eaux à forte teneur en sels minéraux ou toxiques, ces toxines
pourraient être retrouvées dans le produit consommé.
En revanche les cultures s'accommodent bien d'une
quantité raisonnable de pollution organique (Leroy, 1999).
Pour la santé
Les eaux usées sont le siège du transport, de la
croissance et du développement de plusieurs vecteurs de maladies et
agents pathogènes. Egalement ces eaux sont susceptibles de
véhiculer des substances toxiques responsables des risques potentiels
sur la santé. L'Homme est exposé aux maladies hydriques dues
à la pollution biologique représentée par les pollutions
bactériennes, virales et zoo parasitaires.
D'après Rodier (1996), l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) ressort que 80 % des maladies rencontrées dans le
monde sont liées, en partie, à l'insuffisance de
l'évacuation des matières fécales et au manque
d'approvisionnement en eau potable. Près de la moitié de la
population mondiale est atteinte de maladies parasitaires dues à l'eau.
Conséquences pour l'économie
Le concept de pollution s'entend par rapport à un
usage, la première conséquence économique est le prix du
traitement qu'il faudrait prévoir pour rendre l'eau à nouveau
apte à l'usage. L'eutrophisation des lacs et rivières lorsqu'elle
est avancée peut conduire à des opérations de
reconstitution extrêmement coûteuses. Si l'on prend l'exemple de la
zone parisienne, dans son bulletin de juin 1985, l'agence financière du
bassin Seine Normandie évalue la tranche de travaux à
réaliser dans la région parisienne pour améliorer la
qualité de la Seine à 10 milliards de francs français 1985
(Leroy, 1999).
Le côté inesthétique des cours d'eau
pollués entraîne une disparition des industries touristiques. Il
faut par ailleurs remarquer qu'un cours d'eau pollué n'a plus (ou
presque plus) de poissons et la baisse de l'activité piscicole diminue
les revenus des pêcheurs et a un impact sur l'économie nationale
(Fonteh, 2003). Au Kenya, un groupe représentant les pêcheurs a
adressé une correspondance au ministre du tourisme et de la faune dans
laquelle il dénonce la mort des poissons causée par la pollution
de l'eau et le rejet des déchets dans les rivières et les lacs
(Odipo, 1992). Enfin certaines maladies invalidantes (onchocercose,
dracunculose) réduisent le rendement de la population active et de
même la masse financière utilisée pour la lutte contre les
maladies hydriques est importante.
Lutte interne contre la
pollution
Les modifications de procédés de fabrication
On peut distinguer à ce niveau deux types de «
procédés propres » :
· Les procédés à sec ou en milieu
non aqueux : ici, les dépoussiérages peuvent être
effectuées à sec, et les solvants organiques (méthanol par
exemple) peuvent remplacer l'eau dans un grand nombre d'opérations
(dégraissage en traitement de surface).
·Les procédés humides : il est possible de
récupérer des produits, soit en l'état d'origine donc
recyclés comme matières nobles, soit dégradés donc
éventuellement réutilisés comme sous produits pour
d'autres usages ( en savonnerie, dans l'effluent constitué par les eaux
de relargage, il est possible de récupérer la glycérine et
le chlorure de sodium).
La réduction des volumes d'eau
Le coût et l'efficacité de la dépollution
finale passent par la réduction des volumes d'eau à épurer
d'une part, et d'autre part, par l'augmentation consécutive de la
concentration des éléments polluants. La réduction des
volumes d'eau résiduaires peut être obtenue par :
·Des économies réelles à travers la
réduction des consommations : réutilisation en cascade pour des
usages moins nobles par exemple ;
·La réorganisation des réseaux en isolant
les eaux « claires » : circuit de refroidissement, eau de processus
non polluée...
· Le recyclage court : il se situe au niveau de la
machine avec retour immédiat en fabrication sur celle-ci. Il s'agit
d'une récupération simultanée de matières nobles
donc d'une réduction de pollution à la source ;
· Le recyclage long : il consiste à épurer
l'eau résiduaire qui peut alors être recyclée à
différents niveaux de la fabrication ;
I.5. Gestion Intégrée des Ressources en Eau
En matière de lutte pour le développement
économique et social, les défis auxquels sont confrontés
un nombre croissant de pays sont de plus en plus liés à l'eau.
L'enjeu principal de la gestion des ressources en eau est d'atteindre un
équilibre entre l'utilisation de l'eau en tant que fondement pour la
subsistance d'une population mondiale en plein essor, et sa protection et sa
conservation en vue de garantir la pérennité de ses fonctions et
caractéristiques (GWP, 2000) c'est à dire égaler la
demande en eau avec la disponibilité à travers des
répartitions convenables de l'eau. A l'échelle d'un bassin
versant ou d'un sous bassin versant, il s'agit de gérer les conflits
liés aux différentes utilisations de l'eau (DFID, 2003). En effet
la gestion des bassins versants et des bassins fluviaux est non seulement
importante car elle permet de faire face globalement aux problèmes
liés à l'eau et à l'utilisation des terres, mais
également parce qu'elle est essentielle à la gestion des liens
entre qualité et quantité, entre intérêts en amont
et en aval des cours d'eau (GWP, 2000).
I.5.1. Les principes de la gestion intégrée
des ressources en eau
Lors de la conférence internationale sur l'eau et
l'environnement qui s'est tenue à Dublin en 1992, des principes de
gestion intégrée des ressources en eau ont été
définies après mure réflexion dans le cadre d'un processus
de consultation internationale. Ces principes ont joué un rôle
important dans la définition des recommandations d'Agenda 21(chapitre 18
sur les ressources en eau douce) adoptée lors de la conférence
des Nations Unies sur l'environnement et le développement qui s'est
déroulé à Rio de Janeiro en 1992.
Ces principes ont à nouveau été
énoncés et remodelés lors des conférences
internationales sur l'eau qui se sont tenues à Harare et Paris, en 1998,
lors de la réunion de RIO+5, organisée par la commission des
Nations Unies sur le développement durable en 1998 et lors de la
réunion de l'Académie de l'Eau à la Hague en mars 2000
(GWP, 2000 et Burton, 2003). Les principes de Dublin sont énoncés
comme suit :
· L'eau est une ressource limitée et
vulnérable, indispensable à la vie, au développement et
à l'environnement ;
· Le développement et la gestion de l'eau
devraient être fondés sur une approche participative impliquant
usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux ;
· Les femmes sont au coeur des processus
d'approvisionnement, de gestion et conservation de l'eau ;
· Pour tous ses différents usages, souvent
concurrents, l'eau a une dimension économique. C'est pourquoi elle
doit être considérée comme un bien économique.
I.5.2. Les
objectifs de la gestion des ressources en eau
Selon Burton (2003) lors du deuxième forum mondial sur
l'eau tenue en 2000 en Hollande, il a été défini que les
trois principaux objectifs de la gestion intégrée des ressources
en eau sont :
· Habiliter les femmes, les hommes et les
communautés à décider de leur niveau d'accès
à une eau sure et à des conditions de vie hygiénique et
sur le type d'activité économique relative à l'eau
désirée et organiser leur mise en place;
· Produire plus de nourriture et plus d'emplois durable
par unité d'eau utilisée (plus de plantes et d'emplois par
goutte) et garantir l'accès pour tous à la nourriture en
quantité et qualité suffisante pour rester en bonne santé
;
· Gérer l'utilisation de l'eau par l'homme de
manière à préserver la qualité et la
quantité de l'eau douce disponible et les écosystèmes
terrestres qui fournissent des services aux hommes et aux êtres
vivants.
Pour atteindre ces objectifs, les actions suivantes sont
requises:
- impliquer tous les intervenants dans la gestion
intégrée ;
- accroître les fonds publics pour la recherche et
l'innovation dans l'intérêt public ;
- reconnaître la nécessité d'une
coopération sur la gestion intégrée des ressources en eau
dans les bassins fluviaux internationaux ;
- accroître massivement les investissements dans le
domaine de l'eau ;
- progresser vers une valorisation de l'eau pour toutes
utilisations.
I.5.3.
Gestion intégrée des bassins versants
Parmi les institutions régissant la gestion
intégrée des ressources en eau, l'on a les structures de gestion
des bassins versant fluviaux, des nappes souterraines et des bassins versants.
Selon GWP (2000), trois éléments sont essentiels au succès
d'un comité de gestion du bassin versant :
- une conscience : incarnée par l'état-major,
chargée de la collecte et de l'évaluation des informations sur
les ressources en eau dans le bassin, de la promotion de la coordination et de
la négociation entre les parties concernées, de la
préparation des plans et des propositions relatifs aux investissements
et de la collecte des redevances liées à l'utilisation de l'eau
et au rejet des eaux usées.
- Un forum : au sein duquel toutes les parties prenantes
peuvent discuter et prendre des décisions effectives concernant les
problèmes liés à l'eau ; il joue le rôle d'une sorte
de parlement de l'eau pour le bassin. Le gouvernement central doit participer
au forum et le parlement national doit être informé des
activités de l'organisation chargée d'un bassin, afin de veiller
à conserver les liens nécessaires avec les politiques
nationales.
- Un budget : destiné au fonctionnement de
l'organisation et au financement des activités et investissements
nécessaires aux infrastructures liées à l'eau. Le budget
peut prévoir en recettes des redevances d'utilisation de l'eau et de
rejet des eaux usées.
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODE
cette structure ne répond pas à ma
vision du travail. Mon souhait c'était de faire l'état de lieu de
la rivière Yolo (pollutions vis à vis des activités
domestiques ainsi ke leus conséquances environnementales). Cette
demarche devrait t'amener à proposer au chapitre un plan de gestion de
cette rivière.
De plus, il me semble que ton milieu d'étude
c'est la rivière Yolo et non le quartier Mateba.
II.1. PRESENTATION DU
MILIEU D'ETUDE
Notre étude a été effectuée sur
une étendue de la rivière allant de sa source jusque sur l'avenue
Kitona. La population cible a donc été celle vivant le long de la
rivière Yolo, précisément du quartier Mateba dans la
commune de Ngaba.
II.1.1. HISTORIQUE DU QUARTIER
MATEBA
MATEBA est l'un des quartiers constituant la commune de Ngaba,
ce nom de MATEBA vient du chef coutumier WUMBU, Monsieur MOLE mais ce dernier
n'avait pas expliqué le vrai sens du mot, avant l'indépendance,
cette portion de terre marécageuse était occupée par un
certain Monsieur RIGHINI expatrier Belge qui s'en servait pour héberger
ses troupeaux avec le mouvement de l'indépendance après avoir
abandonné tous ses biens le chef coutumiers WUMBU a
récupéré toutes ces parties des terres et en a vendue le
terrain.
Le premier habitant dépendait de la commune de
Mont-Ngafula.
En 1968, l'ancien ministre de l'intérieur Monsieur
SINGAWUDYU a découpé les communes, c'est à cet effet que
la commune fut créé sous l'ordonnance n°078/054 bis/ du 21
janvier 1968 à nos jours avec le président Mobutu. Selon les
successions de 1970 à nos jours, le quartier Mateba a compté 5
chefs du quartier, notamment :
· De 1970-1971 : Monsieur NSWALU
· De 1971-1972 : Monsieur BISIMBA Eugène
· De 1972-1987 : Monsieur NKULA Eugène
· De 1987-1997 : Monsieur ABOYA-NGONGA
· De 1997 à nos jours : Monsieur NSAWANA
BISAKA.
II.1.2. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Le quartier Mateba se trouve :
· Au sud de la commune de Ngaba,
· Au Nord, il est borné par la rivière
Yolo qui le sépare du quartier Mukulua, au Sud par l'avenue By-pass qui
le sépare du quartier Gombele de la commune de Lemba,
· A l'Est par la rivière yolo qui le sépare
du quartier Molo de la commune de Lemba,
· A l'Ouest par la rivière Mungul-Diaka qui le
sépare du quartier Bulambemba.
La superficie d'environ 1 Km² et est construit sur un
terrain marécageux.
II.1.3. STRUCTRE
ORGANISATIONNELLE DU QUARTIER
Le quartier Mateba est dirigé par le chef du quartier
et son adjoint, suivi des autres membres du bureau notamment, le
secrétaire, un agent chargé de la population, un agent
chargé de l'Etat-civil, le collège des Agents recenseurs et est
subdivisé en rues dont chacune comportant un chef.
II.1.4. STRUCTURE
FONCTIONNELLE
· Le chef du quartier joue plusieurs rôles,
principalement il assure l'encadrement administratif de la population et du
bureau du quartier, rédige les rapports journaliers, mensuels, puis
annuels.
· L'agent chargé de l'Etat-civil, s'occupe de
prélèvement des naissances donc des nouveau-nés, nombres
des personnes, toutes les informations de chaque rue.
· Le collège des agents recenseurs et le chef de
chaque rue travaillent en collaboration.
· Les chefs de rues forment les canaux de communication
de chef du quartier au près de ses administrés pour la bonne
gouvernance.
· Le bureau du quartier Mateba fonctionne du Lundi au
vendredi de 7h30' à 15h30' et samedi de 7h30' à12h00.
· Le quartier comporte 20 avenues et 768 parcelles et
comprend les activités telles que :
- Les écoles
- Quelques centres de santé,
- les pharmacies, etc.
II.1.5. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
DU QUARTIER MATEBA
La totalité de la population du quartier Mateba est de
16 265 habitant qui :
· nombres des hommes adultes est de 3598 habitants,
· nombre des femmes adultes est de 3771 habitants,
· nombre des enfants garçons est de 4360
· nombre des enfants filles est 4536
II.2. POPULTION CIBLE ET
ECHANTILLON
II.2.1. POPULATION CIBLE
a. Définition
Le concept population cible se définit selon ATUNGALE
ALPHONSE et MIKA (2008), comme étant l'ensemble des sujets ou des
éléments définis par critères établis pour
l'étude ; ils ont en commun une ou plusieurs
caractéristiques les rendant éligibles.
La population de notre étude est constituée de
la population habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba.
II.2.2. ECHANTILLON
a. Définition
ATUNGALE et MIKA (op.cit), définit l'échantillon
comme un groupe de sujets tirés d'une population cibles,
représentatif de celle-ci. Le nombre de sujets choisis constitue la
taille de l'échantillon, obtenue par calcul statique. Cet
échantillon doit être présentatif afin de permettre la
généralisation.
b. Type de l'échantillon
Dans ce travail de recherche, notre échantillon est de
type non probabiliste ou occasionnel sur base de critères de
sélection.
c. Critères d'inclusion
Enfin de constituer notre population d'étude, un
certain nombre de critères d'inclusion ont été
définis :
· Etre habitant du quartier Mateba
· Avoir une parcelle voisinant la rivière
· Etre présent le jour d'enquête
· Avoir la capacité mentale de répondre aux
questions
· Participer réellement à notre
enquête.
d. Critères d'exclusion
Nous avons retenu comme critères d'exclusion toute
personne ne répondant pas aux critères d'inclusions cités
ci-haut.
e. Taille de l'échantillon
Notre échantillon est constitué de 30 personnes
habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba ayant accepté de
répondre à notre questionnaire.
II.3. METHODE, TECHNIQUE,
INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES
A. METHODE
Pour notre étude, nous nous sommes servis de
l'enquête comme méthode de collecte des données.
B. TECHNIQUE
Pour concrétiser cette méthode, nous avons pu
utiliser la technique d'interview, poser les questions aux répondants
qui peuvent répondre à un questionnaire sur terrain.
C. INTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES
Enfin de faciliter notre enquête, nous avons
élaboré une fiche des questionnaires comme guide d'interview qui
nous a servi d'instrument de recherche auquel les enquêtés
répondaient librement à nos questions sur les activités
domestiques et l'incidence sur la rivière.
II.4. PROCESSUS DE COLLECTE
DES DONNEES
L'attestation de recherche délivré par le DECANA
en sigle ; celle-ci nous a permis donc de descendre sur terrain
d'enquête afin d'entrer directement en contact avec les
différentes autorités du quartier Mateba pour obtenir des
informations ayant droit à notre objet d'étude.
Notre première rencontre a été avec le
Secrétaire du quartier Mateba où nous avions rempli toutes les
formalités administratives et financières. Ensuite, nous avions
été orientés auprès du chef de quartier avec qui
nous avions également eu un entretien fructueux au sujet du
déroulement de notre étude. L'accueil a été
cordial et bienveillant et nous avons ainsi été autorisés
de procéder à la collecte des données proprement dites.
II.5. TRAITEMENT DES
DONNEES
Après la vérification de la cohérence des
données et de leur codification manuelle, elles ont été
saisies à l'aide du logiciel Excel puis elles ont été
nettoyées avant d'être exportées sur le SPSS 16.0 pour
l'analyse.
A l'aide du progiciel SPSS version 16.0, nous avons
utilisé certains paramètres statistiques de l'analyse descriptive
dont le tableau de fréquence et de pourcentage.
La fréquence a été
réalisée pour observer le nombre des fois où une
observation a été faite dans une population
étudiée.
CHAPITRE III :
RESULTATS (Plan de gestion de la rivière YOLO)
3.1. Analyse et
présentation des résultats
Tableau n°1 : Répartition des
enquêtés selon leur âge
Tranche d'âge
|
Fi
|
%
|
16-26 ans
|
12
|
40,0
|
27-37 ans
|
6
|
20,0
|
38-48 ans
|
9
|
30,0
|
49-59 ans
|
1
|
3,3
|
60-70 ans
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous montre que la majorité des sujets
enquêtés soit 40% avaient l'âge de 16-26 ans, suivi de 30%
qui appartenaient à la tranche de 38-48 ans, ensuite 2% en avaient de
27-37 ans et enfin, 6,7% et 3,3% en avaient respectivement de 60-70 ans et
49-59 ans.
Tableau n°2 : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'études
Niveau d'études
|
Fi
|
%
|
Secondaire
|
20
|
66,7
|
Supérieur et universitaire
|
10
|
33,3
|
Total
|
30
|
100,0
|
A en croire ce tableau, il en résulte que 66,7% des
enquêtés sont du niveau secondaire contre 33,3% du niveau
supérieur et universitaire.
Tableau n°3 : Répartition des
enquêtés selon leur sexe
Sexe des enquêtés
|
fi
|
%
|
Masculin
|
14
|
46,7
|
Féminin
|
16
|
53,3
|
Total
|
30
|
100,0
|
Il découle de notre analyse que la majorité des
enquêtés soit 53,3% étaient du sexe féminin contre
46,7% du sexe masculin.
Tableau n°4 : Répartition des
enquêtés selon leur Etat-civil
Etat civil
|
fi
|
%
|
Célibataire
|
15
|
50,0
|
Marié
|
14
|
46,7
|
Veuf
|
1
|
3,3
|
Total
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous indique que 50% des enquêtés sont
des célibataires, suivi de 46,7% des mariés et enfin 3,3% estun
veuf.
Tableau n°5 : Répartition des
enquêtés selon leur occupation
Occupation des enquêtés
|
fi
|
%
|
Etude
|
10
|
33,3
|
Fonctionnaire
|
7
|
23,3
|
Vendeur
|
9
|
30,0
|
Sans occupation
|
4
|
13,4
|
Total
|
30
|
100,0
|
Quant à l'occupation des enquêtés, ce
tableau nous montre que 33,3% sont préoccupés par les
études, suivi de 30% des vendeurs, ensuite 23,3% sont des fonctionnaires
et enfin, 13,4% sont des sans occupations.
Tableau n°6 : Répartition des
enquêtés selon leur taille de ménage
Taille de ménage
|
fi
|
%
|
Moins de 3 personnes
|
3
|
10,0
|
Plus de 3 personnes
|
27
|
90,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous montre que 90% des enquêtés ont
une taille de plus de 3 personnes par ménage contre 10% de moins de 3
personnes.
Tableau n°7: Existence et type des poubelles
Existence des poubelles
|
|
|
Oui
|
27
|
90,0
|
Non
|
3
|
10,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Type des poubelles
|
|
|
Seau
|
10
|
33,3
|
Sachet ou sac
|
7
|
23,3
|
Trou dans le sol
|
10
|
33,3
|
Total
|
27
|
90,0
|
Nombre de fois de vidange de poubelle
|
|
|
Une fois par semaine
|
13
|
43,3
|
Plus d'une fois par semaine
|
14
|
46,7
|
Total
|
27
|
90,0
|
Ce tableau compilé nous indique que 27 sujets soit 90%
ont des poubelles dans leurs parcelles. Parmi eux, 33,3% ont des sceaux et des
trous dans le sol contre 23,3% qui ont un sachet ou sac. Et par ailleurs,
46,7% vident leurs poubelles plus d'une fois par semaine contre 43,3% qui en
vident moins une fois par semaine.
Tableau n°8 : Technique utilisée
dans la gestion des déchets
Technique utilisée dans la gestion des
déchets
|
fi
|
%
|
Décharge dans la rivière
|
12
|
40,0
|
Enfouissement dans la parcelle
|
13
|
43,3
|
Incinération
|
1
|
3,3
|
Brulage à l'air libre
|
1
|
3,3
|
Décharge hors parcelle
|
3
|
10,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Pour une bonne gestion des déchets, la majorité
des enquêtés soit 43,3% utilisent l'enfouissement dans la
parcelle, suivi de 40% qui font la décharge dans la parcelle, ensuite
10% déchargent hors parcelle, et 3,3% font l'incinération et le
brûlage à l'air libre.
Tableau n°9 : Relation entre toilette
et la rivière
Relation entre toilette et la rivière
|
fi
|
%
|
Oui
|
16
|
53,3
|
Non
|
14
|
46,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous montre que 53,3% des enquêtés ont
dit que leur toilettes sont en relation avec la rivière.
Tableau n°10 : Vidange de la toilette
dans la rivière
Vidange de la toilette dans la rivière
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
18
|
60,0
|
Non
|
12
|
40,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Il résulte de ce tableau que 60% des
enquêtés vident leur toilette dans la rivière contre 40%
qui en font autrement.
Tableau n°11 : Distance entre la
toilette et la rivière
Distance entre la toilette et la
rivière
|
fi
|
%
|
Moins de 5 m
|
16
|
53,3
|
De 6-10 m
|
5
|
16,7
|
Plus de 10 m
|
9
|
30,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Il découle de cette analyse que 53,3% des
enquêtés ont moins de 5m de distance entre toilette et
rivière, suivi de 30% de plus de 10 m et enfin, 16,7% de 6-10 m.
Tableau n°12 : Direction de l'eau
de pluie, existence de canalisation de l'eau de pluie et direction de l'eau
canalisée
Direction de l'eau de pluie
|
fi
|
%
|
La rivière
|
19
|
63,3
|
S'enfouit dans le sol
|
11
|
36,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Existence de canalisation de l'eau de pluie
|
|
|
Oui
|
16
|
53,3
|
Non
|
14
|
46,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Direction de l'eau canalisée
|
|
|
La rivière
|
16
|
53,3
|
Ce tableau compilé nous renseigne que 63,3% des
enquêtés leur eau de pluie prenne la direction de la
rivière, suivi de 36,7%. En plus, 16 sujets soit 53,3% ont des
canalisations pour l'eau de pluie et tous soulignent cette canalisation prend
la direction de la rivière.
Tableau n°13 : Conscience sur le jet
des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau et avis sur la
continuité de jeter les déchets dans la
rivière
Conscience sur le jet des immondices dans la
rivière comme polluant de l'eau
|
fi
|
%
|
Oui
|
28
|
93,3
|
Non
|
2
|
6,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Avis sur la continuité de jeter les déchets
dans la rivière
|
|
|
Continuer
|
7
|
23,3
|
Laisser
|
23
|
76,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que 93,3% des enquêtés
sont conscients que le jet des immondices dans la rivière comme
polluant de l'eau. En plus, 76,7% ont émis l'avis de laisser de jeter
les déchets dans la rivière.
Tableau n°14 : Triage des
déchets biodégradable
Triage des déchets
biodégradable
|
fi
|
%
|
Oui
|
10
|
33,3
|
Non
|
20
|
66,7
|
Total
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous renseigne que 66,7% ne font pas le triage des
déchets biodégradables contre 33,3% seulement qui le font.
Tableau n°15 : Lavage des habits dans
la rivière, impact des activités domestiques sur la pollution de
l'eau et constat sur l'écoulement anormal de la
rivière
Lavage des habits dans la rivière
|
fi
|
%
|
Non
|
30
|
100,0
|
Impact des activités domestiques sur la pollution
de l'eau
|
|
|
Oui
|
18
|
60,0
|
Non
|
12
|
40,0
|
Total
|
30
|
100,0
|
Constat sur l'écoulement anormal de la
rivière
|
|
|
Assainir la rivière
|
30
|
100,0
|
Ce tableau nous informe que 100% des enquêtés ont
dit qu'ils ne lavent pas leurs habits dans la rivière. Par ailleurs, 60%
reconnaissent que les activités domestiques ont un impact négatif
sur la pollution de l'eau. Enfin, 100% des enquêtés assainissent
la rivière lors qu'ils constatent que l'écoulement de la
rivière est anormal au lieu de la laisser stagner.
3.2. Discussions des
résultats
a) Age
Le tableau n°1 nous montre que la majorité des
sujets enquêtés soit 40% avaient l'âge de 16-26 ans, suivi
de 30% qui appartenaient à la tranche de 38-48 ans, ensuite 2% en
avaient de 27-37 ans et enfin, 6,7% et 3,3% en avaient respectivement de 60-70
ans et 49-59 ans.
Ceci montre dans notre enquête, nous avons eu à
rencontrer plus la population jeune que les adultes.
b) Niveau d'études
A en croire le tableau n°2, il en résulte que
66,7% des enquêtés sont du niveau secondaire contre 33,3% du
niveau supérieur et universitaire.
Ceci se justifie par le fait qu'actuellement la
scolarité est encouragée et recommandée
particulièrement chez les filles et garçons; c'est pourquoi,
au cours de notre étude, nous n'avons rencontré aucun sujet sans
niveau d'instruction voire même primaire.
Par contre les données de l'Enquête
Démographique et de Santé au Cameroun de 1998 (EDSC-II) montrent
par ailleurs que les femmes à aucun niveau d'instruction
représentaient une plus grande proportion (22,0%) par rapport à
celles du niveau d'instruction primaire (15,2%) et celles du niveau secondaire
ou plus (11,3%).
c) Sexe
Il découle de notre analyse que la majorité des
enquêtés soit 53,3% étaient du sexe féminin contre
46,7% du sexe masculin.
Ceci se justifie par le fait que dans notre étude, bon
nombre des hommes sont préoccupés par les activités
journalières et les femmes sont souvent dans la plus part de cas, dans
les ménages et celles qui sont préoccupées par les
commerces les font généralement près de ménage.
d) Etat-civil
Le tableau n°4 nous indique que 50% des
enquêtés sont des célibataires, suivi de 46,7% des
mariés et enfin 3,3% est un veuf.
Ceci va de pair avec les résultats trouvés par
ATUNGALE Alphonse (2011) qui renchérit que 128 sujets sur 200 (soit
64,0%) étaient célibataires avec enfants contre 50 mariées
soit 25,0% des mariés, 13 sujets soit 6,5% et 9 sujets soit 4,5%
respectivement Divorcées et veuves.
Il faudrait signaler ici que, nous avions obtenu, une grande
proportion de célibataire. Ceci fait appel à la situation des
filles mères et surtout au problème de l'union libre, par lequel
la femme va rejoindre l'homme à l'occasion d'une grossesse. Par
ailleurs, l'état actuel de notre pays influence aussi l'état
civil des enquêtés.
e) Occupation
Quant à l'occupation des enquêtés, le
tableau n°5 nous montre que 33,3% sont préoccupés par les
études, suivi de 30% des vendeurs, ensuite 23,3% sont des fonctionnaires
et enfin, 13,4% sont des sans occupations.
Selon le rapport de l'OMS (2010) au Niger, la majeure partie
de la population est composée de 10.790.352 habitants relativement
jeunes, et cette population habite dans la bande sud du pays où les
conditions écologiques sont plus favorables aux activités
agricoles. Parce que la population est jeune, le rythme de croissance
démographique (3,4% par an) impose à l'Etat un lourd fardeau que
le développement socio-économique du pays est actuellement dans
l'impossibilité de supporter.
f) Taille de ménage
Le tableau n°6 nous montre que 90% des
enquêtés ont une taille de plus de 3 personnes par ménage
contre 10% de moins de 3 personnes.
Malgré la crise qui bat le record dans notre pays, on
assiste quand même à la situation des familles nombreuses. Ce qui
revient à dire que plus il y a peu d'activité, plus les gens
sont féconds.
g) Existence et type des poubelles
Le tableau compilé n°7 nous indique que 27 sujets
soit 90% ont des poubelles dans leurs parcelles. Parmi eux, 33,3% ont des
sceaux et des trous dans le sol contre 23,3% qui ont un sachet ou sac. Et par
ailleurs, 46,7% vident leurs poubelles plus d'une fois par semaine contre 43,3%
qui en vident moins une fois par semaine.
Selon NKITUAHANGA YENAMAU (2010), 63% de ses
enquêtés utilisent des petites poubelles de nature diverse pour
stocker leurs ordures (sceau, sac, sachet), 37% des ménages n'utilisent
pas des poubelles, ils exposent les ordures sur le sol, soit ils les jettent
dans un trou préalablement creusé. Il convient de souligner que
la plus part des ménages utilisent des poubelles qui ne remplissent pas
des normes d'hygiène. Et les évacuent régulièrement
chaque semaine une fois.
h) Technique utilisée dans la gestion des
déchets
Pour une bonne gestion des déchets, la majorité
des enquêtés soit 43,3% utilisent l'enfouissement dans la
parcelle, suivi de 40% qui font la décharge dans la parcelle, ensuite
10% déchargent hors parcelle, et 3,3% font l'incinération et le
brûlage à l'air libre.
Selon NKITUAHANGA YENAMAU (Op.cit),souligne qu'aujourd'hui les
villes des pays en développement en général, et celles
d'Afrique en particulier font partie des villes où la
problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. La
collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus grandes
difficultés que rencontrent les autorités urbaines. Ces
difficultés se traduisent par une accumulation des ordures
ménagères, la création de nombreux dépôts
sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux
quartiers.
i) Relation entre toilette et la rivière et
vidange de la toilette dans la rivière
Le tableau n°9 et 10 nous montre que 53,3% des
enquêtés ont dit que leur toilettes sont en relation avec la
rivière. Par ailleurs, 60% des enquêtés vident leur
toilette dans la rivière contre 40% qui en font autrement.
Il sied de signaler que lorsque la toilette est en relation
directe avec la rivière constitue un danger permanant pour
l'écosystème aquatique qui au finish perturbe son fonctionnement
en termes de pollution qui à la longue dégrade la santé de
la population en présentant les maladies hydriques.
j) Distance entre la toilette et la
rivière
Il découle de cette analyse que 53,3% des
enquêtés ont moins de 5m de distance entre toilette et
rivière, suivi de 30% de plus de 10 m et enfin, 16,7% de 6-10 m.
Ceci va de pair avec la relation et la vidange. Tellement que
bon nombre disposent d'un lien étroit entre la toilette et la
rivière alors la distance ne devait pas être de plus.
k) Direction de l'eau de pluie, existence de canalisation
de l'eau de pluie et direction de l'eau canalisée
Le tableau n°12 compilé nous renseigne que 63,3%
des enquêtés leur eau de pluie prenne la direction de la
rivière, suivi de 36,7%. En plus, 16 sujets soit 53,3% ont des
canalisations pour l'eau de pluie et tous soulignent cette canalisation prend
la direction de la rivière.
Ceci revient à dire que pour des raisons de
commodité, certaines parcelles préfèrent canaliser l'eau
de pluie vers la rivière pour éviter des nappes d'eau dans la
parcelle. Mais ils ignorent que cela a un impact négatif sur la
santé de l'homme. Car l'eau canalisée ramasse tous les polluants
dans la parcelle pour être déversés dans la rivière.
l) Conscience sur le jet des immondices dans la
rivière comme polluant de l'eau et avis sur la continuité de
jeter les déchets dans la rivière
Il ressort du tableau n°13 que 93,3% des
enquêtés sont conscients que le jet des immondices dans la
rivière comme polluant de l'eau. En plus, 76,7% ont émis l'avis
de laisser de jeter les déchets dans la rivière.
Nos résultats montrent que la population
enquêtées bien que sentant l'importance de l'eau sont responsable
de la pollution de l'eau suite à leurs activités, à cela
le souhait d'abandon des jets des déchets ménagers est
important.
m) Triage des déchets
biodégradable
Le tableau n°14 nous renseigne que 66,7% ne font pas le
triage des déchets biodégradables contre 33,3% seulement qui le
font. Ceci montre que la pollution de la rivière Yolo est presque
globale.
n) Lavage des habits dans la rivière, impact
des activités domestiques sur la pollution de l'eau et constat sur
l'écoulement anormal de la rivière
Le tableau n°15 nous informe que 100% des
enquêtés ont dit qu'ils ne lavent pas leurs habits dans la
rivière. Par ailleurs, 60% reconnaissent que les activités
domestiques ont un impact négatif sur la pollution de l'eau. Enfin, 100%
des enquêtés assainissent la rivière lors qu'ils constatent
que l'écoulement de la rivière est anormal au lieu de la laisser
stagner.
Qu'on aucun n'ignore, beaucoup des riverains et non riverains
souvent ont tendance à laver leurs habits dans la rivière. Mais
contrairement à nos enquêtés, conscients de
dégâts causés dans la rivière en terme de pollution,
sont appelés à ne pas utiliser la même eau.
CONCLUSION
La présente étude qui sanctionne la fin de notre
premier cycle d'études universitaire est du type descriptif et se situe
dans le domaine de santé publique dans sa composante
épidémiologie environnementale.
Elle a été réalisée au sein du
Quartier MATEBA dans la Commune de NGABA durant la période allant du
.... au ..../...../ 2016.
Le thème développé dans cette étude
est « Impact des activités domestiques sur la pollution de
la rivière Yolo».
Tout au long de notre étude, nous avons abordé
les questions suivantes : Quel est l'impact des activités
domestiques sur la pollution de la rivière Yolo ?
Le but poursuivi dans cette étude était de
rechercher l'impact qu'ont les activités domestiques sur la pollution de
la rivière Yolo, afin de contribuer à la réduction des
polluants de l'écosystème aquatique de la ville province de
Kinshasa.
Pour atteindre ce but, nous avions assignés les
objectifs spécifiques suivants :
· Identifier les enquêtés concernés
dans cette étude selon leur profil sociodémographique,
· Décrire les généralités
sur l'écologie des rivières tropicales,
· Présenter au moyen d'un schéma conceptuel
les activités humaines entrainant les pollutions de
rivière ;
· Déterminer les sources de pollution de la
rivière ;
· Caractériser les eaux de la rivière Yolo
;
· Evaluer les risques encourus par les populations
riveraines;
· Interviewer la population cible sur base de
problème recherché ;
· Présenter et interpréter les
résultats du terrain,
· Conclure et formuler quelques suggestions sur base des
résultats obtenus.
La population de notre étude est constituée de
la population habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba. Et la
taille de l'échantillon retenue est de 30 sujets riverains de la
rivière Yolo ayant répondu aux critères d'inclusion
à l'étude.
Pour constituer notre échantillon, l'étude a
fait recours à la technique d'échantillonnage non probabiliste de
convenance ou occasionnel.
Pour la collecte des données, nous avons fait recours
à la méthode d'enquête sur terrain, concilié par la
technique d'interview au moyen d'un questionnaire comme guide d'interview.
Après analyse et traitement des données, nous
avons trouvés les résultats qui nous ont permis de confirmer
notre hypothèse en disant que les activités domestiques ont un
impact négatif sur la pollution de la rivière Yolo.
SUGGESTIONS
· Au Ministère de l'environnement :
de mettre en place des services d'assainissement pouvant aider la
population à se débarrasser des déchets après
utilisation pour les conduire en un endroit approprié ;
· Aux autorités du Quartier :
de sensibiliser la population à la prise de conscience au
risque qu'elle court en jetant les immondices qui polluent les eaux de cette
rivière ;
· A la population riveraine : de
bien prendre conscience du risque de pollution et de bien vouloir prendre
soin de son environnement.
· Aux futurs chercheurs : Qu'une
autre étude soit menée au sein d'un autre Quartier pour confirmer
nos résultats et faciliter une meilleure prise de décision.
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Table des matières
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
0.
INTRODUCTION
1
0.1.
Problématique
1
0.2.
Hypothèse de recherche
2
0.3. But et
objectifs
2
0.4. Importance de
l'étude
3
0.5.
Délimitation de l'étude
3
0.6. Subdivision du
travail
4
CHAPITRE I : REVUE DE
LITTÉRATURE
5
I.1 Définitions
5
I.2. Ecologie des Rivières
Tropicales
6
I.3. Utilisation de l'Eau
7
I.3.1. Utilisation de l'eau dans
l'industrie
7
I.3.2. Utilisation de l'eau en
agriculture
9
I.3.3. Autres utilisations
9
I.4. Pollution des Eaux de
Rivières
9
I.4.1. Historique
9
I.4.2. Source de pollution des
rivières
11
I.4.3. Types de pollutions
rencontrées dans les rivières
13
I.4.4. Conséquences des
pollutions
16
I.5. Gestion Intégrée des
Ressources en Eau
21
I.5.2. Les objectifs de la gestion des
ressources en eau
23
I.5.3. Gestion intégrée des
bassins versants
24
CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE,
MATERIELS ET METHODE
26
II.1. PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
26
II.1.1. HISTORIQUE DU QUARTIER
MATEBA
26
II.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
27
II.1.3. STRUCTRE ORGANISATIONNELLE DU
QUARTIER
27
II.1.4. STRUCTURE
FONCTIONNELLE
28
II.1.5. SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU QUARTIER
MATEBA
28
II.2. POPULTION CIBLE ET
ECHANTILLON
29
II.2.1. POPULTION CIBLE
29
II.2.2. ECHANTILLON
29
II.3. METHODE, TECHNIQUE, INSTRUMENT DE
COLLECTE DES DONNEES
31
II.4. PROCESSUS DE COLLECTE DES
DONNEES
31
II.5. TRAITEMENT DES DONNEES
32
CHAPITRE III : RESULTATS
33
3.1. Analyse et présentation des
résultats
33
3.2. Discussions des
résultats
42
CONCLUSION
49
SUGGESTIONS
51
BIBLIOGRAPHIE
52
TABLE DES
MATIERES...............................................................................
58
|