WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impacts des activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo à  Kinshasa.


par Metternich NGOY
Université de Kinshasa - Graduat 2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

« Inutile de dire au fleuve d'arrêter de couler. Apprends plutôt à naviguer dans la vague. »

Metternich NGOY OBUBU

DEDICACE

A mes très chers parents, Dodo NGOY MUBUBU et Françoise IKEMBE NSIKA ;

A, mes très chers frères : Périclès, Pompidou, Victoire, Alliance et Gloire NGOY pour leur soutien moral spirituel ;

A la famille MUZAZA ;

A mes cousins et cousines Héritier, Flore et Marthe MUZAZA, Gloire KWALONGO ;

A mes oncles et tantes ;

Nous dédions ce travail, fruit de la contribution multiforme de chacun.

Metternich NGOY OBUBU

REMERCIEMENTS

Au terme de notre présent travail, nous n'avons aucune prétention de l'avoir élaborer avec nos propres efforts, qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué et soutenu son élaboration.

Nos remerciements à Dieu tout puissant, le maitre de souffle, lui qui a tout permis ;

À mes très chers parents, Dodo NGOY MUBUBU et Françoise IKEMBE NSIKA à travers qui notre Seigneur, le maitre de souffle m'a donné la vie et qui, au-delà de leur affection envers moi, ont soutenu et soutiennent moralement, spirituellement et matériellement mes études ;

Au Professeur Thierry TANGOU TABOU qui, en dépit de ses multiples occupations, a bien voulu assurer la direction de ce travail ; ses remarques et ses sages conseils nous ont été très bénéfiques.

Nous pensons également à Monsieur l'Assistant Alphonse ATUNGALE qui, lui aussi a accepté avec générosité de nous encadrer pour l'élaboration de ce travail en titre de co-directeur.

A mes oncles et tantes, Thierry MUZAZA, Evelyne NGOLO, Rosette NGOY, Djo NGOY, Daddy NGOY, Jules NGOY, Elvira IKEMBE, Etienne PUMBULU et Mireille PUMBULU, Félicitée PUMBULU pour leur soutien moral, matériel, spirituel et financier ainsi que leurs conseils pleins de sagesse ;

A vous mes frères et soeurs, cousins et cousines, Périclès NGOY, Pompidou NGOY, Victoire NGOY, Alliance NGOY, Gloire NGOY, Héritier MUZAZA, Flore MUZAZA, Marthe FAKU, Gloire KWALONGO, j'exprime ma gratitude pour votre affection à mon égard ;

A vous mes amis et collègues, Rabby LUTONADIO, Francis LAMBINGA, Samy SAMBA, Claude NTEMPA, Francis IMBIMBI, Christian MANWANINA, Christelle BULA BULA, Donnat MWAMBA, Christian MUTOBOTO, Lydie BULUNU, Dorys MUMBUNZE,

Dieu OSODU, Miriam MAYANU, Cherubin MUPENE, Bedel KUMEKA et les autres, pour vos conseils et partage de connaissances.

Que tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre ont contribué à l'élaboration du présent travail, mais n'ont pas été cités, trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude.

Metternich NGOY OBUBU

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon leur âge

Tableau n°2 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'études

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon leur sexe

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur Etat-civil

Tableau n°5 : Répartition des enquêtés selon leur occupation

Tableau n°6 : Répartition des enquêtés selon leur taille de ménage

Tableau n°7: Existence et type des poubelles

Tableau n°8 : Technique utilisée dans la gestion des déchets

Tableau n°9 : Relation entre toilette et la rivière

Tableau n°10 : Vidange de la toilette dans la rivière

Tableau n°11 : Distance entre la toilette et la rivière

Tableau n°12 : Direction de l'eau de pluie, existence de canalisation de l'eau de pluie et direction de l'eau canalisée

Tableau n°13 : Conscience sur le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau et avis sur la continuité de jeter les déchets dans la rivière

Tableau n°14 : Triage des déchets biodégradable

Tableau n°15 : Lavage des habits dans la rivière, impact des activités domestiques sur la pollution de l'eau et constat sur l'écoulement anormal de la rivière

INTRODUCTION

0.1. Problématique

L'eau est une ressource indispensable à la survie de l'Homme. Or l'Homme par ses activités contribue à sa dégradation, hypothèque ainsi sa disponibilité et limite son utilisation pour les générations futures.

ATUNGALE (2016), soutient que dans un environnement propice à l'apparition de la vie, l'eau est un élément majeur de la biosphère. Les premières formes de vie se sont manifestées dans des étendues d'eau qui recouvraient la terre primaire il y'a nonobstant quatre milliards d'années.

L'Homme doit donc faire face à cette diminution des ressources hydriques naturelles et à la dégradation croissante de la qualité de l'eau : insuffisances de l'industrie de l'eau, insuffisance de traitement des eaux d'égouts, rejets d'effluents industriels et domestiques, fuites dans les réservoirs de stockage des produits pétroliers, infiltration des résidus d'engrais et de pesticides agricoles etc. Ces nuisances comptent parmi les principales causes de pollution des eaux.

L'élimination des eaux ménagères se fait en général directement sur la voie publique ou dans la cour de la concession ou dans un caniveau ou dans un puisard ou dans les cours d'eau (Kerspen, 1998).

Au vu de ce qui précède, nous pouvons nous poser la question suivante : quel est l'impact des activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo ?

0.2. Hypothèse de recherche

Eu égard à ce qui précède, nous pouvons formuler l'hypothèse selon laquelle les activités domestiques auraient un impact négatif sur la pollution de la rivière Yolo.

0.3. But et objectifs

Le but poursuivi dans cette étude est d'évaluer l'impact qu'ont les activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo, afin de contribuer à la réduction des polluants de l'écosystème aquatique de la ville province de Kinshasa.

Pour atteindre ce but, nous nous sommes assignés les objectifs spécifiques suivants :

· Identifier les enquêtés concernés dans cette étude selon leur profil sociodémographique,

· Décrire les généralités sur l'écologie des rivières tropicales,

· Présenter au moyen d'un schéma conceptuel les activités humaines entrainant les pollutions de rivière ;

· Déterminer les sources de pollution de la rivière ;

· Caractériser les eaux de la rivière Yolo ;

· Evaluer les risques encourus par les populations riveraines;

· Interviewer la population cible sur base de problème recherché ;

· Présenter et interpréter les résultats du terrain,

· Conclure et formuler quelques suggestions sur base des résultats obtenus.

0.4. Importance de l'étude

L'intérêt du sujet se justifie d'avantage pour les autorités en général et particulièrement pour un aménageur (urbaniste) parce que les activités humaines constituent un sujet d'actualité à Kinshasa à cause de leurs multiples conséquences sur l'environnement, l'habitat et la santé humaine à travers la ville.

Les résultats de cette recherche auront un intérêt pratique dans la mesure où ils peuvent éclairer et orienter les décideurs politiques, les urbanistes, les aménageurs et les environnementalistes dans leurs décisions.

En somme, en entreprenant une telle étude, nous allons améliorer nos connaissances sur ce qui concerne les activités humaines et ses impacts sur la pollution des rivières.

0.5. Délimitation de l'étude

La présente étude sera délimitée dans le temps et dans l'espace. Dans l'espace, elle sera effectuée au sein de la rivière Yolodans le Quartier MATEBA et dans le temps, durant la période allant du 10/09 au 15/10/2016.

0.6. Subdivision du travail

Notre travail sera structuré en 3 chapitres, le premier chapitre présente la généralité sur les l'écologie des rivières tropicales, le second décrit le milieu d'étude, matériels et méthodes, et enfin, le troisième chapitre présente les résultats et discussions.

CHAPITRE I : REVUE DE LITTÉRATURE

I.1 Définitions

Auto épuration : ensemble des processus biologiques, chimiques et physiques permettant à un écosystème aquatique équilibré de transformer ou d'éliminer les substances (essentiellement organiques) qui lui sont apportées. Les organismes vivants (bactéries, champignons, algues...) jouent un rôle essentiel dans ce processus. L'efficacité augmente avec la température et le temps de séjour. La capacité d'auto épuration d'un système peut être inhibée. Elle dépend aussi des conditions du milieu: température, équilibre en sels minéraux et en matières organiques, et de l'absence de substances toxiques paralysant l'activité microbienne.

Bassin versant : surface d'alimentation d'un cours d'eau ou d'un lac. Le bassin versant se définit comme l'aire de collecte considérée à partir d'un exutoire, limitée par le contour à l'intérieur duquel se rassemblent les eaux précipitées qui s'écoulent en surface et en souterrain vers cette sortie.

Eaux usées : eaux transportant des déchets résidentiels et industriels ; mélange d'eau et de matières solides en suspension ou de matières solides dissoutes.

Eutrophisation : processus naturel d'enrichissement des lacs, des rivières et des étangs en éléments nutritifs dissous, stimulant la croissance des algues et d'autres plantes microscopiques.

Gestion des eaux : étude, planification et surveillance des ressources en eau ; application de techniques de développement et de contrôles quantitatifs et qualitatifs en vue d'utiliser de façon polyvalente et à long terme les diverses formes de ressources hydriques.

Pollution de l'eau : introduction de déchets industriels, ménagers, agricoles et d'autres matières nocives ou nuisibles, en quantité suffisante pour entraîner une dégradation mesurable de la qualité de l'eau.

Gestion intégrée des ressources en eau : la gestion intégrée des ressources en eau est un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnés de l'eau, des terreset des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d'écosystèmes vitaux (GWP, 2000)

I.2. Ecologie des Rivières Tropicales

Les milieux aquatiques se divisent en deux groupes :

- les écosystèmes marins dont l'ensemble constitue une macro écosystème appelé océan mondial, ils présentent une concentration en sel proche de 35g/l;

- les écosystèmes d'eau douce ou limniques constitué de l'ensemble des eaux courantes, stagnantes et lacustres continentales, contrairement à l'écosystème marin, les eaux continentales sont plus diluées et présente une variation spatiale autant dans la concentration que dans la composition. La concentration en sel peut être de 100 à 1000 fois moins importante que dans les océans (Payne, 1986).

Les écosystèmes limniques se divisent, eux aussi en deux groupes:

· Les écosystèmes lentiques (lacs, étangs et marais)

· Les écosystèmes lotiques (fleuves, rivières, torrents...)

Les eaux lotiques, sujet de notre travail, sont des systèmes ouverts forts dépendants des systèmes voisins. Ils sont très influencés par l'environnement terrestre et sont peuplés par des communautés qui à tous les niveaux trophiques sont tributaires des matériaux allochtones transportés par le courant (Payne, 1986).

I.3. Utilisation de l'Eau

I.3.1. Utilisation de l'eau dans l'industrie

D'après Guerin et Thomazeau (1985), l'eau est généralement utilisée aux quatre (4) niveaux suivants :

· Fabrication (processus)

Dans la fabrication des produits, l'eau peut être utilisée à plusieurs fins notamment :

· Comme matière première restant dans le produit fini (industrie de la bière et boisson...) ;

· Comme solvant pour mettre en oeuvre des réactifs (bains de teinture, de galvanoplastie...);
·Pour laver les produits finis (textile, cuir, chimie, bananeraie ...) ;

·Pour évacuer des déchets (papeterie, brasserie...) ;

·Pour laver du matériel (laiterie, fromagerie et pratiquement toutes les activités industrielles).

· Refroidissement

De nombreux organes de machines qui subissent des échauffements sont refroidis (sidérurgie, chimie, textile, pâtes à papier...).

· Chaufferie

Ici l'eau est utilisée pour la fabrication de vapeurs, pour la régénération d'ions des installations de déminéralisation.

· Besoins domestiques

L'eau est utilisée pour les sanitaires et les restaurants des entreprises.

I.3.2. Utilisation de l'eau en agriculture

En agriculture, l'eau permet d'irriguer les cultures et de laver les produits avant la commercialisation.

L'irrigation des plantes est pratiquée dans des régions où la pluviométrie ne satisfait pas la demande en eau des cultures et pour les cultures de contre saison. Les plantes peuvent être irriguées pendant toute ou une partie de la période de croissance. De même l'irrigation peut être totale ou partielle ; une irrigation totale suppose que tous les besoins en eau de la plante soientapportés par l'irrigation.

Par contre en irrigation partielle, la pluviométrie permet la croissance de la plante, l'eau apportée améliore le rendement ou la qualité du produit final.

I.3.3. Autres utilisations

D'après DFID (2003), outre l'industrie et l'agriculture, l'eau sert à plusieurs autres usages notamment :Les usages domestiques(boisson, bain, cuisine, vaisselle, lessives), Les usages pastoraux, Les usages institutionnels (écoles, hôpitaux...), L'environnement (débit des fleuves, besoins pour la vie aquatique), L'hydroélectricité, L'élimination des déchets solides et liquides, La pêche, La récréation, La navigation.

I.4. Pollution des Eaux de Rivières

I.4.1. Historique

Selon Ramade (1982) le problème de pollution n'est pas un phénomène récent ou accidentel, mais il compte en réalité parmi les plus antiques. Ses origines remontent aux époques préhistoriques lorsque se constituèrent les premières cités, avec leurs ruisseaux d'écoulement des effluents domestiques. Depuis ces temps reculés on peut affirmer que la pollution a toujours sévi. Mais quoi qu'il en soit, les pollutions demeurèrent des plus limitées dans leur nature et leur étendue jusqu'à l'avènement de la civilisation industrielle. En effet, les données de la technologie moderne confèrent aujourd'hui aux problèmes des émissions de foyers industriels ou domestiques, comme à celui des eaux usées une ampleur sans précédent.

Tous ces problèmes résultent de la création par l'homme des déchets qu'il ne cherche pas à éliminer ou ne sait pas recycler. Tandis que population et pollution croissent de façon ininterrompue, le pouvoir auto épurateur du milieu naturel suit une évolution inverse en fonction du temps, vers sa saturation sinon vers sa neutralisation complète.

La technologie moderne a permis, grâce à l'automation et divers autres progrès dans les méthodes de fabrication, une expansion continue de la production industrielle.

Non seulement notre civilisation accumule de ce fait des masses énormes de déchets, mais elle élabore une multitude de substances minérales ou organiques non biodégradables, voire indestructibles. Elle a de la sorte perturbé un des mécanismes essentiels du fonctionnement de la biosphère : l'échange ou plutôt la circulation permanente d'éléments entre les êtres vivants et le milieu inorganique.

I.4.2. Sources de pollution des rivières

La demande en eau va croissante, mais elle est encore largement fonction du degré de développement. Il convient de distinguer l'eau prélevée et l'eau véritablement consommée et perdue. Il convient surtout d'examiner l'état dans lequel elle est restituée. En effet, l'Homme rejette dans les eaux de surface, les déchets de toute nature liés à sa vie, à ses activités. L'eau des rivières reçoit ainsi des déchets domestiques, des déchets industriels et des déchets agricoles.

Rejets domestiques

Ils proviennent des activités humaines de tous les jours : bains, excréments, préparation des aliments, lessive et vaisselle. Les eaux usées domestiques sont divisées en eaux vannes et eaux ménagères. A travers ces activités l'homme rejette d'une part des pollutions biologiques, urinaires et fécales. L'urine apporte le Cl-, K+, Na+ et surtout les matières organiques telles que l'urée, l'acide urique, la créatine et autres. En anaérobiose, l'urée se transforme en azote ammoniacal (NH4 +) (Radouxet al, 1991).

L'homme introduit également dans les eaux usées des produits chimiques divers : détergents, huiles qui retardent l'autoépuration des cours d'eau (Leroy, 1999).

Rejets industriels

L'eau, fluide porteur, solvant et diluant sert à évacuer les déchets des industries. La pollution provient :

·De pertes en matières premières dans les eaux de lavage (industrie laitière...) ;

·D'élimination de produits de dégradation accompagnés souvent de matières premières. L'industrie chimique utilise en moyenne 200 à 600 tonnes d'eau pour fabriquer une tonne de produit, 10 L sont nécessaires pour raffiner 1 L de pétrole, 250 000 L pour fabriquer une tonne de pâte à papier (Veyret et Pech, 1993) ;

· De pertes en réactifs, incomplètement épuisés ou fixés (industrie de textile et de traitement des surfaces...).

Ainsi de nombreuses industries rejettent dans les eaux de surface des substances persistantes : Chrome, mercure...Les industries agroalimentaires polluent les eaux en substances nutritives. Les produits de conditionnement des eaux de refroidissementnotamment les polyphosphates et le chrome hexavalent entraînent une pollution des rivières au niveau du rejet dans le milieu naturel (Guérin et Thomazeau, 1985).

Rejets agricoles

L'agriculture a recourt à des produits chimiques : pesticides, insecticides, désherbants, destructeurs divers de parasites des plantes, des engrais azotés. Les engrais azotés sont source de nitrates dont l'augmentation qui peut être lente et irréversible est une donnée fondamentale de la pollution des eaux de ruissellement et des eaux souterraines (Commoner, 1970).

Une mauvaise pratique culturale entraîne des dégradations environnementales dues à la sédimentation dans les cours d'eau ou dans les barrages (Sharma et al, 1996).

Autres rejets

Il s'agit des effluents des installations à caractère collectif telles que les casernes, les hôpitaux, les marchés, les écoles, les hôtels et les bornes fontaines.

Par ailleurs certains riverains rejettent directement dans le cours d'eau des déchets ménagers et matières solides de toutes sortes : bouteilles, vieilles bombes aérosols, vieux appareils électroménagers, carcasses de véhicules, céramiques, métaux inoxydables et autres (Aka, 2002). Ces rejets libèrent dans l'hydrosphère des polluants parfois dangereux tels que le fréon ou le chlorofluorocarbone, certains métaux lourds, les radionucléides. Il faut noter que le mercure minéral peu toxique à l'état métallique est transformé par les bactéries benthiques en méthyle mercure de toxicité redoutable (Aka, 2002). Ces déchets entraînent des pollutions minérales, organiques et physiques des cours d'eau.

I.4.3. Types de pollutions rencontrées dans les rivières

Quand l'eau est dégradée, il peut s'agir d'une pollution thermique, d'une pollution par les substances chimiques et minérales, d'une pollution par les matières en suspension, par des produits radioactifs. La pollution peut également résulter d'agents infectieux ou de produits organiques (Veyret et Pech, 1993).

Pollutions minérales

Les matières minérales rejetées d'une manière durable avec les eaux de lavage des matériaux de carrière par exemple, vont contribuer à la pollution minérale de ce dernier, ils annihileront la vie du cours d'eau sur une certaine distance en se déposant au fond du lit, sur les végétaux ainsi que sur les branchies des poissons et en colmatant les frayères.

Une pollution minérale peut avoir un effet aigu et immédiat : il s'agit par exemple d'un déversement de toxique minéral par une industrie chimique, métallurgique, sidérurgique... (Leroy, 1999). Il faut aussi considérer les pollutions liées aux nitrates et aux rejets agricoles (pesticides, insecticides...).

Pollutions organiques

D'après Kerspen (1998) il en existe trois :

· Les pollutions organiques facilement biodégradables ;

· Les pollutions organiques difficilement biodégradables ;

· Les pollutions organiques toxiques ;

Les pollutions organiques facilement biodégradables

Il s'agit de matières organiques provenant d'activités biologiques : matières fécales et urines, déchets de l'élevage et des industries agroalimentaires ; feuilles, plantes et animaux morts.

La nuisance qui en résulte est due aux germes pathogènes que peut contenir ces matières organiques ou due à une forte concentration de ces déchets qui annihileront le phénomène d'autoépuration naturelle. Cette pollution est souvent la plus grave, du moins la plus répandue.

Les pollutions organiques difficilement biodégradables

Elles proviennent d'activités comme la fabrication de pâte à papier, de textiles, de cuirs et peau ; ce sont aussi les détergents qui produisent des mousses diminuant la capacité d'oxygénation du cours d'eau. La dégradation par le milieu naturel de cette pollution est plus lente. Du fait de la dégradation difficile de ce type de pollution, leur nuisance résulte de leur accumulation dans le milieu naturel.

Les pollutions organiques toxiques

Elles proviennent des industries pétrochimiques et des raffineries qui rejettent dans leurs effluents des quantités importantes de phénols et d'hydrocarbures. Certains pesticidesutilisés en agriculture sont d'origine organique et l'on sait que ce sont des produits toxiques particulièrement nuisant pour la faune aquatique ; ils peuvent atteindre l'homme par accumulation dans la chaîne alimentaire. Ce type de pollution gênera ou empêchera totalement les mécanismes d'épuration.

I.4.4. Conséquences des pollutions

Atteinte à l'autoépuration du cours d'eau

L'autoépuration peut être insuffisante eu égard aux quantités de pollution produites ; inopérante à l'égard de certaines pollutions ou paralysée par d'autres pollutions.

Le plus souvent pour effectuer la transformation des substances organiques en oxyde de carbone, méthane, eau, nitrate et azote, les microorganismes ont besoin d'oxygène et pour venir à bout de cette nourriture ils se multiplient très rapidement et consomment donc de plus en plus d'oxygène. La prolifération de la végétation aquatique peut être un phénomène naturel pour certains milieux et représente l'une des phases de leur eutrophisation (Dejoux, 1988). C'est là la limite principale de l'autoépuration: s'il y a trop de pollution, il y a trop de microorganismes, pas assez d'oxygène. La teneur en oxygène du milieu ne peut être enrichie que par la circulation de l'eau au contact de l'air d'une part, et par l'activité de photosynthèse de sa flore d'autre part.

Modification des caractères physiques et conséquences biologiques

La limpidité naturelle du cours d'eau peut être altérée par la couleur ou la turbidité des effluents : ainsi sont gênés les phénomènes de photosynthèse et d'oxygénation nécessaire à l'auto épuration. De même les dépôts au fond d'une rivière vont causer un envasement qui va gêner la vie de la faune et de la flore et traîner l'auto épuration et en cas d'insuffisance d'oxygène, les microorganismes ne peuvent pas poursuivre leur dégradation aérobie des substances polluantes, et dans certains cas se poursuit une décomposition anaérobie avec dégagements d'odeurs putrides (Hynes, 1960).

L'ensemble de ces troubles entraîne d'autre part une pollution esthétique, trop souvent aggravée par les rejets de déchets solides dans le canal, le cours d'eau ou sur les berges.

Impact de la pollution sur l'Homme

Pour l'industrie

Les conserveries alimentaires, certaines industries chimiques et textiles, les circuits de refroidissement, demandent de l'eau non polluée.

Pour les loisirs

Les aspects inesthétiques de la pollution et les préoccupations sanitaires font qu'un cours d'eau pollué soit impropre à la baignade, à la promenade au bord.

Pour l'agriculture:

La quantité et la qualité de l'eau disponible pour l'irrigation a une incidence sur le choix de la méthode d'irrigation. En effet, une eau contenant des matières en suspension ne saurait être utilisée en irrigation sous pression sans une filtration préalable, de même il est néfaste d'utiliser des eaux à forte teneur en sels minéraux ou toxiques, ces toxines pourraient être retrouvées dans le produit consommé.

En revanche les cultures s'accommodent bien d'une quantité raisonnable de pollution organique (Leroy, 1999).

Pour la santé

Les eaux usées sont le siège du transport, de la croissance et du développement de plusieurs vecteurs de maladies et agents pathogènes. Egalement ces eaux sont susceptibles de véhiculer des substances toxiques responsables des risques potentiels sur la santé. L'Homme est exposé aux maladies hydriques dues à la pollution biologique représentée par les pollutions bactériennes, virales et zoo parasitaires.

D'après Rodier (1996), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ressort que 80 % des maladies rencontrées dans le monde sont liées, en partie, à l'insuffisance de l'évacuation des matières fécales et au manque d'approvisionnement en eau potable. Près de la moitié de la population mondiale est atteinte de maladies parasitaires dues à l'eau.

Conséquences pour l'économie

Le concept de pollution s'entend par rapport à un usage, la première conséquence économique est le prix du traitement qu'il faudrait prévoir pour rendre l'eau à nouveau apte à l'usage. L'eutrophisation des lacs et rivières lorsqu'elle est avancée peut conduire à des opérations de reconstitution extrêmement coûteuses. Si l'on prend l'exemple de la zone parisienne, dans son bulletin de juin 1985, l'agence financière du bassin Seine Normandie évalue la tranche de travaux à réaliser dans la région parisienne pour améliorer la qualité de la Seine à 10 milliards de francs français 1985 (Leroy, 1999).

Le côté inesthétique des cours d'eau pollués entraîne une disparition des industries touristiques. Il faut par ailleurs remarquer qu'un cours d'eau pollué n'a plus (ou presque plus) de poissons et la baisse de l'activité piscicole diminue les revenus des pêcheurs et a un impact sur l'économie nationale (Fonteh, 2003). Au Kenya, un groupe représentant les pêcheurs a adressé une correspondance au ministre du tourisme et de la faune dans laquelle il dénonce la mort des poissons causée par la pollution de l'eau et le rejet des déchets dans les rivières et les lacs (Odipo, 1992). Enfin certaines maladies invalidantes (onchocercose, dracunculose) réduisent le rendement de la population active et de même la masse financière utilisée pour la lutte contre les maladies hydriques est importante.

Lutte interne contre la pollution

Les modifications de procédés de fabrication

On peut distinguer à ce niveau deux types de « procédés propres » :

· Les procédés à sec ou en milieu non aqueux : ici, les dépoussiérages peuvent être effectuées à sec, et les solvants organiques (méthanol par exemple) peuvent remplacer l'eau dans un grand nombre d'opérations (dégraissage en traitement de surface).

·Les procédés humides : il est possible de récupérer des produits, soit en l'état d'origine donc recyclés comme matières nobles, soit dégradés donc éventuellement réutilisés comme sous produits pour d'autres usages ( en savonnerie, dans l'effluent constitué par les eaux de relargage, il est possible de récupérer la glycérine et le chlorure de sodium).

La réduction des volumes d'eau

Le coût et l'efficacité de la dépollution finale passent par la réduction des volumes d'eau à épurer d'une part, et d'autre part, par l'augmentation consécutive de la concentration des éléments polluants. La réduction des volumes d'eau résiduaires peut être obtenue par :

·Des économies réelles à travers la réduction des consommations : réutilisation en cascade pour des usages moins nobles par exemple ;

·La réorganisation des réseaux en isolant les eaux « claires » : circuit de refroidissement, eau de processus non polluée...

· Le recyclage court : il se situe au niveau de la machine avec retour immédiat en fabrication sur celle-ci. Il s'agit d'une récupération simultanée de matières nobles donc d'une réduction de pollution à la source ;

· Le recyclage long : il consiste à épurer l'eau résiduaire qui peut alors être recyclée à différents niveaux de la fabrication ;

I.5. Gestion Intégrée des Ressources en Eau

En matière de lutte pour le développement économique et social, les défis auxquels sont confrontés un nombre croissant de pays sont de plus en plus liés à l'eau. L'enjeu principal de la gestion des ressources en eau est d'atteindre un équilibre entre l'utilisation de l'eau en tant que fondement pour la subsistance d'une population mondiale en plein essor, et sa protection et sa conservation en vue de garantir la pérennité de ses fonctions et caractéristiques (GWP, 2000) c'est à dire égaler la demande en eau avec la disponibilité à travers des répartitions convenables de l'eau. A l'échelle d'un bassin versant ou d'un sous bassin versant, il s'agit de gérer les conflits liés aux différentes utilisations de l'eau (DFID, 2003). En effet la gestion des bassins versants et des bassins fluviaux est non seulement importante car elle permet de faire face globalement aux problèmes liés à l'eau et à l'utilisation des terres, mais également parce qu'elle est essentielle à la gestion des liens entre qualité et quantité, entre intérêts en amont et en aval des cours d'eau (GWP, 2000).

I.5.1. Les principes de la gestion intégrée des ressources en eau

Lors de la conférence internationale sur l'eau et l'environnement qui s'est tenue à Dublin en 1992, des principes de gestion intégrée des ressources en eau ont été définies après mure réflexion dans le cadre d'un processus de consultation internationale. Ces principes ont joué un rôle important dans la définition des recommandations d'Agenda 21(chapitre 18 sur les ressources en eau douce) adoptée lors de la conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement qui s'est déroulé à Rio de Janeiro en 1992.

Ces principes ont à nouveau été énoncés et remodelés lors des conférences internationales sur l'eau qui se sont tenues à Harare et Paris, en 1998, lors de la réunion de RIO+5, organisée par la commission des Nations Unies sur le développement durable en 1998 et lors de la réunion de l'Académie de l'Eau à la Hague en mars 2000 (GWP, 2000 et Burton, 2003). Les principes de Dublin sont énoncés comme suit :

· L'eau est une ressource limitée et vulnérable, indispensable à la vie, au développement et à l'environnement ;

· Le développement et la gestion de l'eau devraient être fondés sur une approche
participative impliquant usagers, planificateurs et décideurs à tous les niveaux ;

· Les femmes sont au coeur des processus d'approvisionnement, de gestion et conservation de l'eau ;

· Pour tous ses différents usages, souvent concurrents, l'eau a une dimension
économique. C'est pourquoi elle doit être considérée comme un bien économique.

I.5.2. Les objectifs de la gestion des ressources en eau

Selon Burton (2003) lors du deuxième forum mondial sur l'eau tenue en 2000 en Hollande, il a été défini que les trois principaux objectifs de la gestion intégrée des ressources en eau sont :

· Habiliter les femmes, les hommes et les communautés à décider de leur niveau d'accès à une eau sure et à des conditions de vie hygiénique et sur le type d'activité économique relative à l'eau désirée et organiser leur mise en place;

· Produire plus de nourriture et plus d'emplois durable par unité d'eau utilisée (plus de plantes et d'emplois par goutte) et garantir l'accès pour tous à la nourriture en quantité et qualité suffisante pour rester en bonne santé ;

· Gérer l'utilisation de l'eau par l'homme de manière à préserver la qualité et la quantité de l'eau douce disponible et les écosystèmes terrestres qui fournissent des services aux hommes et aux êtres vivants.

Pour atteindre ces objectifs, les actions suivantes sont requises:

- impliquer tous les intervenants dans la gestion intégrée ;

- accroître les fonds publics pour la recherche et l'innovation dans l'intérêt public ;

- reconnaître la nécessité d'une coopération sur la gestion intégrée des ressources en eau dans les bassins fluviaux internationaux ;

- accroître massivement les investissements dans le domaine de l'eau ;

- progresser vers une valorisation de l'eau pour toutes utilisations.

I.5.3. Gestion intégrée des bassins versants

Parmi les institutions régissant la gestion intégrée des ressources en eau, l'on a les structures de gestion des bassins versant fluviaux, des nappes souterraines et des bassins versants. Selon GWP (2000), trois éléments sont essentiels au succès d'un comité de gestion du bassin versant :

- une conscience : incarnée par l'état-major, chargée de la collecte et de l'évaluation des informations sur les ressources en eau dans le bassin, de la promotion de la coordination et de la négociation entre les parties concernées, de la préparation des plans et des propositions relatifs aux investissements et de la collecte des redevances liées à l'utilisation de l'eau et au rejet des eaux usées.

- Un forum : au sein duquel toutes les parties prenantes peuvent discuter et prendre des décisions effectives concernant les problèmes liés à l'eau ; il joue le rôle d'une sorte de parlement de l'eau pour le bassin. Le gouvernement central doit participer au forum et le parlement national doit être informé des activités de l'organisation chargée d'un bassin, afin de veiller à conserver les liens nécessaires avec les politiques nationales.

- Un budget : destiné au fonctionnement de l'organisation et au financement des activités et investissements nécessaires aux infrastructures liées à l'eau. Le budget peut prévoir en recettes des redevances d'utilisation de l'eau et de rejet des eaux usées.

CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODE

cette structure ne répond pas à ma vision du travail. Mon souhait c'était de faire l'état de lieu de la rivière Yolo (pollutions vis à vis des activités domestiques ainsi ke leus conséquances environnementales). Cette demarche devrait t'amener à proposer au chapitre un plan de gestion de cette rivière.

De plus, il me semble que ton milieu d'étude c'est la rivière Yolo et non le quartier Mateba.

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Notre étude a été effectuée sur une étendue de la rivière allant de sa source jusque sur l'avenue Kitona. La population cible a donc été celle vivant le long de la rivière Yolo, précisément du quartier Mateba dans la commune de Ngaba.

II.1.1. HISTORIQUE DU QUARTIER MATEBA

MATEBA est l'un des quartiers constituant la commune de Ngaba, ce nom de MATEBA vient du chef coutumier WUMBU, Monsieur MOLE mais ce dernier n'avait pas expliqué le vrai sens du mot, avant l'indépendance, cette portion de terre marécageuse était occupée par un certain Monsieur RIGHINI expatrier Belge qui s'en servait pour héberger ses troupeaux avec le mouvement de l'indépendance après avoir abandonné tous ses biens le chef coutumiers WUMBU a récupéré toutes ces parties des terres et en a vendue le terrain.

Le premier habitant dépendait de la commune de Mont-Ngafula.

En 1968, l'ancien ministre de l'intérieur Monsieur SINGAWUDYU a découpé les communes, c'est à cet effet que la commune fut créé sous l'ordonnance n°078/054 bis/ du 21 janvier 1968 à nos jours avec le président Mobutu. Selon les successions de 1970 à nos jours, le quartier Mateba a compté 5 chefs du quartier, notamment :

· De 1970-1971 : Monsieur NSWALU

· De 1971-1972 : Monsieur BISIMBA Eugène

· De 1972-1987 : Monsieur NKULA Eugène

· De 1987-1997 : Monsieur ABOYA-NGONGA

· De 1997 à nos jours : Monsieur NSAWANA BISAKA.

II.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le quartier Mateba se trouve :

· Au sud de la commune de Ngaba,

· Au Nord, il est borné par la rivière Yolo qui le sépare du quartier Mukulua, au Sud par l'avenue By-pass qui le sépare du quartier Gombele de la commune de Lemba,

· A l'Est par la rivière yolo qui le sépare du quartier Molo de la commune de Lemba,

· A l'Ouest par la rivière Mungul-Diaka qui le sépare du quartier Bulambemba.

La superficie d'environ 1 Km² et est construit sur un terrain marécageux.

II.1.3. STRUCTRE ORGANISATIONNELLE DU QUARTIER

Le quartier Mateba est dirigé par le chef du quartier et son adjoint, suivi des autres membres du bureau notamment, le secrétaire, un agent chargé de la population, un agent chargé de l'Etat-civil, le collège des Agents recenseurs et est subdivisé en rues dont chacune comportant un chef.

II.1.4. STRUCTURE FONCTIONNELLE

· Le chef du quartier joue plusieurs rôles, principalement il assure l'encadrement administratif de la population et du bureau du quartier, rédige les rapports journaliers, mensuels, puis annuels.

· L'agent chargé de l'Etat-civil, s'occupe de prélèvement des naissances donc des nouveau-nés, nombres des personnes, toutes les informations de chaque rue.

· Le collège des agents recenseurs et le chef de chaque rue travaillent en collaboration.

· Les chefs de rues forment les canaux de communication de chef du quartier au près de ses administrés pour la bonne gouvernance.

· Le bureau du quartier Mateba fonctionne du Lundi au vendredi de 7h30' à 15h30' et samedi de 7h30' à12h00.

· Le quartier comporte 20 avenues et 768 parcelles et comprend les activités telles que :

- Les écoles

- Quelques centres de santé,

- les pharmacies, etc.

II.1.5. SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU QUARTIER MATEBA

La totalité de la population du quartier Mateba est de 16 265 habitant qui :

· nombres des hommes adultes est de 3598 habitants,

· nombre des femmes adultes est de 3771 habitants,

· nombre des enfants garçons est de 4360

· nombre des enfants filles est 4536

II.2. POPULTION CIBLE ET ECHANTILLON

II.2.1. POPULATION CIBLE

a. Définition

Le concept population cible se définit selon ATUNGALE ALPHONSE et MIKA (2008), comme étant l'ensemble des sujets ou des éléments définis par critères établis pour l'étude ; ils ont en commun une ou plusieurs caractéristiques les rendant éligibles.

La population de notre étude est constituée de la population habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba.

II.2.2. ECHANTILLON

a. Définition

ATUNGALE et MIKA (op.cit), définit l'échantillon comme un groupe de sujets tirés d'une population cibles, représentatif de celle-ci. Le nombre de sujets choisis constitue la taille de l'échantillon, obtenue par calcul statique. Cet échantillon doit être présentatif afin de permettre la généralisation.

b. Type de l'échantillon

Dans ce travail de recherche, notre échantillon est de type non probabiliste ou occasionnel sur base de critères de sélection.

c. Critères d'inclusion

Enfin de constituer notre population d'étude, un certain nombre de critères d'inclusion ont été définis :

· Etre habitant du quartier Mateba

· Avoir une parcelle voisinant la rivière

· Etre présent le jour d'enquête

· Avoir la capacité mentale de répondre aux questions

· Participer réellement à notre enquête.

d. Critères d'exclusion

Nous avons retenu comme critères d'exclusion toute personne ne répondant pas aux critères d'inclusions cités ci-haut.

e. Taille de l'échantillon

Notre échantillon est constitué de 30 personnes habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba ayant accepté de répondre à notre questionnaire.

II.3. METHODE, TECHNIQUE, INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES

A. METHODE

Pour notre étude, nous nous sommes servis de l'enquête comme méthode de collecte des données.

B. TECHNIQUE

Pour concrétiser cette méthode, nous avons pu utiliser la technique d'interview, poser les questions aux répondants qui peuvent répondre à un questionnaire sur terrain.

C. INTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES

Enfin de faciliter notre enquête, nous avons élaboré une fiche des questionnaires comme guide d'interview qui nous a servi d'instrument de recherche auquel les enquêtés répondaient librement à nos questions sur les activités domestiques et l'incidence sur la rivière.

II.4. PROCESSUS DE COLLECTE DES DONNEES

L'attestation de recherche délivré par le DECANA en sigle ; celle-ci nous a permis donc de descendre sur terrain d'enquête afin d'entrer directement en contact avec les différentes autorités du quartier Mateba pour obtenir des informations ayant droit à notre objet d'étude.

Notre première rencontre a été avec le Secrétaire du quartier Mateba où nous avions rempli toutes les formalités administratives et financières. Ensuite, nous avions été orientés auprès du chef de quartier avec qui nous avions également eu un entretien fructueux au sujet du déroulement de notre étude. L'accueil a été cordial et bienveillant et nous avons ainsi été autorisés de procéder à la collecte des données proprement dites.

II.5. TRAITEMENT DES DONNEES

Après la vérification de la cohérence des données et de leur codification manuelle, elles ont été saisies à l'aide du logiciel Excel puis elles ont été nettoyées avant d'être exportées sur le SPSS 16.0 pour l'analyse.

A l'aide du progiciel SPSS version 16.0, nous avons utilisé certains paramètres statistiques de l'analyse descriptive dont le tableau de fréquence et de pourcentage.

La fréquence a été réalisée pour observer le nombre des fois où une observation a été faite dans une population étudiée.

CHAPITRE III : RESULTATS (Plan de gestion de la rivière YOLO)

3.1. Analyse et présentation des résultats

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon leur âge

Tranche d'âge

Fi

%

16-26 ans

12

40,0

27-37 ans

6

20,0

38-48 ans

9

30,0

49-59 ans

1

3,3

60-70 ans

2

6,7

Total

30

100,0

Ce tableau nous montre que la majorité des sujets enquêtés soit 40% avaient l'âge de 16-26 ans, suivi de 30% qui appartenaient à la tranche de 38-48 ans, ensuite 2% en avaient de 27-37 ans et enfin, 6,7% et 3,3% en avaient respectivement de 60-70 ans et 49-59 ans.

Tableau n°2 : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'études

Niveau d'études

Fi

%

Secondaire

20

66,7

Supérieur et universitaire

10

33,3

Total

30

100,0

A en croire ce tableau, il en résulte que 66,7% des enquêtés sont du niveau secondaire contre 33,3% du niveau supérieur et universitaire.

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon leur sexe

Sexe des enquêtés

fi

%

Masculin

14

46,7

Féminin

16

53,3

Total

30

100,0

Il découle de notre analyse que la majorité des enquêtés soit 53,3% étaient du sexe féminin contre 46,7% du sexe masculin.

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur Etat-civil

Etat civil

fi

%

Célibataire

15

50,0

Marié

14

46,7

Veuf

1

3,3

Total

30

100,0

Ce tableau nous indique que 50% des enquêtés sont des célibataires, suivi de 46,7% des mariés et enfin 3,3% estun veuf.

Tableau n°5 : Répartition des enquêtés selon leur occupation

Occupation des enquêtés

fi

%

Etude

10

33,3

Fonctionnaire

7

23,3

Vendeur

9

30,0

Sans occupation

4

13,4

Total

30

100,0

Quant à l'occupation des enquêtés, ce tableau nous montre que 33,3% sont préoccupés par les études, suivi de 30% des vendeurs, ensuite 23,3% sont des fonctionnaires et enfin, 13,4% sont des sans occupations.

Tableau n°6 : Répartition des enquêtés selon leur taille de ménage

Taille de ménage

fi

%

Moins de 3 personnes

3

10,0

Plus de 3 personnes

27

90,0

Total

30

100,0

Ce tableau nous montre que 90% des enquêtés ont une taille de plus de 3 personnes par ménage contre 10% de moins de 3 personnes.

Tableau n°7: Existence et type des poubelles

Existence des poubelles

 
 

Oui

27

90,0

Non

3

10,0

Total

30

100,0

Type des poubelles

 
 

Seau

10

33,3

Sachet ou sac

7

23,3

Trou dans le sol

10

33,3

Total

27

90,0

Nombre de fois de vidange de poubelle

 
 

Une fois par semaine

13

43,3

Plus d'une fois par semaine

14

46,7

Total

27

90,0

Ce tableau compilé nous indique que 27 sujets soit 90% ont des poubelles dans leurs parcelles. Parmi eux, 33,3% ont des sceaux et des trous dans le sol contre 23,3% qui ont un sachet ou sac. Et par ailleurs, 46,7% vident leurs poubelles plus d'une fois par semaine contre 43,3% qui en vident moins une fois par semaine.

Tableau n°8 : Technique utilisée dans la gestion des déchets

Technique utilisée dans la gestion des déchets

fi

%

Décharge dans la rivière

12

40,0

Enfouissement dans la parcelle

13

43,3

Incinération

1

3,3

Brulage à l'air libre

1

3,3

Décharge hors parcelle

3

10,0

Total

30

100,0

Pour une bonne gestion des déchets, la majorité des enquêtés soit 43,3% utilisent l'enfouissement dans la parcelle, suivi de 40% qui font la décharge dans la parcelle, ensuite 10% déchargent hors parcelle, et 3,3% font l'incinération et le brûlage à l'air libre.

Tableau n°9 : Relation entre toilette et la rivière

Relation entre toilette et la rivière

fi

%

Oui

16

53,3

Non

14

46,7

Total

30

100,0

Ce tableau nous montre que 53,3% des enquêtés ont dit que leur toilettes sont en relation avec la rivière.

Tableau n°10 : Vidange de la toilette dans la rivière

Vidange de la toilette dans la rivière

Effectifs

Pourcentage

Oui

18

60,0

Non

12

40,0

Total

30

100,0

Il résulte de ce tableau que 60% des enquêtés vident leur toilette dans la rivière contre 40% qui en font autrement.

Tableau n°11 : Distance entre la toilette et la rivière

Distance entre la toilette et la rivière

fi

%

Moins de 5 m

16

53,3

De 6-10 m

5

16,7

Plus de 10 m

9

30,0

Total

30

100,0

Il découle de cette analyse que 53,3% des enquêtés ont moins de 5m de distance entre toilette et rivière, suivi de 30% de plus de 10 m et enfin, 16,7% de 6-10 m.

Tableau n°12 : Direction de l'eau de pluie, existence de canalisation de l'eau de pluie et direction de l'eau canalisée

Direction de l'eau de pluie

fi

%

La rivière

19

63,3

S'enfouit dans le sol

11

36,7

Total

30

100,0

Existence de canalisation de l'eau de pluie

 
 

Oui

16

53,3

Non

14

46,7

Total

30

100,0

Direction de l'eau canalisée

 
 

La rivière

16

53,3

Ce tableau compilé nous renseigne que 63,3% des enquêtés leur eau de pluie prenne la direction de la rivière, suivi de 36,7%. En plus, 16 sujets soit 53,3% ont des canalisations pour l'eau de pluie et tous soulignent cette canalisation prend la direction de la rivière.

Tableau n°13 : Conscience sur le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau et avis sur la continuité de jeter les déchets dans la rivière

Conscience sur le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau

fi

%

Oui

28

93,3

Non

2

6,7

Total

30

100,0

Avis sur la continuité de jeter les déchets dans la rivière

 
 

Continuer

7

23,3

Laisser

23

76,7

Total

30

100,0

Il ressort de ce tableau que 93,3% des enquêtés sont conscients que le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau. En plus, 76,7% ont émis l'avis de laisser de jeter les déchets dans la rivière.

Tableau n°14 : Triage des déchets biodégradable

Triage des déchets biodégradable

fi

%

Oui

10

33,3

Non

20

66,7

Total

30

100,0

Ce tableau nous renseigne que 66,7% ne font pas le triage des déchets biodégradables contre 33,3% seulement qui le font.

Tableau n°15 : Lavage des habits dans la rivière, impact des activités domestiques sur la pollution de l'eau et constat sur l'écoulement anormal de la rivière

Lavage des habits dans la rivière

fi

%

Non

30

100,0

Impact des activités domestiques sur la pollution de l'eau

 
 

Oui

18

60,0

Non

12

40,0

Total

30

100,0

Constat sur l'écoulement anormal de la rivière

 
 

Assainir la rivière

30

100,0

Ce tableau nous informe que 100% des enquêtés ont dit qu'ils ne lavent pas leurs habits dans la rivière. Par ailleurs, 60% reconnaissent que les activités domestiques ont un impact négatif sur la pollution de l'eau. Enfin, 100% des enquêtés assainissent la rivière lors qu'ils constatent que l'écoulement de la rivière est anormal au lieu de la laisser stagner.

3.2. Discussions des résultats

a) Age

Le tableau n°1 nous montre que la majorité des sujets enquêtés soit 40% avaient l'âge de 16-26 ans, suivi de 30% qui appartenaient à la tranche de 38-48 ans, ensuite 2% en avaient de 27-37 ans et enfin, 6,7% et 3,3% en avaient respectivement de 60-70 ans et 49-59 ans.

Ceci montre dans notre enquête, nous avons eu à rencontrer plus la population jeune que les adultes.

b) Niveau d'études

A en croire le tableau n°2, il en résulte que 66,7% des enquêtés sont du niveau secondaire contre 33,3% du niveau supérieur et universitaire.

Ceci se justifie par le fait qu'actuellement la scolarité est encouragée et recommandée particulièrement chez les filles et garçons; c'est pourquoi, au cours de notre étude, nous n'avons rencontré aucun sujet sans niveau d'instruction voire même primaire.

Par contre les données de l'Enquête Démographique et de Santé au Cameroun de 1998 (EDSC-II) montrent par ailleurs que les femmes à aucun niveau d'instruction représentaient une plus grande proportion (22,0%) par rapport à celles du niveau d'instruction primaire (15,2%) et celles du niveau secondaire ou plus (11,3%).

c) Sexe

Il découle de notre analyse que la majorité des enquêtés soit 53,3% étaient du sexe féminin contre 46,7% du sexe masculin.

Ceci se justifie par le fait que dans notre étude, bon nombre des hommes sont préoccupés par les activités journalières et les femmes sont souvent dans la plus part de cas, dans les ménages et celles qui sont préoccupées par les commerces les font généralement près de ménage.

d) Etat-civil

Le tableau n°4 nous indique que 50% des enquêtés sont des célibataires, suivi de 46,7% des mariés et enfin 3,3% est un veuf.

Ceci va de pair avec les résultats trouvés par ATUNGALE Alphonse (2011) qui renchérit que 128 sujets sur 200 (soit 64,0%) étaient célibataires avec enfants contre 50 mariées soit 25,0% des mariés, 13 sujets soit 6,5% et 9 sujets soit 4,5% respectivement Divorcées et veuves.

Il faudrait signaler ici que, nous avions obtenu, une grande proportion de célibataire. Ceci fait appel à la situation des filles mères et surtout au problème de l'union libre, par lequel la femme va rejoindre l'homme à l'occasion d'une grossesse. Par ailleurs, l'état actuel de notre pays influence aussi l'état civil des enquêtés.

e) Occupation

Quant à l'occupation des enquêtés, le tableau n°5 nous montre que 33,3% sont préoccupés par les études, suivi de 30% des vendeurs, ensuite 23,3% sont des fonctionnaires et enfin, 13,4% sont des sans occupations.

Selon le rapport de l'OMS (2010) au Niger, la majeure partie de la population est composée de 10.790.352 habitants relativement jeunes, et cette population habite dans la bande sud du pays où les conditions écologiques sont plus favorables aux activités agricoles. Parce que la population est jeune, le rythme de croissance démographique (3,4% par an) impose à l'Etat un lourd fardeau que le développement socio-économique du pays est actuellement dans l'impossibilité de supporter.

f) Taille de ménage

Le tableau n°6 nous montre que 90% des enquêtés ont une taille de plus de 3 personnes par ménage contre 10% de moins de 3 personnes.

Malgré la crise qui bat le record dans notre pays, on assiste quand même à la situation des familles nombreuses. Ce qui revient à dire que plus il y a peu d'activité, plus les gens sont féconds.

g) Existence et type des poubelles

Le tableau compilé n°7 nous indique que 27 sujets soit 90% ont des poubelles dans leurs parcelles. Parmi eux, 33,3% ont des sceaux et des trous dans le sol contre 23,3% qui ont un sachet ou sac. Et par ailleurs, 46,7% vident leurs poubelles plus d'une fois par semaine contre 43,3% qui en vident moins une fois par semaine.

Selon NKITUAHANGA YENAMAU (2010), 63% de ses enquêtés utilisent des petites poubelles de nature diverse pour stocker leurs ordures (sceau, sac, sachet), 37% des ménages n'utilisent pas des poubelles, ils exposent les ordures sur le sol, soit ils les jettent dans un trou préalablement creusé. Il convient de souligner que la plus part des ménages utilisent des poubelles qui ne remplissent pas des normes d'hygiène. Et les évacuent régulièrement chaque semaine une fois.

h) Technique utilisée dans la gestion des déchets

Pour une bonne gestion des déchets, la majorité des enquêtés soit 43,3% utilisent l'enfouissement dans la parcelle, suivi de 40% qui font la décharge dans la parcelle, ensuite 10% déchargent hors parcelle, et 3,3% font l'incinération et le brûlage à l'air libre.

Selon NKITUAHANGA YENAMAU (Op.cit),souligne qu'aujourd'hui les villes des pays en développement en général, et celles d'Afrique en particulier font partie des villes où la problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. La collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent par une accumulation des ordures ménagères, la création de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers.

i) Relation entre toilette et la rivière et vidange de la toilette dans la rivière

Le tableau n°9 et 10 nous montre que 53,3% des enquêtés ont dit que leur toilettes sont en relation avec la rivière. Par ailleurs, 60% des enquêtés vident leur toilette dans la rivière contre 40% qui en font autrement.

Il sied de signaler que lorsque la toilette est en relation directe avec la rivière constitue un danger permanant pour l'écosystème aquatique qui au finish perturbe son fonctionnement en termes de pollution qui à la longue dégrade la santé de la population en présentant les maladies hydriques.

j) Distance entre la toilette et la rivière

Il découle de cette analyse que 53,3% des enquêtés ont moins de 5m de distance entre toilette et rivière, suivi de 30% de plus de 10 m et enfin, 16,7% de 6-10 m.

Ceci va de pair avec la relation et la vidange. Tellement que bon nombre disposent d'un lien étroit entre la toilette et la rivière alors la distance ne devait pas être de plus.

k) Direction de l'eau de pluie, existence de canalisation de l'eau de pluie et direction de l'eau canalisée

Le tableau n°12 compilé nous renseigne que 63,3% des enquêtés leur eau de pluie prenne la direction de la rivière, suivi de 36,7%. En plus, 16 sujets soit 53,3% ont des canalisations pour l'eau de pluie et tous soulignent cette canalisation prend la direction de la rivière.

Ceci revient à dire que pour des raisons de commodité, certaines parcelles préfèrent canaliser l'eau de pluie vers la rivière pour éviter des nappes d'eau dans la parcelle. Mais ils ignorent que cela a un impact négatif sur la santé de l'homme. Car l'eau canalisée ramasse tous les polluants dans la parcelle pour être déversés dans la rivière.

l) Conscience sur le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau et avis sur la continuité de jeter les déchets dans la rivière

Il ressort du tableau n°13 que 93,3% des enquêtés sont conscients que le jet des immondices dans la rivière comme polluant de l'eau. En plus, 76,7% ont émis l'avis de laisser de jeter les déchets dans la rivière.

Nos résultats montrent que la population enquêtées bien que sentant l'importance de l'eau sont responsable de la pollution de l'eau suite à leurs activités, à cela le souhait d'abandon des jets des déchets ménagers est important.

m) Triage des déchets biodégradable

Le tableau n°14 nous renseigne que 66,7% ne font pas le triage des déchets biodégradables contre 33,3% seulement qui le font. Ceci montre que la pollution de la rivière Yolo est presque globale.

n) Lavage des habits dans la rivière, impact des activités domestiques sur la pollution de l'eau et constat sur l'écoulement anormal de la rivière

Le tableau n°15 nous informe que 100% des enquêtés ont dit qu'ils ne lavent pas leurs habits dans la rivière. Par ailleurs, 60% reconnaissent que les activités domestiques ont un impact négatif sur la pollution de l'eau. Enfin, 100% des enquêtés assainissent la rivière lors qu'ils constatent que l'écoulement de la rivière est anormal au lieu de la laisser stagner.

Qu'on aucun n'ignore, beaucoup des riverains et non riverains souvent ont tendance à laver leurs habits dans la rivière. Mais contrairement à nos enquêtés, conscients de dégâts causés dans la rivière en terme de pollution, sont appelés à ne pas utiliser la même eau.

CONCLUSION

La présente étude qui sanctionne la fin de notre premier cycle d'études universitaire est du type descriptif et se situe dans le domaine de santé publique dans sa composante épidémiologie environnementale.

Elle a été réalisée au sein du Quartier MATEBA dans la Commune de NGABA durant la période allant du .... au ..../...../ 2016.

Le thème développé dans cette étude est « Impact des activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo».

Tout au long de notre étude, nous avons abordé les questions suivantes : Quel est l'impact des activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo ?

Le but poursuivi dans cette étude était de rechercher l'impact qu'ont les activités domestiques sur la pollution de la rivière Yolo, afin de contribuer à la réduction des polluants de l'écosystème aquatique de la ville province de Kinshasa.

Pour atteindre ce but, nous avions assignés les objectifs spécifiques suivants :

· Identifier les enquêtés concernés dans cette étude selon leur profil sociodémographique,

· Décrire les généralités sur l'écologie des rivières tropicales,

· Présenter au moyen d'un schéma conceptuel les activités humaines entrainant les pollutions de rivière ;

· Déterminer les sources de pollution de la rivière ;

· Caractériser les eaux de la rivière Yolo ;

· Evaluer les risques encourus par les populations riveraines;

· Interviewer la population cible sur base de problème recherché ;

· Présenter et interpréter les résultats du terrain,

· Conclure et formuler quelques suggestions sur base des résultats obtenus.

La population de notre étude est constituée de la population habitant le quartier Mateba dans la commune de Ngaba. Et la taille de l'échantillon retenue est de 30 sujets riverains de la rivière Yolo ayant répondu aux critères d'inclusion à l'étude.

Pour constituer notre échantillon, l'étude a fait recours à la technique d'échantillonnage non probabiliste de convenance ou occasionnel.

Pour la collecte des données, nous avons fait recours à la méthode d'enquête sur terrain, concilié par la technique d'interview au moyen d'un questionnaire comme guide d'interview.

Après analyse et traitement des données, nous avons trouvés les résultats qui nous ont permis de confirmer notre hypothèse en disant que les activités domestiques ont un impact négatif sur la pollution de la rivière Yolo.

SUGGESTIONS

· Au Ministère de l'environnement : de mettre en place des services d'assainissement pouvant aider la population à se débarrasser des déchets après utilisation pour les conduire en un endroit approprié ;

· Aux autorités du Quartier : de sensibiliser la population à la prise de conscience au risque qu'elle court en jetant les immondices qui polluent les eaux de cette rivière ;

· A la population riveraine : de bien prendre conscience du risque de pollution et de bien vouloir prendre soin de son environnement.

· Aux futurs chercheurs : Qu'une autre étude soit menée au sein d'un autre Quartier pour confirmer nos résultats et faciliter une meilleure prise de décision.

BIBLIOGRAPHIE

· Aka, E. L., 2002. Caractérisation de l'abiegue et évaluation des effets potentiels sur les populations riveraines de Nkolbikok à Nkolbisson (Yaoundé). Thèse de Master's of Science en gestion de l'eau. Dschang (Cameroun) : Faculté d'Agronomie et Sciences Agricoles, Université de Dschang.

· ATUNGALE (2016), Analyse des paramètres physico-chimiques et bactériologiques des eaux des puits couverts et non couverts. Cas de la cité d'Idiofa. ISP/Kikwit. Option Chimie-Physique.

· ATUNGALE Alphonse (2016), Notes de cours de Biostatistique, destinées aux étudiants de L1 EASI, ISTM-DON PETIT-Lemba-Kin.

· ATUNGALE et MIKA (2016), Notes de cours de Statistique Descritive, G2 Santé, Département de Santé, UPN-Kinshasa.

· Banton, O., Baongoy L.M., 1997. Hydrogéologie : multisciences environnementale des
eaux souterraines
. Quebec (Canada) : PUQI AUPELF-UREF.

· Beaux, J.F., 1997. L'environnement. Paris : Nathan.

· Bernstein, J. D., 1991. Différents approches de contrôle de la pollution et de gestion des

· Burton, J., 2003. Integrated water resources management on a basin level: a training

· Commoner, B., 1970. Threats to the integrity of the nitrogen compounds in soil, water, atmosphere and precipitation; global effect of environmental pollution.London : Singer.company.

· Dajoz, R. ,1985. Précis d'écologie. Paris : Dunod.de Douala, du chenal d'Accès et des eaux côtières. Rotterdam (Hollande):déchets: Instruments réglementaires et économiques. Washington :

· Dejoux, C., 1988. La pollution des eaux continentales africaines : expériences acquises, situation actuelle et perspectives. Paris : ORSTOM.Département d'économie et des transports des sciences de la vie. Yaoundé (Cameroun) : Faculté des sciences. Université de Yaoundé.

· DFID (Department for International Development)., 2003. Handbook for the assessment of catchment water demand and use. United Kingdom: DFID.

· Dupont, A., 1981. Hydraulique urbaine, captage et traitement des eaux. Tome 1. 5e édition. Paris : Eyrolles.

· Eckenfelder, W.W., 1982. Gestion des eaux usées urbaines et industrielles : caractérisation, techniques d'épuration et aspects économiques. Paris : Lavoisier-Tec et doc.

· Fonkou, T., 1991. Contribution à l'étude de Pistiastratiotes L. dans les essais d'épuration des eaux usées au campus de l'université de Yaoundé. Mémoire de maîtrise

· Fonkou, T., 1996. Epuration par voie naturelle des eaux du campus de l'Université de Yaoundé I. Thèse de doctorat de 3e cycle. Yaoundé (Cameroun): Faculté dse sciences. Université de Yaoundé I.

· Fonteh, M.F., 2003. Water for people and the environment. Cameroon water development report: United Nations. Economic commission for AfricaAddisAbeba, Ethiopia.

· Gahungere, C., 1990. Waste water and its effect on the lake Tanganyika. Environmental management in developing countries. Volume 2. Dresden University of technology: Germany.

· Gisèle BAOK (2007), Pollution des eaux et rivières et impact sur les populations riveraines: cas de la rivière Mgoua dans la zone industrielle de Douala-Bassa, Université de Dschang-FASA - Master en gestion de l'eau option environment.

· Guerin ,Thomazeau., 1985. Environnement Tome 1. Paris: ENTPE.

· GWP (Global Water Partnership)., 2000. La gestion intégrée des ressources en eau. Stockholm (Suède): Global Water Partnership.

· GWP (Global Water Partneship)., 2004. ...Integrated water resources management (IWRM) and water efficiency plans by 2005. Sweden: Global water Partnership.

· GWP-CM (Global Water Partnership-Cameroon)., 2006. Stakeholder analysis of the water

· Hach, 1997. Water analysis handbook. 3rd edition. Loveland Colorado (USA): Hach

· Hynes, H.B.N., 1960. The biology of polluted waters. Liverpool: University of Liverpool. INS (Institut National de la Statistique).,2004. Annuaire statistique du Cameroun : édition 2004. Cameroun : INS.

· Kengne, N. I., 2000. Evaluation d'une station d'épuration d'eaux usées domestiques par lagunage à macrophytes à Yaoundé : Performances épuratoires, développement et biocontrôle des diphtèrescalidae. Thèse de 3e cycle. Yaoundé (Cameroun) : Faculté des sciences. Université de Yaoundé I.

· Kerspen, Y., 1998. Les réseaux d'assainissement. Ouagadougou (Burkina Faso) : Ecole Inter Etats des techniciens supérieurs de l'hydraulique et de l'équipement rural.

· Leroy, J. B., 1999. La pollution des eaux. 4e édition. Paris : Presses Universitaires de France.

· Leynaud, G., 1968. Les pollutions thermiques : influence de la température sur la vie aquatique. Paris : Ministère Français de l'agriculture.

· Loé, M.F., 1996. Mémorandum sur la situation environnementale de la ville de Douala. Douala (Cameroun) : Communauté Urbaine de Douala.manual. Canada: UNESCO.

· MINMEE, 2004. Water for africancities phase II (Programme d'appui à la ville de Douala). Yaoundé (Cameroon): MINMEE.

· MINUH, 1983. Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de Douala : annexe N°3- Eau et assainissement. Projet urbain FAC Cameroun. Yaoundé (Cameroun) : MINUH.

· Montiel, A. Husson P.,1991. Pollution des eaux. Paris : Editions techniques Encycl. Méd. Chir.

· Moore, J. W., 1979. Diversity and indicator species as measures of water pollution in a subartic lake. Hydrobiologia 66(1) pp 73-80.

· Morgan, P., 1991. Rural water supplies and sanitation. Hong Kong (Chine): Macmillan. NEI (NetherlandEconomicIntitute)., 1993. Etude de protection environnementale du port

· Odipo, A., 1992. A critical analysis of the problem of the management of hazardous wastes in developing countries, with special emphasis on Kenya. Environmental management in developing countries. Volume 2. Dresden University of technology: Germany.

· ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel), 2002. Contribution de l'ONUDI à la préparation du rapport final et régional au sommet de Rio+10. Cameroun : ONUDI.

· Payne, A.I., 1986. The ecology of tropical lakes and rivers. Great Britain: John Wiley&sons Ltd.

· Programme de Gestion Urbaine (PNUD/Banque Mondiale/CNUEH). Bontoux, J. ,1993. Introduction à l'étude des eaux douces. Liège : CebedocSprd.

· Radoux, M., Cadelli D., Nemcova M., Kemp D., Klaessen D., 1995. Qualité et traitement
des eaux.
Belgique : Fondation universitaire luxembourgeoise.

· Ramade, F., 1982. Eléments d'écologie : écologie appliquée, action de l'homme sur la biosphère. 3e édition. Paris : Mc Graw-Hill.

· Ramade, F., 1992. Précis d'écotoxicologie. Paris : Masson.

· Ramade, F., 1995. Eléments d'écologie : écologie appliquée. 5e édition. ·Paris : Ediscience international.

· Rodier, J., 1996. L'analyse de l'eau : eaux naturelles, eaux résiduaires, eaux de mer. Paris :Dunod ; 8eéditionsector in Cameroon. Yaoundé: Global Water Partnership-Cameroon.

· Sharma, N. P., Dambaug T., Hunt E. Grey D., Okaru V., Rothberg D., 1996. African water resources: challenges and opportunities for sustainable development. World Bank technical paper n° 331. Washington (USA): World Bank

· SOGREAH, ECTA-BTP., 2004. Etude du schéma directeur d'assainissement de la ville de Douala et maîtrise d'oeuvre d'une tranche prioritaire des travaux. Phase 2 : Analyse de la situation actuelle. Douala (Cameroun) : Communauté urbaine de Douala.

· UICN (Union mondiale pour la Nature)., 1999. Elaboration de normes environnementales au Burkina Faso: contribution aux volets eaux et sols. Burkina Faso : Ministère de l'environnement et de l'eau.

· Veyret, Y., Pech. P., 1993. L'homme et l'environnement. Vendome (France) : Imprimerie des presses universitaires de France.

Table des matières

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

0. INTRODUCTION 1

0.1. Problématique 1

0.2. Hypothèse de recherche 2

0.3. But et objectifs 2

0.4. Importance de l'étude 3

0.5. Délimitation de l'étude 3

0.6. Subdivision du travail 4

CHAPITRE I : REVUE DE LITTÉRATURE 5

I.1 Définitions 5

I.2. Ecologie des Rivières Tropicales 6

I.3. Utilisation de l'Eau 7

I.3.1. Utilisation de l'eau dans l'industrie 7

I.3.2. Utilisation de l'eau en agriculture 9

I.3.3. Autres utilisations 9

I.4. Pollution des Eaux de Rivières 9

I.4.1. Historique 9

I.4.2. Source de pollution des rivières 11

I.4.3. Types de pollutions rencontrées dans les rivières 13

I.4.4. Conséquences des pollutions 16

I.5. Gestion Intégrée des Ressources en Eau 21

I.5.2. Les objectifs de la gestion des ressources en eau 23

I.5.3. Gestion intégrée des bassins versants 24

CHAPITRE II : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODE 26

II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 26

II.1.1. HISTORIQUE DU QUARTIER MATEBA 26

II.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE 27

II.1.3. STRUCTRE ORGANISATIONNELLE DU QUARTIER 27

II.1.4. STRUCTURE FONCTIONNELLE 28

II.1.5. SITUATION DEMOGRAPHIQUE DU QUARTIER MATEBA 28

II.2. POPULTION CIBLE ET ECHANTILLON 29

II.2.1. POPULTION CIBLE 29

II.2.2. ECHANTILLON 29

II.3. METHODE, TECHNIQUE, INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES 31

II.4. PROCESSUS DE COLLECTE DES DONNEES 31

II.5. TRAITEMENT DES DONNEES 32

CHAPITRE III : RESULTATS 33

3.1. Analyse et présentation des résultats 33

3.2. Discussions des résultats 42

CONCLUSION 49

SUGGESTIONS 51

BIBLIOGRAPHIE 52

TABLE DES MATIERES............................................................................... 58






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore