évaluation du commerce extérieur dans un panel des pays limitrophes de la RDC de 2013 à 2018.par Germain BYAOMBE MIHALI Institut Supérieur de commerce de Goma - Licence 2020 |
I.1.6 LA NOUVELLE THÉORIEDU COMMERCE INTERNATIONALContrairement à d'autres domaine de l'analyse d'économique où un auteur qui cherche à comprendre l'évolution des idées introduit lui-même une coupure entre les théories anciennes et des théories modernes, la nouvelle du commerce international provient de l'abandon d'une hypothèse centrale de la théorie de HOS, celle de la concurrence parfaite28(*).A l'inverse, la nouvelle théorie caractérise les marchés en postulant qu'ils sont en concurrence imparfaite et qu'il existe des économies d'échelle, rompt avec le cadre d'analyse de l'ancienne et se rapproche de l'économie industrielle en utilisant ces concepts comme « économie industrielle internationale » [Rainelli et Ravix 1991]. I.1.6.1 Fondement et limites des approches traditionnelles29(*)Les premières explications du commerce international est due à Adam SMITH qui fonde les échanges internationaux sur les avantages absolus de coût (un pays exporte s'il produit moins chers que les autres). La limite liée à cette approche est qu'une nation ne disposant d'aucun avantage absolu ne peut participer au commerce international. Les théories traditionnelles, celle de Ricardo et du modèle HOS, en dépit de leurs différencesconsidérables dans leur explication des échanges internationaux, reposent sur deux piliers communs une définitionidentique de la nation et le recours au principe des avantages comparatifs. Ces théories traditionnelles ont fait l'objet au fil du temps de critiques et de remises en cause diverses sur de nombreux points, certains marginaux, d'autres fondamentaux. Il faudrait donc attendre la naissance d'une nouvelle théorie des échanges internationaux pour assisterau développement d'une véritable théorie alternative, ou de moins qui prétend l'être. Pour appréciervéritablement la portée de la nouvelle théorie, il est indispensable de revenir sur les principales questions qui posent problèmes aux théoriestraditionnelles et d'envisager les solutions suggérées par des auteurs ne relevant pas de nouvelle théorie. Rainelli remet en cause les anciennes théories sur quelques points, dont nous citons : · Les avantages comparatifs car les flux commerciaux enregistrés ne peuvent être expliqués par les avantages comparatifs des nations. Face à ce constant, les nouvelles analyses se sont développés dès les années 60, parmi les voies de recherche explorée, les plus importantes sont relatives au rôle joué par la technologie, la différentiation des produits ou rendements croissants d'échelle ; · Le rendement d'échelle constants : sont totalementabsents dans la théorie Ricardienne, des nombreux travaux ont cherché à incorporer cette dimension dans la théorie HOS ; · L'absence des firmes multinationales, cette exclusion a conduit à la naissance de la nouvelle théorie spécifique de la multinationalisation des firmes, soit à des tentatives d'intégration des multinationales dans un cadre expliquant à la fois les échanges internationaux et les investissements à l'étranger ; · Le libre-échange et optimalité : le protectionnisme a pour seul effet, selon les théories traditionnelles, de détériorer le bien-être de la nation qui le met en place et le problème est que l'on ne sait pas mesurer les interventions publiques sur les flux commerciaux. * 28M. Rainelli, la nouvelle théorie du commerce international, op cit, pp. 7-20 * 29 Ibid. |
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