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La communication du tourisme en zone de conflit. Le cas des communes de Ziguinchor et Djembering (basse Casamance).


par Pape Mactar Diaw
Université Assane Seck de Ziguinchor - Master en tourisme 2020
  

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Chapitre 2. Cadre d'étude et méthodologie

Dans ce chapitre, il s'agira de faire une présentation du cadre d'étude par un processus de description des différentes méthodes adaptées pour la recherche des informations. Pour ce faire, nous nous intéresserons d'abord au cadre général de l'étude, ensuite à la présentation et à la délimitation des milieux spécifiques étudiés, puis aux potentialités économiques. Enfin, nous nous intéressons aux différentes méthodes entreprises pour le recueil des données en montrant également les techniques utilisées pour la collecte de ces données.

2.1 Cadre général des communes de Ziguinchor et Djembéring

Notre champ d'étude se trouve dans la région de Ziguinchor. Cette dernière se caractérise par un découpage administratif composé de trois départements, dont Oussouye, Ziguinchor et Bignona. Géographiquement, elle occupe une part dans la partie méridionale du pays. Elle est dans la Basse Casamance.40 La région de Ziguinchor dans son étendue couvre une superficie de 7.339 km2, soit 3,7% de l'ensemble du territoire national (Keita, 2013). Elle est limitée au Sud par la République lusophone de Guinée Bissau, au Nord par la République anglophone de Gambie, à l'Ouest par l'Océan Atlantique et à l'Est par la région de Sédhiou.

2.1.1 Délimitation, localisation géographique et cadre spécifique

Pour ce travail, nous nous sommes précisément intéressé aux communes de Ziguinchor et de Djembéring comme vous pouvez le constatez sur la carte de géolocalisation ci-dessous. Pour la Commune de Ziguinchor, couvrant une densité de 17. 597 hab. /km2 sur une superficie de 900 ha (9km2), ses coordonnées géographiques se situent entre 12°33'40 Nord et 16°17'00 ouest. Elle est accessible par voie maritime, aérienne ou par la route sur une distance maximale de 450km. Djembéring est situé à 10km au nord de Cap-Skirring et à 60km de Ziguinchor dans le département d'Oussouye et dans l'arrondissement de Cabrousse. Les coordonnées géographiques sont 12°28'01 Nord et 16°46'50 Ouest avec une altitude de 2m (ANSD, 2013).

40 La Casamance regroupant trois régions naturelles : la basse, la moyenne et la haute Casamance, c'est-à-dire Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

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Figure 1 : Carte administrative et de localisation des communes de Ziguinchor et Djembéring

2.1.2 Potentialités et activités économiques

La région de Ziguinchor, de manière générale, regorge de ressources forestières énormes. Les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, du transport et du tourisme sont aussi des activités économiques très importantes dans cette partie du pays. Ainsi, la région est considérée comme le grenier du Sénégal car elle possède toutes les conditions pluviométriques et topographiques nécessaires pour le secteur agricole notamment. Sur ce plan, des services sur la question sont chargés de piloter des politiques via ses services techniques de l'Etat présente sur place. A l'instar de la Direction régionale du développement durable (DRDR), nous avons aussi des Services départementaux du développement durable (SDDR), le projet d'appui au développement de la Casamance (PADERCA), le Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC) ou encore l'Agence nationale pour le conseil agricole (ANCAR).

Compte tenu de la fertilité de ses sols, la région bénéficie d'un statut agro-sylvo-pastoral. Cependant, pour cause d'insécurité, on a noté le déplacement forcé des plusieurs troupeaux vers la région de Kolda et vers la République anglophone de Gambie. Mais, le cheptel reste encore important et on y compte plusieurs espèces animales (bovins, ovins, caprins, porcins, volaille). Par conséquent, la région dépend à plus de 90% (ANSD, 2015) des autres régions du pays et

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les importations des pays comme la Gambie et la Guinée Bissau restent faibles pour les approvisionnements. On note la présence aussi des services techniques comme l'Inspection régionale des services vétérinaires et les inspections départementales de Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Par ailleurs, La région est confrontée depuis plusieurs années à des problèmes liés notamment à l'enclavement. Au sud du pays, l'inévitable traversée de la Gambie demeurait un calvaire jusqu'à la réalisation du pont Farafégné grâce à un projet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Sur le plan des transports terrestres, le réseau routier a connu une nette amélioration de l'ordre de 6%41, selon une étude de l'ANSD42 en 2015. Ce réseau se compose de :

? 185 km de routes nationales entièrement bitumées ;

? 95 km de routes régionales avec 83 km bitumées ;

? 489 km de routes départementales avec 98 km bitumées ;

? 65 km de voiries urbaines avec 49 km bitumées ;

? 270 km de routes non classées.

Les infrastructures portuaires sont aussi développées dans la région avec trois navires de croisières pour les personnes et les marchandises (Aline Sitoe Diatta, Aguène et Diambone) et des navires Roro43. Selon toujours l'ANSD, les aéroports de Ziguinchor et Cap-Skirring ont enregistré un total de 2.707 aéronefs pour 65. 637 passagers pour les mouvements intérieurs. Cependant, la position géographique de la région constitue un atout favorable pour le déplacement des résidents ainsi que celui des non-résidents. Avec ses quais de pêches de Boudody, Goumel et du Cap-Skirring, en passant par ses usines de traitement et de transformation des ressources halieutiques, la région de Ziguinchor enregistre plus 65.000 tonnes de produits par an soit une valeur de 23.39 milliards de franc CFA et 16.35% de la production nationale, selon le Ministre de l'économie maritime Oumar Gueye en 2017 (APS, 2018).

Au plan touristique, le Sénégal dans son ensemble bénéficie de retombées significatives ; le secteur tourisme contribue fortement au développement économique du pays. Le tourisme est un secteur prolifique, une des rares activités socio-économiques à avoir des liens connexes

41 Ibid.

42 Ibid.

43 Navire destiné au transport de véhicule entre Dakar et Ziguinchor.

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directs avec les autres secteurs de l'économie (transport, agriculture, pêche...). Depuis 1991, ce secteur non moins important, occupe la deuxième place au plan économique avec un chiffre d'affaire de plus de 400 milliards de franc CFA. Cependant, dans un diagnostic du secteur, le MTTA (LPST, 2005) révèle plusieurs anomalies qui affectent l'activité au plan national, notamment :

· Faible structuration de l'offre et déficit de promotion du produit ;

· Inadéquation du profil de l'investissement et des moyens de financement ;

· Lourde fiscalité ;

· Difficultés d'accès au foncier ;

· Faible maîtrise des retombées du tourisme au niveau local ;

· Déficit organisationnel de l'environnement commercial avec notamment le développement de l'informel ;

· Saisonnalité de la demande ;

· Faible diversification du produit ;

· Insuffisance des moyens de promotion ;

· Faible niveau de qualité des prestations de services ;

· Système de transport aérien inadapté.

En effet, certains de ces facteurs sont notoires dans les deux zones étudiées. On y note un défaut de communication surtout.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe