La région de Ziguinchor, de manière
générale, regorge de ressources forestières
énormes. Les secteurs de l'agriculture, de l'élevage, de la
pêche, du transport et du tourisme sont aussi des activités
économiques très importantes dans cette partie du pays. Ainsi, la
région est considérée comme le grenier du
Sénégal car elle possède toutes les conditions
pluviométriques et topographiques nécessaires pour le secteur
agricole notamment. Sur ce plan, des services sur la question sont
chargés de piloter des politiques via ses services techniques de l'Etat
présente sur place. A l'instar de la Direction régionale du
développement durable (DRDR), nous avons aussi des Services
départementaux du développement durable (SDDR), le projet d'appui
au développement de la Casamance (PADERCA), le Projet pôle de
développement de la Casamance (PPDC) ou encore l'Agence nationale pour
le conseil agricole (ANCAR).
Compte tenu de la fertilité de ses sols, la
région bénéficie d'un statut agro-sylvo-pastoral.
Cependant, pour cause d'insécurité, on a noté le
déplacement forcé des plusieurs troupeaux vers la région
de Kolda et vers la République anglophone de Gambie. Mais, le cheptel
reste encore important et on y compte plusieurs espèces animales
(bovins, ovins, caprins, porcins, volaille). Par conséquent, la
région dépend à plus de 90% (ANSD, 2015) des autres
régions du pays et
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les importations des pays comme la Gambie et la Guinée
Bissau restent faibles pour les approvisionnements. On note la présence
aussi des services techniques comme l'Inspection régionale des services
vétérinaires et les inspections départementales de
Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Par ailleurs, La région est
confrontée depuis plusieurs années à des problèmes
liés notamment à l'enclavement. Au sud du pays,
l'inévitable traversée de la Gambie demeurait un calvaire
jusqu'à la réalisation du pont Farafégné
grâce à un projet de la Communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Sur le plan des transports terrestres,
le réseau routier a connu une nette amélioration de l'ordre de
6%41, selon une étude de l'ANSD42 en 2015. Ce
réseau se compose de :
? 185 km de routes nationales entièrement bitumées
;
? 95 km de routes régionales avec 83 km bitumées
;
? 489 km de routes départementales avec 98 km
bitumées ;
? 65 km de voiries urbaines avec 49 km bitumées ;
? 270 km de routes non classées.
Les infrastructures portuaires sont aussi
développées dans la région avec trois navires de
croisières pour les personnes et les marchandises (Aline Sitoe Diatta,
Aguène et Diambone) et des navires Roro43. Selon toujours
l'ANSD, les aéroports de Ziguinchor et Cap-Skirring ont
enregistré un total de 2.707 aéronefs pour 65. 637 passagers pour
les mouvements intérieurs. Cependant, la position géographique de
la région constitue un atout favorable pour le déplacement des
résidents ainsi que celui des non-résidents. Avec ses quais de
pêches de Boudody, Goumel et du Cap-Skirring, en passant par ses usines
de traitement et de transformation des ressources halieutiques, la
région de Ziguinchor enregistre plus 65.000 tonnes de produits par an
soit une valeur de 23.39 milliards de franc CFA et 16.35% de la production
nationale, selon le Ministre de l'économie maritime Oumar Gueye en 2017
(APS, 2018).
Au plan touristique, le Sénégal dans son
ensemble bénéficie de retombées significatives ; le
secteur tourisme contribue fortement au développement économique
du pays. Le tourisme est un secteur prolifique, une des rares activités
socio-économiques à avoir des liens connexes
41 Ibid.
42 Ibid.
43 Navire destiné au transport de
véhicule entre Dakar et Ziguinchor.
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directs avec les autres secteurs de l'économie
(transport, agriculture, pêche...). Depuis 1991, ce secteur non moins
important, occupe la deuxième place au plan économique avec un
chiffre d'affaire de plus de 400 milliards de franc CFA. Cependant, dans un
diagnostic du secteur, le MTTA (LPST, 2005) révèle plusieurs
anomalies qui affectent l'activité au plan national, notamment :
· Faible structuration de l'offre et déficit de
promotion du produit ;
· Inadéquation du profil de l'investissement et des
moyens de financement ;
· Lourde fiscalité ;
· Difficultés d'accès au foncier ;
· Faible maîtrise des retombées du tourisme au
niveau local ;
· Déficit organisationnel de l'environnement
commercial avec notamment le développement de l'informel ;
· Saisonnalité de la demande ;
· Faible diversification du produit ;
· Insuffisance des moyens de promotion ;
· Faible niveau de qualité des prestations de
services ;
· Système de transport aérien
inadapté.
En effet, certains de ces facteurs sont notoires dans les
deux zones étudiées. On y note un défaut de communication
surtout.