UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA
B.P : 225 MBUJIMAYI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
« Les biens échangeables et croissance
économique en Rd. Congo »
Travail de Fin d'Etudes présenté et défendu
en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Economiques de
Gestion
Option : Economie
Par : MALANGU KABANGU Moïse
Année Académique 2019-2020
I
Epigraphe
récolte »
« Qui parle sème ; qui
écoute
PHYTHAGORE
II
DEDICACE
Au Créateur du ciel et de la terre
A mes très Chers parents KABANGU KALALA Pierre et
Bernadette
TSHIYAMBA ;
A ma Chère Tante Jeannette MBOMBO ;
A mon Directeur Monsieur le Professeur KALONJI NSENGA Joseph
et
Rapporteur de ce travail Madame Assistante NGOMBA KABONGO
Esther Au Révérend Abbé Célestin Maurice
MBAYA Au Révérend Père Honoré KADIMA A la
Révérende Soeur Rose NTANGA A Jaël NGALULA, ma
très Chère Epouse A mes oncles et tantes A mes
Frères et Soeurs Aux amis et collègues de promotion ; A
tous ceux qui me sont chers.
MALANGU KABANGU Moïse
III
REMERCIEMENTS
Arriver au terme de ses études quel que soit le niveau
ou cycle, cela n'est pas un fait de hasard, c'est le fruit de peines et
d'endurances multiples.
Ainsi, pour batailler ce chemin quinquennal, nous n'avons pas
été seul, nous avons bénéficié le soutien de
certaines personnes à qui ce travail remercie.
Déprime à bord, notre gratitude va à
l'endroit de l'Eternel Dieu Tout puissant, Maitre de temps et de circonstances
;
A la Révérende Soeur Jeannette MBOMBO pour ses
multiples sacrifices ;
A mon Directeur Joseph KALONJI NSENGA et Rapporteur Madame
Esther NGOMBA KABONGO de ce travail qui ont donné le sens au travail
;
Aux professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la
Faculté de Sciences Economiques et de Gestion pour leur
disponibilité dans les échanges scientifiques ;
Au Révérend Abbé Célestin Maurice
MBAYA pour ses multiples sacrifices envers nous au plan spirituel ;
A mon épouse, Jaël NGALULA KABONGO qui m'a
encouragé à persévérer quel que soit le moment;
A la Révérende Soeur Rose NTANGA qui nous a
appris à pêcher au lieu et place à mendier ;
Aux amis et collègues de promotion pour l'esprit de
partage au plan scientifique;
A tous ceux qui nous ont soutenu d'une manière ou d'une
autre, trouvent ici l'expression de notre gratitude.
MALANGU KABANGU Moïse
IV
IN MEMORIUM
Une pensée pieuse avec consternation en mémoire de
(d') :
Astrid MUSUMBA, notre chère Maman d'heureuse
mémoire ;
Augustin NGINDU, frère aimé d'heureuse
mémoire ;
Tous ceux qui nous sont arrachés de notre affection, Paix
à leurs âmes.
MALANGU KABANGU Moïse
V
LISTE DES ABREVIATIONS B.C.C : Banque Centrale
du Congo
D.W : Durbin Watson
F : Test de Ficher
F.M.I : Fonds Monétaire International
GATT : Accord Général sur les Tarifs douaniers et
le Commerce
I.D.E : Investissement Direct à l'Etranger
I.N.S : Institut National de Statistique
M.P : Matières Premières
M.P. : Matières Premières
O.C.D.E : Organisation de Coopération et de
Développement Economique
P.I.B : Produit Intérieur Brut
P.N.U.D : Programme National des Nations Unies pour le
DéveloppementProd : Production
R.D.C : République Démocratique du Congo
Rec.Agri : Recettes de produits agricoles
Rec.Ind : Recettes de produits industriels
Rec.MinHyd : Recettes de produits miniers et hydrocarbures
T : test de student
U.E : Union Européenne
U.S.A : Etas unis d'Amérique
U.S.D : Dollars américains
LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES
Tableau 001 : Cours de principaux minerais
Tableau 002 : cours mondiale du Cuivre Coté
Tableau 003 : Cours du zinc-cobalt-or
Tableau 004 : Cours du pétrole
Tableau 005 : Evolution de cours de produits
végétaux
Tableau 006 : Cours de principaux produits végétaux
exportés
Tableau 007 : Exportations de la RDC par destination
Tableau 008 : Répartition de recettes issues des
exportations
Tableau 009 : Importations de la RDC par pays ou région de
provenance hausse
Tableau 010 : termes de l'échange
Tableau 011 : Recettes des importations
Tableau 012 : Balance de paiement en millions de dollars
Tableau n° 013 : Recettes issues des exportations de
produits miniers et hydrocarbures
Tableau n°014 : Recettes de produits agricoles
Tableau n°015 : Recettes de produits industriels
Tableau n°016 : Part en pourcentage des exportations dans le
P.I.B
Tableau 017 : Balance commerciale
Tableau 018 : Estimation des paramètres
Tableau n°019 : Test de stationnarité de la
série P.I.B
Tableau n°020 : Les autres tests de validation
GRAPHIQUES
Graphique 001 : Evolution de cours mondiale du cuivre Graphique
002 : Cours de 3 minerais
Graphique 003 : cours de produits végétaux
exportés Graphique 004 : Evolution des recettes des exportations
Graphique 005 : Le terme de l'échange
DIAGRAMMES
VI
Diagramme n°001 : Répartition des recettes des
exportations
1
0.1. INTRODUCTION
De nos jours, aucun pays ne peut vivre en autarcie. A
l'avènement de l'ère industrielle, plusieurs nations avaient pour
préoccupation la croissance et le développement de leurs
économies comme l'un des objectifs du carré magique de Nicolas
Kaldor.
C'est dans ce contexte qu'Adam Smith se lance sur la
scène et publie : «La richesse des
nations», principal ouvrage dans lequel il évoque
plusieurs théories notamment : la théorie de sentiments moraux
d'une part et d'autre part celle des avantages absolus qui justifie le commerce
extérieur ; c'est dans cette dernière qu'il évoque la
notion du commerce international.
Le commerce extérieur devenu mode par excellence
d'échange de biens, services et capitaux entre les nations, n'est
possible qu'avec la division du travail devenu un paradoxe auquel les
entreprises ne peuvent s'échapper. Soutient cet économiste
écossais.
La division du travail a trois avantages :
Premièrement, l'accroissement de l'habileté de l'ouvrier augmente
la quantité de produits qu'il peut réaliser ;
Deuxièmement, le gain de temps qui se perd en passant d'un ouvrage
à l'autre peut être réutilisé dans une autre
activité ; Troisièmement, la division du travail serait à
l'origine de l'invention de toutes les machines propres à abréger
et à faciliter le travail.
C'est dans la même visée, que David Ricardo
publie : «Principes d'économie politique et des
impôts», pour affiner la théorie des avantages
comparatifs en apportant une nouvelle dimension qui est la
spécialisation du travail. Pour cet économiste, mêmes les
nations les moins nanties, peuvent profiter du gain de l'échange
international par ce procédé et cela a été
prouvé à travers le tableau d'échange de draps et vin
entre le Portugal et l'Angleterre1. Dès lors, beaucoup
d'Etats se sont donnés aux échanges internationaux et ce commerce
est devenu la source de prospérité.
A l'ère de la première mondialisation, le volume
des échanges internationaux a connu une croissance
accélérée, occasionnée par la révolution
industrielle et la mondialisation. Ce fut la période de succès de
pensées classiques telles que : « laisser-faire,
laisser-passer ».
L'époque comprise entre les deux guerres mondiales a
été plus marquée par la recrudescence des échanges
commerciaux dérivant de la montée de protectionnisme
1 RICARDO D. (1817), Des principes de
l'économie politique et de l'impôt,
Réédition, Flammarion, 1977, p87.
2
commercial entre les nations en faisant soit recours aux
barrières tarifaires ou celles non tarifaires. Cette politique
commerciale avait pour thèse la protection de l'industrie naissante
d'une part et d'autre part permettre aux Etats d'obtenir les moyens de
fonctionnement en passant par le canal de la douane.
Dans le but de venir au chevet des échanges
commerciaux, il a été mis en place un processus devant supprimer
de barrières économiques qui alla du GATT jusqu'à la
création de l'Organisation Mondiale du Commerce pour libéraliser
le commerce international. Toutefois, certains auteurs pensent que ce commerce
est enrichissant pour les économies développées et
appauvrissant les petites économies.
Nous basant sur la notion de la périphérie et du
centre, il sied de rappeler que les pays détenant une grande part de
matières premières sont assimilés aux zones d'exploitation
et ceux ayant la facilité de la technologie comme zone de
transformation.
Par ailleurs, certains pays possèdent nombreuses
richesses et ne parviennent pas à décoller alors qu'ils sont
potentiellement riches.
Le cas le plus choquant est celui de la République
Démocratique du Congo, réputée pays scandale
géologique de par ses nombreux gisements en Or, Coltan, Diamant et bien
d'autres. Ces atouts non négligeables ont permis la nation d'occuper la
première place au monde dans la production du Cobalt, un des minerais
stratégiques le plus recherché.
Depuis plusieurs décennies, la croissance
économique demeure l'un des objectifs incontournables de toutes les
économies du monde en générale et de la RDC en particulier
qui est soutenue majoritairement par le secteur primaire qui est voué
à l'exportation de matières premières et de produits
agricoles à l'état brut. Notons que cette économie est
beaucoup plus soutenue par le secteur primaire seul contribue à la
formation du P.I.B national avec un taux qui se lève qu'à hauteur
de 72,4%2.
Cependant, le constat reste amère au regard de la
proportion de contribution du secteur secondaire à la croissance
économique qui reste très faible se justifiant par la faible
niveau d'industrialisation du pays dans la capacité à transformer
ces minerais en produits finis
2 Ministère des affaires
étrangères-RD. Congo, Programme d'Action en faveur des Pays les
Moins Avancés (PMA) pour la décennie 2011-2020, p20.
3
au plan local. Ainsi, la contribution du secteur secondaire
à la croissance économique reste quasiment basse avec 0,7% contre
4,7% provenant du secteur primaire3.
Le solde de la balance de paiement étant
déficitaire, cela a entrainé un déficit de toutes ses
composantes. Cette dépendance externe se manifeste par un niveau
d'importation très accentué se situant à 47,6%4
en faisant recours aux biens d'investissements et autres biens. Ce qui a pour
conséquence la fuite des capitaux vers l'étranger.
Restant dans le même contexte de relations externes, le
programme Mise en oeuvre en faveur de pays les moins avancées renseigne
que le volume des échanges commerciaux de la R.D.C avec ses voisins est
en déficit, La République démocratique du Congo occupe,
que ce soit à l'import/export ou en volume/valeur, la 4ème place
par rapport à ses voisins avec en termes de croissance du commerce
(index synthétique du commerce), après la Zambie, le Rwanda et
l'Uganda. Les exportations ont connu une augmentation bien que les volumes
soient faibles. Selon le World Development Indicators, Banque Mondiale
citée par ce document.
Eu égard à ce qui précède,
l'économie congolaise reste extravertie avec la production plus
orientée à l'exportation brute de matières
premières. La situation socio-économique désastreuse
caractérisée par un niveau d'emploi essentiellement agricole en
raison de 71,2 % des actifs occupés ; 24,4 % des gens évoluent
dans le commerce ou les services, et 4,4 % dans l'industrie (INS,
2014)5. Chômage accentuée s'élevant à
47,9%, une pauvreté aigue, une forte proportion du taux de
mortalité estimé à 91,1%6, et autres faits non
cités nous en passons.
Face au tableau mitigé de la vie économique du
pays sous étude, la curiosité scientifique après analyse
de problèmes, a suscité en nous les questions suivantes :
? Quel est l'apport de biens échangeables à
l'économie congolaise ? ? Quels sont les produits moteurs de ces biens
?
3 BCC, Rapport annuel 2018, Kinshasa,
p6.
4 Idem, p102.
5 PNUD, Rapport annuel : Croissance
inclusive, développement durable et défi de la
décentralisation en République démocratique du Congo,
2016, p71.
6 Ngonga, N. et Tombola, C.,
Vulnérabilité économique et résilience : Comment
la RDC résiste !, In Revue cingolaise de politique
économique, vol. 1, N°. 1, mars 2015, p61.
4
0.2. HYPOTHESE
Eu égard aux questions posées dans la
problématique, nous proposons les réponses provisoires
ci-après :
? Selon les nombreux rapports lus tels que le rapport de PNUD,
ceux de la BCC et d'autres, il ressort que les biens échangeables sont
porteurs de la croissance économique en RDC.
? Après lecture et autres analyses, l'expérience
montre que le Cobalt, le Cuivre, le Zinc et autres minerais qui sont au coeur
de cette croissance étant donné que leur demande ne cesse de
croitre.
Telles sont les réponses provisoires qui peuvent
être confirmées ou infirmées par
ce travail.
0.3. CHOIX DU SUJET
Le choix de cette thématique est motivé par le
souci de rendre la RDC compétitive sur le marché international
comme les autres pays, en dénichant les principaux goulots
d'étranglements de son décollage économique à
travers les richesses qu'elle dispose par rapport aux autres nations.
0.4. Intérêt du sujet
L'intérêt de ce sujet peut être perçu
sous deux angles :
Sur le plan personnel : il me permet de proposer de
remèdes aux problèmes ou réalités
économiques qui semblent être délicates ;
Sur le plan pratique, il permet aux décideurs de
prendre de mesures importantes pour résoudre les problèmes
économiques évoqués par ce travail.
0.5. Objectifs de l'étude
0.5.1. Objectif général
La mission principale que se confie ce travail est de montrer
et promouvoir la croissance économique de la RDC à travers le
commerce international ;
0.5.2. Objectifs spécifiques
? Analyser la balance commerciale de la RDC ;
? Montrer la part de biens échangeables de la RDC dans son
économie ;
5
? Proposer des mesures pour l'avenir. 0.6. METHODES ET
TECHNIQUES
0.6.1. METHODES
Les méthodes peuvent être comprises comme un
ensemble des procédés opérationnels ou intellectuels par
lesquels une discipline cherche à étudier les
vérités qu'elle poursuit, démontre et
vérifie.7
Pour être précis et claires dans ce travail, nous
avons usé les méthodes et techniques ci-après pour
atteindre notre objectif.
? La méthode historique nous a permis de faire un bref
aperçu sur les évènements passés et leurs
évolutions dans le temps et l'espace cas du processus ayant conduit
à la mise en place de l'O.M.C et les théories
économiques.
? La méthode analytique a contribué à la
rédaction de ce travail dans l'analyse de faits sociaux observés
et le gain à profiter. Ici, nous avons passés en revue
l'évolution de certains paramètres dans le temps ;
? La méthode comparative nous a permis d'établir
une comparaison entre les données présentées par les
rapports de la BCC pour différentes périodes exploitées
dans ce travail.
0.6.2. TECHNIQUES
Selon J.W. GODE, les techniques sont des outils
utilisés dans la collecte des informations (chiffrées ou non) qui
devront plus tard être soumises à l'interprétation et
à l'explication grâce aux méthodes8.
Nous avons fait recours aux techniques suivantes :
? La technique documentaire, consistant à nous donner
les orientations sur l'usage de l'ensemble de documents ayant trait au sujet
traité. Dans ce travail, elle nous a permis de passer en revue les
ouvrages touchant à l'étude ;
7 KUYUNSA Gilbert et SHOMBA Sylvain,
Initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales,
éd. PUZ, Kinshasa, 2007, p.11.
8 GODE. J.W., Méthod in social
research, MC Graw Hill company, New York, 1952,
p5.
? La technique statistique, elle consiste à
présenter les données de manière quantitative et
homogène dans une période donnée9. Elle nous a
aidé à analyser et quantifier les données recueillies en
vue d'une prise des décisions rationnelles.
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
Le présent travail, a pour champ d'étude le
territoire national, la RDC dans l'espace de temps compris entre 2009-2018,
soit dix (10 ans).
0.8. PLAN DU TRAVAIL
Ce travail comporte 3 chapitres subdivisés en sections
:
? Le premier chapitre est celui de l'approche théorique et
conceptuelle ;
? Le deuxième chapitre traite le comportement de biens
échangeables de la RDC ;
? Et enfin, le troisième chapitre traite de biens
échangeables et croissance économique en R.D.C.
6
9 Idem, p5.
7
Chapitre I : Approche conceptuelle et
théorique
Ce chapitre a deux sections, la première est
consacrée aux concepts évoqués par ce travail et la
deuxième aux théories sut le commerce international.
Section 1 : définition de concepts
1.1.1. Le commerce extérieur
Est celui qui comprend l'ensemble des échanges entre
habitants des pays différents. Il se subdivise en commerce
d'exportation, d'importation et de transit.
Le commerce d'exportation consiste à vendre en dehors
de limites frontalières les biens produits dans un autre pays.
1.1.2. Les biens échangeables
Selon le cours de monnaie et crédit, on appelle biens
échangeables, tout bien faisant objet de transactions
internationales.
1.1.3. La croissance économique
Selon le cours de croissance et fluctuations
économiques, on définit la croissance économique comme
toute variation de la production durant une période donnée
généralement un an.
1.1.4. La douane
La DGDA est une Entreprise publique chargée de la
perception des droits et taxes sur les marchandises importées,
exportées et certains produits fabriqués localement et jouit
d'une personnalité juridique .ce service des douanes est le premier
pourvoyeur des recettes de l'Etat10.
1.1.5. Recette douanière
La recette douanière est l'ensemble des droits et taxes
perçus par la douane pour le compte de l'Etat. Elles sont
considérées également comme le niveau d'entré des
deniers publics dans le trésor public. Elles constituent le niveau de
participation de la douane dans le budget de l'Etat .Elles sont donc
considérées comme apport pécuniaire de la douane dans la
caisse de l'Etat.
10 BOZOBI Ekaboko, le système douanier en RDC,
Ed CRP, Kinshasa, 2007, pp6_7.
8
1.1.6. Tarifs douaniers
La loi tarifaire contient toutes les modalités de
taxation, c'est-à-dire pour taxer la marchandise à l'importation
ou à l'exportation la douane se réfère au tarif des droits
et taxes à l'import et export. Les marchandises sont
dédouanées en vertu d'une déclaration
détaillée souscrite par de déclarant ou opérateur
économique lui-même.
1.1.7. Politique commerciale : c'est
l'ensemble des mesures prises par le gouvernement dans le cadre du commerce
international. A cet effet, nous pouvons parler du libéralisme et du
protectionnisme.
1.1.7.1. Libéralisme : est une
politique commerciale qui consiste à faire circuler librement les
produits et services sans obstacles frontalières entre les Etats.
1.1.7.2. Protectionniste : est une politique
commerciale visant à imposer aux biens étrangers certains
obstacles à l'entrée dans un territoire étranger.
Section 2 : Théorie du commerce international
1.2.1. Théories mercantilistes
Selon les pionniers de cette doctrine les transactions
commerciales sont une occasion de conflits qui ne profitent que les plus forts.
C'est cette idée qu'arrive à comprendre pour quoi pendant des
siècles, les penseurs les plus célèbres et certains
politiciens spécialistes du tiers-monde, citons en passant SAMIR AMIN,
GUNDER et les autres ont pu penser que cet échange était
improductif11. Mais au lieu de chercher à établir les
régimes purement autarciques, les mercantilistes ont tenté
d'instaurer des conditions dans lesquelles les échanges internationaux
profiteraient à un pays au détriment des autres
coéchangistes. Même si l'échange est improductif par
lui-même, chaque nation en particulier a la possibilité d'orienter
l'échange vers son propre intérêt, au dépend des
autres coéchangistes12. Comme seul le plus fort peut tirer
profit du commerce international, ce sont les avantages absolus d'un pays qui
déterminent les courants d'échanges. Plusieurs doctrines ont
été développées pour justifier cette
thèse.
11 SAMIRAMIN, Science
économique et développement endogène, Presse de
l'UNESCO, Paris, 1986, p72.
12 B. BURGENMEIER, analyse et
politiques économique, 2ème éd. Economica,
Paris, 1985, p365.
9
1.2.2. Le bullionisme espagnol
Pour cette doctrine, la richesse d'un pays s'identifie au
stock de métaux précieux. L'idéal pour cette doctrine
reste l'excédent de la balance commerciale, dès lors ils vont
petit à petit jusqu'à la mise en place du protectionnisme dans un
but de freiner les importations de leurs concurrents.
1.2.3. Le mercantilisme commercial anglais
Comme il en était le cas au 17ème
siècle avec l'Espagne et l'Angleterre tiraient profit du commerce
international. Ce courant est marqué par les travaux de Thomas Mun et
John Lock qui ont montré l'importance des échanges
extérieurs et en particulier du commerce maritime. Les actes de
navigation édictés par Cromwell s'inspirent de ses analyses : il
stipule que tout navire entrant ou sortant d'un port anglais doit battre
pavillon anglais ou celui du pays d'origine ou de destination du produit. C'est
cette règlementation qui a fortement stimulé la puissance
maritime et commerciale Britannique.
1.2.4. Le mercantilisme industriel
Colbert croyait que le développement d'une nation
tenait à la qualification de sa main-d'oeuvre. Or, les industries
nécessitant la qualification élevée sont essentiellement
vouées à produire les biens lux. Afin de permettre l'implantation
des industries modernes et pour y arriver il faut interdire les importations.
Ainsi, cette forme de mercantilisme préconise que la valeur d'un bien
dépend du travail qui lui incorporé ce qui amène la
croissance économique.
1.2.5. Théories classiques de l'échange
international
1.2.5.1. La théorie des avantages
absolus
Elle est l'oeuvre de l'économiste écossé
Adam Smith qui en 1776 a publié l'ouvrage « Richesses de nations
» c'est dans ouvrage qu'il développe plusieurs théories
parmi lesquelles nous trouvons celles relative au commerce international dit :
Avantages absolus. Pour lui, cet avantage découle de la division du
travail et de la spécialisation car la logique voudrait que les pays
produisent les biens dans lequel il a un avantage par rapport aux autres et
importe ceux qui coutent cher en raison de couts.
Cet avantage peut naturel car un pays peut en avoir
grâce aux richesses qu'il dès la création et elle peut
être acquise par l'histoire ou l'apprentissage. A cet, il
préconise deux politiques contradictoires : le libre-échange si
le pays est compétitif et le protectionnisme si il est moins
compétitif dans le souci de protéger l'industrie naissante.
10
Par contre, cette théorie a comme faiblesse de n'avoir
pas élucider le sort d'un pays qui n'a pas l'avantage absolu. Pour
Smith, un tel pays doit disparaitre de l'échange commercial.
Il affine sa théorie en illustrant le
célèbre exemple de la manufacture d'épingles : «
Un ouvrier tire le fil à la bobine, un autre le dresse, un
troisième coupe la dressée, un quatrième empointe, un
cinquième est employé à émoudre le bout qui doit
recevoir la tête. Cette tête est elle-même l'objet de deux ou
trois opérations séparées : la frapper est une besogne
particulière ; blanchir les épingles en est une autre ; c'est
même un métier distinct et séparé que de piquer les
papiers et d'y bouter les épingles ; enfin, l'important travail de faire
une épingle est divisé en dix-huit opérations distinctes
ou environ, lesquelles, dans certaines fabriques, sont remplies par autant de
mains différentes, quoique dans d'autres le même ouvrier en
remplisse deux ou trois » 13
1.2.5.2. Théories des avantages
comparatifs
En 19 l'économiste britannique David Ricardo s'inspire
de la théorie des avantages absolus d'Adam Smith en se basant sur la
règle de la spécialisation de cet avantage qui exclut du commerce
international tout pays qui n'en a pas.
Il a fallu attendre 40 ans plus tard pour que David Ricardo
esquisse une réponse à cette question dans oeuvre phare Principes
d'économies politique et des impôts, publiée en 1886 en
donnant l'espoir aux pays défavorisés de tirer aussi un gain de
ce commerce.
Cette situation se concrétise par le fait qu'il a
repris le tableau d'échange de draps et vin entre l'Angleterre et le
Portugal. Et en conclusion, il trouve que c'est l'avantage comparatif qui
justifie l'échange international lequel avantage qui provient de la
différence qu'a un pays en échangeant avec un autre.
1.2.6. La théorie des valeurs
internationales
S. MILL ne se base pas seulement sur la comparaison des couts
de production. Il introduit la réaction de la demande telle qu'elle se
manifeste dans chaque pays pour chacun des biens considérés.
Selon lui, les prix relatifs sur le plan international sont donc
déterminés par les forces du marché des biens dans chacun
des pays considérés.
13 SMITH A. (1776), Recherche sur la nature et
les causes de la richesse des Nations. Réédition,
Gallimard-Flammarion, 2 tomes, 1991, p72.
11
1.2.7. La théorie du commerce
international
Selon les tenants de cette doctrine, la spécialisation
d'échange se fait selon la dotation relative en facteurs de production
dans chaque pays.
La théorie économique ne s'est pas
arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus vaste de la
macroéconomie, elle cherche à comprendre, derrière la loi
des avantages comparatifs, quels sont les facteurs qui déterminent la
spécialisation internationale. Une thèse qui, par sa
cohérence logique est encore aujourd'hui d'explication la plus
acceptée de cette spécialisation est celle
d'HECKCHER-OLIN14
1.2.8. La théorie des dotations de facteurs
(loi des proportions des facteurs)
Elaborée par deux économistes suédois :
Eli Heckscher et Bertil Ohlin15, cette théorie est une des
plus importantes dans l'analyse économique internationale. Elle a
été complétée plus tard par Paul Samuelson, il sied
rappeler le souci de ces deux économistes premiers économistes
Heckscher et Ohlin était de découvrir l'origine de l'avantage
comparatif et ont trouvé que sont les différences en dotation de
facteurs sont à la source des avantages comparatifs. C'est qui les
poussent à introduire dans leur théorie deux concepts :
? l'intensité factorielle qui est l'utilisation de facteur
dans le processus de production, ainsi, si le rapport K/L est supérieur
à 0, le bien est intensif en capital et vis-versa.
? l'abondance relative qui implique la proportion d'un facteur
dans un bien par rapport à un autre. Si le rapport K/L est
supérieur à 0, le bien exige plus le travail que le capital et
dans le sens contraire.
D'où, sont ces deux concepts qui expliquent l'origine de
l'avantage comparatif.
1.2.9. Test empirique de la théorie de
proportion
Le premier auteur qui tenta de tester le modèle
d'Heckscher et Ohlin fut W. Leontief, vers les années 1950. Partant du
principe que les USA étaient abondants en capital, il mit au point un
test devant déterminer si les exportations américaines
étaient plus intensives en capital que les importations16.
14 B. BURGENMEIER, Analyse et
politiques économique, 2ème éd. Economica,
Paris, 1985, p365.
15 B. Ohline en 1977, cité par
BILOLO Billy P., Théorie de l'échange international, Ed.
Cari, Kinshasa, Novembre 2019, p...
16 Billy Paul, Théorie de
l'échange international,Tome 1, Ed Cari, Kinshasa, p68.
12
Pour élaborer son test, il se servit du tableau
d'input-output sur base de données collectées sur 200 industries
en séparant les industries exportatrices ayant un solde commercial
positif et celles importatrices dégageant un solde commercial
négatif.
L'une de ces études, celle de LEONTIEF, arriva à
constater que la théorie d'HECKCHER-OLIN n'explique pas la
spécialisation des USA. LEONTIEF est parvenu à démontrer,
par une étude statistique que les USA exportent des biens relativement
riches en capital. Ce résultat est contraire à la logique et
constitue ce que l'on appelle PARADOXE DE LEONTIEF.
Leontief aboutit à une conclusion selon laquelle, les
USA qui étaient abondants en facteur capital, exportaient les biens
intensifs en travail. Ce résultat se justifie par les raisons
ci-après :
- L'éducation aux USA reçoit une
rémunération élevée ;
- L'apprentissage joue un grand rôle aux USA ;
- La grande place qu'occupe la recherche et
développement.
13
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre introductif, nous venons de passer en
revue les explications
de termes qui cadrent avec notre thématique pour
faciliter la compréhension du sujet d'une part, et d'autre part une
revue de quelques que théories économiques ayant marqué
l'histoire du commerce international dans le temps et dans l'espace. Ceci, nous
pousse à aborder le chapitre suivant qui présente la cadre de
recherche dans sa facette économique ;
14
Chapitre II : Le contexte d'étude
Le présent chapitre, fait un aperçu sur
l'activité économique de la RDC en passant par l'analyse
contributive de chaque produit intéressant l'économie congolaise,
il englobe deux sections, la première est consacrée aux
exportations et la seconde aux importations.
Section 1 : les exportations
Les exportations de la RDC sont constituées de produits
miniers tels que Cuivre, Cobalt, Diamant et de produits agricoles à
l'Etat brut.
Au cours de la décennie 2008 à 2018, les
relations l'extérieures se sont caractérisées par
l'accroissement du volume des échanges commerciaux entre la RDC et le
reste du monde, suite principalement à l'évolution globalement
favorable des cours de principaux produits exportés par la RDC,
notamment le cuivre et le cobalt. Il s'en est suivi une expansion des besoins
de financement, comparativement à l'année
précédente, résultant de l'accentuation du déficit
courant sur fond d'une baisse de l'excédent du compte capital. Ce
déficit a été principalement couvert par des
entrées des devises au titre d'investissements Directs Etrangers et de
recettes de préfinancement17
2.1.1. Le commerce des biens
Le volume des échanges commerciaux annuel entre la RDC
et le reste du monde s'est inscrit en hausse de 35,2% en 2018. Il s'est
chiffré à 30.9 milliards de USD, soit 65,6% du PIB, venant de
60,3% en 2017. Cette évolution positive est essentiellement
consécutive au bon comportement de cours de principaux produits
exportés cuivre et cobalt. En outre, les exportations de biens, ont
couvert les importations à hauteur de 106,6% contre une couverture de
101,8% une année plus tôt.
2.1.1.1. Produits miniers et hydrocarbures
L'indice des cours des principaux produits miniers et
hydrocarbures exportés par la RDC s'est établi à 78,3% en
2018 contre 72,5% en 2017, en raison de la hausse des cours de la
quasi-totalité des produits exportés. En effet, excepté le
diamant et l'argent dont les cours ont connu des baisses, les cours du cobalt,
du Coltan, du cuivre, du zinc, de l'étain ainsi que de l'or ont
enregistré des hausses18.
17 BCC, op.cit., p99.
18 BCC, Op..cit., p86.
15
Ainsi, le tableau ci-dessous, nous présente
l'évolution de cours de principaux produits miniers et leur apport
à l'économie congolaise durant la décennie 2009-2018.
16
Tableau 001 : Cours de principaux minerais en tonne par
unité monétaire de 2009-2018
Marchés 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
2017 2018
Cuivre
|
New York
|
USD/tm
|
6102,07
|
730,18
|
819,17
|
960,37
|
349,86
|
873,05
|
523,04
|
854,06
|
197,76
|
462,8
|
|
Londres
|
USD/tm
|
5155,2
|
7540,7
|
8818,8
|
7943,6
|
7329,5
|
6859,9
|
5509,0
|
4861,8
|
6155,0
|
6527,6
|
Etain
|
Londres
|
USD/tm
|
4331,8
|
5790,4
|
6494,7
|
6341,9
|
5680,9
|
5344,2
|
5169,4
|
4596,9
|
5632,9
|
5697,3
|
Zinc
|
Londres
|
USD/tm
|
14 855,2
|
21281,5
|
26094,9
|
21104,1
|
223410
|
21897,2
|
16085,7
|
17953,2
|
20120,6
|
20148,5
|
Diamant
|
Londres
|
USD/Carat
|
1 655,1
|
2162,7
|
2190,5
|
1946,0
|
1909,9
|
2160,9
|
1933,0
|
2084,4
|
2889,2
|
2926,2
|
Cobalt
|
Londres
|
USD/lb
|
13,7
|
18,4
|
20,0
|
13,2
|
14,4
|
14,5
|
15,0
|
15,6
|
25,4
|
13,5
|
|
Londres
|
USD/tonne
|
17,6
|
20,8
|
17,5
|
13,9
|
13,0
|
14,7
|
13,5
|
11,7
|
26,0
|
37,6
|
|
Londres
|
USD/tonne
|
38 830,0
|
45982,3
|
38653,4
|
30706,4
|
32538,6
|
29823,4
|
28697,6
|
25805,7
|
57372,2
|
82933,8
|
|
Londres
|
USD/lb
|
-
|
-
|
26500,0
|
666,725
|
332,126
|
32000,0
|
24700,0
|
32483,0
|
57713,4
|
74054,3
|
Coltan
|
Londres
|
USD/o.t
|
39,6
|
61,9
|
125,4
|
117,1
|
115,0
|
92,3
|
78,0
|
59,6
|
69,4
|
95,0
|
Or
|
New York
|
USD/baril
|
968,8
|
1225,2
|
1570,8
|
1668,0
|
1411,7
|
1266,4
|
1161,1
|
1247,7
|
1258,1
|
1270,3
|
Pétrole
|
New York
|
USD/o.t
|
61,7
|
79,5
|
95,1
|
94,2
|
97,9
|
93,4
|
48,9
|
43,6
|
51,3
|
64,7
|
Argent
|
New York
|
Cts/o.t.
|
1 466,0
|
2014,6
|
3515,8
|
3120,5
|
2389,2
|
1908,8
|
1572,0
|
1708,4
|
1705,3
|
1571,6
|
Source : Rapport BCC 2018
Dans ce tableau, au cours premier semestre de l'an 2018, il se
manifeste que le Cobalt a connu une forte demande sur le marché de
Londres, cette situation est la conséquence d'une demande de l'industrie
de smartphone et des véhicules électriques. Mais au second
semestre ce minerais a fait face à la baisse de la demande suite
à l'apparition de technologie de substitution l'utilisant peu dans la
fabrication de batteries électrique avant de connaitre le prix du cobalt
a atteint un pic de 82.933,8 USD la tonne.
1. 17
Cobalt
Le cobalt semble devenir l'un des minerais stratégique
de l'économie congolaise depuis un certain temps à cause de sa
plus forte demande dans beaucoup d'usines automobiles et fabrication d'autres
appareils électroniques.
2. Le Coltan
Le cours du Coltan, dont la RDC est la première
réserve mondiale a, quant à lui, enregistré une hausse de
36,8 %, à la suite du bon comportement de sa demande mondiale, surtout
par l'industrie de fabrication des téléphones portables.
3. Le pétrole
S'agissant du cours moyen du pétrole, sa hausse de
26,0 % a été principalement portée par le prolongement de
l'accord de limitation de la production des membres de l'OPEP ainsi que les
craintes de voir l'offre mondiale du brut s'assécher encore plus
après l'entrée en vigueur des menaces des sanctions
américaines contre l'Iran.
4. Le Cuivre
La hausse du cours du cuivre de 6,1 % a découlé,
d'une part, d'une forte demande de l'industrie automobile et, d'autre part, de
la baisse de l'offre liée principalement aux tensions sociales dans
l'une de plus grandes mines au monde, au Chili. Il sied de noter que la demande
de la Chine, premier consommateur mondial, n'a pas été
perturbée par les tensions commerciales qu'elle connait avec les
Etats-Unis.
Tableau 002 : cours mondiale du Cuivre
Coté en usd/tm londres et Eur/tm Paris
Marchés
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Marché de
New York
|
6102,07
|
730,18
|
819,17
|
960,37
|
349,86
|
873,05
|
523,04
|
854,06
|
197,76
|
462,8
|
Londres
|
5155
|
7541
|
8819
|
7960
|
7350
|
6873
|
5509
|
4854
|
6198
|
6528
|
Paris
|
4332
|
5790
|
6495
|
6342
|
5681
|
5344
|
5169
|
4597
|
5633
|
5697
|
Source : Banque centrale du Congo.
Rapport annuel 2018
18
Graphique 001 : Evolution de cours mondiale du
cuivre
10000
4000
9000
8000
7000
6000
5000
3000
2000
1000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
cours mondial du cuivre
New York Londres Paris
Source : Nous-mêmes sur base de
données du tableau 002
Du tableau 002 et graphique 001, nous constatons que le
marché de Londres devient favorable pour la vente du cuivre que celui de
New york où le cuivre n'est pas tellement demandé. Cette
situation est la résultante d'une forte demande de ce minerai dans les
industries électriques
5. Le Zinc
Pour ce qui est du zinc, sa hausse de 1,3 % a
résulté du déficit persistant de l'offre sur le
marché mondial. Par ailleurs, la baisse des prix de ce métal
observée entre 2014 et 2016 a induit la contraction de sa production,
aggravant ainsi le déficit de l'offre sur le marché, à
partir de 2017, alors que la demande se réconforte.
Tableau 003 : Cours du zinc-cobalt-or USD/tm (Zinc) -
USD/o.t. (Or) USD/lb
Cours de métaux
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Cours du Zinc
|
1655
|
2163
|
2191
|
1946
|
1909
|
2191
|
1933
|
2084
|
2889
|
2926.2
|
Cours du Cobalt
|
17.6
|
20.8
|
17.5
|
13.9
|
13.0
|
14.7
|
13.5
|
11.7
|
26.0
|
37.6
|
Cours de l'Or
|
869
|
1225
|
1571
|
1688
|
1412
|
1266
|
1161
|
1248
|
1258
|
1270.3
|
Source : Banque centrale du Congo. Rapport
annuel 2018
19
Graphique 002 : Cours de 3 minerais de
2009-2018
Evolution de cours de 3 minerais
3500
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
zinc cobalt or
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Source : Nous-mêmes sur base de
données du tableau n° 003
Commentaire : au regard de ce graphique, il
sied de dire que le Zinc a connu une évolution positive par rapport aux
deux autres minerais suite. Toutefois, il sied de signaler que la part du
cobalt est exprimée en pourcentage et cela prouve
déjà sa suprématie sur les deux autres
6. L'Etain
Appelé autrement cassitérite, a
enregistré une croissance de 0,14 % en 2018 comparé à son
niveau de l'année précédente. Il y a lieu de signaler que
ce minerai est classé en tête des métaux de l'avenir du
fait de son utilisation dans le secteur des technologies innovantes, notamment
les composantes électroniques des véhicules électriques,
la robotique et les énergies renouvelables. C'est dans cette perspective
que l'Institut International de Recherche sur l'Etain (ITRI) a prévu un
déficit de l'offre de ce produit sur le marché, au cours de deux
prochaines années.
7. L'Or
Pour ce qui est de l'or, sa hausse de 1,0 % est
expliquée principalement par la guerre commerciale entre les Etats-Unis
et la Chine ainsi que les tensions géopolitiques en Corée du nord
et en Iran, poussant les investisseurs à se réfugier dans
l'or.
20
Tableau 004 : Cours du pétrole de
2009-2018
Marchés
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Pétrole Brent (Marché de Londres)
|
62
|
111
|
112
|
112
|
109
|
99
|
54
|
45
|
55
|
71.52
|
Pétrole WTI (Marché de New-York)
|
62
|
80
|
95
|
94
|
98
|
93
|
49
|
44
|
51
|
64.7
|
Source : Rapport BCC, 2018
Le cours du pétrole on a connu une baisse au cours de
quatre dernières années suite à la crise internationale
qui a secoué certains pays du monde entier.
2.1.1.2. Produits végétaux
En 2018, les cours de l'ensemble de principaux produits
végétaux exportés par la RDC ont connu une baisse,
excepté celui du bois « sapelli grume ». Ainsi, l'indice des
cours de ces produits s'est fixé à 76,3 points venant de 93,0
points en 2017.
Tableau 005 : Evolution de cours de produits
végétaux
Produits
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Robusta
|
1541,40
|
1549,60
|
2178,40
|
2013,80
|
1850,60
|
2004,50
|
1714,2
|
1730,90
|
2034,7
|
1689,9
|
Arabicca
|
125,5
|
163,3
|
253,4
|
174,6
|
126
|
176,4
|
132,9
|
136,4
|
133
|
113,1
|
Cacao
|
2801,20
|
2928,00
|
2929,10
|
2237,70
|
2210,00
|
2 210,00
|
2918,70
|
3163,00
|
2831,30
|
2310,50
|
Huile de palm
|
682,5
|
734,9
|
743,2
|
640
|
517,6
|
611,8
|
441
|
528,9
|
552,2
|
451,3
|
Huile palmiste
|
694,2
|
923,5
|
917,6
|
864,1
|
901,7
|
894,5
|
774,6
|
857,5
|
951,1
|
758,3
|
Coton
|
57
|
93,7
|
137,1
|
79,9
|
83,3
|
76,6
|
63,3
|
65,6
|
73,6
|
82,1
|
Caoutchouc
|
190,9
|
250,2
|
483,3
|
336,2
|
279,7
|
196,5
|
155,6
|
163,9
|
199,6
|
155,8
|
Bois Sapelli
|
286,4
|
340
|
306,2
|
287,4
|
311,2
|
282
|
246
|
299
|
384,2
|
461
|
Bois dur Scié
|
748,8
|
771,4
|
826,2
|
750
|
782,5
|
897,9
|
833,3
|
738,9
|
786,1
|
727,9
|
Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel
2018
Les cours des cafés robustas et arabica ainsi que celui
du cacao ont connu des baisses annuelles respectives de 16,9 %, 14,9 % et 18,4
%. Les conditions météorologiques favorables à la culture
du café et du cacao ont induit des récoltes abondantes, les
grands pays producteurs ayant même affiché des récoltes
records. La faiblesse de la monnaie du Brésil, premier producteur
mondial de l'arabica a expliqué également cette baisse. Le cours
de l'huile de palme en baisse de 18,3 % et celui de l'huile palmiste de 20,3 %
ont été affectés par des plaidoyers en défaveur de
leur consommation, considérée comme étant nuisible
à la santé et dont la culture aurait un impact négatif sur
l'écosystème.
21
Tableau 006 : Cours de principaux produits
végétaux exportés
Marchés
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Café Robusta
|
1541
|
1550
|
2178
|
2014
|
1851
|
2005
|
1714
|
1731
|
2035
|
1690
|
Huile de Palme
|
1003
|
1027
|
998
|
823
|
688
|
612
|
441
|
529
|
552
|
451
|
Café Arabica
|
125
|
163
|
253
|
175
|
126
|
176
|
176
|
136
|
133
|
113
|
Bois sciés
|
749
|
771
|
826
|
750
|
783
|
898
|
833
|
739
|
786
|
728
|
Source : Rapport Banque Centrale du Congo
2018
Graphique 003 : Cours de produits végétaux
exportés
2500
2000
1500
1000
500
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Cours de principaux produits végétaux
exportés
café robusta huile de palme café arabica bois
sciés
Sources : Nous-même sur base de
données du tableau 006
Il convient de dire un mot sur ce tableau, le café robusta
est plus vendu que les autres produits végétaux dont leur
évolution est croisée.
2.1.1.3. Destinations des exportations
Les exportations de la RDC en 2018, évaluées
à 16,0 milliards de USD et en hausse de 38,3 % comparativement à
l'année précédente, ont été destinées
à 35,5 % à la Chine, 20,1 % à l'Afrique du Sud et à
3,0 % aux pays de l'Union européenne.
22
Tableau 007 : Exportations de la RDC par destination (en
millions de USD)
Pays
|
2009
|
|
2010
|
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
UE
|
1 230,0
|
1
|
884,6
|
1
|
971,3
|
1 887,3
|
2 456,9
|
562,9
|
448,2
|
521,4
|
561,8
|
479,5
|
Belgique et Luxembourg
|
362,1
|
|
751,9
|
|
740,0
|
730,2
|
967,8
|
330,2
|
283,2
|
360,9
|
415,6
|
353,2
|
France
|
125,4
|
|
189,3
|
|
177,9
|
179,7
|
262,7
|
16,2
|
13,7
|
10,8
|
5,0
|
3,9
|
Italie
|
19,6
|
|
36,8
|
|
36,0
|
35,6
|
50,4
|
5,2
|
3,4
|
6,9
|
4,0
|
6,3
|
Allemagne
|
15,1
|
|
25,5
|
|
25,9
|
25,1
|
34,8
|
35,1
|
23,1
|
30,3
|
29,5
|
27,6
|
Pays Bas
|
60,0
|
|
77,1
|
|
84,3
|
79,0
|
100,0
|
2,7
|
6,9
|
7,6
|
6,8
|
10,7
|
Royaume-Uni
|
7,8
|
|
8,5
|
|
10,1
|
9,1
|
16,3
|
151,2
|
95,8
|
87,8
|
91,8
|
69,7
|
Irlande, Danemark et Grèce
|
3,7
|
|
4,2
|
|
4,9
|
4,5
|
8,5
|
2,3
|
0,7
|
3,0
|
0,8
|
0,3
|
Portugal
|
48,4
|
|
66,9
|
|
74,0
|
68,9
|
84,9
|
3,2
|
2,7
|
2,3
|
1,6
|
2,8
|
Espagne
|
3,5
|
|
7,7
|
|
8,2
|
7,8
|
12,3
|
5,6
|
8,4
|
11,0
|
3,9
|
4,0
|
Autres pays de l'U.E.
|
584,3
|
|
716,7
|
|
809,9
|
747,3
|
919,3
|
11,2
|
10,1
|
0,9
|
2,8
|
1,0
|
Amérique du Nord
|
293,2
|
|
445,2
|
|
477,3
|
451,5
|
612,5
|
522,9
|
462,0
|
492,5
|
477,3
|
460,1
|
Japon
|
42,5
|
|
41,3
|
|
51,5
|
45,5
|
64,4
|
0,7
|
0,3
|
0,7
|
0,2
|
1,0
|
Autres pays de l'O.C.D.E
|
10,8
|
|
13,2
|
|
16,0
|
14,3
|
23,9
|
755,6
|
675,3
|
599,1
|
561,0
|
439,5
|
Sous total
|
1 576,6
|
2
|
384,3
|
2
|
516,0
|
2 398,5
|
3 157,8
|
1 842,1
|
1 585,9
|
1 613,7
|
1 600,3
|
1 380,1
|
Provenance diverses
|
2 794,4
|
6
|
093,6
|
6
|
955,9
|
6 344,8
|
8 455,2
|
10479,1
|
8 698,9
|
10271,8
|
9 947,9
|
14586,7
|
Chine
|
456,2
|
1
|
392,5
|
2
|
164,6
|
2 833,4
|
2 760,0
|
2 823,0
|
2 647,0
|
2 379,4
|
3 260,0
|
5 661,4
|
Brésil (3)
|
76,4
|
|
193,5
|
|
203,5
|
193,0
|
270,7
|
|
|
|
|
|
Afrique du sud
|
368,8
|
|
552,8
|
|
602,3
|
700,5
|
902,5
|
2 007,9
|
2 103,4
|
2 194,4
|
2 457,8
|
3 211,6
|
Autres pays
|
1 893,0
|
3
|
954,8
|
3
|
985,5
|
2 617,8
|
4 522,1
|
5 648,3
|
3 948,5
|
5 698,0
|
4 230,1
|
5 713,7
|
Total
|
4 371,0
|
8
|
477,9
|
9
|
471,9
|
8 743,4
|
11 613,0
|
12321,2
|
10284,8
|
11885,5
|
11548,2
|
15966,8
|
Source : Banque centrale du Congo. Rapport
annuel 2018
Ce tableau nous renseigne, que le reste du monde et les pays de
l'U.E constituent le plus grand marché de consommation de produits
venant de la RDC.
23
Tableau 008 : Répartition de
recettes issues des exportations (en millions de dollars)
Marchés
|
|
2009
|
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
2017
|
2018
|
Produits miniers et hydrocarbures
|
4
|
240,1
|
8
|
335,2
|
9 335,2
|
8 622,4
|
11 261,4
|
11
|
766,4
|
10
|
083,8
|
|
8736,2
|
11468,4
|
15826,8
|
Cuivre
|
1
|
648,7
|
3
|
107,0
|
4 103,3
|
4 530,7
|
7 938,4
|
7
|
531,0
|
5
|
762,0
|
4
|
982,9
|
6
|
272,6
|
7
|
436,1
|
Cobalt
|
1
|
710,3
|
3
|
793,5
|
3 692,7
|
2 660,5
|
1 963,7
|
2
|
302,2
|
2
|
484,6
|
1
|
807,2
|
3
|
368,8
|
6
|
350,7
|
Zinc
|
|
31,3
|
|
20,4
|
41,5
|
20,5
|
23,0
|
|
26,8
|
|
24,7
|
|
27,7
|
|
22,0
|
|
2,1
|
Diamant
|
|
233,7
|
|
310,5
|
364,6
|
293,2
|
207,3
|
|
228,3
|
|
254,2
|
|
246,8
|
|
207,4
|
|
188,5
|
Plomb
|
|
0.0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Or
|
|
6,1
|
|
5,9
|
10,1
|
102,9
|
184,6
|
|
816,2
|
1
|
072,3
|
1
|
219,5
|
1
|
086,8
|
1
|
100,9
|
Cassitérite
|
|
113,5
|
|
134,4
|
134,5
|
61,2
|
69,5
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
64,1
|
87,2
|
|
101,2
|
Pétrole brut
|
|
486,5
|
|
655,9
|
983,1
|
946,4
|
866,8
|
|
770,4
|
|
403,0
|
|
332,3
|
|
383,2
|
|
596,5
|
Autres
|
|
10,1
|
|
307,6
|
5,4
|
6,9
|
8,1
|
|
89,9
|
|
81,7
|
|
55,6
|
|
40,5
|
|
50,6
|
Produits agricoles
|
|
77,3
|
|
111,0
|
105,8
|
91,5
|
234,9
|
|
547,5
|
|
196,7
|
|
500,5
|
|
74,3
|
|
124,0
|
Café
|
|
37,3
|
|
46,7
|
31,4
|
18,5
|
51,1
|
|
246,2
|
|
31,0
|
|
41,8
|
|
27,0
|
|
24,7
|
Thé
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,1
|
|
0,3
|
|
0,2
|
|
0,2
|
|
0,1
|
Cacao
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,2
|
0,1
|
7,3
|
|
17,4
|
|
43,7
|
|
44,8
|
|
11,1
|
|
24,9
|
Rauwolfia
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Huile de palme, palmistes
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Tourteaux (palmistes, coton)
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Caoutchouc
|
|
0,0
|
|
0,0
|
9,0
|
4,7
|
87,9
|
|
238,2
|
|
0,5
|
|
0,0
|
|
0,4
|
|
13,0
|
Bois
|
|
40,0
|
|
64,3
|
65,2
|
66,8
|
85,4
|
|
45,6
|
|
102,6
|
|
401,1
|
|
32,0
|
|
57,0
|
Quinquina
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
8,3
|
|
7,5
|
|
1,1
|
|
3,5
|
Autres
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
1,4
|
3,2
|
|
0,0
|
|
10,4
|
|
5,1
|
|
2,5
|
|
0,8
|
Produits industriels
|
|
53,6
|
|
31,7
|
31,0
|
29,5
|
116,6
|
|
7,3
|
|
4,3
|
|
16,0
|
|
5,5
|
|
16,1
|
Ciment
|
|
15,7
|
|
13,4
|
12,6
|
8,2
|
7,4
|
|
4,9
|
|
0,3
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Produits chimiques
|
|
0,8
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Sucre de canne
|
|
7,8
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Divers
|
|
29,3
|
|
18,4
|
18,3
|
21,3
|
109,2
|
|
2,4
|
|
4,0
|
|
16,0
|
|
5,5
|
|
16,1
|
Ajustement (1)
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
0,0
|
|
0,0
|
2
|
632,9
|
|
0,0
|
|
0,0
|
Total
|
4
|
371,0
|
8
|
477,9
|
9 471,9
|
8 743,4
|
11 613,0
|
12
|
321,2
|
10
|
284,8
|
11
|
885,5
|
11
|
548,2
|
15
|
966,8
|
Source: Banque Centrale du Congo et
Commission Interministérielle d'Harminisation et de Consolidation des
Statistiques Minières.
18000
16000
14000
12000
10000
4000
8000
6000
2000
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Evolution de recettes des exportations
Prod Miniers prod Agricoles prod industriels
Diagramme 001 :
La lecture minutieuse de ce tableau nous renseigne qu'une
grande partie de recettes de la RDC provient de la vente de produits miniers
avec le cuivre en tête suivi par le cobalt. Leur demande a
augmenté suite à la fabrication de voiture et autres biens.
Cette situation peut être prouvée par le graphique
ci-après.
Graphique 004 :
Repartition de recettes des exportations en
2018
Prod Miniers Prod Agricoles Prod Industriels
Source : nous-mêmes sur base
du tableau 007.
24
Source : nous-mêmes sur base
du tableau 007 ce diagramme vient prouver à combien plus forte
raison, les produits miniers soutiennent l'économie
congolaise.
25
Section 2 : Importations
La valeur des importations des biens de la RDC a atteint 15,0
milliards des USD en 2018, affichant une de 32,0 % par rapport à
l'année précédente. Ces importations proviennent
principalement de l'Union Européenne, de la Chine et de l'Afrique du Sud
avec des parts respectives de 12,1 %, 11,9 % et 10,8 %.
Tableau 009 : Importations de la RDC par pays ou
région de provenance (en milliers des usd)
Pays
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
UE
|
1 438,0
|
1 898,9
|
2 015,3
|
2 007,3
|
2 462,8
|
2 949,0
|
2 480,5
|
2 152,5
|
2 198,9
|
1 815,1
|
Belgique et
Luxembourg
|
524,5
|
686,2
|
740,7
|
731,7
|
897,8
|
938,4
|
832,8
|
692,7
|
662,8
|
614,2
|
France
|
232,0
|
345,8
|
351,2
|
357,4
|
438,5
|
516,7
|
438,0
|
500,5
|
469,3
|
364,9
|
Italie
|
131,4
|
169,2
|
181,2
|
179,7
|
220,5
|
123,5
|
75,2
|
92,0
|
75,2
|
72,7
|
Allemagne
|
152,8
|
208,4
|
221,8
|
220,6
|
270,7
|
257,3
|
190,5
|
154,5
|
138,7
|
123,6
|
Pays Bas
|
176,2
|
222,6
|
244,3
|
239,4
|
293,8
|
491,8
|
349,1
|
252,2
|
208,7
|
191,9
|
Autres pays de l'U.E
|
139,4
|
135,3
|
146,9
|
144,8
|
177,6
|
258,0
|
177,0
|
131,1
|
307,4
|
196,8
|
Amérique du Nord
|
207,8
|
272,3
|
285,9
|
286,3
|
351,2
|
348,3
|
323,9
|
419,0
|
371,5
|
362,8
|
Japon
|
53,6
|
63,2
|
71,2
|
68,9
|
84,5
|
47,0
|
41,5
|
19,7
|
42,8
|
31,6
|
Autres pays de
l'O.C.D.E
|
103,3
|
89,9
|
94,0
|
94,3
|
115,7
|
546,4
|
420,3
|
540,0
|
509,0
|
435,4
|
Sous total
|
1 802,7
|
2 324,3
|
2 466,4
|
2 456,8
|
3 014,3
|
3 890,8
|
3 266,2
|
3 131,2
|
3 122,2
|
2 644,9
|
Provenance diverses
|
3146,3
|
5718,1
|
6449,2
|
6220,5
|
7 794,2
|
8 815,5
|
7 308,4
|
9 017,6
|
8217,8
|
12327,8
|
Chine
|
646,7
|
1194,0
|
1825,4
|
1543,6
|
1 950,0
|
1 362,0
|
1 413,0
|
1 319,1
|
970,0
|
1 774,4
|
Brésil (3)
|
54,4
|
78,9
|
77,7
|
80,0
|
98,5
|
72,6
|
36,9
|
56,6
|
61,3
|
52,1
|
Afrique du
sud
|
573,8
|
881,0
|
955,7
|
1226,3
|
1 272,3
|
1 349,8
|
1 298,8
|
1 176,0
|
964,3
|
1 621,3
|
Autres pays
|
1871,3
|
3564,3
|
3590,4
|
3370,5
|
4 473,3
|
6 031,1
|
4 559,7
|
6 465,8
|
6222,2
|
8 880,0
|
Total
|
4949,0
|
8042,5
|
8915,6
|
8677,2
|
10808,4
|
12706,3
|
10574,6
|
12148,8
|
11340,0
|
14972,7
|
Source : Banque Centrale du
Congo.
De ce tableau, il ressort que la grande partie de produits
consommés en RDC provient de pays de l'union européenne. Ce qui
implique que le pays entretient des étroites relations avec ses
Etats.
26
2.2.1. Termes de l'échange
En 2018, les termes de l'échange de la RDC se sont
améliorés, se fixant à 105,8 points contre 101,1 points
observé en 2017.
Tableau 010 : Termes de
l'échange
Pays
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
Indice de prix à l'exportation
|
50
|
97
|
108,3
|
100
|
132,8
|
140,9
|
117,6
|
135,9
|
132,1
|
182,6
|
Indice de prix à l'importation
|
57
|
92,7
|
102,7
|
100
|
124,6
|
146,4
|
121,9
|
140
|
130,7
|
172,6
|
Termes de l'échange
|
87,7
|
104,6
|
105,5
|
100,0
|
106,6
|
96,2
|
96,5
|
97,1
|
101,1
|
105,8
|
Source : Banque centrale du Congo.
Rapport annuel 2018
Graphique 005 : Le terme de
l'échange
200
150
100
50
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
indice de prix à l'exp. indice de prix à l'imp.
termes de l'échange
Evolution des termes de l'échange
Source : Nous-mêmes sur base de
données du tableau 009.
Le terme de l'échange a connu une évolution
stable durant la période allant de 2012-2018 ce qui traduit que nos
exportations ont pris un dessus sur les importations.
27
Tableau 011 : Recettes des importations en millions de
Usd
Rubriques
|
2009
|
|
2010
|
|
2011
|
|
2012
|
|
2013
|
2014
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
2018
|
A. Biens de consommation
|
1 303,9
|
1
|
342,4
|
2
|
024,0
|
1
|
871,5
|
2
|
452,9
|
3 758,8
|
2 811,9
|
4
|
050,6
|
3
|
144,1
|
3 555,2
|
Viandes, abats comestibles, poissons, et autres
|
777,1
|
|
800,1
|
1
|
174,5
|
1
|
100,8
|
1
|
436,6
|
2 197,8
|
1 647,8
|
|
812,0
|
1
|
178,4
|
1 291,7
|
Boissons
|
32,6
|
|
33,6
|
|
56,3
|
|
145,5
|
|
151,6
|
209,2
|
146,4
|
|
809,5
|
|
546,9
|
627,1
|
Tabacs
|
149,9
|
|
154,4
|
|
258,9
|
|
305,4
|
|
372,7
|
554,8
|
404,3
|
|
809,5
|
|
403,6
|
295,0
|
Textiles
|
344,2
|
|
354,4
|
|
534,3
|
|
319,8
|
|
492,0
|
797,0
|
613,4
|
|
809,5
|
|
376,8
|
525,8
|
Habillements
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
-
|
-
|
|
810,1
|
|
638,4
|
815,6
|
B. Energie
|
678,9
|
|
755,1
|
1
|
016,9
|
2
|
929,8
|
1
|
896,3
|
1 081,1
|
632,0
|
|
56,5
|
|
62,2
|
1 108,6
|
Produits chimiques et colorants
|
1,4
|
|
1,5
|
|
2,0
|
|
789,6
|
|
405,9
|
221,6
|
116,9
|
|
49,5
|
|
57,9
|
776,8
|
Autres instruments et appareils
|
677,6
|
|
753,6
|
1
|
014,8
|
2
|
140,3
|
1
|
490,4
|
859,5
|
515,1
|
|
7,0
|
|
4,4
|
331,8
|
C. Matières premières et
semi-produits
|
203,4
|
|
235,3
|
|
360,8
|
|
775,4
|
|
582,0
|
411,3
|
305,8
|
3
|
998,4
|
2
|
898,5
|
3187,6
|
Cuir
|
95,2
|
|
110,1
|
|
168,6
|
|
379,4
|
|
281,7
|
198,6
|
147,2
|
|
809,4
|
|
341,5
|
351,9
|
Destinés à l'agriculture
|
4,7
|
|
5,4
|
|
8,6
|
|
9,3
|
|
8,7
|
6,4
|
5,0
|
|
-
|
|
-
|
-
|
Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc
|
23,4
|
|
27,1
|
|
36,5
|
|
14,0
|
|
22,1
|
17,4
|
15,1
|
|
809,5
|
|
481,9
|
532,5
|
Produits chimiques, colorants
|
46,6
|
|
53,9
|
|
67,9
|
|
173,4
|
|
125,2
|
87,8
|
65,7
|
|
759,9
|
|
881,4
|
292,4
|
Matériaux de construction
|
10,2
|
|
11,8
|
|
40,2
|
|
98,3
|
|
71,6
|
50,3
|
35,2
|
|
810,1
|
|
389,0
|
450,4
|
Métalliques
|
15,3
|
|
17,6
|
|
26,2
|
|
43,2
|
|
34,8
|
24,9
|
19,0
|
|
809,4
|
|
804,7
|
1 560,5
|
Autres
|
8,1
|
|
9,4
|
|
12,8
|
|
57,9
|
|
38,0
|
26,0
|
18,6
|
|
0,0
|
|
0,0
|
0,0
|
D. Biens d'équipement : Biens fixes et
roulants destinés
|
2 762,8
|
5
|
709,7
|
5
|
513,9
|
3
|
100,4
|
5
|
877,2
|
7 455,1
|
6 824,9
|
4
|
043,3
|
5
|
235,2
|
7 121,2
|
à l'agriculture
|
248,6
|
|
513,9
|
|
494,0
|
|
850,2
|
|
809,4
|
568,9
|
995,1
|
|
873,4
|
|
357,0
|
305,0
|
Véhicules routiers non domestiques
|
1 447,7
|
2
|
991,9
|
1
|
847,3
|
|
135,6
|
|
893,0
|
1 482,8
|
1 814,0
|
|
809,5
|
|
532,3
|
378,0
|
Autres matériels de transport
|
102,2
|
|
211,3
|
|
130,4
|
|
80,6
|
|
147,7
|
184,6
|
186,2
|
|
809,9
|
|
586,8
|
650,0
|
Machines pour industries spécialisées
|
93,9 5
|
|
194,1
|
1
|
931,5
|
|
249,0
|
1
|
061,5
|
1 670,9
|
1 260,3
|
|
811,7
|
3
|
261,3
|
287,5
|
Autres instruments et appareils
|
870,3
|
1
|
798,6
|
1
|
110,5
|
2
|
066,3
|
2
|
901,6
|
3 121,7
|
802,7
|
|
497,8
|
2
|
714,2
|
500,7
|
Total
|
4 949,0
|
8
|
042,5
|
8
|
915,6
|
8
|
677,2
|
108084
|
12706,3
|
10574,6
|
|
12148,8
|
|
11340,0
|
14972,7
|
Source : Banque centrale du Congo. Rapport
annuel 2018
Commentaire : Nous retiendrons que la RDC
dépense plus de capitaux à l'achat de biens d'équipements
et ceux de consommation. Ce qui implique que l'économie congolaise est
tellement extravertie avec 47,6 et 23,7 % car respectivement ces
biens19.
19 BCC, rapport annuel, Kinshasa 2018,
p10.
28
2.2.2. La politique de change
La politique de change a été menée dans
un contexte marqué par l'amélioration de la conjoncture
internationale, notamment sur le marché des matières
premières, se traduisant par une relative amélioration de l'offre
des devises sur le marché des changes. Il en a résulté
l'atténuation des pressions sur le marché des changes.
En effet, sur base des données à fin
période, le marché officiel a enregistré un taux de
dépréciation de la monnaie nationale de 2,7 % contre 23,7 %, une
année auparavant. Dans ce contexte, l'Institut d'Emission a
légèrement conforté le niveau de ses réserves de
change.
2.2.2.1. Les objectifs et instruments de politique de
change
La politique de change mise en oeuvre en 2018 a poursuivi les
mêmes objectifs que
précédemment, à savoir :
- lisser les fluctuations du taux de change ;
- relever le matelas des réserves de change
légèrement au-dessus de son niveau de
fin décembre 2017.
2.2.2.1.1. L'évaluation des objectifs de la
politique de change
Lissage des fluctuations
En 2018, le marché des changes a été
caractérisé par le ralentissement sensible du rythme de
dépréciation du taux de change, comparativement à
l'année précédente.
En effet, le taux de dépréciation n'a
été que de 2,7 % à fin 2018 contre 23,7 %, à fin
2017, à l'indicatif.
En moyennes mensuelles, le taux de dépréciation
n'a été que de 0,12 % à l'indicatif contre 0,09 % pour les
données à fin période et respectivement de 0,03 % et 0,08
% sur le marché parallèle. Ces taux ont été
respectivement de 2,3 % et 2,2 % à l'indicatif et de 2,1 % et 2,0 % au
parallèle en 2017.
29
Section 3 : Balance des paiements
La présente section, prétende la balance de
paiement ainsi que toutes ses composantes d'une manière
détaillée.
Les transactions avec l'extérieur se sont traduites par
l'expansion des besoins de financement, comparativement à l'année
précédente. Cette expansion a résulté de
l'accentuation du déficit courant sur fond d'une baisse de
l'excédent du compte capital.
2.3.1. Compte courant
Le solde cumulé du compte courant et celui de capital a
renseigné un besoin de financement de 1.924,1 millions des USD en 2018
contre 776,1 millions observé une année plus tôt.
Rapproché au PIB, ce solde a représenté 4,1 % contre 2,0 %
en 2017. Cette évolution a résulté essentiellement de
l'aggravation du déficit du compte des transactions courantes.
2.3.1.1. Compte courant
Le déficit du compte courant s'est établi
à 2.169,1 millions des USD en 2018, représentant 4,6 % du PIB
contre 3,3 % en 2017. L'aggravation de ce déficit a
résulté principalement de l'accentuation du déficit de
services et celui des revenus primaires.
2.3.1.2. Compte des biens
La balance des biens s'est soldée par un
excédent de 994,2 millions des USD en 2018 contre celui de 208,2
millions en 2017. Cette évolution est justifiée par un
accroissement des exportations plus important que celui des importations.
a. Exportations des biens
Les exportations des biens ont enregistré une hausse de
38,8 % en 2018, après avoir connu un recul de 2,8 % en 2017. Cette
progression a été principalement impulsée par les
exportations des produits miniers et hydrocarbures.
En outre, les exportations des biens ont porté
essentiellement sur les produits miniers et hydrocarbures avec une part de 99,1
%, légèrement en baisse par rapport à celle de 99,3 % en
2017. Les produits agricoles ont représenté une part de 0,6 % en
2017 et 0,8 %, une année après.
a.1. Exportations des produits miniers et
hydrocarbures
Les exportations des produits miniers et hydrocarbures se sont
chiffrées à 15.826,8 millions des USD contre 11.468,4 millions en
2017, dans un contexte de hausse des cours des matières premières
au niveau mondial.
30
En ce qui concerne la valeur des exportations du cuivre en
2018, elle s'est établie à 7.436,1 millions de USD, enregistrant
une hausse de 18,6 %, d'une année à l'autre, justifiée
à la fois par la hausse du cours de ce produit sur le plan international
et l'augmentation du volume exporté. En moyenne, le prix du cuivre est
passé de 6.155,0 USD la tonne métrique en 2017 sur le
marché de Londres à 6.527,6 USD la tonne en 2018, tandis que le
volume exporté s'est chiffré à 1,22 million de tonnes en
2018 contre 1,09 million de tonnes en 2017.
S'agissant du pétrole brut, il a été
observé un accroissement de 55,7 % de la valeur des exportations de ce
produit, occasionné à la fois par une hausse du volume
exporté et un rebond du prix sur le marché de New York. En effet,
le prix moyen annuel est passé de 51,3 USD le baril en 2017 à
64,7 USD en 2018 et le volume exporté a augmenté de 18,4 %, se
situant à 8,43 millions de barils. La valeur des exportations du cobalt
a renseigné une progression considérable de 88,5 % par rapport
à 2017. Cette évolution a résulté tant de la
croissance du prix de ce produit que de l'augmentation du volume
exporté. D'une année à l'autre, le volume exporté
est passé de 82,4 milles tonnes à 109,4 milles tonnes. Cette
tendance observée depuis 2017 a fait suite à l'enthousiasme
suscité par ce métal indispensable dans la fabrication des
batteries des véhicules électriques, des tablettes et des
téléphones portables.
a.2. Exportations des produits agricoles
En 2018, la valeur globale des exportations des produits
agricoles a augmenté de 67,0 % par rapport à 2017, se situant
à 124,0 millions des USD. Cette situation est consécutive
à la hausse des exportations du caoutchouc, du bois et du cacao
respectivement de 3.355,0 %, 78,2 % et 124,9 %.
Par ailleurs, d'une année à l'autre, les
quantités exportées de bois sont passées de 134,8 milliers
de m3 à 203,2 milliers de m3. Celles de caoutchouc ont été
de 424,1 tonnes contre 14.914,1 tonnes en 2017. Concernant les exportations de
cacao, le volume est passé de 7.510,6 tonnes en 2017 à 15.474,0
tonnes en 2018.
a.3. Exportations des produits industriels et
énergétiques
Les exportations des produits industriels et
énergétiques ont connu un bond de 192,3 % en 2018,
s'établissant à 16,1 millions des USD. Cette situation a
résulté de la hausse des exportations des « autres produits
», notamment les mitrailles ferreuses.
31
b. Importations
La valeur des importations a enregistré une hausse de
32,0 % en 2018, après avoir régressé de 6,7 %,
l'année précédente. Cette évolution est due
à l'accroissement des importations de toutes les catégories des
biens.
La hausse des biens de consommation a été
impulsée par l'accroissement de toutes les composantes de cette
catégorie, à l'exception de la composante « Tabacs »
qui a régressé de 26,9 %, venant de 403,6 millions des USD en
2017. Les autres composantes se sont accrues de 39,5 %, 27,8 %, 14,7 % et 9,6
%, se situant à 525,8 millions de USD, 815,6 millions, 627,1 millions et
1.291,7 millions en 2018, respectivement pour « Textiles,
«Habillements », « Boissons » et « Produits
alimentaires ».
S'agissant des importations de l'énergie, elles ont
atteint 1.108,6 millions des USD contre 62,2 millions en 2017. Cette situation
est dictée par l'importation de l'électricité,
l'acquisition des générateurs et autres produits
énergétiques notamment par les sociétés
minières afin de pallier le déficit de l'énergie locale,
pour maintenir leur rythme de production.
Pour ce qui est des matières premières et
semi-produits, la hausse des importations est principalement liée
à l'accroissement de la rubrique « métalliques »,
laquelle s'est accrue de 93,9 %, se situant à 1.560,5 millions des
USD.
Quant aux biens d'équipement, leur accroissement a
découlé essentiellement de l'évolution de la rubrique
« Machines pour industries spécialisées » qui a
enregistré une hausse de 62,1 %, suite à l'acquisition des
nouveaux équipements par les sociétés minières pour
le traitement primaire des minerais notamment le cobalt.
2.3.1.3. Compte des services
Le déficit du compte des services s'est
accentué, d'une année à l'autre, passant de 4,3 % du PIB
en 2017 à 5,7 % en 2018. Cette évolution a été
notamment tributaire de l'accroissement des déficits des rubriques
« Transports», «Services de pension et d'assurances » et
« Autres services aux entreprises ».
En effet, le déficit de la rubrique « Transports
» s'est établi à 1.245,6 millions de USD contre 839,7
millions en 2017. Ce niveau élevé du déficit est
principalement lié à l'accroissement des importations des biens
d'équipements, lesquelles ont représenté 47,6 % du total
des importations des biens en 2018.
Il sied de noter que ces importations se sont
rapportées à l'acquisition des nouveaux équipements au
titre d'investissements, essentiellement dans le secteur minier.
32
Pour ce qui est des « Services de pension et d'assurances
», leur déficit s'est accru de 29,3 %, venant de 373,3 millions des
USD en 2017. Cette situation tient notamment de la sécurisation des
machines pour industries spécialisées entre le port
d'embarquement et celui de débarquement (assurance des marchandises
transportées) ainsi que durant leur exploitation (assurance bris).
S'agissant des « Autres services aux entreprises »,
leur déficit est passé de 175,9 millions des USD en 2017 à
595,3 millions en 2018. Cette évolution a été
consécutive à l'accroissement des services connexes, notamment
l'installation et l'expertise des équipements nouvellement acquis par
certaines sociétés minières pour le traitement primaire
des minerais, plus précisément le cobalt.
33
2.3.1.3.1. Compte des revenus primaires
Le compte des revenus primaires s'est soldé par un
déficit représentant 3,6 % du PIB en 2018 contre 2,8 %
observé en 2017. Cette situation a été essentiellement le
fait de l'aggravation du déficit des revenus des placements, soit 55,4 %
par rapport à 2017.
A cet effet, les bénéfices distribués se
sont élevés à 697,7 millions de USD contre 489,9 millions
en 2017 et les revenus des titres de participation et fonds de placement se
sont accrus de 46,8 %, venant de 440,1 millions de USD en 2017.
2.3.1.3.2. Compte des revenus secondaires
L'excédent du compte des revenus secondaires a connu un
recul, en proportion du PIB, passant de 3,3 % à 2,6 %, d'une
année à l'autre. Cette évolution a résulté
d'une baisse de 58,1 % de l'excédent des « Transferts publics
», en dépit du fait que les « Transferts privés »
se soient accrus de 68,6 %.
En outre, les « Transferts publics » reçus au
titre de dons ont enregistré une régression de 34,0 %,
s'établissant à 570,0 millions des USD en 2018. En revanche, les
« Transferts privés » reçus à titre personnel
via les messageries financières se sont accrus, passant de 1.064,3
millions de USD en 2017 à 1.764,4 millions.
2.3.2. Compte de capital
En 2018, le compte capital a enregistré un solde
excédentaire de 245,0 millions des USD, soit 0,5 % du PIB, contre un
excédent de 465,3 millions, une année auparavant,
représentant 1,2% du PIB. Cette situation a résulté de la
hausse considérable des « Autres transferts de capitaux
privés » versés au reste du monde, lesquels se sont
chiffrés à 189,6 millions des USD contre 12,8 millions en
2017.
2.3.2.1. Compte financier
Le compte financier a dégagé un besoin de
financement de 1.824,7 millions des USD en 2018 contre 926,6 millions, une
année plus tôt. Rapporté au PIB, ce besoin a
représenté 3,9 % contre 2,4 % en 2017. Ce besoin a
été couvert par un accroissement net des passifs financiers,
consécutif aux flux entrants des IDE de l'ordre de 1.493,9 millions des
USD et aux recettes perçues au titre de préfinancements des
exportations de 261,7 millions.
34
Tableau 012 : Balance de paiement en millions de dollars
de 2009-2018
Composantes
|
|
2009
|
|
2010
|
|
2011
|
|
2012
|
|
2013
|
|
2014
|
|
2015
|
|
2016
|
|
2017
|
|
2018
|
I Compte courant ou transactions courantes
|
-1
|
123,00
|
-2
|
173,50
|
-1
|
280,60
|
-1
|
260,50
|
-3
|
108,80
|
-1
|
722,60
|
-1
|
483,80
|
-1
|
504,10
|
-1
|
241,40
|
-2
|
169,10
|
1 Biens et services
|
-1
|
745,10
|
-1
|
838,70
|
-1
|
593,60
|
-1
|
977,80
|
-1
|
494,70
|
-3
|
152,50
|
-2
|
308,10
|
-2
|
224,70
|
-1
|
406,40
|
-1
|
692,80
|
A Biens
|
|
-578
|
|
435,4
|
|
556,3
|
|
66,1
|
|
804,5
|
|
-385,1
|
|
-289,8
|
|
-263,3
|
|
208,2
|
|
994,2
|
-Exportations
|
4
|
371,00
|
8
|
477,90
|
9
|
471,90
|
8
|
743,40
|
11
|
613,00
|
12
|
321,20
|
10
|
284,80
|
11
|
885,50
|
11
|
548,20
|
15
|
966,80
|
Marchandises générales
|
4
|
365,00
|
8
|
472,00
|
9
|
461,80
|
8
|
640,40
|
11
|
428,40
|
11
|
505,00
|
9
|
212,50
|
10
|
666,10
|
10
|
461,40
|
14
|
865,90
|
Or non monétaire
|
|
6,1
|
|
5,9
|
|
10,1
|
|
102,9
|
|
184,6
|
|
816,2
|
1
|
072,30
|
1
|
219,50
|
1
|
086,80
|
1
|
100,90
|
-Importations
|
4
|
949,00
|
8
|
042,50
|
8
|
915,60
|
8
|
677,20
|
10
|
808,40
|
12
|
706,30
|
10
|
574,60
|
812 148,
|
11
|
340,00
|
14
|
972,70
|
Marchandises générales
|
4
|
949,00
|
8
|
042,50
|
8
|
915,60
|
8
|
677,20
|
10
|
808,40
|
12
|
706,30
|
10
|
574,60
|
12
|
148,80
|
11
|
340,00
|
14
|
972,70
|
Or non monétaire
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
c
|
|
0
|
|
0
|
B. Services
|
-1
|
167,10
|
-2
|
274,10
|
-2
|
149,90
|
-2
|
043,90
|
-2
|
299,20
|
-2
|
767,40
|
-2
|
018,30
|
-1
|
961,50
|
-1
|
614,50
|
-2
|
686,90
|
- Crédit
|
|
650
|
|
388,6
|
|
739,4
|
|
287,7
|
|
296,1
|
|
314,8
|
|
173,3
|
|
127,8
|
|
108,1
|
|
114,8
|
* Services de fabrication sur des intrants physiques
détenus par des tiers
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Services d'entretien et de réparation non inclus
ailleurs
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Transports
|
|
52,4
|
|
88,7
|
|
114,5
|
|
91,3
|
|
91,8
|
|
131,7
|
|
90,3
|
|
63,9
|
|
34,6
|
|
18,5
|
* Voyages
|
|
24
|
|
10,7
|
|
11,4
|
|
6,9
|
|
8,4
|
|
45,4
|
|
0,1
|
|
4,3
|
|
6
|
|
60,5
|
* Services de bâtiment et travaux publics
|
|
27,2
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Service de pension et d'assurance
|
|
20
|
|
0
|
|
5,8
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Services financiers
|
|
69,7
|
|
45,1
|
|
49,6
|
|
29,8
|
|
11,6
|
|
7,3
|
|
5,4
|
|
3,9
|
|
4,4
|
|
2,3
|
* Commissions pour usage de propriété
intellectuelle non incluses ailleurs
|
|
108,5
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Services de télécommunications, d'informatique et
d'information
|
|
92,5
|
|
67,4
|
|
74,4
|
|
44,5
|
|
17,4
|
|
10,9
|
|
8,1
|
|
5,8
|
|
6,6
|
|
3,5
|
* Autres services aux entreprises
|
|
103,1
|
|
77,7
|
|
69,5
|
|
51,4
|
|
37,2
|
|
38,1
|
|
9,3
|
|
6,7
|
|
7,6
|
|
4
|
* Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs
|
|
24,8
|
|
1,2
|
|
1
|
|
0,8
|
|
0,3
|
|
0,2
|
|
0,1
|
|
0,1
|
|
0,1
|
|
0,1
|
* Biens et services publics non inclus ailleurs
|
|
127,7
|
|
97,8
|
|
413,2
|
|
63
|
|
129,4
|
|
81,1
|
|
60
|
|
43,1
|
|
48,9
|
|
25,9
|
- Débit
|
1
|
817,00
|
2
|
662,70
|
2
|
889,30
|
2
|
331,60
|
2
|
595,30
|
3
|
082,20
|
2
|
191,60
|
2
|
089,30
|
1
|
722,70
|
2
|
801,70
|
* Services de fabrication sur des intrants physiques
détenus par des tiers
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Services d'entretien et de réparation non inclus
ailleurs
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Transports
|
|
800
|
1
|
513,10
|
1
|
412,60
|
6
|
921,50
|
1
|
253,00
|
1
|
598,20
|
1
|
008,70
|
|
772,4
|
|
874,2
|
1
|
264,00
|
* Voyages
|
|
121,2
|
|
149,6
|
|
298,3
|
|
107,5
|
|
170
|
|
282,6
|
|
127,4
|
|
59,8
|
|
67,5
|
|
114,8
|
* Services de bâtiment et travaux publics
|
|
51,2
|
|
14,1
|
|
18,8
|
|
47,2
|
|
99,5
|
|
20
|
|
16,6
|
|
19,4
|
|
18,1
|
|
73,3
|
* Service de pension et d'assurance
|
|
197,1
|
|
326,1
|
|
338,3
|
|
401,7
|
|
438,2
|
|
474,2
|
|
405
|
|
311,2
|
|
373,1
|
|
482,6
|
* Services financiers
|
|
72
|
|
33,3
|
|
42,4
|
|
75,5
|
|
40,4
|
|
8,3
|
|
34,8
|
|
36
|
|
24,7
|
|
116,8
|
* Commissions pour usage de propriété
intellectuelle non incluses ailleurs
|
|
34,3
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
20,3
|
|
10,7
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Services de télécommunications, d'informatique et
d'information
|
|
33,5
|
|
0,9
|
|
1,2
|
|
3
|
|
49,9
|
|
64,2
|
|
20,9
|
|
434,8
|
|
1,1
|
|
4,6
|
* Autres services aux entreprises
|
|
348,5
|
|
458,1
|
|
519,1
|
|
380,9
|
|
234,9
|
|
255,2
|
|
291,7
|
|
188,4
|
|
183,4
|
|
599,3
|
* Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs
|
|
34,5
|
|
1,9
|
|
2,5
|
|
6,3
|
|
2,6
|
|
2,9
|
|
2,5
|
|
2,6
|
|
2,3
|
|
9,6
|
* Biens et services publics non inclus ailleurs
|
|
124,8
|
|
165,6
|
|
255,9
|
|
388
|
|
286,4
|
|
365,7
|
|
283,9
|
|
264,7
|
|
178,2
|
|
136,6
|
2. Revenus primaires
|
|
-778,9
|
-1
|
177,50
|
-1
|
097,90
|
-1
|
047,50
|
-2
|
879,80
|
|
-603,1
|
-1
|
080,50
|
|
-613,5
|
-1
|
080,70
|
-1
|
686,80
|
- Crédit
|
|
26
|
|
48,3
|
|
168,2
|
|
18,3
|
|
144,8
|
|
109,4
|
|
142,5
|
|
16,7
|
|
12,3
|
|
72,7
|
35
* Rémunérations des salariés
|
|
19,5
|
|
15,7
|
|
114,6
|
|
12,2
|
|
33,1
|
|
22,4
|
|
141,9
|
|
16
|
|
12
|
|
58,4
|
* Revenus des placements
|
|
6,5
|
|
32,6
|
|
53,6
|
|
6,1
|
|
111,7
|
|
87
|
|
0,6
|
|
0,8
|
|
0,2
|
|
14,3
|
- Débit
|
|
805
|
1
|
225,80
|
1
|
266,10
|
1
|
065,80
|
3
|
024,70
|
|
712,5
|
1
|
223,10
|
|
630,2
|
1
|
093,00
|
1
|
759,50
|
* Rémunérations des salariés
|
|
30,9
|
|
57,2
|
|
39,6
|
|
55,3
|
|
135,9
|
|
95,1
|
|
428,4
|
|
28,5
|
|
11,8
|
|
65,8
|
* Revenus des placements
|
|
774,1
|
1
|
168,60
|
1
|
226,50
|
1
|
010,50
|
2
|
888,70
|
|
617,4
|
|
794,7
|
|
601,7
|
1
|
081,20
|
1
|
693,70
|
3. Revenus secondaires
|
1
|
401,10
|
|
842,7
|
1
|
410,90
|
1
|
764,80
|
1
|
265,70
|
2
|
032,90
|
1
|
904,90
|
1
|
334,10
|
1
|
245,70
|
1
|
210,50
|
- Crédit
|
1
|
704,20
|
1
|
688,00
|
2
|
430,40
|
2
|
709,60
|
2
|
369,00
|
2
|
527,70
|
2
|
414,50
|
1
|
870,00
|
1
|
927,80
|
2
|
334,40
|
* Administrations publiques
|
1
|
385,90
|
|
906,5
|
1
|
417,50
|
1
|
865,90
|
1
|
400,80
|
1
|
793,70
|
1
|
389,80
|
1
|
292,60
|
|
863,5
|
|
570
|
* Sociétés financières,
sociétés non financières, ménages et ISBLSM
|
|
318,4
|
|
781,5
|
1
|
012,90
|
|
843,7
|
|
968,2
|
|
734
|
1
|
024,70
|
|
577,5
|
1
|
064,30
|
1
|
764,40
|
- Débit
|
|
303,2
|
|
845,3
|
1
|
019,50
|
|
944,7
|
1
|
103,30
|
|
494,8
|
|
509,6
|
|
535,9
|
|
682,1
|
1
|
123,90
|
* Administrations publiques
|
|
76
|
|
212,7
|
|
246,5
|
|
330,3
|
|
319,2
|
|
139,2
|
|
86,8
|
|
114,1
|
|
161,4
|
|
275,9
|
* Sociétés financières,
sociétés non financières, ménages et ISBLSM
|
|
227,2
|
|
632,6
|
|
773
|
|
614,4
|
|
784,1
|
|
355,6
|
|
422,8
|
|
421,9
|
|
520,7
|
|
848
|
II. COMPTE DU CAPITAL
|
|
144
|
10
|
083,80
|
|
932,6
|
|
486,4
|
|
192,7
|
|
320,5
|
|
252,2
|
|
-46,3
|
|
465,3
|
|
245
|
- Crédit
|
|
403,8
|
10
|
578,10
|
1
|
240,50
|
|
645,1
|
|
206,6
|
|
570,9
|
|
306,5
|
|
1,6
|
|
498,5
|
|
482,8
|
* Acquisitions d'actifs non financiers non produits
|
|
2,9
|
|
0
|
|
0,4
|
|
0,1
|
|
69,7
|
|
0,7
|
|
176,9
|
|
0
|
|
0
|
|
1
|
* Transferts en capital
|
|
401
|
10
|
578,10
|
1
|
240,10
|
|
645,1
|
|
136,9
|
|
570,2
|
|
129,6
|
|
1,6
|
|
498,5
|
|
481,8
|
Administrations publiques
|
|
227
|
10
|
322,20
|
|
913
|
|
392,4
|
|
47,2
|
|
520
|
|
129,6
|
|
1,5
|
|
498,4
|
|
331,5
|
Remises de dettes
|
|
0
|
10
|
244,50
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Autres transferts
|
|
227
|
|
77,7
|
|
913
|
|
392,4
|
|
47,2
|
|
520
|
|
129,6
|
|
1,5
|
|
498,4
|
|
331,5
|
Sociétés financières, sociétés
non financières, ménages et ISBLSM (3)
|
|
174
|
|
255,9
|
|
327,1
|
|
252,7
|
|
89,7
|
|
50,2
|
|
0
|
|
0,1
|
|
0
|
|
150,3
|
Transferts des migrants
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Remises de dettes
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Autres transferts
|
|
174
|
|
255,9
|
|
327,1
|
|
252,7
|
|
89,7
|
|
50,2
|
|
0
|
|
0,1
|
|
0
|
|
150,3
|
- Débit
|
|
259,8
|
|
494,3
|
|
307,9
|
|
158,7
|
|
13,9
|
|
250,4
|
|
54,4
|
|
48
|
|
33,2
|
|
237,9
|
* Cessions d'actifs non financiers non produits
|
|
0,3
|
|
1,2
|
|
47
|
|
7,3
|
|
3,4
|
|
9,9
|
|
0,6
|
|
0,7
|
|
20,3
|
|
48,3
|
* Transferts en capital
|
|
259,6
|
|
493,1
|
|
260,8
|
|
151,4
|
|
10,5
|
|
240,5
|
|
53,7
|
|
47,3
|
|
12,8
|
|
189,6
|
Administrations publiques (2)
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Remises de dettes
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Autres transferts
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Sociétés financières, sociétés
non financières, ménages et ISBLSM (3)
|
|
259,6
|
|
493,1
|
|
260,8
|
|
151,4
|
|
10,5
|
|
240,5
|
|
53,7
|
|
47,3
|
|
12,8
|
|
189,6
|
Transferts des migrants
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Remises de dettes
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Autres transferts
|
|
259,6
|
|
493,1
|
|
260,8
|
|
151,4
|
|
10,5
|
|
240,5
|
|
53,7
|
|
47,3
|
|
12,8
|
|
189,6
|
Capacité (+) / Besoin (-) de financement
(I+II)
|
|
-979
|
7
|
910,30
|
|
-348
|
|
-774,1
|
-2
|
916,10
|
-1
|
402,10
|
-1
|
231,60
|
-1
|
550,40
|
|
-776,1
|
-1
|
924,10
|
III. COMPTE FINANCIER
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Capacité (+) / Besoin (-) de financement
(1+2+3+4+5)
|
|
-861,9
|
8
|
778,30
|
|
-318
|
|
-601,1
|
-2
|
771,80
|
-1
|
253,10
|
-1
|
300,00
|
-1
|
325,10
|
|
-926,6
|
-1
|
824,70
|
1, Investissements directs
|
|
278
|
-2
|
735,10
|
-1
|
596,00
|
-2
|
891,60
|
-1
|
697,60
|
-1
|
499,60
|
-1
|
165,70
|
|
-932,4
|
-1
|
048,00
|
-1
|
284,60
|
- Acquisition nette d'actifs
financiers
|
|
34,8
|
|
7,2
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Actions et parts dans les fonds de placement
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
* Instrument de dette
|
|
34,8
|
|
7,2
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
- Accroissement net des passifs
financiers
|
|
-243,2
|
2
|
742,30
|
1
|
596,00
|
2
|
891,60
|
1
|
697,60
|
1
|
499,60
|
1
|
165,70
|
|
932,4
|
1
|
048,00
|
1
|
284,60
|
36
* Actions et parts dans les fonds de placement
|
-243,2
|
2 736,00
|
1 686,90
|
3 312,10
|
2 098,20
|
1 843,20
|
1 673,50
|
1 204,70
|
1 340,20
|
1 493,90
|
* Instrument de dette
|
0
|
6,3
|
-90,9
|
-420,5
|
-400,7
|
-343,6
|
-507,8
|
-272,3
|
-292,2
|
-209,2
|
2. Investissements de portefeuille
|
1 189,40
|
3 237,40
|
2 142,70
|
3 532,40
|
3,4
|
13,6
|
94,1
|
13,2
|
10,6
|
38,3
|
- Acquisition nette d'actifs
financiers
|
1 189,40
|
3 237,40
|
2 139,80
|
3 532,40
|
3,4
|
13,6
|
94,1
|
13,2
|
0,4
|
30,9
|
* Actions et parts dans les fonds de placement
|
1 189,40
|
3 237,40
|
2 139,80
|
3 532,40
|
3,4
|
13,6
|
94,1
|
13,2
|
0,4
|
30,9
|
* Titre de créance
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- Accroissement net des passifs
financiers
|
0
|
0
|
-2,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-10,2
|
-7,4
|
* Actions et parts dans les fonds de placement
|
0
|
0
|
-2,9
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
-10,2
|
-7,4
|
* Titre de créance
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3. Dérivés financiers (autres que les
réserves) et options sur titres des salariés
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- Banque Centrale
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- Acquisition nette d'actifs financiers
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- Accroissement net des passifs financiers
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4. Autres Investissements
|
-1 676,60
|
8 580,70
|
-859,5
|
-1 589,00
|
-1 113,90
|
338,5
|
116,2
|
197
|
134,7
|
-602,2
|
- Acquisition nette d'actifs
financiers
|
-401,3
|
-216,4
|
-170,2
|
-1 389,70
|
-664,4
|
263,5
|
-593
|
386,5
|
688,9
|
-307,4
|
* Autres titres de participation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Numéraire et dépôts
|
-401,3
|
-216,4
|
-170,2
|
-1 389,70
|
-664,4
|
263,5
|
-593
|
386,5
|
688,9
|
-307,4
|
* Prêts
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Systèmes d'assurances, de pensions et de garantie
standard
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Avances et crédits commerciaux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Autres comptes à recevoir
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Droits de tirages spéciaux (accumulation nette de
passifs)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
- Accroissement net des passifs
financiers
|
1 275,30
|
-8 797,10
|
689,4
|
199,2
|
449,5
|
-75
|
-709,1
|
189,5
|
554,3
|
294,8
|
* Autres titres de participation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Numéraire et dépôts
|
43,7
|
-15,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Prêts
|
357,2
|
-9 744,10
|
5,3
|
-93,8
|
-54,2
|
-268,5
|
-235,3
|
-252
|
-202,1
|
-67,2
|
* Systèmes d'assurances, de pensions et de garantie
standard
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Avances et crédits commerciaux
|
874,4
|
962,9
|
683,1
|
292,4
|
507,1
|
197,5
|
-475,4
|
444
|
756,6
|
362,2
|
* Autres comptes à payer
|
0
|
0
|
1
|
0,7
|
-3,4
|
-4
|
1,5
|
-2,5
|
-0,2
|
-0,1
|
5. Avoirs de réserves
|
-652,8
|
-304,7
|
-5,2
|
347,1
|
36,3
|
-105,7
|
-344,6
|
-603
|
-23,9
|
23,8
|
* Or monétaire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Droits de tirages spéciaux
|
-652,8
|
69,1
|
2,6
|
-0,7
|
-2
|
-30,9
|
-59,7
|
-225,5
|
-135,6
|
-65,1
|
* Position de réserve au FMI
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
* Autres avoirs de réserve
|
0
|
-373,8
|
-7,8
|
347,8
|
38,3
|
-74,8
|
-285
|
-377,5
|
111,6
|
89
|
Numéraire et dépôts
|
0
|
-373,8
|
-7,8
|
347,8
|
38,3
|
-74,8
|
-285
|
-377,5
|
111,6
|
89
|
Créances sur les autorités monétaires
|
0
|
0
|
-7,8
|
347,8
|
38,3
|
-74,8
|
-285
|
-377,5
|
111,6
|
89
|
Créances sur d'autres entités
|
0
|
-373,8
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Titres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Erreurs nettes et omissions
|
117
|
868
|
29,9
|
173
|
144,3
|
149
|
-68,4
|
225,3
|
-150,5
|
99,4
|
Source : Banque centrale du Congo. Rapport annuel
2018
37
Nous retenons de ce tableau que les importations sont
importantes que les exportations. Ce qui revient à dire que la RDC est
dépendante de l'extérieur.
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre, vient de nous passer en revue la
réalité économique, en montrant les produits qui
soutiennent l'économie congolaise et celles qui font l'objet de nos
importations par la présentation de la balance de paiement. Passons au
prochain chapitre qui essaie fournir la réponse au problème sous
étude en étudiant l'incidence de ses biens sur les
activités économiques.
38
Chapitre III. Biens échangeables et Croissance
Economique
Au cours du présent chapitre, axé sur
l'étude de deux sections, nous allons nous y pencher pour fournir des
réponses aux questions de recherches. La première section
présente les principaux produits soutenant la croissance
économique du pays et leurs contributions économique et la
deuxième essaie de ressortir les éléments de validation de
l'hypothèse émise.
Section 1 : les recettes issues des exportations
Tout au long de cette section, nous nous focalisons sur les 3
produits qui font l'objet de transactions internationales, il est question de
:
? Produits miniers ; ? Produits agricoles : ? Produits
industriels.
1.1. Les produits miniers et hydrocarbures
Au cours de la décennie 2009 à 2018, la production
minière et des hydrocarbures a été plus marquée par
la vente de minerais tels que : Le cuivre, le zinc, le cobalt, le diamant, le
plomb, l'or, la cassitérite, le pétrole brut et autres. Leurs
productions respectives se présentent comme suit :
Tableau n° 013 : Recettes issues des exportations
de produits miniers et hydrocarbures(en millions de USD)
Années
|
Cuivre
|
Cobalt
|
Zinc
|
Diamant
|
Or
|
|
Cassit érite
|
pétrole brut
|
Autres
|
Tot recettes
|
2009
|
1648,7
|
1
|
710,30
|
31,3
|
233,7
|
|
6,1
|
113,5
|
486,5
|
10,1
|
4240,2
|
2010
|
3 107,00
|
3
|
793,50
|
20,4
|
310,5
|
|
5,9
|
134,4
|
655,9
|
307,6
|
8335,2
|
2011
|
4 103,30
|
3
|
692,70
|
41,5
|
364,6
|
|
10,1
|
134,5
|
983,1
|
5,4
|
9335,2
|
2012
|
4 530,70
|
2
|
660,50
|
20,5
|
293,2
|
|
102,9
|
61,2
|
946,4
|
6,9
|
8622,3
|
2013
|
7 938,40
|
1
|
963,70
|
23
|
207,3
|
|
184,6
|
69,5
|
866,8
|
8,1
|
11261,4
|
2014
|
7 531,00
|
2
|
302,20
|
26,8
|
228,3
|
|
816,2
|
0
|
770,4
|
89,9
|
11764,8
|
2015
|
5 762,00
|
2
|
484,60
|
24,7
|
254,2
|
1
|
072,30
|
0
|
403
|
81,7
|
10082,5
|
2016
|
4 982,90
|
1
|
807,20
|
27,7
|
246,8
|
1
|
219,50
|
64,1
|
332,3
|
55,6
|
8736,1
|
2017
|
6 272,60
|
3
|
368,80
|
22
|
207,4
|
1
|
086,80
|
87,2
|
383,2
|
40,5
|
11468,5
|
2018
|
7 436,10
|
6
|
350,70
|
2,1
|
188,5
|
1
|
100,90
|
101,2
|
596,5
|
50,6
|
15826,6
|
Source : Nous-mêmes sur base de
données du tableau n°008
A travers ce tableau, il ressort une variation positive de
revenus suite à la forte demande de ces produits sur le marché
international qui tellement accru pour la production de divers biens à
l'ère de la mondialisation.
39
1.2. Les produits agricoles
La RDC est réputée au cours de dix dernières
années dans la vente de produits agricoles consommés au plan
international. Il est question de produits suivantes :
· Le café ;
· Le cacao ;
· Le thé ;
· Le rauwolifia ;
· L'huile de palme, huiles palmistes ;
· Les tourteaux (palmistes, coton) ;
· Le caoutchouc ;
· Les bois ; le quinquina ; et autres.
Le tableau ci-dessous, nous retrace les revenus de
l'activité agricole en RDC.
Tableau n°014 : Recettes de produits agricoles en
millions de USD
Années
|
Café
|
thé
|
Cacao
|
Caoutc houc
|
Bois
|
Quin
|
quina Autres Total
|
|
|
|
|
|
2009 37,3 0 0 0 40 0 0 77,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2010 46,7 0 0 0 64,3 0 0 111
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2011 31,4 0 0,2 0 65,2 0 0 96,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2012 18,5 0 0,1 0 66,8 0 1,4 86,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2013 51,1 0 7,3 0 85,4 0 3,2 147
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2014 246,2 0,1 17,4 0 45,6 0 0 309,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2015 31 0,3 43,7 0 102,6 8,3 10,4 196,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2016 41,8 0,2 44,8 0 401,1 7,5 5,1 500,5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2017 27 0,2 11,1 0,4 32 1,1 2,5 74,3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2018 24,7 0,1 24,9 13 57 3,5 0,8 124
|
|
|
|
|
|
Source : nous-mêmes sur base du tableau
n°008
Il revient de dire un mot que trois produits ont connu une
demande nulle durant dix ans ce qui s'explique par l'abandon de cultures
pérennes qui ont connu le succès durant l'époque coloniale
et la plus grande partie de recette ne provient que de la vente de bois et du
café. D'autres, parce que à faible importance sont
abandonnées.
40
1.3. Les produits industriels
Les produits industriels sont composés de : les ciments ;
les produits chimiques ; le sucre de canne ; et autres produits divers.
Tableau n°015 : Recettes de produits
industriels en millions des USD
Années
|
Ciment
|
produits chimiques
|
sucre de canne
|
divers
|
Total
|
2009
|
15,7
|
0,8
|
7,8
|
29,3
|
53,6
|
2010
|
13,4
|
0
|
0
|
18,4
|
31,8
|
2011
|
12,6
|
0
|
0
|
18,3
|
30,9
|
2012
|
8,2
|
0
|
0
|
21,3
|
29,5
|
2013
|
7,4
|
0
|
0
|
109,2
|
116,6
|
2014
|
4,9
|
0
|
0
|
2,4
|
7,3
|
2015
|
0,3
|
0
|
0
|
4
|
4,3
|
2016
|
0
|
0
|
0
|
16
|
16
|
2017
|
0
|
0
|
0
|
5,5
|
5,5
|
2018
|
0
|
0
|
0
|
16,1
|
16,1
|
|
Source : nous-mêmes sur base de
données du tableau n°008
En nous basant sur ce tableau, nous disons que la demande de
canne à sucre a connu une baisse depuis la chute de certaines sucreries
au pays et aussi un certain désintéressement vis-à-vis de
cette culture et les produits chimiques également.
1.4. Apport de biens échangeables à
l'économie
Il se manifeste que, le produit intérieur brut est
soutenu durant la période de recherche plus par le secteur minier en
particulier et les quelques produits entrant dans les échanges
internationaux. Dans la globalité, le commerce extérieur est
porteur de croissance à l'économie Congolaise sur base de sa
contribution à la formation de du P.I.B. tel que nous indique le tableau
ci-après :
41
Tableau n°016 : Part en pourcentage des exportations
dans le P.I.B
PIB en
millions de $
|
Recettes Minières
|
Recettes Agricoles
|
Recette Industrielle
|
Tot. Expo
|
Part en PIB
|
14 633,50
|
4240,2
|
77,3
|
53,6
|
4371,1
|
0,29870503
|
15 673,70
|
8335,2
|
111
|
31,8
|
8478
|
0,5409061
|
16 751,20
|
9335,2
|
96,8
|
30,9
|
9462,9
|
0,56490878
|
17 938,30
|
8622,3
|
86,8
|
29,5
|
8738,6
|
0,48714761
|
19 459,90
|
11261,4
|
147
|
116,6
|
11525
|
0,59224354
|
21 302,80
|
11764,8
|
309,3
|
7,3
|
12081,4
|
0,56712733
|
22 776,10
|
10082,5
|
196,3
|
4,3
|
10283,1
|
0,45148643
|
23 322,60
|
8736,1
|
500,5
|
16
|
9252,6
|
0,39672249
|
24 191,80
|
11468,5
|
74,3
|
5,5
|
11548,3
|
0,47736423
|
25 600,10
|
15826,6
|
124
|
16,1
|
15966,7
|
0,62369678
|
|
Source : nous-mêmes sur base de
données de la BCC, rapport 2018 Graphique n°006
Evolution des recettes des Exportations
0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nous-mêmes à travers les
données de la BCC
Il est à noter que les biens échangeables
prennent une grande part dans la formation du Produit Intérieur Brut
contrairement autres produits intéressants l'économie congolaise.
Cette montée en puissance reste ascendante de toute la période
d'étude.
42
Section 2 : Conception du modèle
économétrique et vérification des hypothèses.
La présente section tente de concevoir un modèle
économétrique devant confirmer ou infirmer les hypothèses
du travail.
D'une manière générale,
l'économétrie est le principal outil d'analyse quantitative
utilisé par les économistes et gestionnaires dans divers domaines
d'application. Les méthodes de l'économétrie permettent de
vérifier l'existence de certaines relations entre des
phénomènes économiques, et de mesurer concrètement
ces relations, sur la base d'observations de faits
réels20.
2.1. L'utilité de l'économétrie
en recherche
L'une de particularité de l'économétrie
est celle de la construction d'un modèle. Le modèle en soit met
en confrontation les paramètres qui peuvent être
économiques ou autres. Cela implique une représentation
formalisée du fait sous étude sous forme d'une équation.
Ainsi, le modèle constitue une représentation simplifiée
de la réalité et consiste à représenter un
phénomène sous forme d'une ou plusieurs
équations21.
Pour arriver à une bonne conclusion de
résultats de nos recherches, il nous a été utile de faire
recours à la spécification linéaire afin d'arriver
à prouver le rôle du commerce international dans l'économie
congolaise.
Généralement, un modèle
économétrique se constitue des équations, variables et
paramètres. Parlant des équations, nous en
déduisons22 :
- Celles de comportement de la forme c=a+bR
- Celles technologiques de la forme Cobb-Duglass Q=
AK? + L? - Et enfin, celles d'identités comptables Y=
C+I+G+X-M
Pour notre étude, nous avons choisi celles de
comportement dans le souci de procéder à la spécification
linéaire.
20 DORE Eric, Econométrie,
Pearson, Lille 2004, p1.
21 MIGNON V., Econométrie :
théorie et application, Economica, Paris, 2008, pp7-9.
22 LOMBOTO Albert, Notes de cours
d'économétrie, Université de Mbujimayi, Première
Licence Economie, 2018, inédit.
Le modèle a pour hypothèses :
· H0 : l'hypothèse nulle ;
· H1 : l'hypothèse alternative.
Le présent modèle de croissance dépend de 3
paramètres ; ledit modèle se présente comme suit :
P.I. Bt = f3o + f31Rec.
Minhydt + f32Rec. Agrit + f33Rec.
Indt
Où : YPIBt symbolise la croissance
économique;
Rec. Min1: recettes minières et
hydrocarbures
Rec. Agri2: recettes agricoles
Rec. Ind3 : recettes de produits industriels
f3: sont des paramètres de pondération
Ut: le vecteur d'erreur
Par estimation, le modèle se présente comme suit
:
^ Yt
|
^ = f3o
|
+ f31
|
^
REc. Minhyd + f32
|
Rec. Agri + f33^Rec. Ind
|
|
43
a. La balance commerciale
En vue de déterminer la dépendance d'une
économie de l'autre ou du reste du monde, on fait recours à la
balance commerciale pour déterminer le genre de relation dans les
échanges commerciaux.
Le tableau ci-dessous, nous retrace l'évolution du
solde de cette composante de la balance des paiements durant la période
sous étude.
44
Tableau 017 : La balance commerciale en millions
de dollars américains de 2009-2018
Années
|
Exportations
|
Importations
|
Solde de la balance commerciale
|
2009
|
4 371,00
|
4 949,00
|
-578,00
|
2010
|
8 477,90
|
8 042,50
|
435,40
|
2011
|
9 471,90
|
8 915,60
|
556,30
|
2012
|
8 743,40
|
8 677,20
|
66,20
|
2013
|
11 613,00
|
10808,4
|
804,60
|
2014
|
12 321,20
|
12 706,30
|
-385,10
|
2015
|
10 284,80
|
10 574,60
|
-289,80
|
2016
|
11 885,50
|
12148,8
|
-263,30
|
2017
|
11 548,20
|
11 340,00
|
208,20
|
2018
|
15 966,80
|
14 972,70
|
994,10
|
|
Source : nous-mêmes sur base de
données du tableau 013 Graphique n°007 :
Solde de la balance commerciale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
08 2010
|
2012
|
|
2014
2016 2018
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20
1200
1000
800
600
400
200
0
2
-200
-400
-600
-800
Le tableau n°016 et le graphique 006 ci-hauts, nous
indiquent une certaine amélioration du solde de la balance des paiements
6/10ème durant la décennie sous étude, celle-ci
est la conséquence de l'application du respect plan d'ajustement
structurel préconisé par les institutions de breton Wood
particulièrement le F.M.I.
45
Tableau 018 : Estimation des
paramètres
Années
|
PIB
|
Rec. Minhyd.
|
Rec.Agri.
|
Rec.Ind
|
2009
|
14 633,5
|
4240,2
|
77,3
|
53,6
|
2010
|
15 673,7
|
8335,2
|
111
|
31,8
|
2011
|
16 751,2
|
9335,2
|
96,8
|
30,9
|
2012
|
17 938,3
|
8622,3
|
86,8
|
29,5
|
2013
|
19 459,9
|
11261,4
|
147
|
116,6
|
2014
|
21 302,8
|
11764,8
|
309,3
|
7,3
|
2015
|
22 776,1
|
10082,5
|
196,3
|
4,3
|
2016
|
23 322,6
|
8736,1
|
500,5
|
16
|
2017
|
24 191,8
|
11468,5
|
74,3
|
5,5
|
2018
|
25 600,1
|
15826,6
|
124
|
16,1
|
|
Source : Rapport Banque Centrale du Congo
De ce tableau, nous retenons que les variations annuelles de
P.I.B tiennent compte du prix de 2005 de 11 967,7 millions de francs congolais.
La croissance du P.I.B a été constatée à partir de
2009 après la crise financière qui a frappé
l'économie mondiale, c'est la période de relance.
Ayant déjà constitué ce tableau, nous
pouvons désormais procéder au calcul de la
corrélation.
Le modèle que nous présentons a pour variables
:
- Variables dépendantes : le Produit intérieur
Brut ;
- Variables indépendantes ou paramètres : les
recettes issues de la production minière, agricole et industrielle.
b. Relation commerce extérieur et croissance
économique en RDC
Avant de procéder à l'utilisation des
méthodes modernes de séries chronologiques telles que Moindre
Carré Ordinaire, nous devons nous rassurer de la stationnarité de
nos séries au cours de la période pour éviter de tomber
dans le cas d'estimation fallacieuse.23
A cet effet, la stationnarité de nos séries
P.I.B, recettes minières, agricoles et industrielles, nous utilisons le
test de racine unitaire avec précision celui de DUCKEY-FULLER afin de
tester l'hypothèse nulle (H0) de non stationnarité et
l'hypothèse alternative (H1) de stationnarité.
23 LARDIC Sandrine et Valérie
MIGNON, Econométrie des séries temporelles
macroéconomiques et financières, Economica,
Paris, 2002, p12.
46
Pour ces auteurs considèrent 3 modèles de base pour
la série Yt(t=1 à T) : - Modèle 1 : Modèle avec
tendance et constante
????? = ?? + ???? + ????(??-1) + ????
- Modèle 1 : Modèle avec tendance sans
constante
????? = ?? + ????(??-1) + ????
- Modèle 1 : Modèle sans tendance ni constante
????? = ????(??-1) + ????
Pour les trois modèles, le test obéit au
cheminement ci-après :
? Le calcul du test individuel du coefficient ?? à
comparer aux valeurs tabulaires de Duckey-Fuller ;
? Dans le cas où cette statistique est
supérieure à la valeur critique de Duckey-Fuller, il y a rejet de
H0, et la série est donc stationnaire. Et dans le cas contraire, non
rejet H0.
Tableau n°019 : Test de stationnarité de la
série P.I.B
Ici, nous estimons le deuxième modèle avec le
résultat à travers le tableau ci-après :
Coefficients
|
|
Unstandardized Coefficients
|
t
|
|
|
Constant
|
10449,669
|
2,442
|
|
90,9
|
3,609
|
|
86,24
|
1,531
|
|
-26,505
|
-1,155
|
|
Source : traitement de la série à
travers logiciel SPSS
47
2.2. Estimation des résultats du
modèle
Le présent tableau, nous donne une synthèse de
résultats qui feront l'objet d'une interprétation.
Tableau n°020 : les autres tests de
validation
TESTS ECONOMETRIQUES
|
R = 88,1 R 2=77,5
R=66,3 Constante 10449,669
|
Paramétriques
|
Non paramétriques
|
T-Student
|
Constante
|
3,442
|
D.W
|
1,751
|
|
Rec.Min
|
3,609
|
|
|
|
Rec.Agri
|
1,531
|
|
|
|
Rec.Ind
|
-1,155
|
|
|
F-Ficher
|
6,902
|
Khi-carré
|
7,75
|
Coefficients
|
B1
|
71,1
|
|
|
Beta
|
B2
|
30,5
|
|
|
|
B3
|
-23,4
|
|
|
|
n = 10
|
|
|
|
Source : assistance par logiciel SPSS
De ce tableau, nous pouvons présenter le modèle
comme suit :
???? = ??0 + 71,1 R????.??????1 + 30,5 R????.????????2 +
23,4 R????.??????3 + U??
T-Student 3,442 3,609 1,531 -1,155
R 2=77,5 n=10
2.3. Interprétation de
résultats
L'économétrie étant un outil
d'investigation mis à la disposition de l'économiste, il lui
confère le pouvoir d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il
construit en passant par des estimations. Pour quoi doit-on passer par
estimation ? Plusieurs raisons incitent à cette démarche : tout
d'abord cela force l'individu à établir clairement et à
estimer les interrelations sous-jacentes mais aussi, la confiance aveugle dans
l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons importantes ou à
leur mauvaise utilisation24.
Dans nos analyses, nous avons calculé le coefficient
de détermination noté R2 qui signifie ou
désigne la quantité de la variable expliquée par le
modèle théorique resté. Par convention, lorsque
R2 est supérieur ou égal à 0,5 cela
implique une relation étroite entre la variable expliquée et
celles explicatives25.
24 R. Bourbonnais, Économétrie,
Dunod 9è éd., Paris, 2015, p6.
25 TSHISUAKA KASHALALA G., Les déterminants de la
pauvreté à Mbujimayi in annales de l'Université de
Mbujimayi, p121.
48
S'agissant du cas sous examen, la valeur de
??2=0,77619504, ce qui mène à la conclusion selon
laquelle, le modèle est bon.
Supra, les résultats de l'estimation, nous renseigne
que la croissance économique de la R.D.C est expliquée non
seulement par les variables identifiées par le modèle, mais aussi
par plusieurs autres variables mais qui sont omises par ce même
modèle. Cette thèse se justifie par constante qui est
significative.
Pour être précis et concret, nous allons
utiliser les tests paramétriques d'une part, et d'autre part ceux non
paramétriques. Parler de tests paramétriques, cela fait appel au
test de signification ou T-student et au test de signification du modèle
global F-Ficher. Les tests non paramétriques renvoient à celui de
normalité de résidus et d'autocorrélation de
résidus.
2.4. Tests Econométriques
2.4.1. Tests paramétriques
Parler de tests paramétriques, cela revient à
faire recours au test de Student et celui de Ficher.
2.4.1.1. Test de significativité de variables :
Test de Student
Le test de Student permet de tester les hypothèses
statistiques suivantes :
? L'hypothèse nulle notée H0 qui est
l'hypothèse que l'on souhaite invalider ;
? L'hypothèse alternative notée H1 est
l'hypothèse à retenir au cas où le test rejette
l'hypothèse nulle H0.
Ainsi, pour tout test, la conclusion qui sera déduite
des résultats de l'analyse aura un caractère probabiliste. On ne
pourra prendre la décision qu'en ayant conscience qu'il a un certain
risque qu'elle soit erronée. Ce risque nous est donné par le
seuil de signification du test.
De manière théorique, lorsque la valeur
calculée du test de signification est supérieure à celle
tabulaire, le paramètre est statistiquement significatif.
Théoriquement, la règle de décision pour
le test de student au seuil de 5% est la
suivante :
? Si t-statistic est inférieur ou P (statistique) est
supérieur à 0,05 on accepte l'hypothèse H0 donc la
variable n'est pas significative. Cela signifie que si l'on obtient un
t-statistic dont la valeur absolue est inférieure à 1,96 on court
un risque de 5% au minimum de commettre une erreur en rejetant
l'hypothèse H0 ;
49
? Si t-statistic est supérieur ou P (statistique) est
inférieur à 0,05 on rejette l'hypothèse H0 donc la
variable est significative. Cela signifie que si l'on obtient un t-statistic
dont la valeur absolue est supérieure à 1,96 on court un risque
de 5% au minimum de commettre une erreur en acceptant l'hypothèse H0.
? Concernant la constante du modèle, le T de student
de table est de 2,365 :
- Le T-student calculé pour f.?1 : 3,62085544 il y a
rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est statiquement
significatif.
- Le T-student calculé pour f.?2 :
1,54057555 il y a non rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est
non significatif.
- Le T-student calculé pour f.?3 : -1,1632106 ici,
encore, il y a non rejet de l'hypothèse, donc le paramètre est
non significatif.
2.4.1.2. La globalité de variables
La théorie nous renseigne que lorsque la statistique
de Ficher est supérieure à celle tabulaire, ceci a pour
conséquence la validation du modèle. De manière global,
dans ce cas, le modèle est dit bon. En ce qui nous concerne, le test
global nous donne la valeur de table de 5,59 et celle calculée nous
donne 6,93635238, en définitive, ici, il y a rejet de
l'hypothèse, donc le test est statiquement significatif avec le seuil de
5%.
2.4.2. Test non paramétriques
La validation ou l'invalidation de résultats d'un test
économétrique n'est pas fonction d'un seul test mais de plusieurs
pour éviter de tomber dans les erreurs. Non seulement le test
paramétrique peut faire l'objet d'étude mais aussi se trouvent
à ses côtés les estimateurs
^
de carrés ordinaires f.?
|
associés aux variables aléatoires.
|
|
Ainsi, évaluer un modèle, consiste à
procéder à un certain nombre de test parmi
lesquels :
- Le test d'autocorrélation des erreurs ; - Le test
d'hétéroscédasticité ;
Dans le souci de porter le jugement de valeur sur les
résultats issus du modèle de notre étude, nous avons
utilisé le test de normalité et de l'autocorrélation des
erreurs.
50
2.4.2.1. Test d'autocorrélation des
erreurs
En vue de nous rassurer de l'existence de liaison entre les
erreurs du modèle qui peuvent provenir de la non intégration de
certaines variables dans le modèle, de l'omission de la mauvaise
spécification etc.
Le test de Durbin Watson D.W= 1,75 nous permet d'émettre
notre point de vue soit pour confirmer soit pour infirmer l'absence
d'autocorrélation ou la présence d'autocorrélation.
Nous basant sur le résultat de notre étude, DW=
1,75 nous disons qu'il y absence d'autocorrélation.
2.4.2.2. Test
d'hétéroscédasticité
Le test d'hétéroscédasticité est
utilisé dans la régression linéaire pour savoir s'il y a
liaison entre les variables ou pas. Les hypothèses de ce modèle
sont comme suit :
H0: Homocédasticité H1:
héteroscédasticité
Pour effectuer ce test, on se sert du test de White.
Théoriquement, il y a homoscédasticité lorsque P valu est
supérieur à 0,05 et il y a
hétéroscédasticité, lorsque P valu est
inférieur à 0,05.
Ce test se calcule de la manière suivante :
X22 = n.R2
Pour cette étude, le test de Whit calculé, nous
donne 7,75 en le comparant à la valeur tabulaire qui est de 5,99 ainsi,
il y a hétéroscédasticité.
51
Section 3 : Que faire pour l'avenir ?
Dans le souci d'avoir une croissance économique
soutenable, nous proposons ce
qui suit :
· Promouvoir une industrialisation de substituts aux
importations : L'industrialisation de pays en voie de développement est
un chemin obligatoire pour la croissance équilibrée26
et une réponse dans la diminution de la pauvreté et du
chômage.
· Développer le secteur agricole comme moteur de
l'économie congolaise : ce secteur est le moteur de beaucoup
d'économies du monde et une voie pour réduire la mortalité
infantile surtout la malnutrition, les pays de l'Asie sont un exemple car ils
ont compris que le premier pas vers l'émergence commence par
l'agriculteur qui devient un élément catalyseur.
· Transformer les MP en produits : il serait
inconcevable de voir une population riveraine se lamenter de ressources
hydrographiques, cette même préoccupation revient car il ne suffit
pas seulement de produire mais ce qui mieux c'est la transformation, vendre un
produit à l'état brut, revient à vendre tous les avantages
liés à ce produit, d'où nous proposons la transformation
locale de ressources pour profiter aussi le gain attaché aux ressources
;
· Diversifier l'économie congolaise : revient
à accorder une certaine importance aux secteurs de la vie
économique pour épargner au pays de subir les chocs
exogènes rendant parfois l'économie du pays à battre les
ails ;
· Il faudra prendre des mesures pouvant pousser les
producteurs électroniques à transformer les MP par au plan
national dans le souci d'engager la main-d'oeuvre et surtout encourager la
recherche et développement dans une perspective de consommer les
produits Made in Congo ce qui ne doit pas être une utopie;
· Pacifier le pays : la guerre et toute sorte de
conflits, les antivaleurs n'offrent guère une assurance aux
investisseurs ou multinationales à se délocaliser vers cette
terre attractive. A cet effet, l'amélioration du climat des affaires
;
26 Allègera KABAMBA, Notes de cours de
politiques économique, U.M, Deuxième Economie, 20192020,
inédit
52
? Combattre l'exploitation artisanale de produits miniers :
l'exploitation artisanale n'assure pas un bon système de surveillance de
la destination des produits et aussi, les ressources stratégiques ne
sont pas venues à leur propre valeur.
53
Conclusion
Nous voici à la fin de notre recherche qui avait pour
intitulé « Biens échangeables et croissance
économique en RD Congo ». Cette étude a porté
principalement sur l'analyse de la balance commerciale de la République
Démocratique du Congo.
Les préoccupations majeures en rapport avec cette
étude étaient les suivantes :
? Quel est l'apport de biens échangeables à
l'économie congolaise ? ? Quels sont les produits moteurs de ces biens
?
Pour émettre un jugement de valeur, nous avons émis
les hypothèses suivantes :
? Selon les nombreux rapports lus tels que le rapport de PNUD,
celui de la BCC et d'autres, il ressort que les biens échangeables sont
porteurs de la croissance économique en RDC.
? Après lecture et autres analyses, l'expérience
montre que le Cobalt, le Cuivre, le Zinc et autres minerais sont au coeur de
cette croissance étant donné que leur demande ne cesse de
croître.
Avec les hypothèses soulevées dans la
problématique, l'analyse de ce sujet a eu pour séquences trois
chapitres.
Le premier chapitre consacré à l'approche
théorique et conceptuel, nous a aidé à nous familiariser
avec les concepts relatifs à la recherche et quelques théories
sur le commerce extérieur ont été soulevées.
Le second chapitre a eu pour tache la présentation du
cadre de recherche pour nous donner un soubassement de l'étude.
Le troisième chapitre a porté sur les biens
échangeables et croissance économique.
Pour parvenir à une certitude en rapport avec les
résultats de cette étude, nous avons utilisé la
méthode comparative ayant ressorti le secteur porteur de croissance en
Rd Congo, la méthode historique qui nous a permis de collecter les
données de différentes périodes, la méthode
statistique qui nous a permis d'élucider les produits catalyseur de la
croissance économique de la Rd Congo.
A l'issu de cette étude, les tests auxquels nous avons
fait recourt ont confirmé que la principale source de la croissance
économique de l'économie congolaise reste le secteur minier comme
évidence selon plusieurs études et enquêtes
menées.
54
En outre, la croissance économique ne se limite pas
seulement à un test basé sur les relations internationales, elle
peut aussi se vérifier à travers d'autres agrégats de la
balance des paiements. D'où, nous avons émis certaines
suggestions pour l'économie congolaise afin d'épargner la nation
de la dépendance extérieure et aussi d'inciter les
décideurs à mettre en oeuvre une bonne politique d'encadrement de
crédits. Si nos recommandations sont mises en oeuvre, il y a lieu que
cette économie ne subisse pas de chocs exogènes (sur le
marché) pour sa bonne santé et résoudre nombreux de ses
problèmes que nous avons soulevés dans l'introduction et qui la
gangrène.
Etant donné que ce travail n'a pas la prétention
d'avoir vidé la question relative aux biens échangeables face
à la croissance économique, d'autres chercheurs pourront se
pencher sur les autres aspects non élucidés tels que le
diagnostic du faible apport des autres secteurs de l'économie de la RD
Congo et la proposition des solutions structurelles afin d'autonomiser
l'économie.
55
Bibliographie
A. Ouvrages
1. B. BURGENMEIER, Analyse et politiques
économiques, 2ème éd. Economica, Paris,
1985, 485p.
1. B. Ohline en 1977, cité par Billy Paul,
Théorie de l'échange international, Ed Cari, Kinshasa,
Novembre 2019, 337p.
2. BOZOBI Ekaboko, Le système douanier en RDC, Ed
CRP, Kinshasa, 2007, 178p.
3. DORE Eric, Econométrie, Pearson, Lille 2004,
302p.
4. LARDIC Sandrine et Valérie MIGNON,
Econométrie des séries temporelles macroéconomiques et
financières, Economica, Paris, 2002, 376p.
5. MIGNON V., Econométrie : théorie et
application, Economica, Paris, 2008, p7-9.
6. Ngonga, N. et Tombola, C., Vulnérabilité
économique et résilience : Comment la RDC résiste !,
In Revue congolaise de politique économique, vol. 1, N°. 1, mars
2015, 256p.
7. R. Bourbonnais, Économétrie, Dunod 9e
éd., Paris, 2015, 381p.
8. Ricardo D., Principes d'économie politique et des
impôts, Réédition, Gallimard-Flammarion, 2 tomes, 1991,
167p.
9. SAMIRAMIN, Science économique et
développement endogène, Presse de l'UNESCO, Paris, 1986,
272p.
10. SMITH A. (1776), Recherche sur la nature et les causes de
la richesse des Nations. Réédition, Gallimard-Flammarion, 2
tomes, 1991, 507p.
B. Rapports
1. BCC, Rapport annuel, Kinshasa 2018
2. Ministère des affaires étrangères, Mise
en oeuvre du Programme d'Action en faveur des Pays, RDC, Avril 2016.
3. PNUD, Rapport annuel : Croissance inclusive,
développement durable et défi de la décentralisation en
République démocratique du Congo, RDC, Août 2017.
C. Notes de cours
2. Albert LOMBOTO, Notes de cours d'économétrie,
Université de Mbujimayi, L1 Economie, 2018, inédit.
3. Allègera KABAMBA, Notes de cours de politiques
économique, U.M, L2 Economie, 20192020, inédit
D. Mémoire
1. TSHIDIBI KABONGO, Microfinance et réduction de la
pauvreté, Mémoire de fin d'études, UM, inédit.
2. TSHISUAKA KASHALALA G., Les déterminants de la
pauvreté à Mbujimayi in annales de l'Université de
Mbujimayi.
56
Table des matières
Epigraphe I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
IN MEMORIUM IV
LISTE DES ABREVIATIONS V
LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES VI
0.1. INTRODUCTION 1
0.2. HYPOTHESE 4
0.3. CHOIX DU SUJET 4
0.4. Intérêt du sujet 4
0.5. Objectifs de l'étude 4
0.5.1. Objectif général 4
0.5.2. Objectifs spécifiques 4
0.6. METHODES ET TECHNIQUES 5
0.6.1. METHODES 5
0.6.2. TECHNIQUES 5
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6
0.8. PLAN DU TRAVAIL 6
Chapitre I : Approche conceptuelle et théorique
7
Section 1 : définition de concepts
7
1.1.1. Le commerce extérieur 7
1.1.2. Les biens échangeables 7
1.1.3. La croissance économique 7
1.1.4. La douane 7
1.1.5. Recette douanière 7
1.1.6. Tarifs douaniers 8
1.1.7. Politique commerciale 8
1.1.7.1. Libéralisme 8
1.1.7.2. Protectionniste : 8
Section 2 : Théorie du commerce international
8
1.2.1. Théories mercantilistes 8
1.2.2. Le bullionisme espagnol 9
1.2.3. Le mercantilisme commercial anglais
9
1.2.4. Le mercantilisme industriel 9
1.2.5. Théories classiques de l'échange
international 9
57
1.2.5.1. La théorie des avantages absolus
9
1.2.5.2. Théories des avantages comparatifs
10
1.2.6. La théorie des valeurs internationales
10
1.2.7. La théorie du commerce international
11
1.2.8. La théorie des dotations de facteurs
(loi des proportions des facteurs) 11
1.2.9. Test empirique de la théorie de
proportion 11
Conclusion partielle 13
Chapitre II : Le contexte d'étude
14
Section 1 : les exportations 14
2.1.1. Le commerce des biens 14
2.1.1.1. Produits miniers et hydrocarbures
14
1. Cobalt 17
2. Le Coltan 17
3. Le pétrole 17
4. Le Cuivre 17
5. Le Zinc 18
6. L'Etain 19
7. L'Or 19
2.1.1.2. Produits végétaux
20
2.1.1.3. Destinations des exportations 21
Section 2 : Importations 25
2.2.1. Termes de l'échange 26
2.2.2. La politique de change 28
2.2.2.1. Les objectifs et instruments de politique de
change 28
2.2.2.1.1. L'évaluation des objectifs de la
politique de change 28
Lissage des fluctuations 28
Section 3 : Balance des paiements 29
2.3.1. Compte courant 29
2.3.1.1. Compte courant 29
2.3.1.2. Compte des biens 29
a. Exportations des biens 29
a.1. Exportations des produits miniers et
hydrocarbures 29
a.2. Exportations des produits agricoles
30
a.3. Exportations des produits industriels et
énergétiques 30
b. Importations 31
2.3.1.3. Compte des services 31
58
2.3.1.3.1. Compte des revenus primaires 33
2.3.1.3.2. Compte des revenus secondaires
33
2.3.2. Compte de capital 33
2.3.2.1. Compte financier 33
Conclusion partielle 37
Chapitre III. Biens échangeables et Croissance
Economique 38
Section 1 : les recettes issues des exportations
38
1.1. Les produits miniers et hydrocarbures
38
1.2. Les produits agricoles 39
1.3. Les produits industriels 40
1.4. Apport de biens échangeables à
l'économie 40
Section 2 : Conception du modèle
économétrique et vérification des
hypothèses. 42
2.1. L'utilité de l'économétrie
en recherche 42
a. La balance commerciale 43
b. Relation commerce extérieur et croissance
économique en RDC 45
2.2. Estimation des résultats du modèle
47
2.3. Interprétation de résultats
47
2.4. Tests Econométriques 48
2.4.1. Tests paramétriques 48
2.4.1.1. Test de significativité de variables :
Test de Student 48
2.4.1.2. La globalité de variables
49
2.4.2. Test non paramétriques 49
2.4.2.1. Test d'autocorrélation des erreurs
50
2.4.2.2. Test
d'hétéroscédasticité 50
Section 3 : Que faire pour l'avenir ? 51
Conclusion 53
Bibliographie 55
59
|
|