EPIGRAPHE
« Les grands esprits discutent des
idées ; les esprits moyens discutent des
événements ; les petits esprits discutent des
gens ». D'où je suis destiné avoir un esprit
très ouvert.
IN MEMORIAM
A mon très cher Papa BANZUZI TEKASALA Didier, qui par
son amour, son courage et sa détermination et son soutien
indéfectible, n'a cessé de ménager d'efforts et sacrifices
pour ma formation ; que le Maitre de temps et des circonstances vous
récompense.
Nous aimerions que vous puissiez vivre en ce jour le
couronnement de votre fils, hélas ! Le tout-puissant vous a
appelé pour reposer auprès de lui. « Paix à ton
âme ».
BANZUZI TEKASALA Didier
DEDICACE
Notre Maman MUMPASI BASIKA Dady
Très chère maman, vos actions demeurent toujours
visibles dans notre vie ; l'éducation et les conseils que vous nous
avez prodigués ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui et nous
ont aidé à accomplir cette oeuvre grandiose.
BANZUZI KINKETE Therance
REMERCIEMENTS
Gloire à Dieu le miséricordieux à qui
incombe la direction des hommes et à qui appartient la vie
présente et éternelle, qu'il nous prête vie et force
d'accomplir de ce travail. .
La rigueur scientifique et les exigences d'un travail de
recherche sont souvent au-delà des seules capacités de
l'étudiant. Il sera audacieux d'entrer dans le vif du sujet sans
acquitter d'un devoir noble, d'une dette de reconnaissance auprès des
personnes qui ont contribué à la réalisation de ce modeste
travail.
Je saisis l'occasion qui m'est offerte pour exprimer ma
profonde gratitude à toutes les âmes généreuses qui
m'ont aidé de près ou de loin à mener et à
finaliser ce travail.
Nous exprimons ainsi notre reconnaissance à notre
Directeur, le Professeur KAMAVUAKO DIWAVOVA Justin qui,
nonobstant ses multiples occupations, a accepté de diriger ce travail.
Qu'il trouve dans ce travail un hommage vivant à sa haute
personnalité.
Nous remerciements s'étendent également à
Monsieur l'Assistant MAYINGA MUZITA Georges pour son
assistance et le temps disposé pour notre encadrement tout en nous
faisant observer que la rigueur et la discipline sont indissociablement les
clés du succès. Trouvez en ces mots notre profonde gratitude.
Notre sincère reconnaissance à toutes les
autorités académiques et administratives de l'Université
Kongo ainsi qu'à tous les Professeurs pour leur encadrement,
disponibilité et précieux enseignements qui ont été
d'une grande utilité.
Nous remercions chaleureusement tous les membres de notre
famille : mes chers frères : Ramsey MANIKA et sa femme Frida
NSILULU, Olivier BANZUZI, Mike BANZUZI, Glody BANZUZI, Darcel BANZUZI; mes
très chères soeurs : Mercidie MAFUANA, Floride MONGOLO,
Jessica MONGOLO, Délice BANZUZI, Judulle BANZUZI ; mes cousins et
cousines : Claricia MATUWIDI, Grace BANZUZI, Syntiche GEBA, Grady GEBA ,
Israël GEBA; mes neveux et nièces : Mighty MANIKA, Majesty,
Chloé-Bérénice YEMA ; mes oncles Anglade BANZUZI,
Patrick BANZUZI, Dullin BANZUZI ; mes tantes : Inenard BANZUZI, Ange
KITENDA.
A mes amis, nous pouvons citer : Serdie BASOSA, Bloody
KIATOKO, Aldo NZUIKI, Louange BANZUZI, Corneille MANDA, Aude NKALAMBOTE, Berly
LUVEYA, Bénie KHONDE, Christian NGOMA, Deborah KUMBU, Rachel KUMBU,
Merveille MIANKODILA, Onyx LOMAMI, Zizina MUNANGA, Francine NTEKI, Idris MBUKU,
Plamedie NIATI.
A tous les pensionnaires du home de la paix (HP) pour l'amour
et le soutien manifeste durant ces trois années, pour tous les moments
de joie et de communion partagés ensembles.
Que toute personne de près ou de
loin ayant apporté une pierre à la confection de cette oeuvre que
nous n'avons pas pu citer nommément, trouve dans ce paragraphe
l'expression de ma gratitude.
0. INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Présent dans presque tous les continents, le secteur
informel s'est particulièrement fait remarquer en Afrique, au point d'y
être perçu par certains comme une règle. En effet,
l'ampleur du secteur informel en Afrique est considérable, la
majorité des activités qui y sont menées ne sont pas
formelles.
Il ne serait pas exagéré de dire que l'informel
règne sur les économies Africaines. Pour certains
économistes, il s'agit d'un obstacle à l'économie
Africaine, une menace, pour d'autres, il s'agit d'une opportunité, un
levier de développement. L'existence et l'expansion de l'informel sur le
continent sont justifiées entre autres par le manque d'emploi, le manque
de moyens financiers, un environnement des affaires jugés
inadéquat par les opérateurs économiques, la corruption,
les charges fiscales, des pratiques telles que le laxisme dans l'application
des réglementations, l'absence d'éducation. Le forte
démographique fait également partie des causes qui expliquent
l'existence et l'importance de l'informel.1(*)
En dépit de leur poids prédominant dans les pays
en développement (PED) et en transition, le secteur et l'emploi
informels restent à ce jour largement méconnus et constituent un
véritable « trou noir » pour la connaissance tout en
étant négligés par les politiques publiques.
Le secteur informel, antérieurement
considéré à priori comme un « accident »
transitoire du processus de construction d'une économie moderne dans les
pays en voie de développement, a révélé par la
suite une dynamique d'expansion et de renforcement de son rayon d'action qui
fournit des raisons objectives de penser qu'il continuera durablement à
occuper une part importante de la population active. Au cours des deux
dernières décennies, la République Démocratique du
Congo a connu une période d'instabilité politique et de guerres
qui ont plongé la population dans une extrême pauvreté.
Conscient de cette situation, le Gouvernement congolais a mis en place un
Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la
Pauvreté (DCSRP).
Le secteur informel de l'enquête 1-2-3 a permis de
dénombrer environ 2,9 millions d'Unités de Production Informelles
(UPI) dans l'ensemble des centres urbains de la RDC, dans les branches
marchandes y compris agricoles. Les agglomérations congolaises
rassemblent pratiquement autant d'UPI que de ménages, c'est dire
l'importance économique des activités informelles pour la
population urbaine. Selon le Rapport National sur le Développement
Humain de (2014, RNDH) qui vient d'être publié, les
activités informelles interviennent pour plus de 70% dans les
opérations socio-économiques en RDC. Car, dans la distribution
des emplois dans l'ensemble du secteur productif des agglomérations
urbaines indique que le secteur informel demeure le principal employeur avec
77,1% des emplois. Le rapport indique également que plus de 90% des
revenus des ménages proviennent des activités de l'informel.
Comme les emplois publics offrent aux fonctionnaires des horaires de travail
plus souples, ceux-ci sont massivement impliqués dans l'exercice des
activités informelles pour obtenir un complément de revenu dans
une autre activité privée.
En effet selon le rapport fourni par la banque mondiale en
(2015), la population active de la RD Congo qui vit des activités
économiques formelles ont atteint 11% et 89% de la population vivent des
activités économiques informelles. Sans doute, les statistiques
sont aléatoires puisque, par sa nature, ce secteur échappe
à tout contrôle. Il semblerait que près de 90% de la
population active dans la ville de Mbanza-Ngungu vivent des activités
informelles. L'importance du secteur informel surtout sous la forme du petit
commerce n'est pas à démontrer en RDC en général et
dans la ville de Mbanza-Ngungu en particulier.
Ainsi, le présent travail s'intéresse au secteur
informel et aux stratégies de lutte contre la pauvreté dans la
ville de Mbanza-Ngungu. Nous essayerons, au cours de cette analyse, de
répondre à la question suivante :
Ø Quelle est l'importance de l'activité
Taxi-Moto à la lutte contre la pauvreté ?
0.2. Objectif
Ce travail vise principalement d'analyser l'impact de
l'activité Taxi-Moto à la lutte contre la pauvreté.
0.3. Hypothèse
Pour bien répondre à la question centrale
soulevée à la problématique, nous formulons
l'hypothèse suivante :l'activité de taxi-moto contribue
à plus de la moitié aux besoins des ménages.
0.4. Choix et
intérêt du sujet
Ce sujet revêt un intérêt capital pour nous
compte tenu du rôle que joue le secteur informel dans la vie
socio-économique de beaucoup de ménages des pays en
développement et dans la lutte contre la pauvreté.
0.5. Méthodologie
Pour atteindre l'objectif ci-dessus, nous avons recouru aux
techniques et méthodes suivantes :
- La technique documentaire a permis au travers un certain
nombre d'ouvrages, d'articles et d'autres travaux scientifiques, l'exploitation
de la littérature théorique qui cadre avec notre sujet de
recherche ;
- La technique d'enquête a permis à partir d'un
questionnaire d'obtenir les données statistiques sur terrain ;
- La méthode statistique a permis à partir
des données collectées sur terrain l'analyse sur base de la
distribution des fréquences et le test de khi-deux.
0.6. Canevas de travail
En dehors de l'introduction et la conclusion, ce travail
comporte trois chapitres.Le premier chapitre fait référence aux
généralités des concepts, le deuxième chapitre
présente le cadre d'étude et enfin, le troisième chapitre
se focalise sur l'analyse de résultats de l'enquête.
CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Nous allons analyser dans le présent chapitre, les
concepts de base utilisés dans ce travail. Il comprend trois (3)
sections : la première section aborde les
généralités et définitions du secteur informel, la
deuxième présente la notion de la pauvreté et des pauvres,
et la troisième présente le secteur informel en RDC.
Section 1. GENERALITES CONCEPTUELLES
1.1. Concept « Secteur
Informel »
L'histoire nous renseigne que, L'expansion du salariat a
caractérisé la révolution industrielle en Europe, bien que
pendant longtemps encore, les employeurs aient continué à
utiliser cette forme dépassée que constituait le travail à
domicile. L'invention du chômage date de cette période
où les travailleurs salariés permanents perdaient leur emploi,
connaissant de longues périodes de non emploi en alternance avec des
périodes d'emploi, en raison des crises cycliques. Ces situations de
chômage furent progressivement reconnues et étendues aux
travailleurs à domicile. Après la seconde guerre mondiale, les
systèmes de protection sociale acquirent un caractère universel
et polyvalent (santé, famille, retraite, chômage) dans la plupart
des pays européens et des pays industrialisés, et peu à
peu, ces avantages furent étendus aux travailleurs à domicile,
une évolution des lois du travail qui peut permettre de comprendre que
l'utilisation d'une telle forme de travail soit devenue moins pro?table pour
les employeurs et qu'elle se soit progressivement éteinte.
L'irrésistible accroissement des taux de chômage
(jusqu'à plus de 10% de la population active) du milieu des
années 1970 jusqu'à nos jours a provoqué la remise en
question du modèle européen de protection sociale universelle.
Quel que soit l'avenir, les deux décennies passées ont vu stagner
et même diminuer la part du salariat dans la population active,
parallèlement à des taux de chômage de plus en plus
élevés. Un nouvel intérêt s'est alors
manifesté en faveur de l'emploi indépendant et de l'auto-emploi,
comme moyen de prévenir les taux de chômage d'atteindre des
sommets encore plus élevés.
Ce nouvel intérêt pour l'auto-emploi dans les
pays industrialisés constituait une sorte d'écho à
l'accroissement rapide de l'emploi dans le secteur informel dans les pays en
développement.
Dès la ?n des années 1960 et le début des
années 1970, le Programme Mondial de l'Emploi était lancé
par le (Bureau International du Travail ; BIT): la
crainte de taux de chômage et de sous-emploi toujours plus forts
était désormais présente, principalement due aux taux de
croissance démographique élevés et à l'importance
de l'exode rural.
Etudes et enquêtes furent lancées dans diverses
régions du monde dans le cadre du Programme Mondial de l'Emploi. Il
devrait revenir au fameux rapport du BIT sur le Kenya, le premier d'une longue
série, d'expliquer pourquoi et comment l'absence de création
d'emploi dans le secteur moderne n'avait pas provoqué une augmentation
insoutenable du chômage, et d'inventer ou plutôt d'enraciner le
concept de secteur informel en tant que catégorie majeure pour l'analyse
des marchés du travail dans les pays en développement. A ce
même ordre d'idée, L'expression « secteur informel » est
apparue en 1972 dans le rapport de (l'Organisation Internationale du
Travail ; OIT). L'une des principales conclusions de ce rapport
fut que, dans les pays en développement comme le Kenya, le
véritable problème n'était pas le chômage, mais
l'existence d'une importante population de « travailleurs pauvres »,
donc beaucoup peinaient très durement pour produire des biens et des
services sans que leur activité soit pour autant reconnue,
enregistrée, protégée ou réglementée par les
pouvoirs publics. Le rapport parlait à cet effet de « secteur non
structuré ». La mission avait alors avancé l'idée
qu'avec une aide et une protection légale minimale, certaines
activités de ce secteur pourraient offrir des emplois plus nombreux et
plus sûrs. Mais ce modèle des dé?nitions
multicritères collait de moins en moins bien avec une
réalité où les deux types d'activités sont
étroitement imbriquées et inter-reliées : tout d'abord
parce que ces activités jouent un rôle de réserve de main
d'oeuvre pour le secteur formel dont les travailleurs peuvent se procurer des
biens et des services bon marché assurant ainsi une reproduction de la
force de travail au moindre coût (dé?nitions fonctionnelles); et
ensuite parce de nombreux travailleurs du secteur formel exercent des
activités dans le secteur informel a?n de mieux gagner leur vie.
Beaucoup d'études ont été menées
suite à ce constat pour mieux comprendre le phénomène du
secteur informel, mais il n'existe pas de définition légale,
officielle de ce secteur.
Ce regard sur l'origine du concept informel n'est pas pauvre
d'enseignement. Au contraire, il nous fait découvrir une
réalité (qui n'est peut-être pas une nouveauté)
selon laquelle le concept est antérieur à l'année 1972.
C'est plutôt son application dans le domaine socioéconomique qu'il
faut attacher à cette période. La notion est explicitée
ici et là en fonction des intérêts et des objectifs de
recherche. Nous retiendrons quelques définitions.
1.2. LES DIFFERENTS DEFINITIONS DU CONCEPT
Avant d'aborder les différentes définitions du
secteur informel, il est important de préciser premièrement les
critères mis en place par (le rapport du B.I.T) au
Kenya et qui servent de repères aux nombreuses et controversées
définitions de ce concept.
Ainsi, d'après ce rapport, l'informalité
économique est définie comme « une façon de faire des
choses, avec les caractéristiques suivantes :
Ø La faciliter d'entrée ;
Ø Les recours aux ressources locales ;
Ø Les propriétés familiales des
ressources ;
Ø Les activités à petites
échelles ;
Ø L'utilisation des techniques simples et le nombre
réduit de travailleurs ;
Ø La qualification acquise en dehors du système
scolaire officiel ;
Ø Les Marchés des concurrences sans
réglementation...
Selon l'économiste Emmanuel Sedegan,
pour pouvoir définir le secteur informel il faut d'abord savoir ce que
c'est que le produit intérieur brut (PIB). Il s'agit de
la somme monétaire des biens et services produits dans une nation
pendant une période donnée, de préférence un an ;
il s'agit de la richesse créée. Il définit ensuite le
secteur informel comme étant cette partie du PIB, de cette richesse qui
a été effectivement créée mais qui n'a pas
été comptabilisée dans la comptabilité nationale
parce que la comptabilité nationale ne pouvait pas saisir ce qui a
été fait pour que ces richesses soient créées.
D'après lui, c'est seulement la partie officielle, les acteurs
économiques qui se sont enregistré que l'Etat peuvent
évaluer, et le secteur informel c'est la partie non comptable qui ne
rentre pas dans la comptabilité officielle de l'Etat.
GAUTHIER DE VILLERS nous définit
« le secteur informelle » comme étant l'ensemble des
activités pratiquées généralement par les pauvres,
exercées plus ou moins en marge des lois et institutions officielles et
relevant des normes spécifiques par rapport à celles de la
modernité.
Du point de vue du professeur NoukpoAgossou,
il n'est pas certain que l'approche économique soit satisfaisante en
matière de définition du secteur informel, car c'est un secteur
qui intègre presque tous les aspects de la vie (la vie sociale,
religieuse, économique, culturelle...), rien n'échappe au secteur
informel. Selon lui, on ne peut donc pas se contenter d'une définition
restrictive, il faut élargir le champ pour avoir une définition
satisfaisante de ce secteur.
Afin, Le secteur Informel est officiellement défini
comme un ensemble d'unités produisant des biens et services en vue
principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes
concernées.
Le secteur informel a fait l'objet de plusieurs études
dans divers domaines de l'économie. Le champ d'étude concernant
ce secteur est très vaste, et évidemment de plus en plus
difficile à cerner à cause des diverses approches.
A cet effet, Nous allons essayer de donner quelques approches
définissant le secteur informel dans la littérature existante.
1.3. Différentes Approches
Il existe trois grandes approches du secteur informel dans la
littérature. On distingue l'approche dualiste, l'approche
fonctionnaliste et l'approche néo-institutionnaliste.
a. Approche dualiste
Cette approche est inspirée de la théorie
dualiste de Lewis (1954). Elle est basée sur la coexistence du secteur
économique traditionnel, principalement de l'agriculture avec un
excès de la main d'oeuvre d'une part et du secteur moderne
incarné par l'industrie capable d'embaucher un nombre limité de
cette main d'oeuvre d'autre part. En effet, selon les théories du
développement des années 60, le secteur informel est dû
à la pléthore ou surabondance de la main d'oeuvre du secteur
traditionnel qui devrait être absorbée par le secteur moderne.
Il devrait y avoir une transformation structurelle par le
transfert des activités économiques du secteur traditionnel vers
le secteur moderne. Le rythme de ce transfert devrait dépendre du taux
d'investissement industriel et de l'accumulation du capital dans le secteur
moderne. Mais cette prédiction théorique ne s'est pas
réalisée. L'excès de la main d'oeuvre issu du secteur
primaire qui n'a pas pu accéder au secteur moderne s'est tourné
vers le secteur informel. 2(*)
b. Approche fonctionnaliste
L'approche fonctionnaliste est définie dans une autre
logique. Elle considère le secteur informel comme un secteur où
les populations créent des activités économiques qui leurs
permettent de manifester leurs liens sociaux en dehors du secteur formel. On
parle ainsi d'économie sociale. Par exemple, les coopératives non
formelles en Afrique comme les tontines conjuguant le volet économique
et l'aspect social sont une forme de secteur informel. Ce genre de
coopératives fonctionne sur la base de la confiance mutuelle entre les
membres d'une communauté. C'est cette confiance qui perpétue les
activités dans ce secteur informel.
Peemans (1997) trouve une origine plus
lointaine du secteur informel. Il parle d'un processus de longue durée
qui faisait toujours partie des sociétés dans les pays en
développement. Ainsi, selon lui, le secteur informel n'est pas un
phénomène qui date de quelques décennies mais trouve son
origine dans les pratiques populaires économiques et sociales de la
population des pays en voie de développement depuis des
siècles.3(*)
À la différence de l'approche dualiste qui date
des années 60 où le secteur informel est le recours pour les
populations qui n'arrivent pas à intégrer le système
formel, l'approche fonctionnaliste analyse le secteur informel comme une partie
intégrante des sociétés en voie de
développement.
c. Approche néo-institutionnaliste
De Soto (1994) propose une dernière
génération de définition du secteur informel comme «
l'illégal », par opposition à l'État et à ses
réglementations. Ainsi, le secteur informel est l'ensemble des
activités économiques qui se réalisent en marge de la
législation pénale, sociale ainsi que fiscale et qui
échappent à la comptabilité nationale. Cette approche
englobe le secteur informel dans un cadre plus vaste qui souligne l'idée
de fraude. Les acteurs de l'informel choisissent ce secteur pour diverses
raisons. Parmi cela, il y a le fait de vouloir éviter les taxes qui leur
semblent trop élevées. Pour faire face à cela, beaucoup de
pays ont mis en place une politique fiscale permettant d'attirer les
activités informelles vers le secteur formel en instaurant la taxe
synthétique par exemple. C'est une taxe préférentielle qui
incite les petites et moyennes entreprises avec un faible niveau de capital
à formaliser leurs activités de production. Malgré cela,
le problème est loin d'être résolu. Ces petites et moyennes
entreprises ne veulent pas se faire enregistrer au niveau de l'administration
pour ne pas payer de taxes car elles trouvent que leurs activités sont
trop restreintes et qu'ils n'ont pas assez de marge pour payer les
impôts. Elles préfèrent prendre le risque d'exercer leurs
activités dans l'illégalité.
À travers ces diverses approches non exclusives, on
peut aborder la littérature du secteur informel selon l'orientation du
sujet. La présente étude ne fait pas exception à cela. La
dernière approche définissant le secteur informel comme un
secteur d'activité échappant à tout contrôle de
l'État sera retenue. Ainsi, on le définira comme une partie de
l'activité économique dépourvue de toute taxation. Dans le
cadre de cette étude, le secteur informel sera présenté
sous une forme très simple d'un secteur illégal. Par contre, les
entreprises qui évoluent dans le secteur formel paient les taxes qui
contribuent aux recettes fiscales.4(*)
1.4. LA PREPONDERANCE DU SECTEUR INFORMEL EN
AFRIQUE
Pour mieux étudier l'importance de ce secteur en
Afrique, il est nécessaire de déterminé les
caractéristiques et types d'activités du secteur informel (A),
avant d'analyser le poids des unités de production informelles dans les
économies africaines (B).
1.4.1. CARACTERISTIQUES ET TYPES D'ACTIVITES DU SECTEUR
INFORMEL
a) Caractéristiques du secteur informel
Il a été relevé que les activités
du secteur informel en Afrique doivent être distinguées des
activités illicites ou inciviques et des activités souterraines.
En effet, la grande majorité des activités du secteur informel
produit des biens et services dont la production et la distribution sont
parfaitement légales, ce qui s'oppose aux activités souterraines
et aux activités criminelles ou de production illicite. Cette
précision a été faite par des statisticiens dans une
résolution adoptée en janvier 1993 par la conférence
internationale des statisticiens du travail en sa quinzième session qui
ont tenu à clarifier la nature des activités informelles : «
les activités exercées par les unités de production du
secteur informel ne sont
Pas nécessairement réalisées avec
l'intention délibérée de se soustraire au paiement des
impôts ou des cotisations de sécurité sociale ou
d'enfreindre la législation du travail, d'autres législations ou
d'autres dispositions administratives. A cet effet, les chercheurs semblent
être d'accord sur la particularité de ce secteur
généralement constitué de petites entreprises (PME) dans
lesquelles travaille un maximum de moins de 10 travailleurs. A cet ordre
d'idée, il s'agit d'entreprises familiales dans lesquelles les femmes,
enfants offrent leur main-d'oeuvre sans percevoir un salaire et où les
bénéfices au sein de l'entreprise, car celle-ci sont
contrôlés par le propriétaire ou le père. Par
conséquent, le concept des activités du secteur informel devrait
être différencié de celui des activités de
l'économie dissimulée ou souterraine. On a toujours
constaté que le secteur informel au lieu de reculer gagne plutôt
du terrain, d'où sa prépondérance dans les
économies africaines.
b) Types d'activités informels
Le secteur informel présente une gamme variée
d'activités ce qui fait qu'il est difficile de bien en définir
les contours. Autrement dit, il existe une multituded'activités
informelles. On peut distinguer :
- L'informel de production comme (agriculture
périurbaine, menuiserie bois et métal, BTP, etc....) ;
- L'informel d'art comme (bijouterie, sculpture, tissage,
couture, broderie, maroquinerie, cordonnerie, peinture, etc....) ;
- L'informel de services comme (restauration populaire,
transports urbains, coiffure, couture, réparation mécanique ou
électrique, etc....) ;
- L'informel d'échanges comme (distribution, commerce,
change, etc....).5(*)
1.4.2. LE POIDS DES UNITES DE PRODUCTION INFORMELLES DANS
LES ECONOMIES AFRICAINS
Le secteur informel occupe une place dominante dans les
économies africaines. C'est une réalité qui a
été démontrée à travers de nombreuses
études. Certains affirment même que ces activités
économiques qui échappent à l'administration fiscale
constituent la règle sur le continent africain. En
général, le poids du secteur informel dans les pays africains se
mesure d'une part dans sa contribution au PIB (a), et d'autre part dans sa
participation à la création d'emplois (b).
a) La contribution au PIB des unités de
production informelles
Selon un rapport publié par le fonds monétaire
international (FMI) en 2017 la contribution des activités informelles au
produit intérieur brut varie en fonction des pays, elle est plus
considérable dans certains pays que dans l'autres. Le marché
informel représente entre 20 et 65% du produit intérieur brut
(PIB) des pays d'Afrique subsaharienne. Il ressort également de
l'étude faite par le FMI que dans les pays comme l'Afrique du Sud
ouencore la Namibie, l'économie informelle varie entre 20 et 25% du PIB
tandis que dans d'autres comme le Bénin, le Nigéria, la Tanzanie
elle varie entre 50 et 65% du PIB. En Afrique, le secteur informel compte pour
40% du PIB environ, en moyenne pour les pays à faibles revenus ; 35% du
PIB environ pour les pays à revenus intermédiaires. L'Afrique
subsaharienne est l'une des régions où l'économie
informelle pèse le plus avec la moyenne d'environ 38% du PIB entre 2010
et 2014 contre 34% pour l'Asie du sud-est et 23% pour l'Europe. Selon une
statistique de la Banque africaine de développement rendue publique en
2015, le secteur informel représente près de 55% du PIB
cumulé de l'Afrique subsaharienne.
Il est important de noter que le rapport du Fonds
monétaire international a fait ressortir que « la part de
l'économie informelle décroit quand le niveau de
développement augmente ». La contribution du secteur informel
à la création d'emplois permet également de se rendre
compte du poids qu'il a dans les pays africains.
b) La participation du secteur informel dans la
création d'emplois
Dans les pays africains, la majorité des emplois
proviennent de l'informel. En effet, le secteur informel représente
jusqu'à 60, 70% d'emplois dans certains pays. En réalité,
lorsqu'il s'agit d'emplois informels, les proportions peuvent aller
jusqu'à 80, 90% en fonction des pays. Une étude de la
(Banque Africaine de Développement ; BAD)
révèle qu'en Afrique subsaharienne seulement l'emploi informel
représente plus de 80% de l'emploi total pour les femmes et plus de 60%
pour les hommes. Selon le rapport de la banque mondiale de 2019 sur le
développement dans le monde, le secteur informel pourvoit plus de 70%
des emplois en Afrique subsaharienne. D'après une étude
récente de la Banque mondiale, le secteur informel
génèrerait 97% des créations d'emploi au
Sénégal. Dans une ville comme Cotonou, c'est 90% des
activités qui sont concernées par 6(*)le secteur informel et 97% de l'emploi selon un rapport
du Bureau international du Travail. Au Togo, ce secteur regroupe environ 80% de
la population active. En Afrique de l'Ouest, l'informel représenterait
environ 75% des emplois.
1.4.3. L'INCIDENCE DU SECTEUR INFORMEL SUR LE
DEVELOPPEMENT DES PAYS AFRICAINS
Même s'il est vrai que le secteur informel
présente des aspects positifs (A), il a cependant des impacts
négatifs qui constituent un frein pour le développement des
économies africaines (B).
A. Les aspects positifs de l'informel
Il faut reconnaître que le secteur informel joue un
rôle primordial dans le continent africain, il règle certains
problèmes spécifiques et comble d'autres besoins. En effet, il
est indispensable à la marche des sociétés africaines, il
permet d'assurer la suppléance sociale, la suppléance
économique et la suppléance éducative. Grâce
à lui, des familles arrivent à scolariser les enfants, les
nourrir, les faire soigner. Autrement dit, le secteur informel permet à
une importante partie de la population active de trouver de quoi vivre ou de
quoi survivre.
D'après l'économiste Ousmane
BirameSané, le secteur informel en Afrique représente
énormément pour l'économie ou le social, parce que quand
on regarde le cas du Cameroun, du Tchad, du Ghana ou bien de l'Afrique du Sud,
généralement dans ces pays les pouvoirs publics ne recrutent pas
assez. De ce fait, le secteur informel reste encore le plus grand fournisseur
d'emplois. Il dit appeler ce secteur un « amortisseur
social ».
L'un des principaux atouts du secteur informel réside
dans sa flexibilité : il est capable de s'adapter rapidement aux
besoins du marché visé et au changement de la demande ; la
création d'emplois est totalement souple et n'est entravée par
aucune barrière réglementaire. L'informel a donc un rôle
non négligeable sur le continent, il permet l'inclusion sociale,
économique et même psychologique. Toutefois, il a des impacts
négatifs qui freinent le développement en Afrique.
B. Les aspects négatifs du secteur informel qui
impacts sur le développement des économies africaines
Les effets néfastes de l'implantation du secteur
informel sur le développement du continent africain se remarquent
principalement sur les plans économiques (1), juridique et même
social (2).
1. Sur les plans économiques
Sur ce plan, nous avons constaté que le secteur
informel ne facilite pas l'amélioration du climat des affaires,
fragilise la position des pays africains dans le monde des affaires.
D'après l'auteur Aly Mbaye, l'une des principales
conséquences du secteur informel est le manque à gagner dans les
caisses des Etats (manque à gagner fiscal, manque à gagner sur le
volet cotisations sociales). S'il représente 60% du PIB dans les pays
africains, sa contribution à l'impôt n'est que de 3%, ce qui prive
les Etats de ressources pour faire les investissements structurants ou dans les
secteurs sociaux. Bien plus, il en résulte une charge fiscale
disproportionnée sur les épaules du secteur formel, parce que les
acteurs économiques qui sont identifiés et qui payent les
impôts constituent finalement une proportion très faible de la
population et des entreprises.
L'expansion de l'informel ne favorise pas
l'attractivité économique en Afrique, a un impact négatif
sur la compétitivité des entreprises.
Il est important de noter que, le secteur informel est un
frein au développement économique en Afrique, car il instaure un
mauvais climat des affaires ; d'une part, il concurrence
déloyalement les entreprises formelles, ce qui a un impact globalement
négatif sur le développement de leurs affaires, d'autre part, il
n'encourage pas les investissements directs étrangers. Bien plus, la
prédominance du secteur informel en Afrique ne rend encore
l'accès au financement plus difficile sur ce continent, alors que le
financement est essentiel pour la création de richesses et le
développement économique.
2. Sur les plans Juridique et Social
En réalité, sur le plan social,
l'informalité a des effets néfastes, car d'une part elle favorise
le maintien des acteurs économiques concernés dans la
paupérisation (appauvrissement), ce qui va à l'encontre des
politiques de développement en Afrique. En effet, les emplois offerts
par les entreprises informelles sont caractérisés par
l'insécurité, la précarité, l'indécence. La
plupart des employés dans le secteur informel ne disposent pas d'un
contrat de travail, ce qui les expose à une vulnérabilité.
Les acteurs économiques évoluant dans l'informel ne
bénéficient pas d'une protection légale, ce qui les place
dans une situation défavorable.
Sur le plan juridique, il a été
relevé que les acteurs informels ne peuvent pas bénéficier
des voies du droit, il leur est impossible de faire des procès
commerciaux ou d'avoir ou d'offrir des garanties juridiques. Bien plus,
l'expansion du secteur informel n'est un obstacle à
l'établissement de relations juridiques stables, condition indispensable
pour maintenir un climat des affaires favorable.
Bien que le secteur informel présente des aspects
positifs, son implantation, ou encore son ampleur ne favorise pas la croissance
des pays africains, peut-être une menace pour le développement des
économies africaines. Soucieux de l'attractivité de leur
territoire, les Etats africains mènent sans cesse des études pour
réussir à maîtriser ce secteur et trouver les meilleures
stratégies pour faciliter sa formalisation.
1.5. DELIMITATION ENTRE LE
SECTEUR INFORMEL ET FORMEL
Généralement, on oppose le secteur formel avec
le secteur informel. Le secteur formel est un système organisé et
se fonde sur le respect des lois concernant le paiement des impôts, le
paiement de la patente et registre de commerce, de la réglementation des
conditions du travail, en quelque sorte sur le respect de toute
législation et réglementation. Il est un secteur officiel de
l'économie structurée, réglementée, regroupant un
bon nombre d'activités d'entreprises commerciales constituées et
fonctionnant conformément aux lois établies.
Par contre, l'économie informelle représente un
secteur regroupant l'ensemble de petites activités lucratives des
débrouillardises qualifiées parfois de chômage
déguisé, tantôt d'entreprise de la substance ou de service
échappant à toute législation et non clairement
identifié par le pouvoir public.
Section 2. Notion sur la Pauvreté7(*)8(*)
2.1. Pauvreté
Au regard de ce qui nous a été dit, la
pauvreté est un phénomène qui peut être
considéré sous divers aspects, en lien avec la richesse
disponible, (l'Organisation du Travail ; OIT) et le
chômage, le développement des sociétés et les modes
d'impositions des gouvernements, ainsi que les principes moraux et religieux
qui peuvent se manifester en rapport avec les inégalités
économiques.
La recherche des voies et moyens pour réduire les
effets néfastes de la pauvreté est devenue une priorité de
la communauté tant internationale que nationale. En dépit des
efforts consentis sur le plan international, notamment le sommet de Copenhague
sur le développement social (1995) et celui de Johannesburg sur le
développement (2002), sans oublié le Sommet de New York relatif
aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (2000) ainsi
que l'élaboration des DSCRP nationaux, force est de constater que
l'ampleur des effets dévastateurs de la pauvreté n'est faite que
s'accroître (UNESCO, 2002). Cette évolution grandissante de la
pauvreté à travers le monde en générale et dans les
pays en voie de développement en particulier, suit son parcours normal
et sans entrave, son aggravation au fil du temps, reflet du mode de
fonctionnement et de gestion du système économique actuel
(FuscoAlessio, 2007). Ainsi, la préoccupation majeure de ce point est de
savoir comment peut-on définir et appréhender la pauvreté
?
2.2.Les différentes définitions du
concept9(*)
La pauvreté est définie comme un manque de
ressources monétaires, un déficit d'éducation et
santé, ou bien l'absence de liberté, l'impossibilité de
participer à une communauté ou le manque d'un sentiment
d'appartenance à une société donnée.
(Www.wikipédia.com)
Le PNUD (programme de nation unie pour
développement) affirme que la pauvreté résulte d'un manque
d'accès aux actifs d'une croissance économique insuffisante
ou inappropriée, et d'une mauvaise gouvernance.
D'après L'UNESCO, sont en état
de pauvreté, l'individu ou famille dont les revenus en espèces ou
d'autre ressources notamment sous forme de formation Scolaire et
professionnelle sont nettement en dessous du niveau moyen de la
société dans laquelle ils vivent (Google, UNESCO, la
pauvreté, 2017).
Selon VANDERSHUEREN et Al, définissent
la pauvreté comme « l'incapacité pour un individu, une
famille ou une communauté de satisfaire certains besoins minimums. Cette
définition met l'accent sur le caractère absolu et objectif de la
pauvreté.
Quant à GILLIS, définit la pauvreté en
parlant de la personne pauvre. « Les pauvres sont ceux qui s'estiment
privé des avantages dont jouit autrui dans la société
où ils se jugent parité intégrante.
Ces auteurs mettent10(*) plus l'accent sur le caractère relatif et
subjectif de la pauvreté.
Pour être plus précis, une communauté est
considérée comme pauvre, si deux des éléments
suivants lui font défaut : un système d'approvisionnement en
eau, des installations d'évacuation des déchets au niveau
familial, des routes accessibles pendant toute l'année, des
écoles et des centres médico-sociaux accessibles à moins
d'une heure de marche et des logements adéquats.
Si l'on entre dans la logique de cette définition de la
pauvreté, on peut parler de la pauvreté rurale quand dans la
société rurale donnée, la population se trouve
confrontée à toute une série de privation.
La littérature distingue aussi les pauvres chroniques
atteintes dans leurs ressources humaines et physiques, les pauvres temporaires
qui ont besoin d'une aide passerelle pour traverser une période
difficile et enfin les personnes invalides ou très âgées
qui peuvent s'enfoncer dans l'état de pauvreté.
Une caractéristique et que les pauvres ne participent
pas à la prise de décision dans la vie civile, sociale et
culturelle. En d'autre terme la manifestation de la pauvreté
s'appréhende non seulement par le revenu mais aussi en fonction de
l'accès aux services sociaux. Ainsi, une convergence de ce concept
s'op11(*)ère dans
la tentative de la définition de la pauvreté ; à
côté des aspects liés aux revenus et aux ressources
productives, l'accès aux services sociaux, l'exclusion sociale et
l'absence de participation des pauvres aux prises de décisions sont
aussi mis en exergue.
Le concept pauvreté, c'est-à-dire une forme
d'inégalités inacceptable, connaît l'influence de trois
écoles :
Ø Pour l'école de WELFARISTE : c'est le
bien-être qui est la notion centrale. Le terme bien-être
économique est compris comme l'utilité générale par
la consommation totale, tandis que l'utilité est conçue comme un
état mental, tel que le bonheur, le plaisir ou la satisfaction du
désir procuré à un personnel a consommation ou possession
de biens et services. Cette école est actuellement l'approche la plus
dominante et la Banque Mondiale recourt à cette approche.
Ø Pour l'école des capacités : c'est la
chose manquante dans la vie des pauvres, la chose qui manque n'est ni
l'utilité ni la satisfaction de besoins de base, mais des
habiletés ou capacités humaines. De manière
générale, la pauvreté se traduit par une carence des
moyens appropriés pour satisfaire les besoins ou ambitions d'un
individu, d'un ménage ou d'une communauté donnée. Cette
pauvreté peut être approchée au travers de ses
insuffisances qui se manifestent dans la sous-alimentation, les conditions des
logements précaires, le bas niveau d'éducation ou d'instruction,
le système de production, et les attitudes de déroulement face
à la prise d'initiatives et la faible participation aux
mécanismes d'intégrations.
Un fait12(*) important à signaler est que la
pauvreté n'est pas seulement une question de revenu comme certains
pourraient le penser. Elle est une question multidimensionnelle. Plusieurs
définitions peuvent être données à ce
phénomène de pauvreté. Mais il n'existe pas une
définition exhaustive qui puisse mettre les autres d'accord. La
définition de la pauvreté varie selon deux types d'approches :
une approche plus globalisante et une autre approche basée sur les trois
dimensions de la pauvreté qui sont l'alimentation, le revenu et les
besoins fondamentaux de l'homme.
C'est cette dernière approche qui est la plus souvent
utilisée et dont la génération de ces trois dimensions
produit trois grandes catégories de la pauvreté : la
pauvreté alimentaire, monétaire et celle humaine. 13(*)
2.3. LES DIMENSIONS DE LA PAUVRETE
Ici, Le PNUD distingue trois (3) dimensions de la
pauvreté à savoir :
1. La pauvreté monétaire :
est un état dans lequel le revenu est insuffisant pour
satisfaire les besoins de subsistance. Par souci de comparaison, la banque
mondiale fixe ce niveau de revenu à 1$ par personne et par jour,
généralement mesuré en termes de partie de change pour
pouvoir appréhender le pouvoir d'achat.
2. La pauvreté alimentaire :
celle-ci, tient compte de besoins minima en terme alimentaire. Il
existe deux méthodes dans la littérature :
· La méthode de l'équilibre
calorico-protéique utilisée par la (FAO). Ainsi donc,
est considérée comme pauvre, toute personne adulte qui consomme
moins de 2300 calories par jour.
· La méthode anthropométrique
utilisée par (l'Organisation Mondiale de la
santé ; OMS) chez les enfants et le rapport poids par
âge ; le rapport poids par taille et le rapport taille par
âge.
3. La pauvreté humaine : pour la
PNUD, la pauvreté humaine est le manque des capacités humaines
essentielles comme savoir lire et écrire correctement. La
pauvreté humaine touche les aspects économiques de la
pauvreté à travers les conditions de vie, qu'elle mesure par un
indicateur composite de l'accès à l'assainissement, à
l'habillement, au logement, à l'eau potable, aux soins de santé
et à l'éducation. Tandis que l'aspect relatif à la
longévité est appréhendé par l'espérance de
vie alors que l'aspect à la capacité de s'informer est
mesuré par l'alphabétisation.
2.4. LES INDICATEURS DE PAUVRETE
Pour tenter de mesurer l'ampleur de la pauvreté,
quelques indicateurs ont été construits et ce, en fonction des
différents aspects de la pauvreté visée par les chercheurs
ou les initiateurs des enquêtes et/ou études sur la
pauvreté. A cet effet, l'on distingue les indicateurs 14(*)particuliers des indicateurs
composites. Les premiers appréhendent les aspects particuliers de la
pauvreté tandis que les seconds sont des indices synthétiques
tentant de saisir l'ampleur de la pauvreté dans une population. Parmi
les indicateurs les plus utilisés figurent celui élaboré
par (le Programme des Nations-Unies pour le Développement ; PNUD),
en l'occurrence, l'Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH).15(*)
2.4.1.Indicateur de pauvreté Humaine
(IPH)
L'indicateur de pauvreté humaine est une mesure
permettant de caractériser le niveau de pauvreté d'un pays. Il a
été créé par l'ONU. Dans cette optique, la
pauvreté est essentiellement estimée par le nombre de personnes
vivant avec un revenu en dessous d'un niveau (seuil) dit « de
pauvreté », qui était en 2002 de 2 USD par jour par
personne. D'autres niveaux de pauvreté sont fixés à 1,4 et
11 USD par jour, ce qui permet d'affiner l'analyse ; le niveau de revenu de 1
USD par jour étant appelé « niveau d'extrême
pauvreté ».
Pour mesurer l'impact de la pauvreté sur la population,
le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) utilise
également des indicateurs indirects qui servent à calculer des
indicateurs composites de pauvreté des revenus et des humains que sont
l'IPH-1 et l'IPH-2 (indice de pauvreté humaine) ou HPI-1 et HPI-2
(humanpoverty index). L'unité des IPH est le pourcent (%), mais
il ne s'agit pas d'un pourcentage de la population à proprement parler,
il s'agit juste de l'homogénéité de la formule. Plus un
IPH est élevé, plus un pays « est pauvre »
IPH-1.
L'IPH-1 est adapté pour les pays pauvres et se calcule
à partir des indicateurs suivants :
- indicateur de longévité
(P1) ;
- indicateur d'instruction (P2) ;
- indicateur de conditions de vie (P3).
Sa valeur est le résultat de la moyenne cubique de
trois indicateurs exprimés en pourcentages P1, P2 et
P3. P1 exprime le pourcentage de décès avant 40
ans ; P2, le pourcentage d'analphabétisme et enfin P3
représente le manque de conditions de vie décente, il est
lui-même la moyenne arithmétique de trois sous-indices
P31, P32 et P33(avec P31 le pourcentage de personne
privées 16(*)d'accès à l'eau potable ; P32,
le pourcentage de personne privées d'accès aux services de
santé et P33, le pourcentage d'enfants de moins de cinq ans souffrant
d'insuffisance pondérale modérée ou aiguë). On
calcule alors : et IPH-2.
L'IPH-2 est adapté aux pays riches ou
développés (il est utilisé pour la plupart des pays de
l'OCDE) et se calcule à partir des indicateurs suivants :
- Indicateur de longévité
(P1) ;
- Indicateur d'instruction (P2) ;
- Indicateur de conditions de vie (P3) ;
- Indicateur d'exclusion (P4).
Il est à noter que, L'indicateur de pauvreté
n'est pas à confondre à la mesure de pauvreté ou à
l'indice de pauvreté humaine (IPH).
2.5. Causes de la pauvreté
Jusque-là, le phénomène «
pauvreté » était analysé à l'échelle
individuelle ou dans le cadre du ménage. Or, les observations
révèlent que de manière générale, le
phénomène de pauvreté de masses est observé dans
les pays en développement et la pauvreté marginale ou
résiduelle étant caractéristique des pays
développés. Partant de cette considération, il y a lieu de
postuler que la pauvreté de masses est la résultante de la
conjugaison de facteurs explicatifs de la pauvreté des
sociétés (pays) et des facteurs entravant l'épanouissement
des individus dans la société. Le présent point
s'intéresse aux différents aspects liés à la
pauvreté des masses, étroitement liée à la
pauvreté des nations.
A ce sujet, il sied de mentionner que la pauvreté des
nations, le reflet du contraire du développement ou de la richesse des
nations, se traduit notamment par « des problèmes
économiques et sociaux considérables, liés à la
faiblesse des revenus de l'État et des citoyens ».17(*)
Les populations des pays pauvres sont dès lors
confrontées à des problèmes :
- D'alimentation : famines, malnutrition (alimentation
insuffisante) fréquente ;
- De santé : forte mortalité infantile et
maternelle, faible espérance de vie ;
- D'éducation : les taux d'alphabétisation sont
souvent faibles parce que l'État n'a pas les moyens d'éduquer le
nombre très important d'enfants et que les parents ne peuvent pas les
envoyer à l'école ;
- D'emploi : le chômage est très important,
d'autant plus que la part de jeunes adultes (qui cherchent un travail) est
élevée dans la population. Beaucoup sont obligés de
travailler dans l'informel ou d'exercer des « petits boulots » ;
- De logement : les conditions de vie sont très
difficiles, des familles sont obligées de vivre dans la
promiscuité, beaucoup n'ont pas accès à l'eau potable et
à l'électricité.
Ainsi, à la base de cette situation, il y a lieu de
distinguer les causes naturelles des causes non naturelles.
2.5.1. Causes naturelles
La pauvreté de certaines nations résulte des
handicaps d'origine naturelle tels la rudesse des conditions climatiques (les
régions quasi désertiques sont défavorisées), le
relief peu favorable (les régions de montagne sont souvent plus pauvres,
comme les Andes en Amérique du Sud), la pauvreté
((infertilité) des sols (difficulté de cultiver sur les sols
pauvres du Sahel en Afrique).
Il est important toutefois de mentionner le fait que cette
situation contraste avec la situation de certains pays potentiellement riches
sur le plan géographique et jouissant des bonnes situations climatiques
de l'Afrique, à l'instar de la RDC, qui consiste une réserve
mondiale de minerai mais où la population croupit dans la
misère.
Ainsi, c'est de l'incapacité des sociétés
à surmonter les handicaps que leur impose la nature et/ou à
capitaliser les potentialités naturelles que découlent les
différents problèmes économiques et sociaux dont souffrent
leurs populations. Cette incapacité, caractéristique des causes
humaines de la pauvreté des nations, résulte à son tour
des facteurs historiques, économiques et politiques.
2.5.2. Causes humaines (non naturelles)
A l'opposé, beaucoup de pays africains qui n'ont
certainement pas connu cette phase de décollage économique
lié à l'industrialisation, ont été soumis au
contrôle d'autres pays européens et américains à
travers la colonisation. Certains chercheurs et hommes politiques
élèvent la voix pour lier en partie le retard de décollage
des pays africains à cette situation de colonisation.
2.5.2.1. Causes économiques
Les échecs des politiques publiques constituent l'un
des principaux facteurs explicatifs de la pauvreté des populations,
mieux de son accentuation. Ces politiques, regroupant aussi bien les politiques
fiscales et/ou budgétaires, les politiques sectorielles, que celles de
redistribution des revenus, impliquent des choix des priorités et des
instruments qui déterminent l'orientation et l'évolution de la
situation économique des nations au cours des périodes
données. L'on comprend ainsi que l'irrationalité desdites
politiques et/ou l'inefficacité dans leur mise en oeuvre soient à
la base des contreperformances économiques des nations avec corollaire
les contreperformances sociales dont l'appauvrissement des populations, mieux
la détérioration de leurs conditions de vie.
Cette considération est véhiculée par
l'approche sociopolitique de la pauvreté dans laquelle la
pauvreté est appréhendée comme la résultante d'un
double processus de polarisation et d'intégration économique,
politique et socioculturelle, qu'est la mondialisation. Cela est d'autant plus
vraisemblable que ce processus génère des
inégalités et valorise le profit, lequel profit se nourrit de la
rareté.
2.5.2.2. Causes politiques
L'environnement institutionnel marqué par
l'instabilité politique et les conflits armés (guerres civiles,
déplacement massif des populations, pillages, etc.) peut constituer un
obstacle majeur à l'essor des activités économiques ainsi
qu'à la promotion du bien-être social dans un pays. A ce titre,
l'instabilité politique représente un facteur explicatif de la
pauvreté. La situation que traverse la RDC actuellement reflète
à suffisance cet état des choses.
En effet, en période des conflits politiques, l'Etat
consacre une bonne partie de ses dépenses à la stabilité
et au maintien de l'ordre public et de la sécurité nationale, les
dépenses liées aux secteurs sociaux et porteurs de la richesse
sont ainsi évincées. Cette situation caractérise souvent
les pays dits fragiles ou sortant des longues périodes des crises
politiques. Dans cette condition, il est difficile voire même impossible
pour les pouvoirs publics de satisfaire les besoins fondamentaux des
populations.
Section 3. Le secteur informel en RDC
Le secteur informel est qualifié comme une
réponse populaire contre la crise économique où ses
opérateurs se recrutent dans toutes les couches de la population. Le
secteur informel fait office « maquis » pour la survie de
ceux que le secteur formel n'a pas pu intégrer ou a
rejetés.18(*)
Le 25mai 2010. En République démocratique du
Congo (RDC), le secteur informel représenterait plus de 80% de
l'économie. Dès lors, il constituerait un frein au
développement plus rapide et un facteur réducteur de l'assiette
fiscale, minimisant ainsi les dépenses d'infrastructures dont le pays a
besoin. Alors que certains voudraient l'atrophier ou le supprimer, le vrai
problème c'est avant tout d'en déterminer l'origine.
Comme le souligne fort judicieusement B. Lautier,
l'informalité « n'est pas le signe de l'absence d'Etat ». On
peut même dire, pour renchérir, que l'Etat en est très
souvent la genèse et le constituant. En fait, si le formel officiel
coûte trop cher, il devient normal que les gens ne s'en servent pas.
Malheureusement s'il est imposé comme seule solution formelle, et qu'il
est trop coût eux pour la plupart des gens, il ne peut y avoir
qu'informalité. La RDC ne déroge en aucune manière
à cette règle.
En effet, au début des années 70, avec ses taux
de croissance de 7%, cette République occupe la position d'une des
puissances économiques de l'Afrique. Le parachèvement de son
développement n'était plus qu'une question de temps. Il a fallu
cependant de peu pour que la vulnérabilité de sa structure
économique-économie extravertie, faiblement diversifiée,
...soit dévoilée au grand jour. Le retournement de la conjoncture
mondiale des années 70 a entraîné une nette
dégradation des termes de l'échange (ils sont passés de
l'indice de 100 en 1970 à 34, 4 en 1984), nourrie par la hausse des prix
à l'exportation et à la baisse des cours mondiaux des
matières primaires. Cette dégradation, à son tour, s'est
répercutée négativement sur la production,
débouchant ainsi sur une crise économique.
Celle-ci va prendre de l'ampleur à la suite des
politiques inadaptées, à savoir des politiques monétaires
et budgétaires durablement laxistes et des taux de change intenables,
avec des écarts entre le taux de change officiel et le taux
parallèle dépassant plus de 300%. A ceux-là s'ajoutent les
mesures de zaïrianisation (réservation exclusive des
activités du commerce aux autochtones, nationalisation des
sociétés agroindustrielles...) et de « radicalisation »
(contrôle étatique de tous les secteurs économique
essentiels jusqu'alors abandonnés aux privés) et la mauvaise
gestion des grandes entreprises publique. Tout cela va donner un coup fatal
à cette économie. Ainsi, le secteur formel se réduit
nettement comme l'atteste les indicateurs : entre 1980 et 2000, la production
intérieure a baissé de 69%, les revenus de l'Etat de 81%, et les
exportations de 67%. La capacité de prélèvement fiscal de
l'Etat qui était déjà faible en 1980 (8% du PI B)
était tombée à 5% en2000.
Cette « déformalisation » a naturellement
entraîné vers le bas les salaires (le revenu d'un salarié
passe de 1572.5 dollars en 1973 à 28 dollars en 1998) et vers le haut le
taux de chômage (il est estimé à plus de 90% aujourd'hui).
Avec un tel tableau, la population dotée d'esprit d'entreprise s'est
déversée dans les activités dites « informelles
». L'effondrement du secteur formel fut donc inévitablement
compensé par le développement du secteur informel.
Et depuis lors, il est entre tenu par l'Etat. Dans une
étude de Makabu Ma Nkenda, Martin Mba, Sébastien Merceron et
Constance Torelli intitulée « Le secteur informel en milieu urbain
en République démocratique du Congo : performances, insertion,
perspectives principaux résultats de la phase 2 de l'enquête 1-2-3
2004-2005 », les auteurs constatent que, dans les centres urbains
congolais, près de 66% des chefs des entreprises informelles (EI)
méconnaissent des obligations juridiques pour se faire enregistrer
à l'administration. Entre 5,3% et 8,3% des EI estiment que les
démarches à entreprendre ont trop compliquées. En fin, le
coût monétaire associé à l'inscription aux registres
administratifs est invoqué par environ un quart des promoteurs. Alors
que selon la même étude près de 91% des UPI sont totalement
inconnues des services publics.
Et à la question « existe-t-il une volonté
de l'Etat de pousser les informels à s'insérer dans le cadre
réglementaire, et donc d'accéder au secteur formel ? »
les chercheurs répondent par la négative. Cela paraît
évident lorsque l'on regarde le Doing Business 2010 : la RDC occupe la
182ème position sur les 183 en termes de facilité de
faire des affaires. Y créer une entreprise coûte 149jours, avec 13
procédures, alors que dans le Rwanda voisin, cela ne prend que 3jours.
Et « Lorsqu'un litige survient, le différend se règle parle
paiement d'une amende dans plus de 36% des cas. Le paiement d'un « cadeau
», symptôme du phénomène de la corruption,
représente le mode de règlement du conflit pour plus de 44% des
chefs d'UPI interpellés par les agents de l'Etat », dixit les
auteurs cités. Pour un pays se positionnant à la
162ème place sur 180 en matière de perception de la
corruption, selon Transparency International ; cela se
comprend spontanément.
En somme, l'Etat congolais apparaît comme le moteur de
l'expansion du secteur informel. Et la seule option qui s'offre est
l'amélioration de ses institutions : l'Etat doit travailler dans le sens
de l'efficience et de la réduction de sa bureaucratie.19(*)
CHAPITRE 2. CADRE D'ETUDE
Ce chapitre présente la brève historique de la
création de la ville de Mbanza-Ngungu, ainsi que sa situation
géographique et administrative dans la première section; la
deuxième point analyse la situation démographique et enfin le
troisième présente la situation socio-économique.
Section 1 : Historique et situation
géographique
1.1. Historique
La ville de Mbanza-Ngungu a vu le jour depuis la colonisation
sous l'ancienne appellation de « Thysville ». Elle
a été créée le 25 juillet 1934 par l'arrêt
N° 107/AIMO du Gouvernement central. L'initiative de création d'une
ville à cet endroit est l'oeuvre du colonel Albert THYS qui,
attiré par un climat favorable aux Européens et une eau de la
source de très bonne qualité, s'est résolu de
procéder à une mutation de tous les bureaux de la compagnie du
chemin de fer et d'y bâtir un sanatorium pour les employés de
ladite compagnie. C'est pour dire que Mbanza-Ngungu est née dans les
sillages de la création des Ateliers Centraux des chemins de fer,
l'actuelle Société Commerciale de Transport et de Ports(SCTP),
qui a donné naissance à cette entité
En 1904, il opéra les transferts de l'administration du
district des cataractes de TUMBA à 70km en virons vers le SonaQongo, qui
part la suite, pris le nom de Thysville en 1905, en mémoire de
l'initiateur du projet, puis MBANZA-NGUNGU, sous le régime du recourt
à l'authenticité prônée par le Maréchal
MOBUTU pendant la deuxième République.
En regard du décret-loi N° 081 du 02/07/1998,
portant organisation territoriale et administrative de la RDC, la ville de
Mbanza-Ngungu est une entité administrative du territoire du même
nom, déconcentrée et dépourvue de l'autonomie
financière, compétence réservée aux entités
Administratives décentralisées et les villes à l'heure
actuelle.
Celle-ci deviendra officieusement en 2017 la troisième
ville de la province du Kongo-Central, mais jusqu'à ce jour son
administration officielle reste un non-événement.
1.2. Situation
Géographique
La ville de Mbanza-Ngungu est Située au centre du
secteur Boko dans le territoire de Mbanza-Ngungu, elle est bornée
à l'Est par le groupement Kifua, au Nord par le groupement Kiazi,
à l'Ouest et au Sud par le groupement Luvaka, tous du secteur Boko.
Elle est actuellement ville, dans la province du
Kongo-Central. Cette ville a une superficie de 93 Km2,
traversée par la nationale n°1 et est située à 154km
de Kinshasa et à 211 km de la ville portuaire de Matadi.
Section 2. Situation
Administrative et démographique
2.1. Situation Administrative
La ville de Mbanza-Ngungu est subdivisée en six
quartiers à savoir : Ngungu, Révolution, Loma, Disengomoka,
Noki et Ebeya.
2.1.1. Quartier NGUNGU
Ce quartier se trouve au centre de Mbanza-Ngungu. En effet, Il
comporte plusieurs institutions et infracteurs publiques telles que : les
écoles tant primaires que secondaires, les centres de santé,
l'Hôpital Général de Référence de
NSONA-NKULU, des écolesd'enseignement médical, le camp militaire
lieutenant-colonel Bilolo (camps EBEYA) et le camp des policiers, ainsi que la
prison centrale.
2.1.2. Quartier DISENGOMOKA
C'est un plateau érodé, borné au Nord par
le quartier NGUNGU, à l'Ouest par celui de NOKI et à l'Est par le
camp militaire EBEYA.
Il comprend 5 cellules et plus de 65 avenues. On trouve dans
ce quartier un vieux temple protestant qu'on appelle communément «
ville haute », construit au sommet de la colline.
On signale en outre la présence d'un
amphithéâtre Saint Alphonse et des différents
bâtiments commerciaux tout au long de la route nationale N°1. Par
ailleurs, certaines parcelles renferment des espèces rurales pour la
culture maraichère le plus souvent sont : la tomate, le choux...
2.1.3. Quartier REVOLUTION
C'est la juridiction la plus peuplée de la ville de
Mbanza-Ngungu et la plus étendue par rapport aux autres. Elle est
limitée au Nord et au Sud par le quartier NGUNGU. Ce quartier abrite le
parking central, le stade officiel PAPA KITEMOKO et le marché OFFITRA.
Signalons que ce quartier et généralement
menacé par des érosions de grande envergure qui dépassent
même la compétence de l'autorité locale.
2.1.4. Quartier LOMA
C'est un quartier fort accidenté et
déchiqueté par des érosions. Il est limité au Nord
et à l'Est par le secteur BOKO, à l'Ouest par le quartier
REVOLUTION et au Sud par le quartier DISENGOMOKA. La population de ce quartier
s'adonne principalement à l'agriculture.
2.1.5. Quartier NOKI
C'est un quartier administratif par excellence, où l'on
trouve le siège des institutions du district des Cataractes, de la
police et du territoire de Mbanza-Ngungu, le parquet général de
grande instance, l'Etat-major. Il comprend le campus de l'Université
Kongo (U.K), l'Institut Supérieur pédagogique (I.S.P), l'institut
universitaire d'étude et de formation en développement
(I.U.E.F.D), une école secondaire protestante, des écoles
primaires catholiques et officielles, les hôtels Cosmopolites et Makani
qui ont été malheureusement pillés en octobre 1991. Le
dernier a été restauré tandis que l'autre est encore en
ruine.
En outre, on y trouve des ateliers centraux de la
Société Congolaise de Transport et de Port (S.C.T.P) ex ONATRA,
la R.T.M.B et la RADIO VUVU-KIETO.
Il comprend 6 cellules et plus de 38 avenues ajouté
à cela le nouveau lotissement non encore débaptisé en
avenues. Par ailleurs, outre les services administratifs et les commerces, les
maraichers évoluent aussi dans ce quartier, pour la plupart, ils
cultivent le chou pommé, la tomate pommée et plusieurs autres
légumes. Il est borné au nord par les quartiers Ngungu et
Disengomoka, à l'Est par le village Mbamba, à l'Ouest par le
quartier Ngungu et au Sud par le village Kidiaki.
2.1.6. Quartier EBEYA
C'est un camp militaire situé à l'Est de la
ville de Mbanza-Ngungu. Il est à noter que les données
démographiques ne concernent qu'exclusivement la population civile,
c'est-à-dire les épouses et les enfants des militaires qui y
résident. On pratique la culture maraichère, telle que la culture
de ciboule, le chou pommé, de tomate pommé, etc.
2.2. Situation
Démographique
Nous signalons que l'analyse des données
démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année
2018.
2.2.1. Population actuelle
Il importe de faire observer que l'analyse des données
démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année
2020.Le tableau ci-dessous donne la répartition de la population de
Mbanza-Ngungu par quartier.
Le tableau ci-après donne la répartition de la
population de Mbanza-Ngungu par quartier en 2020.
Tableau N0 1: Répartition
de la population de Mbanza-Ngungu par quartier et par nationalité en
2020
N°
|
Population Congolaise
|
Population Etrangère
|
Total Général
|
Quartiers
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Total
|
Homme
|
Femme
|
Garçon
|
Fille
|
Total
|
|
1
|
Ebeya
|
1 330
|
1263
|
1427
|
1333
|
5 353
|
|
|
|
|
|
5353
|
2
|
Disengomoka
|
10490
|
8 229
|
8 950
|
9 087
|
36756
|
817
|
1 139
|
600
|
593
|
3 149
|
39 905
|
3
|
Ngungu
|
3220
|
3 083
|
3 460
|
3 693
|
13 456
|
170
|
248
|
305
|
552
|
1 275
|
14 731
|
4
|
Noki
|
2 897
|
3 191
|
3 382
|
3 383
|
12 853
|
198
|
252
|
301
|
318
|
1 069
|
13 922
|
5
|
Révolution
|
10 043
|
12 660
|
17 042
|
20 874
|
60 619
|
803
|
1 295
|
1 487
|
1 445
|
5 030
|
65 649
|
6
|
Loma
|
6 130
|
6 944
|
8 235
|
8 940
|
30 249
|
253
|
330
|
210
|
370
|
1 163
|
31 412
|
Total
|
34110
|
35 370
|
42 496
|
47 310
|
159 286
|
2 241
|
3 264
|
2 903
|
3 278
|
11 686
|
170 972
|
Source : Bureau du Territoire de
Mbanza-Ngungu, Rapport annuel 2020.
Graphique n°1 : Répartition
de la population de la cité de Mbanza-Ngungu par quartier en 2020.
Le graphique ci-dessus nous montre que cette population est
inégalement répartie dans la cité. En effet, le quartier
Révolution est le plus peuplé de la population totale, suivi
respectivement des quartiers Disengomoka, Loma, Ngungu, Noki et enfin du
quartier Ebeya. Cette répartition est due principalement à la
différence d'étendue de ces quartiers.
Les langues parlées à Mbanza-Ngungu
sont :
· Le kikongo, plus précisément le
kindibu
· Le lingala, parlé par la majeure partie de la
population
· Le français.
Les différentes confessions religieuses qui se trouvent
dans la cité de Mbanza-Ngungu sont :
· La confession Kimbanguiste ;
· La confession Catholique ;
· La confession Protestante ;
· La confession Islamique ;
· Les églises de réveil ;
· Les églises du message du temps de la fin.
Ci-dessous nous présentons l'évolution de la
population de la cité de Mbanza-Ngungu de 2002 à 202O.
Tableau N°2 : Evolution de la
population dans la cité de Mbanza-Ngungu de 2002 à 2020
Années
|
Nombre d'habitants
|
Accroissement
|
2002
|
113 242
|
|
2003
|
79 777
|
-29,6%
|
2004
|
83 946
|
5,2%
|
2005
|
85 518
|
1,9%
|
2006
|
89 843
|
5,1%
|
2007
|
95 932
|
6,8%
|
2008
|
96 915
|
1,0%
|
2009
|
99 128
|
2,3%
|
2010
|
101 809
|
2,7%
|
2011
|
104 038
|
2,2%
|
2012
|
109 900
|
5,6%
|
2013
|
124 780
|
13,5%
|
2014
|
148 602
|
19,1%
|
2015
|
148 568
|
0,0%
|
2016
|
148 696
|
0,1%
|
2017
|
158 586
|
6,7%
|
2018
|
158 741
|
0,1%
|
2019
|
168 272
|
6,0%
|
2020
|
170 972
|
1,6%
|
Source : Bureau du territoire de
Mbanza-Ngungu, Rapports annuels 2002-2020.
La figure qui suit présente de manière
évolutive la population de la cité de Mbanza-Ngungu.
Graphique n°2 : Evolution de la
population de la cité de Mbanza-Ngungu de 2002 à 2020
L'analyse du graphique ci-haut montre que la population de la
cité de Mbanza-Ngungu a connu une décroissance entre 2002 et
2003, passant de 113.242 à 79.777 habitants, soit 30% de
réduction. A partir de 2004, cette population n'a fait qu'augmenter avec
des taux de croissance variant de 0,1% à 19,1%. Durant la période
2002-2020, la croissance moyenne de la population est de 5,8% dans la
cité de Mbanza-Ngungu.
2.3. Situation
Socio-économique
La ville n'a aucune grande entreprise capable d'embaucher un
grand nombre des travailleurs et pouvant distribuer des salaires
élevés. C'est ce qui explique en partie la faiblesse du revenu de
sa population. Il y'a l'absence d'un pôle de croissance capable d'exercer
des effets d'entrainement d'autres secteurs de l'économie Ngunguoise. La
grande partie de cette population est focalisée à l'agriculture
qui est encore rudimentaire. Mais nous savons qu'il existe aussi dans cette
ville quelques activités économiques que nous pouvons regrouper
en trois(3) catégories : les activités
manufacturières, les activités primaires et les activités
secondaires qui sont les services et les commerces.
2.3.1. Activités Primaires
Sur toute l'étendue de la ville, l'industrie dans le
secteur primaire est inexistant dans l'activité, nous rencontrons
uniquement des paysans qui pratiquent l'élevage et travaillent la terre
en vendant les produits qui en résultent.
Ø L'élevage : Par
son climat et végétation, la ville de Mbanza-Ngungu a
d'énormes possibilités d'élevage qui sont malheureusement
mal exploitées. Les principales causes de la sous exploitation des
potentialités naturelles sont la sous information de la population
pastorale et le manque des moyens financiers pour exploiter les fermes.
L'élevage ne constitue pas une activité
très importante dans la cité, elle est pratiquée pour
l'autoconsommation, la vente et accessoirement comme motif de prestige.
Ø L'agriculture: constituant
un facteur fondamental de l'activité humaine, l'agriculture a pour
objectif l'exploitation du sol afin d'en tirer profit pour satisfaire les
besoins essentiels de l'homme : son habitat, sa nourriture et son
habillement.
L'agriculture pratiquée dans la dite cité est
une agriculture primitive. Elle est pratiquée en savane ou en
forêt sur des petites étendues de terre ; l'outillage est
très rudimentaire : houe, machette, arrosoir,... Les principales
cultures sont : arachides, maïs, manioc, patates douces,
légumes, fruits, etc.
Ø Les coopératives d'aide aux
agriculteurs : Il y a quelques associations qui aident les
agriculteurs de la contrée telles que : l'APRODEC et la CAMEC.
2.3.2. Activités
Manufacturières
Comme pour les activités primaires, les
activités manufacturières dans la ville de Mbanza-Ngungu ne sont
pas développées. Nulle part nous rencontrons une seule firme qui
évolue dans ce secteur. Toutefois, nous pouvons signaler la
présence d'une Organisation Non Gouvernementale dénommée
ACOTREPAL et L'INCUBATEUR.
Ø L'ACOTREPAKL: transforme les produits de la terre
pour la vente tels que
le thé « BULUKUTU », du piment ;
Ø L'INCUBATEUR : transforme le produit de la terre pour
la vente tel que de jus naturel etc.
Le reste des activités de transformation que l'on peut
signalé se recrutent dans l'artisanat de l'informel, par exemple
l'entreprise « MBUTALEKI » alias MAVOS qui transforme le
piment naturel en piment de table.
2.3.3. Activités Tertiaires
La ville de Mbanza-Ngungu est un centre commercial qui a
été mis en équilibre instable lors des pillages de
novembre 1991 et de décembre 1993. Les maisons commerciales importantes
qui ont existé avant ces événements ont presque toutes
fermés leurs portes et d'autres en continuant les activités sont
tombées en banqueroute.
Il y a reprise des activités avec hésitations
dues à l'insécurité et au climat politique du pays.
Toutefois, quelques grandes maisons de commerce fonctionnent à l'exemple
de : ONO CONGO, PAPA HENRY, SUPER MARCHE, YONG HE, BETO NA BETO, PAPY
MAYANGI, MONT FLEURY, KIYAMBU, C'EST PREVU, etc.
Le service
Les activités de service dans la ville de Mbanza-Ngungu
comprennent:
1. L'atelier de la SCTP pour la réparation des
locomotives ;
2. La REGIDESO, Agence de Mbanza-Ngungu. Son administration
est située sur l'avenue Sainte Thérèse dans le quartier
NGUNGU. Sa station d'exploitation se trouve à LOMA ;
3. La SNEL, centre de Mbanza-Ngungu : La
Société National d'Electricité centre de vente et de
service de Mbanza-Ngungu a un caractère commerciale, elle s'occupe de la
distribution du courant électrique ;
4. Les Poste de Télécommunication :
l'Office Nationale de Poste et Télécommunication est
présentée dans ladite ville et comporte un bâtiment qui
abrite les installations de deux secteurs, entre autre : la poste et la
centrale de télécommunication.
2.3.4.Activités bancaires et non
bancaires
· Les Activités
Bancaires
Par activité bancaire, on entend toute activité
en rapport avec les banques. En ce qui est des intuitions financières,
la ville de Mbanza-Ngungu dispose trois banques: la FBN (First Bank
Nigeria), la Pro crédit Bank et la RawBank.
· Les Activités
non Bancaires
La ville dispose de quelques caisses d'épargne qui joue
un rôle très important dans l'économie locale par la
collecte d'épargne des membres et l'octroi des crédits. Ainsi on
trouve à travers la ville : la Caisse Générale
d'Epargne du Congo(CADECO), la Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et du
Crédit(CAMEC), la Caisse Générale d'Epargne
Kimbanguiste(CADEKI) et la Caisse Populaire de Crédit Luymas (CPCL).
2.3.5. Secteur de transport, poste et
télécommunications
· Transport
La route Kinshasa-Matadi communément appelé
« la nationale n° 1 », est la plus exploitée
pour les transports des biens locaux et étrangers.
Le parc automobile de la ville de Mbanza-Ngungu comprend plus
de 100 voitures, exploitant un espace de circulation de 12Km. Le tronçon
Mbanza-Ngungu est fréquenté par des taxis. Le trajet le plus long
est celui utilisé par les véhicules qui desservent les
marchés des localités environnantes de la ville de Mbanza-Ngungu
sur des routes de desserte agricole. En vue de développer le secteur de
transport de cette ville, l'association des chauffeurs du Congo (ACCO) avait
été mise en place.
· Poste et
télécommunication
L'office national de poste et télécommunication
est représenté dans la ville de Mbanza-Ngungu et compte un
bâtiment qui abrite les installations de deux secteurs, à
savoir : La poste et la centrale des télécommunications.
Dans ce secteur, il y a depuis quelques années la présence de
quatre grandes sociétés de télécommunication,
à savoir : VODACOM, ORANGE, AIRTEL et
sans oublier une autre société AFRICELL,
qui est déjà opérationnelle mais qui n'a pas
encore de succursale. Ces sociétés ont beaucoup influencé
l'économie de la cité en favorisant la communication ainsi que
l'installation de plusieurs cabines de recharge des crédits.Et, Sans
oublier l'internet, la phonie et la presse écrite, la ville dispose
aussi des radios telles que : Radio GKV ; Radio
NTEMO, Radio VUVU KIETO, Radio
NGUNGA, Radio RATELKI, et deux chaines de
télévision : VKV et RTMB.
2.3.6. ECONOMIE INFORMELLE
Vu le faible taux d'activités économiques
structurées, une grande partie de la population active est en
chômage. Ainsi, cette partie de la population, faute de mieux, s'est
déversée dans les activités informelles car elle trouve
une garantie de survie, ainsi qu'une source providentielle d'emploi et de
revenu. On considère comme faisant partie de l'économie
informelle, toutes les activités régulières voire
irrégulières qui échappent volontairement à la
comptabilité nationale et réduisent considérablement le
revenu national. (KUZONDISA M, 2008).Mais, à l'instar
d'autres coins du pays, l'économie informelle de la ville de
Mbanza-Ngungu est caractérisée par l'instabilité des
activités, le caractère rudimentaire de l'équipement et
des méthodes de gestion très reculées.
Les activités y sont variées et diverses :
agriculture (maraichère), l'artisanat ; l'élevage,
l'exploitation des carrières (moellons, sable,...) et tous les autres
petits métiers (cireurs, transporteurs, cambistes, commissionnement,
etc.).
2.4. ACTIVITE EN RAPPORT AVEC
LES PME
La ville de Mbanza-Ngungu dispose un grand nombre des PME qui
participe au développement et à la croissance économique
de la ville, dont : des Maison commerciale ; des Maison de
couture ; des petites entreprises industrielles ; des
hôtels.
Et en ce qui concerne les hôtels, La ville de
Mbanza-Ngungu était au paravent convoitée par beaucoup
d'étrangers en particulier les Européens, avait un certain
nombre de sites touristiques qui motivaient également cette
attraction ; mais depuis un certain nombre d'années la
réalité n'est plus comme celle de la belle époque.
Cependant, nous pouvons faire allusion à certains sites tels que :
· Les installations des ateliers centraux de la SCTP ex
ONATRA, l'unique de telle envergure dans toute l'Afrique Centrale pour la
réparation des locomotives. A titre exemplatif, Ces ateliers ont pu
adaptés il y a de cela quelques années les blocs moteurs des
bateaux dans des locomotives et grâce à cette
ingéniosité, les locomotives sont encore en circulation
jusqu'à nos jours ;
· Le site de l'Université Kongo à LUVAKA,
situé à quelques kilomètres du centre-ville ;
· Les sites des fameuses grottes situés à
moins de d'une dizaine de kilomètres ; plus
précisément dans la contrée appelée LANGA. Il en
existe plusieurs dont les plus reconnues et les plus visitées sont au
nombre de trois(3), à savoir : la grotte des poissons aveugles, la
grotte de guano et la grotte des chutes.
Ces grottes actuellement abandonnées à
elles-mêmes, constituent des sites touristiques non négligeables
et donc une source de revenu potentielle pour ladite cité en
particulier et de la nation congolaise en général.
Quant à ce qui concerne l'hôtellerie, signalons
tout de même que beaucoup d'hôtels qui autre fois avaient
marqués leur histoire à Mbanza-Ngungu ne sont plus
opérationnels, devenus pour certains des simples maisons
d'habitation.
CHAPITRE 3. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE
Ce dernier chapitre est consacré aux entrepreneurs
exploitant le taxi-moto dans la ville de Mbanza-Ngungu. Il comprend deux
sections principales dont la première est basée sur la
méthodologie d'enquête et, la seconde section sur la
présentation et l'interprétation des résultats de
l'enquête.
Suite à la désastreuse situation Economique des
nombreux ménages dans la ville de Mbanza-Ngungu, les ménages font
preuve de leur savoir-faire, de leur courage, en développant n'importe
quelle activité de production des biens et services pour lutte contre la
pauvreté.
Le secteur informel ne disposant, jusqu'à ce jour
d'aucune structure organisée où les chercheurs peuvent puiser les
informations voulues. D'où, l'enquête sur terrain reste le seul
moyen approprié pour en savoir plus.
Section 1. La
méthodologie d'enquête
Dans cette section, nous décrivons la
méthodologie utilisée pour réaliser le présent
chapitre. En effet, une méthodologie idéale s'appuie non
seulement sur un raisonnement rigoureux du processus d'élaboration d'un
projet de recherche, mais aussi sur l'organisation des étapes faisant
partie de ce processus méthodologique (Thietart, 2007). Dans notre
contexte, il s'agit de mettre l'accent sur une relation claire,
structurée et cohérente entre les objectifs spécifiques et
les questions d'investigation de la présente recherche.
1.1. Questionnaire
La conception d'un questionnaire représente une
étape cruciale qui détermine fortement la réussite d'un
projet de recherche mené sur terrain. (Thietart, 2007).
Dans notre contexte, le questionnaire a pour mission de
déceler le secteur informel et lutter contre la pauvreté dans la
ville de Mbanza-Ngungu, par les entrepreneurs exploitant le taxi-moto.
Les résultats recueillis seront valides, par ce que les
répondants auront seulement à cocher sur des modalités
parmi un choix varié des réponses suggérées
à travers un questionnaire.
1.2. Méthode
d'analyse
Les données ainsi recueillies ont fait l'objet d'une
analyse statistique (descriptive et différentielle) En effet, cette
méthode statistique bi-variée permet de déceler la liaison
entre deux variables traduites par le rejet de l'hypothèse de
l'indépendance entre elles. La distribution de Khi-deux est une
distribution qui sert à vérifier : si Les fréquences
observées dans la distribution de l'échantillon tiré d'une
population ont le même comportement qu'une certaine population
connue ; Si la population observée tiré d'un
échantillon suit une loi normale, binominale ou multi normale ; Si
deux variables sont liées ou indépendantes.
SECTION 2. PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans cette section, il est question de présenter des
résultats de cette enquête. Elle est question principalement de
présenter les tableaux de fréquences des différentes
variables de notre étude.
2.1. CARACTERISTIQUES DE
L'ENQUETE
Les caractéristiques de l'enquête sont: Quartier
d'habitation, âge, Position de l'enquêté dans son
ménage, Genre, Niveau d'études, Etat civil.
2.1.1. Quartier d'habitation
Le tableau ci-dessous donne la répartition de la
population enquêtée selon leur Quartier d'habitation.
Tableau n°1 : Répartition de
la population enquêtée selon leur quartier d'habitation
Quartier d'habitation
|
Effectif
|
Fréquence
|
Ngungu
|
6
|
20,0%
|
Révolution
|
6
|
20,0%
|
Disengomoka
|
6
|
20,0%
|
Loma
|
5
|
16,7%
|
Noki
|
5
|
16,7%
|
Ebeya
|
2
|
6,7%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il ressort de ce tableau 20% d'enquêtés
habitentle Quartier Ngungu,20% autres le quartier Révolution, et 20% le
quartier Disengomoka ; en plus17% habitent le Quartier Loma, 17% le
quartier Noki ; et 7% le Quartier Ebeya.
3.2.2. Age
Les tranches d'âges d'entrepreneurs
enquêtés sont reprises dans le tableau suivant :
Tableau n°2 : Répartition
des enquêtés selon leur âge.
Age
|
Effectif
|
Fréquence
|
Moins de 30ans
|
7
|
23,3%
|
Entre 30 et 40ans
|
13
|
43,3%
|
Entre 40 et 50ans
|
8
|
26,7%
|
Entre 50 et 60ans
|
1
|
3,3%
|
60ans et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il ressort de ce tableau 30 entrepreneurs
enquêtés, dont 43% ont 30 à 40ans ; 27% ont 40
à 50ans ; 23% sont âgées de moins de 30ans ;3%
sont dans l'intervalle de 50 à 60ans ; et enfin 3% d'entrepreneurs
enquêtés ont plus de 60ans. L'âge Moyen des
enquêtés est de22ans
3.2.3. Position de
l'entrepreneur dans son ménage
Le tableau ci-après nous donne la répartition de
la position d'entrepreneurs dans son ménage. Tableau
n°3 : Répartition de la position de l'entrepreneur
dans son ménage.
Position de l'entrepreneur
|
Effectif
|
Fréquence
|
Père
|
20
|
66,7%
|
Mère
|
3
|
10,0%
|
Enfant
|
7
|
23,3%
|
Autre
|
0
|
0,0%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il découle du tableau que sur 30 enquêtés,
67% d'entrepreneurs ont le statut du père dans le ménage ;
10% le statut de mère dans le ménage ; 23% ont le statut des
enfants dans le ménage.
3.2.4. Genre
Le tableau ci-après nous donne la répartition
d'entrepreneurs selon leur sexe.
Tableau n°4 : répartition
des enquêtés selon leur genre.
Sexe
|
Effectif
|
Fréquence
|
Homme
|
27
|
90,0%
|
Femme
|
3
|
10,0%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il se dégage ici 10% des femmes exerce cette
activité des taxis motos contre 90% des hommes. La plupart des
entrepreneurs des taxis motossont des hommes.
3.4.5. Niveau
d'études
Le tableau ci-après nous donne la répartition
d'entrepreneurs selon leur niveau d'instruction.
Tableau n°5 : Répartition
des enquêtés selon leur niveau d'études.
Niveau d'études
|
Effectif
|
Fréquence
|
Sans instruction
|
1
|
3,3%
|
Primaire
|
2
|
6,7%
|
Secondaire
|
14
|
46,7%
|
Supérieur ou Universitaire
|
13
|
43,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : notre propre enquête
Ce tableau montre que 47% d'entrepreneurs ont un niveau
d'étude secondaire achevé ; 43% ont un niveau
supérieur ou universitaire ; 7% des enquêtés ont un
niveau d'étude primaire achevé ; et 3% sont les
analphabètes (donc sans instruit).
3.4.6. Etat matrimonial
Le tableau ci-après nous donne la répartition
des enquêtés selon leur situation matrimoniale.
Tableau n°6 : répartition
des enquêtés selon leur état matrimonial
Etat matrimonial
|
Effectif
|
Fréquence
|
Célibataire
|
7
|
23,3%
|
Marié, e
|
18
|
60,0%
|
Veuf, ve
|
0
|
0,0%
|
Divorcé, e
|
1
|
3,3%
|
Autre
|
4
|
13,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau nous montre que 60% des enquêtés sont
mariés ; 23% sont célibataires ; 13% des
enquêtés sont des concubinages ; et 3% sont des
divorcés.
3.3. CARACTERISTIQUES DU
MENAGE
Les caractéristiques du ménage sont
composée de: taille de ménage (nombre de personnes à
charge, y compris les parents), activité principale du chef de
ménage, revenu mensuel tiré de l'activité (taxi-moto),
dépenses mensuelles du ménage, contribution de l'activité
aux dépenses des ménages, année d'exercice de la dite
activité, les difficultés rencontrés dans
l'activité.
3.3.1. Taille de
ménage
Le tableau ci-après nous donne la taille de
ménage des enquêtés (nombre de personne à charge, y
compris les parents).
Tableau n°7 : Répartition
des enquêtés selon la taille de ménage
Taille de ménage
|
Effectif
|
Fréquence
|
Moins de 2,00
|
2
|
6,7%
|
De 2,00 à 3,00
|
1
|
3,3%
|
De 3,00 à 4,00
|
10
|
33,3%
|
De 4,00 à 5,00
|
3
|
10,0%
|
De 5,00 à 6,00
|
8
|
26,7%
|
De 6,00 à 7,00
|
1
|
3,3%
|
7,00 et plus
|
5
|
16,7%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau montre que 33% des ménages des
enquêtés vivent avec 3 à 4personnes ; 27% des
ménages ont 5 à 6personnes ; 17% des ménages vivent
avec 7personnes ou plus ; 10% vivent avec 4 à 5personnes ; 7%
vivent avec moins 2personnes. La moyenne est de 5 personnes par
ménages.
3.3.2. Activité
principale du chef de ménage
Le tableau ci-dessous nous donne l'idée sur
l'activité principale du chef de ménage enquêté.
Tableau n°8 : Répartition des
enquêtés selon leur activité principale.
Activité principales
|
Effectif
|
Fréquence
|
Sans emploi
|
7
|
23,3%
|
Employé
|
2
|
6,7%
|
Fonctionnaire
|
6
|
20,0%
|
Agriculteur
|
5
|
16,7%
|
Commerçant
|
4
|
13,3%
|
Profession libérale
|
4
|
13,3%
|
Artisan
|
1
|
3,3%
|
Autre
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau nous montre que la plupart des
enquêtés sont sans emploi qui représentent 23% ; 20%
sont des fonctionnaires ; 17% des enquêté sont des
agriculteurs ; 13% sont respectivement des commerçants, et de
profession libérale ; 3% des enquêtés sont
respectivement des artisans, et autre.
3.3.3. Revenu mensuel
tiré de l'activité
Le tableau ci-après nous donne la répartition
d'entrepreneurs selon leur revenu mensuel tiré de l'activité.
Tableau n°9 : Répartition des
enquêté selon leur revenu mensuel tiré de
l'activité
Revenu mensuel
|
Effectif
|
Fréquence
|
0 à 100$
|
10
|
33,3%
|
100 à 200$
|
14
|
46,7%
|
200 à 300$
|
6
|
20,0%
|
300 à 400$
|
0
|
0,0%
|
400 à 500
|
0
|
0,0%
|
Plus de 500$
|
0
|
0,0%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il ressort de ce tableau que 47% d'entrepreneurs gagnent
mensuellement un revenu compris entre 100 et 200$, 33% touchent un revenu
compris entre 0 et 100$, 20% ont un revenu compris entre 200 et 300$ le mois.
La moyenne de revenu de cette activité est de 137$ ou 274.000FC.
3.3.4. Dépenses
mensuelles du ménage
3.3.4.1. Sur la nourriture
Le tableau ci-après nous donne la répartition de
dépenses mensuelles sur la nourriture.
Tableau n°10 : Répartition de
dépenses mensuelles des enquêtés sur la nourriture
Nourriture
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
2
|
6,7%
|
Moins de 120000
|
7
|
23,3%
|
De 120000 à 180000
|
6
|
20,0%
|
De 180000 à 240000
|
5
|
16,7%
|
De 240000 à 300000
|
2
|
6,7%
|
De 300000 à 360000
|
5
|
16,7%
|
De 360000 à 420000
|
2
|
6,7%
|
420000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Comme nous pouvons le constater dans le tableau ci-haut sur
les 30 enquêtés, nous voyons que 23% des enquêtés
dépenses moins de 120.000FC ; 20% dépenses entre 120.000FC
et 180.000FC ; 17% dépenses respectivement entre 180.000FC et
240.000FC, et d'autre entre 300.000FC et 360.000FC ; 7% des
enquêtés dépenses respectivement entre 240.000FC et
300.000FC, et d'autre dépenses entre 360.000FC et 420.000FC ; et 7%
des enquêtés ne dépenses pas. La moyenne est de
151.071FC.
3.3.4.2. Sur l'habillement
Le tableau ci-après nous donne la répartition de
dépenses mensuelles sur l'habillement.
Tableau n°11 : Répartition de
dépenses mensuelles des enquêtés sur l'habillement.
Habillement
|
Effectifs
|
Fréquence.
|
Non réponse
|
9
|
30,0%
|
Moins de 20000
|
1
|
3,3%
|
De 20000 à 30000
|
3
|
10,0%
|
De 30000 à 40000
|
3
|
10,0%
|
De 40000 à 50000
|
2
|
6,7%
|
De 50000 à 60000
|
2
|
6,7%
|
De 60000 à 70000
|
3
|
10,0%
|
70000 et plus
|
7
|
23,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau ci-dessus nous révèle que 30% de
personnes ne dépense pas mensuellement ; 23% des
enquêtés dépenses 70.000fc et plus ; 10%
dépenses respectivement entre 20.000 et 30.000fc, d'autre entre 30.000
et 40.000fc, et enfin entre 60.000 et 70.000fc ; 7% des
enquêtés dépenses respectivement entre 40.000 et 50.000fc,
et d'autre entre 50.000 et 60.000fc ; et enfin 3% dépenses moins de
20.000fc. La moyenne s'élève à 53.095fc.
3.3.4.3. Sur la Scolarité
Le tableau ci-dessous donne la répartition de
dépenses mensuelles sur la scolarité.
Tableau n°12 : répartition de
dépenses mensuelles sur la scolarité.
Scolarité
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
10
|
33,3%
|
Moins de 60000
|
6
|
20,0%
|
De 60000 à 120000
|
9
|
30,0%
|
De 120000 à 180000
|
0
|
0,0%
|
De 180000 à 240000
|
3
|
10,0%
|
De 240000 à 300000
|
1
|
3,3%
|
De 300000 à 360000
|
0
|
0,0%
|
360000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau ci-dessus nous montre que sur le 30
enquêtés, 33% des enquêtés ne dépensent
pas ; 30% dépenses entre 60.000 et 120.000fc ; 20% des
enquêtés dépenses moins de 60.000fc ; 10%
dépenses entre 180.000 et 240.000fc ; 3% dépenses
respectivement entre 240.000 et 300.000fc, et d'autre 360.000fc et plus. La
moyenne est de 126.667Fc
3.3.4.4. Soins médicaux
Le tableau qui suit présente la répartition de
dépenses mensuelles de soins médicaux.
Soins de santé
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
7
|
23,3%
|
Moins de 50000
|
7
|
23,3%
|
De 50000 à 100000
|
13
|
43,3%
|
De 100000 à 150000
|
2
|
6,7%
|
De 150000 à 200000
|
0
|
0,0%
|
De 200000 à 250000
|
0
|
0,0%
|
De 250000 à 300000
|
0
|
0,0%
|
300000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Les résultats de ce tableau nous montrent que 43% des
enquêtés dépenses entre 50.000 et 100.000fc ; 23%
dépenses moins de 50.000fc ; 23% d'enquêtés ne
dépensent pas ; 7% dépenses entre 100.000 et
150.000fc ; 3% des enquêtés dépenses 300.000 et plus.
La moyenne est de 64.130fc.
3.3.4.5. Transport
Le tableau ci-après présente la
répartition des dépenses mensuelles de transport.
Tableau n°13 : répartition
des dépenses mensuelles de transport.
Transport
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
20
|
66,7%
|
Moins de 10000
|
2
|
6,7%
|
De 10000 à 20000
|
2
|
6,7%
|
De 20000 à 30000
|
2
|
6,7%
|
De 30000 à 40000
|
2
|
6,7%
|
De 40000 à 50000
|
0
|
0,0%
|
De 50000 à 60000
|
0
|
0,0%
|
60000 et plus
|
2
|
6,7%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau nous montre que 67% des enquêtés ne
dépenses pas ; 7% dépenses respectivement moins de 10.000fc,
d'autre entre 10.000 et 20.000fc, entre 20.000 et 30.000fc, entre 30.000 et
40.000fc, et enfin entre 60.000 et plus. La moyenne s'élève
à 29.000fc.
3.3.4.6. Loyer
Le tableau ci-après nous
présente la répartition des enquêtés selon leur
autres sources des revenus.
Tableau n°14 : Répartition de
dépenses mensuelles des enquêtés selon leur loyer
Loyer
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
15
|
50,0%
|
Moins de 40000
|
3
|
10,0%
|
De 40000 à 50000
|
5
|
16,7%
|
De 50000 à 60000
|
1
|
3,3%
|
De 60000 à 70000
|
3
|
10,0%
|
De 70000 à 80000
|
0
|
0,0%
|
De 80000 à 90000
|
2
|
6,7%
|
90000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Il ressort de ce tableau que sur le 30 enquêtés,
50% des enquêtés ne dépensent pour le loyer ; 16%
dépenses entre 40.000 et 50.000fc ; 10% dépenses
respectivement moins de 40.000fc, et entre 60.000 et 70.000fc ; 7%
dépenses entre 80.000 et 90.000fc ; 3% des enquêtés
dépenses respectivement entre 50.000 et 60.000fc, et 90.000fc et plus.
La moyenne est de 56.333fc.
3.3.4.7. Eau et Electricité
Le tableau ci-après présente la
répartition des enquêtés selon leur dépenses en eau
et électricité.
Tableau n°15 : Répartition
des enquêtés selon leur dépenses en Eau et
Electricité
Eau et électricité
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
6
|
20,0%
|
Moins de 10000
|
6
|
20,0%
|
De 10000 à 20000
|
13
|
43,3%
|
De 20000 à 30000
|
1
|
3,3%
|
De 30000 à 40000
|
3
|
10,0%
|
De 40000 à 50000
|
0
|
0,0%
|
De 50000 à 60000
|
0
|
0,0%
|
60000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Les résultats de ce tableau nous renseignes que 43% de
30 enquêtés dépenses entre 10.000 et 20.000fc ; 20%
dépenses respectivement moins de 10.000fc, et d'autre ne
dépensent pas ; 10% des enquêtés dépenses entre
30.000 et 40.000fc ; et enfin 3% dépenses 60.000fc et plus. La
moyenne s'élève à 17.500fc.
3.3.4.8. Téléphone et abonnement canalsat
Les différentes dépenses d'entrepreneurs
enquêtés en ce qui concerne le téléphone et
abonnement canalsat sont reprises dans le tableau suivant :
Tableau n°16 : Répartition
des enquêtés selon leur dépenses de téléphone
et abonnement canalsat
Téléphone et abonnement canalsat
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
1
|
3,3%
|
Moins de 10000
|
2
|
6,7%
|
De 10000 à 20000
|
4
|
13,3%
|
De 20000 à 30000
|
4
|
13,3%
|
De 30000 à 40000
|
11
|
36,7%
|
De 40000 à 50000
|
3
|
10,0%
|
De 50000 à 60000
|
2
|
6,7%
|
60000 et plus
|
3
|
10,0%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau ci-dessus nous révèle que 37% sur 30
enquêtés dépenses entre 30.000 et 40.000fc ; 13% des
enquêtés dépenses respectivement entre 10.000 et 20.000fc,
et entre 20.000 et 30.000fc ; 10% dépenses respectivement entre
40.000 et 50.000fc, et entre 60.000fc et plus ; 7% dépenses
respectivement moins de 10.000fc, et entre 50.000 et 60.000fc ;3% des
enquêtés ne dépensent pas. La moyenne est de 323.167fc.
3.3.4.9. Autre dépenses
Nous présentons ci-dessous la répartition des
enquêtés selon d'autres dépenses non répertorier
ci-haut.
Tableau n°17 : Répartition des
enquêtés selon d'autre dépenses non repris ci-haut
Autre
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
25
|
83,3%
|
Moins de 10000
|
1
|
3,3%
|
De 10000 à 20000
|
0
|
0,0%
|
De 20000 à 30000
|
3
|
10,0%
|
De 30000 à 40000
|
0
|
0,0%
|
De 40000 à 50000
|
0
|
0,0%
|
De 50000 à 60000
|
0
|
0,0%
|
60000 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le présent tableau nous indique que 83% des
enquêtés ne dépensent pas ; 10% dépenses entre
20.000 et 30.000fc ; 3% des enquêtés dépenses
respectivement moins de 10.000fc, et 60.000fc et plus. La moyenne est de
29.000fc.
Ainsi, les dépenses totales de ménage
s'élève en moyenne de 495.833FC ou 248$. A cet effet, en faisant
la comparaison entre 274.000FC (le revenu tiré de l'activité de
taxi-moto) et 495.833FC (les dépenses du ménage), il se
dégage une part de 55% de revenu de l'activité taxi-moto sur les
dépenses de ménage. Donc, l'activité taxi moto contribue
en moyenne de 55% dans les dépenses de ménage.
3.3.5. Durée
d'activité
Le tableau ci-après nous présente la
répartition des enquêtés selon leur durée
d'activité.
Tableau n°18 : Répartition des
enquêtés selon leur durée d'activité
année d'activité
|
Effectifs
|
Fréquence.
|
Moins de 1,50
|
3
|
10,0%
|
De 1,50 à 3,00
|
9
|
30,0%
|
De 3,00 à 4,50
|
10
|
33,3%
|
De 4,50 à 6,00
|
3
|
10,0%
|
De 6,00 à 7,50
|
2
|
6,7%
|
De 7,50 à 9,00
|
2
|
6,7%
|
9,00 et plus
|
1
|
3,3%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Le tableau nous montre que sur les 30
enquêtées ; 33% ont une activité compris entre 3
à 5ans ; 30% ont une expérience allant de 2 à
3ans ; 10% ont une durée respectivement de moins de 2 ans, et de 5
à 6 ans ; 7% ont une activité respectivement compris entre 6
à 7ans, et 8 à 9ans ; et enfin 3% ont une durée de
9ans et plus. La moyenne s'élève à 3,63.
3.3.6. Les difficultés
rencontrées dans l'activité
Nous présentons ci-dessous la répartition des
enquêtés selon les difficultés rencontrées dans
l'activité.
Tableau n°19 : Répartition des
enquêtés selon les difficultés rencontrées dans
l'activité.
les difficultés rencontrées
|
Effectif
|
Fréquence
|
Non réponse
|
5
|
16,7%
|
Pannes
|
9
|
30,0%
|
Accident
|
6
|
20,0%
|
Tracasserie
|
5
|
16,7%
|
Autre
|
5
|
16,7%
|
TOTAL OBS.
|
30
|
100%
|
Source : Notre enquête
Les résultats de ce tableau nous renseignes que 30% de
30 enquêtés sont victimes de pannes ; 17% selon eux ne
rencontre pas les difficultés ; 20% des enquêtés fait
face aux accidents ; 17% sont respectivement répertorié de
tracasserie, et autre.
CONCLUSION
Nous voici a la fin de notre travail intitulé
«Secteur informel et lutte contre la pauvreté ». Etude
menée auprès des entrepreneurs exploitant les taxi-moto dans la
ville de Mbanza-Ngungu et dont l'objectif principal était celui de
mettre en lumière les principales contraintes, les défis à
relever et de proposer un certain nombre de piste de solution pour lutter
contre la pauvreté en exploitant des activités informels dans la
ville de Mbanza-Ngungu.
Pour atteindre cet objectif, notre préoccupation a
tourné autour de la question suivante :
Ø Quelle est l'importance de l'activité
Taxi-Moto à la lutte contre la pauvreté ?
Pour répondre à cette question, nous avons
formulé l'hypothèse selon lequel : « l'activité de
taxi-moto contribue à plus de la moitié aux besoins des
ménages ».
Les informations obtenues au moyen d'un questionnaire
d'enquête administré auprès de 30 entrepreneurs de
taxi-moto de la ville de Mbanza-Ngungu ont été traitées au
moyen du logiciel SPSS en faisant recours à la statistique descriptive.
Après analyse de ces informations traitées, la statistique
descriptive nous fournit les informations suivantes :
ü 23% des enquêtés avaient comme
activité principale sans emploi ; 20% sont des fonctionnaires ; 17%
des enquêté sont les agriculteurs ; 13% sont respectivement
des commerçants, et de profession libérale ; 3% des
enquêtés sont respectivement des artisans, et autre.
ü 47% d'entrepreneurs gagnent mensuellement un revenu
compris entre 100 et 200$, 33% touchent un revenu compris entre 0 et 100$, 20%
ont un salaire compris entre 200 et 300$ le mois. La moyenne est du revenu de
cette activité est de 187$.
ü 33% ont une durée d'activité compris
entre 3 à 5ans ; 30% ont une expérience allant de 2 à
3ans ; 10% ont une durée respectivement de moins de 2 ans, et de 5
à 6 ans ; 7% ont une activité respectivement compris entre 6
à 7ans, et 8 à 9ans ; et enfin 3% ont une durée de
9ans et plus. La moyenne s'élève à 3,63.
ü Entre 274.000FC (le revenu tiré de
l'activité de taxi-moto) et 495.833FC (les dépenses du
ménage), il se dégage une part de 55% de revenu de
l'activité taxi-moto sur les dépenses de ménage. Donc,
l'activité taxi moto contribue en moyenne de 55% dans les
dépenses de ménage.
De ce qui précède, nous confirmons que le
secteur informel est une importante source d'emploi et de revenu dans la
cité de Mbanza-Ngungu. Comprendre ses dynamiques devient important pour
les politiques et pour l'Etat pour réaliser la transformation
structurelle des économies et des créer des activités plus
productives et génératrices de croissance. Même s'il
présente certains aspects négatifs, nous sommes d'avis que le
secteur informel est le levier de croissance en RDC en général et
de la ville de Mbanza-Ngungu en particulier, une clé de
développement.
Car ce dernier, a un impact positif sur l'amélioration
des conditions de vie d'une couche de la population qui ne vie qu'a cette
activité (taxi-moto) comme la seule issue de la résolution des
malaises socio-économique auxquels cette population fait face au
quotidien.
Recommandations
A l'Etat : il découle, à
l'Etat congolais d'essayer de mieux maîtriser le secteur informel pour
réussir à l'intégrer effectivement dans l'économie
formelle. Les avancées qui ont déjà été
faites sont louables et nous pensons que de meilleurs résultats peuvent
encore être obtenus. .
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
· Bernard Brest, le tiers Monde, Paris, 1995
· Bruno Laurier, L'économie informelle dans le
tiers monde, Paris 1994.
· DE HERDT, T, et MARYSSE, S, L'économie
informelle au zaïre, (sur) vie et pauvreté dans la période
de transition, l'Harmattan, 1996.
· LUZOLELE LOLA, Congo-Kinshasa : combattre la
pauvreté en situation de post conflit, l'Harmattan, Armand collin,
1997.
· MESTRUM, F, Mondialisation et pauvreté,
l'Harmattan, Armand collin, 1997.
2. Revues et Rapports
· Analyse, observatoire national de la pauvreté et
de l'exclusion sociale, les travaux d'observatoire, 2000.
· Annie Chéneau-Loquay (2004) : Comment les NTIC
sont-elles compatibles avec l'économie informelle en Afrique ?
· Bureau international du travail, « women and
Men in the informal Economy: a Statistical Picture », Genève,
2018.
· EASTERLY, William (2002), "The Elusive Quest for
Growth: Economists' Adventures and Misadventures in the Tropics", MIT Press,
Cambridge, Mass.
· Informality, Solidarities, Unpaid Care Work: Forms of
Résilience in Developing Countries, Springer, Dordrecht, Pays-Bas,
2018.
· Jacques CHARMES, Le secteur informel, levier de
développement, IRD, CEPED, de l'université Paris Descartes.
· Martin BELEPA, François ROUBAUD,
Le secteur informel et la pauvreté en Afrique : instrument
de mesure, analyses et politiques économiques Stateco 2009.
· Programme de nations unis pour le développement
(PNUD), « pauvreté et condition de vie de
ménages », mars 2009.
· Rapport National sur le Développement Humain de
(2014, RNDH).
· Yolaine Samantha EPOMA, le secteur
informel en Afrique, Guide Dadupa, titulaire d'un master recherche en Droit
Privé, 2020.
3. Cours et Travaux de fin d'études
· KANE KIWE J., Pauvreté des ménages et
accès aux soins de santé en République Démocratique
du Congo, une approche par méthode d'Analyse Factorielle des
correspondances.
· MAKIESE M. E (2020) « Secteur informel et
lutte contre la pauvreté dans la ville de Mbanza-Ngungu ». Cas
de taxi-moto.
· MAKIESE F., Cours d'économie de
développement, G2 FASEG, Université Kongo 2018-2019,
Mbanza-Ngungu
· MANIKA J.P, Cours
d'entrepreneuriat, G3 FASEG, Université Kongo 2018-2019,
Mbanza-Ngungu
4. Sites internet
· www.google.com
·
www.wikipédia.com
·
http://www.keepschool.com/cours-fiche-richesse_et_pauvrete_dans_le_monde.html#al.
ANNEXE
UNIVERSITE KONGO
UK
BP 202 MBANZA-NGUNGU
FACULTE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LE SECTEUR INFORMEL ET
LA
LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
I. Caractéristique de
l'enquêté
(Entrepreneur de Taxi-Moto)
Q1. Quartier d'habitation
1. Ngungu 2. Révolution
3. Disengomoka 4. Loma
5. Noki 6. Ebeya
Q2. Position de l'entrepreneur dans son ménage
1. Père 2. Mère
3. Enfant 4. Autres
Q3. Genre de l'entrepreneur
1. Homme 2. Femme
Q4. L'âge de l'entrepreneur
1. Moins de 30ans 2. Entre 30 et 40ans
3. Entre 40 et 50ans 4. Entre 50 et 60ans
5. 60ans et plus
Q5. Niveau d'études
1. Sans instruction 2. Primaire
3. Secondaire 4. Supérieur ou universitaire
Q6. Etat matrimonial
1. Célibataire 2. Marié, e 3. Veuf, ve
4. Divorcé, e 5. Autre
I. Caractéristique du
ménage
Q7. Taille de ménage (nombre de personnes à charge,
y compris les parents)..........................................
Q8. Principales activités du chef de ménage
1. Sans emploi 2. Employé
3. Fonctionnaire 4. Agriculteur
5. Commerçant 6. Profession libérale
7. Artisan 8. Autre
Q9. Revenu mensuel tiré de l'activité
(Taxi-Moto)
1. 0 à 100$ 2. 100 à 200$
3. 200 à 300$ 4. 300 à 400$
5. 400 à 500$ 6. Plus de 500$
Q10. Dépenses mensuelles du ménage
1. Nourriture :..........................................
2. Habillement :.......................................
3.
Scolarité :.............................................
4. Soins de
santé :...................................
5. Transport :...........................................
6.
Loyer :..................................................
7. Eau et
électricité :.................................
8. Téléphone et abonnement canalsat
...............................................................
9.
Autre :..................................................
Total :...................................................
Q11. Quelle est la contribution de votre activité aux
dépenses des ménages
Montant :....................................................
Pourcentage :.............................................
Q12. Depuis combien d'années exercez-vous cette
activité ?
.....................................................................
Q13. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
votre activité ?
.....................................................................
Table de matière
Contenu
EPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
0. INTRODUCTION
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. Objectif
2
0.3. Hypothèse
2
0.4. Choix et intérêt du sujet
2
0.5. Méthodologie
2
0.6. Canevas de travail
3
1.5. DELIMITATION ENTRE LE SECTEUR INFORMEL ET
FORMEL
12
2.1.1. Quartier NGUNGU
23
2.1.2. Quartier DISENGOMOKA
23
2.1.3. Quartier REVOLUTION
23
2.1.4. Quartier LOMA
23
2.1.5. Quartier NOKI
24
2.1.6. Quartier EBEYA
24
CHAPITRE 3. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
33
Section 1. La méthodologie
d'enquête
33
1.1. Questionnaire
33
1.2. Méthode d'analyse
33
SECTION 2. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
34
2.1. CARACTERISTIQUES DE L'ENQUETE
34
2.1.1. Quartier d'habitation
34
3.2.2. Age
34
3.2.3. Position de l'entrepreneur dans son
ménage
35
3.2.4. Genre
35
3.4.5. Niveau d'études
35
3.4.6. Etat matrimonial
36
3.3. CARACTERISTIQUES DU MENAGE
36
3.3.1. Taille de ménage
36
3.3.2. Activité principale du chef de
ménage
37
3.3.3. Revenu mensuel tiré de
l'activité
37
3.3.4. Dépenses mensuelles du
ménage
38
3.3.5. Durée d'activité
43
3.3.6. Les difficultés rencontrées
dans l'activité
44
CONCLUSION
45
Recommandations
46
BIBLIOGRAPHIE
47
ANNEXE
49
Table de matière
51
* 1 (Yolaine Samantha
EPOMA, 2020)
* 2 EASTERLY, William (2002),
"The Elusive Quest for Growth : Economists' Adventures and Misadventures in the
Tropics", MIT Press, Cambridge, Mass
* 3OEVELTERE, P. (2000),
"Exclusion sociale, secteur informel et économie sociale", Le courrier
AC? -UE, No 178, p.68-70, KatholiekeUniversiteit Leuven.
* 4La taxe synthétique a
été mise en vigueur à Madagascar dans les années
90
* 5Annie Chéneau-Loquay
(2004) : Comment les NTIC sont-elles compatibles avec l'économie
informelle en Afrique ?
* 6 Secteur Informel en Afrique
par Yolaine Samantha EPOMA « Guide Dadupa »
* 7 www.google.com
* 8 GILLIS, op.cit
* 9 www.wikipédia.com
* 10 Analyse, observatoire
national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, les travaux
d'observatoire, 2000
* 11 Analyse, observatoire
national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, les travaux
d'observatoire, 2000
* 12 Documents
stratégique de croissance et de la réduction de la
pauvreté Sud-kivu 2014
* 13idem
* 14 Documents
stratégique de croissance et de la réduction de la
pauvreté Sud-kivu 2014
* 15 Documents
stratégique de croissance et de la réduction de la
pauvreté Sud-kivu 2014
* 16 Philippe Manière,
l'aveuglement français, 1998, p236-237
17René Dumont, Démocratie pour l'Afrique, Paris le
Seuil 1991
* 17Cette notion
est développée dans l'article « Richesse
et pauvreté dans le monde » qu'on peut retrouver dans le
site :
http://www.keepschool.com/cours-fiche-richesse_et_pauvrete_dans_le_monde.html#a1.
* 18. (Yolaine Samantha
EPOMA, 2020)
* 19 (
www.UnMondelibreillustrée
par l'économiste congolais Oasis KodilaTedika).
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