1.2 Le style référence aux autres
Le style « référence aux
autres » incite les personnes à se tourner vers les autres
pour obtenir de l'aide. Il comporte 5 stratégies :
Rechercher du soutien social : confier son
problème à un ou des membre(s) de son réseau social afin
qu'il(s) puisse(nt) y être attentif(s).
Rechercher de l'aide professionnelle :
demander de l'aide à une personne qualifiée telle qu'un
enseignant ou un intervenant.
Investir dans ses amis : s'impliquer plus
intensément dans une relation interpersonnelle (amicale, amoureuse,
etc.).
Entreprendre des actions sociales : faire
connaitre aux autres ses préoccupations et chercher du soutien en
écrivant des pétitions ou en organisant des manifestations.
Rechercher de l'aide spirituelle : prier ou
croire en l'aide de Dieu ou d'un chef spirituel.
1.3 Le style productif
Le style « productif » consiste à
résoudre un problème tout en demeurant optimiste, en forme,
détendu et en relation avec les autres. Il comprend les 5
stratégies suivantes :
Travailler à résoudre le
problème : S'attaquer au problème en cherchant à
le cerner et en prenant en considération différents points de vue
ou diverses opinions.
Travailler fort pour réussir :
S'appliquer, persévérer, mettre tous ses efforts pour
réussir.
Se centrer sur le positif : Avoir une
perspective optimiste et réconfortante de la situation, voir le
côté positif et se trouver chanceux.
Se détendre, se divertir : Faire des
activités pour se détendre (autres que le sport) telles que des
loisirs (la peinture, la lecture, la musique).
Faire de l'activité physique :
Pratiquer un sport, garder la forme.
Ces stratégies sont dites fonctionnelles (Frydenberg,
2004), c'est-à-dire aptes à permettre l'ajustement de la personne
à la situation stressante et à préserver un certain
bien-être.
La description des styles de coping fait ressortir trois
schémas fondamentaux de comportements caractérisés par
l'évitement des difficultés, la recherche d'aide et la
confrontation aux problèmes. Autrement dit, selon le style de coping,
soit l'individufocaliseson attention sur les émotions négatives
et dans ce cas, il évite de fournir des efforts pour accomplir ses
tâches ; soit il se concentre sur les émotions
positives et dans ce cas, il s'implique davantage dans la
réalisation deses tâches en recherchant du soutien ou en
exploitant ses compétences personnelles à résoudre les
problèmes. Ces différentes stratégies d'ajustement ont des
conséquences sur les tensions provoquées par les situations
stressantes.En effet, les éléments qui contribuent à
modifier le niveau de stress dans notre cadre d'analyse ne proviennent pas des
facteurs tels que l'âge ou le niveau scolaire, mais uniquement des styles
de coping.
De façon spécifique, l'individu au style
non-productif démontre en général des attitudes
d'évitement. En contexte scolaire, il s'agit d'élèves qui
présentent un état émotionnel pessimiste devant les
exigences de l'école et les compétences attendues d'eux. Ils
ne se croient pas à la hauteur face au tâches à accomplir,
ils s'autocritiquent, se dévalorisent et refusent constamment de
s'investir dans le travail. Face aux pressions de leur environnement, ces
élèves réagissent en fuyant la réalité, en
se réfugiant dans leurs rêveries. Remettre à plus tard la
résolution des problèmes et accumuler les tâches à
faire ne peuvent que renforcer le stress scolaire, dont le niveau sera
élevé.
Dans la catégorie du coping référence aux
autres, les élèves ont une vision plus optimiste et se
protègent des évènements difficiles en recherchant l'aide
des autres. Les adeptes de ce style de coping ont une attitude mitigée
face aux obstacles ; leurs réactions sont déterminées
par le soutien recherché. Pour favoriser l'avancement dans son travail,
l'élève s'emploie à chercher l'assistance de son cercle de
relations, ou à développer ses pratiques spirituelles en
espérant trouver dans ces stratégies, les réponses
à ses difficultés. Cette disposition à rechercher le
soutien social peut aider à réduire la quantité de
travail, de même que les émotions négatives, et
modérer ainsi le niveau de stress scolaire. De ce qui
précède, nous présageons un niveau de stress scolaire plus
élevé pour les élèves au style non productif que
pour celui des élèves au style référence aux
autres.
En revanche, le style de coping productif est
caractérisé par un état émotionnel positif et une
attitude de confiance en soi, qui motivent l'individu à entreprendre
personnellement de résoudre les problèmes qu'il rencontre. Les
élèves qui ont un fonctionnement psychologique de type productif
ont une vision très optimiste de la vie scolaire et de leur travail.
Quelles que soient les exigences de leur environnement, ils se concentrent sur
les aspects positifs, même lorsque les choses paraissent pénibles
ou excessives. Cette manière positive de voir les choses les
réconforte, et les dispose à mobiliser des efforts pour se
dépasser et parvenir à l'accomplissement des tâches qui
leur sont demandées. D'un autre côté, la pratique du sport
favorise leur apprentissage de l'endurance et de la persévérance,
aussi même quand ils sont confrontés à l'échec, ils
ne baissent pas les bras. Ils peuvent aussi chercher à se
détendre sans pour autant renoncer à produire et à
accomplir le travail qui leur est demandé. Au contraire, les
activités de détente les aident à se redynamiser et
à renforcer leur motivation à chercher des solutions. La
combinaison de tous ces éléments, contribuera à produire
de bonnes performances chez ceux qui développent ce profil de coping, et
à les rendre moins sensibles au stress, dont le niveau sera ainsi
faible. La particularité du style productif comparé au style
référence aux autres,réside dans la confiance que
l'individu place dans ses propres compétences plutôt que de
compter sur son entourage pour l'aider à résoudre ses
difficultés. Le fonctionnement productif devrait donc induire un niveau
de stress plus faible que celui des élèves au coping
référence aux autres, de même que celui des
élèves au coping non productif.
L'intensité du stress scolaire subit une modification
allant du niveau élevé à un niveau plus faible,
parallèlement à un fonctionnement de style non productif,
référence aux autres et productif.
2- Le stress scolaire
Notre problématique a mis en évidence que
quelques soient les difficultés objectivement liées à la
situation scolaire, c'est surtout la perception qu'en a l'élève
qui donne naissance au stress scolaire : le stress est de nature
subjective. En effet, le stress est considéré comme une relation
transactionnelle (c'est-à-dire la perception d'une situation, son
interprétation et la réaction qu'elle suscite), qui exige plus
que les ressources que possède un individu et qui nécessite des
efforts pour y répondre (Lazarus & Folkman, 1984).
Le stress scolaire représente une évaluation que
l'élève se fait de sa condition et de son travail scolaire. Cet
élève peut percevoir les résultats scolaires
demandés par son environnement comme étant supportables ou
dépassant ses capacités. Dans cette optique, Ehoussou (2015)
distingue deux niveaux de stress scolaire : le niveau faible et le niveau
élevé.
Nous retiendrons ces deux modalités pour notre variable
dépendante, toutefois dans le cadre de notre étudele stress
scolaire est une variable quantitative. Ce sont donc les styles de coping
utilisés par les élèves qui serviront à expliquer
les différences de niveaux de stress scolaire. Ainsi,
l'élève qui obtient un score supérieur à la
moyenne, est considéré comme ayant un stress scolaire
élevé, tandis que celui qui obtient un score inférieur ou
égal à la moyenne, est considéré comme ayant un
stress scolaire faible.
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