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Incidence de la mécanisation sur la production agricole en ville de bunia, de 2009 à  2014


par Serge ASIMWE ISSAMBA
Université de Bunia - Ingenieur A0 Agroeconomiste 2016
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

1. Etat de la question

L'état de la question permet d'évoquer la littérature empirique qui a été menée dans ce domaine. En effet, pour faire une investigation scientifique, il est impératif à l'investigateur de savoir la théorie du moment, de connaitre ce qui se fait actuellement dans ce domaine (MUANASAKA, 2014).

En effet, pour la réalisation de ce travail, nous avons survolé certains travaux scientifiques et les recherchesmenées dans ce domaine, ou dans les domaines semblables. Car, des telles recherches permettent d'avoir un aperçugénéral sur les solutions que les autres chercheurs ont proposées dans le domaine, ainsi que les difficultésrencontrées lors de cet exercice. Nous citons quelques travaux précédents des auteurs ci-après:

Ø TUDJA : (2011) a traité de la « Problématiquede la mécanisationen chefferie des BABOA-BOKOE, cas de SENAMA ».Son étude était orientée vers la gestion de la mécanisation agricole en chefferie des Baboa-Bokoe. Cette recherche a abouti aux résultats selon lesquels, les agriculteurs en chefferie des Baboa-bokoe n'ont pas un accès facile au tracteur, suite à un coût de location élevé,et nécessitant des revenusconsistants.Ila souligné que le nombre de ceux qui ont déjà utilisé les tracteurs est très minime, ou moindre et les superficies labourées,hersées et semées sont négligeables par rapport à la croissance démographique ou, au nombre de la population de la chefferie de Baboa-bakoe.

Ø LEMBENE :(2014) a mené ses études sur l'« Impact de la mécanisation agricole sur les produits vivriers dans la Cité de Bunia : cas de haricot et de manioc, de 2009 à 2012 ». Cette recherche s'étaitproposée de vérifier si la mécanisation agricole avait un impact sur les quantités et les prix des produits vivriers, le haricot et le manioc vendus sur le marché central de Bunia. Car, cette production était censée augmenter d'une façon exponentielle sur les marchés, et les prix en baisse, étant donné que lorsque l'offre augmente, alors que la demande reste la même, les prix baissent. L'auteur indique que l'hypothèse est confirmée pour les prix de haricot et manioc, car, ses prix ont connu un accroissement du 38,52% durant l'année 2010 ; de 117,78% en 2011 et 102.97% en 2012, par rapport à 2009. Quant au produit vivrier, manioc, la croissance a été respectivement durant les années 2010, 2011 et 2012 de l'ordre de 62.35% ; 139.67% et 163%.

Ø KATANABO : (2012) a traité de l'«Impact de la mécanisation agricole sur l'agriculture dans le territoire d'Irumu, de 2010-2012 ». Pour cette recherche, le but était de déterminer l'influence des tracteurs octroyés par le gouvernement central sur la production agricole en chefferie de Baboa-bokoe. L'auteur avait abouti aux résultats selon lesquels, plupart des enquêtés, soit 93% d'effectifs travaillaient manuellement et seulement 7% avaient déjà recouru aux services mécanisés. Et aussi, d'après toujours les résultats, la production obtenue avant l'acquisition des tracteurs était supérieure à celle obtenue après l'acquisition des tracteurs.

Cependant, la particularité de notre recherche réside dans le fait qu'elle vérifie si la mécanisation agricole a une incidencesur les quantités et les prix des denrées alimentaires, que sont notamment : le haricot, le maïs, le manioc et la patate douce. Et cela, sur le marché centrale, depuis 2009, l'année d'octroi des tracteurs agricoles, jusqu'à 2014.

2. Problématique

La mécanisation a joué un grand rôle dans l'évolution des agricultures du monde.Pour l'Afrique subsaharienne, elles se caractérisent en effet au sein de la famille par une mobilisation très forte du travail manuel, par une progression lente de l'utilisation des animaux de trait, et par un très faible recours à la motorisation. La mécanisation agricole a été une révolution agricole importante pour les agriculteurs des pays développés.En Afrique subsaharienne, l'énergienécessaireà la production agricole est fournie par les hommes (65%), les animaux (25%) et les moteurs (10%). L'agriculture familiale, plus de 75% desexploitations agricoles procurent l'essentiel des revenus des populations rurales. Cependant, elle a un accès restreint à la motorisation agricole(BALLUT, 2004 :21).

Dans les pays du tiers monde en général, l'accroissement de la production agricole semble totalement tributaire de l'augmentation de superficiesemblavées. Accroitre la superficie cultivablesignifie,disposer des quantitésénergétiques suffisantes pour la mise en oeuvre de différentesopérationscultivables.

L'énergie humaine est de plus en plus utilisée pour la production agricole dans plusieurs pays subsahariens. Mais, cette énergie semble limitée à l'accroissement dessuperficiescultivables, et par ricochet, à l'augmentation de la production agricole, et favorise la variation de prix sur le marché (MONDE, 2013).

Le développement de la mécanisation est une composante du développement agricole, indissociable d'une dynamique de croissance économique de monétarisation et accroissement des échanges des ménages agricoles (BORDET, 2009 : 38)

Cependant, l'investissement productif dans l'agriculture dépend de la bonne santé des filières agricoles nationales et de leur compétitivité sur les marchés mondiaux. Plus la demande locale des produits agricoles (demande formulée par les commerçants locaux et les exportateurs, les transformateurs locaux ou les consommateurs finaux) est importante et diversifiée, meilleures sont les chances des agriculteurs de tirer un bon revenu de leurs productions. Donc, cela fait appel à la mécanisation solvable.

Pour résoudre le problème de la famine et de l'emploi de la population Congolaise, la croissance agricole s'avère indispensable par une augmentation des superficies et de la quantité produite, qui peut résulter d'une extension des superficies ou d'une amélioration de la production agricole (OKUNGO, 2012).

En effet, sur le marché, le prix des biens reflète l'équilibre entre l'offre et la demande. L'équilibre tend à se fixer autour de la valeur de travail incorporé. L'évolution des prix n'est pas l'inflation qui ne mesure le prix que de la monnaie, alors que l'évolution des prix en général, dépend du fonctionnement de l'économie, qui modifie le prix relatif de biens. Cependant, la mesure du prix de la monnaie ne peut être faite qu'indirectement par une mesure du prix d'un panier représentatif de biens. Si les prix de ce panier augmentent, c'est la Valeur relative de la monnaie qui diminue (JEAN DE SEL, 2012 : 43).

Ainsi, la mécanisation agricole peut concourir à la stabilisation des prix en équilibrant l'offre et la demande, et en améliorant les conditions d'emploi dans le secteur agricole, car les actifs agricoles sont souvent sous-employés en Afrique Subsaharienne.

La République Démocratique du Congo dispose de 80 millions d'hectares de terres arables, dont à peine 10% sont mises en valeur. Deuxième pays de la planète en terme des terres arables utilisables disponibles après le Brésil, grâce à la diversité des climats et à la densité du réseau hydrographique. La RDC, complètement aménagée, serait capable de nourrir près de deux milliards de personnes, ce qui constitue un atout maître dans le contexte de la crise alimentaire mondiale qui se profite déjà dans la durée (ANONYME, 2009 :6).

A cet effet, l'administration publique congolaise, par le billet du ministère de l'agriculture,avaitdoté les agriculteurs de l'Ituri de 78 tracteurs repartis sur les 5 territoires qui composent la province de l'Ituri. La quelle répartition devrait soulager la population,quantà ce qui concerne l'amélioration du facteur travail et l'augmentation de l'offre des produits agricolessur les différents marchés.

La ville de Bunia et ses environs ont été dotés de 25 tracteurs, ayant comme bénéficiairesles commerçants, la population de la classe moyenne et certaines structures de la société civile, les associations.

Partant de cette réalité, nous avons orienté notre recherche sur  la mécanisationet son incidence sur les prix de certaines denrées alimentaires, d'origine agricole, dans la ville de Bunia. Car, l'utilisation de ces tracteurs s'effectue dans les environs immédiats de Bunia, et les conséquences relatives à la modification de l'offre des produits agricoles devraient se faire sentir sur le marché de consommation, qui est celui de la ville de Bunia.

En effet, la ville de Bunia est constituée de plus de 60% de la population à faibles revenus, et possède l'agriculture comme emploi principal. Cette population affecte plus de 80% de son revenu dans les dépenses alimentaires (KABONGO, 2014). Et l'augmentation de la production agricole pourrait améliorer les revenus des agriculteurs et stabiliser les prix sur les marchés de consommation. Car, si nous considérons la superficie emblavée par un actif agricole par jour, comparativement à celle que peut emblaver une machine agricole, la production agricole devrait augmenter d'une façon exponentielle.

Faisant suite à cette problématique, cette recherche soulève les questions suivantes :

Ø La mécanisation agricole a-t-elle contribué àl'augmentation du volume de transaction des produits sous étude, et la baisse de prix des denrées alimentaires d'origine agricole dans la ville de Bunia, depuis l'acquisition des tracteurs agricoles en 2009 jusqu'en 2014 ?

Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et ses environs ont-ils accès à lamécanisationagricole,afin d'améliorer leur facteur travail et par conséquent, l'amélioration de leurs revenus?

3. Hypothèse

L'hypothèse de recherche est une solution provisoire qu'on avance, trèsexplicitée dans les indications quelle donne au chercheur par la conduite de la recherche, qui doit êtreconfirmée ou infirmée (MUANASAKA, 2014).

En réponse aux questions posées dans la problématique, la présenteétude s'articule autour des hypothèsesci-après :

Ø La mécanisation agricole n'aurait pas contribuéà la baisse de prix de denrées alimentaires sur le marché, ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des produits agricoles sous étudedans la ville de Bunia.

Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et ses environs n'auraient pas accès aux services de la mécanisation agricole, et continuent à utiliser les outils rudimentaires dans la production agricole, par conséquent, les revenus demeurent faibles.

4. Objectif du travail

4.1. Objectif général

Le principal objectif de cette recherche est de vérifierl'incidencedela mécanisation agricole sur les prix et le volume de transaction de certains produits agricoles, que sont notamment : le haricot, le maïs, le manioc et la patate douce. Cela, depuis 2009, l'annéeoù les tracteurs agricoles ont été octroyés, jusqu'en 2014, dans la ville de Bunia.Car, la production est censée augmenter et les prix baisser sur le marché, si on s'en tientà l'impulsion des machines agricoles.

4.2. Objectifs spécifiques

En entreprenant ce travail, nous visons un double objectif, à savoir :

ü Une analyse des données en provenance d'une enquête auprès des ménages agricoles dans la ville de Bunia sera effectuée, en vue de vérifier le niveau d'incidence de la mécanisation agricole sur le facteur travail en ville de Bunia ;

ü Le calcul des prix et de quantités des produits agricoles sous étude sera effectué pour déterminer l'évolution du coût de vie et du volume de transaction.

5. Choix et intérêt du sujet

Dans tout travail scientifique, le choix et l'intérêt du sujet relèvent en grande partie des motivations profondes, qui poussent les chercheurs sur un problèmeprécis, et la tentative de solution qui constitue une des principales ambitions de ce dernier, en présentant le mobile qui anime ou qui suscrite sa curiosité scientifique sur un aspect de la vie (RUHIGWA, 2013).

L'agriculture constitue la priorité,étantdonné que c'est d'elle que l'homme a la facilité d'accomplir toute autre tâche, suite à l'énergie fournie par les denrées alimentaires.Ainsi, nous avons opté pour ce sujet, car la survie de la population de Bunia et ses environs en dépendent.Par le fait que la frange de la population employée dans le secteur agricole est importante à Bunia, soit plus de 60% de la population active. La mécanisation agricole peut être une solution, quant au facteur travail, une amélioration des revenus des agriculteurs de Bunia, et une stabilisation des prix des produits agricoles sur les marchés de consommation.

Le présent travail présente un intérêt, tant sur le plan pratique que sur le plan scientifique. Sur le plan pratique, l'intérêt estde montrer à la population de Bunia,en particulier, et de la République Démocratique du Congo en général, l'incidence de la mécanisation agricole sur l'offre des denrées alimentaires, et sa contribution sur les prix de ces denrées, depuis l'acquisition des tracteurs agricoles.

Sur le plan scientifique, la disponibilité des données relatives à la mécanisation et son incidence sur les prix des denrées alimentaires à Bunia, pourra constituer une banque des données pour les futurs chercheurs.

6. Délimitation du travail

Notre sujet a connu une délimitation dans le temps et dans l'espace.

Ø Dans l'espace, nos investigationssont effectuées dans la villede Bunia, sur le marché central et auprès des ménages agricoles de la ville Bunia.

Ø Dans le temps, cette recherche s'étant de 2009 à 2014, pour ce qui concerne les prix et les quantités, et l'enquête auprès des ménages a été effectuée en 2015.

7. Subdivision du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise en trois chapitres : le premier traite des généralités, le deuxième montre le milieu d'étude et la méthodologie et, le troisième aborde l'analyse des résultats.

Chapitre premier : GENERALITES

1.1. Mécanisation agricole

La mécanisation d'une activité c'est l'introduction de l'utilisation de machines à toutes les phases de cette activité. La non mécanisation est donc l'exécution d'une activité sans aucune machine (MONDE, 2012).

La mécanisation agricole est une solution qui peut faire en sorte que les petits producteurs agricoles, qui du reste, constituent la plus grande majorité de la population de l'Afrique Subsaharienne améliorent le facteur travail ainsi que la production.

Avec l'arrivée de la crise alimentaire, les initiatives pour mécaniser les opérations culturales, améliorer la productivité du travail et augmenter la production ont fleuri dans tous les pays d'Afrique subsaharienne. Il semble que le tracteur soit devenu l'outil indispensable pour réussir le passage d'une « agriculture africaine de subsistance, incapable de nourrir le continent », à une agriculture « moderne, commerciale, d'entreprise et productive » (KABONGO, 2014).

La traction animale ou la culture attelée est une méthode de mécanisation de l'agriculture qui est également pratiquée par les agriculteurs. Ce modèle de mécanisation était à la mode dans les années 1970-1980. Les projets de développement et autres sociétés ont pu développer des programmes importants d'accès aux équipements, qui ont permis une augmentation significative des taux d'équipement dans certaines régions. Aujourd'hui, la traction animale semble oubliée des nouveaux programmes et des facilités d'investissement.

L'augmentation de la production agricole ne peut se faire indéfiniment par extension des surfaces cultivées. L'intensification de l'agriculture est une nécessité pour faire face à l'accroissement démographique global, ainsi qu'à la croissance encore plus forte de la population urbaine dans de nombreux pays. Elle peut se faire par le développement de la motorisation, en irriguant d'avantage, par l'emploi d'engrais minéraux, etc.

L'Afrique utilise en moyenne seulement 20 kg d'engrais à l'hectare par an, contre une moyenne mondiale de 96 kg et elle n'irrigue que 6 % de ses terres cultivables contre 17 % dans l'ensemble du monde. Toute augmentation significative de ces taux d'intrants, conjuguée à une intensification de la mécanisation, aura un impact colossal sur la facture énergétique et sur les pratiques agricoles (KABONGO, Op. Cit).

1.1.1. Des écarts de productivité entre l'agriculture manuelle et celle mécanisée

La révolution agricole et la révolution verte ont permis à un certain nombre d'agriculteurs d'accroître de façon considérable la productivité de leur travail. Mais, tous n'ont pas eu accès à ces progrès techniques, et aujourd'hui, la pauvreté et les insuffisances alimentaires sont le lot quotidien de la majorité de la paysannerie mondiale.
La population agricole active du monde, estimée à environ 43%, ne dispose en tout et pour tout que de 250 millions d'animaux de travail, soit environ 20% du nombre des actifs agricoles, et de 28 millions de tracteurs, soit 2% d'entre eux. La très grande majorité des agriculteurs du monde continue donc de travailler à la main, en particulier en Afrique subsaharienne (KABONGO, Op Cit).

1.1.2. Origine du fossé croissant entre les agriculteurs

Au milieu du XIXè siècle, la plupart des paysans du monde pratiquaient une agriculture strictement manuelle (houe, bêche, hache, machette, etc.), avec une productivité du travail ne dépassant pas une tonne d'équivalent-céréales par actif. À la même époque, les systèmes de culture attelée lourde sans jachère en Europe, ainsi que les systèmes hydro rizicoles de culture attelée de certains deltas d'Asie, permettaient d'obtenir une productivité brute de l'ordre de 5 tonnes par actif. Les agricultures du monde s'inscrivaient donc dans un écart de productivité de l'ordre de 1 à 5 tonnes.

Dès la fin du XIXè siècle, l'industrie commença à produire de nouveaux matériels mécaniques à traction animale, qui furent adoptés par les fermes bien dimensionnées dans les colonies agricoles d'origine européenne et, plus lentement, en Europe. Les exploitations les mieux équipées atteignirent ainsi une productivité brute du travail de quelque 10 tonnes par actif agricole.

Au XXèsiècle, la révolution agricole contemporaine stricto sensu (motorisation, grande mécanisation, sélection, chimisation, spécialisation) a triomphé dans les pays développés, et dans quelques secteurs limités des pays en développement. En quelques décennies, on est ainsi passé à des superficies pouvant aller jusqu'à 200 hectares par actif en grande culture céréalière, et des rendements pouvant atteindre plus de 10 tonnes par hectare. En conséquence, la productivité brute du travail peut aujourd'hui, dans les régions les plus favorisées, atteindre 2000 tonnes par actifagricole.

Mais, la situation de l'agriculture mondiale est violemment contrastée : seuls quelques millions d'agriculteurs ont été touchés par cette révolution agricole. Parmi les agriculteurs non motorisés, deux tiers environ ont été touchés par la révolution verte, dans les régions favorables des pays en développement, et produisent entre 5 et 10 tonnes de grains par actif agricole, selon qu'ils bénéficient ou non de la traction animale.

L'écart de productivité du travail entre l'agriculture manuelle non chimisée et l'agriculture la plus lourdement motorisée et chimisée du monde est aujourd'hui de l'ordre de 1 à 2 000 en productivité brute. Dans ce contexte où l'Afrique subsaharienne n'a bénéficié ni de la révolution agricole contemporaine, ni de la révolution verte et dont l'agriculture reste principalement manuelle. Il reste à s'interroger sur les voies possibles pour combiner au mieux les divers progrès agricoles possibles (KABONGO, Op. Cit.).

1.1.3. Les animaux de trait

Les bovins, les chevaux, les ânes et les hybrides, et les dromadaires sont les principales espèces utilisées pour leur énergie dans les agricultures tropicales. L'espèce animale de trait ou de bât retenue en priorité est celle qui est disponible sur place, bien connue des utilisateurs potentiels, rustique (robuste et résistant aux variations climatiques et aux maladies) et adaptée à la pathologie de la zone, ou celle qui présente les meilleures possibilités d'adaptation s'il est nécessaire de l'y introduire (KABONGO, Op. Cit.).

1.1.4. Les problèmes d'utilisation de la traction animale

Choisir un animal est un acte important qui doit être mûrement réfléchi. Mais il est clair que la décision est souvent guidée par des facteurs externes que l'utilisateur ne maîtrise pas : disponibilités locales, contraintes sanitaires, moyens financiers ou contexte socioculturel. Une fois effectués les choix de l'espèce, de la race et du sexe, il faut créer les conditions d'une bonne utilisation des animaux : logement, alimentation, suivi sanitaire et carrière des animaux. Les éléments présentés ici sont complémentaires de ceux figurant dans la partie consacrée aux principales espèces animales.

1.1.5.. Les contraintes

L'organisation de l'affouragement doit tenir compte de contraintes parfois contradictoires, liées à la disponibilité en main d'oeuvre de l'exploitation ou à la gestion de l'animal. Il faut :

Ø limiter les déplacements de l'animal (parcage, attache) pour éviter les dégâts aux cultures et avoir l'animal à disposition en temps voulu ;

Ø limiter la charge de travail liée à l'affouragement, en laissant l'animal rechercher lui-même sa ration;

Ø assurer une alimentation et un abreuvement adéquat, notamment au moment de la mise en condition avant et pendant les périodes de travail.

La culture attelée et l'utilisation de l'énergie animale pour diverses autres tâches d'intérêt agricole représentent une forme d'intégration des animaux dans l'organisation de la production agricole. Elle s'accompagne fréquemment de l'utilisation des sous-produits, voire des produits agricoles comme ressources fourragères, de l'utilisation du fumier pour la fertilisation et parfois, de l'introduction des cultures fourragères qui contribuent au maintien de la fertilité des sols.

1.1.6.Le matériel

La disponibilité locale d'équipements et de pièces détachées est indispensable au développement de la mécanisation agricole en traction animale. Dans de nombreux pays, la fabrication industrielle d'équipements agricoles a été confrontée à de sérieuses difficultés. Cependant, les usines restent encore des partenaires privilégiés pour des commandes importantes, pour des négociations à l'importation et pour des travaux délicats d'usinage ou de traitement des métaux.

La fabrication artisanale par les forgerons est en plein essor malgré ses contraintes. La matière première est souvent constituée de ferrailles de récupération et, de ce fait, la qualité est inférieure à celle des produits importés. Les forgerons, en s'associant, peuvent acheter des matières premières de qualité et fabriquer des matériels en séries relativement importantes. L'avenir de la mécanisation en traction animale dépend fortement des réseaux de forgerons, qui diffusent les matériels et assurent leur maintenance. Ils peuvent être appuyés notamment grâce à une politique de crédit à l'équipement (KABONGO, Op Cit).

1.2. La motorisation

1.2.1. Ses principaux usages

La motorisation agricole englobe tout ce qui concerne l'emploi des moteurs pour effectuer les travaux agricoles :

ü Les tracteurs avec leurs équipements et les automoteurs ;

ü les motoculteurs et autres engins spécialisés ;

ü les moteurs pour entraîner les machines utilisées à poste fixe ou portées à dos d'homme.

En 1997, plus de 80 % des 26 millions de tracteurs agricoles sont utilisés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. L'Afrique et l'Amérique du Sud n'en comptaient que 1,8 million, soit 6 %.

Les machines de récolte automotrices utilisées en Afrique sont principalement des moissonneuses-batteuses, dont 90 % sont utilisées en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Les motoculteurs sont souvent moins utilisés dans les pays africains.

Par contre, l'emploi de moteurs sur des machines utilisées à poste fixe ou portées à dos d'homme est très développé. Leur utilisation est facilitée par la diffusion de cellules autonomes, compactes et légères, faciles à déplacer tant pour les travaux au champ (irrigation, traitement) qu'en bordure de champ après la récolte (battage, triage, vannage, broyage). Le nombre de moteurs ainsi utilisé est nettement supérieur au nombre de tracteurs (BALLUT, 2004 : 21)

En agriculture, le concept de motorisation dépasse donc le cadre strict de l'emploi destracteurs et autres machines automotrices pour s'appliquer à tout ce qui touche à l'utilisation des moteurs comme source d'énergie pour réaliser des travaux. En Afrique subsaharienne, la motorisation concerne, à des degrés variables, les travaux de défrichement et d'aménagement des terres, et les transports.

La motorisation des travaux culturaux concerne principalement le travail du sol. Les autres façons culturales sont réalisées manuellement et en traction animale. La combinaison d'opérations mécanisées et manuelles, ainsi que l'utilisation à poste fixe de quelques matériels spécifiques comme les batteuses à mil, les égreneuses à maïs ou les décortiqueuses à riz est originale. Pour les transformations post-récolte, les installations industrielles traitent surtout les produits destinés à l'exportation. Les unités artisanales ou semi-industrielles sont beaucoup plus adaptées aux besoins des marchés locaux (MONDE, 2012).

I.2.2. Les critères de choix d'un équipement motorisé

I.2.2.1. Les critères généraux

À l'échelle d'un pays, la motorisation agricole pose des problèmes qui dépassent largement le cadre du choix technique et du coût des équipements. Il s'agit de choisir les formules les plus appropriées pour atteindre des objectifs de développement économique.

Il faut :

Ø Prendre en compte l'environnement dans lequel sera utilisée cette motorisation,

Ø évaluer l'intérêt de son introduction,

Ø étudier les conditions de sa mise en oeuvre,

Ø proposer les niveaux de puissance et les équipements les plus adaptés.

Plusieurs éléments déterminent le type de mécanisation à adopter et son développement: la demande de produits agricoles, l'offre et le coût de la main d'oeuvre, le volume et le coût des capitaux disponibles et le coût d'exploitation des machines. Il est fréquent que l'option retenue combine l'utilisation de divers niveaux de mécanisation.

Comment, dans un contexte déterminé, choisir une solution motorisée adaptée à l'environnement économique et social, permettant de satisfaire les exigences de productions, de superficies à mettre en culture, de calendriers culturaux, des variétés cultivées et des conditions de transformation post-récolte (BALLUT, Op Cit).

Globalement, les choix techniques s'articulent autour de deux axes :

Ø Les niveaux de puissance ;

Ø Le type de motorisation.

La recherche d'économies d'échelle(diminution des coûts unitaires de production liée à l'augmentation des quantités produites et du volume des ventes) favorisait autrefois le choix de gros matériels que seules les grandes exploitations pouvaient acquérir. Actuellement, grâce aux innovations techniques et aux possibilités de location, la motorisation peut aussi s'appliquer aux petites exploitations, soit partiellement pour une opération culturale, soit pour la majorité des opérations.

1.2.2.2. Les problèmes d'utilisation

1. L'approvisionnement

Les possibilités d'approvisionnement en équipements varient énormément suivant les pays. Rares sont ceux disposant d'unités de fabrication industrielle. Quelques-uns possèdent des unités de montage ou d'assemblage pour un nombre restreint de matériels. Les pays africains sont donc fortement dépendant des conditions d'approvisionnement en machines et en pièces détachées : problèmes de devises, de délais d'acheminement, de disparité des marques et des modèles.

Le marché de l'occasion, issu du parc de réforme des matériels des pays industrialisés, offre de nouvelles perspectives. Mais les circuits ne sont pas encore très organisés et ne permettent pas, le plus souvent, le contrôle de qualité.

2. Les infrastructures

Les infrastructures d'entretien et de réparation s'organisent assez rapidement aux abords des grands centres urbains et commerciaux, mais restent quasi inexistantes dans les zones rurales éloignées. La maintenance est fortement pénalisée par l'impossibilité de s'approvisionner rapidement en pièces détachées d'usure courante qui sont importées à la demande. Elle est rendue difficile par le manque d'infrastructures techniques de qualité pour les réparations et les contrôles, et par la rareté ou le manque de compétence des mécaniciens. Ces derniers sont souvent contraints de procéder à du bricolage avec du matériel de récupération (BALLUT, Op Cit).

3. Les moyens financiers

La motorisation coûte relativement cher à l'achat et en fonctionnement. Le recours aux emprunts est fréquent. Des mesures d'accompagnement en matière de fiscalité et de crédit favorisent l'introduction des équipements. Dans certaines situations, les producteurs sont contraints de réaliser des prestations de service pour obtenir les liquidités nécessaires au fonctionnement.

4. La compétence du personnel

La compétence du personnel chargé d'utiliser et de gérer des matériels aussi coûteux est impérative, et ce facteur est trop souvent négligé. Pour les utilisateurs, la formation s'opère le plus souvent sur le tas par approche progressive. Trop souvent, cette formation insuffisante se traduit par une mauvaise utilisation pénalisant la qualité du travail ou du produit, le rendement et la durée de vie de la machine, ce qui génère un coût de fonctionnement exagérément élevé et une diminution des recettes.

1.2.2.3. Des compétences variées et complémentaires

Les compétences sont différentes pour les mécaniciens, les chauffeurs et les responsables et elles doivent se compléter. Les mécaniciens chargés de l'entretien et des réparations, doivent posséder un minimum de notions sur les conditions d'utilisation et les différents réglages des machines pour en assurer le bon fonctionnement. Les chauffeurs doivent connaître la conduite de leur machine avec leurs matériels d'accompagnement, ainsi que tous les réglages et les entretiens courants.

Les responsables, qu'ils soient propriétaires, présidents ou gestionnaires d'organisations paysannes, doivent avoir des notions sur la conduite et l'entretien des matériels pour être en mesure de dialoguer avec les chauffeurs et les réparateurs. Ils doivent aussi posséder un minimum de connaissances sur les conditions d'intervention pour apprécier, contrôler et faire rectifier les réglages permettant d'améliorer la qualité du travail et la rentabilité de la machine (KABONGO, 2014).

Généralement, on se préoccupe peu des responsables dans les programmes de formation technique, alors que ce sont souvent eux qui décident de la nécessité ou non d'effectuer des entretiens. Ceci suppose l'organisation de formations pratiques dans les conditions d'utilisation des matériels.

En regard des sommes importantes engagées, les responsables doivent avoir une formation en gestion, en programmation et organisation des chantiers. Ces compétences sont indispensables pour avoir une bonne maîtrise technique de la motorisation, préalable indispensable à la maîtrise économique.

1.2.2.4.Importance de la motorisation

La motorisation permet généralement d'augmenter de façon importante la productivité du travail. Elle répond à des besoins d'augmentation de la production ou des surfaces cultivées, de remplacement ou de complément d'une main d'oeuvre insuffisante, non disponible ou plus chère. L'avantage attendu de l'utilisation de nouvelles machines est alors de réduire le coût de production, en substituant la nouvelle technique à la main d'oeuvre, à des animaux de trait ou à de vieilles machines(KABONGO, Op Cit).

Selon la Banque mondiale, les principaux facteurs qui influent sur l'utilisation de tracteurs sont l'intensification de l'agriculture, souvent associée à une extension des superficies irriguées, la croissance des capitaux disponibles et l'amélioration des routes.

1.2.2.5. Le contexte socio-économique

Les choix adaptés techniquement doivent être rentables. Trois éléments économiques sont fondamentaux :

Ø la valeur marchande des produits;

Ø le coût des opérations motorisées ;

Ø le coût de la main d'oeuvre.

En général, la motorisation se développe avec les hausses du coût de la main-d'oeuvre. Mais il est nécessaire que le prix de vente de la production soit suffisamment élevé pour favoriser l'investissement et couvrir les différentes charges d'exploitation.

La diffusion de la motorisation, freinée généralement dans les pays en développement par la faiblesse des revenus des exploitants, doit viser la réduction des coûts de production et l'amélioration de la productivité du travail.

Localement, les résultats économiques de la culture dépendent fortement des contraintes pesant sur la productivité de la terre, du travail et des plantes.

1.2.2.6. Volonté politique d'équiper le monde agricole

Les deux principaux objectifs que peut poursuivre un Etat afin de favoriser la mécanisation agricole sont les suivants :

Ø Prendre en compte l'apprentissage technique du matériel introduit, les écarts entre les normes et les utilisations réelles; connaissance de l'emploi réel du matériel indispensable à l'analyse économique.

Ø Etudier en détail la diversité et la stabilité des capacités de financement des agriculteurs.

Bonne connaissance de ces deux objectifs permettra de définir les rôles respectifs des divers agents économiques concernés, et l'Etat en tout premier lieu, non seulement pour évaluer l'importance de son appui, mais aussi pour en établir les modalités (KABONGO, Op Cit).

Equiper les campagnes signifie aborder l'ensemble des problèmes de mécanisation :

Ø études sur les politiques et stratégies de mécanisation ;

Ø mise en oeuvre de programmes de recherche sur l'étude de la mécanisation dans le milieu;

Ø élaboration de nouvelles approches de la mécanisation dans les programmes de formation.

1.3. Machinismes agricoles

Désignent l'ensemble des doctrines politique économique ou industrielle visant àdévelopper l'utilisation des machines ou instruments mécaniques en création des différentes taches agricoles (MONDE, 2014).

1.3.1. Tracteur agricole

Tracteur agricole (du latin thahere) est un véhicule automoteur, équipé de roues ou de chenilles, et qui remplit trois fonctions dans les travaux agricoles, ruraux ou forestiers.

Il y a eu tant de découvertes et d'invention surprenantes dans l'histoire de l'humanité, qu'il serait difficile de les classer en fonction de leur importance. Plusieurs découvertes et inventions ont révolutionné la manière de travailler des sociétés, comme les microprocesseurs qui ont rendu possible le miracle informatique. Mais, il convient aussi de citer le tracteur agricole. Sans lui, il serait tout bonnement impossible de produire les quantitésimpressionnantes de nourritures requises, pour les gigantesques populations urbaines qui se posent peu de questions sur la fabrication des aliments (MONDE, Op Cit).

I.3.2. Evolution historique de la mécanisation Agricole

Au fil des années, les manières traditionnelles d'utiliser les terres, aux fins de culture comme aux fins de pâturer largement et diversement évolué sous l'effet de facteur variable. Les accroissements de la friche avec pour corollaires l'érosion et la baisse de fertilité.

A la fin de XVIIème et au début du XIXème Siècle, une série d'innovation culturelles désigné sous le nom de « révolution agricole » est propagé par les grands propriétaires terriens commençaà transformer l'agriculture en lui donnant une plus grande capaciténourricière. Partout la population augmentait en Europe, en effet, et les techniques ancestrales s'avéraient insuffisantes pour la nourrir. La pièce maitresse de cette révolution agricole fut la suppression de la jachère, partie du finage laissée chaque année en repos stérile donc, et qui en couvrait du tiers à la moitie. Vers 1850, l'agriculture européenne était partout cette vielle polyculture améliorée, intensifiée, elle nourrissait la population, qui atteignait alors ses plus fortes densités(BALLUT, 1994 : 24).

Le tracteur, l'outillage moderne créaient cette nouveauté du temps libre. Avant, on travaillait bêtement, maintenant on travaille moins, il faut dire le mot et on a davantage de rendement.

I.3.3. La charrue

La charrue est un instrument aratoire utilisé en agriculture pour labourer les champs.

L'étude des noms que portent la charrue et l'araire dans les dialectes germaniques et slaves permet d'assurer que la charrue était suffisamment connue pour posséder son nom particulier en Europe Centrale entre le Ve et le Xe siècle.

Elle s'est plus largement répandue en Europe lors de la révolution agricole du Moyen Age (Xe-XIIIe siècle), où son utilisation, conjointement à celle du fumier, a permis d'augmenter la productivité agricole. La charrue se distingue de l' araire par le fait qu'elle est munie d'un versoir qui rejette la terre d'un seul côté (travail dissymétrique), et retourne ainsi la terre, au lieu de simplement la scarifier.

Le labour permet d'ameublir la terre et de la préparer à recevoir le semis. Il permet d'enfouir également les résidus des cultures précédentes, les mauvaises herbes, le fumier, et accélère la minéralisation de la matière organique en faisant augmenter la température du sol.

Les charrues modernes, mues par des tracteurs de plus en plus puissants peuvent comporter de nombreux socs travaillant en parallèle (BALLUT, Op Cit).

1.4. Prix

Le prix, exprimé en montant de référence (en généralmonétaire), est la traduction de la compensation qu'un opérateur est disposéà remettre à un autre, en contrepartie de la cession d'un bien ou d'un service. Le prix mesure la valeur vénale d'une transaction, et en constitue l'un des éléments essentiels.

Le mécanisme de formation des prix est un des concepts centraux de la microéconomie, spécialement dans le cadre de l'analyse de l'économie du marché, où les prix jouent un rôle primordial dans la recherche, et la définition d'un prix dit « équilibre » (alors qu'ils jouent un rôle plus mineur dans une économieadministrée).

Les niveaux de prix possible sont en nombre potentiellement infini, selon les acteurs économiques, selon leurs estimations de la valeur de la chose pour eux-mêmes et pour les autres (spéculation). Si le prix traduit le compromis entre les estimations de l'acheteur et celles du vendeur (reflet de l'offre et la demande). Le mécanisme de détermination des prix peut êtreaffecté par d'autres facteurs :

1. Eventuelles imperfections régnant sur le marché (monopole, digopole, pénurie, marché noir etc.).

2. Contraintes légales lorsqu'il en existe (les prix n'étant pas toujours libres : « prix imposées » ou « administrées »

3. Considérations techniques, telles que la méthode de mise en marché (bourse, etc.) ou les contraintes que cela implique (délais de transmission des offres, définitions des priorités entre offres,...) (KIAMBU, 2014).

1.4.1. Typologie des prix

On rencontre ainsi différentes sorte de prix :

Ø Le prix d'achat : prix auquel on achète un article ;

Ø le prix de vente, indique le prix varié. Un commerçantdéclareêtredisposéàcéder la chose et qui ne doit pas être inférieur au coût de revient (interdiction légale de la vente à perte) ;

Ø le coût de revient, censérefléter l'ensemble des dépensesliées aux intrants et à la fabrication d'un produit ou d'un service ;

Ø le prix d'acceptabilité ou prix psychologique, qui définit le prix qu'une grande partie de la clientèle trouve justifié pour l'acquisition d'un bien ou d'un service ;

Ø le prix de cession, qui indique le prix auquel est facturée une cession entre deux services d'une même entreprise ou entre deux filiales d'un mêmegroupe(KIAMBI, Op Cit)

1.4.2. Constitution des prix

Sur le marché libre, le prix reflète l'équilibre entre l'offre et la demande. Pour Karl Marx, l'équilibre tend à se fixer autour de la valeur du travail incorporé. Ricardo estime également que le prix réel correspond à la quantité de travail incorporé, mais constate que le « prix courant » est fonction de l'offre et de la demande. Le prix courant aurait tendance à se rapprocher du prix naturel. Selon Adam Smith, le prix se dissocie de la « valeur réelle »,car,iltient compte de la valeur de la monnaie qui, elle, est variable. AndréOrléans estime que la fixation d'un prix peut s'établir par mimétisme et non en fonction du travail incorporé ou de l'utilité. Pour Jacques Perrin, les institutions jouent ou doivent jouer un rôle dans la construction des prix en prenant en compte l'utilité sociale (KIAMBU,OpCit).

I.4.3. Evolution des prix

L'évolution des prix n'est pas l'inflation, qui ne mesure le prix que de la monnaie, alors que l'évolution des prix en généraledépend du fonctionnement de l'économie, qui modifie le prix relatifs des biens. Cependant, la mesure du prix de la monnaie ne peut être faite qu'indirectement, par mesure du prix d'un panier représentatif de bien. Si le prix de ce panier augmente, c'est que la valeur (relative) de la monnaie diminue et inversement. Il existe différents indices de prix pour différentes classes des biens et pour différents usages :

1. les prix à la consommation sont mesurés par l'indice des prix à la consommation (IPC ou en anglais, CPI) ;

2. les prix à la production sont mesurésséparément et correspondent aux coûts de production ;

3. les indices boursiers donnent une indication du prix des actifs productifs ;

4. l'indice des coûts de la construction ou l'indice de référence des loyers mesure l'évolution du prix du logement.

5. Etc.

Pour un bien, on parle de « prix nominal » lorsque l'on fait référence au prix exprimé dans une monnaie donnée. On parle de « prix réel », lorsque l'on extrait du prix nominal la part due à l'évolution de la valeur de la monnaie, c'est-à-dire, l'inflation (KABONGO, 2015).

1.4.4. Détermination des prix en fonction de l'offre et la demande

Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer, et ce que les consommateurs sont disposésà gagner. Le prix vont donc permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière (KIAMBI, Op Cit)

Ce sont les facteursconstitutifs de l'offre et de la demande quidéterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop élevée, le prix diminue, jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont définis sur la base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que les limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telle la loi desrendementsdécroissants, le coût du travail etc. Le producteur recourt généralementà une politique de prix àmême de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé.

La demande correspondà la somme des décisions individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marchédéterminé, alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité disponible. Dans la réalité, toutefois, la demande ne détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un même produit, car, la plupart des entreprises préfèrent fabriquer un nouveau produit, plutôt que de laisser le prix de celui déjà en place, dériver pour atteindre un niveau d'équilibre(KIAMBI, Op Cit)

1.5. Agriculture

L'agriculture est l'ensemble des travaux transformant le milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux utiles à l'homme. Au sens strict, l'agriculture signifie la culture des plantes à l'aide des connaissances agronomiques. Par contre, le terme agriculteur désigne une personne exerçant un des métiers de l'agriculteur (ALITUM, 2012).

1.5.1. Importance de l'agriculture

Une grande partie de l'activité économique est fournie par l'agriculture dans la plupart des pays africains. Le secteur agricole contribue jusqu'à 70% de la production nationale dans quelques pays qui émergents tout juste des siècles d'organisation économique traditionnels. Dans nombreux pays en développements, plus de la moitié de la production agricole, du point de vue macroéconomique des accroissements rapide et efficace de la production agricole seront indispensables à la réalisation des objets de croissance globale(OKUNGO, 2012).

1.5.2. Caractéristiques générales de l'agriculture

Depuis l'époque coloniale, deux types d'agriculture coexistaient en RD Congo l'agriculture traditionnelle et moderne.

En plus de ces deux systèmes on observe au cours des dernières décennies un niveau système de production intermédiaire entre ces deux qu'on peut appeler agriculture de groupes. Les principales caractéristiques de chacun de ces trois systèmes de production sont :

1.5.2.1. Agriculture traditionnelle

L'agriculture traditionnelle est le type familial et s'intéresse surtout à la culture vivrière dont elle réalise plus de 80% de la production du pays. Elle est caractérisée par des exploitations de la petite taille, un outillage rudimentaire et une main d'oeuvre constituée essentiellement par les membres du ménage. Elle n'utilise pas d'engrais, ni de matériel végétal amélioré, mais à recours aux semences boutures et rejets tout venant généralement de variétés dégénérer ou traditionnelle. Les paysans de donnent à ces cultures en vue d'assurer son alimentation, en cultivant un peu de tout (manioc, mais, riz, légume, fruit). Ainsi, l'agriculture traditionnelle est souvent dite « Polyculture ».

1.5.2.2. Agriculture Moderne

L'Agriculture moderne concerne des exploitations disposant de moyen moderne de production, particulièrement par les grandes sociétés agro - industrielles exploitant intensivement de grandes entendues avec des rendements importants. L'exploitation moderne touche essentiellement les cultures destinées à l'exploitation. (Café, hévéa, cacao, thé, palmier à l'huile) et à l'industrie locale (comme : canne à sucre, coton, tabac). Elle concerne également les grands domaines d'élevage des gros bétails.(BORDET, 1994 : 93)

1.5.2.3. Agriculture de groupes

Du fait de l'absence ou l'inefficacité des services nationaux du développement, l'encadrement des paysans doit assurer dans pratique soit par des organisations confessionnelles et coopératives, soit par quelques sociétés privées venant en appuis aux rares intervenants présents en milieu rural. Là où ces actions ont réussi, l'agriculture traditionnelle a cédé la place à l'agriculture de groupe qui constitue une phase intermédiaire entre l'agriculture traditionnelle et agriculture moderne, résulte de la prise de conscience par les meilleurs agriculteurs de la richesse du sol. On dit cette forme d'agriculture non seulement à l'action du gouvernement (projet de développement rural, commission agricole) mais aussi au cours de plusieurs missionnaires et opérateurs privés.

L'agriculture de groupe se rapproche de l'agriculture traditionnelle par les spéculations exploitées, l'étendue mise en production, la main d'oeuvre utilisée (main d'oeuvre familiale) mais contrairement à l'agriculture traditionnelle ; elle maitrise bien les techniques modernes : écartement rationnels, recours aux variétés sélectionnées, usage d'engrais et de pesticides, alimentation des animaux élevés.

L'agriculture de groupe est appelée à assurer la diffusion de technique agricoles modernes et à stimuler les paysans traditionnelles avoisinants (BORDET, Op Cit)

1.6..Les denrées alimentaires concernées par l'étude

1.6.1.Maïs (zeamays)

1.6.1.1. Description de la plante.

Le maïs (zeamays L. ou zeamayssubs. Mays (autonyme) ou blé d'inde au Canada) est une planteherbacée tropicale naturelle de la famille des poacées (graminées) largement cultivé comme céréale par ses grains riches en amidon mais aussi comme plante fourragère. Le terme désigne aussi le grain de maïs de lui-même, de la taille d'un petit pois. (SPRAGUE, 1988 : 986)

1.6.1.2. Origine de la plante

Cette espèce originaire du Mexique, constituait l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivés en Amérique du Christophe Colomb, la plante fut divinisée dans les anciennes civilisations d'Amérique centrale et méridionale et était cultivé par les Nord-Amérindiens avec le courage et le haricot en utilisant la technique dite « des trois soeurs »

Introduite en Europe au XVIeSiècle, elle est aujourd'hui cultivée mondialement et est devenu la premièrecéréale mondiale devant le riz et le blé.

1.6.1.3.Plante

Lemaïs est une plante herbacée annuelle monoïquedécline de taille variable (de 40cm jusqu'à 6m, généralement entre un et trois mètres pour les variétés couramment cultivé). La tige unique et de gros diamètre est peine, lignifiée et formée de plusieurs entre noeuds. Au niveau de chaque noeuds est inséré une feuille alternativement d'un côté et de l'autre de la tige. On compte entre 14 et22 feuilles selon les variétés (à mesure que la plante grandit, les feuilles du bas dépérissent et finissent par tomber).

Les feuilles, typiques des graminées, maïs de grande taille (jusqu'à 10cm de large et un mètre de long), ont une gaine assurant la tige et un limbe allongé de forme de ruban a nervures parallèles. A la base du limbe se trouve la ligule qui a quelques millimètres de haut. Le système racinaire comprend un très grand nombre de racines adventives qui naissent sur les noeuds situésa la base de la tige, formant des couronnes successives, tant sur les noeuds ententes que sur les noeuds entende que sur zone ou les entre noeuds sont très courts. Ces racines forment un système fascicule qui peut atteindre une profondeur supérieureà un mètre. Ces racines d'ancrage permettent d'éviter la verse. Pour la reproduction, 60 à 95 jours après le semis la panicule (inflorescence mâle) apparait au sommet du plan de maïs. Les soies (inflorescences femelles) apparaissent et sont prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours après l'apparition des fleurs mâles (panicules) deux à trois mois après leur apparitions ; les soies sont toujours présente sur l'épi de maïsdésormais bien formé.

1.6.1.4.Utilisation

Les utilisations du maïs varient beaucoup selon le niveau économique des pays. Dans ceux de faible revenu, le maïs est surtout réservéà la consommation humaine directe, sous forme d'épis immatures, de farine ou de semoule. En revanche dans les pays développés, il constitue une matièrepremière pour l'alimentation du bétail, industrie de la semoule et celle de l'amidon. Ce dernier est en peineexpansion en Europe et aux Etats-Unis (après de 20% des utilisateurs domestiques). Ses débouches sont trèsdiversifiés ; produits alimentaires (isoglucose, pectines), chimiques (biocarburant, plastiques), pharmaceutique, textiles, papetier. Les germes de maïs donnent de l'huile qui sert pour l'alimentation humaine, pour la fabrication de margarines, de savon, de vernis de textiles artificiels etc. en fin, on peut cultiver le maïs comme fourrage vert ou pour faire de l'ensilage pour les bovins(SPRAGUE, Op Cit).

I.6.2. la patate douce

1.6.2.1.Descriptionde la plante et origine

La plante douce (ipomeapatatas) ou simplement patate est une plante vivace brune de la famille des convolvulacéeslargementcultivé dans les régions tropicales et subtropicales pour ses tubercules. Elle est appelé carotte dans les pays d'Amériquecentrale, au Pérou et aux Philippines. L'origine de la patate est souvent situé en Inde, parce qu'elle y est cultivé depuis longtemps, probablement au XVIe siècle. Probablement originaire d'Amérique au sud. La plante est inconnue à l'état sauvage. Elle répandue depuis très longtemps dans toutes les zones tropicales et subtropicales aussi bien en Amérique et en Océanie qu'en Asie et en Afrique. (REBOUL, 1985 : 75)

C'est une plante vivaceà type rampante pouvant atteindre plusieursmètres de long. Les feuilles alternes sont entièresaux pétioles relativement long et au limbe de forme variable à bord située ou dentée ou bien lobées, formant 5 à 7 lobes aigus a nervation palme. Les fleurs à corolle soudée, de couleur violette ou blanche sont très semblables à celles du Cicéron qui appartient au même genre. Elles apparaissent a l'aisselle des feuilles isoles ou groupées en cymes de quelques fleurs. La fructification de cette plante est très rarement observée en culture.

En produit des tubercules de forme plus ou moins allongé, voire arrondie, à la peau fine. Suivant la variété, la couleur de la peau est beige, jaune, rouge, rose, violette. Presque toutes les combinaisons de peau et de chair peuvent se rencontrer. Les tubercules avec la chair blanche ou jaune pâle sont moins sucrés et ont un taux d'humidité inferieur à celles qui ont rouges, roses et orange. Ils sont très riches en amidon, leurs saveurssucrées et leur texture farineuse rappellent un peu celle de la châtaigne (www.wikipedia.com, 2015).

1.6.2.2. Les utilisations de la patate douce

Aussi bien les tubercules que les feuilles sont un aliment de base dans les régions tropicales ou elle prend la place de la pomme de terre.Souventconsidéré par les populations qui la consomment come un aliment de sécurité, elle a aidéà sauver de la famine en période de conflits ou de sécheresse. Certaines associations l'aide humanitaire font la promotion de sa culture comme une meilleure alternative à l'aide alimentaire.

C'est une plante vivace, cultivé pour ses tubercules, de forme et de couleur variables. Ils contiennent, en pus de l'amidon, des dextrines, des sucres et bêta-carotène (responsable d'une coloration jaune orangée), en quantité variable selon les variétés. Les feuilles peuvent être plus ou moins découpées, sur des tiges rampantes de 50 cm à plus de 3m de long. Comme tous les tubercules, ceux de la patate douce peuvent être cuisines de différentesmanières. Ils sont parfois utilisés pour produire de la farine ou de l'amidon, au Japon et en Coré en particulier, pour une transformation industrielle et pour la fabrication de chips. Ils sont également précise par les animaux (porcs, bovins,...) les feuilles peuvent êtreconsommées en épinard ou données comme fourrage au bétail. En Extrême-Orient les extrémités des tiges sont appréciées en tant que légume feuille riche en vitamines A et B2. On y utilise aussi les pétioles. C'est le tubercule tropical qui est capable de fournir le plus de calorie à l'unité de surface dans un temps donnée, en plaine et en toute saison (REBOUL, Op Cit).

1.6.2.3. Culture

La patate douce est très souvent cultivée en association avec d'autre plantes. Dans les systèmes culturaux vivriers. On sante des boutures de 25 à 30cm de long, partant trois à quatre bourgeons, dont les deux tiers inferieurs sont effeuillées et enterrées, inclines a 45?. Ces boutures peuvent être au préalabledésinfectées par trempage dont une solution insecticide (lutte contre les charançons).

1.6.2.4. Rendements

Les rendements varient fortement selon les cultivars, les conditions climatiques locales et des techniques culturales. La FAO indique des rendements moyens allant à 5 à 13 t/ha chez les principaux pays producteur tropicaux ; Israël, qui pratique une culture très intensives, obtient 40t/ha en moyenne. Les rendements obtenus en station expérimentale sont de 45t/ha aux Etats-Unis, de 70t/ha à Taiwan et de 88t/ha àTahiti.

La patate douce possède un avantage souvent méconnu en termes de productivité : la comparaison de la matièresèche et énergétique produite à l'hectare dépasse largement d'autres produits agricoles comme le blé par exemple. En outre sa teneur en protéinedépasse celle de nombreux autres produits (REBOUL, Op Cit).

I.6.3. Le haricot commun (Phaseolusvulgaris)

1.6.3.1.Originedu haricot et ses utilisations.

Le haricot, ou haricot commun (Phaseolusvulgaris L.), est une plante de l'espèce annuelle de la famille de Fabacée (Papilionacées), du genrePhaseolus, couramment cultivé, comme légume. On ne consomme soit le fruit (gousse), haricot vert ou « mange-tout », soit les graines, riches en protéines. Le terme « haricot » désigne aussi ces parties àconsommer, les graines (haricot secs) ou les gousses (DAGALIER, 1997 : 122).

Cette plante, originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du sud (Andes), joue un rôle important dans l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de protéines et dans la fixation biologique de l'azote. Elle fait l'objet de culture vivrière dans certainesrégions d'Afrique et Amérique latine, tandis que dans les pays développés, àcôté d'une production limitée dans les jardins familiaux, s'est développé une culture en plein champs produisant soit des haricots secs pour la conservée, soit des haricots verts.

1.6.3.2. Plante

Le haricot est une plante herbacée, annuelle, qui peut perdre plusieurs types de part selon les variétés. On distingue deux grands groupes, les haricots grimpants (dits haricots a rames), au port volubile, qui sont proches du types original, et les haricots nains à port érigé et plus ramifiée. Le port de la plante est principalement déterminé par son génome, mais les conditions écologiques aux différents stades phrénologiques peuvent influencer. Ainsi, une température chaude (30?C) au stade de la première feuille trifolioléedéclenche toujours le port volubile(DAGALIER, Op Cit).

1.6.3.3.Culture

Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines de bonne taille et de longue conservation a connu rapidement un grand succès en Europe, ou il s'est diversifie en d'innombrablevariétés locales, se substituant partiellement ou totalement à d'autres légumineuses anciennes (oies riches, lentilles). Il s'est également bien implanté en Afrique Orientale notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) ou il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes andines. Celle région est aussi devenue un centre de diversification et le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations rurales. La plante ne s'est par contre pas imposée en Asie tropicale, face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le haricot mungo et le labour (appelé « pois attaque » à la réunion).

Le haricot se multiplie par semis, sur un terrain labouré durant l'hiver et après un passage de motoculteur au printemps.

1.6.3.4. Rendement

En Europe et aux Etats-Unis, les haricots nains et buissonnantsprédominent. Ils sont cultivées en plein champ et, pour des cultures intensives, on peut atteindre des rendements de 1000 à 3000 kg/ha en Amérique latine et aux Antilles, 75 à 80% haricot sont plantés en association, généralement avec du maïs. Les rendements en culture non fertilisé sont de l'ordre de 500 kg/ha et peuvent êtredoubléspar fertilisation et réalisation de traitements fongicides.

1.6.3.5. Aspect économique

Le haricot commun est l'espèce la plus consommé dans le genre phase lus et parmi les haricots au sens large. Il constitue un aliment de base pour certaine population de pays en développement, notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les légumes secs. Il est nourrissant énergétiquement (riche en féculent mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient peu onéreux (de pauvre en graisses) de nombreuses recettes traditionnelles. Il peut se concerter facilement et très longtemps sous forme de grain ce qui présentent toutefois moins l'inconvénient de nécessiter un trempagepréalable et une cuisson longue pour être digeste (DAGALIER, Op Cit).

1.6.3.6. Apport sur l'organisme

Les haricots apportent des protéines, des glucides et des fibres alimentaires ainsi que des sels minéraux, ils contiennent très peu de lipide. Ils contiennent un certain nombre de composéantinutritionnels comme les plus importants sont les phytoptes, saponines, lectimes qui rendent leur digestion difficile et d'autres composés dont des Degas saccharides (OKUNGO, 2013)

I.6.4. le manioc

1.6.4.1. Origine

Le manioc (manihotesculenta) est un arbuste vivace de la famille des euphorbiacées originaire d'Amérique centrale et Amérique du sud, parti plus particulièrement du sud-ouest du basse Amazonien. Il est aujourd'hui largement cultivé et récolté comme plante annuelle dans les régions tropicales et subtropicales. On consomme généralementses racines très riches en glucides et sans gluten, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie et dans le nord et au nord-est du Brésil, le mot farine (en Portugaisfarinha) désigne avant tout la farine de manioc et nom de blé. Cette farine n'a d'ailleurs pas l'aspect de la farine de blé ; elle ressemble plutôt à une semoule sèche plus ou moins grossière de couleur allant du jaune vif au gris en passant par le blanc. Il s'agit en fait d'une fécule, mot plus adapté pour parler de la « farine » issue d'une racine. (JONES, 1992 : 43)

1.6.4.2. Culture et consommation

La culture depuis fort longtemps en 1500 quand le navigateur Portugais Cabral accoste le Brésil avec ses hommes. Lespremières mentions précises du manioc sont faites par Jean de Lery qui aborde les cotées du Brésil e 1557, et à court de provisions troque des objets manufacturés contre des vivres dont da la farine de manioc. De retour en France Lery publie à la Rochelle le récit de son voyage (l'histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dit Amérique) dans lequel il fait mention de la racine de manioc. Plus tard une description scientifique en est faite par Willem Pison dans son ouvrage historia NaturelisBrasilioepublié en 1648 àAmsterdam.

Le manioc a été importé du Brésil au XVIe siècle vers l'Afrique, où il est maintenant cultivé. On peut préparer les tubercules en les faisant cuire, puis en les lavant longuement à l'eau pour évacuer les traces de cyanure, et en les séchant au soleil. Le manioc est utilisé comme semoule ou comme fécule (tapioca). Les feuilles au-dessus de la plante peuvent êtrebroyées pour fabriquer du pondu, un légume traditionnel. Un rapport de la FAO a démontré que trempe le manioc dans l'eau pendant jours avant de le manger permet de réduire drastiquement le niveau de cyanure et ainsi (famine en cas de non approvisionnement extérieur).

1.6.4.2. Production

La production de manioc annuelle est d'environ 250 millions de tonnes par an. Elle est une des trois grandes sources de polysaccharides, avec l'igname et l'arbrea pain, dans les pays tropicaux. La production de manioc commence à se faire sous la forme industrielle par des petites unités de production d'attiekee. Cette forme n'est pas encore rependue en Côte d'Ivoire.

1.6.4.3. Importance

Ces denrées alimentaires sont destinées à l'alimentation humaine, tels sont le manioc, les haricots, le maïs les autrescéréales, les légumes, la patate douce, le café, etc. les denrées alimentaires ont un commun une valeur nutritive indéniable pour l'homme. Grace à eux, les conditions de vie du villageois peuvent s'améliorer au cas où ces produits font l'objet des échanges commerciaux. Pour les milieux urbains industrialisés, les produits vivriers peuvent servir de matière première dans la transformation des vivres secs en produits finis prêts aux consommateurs parasites qui ont joué un grand rôletrès important dans la production des autres biens chez les agriculteurs en période de troc. C'est la période pendant laquelle le système économique n'employait pas la monnaie (JONES, Op Cit).

Chapitre deuxième : MILIEU ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL

2.1. Milieu d'étude

La ville de Bunia se situe au nord-est de la République Démocratique du Congo, dans le territoire d'Irumu, Bunia est le chef-lieu de la Province de l'Ituri, elle compte douze quartiers (OBEDI : 2009).

2.1.1. Situation géographique

Bunia est située au nord de l'équateur entre 1? et 2? latitude nord et 30? et 32° longitude Est. La ville de Bunia est traversée par les rivières Nyamukau et Ngezi, qui déversent les eaux des affluents qui sont : Ngongo, Rwambuzi, Nyarugimba et Bigo dans la rivière Shari, qui elle, à son tour la déverse dans la rivière Ituri. Bunia est important point de passage, un carrefour, route qui relie Kisangani à Kampala.

2.1.2. Historique de la ville de Bunia

Avant la colonisation, Bunia actuel était un grand village de la tribu Bira, avec son chef coutumier MBUNYA. A l`arrivé des colonisateurs belges, ces derniers vont designer ce village par le nom de son chef, mais tout en transformant la prononciation indigène pour écrire en Français Bunia. La ville fut créée en 1946 (ANONYME, 2013) Avec l'installation des colons blancs, de l'administration coloniale et de l'église Catholique, Bunia deviendra petit à petit un centre extra-coutumier de plus en plus attrayant, et une agglomération jusqu'à l'indépendance.

En 1982, Bunia déjà chef-lieu de district de l'Ituri, prit le statut de Cité en vertu de l'ordonnance loi N?82-006 du février 1982. Elle obtiendra en 1998 le statut d'entité administrative décentralisée, en vertu de décret-loi n?98-81 du 2 juillet 1998. Elle conservera ce statut jusqu'en 2015, avant la promulgation et installation de la ville de Bunia, chef-lieu de nouvelle province de l'Ituri parmi les 26 nouveaux provinces de la RDC(OBEDI,Op. Cit).

2.1.3. Le climat

Tous les facteurs climatiques (radiation solaire, température de l'aire et du sol, précipitation atmosphérique, vitesse du vent, humidité et évaporation de l'air et pression atmosphérique, etc.) sont autant d'éléments dont les fluctuations dans le temps conditionnent toute la physiologie végétale, et les rendements de la République du Congo en matières utiles.

La République Démocratique du Congo comprend plusieurs zones climatiques, dont les caractéristiques différentes créent pour l'agriculture des conditions fortement dissemblables. Contrairement à ce qui se passe dans les régions éloignées de l'équateur, où les saisons se distinguent principalement par les variations de la température moyenne, c'est avant tout de la quantité et de la répartition des précipitations atmosphériques que dépendra la différenciation saisonnière dans la grande partie du territoire.

Bunia a un climat tropical humide, avec deux saisons qui sont :

1. La saison de pluie de mi-mars à mai et d'aout à mi-novembre.

2. La saison sèche allant de mi-novembre à mi-mars et de juin à fin juillet. ( www.wikipédia.com et OBEDI : 2009).

2.1.4. Le sol

La ville de Bunia a un sol fertile, favorisé par un climat tropical humide, fortement influencé par l'altitude. Cette fertilité au sol favorise la production de différents produits tels que le manioc, le haricot, l'igname, la patate douce, le sorgho, la banane, le soja et d'autres légumes(OBEDI,Op. Cit).

2.1.5. Activités économiques

Le commerce dans la ville se fait en trois secteurs économiques dont :

Ø Secteur primaire : commerce des denrées alimentaires, produits de pèche, d'élevage, de champ et de la chasse ; le bois, etc.

Ø Secteur secondaire : on distingue ici les petites industries de panification et de savonnerie, de briqueteries et de menuiseries, les carrières d'or et des matériaux de construction, etc.

Ø Secteur tertiaire, commerce en détail des biens, commerce des services, les comptoirs et maison d'achat de l'or, etc.

2.1.6. Ressources agricoles

Bunia et ses environ possèdent un sol fertile favorisé par un climat tropical humide, fortement influencé par l'altitude. Cette fertilité du sol favorise la production de différents produits : manioc, haricot, igname, patatedouce, sorgho, ail, banane, soja, chou,et d'autres légumes.Bunia se trouve dans une savane herbeuse, ce qui favorise l'élevage des bovins(OBEDI,Op. Cit).

2.1.7. Population de la ville de Bunia de 2009 à 2014

Tableau n° I : Répartition de la population de la ville de Bunia de 2009 à 2014

Exercice

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

2009

130244

162152

190026

207496

689918

2010

163142

185278

195130

223678

767228

2011

175024

193396

223898

240546

833024

2012

156098

172796

255841

253634

845360

2013

159667

198988

237765

264221

860641

2014

178824

200824

241845

259931

880878

(Anonyme)

La répartition des populations de Bunia et les expatriés dans la ville de BUNIA exercent les professions suivantes :

1. Agriculteur (petit) : 19%

2. Eleveurs (petit) : 1%

3. Commerçant : 23%

4. Fonctionnaires publiques : 16%

5. Religions : 1%

6. Sportif : 1.4%

7. Elèves et étudiants : 35%

8. Les personnes non actives : 0.6%

9. Autres 3%(ANNONYME : 2014).

2.1.8. Situation de la mécanisation agricole de Bunia et ses environs

D'une façon générale, selon le Service National de Mécanisation Agricole, SENAMA en sigle, en Ituri, les tracteurs ont été acquis en 2009dans le District de l'Ituri, soit 78 tracteurs au total pour tout le district à l'époque, comme le tableau II l'indique.

Tableau n°II. Répartition des tracteurs suivant les territoires de l'Ituri :

Territoire

Nombre d'engins reçus

Irumu

23

Ndjugu

4

Aru

25

Mambasa

3

Mahagi

13

Total

68

(Anonyme, 2014)

Selon le SENAMA, certains territoires ont reçu moins de tracteurs à cause du relief qui est plus accidenté. C'est le cas du territoire de Djugu, qui est le principal fournisseur de la ville de Bunia en produits agricoles, mais dont le relief montagneux ne permet pas le travail facile des tracteurs agricoles.

2.1.8.1. Conditions d'utilisation du tracteur

Les stratégies arrêtées par l'Inspection Provinciale de l'Agriculture en Ituri, à travers le SENAMA, tournent autour du prix de location de tracteurs par rapport à la superficie à emblaver. Selon le SENAMA, les tracteurs agricoles avaient trois tâches principales à exécuter, notamment, le labour, le hersage et le transport des produits agricoles, et à chaque tâche correspond une certaine tarification, estimée de la façon suivante :

Ø le labour d'un hectare, soit 10000 m2, vaut 164 $ (cent soixante quatre dollars américains), dont 10 $ pour la prospection par l'agronome, 90$ pour la location du tracteur et 64 $ destinés à l'achat de gasoil ;

Ø le hersage d'un hectare est estimé à 124 $ (cent vingt quatre dollars américains).

Disons qu'en dehors des opérations de semis, d'entretien et de récolte, qu'elles sont manuelles, le labour et le hersage valent environ 290 $ (deux cent nonante dollars américains), pour un hectare.

Pour avoir accès aux services du tracteur agricole, certaines conditions ont été établies, notamment :

Ø être agriculteur et détenir un champ d'au moins 2400 m2 (40 x 60 m) ;

Ø un agriculteur dont le champ est dans un endroit sain (terrain non marécageux, terrain exempte de cailloux et dont la pente est faible) ;

Ø un agriculteur qui est en mesure de supporter les coûts exigés par les travaux agricoles mécanisés ;

Ø un agriculteur pour posséder une main d'oeuvre en même de terminer les autres travaux ;

Ø un agriculteur engagé dans la production des certaines cultures rentables, telles que le haricot, le mais, le riz, le manioc,...

Ø un agriculteur qui sollicite l'un des services accomplis ci-dessus par le SENAMA (labour, hersage et transport des produits agricoles) ;

Ø un agriculteur dont les charges allouées à la location peuvent être couvertes par le produit brut ;

Ø un agriculteur qui exprime le souhait d'accéder aux services du SENAMA et remplit librement la fiche de demande de service du tracteur (ANONYME : 2014)

Dans la formulation de la demande de services du tracteur, certains éléments doivent être bien précis, c'est le cas du type du travail, de la superficie à emblaver, du site du travail, de la distance à parcourir, ainsi que du moment où le demandeur estime exécuter les services sollicités.

2.1.8.2. Taux d'accessibilité au service du tracteur

Quant à ce qui concerne le taux d'accessibilité, le service de mécanisation agricole en Ituri précise que lors que les tracteurs ont été acquis en l'an 2009, les conditions d'utilisation n'étaient pas encore bien précisées par la hiérarchie (le ministère de tutelle) ; et ce service n'est entré en possession des ces engins qu'en 2010. C'est ainsi qu'en l'an 2009, pendant le quel les machines agricoles ont été octroyées, il n y a pas des données relatives à l'accessibilité des agriculteurs.

En effet, c'est en l'an 2010 que le SENAMA est entré en possession des tracteurs, et c'est en ce moment que la sensibilisation des différentes couches de la population avait débuté, afin que les agriculteurs soient informés sur la demande des services des tracteurs.

Ainsi, le taux d'accessibilité des paysans des environs de Bunia au service du tracteur reste faible (ANONYME : 2014).

2.1.8.3. Puissance des engins agricoles reçus en Ituri

Suivant les informations livrées par les techniciens du SENAMA à l'Inspection Provinciale de l'Agriculture, Pêche et élevage, conformément à leur rapport, les différentes puissances de tracteurs reçus en Ituri se repartissent de la manière suivante :

Ø Tracteurs de 60 chevaux moteurs;

Ø tracteurs de 80 chevaux moteurs;

Ø tracteurs de 120 chevaux moteurs.

2.1.8.4. Source d'approvisionnement des pièces de rechange

En ce qui concerne les pièces de rechange, elles proviennent de Kinshasa, en passant par le gouvernement provincial de la province orientale, car, à en croire le SENAMA, toute cette prérogative revient au Ministère de l'Agriculture du gouvernement central, faute de temps et la distance, d'autres pièces sont achetées à Kampala.

II.1.8.5. Formation des acteurs

Quant à la formation des différents acteurs intervenant dans la mécanisation agricole, le SENAMA Bunia indique qu'entre 2010 et 2012, deux formations ont été organisées. La première formation avait eu lieu en 2011 à Aru, chef lieu du territoire portant le même nom, dont seulement deux acteurs ont participé à cette formation.

La deuxième formation avait été organisée dans la ville de Bunia en 2012, dont 20 participants venant de tout l'Ituri.

En effet, cette formation des acteurs intervenant dans la mécanisation agricole n'était pas gratuite, chaque acteur est voué à payé 100$ (cent dollars américains) comme droit de participation à cette formation. Cette caution exigée par les formateurs exclut ipso facto les paysans agricoles, car leur revenu ne leur permettant pas de payer la caution.

Cette formation avait été organisée uniquement pour les personnes qui sont affectées aux machines agricoles en titre des chauffeurs et des mécaniciens. Et les autres catégories, comme les différentes coopératives pouvant sollicitées les services de tracteurs ne sont pas concernées par cette formation (ANONYME, 2014).

2.2. Méthodologie

Dans une recherche scientifique, une méthode est l'ensemble des opérations limitées spécifiquement, et logiquement ordonnées relatives aux problèmes donnés d'investigation (RUHIGWA, 2012).

2.2.1. Population d'étude

Dans le cadre de ce travail, la population d'étude est composée des agriculteurs dans la ville de Bunia et ses environs, ainsi que des prix des biens agricoles et de leurs quantités produites durant le moment d'étude.

2.2.2. Echantillon d'étude

En effet, pour le cas de notre recherche, nous avons décidé de progresser par l'échantillon à choix raisonné, basé sur les critères suivants :

Ø Habiter la ville de Bunia ;

Ø Avoir l'agriculture comme activité principale ou secondaire ;

Ø Avoir son champ à Bunia où ses environs ;

Ø Avoir utilisé les machines agricoles (tracteur agricole) ou non ;

Ø Accepter volontairement de participer à l'étude et être disponible.

Bunia étant une ville urbano-rurale, de ce fait, la taille de notre échantillon est de 60 ménages des agriculteurs enquêtés à travers les quatre quartiers de Bunia, dont 15 par quartier. Les quartiers concernés à cause de leur nombre en agriculteurs sont : Mudzi-Pela, Bankoko, Simbilambo et Kindia et les données statistiques du marché central de Bunia.

2.2.3. Spécification des variables

Les variables suivantes ont été considérées afin de répondre aux hypothèses de ce travail :

Ø L'âge des individus ;

Ø Le statut matrimonial ;

Ø Le niveau d'instruction ;

Ø Personne sous la responsabilité de l'enquêté qui constitue les actifs agricoles ;

Ø Connaissance de tracteur agricole et son importance ;

Ø Les conditions et les modalités pour bénéficier aux services de tracteur ;

Ø Les cultures pratiquées avec les proportions en quantités et en superficie ;

Ø Les quantités et les prix des denrées alimentaires sur le marché central de Bunia, cas de haricot, manioc, maïs et patate douce.

2.2.4. Méthodes et techniques

2.2.4.1. Méthode

Dans le cadre du présent travail, nous avons estimé que notre objectif ne pouvait être atteint qu'à la suite de l'utilisation de la méthode descriptive, associée à celle comparative, analytique et statistique. La méthode descriptive a permis de décrire les différents éléments clés qui constituent notre sujet d'étude. Quant à la méthode comparative et statistique, elles nous ont permis de faire lacomparaison des prix et des quantités durant les années sous l'étude, d'analyser les données par le calcul de test de Khi-carré et les fréquences en pourcentage,le calcul des indices de prix pondérés de PAASHE, ainsi que les calculs des indices simples, etc.

2.2.4.2. Les techniques

Les techniques sont des moyens ou des procédés qui permettent aux chercheurs de rassembler les informations nécessaires, afin de clarifier une étude (RUHIGWA, 2012). Pour cette recherche, les techniques ci-après sont utilisées :

1. La technique documentaire

Cette technique a permis d'exploiter d'une manière approfondie les divers documents relatifs à notre sujet, entre autres les ouvrages, les rapports de certains services administratifs publics, les mémoires, les travaux de fin de cycle et notes de cours qui ont été à notre disposition pour la bonne réalisation de ce mémoire. Et surtout, elle a permis d'avoir des données secondaires relatives aux prix et quantités des produits agricoles.

2. La technique d'interview libre ou non structurée

Cette technique nous a été utile pour réaliser certains entretiens avec des responsables de services, des agriculteurs, et a permis de collecter des informations susceptibles de fournir les éléments de réponses aux questions de la problématique, et bien évidemment, à compléter les informations données par les documents.

2.2.4.3. Méthode d'analyse des données

Si le chercheur dispose à la fois des données sur les prix et sur les quantités,l'indice de LASPEYRES et de PAACHE sont deux indices de prix composés les plus utilisés, lui permet de calculer l'indice de prix composé pondéré qui reflète plus la réalisé sur l'évolution de prix. Dans ce cas, Pour ce travail, comme le panier de la ménagère n'est pas stable, nous utilisons l'indice de PAASHE, qui dit : « est un indice synthétique pondéré, mais dont l'utilité est manifeste lorsque la composition du panier de la ménagère, par exemple, n'est pas stable » (KABONGO 2014). On utilise les formules suivantes :

PP= et PQ= (KABONGO, 2014).

Pour les accroissements, ? = I-100

Avec comme  PP : PAASHE prix ;

PQ : PAASHE quantité ;

PT : Prix du panier de ménagère au temps t, po : prix du panier au temps to ;

QT : Quantité au temps t, qo : quantité au temps to ;

I : Indice ;

? : Accroissement

· La formule de Khi-carré =

Avec Fo : fréquence observé ; Ft : fréquence théorie

· Pour ce qui est du calculde pourcentage, la formule suivante a été utilisée :

La formule de % =

Avec % : pourcentage ; Eff : effectif ; Tot : total

· Calculs des indices simples :

Formule:I x100 (KABONGO, 2014).

I(P)= L'accroissement par année, pour le croissement 100%-100%.

Q .

I(Q)= l'accroissement par année, pour les 5 ans multiplié par 100%-100%.

2.2.4.4. Calcul des actifs agricoles

Les coefficients des actifs agricoles sera effectué sur base des coefficients de d'équivalence, tel qu'indiquer dans le tableau suivant, afin d'avoir le nombre de personnes adultes et valides, capables d'effectuer un travail en agriculture :

Tableau n° III : Coefficients d'équivalence

Age

Sexe

< 10

10 à 14

15 à19

20 à 55

55

Masculin

0

0,25

0,67

1,00

0,50

Féminin

0

0,25

0,50

0,67

0,50

KABONGO (2014)

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS

Dans ce chapitre, il est question de l'analyse et de l'interprétation des données qui ont été récoltées en rapport avec les questions de recherches émises au départ, afin de vérifier les hypothèses formulées. Et les discussions vont également s'en suivre.

3.1. Présentation des données des enquêtes dans les ménages des agriculteurs

3.1.1. Sexe des enquêtés

Cette variable indiquele genre de personnes qui pratiquent l'agriculture qui ont été enquêtées, et ainsi les proportions qu'elles représentent dans l'échantillon.

Tableau n° IV : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Masculin

42

70

30

12

144

4.8

Féminin

18

30

30

-12

144

4.8

TOTAL

60

100

 
 
 

9.6

X2cal 9.6 X2 table 6,64 au seuil de 1% ddl = 1

Le test de khi-deux montre que la différence est très significative au seuil de 1%. Il ressort de ces analyses que la plupart des enquêtés sont des hommes, soit 70% des cas, et moins d'enquêtés, soit 30% des cas sont les femmes.

Ces résultats corroborent avec ceux de KATANABO (2013), qui a également trouvé que les hommes étaient majoritaires, soit 83% des cas enquêtés dans la ville de Bunia.

3.1.2. Niveau d'étude des enquêtés

Cette rubrique montre dans quelle catégorie se situent les personnes enquêtées dans ville de Bunia, quant à ce qui concerne le niveau d'instruction.

Tableau n° V : Répartition des enquêtés selon leur niveau d'étude

Niveau

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Sans instruction

2

3.3

15

-13

169

11.27

Primaire

36

60

15

21

441

29.4

Secondaire

18

30

15

3

9

0.6

Supérieur

4

6.7

15

-11

121

8.07

Total

60

100

 
 
 

49.97

X2cal 49.97 X2 table 7.815 au seuil de 5% ddl = 3

Les calculs statistiques ont montré que la différence est hautement significative au seuil de 1% entre les effectifs relatifs au niveau d'étude, et les résultats indiquentquela majorité, soit 60% des cas avaient un niveau d'instruction primaire, et moins des cas sont sans instruction, soit 3% des cas. Ces résultats sont appuyés par KABONGO (2012), qui a stipulé que la plus grande majorité de la population agricultrice est analphabète, et cet analphabétisme ne leur permet pas d'améliorer leur facteur de production.

3.1.3. Statut marital

Cette variable indique la situation de mariage des personnes enquêtées, en vue de vérifier leur statut marital.

Tableau n°VI : Répartition des enquêtés selon leur statut marital

Statut marital

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Marié(e)s

56

93

30

26

676

22.53

Veuf (ve)s

4

7

30

-26

676

22.53

TOTAL

60

100

 
 
 

45.06

X2cal 45.06 X2 table 3.841 au seuil de 5% ddl = 1

Les calculsstatistiquesmontrent que la différence est très significative au seuil de 1% entre les effectifs. Et les résultats indiquent que la plupart des enquêtés étaient des mariées, soit 93% des cas enquêtés, et que moins d'enquêtés, soit 7% des cas, sont des veufs.

MASOSWA (2015) a abordé dans le même sens, car elle a trouvé que la plupart des personnes qui pratiquent l'agriculture, et plus précisément le commerce des produits agricoles sont des mariés, soit dans 62% des cas.

3.1.4. Actifs agricoles

Les personnes actives sous la responsabilité dans un ménage agricole constituent la main d'oeuvre. Plusieurs personnes actives dans une famille constituent une main d'oeuvre pour les travaux agricoles.

Tableau n° VII : Calcul des actifs agricoles (AA)

Age

Sexe

< 10

10 à 14

15 à19

20 à 55

55

AA

Masculin

25

28

33

57

6

89.11

Féminin

28

34

29

59

4

65.53

Total

0

15.5

36.61

96.53

6

154.64

De ces résultats, il revient que les actifs agricoles constituant 89.11 masculins et 65.53 féminins les ménages enquêtés sont de l'ordre de les ménages enquêtés, soit le total de 154.64 actifs agricoles, capables. Appuyer par le faites que la population congolaise est encore jeune et sans exception celles de l'Ituri dont près de 75% est jeune. (ANONYME : 2013).

La brièveté du cycle cultural dans les pays sous-développés rend peu significatif le critère de plein-emploi annuel. En effet, l'évaluation du travail disponible doit tenir compte de la durée effective de la journée de travail qui est très variable en pays en voie de développement (KABONGO : 2014).

3.1.5. Principale activité des enquêtés

Ce tableau présente l'activité principale de chefs des ménages enquêtés. L'objectif poursuivi par cette variable est de connaitre l'activité exercée par le chef de ménage enquêté.

Tableau n° VIII : Répartition des enquêtés selon leurs activité principale

Activités

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Enseignement

8

13.3

15

-7

49

3.27

Agriculture

24

40

15

9

81

5.4

Commerce

18

30

15

3

9

0.6

Fonctionnaire de l'état

10

16.7

15

-5

25

1.67

Total

60

100

 
 
 

10.94

X2cal 10.94 X2 table 11,34 au seuil de 1% et 7,85 au seuil de 5%, ddl = 3

Le test de khi-deux montre que la différence est significative entre les effectifs au seuil de 5%, et les résultats indiquent une proportion de 40%cas qui ont comme activité principale l'agriculture,etmoins d'enquêtés, soit 13% des cas sont des enseignants.

Ces résultats corroborent ceux trouvés par KATANABO (2013), quant à lui, a montré que la plupart d'enquêtés dans son contexte avaient l'agriculture comme activité principale, soit dans 80% des cas.

Contrairement à DISONAMA (2011) qui a souligné que près de 72% de la population congolaise vivent, en plus de leur activité principale, de l'agriculture comme leur activité secondaire.

3.1.6. Durée dans l'activité agricole des enquêtés

Cette variable donne l'idée sur la durée que les enquêtés (chef de ménage) ont déjà effectuée dans la pratique des activités agricoles.

Tableau n ° IX : Durée dans l'activité agricole.

Année

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

1970 à 1990

24

40

15

9

81

5.4

1990 à 2000

8

13.3

15

-7

49

3.27

2000 à 2009

18

30

15

3

9

0.6

2009 à 2014

10

16.7

15

-5

25

1.67

Total

60

100

 
 
 

10.94

X2cal 10.94 X2 table 7.815 au seuil de 5% ddl = 3

Les analyses par le test de khi-deux montrent qu'il y a une différence significative entre les effectifs au seuil de 5%. Cependant, les résultats montrent que la plupart des enquêtés, soit 40% des cas, ont débuté les travaux de champ dans la fourchette située entre 1970 à 1990 et, moins des cas, soit 13% dans la fourchette de 1990 à 2000.

En effet, KATANABO (Op. Cit.), affirme également que la majorité de chefs de ménages enquêtés, dans son contexte, avait une durée allant de 11à30ans soit, 69% des enquêtés

Et DISONAMA (2014)ajoute qu'en Afrique subsaharienne, les chefs de ménages, soit près de 80%, pratiquent l'activité agricole comme emploi principal durant plusieurs années.

3.1.7. Les cultures pratiquées

Cette variable montre les cultures pratiquées par les enquêtés, afin d'avoir une idée sur les denrées agricoles les plus produites dans la ville de Bunia et ses environs.

Tableau n° X : Répartition des enquêtés selon les cultures pratiquées

Produits

Enquêtés

Pourcentages

Haricot

60

100%

Maïs

60

100%

Manioc

60

100%

Patate douce

28

46.7%

Banane

4

6.7%

Légumes

56

93.3%

De ces résultats, il ressort que les cultures les plus pratiquées sont celles de haricot, de manioc et maïs dans 100% des cas.

3.1.8. Objectif de la production

Cette variable montre comment les agriculteurs de la ville de Bunia et ses environs orientent leurs productions agricoles.

Tableau n° XI : Répartition des enquêtés selon les objectifs de production

Objectif

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Vente

4

6.7

20

-16

256

12.8

Vente et consommation

44

73.3

20

24

576

28.8

Auto consommation

12

20

20

-8

64

3.2

Total

60

100

 
 
 

44.8

X2cal 44.8 X2 table 5.991 au seuil de 5% ddl = 2

Les calculs statistiques khi-deux montrent que la différence est très significative au seul de 1% en ce qui concerne les effectifs relatifs aux objectifs de production, soit 73%d'enquêtés orientent leurs productions dans la vente et la consommation, 20% ont pour objectif l'auto consommation et 7% pour la vente.

Ces résultats abordent dans le même sens que KATANABO (Op. Cit.), qui a aussi trouvé que l'objectif de production était la vente et la consommation dans 89% des cas.

Dans l'agriculture en Afrique subsaharienne plus d'une unité de production est l'agriculture ; et elle est essentiellement destinée à satisfaire les besoins de consommation familiale et le surplus est amené sur le marché (KABONGO, 2014).

3.1.9. Condition d'obtention de champs

Cette rubrique montre comment les agriculteurs obtiennent les superficiesdes champs destinées à la production agricole.

Tableau n° XII : Répartitions des enquêtés par rapport à l'obtention des champs cultivés

Condition

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Héritage

8

13.3

15

-7

49

3.27

Terrain gratuit

16

26.7

15

1

1

0.07

Location

4

6.7

15

-11

121

8.07

Propriétaire

32

53.3

15

17

289

19.27

Total

60

100

 
 
 

30.68

X2cal 30,68 X2table 11,34 au seuil de 1% ddl 3

Il ressort de l'analyse que la différence est très significative par rapport à l'obtention de champs cultivables, les propriétaires de champs représententla majorité, soit 53,3% des cas,et moins d'enquêtés pratiquent le fermage, soi 6,7% des cas.

Contrairement à KATANABO (Op. Cit.), qui a trouvé, quant à lui que la majorité des champs étaient hérités, soit 71% des cas.

3.1.10. Importance de la mécanisation chez les enquêtés

Cette variable est importante pour savoir si la population de la ville de Bunia a une connaissance de la mécanisation agricole et ses avantages concernant les coûts de production et la facilitation de facteur temps.

Tableau n° XIII : Répartition selon les opinions sur l'importance du tracteur agricole

Opinion

Fo

%

Ft

Fo-Ft

(Fo-Ft) 2

X2

Oui

58

97

30

28

784

26.13

Non

2

3

30

-28

784

26.13

Total

60

100

 
 
 

52.26

X2cal 52.26 X2 table 6,64 au seuil de 1% ddl = 1

Le test de khi-deux montre que la différence est très significative au seuil de 1%. Car dans 97% des cas, les enquêtés reconnaissent l'importance de la mécanisation agricole dans l'amélioration des leurs facteurs de production ; et 3% des cas ne reconnaissent pas l'importance de tracteur agricole.

Pour bien réaliser le projet de la mécanisation agricole en RCD, il faudra faire une plus grande vulgarisation, afin de convaincre les agriculteurs retissant quant aux services du tracteur agricole.

3.1.11. Opinions des enquêtés concernant l'accès aux services de tracteur.

Cette rubrique montre combien d'enquêté bénéficient de service du tracteur agricole à partir de l'année 2009 à 2014.

Tableau n° XIV : Répartition des enquêtés selon l'accès aux services de tracteur

Opinion

Effectif

Pourcentage

Oui

8

13

Non

52

87

Total

60

100

Il ressort de ces résultats que la plupart de nos enquêtés, soit 87% des cas n'ont pas encore bénéficié des services du tracteur agricole jusqu'aujourd'hui ; et seulement 13% des cas enquêtés ont déjà bénéficié des services du tracteur agricole. L'acquisition du tracteur et de ses services dépendent souvent des possibilités financières et les capacités de payement restent très délicates à définir.

Ces résultats corroborent ceux de KATANABO (Op. Cit.), qui a également trouvé que moins d'agriculteurs avaient accès aux services du tracteur agricole, soit 5% des cas.

3.1.12. Les cultures pratiquées par les enquêtés utilisateurs de tracteur

Cette variable montre les cultures pratiquées par les enquêtés, afin d'avoir une idée sur les cultures les plus concernées par les travaux agricoles dans la ville de Bunia et ses environs. Ainsi, nous présentons seulement les cas de ceux qui utilisent les services de tracteur.

Tableau XV: Répartition des enquêtés selon les cultures pratiquées

Produits

Enquêtés

Pourcentages

Haricot

8

100%

Maïs

8

100%

Manioc

8

100%

Patate douce

2

25%

Il ressort de ces résultats que 100% des enquêtés pratiquent les cultures de haricot, de maïs et de manioc ; par contre, 25% font la culture de banane.

Les agriculteurs de Bunia, font plus ses cultures sur de grandes superficies, suite à leurs grandes consommations dans le milieu.

3.1.13. Recommandation des enquêtés pour l'accès au tracteur agricole

Cette rubrique montre les opinions des enquêtées sur les recommandations qu'ils peuvent permettre d'avoir accès aux services de tracteur agricole dans la ville de Bunia.

Tableau n° XVI : Répartition des enquêtés selon leur recommandations

Opinions

Effectifs

Pourcentages

Vulgarisation

60

100%

Baisse de frais d'allocation

60

100%

Disponibilité des tracteurs en bon état

24

40%

Ces résultats indiquent que la majorité des enquêtés recommandent que la vulgarisation auprès des agriculteurs soit intensifiée, ainsi que la baisse des frais permettant l'accès aux services du tracteur, soit dans 100% des cas.

3.2. Calcul des indices des prix et des quantités

3.2.1. Présentation des données du marché central de Bunia

Cette variableprésente les différentes données statistiques relatives aux quantités et prix des denrées alimentaires, haricot, manioc, maïs et patate douce de 2009 à 2014 sur le marché central de Bunia.

Tableau n° XVII : Données statistiques du marché central de 2009 à 2014

Année

Haricot

Manioc

Maïs

Patate douce

 

Quantité

Prix

Quantité

Prix

Quantité

Prix

Quantité

Prix

2009

112797000

562.5

7482600

128.3

123812000

361.8

19971200

192.4

2010

108654000

779.2

8530300

208.4

141348000

373

20068900

235.7

2011

125424000

1222.5

9617900

307.6

123571000

613.2

29659400

298.8

2012

127088000

1141.7

10688700

387.5

136893000

845.3

29986500

383.1

2013

153162000

1716.3

16763100

474.4

149215500

720.9

31741900

417.8

2014

177103000

1567.4

20801000

466.1

178935500

832.2

36131200

486.2

Source : Bureau de l'agronome de la ville de Bunia

Ce tableau a indiqué les moyennes des quantités en kilogramme (Kg) et des prix en franc congolais (FC) sur le marché central de Bunia annuellement, tout en considérant que la dévaluation du Franc Congolais par rapport au dollar américain a été quasiment négligeable durant la décennie passée.

3.2.2. Calcul des indicesdes prix et des quantités

3.2.2.1. Indices élémentaires en chaine

Cette rubrique indique les résultats des calculs des indices simples élémentaires des prix et des quantités, de 2009-2014, tout en considérant l'année 2009 que l'année de base. Et les calculs y afférant sont en annexe.

Tableau n°XVIII : Résultat du calcul des accroissements sur base des indices

Année

Haricot

Manioc

Maïs

Patate douce

 

Quantité

Prix

Quantité

Prix

Quantité

Prix

Quantité

Prix

2009

100

100

100

100

100

100

100

100

2010

0.96%

1.56%

1.14%

1.62%

1.14

1.03%

1.00%

1.22%

2011

1.15%

0.93%

1.13%

1.47%

0.9

1.64%

1.48%

1.27%

2012

1.01%

1.5%

1.11%

1.25%

1.1

1.37%

1.01%

1.28%

2013

1.2%

0.9%

1.57%

1.22%

1.09

0.85%

1.06%

1.09%

2014

1.15%

1.38%

1.79

0.8%

1.2

1.15%

1.13%

1.16%

Il ressort de ces résultats que ça soit les prix ou les quantités de produits agricoles sousétude, il n'y a pas eu une augmentation substantielle par rapport à 2009 qui est considérée comme année de base.

3.2.2.2. Calcul des indicescomposés et pondérés

Dans ce tableau, il est indiqué les accroissements calculés sur base des indices composés et pondérés obtenus des données statistiques, afin de connaitre l'évolution du coût de vie et du volume de transaction des produits sous étude. Ainsi, l'indice de PAASHE est utilisé dans ce contexte.

Tableau n°XIX : Accroissements calculés sur base des indices composés et pondérés

Année

Indice

Accroissement

 

Quantité

Prix

Quantité

Prix

2009

-

-

-

-

2010

105.5%

152.68%.

5.5%

52.68%.

2011

103.47%

152.98%

3.47%

52.98%

2012

105.68%

113.01%

5.68%

13.01%

2013

115.17%

120.73%

15.17%

20.73%

2014

117.69%

100.67%

17.69 %

0.67%.

De ces résultats, il ressort que le coût de vie a augmenté de 52,68% en 2010 par rapport à 2009, de 52.98% en 2011 par rapport à 2009, de 13.01% en 2012 par rapport à 2009, de 20.73% 2013 par rapport à 2009 et de 0.67%en 2014 par rapport à 2009.

Cependant, quant au volume de transaction, il a augmenté de 5,5% en 2010 par rapport à 2009, de 3,47% en 2011 par rapport à 2009, de 5.68% en 2012par rapport à 2009, de 15.17% en 2013 par rapport à 2009 et de 17.69 en 2014 par rapport à 2009.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Ce travail avait pour objectif de vérifier l'incidence de la mécanisation agricole sur les prix et le volume de transaction de certains produits agricoles, que sont notamment : le haricot, le maïs, le manioc et la patate douce. Cela, depuis 2009, l'année où les tracteurs agricoles ont été octroyés, jusqu'en 2014, dans la ville de Bunia. Car, la production est censée augmenter et les prix baisser sur le marché, si on s'en tient à l'impulsion des machines agricoles.

La problématique soulevée dans cette recherche est la suivante :

Ø La mécanisation agricole a-t-elle contribué à l'augmentation du volume de transaction des produits sous étude, et la baisse de prix des denrées alimentaires d'origine agricole dans la ville de Bunia, depuis l'acquisition des tracteurs agricoles en 2009 jusqu'en 2014 ?

Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et ses environs ont-ils accès à la mécanisation agricole,afin d'améliorer leur facteur travail et par conséquent, l'amélioration de leurs revenus?

En réponse aux questions posées, la présente des hypothèses ci-après ont été formulées:

Ø La mécanisation agricole n'aurait pas contribué à la baisse de prix de denrées alimentaires sur le marché, ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des produits agricoles sous étudedans la ville de Bunia.

Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et ses environs n'auraient pas accès aux services de la mécanisation agricole, et continuent à utiliser les outils rudimentaires dans la production agricole, par conséquent, les revenus demeurent faibles.

Pour atteindre notre objectif et vérifier les hypothèses, les méthodes descriptives, analytiques, comparatives et statistiques, appuyées par les techniques documentaires et d'interview sur base d'un questionnaire ont été utilisées.

Après analyse des résultats, les deux hypothèses ont été vérifiées et confirmées, car la mécanisation agricole n'a pas contribué à la baisse de prix de denrées alimentaires sur le marché, ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des produits agricoles. Et l'analyse a indiqué une augmentation du coût de vie pendant toutes les années sous étude par rapport à 2009, considérée comme année de base. Quant au volume de transaction, l'augmentation a été minimale, considérant la production obtenue sur base de la mécanisation. Cependant, quant à l'accès aux services du tracteur, 87% des cas enquêtés n'ont pas encore bénéficié des services du tracteur agricole jusqu'aujourd'hui, et seulement 13% des cas enquêtés ont déjà bénéficié des services du tracteur agricole.

Ainsi nous suggérons :

Ø Au gouvernement, de pouvoir doter plus des tracteurs agricoles, d'intensifier la vulgarisation sur toute étendue national, de disponibilité les pièces de rechange, de finance et de subventionner le secteur agricole ;

Ø Au SENAMA, ONG, sociétés et autres bénéficiaires des tracteurs, d'utiliser ces tracteurs d'une manière rationnelle et de disponibilité aussi aux agriculteurs qui en demande ;

Ø En d'autre chercheurs de continuer la recherche sur ce sujet.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

- (DAGALIER, Y. (1997) :Encyclopédiedu haricot, France, 3eme Edition, 438p 

- BALLUT, D. (2004) : Les machines agricoles,France, Edition 22745.

- BORDET P. (1994) : Agriculture et Développement rural, France, Edition, 380p.

- BREMOND, J. et GELENDAN, A., Dictionnaire économique et social, 2ème éd., HATIER, Paris, 1981, P. 372.

- DELLERE et SYMOENS (1990) : Intensification agricole et environnement en milieu tropicale journée d'étude, Bruxelles 203p ;

- DUFUMIER, M.(2004) : Agriculture et paysannerie du tiers monde, Edition terre et vie, Bruxelles 437p ;

- DUHAMEL, G. (2007) : la mécanisation agricole,Edition, France. 12p ;

- JEAN DE SEL, (2012) : économie de l'agriculture, 432p ;

- JONES, P. (1992) : Cultures tropicales, France, 3eme Edition, 742p 

- OBEDI, P. W.(2009) : Aperçu panoramique de Bunia, ,.

- REBOUL, J.(1985) : travaux d'expérimentation en Polynésiefrançaise,France, 3eme Edition, 196p

- SPRAGUE, G.(1988) : encyclopédie du maïs, 3eme Edition, France 986p ;

2. MEMOIRES, TFC,REVUES ET AUTRES RAPPORTS

- ANONYME(2011) : Formation des tractoristes de District de l'Ituri, Kisangani, 56p

- ANONYME (2014) :Rapport annuel du marché central de Bunia, inédit, Ville de Bunia.

- ANONYME (2012) : Code agricole de la RDC, 57p

- ANONYME (2014) :Inspection Provincial de l'agriculture Pêche et Elevage, Rapport annuel exercice, 70p ;

- KATANABO, L. (2013) : Impact de la mécanisation sur l'agriculture dans le territoire d'Irumu de 2010 - 2012. TFC inédit UNIBU Bunia.

- LEMBENE U.(2014), Impact de la mécanisation agricole sur les prix et les quantités des produits vivriers dans la cité de Bunia : haricot et manioc, de 2009 à 2012 », TFC, Inédit, FSEG, UNIBU.

- MASOSWA K. (2015) : Analyse de rentabilité, commerce de banane plantain dans la ville de Bunia, Mémoire inédit UNIBU

- TUDJA D. (2011) : Problématique de la mécanisation des cultures vivrières en chefferie de BaboaBokoe de 2009 à 2011, Mémoire inédit UNIBU.

3. NOTES DE COURS

- ALITUM, U. (2011-2012) : Agriculture générale, cours inédit, Facultés de Sciences Agronomiques, UNIBU.

- ALITUMA, U (2011-2012) : Animation et vulgarisation Agricole, cours inédit Facultés de sciences agronomiques, Cours inédit, UNIBU.

- KABONGO K.(2011-2012) :Sociologie rurale, cours inédit Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.

- KABONGO, K. (2012-2013) :Théorie de production agricole, cours inédit faculté de sciences agronomiques, UNIBU.

- KIAMBI,  J.(2013-2014) : Microéconomies,inédit, Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.

- KWONKE A. (2013-2014) : Initiation à la recherche scientifique, Cours inédit, UNIBU.

- MONDE (2011-2012) : Moteur et machine agricole, cours inédit Facultés des sciences Agronomiques, UNIBU, Bunia.

- MUANASAKA, K. (2013-2014) : Méthodologie à la recherche scientifique, Cours inédit, Ir1 Economie agricole, Université de Bunia.

- MUANASAKA, K. (2014-2015) :Question spéciale de gestion de production agricole, Cours inédit, Ir2 Economie agricole Université de Bunia.

- OKUNGO, A.(2012-2013) :Pyrotechnie générale,inédit, Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.

- OTEMIKONGO, Y.(2011-2012) :Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, Facultés de Droit, UNIBU.

- RUHIGWA, B.(2012-2013)Statistique et biométrie, cours inédit, Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.

- RUHIGWA, B. (2012-2013) : Initiation à la recherche scientifique, cours inédit, Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.

4. SITE WEB

- http://www.wikipedia.org//les produits agricoles, consulté le 20/05/2015.

- Http://fr. wikipedia.org.//Bunia. Consulté le 20/05/2015.

TABLE DES MATIERES

Dédicace.................................................................................................................................................................i

Remerciement......................................................................................................................................................ii

Sigles et abréviation............................................................................................................................................iii

Liste des tableaux................................................................................................................................................iv

Résumé .................................................................................................................................................................v

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

1. Etat de la question 1

2. Problématique 2

3. Hypothèse 4

4. Objectif du travail 5

5. Choix et intérêt du sujet 5

6. Délimitation du travail 6

7. Subdivision du travail 6

Chapitre premier : GENERALITES 7

1.1. Mécanisation agricole 7

1.1.1. Des écarts de productivité entre l'agriculture manuelle et celle mécanisée 8

1.1.2. Origine du fossé croissant entre les agriculteurs 8

1.1.3. Les animaux de trait 9

1.1.4. Les problèmes d'utilisation de la traction animale 9

1.1.5.. Les contraintes 9

1.1.5. Le matériel 10

1.2. La motorisation 10

1.2.1. Ses principaux usages 10

I.2.2. Les critères de choix d'un équipement motorisé 12

1.3. Machinismes agricoles 16

1.3.1. Tracteur agricole 16

I.3.2. Evolution historique de la mécanisation Agricole 16

I.3.3. La charrue 17

1.4. Prix 17

1.4.1. Typologie des prix 18

1.4.2. Constitution des prix 18

I.4.3. Evolution des prix 19

1.4.4. Détermination des prix en fonction de l'offre et la demande 19

1.5. Agriculture 20

1.5.1. Importance de l'agriculture 20

1.5.2. Caractéristiques générales de l'agriculture 21

1.6.. Les denrées alimentaires concernées par l'étude 22

1.6.1. Maïs (zeamays) 22

I.6.2. la patate douce 23

I.6.3. Le haricot commun (Phaseolus vulgaris) 25

I.6.4. le manioc 27

Chapitre deuxième : MILIEU ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL 29

2.1. Milieu d'étude 29

2.1.1. Situation géographique 29

2.1.2. Historique de la ville de Bunia 29

2.1.3. Le climat 29

2.1.4. Le sol 30

2.1.5. Activités économiques 30

2.1.6. Ressources agricoles 30

2.1.7. Population de la ville de Bunia de 2009 à 2014 31

2.1.8. Situation de la mécanisation agricole de Bunia et ses environs 31

2.2. Méthodologie 34

2.2.1. Population d'étude 35

2.2.2. Echantillon d'étude 35

2.2.3. Spécification des variables 35

2.2.4. Méthodes et techniques 36

Chapitre Troisième : PRESENTATION, ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS 39

3.1. Présentation des données des enquêtes dans les ménages des agriculteurs 39

3.1.1. Sexe des enquêtés 39

3.1.2. Niveau d'étude des enquêtés 40

3.1.3. Statut marital 40

3.1.4. Actifs agricoles 41

3.1.5. Principale activité des enquêtés 42

3.1.6. Durée dans l'activité agricole des enquêtés 43

3.1.7. Les cultures pratiquées 44

3.1.8. Objectif de la production 44

3.1.9. Condition d'obtention de champs 45

3.1.10. Importance de la mécanisation chez les enquêtés 45

3.1.11. Opinions des enquêtés concernant l'accès aux services de tracteur. 46

3.1.12. Les cultures pratiquées par les enquêtés utilisateurs de tracteur 47

3.1.13. Recommandation des enquêtés pour l'accès au tracteur agricole 47

3.2. Calcul des indices des prix et des quantités 47

3.2.1. Présentation des données du marché central de Bunia 48

3.2.2. Calcul des indices des prix et des quantités 48

3.2.2.2. Calcul des indices composés et pondérés 49

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 51

BIBLIOGRAPHIE 53






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore