INTRODUCTION
1. Etat de la
question
L'état de la question permet d'évoquer la
littérature empirique qui a été menée dans ce
domaine. En effet, pour faire une investigation scientifique, il est
impératif à l'investigateur de savoir la théorie du
moment, de connaitre ce qui se fait actuellement dans ce domaine (MUANASAKA,
2014).
En effet, pour la réalisation de ce travail, nous avons
survolé certains travaux scientifiques et les recherchesmenées
dans ce domaine, ou dans les domaines semblables. Car, des telles recherches
permettent d'avoir un aperçugénéral sur les solutions que
les autres chercheurs ont proposées dans le domaine, ainsi que les
difficultésrencontrées lors de cet exercice. Nous citons quelques
travaux précédents des auteurs ci-après:
Ø TUDJA : (2011) a traité de la
« Problématiquede la mécanisationen chefferie des
BABOA-BOKOE, cas de SENAMA ».Son étude était
orientée vers la gestion de la mécanisation agricole en chefferie
des Baboa-Bokoe. Cette recherche a abouti aux résultats selon lesquels,
les agriculteurs en chefferie des Baboa-bokoe n'ont pas un accès facile
au tracteur, suite à un coût de location élevé,et
nécessitant des revenusconsistants.Ila souligné que le nombre de
ceux qui ont déjà utilisé les tracteurs est très
minime, ou moindre et les superficies labourées,hersées et
semées sont négligeables par rapport à la croissance
démographique ou, au nombre de la population de la chefferie de
Baboa-bakoe.
Ø LEMBENE :(2014) a mené ses études
sur l'« Impact de la mécanisation agricole sur les produits
vivriers dans la Cité de Bunia : cas de haricot et de manioc, de
2009 à 2012 ». Cette recherche s'étaitproposée
de vérifier si la mécanisation agricole avait un impact sur les
quantités et les prix des produits vivriers, le haricot et le manioc
vendus sur le marché central de Bunia. Car, cette production
était censée augmenter d'une façon exponentielle sur les
marchés, et les prix en baisse, étant donné que lorsque
l'offre augmente, alors que la demande reste la même, les prix baissent.
L'auteur indique que l'hypothèse est confirmée pour les prix
de haricot et manioc, car, ses prix ont connu un accroissement du 38,52% durant
l'année 2010 ; de 117,78% en 2011 et 102.97% en 2012, par rapport
à 2009. Quant au produit vivrier, manioc, la croissance a
été respectivement durant les années 2010, 2011 et 2012 de
l'ordre de 62.35% ; 139.67% et 163%.
Ø KATANABO : (2012) a traité de
l'«Impact de la mécanisation agricole sur l'agriculture dans le
territoire d'Irumu, de 2010-2012 ». Pour cette recherche, le but
était de déterminer l'influence des tracteurs octroyés par
le gouvernement central sur la production agricole en chefferie de Baboa-bokoe.
L'auteur avait abouti aux résultats selon lesquels, plupart des
enquêtés, soit 93% d'effectifs travaillaient manuellement et
seulement 7% avaient déjà recouru aux services
mécanisés. Et aussi, d'après toujours les
résultats, la production obtenue avant l'acquisition des tracteurs
était supérieure à celle obtenue après
l'acquisition des tracteurs.
Cependant, la particularité de notre recherche
réside dans le fait qu'elle vérifie si la mécanisation
agricole a une incidencesur les quantités et les prix des denrées
alimentaires, que sont notamment : le haricot, le maïs, le manioc et
la patate douce. Et cela, sur le marché centrale, depuis 2009,
l'année d'octroi des tracteurs agricoles, jusqu'à 2014.
2.
Problématique
La mécanisation a joué un grand rôle dans
l'évolution des agricultures du monde.Pour l'Afrique subsaharienne,
elles se caractérisent en effet au sein de la famille par une
mobilisation très forte du travail manuel, par une progression lente de
l'utilisation des animaux de trait, et par un très faible recours
à la motorisation. La mécanisation agricole a été
une révolution agricole importante pour les agriculteurs des pays
développés.En Afrique subsaharienne,
l'énergienécessaireà la production agricole est fournie
par les hommes (65%), les animaux (25%) et les moteurs (10%). L'agriculture
familiale, plus de 75% desexploitations agricoles procurent l'essentiel des
revenus des populations rurales. Cependant, elle a un accès restreint
à la motorisation agricole(BALLUT, 2004 :21).
Dans les pays du tiers monde en général,
l'accroissement de la production agricole semble totalement tributaire de
l'augmentation de superficiesemblavées. Accroitre la superficie
cultivablesignifie,disposer des quantitésénergétiques
suffisantes pour la mise en oeuvre de
différentesopérationscultivables.
L'énergie humaine est de plus en plus utilisée
pour la production agricole dans plusieurs pays subsahariens. Mais, cette
énergie semble limitée à l'accroissement
dessuperficiescultivables, et par ricochet, à l'augmentation de la
production agricole, et favorise la variation de prix sur le marché
(MONDE, 2013).
Le développement de la mécanisation est une
composante du développement agricole, indissociable d'une dynamique de
croissance économique de monétarisation et accroissement des
échanges des ménages agricoles (BORDET, 2009 : 38)
Cependant, l'investissement productif dans l'agriculture
dépend de la bonne santé des filières agricoles nationales
et de leur compétitivité sur les marchés mondiaux. Plus la
demande locale des produits agricoles (demande formulée par les
commerçants locaux et les exportateurs, les transformateurs locaux ou
les consommateurs finaux) est importante et diversifiée, meilleures sont
les chances des agriculteurs de tirer un bon revenu de leurs productions. Donc,
cela fait appel à la mécanisation solvable.
Pour résoudre le problème de la famine et de
l'emploi de la population Congolaise, la croissance agricole s'avère
indispensable par une augmentation des superficies et de la quantité
produite, qui peut résulter d'une extension des superficies ou d'une
amélioration de la production agricole (OKUNGO, 2012).
En effet, sur le marché, le prix des biens
reflète l'équilibre entre l'offre et la demande.
L'équilibre tend à se fixer autour de la valeur de travail
incorporé. L'évolution des prix n'est pas l'inflation qui ne
mesure le prix que de la monnaie, alors que l'évolution des prix en
général, dépend du fonctionnement de l'économie,
qui modifie le prix relatif de biens. Cependant, la mesure du prix de la
monnaie ne peut être faite qu'indirectement par une mesure du prix d'un
panier représentatif de biens. Si les prix de ce panier augmentent,
c'est la Valeur relative de la monnaie qui diminue (JEAN DE SEL, 2012 :
43).
Ainsi, la mécanisation agricole peut concourir à
la stabilisation des prix en équilibrant l'offre et la demande, et en
améliorant les conditions d'emploi dans le secteur agricole, car les
actifs agricoles sont souvent sous-employés en Afrique Subsaharienne.
La République Démocratique du Congo dispose de
80 millions d'hectares de terres arables, dont à peine 10% sont mises en
valeur. Deuxième pays de la planète en terme des terres arables
utilisables disponibles après le Brésil, grâce à la
diversité des climats et à la densité du réseau
hydrographique. La RDC, complètement aménagée, serait
capable de nourrir près de deux milliards de personnes, ce qui constitue
un atout maître dans le contexte de la crise alimentaire mondiale qui se
profite déjà dans la durée (ANONYME, 2009 :6).
A cet effet, l'administration publique congolaise, par le
billet du ministère de l'agriculture,avaitdoté les agriculteurs
de l'Ituri de 78 tracteurs repartis sur les 5 territoires qui composent la
province de l'Ituri. La quelle répartition devrait soulager la
population,quantà ce qui concerne l'amélioration du facteur
travail et l'augmentation de l'offre des produits agricolessur les
différents marchés.
La ville de Bunia et ses environs ont été
dotés de 25 tracteurs, ayant comme bénéficiairesles
commerçants, la population de la classe moyenne et certaines structures
de la société civile, les associations.
Partant de cette réalité, nous avons
orienté notre recherche sur la mécanisationet son incidence
sur les prix de certaines denrées alimentaires, d'origine agricole, dans
la ville de Bunia. Car, l'utilisation de ces tracteurs s'effectue dans les
environs immédiats de Bunia, et les conséquences relatives
à la modification de l'offre des produits agricoles devraient se faire
sentir sur le marché de consommation, qui est celui de la ville de
Bunia.
En effet, la ville de Bunia est constituée de plus de
60% de la population à faibles revenus, et possède l'agriculture
comme emploi principal. Cette population affecte plus de 80% de son revenu dans
les dépenses alimentaires (KABONGO, 2014). Et l'augmentation de la
production agricole pourrait améliorer les revenus des agriculteurs et
stabiliser les prix sur les marchés de consommation. Car, si nous
considérons la superficie emblavée par un actif agricole par
jour, comparativement à celle que peut emblaver une machine agricole, la
production agricole devrait augmenter d'une façon exponentielle.
Faisant suite à cette problématique, cette
recherche soulève les questions suivantes :
Ø La mécanisation agricole a-t-elle
contribué àl'augmentation du volume de transaction des produits
sous étude, et la baisse de prix des denrées alimentaires
d'origine agricole dans la ville de Bunia, depuis l'acquisition des tracteurs
agricoles en 2009 jusqu'en 2014 ?
Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et
ses environs ont-ils accès à lamécanisationagricole,afin
d'améliorer leur facteur travail et par conséquent,
l'amélioration de leurs revenus?
3.
Hypothèse
L'hypothèse de recherche est une solution provisoire
qu'on avance, trèsexplicitée dans les indications quelle donne au
chercheur par la conduite de la recherche, qui doit êtreconfirmée
ou infirmée (MUANASAKA, 2014).
En réponse aux questions posées dans la
problématique, la présenteétude s'articule autour des
hypothèsesci-après :
Ø La mécanisation agricole n'aurait pas
contribuéà la baisse de prix de denrées alimentaires sur
le marché, ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des
produits agricoles sous étudedans la ville de Bunia.
Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et
ses environs n'auraient pas accès aux services de la mécanisation
agricole, et continuent à utiliser les outils rudimentaires dans la
production agricole, par conséquent, les revenus demeurent faibles.
4. Objectif du
travail
4.1. Objectif général
Le principal objectif de cette recherche est de
vérifierl'incidencedela mécanisation agricole sur les prix et le
volume de transaction de certains produits agricoles, que sont notamment :
le haricot, le maïs, le manioc et la patate douce. Cela, depuis 2009,
l'annéeoù les tracteurs agricoles ont été
octroyés, jusqu'en 2014, dans la ville de Bunia.Car, la production est
censée augmenter et les prix baisser sur le marché, si on s'en
tientà l'impulsion des machines agricoles.
4.2. Objectifs spécifiques
En entreprenant ce travail, nous visons un double objectif,
à savoir :
ü Une analyse des données en provenance d'une
enquête auprès des ménages agricoles dans la ville de Bunia
sera effectuée, en vue de vérifier le niveau d'incidence de la
mécanisation agricole sur le facteur travail en ville de Bunia ;
ü Le calcul des prix et de quantités des produits
agricoles sous étude sera effectué pour déterminer
l'évolution du coût de vie et du volume de transaction.
5. Choix et
intérêt du sujet
Dans tout travail scientifique, le choix et
l'intérêt du sujet relèvent en grande partie des
motivations profondes, qui poussent les chercheurs sur un
problèmeprécis, et la tentative de solution qui constitue une des
principales ambitions de ce dernier, en présentant le mobile qui anime
ou qui suscrite sa curiosité scientifique sur un aspect de la vie
(RUHIGWA, 2013).
L'agriculture constitue la
priorité,étantdonné que c'est d'elle que l'homme a la
facilité d'accomplir toute autre tâche, suite à
l'énergie fournie par les denrées alimentaires.Ainsi, nous avons
opté pour ce sujet, car la survie de la population de Bunia et ses
environs en dépendent.Par le fait que la frange de la population
employée dans le secteur agricole est importante à Bunia, soit
plus de 60% de la population active. La mécanisation agricole peut
être une solution, quant au facteur travail, une amélioration des
revenus des agriculteurs de Bunia, et une stabilisation des prix des produits
agricoles sur les marchés de consommation.
Le présent travail présente un
intérêt, tant sur le plan pratique que sur le plan scientifique.
Sur le plan pratique, l'intérêt estde montrer à la
population de Bunia,en particulier, et de la République
Démocratique du Congo en général, l'incidence de la
mécanisation agricole sur l'offre des denrées alimentaires, et sa
contribution sur les prix de ces denrées, depuis l'acquisition des
tracteurs agricoles.
Sur le plan scientifique, la disponibilité des
données relatives à la mécanisation et son incidence sur
les prix des denrées alimentaires à Bunia, pourra constituer une
banque des données pour les futurs chercheurs.
6. Délimitation du
travail
Notre sujet a connu une délimitation dans le temps et
dans l'espace.
Ø Dans l'espace, nos investigationssont
effectuées dans la villede Bunia, sur le marché central et
auprès des ménages agricoles de la ville Bunia.
Ø Dans le temps, cette recherche s'étant de 2009
à 2014, pour ce qui concerne les prix et les quantités, et
l'enquête auprès des ménages a été
effectuée en 2015.
7. Subdivision du
travail
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail se
subdivise en trois chapitres : le premier traite des
généralités, le deuxième montre le milieu
d'étude et la méthodologie et, le troisième aborde
l'analyse des résultats.
Chapitre premier : GENERALITES
1.1. Mécanisation
agricole
La mécanisation d'une activité c'est
l'introduction de l'utilisation de machines à toutes les phases de cette
activité. La non mécanisation est donc l'exécution d'une
activité sans aucune machine (MONDE, 2012).
La mécanisation agricole est une solution qui peut
faire en sorte que les petits producteurs agricoles, qui du reste, constituent
la plus grande majorité de la population de l'Afrique Subsaharienne
améliorent le facteur travail ainsi que la production.
Avec l'arrivée de la crise alimentaire, les initiatives
pour mécaniser les opérations culturales, améliorer la
productivité du travail et augmenter la production ont fleuri dans tous
les pays d'Afrique subsaharienne. Il semble que le tracteur soit devenu l'outil
indispensable pour réussir le passage d'une « agriculture
africaine de subsistance, incapable de nourrir le continent »,
à une agriculture « moderne, commerciale, d'entreprise et
productive » (KABONGO, 2014).
La traction animale ou la culture attelée est une
méthode de mécanisation de l'agriculture qui est également
pratiquée par les agriculteurs. Ce modèle de mécanisation
était à la mode dans les années 1970-1980. Les projets de
développement et autres sociétés ont pu développer
des programmes importants d'accès aux équipements, qui ont permis
une augmentation significative des taux d'équipement dans certaines
régions. Aujourd'hui, la traction animale semble oubliée des
nouveaux programmes et des facilités d'investissement.
L'augmentation de la production agricole ne peut se faire
indéfiniment par extension des surfaces cultivées.
L'intensification de l'agriculture est une nécessité pour faire
face à l'accroissement démographique global, ainsi qu'à la
croissance encore plus forte de la population urbaine dans de nombreux pays.
Elle peut se faire par le développement de la motorisation, en irriguant
d'avantage, par l'emploi d'engrais minéraux, etc.
L'Afrique utilise en moyenne seulement 20 kg d'engrais
à l'hectare par an, contre une moyenne mondiale de 96 kg et elle
n'irrigue que 6 % de ses terres cultivables contre 17 % dans l'ensemble du
monde. Toute augmentation significative de ces taux d'intrants,
conjuguée à une intensification de la mécanisation, aura
un impact colossal sur la facture énergétique et sur les
pratiques agricoles (KABONGO, Op. Cit).
1.1.1. Des écarts de productivité entre
l'agriculture manuelle et celle mécanisée
La révolution agricole et la révolution verte
ont permis à un certain nombre d'agriculteurs d'accroître de
façon considérable la productivité de leur travail. Mais,
tous n'ont pas eu accès à ces progrès techniques, et
aujourd'hui, la pauvreté et les insuffisances alimentaires sont le lot
quotidien de la majorité de la paysannerie mondiale. La population
agricole active du monde, estimée à environ 43%, ne dispose en
tout et pour tout que de 250 millions d'animaux de travail, soit environ 20% du
nombre des actifs agricoles, et de 28 millions de tracteurs, soit 2% d'entre
eux. La très grande majorité des agriculteurs du monde continue
donc de travailler à la main, en particulier en Afrique subsaharienne
(KABONGO, Op Cit).
1.1.2. Origine du fossé
croissant entre les agriculteurs
Au milieu du XIXè siècle, la plupart
des paysans du monde pratiquaient une agriculture strictement manuelle (houe,
bêche, hache, machette, etc.), avec une productivité du travail ne
dépassant pas une tonne d'équivalent-céréales par
actif. À la même époque, les systèmes de culture
attelée lourde sans jachère en Europe, ainsi que les
systèmes hydro rizicoles de culture attelée de certains deltas
d'Asie, permettaient d'obtenir une productivité brute de l'ordre de 5
tonnes par actif. Les agricultures du monde s'inscrivaient donc dans un
écart de productivité de l'ordre de 1 à 5 tonnes.
Dès la fin du XIXè siècle,
l'industrie commença à produire de nouveaux matériels
mécaniques à traction animale, qui furent adoptés par les
fermes bien dimensionnées dans les colonies agricoles d'origine
européenne et, plus lentement, en Europe. Les exploitations les mieux
équipées atteignirent ainsi une productivité brute du
travail de quelque 10 tonnes par actif agricole.
Au XXèsiècle, la révolution
agricole contemporaine stricto sensu (motorisation, grande mécanisation,
sélection, chimisation, spécialisation) a triomphé dans
les pays développés, et dans quelques secteurs limités des
pays en développement. En quelques décennies, on est ainsi
passé à des superficies pouvant aller jusqu'à 200 hectares
par actif en grande culture céréalière, et des rendements
pouvant atteindre plus de 10 tonnes par hectare. En conséquence, la
productivité brute du travail peut aujourd'hui, dans les régions
les plus favorisées, atteindre 2000 tonnes par actifagricole.
Mais, la situation de l'agriculture mondiale est violemment
contrastée : seuls quelques millions d'agriculteurs ont
été touchés par cette révolution agricole. Parmi
les agriculteurs non motorisés, deux tiers environ ont été
touchés par la révolution verte, dans les régions
favorables des pays en développement, et produisent entre 5 et 10 tonnes
de grains par actif agricole, selon qu'ils bénéficient ou non de
la traction animale.
L'écart de productivité du travail entre
l'agriculture manuelle non chimisée et l'agriculture la plus lourdement
motorisée et chimisée du monde est aujourd'hui de l'ordre de 1
à 2 000 en productivité brute. Dans ce contexte où
l'Afrique subsaharienne n'a bénéficié ni de la
révolution agricole contemporaine, ni de la révolution verte et
dont l'agriculture reste principalement manuelle. Il reste à
s'interroger sur les voies possibles pour combiner au mieux les divers
progrès agricoles possibles (KABONGO, Op. Cit.).
1.1.3. Les animaux de trait
Les bovins, les chevaux, les ânes et les hybrides, et
les dromadaires sont les principales espèces utilisées pour leur
énergie dans les agricultures tropicales. L'espèce animale de
trait ou de bât retenue en priorité est celle qui est disponible
sur place, bien connue des utilisateurs potentiels, rustique (robuste et
résistant aux variations climatiques et aux maladies) et adaptée
à la pathologie de la zone, ou celle qui présente les meilleures
possibilités d'adaptation s'il est nécessaire de l'y introduire
(KABONGO, Op. Cit.).
1.1.4. Les problèmes
d'utilisation de la traction animale
Choisir un animal est un acte important qui doit être
mûrement réfléchi. Mais il est clair que la décision
est souvent guidée par des facteurs externes que l'utilisateur ne
maîtrise pas : disponibilités locales, contraintes sanitaires,
moyens financiers ou contexte socioculturel. Une fois effectués les
choix de l'espèce, de la race et du sexe, il faut créer les
conditions d'une bonne utilisation des animaux : logement, alimentation, suivi
sanitaire et carrière des animaux. Les éléments
présentés ici sont complémentaires de ceux figurant dans
la partie consacrée aux principales espèces animales.
1.1.5.. Les contraintes
L'organisation de l'affouragement doit tenir compte de
contraintes parfois contradictoires, liées à la
disponibilité en main d'oeuvre de l'exploitation ou à la gestion
de l'animal. Il faut :
Ø limiter les déplacements de l'animal (parcage,
attache) pour éviter les dégâts aux cultures et avoir
l'animal à disposition en temps voulu ;
Ø limiter la charge de travail liée à
l'affouragement, en laissant l'animal rechercher lui-même sa ration;
Ø assurer une alimentation et un abreuvement
adéquat, notamment au moment de la mise en condition avant et pendant
les périodes de travail.
La culture attelée et l'utilisation de l'énergie
animale pour diverses autres tâches d'intérêt agricole
représentent une forme d'intégration des animaux dans
l'organisation de la production agricole. Elle s'accompagne fréquemment
de l'utilisation des sous-produits, voire des produits agricoles comme
ressources fourragères, de l'utilisation du fumier pour la fertilisation
et parfois, de l'introduction des cultures fourragères qui contribuent
au maintien de la fertilité des sols.
1.1.6.Le matériel
La disponibilité locale d'équipements et de
pièces détachées est indispensable au développement
de la mécanisation agricole en traction animale. Dans de nombreux pays,
la fabrication industrielle d'équipements agricoles a été
confrontée à de sérieuses difficultés. Cependant,
les usines restent encore des partenaires privilégiés pour des
commandes importantes, pour des négociations à l'importation et
pour des travaux délicats d'usinage ou de traitement des
métaux.
La fabrication artisanale par les forgerons est en plein essor
malgré ses contraintes. La matière première est souvent
constituée de ferrailles de récupération et, de ce fait,
la qualité est inférieure à celle des produits
importés. Les forgerons, en s'associant, peuvent acheter des
matières premières de qualité et fabriquer des
matériels en séries relativement importantes. L'avenir de la
mécanisation en traction animale dépend fortement des
réseaux de forgerons, qui diffusent les matériels et assurent
leur maintenance. Ils peuvent être appuyés notamment grâce
à une politique de crédit à l'équipement (KABONGO,
Op Cit).
1.2. La motorisation
1.2.1. Ses principaux usages
La motorisation agricole englobe tout ce qui concerne l'emploi
des moteurs pour effectuer les travaux agricoles :
ü Les tracteurs avec leurs équipements et les
automoteurs ;
ü les motoculteurs et autres engins
spécialisés ;
ü les moteurs pour entraîner les machines
utilisées à poste fixe ou portées à dos d'homme.
En 1997, plus de 80 % des 26 millions de tracteurs agricoles
sont utilisés en Amérique du Nord, en Europe et en Asie.
L'Afrique et l'Amérique du Sud n'en comptaient que 1,8 million, soit 6
%.
Les machines de récolte automotrices utilisées
en Afrique sont principalement des moissonneuses-batteuses, dont 90 % sont
utilisées en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Les motoculteurs sont
souvent moins utilisés dans les pays africains.
Par contre, l'emploi de moteurs sur des machines
utilisées à poste fixe ou portées à dos d'homme est
très développé. Leur utilisation est facilitée par
la diffusion de cellules autonomes, compactes et légères, faciles
à déplacer tant pour les travaux au champ (irrigation,
traitement) qu'en bordure de champ après la récolte (battage,
triage, vannage, broyage). Le nombre de moteurs ainsi utilisé est
nettement supérieur au nombre de tracteurs (BALLUT, 2004 : 21)
En agriculture, le concept de motorisation dépasse donc
le cadre strict de l'emploi destracteurs et autres machines automotrices pour
s'appliquer à tout ce qui touche à l'utilisation des moteurs
comme source d'énergie pour réaliser des travaux. En Afrique
subsaharienne, la motorisation concerne, à des degrés variables,
les travaux de défrichement et d'aménagement des terres, et les
transports.
La motorisation des travaux culturaux concerne principalement
le travail du sol. Les autres façons culturales sont
réalisées manuellement et en traction animale. La combinaison
d'opérations mécanisées et manuelles, ainsi que
l'utilisation à poste fixe de quelques matériels
spécifiques comme les batteuses à mil, les égreneuses
à maïs ou les décortiqueuses à riz est originale.
Pour les transformations post-récolte, les installations industrielles
traitent surtout les produits destinés à l'exportation. Les
unités artisanales ou semi-industrielles sont beaucoup plus
adaptées aux besoins des marchés locaux (MONDE, 2012).
I.2.2. Les critères de
choix d'un équipement motorisé
I.2.2.1. Les critères
généraux
À l'échelle d'un pays, la motorisation agricole
pose des problèmes qui dépassent largement le cadre du choix
technique et du coût des équipements. Il s'agit de choisir les
formules les plus appropriées pour atteindre des objectifs de
développement économique.
Il faut :
Ø Prendre en compte l'environnement dans lequel sera
utilisée cette motorisation,
Ø évaluer l'intérêt de son
introduction,
Ø étudier les conditions de sa mise en
oeuvre,
Ø proposer les niveaux de puissance et les
équipements les plus adaptés.
Plusieurs éléments déterminent le type de
mécanisation à adopter et son développement: la demande de
produits agricoles, l'offre et le coût de la main d'oeuvre, le volume et
le coût des capitaux disponibles et le coût d'exploitation des
machines. Il est fréquent que l'option retenue combine l'utilisation de
divers niveaux de mécanisation.
Comment, dans un contexte déterminé, choisir une
solution motorisée adaptée à l'environnement
économique et social, permettant de satisfaire les exigences de
productions, de superficies à mettre en culture, de calendriers
culturaux, des variétés cultivées et des conditions de
transformation post-récolte (BALLUT, Op Cit).
Globalement, les choix techniques s'articulent autour de deux
axes :
Ø Les niveaux de puissance ;
Ø Le type de motorisation.
La recherche d'économies d'échelle(diminution
des coûts unitaires de production liée à l'augmentation des
quantités produites et du volume des ventes) favorisait autrefois le
choix de gros matériels que seules les grandes exploitations pouvaient
acquérir. Actuellement, grâce aux innovations techniques et aux
possibilités de location, la motorisation peut aussi s'appliquer aux
petites exploitations, soit partiellement pour une opération culturale,
soit pour la majorité des opérations.
1.2.2.2. Les problèmes
d'utilisation
1. L'approvisionnement
Les possibilités d'approvisionnement en
équipements varient énormément suivant les pays. Rares
sont ceux disposant d'unités de fabrication industrielle. Quelques-uns
possèdent des unités de montage ou d'assemblage pour un nombre
restreint de matériels. Les pays africains sont donc fortement
dépendant des conditions d'approvisionnement en machines et en
pièces détachées : problèmes de devises, de
délais d'acheminement, de disparité des marques et des
modèles.
Le marché de l'occasion, issu du parc de réforme
des matériels des pays industrialisés, offre de nouvelles
perspectives. Mais les circuits ne sont pas encore très organisés
et ne permettent pas, le plus souvent, le contrôle de qualité.
2. Les infrastructures
Les infrastructures d'entretien et de réparation
s'organisent assez rapidement aux abords des grands centres urbains et
commerciaux, mais restent quasi inexistantes dans les zones rurales
éloignées. La maintenance est fortement pénalisée
par l'impossibilité de s'approvisionner rapidement en pièces
détachées d'usure courante qui sont importées à la
demande. Elle est rendue difficile par le manque d'infrastructures techniques
de qualité pour les réparations et les contrôles, et par la
rareté ou le manque de compétence des mécaniciens. Ces
derniers sont souvent contraints de procéder à du bricolage avec
du matériel de récupération (BALLUT, Op Cit).
3. Les moyens financiers
La motorisation coûte relativement cher à l'achat
et en fonctionnement. Le recours aux emprunts est fréquent. Des mesures
d'accompagnement en matière de fiscalité et de crédit
favorisent l'introduction des équipements. Dans certaines situations,
les producteurs sont contraints de réaliser des prestations de service
pour obtenir les liquidités nécessaires au fonctionnement.
4. La compétence du personnel
La compétence du personnel chargé d'utiliser et
de gérer des matériels aussi coûteux est impérative,
et ce facteur est trop souvent négligé. Pour les utilisateurs, la
formation s'opère le plus souvent sur le tas par approche progressive.
Trop souvent, cette formation insuffisante se traduit par une mauvaise
utilisation pénalisant la qualité du travail ou du produit, le
rendement et la durée de vie de la machine, ce qui génère
un coût de fonctionnement exagérément élevé
et une diminution des recettes.
1.2.2.3. Des compétences
variées et complémentaires
Les compétences sont différentes pour les
mécaniciens, les chauffeurs et les responsables et elles doivent se
compléter. Les mécaniciens chargés de l'entretien et des
réparations, doivent posséder un minimum de notions sur les
conditions d'utilisation et les différents réglages des machines
pour en assurer le bon fonctionnement. Les chauffeurs doivent connaître
la conduite de leur machine avec leurs matériels d'accompagnement, ainsi
que tous les réglages et les entretiens courants.
Les responsables, qu'ils soient propriétaires,
présidents ou gestionnaires d'organisations paysannes, doivent avoir des
notions sur la conduite et l'entretien des matériels pour être en
mesure de dialoguer avec les chauffeurs et les réparateurs. Ils doivent
aussi posséder un minimum de connaissances sur les
conditions d'intervention pour apprécier, contrôler et faire
rectifier les réglages permettant d'améliorer la qualité
du travail et la rentabilité de la machine (KABONGO, 2014).
Généralement, on se préoccupe peu des
responsables dans les programmes de formation technique, alors que ce sont
souvent eux qui décident de la nécessité ou non
d'effectuer des entretiens. Ceci suppose l'organisation de formations pratiques
dans les conditions d'utilisation des matériels.
En regard des sommes importantes engagées, les
responsables doivent avoir une formation en gestion, en programmation et
organisation des chantiers. Ces compétences sont indispensables pour
avoir une bonne maîtrise technique de la motorisation, préalable
indispensable à la maîtrise économique.
1.2.2.4.Importance de la motorisation
La motorisation permet généralement d'augmenter
de façon importante la productivité du travail. Elle
répond à des besoins d'augmentation de la production ou des
surfaces cultivées, de remplacement ou de complément d'une main
d'oeuvre insuffisante, non disponible ou plus chère. L'avantage attendu
de l'utilisation de nouvelles machines est alors de réduire le
coût de production, en substituant la nouvelle technique à la main
d'oeuvre, à des animaux de trait ou à de vieilles
machines(KABONGO, Op Cit).
Selon la Banque mondiale, les principaux facteurs qui influent
sur l'utilisation de tracteurs sont l'intensification de l'agriculture, souvent
associée à une extension des superficies irriguées, la
croissance des capitaux disponibles et l'amélioration des routes.
1.2.2.5. Le contexte
socio-économique
Les choix adaptés techniquement doivent être
rentables. Trois éléments économiques sont fondamentaux :
Ø la valeur marchande des produits;
Ø le coût des opérations
motorisées ;
Ø le coût de la main d'oeuvre.
En général, la motorisation se développe
avec les hausses du coût de la main-d'oeuvre. Mais il est
nécessaire que le prix de vente de la production soit suffisamment
élevé pour favoriser l'investissement et couvrir les
différentes charges d'exploitation.
La diffusion de la motorisation, freinée
généralement dans les pays en développement par la
faiblesse des revenus des exploitants, doit viser la réduction des
coûts de production et l'amélioration de la productivité du
travail.
Localement, les résultats économiques de la
culture dépendent fortement des contraintes pesant sur la
productivité de la terre, du travail et des plantes.
1.2.2.6. Volonté politique d'équiper le
monde agricole
Les deux principaux objectifs que peut poursuivre un Etat afin
de favoriser la mécanisation agricole sont les suivants :
Ø Prendre en compte l'apprentissage technique du
matériel introduit, les écarts entre les normes et les
utilisations réelles; connaissance de l'emploi réel du
matériel indispensable à l'analyse économique.
Ø Etudier en détail la diversité et la
stabilité des capacités de financement des agriculteurs.
Bonne connaissance de ces deux objectifs permettra de
définir les rôles respectifs des divers agents économiques
concernés, et l'Etat en tout premier lieu, non seulement pour
évaluer l'importance de son appui, mais aussi pour en établir les
modalités (KABONGO, Op Cit).
Equiper les campagnes signifie aborder l'ensemble des
problèmes de mécanisation :
Ø études sur les politiques et stratégies
de mécanisation ;
Ø mise en oeuvre de programmes de recherche sur
l'étude de la mécanisation dans le milieu;
Ø élaboration de nouvelles approches de la
mécanisation dans les programmes de formation.
1.3. Machinismes agricoles
Désignent l'ensemble des doctrines politique
économique ou industrielle visant àdévelopper
l'utilisation des machines ou instruments mécaniques en création
des différentes taches agricoles (MONDE, 2014).
1.3.1. Tracteur agricole
Tracteur agricole (du latin thahere) est un véhicule
automoteur, équipé de roues ou de chenilles, et qui remplit trois
fonctions dans les travaux agricoles, ruraux ou forestiers.
Il y a eu tant de découvertes et d'invention
surprenantes dans l'histoire de l'humanité, qu'il serait difficile de
les classer en fonction de leur importance. Plusieurs découvertes et
inventions ont révolutionné la manière de travailler des
sociétés, comme les microprocesseurs qui ont rendu possible le
miracle informatique. Mais, il convient aussi de citer le tracteur agricole.
Sans lui, il serait tout bonnement impossible de produire les
quantitésimpressionnantes de nourritures requises, pour les gigantesques
populations urbaines qui se posent peu de questions sur la fabrication des
aliments (MONDE, Op Cit).
I.3.2. Evolution historique de
la mécanisation Agricole
Au fil des années, les manières traditionnelles
d'utiliser les terres, aux fins de culture comme aux fins de pâturer
largement et diversement évolué sous l'effet de facteur variable.
Les accroissements de la friche avec pour corollaires l'érosion et la
baisse de fertilité.
A la fin de XVIIème et au début du
XIXème Siècle, une série d'innovation
culturelles désigné sous le nom de « révolution
agricole » est propagé par les grands propriétaires
terriens commençaà transformer l'agriculture en lui donnant une
plus grande capaciténourricière. Partout la population augmentait
en Europe, en effet, et les techniques ancestrales s'avéraient
insuffisantes pour la nourrir. La pièce maitresse de cette
révolution agricole fut la suppression de la jachère, partie du
finage laissée chaque année en repos stérile donc, et qui
en couvrait du tiers à la moitie. Vers 1850, l'agriculture
européenne était partout cette vielle polyculture
améliorée, intensifiée, elle nourrissait la population,
qui atteignait alors ses plus fortes densités(BALLUT, 1994 :
24).
Le tracteur, l'outillage moderne créaient cette
nouveauté du temps libre. Avant, on travaillait bêtement,
maintenant on travaille moins, il faut dire le mot et on a davantage de
rendement.
I.3.3. La charrue
La charrue est un
instrument
aratoire utilisé en
agriculture pour
labourer les champs.
L'étude des noms que portent la charrue et l'araire
dans les dialectes germaniques et slaves permet d'assurer que la charrue
était suffisamment connue pour posséder son nom particulier en
Europe Centrale entre le Ve et le
Xe siècle.
Elle s'est plus largement répandue en Europe lors de la
révolution agricole du Moyen Age
(Xe-XIIIe siècle), où son utilisation,
conjointement à celle du
fumier, a permis d'augmenter
la productivité agricole. La charrue se distingue de l'
araire par le fait qu'elle
est munie d'un
versoir
qui rejette la terre d'un seul côté (travail
dissymétrique), et retourne ainsi la terre, au lieu de simplement la
scarifier.
Le labour permet d'ameublir la terre et de la préparer
à recevoir le semis. Il permet d'enfouir également les
résidus des cultures précédentes, les mauvaises herbes, le
fumier, et accélère la minéralisation de la matière
organique en faisant augmenter la température du sol.
Les charrues modernes, mues par des
tracteurs de plus
en plus puissants peuvent comporter de nombreux socs travaillant en
parallèle (BALLUT, Op Cit).
1.4. Prix
Le prix, exprimé en montant de référence
(en généralmonétaire), est la traduction de la
compensation qu'un opérateur est disposéà remettre
à un autre, en contrepartie de la cession d'un bien ou d'un service. Le
prix mesure la valeur vénale d'une transaction, et en constitue l'un des
éléments essentiels.
Le mécanisme de formation des prix est un des concepts
centraux de la microéconomie, spécialement dans le cadre de
l'analyse de l'économie du marché, où les prix jouent un
rôle primordial dans la recherche, et la définition d'un prix dit
« équilibre » (alors qu'ils jouent un rôle
plus mineur dans une économieadministrée).
Les niveaux de prix possible sont en nombre potentiellement
infini, selon les acteurs économiques, selon leurs estimations de la
valeur de la chose pour eux-mêmes et pour les autres
(spéculation). Si le prix traduit le compromis entre les estimations de
l'acheteur et celles du vendeur (reflet de l'offre et la demande). Le
mécanisme de détermination des prix peut êtreaffecté
par d'autres facteurs :
1. Eventuelles imperfections régnant sur le
marché (monopole, digopole, pénurie, marché noir etc.).
2. Contraintes légales lorsqu'il en existe (les prix
n'étant pas toujours libres : « prix
imposées » ou « administrées »
3. Considérations techniques, telles que la
méthode de mise en marché (bourse, etc.) ou les contraintes que
cela implique (délais de transmission des offres, définitions des
priorités entre offres,...) (KIAMBU, 2014).
1.4.1. Typologie des prix
On rencontre ainsi différentes sorte de prix :
Ø Le prix d'achat : prix auquel on achète un
article ;
Ø le prix de vente, indique le prix varié. Un
commerçantdéclareêtredisposéàcéder la
chose et qui ne doit pas être inférieur au coût de revient
(interdiction légale de la vente à perte) ;
Ø le coût de revient, censérefléter
l'ensemble des dépensesliées aux intrants et à la
fabrication d'un produit ou d'un service ;
Ø le prix d'acceptabilité ou prix psychologique,
qui définit le prix qu'une grande partie de la clientèle trouve
justifié pour l'acquisition d'un bien ou d'un service ;
Ø le prix de cession, qui indique le prix auquel est
facturée une cession entre deux services d'une même entreprise ou
entre deux filiales d'un mêmegroupe(KIAMBI, Op Cit)
1.4.2. Constitution des
prix
Sur le marché libre, le prix reflète
l'équilibre entre l'offre et la demande. Pour Karl Marx,
l'équilibre tend à se fixer autour de la valeur du travail
incorporé. Ricardo estime également que le prix
réel correspond à la quantité de travail
incorporé, mais constate que le « prix courant » est
fonction de l'offre et de la demande. Le prix courant aurait tendance à
se rapprocher du prix naturel. Selon Adam Smith, le prix se dissocie de la
« valeur réelle »,car,iltient compte de la valeur de
la monnaie qui, elle, est variable. AndréOrléans estime que la
fixation d'un prix peut s'établir par mimétisme et non en
fonction du travail incorporé ou de l'utilité. Pour Jacques
Perrin, les institutions jouent ou doivent jouer un rôle dans la
construction des prix en prenant en compte l'utilité sociale
(KIAMBU,OpCit).
I.4.3. Evolution des prix
L'évolution des prix n'est pas l'inflation, qui ne
mesure le prix que de la monnaie, alors que l'évolution des prix en
généraledépend du fonctionnement de l'économie, qui
modifie le prix relatifs des biens. Cependant, la mesure du prix de la monnaie
ne peut être faite qu'indirectement, par mesure du prix d'un panier
représentatif de bien. Si le prix de ce panier augmente, c'est que la
valeur (relative) de la monnaie diminue et inversement. Il existe
différents indices de prix pour différentes classes des biens et
pour différents usages :
1. les prix à la consommation sont mesurés par
l'indice des prix à la consommation (IPC ou en anglais, CPI) ;
2. les prix à la production sont
mesurésséparément et correspondent aux coûts de
production ;
3. les indices boursiers donnent une indication du prix des
actifs productifs ;
4. l'indice des coûts de la construction ou l'indice de
référence des loyers mesure l'évolution du prix du
logement.
5. Etc.
Pour un bien, on parle de « prix nominal »
lorsque l'on fait référence au prix exprimé dans une
monnaie donnée. On parle de « prix
réel », lorsque l'on extrait du prix nominal la part due
à l'évolution de la valeur de la monnaie, c'est-à-dire,
l'inflation (KABONGO, 2015).
1.4.4. Détermination des
prix en fonction de l'offre et la demande
Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui
permet d'établir pour tout produit, un équilibre entre la
production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un
compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer, et ce
que les consommateurs sont disposésà gagner. Le prix vont donc
permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle
quantité et de quelle manière (KIAMBI, Op Cit)
Ce sont les facteursconstitutifs de l'offre et de la demande
quidéterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque
la demande est trop élevée, le prix diminue, jusqu'à ce
qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont
définis sur la base des coûts de production et de distribution,
qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie
employée, ainsi que les limites imposées par l'organisation
même de l'entreprise, telle la loi desrendementsdécroissants, le
coût du travail etc. Le producteur recourt
généralementà une politique de prix àmême de
porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus
élevé.
La demande correspondà la somme des décisions
individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un
marchédéterminé, alors qu'ils s'efforcent de maximiser
l'utilité disponible. Dans la réalité, toutefois, la
demande ne détermine pas tant le prix que le nombre d'unités
vendues pour un même produit, car, la plupart des entreprises
préfèrent fabriquer un nouveau produit, plutôt que de
laisser le prix de celui déjà en place, dériver pour
atteindre un niveau d'équilibre(KIAMBI, Op Cit)
1.5. Agriculture
L'agriculture est l'ensemble des travaux transformant le
milieu naturel pour la production des végétaux et des animaux
utiles à l'homme. Au sens strict, l'agriculture signifie la culture des
plantes à l'aide des connaissances agronomiques. Par contre, le terme
agriculteur désigne une personne exerçant un des métiers
de l'agriculteur (ALITUM, 2012).
1.5.1. Importance de
l'agriculture
Une grande partie de l'activité économique est
fournie par l'agriculture dans la plupart des pays africains. Le secteur
agricole contribue jusqu'à 70% de la production nationale dans quelques
pays qui émergents tout juste des siècles d'organisation
économique traditionnels. Dans nombreux pays en développements,
plus de la moitié de la production agricole, du point de vue
macroéconomique des accroissements rapide et efficace de la production
agricole seront indispensables à la réalisation des objets de
croissance globale(OKUNGO, 2012).
1.5.2. Caractéristiques
générales de l'agriculture
Depuis l'époque coloniale, deux types d'agriculture
coexistaient en RD Congo l'agriculture traditionnelle et moderne.
En plus de ces deux systèmes on observe au cours des
dernières décennies un niveau système de production
intermédiaire entre ces deux qu'on peut appeler agriculture de groupes.
Les principales caractéristiques de chacun de ces trois systèmes
de production sont :
1.5.2.1. Agriculture traditionnelle
L'agriculture traditionnelle est le type familial et
s'intéresse surtout à la culture vivrière dont elle
réalise plus de 80% de la production du pays. Elle est
caractérisée par des exploitations de la petite taille, un
outillage rudimentaire et une main d'oeuvre constituée essentiellement
par les membres du ménage. Elle n'utilise pas d'engrais, ni de
matériel végétal amélioré, mais à
recours aux semences boutures et rejets tout venant généralement
de variétés dégénérer ou traditionnelle. Les
paysans de donnent à ces cultures en vue d'assurer son alimentation, en
cultivant un peu de tout (manioc, mais, riz, légume, fruit). Ainsi,
l'agriculture traditionnelle est souvent dite
« Polyculture ».
1.5.2.2. Agriculture Moderne
L'Agriculture moderne concerne des exploitations disposant de
moyen moderne de production, particulièrement par les grandes
sociétés agro - industrielles exploitant intensivement de grandes
entendues avec des rendements importants. L'exploitation moderne touche
essentiellement les cultures destinées à l'exploitation.
(Café, hévéa, cacao, thé, palmier à l'huile)
et à l'industrie locale (comme : canne à sucre, coton,
tabac). Elle concerne également les grands domaines d'élevage des
gros bétails.(BORDET, 1994 : 93)
1.5.2.3. Agriculture de groupes
Du fait de l'absence ou l'inefficacité des services
nationaux du développement, l'encadrement des paysans doit assurer dans
pratique soit par des organisations confessionnelles et coopératives,
soit par quelques sociétés privées venant en appuis aux
rares intervenants présents en milieu rural. Là où ces
actions ont réussi, l'agriculture traditionnelle a cédé la
place à l'agriculture de groupe qui constitue une phase
intermédiaire entre l'agriculture traditionnelle et agriculture moderne,
résulte de la prise de conscience par les meilleurs agriculteurs de la
richesse du sol. On dit cette forme d'agriculture non seulement à
l'action du gouvernement (projet de développement rural, commission
agricole) mais aussi au cours de plusieurs missionnaires et opérateurs
privés.
L'agriculture de groupe se rapproche de l'agriculture
traditionnelle par les spéculations exploitées, l'étendue
mise en production, la main d'oeuvre utilisée (main d'oeuvre familiale)
mais contrairement à l'agriculture traditionnelle ; elle maitrise
bien les techniques modernes : écartement rationnels, recours aux
variétés sélectionnées, usage d'engrais et de
pesticides, alimentation des animaux élevés.
L'agriculture de groupe est appelée à assurer la
diffusion de technique agricoles modernes et à stimuler les paysans
traditionnelles avoisinants (BORDET, Op Cit)
1.6..Les denrées
alimentaires concernées par l'étude
1.6.1.Maïs (zeamays)
1.6.1.1. Description de la plante.
Le maïs (zeamays L. ou zeamayssubs. Mays
(autonyme) ou blé d'inde au Canada) est une planteherbacée
tropicale naturelle de la famille des poacées (graminées)
largement cultivé comme céréale par ses grains riches en
amidon mais aussi comme plante fourragère. Le terme désigne aussi
le grain de maïs de lui-même, de la taille d'un petit pois.
(SPRAGUE, 1988 : 986)
1.6.1.2. Origine de la plante
Cette espèce originaire du Mexique, constituait
l'aliment de base des Amérindiens avant l'arrivés en
Amérique du Christophe Colomb, la plante fut divinisée dans les
anciennes civilisations d'Amérique centrale et méridionale et
était cultivé par les Nord-Amérindiens avec le courage et
le haricot en utilisant la technique dite « des trois
soeurs »
Introduite en Europe au XVIeSiècle, elle est
aujourd'hui cultivée mondialement et est devenu la
premièrecéréale mondiale devant le riz et le blé.
1.6.1.3.Plante
Lemaïs est une plante herbacée annuelle
monoïquedécline de taille variable (de 40cm jusqu'à 6m,
généralement entre un et trois mètres pour les
variétés couramment cultivé). La tige unique et de gros
diamètre est peine, lignifiée et formée de plusieurs entre
noeuds. Au niveau de chaque noeuds est inséré une feuille
alternativement d'un côté et de l'autre de la tige. On compte
entre 14 et22 feuilles selon les variétés (à mesure que la
plante grandit, les feuilles du bas dépérissent et finissent par
tomber).
Les feuilles, typiques des graminées, maïs de
grande taille (jusqu'à 10cm de large et un mètre de long), ont
une gaine assurant la tige et un limbe allongé de forme de ruban a
nervures parallèles. A la base du limbe se trouve la ligule qui a
quelques millimètres de haut. Le système racinaire comprend un
très grand nombre de racines adventives qui naissent sur les noeuds
situésa la base de la tige, formant des couronnes successives, tant sur
les noeuds ententes que sur les noeuds entende que sur zone ou les entre noeuds
sont très courts. Ces racines forment un système fascicule qui
peut atteindre une profondeur supérieureà un mètre. Ces
racines d'ancrage permettent d'éviter la verse. Pour la reproduction, 60
à 95 jours après le semis la panicule (inflorescence mâle)
apparait au sommet du plan de maïs. Les soies (inflorescences femelles)
apparaissent et sont prêtes pour la fécondation 5 à 8 jours
après l'apparition des fleurs mâles (panicules) deux à
trois mois après leur apparitions ; les soies sont toujours
présente sur l'épi de maïsdésormais bien
formé.
1.6.1.4.Utilisation
Les utilisations du maïs varient beaucoup selon le niveau
économique des pays. Dans ceux de faible revenu, le maïs est
surtout réservéà la consommation humaine directe, sous
forme d'épis immatures, de farine ou de semoule. En revanche dans les
pays développés, il constitue une matièrepremière
pour l'alimentation du bétail, industrie de la semoule et celle de
l'amidon. Ce dernier est en peineexpansion en Europe et aux Etats-Unis
(après de 20% des utilisateurs domestiques). Ses débouches sont
trèsdiversifiés ; produits alimentaires (isoglucose,
pectines), chimiques (biocarburant, plastiques), pharmaceutique, textiles,
papetier. Les germes de maïs donnent de l'huile qui sert pour
l'alimentation humaine, pour la fabrication de margarines, de savon, de vernis
de textiles artificiels etc. en fin, on peut cultiver le maïs comme
fourrage vert ou pour faire de l'ensilage pour les bovins(SPRAGUE, Op
Cit).
I.6.2. la patate douce
1.6.2.1.Descriptionde la plante et origine
La plante douce (ipomeapatatas) ou simplement patate
est une plante vivace brune de la famille des
convolvulacéeslargementcultivé dans les régions tropicales
et subtropicales pour ses tubercules. Elle est appelé carotte dans les
pays d'Amériquecentrale, au Pérou et aux Philippines. L'origine
de la patate est souvent situé en Inde, parce qu'elle y est
cultivé depuis longtemps, probablement au XVIe siècle.
Probablement originaire d'Amérique au sud. La plante est inconnue
à l'état sauvage. Elle répandue depuis très
longtemps dans toutes les zones tropicales et subtropicales aussi bien en
Amérique et en Océanie qu'en Asie et en Afrique. (REBOUL,
1985 : 75)
C'est une plante vivaceà type rampante pouvant
atteindre plusieursmètres de long. Les feuilles alternes sont
entièresaux pétioles relativement long et au limbe de forme
variable à bord située ou dentée ou bien lobées,
formant 5 à 7 lobes aigus a nervation palme. Les fleurs à corolle
soudée, de couleur violette ou blanche sont très semblables
à celles du Cicéron qui appartient au même genre. Elles
apparaissent a l'aisselle des feuilles isoles ou groupées en cymes de
quelques fleurs. La fructification de cette plante est très
rarement observée en culture.
En produit des tubercules de forme plus ou moins
allongé, voire arrondie, à la peau fine. Suivant la
variété, la couleur de la peau est beige, jaune, rouge, rose,
violette. Presque toutes les combinaisons de peau et de chair peuvent se
rencontrer. Les tubercules avec la chair blanche ou jaune pâle sont moins
sucrés et ont un taux d'humidité inferieur à celles qui
ont rouges, roses et orange. Ils sont très riches en amidon, leurs
saveurssucrées et leur texture farineuse rappellent un peu celle de la
châtaigne (www.wikipedia.com, 2015).
1.6.2.2. Les utilisations de la patate
douce
Aussi bien les tubercules que les feuilles sont un aliment de
base dans les régions tropicales ou elle prend la place de la pomme de
terre.Souventconsidéré par les populations qui la consomment come
un aliment de sécurité, elle a aidéà sauver de la
famine en période de conflits ou de sécheresse. Certaines
associations l'aide humanitaire font la promotion de sa culture comme une
meilleure alternative à l'aide alimentaire.
C'est une plante vivace, cultivé pour ses tubercules,
de forme et de couleur variables. Ils contiennent, en pus de l'amidon, des
dextrines, des sucres et bêta-carotène (responsable d'une
coloration jaune orangée), en quantité variable selon les
variétés. Les feuilles peuvent être plus ou moins
découpées, sur des tiges rampantes de 50 cm à plus de 3m
de long. Comme tous les tubercules, ceux de la patate douce peuvent être
cuisines de différentesmanières. Ils sont parfois utilisés
pour produire de la farine ou de l'amidon, au Japon et en Coré en
particulier, pour une transformation industrielle et pour la fabrication de
chips. Ils sont également précise par les animaux (porcs,
bovins,...) les feuilles peuvent êtreconsommées en épinard
ou données comme fourrage au bétail. En Extrême-Orient les
extrémités des tiges sont appréciées en tant que
légume feuille riche en vitamines A et B2. On y utilise aussi
les pétioles. C'est le tubercule tropical qui est capable de fournir le
plus de calorie à l'unité de surface dans un temps donnée,
en plaine et en toute saison (REBOUL, Op Cit).
1.6.2.3. Culture
La patate douce est très souvent cultivée en
association avec d'autre plantes. Dans les systèmes culturaux vivriers.
On sante des boutures de 25 à 30cm de long, partant trois à
quatre bourgeons, dont les deux tiers inferieurs sont effeuillées et
enterrées, inclines a 45?. Ces boutures peuvent être au
préalabledésinfectées par trempage dont une solution
insecticide (lutte contre les charançons).
1.6.2.4. Rendements
Les rendements varient fortement selon les cultivars, les
conditions climatiques locales et des techniques culturales. La FAO indique des
rendements moyens allant à 5 à 13 t/ha chez les principaux pays
producteur tropicaux ; Israël, qui pratique une culture très
intensives, obtient 40t/ha en moyenne. Les rendements obtenus en station
expérimentale sont de 45t/ha aux Etats-Unis, de 70t/ha à Taiwan
et de 88t/ha àTahiti.
La patate douce possède un avantage souvent
méconnu en termes de productivité : la comparaison de la
matièresèche et énergétique produite à
l'hectare dépasse largement d'autres produits agricoles comme le
blé par exemple. En outre sa teneur en protéinedépasse
celle de nombreux autres produits (REBOUL, Op Cit).
I.6.3. Le haricot commun
(Phaseolusvulgaris)
1.6.3.1.Originedu haricot et ses
utilisations.
Le haricot, ou haricot commun (Phaseolusvulgaris L.),
est une plante de l'espèce annuelle de la famille de Fabacée
(Papilionacées), du genrePhaseolus, couramment cultivé,
comme légume. On ne consomme soit le fruit (gousse), haricot vert ou
« mange-tout », soit les graines, riches en
protéines. Le terme « haricot » désigne aussi ces
parties àconsommer, les graines (haricot secs) ou les gousses (DAGALIER,
1997 : 122).
Cette plante, originaire d'Amérique centrale et
d'Amérique du sud (Andes), joue un rôle important dans
l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de
protéines et dans la fixation biologique de l'azote. Elle fait l'objet
de culture vivrière dans certainesrégions d'Afrique et
Amérique latine, tandis que dans les pays développés,
àcôté d'une production limitée dans les jardins
familiaux, s'est développé une culture en plein champs produisant
soit des haricots secs pour la conservée, soit des haricots verts.
1.6.3.2. Plante
Le haricot est une plante herbacée, annuelle, qui peut
perdre plusieurs types de part selon les variétés. On distingue
deux grands groupes, les haricots grimpants (dits haricots a rames), au port
volubile, qui sont proches du types original, et les haricots nains à
port érigé et plus ramifiée. Le port de la plante est
principalement déterminé par son génome, mais les
conditions écologiques aux différents stades
phrénologiques peuvent influencer. Ainsi, une température chaude
(30?C) au stade de la première feuille
trifolioléedéclenche toujours le port volubile(DAGALIER, Op
Cit).
1.6.3.3.Culture
Le haricot, facile à cultiver et produisant des graines
de bonne taille et de longue conservation a connu rapidement un grand
succès en Europe, ou il s'est diversifie en
d'innombrablevariétés locales, se substituant partiellement ou
totalement à d'autres légumineuses anciennes (oies riches,
lentilles). Il s'est également bien implanté en Afrique Orientale
notamment dans la région des Grands Lacs (Kenya, Ouganda, Tanzanie) ou
il retrouvait des conditions écologiques proches de celles des montagnes
andines. Celle région est aussi devenue un centre de diversification et
le haricot y est encore de nos jours un aliment de base des populations
rurales. La plante ne s'est par contre pas imposée en Asie tropicale,
face à des légumineuses mieux adaptées au climat telles le
haricot mungo et le labour (appelé « pois attaque »
à la réunion).
Le haricot se multiplie par semis, sur un terrain
labouré durant l'hiver et après un passage de motoculteur au
printemps.
1.6.3.4. Rendement
En Europe et aux Etats-Unis, les haricots nains et
buissonnantsprédominent. Ils sont cultivées en plein champ et,
pour des cultures intensives, on peut atteindre des rendements de 1000 à
3000 kg/ha en Amérique latine et aux Antilles, 75 à 80% haricot
sont plantés en association, généralement avec du
maïs. Les rendements en culture non fertilisé sont de l'ordre de
500 kg/ha et peuvent êtredoubléspar fertilisation et
réalisation de traitements fongicides.
1.6.3.5. Aspect économique
Le haricot commun est l'espèce la plus consommé
dans le genre phase lus et parmi les haricots au sens large. Il constitue un
aliment de base pour certaine population de pays en développement,
notamment en Amérique latine et en Afrique orientale. Comme tous les
légumes secs. Il est nourrissant énergétiquement (riche en
féculent mais pauvre en graisses) et constitue un ingrédient peu
onéreux (de pauvre en graisses) de nombreuses recettes traditionnelles.
Il peut se concerter facilement et très longtemps sous forme de grain ce
qui présentent toutefois moins l'inconvénient de
nécessiter un trempagepréalable et une cuisson longue pour
être digeste (DAGALIER, Op Cit).
1.6.3.6. Apport sur l'organisme
Les haricots apportent des protéines, des glucides et
des fibres alimentaires ainsi que des sels minéraux, ils contiennent
très peu de lipide. Ils contiennent un certain nombre de
composéantinutritionnels comme les plus importants sont les phytoptes,
saponines, lectimes qui rendent leur digestion difficile et d'autres
composés dont des Degas saccharides (OKUNGO, 2013)
I.6.4. le manioc
1.6.4.1. Origine
Le manioc (manihotesculenta) est un arbuste vivace de
la famille des euphorbiacées originaire d'Amérique centrale et
Amérique du sud, parti plus particulièrement du sud-ouest du
basse Amazonien. Il est aujourd'hui largement cultivé et
récolté comme plante annuelle dans les régions tropicales
et subtropicales. On consomme généralementses racines très
riches en glucides et sans gluten, mais aussi ses feuilles en Afrique, en Asie
et dans le nord et au nord-est du Brésil, le mot farine (en
Portugaisfarinha) désigne avant tout la farine de manioc et nom de
blé. Cette farine n'a d'ailleurs pas l'aspect de la farine de
blé ; elle ressemble plutôt à une semoule sèche
plus ou moins grossière de couleur allant du jaune vif au gris en
passant par le blanc. Il s'agit en fait d'une fécule, mot plus
adapté pour parler de la « farine » issue d'une
racine. (JONES, 1992 : 43)
1.6.4.2. Culture et consommation
La culture depuis fort longtemps en 1500 quand le navigateur
Portugais Cabral accoste le Brésil avec ses hommes. Lespremières
mentions précises du manioc sont faites par Jean de Lery qui aborde les
cotées du Brésil e 1557, et à court de provisions troque
des objets manufacturés contre des vivres dont da la farine de manioc.
De retour en France Lery publie à la Rochelle le récit de son
voyage (l'histoire d'un voyage fait en la terre du Brésil, autrement dit
Amérique) dans lequel il fait mention de la racine de manioc. Plus tard
une description scientifique en est faite par Willem Pison dans son ouvrage
historia NaturelisBrasilioepublié en 1648 àAmsterdam.
Le manioc a été importé du Brésil
au XVIe siècle vers l'Afrique, où il est maintenant
cultivé. On peut préparer les tubercules en les faisant cuire,
puis en les lavant longuement à l'eau pour évacuer les traces de
cyanure, et en les séchant au soleil. Le manioc est utilisé comme
semoule ou comme fécule (tapioca). Les feuilles au-dessus de la plante
peuvent êtrebroyées pour fabriquer du pondu, un légume
traditionnel. Un rapport de la FAO a démontré que trempe le
manioc dans l'eau pendant jours avant de le manger permet de réduire
drastiquement le niveau de cyanure et ainsi (famine en cas de non
approvisionnement extérieur).
1.6.4.2. Production
La production de manioc annuelle est d'environ 250 millions de
tonnes par an. Elle est une des trois grandes sources de polysaccharides, avec
l'igname et l'arbrea pain, dans les pays tropicaux. La production de manioc
commence à se faire sous la forme industrielle par des petites
unités de production d'attiekee. Cette forme n'est pas encore rependue
en Côte d'Ivoire.
1.6.4.3. Importance
Ces denrées alimentaires sont destinées à
l'alimentation humaine, tels sont le manioc, les haricots, le
maïs les autrescéréales, les légumes, la patate
douce, le café, etc. les denrées alimentaires ont un commun
une valeur nutritive indéniable pour l'homme. Grace à eux, les
conditions de vie du villageois peuvent s'améliorer au cas où ces
produits font l'objet des échanges commerciaux. Pour les milieux urbains
industrialisés, les produits vivriers peuvent servir de matière
première dans la transformation des vivres secs en produits finis
prêts aux consommateurs parasites qui ont joué un grand
rôletrès important dans la production des autres biens chez les
agriculteurs en période de troc. C'est la période pendant
laquelle le système économique n'employait pas la monnaie (JONES,
Op Cit).
Chapitre deuxième : MILIEU ET METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
2.1. Milieu d'étude
La ville de Bunia se situe au nord-est de la République
Démocratique du Congo, dans le territoire d'Irumu, Bunia est le
chef-lieu de la Province de l'Ituri, elle compte douze quartiers (OBEDI :
2009).
2.1.1. Situation
géographique
Bunia est située au nord de l'équateur entre 1?
et 2? latitude nord et 30? et 32° longitude Est. La ville de Bunia est
traversée par les rivières Nyamukau et Ngezi, qui
déversent les eaux des affluents qui sont : Ngongo, Rwambuzi, Nyarugimba
et Bigo dans la rivière Shari, qui elle, à son tour la
déverse dans la rivière Ituri. Bunia est important point de
passage, un carrefour, route qui relie Kisangani à Kampala.
2.1.2. Historique de la ville de
Bunia
Avant la colonisation, Bunia actuel était un grand
village de la tribu Bira, avec son chef coutumier MBUNYA. A l`arrivé des
colonisateurs belges, ces derniers vont designer ce village par le nom de son
chef, mais tout en transformant la prononciation indigène pour
écrire en Français Bunia. La ville fut créée en
1946 (ANONYME, 2013) Avec l'installation des colons blancs, de l'administration
coloniale et de l'église Catholique, Bunia deviendra petit à
petit un centre extra-coutumier de plus en plus attrayant, et une
agglomération jusqu'à l'indépendance.
En 1982, Bunia déjà chef-lieu de district de
l'Ituri, prit le statut de Cité en vertu de l'ordonnance loi N?82-006 du
février 1982. Elle obtiendra en 1998 le statut d'entité
administrative décentralisée, en vertu de décret-loi
n?98-81 du 2 juillet 1998. Elle conservera ce statut jusqu'en 2015, avant la
promulgation et installation de la ville de Bunia, chef-lieu de nouvelle
province de l'Ituri parmi les 26 nouveaux provinces de la RDC(OBEDI,Op.
Cit).
2.1.3. Le climat
Tous les facteurs climatiques (radiation solaire,
température de l'aire et du sol, précipitation
atmosphérique, vitesse du vent, humidité et évaporation de
l'air et pression atmosphérique, etc.) sont autant
d'éléments dont les fluctuations dans le temps conditionnent
toute la physiologie végétale, et les rendements de la
République du Congo en matières utiles.
La République Démocratique du Congo comprend
plusieurs zones climatiques, dont les caractéristiques
différentes créent pour l'agriculture des conditions fortement
dissemblables. Contrairement à ce qui se passe dans les régions
éloignées de l'équateur, où les saisons se
distinguent principalement par les variations de la température moyenne,
c'est avant tout de la quantité et de la répartition des
précipitations atmosphériques que dépendra la
différenciation saisonnière dans la grande partie du
territoire.
Bunia a un climat tropical humide, avec deux saisons qui sont
:
1. La saison de pluie de mi-mars à mai et d'aout
à mi-novembre.
2. La saison sèche allant de mi-novembre à
mi-mars et de juin à fin juillet. (
www.wikipédia.com et OBEDI :
2009).
2.1.4. Le sol
La ville de Bunia a un sol fertile, favorisé par un
climat tropical humide, fortement influencé par l'altitude. Cette
fertilité au sol favorise la production de différents produits
tels que le manioc, le haricot, l'igname, la patate douce, le sorgho, la
banane, le soja et d'autres légumes(OBEDI,Op. Cit).
2.1.5. Activités
économiques
Le commerce dans la ville se fait en trois secteurs
économiques dont :
Ø Secteur primaire : commerce des denrées
alimentaires, produits de pèche, d'élevage, de champ et de la
chasse ; le bois, etc.
Ø Secteur secondaire : on distingue ici les petites
industries de panification et de savonnerie, de briqueteries et de menuiseries,
les carrières d'or et des matériaux de construction, etc.
Ø Secteur tertiaire, commerce en détail des
biens, commerce des services, les comptoirs et maison d'achat de l'or, etc.
2.1.6. Ressources agricoles
Bunia et ses environ possèdent un sol fertile
favorisé par un climat tropical humide, fortement influencé par
l'altitude. Cette fertilité du sol favorise la production de
différents produits :
manioc,
haricot,
igname,
patatedouce,
sorgho,
ail,
banane,
soja,
chou,et d'autres
légumes.Bunia se trouve dans une
savane herbeuse, ce qui
favorise l'élevage des bovins(OBEDI,Op. Cit).
2.1.7. Population de la ville de
Bunia de 2009 à 2014
Tableau n° I : Répartition de la population
de la ville de Bunia de 2009 à 2014
Exercice
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
2009
|
130244
|
162152
|
190026
|
207496
|
689918
|
2010
|
163142
|
185278
|
195130
|
223678
|
767228
|
2011
|
175024
|
193396
|
223898
|
240546
|
833024
|
2012
|
156098
|
172796
|
255841
|
253634
|
845360
|
2013
|
159667
|
198988
|
237765
|
264221
|
860641
|
2014
|
178824
|
200824
|
241845
|
259931
|
880878
|
(Anonyme)
La répartition des populations de Bunia et les
expatriés dans la ville de BUNIA exercent les professions
suivantes :
1. Agriculteur (petit) : 19%
2. Eleveurs (petit) : 1%
3. Commerçant : 23%
4. Fonctionnaires publiques : 16%
5. Religions : 1%
6. Sportif : 1.4%
7. Elèves et étudiants : 35%
8. Les personnes non actives : 0.6%
9. Autres 3%(ANNONYME : 2014).
2.1.8. Situation de la
mécanisation agricole de Bunia et ses environs
D'une façon générale, selon le Service
National de Mécanisation Agricole, SENAMA en sigle, en Ituri, les
tracteurs ont été acquis en 2009dans le District de l'Ituri, soit
78 tracteurs au total pour tout le district à l'époque, comme le
tableau II l'indique.
Tableau n°II. Répartition des tracteurs suivant les
territoires de l'Ituri :
Territoire
|
Nombre d'engins reçus
|
Irumu
|
23
|
Ndjugu
|
4
|
Aru
|
25
|
Mambasa
|
3
|
Mahagi
|
13
|
Total
|
68
|
(Anonyme, 2014)
Selon le SENAMA, certains territoires ont reçu moins de
tracteurs à cause du relief qui est plus accidenté. C'est le cas
du territoire de Djugu, qui est le principal fournisseur de la ville de Bunia
en produits agricoles, mais dont le relief montagneux ne permet pas le travail
facile des tracteurs agricoles.
2.1.8.1. Conditions d'utilisation du tracteur
Les stratégies arrêtées par l'Inspection
Provinciale de l'Agriculture en Ituri, à travers le SENAMA, tournent
autour du prix de location de tracteurs par rapport à la superficie
à emblaver. Selon le SENAMA, les tracteurs agricoles avaient trois
tâches principales à exécuter, notamment, le labour, le
hersage et le transport des produits agricoles, et à chaque tâche
correspond une certaine tarification, estimée de la façon
suivante :
Ø le labour d'un hectare, soit 10000 m2,
vaut 164 $ (cent soixante quatre dollars américains), dont 10 $ pour la
prospection par l'agronome, 90$ pour la location du tracteur et 64 $
destinés à l'achat de gasoil ;
Ø le hersage d'un hectare est estimé à
124 $ (cent vingt quatre dollars américains).
Disons qu'en dehors des opérations de semis,
d'entretien et de récolte, qu'elles sont manuelles, le labour et le
hersage valent environ 290 $ (deux cent nonante dollars américains),
pour un hectare.
Pour avoir accès aux services du tracteur agricole,
certaines conditions ont été établies, notamment :
Ø être agriculteur et détenir un champ
d'au moins 2400 m2 (40 x 60 m) ;
Ø un agriculteur dont le champ est dans un endroit sain
(terrain non marécageux, terrain exempte de cailloux et dont la pente
est faible) ;
Ø un agriculteur qui est en mesure de supporter les
coûts exigés par les travaux agricoles
mécanisés ;
Ø un agriculteur pour posséder une main d'oeuvre
en même de terminer les autres travaux ;
Ø un agriculteur engagé dans la production des
certaines cultures rentables, telles que le haricot, le mais, le riz, le
manioc,...
Ø un agriculteur qui sollicite l'un des services
accomplis ci-dessus par le SENAMA (labour, hersage et transport des produits
agricoles) ;
Ø un agriculteur dont les charges allouées
à la location peuvent être couvertes par le produit brut ;
Ø un agriculteur qui exprime le souhait
d'accéder aux services du SENAMA et remplit librement la fiche de
demande de service du tracteur (ANONYME : 2014)
Dans la formulation de la demande de services du tracteur,
certains éléments doivent être bien précis, c'est le
cas du type du travail, de la superficie à emblaver, du site du travail,
de la distance à parcourir, ainsi que du moment où le demandeur
estime exécuter les services sollicités.
2.1.8.2. Taux d'accessibilité au service du
tracteur
Quant à ce qui concerne le taux d'accessibilité,
le service de mécanisation agricole en Ituri précise que lors que
les tracteurs ont été acquis en l'an 2009, les conditions
d'utilisation n'étaient pas encore bien précisées par la
hiérarchie (le ministère de tutelle) ; et ce service n'est
entré en possession des ces engins qu'en 2010. C'est ainsi qu'en l'an
2009, pendant le quel les machines agricoles ont été
octroyées, il n y a pas des données relatives à
l'accessibilité des agriculteurs.
En effet, c'est en l'an 2010 que le SENAMA est entré en
possession des tracteurs, et c'est en ce moment que la sensibilisation des
différentes couches de la population avait débuté, afin
que les agriculteurs soient informés sur la demande des services des
tracteurs.
Ainsi, le taux d'accessibilité des paysans des environs
de Bunia au service du tracteur reste faible (ANONYME : 2014).
2.1.8.3. Puissance des engins agricoles reçus
en Ituri
Suivant les informations livrées par les techniciens du
SENAMA à l'Inspection Provinciale de l'Agriculture, Pêche et
élevage, conformément à leur rapport, les
différentes puissances de tracteurs reçus en Ituri se
repartissent de la manière suivante :
Ø Tracteurs de 60 chevaux moteurs;
Ø tracteurs de 80 chevaux moteurs;
Ø tracteurs de 120 chevaux moteurs.
2.1.8.4. Source d'approvisionnement des pièces
de rechange
En ce qui concerne les pièces de rechange, elles
proviennent de Kinshasa, en passant par le gouvernement provincial de la
province orientale, car, à en croire le SENAMA, toute cette
prérogative revient au Ministère de l'Agriculture du gouvernement
central, faute de temps et la distance, d'autres pièces sont
achetées à Kampala.
II.1.8.5. Formation des acteurs
Quant à la formation des différents acteurs
intervenant dans la mécanisation agricole, le SENAMA Bunia indique
qu'entre 2010 et 2012, deux formations ont été organisées.
La première formation avait eu lieu en 2011 à Aru, chef lieu du
territoire portant le même nom, dont seulement deux acteurs ont
participé à cette formation.
La deuxième formation avait été
organisée dans la ville de Bunia en 2012, dont 20 participants venant de
tout l'Ituri.
En effet, cette formation des acteurs intervenant dans la
mécanisation agricole n'était pas gratuite, chaque acteur est
voué à payé 100$ (cent dollars américains) comme
droit de participation à cette formation. Cette caution exigée
par les formateurs exclut ipso facto les paysans agricoles, car leur revenu ne
leur permettant pas de payer la caution.
Cette formation avait été organisée
uniquement pour les personnes qui sont affectées aux machines agricoles
en titre des chauffeurs et des mécaniciens. Et les autres
catégories, comme les différentes coopératives pouvant
sollicitées les services de tracteurs ne sont pas concernées par
cette formation (ANONYME, 2014).
2.2. Méthodologie
Dans une recherche scientifique, une méthode est
l'ensemble des opérations limitées spécifiquement, et
logiquement ordonnées relatives aux problèmes donnés
d'investigation (RUHIGWA, 2012).
2.2.1.
Population d'étude
Dans
le cadre de ce travail, la population d'étude est composée des
agriculteurs dans la ville de Bunia et ses environs, ainsi que des prix des
biens agricoles et de leurs quantités produites durant le moment
d'étude.
2.2.2.
Echantillon d'étude
En effet, pour le cas de notre recherche, nous avons
décidé de progresser par l'échantillon à choix
raisonné, basé sur les critères suivants :
Ø Habiter la ville de Bunia ;
Ø Avoir l'agriculture comme activité principale
ou secondaire ;
Ø Avoir son champ à Bunia où ses
environs ;
Ø Avoir utilisé les machines agricoles (tracteur
agricole) ou non ;
Ø Accepter volontairement de participer à
l'étude et être disponible.
Bunia étant une ville urbano-rurale, de ce fait, la
taille de notre échantillon est de 60 ménages des agriculteurs
enquêtés à travers les quatre quartiers de Bunia, dont 15
par quartier. Les quartiers concernés à cause de leur nombre en
agriculteurs sont : Mudzi-Pela, Bankoko, Simbilambo et Kindia et les
données statistiques du marché central de Bunia.
2.2.3.
Spécification des variables
Les variables suivantes ont été
considérées afin de répondre aux hypothèses de ce
travail :
Ø L'âge des individus ;
Ø Le statut matrimonial ;
Ø Le niveau d'instruction ;
Ø Personne sous la responsabilité de
l'enquêté qui constitue les actifs agricoles ;
Ø Connaissance de tracteur agricole et son
importance ;
Ø Les conditions et les modalités pour
bénéficier aux services de tracteur ;
Ø Les cultures pratiquées avec les proportions
en quantités et en superficie ;
Ø Les quantités et les prix des denrées
alimentaires sur le marché central de Bunia, cas de haricot, manioc,
maïs et patate douce.
2.2.4. Méthodes et
techniques
2.2.4.1. Méthode
Dans le cadre du présent travail, nous avons
estimé que notre objectif ne pouvait être atteint qu'à la
suite de l'utilisation de la méthode descriptive, associée
à celle comparative, analytique et statistique. La méthode
descriptive a permis de décrire les différents
éléments clés qui constituent notre sujet d'étude.
Quant à la méthode comparative et statistique, elles nous ont
permis de faire lacomparaison des prix et des quantités durant les
années sous l'étude, d'analyser les données par le calcul
de test de Khi-carré et les fréquences en pourcentage,le calcul
des indices de prix pondérés de PAASHE, ainsi que les calculs des
indices simples, etc.
2.2.4.2. Les techniques
Les techniques sont des moyens ou des procédés
qui permettent aux chercheurs de rassembler les informations
nécessaires, afin de clarifier une étude (RUHIGWA, 2012). Pour
cette recherche, les techniques ci-après sont utilisées :
1. La technique documentaire
Cette technique a permis d'exploiter d'une manière
approfondie les divers documents relatifs à notre sujet, entre autres
les ouvrages, les rapports de certains services administratifs publics, les
mémoires, les travaux de fin de cycle et notes de cours qui ont
été à notre disposition pour la bonne réalisation
de ce mémoire. Et surtout, elle a permis d'avoir des données
secondaires relatives aux prix et quantités des produits agricoles.
2. La technique d'interview libre ou non
structurée
Cette technique nous a été utile pour
réaliser certains entretiens avec des responsables de services, des
agriculteurs, et a permis de collecter des informations susceptibles de fournir
les éléments de réponses aux questions de la
problématique, et bien évidemment, à compléter les
informations données par les documents.
2.2.4.3. Méthode d'analyse des
données
Si le chercheur dispose à la fois des données
sur les prix et sur les quantités,l'indice de LASPEYRES et de PAACHE
sont deux indices de prix composés les plus utilisés, lui permet
de calculer l'indice de prix composé pondéré qui
reflète plus la réalisé sur l'évolution de prix.
Dans ce cas, Pour ce travail, comme le panier de la ménagère
n'est pas stable, nous utilisons l'indice de PAASHE, qui dit :
« est un indice synthétique pondéré, mais dont
l'utilité est manifeste lorsque la composition du panier de la
ménagère, par exemple, n'est pas stable » (KABONGO
2014). On utilise les formules suivantes :
PP= et PQ= (KABONGO, 2014).
Pour les accroissements, ? = I-100
Avec comme PP : PAASHE prix ;
PQ : PAASHE quantité ;
PT : Prix du panier de ménagère au temps
t, po : prix du panier au temps to ;
QT : Quantité au temps t, qo :
quantité au temps to ;
I : Indice ;
? : Accroissement
· La formule de Khi-carré =
Avec Fo : fréquence observé ;
Ft : fréquence théorie
· Pour ce qui est du calculde pourcentage, la formule
suivante a été utilisée :
La formule de % =
Avec % : pourcentage ; Eff : effectif ;
Tot : total
· Calculs des indices simples :
Formule:I x100 (KABONGO, 2014).
I(P)= L'accroissement par année, pour le croissement 100%-100%.
Q .
I(Q)= l'accroissement par année, pour les 5 ans multiplié par
100%-100%.
2.2.4.4. Calcul des actifs agricoles
Les coefficients des actifs agricoles sera effectué
sur base des coefficients de d'équivalence, tel qu'indiquer dans le
tableau suivant, afin d'avoir le nombre de personnes adultes et valides,
capables d'effectuer un travail en agriculture :
Tableau n° III : Coefficients d'équivalence
Age
Sexe
|
< 10
|
10 à 14
|
15 à19
|
20 à 55
|
55
|
Masculin
|
0
|
0,25
|
0,67
|
1,00
|
0,50
|
Féminin
|
0
|
0,25
|
0,50
|
0,67
|
0,50
|
KABONGO (2014)
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE,
INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
Dans ce chapitre, il est question de l'analyse et de
l'interprétation des données qui ont été
récoltées en rapport avec les questions de recherches
émises au départ, afin de vérifier les hypothèses
formulées. Et les discussions vont également s'en suivre.
3.1. Présentation des
données des enquêtes dans les ménages des agriculteurs
3.1.1. Sexe des
enquêtés
Cette variable indiquele genre de personnes qui pratiquent
l'agriculture qui ont été enquêtées, et ainsi les
proportions qu'elles représentent dans l'échantillon.
Tableau n° IV : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Sexe
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Masculin
|
42
|
70
|
30
|
12
|
144
|
4.8
|
Féminin
|
18
|
30
|
30
|
-12
|
144
|
4.8
|
TOTAL
|
60
|
100
|
|
|
|
9.6
|
X2cal 9.6 X2 table 6,64 au seuil de 1%
ddl = 1
Le test de khi-deux montre que la différence est
très significative au seuil de 1%. Il ressort de ces analyses que la
plupart des enquêtés sont des hommes, soit 70% des cas, et moins
d'enquêtés, soit 30% des cas sont les femmes.
Ces résultats corroborent avec ceux de KATANABO (2013),
qui a également trouvé que les hommes étaient
majoritaires, soit 83% des cas enquêtés dans la ville de Bunia.
3.1.2. Niveau d'étude
des enquêtés
Cette rubrique montre dans quelle catégorie se situent
les personnes enquêtées dans ville de Bunia, quant à ce
qui concerne le niveau d'instruction.
Tableau n° V : Répartition des
enquêtés selon leur niveau d'étude
Niveau
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Sans instruction
|
2
|
3.3
|
15
|
-13
|
169
|
11.27
|
Primaire
|
36
|
60
|
15
|
21
|
441
|
29.4
|
Secondaire
|
18
|
30
|
15
|
3
|
9
|
0.6
|
Supérieur
|
4
|
6.7
|
15
|
-11
|
121
|
8.07
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
49.97
|
X2cal 49.97 X2 table 7.815 au seuil de
5% ddl = 3
Les calculs statistiques ont montré que la
différence est hautement significative au seuil de 1% entre les
effectifs relatifs au niveau d'étude, et les résultats
indiquentquela majorité, soit 60% des cas avaient un niveau
d'instruction primaire, et moins des cas sont sans instruction, soit 3% des
cas. Ces résultats sont appuyés par KABONGO (2012), qui a
stipulé que la plus grande majorité de la population agricultrice
est analphabète, et cet analphabétisme ne leur permet pas
d'améliorer leur facteur de production.
3.1.3. Statut marital
Cette variable indique la situation de mariage des personnes
enquêtées, en vue de vérifier leur statut marital.
Tableau n°VI : Répartition des
enquêtés selon leur statut marital
Statut marital
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Marié(e)s
|
56
|
93
|
30
|
26
|
676
|
22.53
|
Veuf (ve)s
|
4
|
7
|
30
|
-26
|
676
|
22.53
|
TOTAL
|
60
|
100
|
|
|
|
45.06
|
X2cal 45.06 X2 table 3.841 au seuil de
5% ddl = 1
Les calculsstatistiquesmontrent que la différence est
très significative au seuil de 1% entre les effectifs. Et les
résultats indiquent que la plupart des enquêtés
étaient des mariées, soit 93% des cas enquêtés, et
que moins d'enquêtés, soit 7% des cas, sont des veufs.
MASOSWA (2015) a abordé dans le même sens, car
elle a trouvé que la plupart des personnes qui pratiquent l'agriculture,
et plus précisément le commerce des produits agricoles sont des
mariés, soit dans 62% des cas.
3.1.4. Actifs agricoles
Les personnes actives sous la responsabilité dans un
ménage agricole constituent la main d'oeuvre. Plusieurs personnes
actives dans une famille constituent une main d'oeuvre pour les travaux
agricoles.
Tableau n° VII : Calcul des actifs agricoles (AA)
Age
Sexe
|
< 10
|
10 à 14
|
15 à19
|
20 à 55
|
55
|
AA
|
Masculin
|
25
|
28
|
33
|
57
|
6
|
89.11
|
Féminin
|
28
|
34
|
29
|
59
|
4
|
65.53
|
Total
|
0
|
15.5
|
36.61
|
96.53
|
6
|
154.64
|
De ces résultats, il revient que les actifs agricoles
constituant 89.11 masculins et 65.53 féminins les ménages
enquêtés sont de l'ordre de les ménages
enquêtés, soit le total de 154.64 actifs agricoles, capables.
Appuyer par le faites que la population congolaise est encore jeune et sans
exception celles de l'Ituri dont près de 75% est jeune. (ANONYME :
2013).
La brièveté du cycle cultural dans les pays
sous-développés rend peu significatif le critère de
plein-emploi annuel. En effet, l'évaluation du travail disponible doit
tenir compte de la durée effective de la journée de travail qui
est très variable en pays en voie de développement
(KABONGO : 2014).
3.1.5. Principale
activité des enquêtés
Ce tableau présente l'activité principale de
chefs des ménages enquêtés. L'objectif poursuivi par cette
variable est de connaitre l'activité exercée par le chef de
ménage enquêté.
Tableau n° VIII : Répartition des
enquêtés selon leurs activité principale
Activités
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Enseignement
|
8
|
13.3
|
15
|
-7
|
49
|
3.27
|
Agriculture
|
24
|
40
|
15
|
9
|
81
|
5.4
|
Commerce
|
18
|
30
|
15
|
3
|
9
|
0.6
|
Fonctionnaire de l'état
|
10
|
16.7
|
15
|
-5
|
25
|
1.67
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
10.94
|
X2cal 10.94 X2 table 11,34 au seuil de
1% et 7,85 au seuil de 5%, ddl = 3
Le test de khi-deux montre que la différence est
significative entre les effectifs au seuil de 5%, et les résultats
indiquent une proportion de 40%cas qui ont comme activité principale
l'agriculture,etmoins d'enquêtés, soit 13% des cas sont des
enseignants.
Ces résultats corroborent ceux trouvés par
KATANABO (2013), quant à lui, a montré que la plupart
d'enquêtés dans son contexte avaient l'agriculture comme
activité principale, soit dans 80% des cas.
Contrairement à DISONAMA (2011) qui a souligné
que près de 72% de la population congolaise vivent, en plus de leur
activité principale, de l'agriculture comme leur activité
secondaire.
3.1.6. Durée dans
l'activité agricole des enquêtés
Cette variable donne l'idée sur la durée que les
enquêtés (chef de ménage) ont déjà
effectuée dans la pratique des activités agricoles.
Tableau n ° IX : Durée dans l'activité
agricole.
Année
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
1970 à 1990
|
24
|
40
|
15
|
9
|
81
|
5.4
|
1990 à 2000
|
8
|
13.3
|
15
|
-7
|
49
|
3.27
|
2000 à 2009
|
18
|
30
|
15
|
3
|
9
|
0.6
|
2009 à 2014
|
10
|
16.7
|
15
|
-5
|
25
|
1.67
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
10.94
|
X2cal 10.94 X2 table 7.815 au seuil de
5% ddl = 3
Les analyses par le test de khi-deux montrent qu'il y a une
différence significative entre les effectifs au seuil de 5%. Cependant,
les résultats montrent que la plupart des enquêtés, soit
40% des cas, ont débuté les travaux de champ dans la fourchette
située entre 1970 à 1990 et, moins des cas, soit 13% dans la
fourchette de 1990 à 2000.
En effet, KATANABO (Op. Cit.), affirme également que la
majorité de chefs de ménages enquêtés, dans son
contexte, avait une durée allant de 11à30ans soit, 69% des
enquêtés
Et DISONAMA (2014)ajoute qu'en Afrique subsaharienne, les
chefs de ménages, soit près de 80%, pratiquent l'activité
agricole comme emploi principal durant plusieurs années.
3.1.7. Les cultures
pratiquées
Cette variable montre les cultures pratiquées par les
enquêtés, afin d'avoir une idée sur les denrées
agricoles les plus produites dans la ville de Bunia et ses environs.
Tableau n° X : Répartition des
enquêtés selon les cultures pratiquées
Produits
|
Enquêtés
|
Pourcentages
|
Haricot
|
60
|
100%
|
Maïs
|
60
|
100%
|
Manioc
|
60
|
100%
|
Patate douce
|
28
|
46.7%
|
Banane
|
4
|
6.7%
|
Légumes
|
56
|
93.3%
|
De ces résultats, il ressort que les cultures les plus
pratiquées sont celles de haricot, de manioc et maïs dans 100% des
cas.
3.1.8. Objectif de la
production
Cette variable montre comment les agriculteurs de la ville de
Bunia et ses environs orientent leurs productions agricoles.
Tableau n° XI : Répartition des
enquêtés selon les objectifs de production
Objectif
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Vente
|
4
|
6.7
|
20
|
-16
|
256
|
12.8
|
Vente et consommation
|
44
|
73.3
|
20
|
24
|
576
|
28.8
|
Auto consommation
|
12
|
20
|
20
|
-8
|
64
|
3.2
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
44.8
|
X2cal 44.8 X2 table 5.991 au seuil de
5% ddl = 2
Les calculs statistiques khi-deux montrent que la
différence est très significative au seul de 1% en ce qui
concerne les effectifs relatifs aux objectifs de production, soit
73%d'enquêtés orientent leurs productions dans la vente et la
consommation, 20% ont pour objectif l'auto consommation et 7% pour la vente.
Ces résultats abordent dans le même sens que
KATANABO (Op. Cit.), qui a aussi trouvé que l'objectif de production
était la vente et la consommation dans 89% des cas.
Dans l'agriculture en Afrique subsaharienne plus d'une
unité de production est l'agriculture ; et elle est essentiellement
destinée à satisfaire les besoins de consommation familiale et le
surplus est amené sur le marché (KABONGO, 2014).
3.1.9. Condition d'obtention de
champs
Cette rubrique montre comment les agriculteurs obtiennent les
superficiesdes champs destinées à la production agricole.
Tableau n° XII : Répartitions des
enquêtés par rapport à l'obtention des champs
cultivés
Condition
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Héritage
|
8
|
13.3
|
15
|
-7
|
49
|
3.27
|
Terrain gratuit
|
16
|
26.7
|
15
|
1
|
1
|
0.07
|
Location
|
4
|
6.7
|
15
|
-11
|
121
|
8.07
|
Propriétaire
|
32
|
53.3
|
15
|
17
|
289
|
19.27
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
30.68
|
X2cal 30,68 X2table 11,34 au seuil de
1% ddl 3
Il ressort de l'analyse que la différence est
très significative par rapport à l'obtention de champs
cultivables, les propriétaires de champs représententla
majorité, soit 53,3% des cas,et moins d'enquêtés pratiquent
le fermage, soi 6,7% des cas.
Contrairement à KATANABO (Op. Cit.), qui a
trouvé, quant à lui que la majorité des champs
étaient hérités, soit 71% des cas.
3.1.10. Importance de la
mécanisation chez les enquêtés
Cette variable est importante pour savoir si la population de
la ville de Bunia a une connaissance de la mécanisation agricole et ses
avantages concernant les coûts de production et la facilitation de
facteur temps.
Tableau n° XIII : Répartition selon les
opinions sur l'importance du tracteur agricole
Opinion
|
Fo
|
%
|
Ft
|
Fo-Ft
|
(Fo-Ft) 2
|
X2
|
Oui
|
58
|
97
|
30
|
28
|
784
|
26.13
|
Non
|
2
|
3
|
30
|
-28
|
784
|
26.13
|
Total
|
60
|
100
|
|
|
|
52.26
|
X2cal 52.26 X2 table 6,64 au seuil de
1% ddl = 1
Le test de khi-deux montre que la différence est
très significative au seuil de 1%. Car dans 97% des cas, les
enquêtés reconnaissent l'importance de la mécanisation
agricole dans l'amélioration des leurs facteurs de production ; et
3% des cas ne reconnaissent pas l'importance de tracteur agricole.
Pour bien réaliser le projet de la mécanisation
agricole en RCD, il faudra faire une plus grande vulgarisation, afin de
convaincre les agriculteurs retissant quant aux services du tracteur agricole.
3.1.11. Opinions des
enquêtés concernant l'accès aux services de tracteur.
Cette rubrique montre combien d'enquêté
bénéficient de service du tracteur agricole à partir de
l'année 2009 à 2014.
Tableau n° XIV : Répartition des
enquêtés selon l'accès aux services de tracteur
Opinion
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
8
|
13
|
Non
|
52
|
87
|
Total
|
60
|
100
|
Il ressort de ces résultats que la plupart de nos
enquêtés, soit 87% des cas n'ont pas encore
bénéficié des services du tracteur agricole
jusqu'aujourd'hui ; et seulement 13% des cas enquêtés ont
déjà bénéficié des services du tracteur
agricole. L'acquisition du tracteur et de ses services dépendent souvent
des possibilités financières et les capacités de payement
restent très délicates à définir.
Ces résultats corroborent ceux de KATANABO (Op. Cit.),
qui a également trouvé que moins d'agriculteurs avaient
accès aux services du tracteur agricole, soit 5% des cas.
3.1.12. Les cultures
pratiquées par les enquêtés utilisateurs de tracteur
Cette variable montre les cultures pratiquées par les
enquêtés, afin d'avoir une idée sur les cultures les plus
concernées par les travaux agricoles dans la ville de Bunia et ses
environs. Ainsi, nous présentons seulement les cas de ceux qui utilisent
les services de tracteur.
Tableau XV: Répartition des enquêtés selon
les cultures pratiquées
Produits
|
Enquêtés
|
Pourcentages
|
Haricot
|
8
|
100%
|
Maïs
|
8
|
100%
|
Manioc
|
8
|
100%
|
Patate douce
|
2
|
25%
|
Il ressort de ces résultats que 100% des
enquêtés pratiquent les cultures de haricot, de maïs et de
manioc ; par contre, 25% font la culture de banane.
Les agriculteurs de Bunia, font plus ses cultures sur de
grandes superficies, suite à leurs grandes consommations dans le
milieu.
3.1.13. Recommandation des
enquêtés pour l'accès au tracteur agricole
Cette rubrique montre les opinions des enquêtées
sur les recommandations qu'ils peuvent permettre d'avoir accès aux
services de tracteur agricole dans la ville de Bunia.
Tableau n° XVI : Répartition des
enquêtés selon leur recommandations
Opinions
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Vulgarisation
|
60
|
100%
|
Baisse de frais d'allocation
|
60
|
100%
|
Disponibilité des tracteurs en bon état
|
24
|
40%
|
Ces résultats indiquent que la majorité des
enquêtés recommandent que la vulgarisation auprès des
agriculteurs soit intensifiée, ainsi que la baisse des frais permettant
l'accès aux services du tracteur, soit dans 100% des cas.
3.2. Calcul des indices des prix
et des quantités
3.2.1. Présentation des
données du marché central de Bunia
Cette variableprésente les différentes
données statistiques relatives aux quantités et prix des
denrées alimentaires, haricot, manioc, maïs et patate douce de 2009
à 2014 sur le marché central de Bunia.
Tableau n° XVII : Données statistiques du
marché central de 2009 à 2014
Année
|
Haricot
|
Manioc
|
Maïs
|
Patate douce
|
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
2009
|
112797000
|
562.5
|
7482600
|
128.3
|
123812000
|
361.8
|
19971200
|
192.4
|
2010
|
108654000
|
779.2
|
8530300
|
208.4
|
141348000
|
373
|
20068900
|
235.7
|
2011
|
125424000
|
1222.5
|
9617900
|
307.6
|
123571000
|
613.2
|
29659400
|
298.8
|
2012
|
127088000
|
1141.7
|
10688700
|
387.5
|
136893000
|
845.3
|
29986500
|
383.1
|
2013
|
153162000
|
1716.3
|
16763100
|
474.4
|
149215500
|
720.9
|
31741900
|
417.8
|
2014
|
177103000
|
1567.4
|
20801000
|
466.1
|
178935500
|
832.2
|
36131200
|
486.2
|
Source : Bureau de l'agronome de la ville de Bunia
Ce tableau a indiqué les moyennes des quantités
en kilogramme (Kg) et des prix en franc congolais (FC) sur le marché
central de Bunia annuellement, tout en considérant que la
dévaluation du Franc Congolais par rapport au dollar américain a
été quasiment négligeable durant la décennie
passée.
3.2.2. Calcul des indicesdes
prix et des quantités
3.2.2.1. Indices élémentaires en
chaine
Cette rubrique indique les résultats des calculs des
indices simples élémentaires des prix et des quantités, de
2009-2014, tout en considérant l'année 2009 que l'année de
base. Et les calculs y afférant sont en annexe.
Tableau n°XVIII : Résultat du calcul des
accroissements sur base des indices
Année
|
Haricot
|
Manioc
|
Maïs
|
Patate douce
|
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
2009
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
2010
|
0.96%
|
1.56%
|
1.14%
|
1.62%
|
1.14
|
1.03%
|
1.00%
|
1.22%
|
2011
|
1.15%
|
0.93%
|
1.13%
|
1.47%
|
0.9
|
1.64%
|
1.48%
|
1.27%
|
2012
|
1.01%
|
1.5%
|
1.11%
|
1.25%
|
1.1
|
1.37%
|
1.01%
|
1.28%
|
2013
|
1.2%
|
0.9%
|
1.57%
|
1.22%
|
1.09
|
0.85%
|
1.06%
|
1.09%
|
2014
|
1.15%
|
1.38%
|
1.79
|
0.8%
|
1.2
|
1.15%
|
1.13%
|
1.16%
|
Il ressort de ces
résultats que ça soit les prix ou les quantités de
produits agricoles sousétude, il n'y a pas eu une augmentation
substantielle par rapport à 2009 qui est considérée comme
année de base.
3.2.2.2. Calcul des indicescomposés et
pondérés
Dans ce tableau, il est indiqué les accroissements
calculés sur base des indices composés et pondérés
obtenus des données statistiques, afin de connaitre l'évolution
du coût de vie et du volume de transaction des produits sous
étude. Ainsi, l'indice de PAASHE est utilisé dans ce contexte.
Tableau n°XIX : Accroissements calculés sur
base des indices composés et pondérés
Année
|
Indice
|
Accroissement
|
|
Quantité
|
Prix
|
Quantité
|
Prix
|
2009
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2010
|
105.5%
|
152.68%.
|
5.5%
|
52.68%.
|
2011
|
103.47%
|
152.98%
|
3.47%
|
52.98%
|
2012
|
105.68%
|
113.01%
|
5.68%
|
13.01%
|
2013
|
115.17%
|
120.73%
|
15.17%
|
20.73%
|
2014
|
117.69%
|
100.67%
|
17.69 %
|
0.67%.
|
De ces résultats, il ressort que le coût de vie a
augmenté de 52,68% en 2010 par rapport à 2009, de 52.98% en 2011
par rapport à 2009, de 13.01% en 2012 par rapport à 2009, de
20.73% 2013 par rapport à 2009 et de 0.67%en 2014 par rapport à
2009.
Cependant, quant au volume de transaction, il a
augmenté de 5,5% en 2010 par rapport à 2009, de 3,47% en 2011 par
rapport à 2009, de 5.68% en 2012par rapport à 2009, de 15.17% en
2013 par rapport à 2009 et de 17.69 en 2014 par rapport à 2009.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Ce travail avait pour objectif de vérifier l'incidence
de la mécanisation agricole sur les prix et le volume de transaction de
certains produits agricoles, que sont notamment : le haricot, le
maïs, le manioc et la patate douce. Cela, depuis 2009, l'année
où les tracteurs agricoles ont été octroyés,
jusqu'en 2014, dans la ville de Bunia. Car, la production est censée
augmenter et les prix baisser sur le marché, si on s'en tient à
l'impulsion des machines agricoles.
La problématique soulevée dans cette recherche
est la suivante :
Ø La mécanisation agricole a-t-elle
contribué à l'augmentation du volume de transaction des produits
sous étude, et la baisse de prix des denrées alimentaires
d'origine agricole dans la ville de Bunia, depuis l'acquisition des tracteurs
agricoles en 2009 jusqu'en 2014 ?
Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et
ses environs ont-ils accès à la mécanisation agricole,afin
d'améliorer leur facteur travail et par conséquent,
l'amélioration de leurs revenus?
En réponse aux questions posées, la
présente des hypothèses ci-après ont été
formulées:
Ø La mécanisation agricole n'aurait pas
contribué à la baisse de prix de denrées alimentaires sur
le marché, ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des
produits agricoles sous étudedans la ville de Bunia.
Ø Les ménages agricoles de la ville de Bunia et
ses environs n'auraient pas accès aux services de la mécanisation
agricole, et continuent à utiliser les outils rudimentaires dans la
production agricole, par conséquent, les revenus demeurent faibles.
Pour atteindre notre objectif et vérifier
les hypothèses, les méthodes descriptives, analytiques,
comparatives et statistiques, appuyées par les techniques documentaires
et d'interview sur base d'un questionnaire ont été
utilisées.
Après analyse des résultats, les deux
hypothèses ont été vérifiées et
confirmées, car la mécanisation agricole n'a pas contribué
à la baisse de prix de denrées alimentaires sur le marché,
ainsi qu'à l'augmentation du volume de transaction des produits
agricoles. Et l'analyse a indiqué une augmentation du coût de vie
pendant toutes les années sous étude par rapport à 2009,
considérée comme année de base. Quant au volume de
transaction, l'augmentation a été minimale, considérant la
production obtenue sur base de la mécanisation. Cependant, quant
à l'accès aux services du tracteur, 87% des cas
enquêtés n'ont pas encore bénéficié des
services du tracteur agricole jusqu'aujourd'hui, et seulement 13% des cas
enquêtés ont déjà bénéficié des
services du tracteur agricole.
Ainsi nous suggérons :
Ø Au gouvernement, de pouvoir doter plus des tracteurs
agricoles, d'intensifier la vulgarisation sur toute étendue national, de
disponibilité les pièces de rechange, de finance et de
subventionner le secteur agricole ;
Ø Au SENAMA, ONG, sociétés et autres
bénéficiaires des tracteurs, d'utiliser ces tracteurs d'une
manière rationnelle et de disponibilité aussi aux agriculteurs
qui en demande ;
Ø En d'autre chercheurs de continuer la recherche sur
ce sujet.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
- (DAGALIER, Y. (1997) :Encyclopédiedu
haricot, France, 3eme Edition, 438p
- BALLUT, D. (2004) : Les machines agricoles,France,
Edition 22745.
- BORDET P. (1994) : Agriculture et
Développement rural, France, Edition, 380p.
- BREMOND, J. et GELENDAN, A., Dictionnaire
économique et social, 2ème éd., HATIER,
Paris, 1981, P. 372.
- DELLERE et SYMOENS (1990) : Intensification
agricole et environnement en milieu tropicale journée
d'étude, Bruxelles 203p ;
- DUFUMIER, M.(2004) : Agriculture et paysannerie du
tiers monde, Edition terre et vie, Bruxelles 437p ;
- DUHAMEL, G. (2007) : la mécanisation
agricole,Edition, France. 12p ;
- JEAN DE SEL, (2012) : économie de
l'agriculture, 432p ;
- JONES, P. (1992) : Cultures tropicales, France,
3eme Edition, 742p
- OBEDI, P. W.(2009) : Aperçu panoramique de
Bunia, ,.
- REBOUL, J.(1985) : travaux d'expérimentation
en Polynésiefrançaise,France, 3eme Edition,
196p
- SPRAGUE, G.(1988) : encyclopédie du
maïs, 3eme Edition, France 986p ;
2. MEMOIRES, TFC,REVUES ET AUTRES RAPPORTS
- ANONYME(2011) : Formation des tractoristes de
District de l'Ituri, Kisangani, 56p
- ANONYME (2014) :Rapport annuel du marché
central de Bunia, inédit, Ville de Bunia.
- ANONYME (2012) : Code agricole de la RDC,
57p
- ANONYME (2014) :Inspection Provincial de
l'agriculture Pêche et Elevage, Rapport annuel exercice,
70p ;
- KATANABO, L. (2013) : Impact de la
mécanisation sur l'agriculture dans le territoire d'Irumu de 2010 -
2012. TFC inédit UNIBU Bunia.
- LEMBENE U.(2014), Impact de la mécanisation agricole
sur les prix et les quantités des produits vivriers dans la cité
de Bunia : haricot et manioc, de 2009 à 2012 », TFC,
Inédit, FSEG, UNIBU.
- MASOSWA K. (2015) : Analyse de rentabilité,
commerce de banane plantain dans la ville de Bunia, Mémoire
inédit UNIBU
- TUDJA D. (2011) : Problématique de la
mécanisation des cultures vivrières en chefferie de BaboaBokoe de
2009 à 2011, Mémoire inédit UNIBU.
3. NOTES DE COURS
- ALITUM, U. (2011-2012) : Agriculture
générale, cours inédit, Facultés de Sciences
Agronomiques, UNIBU.
- ALITUMA, U (2011-2012) : Animation et vulgarisation
Agricole, cours inédit Facultés de sciences agronomiques,
Cours inédit, UNIBU.
- KABONGO K.(2011-2012) :Sociologie rurale,
cours inédit Facultés de sciences agronomiques, UNIBU.
- KABONGO, K. (2012-2013) :Théorie de
production agricole, cours inédit faculté de sciences
agronomiques, UNIBU.
- KIAMBI, J.(2013-2014) :
Microéconomies,inédit, Facultés de sciences
agronomiques, UNIBU.
- KWONKE A. (2013-2014) : Initiation à la
recherche scientifique, Cours inédit, UNIBU.
- MONDE (2011-2012) : Moteur et machine
agricole, cours inédit Facultés des sciences Agronomiques,
UNIBU, Bunia.
- MUANASAKA, K.
(2013-2014) : Méthodologie à la recherche
scientifique, Cours inédit, Ir1 Economie agricole,
Université de Bunia.
- MUANASAKA, K. (2014-2015) :Question
spéciale de gestion de production agricole, Cours inédit,
Ir2 Economie agricole Université de Bunia.
- OKUNGO, A.(2012-2013) :Pyrotechnie
générale,inédit, Facultés de sciences
agronomiques, UNIBU.
- OTEMIKONGO, Y.(2011-2012) :Initiation à la
recherche scientifique, cours inédit, Facultés de Droit,
UNIBU.
- RUHIGWA, B.(2012-2013)Statistique et
biométrie, cours inédit, Facultés de sciences
agronomiques, UNIBU.
- RUHIGWA, B. (2012-2013) : Initiation à la
recherche scientifique, cours inédit, Facultés de sciences
agronomiques, UNIBU.
4. SITE WEB
- http://www.wikipedia.org//les
produits agricoles, consulté le 20/05/2015.
- Http://fr. wikipedia.org.//Bunia. Consulté le
20/05/2015.
TABLE DES MATIERES
Dédicace.................................................................................................................................................................i
Remerciement......................................................................................................................................................ii
Sigles et
abréviation............................................................................................................................................iii
Liste des
tableaux................................................................................................................................................iv
Résumé
.................................................................................................................................................................v
INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
1. Etat de la question
1
2. Problématique
2
3. Hypothèse
4
4. Objectif du travail
5
5. Choix et intérêt du
sujet
5
6. Délimitation du travail
6
7. Subdivision du travail
6
Chapitre premier : GENERALITES
7
1.1. Mécanisation agricole
7
1.1.1. Des écarts de productivité
entre l'agriculture manuelle et celle mécanisée
8
1.1.2. Origine du fossé croissant entre les
agriculteurs
8
1.1.3. Les animaux de trait
9
1.1.4. Les problèmes d'utilisation de la
traction animale
9
1.1.5.. Les contraintes
9
1.1.5. Le matériel
10
1.2. La motorisation
10
1.2.1. Ses principaux usages
10
I.2.2. Les critères de choix d'un
équipement motorisé
12
1.3. Machinismes agricoles
16
1.3.1. Tracteur agricole
16
I.3.2. Evolution historique de la
mécanisation Agricole
16
I.3.3. La charrue
17
1.4. Prix
17
1.4.1. Typologie des prix
18
1.4.2. Constitution des prix
18
I.4.3. Evolution des prix
19
1.4.4. Détermination des prix en fonction de
l'offre et la demande
19
1.5. Agriculture
20
1.5.1. Importance de l'agriculture
20
1.5.2. Caractéristiques
générales de l'agriculture
21
1.6.. Les denrées alimentaires
concernées par l'étude
22
1.6.1. Maïs (zeamays)
22
I.6.2. la patate douce
23
I.6.3. Le haricot commun (Phaseolus
vulgaris)
25
I.6.4. le manioc
27
Chapitre deuxième : MILIEU ET
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
29
2.1. Milieu d'étude
29
2.1.1. Situation géographique
29
2.1.2. Historique de la ville de Bunia
29
2.1.3. Le climat
29
2.1.4. Le sol
30
2.1.5. Activités économiques
30
2.1.6. Ressources agricoles
30
2.1.7. Population de la ville de Bunia de 2009
à 2014
31
2.1.8. Situation de la mécanisation agricole
de Bunia et ses environs
31
2.2. Méthodologie
34
2.2.1. Population d'étude
35
2.2.2. Echantillon d'étude
35
2.2.3. Spécification des variables
35
2.2.4. Méthodes et techniques
36
Chapitre Troisième : PRESENTATION,
ANALYSE, INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS
39
3.1. Présentation des données des
enquêtes dans les ménages des agriculteurs
39
3.1.1. Sexe des enquêtés
39
3.1.2. Niveau d'étude des
enquêtés
40
3.1.3. Statut marital
40
3.1.4. Actifs agricoles
41
3.1.5. Principale activité des
enquêtés
42
3.1.6. Durée dans l'activité agricole
des enquêtés
43
3.1.7. Les cultures pratiquées
44
3.1.8. Objectif de la production
44
3.1.9. Condition d'obtention de champs
45
3.1.10. Importance de la mécanisation chez
les enquêtés
45
3.1.11. Opinions des enquêtés
concernant l'accès aux services de tracteur.
46
3.1.12. Les cultures pratiquées par les
enquêtés utilisateurs de tracteur
47
3.1.13. Recommandation des enquêtés
pour l'accès au tracteur agricole
47
3.2. Calcul des indices des prix et des
quantités
47
3.2.1. Présentation des données du
marché central de Bunia
48
3.2.2. Calcul des indices des prix et des
quantités
48
3.2.2.2. Calcul des indices composés
et pondérés
49
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
51
BIBLIOGRAPHIE
53
|