Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche
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REPUBLIQUE TOGOLAISE
Travail - Liberté - Patrie
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Ecole Supérieure d'Agronomie
(ESA)
BP: 1515/Fax (228)221 8595Lomé-Togo
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Année académique
2016 - 2017
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MEMOIRE DE FIN DE CYCLE EN VUE DE L'OBTENTION DU
DIPLÔME DE MASTER EN AGROECONOMIE
IMPACT EX-ANTE DE LA
RECHERCHE : CAS DES TECHNOLOGIES DE GESTION DES SOLS
THEME :
Option : Gestion des Ressources Naturelles
et de l'Environnement
(G.R.N.E)
Présenté et soutenu par
ATTILA Kowami
Directeur de mémoire : Pr E.
KOFFI-TESSIO Directeur de Stage :
TSATSU Koku
Co-directeurs : Dr Aliou
DIAGNE,
: Dr AROUNA
Aminou
DEDICACES
A mon père ATTILA Kouma,
A ma mère AGBODUFIA Eya,
A ma famille, mes amis et mes proches, je dédie ce
mémoire en reconnaissance du soutien qu'ils mon apporté durant
mes études.
REMERCIEMENTS
Dans le cadre de ce travail de recherche, je tiens
à adresser mes remerciements en tout premier lieu à l'endroit du
Pr KOFFI-TESSIO, promoteur du master en agroéconomie à l'Ecole
Supérieure d'Agronomie (ESA) de l'Université de
Lomé ;
- A mon directeur de stage Mr TSATSU Koku ;
agroéconomiste à l'Institut Togolais de Recherche Agronomique
(ITRA),
- Au Dr Aliou DIAGNE ; Leader du programme sur les
politiques, système d'innovation et évaluation d'impact à
Africa-Rice,
- au Dr AROUNA Aminou ; agroéconomiste à
Africa- Rice,
- aux assistants de recherche AMOVIN, TEBILA et
Kinkingninhoun-Medagbé de AfricaRice.
Je tiens également à témoigner ma
gratitude envers :
- L'Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA) de
m'avoir donné l'opportunité d'effectuer un stage en son sein afin
de rédiger mon mémoire sous sa supervision,
- L'école Supérieure d'agronomie (ESA) de
l'Université de Lomé.
Je ne saurais oublier ma famille, mes amis et tous mes
proches qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à
la réalisation de ce mémoire.
DEFINITION DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
ITRA : Institut Togolais de Recherche Agronomique
AfricaRice : Centre de Riz pour l'Afrique
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
FAO : Food and Agriculture Organisation
ESA: Ecole Supérieure d'Agronomie
OIT : Organisation Internationale du Travail
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
LISTE
DES FIGURES
Figure 1 : Présentation de la zone
d'étude 41
Figure 2 : Association des canards à la
riziculture 46
SOMMAIRE
DEDICACES
II
REMERCIEMENTS
III
DEFINITION DES SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
LISTE DES FIGURES
V
SOMMAIRE
VI
RESUME
1
INTRODUCTION
3
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
5
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE
12
CHAPITRE III : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
49
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
58
ANNEXE
A
TABLE DES MATIERES
H
RESUME
Cette étude vise à évaluer l'impact
ex-ante de la recherche sur les technologies de gestion des sols sur le revenu
et la pauvreté de riziculteurs de la vallée de Zio au Togo. Une
enquête menée sur un échantillon de 102 riziculteurs dans
quatre villages (Mission-Tové, Kovié, Assomé et Ziowunou)
dans la région maritime nous a permis de collecter les données.
La formule de Foster Greer et de Thorbecke (FGT) a été
utilisée pour calculer les indicateurs de pauvreté dans les
villages. L'indice de pauvreté (Po), la profondeur de la
pauvreté (P1) et la sévérité de la
pauvreté (P2) sont respectivement de 30% ; 6,88% et
2,32% dans le village de Mission-Tové ; 70% ; 23,02% et 8,82% dans
le village d'Assomé ; 8,33% ; 2,06% et 0,77% dans le village de
Kovié et 36,11% ; 8,68% et 2,14% dans le village de Ziowunou. Ces
mêmes indices de pauvreté dans l'ensemble des quatre villages se
révèlent comme suit : indice de pauvreté
Po : 28,43% ; indice de profondeur de pauvreté :
7,40% ; indice de sévérité de pauvreté 2,35%.
L'analyse de l'impact montre que l'adoption des nouvelles technologies de
gestion du solva réduire les coûts liés à la
préparation du sol, améliorer le revenu des riziculteurs et
diminuer le taux de pauvreté. Les acteurs impliqués dans les
technologies de gestion du sol à savoir : les autorités
politiques, les institutions de recherche agricoles, les riziculteurs, les
propriétaires terriens doivent être consultés avant la mise
en oeuvre des politiques agricoles pour une bonne réussite des
processus.
Mots clés : Pauvreté,
ménages, impact, revenu, technologie.
ABSTRACT
This study aims to assess
ex-ante impact of research on soil management technologies on income and the
poverty of rice farmers in the Zio Valley Togo. A survey conducted on a sample
of 102 rice farmers in four villages (Mission-Tove, Kovié, stunned and
Ziowunou) in the maritime area has allowed us to collect data. The formula of
Foster Greer and Thorbecke (FGT) was used to calculate the indicators of
poverty in villages. The poverty index (Po), the depth of poverty (P1) and the
severity of poverty (P2) are 30% respectively; 6.88% and 2.32% in the village
of Mission-Tove; 70%; 23.02% and 8.82% in the village of stunned; 8.33%; 2.06%
and 0.77% in the village of Kovié and 36.11%; 8.68% and 2.14% in the
village of Ziowunou. These same poverty indices in all four villages are
revealed as follows: Po Poverty Index: 28.43%; index of poverty depth: 7.40%;
Poverty severity index 2.35%. The impact analysis shows that the adoption of
new soil management technologies will reduce the costs of preparing the soil,
improve the income of rice farmers and reduce the poverty rate.The actors
involved in soil management technologies, namely: political authorities,
agricultural research institutions, rice growers, land owners must be consulted
before the implementation of agricultural policies for a successful process.
Keywords: poverty, households, impact,
income, technology.
INTRODUCTION
La riziculture togolaise est confrontée à
plusieurs contraintes qui ne favorisent pas l'obtention des rendements
élevés. Le développement des cultures irriguées et
en particulier la riziculture constitue un des axes majeurs de la politique
agricole du Togo. Le potentiel de production du riz au Togo est en effet
très élevé compte tenu de la disponibilité de
terres irrigables. Cependant des écarts importants (2,1 tonnes en zone
irriguée et 1,9 dans les zones de bas-fonds)1(*) existent entre ce potentiel de
production et les productions réelles obtenues chez les paysans. Des
recherches doivent être menées pour générer des
technologies susceptibles d'améliorer les marges de progrès sur
la filière rizicole. L'Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA)
en collaboration avec le Centre du Riz pour l'Afrique (AfricaRice) sont
impliqués dans la mise en place de nouvelles technologies sur le riz
dont l'objectif principal est d'accroître la production nationale.
L'incidence des efforts de recherche et de développement mérite
ainsi des éclairages tant au niveau des décideurs, bailleurs que
du grand public. Le système foncier du Togo est régi par le droit
coutumier et le droit moderne. On assiste à deux formes de
propriétés foncières à savoir :
propriété de l'Etat et propriété privée
(collective et individuelle). De sérieux problèmes fonciers sont
observés et varient d'une région à une autre. Quelques
ébauches de solutions sont envisagées dans le PNIASA et
concernent notamment la création de Zones d'Aménagement Agricoles
Planifiées (ZAAP) dont le but est de renforcer l'accès
sécurisé et équitable aux ressources foncières.
Pour traduire dans les faits ces engagements, certaines mesures sont
envisagées entre autres : la définition d'une nouvelle
politique de sécurisation foncière, la promotion de la gestion
intégrée de la fertilité des sols en vue de valoriser
l'utilisation de la fumure organique. Pour accompagner et appuyer les
producteurs dans l'intensification de la production et la préparation
des sols, les équipements suivants sont requis dans le cadre de la
stratégie : tracteurs, charrues, motoculteurs etc. Quels seront
les impacts de la recherche sur les technologies de gestion des sols sur le
revenu et la pauvreté des riziculteurs? Cette étude,
intitulée : « IMPACT EX-ANTE DE LA RECHERCHE : CAS
DES TECHNOLOGIES DE GESTION DES SOLS» vise à évaluer
l'impact de la recherche sur les technologies de gestion des sols en vue d'une
augmentation du revenu des riziculteurs et d'une diminution du niveau de
pauvreté avant la mise en oeuvre de l'intervention publique. Le
développement suivant exposera tour à tour: la
problématique, les objectifs de l'étude, les hypothèses de
travail et la revue de la littérature, la méthodologie, les
résultats de l'étude et enfin la conclusion et les
recommandations.
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
1-1
PROBLEMATIQUE
Au Togo, le riz est devenu quelques années, une
denrée de consommation courante au même titre que le maïs, le
sorgho, le niébé. De nos jours, on estime à 15kg la
quantité moyenne de riz consommée annuellement par chaque
togolais, soit un besoin annuel de 90 000 tonnes pour une population de 6000
000 habitants. (ITRA, 2011). Cependant, la production nationale n'arrive pas
à couvrir les besoins en raison de la consommation sans cesse croissante
; ce qui crée un déséquilibre entre l'offre et la demande.
L'écart entre la production locale et la demande est comblé par
les importations. Le gouvernement du TOGO a donc élaboré une
Stratégie Nationale pour le Développement de la Riziculture(SNDR)
qui tire ses orientations du Programme National d'Investissement Agricole
et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) ; les objectifs de
la stratégie sont : accroître les superficies à
emblaver de 36492 à 66500 ha; améliorer les rendements de 2.4
à 4.5T/ha; augmenter la production pour 2008-2013 et 2013-2018 de
85540 à 232750 tonnes de paddy soit 139650 tonnes de riz
usiné en 2018 ; améliorer les technologies de
préparation du sol etc.2(*)
L'agriculture togolaise est tributaire de ses ressources
foncières et de leur potentiel de production. Le système foncier
est régi par le droit coutumier et le droit moderne. Au Togo, on assiste
à deux formes de propriétés foncières :
propriété de l'Etat et propriété privée
(collective et individuelle). La loi sur le foncier existe depuis 1974 mais non
appliquée. De sérieux problèmes sont observés et
varient d'une région à une autre. Quelques ébauches de
solutions sont envisagées dans le PNIASA et concernent notamment la
création de Zones d'Aménagement Agricoles Planifiées
(ZAAP) dont le but est de renforcer l'accès sécurisé et
équitable aux ressources foncières. Pour traduire dans les faits
ces engagements, certaines mesures sont envisagées entre autres :
la définition d'une nouvelle politique de sécurisation
foncière.
Plusieurs auteurs ont mené des études empiriques
sur l'adoption des technologies de gestion des sols. De ces études,
plusieurs facteurs sensés influencés l'adoption de ces
technologies ont été répertoriés.
Knox et Meinzen-Dick (1999) ont montré
qu'au moins six facteurs influencent le choix technologique des producteurs
agricoles. En effet, selon eux, la détention des droits de
propriété est un facteur déterminant de l'adoption d'une
technologie visant à améliorer la productivité agricole.
Les droits de propriété sont perçus non seulement comme
étant l'appropriation des ressources conformément aux lois du
pays, mais aussi une variété de droits issus du droit coutumier
et des usages locaux (Knox et Meinzen-Dick, 1999). Parmi ces droits, on
distingue la détention des droits de propriété, l'action
collective, l'information, les risques environnementaux et commerciaux, la
richesse, le crédit, la main d'oeuvre et d'autres facteurs tels que
l'exclusion, la durée, la garantie.
En effet, l'exclusion permet à ceux qui disposent de
droits d'exclure les autres de l'utilisation d'une ressource
particulière. De même, la durée permettra au
détenteur de droits de récolter les fruits de son investissement
et ce pour un horizon temporel suffisamment lointain. Enfin, les droits de
propriétés doivent être garantis par des institutions
compétentes capables de les faire appliquer en faveur d'un individu.
Southgate et al (1990) estiment que les droits de
propriété constituent un élément fondamental dans
la motivation des agriculteurs à investir dans la conservation des
ressources naturelles. Ils montrent que l'absence de ces droits
décourage la conservation de l'environnement. Enfin, Barbier
(1990) montre que la détention des droits de
propriété influençait de façon significative la
décision des agriculteurs indonésiens à investir dans le
contrôle des sols perdus et en dégradation.
Les terres des exploitations agricoles sont sujettes à
de fortes dégradations à cause des mauvaises pratiques
culturales. L'une de ces mauvaises pratiques culturales est la culture sur
brûlis qui détruit la flore, la matière organique ainsi que
la faune et la microfaune du sol. Cette pratique culturale est le principal
facteur de dégradation des sols des exploitations rizicoles au Togo. De
plus, les rendements des cultures ne répondent pas aux
prévisions. Cette dégradation appauvrit la biodiversité,
réduit les rendements et les aires de production des cultures. Afin de
pouvoir répondre à leurs besoins, les agriculteurs intensifient
leur production en raccourcissant les périodes de jachères. Cette
situation influence négativement la capacité naturelle de
régénération de la fertilité des sols.
Malgré cette situation difficile, les enjeux actuels
sont importants. La riziculture irriguée est la culture de
prédilection sur les sols argileux et lourds des cuvettes alluviales des
principaux axes hydrauliques. Sur ces sols la diversification est difficile et
aléatoire. Les rendements sont inférieurs aux prévisions.
La qualité du sol détermine le rendement des cultures en
système irrigué et donc le revenu et le niveau de bien être
des riziculteurs. Quels seront les impacts de la recherche des technologies de
gestion des sols sur le revenu et la pauvreté des riziculteurs ?
Cette étude vise à évaluer l'impact
ex-ante des activités de la recherche des technologies de gestion des
sols sur le revenu, la pauvreté des riziculteurs. Les principales
technologies concernées sont : le défrichage, le labour, le
nivellement (planage) et la confection des digues et diguettes.
1-2
JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
La demande et la consommation du riz au Togo ne cessent
d'augmenter. Pourtant, la production nationale fait face à plusieurs
obstacles malgré la bonne volonté des producteurs
d'accroître la production. Pour favoriser le développement de la
riziculture, répondre à la demande nationale et réduire
les importations de riz, il s'avère indispensable d'apprécier
l'impact avant la mise en oeuvre de l'intervention publique des politiques de
la recherche des technologies de gestion des sols afin de diminuer les
coûts liées à la préparation du sol dans les
exploitations rizicoles, d'améliorer le capacité de
régénération naturelle des sols pour l'obtention des
rendements élevés qui favoriseront une amélioration du
revenu des riziculteurs et une réduction de leur niveau de
pauvreté; d'identifier les priorités de recherche sur le riz au
Togo et en particulier les interventions futures qui feront l'objet
d'étude d'impact ; de proposer des orientations pour la recherche
rizicole au Togo.
1-3
OBJECTIF GLOBAL
L'objectif global de cette recherche est d'analyser l'impact
avant la mise en oeuvre de l'intervention publique de la recherche sur la
riziculture irriguée au Togo en vue d'améliorer le revenu et de
réduire le niveau de pauvreté des riziculteurs.
1-2
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Spécifiquement, Il s'agira:
} De décrire la nature de la technologie de gestion des
sols concernée;
} De quantifier la diminution des coûts de production
induite par la nouvelle technologie de gestion des sols;
} D'évaluer la capacité de
régénération naturelle des sols en favorisant
progressivement l'adoption de la fertilisation organique au profit de la
fertilisation minérale ;
} D'apprécier l'amélioration du revenu et la
diminution du niveau de pauvreté qui seront induits par l'adoption de la
nouvelle technologie de gestion du sol à savoir l'utilisation
intégrée de la fertilisation organique à l'élevage
des canards dans les exploitations rizicoles ;
} de procéder à une estimation des
déterminants de l'adoption des technologies de gestion des sols
après accès à ces technologies par les riziculteurs ;
} d'évaluer ensuite l'impact ex-ante de
l'amélioration des technologies sur le revenu et la pauvreté des
riziculteurs ;
} De faire des suggestions pour une mise en oeuvre efficace
des technologies de gestion des sols.
1-2
HYPOTHESES DE RECHERCHE
H1 - L'adoption des technologies de gestion des
sols contribuera à l'accroissement des rendements et augmentera le
revenu des riziculteurs;
H2 - L'adoption progressive de la fertilisation
organique limitera la dépendance des sols en engrais chimiques ;
H3 - Les résultats issus de la recherche
vont entraîner des innovations en ce sens que les riziculteurs vont
adapter les techniques culturales aux technologies de gestion des
sols ;
H4- L'augmentation du revenu des riziculteurs
issus de l'adoption de la nouvelle technologie de gestion des solsva entrainer
une diminution du niveau de pauvreté.
CHAPITRE II : REVUE DE
LITTERATURE
2-1
DEFINITION DES TERMES ET DES CONCEPTS
2-1-1 : Evaluation
ex-ante
Evaluation effectuée avant la mise en oeuvre d'une
intervention publique. L'évaluation ex-ante porte sur l'analyse du
contexte à l'origine de l'intervention publique, sur le contenu de cette
intervention, sur les conditions de mise en oeuvre et sur les
réalisations, résultats et effets attendus.
2-1-2 : Riziculture
La culture du riz (ou riziculture) est apparue au
Néolithique. La riziculture irriguée est un
système de production de riz aquatique, le riz irrigué
est le type de culture le plus répandu et le plus intensif. La culture
du riz en terrain non-inondé est la plus ancienne ; elle est
encore pratiquée par les riziculteurs. La croissance du riz
nécessite en effet de fortes chaleurs et de grandes quantités
d'eau.
2-1-3 : Impact
Nom masculin (latin impactum, de impigere,
heurter) ; Il désigne l'effet produit par quelque chose ; un
contrecoup, Une influence. En particulier, le mot peut désigner
l'effort intellectuel entrepris pour parvenir à une maîtrise
intellectuelle de nouvelles techniques ou notion.
L'impact d'un projet ou d'un programme est défini comme
l'ensemble des changements dans les conditions de vie des participants tels
qu'eux-mêmes et leurs partenaires les perçoivent au moment de
l'évaluation, ainsi que tout changement durable dans leur environnement,
auxquels le projet ou le programme a contribué. Ces changements peuvent
être positifs ou négatifs, voulus ou imprévus (IFAD,
1998).
Selon Baker (2000), une évaluation globale se
définit dans la littérature comme une évaluation qui
intègre le contrôle, l'évaluation du processus,
l'évaluation du coût-bénéfice et l'évaluation
d'impact. Seul le dernier aspect nous intéresse dans cette étude.
En effet, l'évaluation d'impact est destinée à
déterminer de façon plus large si un projet ou un programme a eu
l'impact désiré sur des individus, des ménages et des
institutions et si ces effets sont attribuables à l'intervention du
projet ou du programme (évaluation ex-post). Les
évaluations d'impact peuvent aussi explorer des conséquences
imprévues, soit positives, soit négatives sur les
bénéficiaires. Dans les cas des évaluations d'impact
probables de programmes potentiels ou proposés, on parle
d'évaluation ex- ante.
Les comparaisons « avec et sans » de populations,
régions, pays etc. comparent le comportement de variables clés
dans un échantillon de pays ou région où le programme a
été mis en oeuvre par rapport au comportement là où
le programme ne l'a pas été (ce dernier groupe constituant le
groupe de comparaison). Cette méthode utilise donc les
expériences enregistrées dans les régions où le
programme n'a pas été appliqué, et qui servent de moyen de
comparaison avec ce qui se serait autrement passé dans les pays
où il l'a été. Cette façon d'aborder le
problème est cependant très limité en ce sens qu'il part
de l'hypothèse que, d'un côté, seul l'adoption d'une
politique particulière donnée fait la différence entre les
pays où elle a été adoptée et ceux où elle
ne l'a pas été, et que les conditions externes affectent les deux
groupes de façon égale, et de l'autre côté, le
changement observé avant et après la mise en oeuvre de la
politique est dû à cette politique.
Les comparaisons « avant et après » quant
à elles comparent la performance des variables clés pendant et
après un programme avec celle d'avant le programme. L'approche emploie
des méthodes statistiques pour évaluer s'il y a un changement
significatif de quelques variables essentielles avec le temps. Cette approche
engendre souvent des résultats biaisés parce qu'elle suppose que,
si cela n'avait pas été le programme, les indicateurs de
performance auraient pris leurs valeurs de période d'avant crise (Baker,
2000).
2-1-4 : Ménage
agricole
Le ménage agricole est la plus petite unité
sociale qui comprend les individus d'âges variables, des deux sexes, qui,
pour une longue période, s'accordent à mettre ensemble leurs
revenus issus de multiples sources dans le but d'assurer leur reproduction
individuelle et collective et leur bien-être. Pennartz et Niehof
(1999)
2-1-5 : Adoption
L'introduction de nouvelles technologies pose souvent la
problématique de diffusion. Rogers (1983) considère que
l'adoption ne doit pas être vue comme un simple choix mais plutôt
comme une série d'évènements menant à l'utilisation
continue de la technologie étudiée. Dans ce sens, Rogers (1995)
trouve cinq éléments qui détermineraient l'adoption ou la
diffusion d'une nouvelle technologie. Ce sont l'avantage relatif, la
compatibilité, la complexité, la testabilité et
l'observabilité.L'avantage relatif d'une innovation se
réfère au degré auquel celle-ci est perçue comme
étant meilleure que celles qui existent déjà. Ainsi, il
n'est pas nécessaire que cette innovation possède beaucoup plus
d'avantages que les autres, mais l'important, c'est que l'individu la
perçoive comme étant avantageuse.La compatibilité est la
mesure du degré auquel une innovation est perçue comme
consistante avec les valeurs existantes, les expériences passées,
les pratiques sociales et normes des utilisateurs. Ceci dit, une idée
qui est incompatible avec les valeurs et normes actuelles mettrait plus de
temps à être adoptée qu'une innovation compatible.
La testabilité quant à elle, consiste en la
possibilité de tester une innovation et de la modifier avant de
s'engager à l'utiliser. L'opportunité de tester une innovation
permettra aux éventuels utilisateurs d'avoir plus de confiance dans le
produit car il aura eu la possibilité d'apprendre à
l'utiliser.
Enfin, l'observabilité mesure le degré auquel
les résultats et bénéfices d'une innovation sont clairs.
Ainsi, plus les résultats de l'adoption de l'innovation seront clairs et
plus les individus l'adopteront facilement.
2-1-6 : Technologie
Le mot technologie désigne
l'étude des outils et des techniques. Ce terme se réfère
à tout ce qui peut être dit à plusieurs périodes
historiques particulières, concernant l'état de l'art dans tous
les domaines des savoir-faire pratiques et d'utilisation des outils. Il inclut
donc l'art, l'artisanat, les métiers, les sciences appliquées et
éventuellement les connaissances. Par extension il peut aussi se
référer aux systèmes ou méthodes d'organisation qui
permettent une telle technologie, ainsi que tous les domaines d'études
et les produits qui en résultent.
2-1-7 : Sol
Le sol représente la couche superficielle de la
croûte terrestre, résultant de la transformation de la
roche mère, enrichie par des apports organiques. On
différencie le sol de la croûte terrestre par la présence
significative de vie. Il peut contenir et conserver des fossiles, vestiges
historiques, et les traces d'anciennes activités humaines ou
d'évènements géo-climatiques.
2-1-8 : Revenu
rizicole
Le revenu rizicole est la différence entre la valeur de
la production rizicole et les charges liées à cette production.
Le revenu brut d'exploitation sera utilisé pour analyser les
différents revenus des riziculteurs. Il correspond au revenu du travail,
une fois déduite la rémunération des autres facteurs de
production (terre, capital, eau). Il détermine le niveau d'incitation
à produire le paddy au niveau des unités de production. Il y aura
un processus de différentiation des producteurs en termes de
rémunération du facteur travail avec l'émergence de deux
groupes à savoir un groupe de riziculteurs pauvres et un groupe de
riziculteurs non pauvres.
Plusieurs facteurs expliquent la disparité des revenus
en riziculture à savoir : le montant des redevances et les prix
relatifs Les effets des prix sur le revenu des producteurs se transmettent
à travers les rapports de prix (Paddy/intrant). La conséquence
majeure est la détérioration des termes de l'échange
entre le paddy et l'engrais. La détérioration du rapport aurait
été plus accentuée étant donné que ces
ventes subventionnées des engrais minéraux ne couvrent qu'une
partie limitée de la demande des coopératives. L'accès
inégal à l'engrais subventionné est un
élément important de discrimination entre les producteurs car les
subventions sont des transferts de revenus aux producteurs
bénéficiaires. Afin de limiter les effets négatifs de la
détérioration des termes de l'échange paddy,
engrais ; certains exploitants écoulent sur le marché
traditionnel une partie de leur production. Les effets de la pénurie et
des redevances en eau sont inquiétants. Tant que les riziculteurs seront
confrontés à ces problèmes, ils leur seront difficiles
d'épargner pour améliorer les conditions de production. Une
réflexion sur la gestion des ressources en eau s'avère
indispensable car elle pourra aider à trouver les voies pour la
réduire et abaisser ainsi les coûts de production du paddy. Parmi
les causes de disparité de revenus entre les riziculteurs nous avons
deux facteurs importants à savoir : la dotation en ressources
productives et les coûts de production.
2-1-9 :
Pauvreté
La pauvreté est l'état d'une personne qui ne
dispose pas des ressources matérielles suffisantes (manque d'argent) et
vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement selon les
droits légitimes et vitaux de la personne humaine et qui la condamnent
à survivre péniblement au jour le jour.Etymologiquement, la
pauvreté vient dulatin pauper, pauvre. La pauvreté est
l'insuffisance des ressources matérielles ( manque d'argent) et des
conditions de vie ne permettant pas à des êtres humains de vivre
dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine,
et les condamnant aux dures difficultés de la survie au jour le jour.
Au sens économique, la pauvreté désigne
le manque ou la mauvaise qualité de ressources (naturelles,
financières, immatérielles, etc.) vécu par des personnes,
groupes de personnes, régions du monde, etc.
La pauvreté est
généralement considérée comme un
phénomène multidimensionnel. La dimension
économique est décomposée en quatre formes.
- Pauvreté monétaire
(pécuniaire).
La pauvreté pécuniaire est le manque d'argent,
conduisant à des difficultés de nutrition, d'habillement, de
logement. La pauvreté pécuniaire (monétaire) ou de revenu
résulte d'une insuffisance de ressources ou est déduite d'une
trop faible consommation. Lorsque les disparités de revenus sont
importantes, la pauvreté est statistiquement mieux
appréhendée par la mesure du niveau de consommation. Ainsi, un
individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est
inférieur au seuil de pauvreté. Du fait de sa simplicité,
cette méthode de mesure est couramment utilisée pour
définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté
d'une population.
Selon l'approche absolue utilisée par les Etats-Unis et
le Canada, le seuil est fixé en fonction d'un
panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la
survie quotidienne (2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 pour
l'extrême pauvreté). Les biens non alimentaires comprennent
l'habillement, le transport, l'hygiène, l'eau et l'énergie. Selon
l'approche relative, le seuil est fixé par rapport à la
distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population, avec comme
référence le revenu médian (le revenu médian est le
revenu séparant la population en deux, c'est-à-dire que la
moitié de la population a un revenu plus élevé, et la
moitié un revenu inférieur).
- Pauvreté des conditions de vie
La pauvreté des conditions de vie ou d'existence
résulte de l'impossibilité de satisfaire les besoins qui
permettent de mener une vie décente dans une société
donnée. La pauvreté d'existence peut résulter d'une
malnutrition, d'une absence d'éducation, d'un logement insalubre ...
Elle est plus difficile à cerner que la pauvreté
monétaire.
- Pauvreté des potentialités
La pauvreté des potentialités ou des
capacités exprime le manque de moyens permettant de sortir de la
pauvreté.
- Pauvreté humaine
Outre la dimension économique, la pauvreté
s'exprime sous des dimensions non-économiques regroupées sous le
terme de pauvreté humaine. Il s'agit des dimensions sociales,
culturelles, politiques et ethniques de la pauvreté. Le programme
des Nations Unies pour le développement (PNUD) a créé deux
indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et L'IPH-2
(indicateur de pauvreté humaine).
La pauvreté est un concept
qui a considérablement évolué dans le temps au fur et
à mesure que sa complexité et ses multiples dimensions
apparaissent clairement. Ainsi, pendant de très nombreuses années
l'approche de la pauvreté était surtout monétaire. A
l'instar des institutions de BrettonWoods, les discours et la
littérature à ce sujet se basaient surtout sur le critère
du revenu. Etait pauvre, celui qui avait un revenu inférieur à un
dollar US par jour (en valeur de 1985). Si cette approximation peut avoir une
certaine utilité, notamment pour des comparaisons internationales, elle
s'avérait trop réductrice pour capter la réalité
des vies des êtres humains en question.
- Les outils pratiques de mesure de la pauvreté
multidimensionnelle
La revue de la littérature permet de distinguer deux
sortes d'outils de mesure de la pauvreté multidimensionnelle, à
savoir : les Indicateurs Composites de Pauvreté et les
Indices Composites de Pauvreté. Un indicateur composite de
pauvreté est défini pour chaque unité d'une population
donnée et représente la valeur agrégée de plusieurs
indicateurs de pauvreté à l'aide d'une forme fonctionnelle, alors
qu'un indice composite résulte de l'agrégation d'un indicateur
composite de pauvreté sur une population donnée. Le calcul d'un
indicateur composite de pauvreté est préalable à celui
d'un indice composite de pauvreté.
- L'Indicateur composite de Pauvreté
Dans le cas de l'indicateur composite de pauvreté, on
distingue deux principales approches : l'approche d'entropie et l'approche
d'inertie. L'approche d'entropie est issue de la mécanique dynamique et
l'approche d'inertie tire son origine du champ de la mécanique statique.
L'approche d'inertie propose des méthodologies permettant
d'éliminer autant que possible l'arbitraire dans le calcul d'un
indicateur composite. En considérant donc cette approche, il est
relevé que cette dernière est basée d'une part sur les
techniques de constructions d'échelle multidimensionnelle et, d'autre
part sur les analyses statistiques multi variées.
Les analyses statistiques multivariées connues aussi
sous le nom d'analyses factorielles sont des techniques permettant de
représenter un nuage de points ou un champ de vecteur situé dans
un espace de dimension m, (m>2) dans un espace de dimension
inférieure p (p<m). Elles permettent de visualiser les relations
entre plusieurs variables et de résumer ainsi l'information
apportée par l'ensemble de ces variables.
La technique ACM est celle qui est plus adaptée si les
indicateurs primaires de la pauvreté peuvent être codifiés
sous forme binaire. On obtient alors une base multidimensionnelle de
données où tous les indicateurs primaires sont codifiés en
0 ou 1. Avec K indicateurs et n individus, chaque unité de la population
peut être représentée par un vecteur-ligne de dimension
(1,K).
- L'indice de pauvreté
Suivant la littérature sur les indices composites de
pauvreté, Chakravarty, S. R. Mukherjee et D.Ranade (1997) ont
développé une littérature intéressante. La
construction de cet indice s'appuie sur la définition d'un seuil de
pauvreté pour chaque indicateur primaire entrant dans le calcul de
l'indice, une première agrégation des différents
indicateurs pour chaque unité de la population (équivalent
à un indicateur composite) et une deuxième agrégation sur
l'ensemble de la population de l'indicateur composite obtenu pour donner une
mesure générale de la pauvreté. La construction d'un
indice composite de pauvreté passe d'abord par la définition d'un
indicateur composite de pauvreté. L'indice de pauvreté
micro-dimensionnelle développé par ces derniers est un exemple
d'illustration de cette méthode.
2-2 RESULTATS DES ETUDES ANTERIEURES
Plusieurs auteurs ont mené des études empiriques
sur l'adoption des technologies de gestion des ressources environnementales, en
général, et des technologies de préparation du sol, en
particulier. De ces études, plusieurs facteurs sensés influencer
l'adoption de ces technologies ont été
répertoriés.
Knox et Meinzen-Dick (1999) ont montré qu'au moins six
facteurs à savoir :la détention des droits de
propriété, l'action collective, l'information, les risques
environnementaux et commerciaux, la richesse et le crédit
influencent le choix technologique des producteurs agricoles.
En effet, selon eux, la détention des droits
de propriété est un facteur déterminant de
l'adoption d'une technologie visant à améliorer la
productivité agricole. Les droits de propriété sont
perçus non seulement comme étant l'appropriation des ressources
conformément aux lois du pays, mais aussi une variété de
droits issus du droit coutumier et des usages locaux (Knox et Meinzen-Dick,
1999).
En effet, l'exclusion permet à ceux
qui disposent de droits d'exclure les autres de l'utilisation d'une ressource
particulière. De même, la durée permettra au
détenteur de droits de récolter les fruits de son investissement
et ce pour un horizon temporel suffisamment lointain. Enfin, les droits de
propriétés doivent être garantis par des institutions
compétentes capables de les faire appliquer en faveur d'un individu.
Southgate et al (1990) estiment que les droits de propriété
constituent un élément fondamental dans la motivation des
agriculteurs à investir dans la conservation des ressources naturelles.
Ils montrent que l'absence de ces droits décourage la conservation de
l'environnement. Enfin, Barbier (1990) montre que la détention des
droits de propriété influençait de façon
significative la décision des agriculteurs indonésiens à
investir dans le contrôle des sols perdus et en dégradation.
Knox et Meinzen-Dick (1999) ont également
souligné que l'action collective est aussi un facteur
qui intervient lorsque l'on veut aborder la question du choix de technologie.
L'action collective englobe les investissements conjoints destinés
à l'achat, la construction et l'entretien des infrastructures locales et
des équipements. Les risques environnementaux et
commerciaux influencent l'adoption des technologies agricoles.
En effet, comme l'ont montré Knox et Meinzen-Dick
(1999), les exploitants à faibles revenus sont peu motivés
à prendre des risques et hésitent souvent à adopter de
nouvelles technologies parce qu'ils ont besoin d'un revenu et des circuits de
commercialisation stables. Kebede (1993) s'accorde avec cette notion de risque
comme facteur influençant l'adoption de technologies agricoles. Ainsi,
les réactions des paysans au développement des stratégies
sont, en partie, expliquées en termes de comportement de prise de
risques. Il ajoute que dans leur sélection des méthodes
alternatives de réduction du risque, les ménages exhibent des
degrés variés de comportements de prise de risques. Il aboutit au
fait que le comportement averse face au risque des producteurs réduit la
probabilité d'adoption des nouvelles technologies dans les
régions d'étude en Ethiopie. De même, Ortiz (1980), montre
que la réticence des paysans à adopter les innovations n'est pas
due à un comportement irrationnel, mais à leur désire de
maximiser leur sécurité en minimisant leur risque. Quant à
Feder et al (1981), ils distinguent deux sortes de risques. Les risques
liés aux prix ou à l'instabilité de la pluviométrie
qui affectent la confiance des paysans dans le court terme. Et les risques
liés à l'insécurité de la détention des
terres ainsi que le risque d'appropriation du capital qui affectent la
confiance dans le long terme. Clay et al (1998) montrent qu'un grand risque
conduit les paysans à baisser l'investissement dans la conservation des
sols pour ceux qui sont averses au risque.
La richesse est aussi perçue comme un facteur
déterminant de l'adoption de nouvelle technologie. Knox et Meinzen-Dick
(1999) utilisent le terme de richesse pour désigner la possession
d'actifs du ménage. Ces auteurs informent que le revenu est
étroitement lié au pouvoir et aux droits de
propriété sur les ressources naturelles, ce qui affecte
l'adoption des technologies agricoles.
Cette dotation est relative à l'ensemble des droits de
l'individu et à la sécurité de ces droits, ajoutés
à la valeur de ses biens, à son revenu et à sa
sécurité alimentaire
Le crédit est également vu par
Knox et Meinzen-Dick (1999) comme un facteur déterminant de l'incitation
des paysans à adopter les technologies de conservation des eaux et des
sols. En effet, le crédit, pour eux, peut être un moyen pour les
pauvres d'investir. A ce propos, il est souvent argumenté que les
exploitants doivent posséder un titre foncier comme garantie de
crédit et leur donnerait accès à des services financiers
reconnus. Feder et al (1985) reconnaissent que le crédit est un facteur
déterminant de l'adoption de technologie. Ils montrent que l'une des
contraintes majeures à la rapide adoption des innovations est le manque
de crédit destiné aux producteurs agricoles.
D'autres facteurs importants ont un poids dans la motivation
des producteurs à adopter les technologies de préparation du sol.
Ainsi, Ouédraogo (2005) mesure la profitabilité des nouvelles
technologies et montre que celle-ci détermine la décision des
producteurs du Plateau central d'adopter ces techniques de conservation des
eaux et des sols. Kebede (1993) et Zoungrana (2004) quant à eux
répertorient un certain nombre de facteurs dont le prix des inputs et de
l'output, la taille du ménage, l'expérience, la superficie
emblavée, le niveau d'éducation et surtout les connaissances
traditionnelles. Le prix des inputs concerne le prix d'acquisition de
l'ensemble des éléments incorporés dans la production. Le
prix de l'output est le prix de vente du produit issu de l'exploitation. Kebede
(1993) insiste sur l'importance du rôle des connaissances traditionnelles
sur l'adoption des technologies agricoles. En définitive, plusieurs
facteurs déterminent l'adoption des technologies de gestion des
ressources naturelles en général et de préparation du sol
en particulier. De la théorie de l'adoption aux cas pratiques, on peut
regrouper tous ces facteurs en plusieurs classes à savoir les facteurs
économiques, sociaux, psychologiques, institutionnels et techniques
comme l'ont montré Jamison et Lau
(1982).
Cependant, l'expérimentation des technologies de
gestion du sol combinant la matière organique (fientes des volailles)
à la fertilisation minérale a donné de bons
résultats
Les études antérieures combinant les canards
à la riziculture menées au Japon ont donné les
résultats intéressants. Les canards sont relâchés
dans les rizières ; ils mangent les insectes parasites (les
escargots pomaceasp.) qui attaquent les plants. Ils se nourrissent
aussi des graines et des jeunes pousses des mauvaises herbes, utilisant leurs
pattes pour les déterrer. Ils oxygènent ainsi l'eau et contribue
à une croissance plus vigoureuse du riz.
Les préparations physiques du sol sur le
périmètre irrigué de la vallée de Zio au sud du
Togo comportent 4 étapes fondamentales à savoir :
- L'essouchement ;
- Les labours mécaniques ;
- Le planage ;
- Le défrichement des digues.
- L'Essouchement
L'essouchement est l'opération qui consiste à
enlever les vieilles souches de riz qui sont restées plantées
dans le sol après récolte. Bien fait, il facilite le labour en
améliorant la progression du motoculteur dans les casiers.
Le labour
Cette opération permet aux riziculteurs de bien
retourner le sol, de l'ameublir et d'y enfouir les débris
végétaux. Un bon labour assure une bonne reprise et un
développement harmonieux des plants repiqués. Lorsque le labour
est mal fait, le rendement est mauvais.
Le planage (nivellement)
C'est l'opération qui permet au riziculteur d'aplanir
le terrain, en vue d'obtenir une surface uniforme. Le planage permet une bonne
répartition d'eau d'irrigation dans les casiers.
Cette opération est l'une des plus difficiles à
réaliser parce qu'elle est entièrement manuelle. Le riziculteur
se sert des pieds et des mains pour ramollir les mottes de terre formées
à la suite des labours.
Au cours de cette opération, le riziculteur
procède à l'enfouissement de la fumure de fond, qui est chez 5
riziculteurs sur 6 (83% de riziculteurs) minérale. Seulement 17%
utilisent des engrais organiques. La fumure organique constituée
de bouse de vache mélangée à du son de riz, est
enfouie dans les casiers à raison de 3 à 4 tonnes à
l'hectare.
La fumure minérale est constituée de NPK. Elle
est enfouie à raison de 200kg/ha.
- Défrichement des digues
Cette opération non moins importante permet au
riziculteur de rendre plus propre les abords de ses casiers. Elle permet aussi
une lutte efficace contre les parasites et prédateurs qui attaquent les
jeunes pousses de riz. Il consiste à sarcler les digues qui divisent les
parcelles en casiers.
L'opération est répétée en moyenne
3 fois par cycle de production. Elle est faite par la famille du riziculteur
plus spécifiquement par le chef d'exploitation ou ses enfants qui ont
entre 12 et 15 ans.
- Préparations chimiques du
sol.
Elles se résument à l'apport d'un engrais
organique ou minéral (engrais de fond).
Il faut 4 sacs de NPK et 3 sacs d'Urée.
L'engrais est généralement fractionné en
trois et apporté aux plants en des périodes bien
déterminées. Le moment des apports est fonction des
variétés cultivées.
Pour les variétés à cycle court comme le
TGR34 qui dure 90 jours, la première tranche est apportée 45
jours après le repiquage.
La deuxième tranche est apportée 10 jours plus
tard soit au début de l'épiaison et la dernière tranche
à 25% d'épiaison du champ.
Pour les variétés à cycle long comme le
IR841 qui dure 120 jours, la première tranche est apportée 52
jours après le repiquage, la deuxième 10 jours plus tard et la
troisième à 25 % d'épiaison.
L'élevage de canards, avec la construction de
canardières sur les rizières par certains producteurs, assure
également à ces derniers, un apport additionnel en fumure
organique. Les déjections des canards forment l'essentiel de cet apport
en engrais organique.
Les canards sont élevés directement sur le
terrain, un casier leur est réservé, entouré de grillage.
Le casier occupé par les canards (canardière) est alimenté
en eau et drainé régulièrement. L'eau du drainage riche en
fiente vient alimenter les plantes pendant les 40 premiers jours à
partir du repiquage.
Après ces 40 jours, les canards
sont libérés dans les casiers. Ces derniers en nageant dans l'eau
des casiers, y laissent leur déjections et par leurs mouvements dans
l'eau permettent son oxygénation.
Les canards sont retirés des casiers au cours des
phases d'épiaison et de maturation. Les résultats sont
encourageants, 6 tonnes/ha de paddy par saison. Les canards se reproduisent
bien et sont nourris à moindre frais.
Les résultats des études
antérieures menées sur le périmètre irrigué
de la vallée de Zio montrent que la majorité des chefs
d'exploitation sont des hommes (91 %) ; la moyenne d'âge des
riziculteurs, majoritairement mariés est de 49 ans, le niveau
d'instruction des exploitants majoritairement mariés est
assez-bas ; plus de 26% des riziculteurs n'ont aucun niveau
d'instruction ; environ 32% ont fait l'école primaire. Plusieurs
variétés de riz sont cultivées au Togo, la
variété IR 841 est la plus cultivée : elle est
utilisée par près de 41% des producteurs et occupe près de
42% des superficies mises en valeur, Les parcelles exploitées sont de
petites tailles. Plus 90% des exploitations ont une superficie
inférieure à 1 hectare. La moyenne des superficies
exploitées est de 0.57 hectare. Les rendements moyens restent faibles
(2344 Kg/ha) ; la majorité des paysans s'approvisionnent en semence
dans leur propre localité. Le prix moyen des semences est de 309 F/Kg
à l'intérieur du village et 331F/Kg à l'extérieur.
Quatre types de rizicultures sont identifiés, il s'agit de la
riziculture irriguée, la riziculture pluviale stricte, la riziculture
pluviale de nappe et la riziculture de bas-fond.
La riziculture de bas-fond, la plus pratiquée occupe
61% des superficies emblavées suivie de la riziculture pluviale (10%) et
la riziculture irriguée (29%). Les rendements les plus
élevés sont identifiés dans les bas-fonds (2,614 T/ha) et
sur les périmètres irrigués (2,126T/ha).
2-3 DESCRIPTION DES METHODES DE GESTION DES SOLS
2-3-1 Le
défrichement
Le défrichement consiste à débarrasser
une surface des arbres, souches, broussailles, pierres et autres obstacles pour
augmenter la superficie cultivable d'une ferme existante ou pour
aménager le terrain d'une nouvelle exploitation agricole.
|
|
2-3-2 Le brûlis
L'agriculture sur brûlis (ou brulis ou encore
agriculture sur abattis-brûlis) est un système agraire dans lequel
les champs sont défrichés par le feu qui permet un transfert de
fertilité puis sont cultivés pendant une période
brève pour être ensuite mis en jachère, le plus souvent
forestière, à longue révolution existant depuis la
Préhistoire, cette agriculture extensive itinérante peut conduire
à une dégradation durable des sols. La culture sur brûlis
appartient à la famille des techniques agricoles primitives utilisant le
feu comme moyen de création du champ (écobuage, essartage, feux
de brousse)..
En zone intertropicale, la culture sur brûlis constitue
une bonne adaptation aux conditions climatiques et pédologiques de la
forêt humide. Elle permet aux indigènes de tirer parti de la
fertilité des sols forestiers et notamment de leur richesse en humus.
Mais, par suite de la croissance démographique des populations
concernées (Amazonie, Afrique, Indonésie), la
récupération des terres forestières pour l'agriculture et
l'élevage représente la principale cause de destruction des
forêts tropicales. En effet, plus de 600 millions de personnes
vivent encore de l'agriculture itinérante, pratique primitive qui
consiste à créer une clairière par abattage des arbres,
à brûler la végétation et à ensemencer
ensuite la parcelle ainsi défrichée.
2-3-3 Le Paillis
En
agriculture et
jardinage, le paillis est
une couche de
matériau
protecteur posée sur le
sol,
principalement dans le but de modifier les effets du
climat local. Si, à
l'origine, le terme dérive évidemment de
paille, de nombreux autres
matériaux
naturels ou
synthétiques
sont utilisés à cet effet. L'opération qui consiste
à mettre en place ce matériau est le paillage.
Les objectifs du paillage sont
divers à savoir :
- réguler la
température
du sol en limitant les chocs thermiques (jour/nuit), et en favorisant le
maintien de la
chaleur dans le
sol au
printemps et en
automne, et au contraire en
maintenant une certaine
fraîcheur et en
limitant les écarts de température pendant la saison estivale
chaude,
- maîtriser le développement des
adventices en interceptant
le rayonnement
solaire nécessaire
à la
germination,
- ralentir l'
évaporation
de l'
eau et maintenir l'
humidité dans le sol, par
une barrière limitant la déshydratation induite par le vent et le
soleil qui accélèrent l'évaporation.
- garder le sol meuble et améliorer sa structure
pédologique
(ce qui diminue le besoin de
sarclage et
binage)
- enrichir le sol en
matière
organique et en
nutriments grâce
à la dégradation du matériau de paillage (s'il est
biodégradable
et non
pollué),
- repousser certains
insectes et abriter une
faune utile,
- améliorer progressivement les conditions de culture,
en réfléchissant le
rayonnement
solaire vers les plantes (si le paillage est de couleur claire), et en
procurant une surface propre et sèche aux fruits reposant sur le sol
comme les
courges, les
melons ou les
fraises,
- permettre que les engins de fauche s'éloignent des
arbres, ce qui limite les blessures au collet des arbres.
2-3-4 Le désherbage
Le désherbage consiste à lutter contre les
adventices, ou mauvaises
herbes. Il permet de limiter l'envahissement des champs par les adventices qui
vont utiliser les ressources du sol (eau et minéraux) ainsi que la
lumière à la place de la culture d'intérêt. Il peut
se réaliser de deux manières différentes :
- destruction des plantes indésirables ;
- limitation de leur développement en empêchant
leur
floraison ou l'apparition
de
semences.
Différentes techniques peuvent être
utilisées :
· action manuelle ou mécanique par l'arrachage de
tout ou partie de la plante (
sarclage)
· action chimique par l'utilisation d'
herbicides
· action thermique : passage d'une flamme sur les
parties aériennes de la plante ou proche du sol :
désherbage
thermique
2-3-5 Le désherbage chimique
Il se fait avec un
herbicide de
synthèse qui est la plupart du temps pulvérisé en plein
champ après avoir été dilué dans la cuve d'un
pulvérisateur. Le désherbage se fait à différents
moments du cycle de la culture, on parle alors de désherbage de
prélevée quand on le réalise avant l'apparition des
plantules de la plante cultivée puis de désherbage de
post-levée quand on réalise le traitement en cours de culture.
Les
herbicides chimiques sont
alors utilisés, il en existe de différents types, certains vont
affecter davantage les
monocotylédones
(
Folle avoine par
exemple) d'autres vont s'attaquer aux
dicotylédones
(
Morelle noire par
exemple)
2-3-6 Désherbage mécanique
L'utilisation du désherbage mécanique est une
solution qui permet de limiter l'emploi de ces produits. Le désherbage
mécanique peut être utilisé seul (
binage ou
hersage), ou
combiné avec le désherbage chimique du rang on parle alors de
désherbinage. L'utilisation de telles techniques de désherbage
est un plus incontestable pour l'image de l'agriculteur par rapport au grand
public puisqu'elles permettent selon les cas une réduction de 60
à 80 % de la quantité habituelle des
produits
phytosanitaires de désherbage. Elles présentent
également un intérêt agronomique. D'autre part, elles
induisent une réduction très sensible des transferts de produits
phytosanitaires hors de la parcelle, ainsi qu'une restructuration du sol en
surface, une meilleure infiltration de l'eau et donc moins de
ruissellement.
Cependant, les techniques de désherbage mécanique ou mixte sont
exigeantes dans leur mise en oeuvre et nécessitent une meilleure
maîtrise des différents paramètres (type de sol,
hygrométrie,
ressuyage,
stade de la culture et des
adventices...). En effet,
un sol sec est requis pour biner proprement et efficacement.
2-3-7 Désherbage thermique
Il consiste à détruire les adventices et les
graines d'adventices se trouvant à la surface du sol par l'action de la
chaleur. Des bruleurs sont donc passés près du sol et vont
détruire les adventices mais aussi une grande partie de la vie du sol
surfacique (champignons, bactéries,
méso faune).
Il est cependant délicat de ne pas abimer la culture en cours. Ce type
de désherbage est autorisé en agriculture biologique.
2-3-8
Déracinement
Arracher une plante indésirable à la main est la
première solution au désherbage. Seulement, cette technique peut
avoir quelques limites.
Désherber à la main est un réflexe du
jardinier. Cette technique est applicable partout dans le jardin : dans les
massifs
ou au
potager, dans
les
allées
ou sur les marches d'un escalier.
L'avantage, c'est que le désherbage est précis.
L'inconvénient, c'est que l'opération réclame de la
patience si vous êtes l'heureux propriétaire d'un grand jardin.
Avant de désherber à la main, il faudra vous munir des bons
équipements : gants de jardinage, pour protéger vos mains des
épines et des cils urticants de certaines plantes, mais aussi
couteau
à désherber ou
gouge,
ainsi qu'une
griffe
pour déraciner les herbes aux racines pivotantes.
2-3-9 Le sarclage
Le sarclage consiste à couper avec un sarcloir ou
à enlever à la binette les mauvaises herbes présentes dans
une culture. Il permet d'éliminer les adventices dès leur
émergence, avant qu'elles ne deviennent trop nuisibles.
2-3-10 Le labour
le labour est une technique ou façon culturale de
travail du sol, ou
plus précisément de la
couche
arable d'un champ cultivé, généralement
effectuée avec une
charrue, qui consiste
à l'ouvrir à une certaine profondeur, à la retourner,
avant de l'ensemencer ou de la planter. Le labour est en opposition avec l'
agriculture
de conservation. Par extension, le terme « labour »
désigne le champ labouré (par opposition à la partie non
labourée, le « guéret »). Le terme vient de
« labourer », du
latin, laborare,
travaille. C'est un
doublet indirect de
« labeur ». De nos jours, les riziculteurs labourent avec
des motoculteurs ; des charrues en métal tractées par un
tracteur ou
portées par l'intermédiaire de l'
attelage
trois-points.
2-3-11 Nivellement
Le nivellement est une technique qui consiste à aplanir
la surface des exploitations agricoles avant le repiquage.
2-3-12 Confection des digues et
diguettes
Les digues et les diguettes sont des confections sous forme de
billons dans les exploitations qui servent à délimiter les
parcelles et empêcher les fuites d'eau.
2-4 : PRESENTATION
DE LA ZONE D'ETUDE
Le périmètre irrigué de la vallée
de Zio fait l'objet de cette étude. Situé au sud du Togo, la
zone d'étude est caractérisée par un climat
équato-guinéen avec une alternance de deux saisons sèches
et de deux saisons humides de durées inégales.
Le périmètre irrigué de la vallée
de Zio comprend quatre villages : Mission-Tové, Kovié,
Assomé et Ziowunou. Cette vallée couvre une superficie de 660
ha irrigable. Sur les 660 ha pouvant servir à la riziculture, seuls 373
ha sont mis en culture. La répartition est la suivante : Kovié
(174 ha) ; Mission Tové (92 ha), Ziowunou (67 ha) et Assomé (40
ha). Les sols sur lesquels se pratique la culture du riz sont des complexes
colluvio-alluviaux, argileux ou argilo-sableux dont la composition chimique et
la classification ont été étudiées dès 1964
par Millette et al (1964). Des données actualisées manquent.
Malgré les conditions climatiques changeantes, ces sols conservent
une fertilité pour la riziculture grâce aux dépôts
réguliers de matière organique par les affluents du fleuve Zio
à un taux non évalué. La production et la transformation
ont lieu dans la même zone. En ce qui concerne l'accès
à la zone de production, il existe des pistes mais difficilement
praticables surtout en période pluvieuse3(*).
- Milieu physique
Les villages sélectionnés dans la zone
d'étude sont difficiles à accéder surtout en saison
pluvieuse, les villages Ziowunou, Kovié et Assomé sont
contigus ; ils sont situés dans la préfecture du ZIO, plus
précisément dans le canton de Mission-Tové à
environ 30 km au Nord-ouest de Lomé. Des pistes élargies, non
revêtues permettent aux autochtones et aux visiteurs de regagner les
villages. La première part d'Agoenyivé traverse
Mission-Tové ; la seconde quitte la route nationale N°
1, à 4 km environ de Tsévié, à partir du village de
Davié, traverse Assomé et la troisième passe par
Zanguéra.
Le périmètre irrigué de la vallée
du ZIO a été mis en valeur par la Chine Nationaliste (Taiwan),
suite à la signature d'un accord de coopération technique en 1965
entre les deux Etats, pour la production du Riz.
De 1972 à 1978, suite à la reconnaissance de la
Chine populaire par le Togo, un autre accord sera signé entre ces deux
pays, qui permettra la réalisation d'un ouvrage important de prise d'eau
sur le ZIO, par l'édification d'un barrage, qui alimentera l'immense
réseau d'irrigation installé par les Taïwanais, ce qui
mettra fin à l'ancien système de prise d'eau basé sur le
pompage4(*).
- Le
réseau d'irrigation
Le réseau d'irrigation de la vallée du Zio
comprend un canal d'amenée en béton armé de 10801m
dont une partie souterraine permet de dominer une superficie irrigable de 660
ha. Le canal d'amenée se ramifie en deux canaux primaires ; l'un de
3271 m à l'Est pouvant drainer un débit maximum de
1m3/s et l'autre de 6770 m à l'ouest avec un débit de
1,65 m3/s. Ces deux canaux sont en béton armé ;
- Vingt-quatre canaux secondaires, également en
béton, le long des deux canaux primaires pour alimenter les 660 ha
en eau;
- Sur les secondaires, se greffent des canaux tertiaires qui
sont en terre ;
- Enfin, nous avons les arroseurs, qui sont des ramifications
des canaux et qui conduisent l'eau aux casiers rizicoles de 500 m2
chacune.
Ce réseau ainsi décrit est capable d'alimenter
660 ha de la vallée du ZIO, mais aujourd'hui seuls un peu plus de 373 ha
ont été aménagés, et répartis de la
façon suivante entre 4 des 11 villages du canton de Mission-Tové
: Assomé 40 ha, Ziowunou 67 ha, Mission Tové 92 ha, Kovié
174 ha. Soit environ 46,6 % de la superficie aménagée.5(*)
-
LES SOLS
Les sols du périmètre aménagé de
la vallée du ZIO sont des sols de vallée alluviale
présentant les caractéristiques suivantes :
- Les sols peu évolués,
caractérisés par une différenciation non marquée
des horizons de surfaces profonds ;
- Les sols lessivés à alcali,
caractérisés par un horizon de surface sableux intensivement
lessivé qui passe graduellement à une texture plus fine en
profondeur ;
- Les sols hydromorphes caractérisés par un
engorgement temporaire.
Les autochtones, eux, reconnaissent fondamentalement deux
types de sols :
- Les sols sableux, qu'ils appellent
«KEPLA ».
- Les sols argileux hydromorphes appelés
« AGBI ». Ces derniers couvrent environ 75 % des parcelles
exploitées sur le périmètre tandis que le type sableux
occupe 25 %.
Dans leur ensemble, les sols sont aptes à la culture
irriguée, mais on remarque que les producteurs préfèrent
les sols argileux hydromorphes.
L'importance de la superficie aménagée pour la
culture du riz à KOVIE, est lié à l'étendue de ses
sols argileux hydromorphes, plus adaptés aux techniques culturales et
à la production rizicole par ses résultats sur l'ensemble du
périmètre.
- LA
VEGETATION
Elle est caractérisée par des vestiges de
forêts primaires, le long du fleuve Zio. On distingue :
- La forêt galerie en régression le long du
fleuve Zio ;
- La forêt avec des palmeraies couvrant les terrains en
friche ;
- La prairie herbacée qui domine la plaine
alluviale.
- LE
CLIMAT
A l'instar de la Région Maritime, toute la
vallée du Zio jouit d'un climat équato-guinéen,
caractérisé par quatre saisons, réparties comme
suit :
- Mi-novembre - mi-mars : grande saison
sèche ;
- Mi-mars - mi-juillet : grande saison des
pluies ;
- Mi-juillet - mi-septembre : petite saison
sèche ;
- Mi-septembre - mi-novembre : petite saison des
pluies.
La petite saison pluvieuse connaît beaucoup
d'irrégularités qui sont souvent préjudiciables à
la production.
La pluviométrie moyenne est de 1070 mm avec 70 jours
environ de pluie.
- HYDROLOGIE ET RESSOURCES EN EAU
Le Seul cours d'eau de la vallée, le fleuve ZIO
alimente tout le périmètre. Un barrage y a été
bâti en 1965 par les Chinois6(*).
|
|
|
Figure 1 : Présentation de la zone
d'étude
2-5 : DESCRIPTION DES STRATEGIES D'AMELIORATION
DES TECHNOLOGIES DE GESTION DES SOLS
Dans la section 2.3, les différentes méthodes
de gestion du sol telles qu'elles se font sont simplement décrites.
Dans cette section, nous allons décrire les innovations que nous
apportons à ces technologies de gestion des sols dans le nouveau
processus de gestion des sols que nous avons retenu.
- Le défrichage
Le défrichage par brûlis détruit la
matière organique et accélère le processus de
dégradation des sols. Cette pratique doit être abandonnée
au profit du défrichage manuel qui conservera la fertilité et la
productivité des sols.
- Le labour
Le labour mécanique avec des motoculteurs est le plus
apprécié et adopté par les riziculteurs en raison de la
petite taille des superficies dont disposent les producteurs. Cette technologie
doit être maintenue et encouragée.
- Le nivellement manuel
Le nivellement manuel est la technique de planage la plus
adoptée par les riziculteurs. Cependant, son efficacité est
moindre par rapport au nivellement mécanique méconnue par la
majorité des producteurs. Une diffusion et des technologies de
nivellement mécanique avec la mise des engins mécaniques
(tracteurs) à la disposition des producteurs favoriseront son adoption.
- La confection des digues et diguettes
perpendiculaires à la pente
L'efficacité de cette technologie est confirmée
par la majorité des paysans puisqu'elle permet de maintenir
l'humidité de façon permanente dans les exploitations. Des digues
confectionnées avec mélange de sables et de pailles sont
plus résistantes et doivent être privilégiées.
- La fertilisation
La fertilisation minérale est adoptée par la
presque totalité des riziculteurs. La nouvelle technologie consistera en
une utilisation intégrée des engrais organiques (fumiers,
compost, déjections des animaux) et des engrais minéraux
(technologie GIFS : Gestion Intégrée de la Fertilité
des Sols) à l'élevage des canards dans les exploitations
rizicoles. La fumure organique est un moyen d'enrichissement des sols et
d'amélioration des rendements agricoles. La fumure organique est une
pratique collective et dont l'utilisation s'effectue par l'intermédiaire
de plusieurs procédés. Ainsi, les champs collectifs peuvent
être fumés soit par des troupeaux de bovins qui y stationnent,
soit par l'épandage des déjections d'animaux et des
détritus domestiques recueillis dans l'enceinte des habitations. La mise
en oeuvre de ce dernier procédé nécessite le transport de
l'engrais depuis les lieux d'habitation jusqu'au lieu de culture. Ce sont donc
les champs les plus proches de la résidence qui
bénéficient en général de la fumure domestique
tandis que les champs les plus éloignés sont engraissés
par le stationnement de troupeaux d'éleveurs. Ouédraogo et al
(2006) ont trouvé que la fumure organique est adoptée par les
producteurs à un taux compris entre 55 et 70% dans le plateau central.
Pour obtenir la fumure organique, un moyen mis au point par la recherche est le
compostage. Le compostage est une pratique agronomique mise au point par la
recherche, visant à promouvoir une agriculture performante et durable
à travers la valorisation agricole des ressources disponibles
localement. C'est une opération consistant à faire subir aux
matières premières végétales et animales une
fermentation dirigée et contrôlée. Ceci aboutit à la
formation d'un produit stabilisé, hygiénique qui est le compost.
Du point de vue biologique, le compostage est la décomposition des
matières organiques et leur transformation en humus par l'action d'un
grand nombre de microorganismes dans le milieu chaud et humide.
La technique met à la disposition des producteurs des
quantités appréciables de matières organiques et permet
une meilleure disponibilité du phosphore. Elle permet également
de restaurer, d'améliorer et de maintenir la fertilité des sols.
Le compostage est utilisé particulièrement pour améliorer
la structure du sol, ce qui est un effet d'amendement organique. De même,
il est utilisé pour apporter des éléments nutritifs au sol
sous forme organique et minérale, ce qui est un effet fertilisant ; et
permettre l'activité biologique du sol. Le compostage permet de recycler
la paille de céréales perdue par le feu pour la fertilisation du
sol. En effet, les intrants pour le compostage sont essentiellement
constitués de la paille de céréales, des résidus de
battage, des balles et du son de riz, du fumier de ferme, des déchets
d'animaux. Le compostage en tas présente des avantages tels que la
réduction des distances entre les champs et les sources des
matières premières et de l'eau, la facilitation des
opérations de plein air, la réduction du temps de compostage et
la possibilité d'utiliser l'eau de pluie.
Les dimensions idéales d'un tas de compost sont telles
que la largeur est comprise entre 1,5m et 2m et la hauteur atteignant 1,5 m au
maximum. La construction du tas de compost exige de commencer la base par un
matériau végétal grossier car l'air y circule plus
aisément et tout excès d'eau peut être rapidement
évacué. Le compostage s'achève 2,5 à 6 mois
après sa mise en place et la durée du compostage dépend de
la qualité des substrats utilisée, des retournements
opérés et de la technicité du manipulateur. A ce moment,
le compost ne dégage plus d'odeur. Pour son utilisation, le compost doit
être mélangé avec couche superficielle de terre au cours de
la préparation du lit de semences. Ceci permet d'éviter le risque
de perte des éléments nutritifs due à la pluie, l'eau
d'irrigation et les rayons du soleil. La profondeur avec laquelle le compost
doit être est estimée à 10-15cm17(*)
- Le désherbage
Les herbicides sont utilisés pour détruire les
mauvaises herbes dans les exploitations. Certaines mauvaises herbes
résistent aux herbicides et sont souvent enlevées par la main
d'oeuvre salariée qui occasionne des coûts aux producteurs. La
nouvelle technologie consistant à élever les canards dans les
exploitations rizicoles de façon a ce qu'ils puissent y laisser
fréquemment leurs déjections et détruire
les mauvaises herbes. On réduira ainsi le coût de
la main d'oeuvre liée au désherbage de ¾. 8(*)
2-6 : DESCRIPTION DU NOUVEAU PROCESSUS DE GESTION
DES SOLS
Le processus de la nouvelle technologie de gestion des sols
consistera en une utilisation intégrée des matières
organiques (engrais verts, fumier compost), à l'élevage des
canards dans les exploitations rizicoles.
Dans une première étape, il sera
procédé au défrichement manuel du terrain de
façon à y laisser les mauvaises herbes mortes de petites
tailles et réduire de moitié la quantité
d'engrais à appliquer ;
Pendant une seconde étape, des engrais organiques
(engrais verts, fumier compost), déjections du bétail et
des moutons seront répartis sur les exploitations
rizicoles ;
Dans une troisième étape, les terrains des
exploitations défrichées seront labourés avec
des motoculteurs de façon à mélanger et rendre
homogène les matières organiques ;
Ensuite, il sera procédé au
nivellement manuel des terrains labourés ;
Des digues perpendiculaires à la pente seront
confectionnés avec un mélange de paille et de sable après
le nivellement afin de pouvoir maintenir l'humidité de façon
permanente dans les exploitations ;
Dans une dernière étape, des canards seront
élevés dans les exploitations rizicoles de façon à
ce qu'ils puissent y laisser fréquemment leurs déjections et
détruire les mauvaises herbes ; on réduirait ainsi la
quantité de travail de la main d'oeuvre liée au
désherbage de ¾ et le niveau de fertilité des sols sera
amélioré.
Figure 2 : Association des canards à la
riziculture
2-6-1 : Coût des
opérations par hectare de la nouvelle technologie
Le coût d'adoption des technologies
d'amélioration de la préparation du sol se réfère
à l'ensemble des dépenses que le producteur engage dans
l'acquisition des technologies. La réussite de la nouvelle technologie
de gestion du sol est conditionnelle à la mise à la disposition
des riziculteurs des engrais organiques et des canards. Des crédits
à taux d'intérêt annuel très réduit (1,5%)
remboursables in fine au bout de cinq (05) ans doivent être mis à
la disposition des riziculteurs afin de leur permettre de se procurer en
moyenne vingt (20) canards par hectare pour un coût unitaire de 4000
FCFA. La superficie totale des 102 producteurs enquêtés est de
139,1 hectares ; le montant des emprunts à mettre à la
disposition des riziculteurs pour leur permettre de se procurer les volailles
est de 11 128 000 FCFA.
L'Etat doit mettre à la disposition des riziculteurs,
des équipements de préparation du sol en nombre suffisant. Dix
(10) motoculteurs doivent être mis à la disposition des
riziculteurs pour faciliter le labour à un coût réduit
70 000 FCFA par hectare trois (3) fois chaque année. En moyenne, le
coût d'un motoculteur est de 2 500 000 FCFA ; ce qui
correspond à un coût total de 25 000 000 FCFA pour
l'Etat.
Les agents de vulgarisation des technologies doivent former
les riziculteurs en technique de compostage et leur apporter fréquemment
des fumiers organiques pour une réussite de la stratégie de
fertilisation organique.
-Détermination du montant des intérêts
sur emprunt (montant des charges financières : MCF) au bout de cinq
(05) ans.
MCF = Montant de l'emprunt * i * n
Avec :
- i = taux d'intérêt de l'emprunt,
- n = nombre d'années de remboursement.
MCF = 11 128 000 * 1,5% * 5
MCF = 834 600 FCFA
Les motoculteurs sont des engins neufs et seront amortis en
linéaire. Les dépenses d'entretien liées aux motoculteurs
se révèlent comme suit : 10 000 FCFA par engin la
première année, 30 000 FCFA par engin la deuxième
année et 40 000 FCFA par engin la troisième,
quatrième et cinquième année.
Tableau 1 : Amortissement des engins
(motoculteurs)
Période (année)
|
Valeur en début de période
|
Taux linéaire
(TL)
|
Amortissement
|
Valeur en fin de période
|
1
|
25 000 000
|
20%
|
5 000 000
|
20 000 000
|
2
|
20 000 000
|
25%
|
5 000 000
|
15 000 000
|
3
|
15 000 000
|
33,33%
|
4 999 500
|
10 000 500
|
4
|
10 000 500
|
50%
|
5 000 250
|
5 000 250
|
5
|
5 000 250
|
100%
|
5 000 250
|
0
|
TL =
Tableau 2 : Tableau
des flux nets de trésorerie
Rubriques
|
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Chiffres d'Affaires
|
Intérêts liés aux Prêt des
producteurs
|
|
166 920
|
166 920
|
166 920
|
166 920
|
166 920
|
Equipements (labour pour les producteurs)
|
|
21 420 000
|
21 420 000
|
21 420 000
|
21 420 000
|
21 420 000
|
Coûts variables
|
|
100 000
|
300 000
|
400 000
|
400 000
|
400 000
|
Marge sur Coûts variables
|
|
21 486 920
|
21 286 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
Dot. Amortissement des équipements
|
|
(5 000 000)
|
(5 000 000)
|
(4 999 500)
|
(5 000 250)
|
(5 000 250)
|
Marge brute
|
|
16 486 920
|
16 286 920
|
16 187 420
|
16 186 670
|
16 186 670
|
Dot. Amortissement
|
|
5 000 000
|
5 000 000
|
4 999 500
|
5 000 250
|
5 000 250
|
CAF (Cash-Flow)
|
|
21 486 920
|
21 286 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
Investissement
|
(36 128 000)
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Flux nets de trésorerie
|
-36 128 000
|
21 486 920
|
21 286 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
21 186 920
|
Calcul de la Valeur Actuelle Nette (VAN) au taux d'actualisation
de 12%
VAN = -36 128 000 + 21 486 920
(1,12)-1 + 221 286 920 (1,12)-2 + 21 186 920
(1,12)-3 + 21 186 920 (1,12)-4+ 21 186 920
(1,12)-5
VAN = 36 244 359 FCFA
La valeur actuelle nette est positive. L'investissement est donc
rentable.
Calcul du Taux de Rentabilité Interne (TRI)
VAN = 0 -36 128 000 +
21 486 920 (1,12)-1 + 221 286 920 (1,12)-2 +
21 186 920 (1,12)-3 + 21 186 920 (1,12)-4+
21 186 920 (1,12)-5= 0
TRI = 52%
Le Taux de Rentabilité Interne de la nouvelle
technologie de gestion du sol est de 52%
CHAPITRE III : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
3-1 CADRE THEORIQUE
3-1-1 Modèle de
ménage agricole
Le modèle de ménage agricole est utilisé
pour évaluer l'impact ex-ante des technologies de production rizicole.
Le modèle théorique de base suppose que le ménage agricole
prend des décisions en vue de maximiser son utilité sous un
ensemble de contraintes (voir Barnum et Squire, 1979 ; Sadoulet et de Janvry,
1995 ; Just, Hueth and Schmitz, 2004). Le modèle structurelle de la
demande de caractéristique est utilisé pour déterminer
l'impact de la recherche de la technologie.
Considérons un ménage agricole dont la fonction
d'utilité est U(x ,z) ; où U est la fonction
d'utilité du ménage agricole, c le vecteur des
variables de ses choix en biens de consommation et
zu est le vecteur des variables
sociodémographiques qui influent sur ses préférences.
X étant le vecteur des variables de
choix du producteur (achat des inputs pour la production ; la
consommation...) et z le vecteur des variables
exogènes qui s'imposent au producteur, (conditions
agro-climatiques ; les ressources naturelles ; les
infrastructures ; les informations disponibles et les
caractéristiques de la technologie choisie).
Le ménage agricole cherchera à maximiser sa
fonction d'utilité sous contrainte de son budget:
Max : U(c,zu)
S/c : Pc*c =
Pr*F(x,ze) - Px*x
Pc= vecteur des prix (des biens de
consommation)
Pr= prix de vente du riz produit
F = Fonction de production ;
x= vecteur des variables de choix des
intrants du producteur;
ze = (è, e) = vecteur des
variables,è décrivant les
caractéristiques des technologies et des variables,e
décrivant l'environnement de la production (conditions agro-climatiques
; les ressources naturelles ; les infrastructures ; les informations
disponibles)
Px= vecteur des prix des intrants.
Ainsi, les choix en intrants et en biens de consommation du
ménage agricole qui maximise sa fonction d'utilité sous
contrainte sont fonctions des variables sociodémographiques et des
variables qui décrivent les caractéristiques des technologies et
des contraintes. En particulier, la décision du producteur agricole
d'adopter une ou plusieurs technologies dépendra des
caractéristiques des technologies et des contraintes en présence.
Autrement dit, la probabilité d'adoption d'une technologie P(dj**=1/
èj,,e, zu, pc, px,
pr) = g(â,èj, e, zu ,
pc, px, pr)9(*) conditionnelle au vecteur des
caractéristiques de la technologie Èj ; aux
caractéristiques sociodémographiques du paysan affectant ses
préférences (zu) ; au vecteur des conditions
agro-climatiques (e) et aux vecteurs des prix (pc, px,
pr). La demande de caractéristique est en relation avec le
revenu total du ménage, le prix du riz local vendu et le prix des
intrants (main d'oeuvre, engrais, etc.)
L'évaluation de l'impact de la recherche sur les
technologies de gestion des sols est orientée vers l'effet de la
réduction des pertes de rendement due aux technologies habituelles et
aux différents stress (contraintes environnementales, physiques...).
Le maximum de performance des technologies sera noté
ôk = max (èjk), la performance moyenne des
technologies èk est déterminée en utilisant la
formule suivante :
èk= ( × dj*) (1) et la prévision de la demande par la
formule
E (èk | è, e , zu,
pc, px, pr ) =( )10(*) (2)
Le modèle qui sera utilisé est le
suivant :
Yth =
áyht-1 + âDth +
ãX + åht (3) Avec :
Yth : forme
réduite de la détermination du revenu ;
yht-1 : revenu au
temps t-1 ;
Dth le proxy pour la
recherche technologique évaluée ;
X : représente l'ensemble des
variables exogènes qui s'imposent au producteur. Il inclutles
caractéristiques sociodémographiques des riziculteurs contenues
dans zu (âge, situation matrimoniale, niveaux d'instruction,
connaissance de la technologie GIFS), les variables contenue dans ze
décrivant les caractéristiques des technologies et
l'environnement de la production, (conditions agro-climatiques ; les
ressources naturelles ; les infrastructures ; les informations
disponibles et les caractéristiques de la technologie choisie) et les
prix.
3-1-2 Evaluation de
l'impact
Cette évaluation est faite sur la base des informations
fournies par les producteurs au sujet de leur connaissance et adoption des
technologies de gestion des sols dans les exploitations rizicoles à
savoir : le défrichement manuel ou mécanique ; le
labour manuel ou mécanique ; le désherbage manuel ou
chimique ; le planage (nivellement) ; la
fertilisation minérale ou organique et la confection des digues et
diguettes.
Les coûts de réalisation de ces
différentes technologies de gestion des sols sont déclarés
différemment par les riziculteurs enquêtés. Une estimation
du coût total de préparation d'une superficie d'un hectare (1 ha)
d'exploitation rizicole avec les anciennes technologies habituelles sera faite
et ensuite comparée au coût total de préparation du sol
avec le processus d'utilisation des différentes technologies de gestion
des sols améliorées intégrant l'utilisation des engrais
organiques (fumier, composte, déjection des animaux) et minérale,
l'abandon du défrichage par brûlis et l'élevage des canards
dans les exploitations rizicoles.
Les différences de coût de production
représentant les marges brutes qui seront induites par l'adoption de ce
processus technologique représenteront les données de la variable
revenu nouvelle technologie pour chaque producteur en fonction de leurs
superficies emblavées.
Afin de déterminer les valeurs des coefficients
á et â, une régression
sera faite sur les variables : revenu 2012, revenu 2011, revenu nouvelle
technologie et les caractéristiques sociodémographiques des
riziculteurs (âge, situation matrimoniale, niveau d'instruction).
?y est l'impact en première
année de la disponibilité de la technologie :
(?y =
âök?èk)10(*) (4) ök étant la
probabilité de succès de la technologie.
D est la demande pour une technologie donnée ;
elle est endogène et sera remplacée par èk. La
démarche consistera dans une première étape à
estimer la proportion d'amélioration du revenu ; dans une seconde
étape à intégrer la proportion d'amélioration du
revenu dans le modèle d'adoption afin d'obtenir la proportion de
changement dans le modèle de la recherche technologique et
ök?èk l'impact réel de la recherche.
ök étant la probabilité de succès de
l'adoption la technologie. Dans une troisième étape,
ök?èk sera introduitdans le modèle
pour évaluer l'impact en première année (?y =
âök ?èk).
La projection de l'impact individuel à un horizon plus
ou moins court de to à
to+ñ est faite avec les paramètres
estimés des modèles autorégressifs de premier ordre (AR1)
comme suit :
E?y
to+ñ=â (?y to+ñ-j) = ?y (5) ñ= 1,2,...11(*)
3-2 OPERATIONNALISATION DE LA RECHERCHE
3-2-1 Méthode
d'échantillonnage
Les villages faisant l'objet de cette recherche ont
été choisis sur les critères suivants : (1) être
situé dans le périmètre irrigué de la vallée
de Zio, (2) être accessible en toute période de l'année,
(3) produire, consommer et commercialiser du riz. Sur ces bases, quatre
villages ont été retenus. Il s'agit de Mission-Tové,
de Kovié, d'Assomé et de Ziowunu.
3-2-2 Plan de collecte des
données
3-2-2-1 Données primaires auprès des
producteurs
La collecte des données primaires a été
réalisée auprès des producteurs qui ont été
sélectionnés par échantillonnage sur la base des
critères de situation géographique de leurs exploitations dans le
périmètre irrigué de la vallée de Zio et de la
production du riz sur ces exploitations. Les questionnaires
intégrés dans les tablettes électroniques leur ont
été administrés par interview direct par les
enquêteurs qui ont été formés sous la supervision de
l'Institut Togolais de Recherche Agronomique (ITRA). La collecte de
données a couvert la période de Novembre 2012 à Janvier
2014 et a principalement concerné :
- Les informations préliminaires au niveau des
villages sélectionnés ;
- Les caractéristiques sociodémographiques des
riziculteurs ;
- le recensement de toutes les technologies de la recherche
sur le riz utilisées par les producteurs, leur mode et période
d'utilisation, la date de leur première utilisation et leur source de
diffusion ou d'information ;
- la collecte en série de données sur la
superficie, la production, le rendement et le prix du riz par an, et aussi
recenser ces données sous l'utilisation de chaque technologie ;
- l'information sur le rendement agronomique induit par
chaque technologie et de celui de la technologie assimilée à la
pratique paysanne ou traditionnelle pour en déduire le
différentiel de rendement ;
- les opinions des producteurs sur l'information
complémentaire sur les facteurs potentiels d'adoption ou refus
d'adoption des technologies
3-2-2-2 Données secondaires
Les données secondaires sont collectées de
différentes sources et sont entre autres :
- Les seuils de pauvreté(en FCFA) par
équivalent adulte et par an en 2006 et 2011
- Les coûts des équipements mécaniques
notamment les motoculteurs.
3-2-3 Analyse des
données
L'analyse des données a été faite avec
les logiciels STATA version 11 et Excel 2007. L'enquête a
été coordonnée par l'ITRA (Institut Togolais de Recherche
Agronomique) en collaboration avec AfricaRice (Centre du riz pour l'Afrique).
L'effectif total des riziculteurs sélectionnés par
échantillonnage et enquêtés est de 102.L'analyse de la
situation avec l'introduction de la nouvelle technologie d'amélioration
de la gestion des sols reposera donc sur une analyse prospective. Cette
approche est couramment connue dans la littérature sous le nom
d'évaluation ex-ante d'impact de nouvelles technologies.
Le Revenu Agricole Net (RAN) est la différence entre la
Valeur Ajoutée (VA) et la Rente Foncière (RF), les Taxes et les
impôts (T), les Intérêts (I), les salaires des travailleurs
extérieurs (W) (Adégbidi, 1994) :RAN= VA- RF- T- I- W avec VA=
Produit Brut (PB)- Consommation Intermédiaire (CI)- Amortissements
(Am)
Le revenu agricole brut par contre est la différence
entre la valeur de la production brute et les charges réelles
payées pour cette production. Les charges comprennent les coûts
d'intrants variables (semences, différents engrais, insecticides,
coût de la main-d'oeuvre). Il est calculé pour une seule campagne
agricole. C'est de ce type de revenu qu'il s'agira dans la présente
recherche.
La riziculture étant l'activité principale des
riziculteurs, le revenu rizicole déterminera le niveau de consommation
de ces derniers et donc leurs niveaux de pauvreté qui peuvent être
calculés à partir des indicateurs.
Les indicateurs de pauvreté seront calculés en
utilisant la formule de Foster Greer et de Thorbecke (FGT).
Pá= avec gi= (z - yi) et á=0
z: seuil de pauvreté
yi: dépenses de consommation pour un
équivalent adulte i d'un ménage i ;
á : coefficient qui reflète le
degré d'aversion à la pauvreté ; c'est un paramètre
qui peut prendre une valeur positive ou nulle. Plus grande est sa valeur, plus
grand est le poids des extrêmes pauvres, c'est-à-dire des
personnes les plus éloignées du seuil de pauvreté
(Ravallion, 1992).
N : la taille de l'échantillon
pour le groupe considéré ;
Q : nombre d'individus (équivalent
adulte) en-dessous du seuil de pauvreté.
L'indice de pauvreté s'obtient avec á=0 :
P0=
Elle représente la proportion des ménages ou
individus pauvres dans une population donnée, c'est-à-dire ceux
dont la consommation reste inférieure au seuil de pauvreté
défini;
La profondeur de pauvreté s'obtient avec á =1 :
Pá=
La profondeur de pauvreté mesure la distance à
laquelle les ménages ou individus se retrouvent par rapport au seuil de
pauvreté. Elle permet d'évaluer les ressources nécessaires
pour amener l'ensemble de la population pauvre au niveau du seuil de
pauvreté. Elle est encore appelée écart de la
pauvreté.
La sévérité de la pauvreté
s'obtient avec =2 : Pá=
La sévérité (ou l'intensité) de la
pauvreté mesure la moyenne des carrés des écarts entre
consommation des ménages ou individus pauvres et le seuil de
pauvreté. Elle mesure l'importance relative des ménages les plus
pauvres dans une population donnée.
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET
ANALYSE DES RESULTATS
4-1 CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES DES
RIZICULTEURS
4-1-1 Répartition des
riziculteurs selon le sexe
L'analyse des résultats indique que la majorité
des riziculteurs au Togo sont des hommes (88%) contre (12%) pour les femmes.
Cette situation pourrait être expliquée par la
pénibilité de la riziculture et le mode d'appropriation foncier
par héritage qui désavantage les femmes de la succession.
Tableau 3 : Répartition des
riziculteurs selon le sexe
Genre
|
Effectif
|
%
|
Homme
|
90
|
88
|
Femme
|
12
|
12
|
ENSEMBLE
|
102
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête, 2013
4-2 REPARTITION DES RIZICULTEURS SELON L'AGE ET LE
SEXE
La répartition des riziculteurs selon l'âge et le
sexe montre que la majorité des riziculteurs (58%) ont un âge
compris entre [30-45 ans [ ; 27% ont un âge compris entre [45-60 ans
[ ; aucun riziculteur n'a un âge compris entre [15 - 30 ans [ ; les
riziculteurs ayant un âge supérieur à 60 ans
représentent 9%.
Tableaux 4 : Répartition des
riziculteurs selon l'âge et le sexe
Tranche d'âge
|
Genre
|
Ensemble
|
Homme
|
Femme
|
|
|
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
< 15 ans
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
[15 - 30[
|
6
|
6
|
1
|
8
|
7
|
7
|
[30-45[
|
53
|
59
|
5
|
42
|
58
|
57
|
[45-60[
|
24
|
27
|
4
|
33
|
28
|
27
|
60 ans & plus
|
7
|
8
|
2
|
17
|
9
|
9
|
Total
|
90
|
100
|
12
|
100
|
102
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête, 2013
4-3 REPARTITION DES RIZICULTEURS SELON LA SITUATION
MATRIMONIALE ET LE SEXE
Le tableau 3 présente la situation matrimoniale des
riziculteurs selon la situation matrimoniale et le sexe. L'analyse des
résultats montre que 88% des riziculteurs sont mariés, 9% sont
veufs, 2% sont divorcés et 1% sont célibataires.
Nous remarquons que dans le groupe des riziculteurs de sexe
masculin, 96% sont mariés contre 33 % pour les rizicultrices ; 3%
sont veufs contre 50% chez les rizicultrices, 1% sont célibataires
contre 0% pour les femmes ; aucun riziculteur n'est divorcé
contre 17% chez les rizicultrices.
Tableau 5 : Répartition des
riziculteurs selon la situation matrimoniale et le sexe
Statut matrimonial
|
Genre
|
Ensemble
|
Homme
|
Femme
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Marié(e)
|
86
|
96
|
4
|
33
|
90
|
88
|
Célibataire
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
Divorcé(e)
|
0
|
0
|
2
|
17
|
2
|
2
|
Veuf(ve)
|
3
|
3
|
6
|
50
|
9
|
9
|
ENSEMBLE
|
90
|
100
|
16
|
100
|
102
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête, 2013
4-4 : REPARTITION DES RIZICULTEURS SELON LE NIVEAU
D'INSTRUCTION
L'analyse du niveau d'instruction des riziculteurs montre
que donne 40% ont fait le collège suivi de 30% qui ont
arrêté leurs études à l'école primaire, 2%
ont fait le lycée ; 27% des producteurs n'ont aucun niveau
d'instruction, 3% d'entre eux ont fait des études universitaires. En
moyenne, on retrouve 6 individus par ménage.
Tableau 6 : Répartition des riziculteurs
selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
%
|
Université
|
1
|
1
|
Lycée
|
2
|
2
|
Collège
|
41
|
40
|
Primaire
|
31
|
30
|
Aucun
|
27
|
27
|
ENSEMBLE
|
102
|
100
|
Source : Résultats de l'enquête, 2013
Tableau 7 : Répartition des
riziculteurs selon la superficie cultivée
Tranche de superficie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
< 1 ha
|
30
|
29
|
[1 - 2[
|
45
|
44
|
[2-3[
|
16
|
16
|
[3-4[
|
7
|
7
|
[4-5[
|
4
|
4
|
Total
|
102
|
100
|
Source : Résultats de l'étude
D'après les résultats de l'analyse, la plupart
des riziculteurs (44%) font leur culture sur une superficie comprise entre un
(1) et deux (2) hectares ; 29% d'entre eux ont une superficie
inférieure à un (1) hectare contre 16% qui ont une superficie
comprise entre deux (2) et trois (3) hectares. 7% des riziculteurs ont une
superficie comprise entre trois (3) et quatre (4) hectares contre 4% qui ont
une superficie comprise entre quatre (4) et cinq (5) hectares.
4-5 : TAUX DE CONNAISSANCE, D'ACCES ET D'ADOPTION DES
TECHNIQUES DE GESTION DES SOLS
- Le brûlis
L'agriculture sur brûlis (ou brulis ou encore
agriculture sur abattis-brûlis) est un système agraire dans lequel
les champs sont défrichés par le feu qui permet un transfert de
fertilité puis sont cultivés pendant une période
brève pour être ensuite mis en jachère, le plus souvent
forestière, à longue révolution existant depuis la
Préhistoire, cette agriculture extensive itinérante peut conduire
à une dégradation durable des sols.
L'analyse des résultats de la technologie de
défrichage par brûlis a donné les résultats suivants
:
Tableau 8:Taux de connaissance, d'accès
et d'adoption de la technique de défrichage par brûlis
|
|
Technique de défrichage par
brûlis
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
87,5
|
87,5
|
75
|
Kovié
|
100
|
100
|
84
|
Assomé
|
100
|
100
|
94
|
Ziowunu
|
60
|
60
|
40
|
Ensemble
|
82,35
|
80
|
76,47
|
|
Source : Résultats de l'étude
Les résultats du tableau montrent que le
défrichage par brûlis constitue la technologie de
défrichage la plus utilisée par les riziculteurs dans les
quatre villages échantillonnés. Le taux d'adoption de cette
technologie varie dans les proportions suivantes : 75% à
Mission-Tové ; 84% à Kovié ; 94% à
Assomé et 40% à Ziowunu.
Notons que cette pratique culturale qui détruit la
flore, la matière organique ainsi que la faune et la microfaune du
sol et constitue le principal facteur de dégradation des sols des
exploitations agricoles au Togo.
Dans l'ensemble des villages, une grande majorité
(76,47%) des riziculteurs qui ont accès au défrichage par
brûlis adopte cette technologie. Cette situation peut s'expliquer par le
coût élevé du défrichage manuel ou mécanique
que les riziculteurs cherchent à éviter.
- Le Paillis
En
agriculture et
jardinage, le paillis est
une couche de
matériau
protecteur posée sur le
sol,
principalement dans le but de modifier les effets du
climat local.
Tableau 9 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de défrichage par
Paillis
|
|
Technique de défrichage par Paillis
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
62,5
|
37,5
|
37,5
|
Kovié
|
75
|
25
|
0
|
Assomé
|
50
|
50
|
50
|
Ziowunu
|
40
|
2
|
2
|
Ensemble
|
47,06
|
35,29
|
17
|
|
Source : Résultats de l'étude
Contrairement au défrichage par brûlis, le
paillis est une technologie un peu méconnue et adoptée par les
riziculteurs ; son taux d'adoption varie dans des proportions
suivantes : 37,5% à Mission-Tové ; 0 % à
Kovié ; 50% à Assomé et 2% à Ziowunu.
Le taux d'adoption du défrichage par paillis dans
l'ensemble des villages ; varie dans des proportions suivantes : Taux
de connaissance (47,06%) ; Taux d'accès (35,29%) ; Taux
d'adoption (17%).
Tableau 10 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de défrichage par
désherbage
|
|
Technique de défrichage par
désherbage
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
98
|
97
|
82
|
Kovié
|
100
|
75
|
75
|
Assomé
|
97
|
95
|
89
|
Ziowunu
|
94
|
91
|
74
|
Ensemble
|
97
|
94,12
|
79
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption du désherbage par enlèvement
des herbes du champ dans les exploitations rizicoles varie dans des proportions
suivantes : 82% à Mission-Tové ; 75 % à
Kovié ; 89% à Assomé et 74% à Ziowunu.
Le taux d'adoption de la technique de défrichage par
désherbage dans l'ensemble des villages varie dans des proportions
suivantes : Taux de connaissance (97%) ; Taux d'accès
(94,12%) ; Taux d'adoption (79%).
- Déracinement
Le déracinement consiste à soulever
verticalement la plante par sa tige afin d'extraire ses racines de la terre.
Tableau 11 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de défrichage par
déracinement
|
|
Technique de défrichage par
déracinement
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
75
|
73
|
66
|
Kovié
|
76
|
70
|
63
|
Assomé
|
60
|
56
|
51
|
Ziowunu
|
92
|
87
|
72
|
Ensemble
|
62,5
|
62,5
|
61
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption de la technique de défrichage par
déracinementdes mauvaises herbes dans les exploitations rizicoles varie
dans des proportions suivantes : 66% à Mission-Tové ;
63 % à Kovié ; 51% à Assomé et 72%
à Ziowunu.
Le taux d'adoption de la technique de défrichage par
déracinement dans l'ensemble des villages varie dans des proportions
suivantes : Taux de connaissance (62,5%) ; Taux d'accès
(62,5%) ; Taux d'adoption (61%).
- Le sarclage
Le sarclage consiste à couper avec un sarcloir ou
à enlever à la binette les mauvaises herbes présentes dans
une culture.
Tableau 12 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de défrichage par
sarclage
|
|
Technique de défrichage par sarclage
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
100
|
81
|
79
|
Kovié
|
82
|
75
|
71
|
Assomé
|
100
|
84
|
78
|
Ziowunu
|
66,67
|
65
|
65
|
Ensemble
|
76,47
|
76,47
|
73,5
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption de la technique de défrichage par
sarclage dans les exploitations rizicoles varie dans des proportions
suivantes : 79% à Mission-Tové ; 71% à
Kovié ; 78% à Assomé et 65% à Ziowunu.
Le taux d'adoption de la technique de défrichage par
sarclage dans l'ensemble des villages varie dans des proportions
suivantes : Taux de connaissance (76,47%) ; Taux d'accès
(76,47%) ; Taux d'adoption (73,5%).
- Le labour
le labour est une technique ou façon culturale de
travail du sol, ou
plus précisément de la
couche
arable d'un champ cultivé, généralement
effectuée avec une
charrue, qui consiste
à l'ouvrir à une certaine profondeur, à la retourner,
avant de l'ensemencer ou de la planter.
Tableau 13 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de Labour en ligne
|
|
Labour en ligne
|
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ensemble des villages
|
80,95
|
80,95
|
61,90
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption du labour en ligne dans l'ensemble des
villages varie dans des proportions suivantes : Taux de connaissance
(80,95%) ; Taux d'accès (78,95%) ; Taux d'adoption
(61,90%).
Tableau 14:Taux de connaissance, d'accès
et d'adoption de la technique de Labour à plat
|
|
Labour à plat
|
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ensemble
|
76,19
|
76,19
|
71,43
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption de la technique du labour à plat
dans l'ensemble des villages varie dans des proportions suivantes : Taux
de connaissance (76,19%) ; Taux d'accès (76,19%) ; Taux
d'adoption (71,43%).
- Nivellement
Le taux d'adoption du nivellement manuel par les riziculteurs
varie dans des proportions suivantes : 94,7% à
Mission-Tové ; 62,5% à Kovié ; 52% à
Assomé et 90,63% à Ziowunu.
Le taux d'adoption du nivellement manuel dans l'ensemble des
villages varie dans des proportions suivantes : Taux de connaissance
(96%) ; Taux d'accès (93,94%) ; Taux d'adoption (76,81%).
Tableau 15 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de nivellement manuel
|
|
Nivellement manuel
|
Villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mission-Tové
|
97,3
|
94,7
|
94,7
|
Kovié
|
95
|
62,5
|
62,5
|
Assomé
|
66,67
|
54,57
|
52
|
Ziowunu
|
100
|
100
|
90,63
|
Ensemble
|
96
|
93,94
|
76,81
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le taux d'adoption du nivellement mécanique dans
l'ensemble des villages varie dans des proportions suivantes : Taux de
connaissance (33,33%) ; Taux d'accès (25,49%) ; Taux
d'adoption (22,34%).
Tableau 16 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de nivellement
mécanique
|
|
Nivellement mécanique
|
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ensemble des villages
|
33,33
|
25,49
|
22,34
|
|
Source : Résultats de l'étude
- Confection des digues et
diguettes
Le taux d'adoption de la technique de confection des digues
et diguettes dans les exploitations rizicoles varie dans des proportions
suivantes : Confection de digues perpendiculaire à la pente
(72,23%); Digues confectionnées avec mélange e sable et de
pailles (58,44%) ; Confection de digues parallèles à la pente
(42,11%) ; Confection de digues avec uniquement du sable (52,94).
Tableau 17 :Taux de connaissance,
d'accès et d'adoption de la technique de la confection des digues et
diguettes
|
|
Confection de digues et diguettes
|
Ensemble des villages
|
Taux de connaissance (%)
|
Taux d'accès(%)
|
Taux d'adoption(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Confection de digues perpendiculaire à la pente
|
80,95
|
76,19
|
72,23
|
Digues confectionnées avec mélange e sable et de
pailles
|
71,43
|
61,90
|
58,44
|
Confection de digues parallèles à la pente
|
60
|
57,89
|
42,11
|
Confection de digues avec uniquement du sable
|
89
|
72
|
52,94
|
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 18 : coût
des opérations de préparation du sol /ha
Les coûts des différentes technologies de gestion
des sols sont consignés dans le tableau ci-dessous
Main d'oeuvre
Travaux (nature)
|
Main d'oeuvre rémunérée
|
Main d'oeuvre non rémunérée
|
Nombre
De jours
Par homme
Par hectare
|
|
Salaire
|
|
|
|
|
En
nature
|
En
espèces
|
Coût
total
|
Part du
Travail
exécuté
|
Coût
D'opportunité
Du W fam
|
|
100%
|
-
|
Oui
|
169750
|
-
|
3200
|
26
|
Défrichage (brûlis)
|
75%
|
-
|
Oui
|
6000
|
25%
|
-
|
4
|
Labour avec motoculteur
|
100%
|
-
|
Oui
|
70.000
|
-
|
-
|
4
|
|
75%
|
-
|
Oui
|
7500
|
25%
|
2450
|
9
|
Nettoyage des digues
|
|
100%
|
-
|
Oui
|
2250
|
-
|
750
|
4
|
Planage +mise en boue
|
-
|
-
|
-
|
6000
|
100%
|
-
|
5
|
Désherbage manuel
|
100%
|
-
|
-
|
23000
|
-
|
0
|
20
|
Fertilisation
|
100%
|
-
|
Oui
|
55000
|
-
|
-
|
1
|
|
Source : Résultats de l'étude
La rémunération de la main-d'oeuvre
salariée se fait au comptant en argent habituellement avant
l'exécution de la tâche ou à la fin de la saison en
nature.
L'analyse des résultats montre que les technologies de
gestion des sols les plus adoptées par les producteurs sont : le
défrichage par brûlis (76,47%) le désherbage chimique
(79%) ; le labour mécanique à plat avec motoculteur
(71,43%), le planage ou nivellement manuel (76,81%), la confection des digues
et diguettes perpendiculaires à la pente (72,23%), la fertilisation
chimique (100%).
4-3 CARACTERISTIQUES DES TECHNOLOGIES
La perception de la performance d'une technologie mesure le
degré d'efficacité que le producteur accorde à la
technologie en question. Ainsi, cette perception peut être très
faible, faible, moyenne,élevée ou très
élevée.La perception de la rentabilité d'une technologie
mesure le degré auquel le producteur pense que la technologie lui
permettra d'économiser encoût de production. Cette perception peut
alors être très faible, faible, moyenne,élevée ou
très élevée. Les résultats de la perception des
différentes technologies de gestion des sols par les riziculteurs sont
consignés dans le tableau ci-dessous
Tableau 19 : Perception des
caractéristiques des technologies de gestion des sols
Technologies
|
|
Rapidité
|
Efficacité
|
Coût
|
Défrichage
|
Manuel
|
Faible
|
Moyenne
|
Moyen
|
|
Elevé
|
Élevé
|
Élevé
|
Labour
|
Manuel
|
Faible
|
Faible
|
Moyen
|
|
Elevé
|
Elevé
|
Elevé
|
Nivellement
|
Manuel
|
Faible
|
Moyenne
|
Moyen
|
|
|
|
Elevé
|
Confection des digues
|
Perpendiculaire à la pente
|
Faible
|
Elevé
|
Moyen
|
|
Faible
|
Moyenne
|
Moyen
|
|
Faible
|
Élevé
|
Moyen
|
|
Faible
|
Moyenne
|
Moyen
|
Fertilisation chimique
|
Chimique
|
|
Moyenne
|
Moyen
|
|
|
|
|
Désherbages manuel
|
|
Faible
|
Moyenne
|
Moyen
|
|
Source : Résultats de l'étude
Les différents degrés de performance des
différentes technologies leur seront attribués selon les
critères suivants :
Tableau 20 : Degré
d'appréciation des technologies
Appréciation
|
Très faible
|
Faible
|
Moyenne
|
Elevée
|
Très élevée
|
Degré de performance
|
20%
|
40%
|
50%
|
70%
|
90%
|
|
Source : Résultats de l'étude
Sur la base de ces critères, nous obtenons les
résultats suivants :
Tableau 21 : Maximum de performance des
technologies
Le tableau suivant résume le maximum de performance des
différentes technologies de gestion du sol.
|
Max(èjk)j= 1...j(%)
|
|
|
|
|
technologies
|
|
Rapidité
|
Efficacité
|
Défrichage
|
Manuel
|
40
|
50
|
|
70
|
70
|
Labour
|
Manuel
|
40
|
40
|
|
70
|
70
|
Nivellement
|
Manuel
|
40
|
50
|
|
70
|
70
|
Confection des digues
|
Perpendiculaire à la pente
|
40
|
70
|
|
40
|
50
|
|
40
|
70
|
|
40
|
50
|
Fertilisation chimique
|
chimique
|
50
|
70
|
|
|
|
Désherbages manuel
|
|
40
|
50
|
|
Source : Résultats de
l'étude
Tableau 22 :
Performance moyenne des technologies de gestion des sols au niveau
des villages (demande)
La performance moyenne des technologies sont calculées
à partir de la formule èk représentée
dans le tableau ci-dessous ; formule (1)
|
èk :( × dj**)
|
Technologies
|
|
|
Défrichage
|
Manuel
|
0,45
|
|
0,70
|
|
Labour
|
Manuel
|
0,40
|
|
0,70
|
Nivellement
|
Manuel
|
0,45
|
|
0,70
|
Confection des digues
|
Disposition
|
Perpendiculaire à la pente
|
0,55
|
|
0,45
|
|
Digues confectionnes avec mélange de paille et de
sable
|
0,55
|
|
0,45
|
Fertilisation chimique
|
chimique
|
0,70
|
|
|
Désherbages
|
Manuel
|
0,50
|
|
0,70
|
|
Source :Realising rice promise in africa ; Aliou
Diagne et al
En moyenne, la performance des différentes
technologies de préparation du sol ( ?èk) est de
0,56.
Tableau 23: coût des opérations par
hectare du nouveau processus
Le tableau suivant renferme le coût des
opérations par hectare du nouveau processus.
Main d'oeuvre
Travaux (nature)
|
Main d'oeuvre rémunérée
|
Main d'oeuvre non rémunérée
|
Nombre
De jours
Par homme
Par hectare
|
|
Salaire
|
|
|
|
|
En
nature
|
En
espèces
|
Coût
total
|
Part du
Travail
exécuté
|
Coût
D'opportunité
Du W fam
|
|
100%
|
-
|
Oui
|
125000
|
-
|
3200
|
26
|
Défrichage
|
75%
|
-
|
Oui
|
6000
|
25%
|
-
|
4
|
Labour
|
100%
|
-
|
Oui
|
70000
|
-
|
-
|
4
|
|
75%
|
-
|
Oui
|
7500
|
25%
|
2450
|
9
|
Nettoyage des digues
|
|
100%
|
-
|
Oui
|
2250
|
-
|
750
|
4
|
Planage +mise en boue
|
-
|
-
|
-
|
6000
|
100%
|
-
|
5
|
Désherbage
|
100%
|
-
|
-
|
5750
|
-
|
0
|
20
|
Fertilisation
|
100%
|
-
|
Oui
|
27500
|
-
|
-
|
1
|
|
Source : Résultats de l'étude
4-4 : IMPACT EN PREMIERE ANNEE DE L'ADOPTION DE
LA TECHNOLOGIE SUR LE REVENU
Les taux d'adoption des technologies suivantes : du
défrichage manuel, le labour avec motoculteur, la confection des digues
et diguettes, le nivellement manuel, le désherbage manuel, la
fertilisation chimique, sont respectivement de 79% ; 61,90% ;
76,81% ; 72,23% et 90%. (Source : Diagne et al, 2013).
La probabilité de succès de la nouvelle
technologie (ök) est de 71%
Les résultats des paramètres á et
â sont consignés dans le tableau suivant :
Tableau 24 :Résultats des
paramètres á et â
L'équation (3) a été estimée en
à l'aide de la régression treatreg afin de déterminer les
résultats des paramètres á et â. les
résultats obtenus sont consignés dans le tableau ci-dessous
|
Paramètre
|
P > IzI
|
Prob > chi2
|
á
|
0,0549
|
0,067
|
0,000
|
â
|
0,9361
|
0,000
|
0,000
|
|
Source : Résultats de l'étude
Le coefficient á est significatif à 10% ;
â est parfaitement significatif.
L'impact en première année de la
disponibilité de la nouvelle technologie de gestion des sols sur le
revenu des riziculteurs est ?y =
âök?èk
?y = 0,9361*0,71*0,56
?y = 37,20%.
L'adoption de cette technologie va se traduire par une
augmentation du revenu des riziculteurs 37,20 % par hectare la
première année. Les résultats de la projection de l'impact
individuel à l'horizon 2020 sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 25 :Projection de l'impact de
l'adoption de la technologie sur le revenu des riziculteurs à l'horizon
2020
La projection de l'impact individuel à l'horizon 2010
de l'adoption du nouveau processus de gestion des sols sur le revenu des
riziculteurs obtenue avec la formule (5) ont donné les résultats
consignés dans le tableau ci-dessous. Les valeurs des coefficients et â introduits dans la formule de projection
ont donné les résultats ci-dessous
Impact (%)
|
Années
|
37,20
|
2014
|
39,24228
|
2015
|
39,354401
|
2016
|
39,360557
|
2017
|
39,360895
|
2018
|
39,360913
|
2019
|
39,360914
|
2020
|
|
Source : Résultats de l'étude
La projection de l'impact individuel à l'horizon 2020
montre une augmentation progressive de revenu des riziculteurs.
4-5 IMPACT DES POLITIQUES SUR LES INDICATEURS DE
PAUVRETE
Les indicateurs de la pauvreté ont été
calculés à partir de la formule de Foster Greer et de Thorbecke
(FGT) en 1984 :
Pá= avec gi= (z - yi) et á=0
Ils ont été calculés différemment
pour chaque village et ensuite pour l'ensemble des villages.
Tableau 26 : Indicateurs de
pauvreté selon les villages
Indicateurs de pauvreté
Villages
|
P0
|
P1
|
P2
|
Assomé
|
70%
|
23,02%
|
8,82%
|
Kovié
|
8,33%
|
2,06%
|
0,77%
|
Mission-Tové
|
30%
|
6,88%
|
2,32%
|
Ziowunou
|
36,11%
|
8,68%
|
2,14%
|
Ensemble
|
28,43%
|
7,40%
|
2,35%
|
|
Source : Résultats de l'étude
La proportion des riziculteurs dont la consommation
journalière est inférieure au seuil de pauvreté (571 FCFA)
dans les différents villages varie dans les proportions
suivantes : Assomé (70%) ; Kovié (8,33%) ;
Mission-Tové (30%) ; Ziowunou (36,11%).
La profondeur de la pauvreté par contre varie de 23,02%
dans le village d'Assomé contre 2,06% dans le village de Kovié
et 6,88% dans le village de Mission-Tové. Le taux de profondeur de
pauvreté dans le village de Ziowunou est de 8,68%.
Ces taux de pauvreté mesurent la distance à
laquelle les ménages se retrouvent par rapport au seuil de
pauvreté. Ils permettent d'évaluer les ressources
nécessaires pour amener l'ensemble de la population des riziculteurs
pauvres au niveau du seuil de pauvreté.
Les indicateurs de sévérité de
pauvreté des différents villages sont les suivants : 8,82%
à Assomé, 0,77à Kovié 24.02 %, 2,32 à
Mission-Tové, et 2,14% à Ziowunou.
Parmi l'ensemble des riziculteurs enquêtés,
28,43% vivent sous le seuil de pauvreté. Ils dépensent ainsi
moins de 571 FCFA par jour qui est le seuil de pauvreté dans la
région maritime.
L'indice de sévérité de pauvreté
dans l'ensemble des villages est de 7,40% contre un taux de
sévérité de pauvreté de 2,35%.
Tableau 27 : Impact de l'adoption de la
nouvelle technologie sur les indicateurs de pauvreté
Les résultats de l'impact sur la pauvreté de
l'adoption du nouveau processus de gestion des sols ont été
obtenus en prenant en compte la diminution du coût de production que va
entraîner les nouvelles technologies de gestion du sol. Les
différences de coût de production de chaque producteur
représentent les gains de revenus de chaque riziculteur.
Indicateurs de pauvreté
|
P0
|
P1
|
P2
|
|
|
|
|
Ensemble
|
12,74%
|
1,50%
|
0,83%
|
|
Source : Résultats de l'étude
L'adoption de la nouvelle technologie de gestion du sol va se
traduire par une réduction du taux de pauvreté monétaire
de 55,18 % ; soit une augmentation de la dépense journalière
en moyenne de 166,015 FCFA par riziculteur se trouvant en dessous du seuil de
pauvreté qui est de 571 FCFA. L'indice de profondeur de pauvreté
passera de 7,40% à 1,50% et celui de sévérité de
pauvreté de 2,35%% à 0,83%.
Tableau 28:
Projection de l'impact de l'adoption de la technologie sur la
pauvreté des riziculteurs à l'horizon 2020
La projection de l'impact individuel de l'adoption du nouveau
processus de gestion des sols sur la pauvreté ont donné les
résultats consignés dans le tableau ci-dessous. Ils ont
été obtenus en utilisant la formule(5).
Impact (%)
|
Années
|
55,18
|
2014
|
58,209382
|
2015
|
58,375695
|
2016
|
58,384826
|
2017
|
58,385327
|
2018
|
58,385354
|
2019
|
58,385356
|
2020
|
|
Source : Résultats de l'étude
La projection de l'impact individuel à l'horizon 2020
montre une diminution progressive de taux de pauvreté monétaire.
Plus l'impact est important, plus le taux de pauvreté diminue.
4-6 IMPLICATIONS ET LIMITES
L'analyse du processus de préparation du sol a
montré que les coûts actuels de réalisation sont
élevés surtout ceux liés au labour. De plus, les
riziculteurs accèdent difficilement aux équipementsnotamment le
motoculteur qui est indispensable pour chaque riziculteur. Presque la
majorité des riziculteurs optent pour la fertilisation chimique car elle
favorise l'obtention des rendements plus élevés que la
fertilisation organique. Il faudra donc les sensibiliser sur la Gestion
Intégrée de la Fertilité des Sols (GIFS) qui permet une
conservation et une régénération de la fertilité
native des sols. L'élevage du bétail, des moutons et des canards
ne faisant pas partie des habitudes des riziculteurs, il sera un peu difficile
de rentrer en possession des déjections de ces animaux si les
riziculteurs ne font pas fréquemment recours aux éleveurs qui ne
sont pas en nombre élevé. Les résultats escomptés
pourraient être atteints si les riziculteurs faisaient l'effort
d'associer eux-mêmes l'élevage des canards à leur
production rizicole.
Les autorités politiques doivent donc installer des
centres d'élevage des canards et du bétail dans les zones de
production rizicole pour favoriser l'accès des riziculteurs
dépourvus de moyens aux déjections de ces animaux en contrepartie
d'une redevance en nature ou en espèce qui se négociera librement
entre ces derniers.
Les coûts liés à l'implantation des
centres d'élevage seront à la charge de l'Etat et
considérés comme des charges liés à
l'élevage qui seront évalués en fonction du nombre et du
type d'animal. Les effets néfastes des variations climatiques, la
dégradation du statut organique, l'acidité des sols sont des
facteurs qui limitent la fertilisation efficace des sols. La non concertation
des producteurs et groupements de riziculteurs par les autorités
politiques avant la mise en oeuvre des politiques agricoles ne conduit pas
souvent à l'atteinte des résultats attendus.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
En définitive, les résultats de la recherche
montrent que les anciennes technologies habituelles de gestion des sols
à savoir : le défrichage par brûlis, la fertilisation
minérale unique, le désherbage chimique entraînent une
augmentation des coûts de préparation du sol, rendent les
exploitations rizicoles dépendantes des produits chimiques et
détruisent la matière organique. Le problème majeur est
d'évaluer l'impact ex-ante de la recherche sur les technologies de
gestion des sols sur le revenu et la pauvreté des riziculteurs.
L'adoption du nouveau processus technologique de gestion du sol augmentera le
revenu des riziculteurs de 37,20 % et une réduction du taux de
pauvreté monétaire de 55,18 % la première année. La
projection des impacts individuels à l'horizon 2020 montre que les
coûts liés à la gestion du sol et le niveau de
pauvreté diminueront progressivement d'année en année.
Pour atteindre les objectifs fixés, les responsables chargés de
la politique agricole doivent sensibiliser les producteurs sur les effets
néfastes du défrichage par brûlis et apporter
fréquemment les engrais organiques aux riziculteurs de sorte à
les encourager à adopter la technologie GIFS. L'association de
l'élevage des canards à la riziculture nécessite des
moyens financiers. L'Etat doit donc accorder des crédits à taux
d'intérêt très réduits aux producteurs pour leur
permettre de se procurer les volailles. Des séances de formations et
d'informations mensuelles doivent être organisées par des
techniciens des services de vulgarisation assistés par ceux de la
recherche en vue de mettre à la disposition des ménages des
informations détaillées sur les techniques
améliorées par la recherche. Les engins de labour sont en nombre
très insuffisant dans les exploitations ; les autorités
politiques doivent mettre au minimum dix (10) motoculteurs à la
disposition des producteurs de riz pour faciliter le labour. Les
problèmes auxquels sont confrontés les riziculteurs étant
nombreux, des recherches doivent être menées pour trouver des
solutions à la faible productivité des sols et à la
propagation des maladies du riz.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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and misconceptions. IDS Working Paper, 111. Brighton: IDS. Meinzen-Dick, R. and
Knox, A. 1999
- Oihana Aristondo Casilda Lasso de la Vega Ana Urrutia,
2008;
A New Multiplicative Decomposition For The
Foster-Greer-Thorbecke Poverty Indices
- Sékou DOUMBIA, Sylvestre A. AMAN, Boni N'ZUÉ,
Catherine DJEDJI 2009. Etude d'impact ex ante de nouvelles technologies du
manioc en côte d'Ivoire.
- ALIOU DIAGNE; SOGBOSSI M. J. & F. SIMTOWOE, 2009.
Pratique de l'Evaluation de l'adoption et de l'impact de technologie/innovation
avec le logiciel STATA.
- RAPPORT DE LA MISSION (Version Finale) 2003, Analyse
préalable de l'impact sur la pauvreté (APIP) (Ex ante Poverty
Impact Assessment - PIA)).
- ALLODEHOU AMOS, ALIA DIDIER, DIAGNE ALIOU, BIAOU GAUTHIER,
KINKINGNINHOUM-MEDAGBE FLORENT, 2013 ; Impact ex-ante de la
stratégie nationale pour le développement de la riziculture au
Benin.
- Meinzen-Dick, A. Knox, et M. Di Gregorio, 1999 Action
collective, droits de propriété et dévolution de. Gestion
des ressources naturelles
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l'outil d'évaluation ex ante de la durabilité des systèmes
d'activité des ménages agricoles pluriactifs dans l'Aude.
- FAVORISER. J. GREER, ET E. THORBECKE, 1984 Classe de mesure
de la pauvreté décomposable
- Aliou DIAGNE et al, 2011. Realizing rice promise in
Africa.
- BAH MOCTAR SIDY, 2001 : Impact économique de la
recherche et de la vulgarisation sur le riz en Mauritanie. MAMADOU KABIROU
N'DIAYE, SERGE MARLET, Mohamed DICKO. Maîtrise de l'irrigation et du
drainage en riziculture irriguée et désalcalinisation des sols
à l'Office du Niger (Mali) : modèle, hypothèses et
arguments.
- TOGO PROFIL DE PAUVRETE 2006-2011.
- BAKER 2000, Modernisation, changement culturel et
persistance des valeurs traditionnelles
- MEDULLINE TERRIER, 2009. Manuel de présentation de
l'outil d'évaluation ex ante de la durabilité des systèmes
d'activité des ménages agricoles pluriactifs dans l'Aude.
- Mme SIDIBE Aminata S. SIDIBE; Hamady DJOUARA; Dr Zana Jean
Luc SANOGO : Impact de la riziculture de bas-fonds sur la réduction de
la pauvreté des femmes rurales de la région de Sikasso: cas des
villages de Sola (Cercle de Bougouni) et de Ouatialy (Cercle de Kadiolo).
- Chakravarty, S. R. Mukherjee et D.Ranade (1997), Approche
de la mesuremultidimensionnelle de la pauvreté
- Stratégie Nationale de Développement de la
Riziculture au Togo. (SNDR)-TOGO
- ITRA, 2011 : Renforcement de la disponibilité
et de l'accès aux statistiques rizicoles: une contribution à
l'initiative d'urgence pour le riz en Afrique subsaharienne.
- Aliou DIAGNE, 2011, Analyse et évaluation ex
ante de l'impact de
ANNEXE
Tableau 29: Résultats de la
régression
Test de Wald
Soient les hypothèses suivantes :
H0 âi: = 0
H1 âi: ? 0
Avec âi qui représente le vecteur des
coefficients liés aux variables indépendantes
Interprétation
La probabilité liée au test de Wald est
inférieure à 5%. Ce qui signifie que l'hypothèse de
nullité des coefficients est rejetée.
Tableau 30:
Résultats des effets marginaux
L'analyse des résultats montre que plus le niveau
d'instruction augmente, plus les riziculteurs ont tendance à
connaître la technologie.
Tableau 31:
Evolution du revenu des riziculteurs entre 2011 et 2012
Tableau 32: Superficie,
rendement et production en 2008 par écologie et leurs projections
jusqu'en 2018
|
Ecologie pluviale(10%)
|
Ecologie de bas-fond(60%)
|
Ecologie Irriguée
|
Total
|
|
Sup.
(ha)
|
Rdt
(t/ha)
|
Prod
(t)
|
Sup
|
Rdt
|
Prod
(t)
|
Sup.
(ha)
|
Rdt
(t/ha)
|
Produ-(t)
|
Sup.
(ha)
|
Rdt
(t/ha)
|
Prod
(t)
|
2008
|
6934
|
1,23
|
8554
|
20070
|
2,56
|
51324
|
9488
|
2,70
|
25662
|
36492
|
2,34
|
85540
|
2013
|
10632
|
1,42
|
15108
|
30776
|
2,94
|
90650
|
14549
|
3,11
|
45325
|
55957
|
2,70
|
151083
|
2018
|
12635
|
1,84
|
23275
|
36575
|
3,81
|
139650
|
17290
|
4,04
|
69825
|
66500
|
3,5
|
232750
|
Source : DSID et calculs SNDR
Tableau 33: Evolution de la population et de la
demande en riz au Togo de 2008 à 2018
|
ANNEE
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
POPULATION
|
5715456
|
5856000
|
6000000
|
6144000
|
6291456
|
6442450
|
6597069
|
6755398
|
6917528
|
7083549
|
7253554
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BESOINS EN RIZ blanc(Tonne)
|
85732
|
87840
|
90000
|
92160
|
94372
|
96637
|
98956
|
101531
|
103763
|
106253
|
108803
|
Source : Etude SNDR-TOGO (2010)
Tableau 34 :Indices de pauvreté et
contribution à la pauvreté selon le milieu de
résidence
Indice + Contribution
Milieu
|
Indice + Contribution
|
Indicateurs de pauvreté %
|
Contribution à la
pauvreté nationale
|
|
Pop
|
P0
|
P1
|
P2
|
P1/P0
|
C0
|
C0
|
C1
|
2006
|
|
Lomé urbain
|
21.0
|
30.8
|
8.2
|
3.2
|
26.6
|
10.5
|
7.3
|
5.9
|
Autre urbain
|
14.1
|
46.4
|
14.2
|
5.9
|
30.6
|
10.6
|
8.5
|
7.1
|
Rural
|
64.9
|
75.1
|
30.6
|
15.6
|
40.7
|
78.9
|
84.2
|
87.0
|
Ensemble
|
100.0
|
61.7
|
23.6
|
11.6
|
38.2
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
2011
|
Lomé urbain
|
23.5
|
28.5
|
6.9
|
2.6
|
24.2
|
11.4
|
6.6
|
4.6
|
Autre urbain
|
14.5
|
44.7
|
15.3
|
7.1
|
34.2
|
11.0
|
9.1
|
7.9
|
Rural
|
62.0
|
73.4
|
33.1
|
18.4
|
45.1
|
77.6
|
84.3
|
87.5
|
Ensemble
|
100.0
|
58.7
|
24.4
|
13.1
|
41.6
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Calculs des auteurs basés sur les
enquêtes QUIBB de 2006 et 2011
Tableau 35: Indices de
pauvreté et contribution à la pauvreté par
région
Indice + Contribution
Région
|
Indice + Contribution
|
Indicateurs de pauvreté %
|
Contribution à la
pauvreté nationale
|
|
Pop
|
P0
|
P1
|
P2
|
P1/P0
|
C0
|
C0
|
C1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2006
|
Grand Lomé
|
23.3
|
32.8
|
9.2
|
3.8
|
28.0
|
12.4
|
9.1
|
7.6
|
Maritime
|
20.7
|
67.1
|
22.6
|
9.8
|
33.7
|
22.5
|
19.8
|
17.5
|
Plateaux
|
21.5
|
61.1
|
21.7
|
9.9
|
35.5
|
21.3
|
19.7
|
18.3
|
Centrale
|
9.8
|
74.6
|
29.1
|
14.1
|
39.0
|
11.8
|
12.1
|
11.9
|
Kara
|
13.5
|
74.2
|
32.0
|
17.4
|
43.1
|
16.3
|
18.3
|
20.3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Savanes
|
11.2
|
86.7
|
44.2
|
25.4
|
51.0
|
15.7
|
21.0
|
24.5
|
Ensemble
|
100.0
|
61.7
|
23.6
|
11.6
|
38.2
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
2011
|
Grand Lomé
|
26.1
|
27.2
|
6.4
|
2.4
|
23.5
|
12.1
|
6.9
|
4.8
|
Maritime
|
14.9
|
53.9
|
19.1
|
9.3
|
35.4
|
13.7
|
11.7
|
10.6
|
Plateaux
|
23.4
|
64.7
|
26.7
|
13.7
|
41.3
|
25.8
|
25.6
|
24.5
|
Centrale
|
10.3
|
80.2
|
34.1
|
17.8
|
42.5
|
14.1
|
14.5
|
14.1
|
Kara
|
12.9
|
68.4
|
29.2
|
15.7
|
42.7
|
15.0
|
15.4
|
15.5
|
Savanes
|
12.5
|
90.8
|
50.7
|
31.
|
23.5
|
19.3
|
25.9
|
30.4
|
Ensemble
|
20.7
|
58.7
|
24.4
|
13.1
|
41.6
|
100.0
|
100.0
|
100.0
|
Source : Calculs des auteurs basés sur les
enquêtes QUIBB de 2006 et 2011
Tableau 36 Incidence de la pauvreté
monétaire par milieux de résidence selon les régions (en
%)
|
Lomé
|
Maritime
|
Plateaux
|
Centrale
|
Kara
|
Savanes
|
Milieu Urbain
|
24,5
|
54,3
|
36,5
|
60,2
|
60,9
|
76,8
|
Milieu Rural
|
-
|
71,1
|
60,2
|
84,0
|
80,0
|
92,4
|
Ensemble
|
24,5
|
69,4
|
56,2
|
77,7
|
75,0
|
90,5
|
Source: Calculs effectués à partir de
l'enquête QUIBB, 2006
Tableau 37: Seuils de pauvreté(en FCFA)
par équivalent adulte et par an en 2006 et 2011
Région
|
2006
|
2011
|
Lomé
|
276 400
|
323 388
|
Maritime
|
178 278
|
208 585
|
Plateaux
|
176 896
|
206 968
|
Centrale
|
205 365
|
240 277
|
Kara
|
176 896
|
206 968
|
Savane
|
179 660
|
210 202
|
Source : Calculs des auteurs basés sur les
enquêtes QUIBB de 2006 et 2011
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
II
REMERCIEMENTS
III
DEFINITION DES SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
LISTE DES TABLEAUX
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
LISTE DES FIGURES
V
SOMMAIRE
VI
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
5
1-1 PROBLEMATIQUE
6
1-2 JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE
9
1-3 OBJECTIF GLOBAL
9
1-2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
10
1-2 HYPOTHESES DE RECHERCHE
11
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE
12
2-1 DEFINITION DES TERMES ET DES
CONCEPTS
13
2-1-1 : Evaluation ex-ante
13
2-1-2 : Riziculture
13
2-1-3 : Impact
13
2-1-4 : Ménage agricole
15
2-1-5 : Adoption
15
2-1-6 : Technologie
16
2-1-7 : Sol
16
2-1-8 : Revenu rizicole
16
2-1-9 : Pauvreté
17
2-2 RESULTATS DES ETUDES
ANTERIEURES
21
2-3 DESCRIPTION DES METHODES DE
GESTION DES SOLS
29
2-3-1 Le défrichement
29
2-3-2 Le brûlis
29
2-3-3 Le Paillis
30
Les objectifs du paillage sont divers
à savoir :
30
2-3-4 Le désherbage
31
2-3-5 Le désherbage chimique
31
2-3-6 Désherbage
mécanique
32
2-3-7 Désherbage thermique
32
2-3-8 Déracinement
32
2-3-9 Le sarclage
33
2-3-10 Le labour
33
2-3-11 Nivellement
34
2-3-12 Confection des digues et
diguettes
34
2-4 : PRESENTATION DE LA ZONE
D'ETUDE
35
2-5 : DESCRIPTION DES STRATEGIES
D'AMELIORATION DES TECHNOLOGIES DE GESTION DES SOLS
41
2-6 : DESCRIPTION DU NOUVEAU PROCESSUS
DE GESTION DES SOLS
44
2-6-1 : Coût des
opérations par hectare de la nouvelle technologie
45
CHAPITRE III : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
49
3-1 CADRE THEORIQUE
50
3-1-1 Modèle de ménage
agricole
50
3-1-2 Evaluation de l'impact
53
3-2 OPERATIONNALISATION DE LA
RECHERCHE
54
3-2-1 Méthode
d'échantillonnage
54
3-2-2 Plan de collecte des
données
55
3-2-3 Analyse des données
56
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
58
4-1 CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES DES RIZICULTEURS
59
4-1-1 Répartition des riziculteurs
selon le sexe
59
4-2 REPARTITION DES RIZICULTEURS
SELON L'AGE ET LE SEXE
59
4-3 REPARTITION DES RIZICULTEURS
SELON LA SITUATION MATRIMONIALE ET LE SEXE
60
4-4 : REPARTITION DES RIZICULTEURS
SELON LE NIVEAU D'INSTRUCTION
61
4-5 : TAUX DE CONNAISSANCE, D'ACCES ET
D'ADOPTION DES TECHNIQUES DE GESTION DES SOLS
62
4-3 CARACTERISTIQUES DES
TECHNOLOGIES
73
4-4 : IMPACT EN PREMIERE ANNEE DE
L'ADOPTION DE LA TECHNOLOGIE SUR LE REVENU
78
4-5 IMPACT DES POLITIQUES SUR LES
INDICATEURS DE PAUVRETE
80
4-6 IMPLICATIONS ET LIMITES
83
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
84
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
85
ANNEXE
A
* 1Source :
Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture
(SNDR-Togo)
* 2 Stratégie
Nationale pour le Développement de la Riziculture (SNDR-Togo)
* 3Source : ALI
BAKAYOKO, L'agriculture, pilier de l'économie, marchés nouveaux
Togo.
* 4Source : ALI
BAKAYOKO, L'agriculture, pilier de l'économie, marchés nouveaux
Togo.
* 5Source : ALI
BAKAYOKO, L'agriculture, pilier de l'économie, marchés nouveaux
Togo.
* 6Source : ALI
BAKAYOKO, L'agriculture, pilier de l'économie, marchés nouveaux
Togo.
* 7 Source :
résultats de l'étude
* 8 Source :
résultats de l'étude
* 97Realising Africa's Rice
Promise ( A. DIAGNE et al, 2013, page 52)
* 109Realising Africa's Rice
Promise ( A. DIAGNE et al, 2013)
|